catalogue de l'exposition
Presque hors du temps … à Vannes-le-Châtel, se dégagent peu à peu l’identité, la sensibilité. La mutation de stagiaire à professionnel s’opère au fil de la formation et des modules qui s’enchaînent parfois trop, trop vite, trop denses, l’ouvrage remis en cause, les réflexions, les « concepts », les problèmes techniques, le budget etc… Mais, pour qui la démarche a été entière et sincère, elle restera un puits de ressources pour la suite. Nous l’observons chez nombre de professionnels issus du Cerfav, et bien davantage que la " magie du verre ou du cristal " comme on le lit souvent sur les dépliants touristiques, c’est cette magie qui se produit ici, d’aventures humaines, d’apprentissages, de rencontres et enfin de productions d’œuvres qui vont continuer à vivre, à évoluer. Artisan d’art, designer, plasticien, artiste, employé, qu’importe le titre ou l’appellation : celle ou celui passé par ici est verrier et le verre restera une expérience unique pour elle ou pour lui. Mais pourquoi donc cette intensité ? Le matériau en lui-même ? La personne en elle-même ? Allez savoir… Denis Garcia Directeur du Cerfav
Histoires personnelles, histoires de savoirs, histoires de techniques, parties émergées de l’iceberg qu’a été votre travail d’apprentissage des techniques et de réflexion, les pièces que vous nous présentez nous touchent par leur vérité mais aussi par l’hommage qu’elles portent au territoire verrier qu’est la Lorraine. Ces travaux présentés portent aussi le témoignage de l’âme d’un centre qui, avec ses formateurs et sans rien renier de la tradition des arts verriers, a aussi su vous offrir des espaces de liberté, de recherche, d’expérimentation et d’innovation. Vos créations, suivant celles de tous les autres créateurs qui vous ont précédé, apportent ainsi une contribution sensible à la longue histoire verrière de Vannes-le-Châtel et de notre région et tissent, à jamais, un lien entre notre terre et votre histoire. Aussi alors que dans les prochains mois vos chemins mèneront sans doute nombre d’entre vous vers d’autres horizons, soyez sûrs que la Lorraine restera attentive à vos parcours et toujours prête à reprendre avec vous ce dialogue verrier. Le Conseil Régional de Lorraine
Manuel diemer
manuel diemer
2009
bac arts appliqués
2009
workshop au CIAV, découverte du verre
2011
BTS design de produit
2012
rencontre avec le designer Fabien Dumas
2013
DSAA design de produit
CAP art et 2014 techniques du cristal
lignum vitrum
Lignum Vitrum, verre soufflé, 2014
Un lien fort unit le bois et le verre. Nombre d’outils permettant de façonner le verre à chaud sont en bois. Les caractéristiques physiques de ce matériau le rendent naturellement compatible avec le travail du verre chaud. Le bois contraint le verre, lui donne une forme. La dureté l’emporte sur la viscosité. Cependant, le verre, à plus de 1000°C, marque l’outil en bois, le déforme, l’use jusqu’à rupture. C’est à la fois une histoire d’amour et une véritable bataille que se livrent ces deux entités.
Le bois forme le verre, le verre déforme le bois.
le gobelet du verrier Il me semble important de concevoir des objets accessibles et compréhensibles afin de pouvoir se les approprier.
Le Gobelet du Verrier, verre soufflé, bois, 2014
Le gobelet du verrier révèle la relation entre le bois et le verre. Une partie du moule permettant de générer la forme du gobelet est utilisée comme sous-bock une fois l’objet moulé. à chaque verre correspond une rondelle de bois. Le moule, objet technique, devient fonctionnel. Le sous-bock est partiellement brûlé par le verre. La rencontre des deux matériaux est matérialisée par cette zone noircie. Le processus de fabrication est lisible lorsque l’on observe le produit, contrairement à un objet industriel, dénué de sens et déshumanisé.
piloti
Piloti, modélisation 3D, 2015
Un objet domestique, que l’on peut apprivoiser. Au départ Piloti est une lampe de bureau. Peu à peu ce luminaire s’est décliné en différentes typologies d’objet. La structure en bois varie selon la fonction voulue. Lampe de bureau, table basse, table de chevet, lampadaire, meuble de rangement. La forme de la pièce en verre reste inchangée. Une famille d’objets naît d’un système combinatoire entre structure et volume.
isula
Chaque forme découle du moulage de la forme précédente
Isula, recherches graphiques, 2015
De manière générale, un moule est utilisé pour produire une forme identique en série. Dans ce projet, comme dans lignum vitrum, je joue avec la déformation du moule, la dégradation naturelle du bois occasionnée par la haute température du verre en fusion. Chaque forme découle du moulage de la forme précédente. Il y a une évolution et un lien de parenté entre chaque pièce. Je rapproche ce processus de dégradation à celui de l’érosion et au changement des reliefs de manière cyclique, et, de manière plus générale, aux cycles et à l’évolution des espèces.
arnaud folliot
arnaud folliot
2010 bac ES 2012
CAP vitrail
DMA 2014 matériaux de synthèse
première road trip 2011 Europe 2013 activité avec l’atelier 2A de l’est
CVE 2015 décoration sur verre
2015
rencontre avec Georges Stahl
breka
breka, pâte de verre, ciment promt 2015
breka, cristal et béton 2015
L’objet que je présente est un luminaire, au format d’une brique de construction. Elle est composée de cristal, de béton et de lumière. En utilisant la casse comme un tailleur use la pierre, je propose un éclat. La confrontation entre la transparence du cristal et un matériau brut nous donne à voir un contraste fort que je trouve beau.
Mon travail gravite autour de l’usure, la fracture, la brèche. J’aimerais m’extirper de la première lecture qui évoque l’effacement, l’effritement, la perte et la disparition. La brique fait appel au vocabulaire plastique de l’architecture, de la construction. Une fois cassée, je l'embellis par mon regard, ma sensibilité en révélant une beauté appartenant à notre quotidien. C’est notre regard qui définit la beauté. Il faut l’éduquer à être attentif, éveillé.
Inviter le regard à se perdre, l’amener à se rendre compte de ce qui l’entoure est mon objectif.
ensemble breka, verre, cristal, ciment, bÊton, plâtre, 2015
adenda
Adenda, dessin préparatoir, 2015
La ruine est un motif dynamique, liée à l'éphémère, au souvenir et au mouvement vers la dégradation. Les murs, les corps, tout se dégrade. Avec la ruine, il s'agit moins de traiter d'un thème que de rendre compte d'une expérience. L'art s'affiche comme le lieu privilégié de cette épreuve. À voir ces ruines installées dans leur éternité sans humain, on se demande quelle place elles nous proposent — que faire de nos ruines ? — or de fait elles semblent d’ores et déjà toutes requalifiées en sites touristiques. Il y a ainsi un spectateur des ruines, explorateur urbain, adorateur de ruines qui vient prendre, en photo ou réellement, des objets abandonnés. L’urbex ou urban exploration en a d’ailleurs fait son monde de prédilection. " Ces magnifiques monuments en décomposition sont, tout autant que les pyramides d’Égypte, le Colisée de Rome, ou l’Acropolis d’Athènes, les vestiges d’un empire disparu. "
En me nourrissant d'un lieu, d'un fragment, je laisse mon imaginaire établir une connexion.
Adenda, dessin prĂŠparatoir, 2015
maïté fouilhé
maïté fouilhé
2006
découverte 2012 de la culture sourde
entrée aux Beaux arts
2007
mangeoire à oiseau
Mangeoire à oiseaux, verre soufflé, rotin, 2015
Mangeoire à oiseaux, dessin au crayon gris, 2015
J'aime l'idée de penser un objet qui permettrait de perdre son temps. Une mangeoire n'apporte rien matériellement. Ce n'est pas un ustensile qui répare les chaussettes trouées ou diminue la toxicité de la cigarette ; c'est juste profitable à d'autres êtres vivants. Si on veut arrêter de courir entre une réunion, un rendu de dossier (qui était à envoyer pour la semaine dernière) et le cours de solfège des enfants, on peut s'asseoir devant la fenêtre. Muni d'une bonne tisane et d'un livre d’ornithologie, on cherche alors à reconnaître qui sont ces oiseaux qui partagent notre jardin. Cette mangeoire peut rester en place tout au long de l'année. Elle garde son sens été comme hiver. Au gré des saisons, son utilisation varie grâce à l'interaction entre le monde animal et végétal.
voyage en Argentine
diplôme de 2014 monitrice éducatrice
poignées de porte
Quelque chose ou quelqu'un qui veillerait sur nous
Poignée de porte, verre, métal, 2015
Le bonheur se trouve dans les petites choses simples de la vie quotidienne. Mais ce bonheur est fragile! Il peut être très facilement gâché par une chaussette sans élastique s'en allant tirebouchonner au fin fond de la chaussure ou une araignée en planque dans la douche. J'aime bien l'idée d'avoir une aide pour tous ces petits tracas du quotidien. Pour cette raison, j'ai choisi de fabriquer des poignées porte-bonheur. à l’intérieur de chaque poignée est cachée une petite poupée qui a un pouvoir protecteur ciblé. Ce pouvoir n'est pas énorme. Avis aux personnes curieuses ou sceptiques : ces poupées sont extrêmement susceptibles, elles aiment être flattées. En cas de doute, elles risquent de se vexer et peuvent refuser de se mettre au travail. De plus, afin de ne pas épuiser leur bienveillance, il est recommandé aux utilisateurs de ne pas pousser ces poupées à l'exaspération (en cas d'abus de caféine, la poupée protectrice des insomnies n'y pourra pas grand chose).
non lieu
Non lieu, journal, verre, métal, fil de nilon, 2014
Non lieu, dessin au feutre, 2014
Ce travail introduit la dimension du rêve et de l’utopie. Le non lieu contient un univers fantasmé. Le mot utopia issu du grec est conçu par Thomas Moore à partir du préfixe privatif " u ", et " topos " qui signifie " lieu ". C'est cette petite évasion mentale que je cherche, une balade cérébrale. Le verre plein joue avec la réalité environnante, il la déforme, la renvoie transformée.
L’utopie est un non lieu, un endroit qui n’existe pas.
Julie gilbert
julie gilbert
DNAP aux 2007 beaux arts de Tourcoing
études de 2008 scénographie, la Cambre
2007 escale à Paris
Humanum enim facilis, installation lumineuse, 2014
Humanum enim facilis, dessin au feutre, 2014
Humanum enim facilis ‘‘Humanum enim facilis’’ est une installation lumineuse, une caisse de résonance qui s’inspire d’un type d’architecture carcérale, le panoptique, aménagé de telle sorte que d’un point de l’édifice on puisse en voir tout l’intérieur. Ce dispositif devait ainsi créer un ‘‘sentiment d’omniscience invisible’’ chez les détenus, tout comme une mise en abîme de la surveillance, les surveillants eux-mêmes devant être surveillés par des surveillants venus de l’extérieur. La formule abstraite du panoptisme définie par Foucault n’est plus ‘‘voir sans être vu’’, mais ‘‘imposer une conduite quelconque à une multiplicité quelconque’’. à partir de ce constat, et de schémas scientifiques du système digestif humain, est construite une carte subjective de l’intérieur du corps. Cette cartographie se retrouve sablée sur les faces d’un prisme à base hexagonale en float. Elle met en évidence les relations entre les différents organes qui participent au système digestif, cheminement schématique ‘‘de la bouche à l’anus’’. L’objet est ensuite installé sur un socle dans une ‘‘chambre noire’’. Un gyrophare vient éclairer le volume de l’intérieur, projetant ainsi les schémas de l’intérieur du corps sur les murs de la pièce ainsi que sur les corps des spectateurs.
2008 les années 2013 Bruxelles
BaVoir, verre float, inclusion de fils de cuivre, thermoformage et argenture, 2014
Une notion de Gavage. Partant du constat d’une société de surconsommation de l’objet, de la mode, de l’image, mais aussi de l’individu et de l’instant - un grand nombre se trouvant à poster sur internet le moindre de ses faits et gestes, twittant, likant, bloggant... (etc) - j’ai imaginé un bavoir pour adultes. En effet, qu’en est-il de toutes les informations ingérées ? Qu’en est-il de l’investissement personnel de l’individu dans notre société ? ‘‘BaVoir’’ arbore un dessin schématique de cage thoracique qui n’est pas sans faire penser aux armures antiques de centurions, ou à un bouclier. ‘‘BaVoir’’ est argenté afin de renvoyer l’image de l’autre, narcisse et voyeur. Objet d’anticipation au débordement politique, objet d’apparat de l’homme politique avec un côté bling bling, ou bien objet d’anticorruption, d’anti(auto)destruction ? ‘‘BaVoir’’ se veut équivoque.
BaVoir, crayon et feutre, 2014
BaVoir
Complément d’Objet Direct à partir de moulages de différents fragments de corps humain, des objets d’art de la table ont pris forme, avec pour chaque partie de corps utilisée une fonction propre. ‘‘COD’’ part d’une certaine idée du clônage, de la démultiplication, du démantèlement, de l’offrande et du détournement.
COD, pâte de verre, 2015
COD, pâte de verre, verre soufflé, 2015
COD, pâte de verre, 2015
COD, dessin au crayon gris, 2015
Quand le corps se met à table !
lorica Projet issu d’une volonté de travailler la notion de prolongation du corps, de son extension, ‘‘Lorica’’ s’inscrit dans la lignée de ‘‘BaVoir’’. Ce dernier questionne une mise en exergue du corps et de l’individualité face à la société de masse. ‘‘Lorica’’ tend à s’articuler autour du corps, à affirmer son individualité, en questionnant le positionnement personnel par rapport à soimême et à l’autre, à la cité et au monde. Présenté suspendu, le bouclier est à hauteur de buste. Deux feuilles de verre enrobent une fine couche d’argenture. Le miroir face concave fait place à un étrange relevé topographique face convexe : des pâtes de verre, moulages de fragments de corps tels que des détails de peau, des empreintes digitales, des rides, ou encore des cicatrices... Des formes qui renvoient à l’humain et à l’individu en particulier.
La Lorica est l’exosquelette composé de plaques dures (de silice) qui est biosynthétisé par certains micro organismes (ex : Loricifera). Cet exosquelette protecteur recouvre souvent une grande partie de l’organisme. Ce nom vient du latin loricus ( = corset). Lorica est le nom des défenses corporelles (souvent nommées en Français ‘‘armures’’) dans la Rome Antique.
Lorica, plâtre, 2015
Lorica, pâte de verre, 2015
Une cartographie sensible du corps et de l’individu, du corps et de son environnement, aussi bien immense que minuscule.
vianney jolivet
vianney jolivet flûte condom
Flûte Condom, verre soufflé, 2014
Flûte Condom, dessin au crayon gris, 2014
La flûte "CONDOM" fait référence à la sexualité, et non sans une certaine dose d'humour. De par sa forme, l'objet est propice à la rencontre, et plus si affinités. La flûte de champagne est ici détournée sous la forme d'un préservatif masculin. L 'aspect humoristique interpelle l'utilisateur mais rappelle certaines règles à ne pas omettre. Néanmoins, je n'ai pas conçu cet objet dans un but préventif.
virus verrus
Virus Verrus, dessin au feutre, 2014
Virus Verrus, verre soufflé, 2014
La période des fêtes, qui se passe en hiver, est propice aux infections virales. Les virus sont partout, omniprésents… Le virus est symbole de mort mais l'utiliser comme décoration pour sapin est une façon de dédramatiser… Utiliser la maladie comme décoration. Avec un autre regard, on peut imaginer son sapin, après l'avoir jeté froidement dans la rue, renaître, en se parant de petits virus en verre étincelants.
verre l'absurde
Verre l'absurde, dessin technique mixte, 2015
Peut on encore aujourd' hui cantonner l’objet à sa fonction ? Pouvons-nous désormais justifier l’oeuvre d’art par son inutilité ? Quelle est la frontière, aussi mince soit-elle, entre l’oeuvre et l’objet ? Ces questions m’amènent à développer un langage plastique multi-forme dont l’usage est défini par l’annulation de la fonction première. L’ humour et l’absurde occupent une place de choix dans ma démarche. Détourné, chamboulé, destructuré ou même annulé, le produit de consommation pur prend une dimension toute autre qui interpelle la raison. En effet, l’absurde est pour moi l’expression même de la créativité.
Le monde est absurde, profitons en !
agua
Agua, dessin technique mixte, 2015
Une lampe à huile nécessite peu d'éléments de fabrication : un réservoir, une mèche, un bouchon, une "cheminée" et de l'huile. C'est cette simplicité qui, dans un premier temps, m'attire dans cet objet. Dans un second temps, j'aimerais jouer sur la diffusion de la lumière et la déformation. Pour cela, j'ai pensé à utiliser de l'eau, qui joue le rôle d'intermédiaire entre la lumière et l'extérieur. L'eau joue sur la déformation et la diffusion ; elle constitue un espace vivant entre les deux parois de verre soufflé. L'eau est changeante ; de par sa teinte (on peut imaginer la colorer) et de par son état (gazeux ou solide). La lampe est changeante suivant les humeurs de son propriétaire. L' eau, encore, tient un rôle majeur dans l'esthétique de l'objet. Elle permet de le faire vivre de l'intérieur, en jouant avec le feu qui l'anime et diffuse sa lumière.
emmy lagobe
emmy lagobe
2013
bac littéraire 2010 option arts dramatiques
licence d’arts plastiques
2014
CAP art du verre et du cristal
service à coquetier
Service à coquetier, médium, verre, bois tourné, 2014
En quelques temps, le verre est devenu un élément à part entière de mon quotidien. Toujours dans mes mains. Manipulé. Travaillé. Transporté. Petit à petit, je laisse de côté mes aprioris sur cette matière que l’on perçoit bien trop souvent comme fragile et cassable. Même si cela est vrai, je mets en avant ce que l’on oublie parfois concernant le verre : sa solidité. Selon sa définition un outil se doit d’être solide et son utilisation sans crainte. Je m’amuse à trouver la limite de ces propriétés. Le verre devient alors instrument de casse. Composé d’un manche en bois tourné et d’un embout en verre taillé, mes outils casse-coquille sont travaillés de telle sorte qu’ils puissent briser la coquille de l’œuf. Si toutefois vous osez vous en servir…
La beauté d’une œuvre réside souvent dans son mystère
ceci n'est pas un vase
Ceci n'est pas un vase, recherches formelles, modélisation 3D, 2015
Je change les codes. " La forme suit la fonction ". Non. " La fonction suit la forme ". Maxime en tête, je crée une forme qui esthétiquement me plaît. Une fois soufflée en série, celle-ci devient unique par ajouts d’éléments déterminant la fonction. Je ne cherche pas l’attribution d’un unique emploi à l’objet, je laisse une part d’énigme pour que l'acheteur puisse juger des possibles utilisations. énigme subtile mais contrôlée car dans la création d’un produit, chaque choix implique des contraintes d’usage pour l’utilisateur. Ces contraintes sont mes libertés. Je choisis taille, matière et couleur. Tout un travail de mise en forme alors se crée autour du bouchon, élément que je choisis comme terrain de jeu. à la manière d’un chapelier, j’use et j’assemble les matières, pour que " ceci ne soit pas un vase ".
"pour que durent les moments doux" La nature est pour moi une source d’inspiration inépuisable. Sans chercher à la reproduire, j’aime la contempler. Ses formes, ses couleurs, détails, courbes, textures… sont autant d’éléments que je retranscris dans un univers poétique et sensible. Le verre est l’élément clé de mes installations mais je lui trouve ses notes de noblesse lorsqu’il est associé à d’autres matières. Ici cure-dents et clous, là fil à coudre et dessins.
Géodes, verre, clous, curre dents, 2014
J’aime penser que mes installations sont un moment hors réalité. La nature n’y est pas figée et les mouvements qui lui donnent vie sont suspendus dans le temps… Pour que durent les moments doux…
Pour que durent les moments doux, dessin crayon gris, 2015
Laura parisot
Laura parisot
workshop au CIAV 2008 rencontre avec le verre
DNAP 2010 ENSBA de Valenciennes
Vaisselle pour sirènes, verre soufflé, argent ciselé, 2014
Le verre est une matière difficile à dompter car toujours en mouvement. Le corps agit sur le verre dans une perpétuelle chorégraphie. L’épuisement du corps face à la matière me permet de réfléchir à des objets à l’échelle du corps. Cette réflexion passe notamment par le bijou contemporain. La canne à souffler offre un certain nombre de possibilités, de variations. Un rapport de taille, de poids s’installe. Je pèse et je mesure. J’adapte et j’assemble. Mes bijoux et accessoires partent d’un univers fantasmé, d’une imagerie mentale aspirant à la fascination. Des sortes de grigris ou d’amulettes qui deviennent magiques lorsqu’on les porte. Les mondes du merveilleux et du burlesque se rencontrent parfois, des personnages fabriqués promus à des situations décalées, décadentes.
2013
DNSEP HEAR
résidence à Abate Zanetti, Murano 2010 biennale du verre de Murano biennale du verre de Strasbourg
vaisselle pour sirènes Pourquoi n’aurait-on pas l’occasion de respirer sirène le temps d’un repas ? Faites attention aux apparences ! Cette douce et belle sirène n’est autre qu’une mangeuse de poissons, de crustacés et surtout d’hommes. L’homme triton succombera-t-il à ses charmes ?
la reine des huîtres
La reine des huîtres au bain, laiton, verre, huître, feuilles d’or, matériaux mixtes, 2014
La reine des huîtres est majestueuse, envoûtante, déroutante. Elle est exquise. Existet-elle ? Elle porte son diadème pour montrer sa toute puissance au monde. Son charme fatal est impénétrable. Elle devient la reine de l’érotisme portée par l’écume.
chasseur de gazelles, dessin crayon gris, 2015 chasseur de minous, dessin crayon gris, 2015 chasseur de poulettes, dessin crayon gris, 2015
le chasseur le chasseur de poulettes de minous
le chasseur de gazelles
Jeune, beau et élancé. Il porte une fraise autour du cou car il est très distingué. L’animal qu’il porte autour de la taille est une bête mystérieuse. Un grigri magique que le jeune chasseur garde pour lui porter chance. Grâce à lui, il espère pouvoir encore chasser de nombreuses poulettes. Il veut les attirer près du séducteur qu’il demeure.
Bavard, malin et rapide. C’est le chasseur le plus rapide qu’on n'ait jamais connu. Il attrape les gazelles par dizaines et garde leurs cornes pour s’en faire des colliers. Il valorise sa chasse à la mode des charivaris.
Grand, fort et charmeur. Il est dôté d’une coiffe animale qu’il a chassé autrefois. Habillé d’un manteau de cuir comme un baroudeur des forêts, il porte les poils des minous qu’il a chassés près de son cœur. Ami des bêtes, il chasse les chats, joue avec eux et les mange parfois.
Ce sont des chasseurs attentionnés, amoureux, déterminés, joueurs et parfois sans pitié.
la guerrière intergalactique ~Origine : inconnue ~Langue : inconnue ~Environnement : aérien ~Age : entre 1200 et 1300 ondes utilisées (environ vingt cinq années terriennes) ~Taille : 10 672 préops (soit environ 1m82) ~Poids : 460 uvoeucoptères (soit environ 67 kg terrestre)
~Traits physiques : cheveux blancs, borgne, dépigmentation de la peau due à une substance chimique, force physique assez puissante
~Imprégnation de son environnement : très active
~Caractère : hypersensibilité à l’humain, se bat jusqu’à parvenir à ses fins, déterminée à comprendre le monde
~Occupations : chasser, voler, observer son environnement, fabriquer ses bijoux grâce à la lave du volcan Grimus, coudre ses vêtements avec ce qu’elle trouve lors de ses voyages
~Capacité d’adaptation : moyenne
~Alimentation : fougères, graines, ours, buffles et lions
Stellar, dessin feutre, illustration Emmy Lagobe, 2015
~Nom: inconnu
aline thibault
aline thibault Quelques mots pour se décrire Et parler de ses projets Dire en mots Ce que l’on dit en verre Pour ne pas dire de mots Ou bien alors N’en dire que quelques-uns Poésie Changement La liste n’est pas exhaustive
baccalauréat 2004 STI arts appliqués
master 2011 relations internationales
maîtrise politique 2010 et gestion de la culture en Europe
CAP arts et 2014 techniques du verre option vitrail
attachée culturelle 2013 ambassade de France au Sri Lanka et aux Maldives
Au fil de Une machine à coudre ancienne nous renvoie à un temps où l'artisanat était la règle. Cet objet devenu obsolète face aux techniques industrielles de production de masse s'est mis à tisser un vitrail pour nous rappeler la sacralité du geste de "faire". "Au fil de" est également une réflexion sur les outils. Pour ce projet, une nouvelle méthode de travail a été mise en place, qui consiste à créer la maquette numérotée du vitrail sous un logiciel libre de dessin vectoriel, envoyée par la suite à une découpe laser qui transformera chaque tracé en découpe. Cette méthode permet ainsi de gagner considérablement en temps et en qualité de découpe des gabarits.
"au fil de", dessin vectoriel, 2015
En mêlant technique ancestrale et nouvelles technologies, en présentant une machine à coudre comme étant à l'origine d'un vitrail, ce projet parle des outils anciens et de ceux d'aujourd'hui, des outils réels et fantasmés.
"au fil de", verre, plomb, machine Ă coudre, 2014
résilience Résilience est un vase. Un pot de fleur. Plutôt un pot de racines. Des bris de verre dans lesquels la vie pousse et étend ses racines pour cicatriser les morceaux cassés. Résilience est un acte, un rituel qui participe à un processus de reconstruction.
Le terme de résilience désigne à l’origine une caractéristique mécanique définissant la résistance aux chocs d’un matériau et sa capacité à se remettre en forme après une déformation. Par extension, la notion de résilience signifie en psychologie le fait de transformer les conséquences d’un événement difficile en force pour surmonter l’épreuve et se reconstruire. Cette capacité indique une pensée de la vie en termes de devenir, d’évolution, de mouvement vers l’avant. Ce projet est né de l’observation d’un parallèle fort entre le développement aléatoire des racines et celui des fissures. Une correspondance, un écho, le dessin d’une ligne que rien ne détermine.
résilience, verre brisé, 2015
Par leur caractère aléatoire, les fissures apportent une singularité, une sensibilité, une certaine humanité à un matériau qui, de par son aspect lisse, transparent et qui ne tolère pas de défauts, peut parfois renvoyer une image aseptisée et froide. Résilience est issu de cette thématique et entend jouer de la fragilité du verre en soulignant la beauté esthétique du verre brisé ou fissuré.
rĂŠsilience, verre extra-clair, collage UV, terre et groisil, 2015
floriane tourrilhes
floriane tourrilhes
2009 BAFA
2010
2012
baccalauréat scientifique
raconte moi une épave, verre soufflé et sablé, 2014
raconte moi une épave, dessin au feutre, 2014
J’aime qu’un objet raconte plus que sa première apparence, que l’on puisse s’inventer des histoires apportant du sens à son quotidien. J’ai besoin de m’entourer d’objets qui me correspondent. Créer des objets permet à mon travail personnel de s’élaborer petit à petit. Le verre permet un travail de textures, de matières et de couleurs que j’aime développer. Il permet de mêler art et objet, de réaliser un travail d’une extrême finesse et de jouer avec les effets de transparence, de lumière.
découverte du filage de verre
2013
CAP 2014 art du verre et du cristal
BTS design de produit
raconte-moi une épave Raconte-moi l’histoire d’une épave... est un projet de verres incitant à dialoguer autour d’épaves de bateaux qui ne sont pas visibles au premier abord. Ils permettent de se souvenir et d’apprendre autour d’un verre.
be~e
be-e, verre au chalumeau, 2014
"Capturer l’instant en cours, une communauté multiple, rassurante parfois effrayante." Projet qui oppose le travail de l’abeille dans un environnement connu, apprivoisé et un essaim venu se poser sur une fenêtre de notre maison, notre environnement.
contemplation Se laisser aller à la contemplation devant une installation lumineuse qui paraît simple au premier abord lorsqu’elle est éteinte, et qui prend tout son sens allumée en projetant une ombre particulière au sol. La lumière génère du sens, et révèle la présence de l’absence. Elle révèle un tapis. Qui n’est jamais réellement présent. Mais qui va permettre à notre esprit de vagabonder, d’errer, de méditer. Tout en essayant de retrouver notre chemin, sans jamais trouver réellement une issue à notre pensée.
" Tout ce que nous voyons cache quelque chose d’autre."
contemplation, verre soufflé, 2015
René Magritte
en tête à tête
en tête à tête, verre soufflé, 2015
Une bouteille à apprécier à deux. Elle permet de déguster ou de contenir un apéritif maison ou un spiritueux, et met en avant le dosage de l’alcool.
contacts
Manuel Diemer manuel.diemer@gmail.com manudiemer.tumblr.com
Arnaud Folliot arnaud.folliot@gmail.com
Maïté Fouilhé maite.fouilhe@yahoo.fr mfouilhe.wordpress.com
Julie Gilbert juliecharlottegilbert@gmail.com
Vianney Jolivet vianney.jolivet@gmail.com
Emmy Lagobe emmy.lagobe@laposte.net emmylagobe.wix.com
Laura Parisot laura.parisot@hotmail.fr lauraparisot.worpress.com page facebook : la glacière
Aline Thibault aline.thibault@gmail.com
Floriane Tourrilhes floriane.tourrilhes@gmail.com etcebruitla.canalblog.com page facebook : etcebruitla
remerciements
La promotion 22 des Compagnons verriers souhaite remercier chaleureusement ~ Le Cerfav, ses formateurs et son équipe administrative, qui nous ont suivis pendant ces deux années
graphisme
~ La Région Lorraine
Manuel Diemer
~ Christophe de Lavenne, Chef de projet Mission Lorraine des Métiers d’Art et Correspondant Lorraine Institut National des Métiers d’Art
crédits photos François Golfier
~ La Compagnie des verriers et la maison des arts verriers
papier
~ l’association Hyaloïde, association des étudiants verriers du Cerfav
typographies
Munken print white 150g
Museo & Roboto
opération réalisée avec le concours financier du conseil régional de lorraine