Portfolio - Céline LIEBY

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| PORTFOLIO | CÉLINE LIEBY URBANISTE


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ECO-QUARTIER DE LOUVRES ET PUISEUX-EN-FRANCE atelier roland castro sophie denissof et associés

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ZAC DE LA GARE DE MONTIGNY-BEAUCHAMP atelier roland castro sophie denissof et associés

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MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES institut d’urbanisme de grenoble

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TRAV AUX ÉTUDIANTS institut d’urbanisme de grenoble

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PHOTOGRAPHIE


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ECO-QUARTIER DE LOUVRES ET PUISEUX-EN-FRANCE

Architecte en chef de la zac + Maître d’oeuvre des espaces publics du quartier gare 125 Hectares - Création de 3500 logements Calendrier: 2008 - 2022

MAÎTRISE D’OUVRAGE EPA Plaine de France (public) Communauté d’Agglomération Roissy Porte de France Villes de Louvres et de Puiseux-enFrance

PARTENAIRES Etat et directions régionales, Conseil régional d’Ile de France, Conseil Général du Val d’Oise, ADEME, EPFVO, AFTRP, RTE, RFF, SNCf, STIF, SIGIDURS, SIAH.

MAÎTRISE D’OEUVRE Atelier Roland Castro, Sophie Denissof et Associés, Architecte en chef de la ZAC et maître d’oeuvre des espaces publics du quartier Gare HYL, Maître d’oeuvre des espaces publics du reste de la ZAC

PROGRAMME Construction, sur trois quartiers, de 3500 logements, d’équipements publics, de commerces, de services et de bureaux. Parcours de circulations douces, traitement des eaux usées, recyclage des déchets, continuité écologique.

ÉQUIPE 2DKS, Écologie urbaine MANDRAGORE, Paysagiste TALBOT, Économiste INFRASERVICES, BET Réseaux

SURFACE 125,4 Hectares

CALENDRIER Études 2008-en cours MAÎTRISE Réalisation 2012-2022

ASSISTANCE À D’OUVRAGE Programmation, VRD, Développement durable, Déplacements, Commerces, Concertation, Acoustique, Pollution, Etude finances locales, Collecte des déchets, Assistance juridique, Passage sous voies ferrées.


01 Jardin commun en partie circulé ouvert sur la rue

Habitat intermédiaire

Habitat intermédiaire

Habitat individuel accessible depuis la percée

Voie de desser

Promenade de Bord de Blé

te

Percée e Prom

Rue Principale

Voie d’accès privée

nade omm des P iers

Percée

Habitat individuel isolé accessible depuis la rue

ULÉ Limite de constructibilité Trapil

UIS L’ESPACE PUBLIC

Promenade de Derrière les Bois Venelle piétonne privée

Allée de desserte privée dans la zone non constructible

Habitat individuel en bande en façade sur rue

Habitat individuel isolé le long du Parc Linéaire

Voie de

desser

te

Habitat individuel en bande le long des voies de desserte

TERRAIN

50 m VOIRIE PARKING SOUTERRAIN CLÔTURE

PERCÉE VISUELLE ACCÈS VÉHICULE COMMUN DEPUIS L’ESPACE PUBLIC

LIMITES PARCELLAIRE PRIVE

ACCÈS VÉHICULE PARKING SOUTERRAIN

RETRAIT DE 3m MIN, 20% À 6m

ACCÈS VÉHICULE INDIVIDUEL


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VҺ MORPHOҺTYPOLOGIE

1) IMPLANTATION, ALIGNEMENT

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> Cf PLU. Les caractéristiques de chaque îlot seront précisées dans les fiches de lot.

Il s’agit, dans le Cahier des Prescriptions Architecturales, Urbaines et Paysagères, de donner le cadre d’aménagement général pour l’ensemble des quartiers. Il permet de caractériser leur ambiance en fonction des contraintes et des atouts du site, des envies formulées par la maîtrise d’ouvrage, et de nos ambitions pour ce territoire à fort potentiel de la métropole parisienne, retenu parmi les sites prioritaires du gouvernement dans la Grand Paris pour l’objectif de construction de 70 000 logements par an. Dans ce document, nous avons explicité les directions à suivre pour les concepteurs quant à la trame urbaine du site, l’architecture souhaitée et les ambitions paysagères. Ainsi, nous avons abordé différents thèmes parmi lesquels: - les ambitions du territoire - la trame viaire du quartier - le programme - les typologies et morphologies d’habitat - la relation entre l’espace public et l’espace privé - le confort des logements - la gestion du stationnement - le parti paysager. Transmis à la maîtrise d’ouvrage dès sa rédaction, ce document est actualisé en parallèle des évolutions du schéma directeur et constitue, conjointement aux fiches de lots, le cadre de la négociation avec les promoteurs pour la signature de promesses de vente.

Afin de matérialiser clairement la limite entre espaces public et privé et d’éviter les difficultés de gestion d’espaces privés non clos, l’implantation à l’alignement sur rue doit être principalement assurée par des clôtures. Ces dernières sont considérées comme des éléments participant à la façade et à l’accompagnement qualitatif de la rue. Ainsi, le traitement des premiers plans de jardins privés en bordure de voirie participe à la qualification de l’espace public. En fonction de leur profondeur, ils accueillent des végétaux de taille et de types différents. Le long des voies, lorsque l’alignement est assuré par une clôture, pour pallier les nuisances en termes d’intrusion visuelle et de défaut d’intimité, les bâtiments sont de préférence implantés en retrait. Des jardins privatifs végétalisés mais plus ou moins plantés servent d’espaces de transition entre l’espace public et l’intimité du logement. En effet, le long des axes majeurs, un retrait de 3 mètres permet la création d’une cour de premier plan et un retrait plus important offre un jardin arboré en façade (cf. schémas de principe). L’adresse tout comme l’accès piéton est à l’avant sur rue; l’accès véhicule est, lui, à l’arrière.

Coupes et plans de principe de morphologie d’une parcelle donnant sur une voie principale: accès véhicule à l’arrière de la parcelle

accès véhicule accès piéton Le long des voies de desserte, l’implantation est autorisée à l’alignement, en retrait de 3 mètres ou de 6 mètres environ (cf. schémas de principe). L’adresse, comme l’accès véhicule, est sur la rue alors que les accès piétons peuvent se faire des deux côtés. Coupes et plans de principe de morphologie d’une parcelle donnant sur une voie de desserte: accès véhicule par la rue

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VҺ MORPHOҺTYPOLOGIE Le projet favorise la cohabitation de typologies bâties et d’échelles contrastées qui peuvent être décomposées en séquences successives. Globalement, les jeux d’échelles, de ruptures, et la fragmentation des volumes sont encouragés de manière à produire un ensemble complexe, une succession de petits événements urbains aux formes distinctes. Cette variété d’échelles et de modes d’habiter n’exclut cependant pas une certaine unité permise, par exemple, par un thème commun de clôture sur l’espace public et sur l’espace intérieur.

IIҺ LES ESPACES PUBLICS MAJEURS

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2) LE PARC LINÉAIRE Dans ce parc de près de 3 hectares, différentes séquences se succèdent, générant différents types d’espaces dédiés à toutes les populations. Il longe la rue des Frais-Lieux au nord-ouest, s’ouvre sur le parc central, débouche sur la place du Commerce et, au-delà, se prolonge par une longue promenade plantée jusqu’à la route de Marly et le parc des Sports. Le parc linéaire permet d’assurer une relation entre l’habitat existant et l’habitat nouveau. Dans la continuité du parc linéaire, la place du Commerce permet d’offrir une séquence plus urbaine à la promenade.

15 m

15 m

Références d’ambiances

Limite de ZAC Plan de situation de du la Parc promenade Linéaire des du Bord Frais de Lieux Blé Plan de principe du Parc Linéaire des Frais-Lieux

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Les fiches de lots donnent les règles de constructibilité à l’échelle de l’îlot et viennent compléter le cahier des prescriptions. Il s’agit d’expliciter les caractéristiques de l’îlot, ses contraintes, son programme, les règles d’implantation du bâti, la gestion des limites, le parti paysager, la gestion du stationnement, les adresses, etc.

2.SYNTHÈSE DES PRESCRIPTIONS URBAINES ET ARCHITECTURALES

Façade écran Extension possible

COEUR D’ILOT VENELLE PIETONNE

Atelier Castro Denissof & Associés - Mandragore - ZAC de l’Eco-quartier de Louvres et Puiseux-en-France - EPA Plaine de France - Frais-Lieux - Fiche de lot - Ilot I3

LIMITES Sur rue des Frais-Lieux Le traitement de la limite public/privé devra être continu et cohérent tout le long de la rue des FraisLieux.

SOCLE DE PARKING 2m Façade écran Pièces de vie

Extension possible

COEUR D’ILOT

VOIES FERRÉES

Pièces techniques

Sur cette rue, une grille ajourée de type barreaudage vertical avec ou sans mur bahut permettra d’assurer une certaine transparence sur la végétation des jardins privés en premier plan. An de garantir l’intimité des logements à rez-de-chaussée, elle sera doublée d’une haie sur l’espace privé et pourra atteindre une hauteur comprise entre 1,50 mètres et 2,10 mètres. Les murs bahut seront traités par un revêtement qualitatif tel la pierre ou la brique. Lorsque le parking est émergent tel un socle, il pourra être implanté à l’alignement et traité qualitativement par un revêtement en pierres ou en briques et participer ainsi à la composition de la façade principale de l’îlot. Le socle de parking peut également ménager des terrasses pour les logements. Il sera alors doté de garde-corps pensés dans la continuité des clôtures.

Exemples de grille ajourée

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En limite séparative En limite séparative des îlots I3 et I2, une grille ajourée de type barreaudage vertical permettra une continuité visuelle entre les différents lots. D’une hauteur d’1,50 mètres maximum, elle assurera la continuité de l’ambiance de bois habité souhaitée sur l’ensemble du secteur 1. En limite au sein de l’îlot En limite au sein de l’îlot, l’intimité des jardins privés sera assurée par une clôture opaque: une grille pleine, une grille ajourée de type barreaudage vertical doublée d’une haie, ou un mur plein traité qualitativement.

Principe de clôture en bordure d’espace public Sur voie privée mutualisée Sur la voie mutualisée privée, une grille ajourée de type barreaudage vertical permettra de délimiter le lot I3 du lot J. D’une hauteur d’1,50 mètres maximum, elle sera de préférence transparente an de rendre perceptible le coeur d’îlot commun et de permettre les continuités visuelles entre les différents lots.

Principe de traitement de la limite sur rue des Frais-Lieux

Principe de clôture au sein de l’îlot Aspects acoustiques Dans le rapport à la voie ferrée, les dispositifs constructifs visent à protéger le cœur d’îlot du bruit ferroviaire. En revanche, le rapport à la rue des Frais Lieux, à la voie privée mutualisée, aux autres cœurs d’îlots, doit rester en partie perméable aux bruits an de constituer un fond sonore urbain varié, permettant de préserver l’intimité des espaces. Avec un bruit de fond trop faible, les émergences dues aux jeux/cris des enfants, les activités extérieures, les discussions, seraient plus dérangeantes… Exemples : clôture végétalisée…

Atelier Castro Denissof & Associés - Mandragore - ZAC de l’Eco-quartier de Louvres et Puiseux-en-France - EPA Plaine de France - Frais-Lieux - Fiche de lot - Ilot I3

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ZAC DE LA GARE DE MONTIGNY-BEAUCHAMP Architecte en chef de la zac

49 Hectares - Création de 49 600 m2 SDP Études en cours depuis 2010

MAÎTRISE D’OUVRAGE SARRY 78 (public) Ville de Montigny-lès-Cormeilles MAÎTRISE D’OEUVRE Atelier Roland Castro, Sophie Denissof et Associés, Architecte en chef de la ZAC ÉQUIPE MANDRAGORE, Paysagiste SETU, BET Réseaux PROGRAMME Constructionde près de 50 000m2 de SDP de logements, d’équipements publics, de commerces, de services et de bureaux. SURFACE 49 Hectares CALENDRIER Études 2010-en cours


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MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES

master sciences du territoire, spécialité urbanisme et projet urbain

De l’îlot au macrolot: quelle ville pour demain? Le macrolot, nouvelle façon de fabriquer la ville?

RÉSUMÉ La fabrique de la ville se fait-elle aujourd’hui selon les mêmes principes qu’aux cours des derniers siècles? Après la composition d’Haussmann, la décomposition du Mouvement Moderne et la recomposition de l’urbanisme de ZAC, l’îlot prend aujourd’hui une forme nouvelle, plus grande, plus dense, plus mixte: le macrolot. Il se caractérise par une diversité programmatique, une mixité sociale et une variété architecturale, garantes de l’animation et de la pérennisation d’un quartier à une époque où la crise économique, l’augmentation constante du coût du foncier et le retour en force des préoccupations environnementales génèrent de nouvelles contraintes urbaines. Basé sur une mutualisation forte des espaces, le macrolot réduit fortement les possibilités d’évolution, pourtant indispensables au maintien de la ville. Le montage opérationnel du macrolot est, lui aussi, inédit, donnant une place prépondérante aux acteurs privés auxquels les pouvoirs publics doivent s’associer afin de ne pas perdre la main sur la fabrique de la ville de demain. INTRODUCTION Étymologiquement, le terme d’îlot signifie «petite île». Dans les disciplines qui touchent à la fabrique de la ville, l’îlot correspond à une partie du territoire urbain isolée de ses voisines par des rues. L’îlot ne se caractérise non pas par sa forme architecturale mais par un ensemble de parcelles solidaires et une relation dialectique avec le maillage des voies. Il est rarement homogène et son bâti correspond à des logiques qui façonnent les rues. Le tracé des voies, le maillage des villes, façonne le tissu urbain en générant les entités à partir desquelles il se compose. La relation dialectique entre la rue et les parcelles fonde l’existence du tissu et c’est dans la permanence de cette relation que sont permises la modification, l’extension, la substitution des bâtiments et la capacité de la ville à s’adapter aux changements démographiques, économiques et culturels. Les parcelles constituent le cadre foncier et juridique

qui conditionne l’évolution du bâti et des pratiques. La largeur et la profondeur des parcelles influent sur les types de bâti; le regroupement et la subdivision permettent d’intégrer de nouvelles typologies. Élément central de la fabrique de la ville, échelon d’urbanité intermédiaire entre le bâtiment et le quartier, l’îlot a cristallisé l’attention des aménageurs qui n’ont pas hésité à lui donner des formes diverses à travers les époques. Délimité par les axes de circulations - quelles que soient leur taille, leur échelle dans le système global de la ville, et leur fonction - il a d’abord régné en maître sur le tissu urbain de la ville que l’on appelle aujourd’hui «historique». Participant à la lisibilité des voies et à la cohérence d’un quartier, il était bâti sur toute sa périphérie et proposait un alignement tenu. Suite à des évolutions sociétales et techniques, les considérations des urbanistes et architectes les ont conduit à reconsidérer la manière de fabriquer la ville. Les voies et les bâtiments prennent de nouvelles formes, devant résorber des problèmes d’hygiène publique mais aussi assurer une production massive de logements en période de pénurie tout en garantissant un certain confort pour leurs occupants. Les grands ensembles et unités d’habitation générés par cette politique de construction d’habitat ont profondément bouleversé le paysage urbain, rompant avec l’alignement et faisant disparaître l’îlot. Quelques décennies et bouleversements sociétaux plus tard, il est pourtant réapparu sous une forme inédite, presque hybride de ses morphologies passées. Maintenant ouvert, il assure la lisibilité des voies, la cohérence du quartier et le confort de ses occupants. Mais les crises économiques et préoccupations écologiques de ces dernières années ont conduit les architectes et urbanistes a imaginer une nouvelle forme d’îlot, plus dense, plus mixte, plus économe, plus abordable.


03 Cet exposé reviendra d’abord sur les différentes mutations qu’à connu l’îlot - sa composition/décomposition/recomposition au fil des époques - et tentera de comprendre les effets sur la ville des formes qu’il a adopté au fil des décennies et les mécanismes qui ont conduit à construire la ville de la façon dont on le fait aujourd’hui. Il cherchera ensuite à expliciter un nouveau type d’îlot, de grande taille, extrêmement dense et mixte, qui prolifère dans les grandes villes hexagonales: le macrolot. Il essayera de comprendre comment cet îlot s’est imposé, à quelles logiques il répond et quels impacts il possède sur le tissu urbain et les pratiques qui y sont liées. Cet exposé tentera également d’étudier la morphologie et les caractéristiques de ce «méga-îlot» afin d’imaginer la ville de demain, que nous, néourbanistes, devrons à la fois protéger et transformer.

La démarche de cet exposé a été générée par une double considération. Le travail en agence d’architecture et d’urbanisme nous pousse à imaginer des projets en respectant de nombreuses contraintes, établies par des acteurs aux intérêts divers (promoteurs, élus, respect d’une approche économique, d’une vision écologique, etc) et ce dans des délais de plus en plus courts. Ces contraintes nous amènent à penser la ville de façon relativement pragmatique et à l’aborder souvent selon les mêmes angles. Le diagnostic de l’existant nous pousse à redéfinir le maillage, redécoupant des îlots, à imaginer leur forme, leur taille et surtout leur densité tout en faisant attention de générer un quartier appropriable par le plus grand nombre et respectueux de l’environnement. Les programmes et les surfaces à sortir de terre ne sont plus des données variables, elles sont communiquées en amont du projet, l’architecte et l’urbaniste devant mettre en forme des ambitions politico-socio-économiques. Mais alors que crée-t-on vraiment? Que laisserons nous dans le Grand Paris de 2050?

Les interventions dans le cadre de l’Atelier International du Grand Paris nous obligent à adopter une réflexion urbaine à grande échelle mais aussi à considérer la ville à travers d’autres prismes: gouvernance, architecture, transports, solidarité, économie, environnement, etc. Les élus des communes et intercommunalités souhaiteraient avoir une vision de Paris dans 10, 20, 50 ans, mais comment imaginer ce que sera la capitale dans autant de temps? La ville est par essence issue de transformations successives en fonction de la chronologie de la société, alors comment l’imaginer figée dans 50 ans, comme une immense ZAC, alors que bien des éléments nous échappent encore et que des bouleversements sociétaux auront forcément lieu d’ici là? CONCLUSION L’urbanisme imaginé par Haussmann possède la capacité de s’adapter, de suturer, d’incruster des opérations de grande envergure dans le tissu existant. Il génère cependant de grands travaux, la destruction de morceaux entiers de ville pour réaliser des percées d’échelle globale et a tendance à générer des façades à l’architecture répétitive. Ces caractéristiques se retrouvent dans l’urbanisme actuel par la création de macrolots sur de grands morceaux de ville bâtis ex nihilo. La forme de l’îlot a cependant évolué, se faisant dans la lignée de celle des îlots ouverts imaginés par Christian de Portzamparc, permettant de tenir l’alignement le long des rues tout en facilitant l’appropriation du coeur d’îlot et le confort des logements. Les macrolots cherchent à rompre à la fois avec la ségrégation fonctionnelle et avec la discontinuité du tissu urbain générées par l’urbanisme de l’époque moderne. Contrairement à l’urbanisme de dalle, les commerces et activités en rez-de-chaussée des macrolots donnent directement sur la rue, créant des vitrines à la place des murs aveugles, et participant de l’animation de l’espace public. L’accès aux logements se fait lui aussi depuis la rue, par des escaliers et ascenseurs qui traversent le socle de commerces ou équipements, conférant une vraie adresse aux habitants et créant une continuité


03 Faire urbain c’est ne pas formuler de solutions stéréotypées, c’est inscrire les bâtiments dans une pensée sur le territoire et sa transformation, c’est situer un programme ou un projet à sa juste place dans l’emboîtement des échelles qui caractérise chaque ville après en avoir saisi les enjeux urbains. Le macrolot ne doit pas devenir un réflexe pour créer un morceau de ville sur un site qui échappe aux critères de La ville, pour pouvoir offrir le meilleur cadre de vie à ses occupants la ville constituée. À une époque où la standardisation fait rage et où et usagers, doit satisfaire des invariants parmi lesquels la génération les modes sont aussi suivies qu’éphémères, il faut relativiser la question de l’urbanité via des adresses, des rapports à l’espace public, des d’un style et dépasser les querelles des tendances. connexions au tissu urbain alentour, des usages en coeurs d’îlot mais aussi La forme du macrolot va certainement, elle aussi, être amenée à la capacité de se renouveler au même rythme que son environnement. Or, le macrolot a tendance à limiter la réversibilité, la mutabilité des connaître des mutations au cours des prochaines décennies afin de palier les éventuels problèmes rencontrés et répondre à de nouveaux formes et des fonctions qui fait la complexité de la ville. besoins urbains. Le macrolot peut constituer une des multiples façons de fabriquer la Peut-on considérer que le macrolot est composé de plusieurs petites ville mais doit s’attacher à répondre à certains objectifs, ne pas devenir entités, pouvant ainsi être découpé en micro-îlots et renouant avec un simple produit immobilier et par conséquent garant d’une rentabilité. un échelon se rapprochant de celui de la parcelle, contribuant à la Le maintien ou l’augmentation de la qualité de vie doit être le moteur sédimentation, facilitant l’évolutivité mais aussi l’action des pouvoirs de telles opérations qui permettent de construire dense, dans des publics? Ce nouvel échelon peut-il devenir l’unité de base de fabrique centres villes où l’espace manque cruellement, offrant une urbanité et de la ville? Le macrolot, plus qu’une juxtaposition de fonctions et de formes une certaine liberté. Il est nécessaire de ne pas tomber dans l’excès et de ne pas multiplier doit permettre de repenser la ville à travers des changements dans les ce genre d’opérations sur l’ensemble du territoire hexagonal. Agir avec concepts de propriété, d’urbanité, d’usage, de pratique, etc. parcimonie permet de garantir la pérennisation de l’urbain, toutes les Le macrolot est avant tout le résultat architectural et urbain d’une villes ne pouvant pas absorber de telles opérations aussi facilement que les grandes agglomérations telles que Paris ou Lyon. Nous possédons équation complexe entre continuité/rupture des théories passées, aujourd’hui une profusion de connaissances dans les domaines de usages, système politique et contexte économique; le reflet d’une l’architecture et de l’urbanisme et des outils et moyens techniques société à un moment donné. Il reste à appréhender la durée potentielle qui nous permettent de multiplier les types, les formes et les tailles de cette étape et anticiper les caractéristiques de la prochaine afin d’opérations, garantissant ainsi la mixité de la ville, sa pérennisation et d’assurer la cohérence de la ville dans son ensemble. sa constante évolution. avec l’espace public. Ces «méga-îlots» mixtes et denses tirent parti des problèmes identifiés dans l’urbanisme du passé tout en essayant de répondre aux préoccupations contemporaines telles que la crise économique, la pénurie du foncier ou le respect de l’environnement et la protection des ressources.


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TRAVAUX ÉTUDIANTS

institut d’urbanisme de grenoble

WORKSHOP - PLAINE DES SPORTS DE GRENOBLE ET SAINT-MARTIN-D’HÈRES

DENSIFIER DENSIFIER POUR STRUCTURER La densification se fera au Nord et au Sud du site en suivant des dynamiques Est/Ouest existantes aux abords du périmètre opérationnel. La densification se fera également à l’Est du site, autour de l’Heure Bleue. Le vide central créé par la densité bâtie sur les franges sera pleinement assumé.

REQUALIFIER QUALIFIER POUR DONNER UNE IDENTITÉ L’Heure Bleue, à l’Est du périmètre opérationnel, se verra confortée par l’établissement d’une centralité autour d’elle et l’aménagement d’un espace public fort. Les espaces centraux du site seront rationalisés (regroupés, réorientés, requalifiés) afin de laisser place à un parc de qualité et à des espaces de loisirs accessibles.

TRAVERSER OUVRIR POUR TISSER LES ESPACES Le site sera remaillé afin de se raccrocher au tissu existant mais également dans le but de créer de véritables percées Est/Ouest et Nord/Sud rendant le périmètre opérationnel perméable. Les traversées joueront sur l’accessibilité aux voitures ou uniques aux piétons et cyclistes afin de conserver une cohérence et un respect des espaces.


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TRAVAUX ÉTUDIANTS

institut d’urbanisme de grenoble

WORKSHOP - ÎLOT HOCHE, CENTRE VILLE DE GRENOBLE Opération de logements

Hotel 4*

Opération mixte - Logements + EHPAD Opération de logements

Parkings

Pergola

Opération mixte - Logements + Equipements

Esplanade d'Apvril

Place André Malraux

Place Valentin Haüy


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TRAVAUX ÉTUDIANTS

institut d’urbanisme de grenoble

DESSIN D’ESPACE PUBLIC - MAISON DE LA CULTURE (MC2)


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PHOTOGRAPHIE


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