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Neuchâtel prend de la hauteur
COWORKING Neuchâtel prend de la hauteur
Coworking Neuchâtel Sàrl, la plus ancienne société proposant ce type d’espace et de services dans le canton, implantée au chef-lieu depuis 2014, vient d’ouvrir une spacieuse antenne à La Chaux-de-Fonds. C’est à deux pas de la gare, dans l’emblématique bâtiment de la Poste.
A deux pas de la gare, dans l’emblématique bâtiment de la Poste.
«Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas que des centres de production horlogère à La Chauxde-Fonds. Cette ville très active compte de nombreuses entreprises dynamiques, notamment de petites unités innovantes et créatives», s’enthousiasme Sedat Adiyaman, fondateur et directeur de Coworking Neuchâtel. Il ajoute que le canton pratique une politique fiscale attrayante pour les entreprises. L’ouverture de cette antenne en pleine pandémie, un 1er mars 2021, témoigne d’un bel optimisme dans l’avenir et les capacités économiques de la région, mais elle s’inscrit surtout dans une perspective de développement réaliste, fondée sur le succès de cette entreprise implantée dans le bâtiment des Postes de Neuchâtel depuis 2014. Les clients de l’espace du chef-lieu peuvent accéder aux bureaux de La Chaux-de-Fonds et inversement.
7 jours sur 7, 24 heures sur 24
L’offre est novatrice dans les Montagnes neuchâteloises. Installé au premier étage du bâtiment historique de la Poste, Coworking La Chaux-de-Fonds Gare dispose d’un espace très généreux de plus de 450 m2, comprenant notamment trois bureaux privatifs, vingt bureaux fixes et flexibles, deux salles de réunion et une grande cuisine complètement équi-
Dans l’esprit des promoteurs, il ne s’agit pas seulement d’exploiter des locaux, mais bien de constituer une véritable communauté de travail.
pée. Les locaux sont accessibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. A minima, les bureaux nomades s’entendent avec wifi ultrarapide et sécurisée, imprimante et café ou thé à volonté. Alors qu’une septantaine de personnes travaillent à Neuchâtel, Sedat Adiyaman table dans un premier temps sur une trentaine de coworkers à La Chaux-de-Fonds. Selon la formule, il en coûte de 200 à 500 francs par mois au travailleur nomade pour s’installer dans un espace partagé, un bureau privatif devenant accessible à partir de 1000 francs. Les services sont à géométrie variable, selon les besoins et les demandes. Une entreprise peut faire le choix de s’y domicilier légalement, d’y organiser des événements, de confier son administration ou la gestion de ses appels téléphoniques à la centrale.
Communauté de travail
Dans l’esprit des promoteurs, il ne s’agit pas seulement d’exploiter des locaux, mais bien de constituer une sorte de communauté de travail. Chacun y affirme son identité propre, dans sa spécialité, mais cette addition de compétences et de caractères génère une dynamique, des échanges, des opportunités, et, souvent, des collaborations ou même des amitiés. La diversité des entreprises et des profils qui se côtoient donne une idée des réseaux d’affaires susceptibles de se constituer. Exemples non exhaustifs, les domaines de la formation d’adultes, du coaching, de la production audiovisuelle, de la rédaction, de la traduction, du webdesign ou encore de l’ingénierie informatique sont représentés. Coworking Neuchâtel se décline en association et en entreprise. L’association, qui compte quelque 80 membres, propose des événements et diverses activités, alors que l’entreprise gère la partie économique, soit notamment les baux et les salaires. Une offre de formations et de conférences est proposée aux membres, avec des intervenants du sérail ou extérieurs. La pandémie a bien sûr donné un coup d’arrêt à ce volet d’activités, contraignant par exemple au report d’une conférence de Jean-Claude Biver, comme elle a dicté le remodelage de certains espaces de travail en y incrustant des cloisons et toutes les mesures indispensables au strict respect des normes sanitaires. Mais le coronavirus n’a pas eu qu’un impact négatif, des télétravailleurs trouvant dans le coworking une possibilité d’échapper à un sentiment d’enfermement et d’isolement. Forte de son expérience, la société propose un accompagnement et des conseils pour tout projet de coworking en Suisse romande. n
Jean-Bernard Vuillème