13 minute read
Actualité
Concours
SIX PROJETS FONT FLEURIR LA NATURE EN VILLE
Luminaires verts, potagers partagés, pavillon d’accueil pour des activités vertes, le concours Nature en ville 2021, ouvert pour la première fois au Grand Genève, a mis à l’honneur des actions innovantes, pédagogiques et pratiques en matière de biodiversité.
Organisé sous l’égide du canton de Genève, le Concours Nature en ville a permis cette année encore de récolter un boisseau d’idées originales. Comme le soulignait Antonio Hodgers, chef du Département du territoire, lors de l’énoncé du palmarès: «Intégrer la nature en zone urbaine, ce n’est pas seulement une affaire de décorum, d’esthétique. C’est au contraire redonner sa juste place à une nature qui a été malmenée. Aujourd’hui partout où cela est possible y compris au cœur du bâti, il faut favoriser la biodiversité». Alors? Nature en ville constitue une véritable pépinière de projets et l’édition 2021 n’a pas dérogé au principe. A commencer par «Pression urbaine», une réalisation qui s’est hissée sur la première marche du podium. De quoi s’agitil? D’implanter du houblon au milieu du quartier des Pâquis et singulièrement dans la rue du Léman dépourvue de toute végétation. Le houblon pousse allègrement dans les bacs et sur les pergolas offrant ainsi des espaces de respiration et d’ombre aux passants. Au-delà de la lutte contre les ilots de chaleur, le projet permet de renforcer le lien entre la ville et l’agriculture locale. Et les lauréates, qui ont reçu une dotation de 30 000 francs, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Des événements autour de «l’humulus lupulus» devraient voir le jour dans le quartier pâquisard. Parmi les heureux gagnants de cette grande joute verte, la ville de Thônex distinguée pour ces «Jardins de Thônex». Porté par le Service des espaces verts de la commune, le programme de végétalisation compte cinq potagers pédagogiques plantés au milieu des écoles, deux jardins participatifs, 7 zones de libre cueillette de plantes aromatiques et de fruits. Une prouesse pour Thônex qui ne cesse de grandir en termes d’habitants et donc de constructions nouvelles. Et cerise sur le gâteau ces espaces de jardinage n’ont jamais fait l’objet de vandalisme. «Au contraire, ils ont joué un rôle de catalyseur pour le vivre ensemble», a affirmé le maire de Thônex, Marc Kilcher.
Honneur aux hérissons Saint-Julien-en-Genevois et son passage à hérissons se sont également classés dans le palmarès. La ville française du Grand Genève a présenté une action inédite imaginée par l’association du Préau. Le principe consiste à percer des petits tunnels dans les murs qui séparent les différentes constructions afin de permettre aux hérissons d’aller d’un espace à un autre en toute sécurité.
Et puis, sortis tout droit de l’imagination fertile de deux candidates qui ont concouru sous la bannière de CircularMinds, les lampadaires végétalisés figuraient aussi au palmarès. En guise de pots de fleurs, des pneus usagés qui retrouvent ainsi
© AlineBovardRudaz_Buissonniere
Parc Beaulieu: le pavillon en bois de l’Association Pré-en-Bulle. Les lauréats récompensés.
© EtatGE/Jacques Apothéloz © EtatGE/Jacques Apothéloz
«Pression urbaine», réalisation lauréate, propose d’implanter du houblon dans la rue du Léman, aux Pâquis, dépourvue de toute végétation.
une seconde vie et des plantes qui s’enroulent autour des pieds des luminaires. Tandis qu’un QR Code, apposé à la base du lampadaire, renvoie sur la plateforme www.1001sitesnatureenville.ch. Un concept à la fois harmonieux, didactique et s’inscrivant dans l’économie circulaire. Enfin, conçue par l’association Pré en Bulle, l’association qui anime les quartiers des grottes, Cropettes et Montbrillant, La Buisonnière a également été saluée par le jury. Ce pavillon de bois érigé dans le parc Beaulieu est un espace d’accueil ouvert à toutes et tous. Il propose une multitude d’activités de jardinage, en lien avec l’alimentation et la biodiversité destinées aux enfants du quartier et à leurs familles. Pour la petite histoire, les enfants ont écrit un vœu sur chaque tuile du toit qui recouvre le pavillon. A noter que le jury était composé de représentants des milieux immobiliers, de l’urbanisme et de la biodiversité. L’édition 2022 du concours Nature en Ville est d’ores et déjà lancé et devrait voir fleurir de nouvelles jeunes pousses. Adélita Genoud
Vente – Service après-vente – Toutes marques
Rue Eugène-Marziano 23 A – 1227 Les Acacias/Genève Tél. +41 22 3OO 58 58 – info@philippemarechal.ch www.philippemarechal.ch
Prix Lignum
CENTRE DE RIGOT: LE BOIS EN MAJESTÉ
Construit en bois de pied en cap, le Centre d’hébergement pour migrants se voit consacré par le Prix Lignum. Au plan national, le virtuose lotissement résidentiel Maiengasse, à Bâle, reçoit le Prix d’Or.
1er prix romand, Centre d’hébergement collectif de Rigot, avenue de France.
Promouvoir l’utilisation du bois pour des réalisations toujours plus audacieuses dans la construction, l’aménagement intérieur et le mobilier, tel est le but du prix triennal organisé depuis 2009 par Lignum, organisation faîtière de l’économie de la forêt suisse et du bois. Sur le podium national, le prix Or a été décerné cette année à l’ensemble résidentiel Maiengasse, à Bâle, une densification pionnière en centre-ville conçue par Esch Sintzel Architekten. « D’une grande sensibilité, la réalisation introduit le bois de façon convaincante dans un contexte urbain où il sera beaucoup sollicité à l’avenir », note le jury. L’Argent est allé au centre agricole de Saint-Gall, à Salez, un bâtiment low-tech, réalisation phare de la construction écologique. Le Bronze récompense la surélévation d’une ancienne maison résidentielle à Vevey, qui reçoit également le 3ème prix romand. Jalon pour le quartier mêlant habitat et artisanat, l’ouvrage de Rapin Salz Architectes développe un vocabulaire respectueux de l’existant jusqu’à l’intérieur où le plan réinterprète la typologie des galeries et jardins d’hiver des logements. Décerné pour la première fois, le Prix spécial menuiserie a, pour sa part, récompensé la transformation raffinée d’un alpage à St Antönien, (GR), ainsi que l’astucieuse étagère « 001 » du studio zurichois Noun.
Double éloge à Genève Parmi les quatre-vingt-cinq projets soumis en Suisse romande, les deux lauréats genevois illustrent bien la diversité de mise en œuvre du bois. Premier prix, le Centre de Rigot de l’Hospice général, adapté à l’accueil de 370 migrants, fait l’éloge du tout bois local qui a été utilisé depuis les fondations jusqu’à la toiture. Conçu par l’Atelier d’architecture genevois ACAU selon une stratégie « zéro béton », le complexe sis à l’avenue de France est une construction provisoire, autorisée à occuper le site pour dix ans. Composée de deux barres de cinq niveaux délimitant une cour intérieure, elle est constituée d’éléments modulaires préfabriqués, démontables et réutilisables. Les 7000m2 de surface se répartissent en 230 modules nécessaires à la création de logements flexibles, du studio au 4 pièces, selon les besoins. Les cursives extérieures déployées en vis-à-vis génèrent une ouverture perméable à l’échange. Les façades extérieures sont bardées de chêne genevois laissé brut de sciage. « L’exploitation optimale de la construction bois indus2e prix romand, complexe scolaire de l’écoquartier Les Vergers, Meyrin.
trielle a permis une plus-value architecturale remarquable pour ce type de programme », a relevé le jury.
Ecoles des Vergers, à Meyrin Le deuxième prix revient au campus scolaire des Vergers, à Meyrin. Conçus par le bureau genevois Sylla Widmann architectes, quatre grands pavillons formant un ensemble à l’échelle de l’écoquartier tirent leur identité d’un système constructif hybride béton et bois propice à leur intégration au paysage bâti, tout en créant une
© Marcel Kultscher Actualité 7
prix romand, Centre d’hébergement collectif de Rigot, avenue de France. Surélévation à Vevey, Bronze national.
© Joël Tettamanti
© Kuster Frey
L’or pour le lotissement Maingasse, à Bâle.
calme atmosphère intérieure. «Parfaitement exécutée, l’imbrication est remarquable entre l’apparente prédominance du béton mis en œuvre sous la forme de cursives périphériques et de vastes avanttoits et les façades en bois et verre reléguées à l’arrière-plan.» A l’intérieur, une charpente en bois partitionne les espaces. L’épicéa clair des parois et des planchers domine. Cinq projets romands ont également reçu une mention: le Théâtre Douzedix-Huit, au Grand-Saconnex; la surélévation de l’Ecole Rudolf Steiner, à Confignon, qui respecte l’architecture complexe du bâtiment ; la Maison de l’Île aux Oiseaux, à Préverenges, musée tout d’audace et de légèreté réalisé par le Cercle ornithologique de Lausanne; la nouvelle crèche de Renens construite par la Municipalité, ainsi que le Vortex basé sur le campus universitaire de Lausanne. Un imposant et surprenant édifice en forme de spirale, composé essentiellement de logements pour étudiants. Les concepteurs ont misé sur le BIM et la préfabrication d’éléments en bois sur-mesure pour les façades des «boîtes d’habitation». Viviane Scaramiglia
Faire connaître le travail du bois orienté vers l’avenir, tel est l’objectif du Prix Lignum décerné à Berne, le 30 sept. dernier. www.prixlignum.ch
VOTRE INSTALLATION ÉLECTRIQUE NÉCESSITE UN CONTRÔLE ?
Un seul partenaire pour toute la région lémanique. Profitez aussi de conseils et expertises dans le domaine de la thermographie et des perturbations. Faites confiance à de vrais professionnels de la sécurité électrique, Securelec c’est 350 ans d’expérience cumulée! SECURELEC garde une parfaite neutralité dans l’expertise des installations électriques car SECURELEC ne réalise pas d’installations électriques. Santé & Sécurité au travail Securelec
ENTREPRISE ACCREDITEE EXPERTISE CECB CONCEPT DE SECURITE CHARGÉ DE SECURITE
AUDITEUR RPC Votre sécurité • Notre priorité
SECURELEC
Organisme d’inspection accrédité depuis 2005 Case postale 2007 - 1227 CAROUGE Tél. 022 308 16 20 - Fax 022 308 16 30 - securelec@securelec.ch
www.securelec.ch
SECURELEC - VAUD
Patrimoine L’ÉLECTRICITÉ REDONNE VIE À LA MOTOSACOCHE
Née dans un appartement de la rue de Lausanne en 1901, cette marque était tombée peu à peu dans l’oubli. Jusqu’à ce que Paul Merz, passionné de motos, décide de lui offrir une seconde jeunesse avec cette Type A de nouvelle génération.
© LDD
Le design de cette Type A a été inspiré par celui de son ancêtre de 1901. Évidemment, on n’a pas oublié d’intégrer la fameuse sacoche.
Le nom était tombé en désuétude. Seuls les collectionneurs et passionnés savaient ce que ces onze lettres signifiaient. Motosacoche. Cette marque représente un pan d’histoire, souvent méconnu, de l’économie genevoise – celle de deux frères, Henri et Armand Dufaux. À l’âge de 15 et 18 ans, ils inventent un moteur capable d’être installé au cadre de n’importe quelle bicyclette. On est en 1901 et cette première version de la Type A, née dans la chambre d’un appartement à la rue de Lausanne, constitua le point de départ d’une merveilleuse épopée industrielle. Si Motosacoche équipe l’armée suisse avec ses motos et ses side-cars pendant la Première Guerre mondiale, elle bâtit surtout sa légende sur les routes de Suisse et d’Europe dans les années 20. Double titre de championne d’Europe, records du monde de vitesse, victoires au Bol d’Or et aux Six Jours Enduro... Cette marque est une référence pour les meilleurs pilotes du continent – comme peuvent l’être aujourd’hui Yamaha ou SuRéputé pour son expertise dans le digital, Paul Merz est le CEO de la marque Motosacoche – dont il est l’unique actionnaire.
zuki. Aux Acacias, l’usine emploie alors jusqu’à 1200 personnes, au plus fort de son hégémonie. Et puis, au milieu des années 50, Motosacoche cesse de fabriquer des motos pour se concentrer sur la conception de moteurs industriels, notamment pour l’aéronautique. Elle finira par être absorbée, en 1984, par l’entreprise Jean Gallay. La page est tournée.
La mobilité de demain Paul Merz est né et a grandi à Genève. Il est aussi un amoureux de motos. «Je dirais même que cela fait partie du patrimoine familial», explique-t-il. «J’ai commencé à piloter à l’âge de trois ans. Nous avons même suivi la Route 66 avec mon grand-père qui avait alors 93 ans...» Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’entrepreneur, réputé pour son expertise dans le digital, ne connaissait pas l’histoire de Motosacoche. Jusqu’à cette visite au Musée Baster, à Riom, dans le Puy-de-Dôme. «Je m’arrête devant un véhicule ancien et là, le directeur s’empresse de me raconter que cette moto est suisse, fabriquée à Genève. Je tombais des nues: comment moi, enfant de Genève, je n’avais jamais entendu parler de cette marque?»
© LDD
Réputé pour son expertise dans le digital, Paul Merz est le CEO de la marque Motosacoche – dont il est l’unique actionnaire.
Un livre paraît en 2018 afin de faire découvrir ce patrimoine; un millier d’exemplaires sera vendu chez Payot. Et puis, il se met en tête de faire revivre cette marque et de l’inscrire dans la mobilité de demain. Un sacré défi. «De tous les projets que j’ai menés, celui-ci a une saveur particulière», analyse-t-il. «Pendant cent vingt ans, des ingénieurs, des ouvriers, des pilotes ont travaillé dur pour atteindre cette excellence qui a fait la réputation de la marque. Quelle pression!» Persuadé que la voiture, telle qu’on la connaît aujourd’hui, disparaîtra et que l’avenir, sur nos routes, sera électrique, Paul Merz imagine alors une version contemporaine de la Type A – clin d’œil appuyé à Henri et Armand Dufaux.
Une édition limitée Le prototype, dans son habit noir, vient d’être présenté à l’Uptown Geneva devant un parterre de collectionneurs, de journalistes et de clients potentiels. « En 2019, j’ai réuni une équipe d’ingénieurs et de designers autour de moi et je leur ai exposé mon projet de fabriquer cette moto en Suisse », explique l’entrepreneur de 35 ans. Impossible, lui dit-on. Cela fait près de trente ans que la production est délocalisée en Asie : il serait compliqué de trouver des sous-traitants en Europe capables de livrer les composants nécessaires. Et pourtant... La Motosacoche 2.0 existe bel et bien. Si son design est directement inspiré de son ancêtre de 1901, elle est désormais équipée d’un moteur MAG (pour Motosacoche Acacias Genève) de 1000 watts et d’une batterie de 1200 watts/heure – ce qui représente une autonomie de près de 120 kilomètres selon les premiers tests. Transmission à double courroie, display intégré au capuchon de potence, freinage à quatre pistons, changement de vitesse intégré au moyeu arrière, le tout pour un poids total de 30 kilos. Evidemment, on n’a pas omis d’intégrer une sacoche au cadre...
«Ce vélo électrique roule à une vitesse de 45 km/h», ajoute encore Paul Merz. Qui n’est pas peu fier de préciser qu’à l’exception des cellules de la batterie, fabriquées en Asie, chacun des composants affiche une provenance européenne. Assemblé en Suisse, le vélo sera produit en édition limitée de 100 exemplaires. Son prix? 12’390 francs – soit la valeur d’une Ducati Hypermotard 950. Le CEO de Motosacoche le justifie par les performances supérieures de la Type A, par ses composants ultra qualitatifs et, forcément, par le coût de la main d’œuvre en Suisse. Il garantit surtout que ce lancement n’est pas un coup de marketing sans lendemain. L’objectif est clairement de proposer d’autres modèles à l’avenir et même, pourquoi pas, une moto électrique. Jean-Daniel Sallin
www.motosacoche.swiss
STOP AUX ATTAQUES DE ROUILLE ET CORROSION pour une eau propre et fluide!
Après Protégé
> Nettoyage mécanique par sablage. > Revêtement intérieur par résine (colmate même les perforations cuivre). > Protection anti-corrosion garantie, sans entretien ultérieur. > Idéal pour conduites d’eau sanitaire, de chauffage (également au sol), piscines, etc. > Equipe de professionnels, compétente, expérimentée et dynamique à votre service.
Pendant Sablé Avant Rouillé 1895 VIONNAZ Av. du Léman 8 T 027 281 30 04 F 027 281 30 07
1227 CAROUGE Rue J-Girard 24 T 022 368 30 04 F 022 368 30 07
1470 ESTAVAYER-LE-LAC ch. des Tenevières 19 T 026 664 00 04 F 026 664 00 07