2015 - Lexique : construction et matériaux by CAUE de la Gironde

LES FICHES PRATIQUES

DU CAUE

LEXIQUE construction et matériaux

CONSEIL D’ARCHITECTURE, D’URBANISME ET D’ENVIRONNEMENT DE LA GIRONDE organisme partenaire du Conseil Général de la Gironde 140, avenue de la Marne 33700 Mérignac Tél 05 56 97 81 89 / Fax 05 56 47 10 62 / www.cauegironde.com / contact@cauegironde.com

LES FONDATIONS Les constructions reposent sur des appuis, qui eux reposent sur le sol. Le nom courant de ces appuis ?... et bien, les fondations ! Pour toute construction d’un nouveau bâtiment, il faut faire réaliser par un bureau d’étude une étude technique type G12 qui donnera les préconisations pour réaliser les fondations adaptées à son terrain. Toutes les fondations modernes sont en béton armé, on distingue :

les fondations superficielles

Il s’agit des semelles isolées (appui ponctuel), des semelles filantes (linéique), et des radiers (surfacique).

Fondation : semelle isolée (sous un poteau)

Fondation : semelle filante (sous un mur)

les fondations semi-profondes ou profondes Le but est d’atteindre "le bon sol" quand on est notamment en sols trop argileux ou trop sableux. Les micro-pieux sont de plus en plus couramment utilisés, leur prix ayant baissé. Il existe beaucoup de techniques différentes : pieux forés moulés, micropieux, technopieux, ...

Micro-pieux posés (avant ici pose d’une dalle bois surélevée)

LE SYSTÈME CONSTRUCTIF Il y a 2 grands principes de construction : par empilement de modules ou par ossature poteaux/poutres et remplissage. Ils peuvent être réalisés en différents matériaux : béton, briques, bois, métal, ...

par empilement de modules En pierres, parpaings, briques, madriers de bois,... Ils constituent à la fois le mur porteur et l’enveloppe du bâtiment. Le parpaing de béton est le moins onéreux des matériaux, mais il n’a aucun pouvoir isolant. La brique creuse est plus onéreuse mais elle est en partie isolante par les vides constitués dans son épaisseur. Enfin les fustes (rondins empilés), ou parpaings de bois (bois massif de section carrée) ont un bon pouvoir isolant et peuvent directement former une finition extérieure, mais qui n’est pas nécessairement adaptée à notre territoire girondin.

Système en empilement : maison en briques creuses en construction

Système en empilement : maison en parpaings de bois

par ossature en poteaux, poutres et remplissage Le système poteaux-poutres peut avoir plusieurs avantages : de grandes portées sans mur porteur gênant, une semi-industrialisation, une rapidité de chantier, un chantier sec. Les façades peuvent ensuite avoir des traitements très variés. Ce système peut exister en ossature métallique, en ossature bois ou en ossature béton.

Système en poteau-poutres : maison en ossature métallique

Système en poteau-poutres : en ossature béton

Système en poteau-poutres : façade de maison en poteaux-poutres métalliques

Système en poteau-poutres : maison en construction en système poteaux poutres en bois et remplissage panneaux de bois

Système en poteau-poutres : maison en poteaux-poutres métalliques

Système en poteau-poutres : maison en construction en ossature bois avec un remplissage en paille

LES ÉLÉMENTS DE TOITURE Une toiture est composée de deux éléments : la charpente, sur laquelle repose la couverture. Le dessin d’une toiture est un élément important d’une maison, marquant la construction. La pente du toit, adaptée au climat, et le type de tuiles caractérisent l’architecture locale.

la charpente Une charpente est un assemblage de pièces de bois ou de métal. La charpente dite traditionnelle est constituée de pièces de bois massif : fermes, pannes et chevrons. La ferme elle-même est l’assemblage d’arbalétriers, d’un entrait, d’un poinçon et de contrefiches. Cette charpente est entièrement montée sur place, pièce à pièce. La charpente à fermettes industrielles est constituée d’un ensemble de fermettes usinées, assemblées tous les 60 cm environ. Elle est moins chère, plus rapide à poser. Mais dans son dessin basique, le plus commercialisé, elle ne permet pas un aménagement des combles. La charpente en lamellé collé est constituée de grandes poutres en bois reconstitué par lames de bois recollées entre elles. Ces charpentes sont utilisées pour de longues sections à franchir, plutôt pour des bâtiments publics.

Charpente traditionnelle

Charpente industrielle en cours de pose

Charpente à entrait retroussé

Combles aménagés avec charpente apparente

Éléments d’une charpente traditionnelle panne faîtière panne intermédiaire arbalétrier poinçon

chevron

contre-fiche

panne sablière

entrait

rive

pan de toiture

souche de cheminée

mur pignon

épi de faîtage

faîtage

arêtier

noue

fenêtre de toit

croupe

lucarne

Toiture "à la Mansart"

Terminologie d’une toiture

pourcentages / degrés

l’angle mesuré entre l’horizontale et la pente est égal à 14°

% : 25 e t n pe

100 cm

25 cm

Dans les règles d’urbanisme, les pentes de toitures à respecter sont indiquées en pourcentage ou en degrés. A titre d’exemple, une pente de 25% correspond à une distance de 100m pour une hauteur de 25m. En pourcentage cela représente un angle de 14°.

LA COUVERTURE Il existe deux types de tuiles : - Les tuiles dites "traditionnelles", fabriquées depuis plusieurs centaines d’années. Le principe d’étanchéité se fait par recouvrement des tuiles les unes sur les autres. Ce sont soit des tuiles plates, soit des tuiles rondes dites tuiles canal. - Les tuiles dites "mécaniques", inventées au début du XXème. Elles sont plus économiques et le principe d’étanchéité se fait grâce à l’emboîtement des tuiles les unes dans les autres. Il existe de multiples modèles et formats.

en Gironde, historiquement, les maisons étaient bâties avec des tuiles canal Il faut deux tuiles : une du dessous et une du dessus, (tuile de courant - tuile de couvrant) posées sur voligeage, ou sur chevrons triangulaires, pour former la couverture. Pente moyenne : 25 à 35% (en Gironde) Les toits en tuiles canales sont souvent terminés par des corniches appelées "génoises" faites de tuiles canales maçonnées débordant du mur pour repousser l’eau au loin.

Toit en tuiles canales

Génoise

les tuiles à emboîtement (ou tuiles "mécaniques") La tuile romane canale S La tuile canal devient mécanique sous le nom de tuile romane. Elle réunit la tuile de courant et la tuile de couvert et s’imbrique dans la tuile voisine. Il en existe plusieurs modèles plus ou moins longs, plus ou moins arrondis. Ainsi la tuile romane canale S imite très bien, de loin, la finition de la tuile canale. Pente moyenne : 25 à 35% (en Gironde) La tuile canal S peut avoir différents gabarits donnant soit le même aspect que les tuiles canal, soit un aspect légèrement plus espacé.

La tuile romane canale S

Toit en tuiles romanes canales à emboîtement (avec un S assez "aplati"

la tuile à côte (de Marseille, de Beaune, ...) Ce sont des tuiles traditionnelles de la fin du XIXème que l’on trouve aussi bien sur les bâtiments publics que sur les maisons de certains styles de cette époque. Ayant un aspect "un peu grossier" de tuiles plates, elles sont relativement économiques. Elles sont beaucoup utilisées en bord de côte en Gironde car elles sont plus résistantes en cas de vent. Pente moyenne : 19 à 40% (en Gironde)

La tuile de Marseille Toit en tuiles de Marseille la tuile "aspect plat" Elle ont fait suite aux tuiles plates traditionnelles à recouvrement. C’est la tuile historique du bassin parisien. Conçue pour des toits dont la pente fait 45° (100%) voire un peu plus, comme l’ardoise qui la remplace dans les régions où existent des gisements (comme la Bretagne). Elle est présente dans le Sud-Ouest (Périgord, Quercy) mais peu en Gironde. Des versions dites plus "contemporaines" sont récemment apparues. Notamment en coloris ardoise, donnant un aspect "moderne" à la construction. Mais c’est aussi un "effet de mode" actuel, peu approprié à l’architecture locale. Les tuiles plates peuvent être en béton, en fibrociment ou en terre cuite. Pente en moyenne : 35 à 60% (en Gironde)

La tuile plate

Toit en tuiles plates coloris ardoise Toit en tuiles plates traditionnel

les lambrequins Les avants-toits sont parfois décorés de lambrequins blancs ou colorés : une bordure à festons, pièce d’ornement découpée soit en bois soit en métal, bordant un avant-toit en saillie ou le haut d’une fenêtre. Utilisés taditionnement sur les maisons soulacaises ou arcachonnaises, elles sont maintenant parfois utilisées très banalement sur des maisons "de constructeurs basiques" pour tenter de leur donner un cachet...

LA TOITURE TERRASSE Ce concept fut notamment prôné et développé par Le Corbusier qui en fit l’un de ses cinq points de l’architecture moderne. Son idée était de récupérer dans les villes l’espace occupé par le bâti (espace "subtilisé" au sol) en le reprenant sur le toit des bâtiments. Ce principe est ensuite largement repris par les architectes dans l’architecture contemporaine. Un toit-terrasse a une pente inférieure à 15% (au-dessus, c’est une toiture inclinée). La toiture-terrasse est protégée par une étanchéité composée essentiellement d’un isolant et d’un complexe d’étanchéité simple ou multicouche.

types de fonctions et de structures de toit terrasse Accessible ou non - inaccessible (sauf pour entretien et réparations exceptionnelles), - accessible (aux piétons), sans limitation particulière, - circulable (circulation et stationnement de véhicules), - toiture-jardin, toiture-terrasse "végétalisée" : recouverte de terre végétale et de plantations Différents éléments porteurs possibles - en béton : béton armé ou coulé en place, avec poutrelles préfabriquées ou non - en bac acier (caché ensuite derrière un acrotère haut en maçonnerie ou ossature bois), - en ossature bois. Toujours un minimum de pente Dans tous les cas il y aura une petite pente pour éviter la stagnation des eaux de pluie. - la pente est en général de 1 à 5% en structure béton ou bois, - la pente est en général de 3 à 7% en structure bac acier.

couvertine métal

chéneau

ier c ac

acrotère

ba type e r ertu couv

"Faux" toit terrasse en bac acier : schéma et photo

végétalisée, la toiture terrasse présente de nombreux avantages De nombreuses précautions s’imposent : lors de la conception de la structure porteuse, il faut prévoir une pente minimale de 1 à 2 % et être certain que la structure sera capable de supporter de lourdes charges. Il faut aussi traiter correctement l’écoulement des eaux. Le plus souvent, les plantes installées sont des sédums. Ces principes présentent un intérêt écologique et sanitaire : diminution du CO2, fixation des poussières atmosphériques, meilleure infiltration des eaux de pluie, meilleure isolation thermique (notamment l’été) des toits des bâtiments, ... Il existe des systèmes de végétalisation de toiture que l’on peut installer sur des toits en pente.

Un toit terrasse végétalisé avec des sedums

Toit en bac acier en cours de végétalisation

Un toit terrasse végétalisé avec gravillons et sedums

Un toit en pente peut également être végétalisé

des systèmes de prévention des chutes à prévoir Pour les toitures terrasses, il convient d’installer des équipements de protection contre les chutes de hauteur dans le respect des normes EN ISO 14122-3. L’annexe française NF E85-015 vient compléter cette norme européenne en incluant les garde-corps pour les bâtiments comprenant des zones inaccessibles au public. (RAPPEL : Les garde-corps des balcons, terrasses, galeries, loggias, doivent avoir une hauteur d’au moins 1m; toutefois, cette hauteur peut être abaissée jusqu’à 0,80 mètre au cas où le garde-corps a plus de 50cm d’épaisseur.)

L’EAU DE PLUIE collecte des eaux de pluie Les eaux de pluie sont récupérées en toiture par un ensemble d’éléments : chéneau puis descente, afin d’être dirigées vers un réseau d’évacuation. Le chéneau est traditionnellement un conduit en pierre, en terre cuite, ou en métal (généralement en zinc) collectant les eaux pluviales à la base de la toiture, des combles ou entre deux versants, pour en permettre l’évacuation par les tuyaux de descente ou les gargouilles. Une gouttière est un chéneau posé sur des crochets. Les gouttières et descentes sont traditionnellement en zinc, mais plus récemment réalisées en matériaux métallique meilleur marché : acier galvanisé (plus résistant) ou en aluminium. Il en existe en premiers prix en PVC, mais les couleurs passent plus vite, elles ont un aspect assez brillant, sont moins résistantes. Par contre le bruit de l’eau y est moins perceptible. Pour tous les matériaux il existe des sections plus ou moins larges selon la surface de toiture, des sections rondes traditionnelles, ou rectangulaires plus récentes mais pas adaptées à tout type de bâtiment. Leur dessin et leur emplacement sur une maison joue dans la perception d’ensemble d’un bâti car elles forment des lignes horizontales et verticales colorées. Selon le dessin de la toiture et l’implantation de la construction, il faut collecter les eaux de pluie en limite de parcelle. On ne peut positionner alors la gouttière du côté du terrain du voisin. Il faut donc dessiner sur la toiture ce qu’on appelle un chéneau encastré.

Chéneau traditionnelle d’une échoppe

Coupe de principe d’un chéneau encastré

stockage et évacuation des eaux de pluie Les eaux de pluie doivent être collectées sur la parcelle et ne peuvent la plupart du temps être rejetées dans le réseau public -s’il existe !On peut à la suite d’une descente d’eau installer une cuve de récupération des eaux de pluie. Il en existe de différents formats et matériaux. Leur capacité doit être calculée en fonction de la surface de toiture à collecter et de l’usage de l’eau. On peut ensuite diriger le trop plein de la cuve vers un puits perdu (ou directement raccorder ses eaux de pluie sur ce puits). Un puits perdu est souvent constitué d’une grosse buse en béton, sans fond, dont le volume est également calculé selon la surface de toiture.

ère Goutti

Descente

Puits perdu en cours de pose

Cuve de récupération des eaux de pluie

Principe de collecte et stockage des eaux de pluie

LES OUVERTURES EN TOITURE sur un toit en pente : fenêtre de toit et conduit de lumière Sur une toiture en pente, pour éclairer une pièce, on peut installer une ouverture 2 types d’ouvertures de toit : des fenêtres de toit (souvent appelées à tort Velux, qui est une marque) ou des lucarnes. Les fenêtres de toit peuvent être assemblées pour fermer comme une verrière. Quand aucune ouverture n’est possible, on peut poser un conduit de lumière, il apportera de la lumière natuelle dans la pièce mais on ne pourra aérer cette pièce.

Fenêtre de toit intégrée dans le plan de toiture

2 fenêtres de toit avec volet posées en sur-épaisseur du toit

Assemblage de fenêtre de toit intégrées

Assemblage de fenêtre de toit posées sur toiture zinc avec assemblage de fenêtres posées en vertical

extérieur

pièce à éclairer Principe d’un conduit de lumière

Lucarne sur une toiture en tuiles plates

en toit-terrasses, des ouvertures sont possibles On peut installer une ouverture dans ce type de toit : de type "conduit de lumière" ou de type "lucarne de toit", elles peuvent s’assembler, être plates, bombées, ouvrable ou non.

Fenêtre de toit terrasse posée en sur-épaissseur, ouvrable

Fenêtre de toit terrasse assemblées, posée en sur-épaissseur, fixes

Fenêtre de toit bombée, fixe en sur-épaisseur, ouvrable

Fenêtre de toit bombée, fixe en sur-épaisseur

LES OUVERTURES EN FAÇADES : PORTES ET FENÊTRES Traditionnellement, les façades étaient dessinées de façon très poussée notamment par le choix des percements, composés entre eux, sur la base de tracés régulateurs qui déterminent des alignements et des aplombs. Plus récemment, les façades ne sont malheureusement plus qu’une succession de percements “fonctionnels” reflétant l’usage de la pièce correspondante. Or les portes et les fenêtres ne sont pas simplement des percements dans un mur, des “trous éparpillés”, mais elles participent à la composition maîtrisée d’une façade.

différents matériaux de finition pour les ouvertures BOIS : matériau naturel, résistant, traditionnel. Il est tout à fait adapté aux constructions anciennes dont il préservera le style et le charme. Les finitions peuvent être lasurées ou peintes, naturelles ou colorées. Il nécessite un entretien. PVC : bon rapport qualité-prix. Mais aspect brillant, "bas de gamme", peu adapté aux constructions anciennes en pierre ou aux constructions très contemporaines. Coloré, il peut avoir tendance à mal vieillir. ALUMINIUM : Matériau contemporain, très solide, sans entretien, recyclable. Il est plus onéreux que le bois ou que le PVC. Il s’adapte très bien à tout style de bâtiment. Il peut être de finition lisse ou granitée, de toutes les couleurs. BOIS et l’ ALUMINIUM : La finition bois est appliquée à l’intérieur, l’aluminium à l’extérieur. Alliant ainsi les qualités et finitions possibles des deux matériaux, cette option est onéreuse mais très performante thermiquement et très esthétique.

différents types d’ouvertures de fenêtres -

Ouvrant à la française ou à l’anglaise ( à un ou deux vantaux) Oscillo-battante (une fenêtre ouvrant à la française peut avoir une option OB) Basculante, ou pivotante A guillotine Coulissante, ou coulissante-soulevant

le coulissant soulevant Les fenêtres coulissantes ne sont pas considérées comme performantes thermiquement, encore moins depuis la mise en place de la Réglementation Thermique 2012. En effet l’étanchéité à l’air n’y est pas garantie. On propose maintenant des système à levage ou à translation. Mais ces systèmes récemment mis sur le marché en France, sont encore très onéreux.

Fenêtre en PVC à 2 battants ouvrant à la française

Porte fenêtre alu 2 battants coulissants

l’oeil de boeuf De forme ovale ou circulaire, une sorte d’"œil", cette ouverture peut également être appelée "oculus" (oeil en latin). Utilisée à l’origine dans les bâtiments de cultes, elle a ensuite été le plus souvent utilisée pour l’aération des combles de bâtiments anciens. Dans ce cas elle n’était souvent pas fermée par une vitre, mais avec parfois seulement des grilles apposées. Plus récemment ce dessin se retrouve sur des maisons en bord de mer, évoquant ainsi les hublots des bateaux. terminologie des portes et fenêtres imposte fixe vitrée

linteau dormant

porte bois coloris sombre

ouvrant petits bois tableau/ embrasure

appui

la marquise Il s’agit d’un auvent vitré situé devant une porte et qui sert d’abri. Sa structure est traditionnellement en métal (ou plus rarement en bois), et est souvent soutenue par des consoles, qui peuvent être constituées d’un décor de volutes. Des modèles très "basiques", très souvent en plexiglas, sont maintenant proposés et adossés aux maisons "de constructeurs basiques" pour répondre seulement à la fonction première "d’abriter" de cet élément, sans aucun effort de dessin.

les normes des gardes-corps

Une fenêtre dont l’appui est à moins de 1m du niveau haut du plancher d’une pièce (cette hauteur est appelée hauteur d’allège) devra disposer d’un garde-corps adapté.

11 cm maximum 1m minimum

18 cm maximum 18 cm maximum 18 cm maximum 45 cm maximum

11 cm maximum

LES OCCULTATIONS les volets battants Ce sont les volets traditionnels. Ils animent une façade et lui donnent du style, de l’épaisseur : en pouvant être fermés, ouverts, ou ouverts en partie. Ils sont résistants aux effractions et apportent une isolation supplémentaire aux fenêtres. Différents dessins et coloris sont possibles. Ils sont la plupart du temps en bois, ou en métal. (Ils peuvent être en PVC, mais avec une attention à porter au choix de la couleur qui vieilli souvent mal et donne un aspect très brillant à l’ensemble). Leur ouverture peut être motorisée.

Pleins

A lames verticales et barres

A lames pleines et à persiennes

A persiennes

A lames verticales à barre et à écharpe

les volets coulissants

Véritables éléments d’architecture, les volets coulissants conjuguent élégance et confort d’utilisation. Ils sont réalisables en PVC, en bois ou en aluminium. Les volets coulissants opèrent un déplacement latéral le long de la façade. La forme des panneaux, la taille, le nombre de panneaux, les coloris, l’éventuelle motorisation, tout peut être personnalisable et donner un véritable style à une façade.

Coulissants en bois

Coulissants en aluminium

les volets roulants

Le contrevent sur enrouleur, souvent appelé volet roulant, est un contrevent constitué d’un ensemble de lamelles articulées qui peut s’enrouler autour d’un tambour (ou arbre). Le tambour est contenu dans une caisse qui peut être placée soit à l’extérieur, soit dans le linteau ou à l’intérieur dans un caisson. Le mécanisme d’ouverture peut être manuel ou électrique. Types de pose de volets roulants

A l’extérieur, en sur-épaisseur : peu esthétique

A l’extérieur, n’incluant pas l’arrondi de l’ouverture : plus esthétique

A l’intérieur, incluant l’arrondi de l’ouverture : plus esthétique

MATÉRIAU DE FAÇADE : LA PIERRE Les maisons girondines, échoppes et maisons de ville sont généralement construites en pierres. C’est la pierre calcaire du Blayais, Libournais, ou de l’Entre-deux-mers, qui donne toute sa singularité à l’architecture gironde. Traditionnellement, les maisons girondines, comme les échoppes ou les maisons de ville, sont construites avec une façade sur la rue en pierre de taille et avec les autres murs en moellons, voir en mâchefer (résidu de la combustion de la houille). Dans les espaces plus ruraux, les maisons girondines sont en murs de moellons de pierres hourdés d’un mortier d’argile, le tout ensuite recouvert d’un enduit à la chaux. Les chaînages et l’encadrement des ouvertures sont eux en pierres de taille, assurant ainsi la cohésion de la construction. Ces façades sont plus ou moins décorées, notamment avec des moulures autour des portes et des fenêtres et avec une corniche plus ou moins épaisse, parfois ornée de frises sculptées et de bas-reliefs.

Girondine en pierres de tailles

Maison de bordier en moellons, chaînages en pierres de taille

les enduits ciments : non adaptés sur des maisons en pierres Dans les années 80, certaines façades en pierre ou mâchefer, ont étés recouvertes par un enduit ciment. D’un aspect souvent peu esthétique, cet enduit pose surtout souvent de gros problèmes techniques car il empêche ces matériaux respirant d’évacuer l’humidité naturelle qu’ils contiennent. Dans le cas de ravalement de ce type de bâtiment, il faut : - enlever l’enduit ciment en le "piquant", ainsi que les joints ciments - laisser la pierre respirer quelques jours, à quelques semaines selon son état d’humidité - refaire les joints avec un mortier à la chaux - sur les parties en moellons, en pierres abîmées ou en mâchefer, appliquer un enduit à la chaux (différentes finitions possibles). - appliquer ensuite un badigeon à la chaux qui protégera l’enduit, ou les parties laissées en pierres apparentes.

Enduit ciment qui se décolle sur un mur en pierres

Enduit à la chaux sur un mur en pierres

le placage pierres Dans le cas de nouveaux projets (le plus souvent une extension ou une surélévation de bâti en pierre), il est possible de donner l’illusion d’un bâti en pierres avec un placage de pierres. Ce placage, d’environ 4 à 6cm d’épaisseur, se colle ou s’agrafe sur un mur en maçonnerie ou sur un mur en ossature bois (en prévoyant dans ce dernier cas un renforcement de la structure pour supporter le surpoids). Il imite la pierre, mais reste assez froid car il est usiné, quasi parfaitement rectangulaire, lisse et n’a pas l’aspect irrégulier naturel de la pierre. Ce matériau est relativement onéreux. Le dessin de ces projets demande de grandes précisions de calepinage (dessin précis des tailles et position des éléments comme ici avec le placage pierre ou avec un carrelage)

Surélévation d’échoppe double avec un placage en pierres à Bordeaux - architecte : José Martins

Détail d’un placage pierres (l’embrasure n’a pas été plaquée)

les parements Il existe également des parements muraux en béton texturé, mouluré et teinté dans la masse, d’en moyenne 2cm d’épaisseur, qui sont collés ou agraphés, selon la taille des parements, en façades. Ces parements peuvent être posées en façade extérieure, mais aussi en intérieur.

Façade en pierres de parement collées Nadeau-Lavergne, architecte - Bordeaux

MATÉRIAU DE FAÇADE : L’ENDUIT Les enduits sont constitués d’un liant (chaux et/ou ciment) et de charges minérales (sable) auxquels on peut ajouter un pigment. La chaux a l’avantage de laisser le support respirer (ce qui est important dans le cas de maisons en pierres) et de mieux supporter les déformations et donc les risques de fissures. Les couleurs obtenues sont très variées, dépendant du coloris du sable employé.

l’application de l’enduit La première couche d’un enduit traditionnel ne doit pas être réalisée avant un délai d’un mois après la fin des maçonneries le supportant, afin d’éviter toute fissuration et déformation. L’enduit traditionnel. Il est préparé sur le chantier,. Généralement réalisé en trois couches successives, il est appliqué à la main ou à la machine : gobetis, puis corps d’enduit, puis éventuellement une couche de finition. Les enduits tout prêts en sac. Il sont généralement mono-couche. Ils sont préparés en machine et appliqués à l’aide d’une machine. La couleur de ces enduits peut être choisie dans une palette assez large. Ils sont principalement utilisés dans les constructions neuves. Ils ont cependant un défaut : du fait de leur faible épaisseur, ils laissent apparaître les fantômes des joints de la maçonnerie sous-jacente lorsque l’atmosphère est humide. Il est très compliqué de reprendre un enduit abîmée sans devoir reprendre l’ensemble d’une façade afin que les raccords ne se voient pas, mais aussi que l’étanchéité de la façade soit préservée.

il existe plusieurs types de finitions -

Gratté plus ou moins fin Écrasée (le grain est écrasé après projection) Rustique (projeté à la machine ou à la tyrolienne, avec une finition assez granuleuse) Passé à l’appuyé ou taloché (une finition souvent adaptée aux Monuments Historiques.)

Enduit à finition rustique 22

Enduit à finition gratté fin

Enduit taloché

Enduit à finition gratté fin : 2 teintes

Enduit à finition gratté fin avec joints creux ton sur ton

un enduit peut être posé sur une ossature bois Un enduit se pose naturellement sur un mur maçonné (en parpaing ou en briques), mais il peut également être posé sur une ossature bois. Dans ce cas, il faudra prévoir un système spécifique avec un treillis métallique fixé sur le panneau bois avant d’y appliquer l’enduit. Un enduit sera plus sujet à une déformation ultérieure sur ce type de support bois qui est plus sensibles aux changements de températures et se déforme plus qu’un mur maçonné. Cette solution est plus onéreuse qu’une pose de bardage bois sur ossature bois. Mais cela permet de conserver un aspect enduit quand le projet le nécessite, et d’avoir une structure légère et rapide à poser. Ce peut par exemple être une bonne solution technique dans certains projets de surélévation de bâti en pierres. On peut également proposer la pose de panneaux bois qui forment support d’enduit. On aura ainsi en plus une isolation par l’extérieur du bâti.

Schéma de pose d’un enduit sur un isolant extérieur

Maison à ossature bois avec isolant et treillis Un enduit sera posé sur l’ensemble

MATÉRIAU DE FAÇADE : LE BÉTON BRUT le béton brut Le béton peut être apparent, sans traitement. Il peut être texturé, traité en surface (sablé, bouchardé, désactivé) ou laissé brut de décoffrage.

Béton brut avec traces du coffrage par banches Dessus, Grousson et Mathais, architectes

Béton brut avec traces du coffrage par banches

BĂŠton brut en rdc, avec traces du coffrage par planches un arquitectura, architectes

BĂŠton brut avec traces du coffrage par planches donnant une impression de bardage bois vertical

MATÉRIAU DE FAÇADE : LE BOIS le bardage bois Les lames de bardages sont en bois massif ou en bois reconstitué, fixées à des tasseaux et posées avec recouvrement ou emboîtement, verticalement ou horizontalement. Il existe de multiples types de poses de bardages.

5 classes de traitement du bois selon son utilisation Il existe 5 classes pour évaluer le risque potentiel auquel les bois peuvent être exposés : - classe 1 (bois à l’intérieur) - classe 2 (charpente, ossature, bardage vertical) - classe 3 (bardage horizontal, menuiseries extérieures) - classe 4 (terrasse, bardage en bord de mer) - classe 5 (piliers, pontons). Les bardages bois peuvent être laissés naturels et sans traitement avec des essences classées classe 3 comme le châtaigner, le chêne, le douglas,, le mélèze, le red cedar, et le pin sylvestre. La teinte du bardage pourra varier en grisant en fonction de son exposition, des formes architecturales, de la présence de débords de toiture ou d’appuis de fenêtres. Le bois qui grise atteint des teintes naturelles proche de pierres. Il s’harmonise ainsi bien dans nos paysages en lui donnant une belle patine avec le temps. Cet effet n’est pas forcément gênant ; c’est le manque d’uniformité de ce grisement qui souvent choque l’oeil. On peut faire alors appel à des bois thermo-traités. Chauffé dans un four spécifique, il pourra ainsi, sans produit chimique, être traité contre les insectes, mais aussi augmenter son pouvoir hydrophobe et griser légèrement uniformément. Il existe d’autres type de traitement préalable du bois, principalement contre les insectes et pour renforcer leurs pouvoir hydrophobes : l’autoclave, avec des produits chimiques imprégnés à coeur par un chauffage spécifique, ou l’oléothermie, même procédé avec une huile adaptée au lieu d’un traitement chimique.

On peut également proposer une finition en façade en panneaux de contre plaqués marine. Panneaux généralement utilisés dans la marine, classés en catégorie 5, ils sont utilisables en application "brute" en façade.

maison à ossature poteaux-poutres en bois et bardage vertical à claire-voie - Carcaly architectes - Bordeaux

bardage horizontal à embrêvement simple et bardage horizontal à claire-voie bardage vertical à couvre-joints Tobacco house - Chidiac architectes - Martillac

peintures et lasures du bois On peut également peindre ou lasurer le bois, pour le colorer, mais aussi si l’on veut absolument qu’il conserve son aspect "originel" en le "saturant". Ce ne sont pas des traitements, mais des applications ou imprégnations du bois à vocation esthétique. Il faudra renouveler les applications tous les 5 à 10 ans et donc prévoir le budget - et le temps - pour cela.

Bardage bois peint

Bardage bois reconstitué peint

Panneaux contre-plaqué marine

MATÉRIAU DE FAÇADE : LES COMPOSITES Les bardages ou panneaux en composites sont en bois composite : formés de fibre de bois thermosoudées avec fibres de synthèse, ciment et autres composants ou en fibrociment : entièrement en fibres de synthèse. Ils peuvent également être en PVC, mais de couleur ils vieillissent mal, et les bardages blancs sont très peu esthétiques. De plus ils ne laissent pas respirer les façades. Ils peuvent être posés sur tout type de structure, avec pose d’un litelage adapté. Ils existent en finition bardage, soit lisses soit moulés pour reproduire l’aspect veiné d’une planche de bois. On peut aussi les trouver sous forme de grandes plaques que l’on peut découper -avec le matériel adapté- au format désiré pour composer sa façade. Dans tous les cas un joint fin de dilatation est nécessaire. On pourra jouer sur cet effet esthétique pour composer un rythme en façade. Ils peuvent être colorés dans la masse ou colorés en surface. Colorés dans la masse, les coloris tiendront plus dans le temps et après découpes, les tranches ne nécessiteront pas d’être peintes. Ces bardages sont traités anti-UV, contre le risque incendie,... Ils nécessitent peu d’entretien. Et sont souvent recyclables. Les fabricants proposent des garanties souvent assez étendues.

Maison en panneaux composites gris

Maison en panneaux composites colorés

Surélévation en panneaux composites de deux tonalités

Maison en panneaux composites ton bois

Maison en panneaux composites ondulés

Maison en bardage composite à clins horizontaux

MATÉRIAU DE FAÇADE VITRAGE panneaux en polycarbonates ou en verre : transparents ou translucides De différents coloris et textures, plus ou moins translucides, ils permettent d’aménager des espaces de vie, généralement non chauffés, à moindre coût. L’architecture du bâtiment peut être alors proche de celle d’une serre.

Une grande pièce de vie "serre" à l’arrière. Maison Latapie à Floirac, Lacaton-Vassal architectes.

Un garage couvert et un patio derrière la façade Bordeaux

Façades en polycarbonate laissant apparaître du bois coloré Maison à Talence, Hernadez architecte 30

La surface de la maison est doublée par un grand espace de vie sous "serre" Maison serre à Coutras, Lacaton-Vassal, architectes

Les logements disposent d’un espace "tampon" formant entrée et distribution de l’étage Opération à Blanquefort, Chemetov - architecte

MATÉRIAU DE FAÇADE : LE MÉTAL Les façades peuvent être recouvertes de revêtements métalliques. Les finitions et matériaux possibles sont variés :

le bardage métallique Au départ plutôt utilisé dans les bâtiments industriels, les finitions et coloris variés peuvent tout à fait s’adapter à des projets de maisons individuelles contemporaines. Il faut faire attention au choix des ondulations des plaques pour éviter justement le caractère trop industriel du matériau. Et être également vigilant à l’aspect parfois très brillant des plaques, qui peut gêner et renvoyer "trop" la lumière.

Bardage métallique horizontal gris anthracite

Bardage ajourée dissimulant le garage

Bardage métallique vertical gris clair

Bardage métallique vertical taupe - Deville, architecte

Maison sur pilotis en bardage métallique vertical gris - Floirac Dugravier-Poggi, architectes

le zinc Historiquement plutôt utilisé uniquement en toiture, de plus en plus de projets sont conçus avec des façades en zinc. Il est posé sur une ossature secondaire en métal ou en bois (plutôt sur liteaux que sur du bois massif car les colles contenues dans les panneaux peuvent attaquer le zinc). Il existe différents types de finitions : profils à emboîtement, agrafés, à joints debouts (le plus étanche) et plusieurs largeurs possibles entre les joints (la largeur classique étant dans les 30cm.), du profil plat à des profils ondulés. Les coloris sont également variés : le zinc naturel a un aspect métallique brillant mais prend sa patine naturelle (gris clair semi-mat) entre six mois et deux ans selon le milieu environnant et sa localisation sur le bâtiment. La finition quartz zinc a déjà été patinée pour avoir cet aspect. Enfin la finition anthracite est proche d’un coloris ardoise. Ce matériau est bien adapté pour des surélévations de maisons en pierre notamment. Il ne nécessite pas d’entretien, se patine avec le temps, et peut permettre d’unifier façade et couverture.

Extension d’une échoppe en zinc à joints debouts irréguliers

Surélévation en zinc d’une échoppe double

Surélévation en zinc en façade avec lucarne et en pignons. Ariach architecte. Le Bouscat

Maison neuve en placage pierre en rdc et en zinc à l’étage Bordeaux

l’acier L’acier "rouillé" est également utilisé en finition pour son aspect très contemporain, brut, patiné et sa résistance aux intempéries. Auto-patiné, à corrosion superficielle forcée par différents additifs chimiques, il est le plus couramment vendu sous la dénomination Corten, marque déposée.

Façade latérale refaite en acier Corten Bordeaux. Archigraphe Studio, architecte.

Parties de façades en acier cachant patio et garage Bordeaux.

l’inox L’acier inoxydable, couramment appelé inox, mis au point en 1912, est un matériau de construction alliant solidité, facilité de mise en œuvre et résistance à la corrosion. Plutôt utilisé pour des bâtiments publics, des bureaux, il peut également être utilisé en maison individuelle. Les panneaux, qui peuvent être de différentes tailles, que l’on peut colorer ou non, se fixent sur des tasseaux à la structure porteuse.

Maison avec la façade sur rue en inox lisse Bordeaux. 34

Maison avec la façade sur rue en panneaux d’inox texturés

LES ÉQUIPEMENTS panneaux solaires thermiques panneaux solaires photovoltaïques Un panneau solaire thermique est un dispositif technologique à base de capteurs solaires thermiques destinés à convertir le rayonnement solaire en énergie thermique. La plupart du temps, les calories sont ensuite utilisées en échange thermique du ballon d’eau chaude dit "ballon solaire". (Une chaudière alimente alors le ballon solaire en complément quand l’énergie solaire n’est pas suffisante.) Les capteurs peuvent être à capteurs à eau ou à capteurs à air. Un panneau solaire photovoltaïque est un dispositif technologique à base de capteurs photovoltaïques destinés à convertir le rayonnement solaire en énergie électrique, soit pour un stockage dans une batterie électrique adaptée, soit pour une utilisation immédiate. ERDF peut racheter l’électricité produite, à condition que les panneaux soient intégrés en toiture.

Panneaux solaires à capteur à air. Posés sur la toiture. Pose plus visible qu’en "intégré", attention à respecter à minima la même pente que la toiture.

Panneaux solaires à capteur à eau. Posés sur la toiture.

Panneaux photovoltaïques intégrés en toiture.

Tuiles solaires (il en existe en photovoltaïque)

Les panneaux peuvent aussi être posés en allège ou en garde-corps