Rencontre II
Pour se situer dans l’histoire de Rome 21 avril 753 fondation légendaire de Rome 575 Domination étrusque – règne des Tarquins 509 Fondation de la République romaine 450 Loi des 12 tables (égalité plébéiens-citoyens) 390 Invasion de Rome par les Gaulois 290 Rome domine toute l’Italie centrale 272 Rome domine toute l’Italie du sud 264-241 1ere guerre punique (Rome et Carthage) 218-201 2e guerre punique (Hannibal : 216 bataille de Cannes – 202 défaite de Zama) 197 Bataille de Cynoscéphales (contre Philippe V de Macédoine) domination de Rome sur la Grèce 188 Paix d’Apamée après la défaite d’Antiochos III domination de Rome sur l’Asie mineure 149-146 dernière guerre punique et destruction de Carthage 133 et 123 les Gracches 107 Marius est consul 91-88 Guerre sociale (Rome contre ses alliés qui veulent la citoyenneté) 88-85 Mithridate contre Sylla 82-79 Sylla dictateur 73-71 Révolte de Spartacus 63 Cicéron consul, Les Catilinaires 58-51 César, guerre des Gaules (52 : Alésia) 44 Assassinat de Jules César aux ides de mars 43 Fondation de Lyon 31 Victoire d’Actium (Octavien contre Antoine et Cléopâtre) 27 Octave devient Auguste et fonde la dynastie des Julio-Claudiens - Empire ______________________________________ ÉRE CHRÉTIENNE 14 Mort d’Auguste, règne de Tibère 37 Règne de Caligula 41 Règne de Claude 54 Règne de Néron 64 Incendie de Rome 69 Galba, Othon, Vitellius puis Vespasien qui fonde la dynastie des Flaviens
79 Eruption du Vésuve : Pompéi et Herculanum Règne de Titus qui achève la construction du Colisée 96 Règne de Nerva qui fonde la dynastie des Antonins 101-117 Règne de Trajan puis arrivée de Hadrien 138 Règne d’Antonin, apogée de la pax romana 161 Marc Aurèle empereur 180 Règne de Commode 193 Règne de Septime Sévère qui fonde la dynastie des Sévères 211 Règne de Caracalla (édit de Caracalla en 212) 218 Règne de Elagabal 235 Mort d’Alexandre Sévère et début d’une période d’anarchie 258 Invasion de la Gaule par les Francs 270 Aurélien rétablit l’unité de l’Empire 284 Dioclétien 293 Tétrarchie (4 personnes dirigent l’empire) 306 Constantin 313 Edit de Milan pour la liberté de culte des chrétiens 330 Inauguration officielle de Constantinople 394 Interdiction des Jeux Olympiques par Théodose 1er 395 Mort de Théodose et partage de l’Empire entre l’orient et l’occident 402 Ravenne devient capitale de l’ER d’Occident 410 Sac de Rome par Alaric 1er, roi des wisigoths 451 ADila mis en déroute lors de la bataille des Champs catalauniques 476 Odoacre, roi des Hérules, prend Rome : c’est la fin de l’Empire romain d’occident
La problématique : Le contrôle des cols Le constat : Le trophée de la Turbie
Premier acte : un simple passage Les Romains, qui ont entamé la conquête du pays des Allobroges (ou Allobrogie), vers -125 avec le passage par le col de Montgenèvre par le consul Fulvius Flaccus, sont menés par le consul Fabius Maximus et ils défont les Allobroges en -121. CeDe région est incorporée à la Narbonnaise.
On a donc un premier passage côtier = Via Aurélia et un passage alpin (Montgenèvre). Il y a pourtant intérêt à maîtriser les passages des Alpes du Nord : actuels Petit et Grand SaintBernard > une nécessi-
té : la conquête de la région au nord de la Péninsule et au pied de ces cols.
La romanisation du Val d’Aoste : un cas d’école. Le Val d’Aoste avant les romains Traces anciennes de populations autochtones • Installation de Ligures (origine méditerranéenne) • Installation de celtes : les Salasses - vers le 5ème siècle avant l’ère chrétienne (Europe centrale - âge du fer) • Mixité formant une civilisation celto-ligure : des agriculteurs, éleveurs, chasseurs, exploitants de mines de fer, d’argent et d’or. Strabon : « leur territoire se composait pour la majeure partie d’une vallée profonde située entre deux montagnes et contenait des mines d’or et d’autres métaux ». •
Les origines celto-ligures du franco-provençal Blétsé (traire), Modze (génisse), Verna (aulne), Breuill (plan lacustre alpin marécageux), Barma (abri naturel sous un rocher), Borna (trou), Dor (torrent), Bard (sommet), etc.
Restes des habitations des Salasses au Col Pierrey (2620 m). (accès à partir d’Etirol, commune de Torgnon)
Cabane des Salasses au village Tantané, quʹon rejoint à partir du hameau Artaz à La Magdeleine.
Le Prélude À l’époque romaine le Canavais était habité par les Salasses dont le premier affrontement contre le consul Appius Claudius Pulcher remonte à 143 av. J.-C., mais la progressive pénétration économique de Rome permit, en – 100, la fondation de la colonie romaine de Eporedia (lʹactuelle Ivrée sur un village fortifié par les Salasses). Les Salasses sont donc cantonnés dans le futur Val d’Aoste Le Canavais (Canavese) est une région historique et géographique située dans le nord de la région du Piémont, dans la province de Turin, au nord-est de la ville de Turin au débouché de la Vallée dʹAoste.
Qu’est-ce qu’un processus de romanisation ?
Conquête • Déportation • Colonisation Construction - Urbanisation •
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La Romanisation - 25 av. J.C
Vanoise
De - 58 à - 51 se déroule la Guerre des Gaules. La victoire de Jules César va changer la donne. Occuper le Canavais permeDait d’avoir « un barrage » aux pieds des Alpes. Maintenant il faut les traverser en direction du nord. La Via Aurélia et le passage du Montgenèvre sont trop au sud. Il faut donc s’assurer les passages à partir du Val d’Aoste. • 1. La conquête est menée par l’envoyé d’Octavien, le général Aulus Terentius Varro Murena qui, à la tête de troupes importantes, va soumeDre la vallée, •
2. La stratégie appliquée est alors classique : les hommes en âge de participer à la vie militaire et qui constituent les forces vives au niveau économique sont déportés comme des esclaves. Strabon avance le nombre de 44 000 personnes ; d’autres auteurs modèrent un peu ceDe affirmation (36 000 - 8 000 guerriers valides ?) mais en confirmant la stratégie. Du point de vue du vainqueur l’avantage est triple : on fait des prisonniers pour montrer que l’on est vainqueur / comme ils deviennent des esclaves, on les vend donc un gain économique / et comme on les déporte on évite une rébellion localement et on laisse le champ libre pour que d’autres s’installent. La vente se fait sur le marché d’Eporedia.
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3. On a deux « biens » disponibles : des terres et des femmes. La stratégie est donc d’installer des hommes qui vont prendre femme et gérer les terres. L’important est que les nouveaux arrivants soient des romains « bon teint ». Les textes concordent sur l’arrivée d’environ 3 000 colons qui sont des vétérans de l’armée (46 ans ?). Le bénéfice escompté est triple : on récompense ceux qui ont bien servi / on assure l’ordre établi par le choix même des colons / on met en œuvre une mission « civilisatrice ». Enfin il y a un véritable gain local : on a ouvert une double voie et on assure leur sécurité. Les créations de colonies romaines s’accélèrent et s’étendent lors des dernières années de la république et au début de l’Empire romain, sous Jules César et Auguste, avec la démobilisation massive des légions romaines : 80 000 citoyens sont installés par Jules César dans les colonies ; les 500 000 soldats mobilisés au début du règne d’Auguste forment une masse de vétérans candidats à la colonisation. Les colonies romaines furent au fil du temps un puissant facteur de romanisation, grâce aux colons italiens ou originaires de provinces bien romanisées parlant le latin. Leur rôle de modèle de civilisation urbaine et leur activité économique facilitèrent l’intégration des populations soumises.
L’antique et légendaire Cordelia •
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La légende : rapportée au 18ème siècle par lʹhistoriographe et homme politique valdôtain Jean-Baptiste de Tillier (1678-1744), affirme que les Salasses descendraient du compagnon dʹHercule, Cordelus, fils de Statiel, quʹon croyait issu de la lignée de Saturne. Celui-ci, à la tête de son peuple, se serait établi dans la Vallée dʹAoste où il aurait fondé vers 1158 av J.C. la cité mythique de Cordelia, ainsi nommée en son honneur. De Tillier nʹhésite pas à comparer les termes citéfondateur Cordélia/Cordelus à Rome/Romulus. Les éléments archéologiques : Le Site mégalithique de SaintMartin-de-Corléans est un site archéologique situé dans le quartier homonyme à Aoste. Il occupe une superficie de 9 821 m2. Il représente avec le Cromlech du Petit-Saint-Bernard le seul site mégalithique de lʹItalie nord-occidentale. Cinq grandes phases structurelles ont été identifiées : à partir du Néolithique récent (fin du Ve millénaire av. J.-C.) et au cours de tout l’âge du cuivre (IVe-IIIe millénaire av. J.-C.), jusqu’à arriver à l’âge du bronze (IIe millénaire av. J.-C.). Ce site, initialement conçu comme un sanctuaire en plein air destiné au culte des vivants, devient une nécropole réservée à certaines catégories de la population et y sont construites des tombes monumentales de différents types mégalithiques. La chronologie de Tillier n’a donc aucun fondement et l’on a plutôt des traces d’autres couches de peuplement que celles des Salasses qui sont des Celtes, donc arrivés plus tardivement.
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4. L’urbanisation romaine c’est déjà la mise en place d’un PLAN bien caractéristique.
Il est dit plan hippodamien ou orthogonal ou en damier ou encore quadrillé. Les deux axes principaux sont le cardo (nord-sud) et le décumanus (estouest). Ils se croisent perpendiculairement près du centre de la cité. Les autres rues sont parallèles à ces deux axes. Généralement, au croisement de ces axes se trouve le forum, centre de la cité. Le forum romain est dans lʹAntiquité la place publique où les citoyens romains se réunissent pour traiter dʹaffaires commerciales, politiques, économiques, judiciaires ou religieuses, à lʹimage de lʹagora dans le monde grec. L’urbanisation va ensuite consister à placer les principaux bâtiments témoignant de ceDe civilisation : La basilique qui n’a pas une fonction religieuse chez les romains mais sert alternativement pour le commerce, la justice, les réunions publiques. Donc une salle polyvalente ! Les temples dans lesquels l’on peut honorer les dieux romains mais aussi des dieux indigènes dont les cultes demeurent. L’amphithéâtre et le théâtre. Ce sont deux lieux différents, essentiellement par la fonction, et un peu par la forme. Lʹarchitecture de lʹamphithéâtre romain ressemble assez à celle du théâtre, mais à la différence de celui-ci, il forme une structure elliptique fermée donnant sur une arène centrale où se déroulaient les combats. Donc, d’un côté une structure pour les jeux du cirque (gladiateurs, combats avec les animaux, etc.), de l’autre, un lieu pour apprécier des acteurs interprétant une pièce de théâtre. Dans certaines grandes cités, l’on trouve aussi l’odéon pour les concerts de musique. Les thermes pour lʹhygiène du corps grâce aux soins corporels ; ce sont aussi des lieux de délassement. Lʹeau nécessaire au fonctionnement de ces installations provient souvent de loin, car les ingénieurs romains ont créé des aqueducs.
L’urbanisation c’est enfin une certaine manière de régler les problèmes du logement. Dans une cité il y a des quartiers et une hiérarchie sociale. Les plus aisés disposent dʹhabitations particulières inspirées des vastes et luxueuses « domus » de Rome [« domus » c’est la maison et « dominus » c’est le maître de la maison > « domaine »]. Dans les cités, les propriétaires ont des revenus en louant des pièces donnant sur la rue pour servir de boutiques ou de tavernes. Les moins favorisés sʹentassent dans les pièces exiguës dʹimmeubles sans confort (les insulæ – on parle toujours « d’îlots urbains).
Augusta Praetoria Salassorum Le nouvel avant-poste de la traversée des Alpes fut donc fondé en 25 av. J.-C. et baptisé Augusta Praetoria Salassorum (les Prétoriens étant les soldats de garnison), à la confluence des deux fleuves de la région, le Buthier et la Doire Baltée, pour symboliser sa position de carrefour entre la route du Grand-Saint-Bernard (appelé à lʹépoque Mons Jovis, dʹoù lʹappellation locale ʺMont Jouxʺ, ou Summus Pœninus), et celle du PetitSaint-Bernard (Columna Jovis ou Colonne de Joux, ou Alpis Graia). Augusta Praetoria Salassorum = la cité militaire dédiée à Auguste au pays des Salasses. Cordelia était suffisamment réduite pour que l’on puisse construire de toutes pièces une vraie cité romaine.
= AOSTE
= IVRÉE = TURIN
= MILAN = PAVIE
Le plan actuel de la ville a conservé le plan hippodamien typique des colonies militaires romaines. La rue principale, appelée en latin Decumanus Maximus mesurant à lʹépoque 9 mètres de large, représentait le prolongement de la route consulaire des Gaules reliant Mediolanum (Milan) au
col
du
Petit-Saint-
Bernard. Lʹaccès à la ville se faisait à travers un pont sur le Buthier, encore visible aujourdʹhui, même si le fleuve modifia son cours à la suite dʹune inondation. Dans la ville se trouvaient un
théâtre,
un
amphi-
théâtre, des thermes et un forum. Les murs dʹenceinte et les portes de la ville sont visibles à plusieurs endroits.
La romanisation de la Tarentaise : un mystère, renforcé par l’énigme de la Turbie.
Le Trophée des Alpes (ou Trophée dʹAuguste) est un monument romain commémoratif datant de 76 av. J.-C. et situé sur la commune de La Turbie (Alpes-Maritimes), surplombant la principauté de Monaco. Son nom latin était Tropaeum Alpium. Hypothèse de reconstitution
Le Trophée des Alpes fut élevé en lʹhonneur de lʹempereur romain Auguste au point haut de la via Julia Augusta. Il célèbre la victoire définitive sur quarante-cinq tribus qui entravaient auparavant les multiples passages alpins.
L’inscription était la suivante : « À Imperator César Auguste, fils du dieu (César), grand pontife, imperator à XIV reprises, investi de la puissance tribunitienne pour la XVIIe fois, le Sénat et le Peuple de Rome (ont érigé ce monument) parce que, sous ses ordres et sous ses auspices, tous les peuples alpins qui sʹétendaient de la mer Supérieure jusquʹà la mer Inférieure ont été rangés sous la puissance du Peuple romain.
Peuples alpins vaincus : les Trumpilini, les Camunes, les Vénostes, les Vennonètes, les Isarciens, les Breunes, les Génaunes, les Focunates, les quatre nations vindéliciennes, les Consuanètes, les Rucinates, les Licates, les Caténates, les Ambisuntes, les Rugusces, les Suanètes, les Calucons, les Brixentes, les Lépontiens, les Ubères, les Nantuates, les Sédunes, les Véragres, les Salasses, les Acitavons, les Médulles, les Ucènes, les Caturiges, les Brigians, les Sogiontiques, les Brodiontiques, les Nemaloni, les Édénates, les Ésubiens, les Véamins, les Gallites, les TriulaDes, les Ectins, les Vergunni, les Éguitures, les Némentures, les Oratelles, les Néruses, les Vélaunes, les Suetrii. » Les Ceutrons ne sont donc pas cités. •
Une victoire volontairement cachée serait une contradiction,
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Un oubli du graveur est plus qu’improbable,
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Une autre manière de citer les Ceutrons est peu probable puisque la première capitale (Axima) sera nommée : Forum Claudii Ceutronum
Pourtant le pays des Ceutrons devient bien une province romaine des Alpes Graies avec pour première capitale Axima, puis, après la réunification des Alpes Graies et Poenines, la seconde capitale en sera Darantasia. L’hypothèse la plus probable devient alors celle d’une solution pacifique dans une vallée déjà fortement sujeCe à un « mélange » celto - ligure ? Dans ce contexte, la raison pouvant justifier l’hypothèse est, avant tout, un argument économique bien compris : il vaut mieux être romanisé et riche que rebelle et pauvre !
Une légende pour avoir bonne conscience ? « Dʹinnombrables générations tarines ont personnifié la résistance ceutrone dans la figure dʹIrnec, jeune chef ceutron déchiré entre son patriotisme et son amour pour Lucretia, ravissante dame romaine, fille du procurateur impérial Faustinus. Lucretia, sur les hauteurs de Darantasia (Moûtiers), sacrifiait aux Lupercales et Irnec écoutait les exhortations du vieux chef druide près du rocher à cupules de La Pérouse. Quinze ans déjà depuis les jours sombres de lʹinvasion et de la répression ! Et le patriotisme ceutron redressait la tête. On décida de tendre une embuscade aux Romains près de lʹEtroit du Siaix. Au sommet dʹun éperon dominant de quelque 200 mètres la voie romaine qui longeait lʹIsère, on installa en équilibre instable dʹénormes blocs de pierre quʹon ferait dévaler sur le convoi du procurateur Faustinus. Déjà les avant-gardes de lʹescorte se profilaient au pied du Roc Pupim (Colline Saint-Jacques) et un combat terrible se livrait dans lʹâme dʹIrnec. Il savait Lucretia dans le convoi. Et quʹelle allait mourir ! Nʹy tenant plus, il se jeta dans le gouffre avant que ses compagnons dʹarmes aient pu esquisser un geste. Son corps se brisa sur la voie romaine, près du char du procurateur qui échappa à la mort. Les guerriers ceutrons avaient tout de même poussé les lourds blocs de pierre, pour tenter dʹécraser la légion romaine. La route était barrée. Faustinus se replia vers Darantasia. La luDe désespérée du vieux druide et des fiers Ceutrons fit long feu, car les légions revinrent en force. Mais Lucretia se consuma de chagrin. On ramena à Rome devant lʹempereur Auguste ses cendres mêlées à celles dʹIrnec : « cʹest ce qui me reste de ma fille bien-aimée Lucretia, et dʹIrnec, le jeune ceutron son fiancé », déclara Faustinus. Episode tragique dʹun amour impossible, la légende dʹIrnec alimente encore lʹhistoire du Détroit du Siaix où, en 1944, dʹautres jeunes patriotes se sacrifièrent pour la liberté. » Version résumée par Lucien Chavoutier
Le cordon ombilical : des celto-ligures romanisĂŠs, premiers portiers des Alpes.
Pont Saint-Martin
Donnas
Borne milliaire de Donnas
Saint-Vincent
Châtillon
Les plus rares vestiges tarins : tracé du col vers
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Saint-Germain •
Étroit du Siaix
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