246 minute read

III. PRAXIS / PRATIQUE / PRATICA Schliessung der Schweizer Polizeischulen wegen Covid

Literatur Alain, M. (2019). La formation policière au Québec. Quels sont les fondements acquis qui demeurent, quels sont ceux qui tendent à se transformer? format magazine, 9/2019, 4–10. Baier, D. (2019). Kriminalitätsopfererfahrungen und Kriminalitätswahrnehmungen in der Schweiz. Ergebnisse einer Befragung. Zürich: Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften. Bettschart, M., Wolf, B., Herrmann, M., Brandstätter, V. (2019). Zweifelsfrei in den Polizeidienst: Eine Studie zu Zweifeln am Berufsziel «Polizist*in» im Bewerbungs- und Ausbildungsprozess. format magazine, 9/2019, 11–17. Biberstein, L., Simmler, M., Markwalder, N., Killias, M. (2017). Opfererfahrungen im Dienst von Polizeibeamtinnen und Polizeibeamten. Bericht im Auftrag des Sicherheits- und Justizdepartements des Kantons St. Gallen. St. Gallen. Bjørgo, T., Damen, M.-L. (2020). The Making of a Police Officer. Comparative Perspectives on Police Education and Recruitment. London/New York: Routledge. Blättler, S. (2019). BGK 2020 – ein politisches Konzept mich Chancen. format magazine, 9/2019, 52–57. Manzoni, P. (2003). Gewalt zwischen Polizei und Bevölkerung. Einflüsse von Arbeitsbelastungen, Arbeitszufriedenheit und Burnout auf polizeiliche Gewaltausübung und Opfererfahrungen. Zürich, Chur: Rüegger. Meyer, M., Amberg, C. (2019). Étude de cohorte policière, un projet de recherche sur l’entrée dans la profession. format magazine, 9/2019, 32–38. Monjardet, D., Gorgeon, C. (2004). La socialisation professionnelle des policiers, dix ans plus tard: la cristallisation. Paris: Acadiegroupe reflex. Pichonnaz, D. (2017). Devenirs policiers. Une socialisation professionnelle en contrastes. Lausanne: Éditions Antipodes.

Résumé

Attentes par rapport à la profession policière : résultats d’un questionnaire soumis à des aspirantes et aspirants Peu d’études scientifiques s’étaient penchées en Suisse sur l’entrée dans la profession policière ainsi que sur les attentes et les motivations des aspirantes et aspirants au début de leur formation policière. À l’occasion de l’introduction de la formation en deux ans, l’Institut Suisse de Police a élaboré, en collaboration avec l’Université de Lausanne et la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften, un questionnaire portant sur ces thématiques et l’a proposé à deux écoles de police. 141 aspirantes et aspirants ont répondu à ce questionnaire. Le présent article en expose les principaux résultats. À l’origine, l’idée était d’accompagner des policières et policiers en devenir tout au long de leur formation. En raison de la situation particulière liée à la pandémie de coronavirus, ce projet n’a pas pu être poursuivi tel que prévu initialement. Cependant, cette démarche de recherche est actuellement réitérée auprès d’une nouvelle cohorte d’aspirantes et aspirants pour l’année 2020/2021. Elle sert en outre de projet pilote en vue d’une potentielle extension à l’échelle nationale.

Riassunto

Aspettative rispetto al lavoro di polizia: risultati di un sondaggio presso gli aspiranti In Svizzera sono finora pochi gli studi che si concentrano sul principio della carriera nella polizia, nonché sulle aspettative e sulle motivazioni all’inizio della relativa formazione. In occasione dell’introduzione della formazione su due anni, l’Istituto Svizzero di Polizia ha condotto in due scuole di polizia un sondaggio relativo a queste questioni, insieme all’Università di Losanna e all’Università di scienze applicate di Zurigo (ZHAW); vi hanno partecipato aspiranti. Il presente articolo si concentra sui principali risultati evinti dal sondaggio. All’inizio, era previsto che lo studio continuasse per tutto il periodo di formazione dei potenziali futuri agenti, ma a causa della situazione straordinaria legata alla pandemia di coronavirus, ciò non è stato possibile. Questa idea iniziale si potrà tuttavia attuare con l’arrivo dei nuovi aspiranti per l’anno 2020/2021. Si tratta pertanto di un progetto pilota per un possibile studio a livello svizzero.

La numérisation de la formation policière suisse, sa mise en œuvre et son impact sur le territoire

Le cas de l’e-learning Cybercrime (e-CC)

Iva Stratobërdha Étudiante en Master en Innovation et Société, Université de Neuchâtel

Heba Abu El Hassan Étudiante en Master en Innovation et Société, Université de Neuchâtel

Résumé

Le présent article se réfère à une recherche exploratoire de nature qualitative réalisée à l’Université de Neuchâtel dans le cadre du Master en Innovation. Le cas d’étude s’appuie sur l’e-learning Cybercrime développé par l’Institut Suisse de Police et destiné à près de 19 000 policières et policiers. Cette formation numérique a été conçue dans le but de proposer un apprentissage plus réactif, plus flexible et plus innovant en matière de cybercriminalité. L’objectif est de comprendre la mise en œuvre d’un e-learning et son impact sur le territoire. La transformation d’une formation en numérique comporte un passage du territoire réel au territoire virtuel, qui impacte le territoire réel à son tour. Par conséquent, nous observons comment de nouvelles dynamiques s’opèrent entre les acteurs et comment une nouvelle stratégie d’apprentissage se met en place.

Introduction et problématique Notre étude adopte une approche relativement inhabituelle pour évaluer l’implémentation d’un outil technologique au sein d’un établissement de formation en utilisant une perspective territoriale. L’intérêt pour cette analyse s’est fait jour au cours d’un séminaire de recherche en Innovation, économie et société de l’Université de Neuchâtel (Unine) qui avait pour thème : les impacts de la numérisation sur les territoires. Nous voulions comprendre le phénomène de numérisation de l’apprentissage, mais aussi l’incidence de ce phénomène sur le quotidien de la police, au niveau organisationnel et structurel. L’e-learning entre dans le cadre d’une innovation et un tel outil dans la formation policière suisse est encore très peu utilisé. Ce cas est d’autant plus pertinent que ces formations sont orientées vers la pratique.

En effet, avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le paysage de l’enseignement et de l’apprentissage a considérablement changé (Lin et al., 2017). L’éducation moderne voit de plus en plus de technologies s’infiltrer dans les écoles et les salles de classe. De nombreux facteurs expliquent la popularité croissante de l’apprentissage en ligne (ibid.). Par exemple, la capacité de former un plus grand nombre d’apprenant·e·s, la flexibilité offerte et la rentabilité associée à cette approche ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles de nombreuses institutions adoptent le modèle d’apprentissage électronique (ibid.). Néanmoins, comme toute intervention technologique, la mise en place d’un modèle d’apprentissage électronique nécessite une planification spécifique qui implique différents groupes d’individus. De ce fait, le déploiement et l’intégration d’une formation en ligne posent aux institutions de formation un certain nombre de nouveaux défis, notamment l’acquisition de nouvelles compétences et la modification de la manière dont l’enseignement doit être dispensé. Ces structures sont donc invitées à répondre à la diversité

croissante des contextes de formation et à examiner un éventail de solutions plus large que par le passé.

Dans ce contexte de changement des modes d’apprentissage et face aux défis de la numérisation, le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ont mis en place une stratégie. Il s’agit d’ajuster les offres de la formation professionnelle aux évolutions technologiques récentes.

Souhaitant s’adapter à ces évolutions, l’Institut Suisse de Police (ISP) a développé des modules d’apprentissage ainsi que des tests d’entrée en ligne pour plusieurs formations continues. Il existait, au moment de la réalisation de notre étude, deux e-learnings destinés à près de 19 000 policières et policiers suisses : Cybercrime (e-CC) et Coopération policière internationale (e-CPI), ce dernier ayant été développé en collaboration avec l’Office fédéral de la police (fedpol). Pour des raisons d’accessibilité1 , nous avons décidé de nous intéresser à l’e-CC pour mener une étude plus approfondie.

Ce projet d’e-learning a été réalisé entre 2014 et 2018, avec pour but de fournir à l’ensemble des policières et policiers généralistes suisses et aux futur·e·s apprenant·e·s des écoles de police les connaissances de base nécessaires leur permettant d’affronter les problématiques courantes de cybercriminalité.

Dans cet article, nous allons nous concentrer principalement sur deux étapes : la mise en œuvre de la formation en ligne Cybercrime et sa diffusion. Pour ce faire, nous nous appuierons sur différentes théories. Dans un premier temps, nous nous inspirerons du paradigme d’Adams (2011) qui nous aidera à décoder les liens entre e-learning et territoire dans le sens d’espace et de lieu. Ensuite, nous passerons à d’autres analyses pour lesquelles il sera nécessaire de mobiliser diverses théories comme celle de l’acteur-réseau de Callon et Latour (1981), celle de l’apprentissage actif ou encore la théorie institutionnaliste.

Théorie et méthodologie 1. Paradigme d’Adams (2011) Selon l’Encyclopedia of Geography (Warf, 2010), la géographie des médias et de la communication est une sous-discipline de la géographie humaine. Elle s’intéresse à l’interaction entre les technologies de l’information et de la communication et les conceptions humaines des espaces et des lieux. L’objet de ce domaine est d’étudier les impacts apportés par l’interaction entre les champs des médias, de la communication et des espaces-lieux. Les systèmes de communication sont aussi créés par les personnes qui interagissent entre elles, organisent des espaces virtuels et parviennent à établir des connexions entre elles malgré l’occupation de territoires éloignés. Dans ce domaine, la taxonomie d’Adams (2011) est connue pour l’apport des quatre aspects suivants : • Places in media (les lieux dans les médias), soit les représentations d’un lieu dans les médias. Par exemple, un espace urbain théâtre d’un acte criminel qui est filmé et dont les images sont diffusées par les médias. • Media in places (les médias dans les lieux), soit les moyens par lesquels la signification de lieux spécifiques (le milieu professionnel, l’école ou encore La géographie des médias et de la la route) se transforme par communication [...] s’intéresse à l’utilisation des médias dans l’interaction entre les technologies ces lieux. Par exemple, l’uti- de l’information et de la lisation d’un GPS en voiture. communication et les conceptions

Adams qualifie cet aspect de humaines des espaces et des lieux.formation de textures par la présence des médias à cheval entre le privé et le public. • Media in spaces (les médias dans les espaces), soit la création d’infrastructures de communication entre les différents espaces (connectivité).

Par exemple, les nombreuses photographies de certaines villes diffusées sur le réseau Instagram (ainsi, Paris y est beaucoup plus représentée que

Tirana). On parle alors de création de structures, là où le média est déjà fortement présent. • Spaces in media (les espaces dans les médias), soit la diffusion de différents symboles, images ou informations transmis d’une personne à l’autre, d’un groupe à l’autre, etc., participant ainsi à la circulation d’idées. Par exemple, la propagation de modes vestimentaires, de styles de photographies, d’applications plébiscitées, etc. qui participent à une forme d’uniformisation du monde, d’où la notion de global villages. On parle aussi d’échanges et de connections.

1 Le terme d’accessibilité fait référence à l’accès à toutes les parties de l’e-learning (droits d’accès) ainsi qu’aux personnes ayant participé à son élaboration.

De cette taxonomie ressortent deux composantes principales : places (lieux) et spaces (espaces). Si la notion places se réfère à des expériences ancrées dans des conditions et discours locaux, la notion spaces fait quant à elle référence au mouvement et à la mobilité de la communication et de l’information (Adams, 2011).

Ainsi, les éléments comme : textures, structures, connections et representations, selon la terminologie anglaise d’Adams (ibid.), nous permettent de comprendre les nouveaux modes d’interaction créés par l’utilisation des technologies. Nous pensons que l’e-learning peut aussi appartenir à cette catégorie de medias et communication, car il existe une transmission de contenu et que ce contenu se partage dans l’espace par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne, dans notre cas la Plateforme nationale de formation policière (PNFP).

Structures

Communication in spaces Connections

Spaces in communication S P A C E S

SPACIAL ORGANIZATION

media in spaces

spaces in media 3 4 2 1

media in places

places in media

CODING & REPRESENTATION P L A C E S Textures

Communication in places Representation

Places in communication

Figure 1: Cadre conceptuel: communication, médias et géographie/ dialectique espace–lieu, contenu–contexte (d’après Adams, 2011; Adams & Jansson, 2012) 2. La théorie de l’acteur-réseau (ANT) La théorie de l’acteur–réseau (l’ANT pour l’Actor–Network Theory) est une approche développée par Bruno Latour et Michel Callon. Nous avons choisi de recourir à cette théorie, car elle fournit un cadre de recherche qui permet d’examiner les phénomènes dynamiques, socialement construits et leurs interactions (Latour, 1987 ; Latour, 1996). Ainsi, et afin de mieux comprendre les effets des technologies numériques et leurs capacités à connecter les apprenant·e·s, la théorie de l’acteur–réseau (ANT) (Latour, 1987) propose une approche différente, dépassant la perspective centrée sur l’humain et postulant que les acteurs non humains sont des entités égales. En effet, les relations existantes entre les acteurs (également appelés « actants » dans l’ANT) ne sont pas nécessairement des individus, mais peuvent également être des objets ou des processus inanimés (Latour, 1987).

3. La théorie de l’apprentissage actif–gamification Deterding et al. (2011) définissent la gamification comme l’utilisation d’éléments de conception de jeux dans des contextes non ludiques. Il y a deux dimensions clés: elle est utilisée à des fins autres que le divertissement et elle s’inspire des jeux, notamment des éléments qui les composent, sans pour autant engendrer un jeu à part entière. La gamification est une approche qui vise à encourager la motivation, l’enga-

ILCE

Steag Confédération

PNFP

E-learning e-CC 26 corps de police Parlements cantonaux

Concordat RBT

CCPCS

ISP Policières utilisatrices et policiers utilisateurs

Légendes Gérants e-learning

- ILCE: Institut de lutte contre la criminalité économique - ISP : Institut Suisse de Police - PNFP : Plateforme nationale de formation policière - e-CC: e-learning Cybercrime - RBT: Romandie Berne Tessin - CCPCS: Conférence des Commandants des Polices Cantonales de Suisse

Figure 2: Illustration de la théorie acteur–réseau (ANT) pour l’e-learning e-CC Dispositif sociotechnique

Acteur ou actrice impliqué∙e dans l’e-CC Interaction humain – humain

Interaction humain – non humain

Interaction non humain – non humain

gement et le plaisir des utilisatrices et utilisateurs dans des environnements non ludiques et informatisés (Deterding et al., 2011). La théorie de l’apprentissage actif stipule que les apprenant·e·s devraient être activement engagé·e·s ou impliqué·e·s dans la procédure d’apprentissage afin de mieux apprendre (Sengupta, 2019). Les interactions, la gamification, les quiz et les exercices sont tous des éléments de l’e-learning qui se rapportent à la théorie de l’apprentissage actif (ibid.).

4. La théorie institutionnaliste La théorie institutionnaliste souligne que les croyances, les attitudes et les comportements des individus et des organisations sont fortement influencés par divers réseaux et interactions (Scott, 2001). Scott a noté que l’institutionnalisation devrait être mieux considérée comme le «processus social par lequel les individus en sont venus à accepter une définition commune de la réalité sociale» (Scott, 1987, p. 495). Lorsque les institutions sont établies, elles deviennent des lignes directrices faisant autorité en matière de comportements sociaux (Scott, 2004). Par conséquent, les individus peuvent ne pas se rendre compte que leurs comportements sont en fait en partie façonnés par les institutions. Nous mobilisons cette théorie pour décrire le mécanisme de fonctionnement de toutes relations entre les individus acteurs et comme fil conducteur des enjeux qui vont se mettre en place.

Méthodologie Dans le cadre de notre recherche, nous avons procédé à une étude de cas. L’e-learning Cybercrime (e-CC) constitue une unité d’observation pertinente pour considérer la numérisation au sein de la formation professionnelle, car il s’agit d’une formation obligatoire dédiée à l’ensemble des policières et policiers suisses afin de les former à la thématique de la cybercriminalité.

Les données ont été collectées par le biais d’entretiens semi-structurés, d’observations et de documents. L’analyse a suivi la construction du réseau et a retracé les différentes revendications de connaissances qui ont été mises en jeu par les individus acteurs de l’e-learning.

Analyse des résultats Perspective Outside–In: Construction de l’e-learning Nous observons les différents niveaux qui ont influencé directement ou indirectement la création de l’e-CC. Ainsi, dans un contexte d’organisation policière, nous pouvons identifier des échelons où l’interaction se passe d’un niveau supérieur à un niveau inférieur. L’État édicte les lignes directrices des politiques et des stratégies fédérales (comme le projet « Formation professionnelle 20302 ») qui sont appliquées par les cantons, puis par les corps de police dans chacun des cantons. Ce mouvement top-down se retrouve dans les différents territoires. Au moment de la mise en œuvre de l’e-CC, les représentant·e·s des corps et écoles de police apportent leurs connaissances locales ou régionales pour construire l’e-learning. Nous pouvons ainsi remarquer comment l’e-CC L’e-learning Cybercrime (e-CC) se nourrit de l’ensemble de constitue une unité d’observation ces connaissances territoriales (cf. figure 3). De plus, nous pouvons observer la présence pertinente pour considérer la numérisation au sein de la d’un espace virtuel d’interac- formation professionnelle, car il tion entre les niveaux, dont les s’agit d’une formation obligatoire contours se mélangent dans dédiée à l’ensemble des policières toutes les formes d’interaction et policiers suisses afin de les existantes. Enfin, une analogie former à la thématique de la peut être faite avec la taxono- cybercriminalité.mie d’Adams en l’interprétant sous l’angle de la notion de Places in media ; les différents lieux, terrains réels de travail pour les policières et policiers étant représentés dans l’e-learning pour l’enrichir en contenu.

N État fédéral suisse

N-1

N-2 N-3

C Cantons alémaniques Corps de police

Cantons Cantons romands Corps de police Canton du Tessin Corps de police

IPH ZHPS PSO APS CIFPOL SCP

Connaissances territoriales Connaiss Connaissances territoriales ances territoriales ISP ILCE Steag Connaissances territoriales encastrées Espace virtuel d’interaction Abréviations : C = Collaboratrices et collaborateurs / N, N-1, N-2, N-3 = Niveaux de hiérarchie / IPH : Interkantonale Polizeischule Hitzkirch / ZHPS : Zürcher Polizeischule / PSO : Polizeischule Ostschweiz / CIFPol : Centre interrégional de formation policière / APS : Académie de police de Savatan / SCP : Scuola cantonale di polizia

Espace d’organisation policière suisse

Figure 3: Différents niveaux de territoire ont contribué à l’élaboration de l’e-CC avec une intégration des connaissances territoriales

2 Il s’agit du premier plan fédéral qui énonce clairement la nécessité de définir des politiques, des stratégies et des mécanismes pour favoriser le développement de la numérisation dans la formation professionnelle.

Perspective Inside–Out : Diffusion de l’e-learning et impact C’est le moment où l’e-learning Cybercrime, conçu avec des connaissances locales incorporées, est mis en place et diffusé via la PNFP. L’e-learning dépasse son territoire de création pour atteindre tous les corps de police suisses, connectant ainsi les différents territoires entre eux par la diffusion de connaissances. De ce fait, nous pouvons observer la connectivité entre des territoires et des institutions éloignés physiquement L’e-learning dépasse son territoire de qui parviennent ainsi à création pour atteindre tous les corps uniformiser leurs connaisde police suisses, connectant ainsi les sances du domaine de différents territoires entre eux par la la cybercriminalité, mais diffusion de connaissances. aussi leur méthodologie de la formation3. Ce schéma nous rappelle le modèle d’Adams (2011) Media in spaces. Ce modèle postule que là où des infrastructures de communication se créent, certains espaces sont plus représentés que d’autres au niveau de l’utilisation, de la fréquence, etc. (cf. figure 3). Selon Adams (2012), des structures se créent dès lors qu’un média est présent ou lorsque la communication s’établit entre les différents espaces. En parallèle, la connectivité et l’uniformisation sont expliquées par la notion Spaces in media. Ce modèle indique une mobilité d’idées, d’informations et de connaissances d’un groupe (corps de police) à l’autre, d’un espace à l’autre en connectant ces espaces dans une logique de village global (global village). Nous pouvons également identifier l’aspect Media in places qui sous-tend que la présence numérique amène une modification du lieu dans lequel il est utilisé. Lors de nos entretiens, nous avons pu noter que cela a apporté des changements dans le niveau des acquis, de compétences et responsabilités pour les personnes en charge de la formation, ainsi que des mécanismes inédits pour assurer un standard de qualité. L’aspect Media in places crée de nouvelles institutions (normes, structures ou pratiques). Dans le cas de l’e-CC, il s’agit ainsi des périodes d’accessibilité à la formation en ligne, de nouveaux délais pour la formation, de l’accès à la formation par des données d’utilisateur personnelles (login), des modalités d’examens, d’une validation des connaissances, mais aussi de nouveaux liens de coordination entre acteurs (cf. figure 4).

État fédéral suisse Cantons alémaniques Cantons romands Canton du Tessin

Corps de police Corps de police Corps de police

Diffuseur d’e-learning: Plateforme nationale de formation policière (PNFP)

Figure 4: La connectivité et l’uniformisation de la formation e-CC sur le territoire suisse

Évaluation finale La réussite du développement d’une technologie ne se résume pas uniquement à trouver de bonnes solutions techniques. Il existe en amont tout un processus de collaboration, de négociation, et d’interaction entre les différents acteurs humains et non humains. In fine, notre analyse met en lumière les réflexions suivantes : • Ce n’est pas seulement le numérique qui impacte le territoire, le territoire peut lui aussi enrichir le numérique par l’apport de connaissances territoriales pour la construction de cas pratiques représentatifs. • Le numérique crée de nouveaux espaces d’interaction entre les acteurs et les structures qui sont territorialement éloignées les unes des autres. • L’e-learning a une incidence sur le lieu de son utilisation et modifie les institutions existantes.

Ce processus est à l’origine de nouveaux défis et exigences à prendre en considération lors de la création dudit e-learning. Des discussions sur la morale et l’éthique ou encore des standards se mettront en place avec ce nouvel espace virtuel. • L’espace virtuel engendré par la digitalisation de la formation professionnelle amène à un changement pédagogique en termes d’apprentissage qui devient plus ludique et plus autonome.

Bibliographie Adams, P. C. (2011). A taxonomy for communication geography. Progress in Human Geography, 35(1), 37–57. [En ligne]: https://doi. org/ 10.1177/0309132510368451. Adams, P. et Jansson, A. (2012). Communication Geography: A Bridge Between Disciplines. Communication Theory 22, 299–318, International Communication Association. [En ligne]: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/j.1468-2885.2012.01406.x. Consulté le 26.04.2020. Adams, P. (2017). Geographies of media and communication I: Metaphysics of encounter. Progress in human geography 41 (3), 365–374.

3 Les écoles de police gardent une certaine liberté pédagogique dans leurs enseignements.

Boesch, J. (2018). La formation d’adultes et le numérique peuvent faire bon ménage: Enseignements et pistes de réflexion sur la base de deux projets réalisés sur le plan national. format magazine: Revue de formation et de recherche policières. (8), pp. 83–88. Callon, M., Latour, B. (1981). Unscrewing the big leviathan: How actors macro-structure reality and how sociologists help them to do so. In: Knorr-Cetina, K, Cicourel, AV (eds) Advances in Social Theory and Methodology: Towards an Integration of Micro-and MacroSociologies. Boston, MA: Routledge, pp. 277–303. Crevoisier, O., Donzallaz S. et Gaspar Silva, A. (Semestre d’automne 2019 et printemps 2020). Séminaire de recherche en innovation, économie et société «Numérisation et territoires, Faculté des lettres et Sciences sociales, Université de Neuchâtel. Deterding, S. (2011). Situated motivational affordances of game elements: a conceptual model. in: Gamification: Using Game Design Elements in Non-Gaming Contexts. a Workshop at CHI. Presented at CHI 2011. ACM. Vancouver. BC. pp. 1–4. Institut Suisse de Police (2016). Débat – Les polices suisses face à la cybercriminalité. format magazine: Revue de formation et de recherche policières. (6), pp. 16–21. Jaquier, S. (2016). La police face aux nouvelles technologies: un défi à relever. format magazine: Revue de formation et de recherche policières. (6), pp. 10–14. Latour, B. (1987). Science in Action. Cambridge, MA: Harvard University Press. Latour, B. (1996). On actor-network theory. A few clarifications plus more than a few complications. Soziale Welt, 47, 369–381. Lin, M., Chen, H. et Liu, K. (2017). A Study of the Effects of Digital Learning on Learning Motivation and Learning Outcome. Scott, W. R. (1987). The adolescence of institutional theory. Administrative Science Quarterly, 32 (4), 493–511. Scott, W. R. (2001). Institutions and Organizations (2nd ed.). Thousand Oaks, CA: Sage. Scott, W. R. (2004). Institutional theory. Thousand Oaks, CA: Sage. SEFRI. Formation professionnelle 2030. [En ligne]: https://www.sbfi. admin.ch/sbfi/fr/home/formation/pilotage-et-politique-de-la-formation-professionnelle/projets-et-initiatives/formation-professionnelle-2030.html Sengupta, D. (2019). How learning theories affect e-learning? E-learning industry. [En ligne]: https://elearningindustry.com/howlearning-theories-affect-elearning. Consulté le 11 décembre 2019. Warf, B. (2010). Communications geography, Encyclopedia of Geography. [En ligne]: http://dx.doi.org/10.4135/9781412939591.n198. Consulté le 26.04.2020.

Zusammenfassung

Die Digitalisierung der Schweizer Polizeiausbildung, ihre Umsetzung und die Auswirkung auf das Terrain Der vorliegende Artikel bezieht sich auf eine explorative qualitative Forschung, die im Rahmen des Masters in Innovation an der Universität Neuenburg durchgeführt wurde. Die Fallstudie beruht auf dem E-Learning Cybercrime, das vom Schweizerischen Polizei-Institut für knapp 19 000 Polizistinnen und Polizisten entwickelt wurde. Diese digitale Ausbildung soll ein reaktiveres, flexibleres und innovativeres Lernen rund um Cyberkriminalität ermöglichen. Ziel ist es, die Implementierung eines E-Learnings und seine Auswirkungen auf das Terrain zu verstehen. Die Digitalisierung einer Ausbildung bringt einen Wechsel vom realen zum virtuellen Terrain mit sich, was wiederum Auswirkungen auf das reale Terrain hat. Dementsprechend beobachten wir, wie zwischen den Akteuren eine neue Dynamik entsteht und wie eine neue Lernstrategie aufgebaut wird.

Riassunto

La digitalizzazione della formazione di polizia in Svizzera, la sua realizzazione e il suo impatto sul territorio Questo articolo fa riferimento a una ricerca esplorativa di natura qualitativa realizzata all’Università di Neuchâtel nel quadro del Master en Innovation. Il caso di studio si basa sull’e-learning Cybercrime sviluppato dall’Istituto Svizzero di Polizia e destinato a circa 19 000 agenti di polizia. Questa formazione digitale è stata concepita con lo scopo di proporre un apprendimento più reattivo, più flessibile e più innovatore in materia di cyber criminalità. L’obiettivo è quello di capire l’applicazione di un e-learning e il suo impatto sul territorio. La trasformazione di una formazione in un prodotto digitale comporta un passaggio dal territorio reale al territorio virtuale, che a sua volta ha un impatto sul territorio reale. Di conseguenza, osserviamo l’instaurarsi di nuove dinamiche tra gli attori e la formazione di una nuova strategia di apprendimento.

Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft1

Meike Ramon PhD, Leiterin des Applied Face Cognition Lab, Universität Freiburg / Université de Fribourg

Lorenz Wyss Abteilungsleiter Fahndung, Stadtpolizei Winterthur

Zusammenfassung

Personen anhand ihres Gesichts zu erkennen, stellt einen wesentlichen Bestandteil der polizeilichen Arbeit dar – von der Personenkontrolle bis hin zur Bildfahndung. Diese Fähigkeit, die sich nur bedingt trainieren lässt, variiert von Person zu Person und ist eine der herausforderndsten Aufgaben für das menschliche Gehirn. Vor allem die Verarbeitung unbekannter Gesichter ist extrem fehleranfällig. Gleichzeitig ist dies eine Aufgabe, die aufgrund der Zunahme an zu bearbeitendem Video- und Bildmaterial stetig wächst. Um dieser Situation gerecht zu werden, setzen einige Behörden deshalb auf sogenannte Super-Recognizer: Personen, die von Natur aus und ohne Training Gesichter extrem gut verarbeiten und wiedererkennen können. Super-Recognizer wurden von der Wissenschaft erstmals 2009 thematisiert – die Zukunft liegt in der Zusammenarbeit zwischen Polizei und Forschung.

Einleitung Die Verarbeitung menschlicher Gesichter spielt bei der täglichen Polizeiarbeit eine wesentliche Rolle (Ramon, Bobak & White, 2019; Fysh, Stacchi & Ramon, 2020), sei es, wenn es darum geht, bei einer Personenkontrolle das Ausweisbild mit der Person zu vergleichen, bei einer Observation die Zielperson anhand eines nicht aktuellen Fotos zu erkennen oder bei der Bildfahndung ein Videobild einer verhafteten Person zuzuordnen. In Anlehnung an diese Aufgaben stellen sich zwei Fragen: Wie gut sind eigentlich derartige Fähigkeiten bei Polizisten/-innen ausgeprägt? Gibt es Personen, die für solche Aufgaben besonders gut geeignet sind?

Studien zeigen, dass die oben dargestellten Szenarien der täglichen Polizeiarbeit hohe Anforderungen an die Gesichtsverarbeitung stellen. Vor allem das Erkennen unbekannter Gesichter ist schwierig und daher fehleranfällig (Fysh & Bindemann, 2017; Johnston & Edmonds, 2009; Ramon & Gobbini, 2018). Beim Simultanabgleich unter idealen Bedingungen ebenso wie beim Gesichtsgedächtnis sind Fehlerquoten von bis zu 30 % keine Seltenheit (Burton, White & McNeill, 2010; Bindemann, Brown, Koyas & Russ, 2012; Estudillo & Bindemann, 2014; Tummon, Allen & Bindemann, 2019). Auch etliche Jahre Berufserfahrung im Rahmen von Personenkontrollen an Grenzübergängen führen zu einer Leistung, die vergleichbar (niedrig) ist zu der, die naive Kontrollprobanden erzielen (Burton, Wilson, Cowan & Bruce, 1999; White, Kemp, Jenkins, Matheson & Burton, 2014; Papesh, 2018).

Angesichts solcher eher moderaten Trainingseffekte auf Gruppenebene macht es Sinn, gezielt nach solchen Personen zu suchen, die bestimmte berufsrelevante Aufgaben von Natur aus besser verrichten können. Menschen, die selbst ohne Training Gesichter ausserordentlich gut verarbeiten können,

1 Dank gilt allen internationalen Beamten und Behörden, die direkt und indirekt die Weiterentwicklungen zum Thema SR unterstützt haben – sei es durch ihre aktive Teilnahme, den Austausch von

Informationen oder das Teilen ihres Netzwerks. Besonderer Dank gilt der Kantonspolizei Fribourg und der Polizei Berlin für ihre

Weitsicht und Innovationsbereitschaft. Persönlicher Dank gilt

Michael Frey und Jochen Borst für ihren kontinuierlichen persönlichen Einsatz. Meike Ramon wird gefördert durch einen PRI-

MA-Beitrag (Promoting Women in Academia) des Schweizerischen

Nationalfonds zur Förderung der Wissenschaftlichen Forschung (PR00P1_179872).

nennt man Super-Recognizer (SR) (Russell, Duchaine & Nakayama, 2009; Ramon et al., 2019; Ramon, submitted).

Entstehung und Hintergründe Die Forschung zum Thema SR begann vor etwas über zehn Jahren und eher zufällig. Richard Russell und seine Kollegen (2019) entwickelten Tests für die Diagnostik der sogenannten angeborenen «Prosopagnosie» (auf Deutsch: Gesichtsblindheit). Hierbei stiessen sie auf eine Handvoll Personen, die im Vergleich zu Kontrollpersonen bei bestimmten Aufgaben besser abschnitten. Es fiel ihnen leichter, berühmte Personen auf Kindheitsfotos wiederzuerkennen oder sich unbekannte Personen einzuprägen und anschliessend wiederzuerkennen.

Auch ausserhalb der Forschung stieg das Interesse am Thema SR. Nach den London Riots2 im August 2011 wertete die Abteilung Visual Images Identification and Detections Office der Metropolitan Police Service (MPS) in London (Grossbritannien) in umfangreichem Masse Daten von Closed Circuit Television (CCTV) aus. Dabei fielen einige Polizisten/-innen besonders auf, welche auf der Grundlage des Video- und Bildmaterials ausserordentlich viele Tätererkennungen erzielen konnten. Im Jahr 2015 gründete die MPS eine Einheit von rund 20 Polizisten/-innen, die bis 2017 auf 152 anstieg (Sticher & Grasnick, 2019).

In Bezug auf das Thema SR in der Forschung und vor allem für die Praxis sind einige Aspekte besonders hervorzuheben.

Zunächst muss man davon ausgehen, dass der Begriff SR in den Reihen der MPS London anders verwendet wurde als in der Wissenschaft. Die grosse Dichte an CCTV-Kameras in Grossbritannien (ca. 600 000 allein in London3) trug damals wie heute erheblich zur erfolgreichen Rekonstruktion von Täterfluchtwegen bei. Eine solche Tätererkennung erfolgt oft basierend auf Merkmalen wie zum Beispiel Kleidung, Schuhen oder mitgeführten Accessoires, die nicht zwangsläufig etwas mit dem Gesicht des Täters zu tun haben. Dies ist wahrscheinlich im Fall von Alice Gross so gewesen. In diesem Fall suchte die MPS basierend auf Aufnahmen von CCTV-Kameras mit geringer Auflösung nach Personen, die nach Alice Gross dieselbe Brücke passiert hatten (Abbildung 1).

Darüber hinaus weiss man nicht, wie viele der Erfolge in der Tätererkennung auf eine Wiedererkennung bereits bekannter Täter/-innen zurückzuführen ist. Täter/-innen, die man selbst (und eventuell mehrfach) festgenommen hat, wird man mit einer höheren Wahrscheinlichkeit auf schlechtem Bildmaterial wiedererkennen oder mit Fahndungsbildern abgleichen können.

Abschliessend lässt sich festhalten, dass der Begriff SR in der Öffentlichkeit, Forschung und Praxis extrem verschieden verwendet wird. Wie oben dargestellt, handelt es sich in der Forschung ausschliesslich um die Verarbeitung von gesichtsbezogenen Informationen (s. auch Bate, Portch, Mestry & Bennetts, 2019). Eine Umfrage, die in Vorbereitung des 2. Workshops des EU-Projekts Safer Space for Safer Cities durchgeführt wurde (Ramon, 2020), veranschaulicht, dass Polizisten/-innen eine andere Definition desselben Begriffs verwenden. Wie in Abbildung 2 verdeutlicht, definierten die Mehrheit

2 Unruhen in England, welche im August 2011 eine Serie gewalttätiger Ausschreitungen in der britischen Hauptstadt London und anderen englischen Städten wie Liverpool, Birmingham, Manchester und Bristol zur Folge hatten. 3 Connors W (2019). How Many CCTV Cameras Are There in

London? Active Communication Company Ltd (https://network-data-cabling.co.uk/blog/how-many-cctv-security-camerasin-london/#:~:text=A%20conservative%20estimate%2C%20 based%20on,CCTV%20cameras%20in%20London%20today, 05.11.2020).

Abbildung 1: Von der Polizei im Zusammenhang mit dem Fall «Alice Gross» veröffentlichte CCTV-Aufnahmen. Links: Letzter Ort, an dem Alice Gross gesichtet worden war. Rechts: Radfahrer, die an diesem Ort vorbeigefahren waren und nach denen die Polizei suchte. Quelle: Metropolitan Police.

Polizisten/-innen

27%

64% 9% Zivilisten/-innen

18% 9%

17%

15% 41% Personen, die andere mittels diverser Merkmale wiedererkennen (Gesicht, Haltung, Gang etc.). Personen, die überdurchschnittlich gut Gesichter abgleichen können. 1–2% der Bevölkerung, die 80% der Gesichter, die sie gesehen haben, wiedererkennen. Personen, die nie ein Gesicht vergessen. Ich weiss es nicht.

Abbildung 2: Variierende Definitionen des Begriffs Super-Recognizer. Die dargestellten Ergebnisse stammen von 11 Polizisten/-innen unter den Teilnehmenden des 2. Workshops des EU-Projekts Safer Space for Safer Cities (Berlin, 2019) und 112 via sozialen Medien befragten Personen.

4 Siehe z.B. Keefe PR (2016). The Detectives Who Never Forget a

Face. London’s new squad of “super-recognizers” could inspire a revolution in policing. The New Yorker (https://www.newyorker. com/magazine/2016/08/22/londons-super-recognizer-police-force, 05.11.2020). 5 So organisierte Michael Frey von der Bildfahndung der Kantonspolizei Zürich im Rahmen der European Pickpocketing Conference in Den Haag (2019) einen Workshop, zu dem auch Dr. Ramon beitrug. 6 Polizei Berlin (s.d.). SafeCi – Safer Space for Safer Cities (https://www.berlin.de/polizei/aufgaben/praevention/safeci/artikel.786181.en.php, 05.11.2020).

der befragten Polizisten/-innen SR als Personen, die Entwicklungen bei der Schweizer Polizei und andere anhand verschiedener Informationen – z. B. Erfahrungen aus Deutschland Haltung, Gang, Kleidung etc. – überdurchschnittlich Wie eingangs erwähnt hatte Grossbritannien eine gut wiedererkennen können. Dies steht im Kontrast Vorreiterrolle in Bezug auf den Einsatz von SR in zu den Antworten der Zivilbevölkerung, die zum ei- der Polizeiarbeit eingenommen. Nach Berichterstatnen stärker variierten und zum anderen vor allem tungen in der Presse4 wurden auch andere Länder durch empirisch nicht gestützte Behauptungen, die auf das Thema aufmerksam. Das Thema «Gesichtsin den Medien kursieren, geprägt zu sein schienen. erkennung» im Allgemeinen und SR im Speziellen Führt man sich die Zielsetzung von Polizisten/ stösst international auf Interesse, sowohl in der An-innen vor Augen, macht das Sinn. Im Mittelpunkt des wendung5 als auch in der Forschung (Ramon et al., Interesses steht die Täterer- 2019a,b; Ramon, 2020a; Ramon, 2020b; Ramon & Ihre Gabe kann sich auf die kennung. Welche Informa- Rjosk, in press). Das Ausmass der konkreten Verfolvisuelle Verarbeitung (z.B. den tionen genau dafür genutzt gung des Themas SR variiert jedoch von Land zu

Simultanabgleich) beschränken werden, ist eher zweitrangig. Land (s. z. B. das 2021 erscheinende Handbuch oder darüber hinaus auch eine Das heisst, die Tätererken- Best Practice des EU-Projekts Safer Space for Safer besondere Fähigkeit in Bezug auf nung kann auch auf Informa- Cities6). In der Schweiz stösst die Thematik auf gedas Gesichtsgedächtnis beinhalten. tionen basieren, die nichts mischtes Interesse, und allgemein scheint das Intermit dem Gesicht eines Täters esse vor allem in Deutschland stark ausgeprägt. Dort oder einer Täterin zu tun haben. Dies spiegelt sich hat eine derzeit überschaubare Zahl von Bundeslänauch in den Aussagen professioneller Bildfahnder/ dern entweder bereits SR identifiziert und eingesetzt -innen wieder (Ramon & Frey, 2019; persönliches oder implementiert in Kooperation mit der WissenGespräch): Obwohl das Gesicht einen wichtigen schaft aktiv langfristige Auswahlkonzepte und EinBeitrag leisten kann, ist dieser eher bescheiden im satzstrategien. Verhältnis zu anderen Informationen (Spuren, Mo- Schweiz. Zum Zeitpunkt der Verfassung dieses dus Operandi, auffällige Merkmale wie etwa Klei- Artikels sind zum Thema SR in der Schweiz zwei dung, Tätowierungen, Narben etc.). nennenswerte Richtungen aufzuführen. Im Nachfolgenden wird der Begriff SR ausschliesslich verwendet, um Personen zu beschreiben, die sich durch eine natürlich auftretende, überdurchschnittliche Fähigkeit zur Verarbeitung von Gesichtern auszeichnen. Ihre Gabe kann sich auf die visuelle Verarbeitung (z. B. den Simultanabgleich) beschränken oder darüber hinaus auch eine besondere Fähigkeit in Bezug auf das Gesichtsgedächtnis beinhalten (Fysh et al., 2020; Ramon, submitted).

Zum einen kontaktierte im Juli 2016 das Kriminalkommissariat der Kantonspolizei Fribourg Dr. Ramon, da sie an der Unterstützung durch SR interessiert waren. SR, die in der Literatur als mittels eines experimentalpsychologischen Tests identifiziert beschrieben worden waren (Bobak, Bennetts, Parris, Jansari & Bate, 2016), sichteten Videomaterial von vier Taten. Hierbei handelte es sich um zwei bereits gelöste sowie zwei laufende Fälle, deren Tätersuche die Polizei eingrenzen wollte. Die Kantonspolizei Fribourg bewertet die Zusammenarbeit als positiv und stellte Dr. Ramon das Material für weitere wissenschaftliche Zwecke zur Verfügung. Im Rahmen einer derzeit laufenden Studie untersucht sie den Zusammenhang zwischen der durch Labortests gemessenen Gesichtsverarbeitungsfähigkeit und der Tätererkennung im Kontext der Bildfahndung (Ramon, 2018; 2019).

Zum anderen erstellte Lorenz Wyss im August 2019 eine Vorstudie über einen möglichen Einsatz von SR bei den Zürcher Polizeikorps. Im Rahmen dieser Diplomarbeit für die eidgenössische höhere Fachprüfung, die mit dem Innovationspreis des Verbands Schweizerischer Polizei-Beamter (VSPB)7 ausgezeichnet wurde, synthetisierte Lorenz Wyss Erkenntnisse aus diversen Experteninterviews und Recherchen zum Thema SR in und ausserhalb der Schweiz. Die Ergebnisse dieser Arbeit sind im nachfolgenden Abschnitt zusammengefasst.

Weitere Anfragen zu möglichen oder aktuell laufende Kollaborationen zwischen schweizerischen Polizeibehörden und Dr. Ramon zum Thema SR bestehen derzeit nicht. Interessierte Behörden können selbstverständlich direkt mit Dr. Ramon Kontakt aufnehmen.

Deutschland. Die nachfolgenden Ausführungen beziehen sich auf den der Autorin und dem Autor zur Verfügung stehenden Informationen; ein Anspruch auf Vollständigkeit besteht nicht.

In Deutschland kamen SR erstmals im Zuge der Ermittlungen nach den sexuellen Übergriffen in der Silvesternacht 2015 in Köln8 zum Einsatz. Gemäss Pressebericht9 nahm die Einsatzgruppe (EG) Neujahr das Angebot von Scotland Yard an, die Ermittlungen zu unterstützen. In einem nachfolgenden Pressebericht hiess es, dass im Rahmen dieser Zusammenarbeit «die britischen Unterstützer [erkannten], dass drei Kölner Beamte ähnliche Fähigkeiten besitzen. Um diese Begabung effektiv nutzen zu können, schulten die Engländer ihre deutschen Kollegen in der notwendigen Methodik.»10 Dr. Ramon testete die drei Polizisten/-innen des Polizeipräsidiums (PP) Köln mit experimentalpsychologischen Tests. Die drei erzielten im Vergleich zu publizierten Normdaten (Fysh et al., 2020; Stacchi et al., 2020) ganz unterschiedliche Testergebnisse: Einer schnitt durchschnittlich ab, während die anderen beiden in zwei respektive drei Tests überdurchschnittliche Leistungen erzielten. Nach eigener Aussage eines der Polizisten/-innen seien seine «hohen Festnahmequoten eher auf auffällige Verhaltensweisen, auf das Gesamtbild und Mustererkennung im Allgemeinen als auf das Gesicht» zurückzuführen.

Das PP München richtete im August 2017 eine Projektgruppe ein, um SR in den eigenen Reihen zu identifizieren. Gemäss Aussage11 des Kriminalhauptkommissars, Wolfgang Inderst, Leiter des Sachgebietes «Sicherheitslage und Einsatzsteuerung» in der Abteilung «Verbrechensbekämpfung», wurden aus ca. 4500 getesteten Mitarbeitern/-innen 37 SR ermittelt. Während 25 derzeit noch im PP München tätig sind, arbeiten zwei SR gemeinsam mit einem Stabssachbearbeiter aktiv in der Koordinierungsstelle. Basierend auf ihren Erfahrungen berichtet das PP München, dass die Erfolgsbilanz über die verschiedenen Einsatzgebiete variiert. Sie sehen vor allem in der Lageauswertung und im Rahmen von Einsätzen und Veranstaltungen Potential für die Fähigkeiten von SR. Diesbezüglich sollten jedoch zwei Aspekte berücksichtigt werden. Erstens variieren die

Basierend auf ihren Erfahrungen berichtet das Polizeipräsidium München, dass die Erfolgsbilanz über die verschiedenen Einsatzgebiete variiert. Sie sehen vor allem in der Lageauswertung und im Rahmen von Einsätzen und Veranstaltungen Potential für die Fähigkeiten von Super-Recognizern.

7 Verband Schweizerischer Polizei-Beamter (2020). Der VSPB-Innovationspreis (Höhere Fachprüfung HFP) (https://www.vspb.org/ de/aktuell/VSPB-Innovationspreis, 05.11.2020). 8 Wikipedia. Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht 2015 (https:// de.wikipedia.org/wiki/Sexuelle_%C3%9Cbergriffe_in_der_Silvesternacht_2015, 05.11.2020). 9 Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 160122-7-K/LEV "Super Recognizer" unterstützen die Ermittlungsgruppe Neujahr (https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/ 12415/3232330, 05.11.2020). 10 Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 160128-4-K/LEV Polizeipräsident verabschiedet "Super Recognizer" (https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/12415/3237269, 05.11. 2020). 11 Präsentation im Rahmen der Sondersitzung der «Arbeitsgruppe

Sicherheit» des Landeskriminalamts (LKA) Rheinland-Pfalz zur

Thematik SR.

Bildfahndungsabläufe extrem von Behörde zu Behörde. Zweitens sei auf die durch das PP München angebotene Möglichkeit der Selbstorganisation der beiden aktiv tätigen SR hingewiesen. Diesen Mitarbeitenden steht frei, sich die für sie effektivsten Systeme und Prozesse selbst zu erarbeiten. Beispielhaft wurde berichtet, dass die zwei Mitarbeitenden im Rahmen der Fahndung einer bandenmässigen Begehungsweise über 500 Einzeltaten im In- und Ausland (60 sachbearbeitenden Sachstellen) zusammenführen konnten. Basierend auf ihrer subjektiven Bild-Ähnlichkeits-Prüfung kam es zu 90 Identifizierungen. Aktuell ist eine landesweite Arbeitsgruppe «Super-Recognizer Bayern» geplant. Der Chef des Landeskriminalamts (LKA) Berlin, Christian Steiof, erteilte 2017 dem strategischen Innovationsmanagement den Auftrag, in den eigenen Reihen nach SR zu suchen. Im Zuge dessen gewann die Polizei Berlin Dr. Ramon als wissenschaftliche Beraterin. Seit 2017 haben Kriminaloberkommissar Simon Rjosk und Dr. Ramon ein mehrstufiges,

Seit 2017 haben Kriminaloberwissenschaftlich valides Verfahren zur Identifikation von kommissar Simon Rjosk und SR für polizeiliche Einsatz-

Dr. Ramon ein mehrstufiges, zwecke entwickelt (Ramon wissenschaftlich valides Verfahren & Rjosk, in press). Einzigartig zur Identifikation von Super- hierbei ist, dass aus ErmittRecognizer für polizeiliche lungen stammendes, und soEinsatzzwecke entwickelt. mit authentisches, polizeirelevantes Material verwendet wird. Das Verfahren trägt den Arbeitstitel Berlin Model for Super-Recognizer Identification (BeMo SR-id; Ramon & Rjosk, in press). Nach abgeschlossener Pilotierung im Winter 2020 soll dieses Verfahren dazu dienen, SR unter den über 18 000 Polizisten/-innen zu finden. Die Polizei Berlin hat bereits erklärt, dass sie dieses Verfahren auch anderen Behörden zur Verfügung stellen möchte.

Abschliessendes Fazit: Einsatzmöglichkeiten für Super-Recognizer bei der Polizei im Kanton Zürich und in der gesamten Schweiz Die im Rahmen seiner Diplomarbeit für die eidgenössische höhere Fachprüfung von Lorenz Wyss durchgeführte Vorstudie über einen möglichen Einsatz von SR bei den Zürcher Polizeikorps bediente sich der Erfahrungen und Erkenntnisse folgender Informationsquellen: (i) aktive polizeiliche SR; (ii) Bildfahnder/-innen und Ermittler/-innen; (iii) o.g. Projekt des PP München; (iv) Forschung und Wissenschaft.

In den Ergebnissen kommt Wyss zum Schluss, dass mit dem Einsatz von SR eine Steigerung der Tätererkennungen und damit verbunden eine Effizienzsteigerung in verschiedenen Bereichen der Polizeiarbeit erzielt werden könnte. Die Region Zürich mit den Städten Zürich und Winterthur und dem internationalen Flughafen bilden ein Ballungszentrum in der Schweiz und ist daher sehr gut geeignet, polizeiliche SR in die Polizeiarbeit zu integrieren. Zudem sind im Kanton Zürich über 6000 Polizisten/ -innen tätig, wobei davon auszugehen ist, dass einige als SR identifiziert werden könnten.

Wie im vorherigen Abschnitt bereits erwähnt, sieht das PP München besonderes Potential für die SR in der Lagearbeit. Diese Ansicht wird auch von Wyss geteilt. Die Lagearbeit, wie sie in München beschrieben wird, kann z. B. mit der Arbeit der Bildfahndung im Kanton Zürich verglichen werden. Die drei Bildfahndungsspezialisten, von denen einer der Stadtpolizei Zürich angehört, sind bei der Kantonspolizei Zürich in der Kriminalanalyse integriert und verfügen über ein sehr gutes und umfangreiches Netzwerk. Sie sichten zahlreiche Fahndungsbilder und gleichen diese mit bestehenden Bildfahndungen und mit Bildern von aktuell verhafteten und kontrollierten Personen ab. Können Tätererkennungen erzielt oder Tatserien festgestellt werden, senden die Bildfahndungsspezialisten die Hinweise an die entsprechenden Sachbearbeiter/-innen. Bleibt die Täterschaft unbekannt, werden die Fälle mit dem entsprechenden Bildmaterial erfasst und verbreitet. Eine wichtige Rolle nehmen dabei die regionalen Lagezentren der verschiedenen Polizeikonkordate und die Analysestellen der verschiedenen Polizeikorps in der Schweiz ein, welche sich ebenfalls intensiv mit Fahndungsbildern befassen und als zentrale Anlaufstellen funktionieren. Eine Integration von SR in diese Ermittlungsarbeit könnte nicht nur einen Nutzen und Mehrwert in der Strafverfolgung, sondern auch in der Gefahrenabwehr erbringen.

In Wyss’ Diplomarbeit werden auch verschiedene Empfehlungen abgegeben. Ein Testverfahren zur Identifizierung von SR sollte anspruchsvoll, spezifisch und praxisbezogen sein. Demzufolge sollten die Einzelkomponenten auch den realen Bedingungen und den effektiven Anforderungen an einen SR entsprechen und der Einbezug von Fachpersonen

aus der Wissenschaft angestrebt werden (s. o. zur Situation in Deutschland). Die Durchführung eines schweizweit ersten Pilotprojekts zur konkreten Umsetzung von SR bei der Polizei wird generell empfohlen. Wie in Abbildung 3 dargestellt, könnten SR ergänzend zu den bereits bestehenden Spezialdiensten und Fachbereichen, welche sich mit der Tätererkennung/-ermittlung und -identifizierung beschäftigen, eingesetzt werden. Durch den Einsatz von SR als zusätzliche Komponente könnte eine Steigerung der Tätererkennungen/-ermittlungen erzielt werden.

Bildfahnder/ -innen

SuperRecognizer

Bildforensiker/-innen / Lichtbildexperten/-innen

Optimierte Täterermittlung/ -identifikation

Automatisierte Gesichtserkennung Ermittler/-innen

Analysten/ -innen

Abbildung 3: Integrierung von Super-Recognizern in bestehende Dienste, Organisationen und Abläufe. Grafik aus der Diplomarbeit HFP «Super-Recognizer» von Lorenz Wyss (2019).

Als entscheidendes Kriterium wird von Wyss eine kantonale und somit korpsübergreifende Zusammenarbeit und Umsetzung vorausgesetzt, weil zum einen ein möglichst grosser Personalpool für ein Test- Eine Integration von Super-Recoverfahren zur Verfügung ste- gnizern in diese Ermittlungsarbeit hen soll und zum anderen ein könnte nicht nur einen Nutzen Testverfahren bereits in die und Mehrwert in der StrafverfolZürcher Polizeischule (ZHPS) gung, sondern auch in der Gefahintegriert werden könnte, um renabwehr erbringen.schon frühzeitig auf mögliche ausserordentliche Talente in der Gesichtserkennung aufmerksam zu werden (Wyss, 2019).

In Zusammenarbeit mit der Wissenschaft können in der Polizeiarbeit neuartige und innovative Themen und Praxisfelder entstehen. Die Thematik SR stellt ein aktuelles Beispiel dar, wie Themen, die ursprünglich aus der Wissenschaft herbeigeführt wurden, durch die Integration von Forschung und polizeilicher Anwendung gemeinschaftlich weiterentwickelt werden können (Ramon, Bobak & White, 2019a,b).

Literaturangaben Bate S, Portch E, Mestry N, Bennetts RJ (2019). Redefining super recognition in the real world: Skilled face or person identity recognizers? Br J Psychol. 2019 Aug;110(3):480-482. doi: 10.1111/ bjop.12392. Epub 2019 Mar 18. PMID: 30882903. Bindemann M, Brown C, Koyas T, Russ A (2012). Individual differences in face identification postdict eyewitness accuracy. J. Appl. Res. Memory Cogn. 1, 96–103. Bobak AK, Bennetts RJ, Parris BA, Jansari A, Bate S (2016). An in-depth cognitive examination of individuals with superior face recognition skills. Cortex. 2016 Sep;82:48-62. doi: 10.1016/j. cortex.2016.05.003. Epub 2016 May 15. Erratum in: Cortex. 2017 Apr;89:175-176. PMID: 27344238. Burton AM, White D, McNeill A (2010). The Glasgow Face Matching Test. Behav. Res. Methods 42, 286–291. Burton AM, Wilson S, Cowan M, Bruce V (1999). Face recognition in poor-quality video: evidence from security surveillance. Psychol. Sci. 10, 243–248. Estudillo AJ, Bindemann M (2014). Generalization across view in face memory and face matching. i-Perception 5, 589–601. Fysh MC, Bindemann M (2017). Forensic face matching: a review. In Face processing: systems, disorders and cultural differences (eds Bindemann M, Megreya AM), pp. 1–20. New York, NY: Nova Science Publishers. Fysh MC, Stacchi L & Ramon M (2020). Differences between and within individuals, and sub-processes of face cognition – implications for theory, research, and personnel selection. Royal Society Open Science, 7: 200233. Johnston RA, Edmonds AJ (2009). Familiar and unfamiliar face recognition: a review. Memory 17, 577–596. Papesh MH (2018). Photo ID verification remains challenging despite years of practice. Cogn. Res. 3, 19. Ramon M (submitted). Super-Recognizers – a novel diagnostic framework, 40 cases, and guidelines for future work. Ramon M (2019). Super-recognizers in criminal investigation—hype or hope?J. Vis. 19, 137a. doi:10.1167/19.10.137a. Ramon M (2018). Super-recognizers in law enforcement—hype or hope? Invited symposium talk presented at the 29th International Congress on Applied Psychology (ICAP), Psychology: Connecting Science to Solutions, Montreal, Canada. Ramon M (2020a). Super-Recognizers what we know, don’t know, and need to know. Keynote talk @ EU Commission (Berlin) and Best Practice Handbook contribution – SafeCi – Safer Space for Safer Cities. Ramon M (2020b). Super-Recognizers in Policing – Berlin Model for Super-Recognizer Identification. Keynote Talk @ 2nd EU Consortium seminar of ProTEct (Public Resilience using TEchnology to Counter Terrorism). Ramon M, Bobak AK & White D (2019a). Super-Recognizers: From the lab to the world and back again. British Journal of Psychology, 110: 461–79. Ramon M, Bobak AK & White D (2019b). Towards a ‘manifesto’ for Super-Recognizer research. British Journal of Psychology, 110: 495–8. Ramon M, Gobbini MI (2018). Familiarity matters: a review on prioritized processing of personally familiar faces. Vis. Cogn. 26, 179–195. Ramon M & Rjosk S (in press). Super-Recognizers in policing – best practices established during development of the Berlin Model for SR-identification (BeMo SR-id). Best Practice Handbook of the EUProject SafeCi – Safer Space for Safer Cities. Sticher B & Grasnick N (2019). Super-Recognizer – Hochleistende in der Gesichtserkennung. Kriminalistik, 6/2019, 369–375. Tummon HM, Allen J, Bindemann M (2019). Facial identification at a virtual reality airport. i-Perception 10, 2041669519863077.

White D, Kemp RI, Jenkins R, Matheson M, Burton AM (2014). Passport officers' errors in face matching. PLoS ONE 9, e103510. Wyss L (2019). Super-Recognizer – Vorstudie über einen möglichen Einsatz von hochbegabten Gesichts-Erkennern bei den Zürcher Polizeikorps. Höhere Fachprüfung Polizist, Schweizerisches PolizeiInstitut, 30–34.

Internet Connors W (2019). How Many CCTV Cameras Are There in London? Active Communication Company Ltd (https://networkdata-cabling.co.uk/blog/how-many-cctv-security-cameras-inlondon/#:~:text=A%20conservative%20estimate%2C%20based%20 on,CCTV%20cameras%20in%20London%20today, 05.11.2020). Keefe PR (2016). The Detectives Who Never Forget a Face. London’s new squad of “super-recognizers” could inspire a revolution in policing. The New Yorker (https://www.newyorker.com/magazine/ 2016/08/22/londons-super-recognizer-police-force, 05.11.2020). Polizei Berlin (s.d.). SafeCi – Safer Space for Safer Cities (https:// www.berlin.de/polizei/aufgaben/praevention/safeci/artikel.786181. en.php, 05.11.2020). Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 160122-7-K/LEV "Super Recognizer" unterstützen die Ermittlungsgruppe Neujahr (https://www.presseportal.de/blaulicht/ pm/12415/3232330, 05.11.2020). Presseportal Polizei Nordrhein-Westfalen Köln (2016). POL-K: 1601284-K/LEV Polizeipräsident verabschiedet "Super Recognizer" (https:// www.presseportal.de/blaulicht/pm/12415/3237269, 05.11.2020). Verband Schweizerischer Polizei-Beamter (2020). Der VSPB-Innovationspreis (Höhere Fachprüfung HFP) (https://www.vspb.org/de/ aktuell/VSPB-Innovationspreis, 05.11.2020). Wikipedia. Sexuelle Übergriffe in der Silvesternacht 2015 (https:// de.wikipedia.org/wiki/Sexuelle_%C3%9Cbergriffe_in_der_Silvesternacht_2015, 05.11.2020).

Résumé

Super-physionomistes, un exemple d’innovation policière par la science La tâche de reconnaître les visages des gens représente une part essentielle du travail de police, que ce soit lors d’un contrôle d’identité ou d’une recherche de personne disparue à partir d’une photo. Cette faculté ne peut s’entraîner que de manière limitée et varie selon les individus. Elle exige, en outre, un énorme travail du cerveau humain. Le risque d’erreur est extrêmement présent surtout lors du traitement de visages inconnus. Pourtant, c’est une mission en constante augmentation vu la multiplication des supports photo et vidéo à traiter. Pour pouvoir l’affronter, certaines autorités comptent sur ce que l’on appelle des super-physionomistes (super-recognizer); soit des personnes capables de traiter et reconnaître extrêmement bien les visages, de façon innée et sans entraînement. La science s’est intéressée pour la première fois aux super-physionomistes en 2009. À l’avenir, l’enjeu sera la coopération entre polices et monde de la recherche.

Riassunto

Super-recognizer: un esempio di innovazione scientifica nella polizia Riconoscere le persone dal loro volto è una parte essenziale del lavoro di polizia, che si tratti di un controllo o si debba ricercare un individuo a partire da una foto. È una capacita che può essere allenata solo in parte, varia da persona a persona e rappresenta uno dei compiti più complicati per il cervello umano. In particolar modo, c’è un margine di errore molto elevato quando si devono elaborare visi sconosciuti. Ciononostante questo compito è sempre più presente, in virtù della quantità sempre più elevata di materiale fotografico e audiovisivo da trattare. Per soddisfare questa esigenza, alcune autorità fanno ricorso ai cosiddetti super-recognizer, persone che, senza alcun particolare addestramento, elaborano e riconoscono estremamente bene i volti. La scienza ha affrontato per la prima volta il tema dei super-recognizer nel 2009. In futuro la collaborazione tra ricerca e polizia avrà un ruolo sempre più preminente.

Chances et risques des drones policiers

Vers une redéfinition des relations aux citoyen·ne·s et au territoire

Silvana Pedrozo Chercheuse associée, Institut de géographie, Université de Neuchâtel et Chargée d’enseignement, médias, usages numériques et didactique de l’informatique, HEP-Vaud

Résumé

Les usages de drones policiers se sont accentués depuis les années 2000 en Suisse. L’évaluation de ce choix technologique détient des enjeux majeurs, car force est de constater que ces petits engins volants jouent désormais un rôle crucial pour certaines missions (notamment la recherche de personnes, les constats, la gestion de crise, etc.). Alors que les applications de drones se multiplient et que les opinions à leur encontre sont controversées, une étude doctorale examine les chances et les risques associés aux drones à partir d’une enquête de terrain menée auprès du Groupe de travail Drones de la Police neuchâteloise entre 2015 et 2019. En particulier, cette étude analyse le caractère mobile (1), flexible (2) et distant (3) des drones afin de comprendre comment l’usage d’une « nouvelle » technologie aérienne modifie les relations que les policières et policiers entretiennent avec les citoyen·ne·s et le territoire.

1. Introduction La police est l’un des services publics les plus affectés par le développement des technologies numériques (Dupont 2004). Les drones – appareils volants télécommandés, en général de petite envergure et assimilés sur le plan juridique aux modèles réduits volants (OFAC 2020) – participent à ce phénomène qui a pris de l’ampleur à une échelle internationale. Survolant de nombreuses villes brésiliennes, étasuniennes ou encore chinoises, les drones font partie de l’arsenal sécuritaire de plusieurs polices. Ils sont notamment utilisés pour la recherche de personnes disparues, l’analyse de scènes d’accidents, la localisation de personnes suspectes, la surveillance de manifestations et des frontières (Bracken-Roche 2016, Pedrozo 2020). Le potentiel des drones à vocation sécuritaire, souvent décrits comme un appui aérien sans égal, semble illimité de par ses applications toujours plus nombreuses et variées. Pourtant, ils ont bel et bien des limites et contraintes techniques, sociales, politiques ou encore juridiques.

En Suisse, la présence des drones policiers augmente depuis 2007, année depuis laquelle la Police cantonale bernoise a commencé à en faire usage. D’autres institutions policières ont ensuite emprunté le même chemin. En Suisse alémanique, il s’agit notamment des polices de Lucerne, Schaffhouse, Saint-Gall et Thurgovie. En Suisse romande, Fribourg acquiert un drone en 2014, le canton de Vaud en 2017 et le Valais en 2018. À Neuchâtel, la police a acquis des drones en 2013–2014. Pionnière en la matière en Romandie, elle a formé un groupe de travail (GT-Drones) visant à mener une réflexion approfondie sur cette technologie entre 2015 et 20171 . Ce groupe de travail a permis l’achat d’un nouvel engin de hautes performances au printemps 2019. Les usages de drones sont donc amenés à se multiplier ces prochaines années et à influencer le quotidien des professionnel·le·s et de la population.

Partant du principe que le drone est un médiateur qui agit sur ce qui l’entoure (Latour 1993), cet article mène une réflexion sur la manière dont les drones policiers redéfinissent les relations qu’entretient la police avec les individus et le territoire. Pour y parvenir, l’analyse proposée se focalise sur ce que ces engins rendent possible (les chances) et limitent (les

1 L’auteure remercie la Police neuchâteloise de lui avoir permis d’accéder au Groupe de Travail sur les Drones et d’effectuer des entretiens avec ses membres. Les données récoltées détenant de forts enjeux politiques et sécuritaires, nous respectons la charte de confidentialité signée et évitons de publier les données sensibles liées à ce terrain d’étude. L’auteure remercie également Francisco Klauser, Professeur à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel.

risques) en se basant sur trois caractéristiques fondamentales des drones : (1) la mobilité, (2) la flexibilité et (3) la mise à distance. L’argumentation proposée est illustrée à partir d’entretiens et d’observations de terrain menés entre 2015 et 2019 auprès du GT-Drones de la Police neuchâteloise (PONE).

2. Drones policiers : une technologie numérique qui bouleverse les pratiques sécuritaires 2.1 Une mobilité sans précédent mais limitée La mobilité des drones est certainement sa caractéristique la plus évidente. En effet, les drones sont fondamentalement mobiles, ce qui leur vaut un atout promotionnel majeur (Wall & Monahan 2011). Ils ont la capacité d’opérer plus haut, plus loin et plus longtemps que d’autres dispositifs sécuritaires fixes (p. ex. les caméras de vidéosurveillance), plus coûteux et moins réactifs (p. ex. l’hélicoptère) qui ne répondent pas toujours aux besoins associés à la sécurisation des mobilités contemporaines.

À la PONE, les avantages de la mobilité des drones ont été identifiés depuis de nombreuses années, ce qui explique que ces engins soient devenus un appui technique incontournable, utilisés par différentes entités policières telles que le Groupe Stupéfiants, le Groupe Intervention, la Police judiciaire ou encore les Sciences forensiques.

Les drones [...] ont la capacité d’opérer plus haut, plus loin et plus longtemps que d'autres dispositifs.

« Pour la police, la vision verticale et la mobilité amènent une nouvelle perspective d’un lieu d’intervention, d’une scène de crime, c’est indéniable. C’est un regard qui est nouveau, c’est surtout une aide à l’engagement (…). Le drone va être une aide pour la recherche de personnes dans les milieux un peu hostiles (…). Il peut être une aide dans des endroits faciles d’accès où l’on se dit que c’est simple, on l’a vu avec cette levée de corps d’un noyé dans le lac, on se dit « mais la perspective depuis le ciel, ça nous donne quelque chose, on a accès à quelque chose que l’on ne voit pas alors qu’on est sur le site ». (…) (Officier Groupe Stupéfiants, GT-Drones, 06.07.2016).

La mobilité aérienne offerte par le drone a été un critère décisif dans l’acquisition de cette technologie visant à faciliter l’observation depuis les airs (entretiens, Groupe technique accidents, 28.06.2016). Depuis l’achat d’un nouveau drone de haute performance par la PONE en 2019, les possibilités d’usage se sont multipliées et ont ouvert la voie à de nouvelles missions (p. ex. la traçologie et l’observation à plus longue distance (Rapport final du GT-Drones, mars 2017)). Au-delà de sa mobilité aérienne, le drone a également séduit parce qu’il est facilement mobilisable et transportable. Si la mobilité des drones est sans précédent, elle présente toutefois ses limites. Parmi elles, la plus souvent évoquée est l’autonomie.

« C’est là le principal handicap des appareils fonctionnant à l’énergie électrique (…) L’autonomie est un critère très important, car un changement trop fréquent de batteries engendre des difficultés opérationnelles et pourra poser un réel problème lors d’une situation de crise (suivi de l’évolution » Rapport final du GT-Drones, mars 2017).

Bien que des progrès en la matière soient constatés, l’autonomie reste faible et requiert l’utilisation successive de plusieurs batteries. D’autres contraintes juridiques, météorologiques et techniques sont également à prendre en compte. Il s’agit par exemple de l’obligation de maintenir un contact visuel de la machine qui force le pilote à suivre l’engin. Certaines conditions de vol sont aussi contraignantes (topographie, visibilité, mauvaises conditions météorologiques, etc.), tout comme la mobilité de certaines entités de l’appareil (p. ex. type de caméras, senseurs, etc.).

Les avantages et les limites de la mobilité présentés suggèrent alors que l’usage de drones modifie les relations que les policières et policiers entretiennent avec les individus et le territoire. En particulier, le déploiement de drones peut renforcer les relations au territoire grâce à une nouvelle présence aérienne plus mobile et régulière. Ce phénomène permettrait d’avoir accès à des données inédites sur des zones moins observables auparavant (p. ex. le Creux-duVan, le lac de Neuchâtel). Toutefois, le caractère mobile de cet aéronef peut également fragiliser les relations que les policières et policiers entretiennent avec le territoire et les citoyen·ne·s. Effectivement, les engagements de drones s’amplifient à différentes échelles (communale, cantonale, nationale) et engendrent une redéfinition des zones à sécuriser ainsi qu’une diversification des missions à gérer. Le recours plus fréquent à la technologie pourrait alors se faire au détriment de la présence physique des policières et policiers.

2.2 Une flexibilité technique et collaborative sur mesure Dans la littérature, la flexibilité des drones apparaît comme une caractéristique au cœur de leur développement technologique (Blackmore 2005, Cran-

dall 2015). Sont souvent mentionnées leurs capacités à surveiller à différentes échelles géographiques (au moyen d’un zoom), de manière simultanée et en combinant différentes logiques spatiales (Klauser 2006), telles que l’observation continue d’objets mobiles en vol ou la surveillance des frontières. Les drones sont aussi capables de porter de nombreuses entités (p. ex. senseurs, caméras, etc.) et d’être interconnectés à d’autres systèmes (Wall & Monahan 2011). Il s’agit donc d’une technologie numérique qui s’adapte et se personnalise au bon vouloir des personnes qui en font l’usage (Kitchin & Dodge 2011).

À la PONE, la flexibilité des drones a surtout séduit pour ses atouts techniques. En effet, grâce à sa petite taille, ses caméras, sa capacité de charges transportables (p. ex. un téléphone, un médicament, un message…), le drone s’adapte aux besoins de nombreuses missions policières. À titre d’exemple, ses déploiements ont servi au relevé de traces d’accidents, à la cartographie de prisons, à la recherche de personnes au-dessus des forêts et lacs ainsi qu’à l’identification de plantations illégales. Le drone rend donc possible l’extraction de données variées et ajustées aux attentes de la cheffe ou du chef d’engagement. Selon les policières et policiers interrogés (entretiens avec le GT-Drones, juin 2016), la flexibilité a toutefois des limites. En particulier, il faut tenir compte du renouvellement des logiciels et des parties flexibles des appareils. Leur coût est élevé.

Au-delà de la flexibilité technique, la présence des drones a également permis le développement d’une flexibilité collaborative entre les forces de police et d’autres acteurs publics et privés. Dans le domaine public, le rapport final du GT-Drones mentionne notamment les mises en relation avec les autres services de l’État (Établissement cantonal d’assurance et de prévention, Office du patrimoine et de l’archéologie, Service de l’énergie et de l’environnement, Service des ponts et chaussées, Service de la faune). De ce fait, les nouvelles collaborations s’intensifient et franchissent parfois les frontières de certains services. Certaines limites sont toutefois constatées, notamment en ce qui concerne les collaborations entre différentes institutions policières.

«(…) l’expérience démontre que les synergies régionales, du moins pour certaines, s’inscrivent plutôt dans une réflexion idéaliste. Dans la pratique, on constate qu’elles sont trop difficiles à mettre en œuvre efficacement» (Rapport final du GT-Drones, mars 2017).

Dans le domaine privé, de nouvelles relations sont tissées avec les personnes passionnées de drones, les fabricants, les ingénieur·e·s et les associations. Dans l’idée d’acquérir un nouveau drone, les membres du GT-Drones ont, par exemple, mis en place de nouvelles rencontres avec des représentant·e·s de sociétés privées afin de participer à des présentations de drones, d’expérimenter des machines professionnelles et les évaluer. Bien que ces collaborations aient été positives d’un point de vue informationnel, on observe que les Grâce à sa petite taille, ses caméras, sa partenariats publics-privés sont capacité de charges transportables [...], très limités, en particulier pour le drone s’adapte aux besoins de de la sous-traitance de missions nombreuses missions policières.de drones. En effet, une forme d’outsourcing auprès de sociétés privées n’est pas envisagée, car elle reste compliquée (mode d’engagement, compétences, bases légales, etc.) et handicapante (délais et durées des interventions, polyvalence des appareillages, etc.) (Rapport final du GT-Drones, mars 2017). Les risques liés au transfert et stockage des données placées entre les mains d’acteurs privés expliqueraient la réserve observée.

Technique ou collaboratif, le caractère flexible des drones révèle la manière dont les personnes qui en ont l’usage et la technologie s’adaptent aux besoins de leur environnement. En particulier, on constate que les différentes entités de la police assemblent le système de drones en fonction des spécificités des missions et des limites techniques de l’appareil. Dans cette optique, les pratiques et savoir-faire s’ajustent aux intérêts de chacune et de chacun faisant converger les compétences techniques, sociales et estompant certaines « barrières » professionnelles. Ainsi, les relations entre les individus et la technologie se construisent sur mesure et des arrangements sont mis en place dans l’intérêt commun. 2.3 Une mise à distance à relativiser Le drone implique une mise à distance avec les personnes qui en font ou non l’usage (Bishop & Phillips 2002 ; Wall & Monahan 2011). En effet, certains auteurs (Williams 2015 ; Morais 2014) le considèrent comme une « technologie distante », car elle engendre une distance non seulement physique et sociale, mais également mentale (Pedrozo & Klauser 2018). Tout comme les caméras de vidéosurveillance, les drones offrent la possibilité de reléguer la régulation des espaces publics à des technologies et

à des individus qui sont spatialement éloignés (No- disent favorables à une plus grande transparence, les vember et al. 2003). Utiliser des drones suppose dès citoyen·ne·s suisses sont peu informé·e·s des usages lors l’exercice de pratiques sécuritaires réduisant, de drones. La population appelle à une plus grande par exemple, le recours à des méthodes plus clas- communication sur la présence des drones à vocasiques telles que le contrôle « face-to-face » exigeant tion sécuritaire en Suisse (Pedrozo & Klauser 2018), une coprésence humaine et directe des individus. ce qui laisserait entrevoir l’émergence d’un vrai déSelon les entretiens menés, la mise à distance bat démocratique sur la question. comporte principalement des avantages sécuritaires et tactiques, car la vision aérienne permet « de faire 3. Conclusion une exploration du dessus à distance et d’avoir Dans cet article, l’objectif premier était de mettre sur une véritable vision illustrée, filmée (…) » (Chef du la balance les chances et les risques associés aux GT-Drones, 16.06.2016). Elle diminue en outre les systèmes des drones policiers. En analysant les avanrisques humains et matériels. Ainsi, lorsque la mis- tages et les limites de ce « nouveau » dispositif sécusion est périlleuse, les équipes sur le terrain sont ritaire, il s’agissait ensuite d’appréhender comment mieux préservées du dan- l’usage des drones policiers (re)définit les relations [L]orsque la mission est périlleuse, ger, tout en continuant de que les policières et policiers entretiennent avec les les équipes sur le terrain sont mieux maintenir le contact visuel citoyen·ne·s et le territoire. préservées du danger. et auditif avec la zone en En nous intéressant au caractère mobile des question. Le drone offre éga- drones, nous avons constaté que ces engins offrent lement la possibilité de mieux gérer le déroulement une mobilité aérienne sans précédent, mais limitée. d’événements divers, distants (p. ex. accidents, ma- En effet, si la mobilité permet une observation aénifestations, vols), mais interconnectés afin de les rienne ouvrant la voie à de nouvelles pratiques sésécuriser conjointement. curitaires, elle est surtout restreinte techniquement, La mise à distance a toutefois aussi ses limites. Ef- ce qui limite les déplacements de l’engin. L’usage fectivement, on observe que l’éloignement des drones de drones suggère ainsi une relation plus forte aux policiers dépend de l’autonomie de l’appareil (max. (nouveaux) espaces visualisés et sécurisés. Toutefois, 1 heure), ce qui suppose des vols plutôt proches le recours à un dispositif aérien et numérique prédes officières et officiers qui pilotent l’engin. Dans suppose également une diminution de la présence l’étude de cas en question, la moyenne du rayon physique et donc un affaiblissement des relations d’action des drones se situe entre 2 à 5 km selon les que la police entretient avec les individus. modèles. Le ou la pilote doit donc se déplacer avec Dans un second temps, nous avons démontré son engin si elle ou il souhaite élargir son champ que la flexibilité technique des drones rend possible d’investigation. De plus, il semble que la furtivité de une observation aérienne instantanément adaptable l’appareil doive être relativisée. Malgré la distance, et spontanée. Grâce à des capteurs et caméras plal’aéronef peut être repérable à l’œil nu et générer un cés sur l’appareil, de nouvelles données numériques certain bruit ; sa discrétion n’est donc pas assurée. sont générées, ce qui facilite la planification des misAlors que dans certains pays la mise à distance sions pour la cheffe ou le chef d’engagement. Une impliquée par l’usage de drones suppose de « nou- « nouvelle » flexibilité collaborative entre la police et veaux » obstacles, notamment à cause de la distance des acteurs publics et privés est, elle aussi, observée. qui sépare les policières et policiers des citoyen·ne·s Des relations inédites et sur mesure entre la police, et des zones observées, la thèse doctorale menée les acteurs du territoire liés à l’usage de drones et la nuance de tels constats. En effet, l’usage des drones technologie elle-même sont ainsi tissées. policiers étudiés s’effectue principalement à proxi- Enfin, nous avons cherché à relativiser la mise à mité des personnes qui en font l’usage. Pour l’heure, distance qui sépare les policières et policiers de l’apil n’est donc pas envisagé d’exercer une surveil- pareil et des citoyen·ne·s. S’il est vrai que les drones lance focalisée et systématique sur le territoire. Il volent à distance, ce qui offre des atouts sécuritaires subsiste toutefois des enjeux cruciaux liés à la dis- et tactiques évidents, l’éloignement des drones étucrétion des pratiques aériennes et sécuritaires de diés est limité. L’autonomie des appareils, les condila police. En effet, alors que les forces de l’ordre se tions météorologiques et les mesures sécuritaires

réduisent sa distanciation. Quant à la discrétion des appareils rendue possible par sa mise à distance, elle est un atout pour la police, atout qui pose toutefois son lot de controverses, notamment d’un point de vue de la transparence et du pouvoir démocratique. Cet article a ainsi abordé une problématique singulière et tire de nouveaux enseignements sur ce que l’arrivée des drones policiers – avec leurs chances et leurs risques – a comme effets sur les relations que les personnes qui en ont l’usage entretiennent avec les citoyen·ne·s et le territoire. Au-delà des résultats scientifiques obtenus, cette étude invite les forces de l’ordre à repenser le recours aux technologies numériques toujours plus performantes et sophistiquées et à pondérer leur nécessité et leur efficacité afin de garantir un usage raisonné des drones à vocation sécuritaire.

Bibliographie Bishop, R. & Phillips, J. (2002). Unmanning the homeland. International Journal of Urban and Regional Research, 26(3), 620–625. Blackmore, T. (2005). Dead slow: unmanned aerial vehicles loitering in battlespace. Bulletin of Science, Technology & Society, 25(3), 195–214. Bracken-Roche, C. (2016). Domestic drones: the politics of verticality and the surveillance industrial complex. Geographica Helvetica, 71(3), 167–172. Crandall, J. (2015). Unmanned: Embedded reporters, predator drones and armed perception. CTheory, 4–9/2003. Dupont, B. (2004). La technicisation du travail policier: ambivalences et contradictions internes. Criminologie, 37(1), 107–126. Kitchin, R. & Dodge, M. (2011). Code/space: Software and everyday life. MIT Press. Klauser, F. R. (2006). Die Videoüberwachung öffentlicher Räume: zur Ambivalenz eines Instruments sozialer Kontrolle. Campus Verlag. Latour, B. (1993). We have never been modern. Cambridge Mass: Harvard university press. Morais, R. L. (2014) Sky High, Skin Deep: dark technologies of mediation. CTheory, 9–15. November, V., Ruegg J. & Klauser, F. (2003). Vidéosurveillance: mécanismes de régulation dans l’espace à usage public. Universités de Genève et de Fribourg. OFAC (2020). Reprise du nouveau règlement européen relatif aux drones: Office fédéral de l'aviation civile OFAC. Pedrozo, S. (2020). Drones et sécurité publique: Impacts et enjeux socio-spatiaux. Thèse de doctorat. Université de Neuchâtel. Pedrozo, S. & Klauser, F. (2018). Drones d’utilité publique: Une acceptabilité controversée. EspaceTemps.net. Rapport final du GT-Drones (2017). Police neuchâteloise. Wall, T. & Monahan, T. (2011). Surveillance and violence from afar: The politics of drones and liminal security-scapes. Theoretical Criminology, 15, 239–254. Williams, J. (2015) Distant intimacy: Space, drones, and just war. Ethics & International Affairs, 29(1), 93–110.

Zusammenfassung

Chancen und Risiken von Polizeidrohnen Seit dem Jahr 2000 hat der Einsatz von Polizeidrohnen in der Schweiz zugenommen. Die Evaluierung dieser technologischen Variante birgt grosse Herausforderungen in sich, da die kleinen Flugapparate bei einigen Aufträgen (insbesondere Personenfahndung, Tatbestandsaufnahme, Krisenmanagement usw.) heute eine entscheidende Rolle spielen. Während sich die Einsätze von Drohnen häufen und die Meinungen zu ihnen kontrovers sind, untersucht eine Doktoratsstudie die Chancen und Risiken, die mit ihnen einhergehen. Die Studie basiert auf einer Feldforschung, welche bei der Arbeitsgruppe «Drohnen» der Kantonspolizei Neuenburg zwischen 2015 und 2019 durchgeführt wurde. Sie untersucht im Speziellen die Möglichkeiten der Drohnen in Bezug auf Mobilität (1), Flexibilität (2) und Distanz (3), um zu verstehen, wie diese «neue» Flugtechnologie die Beziehung der Polizisten/-innen zu Bürgern/-innen und Terrain verändert.

Riassunto

Possibilità e rischi rappresentati dai droni di polizia Dall’inizio del secolo, l’utilizzo dei droni di polizia in Svizzera è aumentato. La valutazione di questa scelta tecnologica presenta una posta in gioco notevole, poiché è evidente che questi piccoli oggetti volanti rivestono un ruolo cruciale in determinate missioni (in particolare la ricerca di persone, le constatazioni, la gestione di crisi, ecc.). Mentre le applicazioni dei droni si moltiplicano e le opinioni al loro riguardo appaiono controverse, uno studio dottorale esamina le possibilità e i rischi associati ai droni partendo da un’indagine sul terreno svolta presso il gruppo di lavoro Droni della Polizia di Neuchâtel tra il 2015 e il 2019. In particolare, questo studio analizza il carattere mobile (1), flessibile (2) e distante (3) dei droni con l’obiettivo di capire in che modo l’uso di una «nuova» tecnologia aerea modifica le relazioni degli agenti di polizia con i cittadini e il territorio.

Gelebter Science Transfer bei der Kantonspolizei Zürich

Einblicke in die Arbeit der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei

Signe Ghelfi Dr. sc. ETH, Leiterin der Fachstelle «Forschung und Entwicklung», Flughafenpolizei, Kantonspolizei Zürich

Franziska Hofer Dr. phil., Wissenschaftliche Mitarbeiterin, Fachstelle «Forschung und Entwicklung», Partnerin und Co-Founder von brainability, Developing Human and Organisational Potentials

Zusammenfassung

Der zunehmende Komplexitätsgrad, die globalen Unsicherheiten und die Digitalisierung der Arbeitswelt stellen neue Herausforderungen an Mensch und Organisation. Dies gilt auch für Polizeiorganisationen. Angewandte Forschung kann hier einen Mehrwert leisten, sofern es gelingt, wissenschaftliche Fragestellungen mit den praktischen Bedürfnissen zusammenzuführen und den Wissenstransfer in beide Richtungen sicherzustellen. Die Kantonspolizei Zürich hat mit der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» eine Stelle geschaffen, um genau diese Lücke zu schliessen. In der Vergangenheit konnten so bereits wissenschaftliche Grundlagen für die Ausbildung (z. B. ASPECT®) und neue Polizeitaktiken (z. B. ASSUME) generiert werden. Die Erfahrung zeigt, dass durch die Integration der Fachstelle in der Polizeiorganisation wissenschaftliche Erkenntnisse schnell und effektiv in der Praxis umgesetzt werden können. Darüber hinaus kann Erfahrungswissen mit Fakten ergänzt, Intuitionen mit Theorien unterlegt und neu entstandene Fragestellungen können untersucht werden.

Einleitung Globale Pandemie, Terror in Europa, Wahljahr in den Vereinigten Staaten und Lockdown in der Schweiz. Das Jahr 2020 zeichnet sich aus durch Volatilität, Unsicherheit, Komplexität und Ambiguität. Diese sogenannte VUCA-Welt prägt Alltag und Arbeit in gleichem Masse. Obwohl heutzutage viel mehr Informationen vorliegen, erscheint es zunehmend schwieriger, sich in dieser Welt zurechtzufinden (Johansen, 2007; Mack, Khare, Krämer, & Burgartz, 2016).

Aus dem Leitbild der Kantonspolizei Zürich geht hervor, dass die Kantonspolizei Zürich «Verantwortung für die Sicherheit im Kanton Zürich» übernimmt (Kantonspolizei Zürich, 2020). Sicherheit bedeutet u. a. vorausschauende Polizeiarbeit, entschlossenes Vorgehen bei Interventionen und konsequente Strafverfolgung. Dafür braucht es nebst Engagement und genügend Ressourcen insbesondere auch kompetente Mitarbeitende, die für die dynamischen Anforderungen des Polizeiberufs gut geeignet und entsprechend ausgebildet sind.

In vielen Bereichen der Polizeiarbeit ist es wichtig, Personen anhand von Gesichtern wiederzuerkennen und korrekt zuzuordnen. Zum Beispiel gehört es zum täglichen Aufgabenbereich vieler Polizistinnen und Polizisten, einen Abgleich zwischen Foto und Person bei einer Personenkontrolle oder an der Passkontrolle am Flughafen vorzunehmen oder zur Fahndung ausgeschriebene Personen auf der Strasse zu erkennen, und dies immer unter Zeitdruck und mit einer Fehlertoleranz, die nahe Null ist. Hinzu kommt, dass gerade bei Videobildern das vorhandene Bildmaterial häufig schlecht ist, was das Ganze noch erschwert. Zunehmend rücken daher international technische Lösungen für die Gesichts-

erkennung in den Vordergrund. Allerdings sind dabei Fragen zum Datenschutz, Missbrauch und staatliche Überwachung noch zu wenig geklärt (Teichmann & Falker, 2020).

Seit ein paar Jahren erhält sowohl in der wissenschaftlichen Fachwelt wie auch in den Medien der Begriff Super-Recognizer immer mehr Aufmerksamkeit (z. B. Ramon, Bobak, White, 2019; Huber, 2020; vgl. auch den Artikel von Ramon & Wyss in dieser Ausgabe). Damit sind die absoluten Spezialisten/ -innen der Gesichtserkennung gemeint, die weit über dem Durchschnitt liegen.

Um den Grundauftrag der Polizeiarbeit zu erfüllen, braucht es mehr als «nur» diese absoluten Spezialisten/-innen. Personen unterscheiden sich grundsätzlich sehr stark in der Fähigkeit, sich Gesichter zu merken oder zwei Personen im simultanen Bildvergleich abzugleichen (z.B. Fuhrer, 2016; Fysh, 2018; Megreya & Bindemann, 2013; White, Kemp, Jenkins, Matheson, & Burton, 2014) und es gibt erst wenige Erkenntnisse über die dahinterliegenden Gründe. Das gründliche Erforschen dieser Unterschiede ist daher – über die Erforschung von Super-Recognizern hinaus – notwendig, um einerseits die grundlegenden Mechanismen der Gesichtserkennung besser zu verstehen und andererseits in Zukunft mit diesen Unterschieden möglichst wirkungsvoll umzugehen.

Aufgrund der sehr grossen individuellen Unterschiede in der Gesichtswahrnehmung und dem Gesichtsgedächtnis kann davon ausgegangen werden, dass Personen unterschiedlich gut für polizeiliche Tätigkeiten geeignet sind, in welchen diese Fähigkeiten besonders gefragt sind. Eine gute Passung zwischen den Anforderungen einer Tätigkeit und den Fähigkeiten der Mitarbeitenden wirkt sich darüber hinaus auf die Motivation und Zufriedenheit aus (von Rosenstiel, 2015). Die zuverlässige Erfassung dieser Unterschiede könnte daher für (interne) Stellenbesetzungen hilfreich sein. Mitarbeitende mit einer überdurchschnittlichen Fähigkeit könnten beispielsweise gezielt in Tätigkeiten mit Bezug zur Gesichtserkennung eingesetzt werden. Super-Recognizer könnten dann allenfalls nach Bedarf in besonderen Fällen herangezogen werden.

Erkenntnisse aus eigener Forschung am Beispiel der Gesichtserkennung Bereits 2009 hat die Kantonspolizei Zürich im Rahmen von ASPECT® damit begonnen, Polizisten/ -innen – nebst dem Thema «Verhaltenserkennung» – zum Thema «Gesichtserkennung» auszubilden (Bättig, Frey, & Hofer, 2011; Bättig, 2018). Damit gehört die Kantonspolizei Zürich im internationalen Kontext zu den ersten Polizeikorps, die der Gesichtserkennung einen besonderen Stellenwert zugeschrieben hat. Die Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei hat dazu 2012 ein Forschungsprojekt Aufgrund der sehr grossen mit der Universität Zürich inindividuellen Unterschiede in itiiert, um diese Ausbildung der Gesichtswahrnehmung und wissenschaftlich zu begleiten. dem Gesichtsgedächtnis kann Das Forschungsprojekt bestand davon ausgegangen werden, dass aus den zwei Teilprojekten Personen unterschiedlich gut für «Verhaltenserkennung» und polizeiliche Tätigkeiten geeignet «Gesichtserkennung». Im Teilprojekt «Verhaltenserkennung» sind, in welchen diese Fähigkeiten wurde in verschiedenen Ex- besonders gefragt sind. perimenten und Feldstudien untersucht, inwiefern sich Täter/-innen in der Vortatphase im öffentlichen Raum anhand ihres beobachtbaren Verhaltens erkennen lassen (Bättig, Frey, & Hofer, 2011; Koller, Wetter, & Hofer; 2015; 2016).

Im Teilprojekt «Gesichtserkennung» der ASPECT®-Forschung wurde der Zurich Facial Cognition Test (ZFCT) entwickelt. Der ZFCT ist ein Test, mit welchem verschiedene Facetten der Gesichtserkennung gemessen werden und der auf die besonderen Anforderungen im Sicherheitsbereich zugeschnitten ist (Fuhrer, 2016). In der Fachwelt gibt es heute eine Vielzahl von Tests (z. B. Burton, White, & McNeill, 2010; Fysh & Bindemann, 2018; Stacchi, Huguenin-Elie, Caldara, Ramon, 2020), die wissenschaftlich validiert wurden und unterschiedlich gut auf polizeiliche Tätigkeiten zugeschnitten sind.

Nebst der Entwicklung eines Tests, der individuelle Unterschiede misst, interessierte in diesem Projekt, inwiefern es möglich ist, durch einfache Interventionen eine Leistungssteigerung zu erreichen. Im Projekt wurde daher die Fragestellung untersucht, ob es hilfreich ist, «beim simultanen Bildabgleich von Personenfotos» (sogenanntes simultanes Matching) besonders auf die Ohrenform zu achten. Die Idee für diese Forschungsfrage entstand in diversen Gesprächen mit Spezialisten/-innen über erfolgreiche Strategien beim Bildabgleich. Hinweise, dass die Ohrenform individuell sehr verschieden ist, stammen auch aus wissenschaftlichen Studien. Ein Blick in die Geschichte der forensischen

Anthropologie zeigt beispielsweise, dass die Ohren- senschaft, wobei der Transfer immer in beide form schon früh als ein wichtiges Merkmal für die Richtungen erfolgt (vgl. Abb. 1). Die Fachstelle unPersonenidentifikation diente (Imhofer, 1906). Dar- terstützt bei Projekten unter der Anwendung von über hinaus betonen auch aktuellere Studien, dass wissenschaftlichen Erkenntnissen und Methoden die Ohrenform eine zuverlässige Quelle darstellt, und sorgt gleichzeitig dafür, dass Forschungsproum zwischen Personen zu unterscheiden (Purkait, jekte einen hohen operationellen Nutzen in der 2016; Purkait & Singh, 2008). Praxis aufweisen. Dabei wird stets ein ganzheitliÄhnliche Hinweise lieferten auch die Studien aus cher Ansatz verfolgt, der den Menschen im System der ASPECT®-Forschung. Konkret zeigte sich näm- betrachtet. Die Fachstelle macht Erkenntnisse aus lich, dass eine einfache Instruktion an die Teilneh- dem vielfältigen Spektrum der Psychologie – von menden, beim simultanen Bildabgleich besonders der Arbeits- und Organisationspsychologie über auf die Ohrenform zu die Entscheidungs- und Kognitionspsychologie hin Die Fachstelle unterstützt bei Pro- achten, bereits zu einer zur Human-Factors-Forschung – im Sinne eines jekten unter der Anwendung von deutlichen Verbesserung Science Transfers für die Praxis anwendbar. Zentral wissenschaftlichen Erkenntnissen im Bildabgleich führt (Fuh- dabei ist, dass auf beiden Seiten – der Akademie und Methoden und sorgt gleichzei- rer, 2016). Dies ist insofern und der Praxis – Experimentierfreudigkeit und Ertig dafür, dass Forschungsprojekte bemerkenswert, als dass gebnisoffenheit herrscht. einen hohen operationellen Nutzen bisherige, teilweise aufin der Praxis aufweisen. wendige Trainingsstudien beim Bildabgleich nur kleine Effekte zeigen konnten (White, Kemp, Jenkins, & Burton; 2014; Dowsett & Burton, 2015). Eine besondere Herausforderung solch angewandter Forschung stellt dabei der Wissenstransfer in die Praxis dar. Ebenfalls sind Unterschiede in den Interessen von Akademie und Praxis zu balancieren. Die Erfahrung zeigt, dass es dafür geeignete Gefässe braucht. In der Kantonspolizei Zürich wurde 2009 zu diesem Zweck eine eigene Fachstelle «Forschung und Entwicklung» implementiert, die bei der Flughafenpolizei angegliedert ist. Fachstelle «Forschung und Entwicklung» der Flughafenpolizei Der zunehmende Komplexitätsgrad, die steigenden globalen Unsicherheiten und die Digitalisierung der Arbeitswelt, stellen neue Herausforderungen an Mensch und Organisation. Dies gilt auch für die Polizei. Nur ein optimales Zusammenspiel von Mensch, System und Technik garantiert eine hohe Sicherheit. Diese Entwicklungen sind gerade am Flughafen als hochkomplexes soziotechnisches System bereits heute deutlich spürbar und werden zukünftig die gesamte Polizeiarbeit in der einen oder anderen Art verändern. «Theorie ohne Praxis ist leer, Praxis ohne Theorie ist blind.» (Immanuel Kant) Die Fachstelle bildet in diesem komplexen System die Schnittstelle zwischen Praxis und Wis-

Abbildung 1: Visualisierung der Arbeitsmethodik der Fachstelle «Forschung und Entwicklung»

Ausgewählte laufende Projekte der Fachstelle «Forschung und Entwicklung» Ein Schwerpunkt von «Forschung und Entwicklung» ist die Sicherheitsforschung in der Zivilluftfahrt. Aktuell laufen drei unabhängige Forschungsprojekte, welche vom Bundesamt für Zivilluftfahrt teilfinanziert werden. 1. ASSUME ist ein Forschungs- und Entwicklungsprojekt unter der Leitung der Fachstelle in Kooperation mit der ETH Zürich, Lehrstuhl Consumer Behavior, sowie dem Center for Adaptive Security Research and Application (CASRA). Ziel ist die Erarbeitung der wissenschaftlichen Grundlagen von unvorhersehbaren polizeilichen Massnahmen (Unpredictability) im Kontext der Luftsicherheit sowie die anschliessende Implementierung und Evaluierung der Massnahmen. Ein besonderer Fokus liegt dabei auf dem Thema «Insider-Bedrohung».

2. DETECT: In diesem Kollaborationsprojekt mit der Universität Zürich werden im Rahmen einer Doktorarbeit die Anwendung eines computerbasierten Tests (Reaction time Concealed Information Test, RT-CIT; Implicit Association Test, IAT) zur Erkennung von Täuschung geprüft. Mit Hilfe des RT-CIT kann durch die Analyse von Reaktionszeitmessungen erkannt werden, ob jemand Wissen über eine erfolgte oder geplante Tat hat. Gleichzeitig liegt ein weiterer Schwerpunkt des Projekts darin, den RT-CIT, der sehr gut im Labor erforscht ist, für die spezifischen Anforderungen in der Praxis weiterzuentwickeln. 3. TEAMARBEIT an der Sicherheitskontrollstelle: Das angewandte Forschungsprojekt untersucht effektive Teamarbeit im Kontext der Sicherheitskontrollstelle. Dabei wird untersucht, was Teamarbeit in diesem speziellen Arbeitsumfeld auszeichnet, welche Koordinationsstrategien gute Teamarbeit unterstützen und wie man diese fördern kann. Wissenschaftlich unterstützt wird das Projekt durch eine Kooperation mit der ETH Zürich, Lehrstuhl für Arbeits- und Organisationspsychologie.

Durch die nationale und internationale Vernetzung sowie dank der Kooperation mit Universitäten und Behörden generiert die Fachstelle «Forschung und Entwicklung» zusätzliche Ressourcen und Projektmöglichkeiten. Ohne diese zusätzlichen Ressourcen und Kooperationen wären solche mehrjährigen Forschungsprojekte nicht durchführbar. Zudem versteht es die Fachstelle akademische und operationell ausgerichtete Fragestellungen zu vereinen und so den Erkenntnisgewinn für die Praxis sicherzustellen. Der Innovationsgedanke, das Verständnis für komplexe Zusammenhänge sowie der Blick für zukünftige Herausforderungen zeichnen die Fachstelle aus. Dadurch stärkt die direkt in der Kantonspolizei Zürich eingebettete Forschungs- und Entwicklungsstelle eine vorausschauende, evidenzbasierte Entwicklung der Polizeiarbeit.

Durch die nationale und internationale Vernetzung sowie dank der Kooperation mit Universitäten und Behörden generiert die Fachstelle «Forschung und Entwicklung» zusätzliche Ressourcen und Projektmöglichkeiten.

Literaturangaben Bättig (2018). ASPECT® – Verhaltenserkennung. Analysing Suspicious Persons and Cognitive Training. format magazine, 8, 20–25. Bättig, F., Frey, C., & Hofer, F. (2011). «ASPECT® – Analysing Suspicious Persons and Cognitive Training», Kriminalistik, 10/2011, Heidelberg: Kriminalistik Verlag. Burton, A. M., White, D., & McNeill, A. (2010). The Glasgow face matching test. Behavior Research Methods, 42(1), 286–291 https://doi.org/10.3758/BRM.42.1.286. Dowsett, A. J., & Burton, A. M. (2015). Unfamiliar face matching: Pairs out-perform individuals and provide a route to training. British Journal of Psychology, 106, 433–445. doi: 10.1111/bjop.12103. Fysh, M.C. (2018). Individual differences in the detection, matching and memory of faces. Cognitive Research. 3, 20. 10.1186/s41235-0180111-x. Fysh, M.C., Bindemann M. (2018). The Kent Face Matching Test. British Journal of Psychology. 109, 219–231. doi:10.1111/bjop.12260. Fuhrer (2016). Assessment and improvement of unfamiliar face processing and identity verification in security and forensics. Dissertation Universität Zürich, Zürich: UZH. Huber, M. (2020, 27. August). Die Polizei sucht den Superfahnder. Tages Anzeiger, 17. Imhofer, R. (1906). Die Bedeutung der Ohrmuschel für die Feststellung der Identität. [The importance of the external ear for identification]. Archiv Für Die Kriminologie, 26, 3. Johansen, B. (2007). Get There Early: Sensing the Future to Compete in the Present. San Francisco, CA: Berrett-Koehler. Kantonspolizei Zürich (2020), Leitbild Kantonspolizei Zürich. https://www.zh.ch/content/dam/zhweb/bilder-dokumente/organisation/sicherheitsdirektion/kantonspolizei/dokumente/organisation/ infobroschuere.pdf (Aufgerufen am 3.11.2020). Koller, C. I., Wetter, O. E., and Hofer, F. (2016) ‘Who's the Thief?’ The Influence of Knowledge and Experience on Early Detection of Criminal Intentions. Applied Cognitive Psychology, 30(2), 178–187. doi: 10.1002/acp.3175. Koller, C. I., Wetter, O. E., & Hofer, F. (2015). What is suspicious when trying to be inconspicuous? Criminal intentions inferred from nonverbal behavioral cues. Perception. 44(6), 679–708. doi: 10.1177/0301006615594271. Mack, O., Khare, A., Krämer, A., Burgartz, Th. (2016). Managing in a VUCA World. Springer. Megreya, A. M., & Bindemann, M. (2013). Individual differences in personality and face identification. Journal of Cognitive Psychology, 25, 30–37. doi: 10.1080/20445911.2012.739153. Purkait, R. (2016). External ear: An analysis of its uniqueness. Egyptian Journal of Forensic Sciences. doi:10.1016/j.ejfs.2016.03.002. Purkait, R., & Singh, P. (2008). A test of individuality of human external ear pattern: Its application in the field of personal identification. Forensic Science International, 178, 112–118. doi: 10.1016/j. forsciint.2008.02.009. Ramon, M., Bobak, A.K. & White, D. (2019). Towards a ‘manifesto’ for Super-Recognizer research. British Journal of Psychology, 110: 495–8. https://doi.org/10.1111/bjop.12411. Stacchi, L., Huguenin-Elie, E., Caldara, R., & Ramon, M. (2020). Normative data for two tests of face matching under ecological conditions. Cognitive Research. 5, 8. doi:10.31234/osf.io/s. Teichmann, F., Falker, M-C. (2020). Risiken der Gesichtserkennungstechnologie und rechtlicher Rahmen. Kriminalistik, 5/2020, Heidelberg: Kriminalistik Verlag. von Rosenstiel, L. (2015). Motivation im Betrieb: mit Fallstudien aus der Praxis. Wiesbaden: Springer Gabler. White, D., Kemp, R. I., Jenkins, R., & Burton, A. M. (2014). Feedback training for facial image comparison. Psychonomic Bulletin & Review, 21, 100–106. doi: 10.3758/s13423-013-0475-3. White, D., Kemp, R. I., Jenkins, R., Matheson, M., & Burton, A. M. (2014). Passport officers’ errors in face matching. PloS One, 9, e103510. doi: 10.1371/journal.pone.0103510.

Résumé

Le transfert de connaissances vécu par la Police cantonale de Zurich Le degré de complexité croissant, les incertitudes mondiales et la numérisation du monde du travail posent de nouveaux défis, tant aux personnes qu’aux organisations, y compris aux organisations policières. La recherche appliquée peut apporter une plus-value pour répondre à ces défis, à condition qu’elle parvienne à réunir les questions scientifiques et les besoins pratiques et à assurer le transfert des connaissances dans les deux sens. En créant le service « Recherche et développement », la Police cantonale de Zurich entend bien combler cette lacune. Par le passé, des bases scientifiques pour la formation (p. ex. ASPECT®) ainsi que de nouvelles tactiques policières (p. ex. ASSUME) ont déjà pu être élaborées. L’expérience montre qu’en intégrant ce service dans l’organisation policière, les connaissances scientifiques peuvent être rapidement et efficacement mises en pratique. En outre, le savoir empirique peut être enrichi par des faits, les intuitions peuvent être étayées par des théories et les nouvelles questions qui se posent peuvent faire l’objet d’études.

Riassunto

La pratica del trasferimento scientifico presso la Polizia cantonale zurighese Il livello di complessità sempre più alto, le insicurezze globali e la digitalizzazione del mondo del lavoro rappresentano alcune delle nuove sfide per gli individui e le organizzazioni, e anche per le organizzazioni di polizia. La ricerca applicata può rappresentare un valore aggiunto in questo contesto, nella misura in cui fa incontrare i quesiti di natura scientifica con le esigenze pratiche e garantisce il trasferimento di conoscenze in ambo le direzioni. La Polizia cantonale di Zurigo ha creato l’unità «Ricerca e sviluppo» proprio per unire questi due mondi. In passato, ciò ha permesso di sviluppare basi scientifiche per la formazione (ad es. ASPECT®) e nuove tattiche di polizia (ad es. ASSUME). L’esperienza dimostra che integrare l’unità all’interno dell’organizzazione di polizia permette di applicare in modo più veloce ed efficiente le scoperte scientifiche. Inoltre, ciò permette di completare il know-how pratico con fatti, di corroborare le intuizioni con teorie e di approfondire le nuove questioni che sorgono.

E-LEARNING POLIZEI UND TIERSCHUTZ

In Zusammenarbeit mit Fachexperten/-innen der Kantonspolizeien Bern und Zürich sowie der Stadtpolizei Zürich hat das SPI das freiwillige E-Learning Polizei und Tierschutz erarbeitet. Es steht seit Ende 2020 auf Deutsch, Französisch und Italienisch allen Schweizer Polizisten/-innen auf der Nationalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) kostenlos zur Verfügung. Das Ausbildungsmodul dient vor allem der Information und dem individuellen Üben. Es zielt darauf ab, dass Schweizer Polizisten/-innen problematische Situationen mit Tieren erkennen und richtig reagieren können, bei Misshandlung und Vernachlässigung von Tieren ermitteln und anzeigen können und dass sie die Zuständigkeiten und Kompetenzen der Veterinärbehörden kennen. Neben diesen inhaltlichen Aspekten bietet das E-Learning einen praktischen Überblick zu relevanten Ansprechstellen und ein Glossar, das die wichtigsten Begriffe rund um den Tierschutz erklärt.

Link: https://www.edupolice.ch/de/extranet/e-ausbildung/MEINE-E-LEARNINGS

Virtual Reality bei der Stadtpolizei Zürich

Christoph Altmann Kommissariat Instruktion, Stadtpolizei Zürich

Andreas Capeder Human Ressources, Stadtpolizei Zürich

Zusammenfassung

Bei der Beschaffung eines Ersatzes für das Schiesskino der Stadtpolizei Zürich wurde man mit der neuartigen Technologie Virtual Reality (VR) konfrontiert, in der man grosses Potential erkannte. Deshalb wurde ein Projektteam beauftragt, in Zusammenarbeit mit einer privaten Firma und wissenschaftlich begleitet durch zwei Universitäten ein Einsatztrainingsszenario in einem VR-System zu entwickeln. Dieses Szenario sollte aufzeigen, ob und inwiefern VR für das Polizeieinsatztraining einen Mehrwert darstellt. Als Ergebnis kann festgehalten werden, dass VR derzeit das «echte Training» noch nicht ersetzen, es jedoch aufgrund seiner Vorteile sehr gut ergänzen kann. Mit VR-Trainings können schwierige und aussergewöhnliche Einsätze geschult und Mitarbeitende an der Front in praktischer Trainingsarbeit bestmöglich auf ihren Echteinsatz vorbereitet werden. Einen der auffälligsten Vorteile stellen die im Vergleich zu herkömmlichen Lehrmethoden höheren Lerneffekte dar, welche durch virtuelles oder simuliertes Learning by doing sowie dank der besseren Visualisierungsmöglichkeiten von VR erreicht werden. Darüber hinaus können derartige Lösungen mit relativ geringen Kosten implementiert werden.

1. Einleitung Als Virtual Reality (virtuelle Realität, VR) wird die Darstellung und gleichzeitige Wahrnehmung der Wirklichkeit und ihrer physikalischen Eigenschaften bezeichnet. Dies geschieht in einer vom Computer in Echtzeit generierten, interaktiven, virtuellen Umgebung. Die neuste Technik im Bereich VR ist vielversprechend und wird neue Möglichkeiten in der virtuellen Welt in Form einer gesteigerten Immersion bieten können. Unter anderem wird es möglich sein, freie Beweglichkeit, Interaktion mit virtuellen und reellen Menschen sowie originalgetreue Darstellung von Topographie und Infrastruktur für taktische Einsätze und Führungstätigkeiten zu simulieren.

Das Schiesskino der Stadtpolizei Zürich, welches bis zum Jahr 2019 im Einsatz war, wird den heutigen technischen Anforderungen sowie der vernetzten Ausbildung nicht mehr gerecht. Aus diesem Grund wurde nach einer neuen Simulationsanlage für die Polizeiausbildung gesucht. Im Februar 2020, nach einer intensiven Evaluierungsphase inklusive Test von verschiedenen Systemen, entschied sich die Geschäftsleitung der Stadtpolizei Zürich zum einen für den Kauf eines Occasionsmodells des Einsatztrainingssimulators (ETS) VirTra 300 als Ersatz für das Schiesskino und zum anderen für die Investition in ein Entwicklungsprojekt in Zusammenarbeit mit der Firma Refense AG. Letzteres hat zum Ziel, Nutzen und Möglichkeiten der VR-Technologie im Polizeialltag (Training, Einsatz) zu erkennen, ein geeignetes Szenario für die Polizei auszuarbeiten, die Tauglichkeit von VR bei der Polizei durch repräsentative Ausbildungssequenzen zu prüfen und Grundlagen für ein allfälliges Folgeprojekt (finanzielle Auswirkungen, Möglichkeiten etc.) zu schaffen. Als Nutzen davon versprach man sich, eine neue Technik für die Polizei, eine neue Ausbildungsmethodik/Arbeitsweise, die Erweiterung der vorhandenen Möglichkeiten mit VR und eine Gesamtübersicht über den Aus- und Weiterbildungsaufwand (Ist-Soll-Zustand).

2. Wissenschaftliche Grundlagen Beim Einsatz von VR-Technologie stehen die Wirksamkeit und die Effektivität im besonderen Interesse der Stadtpolizei Zürich. Durch das Entwicklungsprojekt will die Stadtpolizei Zürich erfahren, welche Kompetenzen im Polizeibereich mit dieser neuen Technologie trainiert werden können, und welchen Mehrwert sie ihr bringt. Ausserdem stellt sich die Frage, wie die Trainingsumgebung gestaltet werden muss, damit ein nachhaltiger Trainingserfolg bei den Polizisten/-innen erzielt wird.

2.1 Zusammenarbeit mit dem Forschungsprojekt SHOTPROS Durch neue Bedrohungs- und Risikoszenarien der letzten Jahre haben sich die Herausforderungen an die Polizei verändert. Streifenpolizisten/-innen können sehr schnell in eine bedrohliche und kritische Situation involviert werden. In einer solchen Situation entsteht für sie extremer Stress und Leistungsdruck. Für die Lösung einer solchen kritischen Situation ist die Fähigkeit, die richtige Entscheidung zu treffen, ein wesentlicher Faktor.

Das Forschungsprojekt SHOTPROS1 der Europäischen Union widmet sich genau dieser Thematik «Entscheiden und Handeln in Stress- und Hochrisikosituationen von europäischen Polizisten und Polizistinnen». Im Rahmen des Forschungsprojekts wurde ein innovatives Konzept entwickelt mit dem klaren Ziel, die polizeiliche Handlungsqualität zu verbessern. Zudem hat es grosse Erfahrung bei der Mitentwicklung von VR-Technologie zur Leistungssteigerung bei Entscheidungen in kritischen Polizeieinsätzen.

Die Stadtpolizei Zürich hatte die Gelegenheit, für die wissenschaftliche Begleitung ihres Projekts mit der «Vrije Universiteit Amsterdam» und dem Austrian Institute of Technology GmbH (AIT) aus dem Projekt SHOTPROS zusammenzuarbeiten. Entsprechend konnte die Stadtpolizei Zürich hinsichtlich der begleitenden Evaluierung von Wirksamkeit, Trainingserlebnis und Effektivität sehr vom Know-how der genannten Partner profitieren.

Für die Lösung einer [...] kritischen Situation ist die Fähigkeit, die richtige Entscheidung zu treffen, ein wesentlicher Faktor.

2.2 Erfolgsfaktoren und Schlüsselelemente Aus der Literatur lassen sich zusammenfassend folgende Erfolgsfaktoren und Schlüsselelemente für die Gestaltung und Umsetzung eines optimalen VR-Szenario-Trainings herleiten: • Gestaltung der virtuellen Welt – realitätsnahe

Aufgabenstellungen und Herausforderungen (Situiertheit/Authentizität)

Je anschaulicher, umfassender und realitätsnäher die Trainingsinhalte und Trainingssituationen gestaltet sind und je mehr sie den Arbeitsumgebungen und Anforderungen entsprechen, desto grösser ist der Trainingserfolg (Kauffeld, 2016). • Interaktivität und Aktivierung

Interaktivität in Trainingssituationen fördert das Lernen und das Engagement. Durch ein aktives Handeln kann Lernen stattfinden und das Verstehen von komplexen Konzepten wird gefördert (Kauffeld, 2016). • Sensorisches Feedback und Ergänzung durch Anleitung

Sensorische Feedbacks haben einen entscheidenden Einfluss auf die Motivation und den Trainingserfolg (Mandl, Gruber & Renkl, 1995). Für die Gestaltung der Trainingsumgebung sehen Rau, Niemöller und Berkemeier (2019) Folgendes vor: Es müssen definierte Ergebnisse vorhanden sein, also klare Trainingsziele, Anleitungen und Instruktionen, Hintergrundinformationen durch Anleitung sowie Übungen, die zur Reflexion anregen. • Immersion und Präsenzerleben

Immersion fördert die Fähigkeit, Situationen aus der virtuellen Umgebung auf andere Kontexte zu übertragen. Slater et al. (1996) erforschten die Beziehung zwischen Immersion, Präsenzerleben und Leistung. Die Ergebnisse lassen einen Zusammenhang von Immersion und Präsenzerleben annehmen. Erhöhte Immersion und erhöhte Lebendigkeit in der Darstellung der virtuellen Umgebung scheinen zudem die Leistung zu verbessern. Cumming und Bailenson (2016) haben in einer Meta-Analyse untersucht, welche immersiven Systemeigenschaften den grössten Einfluss auf Präsenzerleben haben. Entgegen einer allgemeinen Annahme hat die Grafik- und Tonqualität einen geringen Einfluss auf das Präsenzerleben. Wichtiger für das Erleben von Präsenz ist das Sichtfeld, Stereoskopie und das Tracking.

1 SHOTPROS ist ein Projekt, das durch das Forschungs- und Innovationsprogramm «Horizon 2020» (Fördervertrags Nr. 833672) der Europäischen Union finanziert wird. Ziel des Projekts ist es, die Ausbildung von europäischen Polizisten/-innen zu verbessern.

Am Projekt SHOTPROS sind diverse namhafte europäische Polizeikorps und Universitäten beteiligt (s. auch https://shotpros.eu/, 20.11.2020).

• Feedback

Bei der Gestaltung von VR-Trainingsumgebungen sollten direkte und nachträgliche Feedback-Möglichkeiten integriert werden (Rau, Niemöller & Bekemeier, 2019). • Kohärenz

Zusätzliche Grafiken, Wörter oder Sounds, die für das Verständnis des Lerninhaltes nicht notwendig sind und nur dazu verwendet werden, ihn aufzupeppen, werden Seductive Details genannt. Übertragen auf VR-Lernumgebungen sollte darauf verzichtet und dadurch Kohärenz eingehalten werden (Rau, Niemöller & Berkemeier, 2019). • Redundanz

Rau, Niemöller und Berkemeier (2019) beschreiben, dass bei der Gestaltung von VR-Lernumgebungen nicht gleichzeitig gesprochener und geschriebener Text verwendet werden sollte (Redundanzprinzip). Bei langen, komplexen Erklärungen sollten für eine bessere Übersicht zudem Schlüsselwörter angezeigt werden. • Modalität

Das Prinzip der Modalität kann in der Gestaltung von VR-Lernumgebungen durch die Verwendung von erklärenden Texten in gesprochener statt geschriebener Form berücksichtigt werden (SchmidtWeigand, Kohnert, & Glowalla, 2010). • Kontiguität

Die Grundlage für das Designprinzip der Kontiguität bildet die Darstellung von zusammengehörigen Informationen in direkter räumlicher und zeitlicher Nähe (Rau, Niemöller & Berkemeier, 2019). Um ein effektives Training zu gewährleisten, ist eine hohe strukturelle Genauigkeit in Form von hoher Detailtreue und physischer Übereinstimmung mit der Realität nicht zwingend notwendig. Was entscheidend ist für einen effektiven Transfer, ist die funktionelle Genauigkeit in Form von realistischen Darstellungen der Aufgaben in der virtuellen Realität. Wichtig ist, dass bei der Konstruktion einer Trainingsumgebung mit VR eine Aufgabenanalyse durchgeführt wird. So kann sichergestellt werden, dass die Aufgabenanforderungen realistisch in die VR-Trainingsumgebung integriert werden können.

3. Umsetzung bei der Stadtpolizei Zürich Für das Projekt «Einsatztrainingssimulator Virtual Reality» (ETSVR) galt es zusammen mit der Firma Refense AG und basierend auf deren Systemlösung einen Trainingsinhalt zu entwickeln, welcher sämtliche Projektziele erfüllt und die Leitfragen beantwortet. Zeitgleich wurde ein praktischer Nutzen in Form einer Ausbildungssequenz für möglichst viele Polizisten/-innen angestrebt, bei der verschiedene Nutzergruppen mit unterschiedlichstem Ausbildungsstand individuell und nachhaltig ausgebildet werden können.

Die Simulation sollte ausgehend von einer unklaren Situation eine lebensbedrohliche Einsatzlage (Amok) entwickeln und in einer Erstsprechersituation enden. Szenarien mit lebensbedrohlichen Einsatzlagen sind in Echt-Szenarien sehr aufwändig, können normalerweise nicht unter realistischen Umständen trainiert werden, sind aufgrund der Komplexität und des gros- Die Simulation sollte ausgehend sen Aufwandes sehr wenig trai- von einer unklaren Situation eine nierbar und sind stressbelastend lebensbedrohliche Einsatzlage (die Wirkung der Immersion ist (Amok) entwickeln und in einer somit überprüfbar). Szenarien Erstsprechersituation enden. mit Erstsprechersituationen sind mit der aktuellen Technik nicht oder nur unrealistisch trainierbar, erfordern flexible und individuelle Szenarienabläufe, stellen hohe Anforderungen an die Interaktion und sind durch ungeübte Statisten/-innen im Real-Training nicht gut steuerbar und somit schlecht trainierbar. Das VR-Training hingegen ermöglicht Motion Capturing, weswegen auf die Entwicklung der Auswertung und Nachbesprechung der Szenarien, also dem sogenannten After Action Review, ein besonderes Augenmerk gelegt und Hoffnung in neue Möglichkeiten gesetzt wurden.

In Zusammenarbeit mit der Kantonspolizei Thurgau, die ebenfalls an einer konkreten Umsetzung eines VR-Projekts im Korps ist, lancierte die Stadtpolizei Zürich einen nationalen Workshop zum Thema «Digitale Trainingssysteme». Zweck dieses Workshops war es, den Wissensstand im Bereich digitaler Trainingssysteme unter den Schweizer Polizeikorps abzugleichen, sich darüber auszutauschen und die verschiedenen Trainingssysteme sowie Anbieter von digitalen Trainingslösungen zu prüfen.

An diesen Workshop, welcher Ende Oktober 2019 durchgeführt wurde, wurden sämtliche Ausbildungsverantwortliche der Schweizer Polizeikorps sowie Teile der Anrainerstaaten eingeladen. Diverse in Europa führende Technologie-Unternehmen präsentierten an diesem Workshop ihre Produkte. Die vielen Rückmeldungen von Fachpersonen und die

neu gewonnenen Erkenntnisse von anderen Herstellern halfen, die Ausrichtung des ETSVR-Projekts zu schärfen und die Anforderungen an die Simulation zu verfeinern resp. anzupassen.

3.1 Ausbildungssequenz Aufgrund des positiven Projektverlaufs wurde festgelegt, dass unmittelbar nach Projektabschluss eine Ausbildungssequenz im ETSVR mit sämtlichen uniformierten, bewaffneten Einsatzkräften durchgeführt wird. Diese Ausbildungssequenz wurde in eine jährliche Fort- und Weiterbildungssequenz eingebettet und umfasste rund 700 Teilnehmende.

Es wurden täglich drei Gruppen à acht Personen geschult. Pro Arbeitsplatz standen jeweils 60 Minuten zur Verfügung, wobei man im ETSVR in 4erGruppen arbeitete. Für die Vorbereitung und das Anziehen der VR-Ausrüstung standen pro Gruppe maximal zehn Minuten zur Verfügung. Der eigentliche Übungsdurchlauf dauerte pro Gruppe 20 Minuten, exkl. 5–10 Minuten Nachbesprechung.

Für die Schulungssequenz wurde ein Mitarbeitender der Firma Refense AG sowie ein/-e am System ausgebildete/-r, nebenamtliche/-r Einsatztrainer/-in benötigt. Letztere bedienten das System (Steuerung des Szenarios) und führten die Ausbildungssequenz in fachlicher Hinsicht. Für die Einführung eines Einsatztrainers oder einer Einsatztrainerin benötigt man je nach Bedienungsgewandtheit etwa einen halben Tag. Diesbezüglich konnten merkliche Unterschiede festgestellt werden. 3.2 Wissenschaftliche Begleitung Über den oben erwähnten Workshop konnten Kontakte im In- und Ausland geknüpft werden, unter anderem zur Polizei Berlin, welche aktiv im Projekt SHOTPROS mitarbeitet. Über diesen Kontakt gelang der Stadtpolizei Zürich der Zugang zur «Vrije Universiteit Amsterdam» und dem AIT, welche sie während der praktischen Testphase des Projekts wissenschaftlich begleiteten. Im Lead und die Ansprechpartnerin der Stadtpolizei Zürich war eine Doktorandin der «Vrije Universiteit Amsterdam». Sie begleitete die Fort- und Weiterbildungssequenz vor Ort und erhob die quantitative Forschung. Das AIT befragte während der Ausbildungssequenz die Teilnehmenden wie auch die Ausbildenden und machte somit die qualitativen Erhebungen.

Folgende Forschungsfragen wurden in Zusammenarbeit mit den Forschenden ausgearbeitet: • Wie lassen sich die Erfahrungen von Polizisten/ -innen während des VR-Trainings mit den Erfahrungen eines VirTra-Trainings in Hinblick auf die

Komponenten «Stress», «Trainingseffekt und Nutzen der Trainingsmethode» und «subjektive Erfahrung, Rezeption und Akzeptanz» vergleichen? • Wie wirken sich unterschiedliche Feedback-Optionen in VR auf die Qualität der Lernerfahrung aus? • Wie wirkt sich das Hinzufügen eines Schmerzreizes (in Form eines milden elektrischen Schocks) im VR- und VirTraTraining auf die Qualität der

Lernerfahrung und den erlebten Stress aus? • Wie beurteilen Polizeitrainer/-innen den Einsatz des VR-Systems als Trainingsmethode?

Aussagen über den Realitätsgehalt des Trainings sowie die Stressbelastung waren für die Stadtpolizei Zürich von grosser Bedeutung, da sie sich immer wieder mit der Frage befasst: «Wie muss trainiert

Im Lead und die Ansprechpartnerin der Stadtpolizei Zürich war eine Doktorandin der «Vrije Universiteit Amsterdam». Sie begleitete die Fort- und Weiterbildungssequenz vor Ort und erhob die quantitative Forschung.

Zeit

0700–0710

0715–0745

0815–0915

Gruppe A

Virtual Reality, Letzipark

Gruppe B

Begrüssung aller Teilnehmenden Einteilung der Gruppen Theorie Erstsprecher

VirTra

Gruppe C

Erstprecher Förrlibuckstrasse

0915–0945

0945–1045

1115–1215 PAUSE

Erstprecher Förrlibuckstrasse Virtual Reality, Letzipark VirTra

VirTra Erstprecher Förrlibuckstrasse Virtual Reality, Letzipark

1230

Abbildung 1: Einsatztrainingstage (ETT) 23 Schlussbesprechung und Entlassung

oder ausgebildet werden, damit der/die Polizist/-in für den Ernsteinsatz bestmöglich vorbereitet ist?»

Allgemein anerkannt ist, dass ein an die Realität angelehntes Training unter möglichst realistischen Stressbedingungen (neben Faktoren wie der Wiederholung von Lerninhalten etc.) die beste Vorbereitung für den eigentlichen Einsatz ist. Da die Stadtpolizei Zürich bereits im Besitz des neuen und modernsten ETS VirTra 300 ist, konnte sie diesen ebenfalls in diese Fort- und Weiterbildung einbinden und einen Direktvergleich zwischen diesem System und dem ETSVR ziehen. Bei der Forschung wurden nebst Befragungen auch Messungen mit Brustgurt (Puls, Bewegungen) durchgeführt.

4. Erkenntnisse, Weiterentwicklungsmöglichkeiten und Fazit Die Forschungsresultate stehen noch aus, jedoch können bereits aussagekräftige Feststellungen und Erfahrungen zur Einsatztrainingsausbildung mit VR aus polizeilicher Sicht gemacht werden. Positiv sind folgende Punkte festzuhalten: • Das Training ist zu allen Tageszeiten möglich. • Es entstehen keine Immissionen. • Gefährliche Situationen können ohne effektives

Risiko oder Verletzungsgefahr simuliert werden. • Es ist kein Trainingsgelände nötig. • Das benötigte Personal (Markeur, Instruktoren/ -innen etc.) kann weitgehend durch Non-Player-

Charakter (NPC) ersetzt werden. • Trainieren ist unter realen Stressbedingungen möglich, dank immersivem Erleben (hoher Echtheitsgrad) wie z. B. der Wahrnehmung von Gefahren etc. • Das System ist sehr zuverlässig (max. 15 Min. Systemausfall während der gesamten Ausbildungssequenzen). • Es können Trainings durchgeführt werden, die in der realen Welt nicht umsetzbar sind (Paradeplatz/Bank). • After Action Review bietet neue, detaillierte und noch nie dagewesene Auswertungsmöglichkeiten, wodurch die Lernerfahrung und entsprechend die Lernkurve stark erhöht wird. • Der Anteil an echter Lernzeit ist sehr hoch. • Intelligentes Üben kann umgesetzt werden (oft und kurz, sichtbarer Übungserfolg). • Eine ständige Lernanpassung an die jeweiligen

Teilnehmenden kann gemacht werden. Faktoren wie Stress, Geschwindigkeit, Anzahl Personen und Opfer etc. können je nach Niveau der Teilnehmenden individuell angepasst werden. Somit kann auf sehr hohem Niveau trainiert werden.

Negative Erfahrungen hingegen wurden in folgenden Bereichen gemacht: • Begrenzte Möglichkeiten in der Haptik (Finger- und Einsatzmittel-Tracking) • Fragile und teure Infrastruktur • Echtheit (Fotorealismus fehlt) • Akustik noch nicht optimal (Probleme in der

Wahrnehmung distanzierter Geräusche) • Begrenztes Sichtfeld

Echt-Szenario

• Mind. 3 Ausbilder/ -innen (ca. 20 Stunden

Personalaufwand) • Schauspieler/-innen/

Markeure (ca. 35 Stunden Personalaufwand) – Hoher Materialaufwand – Equipment für Schauspieler/-innen – Equipment für die Teilnehmenden – Diverses Material für Einrichtung – Munition • Trainingsgelände (mehrstöckiges Haus) • 1 Ausbilder/-in (ca. 4

Stunden Personalaufwand) • 1 Betreuer/-in Technik (ca. 4 Stunden Personalaufwand) • Kein Materialaufwand • Trainingsgelände (VR-

Halle inkl. Equipment 15 m x 20 m)

VR-Szenario

Abbildung 2: Material- und Personalaufwand eines Echt-Szenarios im Vergleich mit einem VR-Szenario im Bereich «lebensbedrohlichen Einsatzlage»

Das Training mit VR bietet eine neuartige Ausbildungsmethodik und ergänzt die bestehenden Möglichkeiten. VR kann derzeit das «echte Training» noch nicht ersetzen, jedoch aufgrund der Vorteile sehr gut Das Training mit VR bietet eine ergänzen. Dank dieser Technik neuartige Ausbildungsmethodik ist die mehrfache Wiederho- und ergänzt die bestehenden lung von praktischen Lernin- Möglichkeiten. VR kann derzeit halten ohne grossen Aufwand das «echte Training» noch nicht möglich. ersetzen, jedoch aufgrund der

Einen der auffälligsten Vor- Vorteile sehr gut ergänzen.teile stellt das Erreichen höherer Lerneffekte durch virtuelles oder simuliertes Learning by doing dar. Dies wird durch die grösseren Visualisierungsmöglichkeiten von VR gegenüber herkömmlichen Lehrmethoden erreicht. Darüber hinaus können derartige Lösungen zu relativ geringen Kosten implementiert werden.

Unklar ist bis heute, welche Auswirkungen die VR-Trainings auf das zentrale Nervensystem des Menschen haben. Weiter kann noch nicht

beurteilt werden, welche Auswirkungen beispiels- benötigt es im Minimum eine Koordination unter weise schlechte und/oder negative VR-Trainingsein- den jeweiligen Polizeikorps. Optimaler wären eine heiten auf den täglichen Einsatz im Dienst eines/-r enge Zusammenarbeit und gemeinsame Projekte Polizisten/-in haben. Fakt ist, dass die VR-Szenarien mit klaren Leader-Rollen, kleinen Projektgruppen, realistisch sein müssen, um korrekt und hochwertig zurückgestellten individuellen Korps-Interessen zugelernt werden zu können. gunsten des Gesamten und geringem Verwaltungs-/ Die Fertigkeiten auf der Strasse und das soge- Administrationsaufwand. nannte «Bauchgefühl» können vermutlich lediglich An der Sitzung vom 18.11.2020 diskutierte die im Echteinsatz in Erfahrung gebracht werden. VR- Kommission Doktrin und Ausbildung (KDA) im AufTrainings sind aber ein sehr gutes Hilfsmittel, um trag des Vorstandes der Konferenz der kantonalen schwierige und ausser- Polizeikommandanten (KKPKS) das Thema und

VR-Trainings sind [...] ein sehr gewöhnliche Einsätze zu erteilte der Stadtpolizei Zürich das Mandat für die gutes Hilfsmittel, um schwierige schulen. Mittels VR kön- Koordination der schweizweiten Aktivitäten zur und aussergewöhnliche Einsätze nen die Mitarbeitenden Implementierung von Virtual Reality in der einsatzzu schulen. Mittels VR können an der Front bestmöglich, bezogenen Ausbildung. Zweck dieser Koordination die Mitarbeitenden an der Front in praktischer Trainingsar- sind die Bündelung der Kräfte und Finanzen sowie bestmöglich, in praktischer Traibeit, auf ihren Echteinsatz Synergiegewinne. ningsarbeit, auf ihren Echteinsatz vorbereitet werden. Aus vorbereitet werden. Sicht der Autoren bestün den bei zahlreichen Aus bildungsinhalten (z. B. Szenarien-Trainings wie der lebensbedrohlichen Einsatzlage, häuslicher Gewalt etc., Unfallaufnahme, Schadenplatzorganisation etc.) oder auch einsatzunterstützend (z. B. Tatortbegehung, Begehung von Einsatzobjekten oder Einsatzörtlichkeiten) ein Mehrwert in der Verwendung der VR-Technik. Der Technologiefortschritt ist unaufhaltsam. Im Dschungel der Digitalisierung ist es nicht ganz einfach, den Überblick darüber zu behalten, welche Technologien für den Polizeialltag wirklich sinnvoll und nutzbar sind. Das Projekt ETSVR bot der Stadtpolizei Zürich die Gelegenheit, europaweit absolutes Neuland zu betreten. Dabei hatte sie das Glück, einen fähigen Technologiepartner gefunden zu haben, welcher weltweit zu den Marktführern gehört. Entsprechend den Erfahrungen aus dem Projekt und den aufgeführten Erkenntnissen sehen die Autoren in der VR-Technologie hohes Potential für die Unterstützung der Polizeiarbeit und deren Ausbildung sowie als Hilfsmittel. Die Schweizer Polizeikorps unterliegen dem föderalistischen System und tendieren oft zu individualisierten Einzellösungen. Innovative und moderne Trainingssysteme sind durch einzelne Polizeikorps jedoch kaum finanzierbar, da digitale Lösungen oft mit hohen finanziellen Auslagen verbunden sind. Um weiterhin mit innovativen, modernen und zeitgemässen Ausbildungssystemen arbeiten zu können,

Literaturverzeichnis Cummings, J.J. & Bailenson, J.N. (2016). How Immersive Is Enough? A Meta-Analysis of the Effectof Immersive Technology on User Presence. Psychology. 19(2), 272–309. Kauffeld, S. (2016). Nachhaltige Personalentwicklung und Weiterbildung. Betriebliche Seminare. Berlin und Trainings entwickeln, Erfolge messen, Transfer sichern (2. Aufl.) Heidelberg: Springer. Mandl, H. Gruber, H. & Renkl, A. (1995). Situiertes Lernen in multimedialen Lernumgebungen. In Issing, L.J. & Klimsa, P. (Hrsg.), Information und Lernen mit Multimedia (S. 167–178). Weinheim: Beltz. Rau, V., Niemöller, D., & Berkemeier, L. (2019). Ist weniger mehr? Designprinzipien für Virtual Reality Training aus kognitionspsychologischer Sicht. HMD Praxis der Wirtschaftsinformatik, 56(4), 809–822. Schmidt-Weigand, F., Kohnert, A., & Glowalla, U. (2010). A closer look at split visual attention in system-and self-paced instruction in multimedia learning. Learning and instruction, 20(2), 100–110. Slater, M., Linakis, V., Usoh, M., & Kooper, R. (1996, July). Immersion, presence and performance in virtual environments: An experiment with tri-dimensional chess. In Proceedings of the ACM symposium on virtual reality software and technology (pp. 163–172).

Internet SHOTPROS: https://shotpros.eu/ (20.11.2020).

Résumé

La réalité virtuelle s’impose à la Police municipale de Zurich Convaincue par le grand potentiel de la réalité virtuelle (RV), la Police municipale de Zurich a acquis un simulateur pour remplacer l’entraînement au tir traditionnel, confrontant ainsi ses effectifs à cette nouvelle technologie. Une équipe de projet a été mandatée pour développer, en collaboration avec une entreprise privée et avec l’appui scientifique de deux universités, un scénario d’entraînement opérationnel dans un système de RV. Ce scénario devrait montrer si, et dans quelle mesure, cette technologie apporte une plus-value à l’entraînement opérationnel de la police. On peut donc affirmer que la RV n’est pas encore en mesure de remplacer le « vrai entraînement », mais qu’elle peut très bien lui apporter une plus-value. L’entraînement en RV constitue un très bon outil pour former aux opérations difficiles et extraordinaires, et le personnel sur le terrain peut bénéficier d’une préparation optimale à son travail réel. En comparaison avec les méthodes d’enseignement classiques, l’un des avantages les plus notables est l’impact didactique plus important obtenu grâce, d’une part, à l’apprentissage par la pratique virtuelle ou simulée et, d’autre part, aux meilleures possibilités de visualisation de la RV. En outre, cette technologie peut être utilisée à un coût relativement faible.

Riassunto

La realtà virtuale alla Polizia municipale di Zurigo Convinta del grande potenziale rappresentato dalla realtà virtuale (RV), la Polizia municipale di Zurigo ha acquisito un simulatore che sostituisce la tradizionale esercitazione al tiro, facendo così scoprire questa nuova tecnologia ai suoi collaboratori. Un team di progetto ha ricevuto il mandato di sviluppare, in collaborazione con un’azienda privata e con il sostegno scientifico di due università, uno scenario di esercitazione operativo in un sistema di realtà virtuale. Questo scenario doveva mostrare se e in quale misura questa tecnologia apportasse un valore aggiunto all’esercitazione operativa della polizia. Si può affermare che la realtà virtuale non è ancora in grado di sostituire la «vera esercitazione», tuttavia costituisce innegabilmente un valore aggiunto. L’esercitazione in RV rappresenta un valido strumento per formare alle operazioni difficili e straordinarie, e il personale sul terreno può beneficiare di una preparazione ottimale al suo lavoro reale. In confronto ai metodi di insegnamento classici, uno dei principali vantaggi è il maggiore impatto didattico ottenuto da un lato grazie all’apprendimento tramite la pratica virtuale o simulata e, dall’altro, grazie alle migliori possibilità di visualizzazione della realtà virtuale. Inoltre, questa tecnologia è fruibile a un costo relativamente moderato.

Débat – Innovation, police et formation en temps de Covid-19

Isabelle AugsburgerBucheli * Matteo Cocchi ** Stefan Aegerter *** * Doyenne de l’ILCE de 2000 à 2020,

Directrice du CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP)

** Commandant de la Police cantonale tessinoise

*** Vice-directeur ISP, chef du domaine Formation et Perfectionnement

Au moment où les instituts de formation doivent, en cette période de pandémie, faire preuve de souplesse et de sens de l’innovation, nous avons interrogé, dans ce magazine, une professeure et membre de la direction d’une haute école, Isabelle Augsburger-Bucheli, un représentant des polices, Matteo Cocchi, commandant de la Police cantonale tessinoise, et Stefan Aegerter, vicedirecteur de l’ISP. Au-delà des particularités de chaque organisme, nos trois interviewé·e·s mettent en avant les enjeux liés à l’introduction d’innovations techniques améliorant le travail au quotidien des polices, tout en abordant les défis en matière d’organisation et de conduite des gestions de la crise du coronavirus. Naturellement, le débat de cette année ne manque pas d’aborder les problématiques à devoir reporter ou adapter les cours en présentiel et organiser des formations distancielles au pied levé.

magazine: Qu’est-ce que l’innovation selon vous et comment se manifeste-t-elle dans votre organisation ?

Matteo Cocchi: De mon point de vue, innover, c’est être capable de regarder vers l’avant afin de trouver constamment de nouvelles solutions et méthodes de travail et nouveaux systèmes. Pour ce faire, il est nécessaire de planifier et d’aborder le travail dans une optique d’amélioration continue, en utilisant au mieux les idées du personnel et les développements technologiques. Il est fondamental de créer un environnement de travail positif et proactif, ce qui n’est pas entièrement acquis dans un contexte historiquement hiérarchisé comme celui de la police.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Galvaudée, la notion d’innovation a des contours flous. Comment la décrire, dans le cadre de l’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) de la Haute école de gestion Arc (HEG Arc) qui est à la fois un institut de formation et de recherche? L’innovation se retrouve en particulier dans la manière de créer, planifier et piloter le déroulement d’une formation, de l’évaluer et de mesurer ses impacts dans la pratique, ou encore de suivre de manière électronique (monitorage) les formations continues effectuées par le personnel d’une organisation. Elle s’appuie sur le développement et l’application de méthodes pédagogiques et d’outils (notamment numériques) adaptés à la variété des publics concernés et qui respectent des cahiers des charges toujours plus exigeants. En matière de recherche en lutte contre la criminalité économique et la cybercriminalité, l’innovation déploie ses effets notamment par la sélection de sujets de recherche en phase avec la réalité de notre société, par la conception et l’utilisation d’une méthodologie originale, par de nouvelles formes de recherches pluri- ou multidisciplinaires ou par la création de partenariats différents. Dans tous les cas, pour pouvoir s’épanouir avec succès, l’innovation a besoin d’être portée par des personnes enthousiastes, ouvertes d’esprit et solidement orientées résultats.

Stefan Aegerter : Une entreprise devrait toujours être prête à concevoir ses prestations de service et processus en les orientant vers l’avenir. Elle devrait donc être capable de capter les tendances et courants, de les anticiper en les plaçant dans un contexte global institutionnel. La faculté d’innover d’une entreprise dépend essentiellement de la moti-

vation et des qualifications du personnel. L’ISP avait jeté les bases bien avant l’arrivée du coronavirus. L’Institut suit en continu les tendances dans le domaine de la formation, il se concerte avec ses partenaires et observe les nouveautés technologiques. Nous entretenons une culture créative, de manière à réunir les propositions émanant de nos collaboratrices et collaborateurs pour en dégager des solutions innovantes qui s’adaptent à notre public-cible.

magazine: Comment votre organisation a-t-elle géré l’incertitude liée à la proclamation de la situation extraordinaire engendrée par le COVID-19 ?

Matteo Cocchi: Fin février 2020, le Tessin s’est retrouvé, après la Lombardie, à être la première région suisse touchée par le COVID-19. Cela a obligé les autorités à réagir vite et de manière décisive, en mettant en place une organisation par le biais du «Stato Maggiore Cantonale di Condotta (SMCC)» (État-major cantonal de conduite). Cette responsabilité m’a été confiée et j’ai aussitôt adopté une ligne de conduite visant à trouver des solutions immédiates, efficaces et pérennes, de façon à soutenir le gouvernement cantonal, ainsi que la gestion sanitaire de la pandémie. Faire face à une crise de cette ampleur, représentant une menace inconnue même des scientifiques, nécessite un système très solide et une grande capacité de réflexion innovante, de design thinking. Même dans les structures de conduite, il faut dans des cas précis, un modèle visant à résoudre des problèmes complexes porté par une vision et une gestion créatives.

Stefan Aegerter: Depuis le printemps 2020, nous analysons la situation en permanence, en contact étroit avec les corps de police et nos partenaires, surtout depuis la deuxième vague. Au printemps, la Confédération avait pris les choses en main et fixé les conditions cadres pour faire face à la pandémie. L’ISP était donc paré à toute éventualité. Fin février, la direction a créé une cellule de crise, chargée d’analyser la situation jour après jour, dans un premier temps, puis deux fois par semaine. Les bulletins d’information réguliers ainsi que les mesures prises à l’interne (le télétravail notamment) ont créé un cadre sécurisant, tout en nous donnant la plus grande marge de manœuvre possible. Concrètement, l’ISP a dû annuler plus de 150 cours et cycles de formation prévus et confirmés en 2020 et les reporter à l’automne 2020 ainsi qu’en 2021. Cela a pu se faire par le biais d’accords individuels avec les états-majors de cours concernés ainsi qu’avec les établissements d’hébergement et de restauration. Grâce aux énormes efforts de notre équipe administrative ainsi que des états-majors de cours, nous y sommes parvenus en peu de jours.

Isabelle Augsburger-Bucheli: L’équipe de recherche de l’ILCE (six personnes, env. 2.8 EPT) a largement profité du semi-confinement pour élaborer plusieurs requêtes de financement pour des projets de recherche innovants. En moins de dix jours, elle a par exemple lancé la plateforme www.coronafraud.ch pour effectuer un monitorage des cas de fraudes ou d’abus liés à la pandémie. La situation a été plus tendue du côté de l’enseignement où les incertitudes étaient nombreuses, évolutives au gré des décisions des autorités et, s’agissant de la tenue des examens, très anxiogène pour les personnes concernées. Suite à la décision du Conseil fédéral, notre école a été fermée du 16 mars au 7 juin 2020. Les cours ont alors été dispensés à distance, sauf quelques formations courtes et ateliers qui ont été reportés. Les professeur·e·s et chargé·e·s de cours ont eu une grande liberté de choix dans les méthodes et les outils pédagogiques adoptés. Tout le monde a fait preuve d’un grand engagement pour passer, en une semaine, du présentiel au distanciel. Le télétravail a été imposé à la très grande majorité du personnel, sans rencontrer de problèmes majeurs grâce aux efforts du service informatique, à la débrouillardise et à la résilience des intéressé·e·s. Les responsables de formation et les secrétariats de filières ont dû adapter, au fur et à mesure des décisions prises par les autorités, les scénarios d’organisation des examens et ceux de reprise partielle de cours présentiels, d’ateliers et de laboratoires.

magazine: Dans quelle mesure le coronavirus a-t-il contribué à identifier de nouvelles solutions ou à accélérer des processus d’innovation préexistants ?

Matteo Cocchi : Il faut comprendre, lors d’une crise aiguë, l’ampleur de l’accélération des processus décisionnels et opérationnels. Pendant cette crise, nous avons pu observer comment la vitesse,

Tout le monde a fait preuve d'un grand engagement pour passer [...] du présentiel au distanciel.

l’intensité et la quantité de communication ont été d’une institution à trouver un équilibre entre aspects multipliées par dix. Dans ce contexte, l’intégration sociaux, médicaux, techniques et économiques. L'intégration de nouveaux systèmes de nouveaux systèmes opérationnels, par exemple dans la opérationnels, [...] une plus grande conduite du personnel, une magazine: En quoi la crise du COVID-19 interaction dans la conduite [...] et plus grande interaction dans a-t-elle favorisé l’échange d’idées et l’apparition de de nouvelles méthodes de réunions la conduite avec les polices nouvelles synergies tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ont joué un rôle décisif. municipales et de nouvelles de votre organisation ? méthodes de réunions – la vidéoconférence – ont également joué un rôle Stefan Aegerter: Les êtres humains aiment la décisif dans l’obtention de bons résultats. routine. Le chemin du travail fait lui-même partie de nos habitudes. Il était donc intéressant d’observer les Isabelle Augsburger-Bucheli: L’obligation de pas- changements d’organisation de la direction de l’ISP. ser sans délai à un enseignement à distance nous a per- En lieu et place de séances bimensuelles, elle tenait mis de progresser très rapidement dans la maitrise d’ou- des réunions de crise quotidiennes où elle devait, dans tils numériques que la plupart d’entre nous n’utilisions un court laps de temps, prendre des décisions solides pas encore. Elle nous a incité∙e∙s à employer d’autres et efficaces. Tout cela dans un contexte de constante méthodes pour partager et transférer des connaissances et rapide évolution. Certes, nous continuons de traet des compétences, mais aussi à réfléchir à d’autres vailler dans nos «domaines d’activité» respectifs, procédés pour évaluer le savoir et le savoir-faire acquis. mais désormais nous pensons bien plus en termes de Elle a également mis en évidence les cas dans lesquels contextes globaux. C’est un progrès considérable et il l’enseignement présentiel est préférable, voire indispen- s’agira d’intégrer ces enseignements et d’autres encore sable. La pandémie a conduit les écoles à moderniser dans la coopération avec nos partenaires. et/ou à compléter rapidement leurs équipements pour l’enseignement à distance. Depuis début novembre Isabelle Augsburger-Bucheli: Pour l’équipe de 2020, toutes les classes de la HEG Arc sont dotées de recherche de l’ILCE qui a, dès le premier jour, décidé caméras, ce qui élargit encore la palette des activités de se retrouver en visioconférence tous les matins, les pédagogiques possibles et sera fort utile pour affronter échanges ont été motivants, très créatifs et fructueux: au mieux l’actuelle deuxième vague de la pandémie. Au entre le 26 mars et le 27 avril 2020, trois projets en niveau opérationnel, il y a fort à parier que les séances lien avec le COVID-19 ont été déposés avec succès, par vidéoconférence resteront des options souvent alors que cinq autres projets sur des sujets divers ont intéressantes même lorsque les risques de contagion été soumis entre mai et septembre de la même année. auront disparu. Le présentiel est parfois nettement plus De fait, la fréquence des échanges de l’équipe dans efficace, mais force est de constater que ces nouveaux son ensemble a augmenté avec le télétravail. outils ont aussi démontré leur pertinence. Matteo Cocchi : Je le répète, une situation exStefan Aegerter : Les crises et autres situations traordinaire de cette ampleur, d’une durée aussi extraordinaires débouchent sur du changement ; longue, constitue un cas d’école, mais aussi une elles sont le catalyseur de la novation et de l’inno- opportunité à saisir. Dans de telles situations, il y a vation. Devoir rompre ainsi la routine a également en effet un terrain fertile pour les innovations et une forcé l’ISP à aller plus loin que la simple remise en motivation à « oser » les mettre en place. question des conditions et processus de travail. Les « solutions de secours » ont fait leurs preuves et sont désormais devenues une « nouvelle » normalité. Je magazine: Dans quelle mesure les innovane songe pas seulement aux systèmes de vidéocon- tions développées provoqueront-elles la disparition férence. Il fallait aussi repenser nos lieux et façons de pratiques obsolètes (exnovation) ? de travailler. Nous avons intégré quasiment en temps réel de nouveaux modes de travail. Au-delà des différents développements, l’important est la capacité Isabelle Augsburger-Bucheli: Cette situation a mis en évidence l’opportunité de développer des forma-

tions alliant le présentiel et l’enseignement à distance, avec en perspective un développement de l’attractivité de notre offre de formations. Les activités en présentiel resteront cependant importantes, en particulier pour les formations continues certifiantes et professionnalisantes où l’acquisition de savoir-faire et la création d’un réseau professionnel jouent un rôle fondamental.

Matteo Cocchi : Il est évident que des changements définitifs nécessitent encore un certain temps, mais il est clair que certaines innovations pourront remplacer des pratiques qui apparaîtront obsolètes au vu des innovations identifiées.

Stefan Aegerter: Attention, tout ce qui est nouveau n’est pas forcément une innovation et il n’y a pas à remettre en question des pratiques établies. Il est clair qu’au lieu de réunions à l’extérieur, nous organisons désormais généralement une vidéoconférence. Si, avant la pandémie, il semblait peu indiqué de ne pas assister aux réunions en personne, cela se justifiait totalement pendant le confinement. Ensuite, les réunions virtuelles sont subitement devenues naturelles. Mais la question centrale reste la même: comment obtenir la plus grande efficacité pour garantir des prestations ciblées sur le public tout en garantissant la qualité? Répondre à cette question reste toujours autant d’actualité et constitue, en outre, une démarche innovante.

magazine: Comment conserver la « dimension humaine » dans un contexte de transformation numérique accélérée, tout particulièrement dans le domaine de la formation ?

Stefan Aegerter: Le travail de police se déroule toujours entre individus. Cela ne changera pas. L’apprentissage numérique pose plusieurs défis, tant pour les directions de cours que pour les participantes et participants. Notre offre de formation se base d’ailleurs sur une grande interactivité entre formatrice ou formateur et personne formée. L’ISP veut éviter de «précipiter» sa métamorphose, en planifiant soigneusement et en opérant le changement de système souhaité. La formation et la recherche de solutions aux problèmes ne sont pas des choses qui se transposent en ligne d’un jour à l’autre. Organisation étatique parmi les plus stables, la police ne manque pas de volonté de changement; cependant, dans la formation, le système de milice atteint ses limites. Toutefois, il faut lui laisser le temps d’opérer le changement, sans oublier de toujours privilégier la qualité à la quantité. Réfléchissant concrètement à encourager les compétences numériques dans l’enseignement à distance, l’ISP prévoit une offre dédiée aux formateurs et formatrices. Par ailleurs, l’Institut étudiera, de concert avec les états-majors de cours, les programmes des cours afin de les optimiser sous les angles pédagogiques et méthodologiques.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Les visioconférences journalières de l’équipe de recherche, quelques «apéros Zoom» en fin de semaine et beaucoup d’humour ont permis de continuer à cultiver des rapports personnels de qualité, propices pour conserver moral et motivation. Courriels, entretiens téléphoniques personnalisés et séances en visioconférence ont permis de garder un contact avec le corps étudiant. Les étudiantes et étudiants ont également interagi entre eux, spontanément ou pour travailler en groupe selon les exigences de certains ateliers. Pour les formations longues dispensées à distance, il est essentiel d’assurer des contacts personnels réguliers avec les étudiantes et étudiants, mais aussi entre eux. Cela favorise un bon climat d’apprentissage et les activités de réseautage.

Matteo Cocchi: Nous ne pensons pas que l’occasion fournie par la transformation numérique passe nécessairement par une suppression de l’interaction humaine directe. Dans le domaine de la formation policière en particulier, cette interaction reste indispensable et constitue la pierre angulaire du concept de formation. Au terme de sa formation, la policière ou le policier se retrouvera tout de même à faire face à la citoyenne ou au citoyen et pas seulement à un écran d’ordinateur. En revanche, les innovations technologiques permettent, si elles sont bien gérées, d’optimiser certains aspects de la formation, notamment en matière de gestion du temps et de déplacements.

magazine: Quelles leçons tirez-vous aujourd’hui de cette période si particulière et que ferez-vous différemment si une situation similaire se représentait ?

[L]es réunions virtuelles sont subitement devenues naturelles.

Isabelle Augsburger-Bucheli: En mars 2020, en quelques heures, tous nos repères se sont envolés, il

a fallu (ré)agir dans l’urgence, apprendre l’usage de chargé un groupe de travail de consolider ce qui a nouveaux outils numériques et constamment s’adap- été mis en place lors du premier confinement. Ce ter à l’évolution de la situation. Le bilan de notre type d’approche permettra d’évaluer soigneusement action en cette période de crise est positif en parti- les avantages et les inconvénients de l’innovation En mars 2020, en quelques heures, tous nos repères se sont envolés. culier parce que le personnel, les chargé·e·s de cours ainsi qu’une importante majorité identifiée et de proposer une solution à moyen ou long terme. Dans une situation comme celle que nous connaissons, il apparaît que des institutions que des étudiant·e·s ont joué le jeu et su s’adapter à la l’on peut qualifier « de l’urgence », comme la police, situation. Alors même que nous avons soigné la com- sont capables de s’adapter davantage, contrairement munication, c’est probablement dans ce domaine que à d’autres organisations, qui ne sont pas appelées à notre potentiel d’amélioration est le plus grand. Nous répondre au quotidien à des situations de crise ou développons une nouvelle sensibilité en la matière d’urgence non planifiées. afin de mieux appréhender les besoins et attentes d’un public que nous ne rencontrons plus régulière- Isabelle Augsburger-Bucheli : Tous nos cours et ment en présentiel. modules sont évalués. Globalement, les étudiantes et étudiants ont apprécié les efforts des chargé·e·s Matteo Cocchi : La grande leçon que nous pou- de cours pour préparer et dispenser très rapidement vons tirer de cette première partie de la gestion de les cours à distance ainsi que la diversité des solula pandémie, c’est que la formation et l’entraînement tions utilisées. Il semble que la visioconférence ait sont les principaux outils pour nous préparer à toute été le moyen le plus apprécié de la majorité de nos situation. En effet, sans une préparation sérieuse et étudiantes et étudiants. continue permettant de tirer des enseignements et d’entreprendre des améliorations, il est impossible Stefan Aegerter : Après quelques semaines de d’être toujours à la hauteur de la mission confiée. confinement, l’ISP avait déjà effectué un sondage auprès du personnel. Celui-ci lui a permis d’évaluer Stefan Aegerter : Nous ne parviendrons jamais à comment étaient perçues les différentes décisions de revenir complètement et intégralement à la « situa- la direction (p. ex. besoin et fréquence du télétravail, tion d’avant ». Le meilleur entraînement est et reste perception de la collaboration par visioconférence). de se retrouver face à une crise. Or, c’est précisé- Le terme « pérennité » a de nombreuses significament lors de crises qu’il faut prendre des décisions. tions : durabilité, longévité, respect de l’environneLes outils enseignés dans nos cursus de conduite ment, voire rationalité. Nous le comprenons ainsi : (rythme de conduite, structures en rapports de situa- « bien faire ce qui est juste ». Et ne pas craindre de tion) sont également utiles à l’ISP dans ses rapports remettre en question ce qui est juste. Tout cela nous de situation. Dans la grande majorité des cas, nos ramène à la question de l’innovation. décisions ont été efficaces et restent pertinentes encore aujourd’hui. Il conviendra de soumettre la direction de l’Institut, voire notre institution, à des tests réguliers de résistance, afin d’entraîner les processus et de les réévaluer de manière à s’adapter à des conditions cadres en constante évolution. magazine: Comment les innovations introduites seront-elles évaluées au sein de votre organisation afin de déterminer si ce seront des solutions pérennes ? Matteo Cocchi : Sur certains aspects, en particulier celui de la conduite du personnel, nous avons

Dibattito – Innovazione, polizia e formazione ai tempi del Covid-19

Isabelle AugsburgerBucheli * Matteo Cocchi ** Stefan Aegerter *** * Decana dell’ILCE dal 2000 al 2020,

Direttrice del CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP)

** Comandante della Polizia cantonale ticinese

*** Vice direttore ISP, capo settore Formazione e Perfezionamento

Questo particolare momento storico, caratterizzato da una crisi sanitaria, impone agli istituti di formazione di dimostrare flessibilità e capacità d’innovazione. In questo magazine approfondiamo questi aspetti e intervistiamo una professoressa e membro della direzione di una scuola universitaria, Isabelle Augsburger-Bucheli, decana dell’ILCE, un rappresentante della polizia, Matteo Cocchi, comandante della Polizia cantonale ticinese, e Stefan Aegerter, vice direttore dell’ISP. Al di là delle specificità che contraddistinguono ciascuna organizzazione, i nostri tre intervistati fanno luce sulle poste in gioco legate all’introduzione di innovazioni tecniche al servizio del lavoro quotidiano delle polizie, affrontando al contempo le sfide a livello organizzativo e di condotta nella gestione dell’attuale emergenza sanitaria. Il dibattito approfondirà anche temi quali la necessità di posticipare o adattare le formazioni in presenza e di organizzare repentinamente formazioni a distanza.

magazine: Che cos’è per lei l’innovazione? E come si palesa all’interno della sua organizzazione?

Matteo Cocchi: Innovazione, dal mio punto di vista, significa essere capaci di guardare avanti nell’ottica di trovare sempre nuove soluzioni, nuovi sistemi e nuovi processi di lavoro. Per farlo sono necessarie una pianificazione e un’impostazione del lavoro orientate al miglioramento continuo, sfruttando al meglio le idee dei collaboratori e l’evoluzione tecnologica. È di fondamentale importanza creare un ambiente di lavoro positivo e propositivo. Sfida, questa, non del tutto scontata in un ambiente storicamente gerarchico come quello della Polizia.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Abusata, l’innovazione è ormai un concetto dai contorni sfumati. Come descriverla nel contesto dell’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) della Haute école de gestion Arc (HEG Arc), che è sia un istituto di formazione che di ricerca? L’innovazione si palesa in particolare nel modo in cui si crea, pianifica e pilota lo svolgimento di una formazione, nel modo in cui si valuta quest’ultima e se ne calcola l’impatto pratico oppure nella maniera di monitorare elettronicamente le formazioni continue effettuate dal personale di un’organizzazione. Si fonda sullo sviluppo e sull’applicazione di metodi pedagogici e di strumenti essenzialmente digitali, adeguati ai vari pubblici interessati e in linea con specifiche sempre più esigenti. Nel contesto della ricerca in materia di lotta contro la criminalità economica e contro la cybercriminalità, l’innovazione si nota in particolare nella selezione di temi di ricerca in linea con la realtà della nostra società, nella concezione e nell’utilizzo di una metodologia originale, in nuove forme di ricerca pluri- o multidisciplinari oppure nella creazione di vari partenariati. In ogni caso, per portare agli esiti sperati, l’innovazione deve essere accompagnata da persone entusiaste, dalla mente aperta e fortemente orientate ai risultati. [P]er portare agli esiti sperati, l’innovazione deve essere accompagnata da persone entusiaste, dalla mente aperta e fortemente orientate ai risultati.

Stefan Aegerter: Un’azienda dovrebbe essere sempre pronta a orientare i suoi servizi e processi al futuro in modo da riuscire a recepire influenze e tendenze, anticipandole e integrandole nel contesto istituzionale globale. La capacità di innovare di un’azienda dipende in larga misura dalla motivazione e dalle qualifiche dei suoi collaboratori. L’ISP ha creato le basi per l’innovazione già prima della pandemia di coronavirus: attraverso il monitoraggio costante delle tendenze in materia di formazione, l’integrazione dei partner e l’osservazione delle novità tecnologiche. Favoriamo una cultura delle idee che permette di collegare tra loro le proposte provenienti dai collaboratori, in modo che da esse scaturiscano soluzioni innovative e orientate ai clienti.

magazine: All’interno della sua organizzazione, in che modo è stata gestita l’insicurezza legata alla proclamazione della situazione straordinaria?

Matteo Cocchi: Il Ticino si è trovato a fine febbraio 2020 ad essere, dopo la Lombardia, la prima regione colpita dalla Covid-19. Questo fatto ha obbligato le autorità ad una reazione immediata e decisa, mettendo da subito in campo una gestione attraverso lo Stato Maggiore Cantonale di Condotta (SMCC). Questa responsabilità spetta al sottoscritto che ha da subito applicato una condotta volta a trovare soluzioni immediate, efficaci e durevoli nel tempo, a sostegno del Governo cantonale, così come della gestione sanitaria della pandemia. Affrontare una crisi di queste dimensioni, di una minaccia sconosciuta anche ai ricercatori scientifici, necessita di un sistema molto solido e di una grande capacità di pensiero innovativo, di design thinking. Infatti, anche in strutture di condotta è necessario, in casi specifici, un modello progettuale volto alla risoluzione di problemi complessi attraverso visione e gestione creative.

Stefan Aegerter: Dalla primavera 2020 monitoriamo costantemente la situazione e siamo in stretto contatto con i corpi di polizia e con i nostri partner, anche ora in seguito alla seconda ondata. Nella primavera del 2020 il Governo federale ha assunto un ruolo direttivo nella gestione della situazione sanitaria e ha disposto le condizioni quadro. L’ISP si è fatto trovare preparato. Alla fine di febbraio 2020, la Direzione ha creato una cellula di stato maggiore che dal primo giorno svolge rapporti di situazione; questi venivano tenuti inizialmente tutti i giorni, mentre ora si svolgono di regola con cadenza bisettimanale. Le comunicazioni regolari e le misure interne (anche in materia di telelavoro) hanno trasmesso sicurezza e ci hanno permesso la massima libertà di azione. L’ISP ha dovuto rimandare all’autunno 2020 e al 2021 più di 150 corsi e cicli di formazione. Questa misura è stata presa d’intesa con gli stati maggiori dei singoli corsi interessati e con gli operatori nel settore alberghiero e della ristorazione. Grazie all’enorme lavoro svolto dai collaboratori e dagli stati maggiori, siamo riusciti a mettere in atto questo provvedimento in soli pochi giorni.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Il team di ricerca dell’ILCE (sei persone, circa 2,8 ETP) ha approfittato del lockdown parziale per elaborare diverse richieste di finanziamento per progetti di ricerca innovatori. Ad esempio, ha lanciato in meno di dieci giorni la piattaforma www.coronafrode.ch per monitorare i casi di frode e di abusi legati alla pandemia. La situazione è stata più precaria per quanto riguarda l’insegnamento, dato che le incertezze erano molte, dipendevano dalle decisioni prese mano a mano dalle autorità ed erano fonte di molta apprensione per le persone coinvolte, visto che interessavano gli esami. In seguito alla relativa decisione del Consiglio federale, la nostra scuola è stata chiusa dal 16 marzo al 7 giugno 2020. I corsi si sono tenuti a distanza, fatta eccezione per alcune formazioni brevi e alcuni laboratori che sono stati posticipati. I professori e i docenti incaricati di insegnamento hanno avuto molto margine per la scelta dei metodi e degli strumenti pedagogici da adottare. Ognuno ha dato prova di grande impegno passando in una settimana dall’insegnamento presenziale a quello a distanza. Alla grande maggioranza dei collaboratori è stato imposto il telelavoro. In questo ambito non abbiamo incontrato particolari difficoltà grazie agli sforzi profusi dal servizio informatico, nonché alla capacità di resilienza e di escogitare soluzioni mostrata dalle persone interessate. Seguendo le varie decisioni prese dalle autorità, i responsabili della formazione e le segreterie dei cicli di formazione hanno dovuto adattare mano a mano gli scenari organizzativi relativi agli esami e alla ripresa parziale dei corsi presenziali e dei laboratori.

Affrontare una crisi di queste dimensioni [...] necessita di un sistema molto solido e di una grande capacità di pensiero innovativo, di design thinking.

magazine: In che modo il coronavirus ha contribuito alla ricerca di nuove soluzioni e/o all’accelerazione dei piani di innovazione preesistenti?

Matteo Cocchi: È necessario comprendere come, durante una crisi acuta, i processi decisionali e operativi subiscono un’accelerazione notevole. Durante questa crisi, abbiamo potuto misurare come, a livello di comunicazione, la velocità, l’intensità e la quantità di comunicazione erogata si è decuplicata. In questo contesto, anche l’integrazione di nuovi sistemi operativi, ad esempio di condotta del personale, una maggiore interazione nella condotta con le Polizie comunali e nuove modalità di riunioni – le videoconferenze – ha giocato un ruolo determinante per l’ottenimento di buoni risultati.

Isabelle Augsburger-Bucheli: L’obbligo di passare immediatamente all’insegnamento a distanza ci ha permesso di approfondire molto rapidamente le nostre capacità di utilizzo di vari strumenti digitali che, nella maggior parte dei casi, non usavamo ancora. È stato poi un incentivo a utilizzare altri metodi di condivisione e trasferimento delle conoscenze e delle competenze, ma ci ha spinto anche a riflettere a nuove procedure di valutazione del sapere e del know-how acquisiti. Inoltre, abbiamo potuto rilevare i casi in cui l’insegnamento presenziale è da preferire o addirittura indispensabile. La pandemia ha indotto le scuole a modernizzare e/o integrare rapidamente gli strumenti necessari per l’insegnamento a distanza. Dall’inizio di novembre 2020, tutte le aule della HEG Arc sono dotate di videocamere: ciò allarga ancor di più il ventaglio di attività pedagogiche possibili e sarà molto utile per affrontare al meglio l’attuale seconda ondata della pandemia. A livello operativo, si potrebbe prevedere che le riunioni in videoconferenza resteranno spesso opzioni interessanti anche quando i rischi di contagio saranno spariti. Il presenziale è talvolta nettamente più efficace, ma ciò non toglie che i nuovi strumenti abbiano dimostrato la loro pertinenza.

Stefan Aegerter: Le crisi e le situazioni straordinarie sono all’origine dei cambiamenti; fungono da catalizzatori per progressi ed innovazioni. La rottura con la routine ha costretto anche l’ISP a rimettere in discussione le condizioni quadro e i processi. Le «soluzioni d’urgenza» si sono consolidate e oggi sono divenute la nuova normalità. Non mi riferisco solo a sistemi come Skype o Webex, ma anche a dove e come lavoriamo: nuovi modelli di lavoro vengono integrati quasi in tempo reale. Indipendentemente dai diversi sviluppi, ciò che conta è che le istituzioni trovino un equilibrio tra aspetti sociali, sanitari, tecnici ed economici.

magazine: In che modo il coronavirus ha promosso lo scambio di idee e la nascita di nuove sinergie interne o esterne alla sua organizzazione?

Stefan Aegerter: Le persone sono abitudinarie. Ne è una prova il fatto di percorrere sempre lo stesso tragitto per recarsi al lavoro. È stato quindi interessante osservare il cambiamento organizzativo per la Direzione: rapporti di situazione giornalieri anziché riunioni tenute ogni due settimane, con l’obiettivo di prendere decisioni efficaci sotto la pressione del tempo, tenendo sempre in considerazione le condizioni quadro in mutamento costante. Anche oggi continuiamo a lavorare ciascuno nei propri ambiti di attività; la differenza è che ora riflettiamo più in termini globali. Si tratta di un progresso importante e in futuro occorrerà mettere in pratica questi e altri insegnamenti nella collaborazione con i nostri partner.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Il team di ricerca dell’ILCE ha deciso di ritrovarsi ogni mattina in videoconferenza sin dal primo giorno. Le riunioni sono state motivanti, fruttuose e hanno incentivato la creatività: tra il 26 marzo e il 27 aprile 2020 sono stati finalizzati con successo tre progetti legati alla pandemia di coronavirus. Tra maggio e settembre dello stesso anno sono stati presentati anche altri cinque progetti su altri temi. Di fatto, la frequenza delle riunioni di tutto il team è aumentata con il telelavoro.

Matteo Cocchi: Come detto, una situazione straordinaria di queste dimensioni, con una durata così lunga, costituisce da una parte un banco di prova notevole e dall’altra un’opportunità da cogliere. Infatti, in situazioni di questo genere vi è il terreno fertile per le innovazioni e vi sono le giuste motivazioni per «osare» la loro implementazione.

Anche oggi continuiamo a lavorare ciascuno nei propri ambiti di attività; la differenza è che ora riflettiamo più in termini globali.

magazine: Le innovazioni introdotte porteranno alla scomparsa di pratiche obsolete (exnovation)?

ti. La nostra offerta formativa si basa su una grande interattività tra formatori e partecipanti. L’ISP vuole evitare di precipitare il processo di cambiamento e intende puntare su una pianificazione e un’attuazione Isabelle Augsburger-Bucheli: La situazione accurate. La formazione e la ricerca di soluzioni non che stiamo vivendo ha evidenziato l’opportunità di possono semplicemente essere digitalizzate dall’oggi sviluppare formazioni che congiungano le lezioni al domani. Organizzazione del settore pubblico tra presenziali con quelle a distanza, in modo da svi- le più stabili, la polizia può contare sulla volontà di luppare l’attrattività della cambiare, sebbene il sistema di milizia nel settore La situazione che stiamo vivendo ha nostra offerta formativa. Le della formazione mostri i suoi limiti. Ciononostante, evidenziato l’opportunità di svilup- attività presenziali resteranno occorre lasciarle il tempo di operare il cambiamento, pare formazioni che congiungano però importanti, in partico- senza dimenticare di privilegiare la qualità piuttosto le lezioni presenziali con quelle a lare per quanto concerne le che la quantità. Nell’ottica di incoraggiare le compedistanza. formazioni continue profes- tenze digitali nell’insegnamento a distanza, l’ISP sta sionalizzanti e quelle che si pianificando un’offerta rivolta ai formatori. In seguito, concludono con il rilascio di un certificato, dove l’ac- in collaborazione con gli stati maggiori, l’ISP verifiquisizione di know-how pratico e la creazione di una cherà i concetti dei corsi allo scopo di apportare mirete professionale ricoprono un ruolo fondamentale. glioramenti a livello metodico e didattico. Matteo Cocchi: È evidente che dei cambiamenti Isabelle Augsburger-Bucheli: Le riunioni in videfinitivi necessitano comunque di un determinato deoconferenza tenute ogni giorno dal team di ricertempo, però è chiaro che certe innovazioni potran- ca, qualche «aperitivo Zoom» nel fine settimana e no soppiantare pratiche che, alla luce delle innova- molto senso dell’umorismo ci hanno permesso di zioni identificate, appariranno obsolete. continuare a curare rapporti personali di qualità, benefici per il morale e la motivazione. Le e-mail, le Stefan Aegerter: Ci vuole prudenza: non tutto conversazioni telefoniche individuali e le videoconciò che è nuovo è innovativo, e non tutto ciò che ferenze hanno garantito un contatto costante con è consolidato deve essere rimesso in discussione. il corpo studentesco, all’interno del quale ci sono Naturalmente, le riunioni fuori sede hanno lasciato state interazioni spontanee o nate in virtù di lavoil posto alle videoconferenze. Se prima della pande- ri di gruppo da eseguire per alcuni laboratori. Per mia sembrava inopportuno non assistere di persona le formazioni di lunga durata eseguite a distanza è alle riunioni, durante il lockdown era totalmente giu- indispensabile assicurare contatti personali regolari stificato. In seguito, gli incontri virtuali sono diventa- con gli studenti ma anche tra gli studenti, in modo ti una prassi. Il nocciolo della questione resta lo stes- da favorire un buon ambiente di apprendimento e lo so: come ottenere la massima efficacia per garantire sviluppo di una rete. servizi mirati ai clienti e di qualità? La risposta a questa domanda dimostra ancora la sua pertinenza e, al Matteo Cocchi: Noi non crediamo che l’opporcontempo, il suo carattere innovativo. tunità fornita dalla trasformazione digitale passi necessariamente da un annullamento dell’interazione umana diretta. Soprattutto nel campo della formamagazine: Alla luce della rapida trasforma- zione di polizia, questa interazione resta indispenzione digitale, come mantenere la qualità dell’in- sabile e costituisce il cardine del concetto formatiterazione umana diretta, in particolare nel settore vo. L’agente, alla fine del suo percorso formativo, si della formazione? troverà sempre e comunque confrontato con il cittadino e non unicamente con uno schermo di un Stefan Aegerter: Il lavoro di polizia è sempre svol- computer. Per contro, le innovazioni tecnologiche to da persone, per le persone. Questo non cambierà. permettono, se ben gestite, di ottimizzare alcuni L’apprendimento digitale comporta invece diverse aspetti della formazione, non da ultimo nella gestiosfide, sia per i direttori dei corsi sia per i partecipan- ne del tempo e degli spostamenti.

magazine: Quali insegnamenti trae da questo periodo straordinario? Cosa farebbe diversamente se una situazione simile si dovesse ripresentare?

Isabelle Augsburger-Bucheli: A marzo 2020, in qualche ora abbiamo perso tutti i nostri punti di riferimento, abbiamo dovuto (re)agire in una situazione di emergenza, imparare l’utilizzo di nuovi strumenti digitali e adattarci continuamente all’evoluzione della situazione. Per questo periodo di crisi tiriamo un bilancio positivo, raggiunto in particolare grazie agli sforzi e alla capacità di adattamento del personale, dei docenti e della gran parte del corpo studentesco. Nonostante le attenzioni rivolte alla comunicazione, forse è proprio in questo ambito che possiamo ancora migliorare. Stiamo sviluppando una nuova sensibilità, che ci permetterà di conoscere meglio le esigenze e le attese di un pubblico che non incontreremo più regolarmente in presenza.

Matteo Cocchi: Sicuramente il grande insegnamento che possiamo trarre da questa prima parte di gestione della pandemia è che la formazione e l’esercitazione sono lo strumento principale per farci trovare pronti in qualsiasi situazione. Infatti, senza una preparazione seria e continua, dalla quale trarre indicazioni e intraprendere miglioramenti, non vi sono chance per essere sempre all’altezza del compito affidato.

Stefan Aegerter: Non riusciremo mai a tornare completamente alla situazione di prima. Il miglior esercizio è sempre stato e sarà sempre ritrovarsi confrontati a una crisi. L’importante, ancora una volta, è che anche nelle situazioni di crisi si devono prendere decisioni. I processi insegnati e applicati nelle nostre formazioni di condotta (ritmo di condotta, strutture di rapporti) sono utilizzati a sua volta dall’ISP nei suoi rapporti di situazione. Nella grande maggioranza dei casi, le nostre decisioni sono state finora efficaci e continuano a dimostrarsi pertinenti. Sarà opportuno sottoporre la Direzione e in generale l’Istituto a test di resistenza regolari, con l’obiettivo di esercitare i processi e rivalutarli in modo da adattarsi alle condizioni quadro in evoluzione costante. magazine: Come procede la sua organizzazione per valutare le innovazioni introdotte e determinare così se si tratta di soluzioni sostenibili?

Matteo Cocchi: Su alcuni aspetti, in particolare di condotta del personale, abbiamo incaricato un gruppo di lavoro di progettare il consolidamento di quanto messo in atto durante il primo lockdown. Questo genere di approccio permetterà di valutare attentamente i pro e i contro dell’innovazione identificata e di proporre una soluzione per il medio-lungo termine. Di sicuro ci si è resi conto di come, in una situazione come quella creatasi, le Istituzioni che si possono definire «d’urgenza», come la Polizia, siano in grado di adattarsi maggiormente, a differenza di altre entità che quotidianamente non sono chiamate a rispondere a situazioni di crisi o d’urgenza, non pianificate.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Tutti i corsi e i moduli vengono valutati. In generale, gli studenti hanno apprezzato gli sforzi fatti dai docenti per preparare e dispensare molto velocemente i corsi a distanza. Hanno accolto favorevolmente anche la varietà delle soluzioni messe in pratica. Abbiamo rilevato che la videoconferenza è stato il metodo più apprezzato dalla maggioranza dei nostri studenti.

Stefan Aegerter: Già dopo le prime settimane di lockdown, l’ISP ha svolto un sondaggio tra i collaboratori per conoscere il loro giudizio sulle singole decisioni prese dalla Direzione (ad es. telelavoro, collaborazione via Skype). Il termine «sostenibilità» ricopre molti significati: durevolezza, longevità, rispetto dell’ambiente e anche razionalità. Noi lo intendiamo così: «fare bene ciò che è giusto». E non avere timore di rimettere in questione ciò che è giusto. Questo ci riporta alla domanda sull’innovazione. Di sicuro ci si è resi conto di come [...] le Istituzioni che si possono definire «d’urgenza», come la Polizia, siano in grado di adattarsi maggiormente.

Debatte – Innovation, Polizei und Ausbildung in Zeiten von Covid-19

Isabelle AugsburgerBucheli * Matteo Cocchi ** Stefan Aegerter *** * Dekanin des ILCE von 2000 bis 2020,

Kursdirektorin des CAS Conduite des engagements de police à l’échelon d’officier (CEP)

** Kommandant der Kantonspolizei Tessin *** Vizedirektor SPI, Bereichsleiter Aus- und Weiterbildung

In einer Zeit, in der Bildungseinrichtungen angesichts der Pandemie flexibel und innovativ sein müssen, haben wir in diesem magazine Isabelle Augsburger-Bucheli, Professorin und Direktionsmitglied einer Hochschule, Matteo Cocchi, Kommandant der Kantonspolizei Tessin, und Stefan Aegerter, Vizedirektor des SPI, interviewt. Abgesehen von den Eigenheiten der einzelnen Organisationen unterstreichen unsere drei Interviewpartner die Schwierigkeiten bei der Einführung von technischen Innovationen, die die tägliche Arbeit der Polizeien verbessern, sowie die Herausforderungen infolge der Coronakrise bei der Organisation und beim Krisenmanagement. Natürlich werden in der diesjährigen Debatte auch die Probleme angesprochen, die sich ergeben, wenn Präsenzkurse verschoben oder angepasst und aus dem Stegreif Fernkurse organisiert werden müssen.

magazine: Was ist für Sie Innovation? Wie äussert sie sich in Ihrer Organisation?

Matteo Cocchi: Innovativ ist meiner Ansicht nach, wer fähig ist, nach vorne zu blicken, und immer nach neuen Lösungen, Systemen und Arbeitsprozessen sucht. Dazu muss die Arbeit und ihre Planung auf eine kontinuierliche Verbesserung ausgelegt sein, wobei die Ideen der Mitarbeitenden sowie technologische Entwicklungen optimal genutzt werden sollten. Entscheidend ist ein positives und konstruktives Arbeitsklima – etwas, das in einem historisch hierarchisch geprägten Umfeld wie dem der Polizei nicht immer selbstverständlich ist.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Der Begriff «Innovation» hat sich abgenutzt, seine Konturen sind unscharf geworden. Wie lässt sich Innovation im Hinblick auf das Institut zur Bekämpfung von Wirtschaftskriminalität (Institut de lutte contre la criminalité économique, ILCE) der Hochschule für Wirtschaft Arc (Haute école de gestion Arc, HEG Arc), welches zugleich eine Bildungs- und eine Forschungsinstitution ist, beschreiben? Innovation zeigt sich insbesondere darin, wie eine Ausbildung entwickelt, geplant und geführt wird, wie sie bewertet und ihre Wirkung in der Praxis gemessen wird oder auch wie Weiterbildungen von Mitarbeitenden einer Organisation auf digitalem Wege mitverfolgt werden (Monitoring). Sie beruht auf der Entwicklung und Anwendung von Lehrmethoden und Instrumenten (insbesondere digitaler Art), die an die verschiedenen Zielgruppen angepasst sind und immer anspruchsvollere Anforderungsprofile erfüllen. Im Bereich der Forschung zur Bekämpfung der Wirtschafts- und Cyberkriminalität zeigt sich Innovation insbesondere durch die Auswahl von Forschungsthemen, die der Realität unserer Gesellschaft entsprechen, durch die Entwicklung und Anwendung neuartiger Methodiken, durch neue Formen der inter- oder multidisziplinären Forschung oder durch die Bildung verschiedener Partnerschaften. Damit Innovation erfolgreich sein kann, muss sie in jedem Fall von engagierten, aufgeschlossenen und ergebnisorientierten Menschen vorangetrieben werden.

Innovativ ist [...], wer fähig ist, nach vorne zu blicken, und immer nach neuen Lösungen, Systemen und Arbeitsprozessen sucht.

Stefan Aegerter: Ein Unternehmen sollte jederzeit bereit sein, seine Dienstleistungen und Prozesse zukunftsorientiert zu gestalten, und somit in der Lage sein, Strömungen und Trends aufzunehmen, zu antizipieren und in den institutionellen Gesamtkontext zu stellen. Die Fähigkeit zur Innovation eines Unternehmens hängt wesentlich von der Motivation und der Qualifikation seiner Mitarbeitenden ab. Das SPI hat die Grundlagen dafür schon vor Corona geschaffen. Bildungstrends werden laufend erfasst, die Partner sind eingebunden, technologische Neuerungen werden beobachtet. Wir pflegen eine Ideenkultur, die es ermöglicht, Vorschläge der Mitarbeitenden so miteinander zu verknüpfen, dass daraus kundenorientierte und innovative Lösungen entstehen.

magazine: Wie ist Ihre Organisation mit der Unsicherheit umgegangen, die von der (Einführung der) ausserordentlichen Lage ausging?

Matteo Cocchi: Das Tessin war Ende Februar 2020 die erste Region nach der Lombardei, die von Covid-19 betroffen war. Dies zwang die Behörden zu schnellem und entschlossenem Handeln. Sie übergaben die Organisation gleich zu Beginn einem kantonalen Führungsstab, dessen Leitung mir anvertraut wurde. Von Anfang an strebte ich dabei schnelle, effiziente und dauerhafte Lösungen an, welche die Kantonsregierung sowie das Gesundheitsmanagement der Pandemie unterstützten. Einer Krise in diesem Ausmass, einer selbst den wissenschaftlichen Forschern unbekannten Bedrohung gegenüberzustehen, erfordert ein sehr solides System und grosse Fähigkeit zu innovativem Denken, zu design thinking. Selbst in Führungsstrukturen braucht es in bestimmten Fällen ein Planungsmodell, um komplexe Probleme mithilfe von kreativer Vision und Organisation lösen zu können.

Stefan Aegerter: Wir haben die Lage ab Frühjahr 2020 laufend analysiert und stehen dazu mit Korps und Partnern in engem Austausch. Der Bund übernahm im Frühjahr 2020 die Führungsrolle und gab die Rahmenbedingungen vor. Das SPI war somit vorbereitet. Die Geschäftsleitung baute Ende Februar eine Führungszelle auf und führt seit da Lagerapporte durch. Zu Beginn täglich, nun in der Regel zweimal pro Woche. Regelmässige Informationsbulletins und interne Massnahmen (Homeoffice u. a.) gaben Sicherheit und bewahrten uns grösstmögliche Handlungsfreiheit. Konkret musste das SPI über 150 2020 geplante und bestätigte Kurse und Lehrgänge in den Herbst 2020 und das Jahr 2021 verschieben. Dies erfolgte durch individuelle Absprachen mit den jeweiligen Kursstäben und den Beherbergungs- und Gastronomiebetrieben. Mit enormem Aufwand aller Mitarbeitenden und Kursstäbe gelang uns dies innert weniger Tage.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Das Forschungsteam des ILCE (sechs Personen, ca. 2.8 VZÄ) hat den partiellen Lockdown intensiv genutzt und mehrere Finanzierungsgesuche für innovative Forschungsprojekte erarbeitet. In weniger als zehn Tagen hat es beispielsweise die Plattform www.coronafraud.ch ins Leben gerufen, um Fälle von Betrug oder Missbrauch im Zusammenhang mit der Pandemie zu erfassen. Angespannter war die Situation auf Seiten des Lehrbetriebs, wo sich aus den Entscheiden des Bundes zahlreiche Unsicherheiten ergaben. Im Hinblick auf die Durchführung der Prüfungen herrschte bei den betroffenen Personen grosse Besorgnis. Gemäss Entscheid des Bundesrates war unsere Schule vom 16. März bis 7. Juni 2020 geschlossen. Die Lehrveranstaltungen wurden dann im Fernunterricht durchgeführt, mit Ausnahme einiger kurzer Lehrgänge und Workshops, die verschoben wurden. Den Dozentinnen und Dozenten sowie den Kursverantwortlichen wurde bei der Wahl der angewandten Lehrmethoden und -instrumente eine grosse Entscheidungsfreiheit eingeräumt. Alle Beteiligten legten grosses Engagement an den Tag, um innerhalb einer Woche von Präsenz- auf Fernunterricht umzustellen. Die überwiegende Mehrheit der Mitarbeitenden wurde zum Homeoffice verpflichtet, wobei es dank der Anstrengungen der IT-Abteilung sowie des Einfallsreichtums und der Beharrlichkeit der Beteiligten keine grösseren Probleme gab. Die Lehrverantwortlichen und die Fachbereichssekretariate mussten die Szenarien für die Durchführung der Prüfungen und für die teilweise Wiederaufnahme von Präsenzunterricht, Workshops und Laborkursen schrittweise an die Entscheide des Bundes anpassen.

Alle Beteiligten legten grosses Engagement an den Tag, um [...] von Präsenz- auf Fernunterricht umzustellen.

magazine: Inwiefern hat Corona dazu beigetragen, nach neuen Lösungen zu suchen bzw. existierende Innovationspläne zu beschleunigen?

Matteo Cocchi: In einer akuten Krise werden die Entscheidungsprozesse und Arbeitsabläufe erheblich beschleunigt. In dieser Krise konnten wir messen, wie sich Geschwindigkeit, Intensität und Quantität der Kommunikation verzehnfachte. Um in diesem Zusammenhang gute Ergebnisse zu erzielen, spielten auch die Einführung neuer Prozesse (z. B. in der Personalführung), der vermehrte Austausch mit den Gemeindepolizeien und neue Sitzungsformen (wie Videokonferenzen) eine grosse Rolle.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Dadurch, dass wir unverzüglich auf Fernunterricht umstellen mussten, haben wir sehr rasch Fortschritte im Umgang mit den digitalen Instrumenten gemacht, welche die meisten von uns zuvor noch nicht genutzt hatten. Durch diese Umstellung haben wir andere Methoden für den Austausch und Transfer von Wissen und Kompetenzen angewendet und über andere Möglichkeiten nachgedacht, das erworbene Wissen und Know-how zu bewerten. Dank ihr konnten wir die Bereiche identifizieren, in denen Präsenzunterricht vorzuziehen oder gar unerlässlich ist. Die Pandemie hat die Schulen dazu veranlasst, ihre Ausstattung für den Fernunterricht umgehend zu modernisieren und/oder zu ergänzen. Seit Anfang November 2020 sind alle Klassenräume der HEG Arc mit Kameras ausgestattet, was das Spektrum der möglichen pädagogischen Tätigkeiten nochmals erweitert und eine grosse Hilfe sein wird, um der aktuellen zweiten Welle der Pandemie bestmöglich zu begegnen. Auf operativer Ebene ist es sehr wahrscheinlich, dass Videokonferenzen auch dann noch eine interessante Option bleiben werden, wenn das Ansteckungsrisiko nicht mehr besteht. Präsenzveranstaltungen sind mitunter deutlich effizienter, aber auch die neuen Instrumente haben ihren Nutzen unter Beweis gestellt.

Stefan Aegerter: Krisen und ausserordentliche Lagen führen zu Veränderung; sie sind ein Katalysator für Erneuerung und Innovation. Der Bruch mit Routinen zwang auch das SPI, Rahmenbedingungen und Abläufe zu hinterfragen. Gewisse «Notlösungen» haben sich etabliert und gehören heute zur «neuen» Normalität. Ich denke dabei nicht nur an Systeme wie Skype oder Webex, sondern auch an die Frage, wie und wo wir arbeiten: Neue Muster der Arbeit werden momentan quasi in Echtzeit eingeführt. Unabhängig von den verschiedenen Entwicklungen geht es darum, dass eine Institution fähig ist, eine Balance zwischen sozialen, gesundheitlichen, technischen und wirtschaftlichen Aspekten zu finden.

magazine: Inwiefern hat Corona den Ideenaustausch und die Entstehung neuer Synergien innerhalb Ihrer Organisation und darüber hinaus gefördert?

Stefan Aegerter: Menschen sind Gewohnheitstiere. Schon auf dem Weg zur Arbeit folgen wir festen Abläufen. Daher war es interessant, die Veränderung des Organisationsgebildes der Geschäftsleitung zu beobachten: An die Stelle von vierzehntägigen Sitzungen traten tägliche Lagerapporte, an denen es galt, unter Zeitdruck tragfähige und wirksame Entscheide zu treffen – unter laufender Berücksichtigung der sich rasant verändernden Rahmenbedingungen. Auch heute arbeiten wir zwar nach wie vor jeweils in unseren Geschäftsbereichen, aber wir denken nun viel mehr in Gesamtzusammenhängen. Das ist ein wesentlicher Fortschritt. Nun wird es darum gehen, diese und weitere Erkenntnisse in der Zusammenarbeit mit unseren Partnern zu etablieren.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Für das Forschungsteam des ILCE, welches sich vom ersten Tag an dazu entschied, jeden Morgen per Videokonferenz zusammenzukommen, war der Austausch motivierend, sehr kreativ und produktiv: Zwischen dem 26. März und dem 27. April 2020 wurden drei Projekte im Zusammenhang mit COVID-19 erfolgreich eingereicht, während zwischen Mai und September desselben Jahres fünf weitere Projekte zu verschiedenen Themen eingereicht wurden. Der Austausch innerhalb des Teams als Ganzem hat mit dem Homeoffice sogar zugenommen.

Matteo Cocchi: Wie bereits erwähnt, stellt uns eine so grosse und lange ausserordentliche Lage ei-

[A]uch die Einführung neuer Prozesse [...], der vermehrte Austausch mit den Gemeindepolizeien und neue Sitzungsformen [... spielten] eine grosse Rolle.

nerseits auf eine harte Probe. Andererseits ist es aber auch eine Chance, die es zu ergreifen gilt, denn in solchen Situationen ist der Boden für Innovationen fruchtbar und es ist die richtige Motivation vorhanden, sich an deren Umsetzung zu «wagen».

magazine: Unterstützen die entstandenen Innovationen die Ablösung überholter Praktiken (Exnovation)?

Isabelle Augsburger-Bucheli: Die Situation hat die Möglichkeit aufgezeigt, Ausbildungen zu entwickeln, die Präsenz- und Fernunterricht kombinieren und damit die Attraktivität unseres Ausbildungsangebots zu erhöhen. Dennoch werden Präsenzveranstaltungen weiterhin wichtig sein – insbesondere für Weiterbildungen, die zu einer Zertifizierung und Professionalisierung führen und bei denen der Erwerb von Know-how und der Aufbau eines beruflichen Netzwerks von grundlegender Bedeutung sind.

Matteo Cocchi: Es liegt auf der Hand, dass langfristige Veränderungen einige Zeit brauchen. Ebenso klar ist aber auch, dass gewisse Innovationen Praktiken ersetzen werden, die angesichts dieser Innovationen überholt erscheinen.

Stefan Aegerter: Hier gilt Vorsicht: Nicht alles Neue ist Innovation – und nicht alles Bewährte ist infrage zu stellen. Natürlich, anstelle von externen Terminen findet nun meist eine Videokonferenz statt. Galt es vor Corona oft als unangemessen, nicht persönlich vor Ort zu erscheinen, bedurfte es während des Lockdowns keiner Rechtfertigung. In der Folge sind virtuelle Treffen auf einmal selbstverständlich geworden. Die Kernfrage bleibt dieselbe: Wie erzielen wir die bestmögliche Wirkung, um die geforderten Dienstleistungen kundenorientiert in der erwarteten Qualität garantieren zu können? Die Beantwortung dieser Frage bewährt sich immer aufs Neue – und ist gleichzeitig immer innovativ.

magazine: Wie lässt sich die Qualität der direkten zwischenmenschlichen Interaktion im Kontext der beschleunigten digitalen Transformation bewahren, insbesondere im Ausbildungsbereich?

Stefan Aegerter: Polizeiarbeit ist immer von Menschen für Menschen. Dies wird sich nicht ändern. Das digitale Lernen hingegen stellt verschiedene Herausforderungen, sowohl an die Kursleiter/ -innen wie auch an die Teilnehmenden. Gerade unser Bildungsangebot basiert auf einer hohen Interaktivität zwischen Ausbildern/-innen und Auszubildenden. Das SPI wird Umbauten im «Schnellschuss» vermeiden und den angestrebten Systemwechsel umsichtig planen und umsetzen. Das Lernen sowie die Entwicklung von Problemlösungen lassen sich nicht von heute auf morgen online verordnen. Als eine der stabilsten staatlichen Organisationen mangelt es der Polizei nicht an Veränderungsbereitschaft; trotzdem stösst das Milizsystem im Bildungsbereich an Grenzen. Gleichzeitig gilt Qualität vor Quantität, Konzeption vor Zeitdruck. Konkret denken wir an die Förderung der digitalen Kompetenzen im Fernunterricht. Hier plant das SPI ein Angebot für die Ausbilder/-innen. Des Weiteren wird das SPI zusammen mit den Kursstäben die Kurskonzepte überprüfen, um methodisch-didaktische Optimierungen vornehmen zu können.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Die täglichen Videokonferenzen des Forschungsteams, einige «Zoom-Aperitife» vor den Wochenenden und viel Humor haben es ermöglicht, die für Moral und Motivation wichtigen guten persönliche Beziehungen aufrechtzuerhalten. Durch E-Mails, persönliche Telefongespräche und Videokonferenzen konnten wir mit der Studentenschaft in Kontakt bleiben. Die Studentinnen und Studenten haben sich auch untereinander ausgetauscht, spontan oder in Gruppenarbeiten für bestimmte Workshops. Bei längeren Fernkursen ist es wichtig, regelmässig persönlichen Kontakt zu den Studentinnen und Studenten zu pflegen, aber auch den Kontakt zwischen ihnen zu gewährleisten. Dies fördert ein gutes Lernklima und Networking-Aktivitäten.

Matteo Cocchi: Wir glauben nicht, dass die Chance, welche die digitale Transformation bietet, zwangsläufig mit einem Verzicht auf die direkte zwischenmenschliche Interaktion einhergeht. Gerade im Bereich der Polizeiausbildung bleibt diese Interaktion unverzichtbar. Sie ist das Herzstück des Ausbildungskonzepts. Am Ende ihrer Ausbildung stehen

[V]irtuelle Treffen [sind] auf einmal selbstverständlich geworden.

die Polizisten/-innen immer Bürgern/-innen gegenüber und nicht einfach einem Computerbildschirm. Hingegen können technologische Innovationen bei guter Organisation manche Aspekte der Ausbildung optimieren, nicht zuletzt beim Zeitmanagement und bei Verschiebungen.

magazine: Welche Lehren ziehen Sie heute aus dieser aussergewöhnlichen Zeit? Was würden Sie in einer ähnlichen Situation neu anders machen?

Isabelle Augsburger-Bucheli: Im März 2020 waren binnen weniger Stunden all unsere Orientierungspunkte verschwunden, wir mussten rasch (re)agieren, den Umgang mit neuen digitalen Instrumenten erlernen und uns fortwährend an die sich verändernde Lage anpassen. Die Bilanz unserer Vorgehensweise in dieser Krisenzeit ist vor allem deshalb positiv, weil die Mitarbeitenden, die Dozentinnen und Dozenten sowie die grosse Mehrheit der Studentinnen und Studenten mitgemacht und sich der Situation angepasst haben. Auch wenn wir der Kommunikation besondere Aufmerksamkeit gewidmet haben, besteht in diesem Bereich wahrscheinlich das grösste Verbesserungspotenzial. Wir entwickeln diesbezüglich eine neue Sensibilität, um die Bedürfnisse und Erwartungen einer Zielgruppe, der wir nicht mehr regelmässig im Präsenzunterricht begegnen, besser zu verstehen.

Matteo Cocchi: Die grosse Lehre, die wir aus diesem ersten Teil der Pandemiebewältigung ziehen können, ist, dass Ausbildung und Übung die wichtigsten Instrumente sind, um auf jede Situation vorbereitet zu sein. Ohne seriöse und kontinuierliche Vorbereitung, aus der wir Lehren ziehen und Verbesserungen ableiten können, ist es unmöglich, den Aufgaben immer gewachsen zu sein.

Stefan Aegerter: Es wird uns nie gelingen, ganzheitlich und umfassend «vor die Lage» zu kommen. Das beste Training ist und bleibt der Ernstfall. Wichtig ist und bleibt: Auch und gerade in Krisen gilt es Entscheidungen zu treffen. Die in unseren Führungslehrgängen praktizierten Abläufe (Führungsrhythmus, Rapportstrukturen) bewähren sich auch an den Lagerapporten am SPI. In der grossen Mehrheit haben wir bisher wirksame Entscheide getroffen, die auch jetzt noch ihre Richtigkeit haben. Es wird darum gehen, sich als Geschäftsleitung bzw. Institution regelmässig Stresstests auszusetzen, um die Abläufe zu trainieren, zu überprüfen und sich den stetig ändernden Rahmenbedingungen konsequent anzupassen.

magazine: Wie werden eingeführte Innovationen in Ihrer Organisation evaluiert, um zu eruieren, ob es sich um nachhaltige Lösungen handelt?

Matteo Cocchi: Wir haben eine Arbeitsgruppe damit beauftragt, bezüglich mancher Aspekte, insbesondere der Personalführung, ein Konzept zu erarbeiten, wie die Massnahmen vom ersten Lockdown konsolidiert werden können. Ein solcher Ansatz ermöglicht es, die Vor- und Nachteile der jeweiligen Innovation eingehend zu beurteilen und eine mittel- bis langfristige Lösung vorzuschlagen. Wir sind uns ganz sicher bewusst geworden, dass in einer Situation wie der aktuellen Institutionen wie die Polizei, die man als «Notfallinstitutionen» bezeichnen könnte, anpassungsfähiger sind als andere Einheiten, die nicht täglich auf ausserplanmässige Krisen- oder Notfallsituationen eingehen müssen.

Isabelle Augsburger-Bucheli: Alle unsere Kurse und Module werden evaluiert. Insgesamt schätzten die Studentinnen und Studenten sowohl die Bestrebungen der Kursverantwortlichen, die Kurse innerhalb kürzester Zeit als Fernkurse vorzubereiten und durchzuführen, als auch die Vielfalt der verwendeten Lösungen. Videokonferenzen scheinen für die Mehrheit unserer Studentinnen und Studenten das beliebteste Kommunikationsmittel gewesen zu sein.

Stefan Aegerter: Das SPI hat bereits nach den ersten Wochen im Lockdown eine Befragung bei den Mitarbeitenden durchgeführt und auf diese Weise evaluiert, wie die einzelnen Entscheide der Geschäftsleitung bewertet werden (Homeoffice, Zusammenarbeit via Skype etc.). «Nachhaltig» kann indes vieles bedeuten: dauerhaft, langlebig, umweltverträglich oder auch vernünftig. Wir verstehen darunter, «das Richtige richtig zu tun». Und uns nicht davor zu scheuen, das Richtige immer wieder in Frage zu stellen. Damit wären wir wieder bei der Frage nach Innovation.

Im März 2020 waren binnen weniger Stunden all unsere Orientierungspunkte verschwunden.

Das Schweizerische Polizei-Institut wurde 1946 in Neuchâtel gegründet. Ziel war es, in der polizeilichen Ausbildung eine Unité de Doctrine zu schaffen und damit dem immer grösser werdenden Bedürfnis nach einer einheitlichen Bearbeitung der verschiedenen Sachverhalte dieses Bereichs gerecht zu werden. Diese Vision ist auch heute noch von ungeminderter Aktualität. Im Jahr 2021 feiert das SPI sein 75-jähriges Bestehen. Diesen wichtigen Meilenstein möchte das Institut natürlich gebührend feiern und wird deshalb mehrere Jubiläumsfeierlichkeiten organisieren, darunter einen offiziellen Festakt am 10. September 2021 und ein Kolloquium zum Thema «Polizeiausbildung gestern, heute und morgen» am 2. Dezember 2021. Darüber hinaus wird die Kommunikation des SPI während des gesamten Jahres von einem neuen Logo begleitet, das eigens für das Jubiläum entworfen wurde und das Sie weiter oben entdecken können. Die Anmeldemodalitäten für das Kolloquium werden über unsere Website bekannt gegeben: www.institut-police.ch.

L’Institut Suisse de Police a été fondé en 1946 à Neuchâtel, avec la volonté de créer une unité de doctrine dans la formation policière de manière à répondre au besoin de plus en plus marqué d’une approche uniforme des différentes questions dans ce domaine. Cette vision reste plus que jamais d’actualité. En 2021, l’ISP fêtera ses 75 ans d’existence. Souhaitant célébrer ce cap important comme il se doit, l’Institut organisera donc plusieurs événements, notamment une cérémonie officielle le 10 septembre 2021 et un colloque sur le thème de « la formation policière hier, aujourd’hui et demain » le 2 décembre 2021. En outre, la communication de l’ISP tout au long de l’année sera accompagnée d’un nouveau logo, spécialement conçu pour l’anniversaire, que vous pouvez découvrir ci-dessus. Les modalités d’inscription au colloque seront communiquées par l’intermédiaire de notre site web : www.institut-police.ch.

L’Istituto Svizzero di Polizia è stato fondato a Neuchâtel nel 1946, con la volontà di creare un’unità di dottrina nella formazione di polizia per rispondere alla necessità sempre più marcata di gestire in modo uniforme le diverse questioni che caratterizzano questo ambito. Questa visione è, oggi più che mai, d’attualità. Nel 2021, l’ISP festeggia il 75° anniversario della sua creazione. L’Istituto intende naturalmente celebrare questo importante traguardo e organizzerà quindi diversi eventi, tra cui una cerimonia ufficiale che si terrà il 10 settembre 2021 e un colloquio sul tema «La formazione di polizia ieri, oggi e domani» il 2 dicembre 2021. Durante tutto l’anno, la comunicazione dell’ISP sarà inoltre accompagnata da un nuovo logo, ideato appositamente per il giubileo e che potete scoprire qui sopra. Le modalità d’iscrizione al colloquio saranno comunicate sul nostro sito web: www.institut-police.ch.

Schliessung der Schweizer Polizeischulen wegen Covid-19

Erkenntnisse und Konsequenzen

Kurt Hügi1 Alex Birrer2 Mauro Del Biaggio3 André Etter4 Raphaël Jallard5 Marcus Kradolfer6 Manuela RomanelliNicoli7 François Schmutz8

Zusammenfassung

Die Direktorenkonferenz der Schweizer Polizeischulen (DSPS) reflektierte in einem ihrer Workshops die verordnete Schulschliessung der Polizeischulen vom 16. März bis 8. Juni 2020. Dazu wurde zu jeder der sechs Polizeischulen eine Analyse betreffend Entscheiden, Massnahmen, Erkenntnissen und Konsequenzen durchgeführt und diskutiert. Dieser Artikel ist eine Zusammenschau dieser Analysen. Beim Lockdown mussten die Schulen zuerst mit ihren regionalen Trägerschaften das weitere Vorgehen klären. Dabei kamen nicht alle Polizeischulen zu den gleichen Ergebnissen. Die Lernenden wurden entweder für Praktika in die Korps oder für Fernunterricht nach Hause geschickt. Als wichtigste Konsequenzen wurden folgende identifiziert: Schulen brauchen Notfallkonzepte, die rasch umgesetzt werden können. Das selbstorganisierte Lernen, das im Fernunterricht zum Zuge kam, kann auch im ordentlichen Ausbildungsbetrieb die Wirkung erhöhen. Dennoch bleibt Lernen auch mit den digitalen Möglichkeiten ein sozialer Prozess, namentlich in einer praktischen Ausbildung wie derjenigen der Polizei.

Einleitung Mit Beginn des Lockdowns am 16. März 2020 wurden alle Polizeischulen in der Schweiz für mindestens zwölf Wochen geschlossen. In einer ersten Phase ging es darum, mit den jeweiligen regionalen Trägerschaften das weitere Vorgehen zu bestimmen. Im Vordergrund standen die folgenden Fragen: Ausbildungsrhythmen aufrechterhalten? Ausbildungen auf unbestimmte Zeit unterbrechen? Berufsprüfungen durchführen? Aspirantinnen und Aspiranten nach Hause oder in ihre Korps schicken? Neue Lehrgänge starten oder verschieben? Praktische Ausbildungen durchführen, verschieben oder ausfallen lassen? Praktika verschieben? Ferienbezüge vorziehen?

Anfänglich bestand sowohl bei den Polizeikorps wie bei den Polizeischulen Verunsicherung. Bilder des Ausmasses der Pandemie in Bergamo waren allgegenwärtig. Es mussten vorbehaltene Entschlüsse gefällt und die Planungen immer wieder den aktuellen Situationen angepasst werden. Die Direktorenkonferenz der Schweizer Polizeischulen (DSPS) arbeitete anlässlich ihres Workshops im September 2020 diese Zeit auf und verdichtete ihre Diskussionen und Erkenntnisse zu diesem Artikel.

1 Direktor, Zürcher Polizeischule (ZHPS, Redaktion) 2 Direktor, Interkantonale Polizeischule Hitzkirch (IPH) 3 Responsabile formazione di base, Centro formazione di polizia,

Giubiasco (TI) 4 Coordinateur romand de la formation policière 5 Directeur, Centre interrégional de formation de police,

Colombier (CIFPol) 6 Direktor, Polizeischule Ostschweiz (PSO) 7 Responsabile, Centro formazione di polizia, Giubiasco (TI) (bis 31. August 2020) 8 Responsable Instruction, Académie de Police, Savatan (APS)

Die wichtigsten Entscheide bei den Schulschliessungen Schweizweit zeichneten sich bei den Polizeischulen verschiedene Strategien ab, die natürlich auch davon abhängig waren, wann die laufenden Lehrgänge gestartet worden waren. In der Westschweiz wurden die Aspirantinnen und Aspiranten beim Lockdown meistens in die Korps geschickt und absolvierten dort ein Praktikum im Rahmen ihres Ausbildungsstandes (stages forcés). Der Fernunterricht wurde punktuell eingesetzt, beispielsweise um einzelne Lektionen als Videokonferenzen durchzuführen, Arbeitsaufträge zu erteilen oder ein individuelles Sportprogramm zu initiieren. In der deutschsprachigen Schweiz wurden die Aspirantinnen und Aspiranten nach Hause geschickt und die Schulen starteten einen Fernunterricht (Homeschooling). Im Tessin wurde eine Mischform zwischen minimalem Fernunterricht und dem Einsatz der Lernenden zur Unterstützung des kantonalen Führungstabs gewählt.

Lehrgänge, die während des Lockdowns hätten starten sollen, wurden entweder verschoben (APS, ZHPS) oder im Fernunterricht gestartet (IPH). Bei laufenden Lehrgängen wurde üblicherweise entschieden, die Ausbildung wie geplant abzuschliessen und praktische Ausbildungen auf Kosten der Praktikumszeit nachzuholen.

An allen Schulen mussten die Stundenpläne und die Ausbildungsprogramme neu geschrieben werden, Promotionsordnungen angepasst, Ausbildungen verschoben, die Praktika auf Kosten der praktischen Nachholausbildung verkürzt oder wie in der PSO ganz gestrichen werden. Zusätzlich mussten zahlreiche Lehrgänge über den Entscheid informiert werden, dass der im September 2019 erfolgte Start der zweijährigen Ausbildung annulliert worden war und im Jahr 2020 die Berufsprüfung nach altrechtlichem Modus durchzuführen sei.

Massnahmen während des Lockdowns Die Umstellung auf Fernunterricht erfolgte an den Deutschschweizer Schulen und im Tessin in der Regel innert weniger Tage. Man basierte, was den «theoretischen» Unterricht im engeren Sinn betraf, auf den Stundenplänen und nutzte die bestehenden Learning Management Systeme (Swissmentor, Moodle, myjustice, eTutor, Dropbox). Dort waren die Lehrmittel und Unterrichtsunterlagen geordnet nach Fächern und Lektionen digital abgelegt. An den meisten Schulen wurden Verzichtsplanungen durchgeführt (need to know und nice to know). Mit den vom Bundesrat beschlossenen Lockerungen auf den 11. Mai 2020 (Präsenzunterricht mit maximal fünf Personen möglich) konnte das Schiesstraining, taktische Ausbildungen oder Lernzielkontrollen in Kleingruppen wieder durchgeführt werden (CIFPol, IPH, ZHPS, TI). Im Hinblick auf die Wiedereröffnung der Polizeischulen am 8. Juni 2020 mussten alle Polizeischulen Schutzkonzepte erstellen, mit dem Ziel, das Infektionsrisiko an einer Schule zu minimieren, um den ordentlichen Schulbetrieb aufrechthalten zu können.

Erkenntnisse aus dem Lockdown Der Fernunterricht ist ein methodisches Konzept, das sehr unterschiedliche Möglichkeiten umfasst (siehe Abbildung 1). Er bietet viele Methoden, die mit den heutigen digitalen Möglichkeiten mindestens improvisiert genutzt werden können. Der berühmte «Swiss-Finish» ist im Rahmen eines Notfallkonzeptes ja auch nicht immer nötig. Die professionelle Nutzung aller Möglichkeiten dürfte einen nebenamtlichen Lehrkörper aber rasch überfordern. Die Erfahrungen im Zusammenhang mit Covid zeigten, dass der theoretische Unterricht im engeren Sinn rasch mit den Möglichkeiten des Fernunterrichts substituiert werden konnte. In den Polizeischulen ist dies aber nur der zeitlich kleinere Anteil. Die eigentlichen Probleme in einer ausserordentlichen Lage entstehen im Umgang mit den praktischen Ausbildungen.

Die die während des Lockdowns an Schweizer Polizeischulen eingesetzten Methoden gingen vom verordneten Selbststudium über den Podcast oder Livestream von Lektionen, Lernvideos, E-Learning, Tutorials, Klassenchat, Videokonferenzen bis hin zu Vertiefungsarbeiten und Einzelbetreuung. Je nach gewählten Möglichkeiten stiegen die Anforderungen an eine Schule und an den Lehrkörper und auch der Aufwand näherte sich demjenigen des kompetenzorientierten Präsenzunterrichts. Bei den Lernenden wirkte sich die erhöhte Eigenverantwortung positiv aus, bei längerer Dauer des Fernunterrichts reduzierte die Isolation aber die Motivation und schwächere Lernende drohten die Orientierung zu verlieren.

Schweizweit zeichneten sich bei den Polizeischulen verschiedene Strategien ab.

Methoden

Selbststudium, basierend auf Lehrmitteln und LMS Lernvideo

Klassenchat Screencast E-Learning

Tutorials

Podcast oder Live Stream von Lektionen Web Based Training

Online-Test Vertiefungsarbeit

Persönliche Feedbacks an die Lernenden

Einzelbetreuung

Vertonte Powerpoints Videokonferenz

Videobotschaften Multimediales Handout Lernerfolgskontrollen

Präsenzphasen

Bedarf an Ausbilderinnen und Ausbildern

Abbildung 1: Methoden und Bedarf an Ausbilderinnen und Ausbildern beim Fernunterricht (eigene Darstellung)

Die IPH richtete ein eigenes Studio ein, um Der Fernunterricht in Reinkultur hat heute in der Livestreams zu produzieren. In Zürich verfüg- polizeilichen Grundausbildung in der Schweiz im ten die beiden Trägerkorps über kein einheitliches Normalfall keine Bedeutung. Das zeitlich und örtlich Videokonferenz-Tool. Deshalb wich die ZHPS auf unabhängige Lernen ist eher in kürzeren, korpsspedas zwar sehr bedienungsfreundliche «Zoom» aus, zifischen Weiterbildungen sinnvoll, wo die Teilnehwelches zu dieser Zeit bezüglich Sicherheitsmängel menden gemäss ihren individuellen Belastungen am aber nicht unumstritten Arbeitsplatz ihre Weiterbildungseinheiten absolvie-

Je nach gewählten Möglichkeiten war. An der PSO kamen ren können, wann sie Zeit haben. Zudem wurden stiegen die Anforderungen an eine die fünfjährigen Laptops mit den Fachhochschulen und den WeiterbildungsSchule und an den Lehrkörper und der Lernenden bezüglich angeboten der Hochschulen auf tertiärer Stufe immer auch der Aufwand näherte sich Netzwerk, Verbindungen mehr Angebote und Lehrgänge geschaffen, welche demjenigen des kompetenzorientier- und Geschwindigkeit an die Vorteile des sozialen Lernens in Gruppen nutzen. ten Präsenzunterrichts. ihre Grenzen. In Zürich profitierte man von der Sinn macht der Fernunterricht in Kombination mit Präsenzformen (Blended Learning). Je umfangreicher kurz zuvor erfolgten Einführung moderner Hybrid- in einer Ausbildung die theoretische Ausbildung im Notebooks für die Aspirantinnen und Aspiranten. engeren Sinne ist, desto mehr Möglichkeiten bietet Aufgrund der Belastung der Korps und der Schutz- der Fernunterricht. Bei Hochschulen und Universitäkonzepte, die für das eigene Personal erstellt worden ten kommt heute hinzu, dass oft die Hörsäle für ganze waren, spürten die Schulen in der ersten Phase des Semester oder fakultätsübergreifende GrundlagenvorLockdowns einen Engpass beim nebenamtlichen lesungen zu klein sind. Vorlesungen als Podcast oder Lehrkörper. Livestream werden da zu einer möglichen Lösung.

Abbildung 2: Wirkungsvolle Schutzkonzepte sollen das Risiko von Infektionen an einer Polizeischule minimieren und den ordentlichen Schulbetrieb mit Schutzmassnahmen ermöglichen.

Die polizeiliche Grundausbildung ist eine praktische und kompetenzorientierte Ausbildung. 50 bis 75% der Lerninhalte eignen sich nicht für den Fernunterricht, weil eine besondere Infrastruktur nötig ist (z.B. Schiessanlagen, Dojo, Trainingsgelände, Lernrevier) oder in Kleingruppen praxisnah gearbeitet wird (z.B. Handlungstrainings, Fallstudien, Übungen, Trainings). Das Problem während einer längeren Schulschliessung ist nicht die «theoretische» Ausbildung, sondern die praktische, die letztlich das Kernelement der polizeilichen Ausbildung ist. Moderne, methodisch-didaktische Konzepte gehen heute von einem zeitnahen und rhythmisierten Nebeneinander von Vermitteln und Verarbeiten (Anlern- und Festigungsstufe) aus (MDK 2017). Wenn während einer längeren Schulschliessung das Vermitteln (Selbststudium) und das Verarbeiten (praktische Anwendung) zeitlich voneinander getrennt werden müssen, verschlechtert dies die Wirkung der Ausbildung. Schulschliessungen können in der praktischen Polizeiausbildung während drei Monaten überbrückt werden. Dauert die Schulschliessung deutlich länger, kann der einjährige Ausbildungsrhythmus nicht mehr eingehalten werden, ohne deutliche Abstriche bei der praktischen Ausbildung und der Einsatzfähigkeit in Kauf zu nehmen. Es würde sich dann die Frage stellen, ob nicht – analog zu den Rekrutenschulen in der Armee – bei den kantonalen Behörden eine Ausnahmeregelung mit Schutzkonzept für Polizeischulen zu beantragen wäre, wie dies aufgrund der CovidVerordnung damals möglich war. Denn letztlich sind auch die Korps darauf angewiesen, dass die rekrutierten Aspirantinnen und Aspiranten ihre Ausbildungen zeitgerecht beginnen können und kontinuierliche der Übertritt nach dem ersten Ausbildungsjahr ins Korps erfolgen kann. Konsequenzen 1. Notfallkonzept: Die Polizeischulen brauchen für ausserordentliche Lagen Notfallkonzepte und vorbehaltene Entschlüsse, die mit ihrer Trägerschaft abgesprochen sind. Eine besondere Bedeutung erhielt in dieser Zeit auch die regelmässige Kommunikation mit den Lernenden und dem Lehrkörper. Hier bewährten sich tägliche oder wöchentliche Newsletter. Mit den heutigen digitalen Standards an den Polizeischulen ist eine rasche Umstellung auf Fernunterricht möglich. Schulunterbrüche von mehr als drei Monaten könnten aber wegen des hohen Anteils an praktischer Ausbildung nicht ohne Verlust der Ausbildungsqualität überbrückt werden. 2. Förderung des selbstorganisierten Lernens: Der vermittelnde Unterricht im engeren Sinn («Vorlesung») verliert in der praxis- und kompetenzorientierten Ausbildung immer mehr an Bedeutung. Wenn eine Schule ihre Struktur und Inhalte in einem Learning Management System abbildet, können sich die Lernenden auf den Präsenzunterricht vorbereiten. Dadurch gewinnt man Zeit, weil der Unterricht nicht bei null beginnen muss. Die gewonnene Zeit nutzt man zur Klärung der Inhalte, zum Üben und Anwenden. Dieses Selbststudium kann während der Lektion oder in Lektionen, die im Stundenplan als Selbststudium oder Blended Learning ausgewiesen sind, stattfinden. Materialien, die während des Lockdowns erarbeitet worden sind, können nun im ordentlichen Unterricht integriert werden. 3. Lernen als sozialer Prozess: In der Isolation des Fernunterrichts, verlieren die Lernenden den Überblick über ihren Ausbildungsstand, weil Vergleichsmöglichkeiten innerhalb der Klasse fehlen (z. B. Tests). Eine gesunde Gruppendynamik, aber auch die Ausbildungsphilosophie der Schule mit ihren Werten und Normen tragen im Präsenzunterricht wesentlich dazu bei, eine effektive Ausbildung zu gewährleisten. 4. Unterscheidung zwischen dem WAS und dem WIE der Polizeiausbildung: Die Unterscheidung zwischen dem WAS und dem WIE in der Polizeiausbildung zeigte sich exemplarisch während des Lockdowns. Das WAS der schweizerischen Polizeiausbildung ist im Ausbildungsplan Polizei (Pako, 2019) und in den Basis-Lehrmitteln des SPI

Schulunterbrüche von mehr als drei Monaten könnten [...] wegen des hohen Anteils an praktischer Ausbildung nicht ohne Verlust der Ausbildungsqualität überbrückt werden.

geregelt und ist für alle Schulen verbindlich. Beim WIE machten die einzelnen Schulen zusammen mit ihren Trägerschaften und unter Einbezug der strukturellen Rahmenbedingungen ihre methodische und didaktische Analyse. Dabei gelangten die Polizeischulen zu unterschiedlichen Lösungen. Trotzdem dürften die Gemeinsamkeiten zwischen den Schweizer Polizeischulen grösser sein als die Unterschiede. Mit der Konzentration auf sechs korpsübergreifende Polizeischulen fand in der Schweiz ein wesentlicher Vereinheitlichungsprozess statt. Im Spannungsfeld zwischen Einheitlichkeit, Innovation und Kreativität entwickeln sich Ausbildungen aber auch stetig weiter, sowohl während der «normalen» Unterrichtszeit als auch in einer ausserordentlichen Lage.

Literatur Methodisch-didaktischer Kurs (MDK), Lehrmittel für Ausbilderinnen und Ausbilder (2017), Neuchâtel: Schweizerisches PolizeiInstitut. Paritätische Kommission der Schweizer Polizei (PaKo, 2019), Ausbildungsplan Polizei (APP), Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut.

Résumé

Fermeture des écoles de police suisses en raison du coronavirus : enseignements et mesures À l’occasion d’un workshop, la Conférence des directrices et directeurs des écoles de police suisses (CDEPS) a étudié en détail la fermeture des écoles de police, effective du 16 mars au 8 juin 2020. Chacune des six écoles de police a effectué une analyse et discuté des décisions, mesures, enseignements et conséquences. Le présent article constitue une synthèse de ces analyses. Au cours du confinement, les écoles ont tout d’abord dû définir la marche à suivre avec leurs organes responsables au niveau régional. Elles n’en sont pas toutes arrivées aux mêmes conclusions : les aspirantes et aspirants ont dû soit se rendre dans leurs corps de police pour effectuer leur stage, soit rentrer chez eux en vue de suivre un enseignement à distance. Les principales conclusions identifiées sont les suivantes : les écoles ont besoin de plans d’urgence qu’elles peuvent rapidement déployer. L’apprentissage en autonomie, apparu dans le cadre de l’enseignement à distance, peut également accroître l’efficacité de l’enseignement traditionnel au sein des écoles de police. Cependant, même avec les outils numériques, l’apprentissage n’en reste pas moins un processus social, surtout dans la formation policière, qui est avant tout une formation pratique.

Riassunto

Chiusura delle scuole di polizia svizzere a causa del coronavirus: insegnamenti e misure In occasione di un workshop, la Conferenza delle direttrici e dei direttori delle scuole di polizia svizzere ha analizzato in dettaglio la chiusura delle scuole di polizia, effettiva dal 16 marzo all’8 giugno 2020. Ciascuna delle sei scuole di polizia ha svolto un’analisi e discusso in merito a decisioni, misure, insegnamenti e conseguenze. Questo articolo rappresenta una sintesi di queste analisi. Nel corso del lockdown, le scuole hanno innanzitutto dovuto definire la procedura con i rispettivi organi responsabili a livello regionale. Le conclusioni non sono state le stesse per tutte: in alcuni casi gli aspiranti hanno dovuto recarsi nei loro corpi di polizia per svolgere il loro stage, in altri hanno dovuto fare ritorno a casa e seguire un insegnamento a distanza. Le principali conclusioni identificate sono le seguenti: le scuole necessitano di piani di emergenza rapidamente applicabili. L’apprendimento autonomo, apparso nel quadro dell’insegnamento a distanza, può incrementare l’efficacia dell’insegnamento tradizionale presso le scuole di polizia. Tuttavia, anche sfruttando gli strumenti digitali, l’apprendimento resta pur sempre un processo sociale, soprattutto nella formazione di polizia, che è prima di tutto una formazione pratica.

Il servizio qualità in Polizia

La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione

Rosario Lazzaro Capoposto della Gendarmeria di Locarno, autore del lavoro di diploma EPS 2018 «La Cultura dell’errore in Polizia – Segnalare, senza timore, ci aiuta a migliorare»

Riassunto

Questo articolo, sintesi di un lavoro di diploma EPS 2018, approfondisce la cultura dell’errore in un’organizzazione come la Polizia cantonale. Una sana cultura dell’errore è indispensabile per l’attuazione di un servizio qualità che permetta di imparare continuamente dagli sbagli. La mancanza di un simile metodo di lavoro nella Polizia cantonale è stato uno stimolo a volerne valutare la fattibilità, visti il potenziale e l’utilità che ne deriverebbero: una continua crescita dell’organizzazione e l’attuazione di una cultura della sicurezza. Concretizzare un simile sistema di lavoro in Polizia cantonale comporta un grande sforzo e presuppone l’accordo della Direzione di polizia a sostenere il progetto, in particolare l’impegno a sottoscrivere una dichiarazione di «non punibilità» per gli errori minori segnalati spontaneamente. È inoltre importante informare con trasparenza i collaboratori e fornire loro una formazione specifica. La cultura dell’errore in Polizia cantonale si prefigge di introdurre un nuovo modo di lavorare, privo della paura di sbagliare e di venir puniti per lievi negligenze. È la premessa per aumentare la qualità del lavoro e per migliorare l’immagine dell’organizzazione.

Principi Gli errori fanno parte della natura umana e non è possibile pensare che un’attività condotta da uomini ne sia esente. Perché possano emergere e rappresentare un’opportunità di apprendimento e miglioramento, l’organizzazione deve passare da una cultura della punizione a una cultura dell’errore, intesa come modello integrato di comportamenti individuali e organizzativi. Deve pertanto comunicare in modo trasparente, rinunciando dove lecito alle sanzioni e privilegiando l’interpretazione di quanto accaduto. Ciò permette di evitare che gli stessi errori si ripresentino e che possano risultare in conseguenze ancora più gravi.

È responsabilità della gerarchia, e quindi di tutti i capi, instaurare un clima di fiducia che permetta lo sviluppo di una sana cultura dell’errore.

A fondamento del sistema vi è: • la conoscenza dei rischi delle attività svolte; • la creazione di un ambiente che favorisca la segnalazione degli errori da parte degli operatori, senza timore di biasimo e/o punizioni; • la collaborazione a tutti i livelli organizzativi per cercare soluzioni alla vulnerabilità del sistema; • l’impegno dell’intera organizzazione a investire risorse nella sicurezza.

A tutti i collaboratori spetta la responsabilità di valutare il proprio operato e di segnalare errori, quasi errori (rischio grave), errori potenziali (criticità), o idee di miglioramento. La sicurezza è un lavoro di squadra.

Presentazione Per delineare una variante organizzativa adatta alla Polizia cantonale, sono stati innanzitutto analizzati i sistemi attuati a garanzia della qualità da parte dell’Ente Ospedaliero Cantonale e della compagnia aerea SWISS. In virtù dei risultati di quest’analisi, il sistema di segnalazione nell’ambito della gestione della qualità si svolge su base volontaria e deve prediligere laddove possibile l’im- Gli errori fanno parte della natura munità per l’errore commesso e segnalato. Ciononostante, il umana e non è possibile pensare sistema deve altresì riconosceche un’attività condotta da uomini re il confine tra un compor- ne sia esente. tamento inaccettabile (errori volontari, gravi o con rilevanza penale), per cui è necessaria un’azione disciplinare, e i restanti casi, in cui una sanzione non

sarebbe né appropriata né utile al perseguimento una maggiore attenzione o sensibilizzando il persodella sicurezza. nale, senza andare a cercare le cause profonde che Alla sua base ci sono cinque requisiti: confiden- li generano. Così facendo, risulta impossibile interzialità, indipendenza, analisi da parte di esperti, venire con misure sistemiche più efficaci. È un po’ orientamento al sistema e rispondenza. La confiden- come volersi liberare delle zanzare schiacciandole zialità impone che l’identità delle persone coinvolte una a una e non intervenendo sulle paludi, sui bacini non sia mai rivelata a terzi, l’indipendenza prevede o sui depositi d’acqua stagnante (EOQUAL, 2009). che il sistema non dipenda da alcuna autorità esterna Le cause degli errori sono conosciute. Si tratta in alla polizia, e l’analisi da parte di terzi richiede che particolare dell’abitudine, delle interruzioni, della le segnalazioni siano valutate da esperti in grado di fretta, della stanchezza, delle distrazioni, dell’irritacapire le circostanze nonché formati per riconosce- zione, dell’ansia, della noia, della paura e dell’attitu[C]i sono cinque requisiti: confire le cause sottostanti. Sul- dine. Solo individuando volta per volta queste cause denzialità, indipendenza, analisi da parte di esperti, orientamento al la base dell’orientamento al sistema vengono invece fornite informazioni volè possibile intervenire sui fattori umani e sistemici (ambiente di lavoro), mettendo quindi i collaboratori in condizioni di lavorare diminuendo il rischio sistema e rispondenza. te a produrre raccoman- di errori. dazioni per il cambiamento nell’organizzazione, Ad esempio, studi hanno rilevato che potenzialnei processi o nei prodotti; lo scopo perseguito da mente, in ambiente sanitario, in media il 50% degli questo requisito è intercettare e impedire gli errori. eventi avversi è prevedibile e dunque evitabile. In Infine la rispondenza predispone che chi raccoglie Polizia, seppur le attività siano diverse da quelle sale segnalazioni sia in grado di diffondere le racco- nitarie, si può presumere che il potenziale di evitamandazioni e promuoverne l’applicazione nell’orga- bilità sia verosimilmente di egual misura. Intervenire nizzazione. sul sistema vuol dire cercare di ridurre gli errori. Per La difficoltà ad ammettere i propri sbagli, come esempio, per non farsi distrarre quando si sta facenpure una certa paura di essere puniti, non aiutano do un lavoro importante, si può deviare il telefono certamente il dipendente a fare una segnalazione oppure segnalare con delle spie luminose di essere spontanea degli errori. Di conseguenza, ai superiori occupati per ridurre il rischio di venir continuamenche si occupano del controllo qualità non giungono te disturbati e conseguentemente di commettere attualmente informazioni spontanee che permet- errori. terebbero loro d’identificare il genere e la causa Riuscire ad avere più segnalazioni di errori aiudegli errori. Ciò compromette di fatto la possibili- ta a identificarli, ad analizzarli e a intervenire adetà d’intervenire concretamente laddove è possibile guatamente, ad esempio cambiando un processo, e dunque di migliorare la qualità del nostro lavoro. adattando un metodo di lavoro, modificando un forPer esempio, nell’area Gendarmeria si commettono mulario o un sistema informatico, migliorando la forregolarmente errori dovuti in particolare a: mazione o intervenendo in altro modo sull’ambiente • procedure non rispettate; di lavoro. Tutto viene monitorato e si dà un seguito • verbali non redatti correttamente che invalidano a errori e segnalazioni, gestite in modo centralizzato gli atti e che impediscono al Ministero pubblico da un servizio qualità (SQ). Solo così si otterranno di prendere una decisione; dei successi, senza il rischio di trascurare i campa• formulari compilati in modo parziale e incompleto; nelli d’allarme. • registrazioni errate nelle banche dati; • utilizzo di modelli di rapporto sbagliati; Organizzazione di un SQ per la Polizia cantonale • ritardi nel trattamento degli incarti; ticinese • comportamenti scorretti con l’utenza. L’organizzazione del nuovo SQ prevede come unica La lista di cui sopra è una panoramica degli errori nuova figura una persona responsabile SQ, mentre che sono regolarmente commessi durante la nostra i team qualità (TQ) sono composti da personale che attività di polizia e che si ripetono perché non sono opera regolarmente nell’ambito interessato dall’erroancora stati trovati rimedi adeguati. Oggi ci limitia- re. Si tratta pertanto di un servizio completamente mo spesso a correggere questi errori richiamando a nuovo, che necessita però di poche risorse.

Responsabile qualità Team qualità

– Unità organizzativa

Illustrazione 1: L’organizzazione del SQ per la Polizia cantonale ticinese (Lazzaro, 2018) Responsabile operativo

Quadro subordinato

Responsabile qualità La persona responsabile del SQ coordina nonché supervisiona il sistema e funge da referente. Si occupa di raggruppare tutte le segnalazioni ed è garante della corretta applicazione della procedura. Può evadere direttamente casi semplici o partecipare ai lavori dei gruppi di esperti.

Svolge i seguenti compiti: • anonimizzare i nominativi delle persone coinvolte nella segnalazione; • classificare le segnalazioni in base alla prima analisi fatta; • valutare il prosieguo e la priorità da dare ai lavori: nei casi complessi, coinvolgendo i team qualità delle unità organizzative interessate; nei casi gravi o dai possibili risvolti penali, coinvolgendo le istanze competenti per il tramite del

Comando; • definire una pendenza, responsabile e data di scadenza; • monitorare l’elenco delle segnalazioni aperte e chiuse; • rispondere a chi ha segnalato; • produrre statistiche e procedere alle elaborazioni necessarie; • informare periodicamente il corpo sui risultati conseguiti.

Team qualità I TQ sono composti dalle persone responsabili delle rispettive unità organizzative. Di regola si tratta di un responsabile operativo e di un quadro subordinato, esperti della materia. Possono avvalersi di altro personale interno o di specialisti.

Svolgono i seguenti compiti: • analizzare la segnalazione e definire le azioni correttive; • mettere in atto le azioni correttive e verificarne l’efficacia; • dare riscontro di quanto fatto al SQ. Procedura La procedura della segnalazione inizia con la notifica. Qualsiasi collaboratore può notificare un evento (anche in forma anonima) tramite l’apposito formulario «Segnalazione a SQ» (invio in forma cartacea o e-mail).

Successivamente, l’evento giunge al SQ che ne fa una prima classificazione. Nei casi bagatella (ad es. segnalazioni di migliorie o di fatti già noti che non impongono un’analisi), il SQ può evadere direttamente la pratica.

Il SQ inoltra poi la segnalazione al TQ interessato. In alternativa, se del caso, costituisce un TQ ad hoc oppure inoltra direttamente la segnalazione a gruppi di lavoro esistenti, a specialisti o a servizi competenti. Il SQ, quando lo ritiene necessario, partecipa ai lavori.

In base a un protocollo stabilito dal Comando, il SQ compie una prima valutazione della gravità dell’accaduto e dell’eventuale recidiva di colui che ha commesso l’errore. Se il caso è lieve si prosegue verso l’analisi delle cause. Negli altri casi, così come in casi di dubbio, viene informato il capo area.

A seguito della valutazione della gravità dell’accaduto e della ripetitività, il TQ effettua un’analisi delle cause, con lo scopo di individuare le azioni correttive e/o preventive da mettere in atto. Una volta approvate da parte dei responsabili delle unità organizzative coinvolte, le azioni vengono attuate.

Segue la verifica dell’efficacia delle azioni intraprese, che viene effettuata sulla base di segnalazioni, audit o indicatori definiti ad hoc.

La persona che ha fatto la segnalazione (se nota e qualora lo avesse richiesto) viene successivamente aggiornata dal responsabile del SQ su quanto è stato fatto. Feedback periodici vengono pure forniti al Corpo mediante newsletter e/o durante seminari o rapporti di Corpo.

Infine, a verifica attuata, la segnalazione viene archiviata. Periodicamente vengono allestite delle statistiche all’attenzione della Direzione di polizia.

Il medesimo formulario è usato anche per i casi di reclamo-segnalazione preventiva (cfr. OS 1.3.1.3). In questi casi i destinatari sono altri SEGNALAZIONE

Reclamo Segnalazione Trasmissione al responsabile della qualità, anche in forma anonima. Le segnalazioni sono gestite in forma strettamente confidenziale.

Valutazione preliminare Il responsabile della qualità classifica e registra il caso, e svolge i primi approfondimenti

Caso complesso

NO SI

Valutazione Team Qualità Sulla base dei criteri di gravità, recidiva e ripetitività vengono stabiliti priorità e prosieguo dei lavori

Procedura disciplinare, penale e amministrativa contro agenti di polizia SCF04 Risposta al segnalatore Se noto. Risposta generica sul seguito che verrà dato alla segnalazione

Nessun intervento

FINE

NO Pianificazione analisi delle cause / azioni correttive

Attuazione interventi

Misure efficaci

SI

Archiviazione Il responsabile della qualità procede autonomamente o, tramite Team di qualità, supervisionando o partecipando personalmente ai lavori, assicurandone l’avanzamento.

SCF02 Revisione procedura di polizia

Con feedback al segnalatore per il caso specifico e, a cadenza regolare, al Corpo di polizia sull’attività svolta

FINE

Illustrazione 2: Il processo di segnalazione al SQ (Lazzaro, 2018). OS: Ordini di Servizio. SCF04: scheda di processo 04 dell’area Servizi del Comando e Formazione. SCF02: scheda di processo 02 dell’area Servizi del Comando e Formazione.

Vantaggi: Direzione di polizia – Riduzione dei costi da errori a medio e lungo termine – Aumento della trasparenza – Strumento moderno di management – Immagine Collaboratori – Aumento della trasparenza – Riduzione dei rischi grazie a procedure ottimizzate – Possibilità di influire direttamente sui processi – Semplificazione del lavoro e guadagno di tempo a seguito di procedure ottimizzate – Maggiore serenità sul lavoro

Organizzazione e processi

Cittadino – Learning organization – Importante crescita a lungo termine – Riduzione errori – Migliore qualità – Immagine – Servizio di migliore qualità

Illustrazione 3: Vantaggi e svantaggi di un SQ (Lazzaro, 2018) Svantaggi: – Costi per eventuali risorse da dedicare

– Tempo da dedicare all’applicazione del processo

– Personale dedicato – Tempo di gestione

Conclusioni In Polizia cantonale si cerca in più modi di raggiungere l’obiettivo di ridurre gli errori e porvi rimedio, ma di fatto, dall’approfondimento effettuato in occasione dello sviluppo di questo progetto, abbiamo visto che non esistono casistiche puntuali o procedure per le differenti fattispecie di situazioni che sarebbero da affrontare. Questo sistema è un’ottima opportunità non solo per la Polizia cantonale ticinese, ma per tutte le polizie, così come per altre organizzazioni con compiti di simile sensibilità, che in questo modo potrebbero colmare un aspetto organizzativo importante per la loro immagine e per la loro crescita.

I quadri dei TQ si renderanno conto che il tempo dedicato all’analisi e a dare le giuste risposte alle problematiche riscontrate non sarà perso ma guadagnato, dato che non si dovranno riparare i danni conseguenti agli errori.

«Le persone incompetenti sono l’1% del problema. L’altro 99% sono brave persone che tentano di fare un buon lavoro e che fanno errori molto banali perché il sistema li pone nella condizione di fare tali errori.» (Leape, 1994).

Sono certo che anche in polizia la maggioranza dei collaboratori svolga bene i propri compiti, ma spetta alla gerarchia metterli nelle condizioni di lavoro che aiutino loro a ridurre al minimo gli errori.

Sono altresì convinto che l’introduzione della cultura dell’errore in polizia porti al personale un sano cambio di mentalità nell’affrontare il lavoro quotidiano. Anche il personale più anziano e restio ai cambiamenti si renderà conto che il poter esprimere liberamente i propri errori senza la paura di venir criticati non può che portare importanti benefici a loro stessi e a tutti i colleghi.

Il progetto è partito il 1° ottobre 2020. Al momento della stesura di questo articolo l’esperienza acquisita è di pochi giorni.

Bibliografia Committee Quality of Health Care in America, Institute of Medicine (2000). To Err Is Human. Eoqual (2009). La gestione del rischio clinico. Servizio qualità e sicurezza dei pazienti, EOC. Hofer C. (2015). Reflective Practice. Lavoro di diploma EPS, ISP. Kohn L., Corrigan J., Donaldson M. (1999). To err is human: building a safer health system. National Academy Press: Washington, D.C. Lazzaro R. (2018). La Cultura dell’errore in Polizia – Segnalare, senza timore, ci aiuta a migliorare. Lavoro di diploma EPS, ISP. Leape, L.L. (1994). Error in medicine. JAMA, 272, 1851–1857. Maggiore P., Gajetti M., Bonifacino A. (2017). Dal fattore umano alla safety in Aviazione. Esculapio: Bologna. Wehrmüller A. (2011). After Action Review. Lavoro di diploma EPS, ISP.

Résumé

La démarche qualité dans la police Résumé d’un travail de diplôme EPS 2018, cet article explore la culture de l’erreur dans une organisation telle que la police cantonale. Une saine culture de l’erreur est indispensable à une démarche qualité qui permette de tirer continuellement les leçons des erreurs. L’absence d’une telle méthode de travail au sein de la police cantonale a incité l’auteur à vouloir évaluer sa faisabilité sous l’angle de son potentiel et de son utilité ainsi que des effets qui en résulteraient : la croissance continue de l’organisation et la mise en place d’une culture de la sécurité. La constitution d’un tel système de travail dans la police cantonale implique beaucoup d’efforts et nécessite le soutien des sphères dirigeantes, qui devront en particulier s’engager à signer une « déclaration de non punissabilité » applicable aux erreurs de peu de gravité qui seraient spontanément signalées. Il est, en outre, important de fournir une information transparente à l’ensemble des effectifs ainsi qu’une formation ad hoc. Adopter la culture de l’erreur dans la police cantonale, c’est introduire une nouvelle façon de travailler, libérée de la peur de se tromper et d’être puni·e pour une négligence mineure. C’est sur cette base que pourra être renforcée la qualité du travail et améliorée l’image de l’institution.

Zusammenfassung

Qualitätssicherung bei der Polizei Dieser Artikel ist die Zusammenfassung einer HFPDiplomarbeit 2018, welche die Fehlerkultur in einer Organisation wie der Kantonspolizei untersucht. Eine gesunde Fehlerkultur ist für die Einführung einer Qualitätssicherung, die ein stetiges Lernen aus Fehlern ermöglicht, unerlässlich. Bei der Kantonspolizei fehlte eine solche Arbeitsweise bis anhin. Dies gab den Anstoss dazu, deren Machbarkeit zu prüfen, insbesondere angesichts des Potenzials und Nutzens, die daraus entstehen würden: ein kontinuierliches Wachstum der Organisation und die Förderung einer Sicherheitskultur. Die Umsetzung eines solchen Arbeitssystems bei der Kantonspolizei ist mit grossem Aufwand verbunden und setzt voraus, dass die Polizeileitung das Projekt unterstützt. Dazu gehört insbesondere, dass sie sich zu einer «Straffreiheit» für kleinere, spontan gemeldete Fehler verpflichtet. Zudem ist es wichtig, die Mitarbeitenden transparent zu informieren und sie gezielt zu schulen. Die Einführung einer Fehlerkultur bei der Kantonspolizei bedeutet eine neue Arbeitsweise – frei von der Angst, Fehler zu machen und für kleinere Nachlässigkeiten bestraft zu werden. Sie ist der Schlüssel, um die Arbeitsqualität zu steigern und das Image der Organisation zu verbessern.

E-LEARNING POLIZIA E PROTEZIONE DEGLI ANIMALI

In collaborazione con esperti delle polizie cantonali di Berna e Zurigo, nonché della polizia municipale di Zurigo, l’ISP ha elaborato un e-learning facoltativo intitolato Polizia e protezione degli animali. Dal 2020 è gratuitamente a disposizione di tutti gli agenti di polizia svizzeri sulla Piattaforma nazionale della formazione di polizia (PNFP), in italiano, tedesco e francese.

Questo modulo formativo è stato sviluppato principalmente ai fini dell’informazione e dell’esercizio individuali. Mira a permettere agli agenti di polizia svizzeri d’identificare situazioni problematiche che coinvolgono gli animali e reagire in modo corretto, di indagare sui casi di abusi o maltrattamenti di animali e di denunciarli, nonché di conoscere le responsabilità e le competenze delle autorità veterinarie. Oltre a questi aspetti legati al contenuto, l’e-learning offre un elenco degli interlocutori principali in questo ambito e un glossario che riunisce i termini più importanti relativi alla protezione degli animali.

Link: https://www.edupolice.ch/it/extranet/e-formazione/I-MIEI-E-LEARNING

Die Brücke schlagen zwischen Wissenschaft und Praxis

Wie das Fachreferat der Kantonspolizei Basel-Stadt die Ressource «Forschung» für die Polizeiarbeit erschliesst

Yara Gut Leiterin Fachreferat, Kantonspolizei Basel-Stadt

Zusammenfassung

Die Polizeiarbeit ist in vielerlei Hinsicht komplexer geworden: Sie bewegt sich heute mehr denn je im Spannungsfeld zwischen dem laufenden gesellschaftlichen wie technologischen Wandel und der steten Gewährleistung der öffentlichen Sicherheit. Längst überschreiten die täglichen strategischen und operativen Herausforderungen das Zuständigkeitsgebiet Einzelner. Regelmässig ist die Polizeileitung deswegen auf ganzheitliche und innovative Lösungsansätze und Konzepte angewiesen. Gleichzeitig stellen sich Wissenschaftler/-innen weltweit ähnliche Fragen, wenn sie die Polizei und ihre Aufgaben untersuchen: Wie können Polizistinnen und Polizisten besser vor Angriffen geschützt werden? Welche Konzepte gibt es, um Kriminalität im öffentlichen Raum einzudämmen? Und wo muss der Hebel zwischen Repression und Prävention angesetzt werden? Bei der Kantonspolizei Basel-Stadt schlägt das 2018 etablierte Fachreferat hier die Brücke und denkt wissenschaftliche Erkenntnisse in praxistaugliche Konzepte um.

Das 21. Jahrhundert hat die Rahmenbedingungen der polizeilichen Aufgabenerfüllung grundlegend verändert: Entwicklungen wie die Digitalisierung, der demografische Wandel oder die 24-Stunden-Gesellschaft stellen die Polizei nicht nur im Einsatz, sondern auch als Arbeitgeberin und Organisation vor grosse Herausforderungen. Dadurch wird die strategische Führung der Kantonspolizei Basel-Stadt zur deutlich komplexeren Aufgabe.1 Täglich ist die Polizeileitung mit schwierigen Fragen konfrontiert – sei dies, weil politische Vorstösse Stellungnahmen zu gesellschaftlichen Debatten verlangen2 oder bedenkliche Entwicklungen wie die steigende Gewalt gegen Polizistinnen und Polizisten griffige Strategien erfordern. Die Handhabung dieser und weiterer Sachkomplexe reicht regelmässig über die Zuständigkeiten einzelner Organisationseinheiten hinaus und bedarf ganzheitlicher Konzepte und innovativer Lösungen.

Fundierte Entscheide dank interdisziplinärer Perspektive Bei der Kantonspolizei Basel-Stadt nahm deswegen im Juli 2018 das Fachreferat seinen Betrieb auf. Es steht der Polizeileitung in Querschnittsthemen ausführend und mit interdisziplinärem Fachwissen beratend zur Verfügung, erarbeitet strategische, konzeptionelle und wissenschaftliche Entscheidungsgrundlagen, tätigt abteilungs-, behörden- und kantonsübergreifende Abklärungen und leistet allgemein komplexe Führungsunterstützung – all dies mit dem expliziten Gesamtauftrag, in den strategischen Entscheidungsprozess der Polizeileitung mehr Wissenschaft und Wissenschaftlichkeit einzubringen.3

Angesiedelt in der Hauptabteilung «Kommando» entwickelte sich das Fachreferat schnell zu einem wichtigen Ansprechpartner für die Polizeileitung: Innert kurzer Zeit stieg der Bedarf an seinen Dienstleistungen derart, dass heute neben der Leitung zwei Fachreferentinnen mit dem Themenschwerpunkt «Gewaltbe-

1 Für einen umfangreichen Überblick zu den aktuellen Herausforderungen der Polizei vgl.: Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil

I), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei,

Heft 5, 2015, S. 126–127. 2 Wie unlängst im Zusammenhang mit der Aufhebung des allgemeinen Bettelverbots, vgl. dazu etwa: https://www.srf.ch/news/regional/basel-baselland/hesch-mer-e-stutz-polizei-registriert-mehrbettler-auf-basels-strassen (letzter Zugriff 13. Oktober 2020). 3 Für den Ausbau der Wissenschaftlichkeit im operativen Tagesgeschäft sorgen indes die Kolleginnen und Kollegen von der «Operativen Lage».

kämpfung» sowie eine Fachreferentin mit dem Fokus auf Menschenhandel tätig sind. Zusätzlich wird jeweils ein auf ein Jahr befristetes wissenschaftliches Praktikum für Hochschulabsolventinnen und -absolventen angeboten. Die Zusammensetzung des Teams widerspiegelt denn auch – zumindest zu einem Teil – die Fülle an Disziplinen, die sich für die Polizei als Forschungsobjekt interessieren: Die Mitarbeitenden verfügen über [Es] entsteht ein multiperspekFachwissen aus den Sozial- und Politikwissenschaften, der tivischer und interdisziplinärer Ethnologie, der Geschichte,

Bericht, auf dessen Basis die der Philosophie und der ReliPolizeileitung [...] eine fundierte gionswissenschaft. Um auch

Entscheidung treffen kann. die polizeiliche Perspektive und das operative Know-how abzudecken, besteht eine enge Zusammenarbeit mit der Lageanalyse. Zusätzlich begleiten die Fachreferentinnen regelmässig operative Einsätze. Aufträge nimmt das Fachreferat in erster Linie von der Polizeileitung entgegen: In Grundlagenberichten tragen die Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter sämtliche Informationen zusammen, die für die Fällung strategischer Entscheide benötigt werden. Sollte die Kantonspolizei Basel-Stadt etwa erwägen, Bodycams einzuführen, so wäre es Aufgabe des Fachreferats, die möglichen Auswirkungen eines solchen Entscheids aufzuzeigen. Dies umfasst einerseits die Analyse der Standpunkte aller wichtigen Stakeholder: Begrüssen die Polizistinnen und Polizisten eine Einführung? Wie steht der Verband zu Bodycams? Welche politischen Positionen gibt es zum Thema? Und welche Besonderheiten müssen bei einer allfälligen Umsetzung beachtet werden? Gerade in der föderalen Schweiz hilft es ausserdem, die Lösungen und Erfahrungswerte anderer kantonaler und städtischer Polizeikorps abzufragen und ihre Anwendbarkeit im baselstädtischen Kontext zu prüfen. Neben diesem Blick in die Praxis prüft das Fachreferat ausserdem den Stand der Forschung und ergänzt die Entscheidungsgrundlage um relevante wissenschaftliche Erkenntnisse. So entsteht ein multiperspektivischer und interdisziplinärer Bericht, auf dessen Basis die Polizeileitung im Wissen um alle Fakten und möglichen Auswirkungen eine fundierte Entscheidung treffen kann.

Polizei und Polizeiarbeit als begehrte Forschungsobjekte Während diese Aufträge jeweils eine vertiefte Auseinandersetzung mit spezifischen Themengebieten ermöglichen, schöpfen sie noch nicht das gesamte Potential der Polizeiforschung als Ressource für die Polizeiarbeit aus. Und dieses ist erheblich, zumal sich mehrere wissenschaftliche Disziplinen intensiv dem Forschungsobjekt «Polizei» und ihrem Aufgabengebiet widmen. So befassen sich etwa die Kriminologie und die Kriminalistik mit Kriminalitätsphänomenen und deren Bekämpfung und liefern regelmässig Erkenntnisse, die einen direkten Einfluss auf die Polizeiarbeit haben können.4

Darüber hinaus beschäftigt sich etwa die Polizeiwissenschaft mit Wesen und Wirkung der Polizei. In den 1960er- und 1970er-Jahren vor allem in Europa noch im Sinne einer wissenschaftlichen Polizeikritik verstanden, widmet sich die vergleichsweise junge Disziplin5 heute der systematischen Erforschung polizeibezogener Phänomene und Fragestellungen.6 Dabei fördert sie Erkenntnisse zu Tage, die für Polizeiorganisationen für ihre strategische und operative Ausrichtung von grosser Bedeutung sind.

Dass die Forschung für die Polizei eine wichtige Ressource ist – und vice versa – spiegelt sich auch in der zunehmenden Zusammenarbeit zwischen Polizeien und universitären Bildungseinrichtungen wider. In der Schweiz zeugen etwa diverse Kooperationen und Forschungsprojekte vom wachsenden, gegenseitigen Interesse.7 Noch dürfte der Schulterschluss aber nicht hinreichend etabliert oder gar in-

4 Eines der wahrscheinlich berühmtesten Beispiele ist die Broken-

Windows-Theorie von Wilson und Kelling, die das Fundament der Nulltoleranzstrategie der New Yorker Polizei bildete. Vgl. dazu etwa: Kelling, George/Bratton, William: Declining Crime Rates:

Insiders' Views of the New York City Story. In: Journal Of Criminal Law & Criminology, 88 (4), 1998, S. 1217–1232. 5 Zur (vornehmlich deutschen) Geschichte der Polizeiwissenschaft vgl. Kersten, Joachim: «Polizeiwissenschaft». Eine programmatische Standortbestimmung. In: SIAK-Journal – Zeitschrift für Polizeiwissenschaft und polizeiliche Praxis, 1, 2012, S. 6–8. 6 Neidhardt, Klaus: Polizeiwissenschaft. In: Lange, Hans-Jürgen (Hrsg.): Wörterbuch zur Inneren Sicherheit, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2006, S. 243. 7 Verschiedene Polizeikorps, allen voran die Stadtpolizei Zürich, pflegen den regelmässigen Austausch mit universitären Bildungsinstitutionen. Bemerkenswert ist an dieser Stelle etwa die vom Institut für Delinquenz und Kriminalprävention der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) durchgeführte

Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von Bodycams bei der

Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei. Vgl. dazu: Manzoni,

Patrik/Baier, Dirk: Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von

«Bodycams» bei der Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei,

Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, ZHAW, März 2018. Das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) fördert überdies die angewandte Polizeiforschung hinsichtlich der Polizei, indem es die Arbeiten, die im Rahmen der höheren Fachprüfung verfasst werden, koordiniert sowie Personen, die akademisch zur Polizei forschen, unterstützt und regelmässig an Forschungsprojekten teilnimmt. Siehe dazu: https://www.institut-police.ch/de/wissen/ angewandte-forschung (letzter Zugriff 9. Oktober 2020).

stitutionalisiert sein. Dafür gibt es nachvollziehbare Gründe: Das Monitoring neuster wissenschaftlicher Erkenntnisse, die vertiefte Recherche zu und die Analyse von aktuellen (Kriminalitäts-)Phänomenen und Handlungsfeldern, das Erarbeiten von Konzepten zur Umsetzung in die Praxis – all dies nimmt viel Zeit in Anspruch. Zeit, die weder die strategischen Entscheidungsträgerinnen und -träger noch die operativen Einsatzkräfte entbehren können und sollen.

Mehr Wissenschaft im Alltag dank innovativen Instrumenten Mit dem Projekt «Sophia» schliesst das Fachreferat diese Lücke und bringt die Ressource «Forschung» aktiv in die Polizeipraxis ein, indem der Polizeileitung zu polizeirelevanten Themen regelmässig wissenschaftliche Erkenntnisse zur Verfügung gestellt werden. Dabei kommen zwei neu geschaffene Instrumente zur Anwendung: der sogenannte «wissenschaftliche Input für die Polizeileitung» (WIP) sowie die organisationsübergreifende und systematische Vernetzung des vorhandenen, internen Fachwissens.

Im Rahmen des WIP wird die Polizeileitung viermal jährlich über interessante Studien bzw. Forschungsergebnisse zu polizeirelevanten Themen informiert. Dabei orientiert sich das Fachreferat an dem, was beispielsweise Ralph Berthel, ehemaliger Abteilungsleiter im Landeskriminalamt Sachsen und Dozent an der Ruhr-Universität Bochum, 2015 als Kernaufgabe des innovativen Instruments «Think Tank Polizei» skizzierte: Die Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter analysieren laufend gesellschaftliche, politische und wissenschaftliche Entwicklungen8 , prüfen ihre Relevanz für die polizeiliche Aufgabenerfüllung und präsentieren diese anschliessend kurz und prägnant der Polizeileitung.9 Durch die Ausarbeitung konkreter Vorschläge bzw. Empfehlungen werden strategische Grundsatzentscheidungen auf diese Weise nicht nur vorbereitet, sondern aktiv angeregt.

Um den Austausch und die Vernetzung nicht nur vertikal, sondern auch horizontal zu stärken, führt das Fachreferat ausserdem zweimal jährlich eine Sitzung mit sämtlichen wissenschaftlich arbeitenden Organisationseinheiten der Kantonspolizei Basel-Stadt durch. Denn bereits jetzt ist in der Kantonspolizei Basel-Stadt eine beachtliche Menge an wissenschaftlicher Expertise vorhanden: So verfolgen verschiedene Dienststellen aktuelle Forschungsergebnisse ihrer jeweiligen Disziplin10 und diverse Mitarbeitende erarbeiten im Rahmen von Weiterbildungen oder berufsbegleitenden Studien wissenschaftliche Arbeiten. Mit dem neuen Austauschformat werden die wissenschaftlich arbeitenden Dienststellen vernetzt und internes Fachwissen ausgetauscht. So sollen interdisziplinäre, bereichsübergreifende Projekte initiiert und gleichzeitig Vorschläge für den WIP aus allen teilnehmenden Organisationseinheiten eingebracht werden. Nachdem zu Beginn des Jahres eine Bedarfsanalyse durchgeführt wurde, fand die erste dieser Austauschsitzungen im November 2020 statt.

Forschungsprojekte für die Polizei Trotz der Fülle an wissenschaftlicher Forschung können längst nicht alle Fragen aus der Basler Polizeipraxis mit der bestehenden Literatur beantwortet werden. Nach dem Vorbild ähnlicher Stellen in Deutschland11 führt das Fachreferat deswegen auch eigene Untersuchungen durch, wie aktuell für die Themen Gewalt und Menschenhandel. Diese beiden Deliktsbereiche bilden gemeinsam mit Einbruchdiebstahl seit 2017 die regierungsrätlichen Schwerpunkte bei der Kriminalitätsbekämpfung in Basel-Stadt. Im Rahmen eigener Forschungsprojekte begleiten die Fachreferentinnen die Schwerpunktsetzung wissenschaftlich und analysieren ausgewählte Teilaspekte.12

Im Bereich der Gewaltbekämpfung ist dabei insbesondere die kantonale Gewaltsituation von Interesse. Seit mehreren Jahren rangiert die Stadt Basel auf dem ersten Platz der Liste der gewalttätigsten Städ-

Langfristig soll das Projekt dazu beitragen, das Gewaltvorkommen in Basel-Stadt nicht nur besser zu verstehen, sondern auch wirksamer bekämpfen zu können.

8 Derzeit beobachtet werden etwa aktuelle Entwicklungen wie die gewalttätigen Ausschreitungen in Frankfurt und Stuttgart oder auch die Schwierigkeiten, die sich bei der polizeilichen Durchsetzung der Corona-Massnahmen für die Polizistinnen und Polizisten ergeben. 9 Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil II), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 6, 2015, S. 165. 10 Als Beispiele seien etwa die Abteilungen «Recht», «Verkehrssicherheit» oder der Psychologische Dienst genannt. 11 Für einen Überblick der verschiedenen polizeilichen Forschungsstellen (Stand 2012) in Deutschland vgl. Lorei, Clemens/Gross,

Hermann (Hrsg.): Polizei & Wissenschaft. Themenheft Polizei &

Forschung, Ausgabe 3, 2012. 12 Regierungsrat des Kantons Basel-Stadt: Kriminalitätsbekämpfung einschliesslich Strafverfolgung Festlegung der Schwerpunkte 2019–2021, Regierungsratsbeschluss vom 30. April 2019, S. 2–10.

te der Schweiz.13 Die Fachreferentinnen gehen der bei der Identifikation und der Bearbeitung von MenFrage nach, warum das so ist und führen u.a. eine Si- schenhandelsfällen und unterzieht diese anschlietuations-, eine Ursachen- sowie eine Massnahmen- ssend einer qualitativen Inhaltsanalyse. So können analyse durch. Das Ziel ist dabei, das baselstädtische Herausforderungen im Ist-Zustand identifiziert und Gewaltvorkommen aus verschiedenen Perspekti- die nötigen Optimierungen vorgenommen werden. ven zu beleuchten und auf Basis der so erlangten In einem nächsten Schritt gilt es, die intern und exErkenntnisse Massnahmen zur zielgerichteten Ge- tern vorhandenen Daten zu Menschenhandel (poliwaltbekämpfung umzusetzen. Neben der vertieften zeiliche Kriminalstatistik, Polizeirapporte, Statistiken Analyse des Hellfelds anhand verschiedener Statis- von NGOs) zusammenzutragen und so aufzubereitiken14 sowie relevanter Polizeirapporte, führen die ten, dass künftig Massnahmen evidenzbasiert geFachreferentinnen Interviews plant werden können. Die Etablierung dieser angewand- mit Experten/-innen, prüfen Neben den oben aufgezeigten Hauptaufgaben ten Forschung von der Polizei verschiedene Möglichkeiten führt das Fachreferat kleinere Auftragsrecherchen für die Polizei ist denn auch das für aussagekräftige Städte- durch, koordiniert und redigiert die Beantwortung langfristige Ziel. vergleiche, begleiten (rein von politischen Vorstössen16 und berät intern Perbeobachtend) Polizeieinsätze sonen bei der Entwicklung von Fragestellungen für an sogenannten Hotspots und tragen Informationen wissenschaftliche Arbeiten. Als Kontaktstelle für Unizum subjektiven Kriminalitätsempfinden zusammen. versitäten und Fachhochschulen nimmt es überdies Dabei arbeiten sie eng mit den Spezialisten/-innen externe Forschungsanfragen entgegen. Neu führt das der Lage, den Statistischen Ämtern des Kantons und Fachreferat ausserdem Evaluationen von Pilotprojekdes Bundes sowie weiteren internen und externen ten bzw. polizeilichen Massnahmen durch. Fachstellen zusammen. Auf Basis dieser Teilanalysen erarbeiten die Fach- Ausblick referentinnen in einem nächsten Schritt ein Gesamt- Die Polizeiarbeit wird auch in 10 Jahren noch kombild bzw. -modell der baselstädtischen Gewaltkrimi- plex sein – oder gar komplexer werden. Deswegen nalität und leiten daraus erste Anknüpfungspunkte plant das Fachreferat bereits jetzt diverse Projekte, um für die gezielte Bekämpfung und Massnahmenpla- der Polizeileitung auch künftig mit ganzheitlichen Lönung ab. Langfristig soll das Projekt dazu beitragen, sungsansätzen bei der Bewältigung von alten und neudas Gewaltvorkommen in Basel-Stadt nicht nur bes- en Herausforderungen zur Seite stehen zu können. So ser zu verstehen, sondern auch wirksamer bekämp- soll etwa eine Datenbank mit (polizei-)wissenschaftlifen zu können. cher Literatur aufgebaut werden, die für alle MitarbeiAuch im Bereich «Menschenhandel» führt das tenden der Kantonspolizei Basel-Stadt zugänglich ist. Fachreferat derzeit ein Projekt durch. Der Men- Je nach Forschungslücken, die in den Bereichen «Geschenhandel ist ein klassisches Hol-Delikt, d. h. die waltbekämpfung» und «Menschenhandel» erkannt Strafverfolgungsbehörden müssen aktiv ermitteln, werden, sind ausserdem weitere – gegebenenfalls damit Fälle zutage gefördert werden. Hinzu kommt, auch grössere – Forschungsvorhaben denkbar. Nicht dass die Aussagebereitschaft der mutmasslichen zuletzt gilt es, die Zusammenarbeit mit universitären Opfer aus verschiedenen Gründen gering ist und Bildungseinrichtungen weiter zu intensivieren. sich die Ermittlungen aufgrund fehlender objektiver Beweise äusserst komplex und aufwendig gestalten. Im Zuge der Schwerpunktsetzung 2017 wurde die Verfolgung von Menschenhandel intensiviert. Dabei wurde deutlich, dass die Vernetzung und Zusammenarbeit zwischen den verschiedenen operativ tätigen Einheiten15 ein wesentlicher Erfolgsfaktor bei der Bekämpfung von Menschenhandel ist. Deswegen erfasst eine Fachreferentin anhand von leitfadengestützten Expertinnen- und Experteninterviews systematisch sämtliche Schnittstellen und Prozesse

13 Bundesamt für Statistik: Polizeiliche Kriminalstatistik, Jahresbericht 2019 der polizeiliche registrierten Straftaten, Neuchâtel 2020,

S. 19, aufrufbar unter: https://www.bfs.admin.ch/bfs/de/home/ statistiken/kriminalitaet-strafrecht/polizei.assetdetail.11147486. html (letzter Zugriff 12. Oktober 2019). 14 Relevant sind etwa neben der polizeilichen Kriminalstatistik auch die Opferhilfestatistik und die Unfallstatistik der SUVA, die auch

Daten zu Gewalt enthält. 15 Darunter fallen u. a. die Kantons- und die Kriminalpolizei, die

Staatsanwaltschaft, das Amt für Wirtschaft und Arbeit, das Migrationsamt sowie diverse NGOs. 16 Sofern diese die eigenen Themen betreffen oder von gesamtbetrieblicher Bedeutung sind und nicht in das Aufgabengebiet einer anderen Dienststelle fallen.

Denn wie die bisherige Arbeit des Fachreferats zeigt, ist der Nutzen intern betriebener Forschung enorm: Dank wissenschaftlicher Methoden und Ansätze werden Problemfelder mit ergebnisoffener Praxisperspektive so untersucht, dass daraus weitere strategische und operative Schlüsse gezogen werden können. Die Etablierung dieser angewandten Forschung von der Polizei für die Polizei ist denn auch das langfristige Ziel, das es mittels der Brücke zwischen Wissenschaft und Praxis zu erreichen gilt.17

Verwendete Literatur Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil I), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 5, 2015, S. 125–130. Berthel, Ralph: Think Tank Polizei (Teil II), Statement für ein innovatives Polizeiinstrument. In: Die Polizei, Heft 6, 2015, S. 159–165. Bundesamt für Statistik: Polizeiliche Kriminalstatistik, Jahresbericht 2019 der polizeiliche registrierten Straftaten, Neuchâtel 2020, aufrufbar unter: https://www.bfs.admin.ch/bfs/de/home/statistiken/ kriminalitaet-strafrecht/polizei.assetdetail.11147486.html (letzter Zugriff 12. Oktober 2019). Jarchow, Esther: Forschung als anerkannte Ressource der Polizei. In: Frevel, Bernhard/Gross, Germann (Hrsg.): Empirische Polizeiforschung XIX: Bologna und die Folgen für die Polizeiausbildung. Band 20, Frankfurt 2016. Kelling, George/Bratton, William: Declining Crime Rates: Insiders' Views of the New York City Story. In: Journal Of Criminal Law & Criminology, 88 (4), 1998, S. 1217–1232. Kersten, Joachim: «Polizeiwissenschaft». Eine programmatische Standortbestimmung. In: SIAK-Journal – Zeitschrift für Polizeiwissenschaft und polizeiliche Praxis, 1, 2012, S. 4–18. Lorei, Clemens/Gross, Hermann (Hrsg.): Polizei & Wissenschaft. Themenheft Polizei & Forschung, Ausgabe 3, 2012. Manzoni, Patrik/Baier, Dirk: Evaluation des Pilotprojekts zum Einsatz von «Bodycams» bei der Stadtpolizei Zürich und der Transportpolizei, Institut für Delinquenz und Kriminalprävention, ZHAW, März 2018. Neidhardt, Klaus: Polizeiwissenschaft. In: Lange, Hans-Jürgen (Hrsg.): Wörterbuch zur Inneren Sicherheit, VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2006, S. 243–247. Regierungsrat des Kantons Basel Stadt: Kriminalitätsbekämpfung einschliesslich Strafverfolgung Festlegung der Schwerpunkte 2019–2021, Regierungsratsbeschluss vom 30. April 2019, S. 2–10.

17 Jarchow, Esther: Forschung als anerkannte Ressource der Polizei.

In: Frevel, Bernhard/Gross, Hermann (Hrsg.): Empirische Polizeiforschung XIX: Bologna und die Folgen für die Polizeiausbildung.

Band 20, Frankfurt 2016.

Résumé

Jeter des ponts entre science et pratique Le travail de la police est devenu à bon nombre d’égards bien plus complexe. Aujourd’hui plus que jamais, la mission des forces de l’ordre consiste à répondre à des exigences contradictoires, entre changements sociétaux, technologiques et garantie permanente de sécurité publique. Il y a longtemps que les défis stratégiques et opérationnels au quotidien outrepassent le domaine de compétence de chaque individu. Les organes dirigeants des polices sont ainsi régulièrement amenés à adopter des approches holistiques et des méthodes innovantes. À côté de cela, les scientifiques du monde entier se posent le même genre de questions dans leurs études sur la police et ses missions. Comment mieux protéger les policières et policiers face aux agressions ? Quels sont les axes permettant d’endiguer la criminalité dans l’espace public ? Et où placer le curseur entre répression et prévention ? Le travail d’un comité d’expert·e·s institué en 2018 auprès de la Police cantonale de Bâle-Ville a permis de bâtir ces ponts entre constats scientifiques et réalités pratiques.

Riassunto

Costruire un ponte tra scienza e pratica Il lavoro di polizia è diventato più complesso sotto molti punti di vista: oggi più che mai, ci si muove in equilibrio tra il costante cambiamento sociale e tecnologico, da una parte, e la necessità di garantire continuamente la sicurezza pubblica, dall’altra. Le sfide strategiche e operative giornaliere oltrepassano ormai la sfera di competenza dei singoli individui. Gli organi dirigenti delle polizie fanno quindi regolarmente ricorso a soluzioni e concetti globali e innovativi. Allo stesso tempo, anche il mondo scientifico si pone domande simili sulla polizia e sui relativi compiti: come proteggere meglio gli agenti di polizia da possibili attacchi? Quali concetti si possono applicare per limitare la criminalità negli spazi pubblici? E qual è l’equilibrio giusto tra repressione e prevenzione? La Polizia cantonale di Basilea-Città ha fondato nel 2018 un gruppo di esperti che, convertendo scoperte scientifiche in concetti applicabili nella pratica, sta costruendo un ponte tra questi due ambiti.

Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen

Stefan Schmid Chef Mobile Polizei / Botschaftsschutz, Kantonspolizei Bern

Zusammenfassung

Grösser, spektakulärer und hin zum erlebnisorientierten Event – eine gewinnbringende Formel, die die Entwicklung vieler Veranstaltungen der vergangenen Jahre umschreibt. Diese Entwicklung stellt aber auch stetig steigende Ansprüche an die Veranstaltungssicherheit. Spätestens die tragischen Ereignisse der Loveparade in Duisburg haben dieses Bewusstsein verstärkt und den Begriff des Crowd Management massentauglich gemacht. Doch wo beginnt und wo endet das Crowd Management? Was beinhaltet dieser neuzeitliche Ausdruck und wo sieht sich die Polizei, wenn überhaupt, bei diesem Thema in der Verantwortung? Diesen und weiteren Fragen wurden in der Diplomarbeit «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen» nachgegangen, welche im Rahmen der höheren Fachprüfung zum Polizist erfolgte. Der nachfolgende Bericht fasst die wichtigsten Erkenntnisse der Arbeit zusammen.

Duisburg, 24. Juli 2010. An diesem lauen Sommertag deutet nichts darauf hin, dass die bevorstehende 19. Loveparade auch die letzte sein würde. Die Strecke in Richtung des ehemaligen Güterbahnhofes, die zum Festgelände führt, ist zwar stark frequentiert, aber lange Zeit keineswegs besorgniserregend. Dann, absolut unerwartet und in einer nicht vorhersehbaren Geschwindigkeit, geschieht kurz vor 17 Uhr die Katastrophe: Der Druck auf die Menschenmenge steigt unaufhörlich. Schreie, nach Luft ringende und um Hilfe rufende Menschen lassen nur erahnen, welche Tragödie sich in diesem Augenblick inmitten von fröhlich feiernden Menschen abspielt.

Knapp 30 Minuten später die traurige Gewissheit: Die Einsatzkräfte und der Veranstalter erhalten erstmals Kenntnis von 15 bis 20 Todesopfern, welche sich im Zugangsbereich vom Veranstaltungsgelände befinden – genau dort, wo vor wenigen Minuten das Gedränge aufgetreten ist. Dort, wo wenige Stunden zuvor nichts auf den Tod von insgesamt 21 jungen Menschen hingewiesen hat, die an massiven Brustkompressionen verstorben sind.

Dem nicht genug, müssen sich in den darauffolgenden Wochen weitere 652 Personen mit teils schwersten Verletzungen in Behandlung begeben. Ihre Narben erinnern bis zum heutigen Tag an die tragischen Ereignisse. Es treten posttraumatischen Belastungsstörungen auf, von denen eine bedenkliche Anzahl in den darauffolgenden Jahren gar in Suiziden endet.

In der Geschichte von Grossveranstaltungen ist es immer wieder zu tragischen Zwischenfällen gekommen, meist auch mit einer Vielzahl an verletzten oder verstorbenen Besucherinnen und Besuchern. Auf der Suche nach Erklärungen werden unterschiedlichste Faktoren als Auslöser solch tragischer Ereignisse genannt. Gemeinsam haben diese einzig, dass sich immer grosse Menschenansammlungen zu einem konkreten Thema zusammenfinden.

Neben der Frage nach den Gründen eines Zwischenfalls kommt – auf der Suche nach Schuldigen – sehr schnell auch die Frage nach den Zuständigkeiten auf. Kritisch thematisiert wird dabei meist auch die Rolle der Polizeiorgane sowie deren Verantwortlichkeiten und deren Vorgehensweise.

Haben sich Veranstaltungen in Bezug auf die Sicherheit der Besucherinnen und Besucher wirklich so negativ entwickelt oder wurden wir seit den Ereignissen der Loveparade nur sensibler für das Thema? Und konkret, was liegt letztendlich in der Verantwortlichkeit der Polizei und was kann diese unternehmen, um solche Katastrophen weitestgehend auszuschliessen?

Als Führungskraft der Kantonspolizei Bern sieht sich der Autor wiederholt mit der Organisation wie auch der Leitung von Veranstaltungen konfrontiert, welche erhöhte Personenfrequenzen auf begrenztem Raum zur Folge haben. Als Absolvent der höheren Fachprüfung Polizist II entschied er sich daher, seine Arbeit auf die vorgängig erwähnten Fragestellungen auszurichten.

Die daraus resultierende Diplomarbeit «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen»1, welche in enger Zusammenarbeit mit nationalen wie auch internationalen Polizei- und Veranstaltungsorganen erarbeitet wurde, stiess auf unerwartet grosses Interesse. Durch die Prämierung mit dem Innovationspreis 2017 des Verbandes Schweizerischer Polizei-Beamter (VSPB) konnte ein erweiterter Kreis für das Thema sensibilisiert werden. Dies spiegelt sich bis heute in der Nachfrage von inländischen Polizeikorps bis hin zur Deutschen Hochschule der Polizei nach Referaten zu diesem Thema wider.

Schon in der Anfangsphase der Arbeit zeigte sich, dass die Gründe für die Entstehung von kritischen Situationen bei Menschenansammlungen äusserst vielseitig sein können. Um zu verstehen, weshalb eine dichtgedrängte Menschenmasse vor einer Bühne nicht zeitnah einen Panikausbruch zur Folge hat, müssen verschiedenste Parameter in Betracht gezogen werden.

Neben der Gruppendichte und der Gruppendynamik spielen auch das persönliche Interesse und die individuellen Gefühlsregungen eine wichtige Rolle in der Entstehung gefährlicher Lagen.2 Für das Individuum ist es ein Unterschied, ob sein Konzertbesuch vor, unmittelbar nach oder Jahre nach einem Terroranschlag wie beispielsweise demjenigen am Konzert von Ariana Grande in Manchester stattfindet.

Neben den individuellen, persönlichen Erfahrungen spielen aktuelle Ereignisse im Verhalten einer Menschenansammlung eine bedeutende Rolle.3 So reichte in einer Public-Viewing-Zone in Turin die simple Aussage «Bombe» eines Besuchers aus, um die Menschenmasse in eine ausserordentliche Lage zu versetzen. Das Resultat dieser unkontrollierten, panischen Bewegung: 1500 verletzte Besucherinnen und Besucher.4

Abbildung 1: Testlauf Personen pro Quadratmeter

Weitere Faktoren wie die individuelle Reaktionsschwelle und Reaktionsart, das persönliche Informationsbedürfnis oder auch die Psychologie der Massen spielen in der Entstehung solcher Phänomene entscheidende Rollen.5 Zu diesen Parametern erfolgten Test- [D]ie Gründe für die Entstehung läufe mit Polizeiaspirantinnen von kritischen Situationen bei und Polizeiaspiranten, bei der Menschenansammlungen [können] das persönliche Empfinden bei äusserst vielseitig sein. einer stetig grösser werdenden Personendichte oder unter ändernden Ausseneinflüssen erhoben wurde. Die dabei getätigten Videoaufnahmen dienen den Einsatzkräften noch heute zur visuellen Abschätzung davon, wie viele Personen sich in einem Teilbereich aufhalten respektive ab wann eine konkrete Gefährdung anhand der Dichte eintreten könnte.

All diese wichtigen, psychologischen Fragmente mussten in der Themenaufbereitung eingehend betrachtet werden, um letztlich verwertbare Massnahmen ableiten zu können. Als «Polizist ab der Basis»

1 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 2 Vgl. Le Bon Gustave (1895), Psychologie des foules, Paris, sowie Le Bon Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart. 3 Vgl. ebd. 4 Vgl. [s.n.] (2018), Bubenstreich soll Massenpanik in Turin ausgelöst haben, blick.ch, 1. Oktober. http://www.blick.ch/sport/fussball/championsleague/ panik-wegen-boeller-verletzte-bei-public-viewing-in-turinid6781581.html (01.06.2017). 5 Vgl. Zacherle, Christian (2014), Crowd Management, Verhinderung von Massenphänomenen bei Grossveranstaltungen,

Hamburg, sowie Le Bon Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart.

Abbildung 2: Crowd Management und Crowd Control während einer Veranstaltung6

ohne entsprechendes Studium war dies für den Au- Diese verstärkt interdisziplinäre Zusammenarbeit tor kein leichtes Unterfangen. entwickelte sich in den letzten Jahren insbesondere Einfacher hingegen erschienen die sicherheits- in Deutschland, wo sie als äusserst nachhaltig und polizeilichen Themenfelder. Durch sowohl eine zielorientiert beurteilt wird.7 Der jährlich wiederkantonale Klärung der Rollenverständnisse als auch kehrende, bundesweite Austausch zwischen Veraneine Definition der Zustän- staltern, Sicherheitsdiensten, Bewilligungsbehörden

Letztlich scheint es bei der digkeitsbereiche zwischen und Vertretern der Polizei spricht hierzu Bände. Bewältigung des Themas Crowd dem Veranstalter (Crowd Der bilaterale Austausch von aktuellem Fachwissen

Management von zentraler Management) und der Poli- scheint ein Schlüsselelement zur Wahrung der SiBedeutung zu sein, Grossveran- zei (Crowd Control) konnten cherheit künftiger Veranstaltungen zu sein. staltungen in enger Zusammen- bei der Kantonspolizei Bern In den vergangenen Jahren sensibilisierten sich arbeit mit allen Instanzen zu einheitliche Handlungsricht- viele in- und ausländische Polizeikorps im Bewusstorganisieren. linien erlassen werden. Dies sein, dass schon allein das Vorhandensein von Mengeschah immer unter Be- schenansammlungen eine grosse Herausforderung rücksichtigung der Gewaltentrennung zwischen den darstellen kann. Diese Wahrnehmung wurde mit den Gemeinden und den kantonalen Organen wie auch terroristischen Anschlägen der Neuzeit nicht nur überbasierend auf der vorherrschenden Rechtslage. proportional verstärkt, sondern auch als konkretes Bei dieser Rollenklärung stellte sich heraus, dass Problem für die betroffenen Stellen erkannt. Zudem viele Veranstalter sich sowohl ihrer Verantwortung spiegelt sich die Verunsicherung von Besucherinnen als auch der Problematik des Crowd Management und Besuchern in deren Verhaltensweisen wider, sokaum bewusst waren. Auch die Bewilligungsinstan- dass kleinste Zwischenfälle wie Stromausfälle oder zen von Veranstaltungen wurden intensiv in diesen pyrotechnische Effekte panische Zustände auslösen klärenden Prozess miteinbezogen. können. Auch simple, jedoch unerwartete WetterlaLetztlich scheint es bei der Bewältigung des The- gen können Besucherinnen und Besucher einer Vermas Crowd Management von zentraler Bedeutung anstaltung in eine dynamische Lage versetzen, welche zu sein, Grossveranstaltungen in enger Zusammen- sich im Akutstadium weder durch den Veranstalter arbeit mit allen Instanzen zu organisieren. Nur so noch durch die Polizei unter Kontrolle bringen lassen. kann vom jeweiligen Fachwissen der grösstmögliche Um solche unerwünschten Lagebilder gar nicht erst Nutzen für die Sicherheit der Besucherinnen und entstehen zu lassen, setzen immer mehr Veranstalter Besucher abgeleitet werden. Die enge Zusammenarbeit erleichtert nicht nur die gesamte Planungsphase ungemein, sondern auch eine mögliche gemeinsame Ereignisbewältigung.

6 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 7 Ebd.

auf umfassende Präventivmassnahmen.8 Diese sind äusserst vielfältig und beschränken sich nicht nur auf eine reine Begrenzung von Besucherzahlen oder auf Zugangskontrollen. Beispielsweise kommen vermehrt Apps zum Einsatz, welche die Besucherinnen und Besucher noch vor Beginn einer Veranstaltung mit Informationen versorgen. Diese Apps werden auch während der Veranstaltung genutzt, um beispielsweise die nächsten Interpreten anzukündigen, eine Vorinformation zum Einsatz von Pyrotechniken zu liefern oder ganz einfach wechselnde Wetterbedingungen frühzeitig einer breiten Masse bekannt zu geben. Dieser Art des Beziehungsaufbaus zwischen Veranstalter und Besucherinnen und Besuchern ist es wohl auch zu verdanken, dass die grossangelegte Räumung des «Rock am Ring» 2017 aufgrund des Verdachts auf einen bevorstehenden terroristischen Anschlag geordnet, äusserst schnell und ohne Zwischenfälle verlief.

Auch der synchrone Informationsfluss über Screens, welche beispielsweise das Verhalten der Besucherinnen und Besucher in unterschiedlichsten Situationen wiedergeben, scheint seine Wirkung nicht zu verfehlen. Durch wiederholte Einspielungen werden Flucht- und Rettungswege nachhaltig im Unterbewusstsein verankert, was im Ereignisfall lebensrettende Zeit einsparen kann.

Die Möglichkeiten an Massnahmen sind äusserst vielfältig und auch ihr Wirkungsgrad ist unterschiedlich. Viele der durch den Veranstalter ergriffenen Massnahmen können auch durch die polizeilichen Einsatzkräfte effizient genutzt werden. Zur Übersicht von begleitenden Massnahmen wurde als Beilage zur Diplomarbeit ein Massnahmenkatalog erstellt, welcher einerseits vom Veranstalter, aber auch von der Polizei genutzt werden kann.

Ein weiteres Schlüsselelement zum Erfolg scheint ein stetiger, gezielt gesteuerter Informationsfluss zuhanden der Besucherinnen und Besuchern zu sein.9

Natürlich kommt beim Thema Crowd Management auch immer die Frage auf, wie hoch eine Belegung des Veranstaltungsbereiches sein darf. Hier zeigte sich in der Erarbeitung schnell, dass eine Begrenzung der Personenzahl in Abhängigkeit von der zur Verfügung stehenden Fläche lediglich bei umfriedeten Geländen sinnvoll erscheint. Bei öffentlich zugänglichen Veranstaltungsorten, beispielsweise bei einem grossen Jahrmarkt, ist eine Messung schwierig und kann nur punktuell erfolgen, was eine nachhaltige Berechnung von Personen pro Quadratmeter so gut wie verunmöglicht. Erschwerend kommt in beiden Fällen hinzu, dass gewisse Gebiete immer stärkeres Interesse hervorrufen als andere, was eine ungleiche Verteilung der Personenzahl auf dem Gebiet zur Folge hat.

Grundsätzlich basieren die in der Arbeit umschriebenen Personendichten nach Quadratmeter auf den gängigen Richtlinien der Gebäudeversicherungen und der Vereinigung kantonaler Feuerversicherungen, welche aber allenfalls auf die örtlichen und zeitlichen Gegebenheiten einer Veranstaltung anzupassen sind.

Neben den in der Planungsphase erhobenen Grobindikatoren wie Veranstaltungsfläche sowie erwartete Besucherzahlen und deren Platzbedürfnisse konnten sehr gute Erfahrungen mit sogenannten CrowdSpottern erzielt werden. Diese haben einzig die Aufgabe, die Bewegungen der Menschenmasse zu beobachten, allfällige Ballungen frühzeitig zu erkennen und diese zu melden. Dadurch kann der Veranstalter und gegebenenfalls die Einsatzleitung der Polizei schnell und effizient Massnahmen ableiten und entsprechende Aufträge erteilen.

Die Crowd-Spotter, welche vorgängig in einer Schulung in der visuellen Einschätzung von Personendichten ausgebildet werden, können sowohl durch den Veranstalter als auch durch die Polizei eingesetzt werden.

Natürlich können heute mittels modernster Mittel Personenbelegungen in einem bezeichneten Umfeld erhoben werden. Diese Messdaten liefern zwar Indikatoren, ersetzen aber nach wie vor nicht das sachkundige Auge am Objekt. Daher ist die kontinuierliche Überwachung der Personenbelegung und deren Dichte ein weiteres Schlüsselelement für die Sicherheit einer Veranstaltung.

Schlussendlich entscheiden unterschiedlichste Parameter über eine Risikoeinstufung im Crowd Management. Aufgrund der Vielfältigkeit, der teils hohen Komplexität und der Abhängigkeit wurde bei der Kantonspolizei Bern, bezugnehmend auf die erhobenen Erkenntnisse, eine Checkliste erstellt. Diese hat zum Ziel, dem polizeilichen Einsatzleiter zum Thema Crowd Management eine einfache Lageabschätzung

[E]ine Begrenzung der Personenzahl in Abhängigkeit von der zur Verfügung stehenden Fläche [erscheint] lediglich bei umfriedeten Geländen sinnvoll.

8 Schmid Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. 9 Ebd.

und optimierte Lösungsansätze darzulegen. Dank einzeln zu beurteilenden Punkten können gezielt Optimierungen vorgenommen werden. Für eingehendere Beurteilungen steht der Autor den direkt betroffenen Führungsorganen als Single Point of Contact zur Verfügung. Die operative Umsetzung vorgenannter Massnahmen erfolgte bei der Kantonspolizei Bern per 1. Januar 2018 und bewährte sich bei den unterschiedlichsten Veranstaltungen, unter anderem auch beim Formel-E-Rennen in Bern, welches mit einer Personenfrequentierung von rund 130000 Besucherinnen und Besuchern sehr herausfordernd war.

Auch für spontan eintretende Ereignisse, welche in der Diplomarbeit nicht explizit bearbeitet wurden, konnte eine Checkliste mit den wichtigsten Verhaltensregeln zu den Grundsätzen des Crowd Management erarbeitet werden.

Abschliessend kann festgehalten werden, dass die Thematik des Crowd Managements keine neuzeitliche Erscheinung ist. Vielmehr hat nach den Ereignissen der Loveparade eine Sensibilisierung für das Thema stattgefunden, welche bis heute andauert. Ein umfassender Erfahrungsaustausch zwischen Veranstaltern, den Bewilligungsbehörden sowie der Polizei wird wohl auch künftig äusserst wichtig sein. Auch wenn in diesem Jahr Grossveranstaltungen pandemiebedingt ausgeblieben sind, so ist mittelfristig mit einem gewissen Nachholbedarf zu rechnen. Daher ist auch künftig der themenbezogenen Entwicklung sowie den Erfahrungen und Lehren grosse Beachtung zu schenken – zur Sicherheit aller Besucherinnen und Besucher und damit sich Ereignisse wie das vom 24. Juli 2010 in Duisburg nie mehr wiederholen.

Literatur Le Bon, Gustave (1895), Psychologie des foules, Paris. Le Bon, Gustave (1982), Psychologie der Massen, Stuttgart. Schmid, Stefan (2017), Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen, Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut. [s.n.] (2018), Bubenstreich soll Massenpanik in Turin ausgelöst haben, blick.ch, 1. Oktober. http://www.blick.ch/sport/fussball/ championsleague/panik-wegen-boeller-verletzte-bei-public-viewingin-turinid6781581.html Zacherle, Christian (2014), Crowd Management, Verhinderung von Massenphänomenen bei Grossveranstaltungen, Hamburg.

Résumé

La gestion des rassemblements publics par la police lors des événements de grande envergure Toujours plus grandes, plus spectaculaires et plus interactives: une formule gagnante qui décrit de nombreuses manifestations organisées ces dernières années. Cependant, cela s’accompagne d’exigences toujours plus élevées en matière de sécurité. Les événements tragiques de la Love Parade de Duisbourg ont accru cette prise de conscience et ont permis d’adapter le concept de crowd management aux masses. Mais où commence et où s’arrête la gestion des rassemblements publics? Que signifie ce nouveau concept et dans quelle mesure, le cas échéant, la police se considère-t-elle comme responsable de cette question? Ces interrogations, parmi d’autres, ont été étudiées dans le travail de diplôme intitulé Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen («La gestion des rassemblements publics par la police lors des événements de grande envergure»), rédigé dans le cadre de l’Examen professionnel supérieur de Policière / Policier. Le présent article récapitule les principales conclusions de ce travail.

Riassunto

Crowd management da parte della polizia in occasione di grandi eventi pianificabili Più grande, più spettacolare, più coinvolgente: un motto vincente che descrive lo sviluppo di molti eventi degli anni passati. Si tratta però di uno sviluppo sempre più esigente dal punto di vista della sicurezza. Gli eventi tragici della Loveparade a Duigsburg hanno rafforzato questa consapevolezza e hanno fatto conoscere alle masse il concetto di crowd management. Ma dove inizia e dove termina il crowd management? Cosa significa esattamente questo nuovo termine? La polizia ritiene di avere delle responsabilità in questo ambito? E se sì, in quale misura? Il lavoro di diploma per l’esame professionale superiore di agente di polizia «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen» («Crowd management da parte della polizia in occasione di grandi eventi pianificabili») ha cercato di rispondere a queste e ad altre questioni. Le sue principali conclusioni sono state raccolte in questo articolo.

Innovationspreis HFP: für mehr Qualität, Weiterentwicklung und Innovation in der Polizeiarbeit

Seit 2016 honorierte der Verband Schweizerischer Polizeibeamter (VSPB) die innovativste Diplomarbeit der höheren Fachprüfung (HFP). Ab nächstem Jahr wird der Innovationspreis HFP gemeinsam vom VSPB, dem Schweizerischen Polizei-Institut (SPI), der Konferenz der Kantonalen Polizeikommandanten der Schweiz (KKPKS) sowie der Schweizerischen Vereinigung Städtischer Polizeichefs (SVSP) verliehen. Der mit CHF 2000 dotierte Preis würdigt jährlich das Engagement einer Absolventin oder eines Absolventen der HFP für ein originelles und innovatives Projekt als Teil der Diplomarbeit. Im Rahmen dieses Projekts erarbeiten die Kandidatinnen und Kandidaten jeweils ausgehend von einer Problemstellung systematisch Schlussfolgerungen und untermauern diese mit gesicherten Erkenntnissen. Das Wesen der Diplomarbeiten erlaubt es zudem, Problemstellungen anzugehen, welche oftmals Opfer anderer Prioritäten und fehlender Ressourcen werden. Dies ermöglicht es, die Polizei weiterzuentwickeln und gesicherte Erkenntnisse zu erlangen.

Neben der Auszeichnung erhöht die Sichtbarkeit, die der Gewinnerin oder dem Gewinner zuteil wird, auch die Chancen auf eine Umsetzung der vorgeschlagenen Ideen über das eigene Korps hinaus. Ausserdem profitiert die ausgezeichnete Diplomarbeit von der attraktiven Plattform der Abschlussfeier und wird Gegenstand eines Artikels in der Verbandszeitschrift police.

Die sich bewerbenden Projekte werden von der Jury nach den folgenden Kriterien bewertet: Wird damit innovative Arbeit in der Polizei gefördert? Unterstützt es die Entwicklung eines spezifischen polizeilichen Tätigkeitsfeldes? Kann es als Modell für die Verbesserung einer polizeilichen Tätigkeit betrachtet werden? Die Jury setzt sich aus Vertretern/-innen der Partnerinstitutionen (SPI, KKPKS, SVSP und VSPB) zusammen.

In der 10. Ausgabe des format magazine (2020) wurden drei Artikel von Gewinnern des Innovationspreises verfasst, und zwar von Rosario Lazzaro, Stefan Schmid und Lorenz Wyss. Die vierte Gewinnerin, Nicole Windler, hatte ihre Arbeit bereits im format magazine Nr. 8 (2018) vorgestellt.

Artikel von den Gewinnern/-innen des Innovationspreises

Lazzaro, R. (Innovationspreis 2018), «Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione», format magazine Nr. 10 (2020), S. 71–76.

Schmid, S. (Innovationspreis 2017), «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen», format magazine Nr. 10 (2020), S. 82–86.

Windler, N. (Innovationspreis 2016), «Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps?», format magazine Nr. 8 (2018), S. 66–70.

Wyss, L. (Innovationspreis 2019), «Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft» (mit M. Ramon), format magazine Nr. 10 (2020), S. 26–32.

Développement de ressources orientées compétences

Vers un écosystème numérique de la formation professionnelle policière

Dilini Jeanneret Cheffe du domaine Moyens d’enseignement, Institut Suisse de Police (ISP)

Sarah Tschan Collaboratrice scientifique Moyens d’enseignement, Institut Suisse de Police (ISP)

Résumé

En Suisse, la formation professionnelle s’est constituée au fil des décennies grâce notamment à la structuration des organisations du monde du travail (Ortra). Cet article propose dans un premier temps une perspective historique de son développement et montre, dans un deuxième temps, à quel point la flexibilisation, la constitution de réseaux de formation et, plus tard, le passage au numérique ont joué un rôle majeur dans le monde professionnel. En tant qu’Ortra, l’Institut Suisse de Police (ISP) n’échappe pas à cette évolution et s’attèlera dans les années à venir à adapter ses supports pédagogiques selon l’approche méthodologique de l’orientation vers les compétences opérationnelles. Un défi majeur pour l’ISP dans l’écosystème numérique.

Introduction La « quatrième révolution industrielle », telle que nommée par Bauer et Ganschar (2014), transformera nos milieux de vie et nos espaces de travail au travers de la « technologie universelle en réseau ». Aussi, l’« […] extension d’internet par la mise en réseau d’objets, à des processus et systèmes de contrôle dont le déroulement ou le fonctionnement est largement numérisé […] » (Seufert, 2018, p. 5) participera à cette nouvelle numérisation de la société, par l’intermédiaire des mégadonnées ou des assistants numériques notamment.

L’émergence d’une nouvelle économie de réseau – économie stimulée par la transformation numérique interconnectée – se distingue « […] par une pression plus importante à l’innovation et au changement, par l’évanescence des limites organisationnelles, par la rupture des modèles d’affaires classiques, par la modification des environnements de travail et par la transformation du travail basé sur les connaissances en travail basé sur les compétences » (Seufert, 2018, p. 6). Ces constatations font ressortir l’importance de la flexibilisation et de la numérisation de la formation professionnelle, en rendant cette dernière plus agile.

Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement de l’Examen professionnel de Policière / Policier au 1er janvier 2021, révisé dans le cadre du projet Concept général de formation (CGF) 2020, l’évaluation finale des aspirantes et aspirants de police s’oriente désormais vers les compétences opérationnelles après l’accomplissement d’une formation de base sur deux ans. Cette «orientation compétences», ainsi communément appelée, implique que les écoles et les corps de police doivent former conjointement leurs aspirant·e·s à l’aide de 30 situations de travail différentes. Cellesci incluent une description des rôles attendus des policières et des policiers, une liste de problèmes concrets comme point de départ des situations, mais aussi d’habiletés à maîtriser avec divers niveaux de compétences et, finalement, une liste d’objectifs décrivant les notions à acquérir. Sur le plan didactique et en lien avec le curriculum (plan d’étude synthétique), il s’agit de penser à des options de flexibilisation numériques qui s’inscrivent dans une logique plus clairement axée sur les compétences.

La cartographie du curriculum La cartographie du curriculum permet de visualiser d’une manière numérique l’acquisition combinée des connaissances, valeurs, normes et attitudes soutenant des compétences à mettre en œuvre dans de multiples situations de travail et d’une manière interdisciplinaire. Pour autant, cette approche méthodologique n’écarte pas la nécessité d’acquérir des connaissances en lien avec les différentes disciplines. Elle renforce plutôt l’apprentissage intégré correspondant à la pratique policière. Les activités concrètes permettant d’acquérir ces compétences sont laissées à la libre appréciation des écoles et des corps de police qui gardent donc une grande autonomie pour définir le contenu de leur propre curriculum (UNIGE, 2018 ; Chimel, 2018). Cartographier un plan d’étude selon l’orientation vers les compétences opérationnelles nécessite de rassembler les contenus d’apprentissage sur une plateforme informatique dans le but de créer un écosystème numérique. Grâce à la mise à disposition de ressources stimulantes et participatives, l’efficacité de l’apprentissage chez les apprenant·e·s se trouvera améliorée.

Cette nouvelle donne dans la formation de base des policières et des policiers a un impact important sur les manuels publiés par l’Institut Suisse de Police (ISP, voir infra pp. 91–93).

Pour bien comprendre l’importance de la notion de compétences et de la pédagogie y relative, considérons un instant le passé législatif de la formation professionnelle suisse. Ceci nous permettra de mieux comprendre le lien fusionnel entre la formation professionnelle, les développements technologiques et le rôle des organisations du monde du travail (Ortra), tout comme l’impact de la flexibilisation et de la numérisation sur la collaboration entre les lieux de formation. Précisons que la flexibilisation est apparue au fil des différentes législations, impliquant ou non la collaboration entre les différents acteurs, puis la numérisation suite au développement technologique.

Naissance de la formation professionnelle en Suisse : le rôle essentiel des Ortra La genèse de la formation professionnelle est liée au développement économique de notre pays et à la maind’œuvre qualifiée disponible sur le marché du travail.

Au Moyen Âge déjà, les corporations (soit les artisan·e·s d’une même profession, actuellement les Ortra) étaient responsables de la règlementation du travail, de l’échange ainsi que de la formation (Bugnon, 2006). Ces corporations avaient un rôle important vis-à-vis du peuple, car c’est au travers de ces dernières que la qualité des produits vendus localement sur le marché était assurée. Leur réputation étant primordiale, et afin de garder la mainmise sur la qualité, elles furent dès lors responsables de la formation de leurs membres à l’exercice du métier (De Castéra, 1988).

Mais ces pratiques se trouvèrent chamboulées par l’entrée en vigueur de l’Acte de Médiation (1803) qui, avec l’article 4, introduisit la liberté du commerce et de l’industrie à l’intérieur du pays: «Chaque citoyen suisse a la faculté de transporter son domicile dans un autre canton, et d’y exercer librement son industrie; il acquiert des droits politiques conformément à la loi du canton où il s’établit; mais il ne peut jouir à la fois des droits politiques dans deux cantons» (Tabin, 1989).

Face à cette augmentation de la compétitivité, les corporations professionnelles se devaient d’agir et de trouver des solutions pour protéger leur travail, leur formation et leurs apprenti·e·s. Dès 1877, elles créèrent des règlements d’apprentissage ainsi que des plans de formation et, parallèlement, demandèrent aux instances publiques fédérales d’agir pour les soutenir face à cette nouvelle situation qui ébranlait toute l’économie1 (Tabin, 1989).

La loi de 1930 Un tournant majeur dans la législation sur la formation professionnelle fut l’introduction en 1930 de la première prescription juridique qui conféra le pouvoir législatif à la Confédération et non plus aux cantons, comme c’était le cas depuis 1880 (Tabin, 1989). L’article 34 stipulait alors: «la Confédération a le droit de légiférer sur la formation professionnelle, dans l’industrie, les arts et métiers, le commerce, l’agriculture et le service de maison».

Cette loi visait principalement à soutenir les intérêts économiques du pays tout comme la mise à niveau de la main d’œuvre face à l’arrivée de nouvelles machines. Elle fut édictée conjointement avec les Dès 1877, [les corporations industries et les associations professionnelles] créèrent des professionnelles. La contribu- règlements d’apprentissage ainsi tion de ces dernières dès les que des plans de formation. origines législatives explique aujourd’hui encore le rôle majeur attribué aux associations professionnelles ainsi que la protection de leurs propres intérêts (De Castéra, 1988 ; Bugnon, 2006).

1 Il est intéressant de relever que la naissance des règlements de formation était une initiative des associations professionnelles, anciennement des corporations, ce qui souligne l’importance toujours actuelle des Ortra au sein de la formation professionnelle d’aujourd’hui encore.

La loi de 1963 produisit entre 1963 et 1970 ; les filières générales, Au fil du temps, la loi de 1930 se révéla de moins en puis académiques, furent privilégiées par les jeunes moins adaptée face à la transformation de l’industrie de cette génération. et à l’apparition des technologies au sein de la socié- De plus, à cette époque, l’industrie ne cessa de té. Les professions en constante évolution requirent se transformer grâce aux nouvelles techniques et à un personnel de plus en plus qualifié pour répondre la numérisation de certaines activités. Confrontées à aux nouvelles exigences du marché du travail. cette transformation industrielle, les entreprises ne parLe nombre d’apprenti·e·s et de (nouvelles) profes- vinrent plus à trouver de la main d’œuvre qualifiée. On sions réglementées liées au développement indus- constata alors que la formation des jeunes ne corresDès les années 1970, nous sommes triel (238 professions initiales en 1961 et toujours autant en pondait plus aux besoins du moment ni aux besoins futurs des entreprises (De Castéra, 1988; Bugnon, 2006). à l’aube du concept plus connu 2020 – SEFRI, 2020) évolua Il subsistait un décalage entre la formation et la aujourd’hui sous le nom de la aussi de manière exponen- réalité industrielle. Cette situation était alarmante

«classe inversée». Mais force est tielle (Bugnon, 2006). Face et exigea un changement profond du système de de constater que cette pratique a à ces constats, la Confédé- formation professionnelle en Suisse. C’est dans ce jusqu’ici été très peu appliquée. ration mit en place une nou- contexte urgent que la loi de 1978 fut développée velle politique de formation pour devenir le socle de la formation professionnelle professionnelle composée de la formation de base jusqu’au début du 21e siècle. Des cours organisés et de la formation continue. par les associations professionnelles furent introduits et les qualifications pédagogiques des enseignant·e·s Apparition des ressources numériques pour la augmentées grâce à la création de l’Institut suisse de formation continue pédagogie pour la formation professionnelle (ISPFP) Il est important de mentionner que le lien entre la for- (Bugnon, 2006), aïeul de l’actuel Institut fédéral des mation et le développement de ressources numériques hautes études en formation professionnelle (IFFP). a gagné en importance avec la création de la formation continue. En effet, dans le domaine de la formation des La loi de 2002 adultes, il n’est pas simple de regrouper des personnes Une profonde et rapide mutation de la société et de provenant de divers horizons. Les capacités différentes son marché du travail creuse un fossé de plus en plus d’assimilation des apprenant·e·s doivent être prises en grand entre l’évolution économique, technologique compte tout comme les notions différentes acquises et son système de formation. Tel est le contexte de lors de la formation de base et qui restent indispen- développement de la loi de 2002. sables pour la formation continue (Jeanneret, 1980). Cette nouvelle loi mit en place les fondements Ainsi, l’idée que le meilleur moyen pédagogique de la formation telle que nous la connaissons auréside dans un programme personnel, numérisé et jourd’hui, à savoir : le positionnement de la forindividualisé fait son chemin. On parle alors de sup- mation professionnelle de base et tertiaire dans le ports d’apprentissage au sens : système d’éducation, les offres de solutions transi• de documents écrits accompagnant d’autres toires, la collaboration entre les différents lieux de types de fichiers (images, son, etc.) ; formation (entreprises, écoles professionnelles et • de documents programmés sur l’ordinateur ; cours interentreprises), l’introduction de la maturité • d’exercices de contrôle que l’ordinateur pourra professionnelle et la création de la formation proimmédiatement corriger. fessionnelle supérieure (autrefois appelée « perfecDès les années 1970, nous sommes à l’aube du tionnement professionnel »), la perméabilité et enfin concept plus connu aujourd’hui sous le nom de la la nouvelle notion pédagogique de l’orientation des « classe inversée ». Mais force est de constater que compétences (Bugnon, 2006 ; Perret et al. 2004). cette pratique a jusqu’ici été très peu appliquée. La loi de 1978 Si, avant la loi de 1963, la demande pour des places d’apprentissage était à son paroxysme, l’inverse se Pédagogie dans la formation professionnelle avant 2002 : peu de flexibilisation Avant 2002, les programmes de formation édictés par profession listaient les travaux pratiques que les

apprenti·e·s devaient acquérir au cours de leur formation pratique pour se présenter à l’examen final. Il existait deux programmes, à savoir : un programme de formation en entreprise et un programme d’enseignement professionnel. Si, dans le premier, les activités relatives au métier y étaient listées, dans le deuxième, c’était le nombre d’heures par disciplines qui était indiqué (Bugnon, 2006).

Pour tendre à une harmonisation au niveau suisse, un manuel fut élaboré présentant, dans les grandes lignes, la conduite à adopter pour une mise en place des programmes de formation.

Avant 2002, la collaboration entre les différents lieux de formation était quasi inexistante ; chaque lieu de formation aménageant des cours pédagogiques selon des programmes de formation distincts (Seufert, 2018).

Pédagogie dans la formation professionnelle depuis 2002 : volonté de flexibilisation et de numérisation Un des buts principaux de la nouvelle loi de 2002 est d’améliorer la coordination entre les lieux de formation professionnelle ; but assigné dans l’ordonnance pour la formation professionnelle et traduit par un langage et une volonté commune de toutes les parties prenantes (OFPr, 2019). L’utilisation de ressources numériques et la mise en place de plateformes d’apprentissage en ligne facilitent la coopération entre les lieux d’apprentissage qui va alors au-delà de la seule synchronisation des contenus. Un potentiel important réside encore dans la coopération entre les structures de réseau flexibles (Seufert, 2018).

Avec la loi de 2002, les règlements d’apprentissage sont remplacés par les ordonnances de formation. Ce changement consiste en la reformulation des objectifs d’apprentissage sur chaque lieu de formation et en leur description dans des situations de travail pour aboutir à un langage commun permettant de mieux coordonner la collaboration entre l’entreprise, l’école professionnelle et les cours interentreprises.

Pour les apprenti·e·s, cette nouvelle méthode met en avant la liste des compétences à acquérir et non plus celle des objectifs à atteindre pendant leur formation. Les objectifs sont quant à eux listés dans le plan de formation (Bugnon, 2006).

Des changements importants interviennent aussi dans les qualifications pédagogiques des enseignant·e·s et dans les procédures d’évaluation. En effet, la transmission du savoir et des connaissances doit se retrouver dans les capsules d’unité d’enseignement en utilisant les ressources numériques et non plus dans les disciplines jadis enseignées. On parle alors de « didactique par situations » (Seufert, 2018). La fonction de « mentor·e·s » fait aussi son apparition.

Cette coordination permet une meilleure flexibilisation et numérisation des contenus. Aussi, l’utilisation des nouvelles technologies facilite la reproduction des différentes situations de travail vécues sur le terrain grâce à l’utilisation en classe de médias tels que la vidéo ou la réalité virtuelle.

Selon Gonon et Schmid (2014), le développement de contenus numériques orientés compétences doit se faire avec les marqueurs suivants : • Ils soutiennent, dans la mesure du possible, un apprentissage interactif permettant de développer les compétences du métier. • Ils permettent un apprentissage autonome et responsable de l’apprenant·e. • Ils sont constitués de médias et outils numériques qui permettent de communiquer, de collaborer entre pairs tout en développant l’esprit critique de l’apprenant·e. • Ils permettent d’adopter différentes approches pédagogiques grâce à l’utilisation d’outils et médias variés tels que des vidéos, des podcasts, des tests, etc. • Ils permettent aux apprenant·e·s d’étudier à leur rythme et en tout temps indépendamment du lieu. L’utilisation de ressources numériques et la mise en place de plateformes d’apprentissage en ligne facilitent la coopération entre les lieux d’apprentissage.

Développement de ressources numériques « orientées compétences » – les marqueurs d’une flexibilisation et d’une numérisation dans le cadre du CGF 2020 C’est dans ce courant didactique, et sous l’égide de la loi de 2002, que le nouveau Plan de formation policière (PFP) et son profil de qualifications ont été élaborés par des représentant·e·s des écoles de polices, des corps et de l’ISP.

Avec l’entrée en vigueur du nouveau règlement en 2021, les objectifs de la formation policière suisse sont désormais orientés vers les compétences opérationnelles. Dans la formation de base, cette

orientation est assurée par les conditions-cadres Développement de ressources numériques oriensuivantes : tées compétences: l’exemple de la formation des • Profil de compétences : le profil de compétences coaches « de la policière ou du policier généraliste » est Pour développer une formation des coaches adaptée le document de base de la formation et de l’exa- et orientée compétences, un profil de compétences men. Axé sur la pratique des généralistes, il défi- de la personne remplissant la fonction de «coach» nit le niveau à atteindre à l’issue de deux années a été créé. Ce document est axé sur les différentes de formation et est vérifié lors de l’Examen pro- situations/activités de travail que vont rencontrer les fessionnel. futur·e·s coaches dans l’exercice de leur fonction, à • Instruments de suivi et de développement pour la savoir les instructions ciblées et le rendu de feedback. rédaction du rapport-portfolio : ils donnent l’axe Sur la base de ces deux activités définies, un stratégique général. Utilisés comme supports de groupe de travail interdisciplinaire a élaboré le formation, ils accompagnent le processus d’ap- contenu indispensable à transmettre aux coaches prentissage tout au long de la deuxième phase de pour mener à bien leur mission. Ces contenus, ausformation. si appelés unités d’apprentissage, sont courts et se • Rapport portfolio : il est rédigé par les aspirant·e·s basent principalement sur des exemples concrets sur le savoir tiré de la pratique et analyse de ma- provenant du monde policier. Disponibles sur une

Les manuels ne doivent pas être nière exhaustive leurs forces plateforme d’e-formation, les unités d’apprentissage des supports statiques et figés. et faiblesses dans l’exercice de leur profession. Selon sont composées de différents médias tels que des vidéos, des podcasts, des e-tests ou encore des fo-

Au contraire, ils doivent être Wettstein, Schmid et Gonon rums permettant un échange entre pairs. des supports d’enseignement et (2014), un élément essentiel Cependant, les moyens didactiques de l’ISP, nod’apprentissage flexibles, et pou- de la flexibilisation avec un tamment les manuels de référence pour la formation voir constamment être adaptés haut potentiel de numéri- de base, n’ont pas encore connu leur mue et restent, aux nouvelles réalités résultant de sation est le dossier de for- à l’heure actuelle, orientés sur les disciplines enseil’expérience, de l’évaluation et des mation ou, comme dans le gnées. Comment adapter et développer les moyens évolutions technologiques. cadre du CGF 2020 de la d’enseignement appropriés pour répondre aux beformation policière suisse, le soins réels de la formation ? Faut-il les développer « rapport portfolio ». En effet, ce dossier permet, dans la même approche que celle utilisée pour la dans une logique de réflexion, une appropria- formation des coaches ? Tel est le défi actuel mation du savoir guidant l’action vécue en entre- jeur du domaine Moyens d’enseignement de l’ISP. prise et habilitant les apprenant·e·s à maîtriser Les manuels ne doivent pas être des supports stales différentes situations de travail avec compé- tiques et figés. Au contraire, ils doivent être des suptence. ports d’enseignement et d’apprentissage flexibles, • Encadrement par des coaches et des mentor·e·s : et pouvoir constamment être adaptés aux nouvelles dans la deuxième phase, les apprenant·e·s sont réalités résultant de l’expérience, de l’évaluation et encadré·e·s par des coaches et des mentor·e·s. Ces des évolutions technologiques (Seufert, 2018). Cela personnes les accompagnent et les conseillent es- implique pour l’ISP de devoir chercher un nouveau sentiellement dans l’élaboration des instruments chemin et, en collaboration avec ses partenaires, les de suivi et de développement (PFP, p. 29). « À écoles et les corps de police, de renouveler l’offre de l’avenir, les responsables de la formation profes- produits didactiques, à la fois dans une perspective sionnelle seront plus importants que jamais dans numérique et orientée compétences pour la formaleur fonction de coaches personnels et de men- tion de base. tor au fil de l’apprentissage, car ils soutiennent l’imprégnation émotionnelle des connaissances. Ce processus est particulièrement important pour que le savoir puisse se muer effectivement en compétences opérationnelles […] » (Seufert, 2018, p. 26). Création de conditions-cadres pour la flexibilisation et la numérisation des moyens d’enseignement La création de conditions-cadres pour la flexibilisation et la numérisation des moyens d’enseignement passe notamment par les étapes suivantes :

• Écosystème juridiquement protégé

« De nouveaux potentiels pour un système flexible de la formation professionnelle découlent des nouvelles logiques organisationnelles, en particulier du développement d’un écosystème d’apprentissage numérique ouvert dans un espace de données numérique juridiquement protégé où la personne en formation est soutenue par un environnement d’apprentissage intelligent personnalisé » (Seufert, 2018, p. 49). • Excellente gestion électronique du curriculum

Dans le cadre d’un écosystème numérique, la bonne gestion électronique du curriculum est essentielle. En effet, l’identification, l’organisation et la production des moyens d’enseignement ainsi que leur transmission au groupe-cible par le corps pédagogique sont primordiales pour une numérisation réussie (Seufert, 2018). • Collaboration entre tous les partenaires de la formation Comme nous l’avons vu précédemment, une coopération entre les lieux d’apprentissage signifie davantage qu’une simple synchronisation des conte- [U]ne coopération entre les lieux nus d’apprentissage. Un d’apprentissage signifie davantage potentiel important réside qu’une simple synchronisation encore dans la coopération des contenus d’apprentissage. Un entre les structures de réseau potentiel important réside encore flexibles (Seufert, 2018). dans la coopération entre les

S’inscrivant dans cette vision structures de réseau flexibles.orientée vers les compétences opérationnelles, le domaine Moyens d’enseignement de l’ISP s’attèlera en 2021 à mettre sur pied un groupe de travail interdisciplinaire pour travailler sur les questions de flexibilisation et de numérisation des moyens d’enseignement destinés aux policières et policiers. La méthode de travail proposée sera celle de la cartographie du curriculum (voir encadré p. 89).

Bibliographie Bauer, W. et Ganschar, O. (2014). Industrie 4.0 – Volkswirtschaftliches Potenzial für Deutschland. Berlin: BITKOM Studie. Bugnon, A. (2006). La réforme actuelle de la formation professionnelle: descriptions de ces changements et de ses innovations. Neuchâtel: Université de Neuchâtel. De Castéra, B. (1988). Le compagnonnage. Paris: PUF. Ghisla, G., Boldrini, E., Bausch, L. (2014). DpS: didactique par situations. Lugano: IFFP. Jeanneret, W. (1980). Conception, fonctionnement, réalisation d’un centre interrégional de perfectionnement. Bern: Paul Haupt. Tabin, J.-P. (1989). Formation professionnelle en Suisse. Histoire et actualité. Lausanne: Réalités sociales. Perret, J.-F. et Perret-Clermont, A.-N. (2004). Apprendre un métier technique dans un contexte de mutations technologiques. Paris: L’Harmattan. Seufert, S. (2018). Flexibilisation de la formation professionnelle dans le contexte de la numérisation. Berne: SEFRI. Sugar, C. (2018). À quoi sert une cartographie de curriculum? Genève: UNIGE. Wettstein, E., Schmid, E. et Gonon, P. (2014). Berufsbildung in der Schweiz. Formen, Struktur, Akzente. Berne: hep. Sites internet Site du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), rubrique «Formation professionnelle initiale», https:// www.becc.admin.ch/becc/public/bvz/beruf/grundbildungen (consulté le 30.11.2020).

Autres documents législatifs et réglementaires consultés Acte de Médiation du 19 février 1803. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 26 juin 1930. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 20 septembre 1963. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 19 avril 1978. Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) du 13 décembre 2002. Message relatif à une nouvelle loi sur la formation professionnelle (LFPr) du 6 septembre 2000.Ordonnance sur la formation professionnelle (OFPr) du 19 novembre 2003. Ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale (OMPr), du 24 juin 2009. Plan de formation policière (PFP), Institut Suisse de Police (ISP), 2019. Règlement concernant l’Examen professionnel de «Policière / Policier», Institut Suisse de Police (ISP), 2020.

Zusammenfassung

Entwicklung von kompetenzorientierten Inhalten: ein digitales Ökosystem der polizeilichen Berufsbildung Die Schweizer Berufsbildung hat sich im Laufe der Jahrzehnte entwickelt, insbesondere dank der Strukturen der Organisationen der Arbeitswelt (OdA). Der vorliegende Artikel betrachtet ihre Entwicklung zunächst aus historischer Sicht und zeigt dann, inwiefern die Flexibilisierung, die Bildung von Ausbildungsnetzwerken und später die Digitalisierung eine wichtige Rolle in der Berufswelt gespielt haben. Auch das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) als OdA muss sich dieser Entwicklung stellen und wird in den kommenden Jahren seine Lernunterlagen gemäss dem methodischen Ansatz von Handlungskompetenzen überarbeiten. Eine grosse Herausforderung für das SPI im digitalen Ökosystem.

Riassunto

Sviluppo delle risorse orientate alle competenze: verso un ecosistema digitale della formazione professionale di polizia In Svizzera, la formazione professionale si è costituita nel corso degli anni grazie in particolare alla strutturazione delle organizzazioni del mondo del lavoro (oml). Questo articolo propone innanzitutto una prospettiva storica del suo sviluppo e, in seguito, mostra in che misura la flessibilizzazione, la creazione di reti di formazione e più tardi il passaggio al digitale hanno giocato un ruolo di primo piano nel mondo professionale. In qualità di oml, l’Istituto Svizzero di Polizia (ISP) partecipa a questa evoluzione e nei prossimi anni si occuperà di adattare i suoi supporti pedagogici secondo l’approccio metodologico dell’orientamento alle competenze operative. Una sfida di spessore per l’ISP nell’ecosistema digitale.

E-LEARNING POLICE ET PROTECTION DES ANIMAUX

En collaboration avec des expert·e·s des Polices cantonales bernoise et zurichoise ainsi que de la Police municipale de Zurich, l’ISP a développé un e-learning facultatif intitulé Police et protection des animaux. Depuis 2020, l’ensemble des policières et policiers suisses peuvent y accéder gratuitement sur la Plateforme nationale de formation policière (PNFP) en langue française, allemande et italienne.

Ce module de formation a été avant tout développé à des fins d’information et d’entraînement personnel. Il vise à permettre aux policières et policiers suisses d’identifier des situations problématiques avec des animaux et d’y réagir correctement, d’enquêter sur toute maltraitance ou négligence d’animaux et de procéder à des dénonciations dans ce domaine, ainsi que de connaître les responsabilités et les compétences des autorités vétérinaires. Outre ces aspects liés au contenu, l’e-learning fournit une liste pratique des personnes et services à contacter ainsi qu’un glossaire définissant les principaux termes relatifs à la protection des animaux.

Lien : https://www.edupolice.ch/fr/extranet/e-formation/MES-E-LEARNINGS

Angewandte Sprache an der Polizeischule Ostschweiz

Fabia Freienmuth Instruktorin Sprachkompetenz und Kommunikation, Audits, Entwicklung Didaktik, Kommunikation, Polizeischule Ostschweiz

Zusammenfassung

Sprachkompetenz wird oft mit Orthografie und Grammatik gleichgesetzt. Doch Sprache ist das primäre taktische Einsatzmittel von Polizisten/-innen. Kommunikation kann Gewalt vermindern oder sogar verhindern. Polizisten/-innen muss bewusst sein, dass sie ihre Sprachkompetenz nicht nur im schriftlichen, sondern auch im kommunikativen Bereich schulen und verbessern können. Deshalb ist es wichtig, dass die Sprachkompetenz in der Polizeiausbildung nicht isolierter Bestandteil einzig des Fachs «Deutsch» ist, sondern verknüpft wird mit den praktischen Fächern «Persönliche Sicherheit», «Taktisches Verhalten», «Angewandte Polizeipsychologie» und «Taktische Kommunikation». Letztere wird als Szenariotraining geschult. Durch diese praktische Anwendung gelangen die Schüler/-innen zu einer grösseren Handlungskompetenz im Bereich «Sprache und Kommunikation». Angewandt im späteren Berufsleben schafft diese Fähigkeit mehr Transparenz, Kooperation und Verständnis für polizeiliche Massnahmen.

Sprache als Einsatzmittel Sprachkompetenz wird – nicht nur bei der Polizei – oft lediglich mit Fähigkeiten im schriftlichen Ausdruck und somit häufig mit Orthografie und Grammatik gleichgesetzt. Dabei wird oft vergessen, dass die Sprache und deren Beherrschung das primäre taktische Einsatzmittel von Polizisten/-innen ist. Meist wird mündliche Sprache unbewusst und unreflektiert angewandt. Es ist jedoch essentiell, dieses Einsatzmittel als solches zu beherrschen, weiterzuentwickeln und in Verbindung mit anderen Fächern als polizeiliche Taktik anwenden zu können. Das ist eine Herausforderung, der sich nicht nur Polizeischüler/-innen stellen müssen. Auch erfahrene Polizisten/-innen können sprachlich immer wieder an ihre Grenzen kommen, sei es beim Verfassen von korrekten und vor allem verständlichen Rapporten oder anderen schriftlichen Dokumenten oder auch mündlich in der Kommunikation mit der Bevölkerung.

Diese beanstandet in Umfragen gewöhnlich weniger den Inhalt, sondern vielmehr die Art der Kommunikation der Polizei. Die Bevölkerung ist in zunehmendem Mass für polizeilich korrektes Verhalten sensibilisiert und erwartet somit auch eine angemessene Kommunikation. Umfragen zum Verhältnis Bevölkerung–Polizei haben ergeben, «dass … nichts mehr ärgert als Unfreundlichkeit, Ironie, emotionale Kälte und Aggressivität» (Schmalzl, 2001). Die- [Es] wird oft vergessen, dass die ser Fakt wurde in Studien zum Sprache und deren Beherrschung Auftreten und zur Kommunika- das primäre taktische Einsatzmittion der Polizei mehrfach be- tel von Polizisten/-innen ist. legt: Das erstaunliche Ergebnis ist unter anderem, dass bereits einfache Mittel der Kommunikation auch taktische Massnahmen ermöglichen, die geeignet sind, gewalttätige Auseinandersetzungen zu vermindern (Hermanutz, 2013). Richtig angewandte Kommunikation ist also ein probates Mittel zur Eigensicherung.

Herausforderungen in der polizeilichen Kommunikation Im Verständnis vieler angehender und bereits tätiger Polizisten/-innen macht das unbedingte und sofortige Erfüllen des Grundauftrages die Qualität ihrer Arbeit aus, da dieser den augenscheinlichen Erfolg eines Einsatzes zeigt. Der Weg zum Erreichen des Auftra-

ges jedoch wird als wenig relevant angesehen, auch standen, ist es heute deshalb wichtig, die Sprachwenn es gerade dieser ist, der bei der Bevölkerung die kompetenz praxisnah und möglichst fächerübergreiMeinung und das Gesamtbild der Polizei prägt. fend zu vermitteln. Die Fertigkeit, Texte zu lesen, zu Wenn ihre angewandte Kommunikation schei- verstehen und vor allem auch schreiben zu können, tert, neigen Polizeischüler/-innen − aber auch routi- ist nur die Grundlage der schriftlichen Anwendung nierte Polizisten/-innen − deshalb häufig dazu, von der Sprache. In der mündlich-kommunikativen Ander Beziehungsebene in eine juristisch-taktische wendung ist es das Wissen um die strategische, soüberzugehen. In dieser reduziert sich die Kommu- ziolinguistische und eben taktische Sprachkompenikation dann aber auf das verbale oder körperliche tenz: Was sagt man wann und vor allem wie, wenn Durchsetzen und wird zu wenig als Prinzip einer man mit dem Gegenüber kommuniziert, sodass dietaktischen Leistung verstanden (Kern, 2016). Die ses kooperiert? Welchen Umgangston schlägt man Reduzierung auf das Gewaltmonopol aber macht wann an? Inwiefern beeinflusst die Kommunikation Kommunikation schwieriger. und das, was man davon bewusst und unbewusst Die eigene Kommunikation ist sehr stark vom nach draussen trägt, die eigene Sicherheit? Selbstverständnis des/der Polizisten/-in geprägt. Für die Aspiranten/-innen ist es also essentiell, Man kann nur das überzeugend vermitteln, was man dass die Sprachkompetenz nicht isolierter und theovon sich selbst hält. Wenn sich ein/-e Polizist/-in da- retischer Bestandteil einzig des Fachs «Deutsch» ist,

Der friedliche und auch verbal rauf reduziert, die Rechtsordnung zu sichern, dann ist die sondern ein wichtiges und verbindendes Element der verknüpften Fächer «Persönliche Sicherheit» gewaltfreie Weg zum Ziel wird Kommunikation von eben (PSI), «Taktisches Verhalten», «Taktische Kommunivon vielen Polizisten/-innen noch diesem Selbstverständnis ge- kation» (TaK) und «Angewandte Polizeipsycholoals wenig erstrebenswert und prägt. Das führt dazu, dass gie». Um sein eigenes Handeln verändern zu könerfolgreich betrachtet. dieselben Wörter wie in der nen (gerade in einem Bereich wie der Sprache, die Legislative benutzt werden – meist intuitiv benutzt wird), braucht es zwingend oft unverständlich für das Gegenüber, das eine All- genügend Übungsmöglichkeiten und vor allem auch tagssprache benutzt und im Moment der Konfron- jedes Mal Zeit für Reflexion. Ohne sich zu reflektietation mit der Polizei häufig emotional unsicher ist. ren und sich dann in einer neuen Übungssituation Dieser Gegensatz bedeutet dann aber, dass sich neu anpassen zu können, kann keine Entwicklung der/die Polizist/-in und das Gegenüber methodisch stattfinden. und inhaltlich auf völlig unterschiedlichen Ebenen Natürlich wenden die Schüler/-innen das prakbefinden und so zu keinem Konsens kommen. Um tische Wissen im 2. Ausbildungsjahr an. Wenn sie die Kontrolle nicht zu verlieren, greifen dann viele aber bereits im 1. Jahr nicht nur theoretisch, sondern Polizisten/-innen verbal zu Mitteln, die nicht ad- praktisch arbeiten können, ist die Möglichkeit, sich äquat und verhältnismässig sind. ein breites Handlungswissen zu erarbeiten, um einiDer friedliche und auch verbal gewaltfreie Weg ges grösser. zum Ziel wird von vielen Polizisten/-innen noch als wenig erstrebenswert und erfolgreich betrachtet. Lösungsansatz: fächerübergreifende SprachkomDabei ist das Wissen um die Anwendung und die petenz an der Polizeischule Ostschweiz Wirkung der eigenen Kommunikation elementar. Um die Schüler/-innen möglichst kompetent in das zweite Ausbildungsjahr zu entlassen, arbeitet die Unterrichtsfach Sprachkompetenz: praxisnah und Polizeischule Ostschweiz im Fach «Sprachkompevernetzt tenz» mit folgendem Konzept: Es muss unbedingt in das Verständnis der angehen- • Niveauunterricht im Fach «Polizeiliche Sprachden Polizisten/-innen gelangen, dass sie ihre Sprach- kompetenz» (ab Lehrgang 2021/22 modulartig): kompetenz nicht nur im schriftlichen, sondern auch Anknüpfen an vorhandenes Wissen, Anpassen im taktisch-mündlichen Bereich schulen und ver- des Tempos und der Methodik, individuelles Arbessern können. beiten an Stärken und Schwächen Wo an den Polizeischulen früher theoretisches • Vernetzte Sprachlektionen: Fächerübergreifende Wissen und Pauken von Grammatik im Vordergrund Sprachkompetenzen zum Bearbeiten und Lernen

von Lerninhalten aus kognitiv anspruchsvollen

Fächern; Zusammenfassungen und andere Texte schreiben • TaK: mündlich/praktisch angewandtes Instrument; verknüpft mit PSI, Psychologie und taktischem Verhalten

Taktisches Kommunikationstraining Die TaK ist eine Adaption des Eiko1-Modells und der 3D-Strategie: Das Schema der TaK ist nicht nur ein theoretisches Modell, sondern eine praktische Anleitung zum Vorgehen in einer polizeilichen Handlung. Dabei fungieren die Deutschinstruktorinnen als Kommunikationstrainerinnen.

Die TaK wird als Szenariotraining geschult: Die Schüler/-innen werden mit ihrem/-r Patrouillenpartner/-in unmittelbar vor dem Betreten des jeweiligen Szenarios informiert, welche Ausgangssituation sie antreffen werden – ähnlich der Information von der kantonalen Notrufzentrale oder dem Antreffen einer Situation auf Patrouille.

Anschliessend erhalten sie kurz Zeit für die nötige mentale Vorbereitung. Diese ist nicht nur aus sicherheitspolizeilichen Aspekten relevant, sondern in den meisten Situationen vor allem sprachtaktisch: Hier können sich die Schüler/-innen zurechtlegen, was ihr Auftrag ist und vor allem, wie sie ihn vermitteln wollen.

Als nächstes werden die Schüler/-innen ins Szenario geführt, in dem ein/-e Instruktor/-in aus dem Bereich «Taktisches Verhalten» das polizeiliche Gegenüber darstellt. Die Schüler/-innen müssen so auf ihn/sie reagieren, dass sie – wenn möglich – mit kommunikativer Deeskalation den Sachverhalt lösen können oder zumindest die Lage nicht verschlimmern oder unverhältnismässig eskalieren lassen. Ziel des Trainings ist, den Schülern/-innen bewusst zu machen, dass während der polizeilichen Handlung mindestens zu Beginn nicht nur der Auftrag im eigentlichen Sinn im Vordergrund steht, sondern die ständige Anpassung der Kommunikation an das Gegenüber. Zum Dialog, in dem es mit dem Gegenüber um den Inhalt der polizeilichen Handlung geht, gelangen die Schüler/-innen nicht von Beginn der Handlung an. Zuerst muss die Situation stabil sein: Der/Die Schüler/-in weiss, wie er/sie kommunizieren muss, damit sein/ihr Gegenüber den Inhalt versteht und annimmt und kann darauf eingehen. Zudem muss er/sie für seine/ihre eigene Sicherheit sorgen. Erst wenn diese beiden Punkte gegeben sind, kommt es zum Dialog, also zur Erfüllung des eigentlichen Auftrags.

Ist dies aber nicht möglich und es ergibt sich keine Kooperation, folgt der verbale oder physische Durchgriff. Dieser ist allerdings von polizeilicher Seite durch deeskalative Kommunikation wenn möglich zu verhindern.

Die Kommunikationstrainer/-innen beobachten die ganze Handlung der Schüler/-innen und beurteilen im Anschluss gemeinsam mit dem/der Instruktor/-in PSI die Angemessenheit der Handlung aus technischer, taktischer, kommunikativer und rechtlicher Sicht. Nach dem Szenario stehen Reflexion und Feedback im Mittelpunkt. Die Hauptziele im TaK-Training sind also: • Anwenden der Kommunikationstechniken wie z. B. aktives Zuhören • Anwenden von Deeskalationsstrategien • Bewusstmachen der eigenen Kommunikationsmuster- und -wirkungen • Einschätzen von Situationen und Anpassen der

Strategie • Anwenden der PSI-Techniken und des polizeitaktischen Verhaltens • Einschätzen der Verhältnismässigkeit in polizeilichen Handlungen und entsprechendes Vorgehen • Reflexion der eigenen Handlung

Die folgende schematische Darstellung zeigt das Vorgehen der Schüler/-innen in der TaK:

WAHRNEHMUNG / BEURTEILUNG

SICHERHEIT

SACHVERHALT

DIALOG

• Höfliche, entspannte

Grundhaltung • Ich-Botschaften • Sachverhalt erfragen

STABILITÄT

DEESKALATION

• Stopp-Signale einsetzen • Einsatzgrund und

Abmachungen klar formulieren • Optionen anbieten • Letzte Chance

SCHUTZ

DURCHGRIFF

• Bei unkooperativem

Gegenüber handeln • Konsequenter

Durchgriff

1 Eigensicherung durch Kommunikation, siehe hierzu z.B. Moos (2012).

Fazit/Schlussfolgerung Das Fach «Taktische Kommunikation» vereint alle praktisch anwendbaren Bereiche der Sprachkompetenz und ermöglicht den Schülern/-innen, ihr Wissen anzuwenden, zu reflektieren und zu verbessern. Die TaK führt durch das konsequente Berücksichtigen der kommunikativen Bedürfnisse zu mehr Transparenz und Verständnis für polizeiliche Massnahmen. Letztlich ist die Schulung der TaK ein erlern- und anwendbares Mittel für die Verminderung und Vermeidung von Gewalt. Der Sinn jeglichen polizeilichen Handelns ist letzten Endes die Sicherheit des/der Polizisten/-in und der Bevölkerung.

Literatur Füllgrabe, Uwe (2019). Psychologie der Eigensicherung – Überleben ist kein Zufall. Stuttgart: Boorberg. Hermanutz, Max (2013). Polizeiliches Auftreten – Respekt und Gewalt. Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft. Kern, Peter (2017). Polizei und taktische Kommunikation. Wiesbaden: Springer. Moos, Wolfgang (2012). Eigensicherung durch Kommunikation: Eine Verhaltensstrategie für die polizeiliche Arbeit im Einsatz. format magazine Nr. 3 – 2012, S. 13–17. Neuchâtel: Schweizerisches PolizeiInstitut. Schmalzl, Hans Peter (2008). Einsatzkompetenz: Entwicklung und empirische Überprüfung eines psychologischen Modells operativer Handlungskompetenz zur Bewältigung kritischer Einsatzsituationen im polizeilichen Streifendienst. Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft.

Résumé

Enseignement en langue appliquée à la Polizeischule Ostschweiz Les compétences linguistiques sont souvent assimilées à l’orthographe et à la grammaire. La langue constitue le principal moyen d’engagement tactique des policières et policiers ; la communication peut réduire, voire prévenir, la violence. Les policières et policiers doivent être conscient·e·s qu’il leur est possible de se former et d’améliorer leurs compétences linguistiques non seulement à l’écrit, mais aussi à l’oral. Pour cette raison, il est important que les compétences linguistiques enseignées dans le cadre de la formation policière ne constituent pas une partie isolée du cours d’allemand, mais qu’elles soient incluses dans des thématiques concrètes telles que la sécurité personnelle, le comportement tactique, la psychologie policière appliquée et la communication tactique. Cette dernière thématique est enseignée comme un entraînement à un scénario. Grâce à cette application pratique, les aspirantes et aspirants acquièrent de plus grandes compétences opérationnelles en matière de langue et de communication. Utilisées ensuite dans la vie professionnelle, ces compétences assurent une plus grande transparence, acceptation et compréhension des mesures policières.

Riassunto

Applicazione pratica della lingua alla Polizeischule Ostschweiz Per competenze linguistiche spesso si intendono solo l’ortografia e la grammatica. La lingua è però il principale mezzo d’intervento della polizia e la comunicazione può diminuire o addirittura prevenire la violenza. Gli agenti di polizia devono essere consapevoli del fatto che le loro competenze linguistiche possono essere imparate e migliorate non solo per quanto riguarda lo scritto, ma anche per gli aspetti relativi alla comunicazione. È quindi importante che, nel contesto della formazione di polizia, esse non siano viste solo come una componente teorica e isolata del corso di tedesco, ma che siano interconnesse con le materie pratiche come la sicurezza personale, il comportamento tattico, la psicologia di polizia applicata e la comunicazione tattica, che viene insegnata con esercizi che simulano scenari ipotetici. Questa applicazione pratica permette ai partecipanti di acquisire una maggiore competenza operativa nel settore «lingua e comunicazione». Nella loro futura vita professionale, questa capacità permetterà maggiore trasparenza, maggiore cooperazione e più comprensione per le misure di polizia.

Prix à l’innovation EPS : pour plus de qualité, de développement et d’innovation dans le travail de la police

Dès 2016, la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police (FSFP) a récompensé le travail de diplôme de l’Examen professionnel supérieur (EPS) jugé le plus innovant. Dès l’an prochain, le Prix à l’innovation EPS sera décerné conjointement par la FSFP, l’Institut Suisse de Police (ISP), la Conférence des commandants des polices cantonales suisses (CCPCS) ainsi que la Société des chefs de police des villes suisses (SCPVS) et sera doté de CHF 2000. Cette récompense est décernée chaque année à une personne diplômée de l’EPS en reconnaissance de son engagement dans un projet original et innovant qui fait partie de son travail de diplôme. Dans le cadre de ce projet, chaque candidate et candidat formule des conclusions à partir d’une problématique et les étaye par des constats solidement établis. En outre, le travail de diplôme permet d’aborder des problématiques souvent délaissées au profit d’autres priorités et en raison d’un manque de ressources. Il favorise le développement de la police et l’acquisition de connaissances solidement établies.

Outre le prix, la lauréate ou le lauréat bénéficie d’une visibilité, augmentant également les chances que ses idées soient mises en œuvre au-delà du corps de police. Le travail de diplôme primé sera également mis en lumière à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes et fera l’objet d’un article dans la revue publiée par la Fédération, police.

Le jury évaluera les projets soumis selon les critères suivants : le projet promeut-il une innovation dans le travail de la police ? Favorise-t-il le développement d’un domaine spécifique de la profession policière ? Peut-il être considéré comme un modèle pour l’amélioration d’une activité policière ? Le jury est composé de représentant·e·s et des institutions partenaires suivantes : l’ISP, la CCPCS, la SCPVS et la FSFP.

Trois articles publiés dans format magazine no. 10 – 2020 ont été rédigés par des lauréats du prix à l’innovation. Il s’agit des articles (co-)rédigés par Rosario Lazzaro, Stefan Schmid et Lorenz Wyss. La quatrième lauréate, Nicole Windler, avait quant à elle présenté son travail dans format magazine no. 8 – 2018.

Listes des articles publiés par des lauréat·e·s du Prix à l’innovation

Lazzaro, R. (Prix à l’innovation 2018), « Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione », format magazine n° 10 – 2020, pp. 71–76.

Schmid, S. (Prix à l’innovation 2017), « Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen », format magazine n° 10 – 2020, pp. 82–86.

Windler, N. (Prix à l’innovation 2016), « Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps ? », format magazine n° 8 – 2018, pp. 66–70.

Wyss, L. (Prix à l’innovation 2019), « Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft » (avec M. Ramon), format magazine n° 10 – 2020, pp. 26–32.

Führung: Arbeit, Leistung und Erfolg der Stabsarbeit

Erkenntnisse aus einer Dissertation zur Beurteilung von Einsätzen unter der Führung von Stäben

Dominic Gissler1 Dr. rer. sec., Swiss International Air Lines AG. Crisis Management Training Lufthansa Group Airlines

Zusammenfassung

Stäbe in Gefahrenabwehr und Krisenmanagement sind in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems. In einer Doktorarbeit wurden Arbeit und Leistung von Stäben anhand von 45 Fällen untersucht und ein Beurteilungsmodell für den Erfolg der Stabsarbeit entwickelt. Demnach besteht an einen Stab der Anspruch, als Art Generalinstrument innerhalb seiner (typischerweise hohen, aber nicht grenzenlosen) Leistungsfähigkeitsgrenzen unter den jeweiligen Umständen das bestmögliche Einsatzresultat herbeizuführen. Einsatzzweck ist es, gesteuerte Zielsysteme zu stabilisieren oder wieder einzulenken sowie die organisationale Souveränität wahrzunehmen. Führungsleistungen eines Stabes sind es, als Stab zu funktionieren (grundlegender Selbstzweck), Einsätze (Bewältigungsmassnahmen) führbar zu machen, Zeitvorteile gegenüber dem natürlichen Ereignisverlauf zu erarbeiten und den Ereignisfortgang zu beeinflussen. Mit den Ergebnissen kann die praktische Führungsarbeit auf Einsatzresultate ausgerichtet werden.

Stäbe sind im Kontext von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement ein besonderes Führungsmittel. Sie markieren in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems und werden zur Führung der anspruchsvollsten Einsätze eingesetzt. In einem Forschungsprojekt wurde der Weg der Herbeiführung und die Resultate von Einsätzen unter der Führung von Stäben im deutschsprachigen Raum untersucht. Aus der Schweiz war der Krisenstab der Swiss International Air Lines und ein Stab des Militärs in Ausbildung in das Projekt einbezogen. Im vorliegenden Beitrag werden für die Gefahrenabwehr relevante Erkenntnisse vorgestellt.

Studiendesign, Methoden und Aussagekraft Die Forschungsarbeit2 hatte zum Ziel, die Arbeit und die Leistung von Stäben in Gefahrenabwehr und Krisenmanagement objektiviert erfassbar und beurteilbar zu machen. Dieses Gebiet war bis dahin so gut wie unerforscht. Das machte ein umfangreiches exploratives und theoriegenerierendes Vorgehen notwendig. Dazu wurden 45 Fälle aus Wirtschaft, Polizei, Feuerwehr und Verwaltung aus der Schweiz, Deutschland und Österreich untersucht. Ein militärischer Stab ergänzte das Spektrum. Es wurden Ereignisse analysiert, Experten/-innen interviewt und Stäbe bei Übungen und Einsätzen beobachtet. Auf Basis qualitativer Inhaltsanalysen des erhobenen Materials wurde ein Beurteilungsverfahren zum Erfolg der Stabsarbeit entwickelt und dieses einmal an einem bis dahin nicht eingezogenen Fall getestet. Weil es sich durchweg um sicherheitskritische und sensible Bereiche handelte, war die Zusammenstellung der Stichprobe schwierig. Der Krisenstab der Swiss bot dabei im Rahmen der wissenschaftlichen Tätigkeit des Verfassers einen wichtigen Feldzugang.

1 Dominic Gissler ist Verfasser der Dissertationsschrift und wurde 2019 an der Bergischen Universität Wuppertal / Deutschland promoviert. Er ist Gründer von stabstraining.de. Die Dissertationsschrift (Gissler, 2019): Erfolg der Stabsarbeit Arbeit, kann über den Verlag für Polizeiwissenschaft unter ISBN 978-3-86676-610-5 bezogen werden. 2 Insgesamt wurde die Arbeit als methodisch robust gegen Fehler beurteilt. Sie ergibt einen sehr guten Überblick über die Stabsarbeit.

Die Gütekriterien lassen eine Übertragung der wesentlichen Befunde auf Stäbe ausserhalb der untersuchten Stichprobe zu. Im Promotionsverfahren wurde die Note «Summa cum laude» vergeben.

Abbildung 1: Krisenstab eines Luftfahrtunternehmens bei einer Übung (eigenes Foto des Autors)

Typische Probleme Es wurde in den Blick genommen, welche Probleme in Stäben regelmässig bearbeitet werden. Im weiteren Verlauf wird von «Zielsystem» gesprochen. Dies bezieht sich auf das kybernetische3 Verständnis eines Stabes als Steuerungsorgan. Das Zielsystem kann im Polizeibereich quasi mit dem «Einsatzraum» gleichgesetzt werden, in dem es gilt, Sicherheit und Ordnung in vielen einzelnen Variablen ausgeglichen aufrechtzuerhalten bzw. wiederherzustellen. Folgende vier Probleme können bei der Führung von Einsätzen mit Stäben als typisch bezeichnet werden: 1. Betroffenheit des Zielsystems. Dazu zählen Fachaufgaben bzw. Fachprobleme in Bezug auf das zu steuernde Zielsystem gemäss der auftragsgemässen Verantwortung. Beispielsweise gilt es in einem Polizeieinsatz, einen Amoklauf (Störgrösse) in einer Innenstadt (Zielsystem) zu beenden und dabei die Auswirkungen (wie u. a. die Gefährdung von Personen durch den/die Täter/-in oder

Folgewirkungen durch Verkehrs- und Absperrmassnahmen) so gering wie möglich zu halten (Zustand kritischer Variablen). 2. Berichterstattung, Meinung und Vertrauen. Dazu zählen die eher nicht-fachlichen Aspekte als

«Kommunikation über den Einsatz» im weitesten

Sinne. Es handelt sich um Begleiterscheinungen anderer Probleme oder daraus in Folge resultierender Probleme. Im Beispiel «Amoklauf» gilt es,

Gerüchten oder gezielt gestreuten Falschinformationen die Wahrheit gegenüberzustellen, die Bevölkerung in der Stadt zu förderlichem Verhalten anzuleiten und die Vertrauenswürdigkeit von Polizei und Hilfsdiensten zu zeigen. 3. Fehlendes Wissen und unsichere Informationslage sind permanente Begleiter der Einsatzführung.

Um im Beispiel des Amoklaufs zu bleiben gilt es einerseits, Wissen über den/die Täter/-in, Hintergründe und mögliche Fortgänge der laufenden Tat zu gewinnen. Andererseits gilt es, unsichere

Informationen zu validieren und deren Bedeutung für den Einsatz zu überprüfen. 4. Führungssystembedingte Probleme haben interne Ursachen. Allgemeine Beispiele sind Ausfall von Funk, Missverständnisse bei verbaler Kommunikation oder fehlende Erreichbarkeiten von

Entscheidern/-innen bei Entscheidungsvorbehalten.

Es wurde deutlich, dass die Probleme 1 und 2 heutzutage faktisch uno actu miteinander einhergehen. Die Mediatisierung im weitesten Sinne hat dazu geführt, dass es zur «echten» Realität eine zweite «virtuelle» Realität gibt. Die zweite Realität ist genauso ernst zu nehmen wie die erste auch, weil sie eine Rückwirkung z. B. auf die Bevölkerungslage und damit u. a. auf das Schutzziel «Vertrauen» entfalten kann. Im Polizeibereich scheint kaum ein Einsatz mehr denkbar, ausser eventuell bei verdeckten Operationen, bei dem nicht zumindest ein gewisses Potential für öffentliche Aufmerksamkeit besteht. Für die Praxis kann gesagt werden, dass ein Kommunikationsproblem beim Einsatz einem Einsatzproblem gleichkommt. Das bedeutet zwangsläufig, dass die Kommunikationsstrategie ein Teil der Einsatzstrategie ist.

Führungsleistungen Der Beitrag eines Stabes zum Einsatz ist es, die Voraussetzungen für operative Einheiten zu schaffen, um die eigentliche Wirkung zu erzeugen. Dieser Beitrag kann in vier Führungsleistungen beschrieben werden: • Grundlegend als Stab funktionieren. Die Funktionen im Innern eines Stabes können mit folgenden acht Abläufen erklärt werden: Entscheidungs-,

Führungs-, Informationsmanagement-, Kommunikations-, Organisations-, Team-, Wahrnehmungs-,

Wissens- und Lernprozesse. Diese Punkte können grösstenteils als nicht-technische Fähigkeiten mittels Verhaltensmarkern aus dem Crew-Resource-

Management sichtbar gemacht werden. • Einsätze führbar machen. Dazu zählen die Organisation der Massnahmen, Vorbereitung, Anzahl

Für die Praxis kann gesagt werden, dass ein Kommunikationsproblem beim Einsatz einem Einsatzproblem gleichkommt.

3 Vgl. Dörner, D. (2015): Die Logik des Misslingens; Luhmann, N. (2011): Einführung in die Systemtheorie; Malik, F. (2014): Führen, leisten, leben; Vester, F. (2015): Die Kunst vernetzt zu denken.

und Kompetenzen der Stabsmitglieder, die Uni- Einsatzresultate versalität des Führungssystems sowie die Fähigkeit Die Resultate eines Einsatzes sind die durch die Fühzur Absorption der Einsatzkomplexität u. a. durch rungs- und Ausführungsleistung unter allen Gegebeneine geeignete Führungsspanne und geeignete heiten herbeigeführten, definitiven Einsatzergebnisse. Kommunikationsmittel. Gerade Letzteres kann Sie können nach der kybernetischen Theorie auch als unkonventionelle Mittel erfordern. So lieh sich ein erzeugte Wirkungen in Form des veränderten SystemPilot der Swiss nach einer Sicherheitslandung we- zustandes bezeichnet werden. Auf Basis der Erkenntgen eines Triebwerksausfalls nisse können fünf Wirkungen unterschieden werden:

Die [...] definitiven Einsatzer- in einer kanadischen Provinz 1. Die Stabilisierung des Zielsystems beschreibt die gebnisse [...] können nach der ein Mobiltelefon eines loka- Vermeidung der weiteren Auslenkung eines eher kybernetischen Theorie auch als len Flughafenmitarbeiters, nicht übermässig ausgelenkten Zielsystems mit erzeugte Wirkungen in Form weil wegen eines bestimmten der Rückführung in den bestimmungsgemässen des veränderten Systemzustandes Netzstandards weder sein Zustand. Im obigen Beispiel des Amoklaufs bebezeichnet werden. privates noch sein dienstli- deutet dies, Personen und Sachwerte vor dem/ ches Handy funktionierten. der Täter/-in zu schützen. Dazu zählen auch die Damit band er die Einsatzstelle (Flugzeug) an die beiden folgenden Punkte: Einsatzleitung (Operation Center) an, schuf da- 1.1 Schützen eines Schutzziels (Abwehr unerdurch einen praktikablen Kommunikationskanal, wünschter Einflüsse von materiellen Zielen) der den Anforderungen gerecht wurde (länger an- 1.2 Stützen eines Schutzziels (Bekräftigung imdauerndes Gespräch ohne formale Sprechfunkre- materieller Ziele wie die Reputation der Orgeln in guter Sprachqualität), und machte den Ein- ganisation) satz somit überhaupt erst führbar. 2. Die Wiedereinlenkung des Zielsystems beschreibt • Zeitvorteile gegenüber dem natürlichen Ereig- die Rückführung in den bestimmungsgemässen nisverlauf erarbeiten. Diese hängen von der Zustand bzw. die Überführung in einen neuen staLeistungsfähigkeit der vor- und nachgeordneten bilen Zustand eher stark ausgelenkter Zielsysteme. Teile des Führungssystems ab, werden durch die Dieser Punkt bezieht sich auf Ereignisse, die für Handlungsspielräume des Stabes sowie von der das Zielsystem im Schweregrad über einen Notfall Vorwärts- und Rückwärtswirkung des Stabsab- hinausgehen und üblicherweise als Krise bezeichlaufs bedingt. Stabsarbeit ist immer ein Arbeiten net werden. Ein aktuelles Beispiel ist die Anpasgegen die Zeit. Die zu erarbeitenden Zeitvor- sung des Flugbetriebs der Swiss (Zielsystem), als teile sind daher ein erfolgskritischer Punkt. Das sich in den ersten Monaten von 2020 durch die umgangssprachlichen «Vor-die-Lage-kommen» Entwicklung der Covid-19-Pandemie die Rahmenmeint vermeintlich dasselbe, ist aber subjektiv bedingungen stetig veränderten (Umwelteinflüsse). und kann durch psychologische Effekte wie dem In Folge musste für Flugplanung und Operationen Schutz des eigenen Kompetenzempfindens ver- tief in die Prozesslandschaft eingegriffen werden zerrt sein. Zeitvorteile hingegen können in Zeit- und der Betrieb auf einem Bruchteil der Vorjahstrahlen und Ganttdiagrammen sichtbar gemacht resleistung für einen gewissen Zeitraum stabilisiert und dadurch (rückblickend) objektiviert gemes- werden (Überführung in neuen stabilen Zustand). sen werden. 3. Die Wahrnahme der organisationalen Souverä• Den Ereignisfortgang beeinflussen. Dazu zählen nität ist ein weiteres, von der Auslenkung unabdas Informationsmanagement, das Erkennen der hängiges Resultat und beschreibt die EigenverantProblemstellung, die Entscheidungsarbeit als ei- wortung und Autarkie der Mutterorganisation. Im gentliche Lenkung des Geschehens, das Erledigen Beispiel des ausserplanmässig gelandeten Flugorganisationstypischer Aufgaben sowie die inter-/ zeugs der Swiss in Kanada konnte man sich als intraorganisationale Zusammenarbeit. Diese Füh- Informationsquelle positionieren und glaubhaft rungsleistung basiert ein Stück weit auf den vor- vermitteln, dass für den zügigen Weitertransport hergehenden Punkten. Das (quantitative) Verhält- der Passagiere/-innen alles getan werde. Die benis der vier Leistungen zueinander kann auf Basis troffenen Personen im Flugzeug hatten stets das der Erkenntnisse nicht benannt werden. Gefühl, betreut und informiert zu sein.

Die Wirkungen 1.1 und 1.2 beziehen sich auf Schutzziele und werden pessimistisch als Vermeidungsziele bezeichnet. Bei den Ergebnissen 1 und 2 geht es um die Approximation an einen gewünschten Zustand, weswegen sie optimistisch als Annäherungsziele bezeichnet werden. Die Ergebnisart 3 steht für die Autarkie und das Verantwortungsbewusstsein des Stabes in Stellvertreterfunktion für seine Mutterorganisation. Hierunter wird die Summe der Erwartungen gefasst, die an die Organisation gestellt werden, weswegen von Erwartungszielen gesprochen wird.

Massstab für Einsatzergebnisse Die herbeigeführten Wirkungen werden am ermittelten allgemeinen Anspruch an Stäbe gemessen. Diese Erwartungshaltung resultiert aus dem Wesen eines Stabes. Sie kann zusammengefasst werden in der Form, dass der Stab als Art Generalinstrument verstanden wird, um das jeweils bestmögliche Resultat herbeizuführen. Der Anspruch scheint insbesondere durch die potentiell grosse Universalität von Stäben geweckt zu werden. Zudem sind Stäbe in der Regel die höchste Instanz eines Führungssystems, sodass kaum mehr Eskalationspotential besteht. Der Anspruch ist hoch, aber nicht grenzenlos, weil die Leistungsfähigkeit von Stäben Grenzen hat (bedingt durch die Skalierbarkeit, weil z.B. die Führungsspanne nicht endlos verbreitert werden kann). Die Bezeichnung als Generalinstrument steht sowohl für die Erwartung an das Generelle (unterschiedsloser Einschluss aller Ereignisse) wie auch für die Bedeutung des Organs für die oberste Instanz einer Organisation (in Anlehnung an den militärischen Rang eines Generals). Gemessen an den Umständen (Aussergewöhnlichkeit) dürfen Einsatzresultate gewisse Mängel haben im Vergleich zu Resultaten, die unter günstigeren Umständen vernünftigerweise hätten erzielt werden können. Dieser Anspruch ist der generische Massstab, um den Gütegrad der Führungsleistung zu beurteilen (s.u.).

Der allgemeine Anspruch schliesst auch konkretere Erwartungen mit ein. So wird vom Stab einerseits die Wahrnehmung von Führungsaufgaben erwartet. Im Polizeibereich wird allerdings auch die Durchführung von fachlich-organisationstypischen Polizeiaufgaben erwartet. So ist ein Polizeistab nicht nur ein «reines» Führungsorgan, sondern einzelne Sachgebiete können je nachdem auch eher operative Aufgaben wie in den Bereichen «Ermittlungen», «Verhandlungen» oder «Einsatzkommunikation» wahrnehmen. Vom gesamten Einsatz wird die Stabilisierung oder Wiedereinlenkung des Systemzustandes, die Wahrnahme der organisationalen Souveränität und die Erreichung von Vermeidungszielen erwartet. Nach allen Erkenntnissen wird von Einsätzen im Bereich von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement nicht die Erreichung von Mehrungszielen erwartet, was im Militärbereich mutmasslich anders gelagert sein dürfte.

Dieser Anspruch ist zwar sehr hoch, aber nach oben nicht offen. Deswegen fliesst die Aussergewöhnlichkeit der Situation, das Neuartige bei einem unbekannten Ereignis oder die Schwierigkeit der Ursachenbekämpfung in die Beurteilung ein. Wichtig ist dabei, dass ein hypothetisch gutes Ergebnis unter anderen Umständen eine niedrige Führungsleistung nicht rechtfertigt. Einsatzergebnisse können auch dann als erfolgreich eingeordnet werden, wenn die Umstände es rückblickend und objektiviert rechtfertigen, dass gewisse Nebenwirkungen in Kauf genommen werden mussten. Einschränkungen von Grundrechten, hohe Ressourcenaufwände für eine Lösungsoption oder der faktische Stillstand einer Grossstadt beim Shutdown des öffentlichen Nahverkehrs sind vereinfacht gesagt dann gerechtfertigt, wenn es für die jeweilige Situation die im Verhältnis am besten geeignete Handlungsoption war.

Gütegrade der Führungsleistung Die Führungsleistung eines Stabes kann in drei Gütegraden beurteilt werden: 1. gemindert, 2. erwartungsgemäss und 3. mehr als ausreichend.

Als erwartungsgemässe bzw. ausreichende Führungsleistung des Stabes wird verstanden, wenn durch den Stab mittels stabstypischer Aufgaben (führungstypisch und fachlich-organisationstypisch) die Voraussetzungen für operative Einheiten geschaffen wurden, um für die jeweilige Situation das bestmögliche Ergebnis (Systemzustand) herbeizuführen (kurz: erfolgreiche Stabsarbeit). Das schliesst die Erbringung eines angemessenen Rates bei einer Beratungsaufgabe mit ein.

Unter einer geminderten Führungsleistung werden Defizite bei erbrachten stabstypischen Aufgaben verstanden, die sich in einem erfolgskritischen Mass auf das gesamte Führungssystem, die operativen Einheiten oder schlussendlich auf die Einsatzergebnisse bzw. die Bewältigungsmassnahmen

Vom gesamten Einsatz wird die Stabilisierung oder Wiedereinlenkung des Systemzustandes, die Wahrnahme der organisationalen Souveränität und die Erreichung von Vermeidungszielen erwartet.

(Systemzustand) hätten auswirken können (gänzlich Mit den Befunden aus der Forschungsarbeit könoder teilweise nicht erfolgreiche Stabsarbeit). Die reine nen Führungsleistungen von Stäben in Übungen und Möglichkeit einer potentiellen Erfolgsgefährdung muss Einsätzen sichtbar gemacht, erfasst und vergleichbar bereits als geminderte Führungsleistung bezeichnet wer- gemacht werden. Einsätze und Führungsleistungen den, weil die Erkenntnislage die von Stäben können damit relativ einfach, anhand

Mit den Befunden aus der For- Beurteilung von Mechanismen nachvollziehbarer Kriterien, reproduzierbar und obschungsarbeit können Führungsleis- einer möglichen Selbstkorrek- jektiviert beurteilt werden. Dies ist nach dem bistungen von Stäben in Übungen und tur des Gefahrenabwehr- bzw. herigen Wissensstand nicht möglich gewesen, wes-

Einsätzen sichtbar gemacht, erfasst Krisenmanagementsystems wegen das Verfahren eine Neuerung darstellt. Darin und vergleichbar gemacht werden. nicht zulässt. Es kann nicht si- wird der grösste Nutzen der Erkenntnisse gesehen: cher gesagt werden, inwiefern Es kann aus dem eigenen Handeln und aus Einsätdie operativen Einheiten durch ihre Ausführungsleistung zen Dritter gelernt werden. eine mangelhafte Führungsleistung ausgleichen können. Es zeigte sich, dass das Steuerungsmodell des Das schliesst auch die Erbringung eines Rates bei einer Stabes von hoher Bedeutung ist. Dieses geht von Beratungsaufgabe mit ein. seiner sprachlichen Bedeutung und nutzenmässig Als mehr als ausreichende bzw. die Erwartungshal- deutlich über die reine «Lagedarstellung» hinaus. tung an den Erfolgsanspruch übertreffende Führungs- Ein gutes Beispiel wurde in einem Polizeieinsatz leistung des Stabes wird verstanden, wenn der Stab gefunden (vgl. Abbildung 2). Mittels Präsentationsdurch stabstypische Aufgaben die Voraussetzungen für software wurde das gesteuerte System (Bereich rund operative Einheiten geschaffen hat, um für die jewei- um ein Fussballstadion) in einfacher Symbolsprache lige Situation ein herausragendes Ergebnis (Systemzu- schematisch dargestellt und kritische Variablen und stand) herbeizuführen, welches das vernünftigerweise Umwelteinflüsse eingezeichnet (gegnerische Fanzu erwartende bestmögliche Ergebnis in Bezug auf die gruppen und deren Bewegungen im öffentlichen Resultate, den Zustand bestimmter kritischer Variablen Nahverkehr, Zeitfortschritt). Daraus ergibt sich ein oder die Erreichung von Vermeidungszielen in beson- Abbild des Einsatzes in Form kritischer Variablen derem Masse übertrifft (besonders erfolgreiche Stabs- und Controls. Die in Form der Controls benannten arbeit). Das schliesst auch die Erbringung eines Rates Probleme und Aufgaben erheben die reine «Lagebei einer Beratungsaufgabe mit ein. darstellung» zu einem echten Steuerungsmodell für den Stab. Anhand der Fortschreibungen kann das Praktischer Nutzen und Transfer Führungshandeln des Stabes nachvollzogen werden. Die Analysen haben deutlich gemacht, dass es bei Indem für die Einsatzführung und die Erfassung der Einsatzführung egal bei welcher Einsatzart letzten der Einsatzresultate das gleiche Verfahren in Form Endes um die vier Führungsleistungen geht. Führung des Steuerungsmodells genutzt wird, können Disin bzw. mit Stäben ist organisationsübergreifend ver- krepanzen zwischen der Beobachterperspektive gleichbar. Das bedeutet, dass Methoden, Werkzeu- und der Sicht des Stabes vermieden werden. Dies ge und Arbeitsmittel ein Stück weit übertragbar sind. erscheint insbesondere in Trainingssituationen releGrundlegend kann deswegen in der Stabsarbeit im vant, wo anhand von simulierten Einsatzergebnissen methodischen Bereich voneinander gelernt werden. über die Leistung von Stäben befunden wird. Dabei Beispielhaft sei der einbezogene Militärstab genannt, kommt es erfahrungsgemäss immer wieder zu unterder sein Wirken durch die Verwendung einer sog. schiedlichen Wahrnehmungen zwischen Stab und Synchromatrix (Antizipation des gegnerischen Han- Trainer/-in. Ein Steuerungsmodell wie in Abbildung 2 delns mittels Zeitstrahl) multioptional auf die Zukunft vermag zudem die Situation Awareness (Lagebeausrichtete. Eine solch elaborierte, analytische und wusstsein) und das Shared Mental Modell (gemeinnachvollziehbare Arbeitsweise wurde bei keinem sames Teamgedächtnis) fördern, weil es nur die anderen untersuchten Stab festgestellt. In Anbetracht einsatzkritischen Punkte zeigt und durch Symbolder Wichtigkeit des Erarbeitens von Zeitvorteilen (s.o.) sprache schnell zu erfassen ist. Dadurch kann letztscheint es jedoch unabdingbar, dass in Stäben mittels lich das Entscheidungsverhalten unterstützt werden. (ggf. standardisierter) Werkzeuge wie Zeitstrahlen Mit dem Wissen über Führungsleistungen und Einund Prognosetrichtern «in die Zukunft geblickt» wird. satzresultate kann Einsatzführung auf jeglicher Füh-

Abbildung 2: Beispiel für ein Steuerungsmodell für das Zielsystem «Fussballspiel» in einem Polizeieinsatz

rungsstufe konsequent auf diese Punkte ausgerichtet werden. Führungspersonen kann der Anspruch an sie transparent aufgezeigt werden. Dadurch steigert sich in plausibler Weise die Qualität der Führungsarbeit. In Ausbildung und Übungen kann der Lerneffekt durch die Transparenz der Erwartungen und die Sichtbarmachung der bis dahin immateriellen, unsichtbaren Führungsleistung verstärkt werden.

Fazit Zum Ende der Untersuchung stellt sich der Zweck der Stabsarbeit aus führungstheoretischer Sicht deutlicher dar als vorher: Ein Stab ist ein Organ im Führungssystem, das im Auftrag der Leitungsstelle handelt (Führungsstelle) und dabei Führungsaufgaben und fachlich-organisationstypische Aufgaben mit überwiegendem Koordinations-, aber auch mit Entscheidungscharakter wahrnimmt. Die Installation eines Stabes als Element einer einsatzbezogenen besonderen Aufbauorganisation hat zum Ziel, die Leistungsfähigkeit der Leitungsstelle zu erhöhen und die Alltagsorganisation zu entlasten.

Diese Definition geht weit über rein allgemeincharakterisierende Beschreibungen hinaus, wonach ein Stab ein «Beratungs- und Unterstützungsgremium»4 sei. Zudem gibt diese Sicht deutlich mehr Aufschluss über die Arbeit eines Stabes als eine Aufgabenbeschreibung wie «Information in koordiniertes, zielgerichtetes Handeln umsetzen»5. Abschliessend kann auf Basis der Befunde gesagt werden, dass der herangezogene theoretische Wissensstand der Stabsarbeit im Vergleich zur Praxis zumindest teilweise idealisiert erscheint.

Die Forschungsergebnisse sind speziell für die Praxis von Behörden und Organisationen mit Sicherheitsaufgaben dazu geeignet, die Führungsarbeit auf die Einsatzresultate auszurichten und dadurch positive Ergebnisse zu ermöglichen. Zum Transfer sollten die Erkenntnisse in Ausbildung und Training von Stäben bzw. generell in die Führungsausbildung einfliessen. Ergänzend muss gesagt werden, dass es

In Ausbildung und Übungen kann der Lerneffekt durch die Transparenz der Erwartungen und die Sichtbarmachung der bis dahin immateriellen, unsichtbaren Führungsleistung verstärkt werden.

4 Hofinger, G. & Heimann, R. (Hrsg.). (2016): Handbuch Stabsarbeit, S. 4. 5 Ebd., S. 5.

aktuell wenig Austausch zwischen Organisationen von Gefahrenabwehr und Krisenmanagement sowie deren Lehrinstituten bzw. keine gemeinsame Sicht auf den Wissensstand zur Einsatzführung im DACHBereich zu geben scheint. Es wird daher als sinnvoll beurteilt, Forschungen zur Einsatzführung innerhalb der Domäne zu bündeln, auch weil Sicherheitsforschung stark technologiefokussiert ist und «weiche» organisatorische Themen wie Stabsarbeit und Führung weniger Beachtung finden.

Literatur Dörner, D. (2015). Die Logik des Misslingens. Strategisches Denken in komplexen Situationen (Rororo, 61578 : Science, 13. Auflage, Erweiterte Neuausgabe). Reinbek bei Hamburg: Rowohlt Taschenbuch Verlag. Gissler, D. (2019), Erfolg der Stabsarbeit Arbeit. Leistung und Erfolg von Stäben der Gefahrenabwehr und des Krisenmanagements im Gesamtkontext von Einsätzen, Frankfurt am Main. Verlag für Polizeiwissenschaft. Hofinger, G. & Heimann, R. (Hrsg.). (2016). Handbuch Stabsarbeit. Führungs- und Krisenstäbe in Einsatzorganisationen, Behörden und Unternehmen. Berlin, Germany: Springer. Lamers, C. (2016). Stabsarbeit im Bevölkerungsschutz. Historie, Analyse und Vorschläge zur Optimierung. Edewecht: S+K Verlagsgesellschaft Stumpf + Kossendey mbH. Luhmann, N. (2011). Einführung in die Systemtheorie (Systemische Horizonte, 6. Aufl.). Heidelberg: Carl-Auer-Verl. Malik, F. (2014). Führen, leisten, leben. Wirksames Management für eine neue Welt (Vollst. überarb. und erw. Fassung). Frankfurt: Campus-Verl. Rucht, D. (2019). Faszinosum Fridays for Future. In Bundeszentrale für politische Bildung (Hrsg.), Aus Politik und Zeitgeschichte. Klimadiskurse (S. 4–9). Bonn. Stadie, T. (2017). Stabsarbeit im Katastrophenschutz in Deutschland. Eine Zwei-Ebenen-Trainingsbedarfsanalyse. Dissertation. Berlin: Mensch und Buch Verlag. Vester, F. (2015). Die Kunst vernetzt zu denken. Ideen und Werkzeuge für einen neuen Umgang mit Komplexität; ein Bericht an den Club of Rome ; [der neue Bericht an den Club of Rome] (dtv Wissen, Bd. 33077, 10. Aufl.). München: Dt. Taschenbuch-Verl.

Résumé

Conduite des opérations : performances et résultats du travail en état-major En matière de prévention des menaces et de gestion de crise, les états-majors sont, en règle générale, la plus haute instance d’un système de conduite. Une thèse de doctorat a étudié, sur la base de 45 cas, le travail et la performance de ces cellules de commandement de police. Il en est sorti un modèle d’évaluation des résultats du travail en état-major. Ce dernier préconise qu’il incombe à la cellule de commandement, en tant qu’instrument général dans les limites de ses compétences (typiquement élevées, mais pas illimitées), de parvenir au meilleur résultat possible dans les conditions imposées par l’opération de police. Le but est de stabiliser des ensembles d’objectifs sur une zone d’intervention ou de les réorienter et d’assumer la souveraineté organisationnelle. Les activités de conduite d’un état-major consistent (intrinsèquement) à fonctionner comme tel, à diriger des interventions (mesures visant à les maîtriser), à gagner du temps comparé à un déroulement d’incident « naturel » et à influer sur le cours de l’événement. C’est ainsi que le travail pratique en état-major peut être axé sur le résultat final.

Riassunto

Condotta: lavoro, prestazioni ed elementi di successo di uno stato maggiore In materia di prevenzione dei rischi e di gestione delle crisi, gli stati maggiori sono di norma in cima al sistema di condotta. Una tesi di dottorato ha studiato il lavoro e le prestazioni degli stati maggiori coinvolti in 45 casi presi in esame e ha realizzato un modello di valutazione dei risultati del loro lavoro. Detto modello si basa sul presupposto che gli stati maggiori, come una sorta di strumento generale, abbiano il compito di ottenere i migliori risultati possibili in base alle circostanze e nel limite delle loro competenze (spesso alte, ma comunque limitate). Lo scopo dei loro interventi consiste nello stabilizzare o riorientare sistemi di obiettivi e nell’assumere la sovranità organizzativa. L’operato di uno stato maggiore consiste nel funzionare in quanto tale (scopo di base), nel fare in modo di condurre gli interventi (misure volte alla gestione), nell’ottenere un vantaggio temporale rispetto al normale svolgimento dell’evento e nell’influire sullo sviluppo dell’evento stesso. I risultati della tesi permettono di orientare il lavoro di condotta ai risultati dell’intervento.

Premio Innovazione EPS: più qualità, sviluppo e innovazione nel lavoro di polizia

Dal 2016, la Federazione Svizzera dei Funzionari di Polizia (FSFP) premia il lavoro di diploma dell’esame professionale superiore (EPS) giudicato più innovativo. Dal prossimo anno, il Premio Innovazione EPS sarà attribuito in maniera congiunta dalla FSFP, dall’Istituto Svizzero di Polizia (ISP), dalla Conferenza dei comandanti delle polizie cantonali della Svizzera (CCPCS) e dalla Società dei Capi di Polizia delle Città Svizzere (SCPCS) e avrà una dotazione di CHF 2000. Questa ricompensa è attribuita ogni anno a una persona diplomata dell’EPS come riconoscimento del suo impegno in un progetto originale e innovativo che fa parte del suo lavoro di diploma. Nel quadro di questo progetto, i candidati formulano conclusioni a partire da una problematica e le sviluppano attraverso solide constatazioni. Il lavoro di diploma permette inoltre di affrontare problematiche spesso trascurate a causa di altre priorità o di una mancanza di risorse, favorendo lo sviluppo della polizia e l’acquisizione di conoscenze fondate.

Oltre alla distinzione, la persona premiata beneficerà di una certa visibilità e di conseguenza di maggiori possibilità che le sue idee siano messe in pratica al di fuori del corpo di polizia. Il lavoro di diploma sarà anche valorizzato in occasione della cerimonia di consegna dei diplomi e sarà oggetto di un articolo nella rivista pubblicata dalla Federazione, police.

La giuria valuterà i progetti presentati sulla base dei seguenti criteri: il progetto promuove un’innovazione nel lavoro della polizia? Favorisce lo sviluppo di un ambito specifico della professione di polizia? Può essere considerato come un modello per il miglioramento di un’attività di polizia? La giuria è composta da rappresentanti delle istituzioni partner: ISP, CCPCS, SCPCS e FSFP.

Tre articoli pubblicati in format magazine n. 10 – 2020 sono stati redatti da vincitori del Premio Innovazione. Si tratta degli articoli (co-)redatti da Rosario Lazzaro, Stefan Schmid e Lorenz Wyss. La quarta persona premiata, Nicole Windler, ha presentato il suo lavoro in format magazine n. 8 – 2018.

Lista degli articoli pubblicati da vincitori del Premio Innovazione

Lazzaro, R. (Premio Innovazione 2018), «Il servizio qualità in Polizia. La cultura dell’errore alla base del servizio qualità per migliorare lo svolgimento della nostra professione», format magazine n° 10 – 2020, pp. 71–76.

Schmid, S. (Premio Innovazione 2017), «Polizeiliches Crowd Management bei planbaren Grossveranstaltungen», format magazine n° 10 – 2020, pp. 82–86.

Windler, N. (Premio Innovazione 2016), «Les groupes d’intervention, des bastions masculins encore pour longtemps?», format magazine n° 8 – 2018, pp. 66–70.

Wyss, L. (Premio Innovazione 2019), «Super-Recognizer als Beispiel für polizeiliche Innovation durch Wissenschaft» (con M. Ramon), format magazine n° 10 – 2020, pp. 26–32.

This article is from: