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Born in a Barn / Née dans une grange
Born in a Barn; or Don’t Run With Pitchforks
By Deanna Doctor
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I always knew I wanted to be a mother and that I always wanted a family, but like many things that I've done in my life, I never put too much thought into it. When I found myself pregnant with my first child, I was into year four of owning a restaurant, and all I remember thinking is "how do you raise a baby around all the deep fryers? Seems a little dangerous, no?”
It had never even occurred to me that I could put my unborn child into a daycare or have a babysitter, I just knew that I wanted to raise them like I was raised; at home surrounded by my wild brother and sisters and busy mom and dad.
Fast forward some months later, the stars aligned and my husband, my pregnant self, and my parents all moved to PEI to get back into the world of dairy. My daughter Olivia was born in November and three days later she had her first day of work in the barn. In the last five years all three of my kids have spent the first month of their lives in the barn with me, sleeping in a crib in the office during milking, or if fussy they would ride along on the milk cart as their Pepe and I moved it down the alley.
As the babies grow, different challenges have arisen. They have become very accustomed to walks from our house over to the farm. The farmyard is also their Nana and Pepe's home. We all know what a beautiful place a grandparent’s home can be. Less rules and more treats can make for a very tempting opportunity to break out of the house and walk over unsupervised. Thankfully it is just a walk across the cow pasture, but we have had to remind the older two, many times, that you cannot just leave the house to go to the barn or Nana's. And that is just one of our many rules.
It is incredible the number of rules you have when toddlers roam free around a farm. They know very well; at the sound of a dump truck or tractor they are to stand on the grass and start waving. We have all instilled this into their brains on the off chance they are alone in the yard when someone pulls up. You really need to be prepared for anything. We have also been teaching that we do not run with pitchforks. They have gotten broken pitchforks, and my husband has sanded the wooden end down and ground the tips, so they are not sharp. They also know to stand in the centre alley when we are feeding out of the feed cart, and to not jump across the gutter between two cows to come talk to me during milking.
I may be a little too liberal on what my kids are allowed to do on the farm, but it is very monkey-see monkey-do. They each have their own shovels and wheelbarrows to help clean the feeding allies, of which they are each given a section to do, and I expect them to be cleaned.
Their sense of pride and responsibility when completing a job is pretty incredible. They have a few cows that they are allowed to wash and put milkers on, they help push piles of straw for bedding and (my personal favourite) they empty the water buckets for the calves and refill them after feeding.
Raising them constantly in the barn with me also has some very funny sides to it. Olivia being in kindergarten, we were discussing words that start with ‘P’, and placenta was one of the first words she could think of. I like to think this conversation stayed at home, but I cannot guarantee she didn't recommend placenta as the ‘P’ word in class the next day. If Jackson can find a Ziplock bag laying around the house, I promise you that he will put it on his hand, lower his voice an octave and say "yaaa, I just need to breed this cow later," and will walk off looking for his coveralls. Olivia has learned to ride her bike with no training wheels in the barn, Jack has become the master of running around with his wheelbarrow, and Rizzo is exceptional at keeping everyone on their toes.
As much as I like to pat myself on the back, thinking I am so great at balancing running a farm and raising my kids, I do know that I am incredibly lucky. Not only do I usually have the option of sending the kids to Nana's when we have too much work to do or the kids are cranky, my husband is also more than willing to drop them off in the barn if they want to come over, and to pick them up early if I know it will be a long day. Raising kids on the farm really does take a village, and I wouldn't have it any other way.
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Née dans une grange; ou Ne pas courir avec une fourche
Par Deanna Doctor
J’ai toujours su que je voulais être mère et j’ai toujours voulu une famille. Mais, comme plusieurs choses que j’ai faites dans ma vie, je n’y ai pas accordé trop d’importance. Lorsque j’étais enceinte de mon première enfant, j’en étais à ma quatrième année en tant que propriétaire de restaurant. Je me souviens de m’être demandé « mais comment élève-t-on un enfant près d’une friteuse? Ça semble dangereux, non? »
Ça ne m’avait pas effleuré l’esprit que je pourrais confier mon enfant à naître à une garderie ou à une gardienne. Je savais que je voulais les élever comme je l’avais été – à la maison, entourée de mes frères et sœurs, avec un père et une mère occupés.
Quelques mois plus tard, les planètes se sont alignées et mon mari, parents et moi-même enceinte, avons déménagés à l’ÎPE pour retourner dans le monde de la production laitière. Ma fille Olivia est née en novembre et trois jours plus tard, elle était à son premier jour de travail dans l’étable. Au cours des cinq dernières années, mes trois enfants ont passé le premier mois de leur vie dans l’étable avec moi, dormant dans une couchette dans le bureau pendant la traite, ou, s’ils étaient grincheux, se promenant sur le chariot alors que leur Pepe et moi le déplacions dans l’allée.
À mesure que les bébés grandissaient, différents défis se sont pointés. Ils se sont habitués à la marche entre la maison et la ferme. La cour de la ferme est également la maison de leur Nana et Pepe. Nous savons tous comment merveilleuse peut-être la demeure des grands-parents. Moins de règlements et plus de gâteries créent des occasions tentantes de se sauver de la maison et d’y aller sans supervision. Heureusement ce n’est qu’une marche à travers le pâturage des vaches, mais nous avons dû rappeler plusieurs fois aux deux plus vieux qu’ils ne pouvaient pas juste quitter la maison pour aller à l’étable ou chez Nana. Et ce n’est qu’une de nos nombreuses règles.
C’est incroyable le nombre de règles que vous avez lorsque de jeunes enfants se promènent librement sur la ferme. Ils le savent très bien – au son d’un camion ou d’un tracteur, ils doivent se tenir sur l’herbe et commencer à faire signe de la main. Nous avons inscrit cette règle dans leur cerveau au cas où ils seraient seuls dans la cour quand quelqu’un arrive. Vous devez être prêt à tout. Nous leur avons aussi appris à ne pas courir avec une fourche. Ils ont reçu des fourches brisées dont mon mari a sablé le manche et coupé les bouts pour qu’ils soient moins pointus. Ils doivent aussi se tenir au centre de l’allée lorsque nous soignons avec le chariot et de ne pas sauter le dalot entre deux vaches pour venir nous parler pendant la traite.
Je suis peut-être un peu trop libérale sur ce qui est permis à mes enfants de faire sur la ferme, mais ils nous imitent beaucoup. Ils ont chacun leur pelle et leur brouette pour aider à nettoyer les mangeoires. Ils ont chacun leur section et je m’attends à ce qu’ils le fassent.
La fierté et la responsabilité qu’ils ressentent lorsqu’un travail est complété est incroyable. Ils ont droit de laver et mettre les trayeuses sur certaines vaches et ils aident à pousser les piles de pailles pour la litière et (personnellement, ma tâche préférée) ils vident les seaux d’eau des veaux et les remplissent après les repas.
Les élever continuellement dans l’étable avec moi peut aussi être assez comique. Olivia est maintenant au Jardin et nous nous discutions de mots qui commencent par ‘P’ et placenta fut le premier mot auquel elle a pensé. J’aime à penser que cette conversation est restée à la maison mais je ne peux garantir qu’elle n’a pas recommandé placenta comme mot en ‘P’ dans la classe le lendemain. Si Jackson trouve un sac Ziplock qui traîne dans la maison, je peux vous promettre qu’il le mettra sur sa main, baissera sa voix d’une octave et dira ‘ouais, je n’ai qu’à saillir cette vache maintenant’ et partira trouver sa combinaison. Olivia a appris à aller en vélo sans petites roues dans l’étable. Jack est maître dans la course avec sa brouette et Rizzo est exceptionnelle pour nous garder vigilants.
Même si je voudrais me féliciter, pensant que je suis si bonne à gérer une ferme et élever des enfants en même temps, je sais que je suis extrêmement chanceuse. Non seulement j’ai l’option d’envoyer les enfants chez Nana lorsqu’on a trop de travail à faire ou que les enfants sont irritables, mais mon mari est aussi toujours partant pour les amener à l’étable s’ils veulent y aller ou d’aller les chercher plus tôt si ce sera une longue journée. Élever des enfants sur la ferme prend vraiment tout un village et je ne voudrais pas faire autrement.