Codex Devred 400x565 78pages 2012

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1902-2012

histoire d’homme(s)



ONCE UPON A

TIME ...

( * Il était une fois )

*


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B Philippe Barbry VISIONNAIRE CURIEUX UNIQUE

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« l'apparence   est une expression de liberté   contre l'uniformité » Le projet Devred, en 2012, c’est faire vivre et développer en France et sur le plan international l’intuition fondatrice d’Henri Devred en 1902, d’une mode masculine urbaine, élégante et surtout accessible. Tout au long de ces 110 ans d’histoire, cette intuition s’est renouvelée par l’observation passionnée de l’homme et de son environnement. C’est d’abord la création des vêtements « tout faits ». Elle préfigure le prêt-à-porter qui va progressivement remplacer le vêtement sur mesure… L’élégance codifiée n’est plus nécessairement synonyme de luxe.

la promesse de la Marque a pu dire de nous : « Devred signifie être et devenir différent ».

Puis c’est l’irruption de la mode dans le vêtement masculin - tout l’enjeu est alors de la rendre accessible sans transiger sur la qualité. Aujourd’hui, nous sommes dans l’ère de la personnalisation. Chaque homme a le désir profond d’être lui-même, d’avoir un style qui lui ressemble. Un client qui avait parfaitement compris

Porter l’ambition de Devred 1902, c’est incarner ses valeurs et partager avec toutes les équipes la passion et l’engagement. C’est permettre aux hommes d’être authentiques, d’oser exprimer leur personnalité et leur singularité. C’est fédérer avec force autour de la signature de la Marque :  C’est beau un homme.

Ces 110 ans d’accumulation de savoir-faire créent une véritable identité et une culture Maison Devred 1902. Entre cet héritage et la tendance toujours renouvelée, nous designons le vestiaire de l’homme moderne. Un nouveau style urbain et dans l’air du temps : le “ Seven/Seven ”. Il emprunte à la fois aux vestiaires city et casual. Un style qui « mixe et match » le décontracté et l’habillé pour un porté quotidien, élégant, surtout pas formel.

­Philippe Barbry Président Directeur Général

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par Elles.

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par

S ­ andrine Papon

L’idée que je me fais de l’homme idéal n’est pas forcément une idée d’un homme parfait, mais juste d’un homme qui me correspond. C’est une question d’équilibre et d’alchimie. Maman de deux enfants, et Directrice Associée du Studio de Création ‘Benjamin Poulanges’  je dois pouvoir partager vie professionnelle et vie personnelle avec intensité et passion. Ma vision de l’homme idéal est plutôt celle d’un homme aux multiples casquettes, à l’image de ce que la société me demande d’être. Ce n’est pas qu’une question de plastique, de beauté… Même si je le veux élégant et raffiné. J’ai besoin de son regard, qu’il soit papa attentif, ou qu’il évolue dans le même univers professionnel que moi. Mon métier est un métier de réseaux et de rencontres que je me dois d’entretenir parfois au dépend de ma vie personnelle.

Etre soutenue par des épaules fortes et aimantes m’apaise et surtout me fait littéralement craquer !!! Mes moments de vie avec l’homme idéal : apéro romantique et dîner tout simple… Se retrouver à l’improviste lors d’une inauguration ou d’une soirée sur Paris… Vivre le temps d’un week-end au rythme des enfants, préparer un pique-nique, une sortie à vélo ou un goûter d’anniversaire… Plus que tout, j’aime le retrouver dans des moments tendres et simples. Rire avec lui, le détester, discuter de tout ou de rien, juste être avec lui. Je reconnais que l’exercice n’est pas simple… Je lui demande d’être à la fois fort, macho, sensible, touchant… Lui, tout simplement. En fait, je lui demande d’être aussi caméléon que je dois l’être. C’est ça mon équilibre. C’est lui mon homme idéal ! ­ andrine Papon S Directrice Associée du Studio de Création Benjamin Poulanges

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viril, fragile, rare,

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SÉRIEUX, ROC, LÉGER,

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par

Aude Le Guennec

Dans mon vestiaire,  qu’y a-t-il de toi ? Un blazer chic aux rayures graphiques; un pull jacquard en douce maille; ton jean préféré, usé, délavé; ton costume tailleur, à l’élégance début de siècle; du tweed et d’élégants cachemires; des polos et chapeaux pratiques... Au fil du siècle je t’ai emprunté les vêtements fonctionnels et confortables que tu as créés. Des tailleurs de Savile Row aux promenades chics de la Riviera, j’ai chiné les tenues qui me permettraient de partager ton espace - temps. Tu m’as donné ton pouvoir en me cédant ton pantalon. Tu m’as appris la culture du corps en me prêtant ta tenue de sport. Tu m’as accompagnée dans les voies de la sobriété en m’inspirant les subtiles expérimentations des étoffes raffinées en ton sur ton. Je me suis invitée dans ton monde en enfilant tes costumes. Je t’ai regardé, tantôt bourgeois austère,

tantôt dandy chic. Je t’ai aimé, silhouette élancée au charme italien. Je t’ai envié, blouson noir et esprit rock. Je t’ai parlé en duffle-coat à Saint-Germain des Prés. Je t’ai suivi dans tes délires pop, hippy, punk et grunge. Nous avons partagé notre goût pour un casual alluré. Tes codes de la mode m’ont inspirée. Dans tes envies, qu’y a-t-il de moi ? Toi aussi tu as reluqué mes atours et décrypté mes fantaisies. Dans mon vestiaire tu as trouvé ta part féminine. Comme moi, tu as cherché à moduler ton style en fonction des moments de vie, à sortir de la noirceur de ton uniforme bourgeois. Au fil du siècle, tu t’es inventé des modes, des looks que tu as juxtaposés dans ta garde-robe. Tu t’es ouvert à la couleur, aux imprimés, aux effets de matières, sans jamais renoncer à la fonctionnalité et à l’allure de ta silhouette. Tu as écrit les codes de l’élégance masculine : celle qui se fabrique, celle qui se vit ! Et, en baroudeur de la planète mode, tu as subtilement voyagé entre les styles… Aude Le Guennec Historienne de la mode

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M Michel Paumier

UN MÉTIER PLACÉ SOUS LE SIGNE DE LA PASSION.

Les pieds sur terre et la tête dans les nuages

Une curiosité sans borne, une grande ouverture d’esprit, une envie de renouvellement permanente mais aussi une véritable capacité à faire des choix, à prendre des risques, à croire en soi et en son instinct, et enfin, le désir de rendre son client plus beau, plus séduisant, plus élégant. Voilà les véritables ingrédients d’une collection réussie.

à aller jusqu’au bout. Jusqu’au bout d’une idée, jusqu’au bout d’une tendance. L’Italie pour cette façon qu’ont les Italiens de rendre le décontracté « chic » ; de porter un bermuda avec une veste sans jamais être ridicules, bien au contraire. Le Japon pour son amour inépuisable de la nouveauté et sa quête incessante de qualité. New York, enfin, pour sa capacité à digérer tout, toutes les tendances, toutes les cultures, tous les excès et à tout rendre possible.

Un oeil qui écoute

L’amour du métier

Tout est matière, tout est texture, tout est couleur et prétexte à la création. Les sources d’inspirations sont multiples et inépuisables à qui sait regarder. Dans les rues, au cinéma,... L’art, bien sûr, mais aussi l’architecture, la musique, la décoration, la culture en général. La mode n’a jamais été seule à faire la mode et plus le spectre d’intérêt est grand, plus la création peut être originale. Les voyages sont des sources vives d’inspiration. l’Angleterre pour sa tradition de tweed mais aussi pour la capacité qu’ont ses créateurs

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Pour bien faire ce métier, il faut l’aimer avant tout. Il faut avoir le sens du détail, l’amour du tissu, le plaisir du tomber, bien sûr mais aussi être convaincu que le client a, la plupart du temps, envie d’être lui-même avant d’être « habillé », être remarquable mais pas remarqué. La créativité véritable est contrebalancée par la « portabilité ». Le plaisir de voir un client s’approprier un vêtement et s’y sentir bien, voire même révélé à lui-même, est la plus grande récompense du coordinateur de collection.

Le Style Devred

La très grande chance de Devred c’est à la fois son histoire, depuis 1902, et son savoir-faire dans le domaine de la ville. Dans les années 80, nous avons pris le virage du casual, mais en l‘adaptant à la fois à la maison et à nos clients. Puis nous avons su l’enrichir en restant toujours sur une allure simple et élégante, en évitant le trop jeanner ou le trop tacky. Petit à petit, nous avons fait du mélange de nos produits dits « ville » et de nos produits «casual» une signature maison de mix and match à la fois original et facile à porter, qui singularise nos clients sans jamais les déguiser. Notre ambition est de traverser les époques avec chic, charme et élégance. Comme ont su le faire des personnages qui nous inspirent tels JFKennedy ou Steeve Mc Queen, de séduire notre client en le révélant à lui-même et de le rendre « addict ». Si la création est bonne et la rigueur maintenue, une part de l’entreprise est assurée. Michel Paumier Coordinateur de collection


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CÉLÉ BRA TION Depuis 1902 DEVRED célèbre l’homme(s).

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Amiens 1902, rue des 3 cailloux... 62


Devred, c’est l’histoire d’une famille. L’épopée de la famille Devred débute à Amiens, en 1902. Henri Devred choisit d’ouvrir « Les Grands magasins de la Grande Fabrique » qui habillent garçonnets et pères de famille avec des vêtements en semi-mesure de belle qualité. Dans sa boutique aux comptoirs vernissés, toutes les générations découvrent un vestiaire citadin et élégant, celui qui convient aux cérémonies familiales comme à la vie de bureau. Commis, couturières et maîtres-tailleurs s’agitent dans les ateliers situés au-dessus du grand magasin pour confectionner les modèles Devred. Très vite, la maison essaime dans les capitales régionales et organise son réseau autour d’un savoir-faire reconnu et d’une qualité irréprochable, produite à Amiens. A l’origine de la saga Devred, il existe un autre personnage : Léontine. Femme d’Henri, elle sait s’entourer pour faire fructifier la Grande Fabrique au sortir de la Grande Guerre. Elle transmet la passion d’Henri pour la confection et la vente. Et ses enfants et petits-enfants comprennent qu’en poursuivant l’œuvre de leur père, ils peuvent écrire le roman d’une marque originale et forte. Devred, c’est l’histoire d’une élégance à la française. De magasin en succursales, La Grande Fabrique devint Devred. Dès ses origines, la maison Devred confectionne ce qu’elle vend et choisit de développer des succursales dans de nombreuses villes de province. L’histoire de l’expansion de la marque fait écho au vaste mouvement de démocratisation de la mode. 1, 6 puis 70, durant la première moitié du XXe siècle, les succursales Devred fleurissent. La multiplication des marques de mode dans les années 1930 ne lui fait pas ombrage : Devred saura sortir son épingle du jeu en adoptant un service au client de qualité et une publicité ciblée.A cette époque, la mode commence sa révolution. Sous l’influence des héros sportifs et des stars de cinéma, les vestiaires masculins s’ouvrent à une variété de formes, de matières et de couleurs. Chez Devred, tweeds et mailles aux accents anglais côtoient des smokings aux revers satinés dans un style au charme discret. Devred s’illustre avec succès dans cet art de l’habillement chic qui signe l’élégance à la française.

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Pourtant, dans les années 1950, Devred fait face à la concurrence d’enseignes comme Covett, Ciseaux d’argent ou Lacroix. L’entreprise choisit de concentrer son offre sur le rayon masculin adulte. Désormais, les garçonnets ne viendront plus s’habiller avec leurs pères ! Dégaines allurées à l’italienne ou silhouettes chics très françaises s’offrent en vitrine au regard de passants séduits. Années 1960 : le prêt-à-porter déferle sur la mode masculine. On ne parle plus alors de sur-mesure et de complets-vestons, mais de standardisation, de rapidité et de confort, pour une mode jeune, à tous les prix ! Pourtant, sur les portants des magasins Devred, le costume de confection à la coupe mal maîtrisée n’aura pas sa place. La marque croit toujours en ses valeurs d’élégance et de service, et permet à ses clients d’accéder à l’offre personnalisée qui fait sa force. Costume trois pièces ou allure décontractée, l’homme Devred des 70’s est porté par l’air du temps. Jeunes et seniors défilent souriants sur les pages des catalogues de la marque. Le style se diversifie et s’assouplit. Il suit les envies d’un homme chic et sport. Il faut repenser l’offre, communiquer autrement et rajeunir son image. Il faut adapter sa force de vente aux foisonnantes années 1980 et créer une chaîne de magasins plus efficace, plus performante pour un homme toujours plus exigeant et soucieux de son apparence. Vitrines, magasins, charte graphique, logistique, Devred fait peau neuve et garantit son avenir ! Devred, c’est l’histoire d’une transmission. En 1996, la famille Devred se tourne vers Robert A. Lascar, Président du Groupe Omnium (Burton Of London, Bouchara, Eurodif). Elle lui transmet ses valeurs, son outil, son histoire. Omnium pérennisera la force d’une marque à la belle identité, qui, chaque saison, réinvente l’élégance citadine et l’ancre dans la tendance. Les archives de Devred racontent l’histoire de l’homme citadin, celle de son vestiaire et de ses modes de vie, celle de sa vie et de ses envies. Au fil de la mémoire de cette marque à l’identité forte, on découvre 110 ans d’élégance et de modernité, de service et de style. « Réconcilier l’entreprise d’aujourd’hui et ses racines… », c’est le défi lancé par Pierre Devred à ses successeurs, pour que se poursuive longtemps encore la belle aventure d’Henri Devred !… 64



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L’homme se forge au fil du temps et de l’histoire. Il aiguise son caractère et adapte sa relation au monde qui l’entoure. Véritable caméléon spirituel, ses émotions se meuvent au gré de son parcours. Afin de toujours revêtir son humeur, il met un point d’honneur à porter ce qu’il est : Devred. L’homme, en Devred, dévoile la puissance de son être sans s’encombrer de paraître.

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Nuit de fantasmes à

reykjavik 23h30 : Les deux rues qui forment le centre ville s’éveillent. Les cafés se muent en pubs et, de bar en bar, les groupes de musiciens s’enchaînent. Une fin d’année surréaliste se dessine, les autochtones prennent d’assaut les rues de la capitale et déploient leur sens incontestable de la fête.

À 3h30 de Paris, un réveillon étonnant. Une ville qui bouge au beau milieu d’un univers Tolkienien, Reykjavik promet un dépaysement total pour un passage original. À mi-chemin entre métropole et village de pêcheurs, la capitale islandaise surprend par son street art et son architecture contemporaine mêlés aux maisons de bois aux couleurs mutines.

23h45 : Pause sur un point de vue imprenable sur Reykjavik, premières loges pour profiter pleinement des feux d’artifice. Le spectacle est assuré par tous les habitants qui illuminent les moindres ruelles et recoins. 00h00 : Dernier hommage à 2012 avec un verre de brennivín (alcool local), au son des cloches d’église et des sirènes de bateaux. La culture nocturne islandaise se poursuit par la traditionnelle pöbbarölt (ballade des bars) avant de rejoindre la NASA, le plus grand club downtown, jusqu’au petit matin. 5h00 : Le dernier établissement ferme ses portes. De jeunes artistes locaux, rencontrés quelques heures plus tôt, proposent un after dans leur atelier autour d’un brunch du terroir. 7h00 : Le Blue Lagon, une eau d’un cyan pur et chauffée naturellement à 40°C. Pause détente avant de rejoindre Keflavik et son aéroport international. Retour à Paris : Ultime conviction que l’année 2013 sera faite de magie et de découvertes à l’instar des dernières heures de 2012...

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4 2 dĂŠcembre

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31 dĂŠcembre

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C’est beau un homme

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Création et réalisation Gaultier Collette - Photographie Stéphane Huard.


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