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1.5. Tendances des start-ups en France

10 Satispay

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1.5. Tendances des start-ups en France Ces dernières années, il y a eu, en général, un climat positif pour les startups en France. Le gouvernement français a mis en place plusieurs initiatives pour favoriser l'émergence et la croissance de nouvelles entreprises, notamment dans le secteur technologique9. Des initiatives spéciales visent également à attirer les investisseurs et les entrepreneurs étrangers : la plateforme « Welcome to France » 10 aide les investisseurs, les entrepreneurs, les chercheurs et les employés étrangers à comprendre et à surmonter les problèmes administratifs liés à la création ou à la consolidation d'une entreprise en France. En outre, certaines stratégies fiscales ont été mises en place pour soutenir les startups et l'innovation11 : Le crédit d'impôt recherche (CIR), le crédit d'impôt innovation (CII), le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI). Différents mécanismes de soutien financier pour les jeunes entreprises innovantes sont disponibles3, notamment : Les Tech Grants, les prêts R&D, les prêts d'amorçage, les prêts à l'innovation, et en particulier, des subventions spécifiques pour soutenir l'innovation deep-tech. Actuellement, la France connaît une croissance constante en termes d'innovation. Elle est classée 12e dans l'indice mondial de l'innovation 2020 (16e en 2019). En ce qui concerne les brevets délivrés, elle se classe au 2e rang européen et au 4e rang mondial, avec 6,2 % des brevets déposés auprès de l'Office européen des brevets. C'est le résultat direct des efforts déployés par les responsables politiques français ces dernières années : « Entre 2008 et 2018, la dépense intérieure de recherche et développement a augmenté de 1,6 % par an, soit un rythme plus rapide que le PIB français, pour atteindre 51,8 milliards d'euros en 2018"3 et cela a permis de développer un vivier de chercheurs compétents comptant "295 000 chercheurs, soit un équivalent de 9,6 chercheurs pour 1000 actifs (contre 7,7 au niveau européen), dont 28 % de femmes »11 .

Malgré la crise du COVID-19, les levées de fonds des startups françaises ne se sont pas arrêtées et ont apporté des ressources nouvelles qui ont pu être mises en œuvre pour la croissance des entreprises en fonction de leur maturité. En 2020, la France se classe 2ème pays européen pour les fonds de capital-risque levés12 et les levées de fonds ont quadruplé en cinq ans depuis 2016.

9 https://lafrenchtech.com/en/how-france-helps-startups/ 10 http://www.welcometofrance.com/welcome-to-la-french-tech 11 https://lafrenchtech.com/en/how-france-helps-startups/franceinvests/ 12 https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/financer-sa-creation/0610254702685-levees-de-fonds-2020-anneerecord-pour-la-french-tech-341531.php

En 2021, les startups françaises ont levé plus de 6 milliards d'euros en croissance constante par rapport à un total de 5 milliards d'euros levés en 2020 et 4,4 milliards d'euros collectés en 2019. En juin 2021, la France pourrait compter jusqu'à 16 licornes. En particulier, en 2021 (voir tableau A), les secteurs les plus actifs sont les entreprises fintech et de santé (y compris biotech et MedTech) avec 10 représentants chacun sur 58 startups ayant levé des fonds (avec respectivement 643,4 M€ et 684,17 M€ levés) et le e-commerce avec 7 champions (1383,1 M€). Ces trois secteurs pèsent ensemble 43% du financement global. L'autre secteur le plus représenté est celui de la logistique (4 représentants) et de l'IA (3). Parmi les autres secteurs, on retrouve les entreprises (gestion et organisation, 2), les solutions CRM (2), les crypto-monnaies (1), la cybersécurité (1), l'edtech (1), l'énergie (2), l'alimentation (2), les jeux (1), la GreenTech (1), l'immobilier hôtelier (1), la gestion des RH (2), les assurances (2), l'informatique (1), la bourse de l'emploi (2), les jeux mobiles (y compris les plateformes, 2), l'analyse de l'expérience utilisateur (1). Il est à noter que les deux seuls représentants de l'industrie du jeu (Sorare) et de l'industrie pure des jeux vidéo mobiles (Homa Games) ont été les deux seules startups à effectuer deux tours de financement en 2021, prouvant ainsi leur niveau de maturité accéléré (respectivement de la série A à 40 M€ à la série B à un montant stupéfiant et inégalé de 585 M€ pour Sorare ; et du financement d'amorçage à 12,59 M€ à la série A à 44 M€ pour Homa Games).

Au cours des deux premiers mois de 2022 (tableau B), dix startups ont déjà levé des fonds pour un montant total de 2 milliards d'euros, l'e-commerce prenant à nouveau la tête avec le plus gros morceau (700 M€) et la fintech comme second plus proche (601 M€), tous deux avec 2 représentants chacun. La gestion des RH confirme également deux représentants. En termes de secteurs, on note une nouvelle entrée importante avec Exotec qui fait entrer la robotique dans l'arène du financement. Les soins de santé, l'informatique et l'assurance sont les autres secteurs couverts en ce début d'année. La fintech Qonto avec 486 M€ mène le groupe et consolide sa croissance (série D), suivie de près par BackMarket (déjà série E) avec 450 M€ doublant presque le financement levé en 2021. De même, Alma, Ankorstore et Payfit ont suivi en début d'année ce qui a été levé en 2021.

Concrètement, il existe des incubateurs et accélérateurs d'entreprises consolidés et dynamiques qui offrent une gamme variée de services. Les plus renommés sont certainement basés à Paris, comme Station F, le plus récent et le plus grand d'Europe (ils prétendent que c'est le plus grand du monde) qui accueille l'initiative Welcome to France mentionnée ci-dessus (https://stationf.co/), NUMA Paris, le plus ancien dans le paysage parisien (autrefois connu sous le nom de La Cantine, puis il est devenu NUMA de NUmérique et huMAn, et avec différents spinoffs à travers le monde - https://www. numa.paris/), Schoolab, très actif également dans le domaine de la formation et qui attire de plus en plus l'attention du public (https://theschoolab.com/en/), Liberté Living Lab (https://www.liberte.paris/), La Pailllasse, probablement le plus orienté vers la recherche (un laboratoire technologique sur les risques biologiques est hébergé dans leurs locaux) et également très intéressé par l'entrepreneuriat social (https://lapaillasse. org/, https://lapaillasse.org/residences), Pépinière 27, probablement

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