N°28 - JUIN/JUIL. 2013 - 2 e
ENTREPRENDRE en Beaujolais Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie
DOSSIER
Environnement : les démarches d’optimisation gagnantes
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Votre contact à la CCI : Patricia Le Gal - Tél. 04 74 62 73 00 plegal@villefranche.cci.fr
SOMMAIRE
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°28 JUIN/JUILLET 2013
Réalisation : Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais 317 Bd Gambetta - BP 70427 69654 Villefranche sur Saône Cedex Tél. : 04 74 62 73 00 Fax : 04 74 65 31 79 www.beaujolais-cci.com E-mail : cci@villefranche.cci.fr ISSN 1951-0918 Directeur de la publication : Noël COMTE Coordination de la réalisation : Elisabeth MEYZEN Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY Rédaction : Agence de presse Be-presse (E. Chaize, F. Sigot)
4 TABLEAUX DE BORD 5 ÉDITORIAL
Montage et réalisation du magazine : DG Promo 69220 Belleville Flashage, impression, façonnage Imprimerie Lamaziere 69150 Décines-Charpieu
Environnement : les démarches d’optimisation gagnantes
17 INDUSTRIE
Le site caladois d’Alliance Metal
18 REPRISE
Un nouveau départ pour les Établissements Combe
À TABLE
19 INITIATIVES
La Cordée s’amarre à Villefranche
20 STRATÉGIE Un pour tous, tous pour LabElysées !
21 À TABLE
17
P.
INDUSTRIE
Abonnement 8 € (4 numéros par an) Tirage : 7000 exemplaires
G Vous souhaitez connaître les coordonnées des entreprises citées dans ce numéro
21
P.
Adhérents :
G Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais
9 juillet 2013 . Soirée des Clubs d’entrepreneurs du Beaujolais Val de Saône . 10 clés pour entreprendre à la CCI
6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER
Photos : Francis Mainard Crédits photos : Camping des Portes du Beaujolais, Ferme du Poulet, Inter Beaujolais, Éditions LivresEMCC, KSC Design, BFG Cadre de vie, Fotolia.com, Shutterstock. Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de la direction Entreprendre en Beaujolais
AGENDA
P.
19
INITIATIVES
Le Belooga, une table inspirée
23 juillet 2013 10 clés pour entreprendre à la CCI 29 juillet 2013 Permanence juridique sur les baux commerciaux à la CCI 2 septembre 2013 Permanence juridique sur les baux commerciaux à la CCI 5 septembre 2013 Club Entreprendre en Val de Saône 9 et 10 septembre 2013 Stage Auto-entrepreneur à la CCI 10 septembre 2013 Permanence INPI à la CCI 11 septembre 2013 Club des Entrepreneurs de la Région de Beaujeu
22 ACTUALITÉS JURIDIQUES
10 et 24 septembre 2013 10 clés pour entreprendre à la CCI
23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE
12 septembre 2013 . Optimisez votre gestion et votre développement avec les marchés publics . Petit-déjeuner sur les risques psycho-sociaux
Ces entrepreneurs qui réinventent l’industrie
• Rendez-vous au Salon de l’Entreprise 2013 • Environnement : une offre complète proposée par la CCI • Accessibilité pour tous, la CCI vous accompagne • Du 28 septembre au 5 octobre 2013 Mission commerciale au Canada
31 ACTUALITÉS CCI
16, 17,18, 19,20 et 25 septembre 2013 Stage 5 Jours pour Entreprendre Formation pour les futurs créateurs et repreneurs à la CCI 19 septembre 2013 . Atelier du numérique : le Cloud . Club des Entrepreneurs d’Anse/Limas 17 et 18 septembre 2013 Stage auto-entrepreneur à la CCI 26 septembre 2013 Atelier Repreneurs : La reprise d’une entreprise en liquidation 30 septembre 2013 Permanence juridique sur les baux commerciaux à la CCI Contact CCI : Dominique Cérutti Tél. : 04 74 62 73 00
www.beaujolais-cci.com ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
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TABLEAU DE BORD
Indicateurs économiques du Beaujolais Nombre de visiteurs dans les offices de Tourisme
Les créations et reprises d’entreprise en Beaujolais 4e trim. 2012
122
3e trim. 2012
120
2e trim. 2012
133
1er trim. 2013
129
1er trim. 2012
168 0
21
Office de Tourisme
46
18
37
21 20
40 37 31
50
100
créations pures
42
150
200
(activités en tonnes) 175 534
4 674
3e trim. 2012
188 419
11 034
2e trim. 2012
200 701
2 335
1er trim. 2013
183 645
1er trim. 2012
170 316
trafic voie fluviale
12 970
Beaujolais des Pierres Dorées (Anse + Oingt)
12 150
Beaujolais Val-de-Saône
5 435
(source observatoire Rhône Tourisme)
Musées et activités de loisirs
200000
Nombre d’entrées
Villefranche-s/S
23 360
Beaujeu
18 860
Espace pierres Folles
Saint-Jeandes-Vignes
16 385
Oingt
7 800
Ternand
5 810
Oingt
5 800
Villefranche-s/S
3 969
Le chemin de fer touristique
Anse
3 090
Les parcs et bases de loisirs
Commune
Nombre d’entrées
Plan d’eau du Colombier
Anse
31 125
Plan d’eau du Bordelan
Villefranche-s/S
18 590
La Tour d’Oingt
La maison du Patrimoine/ Musée des Conscrits
4 865
Commune
Sources du Beaujolais
Musée de l’histoire du vigneron
11 252
150000
Au Coeur du Beaujolais (Beaujeu + Fleurie)
Espace de musique mécanique
4e trim. 2012
100000
13 295
Musée Paul Dini
Trafic marchandises au port de Frans et port Nord
50000
14 995
Villefranche-en-Beaujolais
Fréquentations des musées et activités de loisirs (source CCI)
0
Haut-Beaujolais
250
transferts
reprises
Nombre de visiteurs
250000
trafic voie ferrée (source CCI)
(source observatoire Rhône Tourisme)
Taux d’occupation des hôtels (taux en %)
Fréquentation des principaux festivals et manifestations
60 59 58 57 56 55 54 53
Festivals et manifestations
Commune
Nombre d’entrées
Festival des aquarellistes
Bagnols
11 000
Festival en Beaujolais, Continents et Cultures
Villefranche-s/S
5 754
Nouvelles Voix
Villefranche-s/S
4 260
52
Ternand Médiéval
Ternand
4 000
51
Festival du cinéma francophone
Beaujolais
3 874
Rivolet
3 800
50 Janvier
Février
Mars
Avril
Petit festival des Dindes Folles Pays Beaujolais, Lyonnais, Plaine de Lyon (source INSEE)
4
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET AOÜT 2012 2013
(source observatoire Rhône Tourisme)
ÉDITORIAL
L’environnement, source d’innovation en Beaujolais !
S
elon une récente étude menée au sein de la Chaire « Performance des organisations » de l’Université Paris-Dauphine et soutenue par AFNOR, les démarches environnementales dans les entreprises augmentent de 16% la productivité des salariés. Ainsi, prendre en compte l’impact sur l’environnement dans sa stratégie d’entreprise ne serait plus uniquement une réponse à des contraintes réglementaires ou à des exigences d’autres acteurs très divers tels que donneurs d’ordres, collectivités publiques, consommateurs, assureurs, investisseurs ou banquiers… mais se révélerait être un atout, voire un investissement. Les démarches environnementales seraient donc source de progrès, de compétitivité en suscitant l’innovation. C’est cette voie qu’explore le Cluster Beaujolais. Dès sa création, il a été identifié comme l’espace collaboratif des différentes parties prenantes concernées par la production d’énergies renouvelables issues de la ressource biomasse du Beaujolais. Le Cluster a conduit en juin dernier une mission d’étude alternant informations pratiques, techniques et économiques et visites de sites remarquables en matière de méthanisation et de valorisation de la biomasse. Des contacts ont été pris avec le Cluster Biogaz Vallée. En Beaujolais, une enquête portée par la Chambre d’agriculture du Rhône est en cours pour cartographier les gisements en biomasse. Elle sera relayée par la CCI du Beaujolais auprès des entreprises agroalimentaires. L’objectif est de cerner le potentiel de production en vue de mettre en place une unité de méthanisation. De même, le Cluster Logistique Rhône-Alpes que je préside porte le projet « Equilibre », inscrit dans le programme « Support aux filières industrielles », et qui consiste à proposer une organisation de la chaîne d’approvisionnement par un transport propre et compétitif, expérimentant une nouvelle technologie dual-fuel ou bi-
carburation méthane-gazole, en vue d’en mesurer les retombées économiques, notamment de nouveaux débouchés pour la méthanisation, doublées d’un engagement vers une économie circulaire via la valorisation des déchets. Un grand constructeur européen de poids-lourds, un leader mondial de l’énergie, deux grandes enseignes françaises de la distribution, et cinq transporteurs rhônalpins, avec le concours de l’INSA de Lyon et le soutien de l’ADEME, composent le démonstrateur de ce projet d’avenir sur la bicarburation. Les acteurs économiques sont réceptifs à l’innovation, dès lors que les Pouvoirs Publics créent les conditions de l’expérimentation sur laquelle les entreprises savent mobiliser leurs équipes, ainsi que leur image. Le rapprochement entre entreprises, laboratoires et universités constitue le socle fondamental de cette démarche, le laboratoire mettant en équation le suivi de l’exploitation pour modéliser le process en vue de pouvoir le généraliser lorsqu’il est éprouvé. L’innovation expérimentée dans le monde réel fait ses preuves, permet d’évacuer les peurs, et donc d’avancer. Face à ces enjeux, nous avons choisi de vous parler d’environnement dans ce nouveau dossier d’Entreprendre en Beaujolais. Saluons les pratiques exemplaires des entrepreneurs qui anticipent ! Nous espérons ainsi vous convaincre de vous engager dans une démarche environnementale ; un investissement qui offre aux entreprises de nouvelles opportunités. Nous souhaitons que ces différents exemples vous conduisent à contacter votre CCI, qui a développé une gamme complète de prestations pour répondre à vos besoins. Le Beaujolais, Terre d’excellence, avec considération pour l’environnement ! Noël Comte, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
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ACTUALITÉS
Les campings de Villefranche et des Portes du Beaujolais innovent
EBS Emballages mise sur les forêts durables Depuis quelques semaines, EBS Emballages affiche la certification PEFC (promouvoir la gestion durable de la forêt) sur ses produits. Un engagement en faveur du développement durable, qui d’ailleurs se poursuit avec une démarche de certification ISO 14001. « Nous recyclons déjà l’intégralité de nos déchets bois en les broyant et les brûlant pour chauffer nos locaux. Cette certification constitue une suite logique », explique Fabrice Vacheron, directeur général. EBS Emballages compte 35 salariés sur ses sites de Mâcon et de Propières. Le fabricant d’emballages en bois pour le transport de produits industriels estime ainsi s’approvisionner à hauteur de 25 à 30% en bois certifiés PEFC. « Cette certification ne peut s’appliquer que sur une partie des coupes. Les scieurs privilégient donc les grands donneurs d’ordres qui leur imposent contractuellement cette certification. C’est pourquoi nous ne pouvons pas, pour l’instant, nous approvisionner à 100% en matières premières PEFC », précise le DG. À tout juste 20 ans, la société compte faire de cette certification un atout commercial, et un acte volontariste pour inciter les propriétaires et gestionnaires des forêts nationales à s’engager dans la gestion durable de leurs biens.
6
L’Espace bien-être du camping des Portes du Beaujolais
L
e camping de Villefranche, repris depuis le début de l’année par Valérie Bererd, gérante du camping d’Anse, entend cibler l’accueil des camping caristes. Il proposera désormais des équipements spécialement adaptés à ces campeurs et adhérera à Camping Car Park, le réseau européen de référence des aires d’accueil de camping car. Ouvert désormais à l’année, le camping place son développement sous le signe du voyage et de la route. Plus exactement des routes. Car dès les premiers jours de juillet, le terrain situé en bordure de Saône deviendra un pôle tremplin sur le territoire du Beaujolais. « Nous voulons donner envie aux campeurs, mais aussi aux Caladois de découvrir ou redécouvrir le Beaujolais autrement », ex-
plique Valérie Bererd. Organisé sur le thème des « routes » cher aux voyageurs, le camping transportera donc les visiteurs sur les plus célèbres routes du monde : route 66 pour l’Amérique, Garden Route d’Afrique du Sud pour l’Afrique, route de la Soie en Asie, celle de l’Océan en Australie et bien évidemment celle des vins du Beaujolais pour l’Europe. « Nous proposerons à la fois de la restauration, et des produits d’épicerie typiques des contrées que traversent ces axes, mais aussi un espace plus culturel avec une petite librairie », annonce la nouvelle directrice du camping de Villefranche-sur-Saône. Dans le même temps, le camping des Portes du Beaujolais, à Anse, mise sur la continuité et
se modernise. Avec un espace bien-être (sauna et hammam), une petite trentaine de chalets entièrement rénovés, une quinzaine de mobil home flambant neufs… Valérie Bérerd met les bouchées doubles pour renouveler et améliorer l’offre. « Nous entendons rivaliser d’efforts en direction des familles et des amateurs de détente et de bien-être », souligne-t-elle. Ouvert à l’année, l’espace met également l’accent sur les animations et l’innovation à l’image des fameux « œnolodges ». Un concept inédit décliné autour d’une vaste pièce à vivre équipée d’une cave à vin, d’une bibliothèque abritant des ouvrages sur la région et sur le vin, et d’un spa extérieur avec des soins à base de vinothérapie.
En bref LDLC ouvre à Villefranche
LDLC, le spécialiste du e-commerce informatique et high-tech, vient d’ouvrir une boutique à Villefranche-sur-Saône, la troisième du groupe lyonnais, après Lyon et Paris. « Ce petit format est pour nous un laboratoire pour les franchises de 150 m². Nous n’avons
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
pas la volonté de nous implanter uniquement dans les grandes villes. La couverture du territoire se fera donc sur deux types d’espaces, de 150 m² à 300 m², en fonction des opportunités et en tenant compte que nos consommateurs sont autant dans les petites que dans les grandes villes », indique Philippe
Sauze, directeur général adjoint de LDLC.com. Au-delà des produits, la boutique LDLC.com de Villefranchesur-Saône met à disposition de ses clients de véritables services dédiés : montage et installation d’ordinateurs, garanties, livraison dans les points relais, service aprèsvente...
ACTUALITÉS
Olivier Degand devient Maître Restaurateur C
hef de l’Hostellerie la Ferme du Poulet, Olivier Degand vient de se voir remettre le titre de Maître Restaurateur. Une distinction que ce passionné des bons produits et de la cuisine raffinée partage avec son épouse, et au-delà, avec ses confrères défenseurs de la qualité. « Ce titre décerné par les Préfets à l’issu d’un audit poussé, valorise la cuisine réalisée à partir de produits frais, et de façon plus générale, la qualité d’un établissement, de l’accueil jusqu’à la fin de la prestation. Il a été créé pour défendre notre métier. Cette reconnaissance est donc aussi un moyen de mettre en avant nos valeurs et de protéger la profession », font valoir Olivier et Catherine Degand.
Installé depuis un peu plus d’un an, le couple entend faire honneur à cette distinction. En plus d’avoir acquis une solide réputation pour la qualité de sa cuisine, l’établissement met aujourd’hui l’accent sur la partie hôtellerie. « Nous disposons de neuf chambres classées 3 étoiles nouvelle norme. Nous allons monter en gamme et proposer une décoration et des services qui nous permettront de viser les quatre étoiles », annonce Catherine Degand. Objectif affiché : séduire en semaine une clientèle « affaires » et fidéliser les nombreux tou-
ristes, notamment étrangers, déjà clients de l’Hostellerie.
CNSE entame un nouveau plan de croissance A
près une première partie de carrière à la tête d’unités industrielles filiales de grands groupes, Bernard Louvet vient de reprendre la société CNSE, située à Belleville. Cette entreprise conçoit et fabrique des abris de chantier mobiles, aménagés à façon pour les besoins des utilisateurs. Elle compte 38 salariés et affiche un chiffre d’affaires d’environ 8 millions d’euros. Son
nouveau dirigeant prévoit d’initier une phase de développement placée sous le signe de l’international. « Tous les produits de l’entreprise sont certifiés selon les normes européennes. Nous avons donc une place à prendre sur des marchés étrangers », commente Bernard Louvet. Son objectif est de réaliser entre 20 et 25% de son activité hors des frontières nationales d’ici deux
à trois ans. La croissance passe également par l’innovation produit en complément des gammes existantes. Autant de projets qui nécessiteront, à terme, une plus grande emprise foncière et l’embauche de nouveaux collaborateurs. « Nous avons déjà recruté trois personnes depuis six mois », souligne le Pdg de CNSE.
En bref LBI Nouvelles Technologies enrichit son offre
Positionné sur un métier très concurrencé, le spécialiste caladois de la maintenance et des services informatiques à destination des entreprises se démarque, en ajoutant, depuis quelques semaines, le cloud computing à son offre. Souple et économique, ce nouveau service permet d’accéder à un
ensemble de fonctionnalités, allant de l’hébergement de données à celui des serveurs, avec des capacités démultipliées et plus sécurisées qu’une installation à l’intérieur de l’entreprise. « Nous avons loué un espace dans un data center, dans l’Ain, à seulement 10 minutes de nos bureaux de Limas. Nous proposons à nos clients de bénéficier des installations de cet espace ultra
sécurisé », explique David Graviche, directeur commercial de LBI NT. La société emploie 7 personnes et a réalisé plus de 600 KE de chiffre d’affaires l’an dernier. Disponible depuis début mai, le cloud computing a déjà fait des adeptes. « Nous avons signé plusieurs contrats et d’autres négociations sont bien avancées », précise David Graviche.
La Chaudronnerie Beguet devient Steel Industries Le nom change, le dirigeant de l’entreprise également, mais le savoir-faire reconnu en chaudronnerie inox perdure. À tout juste 50 ans, la Chaudronnerie Beguet vient d’être reprise par Marcel Benis. Désormais baptisée Steel Industries, l’entreprise de Saint-Georges de Reneins (1,5 million d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier), entend se développer. « Nous réalisons environ 30 % de notre activité à l’export, via la commercialisation de machines pour l’industrie automobile. Il nous faut désormais aussi imposer nos cuves vinicoles et les équipements pour laiteries dans d’autres pays que la France », ambitionne le nouveau président. Le spécialiste de la chaudronnerie inox devrait également élargir ses gammes pour développer ses ventes en France et à l’étranger. Des objectifs déjà bien engagés puisque, d’ici la fin de l’année, quatre nouveaux salariés rejoindront les neuf collaborateurs de l’entreprise, qui s’engage également dans une politique volontariste en faveur de l’apprentissage. Elle souhaite ainsi prendre une part active à la formation de jeunes chaudronniers et disposer de ressources humaines adaptées à sa stratégie.
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
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L’univers du Beaujolais dans la poche
Le territoire du Beaujolais est réputé pour ses vins et ses bonnes tables. Près de 2 200 viticulteurs et 160 négociants, regroupés au sein de l’association Inter Beaujolais, entendent bien entretenir cette réputation. L’interprofession, dans son rôle de défense des appellations, travaille à la promotion du vignoble Beaujolais en France et à l’étranger. Dans ce but, une application mobile Route des vins du Beaujolais a récemment vu le jour. Disponible sur iOS et Androïd, cette appli qui affiche déjà 8000 téléchargements permet d’accéder à sept circuits audioguidés d’œnotourisme et à toute l’offre oenotouristique : visite de cave, hébergement, restauration... Contenu multimédia et géolocalisation offrent ainsi une « application pratique qui donne les bonnes adresses », explique Fabien Vignal, de l’Inter Beaujolais. Pour ceux qui n’auraient pas de smartphone, les mp3 des circuits sont disponibles gratuitement sur Internet, tout comme les bonnes adresses. Par ailleurs, fin juin, une nouvelle application devrait voir le jour. Répondant au nom de « Bistrots Beaujolais », celle-ci vise à « mettre en avant les Bistrots Beaujolais », un label délivré gratuitement aux restaurants qui se font « la vitrine de notre vignoble », présente Fabien Vignal, démarche à laquelle la CCI est associée. Relancé en 2007, ce label est délivré par un jury. Grâce à ce service, les amateurs sauront où trouver le bistrot labellisé le plus proche parmi 252 dans le monde (65 dans le Beaujolais). Les utilisateurs pourront ensuite noter les restaurants, partager leurs photos avec Instagram ou encore conseiller leurs trouvailles sur Twitter et Facebook. Ajoutant à cela deux magazines gratuits sur iPad, l’Inter Beaujolais part définitivement à la conquête de nos poches. www.beaujolais.com
Le territoire se dévoile en dates et en cartes
En 2008, la maison d’édition LivresEMCC sortait Le Beaujolais en dates et en cartes... un ouvrage complet unissant histoire et géographie afin de brosser un portrait synthétique et fidèle d’un territoire. En mettant en relation de grandes dates avec des cartes détaillées, les éditions LivresEMCC, à l’origine du concept, souhaite « raconter un territoire ». Après le succès de la première édition, le livre refait son apparition dans une version enrichie de cinq dates supplémentaires. « Une initiative originale et ludique pour mieux comprendre le territoire, son identité, son économie », assure Noël Comte, président de la CCI du Beaujolais dans la postface du livre. Ouvrage de vulgarisation avant tout, il s’adresse à un public large, des gens de passage qui souhaiteraient connaître le Beaujolais, aux habitants qui voudraient approfondir leur savoir sur leur lieu de vie. Les institutions peuvent aussi s’en servir comme outil de promotion. Passionné par la mémoire, l’éditeur a pour devise « l’avenir est un long passé ». Une réflexion partagée par Noël Comte qui déclare : « tous ces faits nous éclairent sur la compréhension du présent et nous invitent à inventer demain. » Distribué dans « toutes les bonnes librairies », le livre est aussi disponible sur le site web de l’éditeur. www.livresemcc.com
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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
PRODUITS
Le design au service de la visibilité
Participer à un salon est souvent un passage obligé pour les entreprises. À condition de travailler sa stratégie, sa présentation et sa visibilité. C’est cette philosophie que propose Kim Clément, à la tête de la jeune société caladoise KSC Design. Formée à New-York où elle a grandi, designer depuis plus de 20 ans, elle conçoit des stands d’exposition, de la réalisation des plans à la réception sur place, selon les besoins. Chef de projet bilingue, et designer de talent à la solide expérience à l’international, les cordes ne manquent pas à son arc. « Le client doit juste bien préciser sa demande et les objectifs poursuivis à travers sa présence dans un salon », explique Kim Clément. Après discussions et échanges, elle essaie de dégager l’idée forte, « le feeling que l’entreprise veut donner aux visiteurs ». Elle apporte ensuite un regard personnel, très créatif, sur la société dans ses dessins. Persuadée que « less is more », ses design se veulent avant tout pragmatiques et ergonomiques. À la recherche de l’authenticité de l’entreprise pour laquelle elle va être amenée à travailler, elle participe, à travers ces stands, à la construction de l’histoire d’un client. Une fois sur le salon, ses stands ne manquent pas d’attirer le regard. Ils renforcent l’image, permettent à la société de se distinguer, et pourquoi pas, de prolonger une stratégie marketing. www.design4exhibit.com/
Des cabanes qui se plient à vos envies
Depuis maintenant 12 ans, la société BFG Cadre de vie, à Gleizé, conçoit et réalise des maisons en bois, soutenant avec conviction une logique de circuit court. La quinzaine de bâtiments réalisés chaque année à partir de bois locaux en témoignent. Fort de son expérience, c’est sous la marque « Marguerite et compagnie » que BFG propose depuis trois ans des bungalows de loisirs entièrement en bois. Destinés à des campings ou à des particuliers souhaitant se lancer dans des chambres d’hôtes, ou simplement bénéficier d’une pièce supplémentaire, ces cabanes allant jusqu’à 35m² sont la marque d’une diversification souhaitée par BFG. Cette diversité ne s’arrête pas là puisque dorénavant, il faut compter sur les cabanes serres. Dessinées par Martine Joly, diplômée de la Haute école d’art et de design de Genève, ces cabanes de jardin modulables offrent une cloison mobile permettant de déplier une véritable serre. Un outil surprenant, parfait pour le jardinage ou simplement profiter d’un abri de jardin original. Livrée en plusieurs coloris, la cabane vient animer le jardin avec une touche design et permet, avec sa serre, de profiter encore plus de son potager. Un mobilier « rigolo et sympa », estime François Guillemard gérant de BFG. À base de bois de Douglas, la cabane-serre apporte en plus une vraie solution à tous les cultivateurs amateurs. Sans compter que la serre, rétractable, peut, à loisir, laisser place à une terrasse sur laquelle une table de jardin et quelques sièges feront le bonheur de tous. Un concept dont l’histoire est écrite par ses utilisateurs. www.cabane-serre.com
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
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DOSSIER
L’avenir de la planète dépend de l’effort de tous, et notamment des entrepreneurs
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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
DOSSIER
À l’heure où les énergies fossiles se raréfient, où le gaz et l’électricité subissent des hausses de prix constantes – sans oublier les directives environnementales qui se font de plus en plus drastiques - les industriels doivent faire face tout en restant compétitifs. Dans le Beaujolais, des entreprises ont instauré des démarches aux résultats significatifs. Tour d’horizon.
Environnement : les démarches d’optimisation gagnantes
D
ans une économie mondialisée, les règles du jeu ne sont pas identiques en termes de respect de l’environnement. Pourtant, l’avenir de la planète dépend de l’effort de tous, et notamment des entrepreneurs. Un effort, qui, de surcroît, s’avère payant, comme en témoignent les démarches engagées par des entreprises du territoire. Avec, comme bénéficiaires, ces même sociétés, les salariés, le territoire, et la terre en grande gagnante !
Suivre la réglementation et la normalisation
La CCI du Beaujolais identifie, pour sa part, trois grandes raisons de limiter activement son impact environnemental. La première est une réponse à une réglementation ou à la normalisation internationale. Une entreprise qui souhaiterait par exemple répondre aux critères de la norme ISO 14001 devra justifier d’une gestion stricte de son impact environnemental. C’est le cas par exemple de
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
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Thomas de Charette directeur de la cimenterie Lafarge en Val d’Azergues
Le groupe Lafarge souhaite s’inscrire dans l’avenir à long terme
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la société Emball’Iso à Saint-Georgesde-Reneins. Le fabricant d’emballages isothermes, pour conserver sa certification, doit justifier d’une démarche exemplaire en termes de management environnemental. En plus d’utiliser la géothermie (voir encadré) pour chauffer et climatiser ses locaux, la société entreprend d’importants efforts « pour le traitement des déchets », indique Anne-Marie Casoli, responsable sécurité et environnement. En quelques années, Emball’Iso a réussi à réduire ses DIB (déchet industriel banal) de 90 %. Ainsi, leurs chutes de polystyrène sont renvoyées dans leur filiale allemande pour être recyclées. La valorisation de leurs chutes de polystyrène collé avec du papier, passe notamment par un accord avec la cimenterie Lafarge, située à proximité, qui s’en sert comme combustible de substitution. La société RDS, de son côté, reprend à Emball’Iso et recycle, bois, carton et film plastique. « Tout le monde s’y retrouve, assure Anne-Marie Casoli. Ce n’est satisfaisant pour personne de remplir des poubelles, toutes les parties prenantes sont alors perdantes ».
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
De l’anticipation au développement durable
D’autres décident d’initier des actions par anticipation des futures règles du jeu. Schied & Fils (voir encadré) a par exemple fait l’acquisition d’une machine de dépollution de véhicules afin d’être conforme à la réglementation. Et ce, bien avant 2015, date à laquelle une directive européenne donne comme objectif d’atteindre un taux de moins de 5 % de déchets purs sur un véhicule hors d’usage (VHU). Une troisième catégorie d’entreprises se lance dans des démarches de développement durable très avancées, érigées au rang de culture d’entreprise. La cimenterie Lafarge en Val d’Azergues en est l’un des exemples en Beaujolais. Selon Thomas de Charette, son directeur, « il s’agit d’une priorité du groupe depuis bien longtemps. » Ce positionnement précurseur coule de source : « si l’entreprise ne réalise pas tout cela, elle ne dure pas. Or le groupe Lafarge souhaite s’inscrire dans l’avenir à long terme ». La cimenterie est de fait ancrée sur le territoire. Pour se développer, elle doit donc être à son service et donner
l’exemple. Avec une activité s’exerçant sur un champ d’action de 200 km autour du site, les notions de proximité, de circuit court et de développement local, ont tout leur sens. « Nous sommes des gens comme tout le monde, nous avons des enfants et nous voulons qu’ils grandissent dans un monde sain », poursuit son dirigeant.
Des initiatives collectives porteuses
Aujourd’hui encore, de nombreux acteurs économiques sont persuadés que le développement durable et le respect de l’environnement sont des démarches coûteuses, dont le retour sur investissement est trop faible pour justifier les efforts. La CCI ne corrobore pas ce point de vue. Avec une volonté d’informer, de sensibiliser les entreprises, elle propose en première intention un prédiagnostic environnement-sécurité entièrement gratuit. C’est à ce moment-là que peut se dessiner un premier plan d’action. La chambre consulaire joue en outre un rôle de soutien privilégié avec des partenaires comme l’ADEME, la Région Rhône-Alpes, l’Agence de l’Eau et des professionnels aguerris. Elle propose ainsi de réaliser des diagnostics et de trouver, avec les entrepreneurs, les solutions pour réduire, au choix, ses déchets, sa facture d’énergie, ses impacts environnementaux, ou les trois ! Par ailleurs, via le Cluster Beaujolais et avec l’État, la Chambre d’agriculture du Rhône et des professionnels experts, la CCI a initié une réflexion sur la production d’énergies renouvelables issues de la biomasse. Cette action permettrait de valoriser les sous-produits de l’agriculture,
Emball’Iso mise sur la géothermie
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oilà maintenant 22 ans que la société Emball’Iso travaille le polystyrène afin de réaliser des emballages isothermes, des briquettes réfrigérantes pour le secteur pharmaceutique, mais également des panneaux légers, en carton plume pour l’industrie graphique. Leur matière première est fabriquée dans une filiale allemande avant d’être stratifiée et expansée ici, dans le Beaujolais. En 2009, la société a fait construire de nouveaux locaux à Saint-Georges-de-Reneins. Entre autres exigences, la société souhaitait bénéficier d’un système de climatisation et voulait « diminuer le recours aux énergies fossiles », détaille Anne-Marie Casoli, responsable sécurité et environnement. En effet, avant le déménagement, les locaux étaient « mal chauffés et pas climatisés », un problème majeur avec des machines qui chauffent beaucoup. « Par canicule, l’équipe de l’après-midi avait demandé à travailler de nuit », appuie-t-elle. La géothermie s’est présentée comme l’un des systèmes les moins onéreux pour climatiser un aussi grand site. Pour une enveloppe d’environ 100 000 euros, Emball’Iso, après études et démarches administratives, a pu creuser deux puits afin d’atteindre une nappe phréatique située 26 m sous le site. Cette dernière alimente la pompe à chaleur (PAC) et garantit le chauffage et la climatisation de 1 200 m² de bureaux et de 2 600 m² de production. Avant déménagement, sans climatisation, le poste de dépense énergétique s’élevait en moyenne à 15 000 euros par an (équivalent à 20 000 euros aujourd’hui suite aux hausses du gaz ). Aujourd’hui, avec la géothermie, il revient à 8 000 euros par an. Une installation classique, avec climatisation, coûterait, selon les prévisions du bureau d’étude fluide, environ 30 000 euros annuels. De plus, en profitant d’un troisième puits (creusé durant la phase d’étude hydrogéologique), l’entreprise peut se servir d’une partie de l’eau de la nappe pour remplir les briquettes réfrigérantes. Une économie qui équivaut à 6 000 euros par an. Avec un amortissement prévu en quatre ans et demi, l’investissement en vaut clairement la chandelle.
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Saint-Jean Industries fait évaporer sa facture d’eau
L
’activité de l’équipementier automobile implique chaque année le rejet de plus de 1 800 tonnes de déchets liquides. Encore récemment, les déchets étaient transportés par camions jusqu’à des unités de traitement. Ces déchets composés à 90 % d’eau étaient pris en charge jusqu’à trois fois en une seule semaine. Avec 86 semi-remorques de déchets annuels, facturés chacun 3 000 euros, la société entraînait une pollution indirecte et devait faire face à des surcoûts importants. Le service QSE (Qualité Sécurité Environnement) a donc eu pour mission de trouver une solution à la fois environnementale et écologique. Le choix s’est porté sur un évapo-concentrateur. Par ce biais, le but était de réduire les transports drastiquement. Après deux ans d’exploitation, les objectifs sont atteints : de 86 rotations annuelles, Saint-Jean Industries est passé au nombre de deux ! L’investissement de 380 000 euros permet de séparer, par le biais de l’évaporation, l’eau à proprement parler (distillat) des autres produits (concentrat). Ces derniers sont ensuite collectés et partent plus tard en unité de traitement. L’eau dépolluée est réutilisée en station de lavage, et devrait à terme alimenter également les installations de refroidissement de l’entreprise. En clair, Saint-Jean Industries a réussi en deux ans à réduire sa consommation d’eau d’environ 60 % grâce à du retraitement, à réduire ses frais de transports et l’empreinte carbone associée. L’entreprise devrait, en trois ans, amortir pleinement la machine. Une réussite totale.
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de la sylviculture, de la viticulture, et les déchets de certaines industries, ou encore les déchets ménagers ou provenant des collectivités avec la création d’unités de méthanisation. D’autres initiatives comme la démarche MERA (Mission Entreprises et Rivières de l’Agglo), menée par la CAVIL avec les chambres consulaires (voir encadré), portant sur la préservation de la ressource eau, positionnent le Beaujolais comme un territoire particulièrement actif.
Des démarches gagnant-gagnant
Thierry Dosiere, mécanicien et responsable achats matériel chez un concessionnaire Toyota, en dresse luimême le constat : « je pensais que des initiatives dans ce domaine reviendraient plus cher ». Pourtant, grâce à l’accompagnement de la CAVIL et de la CCI, le garage a pu faire l’acquisition d’une fontaine de dégraissage biologique dont les résultats sont impressionnants. En plus de gagner en temps et en sécurité en se passant dorénavant de solvant toxique, l’entreprise réalisera des économies considérables une fois la machine amortie. Cette
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dernière a un prix d’acquisition de 2 000 euros. Or un bidon de solvant revient à 800 euros à lui seul, là où le bidon d’eau servant à faire fonctionner la machine coûte 100 euros seulement à raison de deux par an. Le calcul est rapide et l’économie substantielle à terme. Mais le plus grand bénéfice est autre : « je forme des jeunes, et je ne voulais pas leur faire subir les inconvénients du solvant », explique Thierry Dosiere. Sans le soutien de la CAVIL et la sensibilisation de la CCI, l’entreprise aurait sans doute acheté cette fontaine quoi qu’il en soit, mais l’accompagnement lui a permis de n’avoir que 600 euros à débourser. À la CCI, on a bien compris l’importance de partager ces expériences. Alors, quatre fois par an, le club QSE, réunissant des entreprises engagées en faveur du développement durable, se rencontrent afin d’échanger, de se nourrir des idées des autres, d’approfondir. « Souvent, les chefs d’entreprises se rendent compte qu’en dépit de secteurs d’activités différents, ils ont des problématiques communes », confie la CCI, qui entretient et encourage cette synergie. L’illustration de ces rencontres qui rassemblent est
Les démarches collectives positionnent le Beaujolais comme un territoire particulièrement actif
sans doute le rapprochement de Lafarge et Emball’Iso. Le second permettant au premier d’utiliser ses déchets comme combustible. Un exemple gagnantgagnant sur le territoire qui tend à se développer.
De la gestion des déchets à la protection de la biodiversité
Management environnemental, réduction des déchets, baisse de la consommation énergétique, les motivations et les pratiques varient. Mais toutes n’ont qu’un seul et même but : faire mieux. Pour cela, les entreprises définissent de nouveaux process, de nouvelles techniques, pour toujours s’améliorer. La cimenterie du Val d’Azergues a par exemple investi lourdement dans un système de filtrage performant de sa cheminée pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Avec 40 % de combustibles issus de déchets valorisés, Lafarge peut se vanter d’économiser plus de 10 000 tonnes d’équivalent pétrole (TEP). D’ici 2020, ce taux devra même atteindre 10 points de plus pour répondre aux ambitions du groupe. L’impact direct et indirect est alors pleinement mesurable.
Schied & Fils : « Dans le recyclage, une entreprise ne peut que progresser »
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ociété familiale, Schied & Fils œuvre dans le recyclage de métaux ferreux et non ferreux depuis 1951. A la reprise de Louis – troisième génération – en 1992, l’entreprise décide d’entamer de nombreux travaux de mise aux normes environnementales. Elle crée des espaces de tri sur le site du Bois d’Oingt, fait couler une dalle étanche afin de protéger les sols, installe un détecteur de radioactivité à l’entrée, et possède un séparateur d’hydrocarbures afin de ne pas perturber l’Azergues qui coule près d’elle. « Nous sommes concernés par l’environnement », explique le dirigeant, fier d’avoir pu, en 2009 décrocher l’agrément VHU – véhicule hors d’usage – qui autorise Schied & Fils à procéder à la dépollution, au recyclage et la valorisation de véhicules. D’ici 2015, suite à une directive européenne, le cahier des charges s’annonce plus lourd encore pour pérenniser cette activité. C’est ainsi que la société, informée par la CCI, a investi 41 000 euros dans l’achat d’une machine de dépollution de véhicules, subventionnée à hauteur de 10 000 euros par la CARSAT et la Région, un dossier monté avec l’appui de la chambre consulaire. Grâce à cette machine, il espère, avant deux ans, arriver à un taux de valorisation de 95 % de déchets sur un VHU. Le matériel, qui devrait investir les lieux d’ici peu, fonctionne à air comprimé et a d’ores et déjà permis à l’entrepreneur de créer un poste qui lui sera dédié. Au-delà des facilités que la machine offrira en termes de démantèlement et de récupération des fluides, elle devrait également garantir une sécurité et une productivité accrue. « Jusqu’à quatre véhicules dans l’heure », affirme Louis Schied. Entre environnement et rentabilité, Schied & Fils a choisi les deux.
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En parallèle, Thomas de Charette travaille également en partenariat avec l’association Naturama, qui réalise l’inventaire de la biodiversité dans la carrière. À chaque fois qu’un point n’est plus exploité, Lafarge procède à sa revégétalisation et s’assure de restituer la nature à son état initial. Une fierté de plus : « nous n’avons pas détruit la biodiversité, et parfois, nous l’avons même enrichie ».
en permanence afin de limiter l’impact sur notre compétitivité », commente Guillaume Sarrazin. Il évoque, également à ce titre, la hausse du prix de l’énergie. Les efforts mis en œuvre dans ce domaine, combinés à l’économie sur les déchets, « nous permettent de limiter l’augmentation des coûts », détaille-t-il. Si beaucoup de solutions restent à
Traiter la question des déchets
La question des déchets, elle, est centrale et commune à toutes les entreprises. La hausse des taxes et des coûts liés à l’enlèvement et au traitement des déchets encouragent les industriels à envisager des actions. C’est dans cette logique qu’ADESIA, producteur de rubans adhésifs pour l’industrie, a décidé en 2005 d’investir, notamment dans un process de traitement des solvants avec un incinérateur. De plus, la société agit à la source, puisque 80 % de leurs colles sont aujourd’hui achetées dans des containers réutilisables. « Dans une industrie impliquant la manipulation de nombreux produits chimiques, ces efforts comptent », estime Guillaume Sarrazin, président de la structure. Avec plusieurs centaines de tonnes de déchets par an, ADESIA a souhaité se mettre en quête de solutions. L’entreprise a participé à l’opération Optim’Déchet de la CCI, et un bureau d’études a pu les orienter « sur le marché lié à notre gisement », détaille Thibault Millet, responsable QSE chez ADESIA. Résultat : en séparant leurs déchets de colles à eau de leurs déchets de colles à solvant, ils ont pu valoriser ces dernières grâce à leur pouvoir calorifique. Une fois traités, ces déchets colles sont compactés en briques et servent de combustible dans d’autres industries. La mise en place du tri au niveau de la production s’est faite sans heurt, « pour réussir, il ne faut pas trop perturber les habitudes et bien penser l’ergonomie », raconte Thibault Millet. « L’évolution de la fiscalité dans ce domaine nous oblige à nous améliorer 16
inventer pour une économie plus propre, les démarches environnementales, contraintes ou volontaires, s’avèrent gagnantes sur tous les tableaux. Loin d’être de simples arguments de communication, les actions engagées changent les habitudes en profondeur et permettent de construire l’avenir.
Construire de bonnes habitudes, proprement
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n 2005, la fédération des professionnels du BTP du Rhône a initié la démarche Construire propre, portée deux ans plus tard par l’association CLOC. Le but : améliorer les méthodes et conditions de travail dans les métiers du bâtiment. En temps normal, sur un chantier, les déchets sont mis en commun et le déblaiement de ceux-ci est réparti au prorata entre les entreprises. Ce système pouvait s’avérer parfois injuste, laissant la responsabilité à certains entrepreneurs de payer pour les autres. Ce fut le cas de Jean-Marc Bosgiraud, dirigeant d’une entreprise de maçonnerie, qui s’est retrouvé plus d’une fois « pénalisé par d’autres à cause d’une mauvaise gestion de leurs déchets ». Dans le cadre de l’opération Construire propre, le déblaiement des déchets reste à la charge de chaque entreprise. Grâce à cette responsabilité, les acteurs du BTP souhaitent notamment revaloriser l’image de leur métier réputé polluant. Sur un chantier nettoyé régulièrement, le travail réalisé est de meilleur qualité, les risques en matière de sécurité sont moindres, avec moins de stockage de déchets, les abords restent plus propres, avec moins de poussières et de désagrément pour les riverains. Le chantier est également plus valorisant à faire visiter pour le client. « C’est une bonne habitude à prendre. Forcément, parfois, il faut encore faire de l’information », avoue Jean-Marc Bosgiraud. Malheureusement, la démarche n’est pas encore automatique. Elle doit être initiée par le maître d’ouvrage qui doit compter environ 6 000 euros pour un chantier d’un an, comme ce fut le cas par exemple pour l’Hôtel Ici & La, à Villefranche. Ces coûts lui permettent de bénéficier de la signalétique « Chantier propre », et en rentrant dans cette boucle vertueuse, de pouvoir traiter avec des entreprises labellisées. Sur le chantier, un tableau de bord est géré par un auditeur indépendant qui vient régulièrement vérifier s’il n’y a pas de faux pas. Et si une entreprise ne joue pas le jeu, elle devra payer des frais de nettoyage auprès d’une société tierce. « Après cela, chacun est incité à bien faire », souligne Jean-Marc Bosgiraud. En attendant que l’habitude ne s’installe, l’association porteuse du projet propose des formations aux chefs d’entreprise et souhaite sensibiliser le monde du bâtiment à la démarche et à ses avantages. Comme l’explique Jean-Marc Bosgiraud, tout est surtout question de volonté : « j’ai trois chefs de chantier formés et motivés ». www.construirepropre.fr
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INDUSTRIE
Le site caladois d’Alliance Metal mise sur le service Tout en poursuivant le développement de son activité de tôlerie, Alliance Metal ajoute plusieurs services à son offre pour satisfaire les besoins de ses clients et en conquérir de nouveaux.
L
’usine Alliance Metal d’Arnas, filiale du groupe ArcelorMittal, est spécialisée dans la découpe, le pliage, la soudure, l’usinage et le traitement de surface de sous-ensembles de tôlerie. Elle est particulièrement présente auprès des grands comptes, notamment dans l’automobile, ainsi que dans la fabrication de machines de travaux publics, agricoles et de matériel de levage. « Nous pouvons aller jusqu’aux produits finis pour certains de nos donneurs d’ordres, ou la fabrication de sous-ensembles pour d’autres, ou encore assurer seulement des prestations de traitement de surface. Notre point fort est de nous adapter rapidement à la demande en garantissant un haut niveau de qualité », précise Philippe Peyreron, COO (Chief Operations Officer) ArcelorMittal à Arnas.
Un plan de développement basé sur des services innovants Pour répondre aux exigences de ses clients, le site caladois capitalise notamment sur la complémentarité de ses activités avec celles des trois autres unités d’ArcelorMittal situées à la Boisse dans l’Ain, à Trévoux et à Montellier dans la Drôme, toutes également actives dans l’univers de la tôlerie. Mais ce n’est pas la seule corde à son arc. « À Arnas, nous disposons d’un équipement permettant de réaliser la cataphorèse, un traitement de surface anti corrosion ultra performant. Jusque-là, nous traitions principalement les ensembles destinés aux constructeurs auto et aux fabricants de mobilier d’extérieur, mais depuis un an, nous proposons ce service indépendamment de la fourniture de pièces », explique Philippe Peyreron. Pour étoffer son carnet de commandes, l’entreprise réalise également des
La société réalise notamment des sièges complets destinés aux salles d’attente des aéroports.
produits finis, notamment pour des fabricants de cheminées à l’éthanol, ou des sièges destinés aux salles de spectacles et aux salles d’attente des aéroports. « Audelà des grands comptes, nous travaillons de plus en plus avec des PME qui développent des produits très innovants », souligne le COO. Dans la continuité de cette nouvelle offre, Alliance Metal Arnas a également lancé, voici quelques mois, un autre service différenciant : « nous souhaitons devenir une véritable force de propositions pour nos clients et en conquérir d’autres. C’est pourquoi nous avons lancé la marque Solustil. Ce service, directement issu du savoir-faire quarantenaire et de la capacité d’innovation d’ArcelorMittal, vise à retravailler les plans de nos clients afin d’optimiser les solutions mises en œuvre. En mettant autour de la même table, une équipe de recherche et développement issue de notre bureau d’études et celle
du donneur d’ordres, nous repensons le design des produits pour arriver à consommer moins de matières premières. Nous réussissons ainsi à alléger les produits finis ou bien à simplifier les process de production. Nous étudions également la possibilité de substitution des tôles, une matière première coûteuse, par d’autres matériaux moins chers. Au final, nous parvenons à des solutions très avantageuses et certains de nos clients qui étudiaient des solutions de production dans des pays low cost reviennent vers nous », constate Philippe Pereyron. Alliance Metal Arnas qui a réalisé l’an dernier, 32 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 170 salariés permanents et une quarantaine d’intérimaires, mise plus que jamais sur le service et l’innovation pour entretenir le développement de son site caladois.
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reprise
Un nouveau départ pour les Établissements Combe Repris en mars dernier par les fondateurs de Beaujoloc, les Établissements Combe, actifs auprès des entrepreneurs, des travaux publics, de l’agriculture et des collectivités, entament une nouvelle phase de développement. Un avenir placé sous le signe de la complémentarité des activités avec celles des jeunes repreneurs.
E
n créant son activité de location d’engins avec chauffeurs pour les travaux agricoles et travaux publics, ainsi que les prestations pour les domaines agricoles et viticoles, Nicolas Canard avait diagnostiqué de véritables besoins dans ces secteurs et anticipait une croissance soutenue. Il lui aura fallu moins d’un an pour confirmer son intuition. « Le développement est aussi venu de l’activité de services que nous effectuons pour le compte des collectivités locales ou des acteurs des travaux publics», note Aurélie Canard, qui a rejoint son époux en 2009 pour prendre en charge la gestion et la comptabilité de Beaujoloc. La société, implantée à Vauxrenard, comptait alors trois salariés en plus des fondateurs. « Nous recherchions une base plus proche des grands axes de circulation, sans penser à la croissance externe, lorsque nous avons eu connaissance de la vente des Établissements Combe. Comme Beaujoloc, cette société travaille beaucoup
avec les entrepreneurs de travaux publics à qui ils fournissent des camions avec chauffeurs. Ils sont aussi actifs auprès des agriculteurs et des viticulteurs avec le négoce de produits agricoles. Et en plus, ils assurent également la vente de produits pétroliers auprès d’une clientèle de professionnels, de particuliers et des collectivités. Autrement dit, sur la majorité des activités, nous connaissons bien les clients et nous avons La société a bénéficié de l’appui de Beaujolais Initiatives. une véritable complémentarité dans nos offres », retrace la proposer de nouveaux services pour assuco-gérante de Beaujoloc et des Établis- rer le développement conjoint de leurs sements Combe repris en mars dernier. deux entreprises. Peut-être sur le segment « Ce projet est le challenge de toute une du négoce d’énergies nouvelles, comme vie », ajoute-t-elle. Beaujolais Initiatives les granulés bois, qui pourraient être coma apporté un concours décisif sous la plémentaires au fioul. Et plus sûrement en forme d’un prêt d’honneur à l’occasion direction des entreprises des TP, en invesde la création de Beaujoloc, et d’un autre tissant par exemple dans des machines ou pour accompagner la reprise des Établis- véhicules qui leur permettraient de prosements Combe. Le succès est au ren- poser une offre de niche plus spécifique. dez-vous. Aux cinq salariés présents dans « Pour l’instant, nous allons consolider la société lors du rachat, s’est ajouté un notre activité. Ensuite nous investirons sixième depuis quelques semaines. Pour pour continuer de nous développer », l’avenir, Aurélie et Nicolas Canard ne tranche la jeune femme. manquent pas de projets. Ils envisagent de
Question à Camille Chabredier, coordonnatrice emploi-formation auprès de la Sous-Préfecture de Villefranche-sur-Saône A qui s’adresse le Contrat de Génération et comment s’applique-t-il ?
La transmission des compétences représente un enjeu pour les entreprises, mais également pour la société toute entière, puisqu’il s’agit de donner une place à
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tous les âges dans l’entreprise. Le contrat de génération vise, d’une part, à soutenir l’embauche de jeunes en CDI pour accéder à un emploi stable, et d’autre part, à maintenir dans l’emploi des salariés seniors. Une société de moins de 50 salariés peut ainsi bénéficier d’une aide de 4 000 euros par an pendant trois ans, soit 12 000 euros, si elle embauche en CDI un jeune d’au moins 16 ans et de moins de
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26 ans (moins de 30 ans pour les travailleurs handicapés) et maintient dans l’emploi un senior de 57 ans ou plus (ou 55 ans pour les salariés reconnus comme travailleurs handicapés), ou recrute un senior de 55 ans ou plus. Dans ce dernier cas, le salarié senior peut être embauché en même temps que le jeune. Les entreprises de moins de 300 salariés bénéficient des mêmes dispositions, conditionnées toutefois à la négocia-
tion d’un accord collectif. La demande d’aide doit être adressée auprès de Pôle emploi services. Le formulaire de demande d’aide accompagné de sa notice est téléchargeable sur le site Internet mis en place par le Ministère du Travail. Pour en savoir plus, consulter le site dédié : www.contrat-generation.gouv.fr/
INITIATIVES
La Cordée s’amarre à Villefranche-sur-Saône Les créateurs d’espaces de travail collaboratifs viennent d’ouvrir un espace de coworking dans la capitale caladoise. Une vingtaine de professionnels ont déjà rejoint ce site implanté près de la gare.
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e n’est pas parce que des professionnels ont fait le choix d’exercer leur activité en indépendant ou en télétravail, qu’ils ne souhaitent pas partager leur aventure et éprouver une émulation au contact d’autres « travailleurs nomades ». À partir de ce constat, Julie Pouliquen et Michael Schwartz, ont créé en novembre 2011, à Lyon, leur premier espace de coworking. Un succès qui se décline désormais sur quatre sites, dont celui de Villefranche-sur-Saône, ouvert en janvier. « Notre installation à Villefranche-sur-Saône a fait suite aux besoins exprimés par plusieurs de nos membres qui, faute de trouver un espace comme la Cordée dans le Beaujolais, venaient travailler à Lyon », retrace Michael Schwartz. Implanté tout près de la gare, le site compte déjà une vingtaine de membres qui placent leur développement professionnel sous le signe du partage et de la convivialité, la marque de fabrique de tous les espaces. « Nous avons fait le choix de ne proposer aucun espace fermé, aucun bureau dédié à tel ou tel. Nous offrons plutôt un espace convivial, une partie salon, une partie calme et des salles de réunion. Il y a forcément une de ces pièces qui convient à ce que recherchent les membres à un instant de la journée, que ce soit pour se concentrer, discuter, recevoir des clients, lire ou partager un repas ».
Le lieu des professionnels nomades.
Un espace conçu sur le principe de l’entraide À la Cordée, comme en escalade, nous pensons que nous sommes plus forts à plusieurs. On vient donc ici avec une volonté forte de socialisation et d’échange, souligne le co-fondateur Nos espaces sont aménagés pour favoriser le dialogue entre les membres, et de ces échanges naissent toujours des affaires. Pour preuve, plusieurs des encordés spécialistes de la création de sites Internet réalisent jusqu’à 70% de leur activité avec d’autres membres ». Les liens entre membres sont ainsi non seulement entretenus au sein des espaces de travail ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 lors d’événements conviviaux, mais aussi de façon virtuelle, puisque les membres disposent d’un réseau social interne, le Refuge, sur lequel chacun peut offrir ses services ou faire part d’une nouvelle qui lui tient à cœur. De nombreux services sont également à leur disposition, comme la présence hebdomadaire d’un expert-comptable, ou la domiciliation d’entreprise. Et pour que chacun se sente
épaulé, mais aussi libre de fréquenter assidument ou non la Cordée, les tarifs sont extrêmement flexibles et construits sur la base d’un abonnement mensuel de 24 euros, auxquels s’ajoutent 2,5 euros par heure de présence effective.
Jouer l’effet réseau « Nos membres sont graphistes, traducteurs, formateurs, télétravailleurs, arbitre de tennis international pour l’un d’entre eux... Leur point commun est d’avoir besoin d’un espace de travail pour développer leurs affaires et voir du monde. L’organisation que nous leur proposons répond à ces besoins », assure Michael Schwartz à la tête d’une entreprise en devenir. Aux quatre sites actuels, la Cordée, qui emploie 6 personnes, devrait encore allonger sa corde d’ici la fin de l’année en ouvrant un site à Paris Gare de Lyon en septembre.
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STRATÉGIE
Un pour tous, tous pour LabElysées ! En fondant le groupement industriel LabElysées, six entreprises du Beaujolais comptent bien ouvrir de nouvelles voies de croissance. Une aventure collective qui se concrétise aujourd’hui par une implantation commerciale en Allemagne, en vue de cibler les marchés outre-Rhin.
T
out commence par une histoire d’amitié, celle qui relie six dirigeants d’entreprises du Beaujolais aux activités diversifiées, mais parfaitement complémentaires. « Au plus fort de la crise de 2009, nous nous sommes retrouvés pour faire le point. Les perspectives n’étaient pas bonnes, loin de là. Deux solutions se présentaient à nous : subir, ou réagir », témoigne Gilles Romaire, porte-parole du groupement et Pdg de Romaire. C’est bien sûr la deuxième voie qui est choisie. Naît alors l’idée de proposer une offre commune, pour apporter un service différenciant aux clients. LabElysées est né. Son nom représente tout un symbole, puisque ses trois premières lettres signifient Laboratoire du Beaujolais, quand Élysées est l’association des six dernières lettres des prénoms de chaque dirigeant. « J’ai apporté la lettre décisive », sourit Thierry Noyel, gérant d’AMDI à Belleville. LabElysées rassemble donc six entreprises fournisseurs d’équipements et de services industriels. Une véritable force, puisque le groupement rassemble 400 personnes pour 60 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il y a d’abord, dans l’ordre alphabétique, AMDI, plasturgiste spécialiste des petites séries et produits innovants, puis Pasquier Favre, chaudronnier-tôlier à Arnas, qui intervient aussi en serrurerie, tuyauterie, maintenance industrielle et découpe laser ; suivent Prodimeca, fabricant de conteneurs, d’outillages, de mécano soudure et usinage à façon à Villefranche, et la société Romaire Tôlerie et Peinture industrielle à Arnas. Le pôle électrique est représenté par Servica, spécialiste du faisceau, de la filerie, du câblage, à Villefranche. Enfin, GS Transports, aujourd’hui intégrée au pôle transports routiers de Sotradel, prestataire en logistique industrielle, implanté à Villefranche, à Arnas et en Rhône-Alpes, qui 20
permet au groupement LabElysées d’offrir un grand éventail de solutions adaptées aux besoins des industriels, depuis l’approvisionnement de leurs produits, LabElysées en ordre de marche jusqu’à la distribution auprès de leurs clients, en passant par façon d’appliquer le principe « chasser toutes prestations de post-manufacturing en meutes », l’une des recettes qui fera à valeur ajoutée (assemblage, sertissage, gagner la France. En ces temps de moroconditionnement, installation sur chan- sité ambiante, il est important de véhicutiers…). ler une image positive de nos savoir-faire et d’entrer dans une démarche à la fois Cap sur les marchés germaniques. entrepreneuriale et collaborative. Nous Le point commun à ces six entreprises ? trouverons les meilleures voies de sorties Une culture de l’industrie et une connais- de crise en conjuguant les talents » anasance approfondie des équipements sur lyse Noël Comte, président de la CCI du les marchés du ferroviaire, des véhi- Beaujolais. Il encourage d’ailleurs toutes cules, du bâtiment, de l’aéronautique, les initiatives collectives d’entreprises à du médical. Au-delà, en joignant leurs inscrire leur action sous l’égide de Made savoir-faire, l’idée est de rendre chaque in Beaujolais auquel adhère naturellement entreprise plus forte. « À six, en faisant LabElysées, ainsi qu’au sein des clubs valoir notre capacité à répondre à tous territoriaux animés par la CCI du Beaules besoins avec un seul interlocuteur, jolais ou encore en rejoignant le Cluster il est plus facile d’ouvrir des portes », Beaujolais, espace entrepreneurial collacommentent ainsi Thierry Noyel et boratif multisectoriel par excellence. En Fabrice Labonde, Pdg de Pasquier Favre. mai dernier, le groupement LabElysées Cette capacité à répondre à des offres glo- a posé une brique supplémentaire de son bales représente sans conteste un atout développement à l’international. Pour dans le monde très concurrentiel de la prospecter les marchés des équipemensous-traitance. Elle permet ainsi de faire tiers en Allemagne, il vient en effet de gagner du temps aux clients et de mieux signer une convention avec la Coface, et maîtriser leurs coûts d’achats. Mais il de recruter un jeune diplômé sous contrat s’agit aussi, pour les membres du grou- VIE (volontariat international en entrepement, d’une carte maîtresse sur le plan prise). Basée à Stuttgart, cette nouvelle commercial pour prospecter et gagner ressource commerciale sera la tête de pont de nouveaux marchés. Le groupement chargée d’assurer la percée des membres est ainsi présent à toutes les éditions des de LabElysées en Allemagne, mais aussi salons de l’industrie - le Midest, le Rist en Autriche et dans les pays nordiques. et le rendez-vous du ferroviaire, le Sifer, en France - et il a assuré en avril 2013 Retrouvez LabElysées sur la web TV de la CCI une première représentation au Hanno- http://www.ccibeaujolaistv.fr ver Messe, en Allemagne. « C’est une
ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
À TABLE
Le Belooga, une table inspirée Ouvert en août dernier, l’hôtel Ici & La accueille en son sein la brasserie Le Belooga. Portée par deux cuisiniers dont la réputation n’est plus à faire, la table est devenue un incontournable caladois.
D
ans cet établissement tout neuf, à la déco moderne et inspirée, au rez-de-chaussée d’un hôtel quatre étoiles de 78 chambres, se cache sans doute l’une des tables les plus surprenantes de la région. Tenu par Hervé Raphanel (chef plusieurs fois étoilé) et Guy Lassausaie (meilleur ouvrier de France, également étoilé), le Belooga est, plutôt qu’une table gastronomique, une brasserie « ouverte à tous », assure Hervé Raphanel. « Nous ne voulions pas faire peur avec notre passé », avance le chef. Cela dit, leur passé leur va si bien qu’il transparaît dans l’assiette. « Nous n’avons pas changé de style, mais on l’a mis à la portée de tous » poursuit-il. Leur but : retrouver les plats de la cuisine française, « rappeler cette tradition pour faire dans la modernité », détaille-t-il. C’est ainsi que l’on peut trouver au menu des classiques revisités, comme un pigeon rôti et ses déclinaisons de petits pois, ou alors des plats surprenants, résolument modernes, comme un cannelloni de saumon fourré au tourteau sur un lit de gelée de pamplemousse – un régal – ou encore un dessert au chocolat, réplique visuelle d’un hamburger-frites. « On s’amuse en cuisine », glisse Hervé Raphanel. Ici, c’est le règle des produits frais. « Nous ne savons pas faire autrement », explique le chef. En cuisine, derrière une grande baie vitrée ouverte sur la salle, l’équipe s’affaire. « La baie vitrée, c’est parce qu’il n’y pas de secret. Elle pousse au comportement exemplaire. C’est aussi un acte théâtral, à chaque service, la cuisine est en scène », s’amuse le gérant.
Au Belooga, la cuisine est un art… accessible !
Une carte vivante Vivante, dictée par la saison et les arrivages, la carte est constamment modifiée. Chaque jeudi, le menu Semainier (23-28€) est revu et corrigé. La carte, elle, subit des changements tous les mois. Ainsi, dans un menu dégustation à 45 €, d’une saison à l’autre, les saveurs sont différentes. Une façon de se renouveler certes, mais aussi d’inciter une clientèle variée - des déjeuners d’affaires aux sorties en familles ou entre amis - à revenir goûter aux nouveautés. Guidés par leurs envies et leurs inspirations, les deux restaurateurs vivent la cuisine comme un art. « La nature est une palette de peinture, l’assiette est le canevas », et pour ceux qui souhaiteraient voir à jamais figés certains plats à la carte, Hervé Raphanel à une réponse : « on n’a jamais demandé à Picasso de peindre la même toile ». Avenant, le chef, directeur général du lieu, n’est jamais très loin des fourneaux, son métier de base. Quand il n’est pas en cuisine pour superviser, il est en salle à la rencontre des clients. « Le travail du cuisinier va au-delà de la cuisine. C’est aussi du partage et de la générosité », lance-t-il.
Au-delà de la cuisine, il y a bien sûr les vins. Là, les restaurateurs ont choisi la carte du Beaujolais, pour faire la promotion du vignoble. Leurs fournisseurs, ils les considèrent avant tout comme « des partenaires. »
Créer une dynamique Jouissant d’un excellent rapport qualitéprix – le ticket moyen est de 40 € par personne, vins compris –, le Belooga est perçu par ses créateurs comme un restaurant auquel on aurait rajouté des chambres plutôt que le contraire. Avec leur table, ils veulent « créer une dynamique le soir à Villefranche ». Pour le moment la Calade le leur rend bien avec des soirées remplies et des week-ends où réserver est vite indispensable. Cet été, ils envisagent d’installer des planchas et souhaitent décliner une cuisine de plage, « généreuse, avec de beaux produits ». Hervé Raphanel l’affirme, « il y a deux cuisines, la bonne et la mauvaise ». Clairement, le Belooga a choisi de situer du bon côté. Une réussite.
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ACTUALITÉS JURIDIQUES Taxe poids lourds (TPL ou écotaxe) : report au 1er octobre 2013
Bâtiments tertiaires en exploitation : nouvelle certification HQE
L’écotaxe kilométrique s’appliquera sur tout le territoire national à compter du 1er octobre 2013.
La version 2013 de la certification NF HQE Bâtiments tertiaires en exploitation, créée par CERTIVEA en 2009, permet à chaque acteur concerné par l’exploitation d’un bâtiment non résidentiel d’accéder à la certification, en son nom propre.
Prévue dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la taxe nationale sur les véhicules de transports de marchandises s’appliquera aux poids lourds à partir de 3,5 tonnes, qui utilisent le réseau routier national non concédé (ce qui exclut les autoroutes à péage) ainsi que certaines routes départementales, qu’ils soient immatriculés en France ou pas. Son taux est compris entre 0,025 € et 0,20 € par kilomètre, en fonction du nombre d’essieux, du poids total autorisé en charge (PTAC) et de la classe d’émission EURO du véhicule, avec un abattement pour les régions excentrées, de 50% pour la Bretagne et de 30% pour les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les sections de tarification du réseau routier soumis à la taxe, ainsi que les points de vérification ont été définis par arrêté. Tous les véhicules de transport de marchandises, immatriculés en France ou à l’étranger, devront disposer à bord d’un boîtier de géolocalisation permettant l’enregistrement du franchissement des péages virtuels du réseau taxable et la transmission automatique des éléments nécessaires au calcul de la taxe. Pour acquitter la taxe, les redevables devront : - soit passer par une SHT (Société habilitée fournissant un service de télépéage). Dans ce cas, le paiement de la taxe sera effectué après utilisation du réseau. La liste de SHT est consultable sur le site internet : www.ecomouv.com ; - soit s’adresser directement à Ecomouv’. Dans ce cas, les redevables devront constituer une avance sur laquelle la taxe due sera imputée. Les aires de services des autoroutes seront équipées en point de réseau de distribution d’équipements embarqués pour la perception de l’écotaxe. Les transporteurs pourront répercuter cette taxe kilométrique sur le bénéficiaire de la circulation de marchandises (le donneur d’ordre) et donc sur le consommateur (le client final). Cette répercussion s’effectuera par une majoration forfaitaire de toutes les prestations de transport, par application d’un taux par région pour le transport régional et d’un taux unique pour le transport inter-régional. Cette majoration sera obligatoire et identique quelle que soit l’activité de transport. Elle influera les frais de gestion supportés par les entreprises de transport de marchandises. Les taux de majoration seront fixés annuellement par arrêté ministériel. Ainsi, pour 2014, ces taux seront augmentés de 10%. La facture devra faire apparaître la majoration de prix.
Elle concerne tous les types de bâtiments non résidentiels (hors santé et équipements sportifs) : bureaux, enseignement, logistique, hôtellerie, commerces, etc. qu’ils soient ou non certifiés NF HQE en construction ou en rénovation et décline la qualité environnementale selon quatre thèmes (énergie, environnement, santé, confort). Délivrée pour cinq ans, cette certification décomposée en trois axes peut désormais être demandée indépendamment par le propriétaire, l’exploitant ou l’utilisateur. . Pour le propriétaire, l’axe « bâtiment durable », atteste de la performance intrinsèque du bâtiment existant, indépendamment de sa gestion et de son utilisation. . Pour l’exploitant du bâtiment ou le donneur d’ordre de l’exploitation, l’axe « gestion durable », atteste de la performance environnementale relative à la gestion d’un bâtiment en termes de prestations techniques et de services associés. . Pour l’utilisateur ou le locataire, l’axe « utilisation durable », atteste de la qualité environnementale de l’utilisation des espaces privatifs d’un ou de plusieurs bâtiments. La qualité de vie des occupants. Un bâtiment pourra ainsi être certifié sur un, deux ou trois axes différents, atteignant le niveau de performance passable, bon, très bon, excellent ou exceptionnel.
Eclairage des commerces de centre-ville : guide de rénovation Un guide technique et pratique sur la rénovation de l’éclairage des commerces de centre-ville vient d’être mis en ligne par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Il détaille à la fois les obligations réglementaires, notamment en termes de normes, auxquelles sont soumis les commerçants en matière d’éclairage des magasins, mais aussi les solutions pratiques pour diminuer leurs consommations d’énergie, tout en valorisant l’attractivité de leur boutique (enseignes, éclairage des vitrines, mise en valeur des produits, etc.). Ce guide s’adresse aux responsables de magasins, gérants, agenceurs, distributeurs, installeurs et prescripteurs.
Commerces et CHR : réglementation thermique Les commerces, les hôtels, les restaurants, les aérogares et les bâtiments à usage industriel et artisanal sont désormais concernés par la réglementation thermique (RT) et la performance énergétique des constructions de bâtiments neufs (ou les parties de bâtiments construits ou aménagés) faisant l’objet d’une demande de permis de construire ou d’une déclaration préalable à compter du 1er janvier 2013. Les exigences de performance énergétique auxquelles doivent satisfaire ces bâtiments sont définies par arrêté.
Source : Service-public.fr Consulter le guide : http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=87436&p1=30&ref=12441
Pressing : renforcement de la réglementation
Certains bâtiments neufs des secteurs tertiaire et public, tels que les bâtiments à usage de bureaux ou d’enseignement, étaient déjà visés par cette réglementation pour les permis de construire déposés à compter du 28 octobre 2011.
Un arrêté du 5 décembre 2012 renforce la réglementation applicable aux pressings en organisant la substitution à terme du perchloroéthylène : interdiction progressive des machines fonctionnant avec cette substance, renforcement des prescriptions applicables aux machines continuant d’être exploitées, mesures d’accompagnement et de soutien aux exploitants de pressing.
D. n° 2012-1530 du 28 décembre 2012 (JO 30/12) et A. du 28 décembre 2012 (JO 1er/01).
Arrêté 5 décembre 2012 JO 9/12
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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
Ces entrepreneurs qui réinventent
l’industrie
L’industrie représente un secteur majeur en Rhône-Alpes, générant de la richesse et des emplois au sein des territoires. Mais comment des industriels entrent-ils de plain-pied dans la mondialisation des marchés ? Comment anticipent-ils ce tournant décisif et les prochaines ruptures technologiques ? Au moment où 2013 a été consacrée Année de l’industrie par le réseau des CCI, tour d’horizon auprès d’entreprises industrielles rhônalpines.
E
n 2012, le chiffre d’affaires généré par l’industrie en Rhône-Alpes s’est élevé à 90 Md€, soit 26 % de la richesse produite par l’ensemble des entreprises rhônalpines. Les activités industrielles employaient 413 000 salariés en 2011, soit 22 % des effectifs des activités marchandes, et 40 % en intégrant les activités tertiaires qui leur sont directement liées. Mais, surtout, RhôneAlpes s’affirme comme la première région industrielle française, derrière l’Île-de-France, en termes d’emplois de fabrication. Elle arrive ainsi en tête pour la fabrication des équipements mécaniques, la métallurgie, la chimie, le textile, les composants électroniques, les équipements du foyer et la sous-trai-
tance industrielle. Elle s’impose aussi parmi les premières régions du monde pour la filière nucléaire. “Ne nous y trompons pas : pour une région telle que Rhône-Alpes, placée au sixième rang en Europe en termes de création de richesses, il ne peut y avoir ni socle économique solide ni croissance durable sans industrie”, martèle Jean-Paul Mauduy, président de la Chambre de commerce de région Rhône-Alpes. “En effet, c’est l’industrie qui entraîne une bonne part des activités de services ou de commerce interentreprises. Elle est par ailleurs une source prépondérante d’innovations, puisqu’elle réalise près de 90 % des dépenses de R & D en Rhône-Alpes.”
Rhône-Alpes, terre d’interactions entre la formation, la recherche, l’industrie Si Rhône-Alpes est une terre industrieuse, elle a su valoriser au fil du temps des atouts maîtres. À commencer par une vraie dynamique d’interaction entre l’enseignement, la recherche et l’industrie, observée aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans les hautes technologies. Cette spécificité constitue un véritable vivier d’innovations. La région est ainsi la seule au plan national à compter 13 pôles de compétitivité sur les 71 de l’Hexagone (soit 18,3 %), et 12 clusters dans des domaines d’excellence. Les pôles rhônalpins ont en outre labellisé plus de 20 % des projets de R & D français. Selon l’InRHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | juin - juillet 2013 | I
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DOSSIER Industrie
© F. Rumillat
Sulitec, l’export pour fer de lance
NORD-ISÈRE see, un chercheur sur cinq en France est rhônalpin. Rhône-Alpes s’affirme comme une “pépinière de chercheurs”, avec 11,7 % des chercheurs de France métropolitaine, contre 7,7 % par exemple en PACA. Les pôles de compétitivité, tels LyonBiopôle dans le Rhône (bio-
Sulitec Group est spécialiste des isolants thermiques haute température pour la protection des hommes et les applications industrielles – palliant ainsi la disparition progressive de l’amiante et de la céramique – depuis la conception des produits, la construction mécanique jusqu’au montage sur site et la formation. “Depuis deux ans, notre stratégie commerciale vise les marchés export, tels que l’Amérique du Sud, le Vietnam, Dubaï, la Chine et l’Europe. Nous avons déjà participé en tant qu’exposant au LAAD (salon de la défense et de la sécurité), au Brésil en avril dernier”, relatent Claude Nasso, président, et Jacques Luminet, directeur général de l’entreprise. La stratégie de pénétration des marchés passe par des actions de lobbying auprès des ambassades, pour convaincre les marchés cibles (police, armée, pompiers…). En parallèle, le groupe s’emploie à développer à l’export un réseau de distribution structuré, et compte d’ores et déjà un bureau en Chine. Au-delà, la PMI d’une quinzaine de salariés, qui alloue 20 % de son chiffre d’affaires (2,4 M€ en 2012) à la R & D, confirme un projet imminent de croissance externe. Aujourd’hui, l’activité à l’export est inférieure à 15 % du CA. D’ici deux ans, l’objectif est d’atteindre 30 à 40 %, avec, à terme, l’ambition d’implanter des filiales de production sur les marchés porteurs.
technologies), Minalogic à Grenoble (micro et nanotechnologies), Arve Industries Haute-Savoie Mont-Blanc (PME de la sous-traitance mécanique, du décolletage à la mécatronique haute précision), Plastipolis dans l’Ain (plasturgie), ou encore les clusters comme
Numélink à Saint-Étienne pour les technologies du numérique, constituent des foyers d’innovations, quadrillant le territoire de centres d’excellence. Audelà, ce qui caractérise Rhône-Alpes, c’est aussi, toujours selon l’Insee, la part remarquable des établissements de l’en-
Clextral innove pour l’agroalimentaire
© P. Rony
Clextral est leader mondial sur le marché des extrudeurs bivis et des lignes de production de semoule de couscous. Une activité d’équipementier industriel de l’agroalimentaire, à laquelle s’ajoute la fabrication de pompes doseuses pour l’énergie et la chimie. “La culture du codéveloppement est ancrée dans l’ADN de la société, avec des clients prestigieux à l’international”, confirme Gilles Maller, vice-président, chargé du développement des technologies au sein du groupe et conseiller du commerce extérieur de la France (CCRF). Dernière innovation de rupture soutenue par Oséo : le procédé déposé d’extrusion porosification EPT, qui consiste à sécher un produit visqueux, afin de le transformer en produit poreux, comme le lait en poudre. “Ce levier d’innovation assure aux industriels de l’agroalimentaire un gain de qualité intrinsèque au produit, associé à des économies d’énergie de 20 à 40 %.” Dès 2009, l’entreprise a développé un pilote en Australie pour tester la technologie. “Aujourd’hui, nous avons en projet de relocaliser un pilote à Rennes avec un investissement de 4 M€. L’enjeu est bien de s’affirmer comme le “LVMH” de l’agroalimentaire !” Avec l’ensemble de ses filiales, Clextral, division du groupe Legris Industries, a réalisé un chiffre d’affaires de 62,5 M€ en 2012, en hausse de 29 % par rapport à 2011 (dont 81 % à l’export), avec 275 collaborateurs. SAINT-ÉTIENNE
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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
GUY MÉTRAL, président de la CCI Haute-Savoie, président du groupe de travail national Industrie
Industrie DOSSIER
2013 est l’année de l’Industrie. Pourquoi ?
Des innovations en codéveloppement Cette capacité d’innovation industrielle, facteur de compétitivité et de différenciation sur les marchés mondiaux, ne se décrète pas. Elle émane des interactions issues d’un écosystème porteur et d’ini-
“L’industrie rhônalpine a besoin de toutes ses forces et de tous ses entrepreneurs” tiatives de capitaines d’industrie visionnaires, conduites la plupart du temps en codéveloppement. Selon l’enquête Innovation 2012 réalisée en collaboration par l’Insee, la CCIR Rhône-Alpes et l’Ardi, près de 57 % des PMI rhônalpines ont réalisé au moins une innovation entre 2008 et 2010. Or ce taux est en moyenne de 54 % en France. Environ 20 % d’entre elles ont également introduit un nouveau produit-service sur leur marché. Témoin de cette capacité
Un emploi créé dans l’industrie induit trois emplois dans les autres activités. Au regard de cette importance pour notre territoire, les CCI de France ont souhaité renforcer leur engagement au service de l’industrie dont le redressement devient une cause nationale. Elles ont ainsi décidé de faire de 2013 l’année de l’Industrie pour l’ensemble du réseau avec le message “Pas de croissance sans industrie”.
d’innovation, Eveon, qui collabore avec les élèves ingénieurs de Grenoble-INP, deuxième école d’ingénieurs française, pour la conception de pilotes visant le développement de dispositifs médicaux uniques sur le marché. “Toutefois, insiste Vincent Tempelaere, son président, il ne peut y avoir d’innovation technologique sans innovation de marché. C’est le processus de codéveloppement conduit avec le client final – le labora-
toire pharmaceutique – qui reste la première source de valeur ajoutée.” Pour les innovations réalisées en codéveloppement, tous les sous-traitants d’Eveon sont basés en Rhône-Alpes. “L’industrie rhônalpine a besoin de toutes ses forces et de tous ses entrepreneurs : ses PMI, agiles et réactives, ses ETI (entreprises de taille intermédiaire) patrimoniales, qui consolident son socle industriel, et ses grands groupes, qui mettent RhôneAlpes en connexion avec tous les mar-
Comment se traduit-elle ?
DEUX QUESTIONS À
seignement (15,4 % de ceux de métropole), plaçant la région dans une position comparable à celle de l’Île-de-France (17,7 %).
Concrètement, plus de 600 événements labellisés année de l’Industrie sont proposés par les CCI de France à destination des industriels. Il s’agit de conférences, ateliers, formations, salons, que chaque CCI peut organiser avec ses partenaires locaux. Par ailleurs, un site Internet dédié diffuse notamment des vidéos dans lesquelles s’expriment des entrepreneurs issus de tous les territoires. Des enquêtes sur les investissements et les nouveaux métiers dans l’industrie seront également réalisées dans toutes les régions de France. Enfin, à paraître en septembre, un livre blanc sur la compétitivité industrielle et l’ouvrage Capitaines d’industrie qui dresse des portraits d’industriels dans chaque région. Les CCI sont par ailleurs impliquées dans de nombreux événements nationaux comme le train de l’industrie et de l’innovation, la conférence dédiée au Made in France… C’est une démarche ambitieuse et volontariste, dont le point d’orgue sera l’université d’été des CCI sur le thème Envie d’industrie. www.industrie2013.cci.fr
Safi valorise l’innovation de services
© J. Delmarty
Experte depuis 50 ans dans la conception et la fabrication de robinetterie plastique industrielle, Safi compte parmi les leaders européens de son secteur. Le groupe a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de près de 14 M€, dont 65 % à l’export, avec 126 collaborateurs répartis dans six pays, dont une filiale de production en Angleterre. “Nous avons la chance de nous situer dans une industrie où les ingénieurs ont encore la parole et où l’expertise a un prix”, note Stéphane Moison, son président. Car, au-delà de l’élaboration de produits innovants, Safi a su développer une politique d’innovation de services auprès de partenaires industriels de la chimie, du nucléaire, de l’environnement. “Nous déployons en interne un service “projets spéciaux”, orienté vers les problématiques clients. Nos équipes interviennent sur site, et capitalisent les savoir-faire par la compréhension des applications clients.” Cette approche organisationnelle fait appel à des feed-back transversaux : l’expertise des opérateurs, celle de la R & D, du marketing et du technico-commercial. Elle est sous-tendue par une culture d’entreprise fondée sur l’international. “Nous parlons huit langues chez Safi, et nos marchés de niche se trouvent hors de nos frontières.” DRÔME
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE JUIN/JUILLET | juin - juillet 2013 | III25 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS 2013
DOSSIER Industrie
Pernat Industrie est un acteur clé du secteur automobile, avec sa filiale Pernat Émile, fournisseur de premier rang auprès de constructeurs européens comme Renault, PSA, VAG et Volvo pour les poids lourds. Le groupe est également présent dans le médical, l’aéronautique et le matériel agricole, via sa filiale Perdem. La part export représente 40 % de l’activité qui s’élève à 54 M€ en 2012 avec 240 salariés, pour un prévisionnel de 59 M€ en 2013. Pour conforter son assise sur un marché très concurrentiel, le groupe industriel vient de réaliser une levée de fonds de 4,8 M€ auprès d’Amundi, société de gestion de fonds de Arve-Industries Capital, le Crédit Agricole des Savoie et le Fonds régional d’investissement Rhône-Alpes. Ambition : financer la croissance organique de l’entité Pernat Émile (qui existe depuis 1925) et anticiper les mutations technologiques de l’industrie automobile. Le second volet consistera à conforter la croissance du groupe à l’international. “Nous fournissons les pays où la demande automobile explose, via nos clients constructeurs qui, de plus en plus, transfèrent la fabrication des moteurs sur les lieux mêmes de consommation”, explique Roger Pernat, son président. Le groupe dispose déjà d’un bureau en Turquie et au Brésil. L’implantation d’unités de fabrication à l’étranger devrait être effective à échéance 2015-2016.
chés mondiaux”, relève Jean-Paul Mauduy. À terme, le dirigeant d’Eveon vise la création d’une PMI, voire d’une ETI industrielle, permettant de répondre aux marchés d’administration de médicaments sous forme de sprays, de nébuliseurs, pour répondre à des
© G. Piel
Pernat Industrie investit l’avenir
HAUTE-SAVOIE
cédent commercial avec en tête la chimie (1,8 milliard d’euros d’excédent), les composants électroniques (1,4 milliard d’euros), suivis par les équipements (1 milliard d’euros) à égalité avec la pharmacie. Dans ce domaine encore, la performance de l’industrie est forte,
Rhône-Alpes marque aussi son excellence à l’export, là où l’industrie joue un rôle prépondérant dans la conquête de marchés problématiques médicales bien précises. “Nous n’avons jamais songé à concevoir des dispositifs standard”, ajoute Vincent Tempelaere. Lauréate du concours national du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Eveon est aussi la première entreprise du pôle de compétitivité Minalogic à avoir obtenu le label Entreprise innovante de pôle. Créer de la valeur à l’export Rhône-Alpes marque aussi son excellence à l’export, là où l’industrie occupe une place prépondérante dans la conquête de marchés. C’est ainsi que les biens manufacturés assurent 75 % des exportations de la région. Les piliers de l’industrie contribuent largement à l’ex-
puisque Rhône-Alpes joue un rôle clé pour 15 des couples pays/produits définis comme prioritaires au niveau national. En 2012, selon les chiffres de la CCIR Rhône-Alpes, la région concentre à elle seule 42 % des exportations françaises de composants électroniques et 28 % des machines d’usage spécifique. “L’enjeu, pour nous industriels, en France et à l’international, est de concevoir des produits valorisables sur les marchés mondiaux, plutôt que de chercher en vain d’infimes marges de manœuvre sur les prix et les quantités produites !”, lance Gilles Maller, viceprésident de Clextral dans la Loire, chargé du développement des technologies au sein du groupe. Illustration
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emblématique, celle de cet équipementier de l’agroalimentaire, qui allie le codéveloppement avec les grands groupes français et les innovations de rupture. Dès 1956, la société mécanicienne collabore avec ses clients pour mettre au point ses équipements. Cette logique de partenariat industriel précoce s’est traduite, par exemple, par la mise sur le marché de la Cracotte, en commun avec BSN (prédécesseur du groupe Danone), introduisant une nouveauté inégalée dans la texture d’un produit. “Clextral, c’est une série d’innovations de rupture conçues pour nos clients, avec des déclinaisons aujourd’hui aux quatre coins de la planète.” En 2011, la filiale du groupe Legris a particulièrement développé ses implantations commerciales dans les pays où la progression des classes moyennes est forte, comme au Brésil ou au Vietnam. “N’oublions pas que l’industrie est un moteur d’avenir, c’est le premier vecteur du progrès. Elle apporte des réponses aux nouveaux défis – et ils sont nombreux – et améliore sans cesse la vie”, commente JeanPaul Mauduy. Des stratégies en innovation de services Sur des marchés ultra-concurrentiels à l’international, comment certaines in-
Industrie DOSSIER
Cezus fournit le matériau d’excellence du nucléaire
© F. Rumillat
Leader mondial sur le marché du zirconium, Cezus, filiale d’Areva, intègre sur cinq sites français toutes les étapes de la métallurgie du zirconium, de l’extraction du minerai de zircon à la réalisation de composants en alliage de zirconium. L’entité d’Ugine élabore les semi-produits – tubes, barres et produits plats –, destinés à la fabrication de combustibles. “Ce métal possède des propriétés mécaniques de résistance à la corrosion et aux très hautes températures, et reste à ce jour, la matière privilégiée de l’industrie du nucléaire”, assure Christophe Pellereau, responsable des ressources humaines et de la communication au sein de Cezus. Ses principaux clients sont les fabricants mondiaux de combustibles, tels Areva. “Certes, la conjonction des phénomènes de crise mondiale, combinés à Fukushima, met quelques programmes en stand-by. Toutefois, la demande énergétique mondiale devrait croître de 1,3 % par an à échéance 2035. Parallèlement, la demande mondiale en énergie nucléaire augmente chaque année de 2,5 %, de même que la demande en énergie renouvelable. Au-delà, l’énergie nucléaire offre une stabilité et une prévisibilité des coûts énergétiques : soit 6 % d’augmentation par an, contre 70 % d’augmentation pour le gaz.” L’industrie du zirconium a donc de beaux jours devant elle.
SAVOIE
dustries traditionnelles rebondissentelles et parviennent-elles à gagner de nouvelles parts de marchés ? En combinant souvent une approche audacieuse de la demande, fortement anticipatrice
sur les nouveaux usages, à des stratégies commerciales bien affirmées. L’exemple est éclairant avec le groupe MSSA en Savoie, ancienne filiale de Pechiney. Ce leader mondial pour la production du
sodium métal, servant de réactif pour l’industrie chimique de spécialité et la pharmacie, a su se distinguer sur son terrain de jeux, en posant d’abord de sérieux jalons à l’international, via la créa-
Eveon innove en codéveloppement
© F. Ardito
“Il n’existe pas d’innovation technologique qui ne s’inspire de son marché”, lance Vincent Tempelaere, président d’Eveon à Grenoble, concepteur et fabricant de dispositifs médicaux pour la préparation ou l’administration de médicaments. La start-up vient en effet de conclure un partenariat industriel majeur avec les sociétés Alaxia, à Lyon, spécialisée dans les biotechnologies, et Stragen, groupe pharmaceutique suisse. Il se concrétise par la mise à disposition, à domicile, d’une solution unique de traitement contre la mucoviscidose, rendant toute son autonomie au patient. “Ce dispositif automatique et sécurisé de reconstitution médicamenteuse est le résultat des études conduites en commun sur la plate-forme technologique Intuity® Lyo d’Eveon, pour valider le processus. Ce procédé permet au laboratoire pharmaceutique de gagner deux à trois ans de chiffre d’affaires par la mise sur le marché de nouvelles molécules sous forme sèche. Au-delà, cette collaboration conforte notre vision : devenir demain un intégrateur de dispositifs médicaux.” Avec ce contrat, Eveon fait la preuve de sa valeur ajoutée pour la filière des biomédicaments, qui soulève aujourd’hui de nouveaux défis de R & D. Le potentiel de ce marché pour la start-up de 24 saGRENOBLE lariés est estimé à 350 M€.
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIEJUIN/JUILLET | juin - juillet 2013 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS 2013| V27
Créée en 1982, la chaudronnerie CTM Inox, initialement sous-traitante de premier rang, s’est imposée comme le partenaire de constructeurs et d’ensembliers de l’agroalimentaire et d’équipements pour les stations de traitement des eaux usées. Ses interventions, en particulier auprès des ensembliers leaders sur leur marché, ont considérablement favorisé son expertise technique. Aujourd’hui, l’entreprise (CA 2012 : 1,8 M€, 15 salariés) conçoit, fabrique et installe des prototypes et des machines spéciales clefs en main d’envergure industrielle. “Nous sommes compétitifs sur des niches de marché, et nous ne vendons rien sur catalogue. Nous défendons ainsi un service de haut niveau, les délais, les prix bien sûr, et surtout une réponse ajustée”, note Philippe Delomier, dirigeant associé depuis 2011 aux côtés de Christine Prat. Pour cela, “les opérateurs ont gagné en compétences et polyvalence. Les clients récurrents sont rassurés à l’idée de nous consulter, ayant la certitude de limiter la prise de risque.” Et de conclure : “Aujourd’hui, nous détenons la maîtrise d’œuvre complète. Le client trouve auprès de CTM Inox un interlocuteur unique, capable de répondre à des problématiques industrielles de pointe.”
tion d’une filiale aux États-Unis, et en intégrant au capital du groupe un actionnaire japonais afin d’accéder au très courtisé pays du Soleil levant. La suite résume la montée en gamme réalisée par l’entreprise : “Notre industrie est positionnée sur un marché de niche à l’échelon mondial, extrêmement concurrentiel. Pour pallier la baisse des débouchés européens, nous avons initié trois axes de développement : une diver-
© T. Beguin
CTM Inox, une réponse ajustée à des marchés ciblés
ROANNE LOIRE NORD
sification dans les services liés au sodium ingénierie de construction et de démantèlement des sites, formation à la sécurité et la logistique. Au-delà, nous avons créé de nouveaux débouchés, en substituant notre technologie au sodium métal à un ancien procédé au mercure, plus polluant et plus coûteux. Cette substitution technologique a été soutenue par des actions de marketinglobbying industriel pour nous permet-
tre à terme d’obtenir l’interdiction de l’ancien procédé”, explique Bruno Gastinne, président de MSSA. Le groupe travaille enfin à l’élaboration d’un produit analogue au sodium métal, plus performant, en phase d’industrialisation en Savoie. Cette diversification vers une production à plus haute valeur ajoutée a permis notamment de compenser la hausse du coût de l’énergie. “L’électricité représente en effet 30 % de
Senszo Groupe pose des relais de croissance
©V. Gout
Le groupe Senszo, à Villefranche-sur-Saône, concentre sur trois sites industriels dans le Rhône l’ensemble des savoirfaire de l’ennoblissement textile. Ces techniques à la pointe permettent entre autres de sublimer les tissus de l’habillement, de l’ameublement, de la décoration, de l’événementiel et les textiles techniques, via l’enduction. “Dès 2005, l’investissement dans un procédé d’impression numérique, soutenu par Oséo, nous a permis d’être précurseurs en France pour l’ennoblissement des petites et grandes largeurs textile, en volumes industriels”, explique Philippe Talabard, président du groupe Senszo (CA 2012 : 10 M€, 80 salariés). En juillet 2012, Senszo ATD développe, en amont avec un constructeur italien, un nouvel équipement numérique permettant de sublimer quelque 300 à 400 mètres/heure de tissu polyester, contre 17 mètres/heure précédemment. “Un véritable bond en avant.” Et, début 2013, l’équipement industriel s’étoffe d’un procédé d’impression numérique direct sur le coton, la viscose, le lin pour le marché de l’habillement moyen à très haut de gamme. Montant total des investissements: 1,2 M€. “La marge de progression pour l’impression numérique est exceptionnelle. Elle tire l’ensemble de l’activité de la société vers le haut, soit + 60 % de CA en 2012 à 2,3 M€, avec 10 salariés.” BEAUJOLAIS
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Industrie DOSSIER
Depuis 50 ans, TMP Convert est spécialiste de la transformation des matières plastiques par injection, soufflage et rotomoulage, de l’étude à la conception technique et design, jusqu’à la fabrication des outillages, la production, l’assemblage et la logistique. Dans sa spécialité, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 15 M€ (dont 2 M€ sur le site jurassien), et environ 7 % à l’export avec 100 salariés “Nous nous distinguons vis-à-vis des 3000 plasturgistes français par notre savoir-faire, une réactivité, une présence, un accompagnement, et par la fabrication de machines spéciales, qui génèrent de la valeur sur les trois volets du métier, souligne Thierry Convert, son dirigeant. Il existe dans l’entreprise une démarche de structuration de produits, accompagnée dans le cadre du programme Innovation PME, financé par la Région. La cellule TPM Innovation est orientée vers la commercialisation de produits sur mesure, conçus à partir d’études préalables ciblées.” L’accent est porté sur la formation des opérateurs et des techniciens, le management, le volet commercial et la R & D. Aujourd’hui, les produits en nom propre représentent environ 30 % de la production totale.
notre coût de revient”, témoigne le dirigeant. Des politiques de marques ambitieuses Mais impulser des stratégies industrielles porteuses ne suffit pas, si elles ne se trouvent pas relayées par des démarches de marketing, ou des stratégies de marques ambitieuses. C’est ce qu’ont bien compris des industriels spécialisés dans la sous-traitance, qui ont su parfois migrer vers des produits commercialisés sous marque propre. “Les marges deviennent inexistantes dans la fabrication des produits sous-traités. Aussi avons-nous fait le choix de nous différencier en nous consacrant à la conception et la fabrication de machines spéciales”, confirme Thierry Convert, dirigeant de l’entreprise de plasturgie TMP Convert, dans l’Ain. De même, les positionnements stratégiques différenciateurs en termes d’image, sur le marché intérieur comme à l’export, demeurent déterminants. C’est ainsi que le label Entreprises du patrimoine vivant (EPV), marque de reconnaissance de l’État, distingue un certain nombre d’entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’ex-
© D. Gillet
TMP Convert commercialise ses produits en nom propre
AIN
cellence. En 2012, en France, 1 130 entreprises à l’expertise d’exception se sont vu consacrer EPV, amorçant pour certaines un programme de soutien à
l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII). En dépit de profondes mutations structurelles et organisationnelles, l’industrie régionale,
Rhône-Alpes s’affirme comme une grande région scientifique et industrielle en générant la deuxième plus forte valeur ajoutée industrielle du pays l’export, et profitant d’un accompagnement spécifique pour l’innovation, appuyé par des partenaires économiques et financiers. La promotion de la Marque France dans tous les secteurs d’activité, via la création du label Origine France Garantie, en 2010, permet aux entreprises de gagner en visibilité et en efficacité, sur le marché intérieur comme à l’export. De fait, Rhône-Alpes s’affirme comme une grande région scientifique et industrielle en générant la deuxième plus forte valeur ajoutée industrielle du pays. Le territoire se classe aussi au deuxième rang national des régions les plus attractives pour les investisseurs étrangers, en drainant 17 % des investissements internationaux réalisés en France, et 15 % des emplois, selon
forte de ses PMI comme de ses ETI et grands groupes, se montre déterminée à relever avec pugnacité les nouveaux défis du XXIe siècle. ■ A. Le Men
Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région RhôneAlpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines : Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31 500 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (26 400 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (19 000 ex.), Nord-Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne Loire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, www.saint-etienne.cci.fr. Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr
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LES CCI DE RHÔNE-ALPES, un réseau de proximité pour accompagner les entreprises dans la durée aux côtés des industriels dans une région où l’industrie occupe une place majeure !
> POUR EN SAVOIR PLUS :
www.innovation.rhone-alpes.cci.fr
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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JUIN/JUILLET 2013
Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais
ACTUALITÉS CCI
www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : cci@villefranche.cci.fr
Rendez-vous au Salon de l’Entreprise 2013 Jeudi 24 octobre à ParcExpo Comme chaque année depuis 3 ans la CCI vous propose à l’automne ce rendez-vous devenu désormais incontournable en Beaujolais. Cette troisième édition est placée cette année sous le signe de la Gastronomie, l’Art des Chefs, un art de vivre à la Française ! Elle accueillera jeudi 24 octobre à ParcExpo plus de 100 exposants industriels, prestataires de services, groupements d’entreprises, ainsi que la boutique « sensorielle », un lieu dédié aux commerçants et l’espace Made in Beaujolais mettant en lumière les produits conçus ou fabriqués en Beaujolais. Cette année l’espace VIP sera animé par la nouvelle entreprise installée à Villefranche La Cordée (lire l’article page 19). Enfin tout au long de la journée, les ateliers et conférences permettront aux participants de bénéficier dans de nombreux domaines de réponses qualifiées apportées par des experts. En complément du salon se tiendra le village numérique organisé par la Jeune Chambre Economique, E-cité, le pôle e-commerce du Beaujolais et la CCI. Dès septembre, vous pourrez retrouver sur le nouveau fil Twitter de la CCI toutes les informations sur le Salon de l’Entreprise.
Vous avez reçu un trophée ? Contactez votre CCI ! Cette Troisième Edition du Salon de l’Entreprise sera l’occasion d’honorer des entrepreneurs qui se sont distingués au cours des 12 derniers mois. Ils se verront remettre le trophée Excellence 2013 et rejoindront les 23 lauréats des salons 2010, 2011 et 2012. Les Trophées Excellence récompensent les entrepreneurs qui ont été reconnus au plan régional, national ou international au cours des 12 derniers mois en recevant un prix décerné par une organisation extérieure. La CCI souhaite ainsi promouvoir l’exemplarité, donner envie à d’autres d’innover, de s’engager et de participer aux concours et trophées pour lesquels nombre d’entreprises peuvent être sollicitées. Si vous-même ou votre entreprise avez reçu une distinction, contactez-nous pour recevoir le dossier de candidature Contact : Aurelia Dozier adozier@villefranche.cci.fr
LES ATELIERS
• Le financement de la reprise d’entreprise • Les 10 clés de la création • Restauration et métiers de bouche, filières à succès • Les métiers de l’industrie, métiers d’avenir • L’accessibilité pour tous • Le document unique • Le paiement par carte à l’international • Osez le développement durable, source d’économie • Entreprendre au féminin • La médiation en entreprise • Le coworking… LES CONFÉRENCES
«Comment naissent les idées : l’innovation en cuisine et en entreprise»…
Dîner gastronomique «Gastronomie et entreprises, l’Art des chefs» Lieu d’échanges, centre de décisions, la Table est l’espace de convivialité, qui réunit et fédère ! Au travers de cette thématique inhabituelle pour un salon professionnel, venez découvrir un évènement riche en couleurs et en saveurs, venez participer à une rencontre de chefs… d’entreprises et de chefs… étoilés ! Le Salon de l’Entreprise 2013 innove et propose un diner gastronomique préparé par des chefs étoilés du Beaujolais pour inviter partenaires, clients, fournisseurs ou collaborateurs à une soirée conviviale autour d’une bonne table. Et vous, que faites-vous le Jeudi 24 octobre ? Renseignement et inscription auprès de Peggy Corsant pcorsant@villefranche.cci.fr
En savoir plus www.beaujolais-cci.com/salon
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ACTUALITÉS CCI
Environnement : une offre complète proposée par la CCI Pour vous accompagner dans vos démarches en environnement, la CCI vous propose des offres de conseil et d’accompagnement.
PREMIÈRE ÉTAPE : PRÉ-DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENT GRATUIT
Pour faire le point sur votre situation en environnement et sécurité vis-à-vis de la réglementation.
OPTIM’DÉCHETS
DIAGNOSTIC EAU
Diagnostic, plan d’actions et accompagnement à la mise en œuvre de vos projets d’optimisation de la gestion des déchets.
Mission Entreprises et Rivières de l’Agglo
VISITE ÉNERGIE GRATUITE Bilan de vos consommations et coûts de l’énergie. Identification de premières actions d’économie d’énergie.
En partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Villefranche (CAVIL), la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, le Syndicat Mixte des Rivières du Beaujolais & l’Agence de l’Eau
Point sur vos consommations, la qualité de vos rejets et aide à la mise en conformité de votre établissement. Uniquement sur le territoire de l’agglomération de Villefranche
MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL Démarches d’accompagnement :
ÉCO-CONCEPTION
Réaliser une première analyse du cycle de vie de votre produit et identifier les postes d’impacts environnementaux prioritaires.
• Programme ACCES ISO 14001 • Management Environnemental par étapes • Stratégie de Développement Durable – Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) • Label Clef Verte pour les campings, hôtels, restaurants • Charte CO2 pour les transporteurs • Bilan Carbone pour toute entreprise
ÉCO-PRODUCTION
Mettre en œuvre une démarche globale de réduction d’impact environnemental au niveau de votre ligne de process.
Les partenaires des programmes
contact : Emilie PICARD Chargée de mission Environnement epicard@villefranche.cci.fr
REJOIGNEZ LE CLUB QUALITE SÉCURITE ENVIRONNEMENT DE LA CCI
Pour se rencontrer quatre fois par an, échanger sur des thématiques communes, visiter des entreprises, pour s’informer auprès d’experts… Prochain Club en septembre. Contact : Céline Massa cmassa@villefranche.cci.fr • Emilie Picard epicard@villefranche.cci.fr
En savoir plus : www.beaujolais-cci.com 32
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Accessibilité pour tous, la CCI vous accompagne La loi du 11 février 2005 sur l’Egalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées exprime le principe « d’accès à tout pour tous ».
Cette réglementation impose notamment aux commerçants, cafés, hôtels, restaurants, professions libérales, c’est-à-dire aux établissements recevant du public (ERP), d’être accessibles aux personnes à mobilité réduite d’ici le 1er janvier 2015. Pour vous accompagner dans ces démarches de mise en conformité, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais a mis en place un programme « accessibilité ». Il se décline ainsi : 1 • Un autodiagnostic gratuit
La CCI vous met à disposition gratuitement un autodiagnostic : une première étape nécessaire pour connaître les dispositions de la loi et vérifier la conformité de votre établissement à la réglementation. En ligne sur http://www.beaujolais-cci.com/accompagner-vos-projets/securite/accessibilite-aux-personnes-handicapees 2 • Des informations réglementaires
La CCI vous apporte des éléments de réponse sur : - Qu’est-ce qu’un ERP ? - Qu’implique cette réglementation « accessibilité » ? - Qui est en charge des travaux en cas de non-conformité à la loi ? - Quelles démarches à suivre en cas de travaux ou pour préparer un dossier de dérogation ?... 3 • Une banque pour le financement de vos travaux
L’absence d’aides financières a conduit la CCI à chercher d’autres solutions. Dans le cadre d’un partenariat, la Banque Populaire vous propose un prêt sans caution personnelle. 4 • Une aide technique
Prochainement, la CCI vous proposera un ou plusieurs prestataires pour effectuer votre diagnostic « accessibilité » et vous aider dans le montage de votre dossier de dérogation, si nécessaire. 5 • UnE REPRÉSENTATION devant la Sous-Commission Départementale Accessibilité
Dès septembre, la CCI sera membre de cette sous-commission SCDA qui examine les demandes d’autorisation de travaux dans les ERP, ainsi que les demandes de dérogation. 6 • Des réunions d’information
La CCI propose aux communes et communautés de communes qui le souhaitent de les aider à organiser des réunions d’information en collaboration avec la Direction départementale des Territoires sur le thème de l’accessibilité. Attention, à compter du 1er janvier 2015, les établissements qui ne seront pas aux normes, seront passibles de sanctions pénales et aucun dossier de dérogation ne pourra être présenté. Contacts : Céline MASSA - Pascal CARLISI Tél. : 04 74 62 73 00 - cmassa@villefranche.cci.fr - pcarlisi@villefranche.cci.fr Le programme accessibilité est disponible sur www.beaujolais-cci.com
Handicalad, un forum citoyen ! Fort du succès du forum de recrutement Handicalad 2012, la CCI du Beaujolais et ses partenaires* ont reconduit cet évènement pour la troisième année consécutive. Une douzaine d’entreprises avaient répondu présentes à l’appel des organisateurs ce 14 mai dernier à Villefranche : Maison et Services, les vins Métairie, ADECCO, CRMN, Crédit Agricole, les transports STEF, MESSIDOR…. Les travailleurs handicapés ont ainsi pu s’informer auprès des partenaires locaux de l’Emploi, se former à la rédaction de CV et enfin rencontrer des chefs d’entreprises. Trois conférences ont rythmé cet après-midi. Cette sensibilisation en Beaujolais s’inscrit dans le cadre de la convention nationale signée par CCI France avec l’AGEFIPH déclinée au niveau régional par la CCIR Rhône Alpes et au plan local par la CCI du Beaujolais. *l’ADAPT, l’AGEFIPH, la Mission Locale, CAP EMPLOI, POLE EMPLOI, l’association HANDICA REUSSIR, la Cyberbase, la Maison de l’Emploi et de la Formation, le MEDEF Rhône, la CGPME Rhône, l’AGEFOS PME du RHONE, l’ARFA, l’OPCALIA, MESSIDOR. Avec le soutien de la Ville de Villefranche
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ACTUALITÉS CCI
Du 28 septembre au 5 octobre 2013 Mission commerciale au Canada La CCI du Beaujolais et ses partenaires vous proposent de participer à cette mission de prospection multisectorielle au Canada. Elle vous permettra de découvrir le pays, comprendre ses opportunités et ainsi de vous positionner sur un marché en plein développement ouvert sur l’ensemble de l’Amérique du Nord. Cette mission comprend 5 demi-journées de rendez-vous en B to B, des visites d’entreprises, des rencontres avec des décideurs économiques et institutionnels. A l’issue de cette mission, vous bénéficierez d’un suivi individuel du partenaire local qui vous aura accompagné : ERAI ou CCFC ou UBIFRANCE. Caractéristiques du marché :
• Marché mature et en pleine croissance (prévision de 2,2% en 2013)
• Inflation stable à 1,2% • Parmi les grandes puissances énergétiques • Marché tourné vers les Etats-Unis • Accord de libre-échange UE/Canada en cours de signature Secteurs porteurs :
• Environnement : 30 Mds de $ CAD, 8 000 entreprises • Transport : 1er secteur manufacturier au Canada • Agroalimentaire : 2ème secteur manufacturier au Canada • TIC : 32 000 sociétés dont 79% dans les services de logiciels et d’ordinateurs • Aéronautique : Montréal chef de file mondial en aérospatiale • Technologies médicales : 1 000 entreprises, CA global de 4 Mds $ CAD
Les applications mobiles : quelle stratégie adopter ? Dans le cadre des Ateliers du numérique du Beaujolais, la Chambre de Commerce et d’Industrie a convié les entreprises intéressées par ce thème le 23 mai dernier à E-cité. Au programme de cette rencontre animée par l’Espace Numérique Entreprises : Entre tablettes, smartphones, Responsive Design, Web App... Quelle stratégie mobile adopter, quelle technologie choisir ?
L’objectif est d’inciter l’entreprise à définir ses besoins en lien avec son marché, afin d’adopter l’application mobile qui correspond le mieux à ses exigences sur les points techniques et financiers. Denis Chatain, de l’Espace Numérique Entreprises, a illustré ses propos par de nombreux exemples d’applications mobiles et de leurs utilisations.
Lancement du séminaire dirigeant « veille stratégique » à la rentrée Vous avez une nouvelle idée de produit ou de service ? Vous souhaitez diversifier votre activité ? Vous recherchez des informations sur le marché, la concurrence, l’état de la technique, les produits de substitution, les évolutions règlementaires ? Vous pouvez participer au pro-
gramme séminaire dirigeant « veille stratégique ». Avant de lancer des coûts de développement, de production, nous vous proposons d’étudier avec vous tous les paramètres à prendre en compte pour valider l’intérêt économique de ce nouveau projet.
Pour de plus amples informations, contacter André ROBIN - arobin@villefranche.cci.fr
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• BTP et secteur de la construction : mise en place du « Plan Nord » INFOS PRATIQUES :
Coût : 4 400 € TTC éligible à l’Assurance Prospection Coface • Comprend : Vol AR Lyon-Montréal - Transports collectifs sur place Programme de rendez-vous B to B Hébergement : Une partie des repas Suivi personnalisé post mission d’un mois et demi • Ne comprend pas : Frais de déplacement lors des rendezvous B to B (voitures de location, autres), dîners libres. En savoir plus : Pauline Favier pfavier@villefranche.cci.fr
Prochain atelier du numérique : Le Cloud Que signifie exactement cette expression de plus en plus utilisée ? Denis Chatain, de l’Espace Numérique Entreprises, se propose de présenter le Cloud lors du prochain atelier pratique du numérique. Il aura lieu le jeudi 19 septembre de 9h à 11h dans les locaux de la pépinière d’entreprises E-cité à Arnas. Inscription auprès de Garance MURAILLE gmuraille@villefranche.cci.fr
Annuaire de la sous-traitance en Beaujolais : 7e édition ! La prochaine édition de l’annuaire des entreprises de la sous-traitance du Beaujolais sera disponible à la rentrée. Si vous souhaitez actualiser les informations concernant votre entreprise ou y figurer pour la première fois, rendez-vous sur www.cci-beaujolais.com ou contactez Yassine CHRAIBI, ychraibi@villefranche. cci.fr - Garance MURAILLE, gmuraille@ villefranche.cci.fr
• Semaines intensives été scolaires et adultes : du 26 au 30 août • English Breakfast : les vendredis matins de 8 h à 9 h • Sessions individuelles sur mesure • Sessions collectives en journée et soirée • Tests TOEIC et BULATS
COMMERCE INTERNATIONAL • Maitriser les fondamentaux du commerce international : 14, 15 et 21 octobre • DEB et TVA Intracommunautaire : 3 octobre • Maitriser les règles de la TVA à l’international : 10 octobre
BUREAUTIQUE & WEB MARKETING • Je me mets à l’informatique : 10 et 16 septembre • Windows : 19 septembre • Word fonctions de base : 24 et 27 septembre • Word faux débutants : 30 septembre et 7 octobre • Excel fonctions de base : 12, 17 et 20 septembre • Excel faux débutants : 23 et 30 septembre • Powerpoint fonctions avancées : 1er octobre • Outlook fonctions de base : 4 octobre • Gérer ses photos facilement (avec un logiciel gratuit) : 26 septembre
HYGIèNE – SéCURITé • Les règles d’hygiène alimentaire dans la restauration : 7 et 8 octobre • Membres du CHSCT : 7, 8 et 17 octobre • Sauveteurs Secouristes du Travail : 7 et 8 octobre
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La CCI du Beaujolais votre partenaire formation
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GESTION - COMPTABILITE • Le comptable unique dans la PME : 17, 24, 30 septembre • Comptabilité pour non comptable : 13, 20, 27 septembre • Tenir ses comptes au quotidien : 7, 14, 21 et 28 octobre • L’analyse financière : 16 et 23 septembre • Etablir une déclaration de TVA : 1er octobre • Les bases de la paie : 12, 16, 19 septembre • Approfondissement de la paie : 10 et 17 octobre • Les déclarations sociales : 22 octobre • Initiation à la fiscalité d’entreprise : 19, 26 septembre, 3 octobre
FORMATION DIPLOMANTE • DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion) 2 unités de Comptabilité à partir d’octobre, en cours du soir.
VENTE et RELATION CLIENT • La négociation commerciale : 7, 8, 14 et 24 octobre • Répondre et gagner les appels d’offres publics : 24 et 25 octobre
RESSOURCES HUMAINES • Savoir recruter : 26 et 27 septembre • L’essentiel en droit du travail : 19 et 20 septembre • Exercer le rôle de tuteurs/maître d’apprentissage : 17 octobre
Formations « Commerçants » • Internet & messagerie électronique : 10, 12, 17 et 19 septembre (soirée) • Excel initiation : 24, 26 septembre, 1er et 3 octobre (soirée)
MANAGEMENT • Le management d’équipe : 7, 8 et 24 octobre
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Retrouvez toutes nos formations sur : www.beaujolais-cci.com
Pour plus d’information, toute notre équipe est à votre disposition au 04 74 62 95 89 ! E-mail : formation@villefranche.cci.fr Notre centre est certifié ISO 9001