5 minute read

Comprendre, habiter, cultiver la pente

enseignement : C. Gauthier (sociologie) A. Chedemois (architecture-urbanisme) B. Rétif (paysage) J.-B. Marie (coordonateur, architecture-urbanisme) J.-L. Coutarel (architecture)

Château de Hérisson (Allier), dessin réalisé in situ par Julie Lavaud

Advertisement

Ouvrage du diagnostic territorial réalisé par le groupe de M2 ETEH. partenariat avec la commune de Haut-Bocage + CAUE de l’Allier

travail en binôme avec Julie Lavaud | travail de 2 semaines, amorce du PFE

Le projet suivant propose une remise en question du traitement et de la place actuelle des déchets dans la société. Cette proposition développe une gestion des déchets transcalaire en adéquation avec le contexte environnemental actuel.

En effet, la commune de Haut-Bocage accueille sur son territoire un centre d’enfouissement de déchets ménagers et industriels, qui se trouve à l’ouest du bourg de Maillet. Il reçoit aujourd’hui des déchets du bassin Montluçonnais et du reste de la France directement enfouis dans des casiers hermétiques. L’exploitation de ce site prendra fin en 2028, mais la structure projette son agrandissement et son fonctionnement ultérieurs.

En alternative à cette intention nous proposons un premier cycle de tri à l’échelle communale. Des points de collecte sont mis en place dans chaque bourg et deviennent des éléments majeurs de l’espace public et de la vie sociale. Les différentes polarités de la commune se rattachent ainsi à un centre de tri des déchets ménagers qui s’appuie sur l’exploitation initiale du centre d’enfouissement. Ce centre est divisé en deux pôles. Premièrement, il collecte et organise le traitement des déchets de construction à échelle régionale, en lien avec différents acteurs spécialisés. Certains éléments pouvant être réemployés, sont redirigés vers la quincaillerie et l’atelier du bourg de Maillet. Un second pôle est destiné à la gestion des déchets ménagers communaux, qui

façade Est du centre de tri des déchets ménagers, à la main

930m

800m

Transect paysager travail à la tablette Surface

Coupe schématique de la parcelle au crayon

L’ambition de ce projet est de réimplanter une agriculture maraîchère et fruitière au sein des territoires proches de la chaîne des Puys, où aujourd’hui, en matière d’agriculture, l’élevage prédomine. Cet objectif se mêle à celui de prendre le contre-pied du ‘système Limagrain’, en réintroduisant les semences paysannes, et un fonctionnement à échelle locale, humaine.

Situation de projet Croquis paysagers à la main

550m

400m

Comprendre, habiter, cultiver la pente

A l’ENSACF, l’exercice du projet de PFE laisse libre-court à chaque étudiant de choisir le programme qu’il souhaite développer ainsi que sa localisation dans un territoire défini (communauté de commune) qui a été analysé en amont.

Le programme d’activité maraîchère que j’ai développé est relativement utopique puisqu’il prend place dans un contexte topographique important, ancré dans la pente ; il se compose d’un espace de vente, de cultures en serre, d’un bureau, des espaces de stockage des outils et des récoltes... Un second bâtiment abrite l’habitation des agriculteurs mais aussi un logement saisonnier. L’ensemble est lié par deux plateformes «haute» et «basse» symbolisant la «cour de ferme» où se passent les circulations, le travail, le stockage...

La question de l’économie dans la conception de ce projet était primordiale, puisque je portais un programme qui ne dispose généralement que de peu de moyens financiers. Une économie de moyens, une économie d’énergie et une simplicité des flux étaient donc de mise. La problématique qui a guidé la conception du projet architectural a donc été comment la contrainte économique du bâtiment agricole peut-elle devenir porteuse de sens et de qualités dans le projet architectural ? La complexité était ici, pour moi, de trouver le juste-milieu entre économie, écologie et bioclimatisme, pour concevoir un projet de qualité.

plan de masse élargi au bourg de Chanat (dessin VectorWorks + retravail photoshop/illustrator)

Ce juste-milieu s’est traduit par le choix d’un système constructif majeur de portiques bois industriels, complété par de l’ossature bois (quand l’isolation est nécessaire), par la simplification et la mutualisation des espaces, par le choix d’un équilibre entre panneaux de bois et de fibres-ciment pour l’enveloppe...

insertion paysagère à partir d’une photo de la maquette 1:100 façade nord-est 29

(dessin VectorWorks) plan du rez-de-chaussée

(dessin 2D VectorWorks) coupe perspective dans la partie habitation

De nombreux dispositifs architecturaux permettent au projet de fonctionner avec le bioclimatisme :

+ un travail dans la pente qui permet de tirer parti de la géothermie + la mise en place de deux serres (l’une horticole, l’autre habitée) qui apportent de la chaleur naturellement aux bâtiments annexes. + des espaces traversants facilitant la circulation de l’air. + le choix des panneaux fibres-ciment qui permettent de réguler l’hygrométrie notamment pour les espaces de séchage des plantes et de stockage des récoltes. + un large débord de toit en façade sud-est qui protège le bâtiment des rayons solaires trop forts.

maquette 1:100

maquette 1:20 32

mise en situation à partir d’une photo de la maquette 1:20

This article is from: