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Severin Lüthi
SEVERIN TEXTE [[[ Chantal de Senger LÜTHI
L’entraîneur de Roger Federer depuis 2007 et capitaine de l’équipe suisse de Coupe Davis depuis 2005 véhicule auprès du public une image de discipline, de gestion du stress et de performance. Trois qualités nécessaires autant dans la gestion d’un sportif que dans celle d’un portefeuille financier.
Severin Lüthi et Charles-Henri Sabet L e flow, c’est le mantra de FlowBank, banque en ligne lancée par Charles-Henri Sabet en 2020. Cela fait référence au niveau maximal de concentration qu’une personne peut atteindre lorsqu’elle est totalement absorbée par une activité, telle que le sport ou le travail. D’où le choix d’un sportif comme Severin Lüthi comme nouvel ambassadeur de la néo-banque. Interview croisée.
Charles-Henri Sabet, pourquoi avoir choisi Severin Lüthi comme nouvel ambassadeur de Flowbank ? CHS : Severin est pour moi une véritable référence au niveau du coaching. Il arrive à entraîner autant le meilleur joueur du monde qu’une équipe avec des talents très différents. Pour moi, c’est une personne qui s’est toujours comportée en véritable modèle.
Je vous retourne la question Severin, pourquoi avoir accepté d’être l’ambassadeur de Flowbank ? SL : D’abord pour la personnalité de Charles-Henri que je connais depuis longtemps et que j’apprécie beaucoup. J’apprends aussi beaucoup de lui. Notamment comment gérer une entreprise et des employés. Et aussi parce que le monde de la banque m’intéresse.
Quelles qualités appréciez-vous chez l’un et chez l’autre ? CHS: Severin est quelqu’un qui sait très bien gérer son stress. Il a un tempérament calme, tout en étant très ambitieux. De cette manière, il arrive à mener ses joueurs à la victoire.
NOUVEL AMBASSADEUR DE FLOWBANK
SL : Charles-Henri est quelqu’un qui a un grand cœur. Il est aussi très déterminé.
Quel a été votre plus grand défi professionnel ? CHS : En partant d’une base non existante, d’arriver très rapidement à une entité opérationnelle. Il s’agissait surtout de réussir à bien s’entourer. SL : Mon défi est de ne pas me laisser trop influencer par les avis extérieurs. Je dois savoir trancher et prendre des décisions seul.
Comment faites-vous pour motiver un sportif/votre équipe ? CHS : J’essaie de leur faire adhérer à un projet, de les impliquer. Ensuite, ceux qui ont envie de travailler et d’avancer, je les motive en leur donnant notamment de mon temps. SL : Il faut déjà que j’ai la motivation moi-même. Ensuite, je rappelle toujours à mes jeunes sportifs la chance qu’ils ont d’être là. Je fais en sorte qu’ils remettent les pieds sur terre.
Pour diriger une entreprise ou entraîner le meilleur joueur de tennis au monde, il faut avoir du leadership. Quelles sont vos qualités à ce niveau-là ?
CHS: Je travaille plus que mes employés et je connais tous les sujets. Cela me permet d’engager des personnes meilleures que moi sur ces mêmes sujets et surtout d’acquérir un maximum de connaissances. SL : Je connais aussi mon sujet et reste passionné.
Dans vos deux domaines, la gestion du stress est très importante. Quels conseils donneriez-vous ?
Daniela Frutiger/feshfocus CHS : Les qualités d’un trader sont de savoir gérer son risque. S’il arrive à assumer ses positions, il ne sera pas stressé. A savoir qu’aujourd’hui, 99% des opérations se font avec des algorithmes. Ce qui fait qu’un trader ne peut plus prendre de décisions par émotion, et donc stresser. SL : Si nous avons fait une bonne préparation physique, on a beaucoup moins de stress. Mais le stress est aussi normal et même nécessaire avant d’entrer sur un terrain. Quant à moi, je gère mon stress notamment en pratiquant du sport.
Comment construire un esprit d’équipe fort et loyal ? CHS : J’essaie de définir un objectif commun qui amène le succès pour tout le monde. SL : La clé, c’est d’expliquer que les intérêts sont communs. En Coupe Davis, nous avions deux stars – Roger Federer et Stan Wawrinka – mais j’ai dû leur faire comprendre que l’intérêt était commun: celui de gagner la Coupe Davis.
Un point commun vous relie: votre passion pour le tennis. D’où vientelle ?
CHS : J’aime pratiquer le tennis depuis que je suis petit. C’est un sport qui m’a appris énormément de choses, notamment de me retrouver tout seul sur un terrain face à un adversaire et de gérer les hauts et les bas. Le tennis est une vraie école de la vie. Par la suite, je me suis fait beaucoup d’amis et de relations dans l’univers du tennis. SL : Mon père, joueur de hockey sur glace, m’a fait découvrir le tennis quand j’étais enfant. Et comme dit Charles-Henri, c’est une vraie école de la vie: on apprend la compétition, à progresser, à gérer les défaites, à se relever. Il faut être stratégique. C’est un sport très complexe où l’on ne peut pas se cacher. On doit être meilleur que son adversaire pour gagner.
Avez-vous d’autres passions communes ?
SL : Je crois que nous aimons tous les deux la gastronomie. (Rires.) Nous aimons aussi le sport en général. Et bien sûr la finance…