Numéro découverte offert aux lecteurs Issuu
N°32
Juin-Juillet 2015
59
Édition nature
jumelles testées
Les coups de cœur de la rédac’
Saltique Graphique!
Prise de vue les yeux dans les yeux
Affût flottant
Val de Loire
à fleur d’eau
au cœur de la nature
Le macareux
autrement
NI032 000-000 PUB Zenfolio_Mise en page 1 21/05/15 10:15 Page1
NI032 003-003 Edito_Natim 22/05/2015 16:56 Page3
Ciel… une araignée en couverture ! Avez-vous remarqué un étrange paradoxe? Les journaux, qui ne se privent pas de commenter, d’expliquer ou de critiquer le travail des autres, restent en général très discrets sur leur propre fonctionnement. On ne fait pas exception à la règle et j’avoue qu’avant chaque conférence de rédaction, nous vérifions qu’aucun Lecteur ne s’est transformé en petite souris, pour suivre incognito les discussions au cours desquelles nous construisons le conducteur du numéro à venir. Chacun présente ses sujets, bataille pour obtenir plus de pages ou bousculer l’ordre prévu, en mettant en avant ses propres arguments: originalité du thème, risque de voir le dossier partir chez un concurrent, thématique en adéquation avec l’actualité ou la saison. Le sommaire d’un numéro se construit comme le menu d’un festin, avec ses incontournables entrées, fromages et desserts, qui encadreront les plats de résistance, que l’on aime à la fois solides et originaux. Sans oublier ces petites surprises, sujets inattendus ou insolites qui viendront relancer le plaisir de la lecture. C’est un jeu délicat, difficile à expliquer, qui ne repose que sur l’imagination, l’intuition et le ressenti. Rien de scientifique ni de mécanique: juste une perception, une ambiance, un style… avec, au bout, le verdict des Lecteurs. Le journaliste écrit pour être lu, pas pour lui-même; mais en même
temps, s’il ne croit pas à ses idées, son manque de sincérité sera vite détecté. Voilà pourquoi, en conf-de-rédac’, on a tellement tendance à parler au nom d’un Lecteur dont on s’efforce d’imaginer les goûts, les désirs, les attentes… Ce mois-ci, des dizaines d’images se sont succédées en couverture et je préfère qu’aucun auteur n’ait assisté aux discussions, car il aurait entendu des choses peu avouables: déjà vu, trop sombre, manque de piqué, pas de place pour les accroches, impossible à recadrer en largeur, fadouille, même dominante que le mois dernier… et je vous en passe! Jusqu’au moment où est arrivée la saltique de Marc Pihet: - Tu nous a toujours dit que si on ne voulait pas vendre un numéro, il suffisait de mettre un reptile ou une araignée en couverture!? De fait, au moment de choisir la Une, il faut penser aux phobies; à défaut de plaire, éviter de déplaire. Mais elle est bien sympa cette minuscule araignée et il faut avouer que Marc l’a merveilleusement mise en valeur! Et puis zut, si sur un magazine dédié à la photo nature on se laisse piéger par le politiquement correct, où va-t-on? Alors on l’a choisie! Bonne lecture et belles images à tous!
Guy-Michel Cogné
Nat’Images
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N°
Juin-juillet 2015
32 Sommaire 66
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Image du mois Le monticole de roche par Léo Gayola.
8-10-12 Infos
14-16-19 Livres, expos, concours et stages
20 Festival La Gacilly Photo Un Festival aux cinq visages, qui conjugue les talents des pros et des amateurs autour de deux thèmes, la photo italienne et “Nourrir la Planète”.
www.natimages.com • Contact Rédaction Nat’Images, 13 rue des Lavoirs, 86100 Senillé. Tél. : (33) 0-549-85-4985. Courriel : redaction@natimages.com • Contact Service Photo Nat’Images - Editions Jibena, BP 80100, 86101 Châtellerault Cx (un CD ou un DVD, avec index imprimé, c’est parfait !) Courriel : photo@natimages.com • Contact Service Publicité Nadège Coudurier. Éditions Jibena, 13 rue des Lavoirs, 86100 Senillé. Tél. : (33) 0-549-85-4985. Fax : (33) 0-549-85-4999 Courriel : pub@natimages.com • Contact Abonnements & Boutique Éditions Jibena, BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex. Tél. : (33) 0-549-85-4985. Fax : (33) 0-549-85-4999. Service abonnements : abonne@photim.com Boutique Photim : commande@photim.com • Les auteurs de ce numéro… Guy-Michel Cogné, Frédéric Polvet, Stéphane Hette, Ghislain Simard, Pierre-Marie Salomez, Manuel Gamet, Benoît Gaborit et Isatis. Avec les images de Léo Gayola, Christophe Perelle, Étienne Sipp, Ismaele Tortella, Thierry Vezon, Jean-Claude Picard, Michel d’Oultremont, David Guigue, Marc Weber, Bernard Gauthier, Cédric Pollet, Constant Couteille, Marc Pihet, Patrick & Gabrielle Ledoux et Marcello Pettineo. Bimestriel – Directeur de la publication : Guy-Michel Cogné. Imprimé en France par RPG, RN7, 60520 La Chapelle-en-Serval. – Édité par Jibena, S.A. au capital de 549.000 E, 4 rue de la Cour-des-Noues, 75020 Paris – ISSN : 2106-3478. – Commission paritaire : n° 0619 K 84966. Diffusion : MLP. Copyright © 2015. – Tous droits réservés pour tous pays. Reproduction interdite, par tout procédé (y compris, photocopie, numérisation, Internet, bases de données…). Toute représentation ou reproduction, même partielle, réalisée sans accord préalable est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Nat’Images n’accepte aucune publicité rédactionnelle. Les marques citées le sont dans un seul but d’information et à titre gratuit. Ces citations ne signifient pas que les procédés soient tombés dans le domaine public. L’envoi de textes ou photos suppose que l’auteur possède les autorisations éventuellement nécessaires à leur diffusion et implique l’accord des auteurs et modèles pour une reproduction libre de droits dans Nat’Images. Les documents, insérés ou non, ne pourront être rendus.
Nat’Images est soucieux de protéger l’environnement. Il est imprimé sur papiers garantis sans chlore, fabriqués avec des bois issus de forêts gérées durablement et provenant de lots contrôlés et certifiés. Notre imprimerie (RPG) est située en France et labelisée Imprim'Vert.
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Nat’Images
24 Almanach Un été normand
Sept histoires d’eau Michel d’Oultremont nous raconte les coulisses de sept images réalisées en affût flottant.
72 Ambiances de plumes Exemples à l’appui, David Guigue bat en brèche certaines idées reçues sur la photo d’oiseaux.
78 Le macareux moine autrement Marre des sempiternelles images de macareux au bec garni de poissons? Marc Weber nous prouve qu’une autre vision de l’oiseau-clown est possible.
86 Peaux d’arbres
Cinq idées photo de saison par Christophe Perelle.
Ingénieur paysagiste devenu photographe, Cédric Pollet a fait des écorces son sujet de prédilection.
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Belle de nuit Ghislain Simard nous livre ses conseils pour photographier l’onagre bisannuelle, sujet floral dont la particularité est d’éclore la nuit venue.
34 Photo-synthèse Les empoisonneuses magnifiques Bernard Gauthier nous dit tout sur les digitales.
36 Partir Sauvage Estrémadure Étienne Sipp nous présente une région d’Espagne méconnue mais riche d’une belle biodiversité, le tout étayé par quatre récits d’affûts.
Tous les goûts de la nature La Bourgogne n’a pas de secret pour Constant Couteille, jeune photographe créatif.
102 Couleur saltique Contraint par une météo pluvieuse à rester à son domicile, Marc Pihet y a improvisé un mini-studio où il a photographié des araignées saltiques…
106 Décryptage Salticides: petites mais complexes Les explications de Patrick et Gabrielle Ledoux.
110 Techno-pôle
42 Bouquetin d’Espagne Partons à la découverte de Capra pyrenaica en compagnie du photographe Ismaele Tortella.
48 Picturale Camargue Depuis son ULM, Thierry Vezon nous révèle la face graphique et colorée de la Camargue.
56 Val de Loire à fleur d’eau Qu’ils soient limicoles ou rapaces, les oiseaux qui évoluent aux abords de la Loire n’échappent pas aux objectifs affûtés de Jean-Claude Picard.
Jumelles: le grand comparatif Frédéric Polvet et Pierre-Marie Salomez ont passé en revue une soixantaine de paires de jumelles. De quoi vous aider à faire le bon choix avant de partir sur les sentiers estivaux.
120 Carnet de terrain Anax empereur Stéphane Hette et Marcello Pettineo s’intéressent aux mœurs de la belle et grande libellule.
129 Abonnement & commandes Quand on s’adonne à la photo-nature, il est naturel de s’abonner à Nat’Images;-)
Vous avez aimé ce numéro… Abonnez-vous et conseillez-le à vos amis. C’est le meilleur soutien envers l’équipe qui le réalise et aux photographes qui vous ont prêté leurs yeux.
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La beauté cachée des écorces 78
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Le macareux autrement
Ambiances de plumes
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Carte postale d’Estrémadure Spécial Issuu
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Les salticides 110
59 paires de jumelles testées par la Rédac’ !
Ce numéro vous est offert pour vous permettre de le découvrir. S’il vous séduit, abonnez-vous ! www.natimages.com 94
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Talent en herbe
La Camargue vue du ciel
42 Le bouquetin d’Espagne
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Sept récits d’affût flottant
NI032 006-007 ImageMois GayolaLeo Monticole 2_GMC 1115 21/05/2015 20:44 Page6
L’image du mois Léo
Gayola
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NI032 006-007 ImageMois GayolaLeo Monticole 2_GMC 1115 21/05/2015 20:44 Page7
Monticole de roche
Visiteur haut en couleur E
n ce matin brumeux de mai, la température au sol est de 1°C. Après une semaine de ciel bleu, il m'est difficile d'envisager une sortie photo par cette température. Et pourtant, après avoir réchauffé mon corps frigorifié à la sortie du duvet, je sors de ma tente humide pour manger un morceau et contempler la montagne toujours majestueuse malgré cet épais voile opaque qui dissimule une partie des sommets alpins. 7h30. Je me réchauffe en improvisant une petite marche matinale sans l'appareil photo, faute de lumière. Les chants d'oiseaux sont audibles comme chaque matin et, malgré le temps maussade, j'observe quelques linottes, un bruant jaune et un pipit spioncelle en plumage nuptial non loin de mon campement. Étrange de le voir s'aventurer si bas… Alors que le soleil perce vigoureusement les nuages, le vent se met peu à peu à chasser les amas de brumes que la nuit avait entassés sur les hauteurs. Les sommets émergent et, à ma grande stupeur, ils sont blancs! Il a neigé cette nuit. Voilà pourquoi je trouve tant d’oiseaux ce matin sur mon chemin. Ils sont venus chercher leur nourriture à des altitudes plus clémentes – allez trouver des insectes sous la neige encore fraîche!
Non sans un léger sentiment de tristesse pour ces passereaux morts de faim qui s'empressent de quitter les hauteurs pour chercher leur pitance non loin de ma tente, je profite de l'opportunité pour aller chercher mon boîtier. Les oiseaux semblent peu prêter attention à ma présence. C’est mon jour de chance. Et cela se confirme quand, à quelques centaines de mètres de ma tente, un monticole de roche vient se poser. Ce passereau m’obnubile depuis plusieurs années, mais jusqu’à aujourd’hui je m’étais contenté d’observations lointaines, çà et là, de loin, sur quelques pentes rocailleuses des Pyrénées. Mais de photographies point. Car à la vue de l’homme, ce magicien aux couleurs somptueuses bondit instantanément de son perchoir pour disparaître dans les profondeurs de la montagne. Le monticole de roche (Monticola saxatilis) est un oiseau migrateur quittant l'Afrique équatoriale (Sud-Soudan, Éthiopie, Kenya, Tanzanie) pour rejoindre en été les montagnes d'Europe, le pourtour méditerranéen et jusqu'à la Mongolie. Ses effectifs tendent à décroître en France et son aire de répartition se réduit progressivement aux seules zones montagneuses du Sud.
En ce jour, la nourriture est toute trouvée pour le monticole: les vers de terre sortent par dizaines du sol humide et boueux. À défaut d'arthropodes et de baies, mon visiteur se gave d’annélides gluants. À l’altitude où il vit d'ordinaire (plus de 1500 mètres), cette denrée est rare. Les vers de terre ont en effet besoin d'une terre meuble et riche en matière organique, chose que l'on trouve à plus basse altitude. La journée est aussi longue pour les oiseaux que courte pour moi. Vers 14h, traquets et tariers remontent progressivement à mesure que la neige fond. Le monticole, lui, semble s'être accommodé à son nouveau plat de résistance. Couplé au multiplicateur x1,4, mon 300 mm f/4 me permet de faire des photos à l'approche en rampant ou en restant immobile, attendant que la présence d'un ver non loin de moi attire mon sujet. En se faisant surprendre par la météo, les nouveaux arrivants d'Afrique m'ont permis de vivre une des plus belles expériences de ma vie de photographe. Une journée mémorable. Léo Gayola www.natureauvol.com Canon EOS 50D, EF 300 mm f/4 L IS USM et multiplicateur x1,4, à 300 mm, f/5,6, 1/500 s, 500 ISO
Nat’Images
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NI032 008-008 Infos A_Natim 21/05/2015 20:44 Page8
Infos Inspiration nature Pourra-t-on bientôt lire les écrans de nos appareils photo en plein soleil grâce aux ailes d’un papillon? C’est en tout cas le pari que font les chercheurs du Karlsruhe Institute of Technology (KIT) en Allemagne. Selon un article paru début mai dans Sciences et Avenir, ces scientifiques travaillent à la mise au point d’un matériau inspiré de la nanostructure des ailes du Greta oto. Les ailes de ce papillon d’Amérique centrale ont en effet la double propriété d’être ultra-transparentes et de ne presque pas refléter la lumière. “Une surface vitrée classique, précise l’article, renvoie entre 8 % et 100 % de la lumière suivant l'angle de vue… contre maximum 5 % pour les ailes du Greta oto!” Les premiers revêtements prototypes s’avéreraient plus que concluants. À suivre… L’article complet est en ligne sur www.sciencesetavenir.fr (tapez “Greta oto” dans le moteur de recherche)
Passion selfie La marque de produits technologiques HTC a décidé de communiquer de manière originale autour de son nouvel appareil connecté, la mini caméra RE, en cédant quelques exemplaires au Parc animalier d’Auvergne afin que les animaux produisent leurs propres selfies. Vous avez bien lu. Décidément, rien ne semble freiner la mode de l’égoportrait (comme le nomment nos cousins québécois). Pas sûr que les animaux du parc sachent ce qu’ils font, mais ils posent une bonne question : faut-il être “bête” pour s’adonner à pareille pratique ? La caméra HTC RE dispose d’un capteur intégré qui l’active dès qu’on la saisit, un déclencheur unique, un objectif ultra grand-angle, la vidéo Full HD et le live streaming. Prix : 169 €.
Un rhinocéros dans mon salon
Ne résistez plus au plaisir coupable de posséder le trophée d’un animal trônant fièrement audessus de votre cheminée! Blague à part, les différents modèles de bustes d’animaux proposés ici sont faits de papier et sont à réaliser soi-même. Chacun des kits contient trois larges planches de papier, de la colle, une latte de pliage et, bien entendu, toutes les instructions nécessaires pour l’assemblage. Créés par un collectif d’artistes néerlandais du nom de Assembli, ces origamis apporteront une touche singulière à vos murs. Prix: 25 € (différents modèles: rhinocéros, ours, girafe, hippopotame et loup) sur le site www.etsy.com (tapez “Assemblishop”)
Jim Brandenburg au quotidien Il vous reste encore six mois pour vous régaler des webdocumentaires offerts par le maître de la photo nature Jim Brandenburg sur le site Nature 365. Vous pourrez aussi accéder aux archives de ces séquences vidéo glanées au fil des années. Filmés dans les forêts du Nord ou dans le Minnesota, ces documentaires livrent un dépaysement total en même temps qu’une agréable parenthèse quotidienne. www.nature365.tv (existe aussi en application sur App Store et Google Play)
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Nat’Images
Favorisez la biodiversité de proximité Jusqu’au 30 septembre, la LPO vous invite à participer à “Devine qui vient nicher chez moi ?”, une enquête lancée en partenariat avec le Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. Cette opération doit permettre de collecter des informations à valeur scientifique durant la saison de nidification des espèces d'oiseaux cavernicoles en France : localisation de l'observation, espèces, types de nichoirs (et pour ceux équipés de caméra : nombre d'œufs, date approximative d'envol des jeunes, etc.). La participation à l’enquête implique d’installer un nichoir sur votre terrain. Un moyen simple et pédagogique pour agir en faveur de la biodiversité de proximité. Plus d’info sur www.lpo.fr/actualites/edition2015-devine-qui-vient-nicher-chez-moi
© Fabrice Cahez
Votre véhicule en mode loisir nature
Lorsque l’on veut partir loin de chez soi avec son véhicule mais que l’on n’a pas forcément envie de passer son temps à trouver de quoi se loger, sans pour autant renoncer à un certain confort, les solutions sont minces. Campinambulle ouvre de nouvelles perspectives grâce à un concept simple conçu pour toutes les activités de loisir. En effet, ce produit de l’artisanat “Made in France” permet d’équiper le coffre de sa voiture d’une couchette et de toutes les fonctionnalités du quotidien dans une malle modulable et amovible. On peut même conserver son kit après le renouvellement éventuel d’un véhicule. Un investissement de 800 à 29oo € rapidement amorti, fait main et garanti à vie ! Consultez les différentes formules sur le site www.campinambulle.com
La Hulotte à la rescousse L’équipe de La Hulotte lance une campagne de sauvetage de la cardère. Cette plante méconnue, pourtant liée depuis des siècles à notre industrie textile, a bien failli disparaître de notre pays. Comme elle ne peut subsister sans les soins de l’homme, La Hulotte propose gracieusement des sachets de graines, accompagnés de conseils de culture afin de faire survivre ce patrimoine irremplaçable de nos jardins. À bon entendeur. Commandez vos graines à l’adresse: http://lahulotte.fr/cardere_cultivee.php
Testez-vous avec Cui Cuizz La Ligue de Protection des Oiseaux lance un nouveau jeu en ligne à visée pédagogique pour s’initier à l’ornithologie tout en s’amusant. L’identification est bien souvent la première étape à franchir pour comprendre ce qui menace les oiseaux et comment les protéger. Accessible gratuitement, Cui Cuizz s'adresse à toute personne souhaitant apprendre à identifier les espèces les plus communes (120 au total) des 6 principaux milieux, via leurs caractéristiques physiques, leur apparence et leur chant. Deux modes sont disponibles: “Exploration” qui permet de s’entraîner et accéder aux fiches espèces, et “Jeu” pour identifier un maximum d’oiseaux. http://jeu-ornithologie.fr
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Infos Lightroom 6/CC par la pratique Ce guide composé de 62 exercices pratiques permet d’explorer les nombreuses applications d’Adobe Lightroom, logiciel de post-production incontournable. De l’importation à l’archivage en passant par le développement et le traitement des images jusqu’à la diffusion sur tirages papier, les fonctions de Lightroom 6/CC sont traitées en détail dans un flux 100 % Raw. Des fichiers sources à télécharger sont proposés pour passer facilement à la pratique. Une partie de l’ouvrage est également consacrée à Lightroom mobile. Gilles Théophile - Lightroom 6/CC par la pratique. Éd. Eyrolles - 356 pages - 28 €
La photo-ornitho par les pros Les amateurs de photo nature ne passeront pas à côté de ce livre signé par trois grands noms de la discipline: Markus Varesvuo, Jari Peltomäki et Bence Máté. En fonction de leur spécialité, les trois compères livrent quantité d’informations techniques et pratiques sur la prise de vue d’oiseaux. Audelà de ça, l’ouvrage vaut le détour par la richesse de ses illustrations. Vous avez dit indispensable? Markus Varesbuo, Jari Peltomäki et Bence Máté - Photographier les oiseaux en numérique. Éditions Delachaux & Niestlé 280 pages - 29 €
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Nat’Images
Sacs Cullmann XCU puissance 4
Les sacs Cullmann de la gamme XCU ont été conçus pour les photographes et vidéastes qui travaillent en extérieur dans des conditions météo difficiles. Chaque modèle comporte deux protections distinctes (une enveloppe extérieure en tissu résistant dotée de fermetures étanches et une seconde enveloppe amovible), divers compartiments de rangement pour cartes mémoire et autres petits accessoires, ainsi qu’un accès direct au boîtier via une ouverture latérale. Quatre modèles sont actuellement proposés: Maxima 530+, Daypack 400+, Action 300 et Maxima 200, à des prix allant de 70 à 160 €.
Base monopode fluide de Manfrotto La gamme de monopodes Fluid Video de Manfrotto intègre une cartouche fluide incorporée au socle pour une rotation panoramique sans secousses. Cette base dispose d’un pied pivotant rétractable qui assure une stabilité idéale pour des mouvements panoramiques souples ainsi qu’une inclinaison adaptée même sur les surfaces les plus irrégulières. Ces monopodes sont une solution intéressante quand le manque de place ne permet pas d’utiliser un trépied. La base fluide, aussi vendue seule, peut se fixer à des monopodes photo compatibles 679B et 680B ainsi qu’à l’ensemble des monopodes dont la dernière section intègre un tube de 20 mm de diamètre. Tarifs: de 115 à 337 €. www.manfrotto.com
www.kerpix.fr
Sac à dos Traveller 900 de Inzago
La marque Inzago propose le Traveller 900, un sac passe-partout disposant d’un compartiment photo amovible. Il peut être utilisé au quotidien ou bien servir à transporter le matériel photo en toute sécurité (revêtement en nylon résistant à l’eau et rembourrage en mousse). Le Traveller 900 bénéficie de séparateurs repositionnables, d’une fermeture velcro et de poignées de transport. Il convient à un boîtier reflex avec objectif monté, deux optiques supplémentaires ou un télézoom avec pare-soleil de type 150-600 mm ou encore une grosse paire de jumelles. Une fois le logement photo installé, le sac dispose encore d’espace pour stocker du matériel supplémentaire ou des effets personnels. Prix: 50 €. www.kerpix.fr
Gamme complète Vanguard VEO pour vacances photo Vanguard dévoile sa nouvelle collection de sacs, fourre-tout, trépieds et monopodes VEO pour grands voyageurs. Les trépieds bénéficient du savoirfaire de la marque: ils sont compacts, donc faciles à transporter, et ils s’ajustent en quelques gestes aux besoins du photographe sous tous les angles grâce à un adaptateur. Les clapets de serrage sont réglables à l’aide d’une clé pour garantir une tension constante dans le temps. Selon les modèles, ils supportent une charge allant de 3,5 à 8 kg (un choix de têtes permet de s’adapter aux préférences ergonomiques de l’utilisateur). Le revêtement des branches est en caoutchouc résistant aux températures
extrêmes et les patins disposent d’une pointe escamotable garantissant une meilleure stabilité. Cinq modèles de 160 à 360 €. Les monopodes disposent d’une assise “tri-stand” agrémentée d’une rotule pouvant être bloquée à la verticale. Cinq modèles de 60 à 160 €. Le fourre-tout (100 €) et le sac à dos (120 €) sont modulables pour le quotidien ou pour un usage photo et configurables pour divers équipements, dont un rangement pour trépied (interne pour le fourre-tout, externe pour le sac à dos). Leurs renforts assurent une bonne protection du matériel contre les chocs ou la pluie.
Une ouverture maximale de F1.4. Un objectif grand angulaire aux performances optiques d'un niveau inédit. Pour ouvrir de nouveaux horizons. RCS B 391604832 LILLE
24mm F1.4 DG HSM Etui et pare-soleil (LH830-03) fournis.
Pour en savoir plus sur nos nouvelles lignes :
France : www.sigma-photo.fr - Belgique : www.sigmabenelux.com - Suisse : www.owy.ch - Canada : www.gentec-intl.com
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Infos À la découverte de la loutre
Au plus près des grands prédateurs
Découvrez une espèce méconnue de notre territoire, la loutre, filmée en France, dans son milieu naturel. Réalisé sur plusieurs années par Ronan Fournier-Christol et Stéphane Raimond, ce documentaire de 52 mn a nécessité plus de mille heures d’affûts et l’utilisation de dix caméras. Les étapes de la vie de l’animal sont illustrées: interactions avec ses congénères ou les autres espèces, scènes de chasse sous-marine, séances de jeux entre loutrons… Autant de séquences rares!
Quand deux grands photographes animaliers et globe-trotters se retrouvent pour mettre en commun une production de plusieurs années, cela donne Predator, un livre généreusement fourni en images impressionnantes. S’attardant sur les mœurs des lions d’Afrique, des tigres du Bengale, des jaguars d’Amérique du Sud ou des ours arctiques, Kyriakos Kaziras et Paul Goldstein partagent leur fascination et leur vision personnelle des grands prédateurs.
Site: ronanfc.free.fr - 20 €
Paul Goldstein & Kyriakos Kaziras - Predator. Éditions Vilo - En vente en ligne et sur le site www.kaziphoto.com - 250 pages - 39 €
Sortie en Blu-Ray/DVD le 5 juin - 22,90 €
Nat’Images
Philippe Moës et Gérard Jadoul partagent une même passion pour la forêt et plus particulièrement pour le cerf élaphe. Ces deux éminents naturalistes conjuguent leur savoir et leurs observations dans Au nom du cerf, fervent hommage au seigneur de nos sous-bois articulé en trois parties. La première, esthétique et révérencieuse, suit une douzaine de cerfs durant leur vie. La deuxième, entre spiritualité et tradition, aborde le rapport compliqué entre l’homme et cette espèce. Enfin, la troisième nourrit une réflexion naturaliste sur le mieuxvivre au contact de l’animal. Une merveille! Philippe Moës & Gérard Jadoul - Au nom du cerf. Éditions du Perron - 180 pages - 40 €
Le littoral français vu du ciel À l’occasion des 40 ans du Conservatoire du littoral, et en association avec le Muséum national d’Histoire naturelle, une exposition de photos inédites de Frédéric Larrey embarque les visiteurs du Jardin des Plantes entre terre et mer. À bord d’un ULM, le photographe a suivi la ligne des côtes françaises, saisissant la richesse, la fragilité mais surtout la beauté de ce patrimoine irremplaçable. Littoral: 40 ans de merveilles préservées. Jusqu’au 27 septembre. Sur les grilles de l’École de botanique du Jardin des Plantes, accès place Valhubert, Paris 5e.
PAN, Parcours Appli Nature pour forêt connectée Véritable guide numérique personnalisé des forêts franciliennes gérées par l’Agence des Espaces Verts de la région Île-de-France, l’application mobile PAN permet aux promeneurs d’être informés en temps réel des points d’intérêt des parcours empruntés. Ces éléments inventoriés par les agents de l’AEV sont une invitation à (re)découvrir la forêt sous un autre angle et éveiller sa curiosité. Et parce que chaque usager participe à la vie des forêts, PAN est aussi un outil collaboratif où l’utilisateur a la possibilité de signaler un incident rencontré sur son parcours, partager ses impressions sur les réseaux sociaux, ses conseils et toute autre information pratique. La cartographie proposée permet de se repérer facilement en forêt et met à disposition divers outils pratiques comme l’alerte SOS en cas d’accident, la météo à une semaine, les actualités et les événements de l’Agence des espaces verts. Sur App Store et Google Play (gratuit)
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Paru l’automne dernier, Tous les chevaux du monde est l’encyclopédie la plus complète sur ce thème avec près de 570 races représentées. Le livre bénéficie à présent d’une édition numérique qui en enrichit encore le contenu grâce à des cartes interactives, des vidéos de présentation de races plus ou moins connues, ou encore des fiches complètes (morphologie, caractère, pratiques équestres) et faciles d’utilisation. Une somme pour le moins exhaustive.
Le cerf entre émotion et réflexion
Elise Rousseau (textes) et Yann Le Bris (illustrations) - Tous les chevaux du monde. Éditions Delachaux & Niestlé - 544 pages 49,90 € et sur iBookstore - 19,99 €
Une vie de grizzli Après Félins et Chimpanzés, et avant son prochain grand projet Our Planet pour Netflix, Alastair Fothergill (accompagné de Keith Scholey) nous entraîne en terre des ours avec Grizzly. En suivant une famille grizzly sur ses terres pendant plusieurs mois, le réalisateur apporte une réflexion sur notre rapport à l’animal. Comment l’ours brun peut-il être, dans notre inconscient collectif, à la fois un animal féroce et un symbole de douceur et de sécurité pour tous les enfants du monde? C’est à cette question que tente de répondre ce docu-fiction produit par Disney.
Chevaux de papier ou sur tablette
21e
du 9 au 18 octobre 2015
© Pascal Hervé
VOUS ÊTES PHOTOGRAPHE OU RÉALISATEUR ? AMATEUR OU PROFESSIONNEL ?
PARTICIPEZ À L’UN DE NOS CONCOURS Concours International de Photo Nature de Namur En collaboration avec
Concours Films «Amateurs»
→ DEADLINE : 16 août 2015
Inscription via www.festivalnaturenamur.be info@festivalnaturenamur.be
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BEAUXLIVRES
Coup de Cœur
A la recherche de l’ours, une année pour une photo, de Mathieu Pujol Une année d’errance dans les montagnes pyrénéennes aura été nécessaire pour ramener ces superbes photos de paysages… et après 64 jours de recherche, une rencontre inoubliable avec une Ourse et ses petits. Ce livre raconte la passion et la patience récompensées d’un photographe. Mathieu Pujol, 120 pages, 26 x 18 cm, 20 €.
Île de Ré,
• Fleurs des Pyrénées
de Mickaël Augeron et Jacques Boucard
de Stéphane Matineau, Franck Le Driant
Balade culturelle et naturaliste au cœur de « Ré la blanche », l’une des îles les plus visitées en France. Terre, mer, belles pierres… un beau panorama d’images pour une découverte classique de l’île. Editions Glénat, 192 pages, 19,5 x 19,5 cm, 19,99 €.
Les 100 plus beaux sites de bord de mer en France, de collectif Un guide complet qui regorge d’informations et de données géographiques, pour mieux apprécier les trésors du littoral français. De très belles images mettent en valeur ce patrimoine naturel et invitent le lecteur au voyage. Editions Atlas livres, collection Le Guide, 256 pages, 17,5 x 23,5 cm, 25 €.
Vagabond d’Islande, de Pierre-Alain Treyvaud Un raid à ski en solitaire, à travers les paysages de glace et de neige de l’Islande, en hiver. Cette quête nomade est la concrétisation d’un rêve, un témoignage poignant conduit par la passion des grands espaces. Editions Favre, 560 pages, 15 x 23,5 cm, 24 €.
• Orchidées Sauvages de Jean-Philippe Anglade, Franck le Driant Guides illustrés de poche pour identifier en un coup d’œil les espèces de fleurs les plus couramment rencontrées. Descriptions, fiches techniques, images, calendrier de floraison et carnet d’observation… tout est prévu pour le botaniste en herbe ! Editions Glénat, Mosaïques Nature, 128 pages, 12 x15 cm, 10,50 €
Massif des Vosges, un extraordinaire patrimoine naturel, de Pierre Rich, Laurent Schwebel « Ce livre se veut visuel avant tout pour reproduire la simple beauté de notre territoire, une immersion dans des mondes fabuleux, mondes sauvages et fragiles qui demandent attention et vigilance ». Editions Vent d’Est, 224 pages, 18 x 26 cm, 26 €.
Les plus beaux Cyclotours de France, de Jean-Claude Praire
de Bertrand Bodin, Bernard Nicollet Quatre-vingts espèces de fleurs, rares ou communes sont détaillées pour que chacun connaisse les spécificités et les caractéristiques du milieu dans lequel elles poussent. Ce guide est précis et les images en gros plan permettent une identification rapide.
Pour les adeptes des vacances à vélo, suivez les vingt-quatre tours présentés ici. Les itinéraires possibles sont très bien détaillés : nombre de kilomètres, de jours à prévoir, sans oublier le matériel adéquat et les arrêts culturels à intégrer à votre circuit. Une idée originale pour découvrir la France autrement.
Editions Glénat, 192 pages, 19,5 x 19,5 cm, 19,99 €.
Editions Glénat, 224 pages, 21,5 x 29 cm, 35,50 €.
Les plus belles fleurs des Alpes,
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Pub MontStMichel xp8_Mise en page 1 22/05/15 11:06 Page1
Vient de paraître ...
Le Mont Saint-Michel, for rêveur Elodie Studler,Vincent M. Un Mont Saint-Michel différent de celui que vous connaissez par ses attraits touristiques. Celui d’Elodie Studler et de Vincent M. privilégie les gens qui y vivent, les animaux qu’on y rencontre ou encore les ambiances lumineuses sous lesquelles les regards complices s’échangent… Cet ouvrage, fruit de dix années de travail, est une rencontre entre deux êtres qui manient avec allégresse deux arts : le dessin et la photographie. Il en découle une belle sensibilité pensée à quatre yeux. Editions For Rêveur, 18,5 x 12,5 cm, 288 pages
Ref : MONT2
15€ • Photim.com est une Boutique en ligne, qui ne possède pas de magasin. Commandes par Internet (http://www.photim.com) ou par courrier : (Boutique Photim, BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex - France). Délai de traitement des commandes : 48 h ouvrables + acheminement. Prix garantis durant le mois qui suit la date de parution de cette annonce. Produits garantis deux ans. Tout article ne donnant pas satisfaction (logiciels exceptés), sera échangé moyennant son retour, complet et sous emballage d’origine, sous 15 jours maxi après avoir obtenu, auprès de nos services, un numéro de retour.
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Vertnissage E X P O S I T I O N S
g g g 03 - 14e Festival Photosynthèse 11/07 > 19/07 Festival européen de la photo-nature : expos, projections de diaporamas, stages, rencontres, etc. Lieux divers à St-Pourçainsur-Sioule. www.festival-photosynthese.net g 04 - Les Nuits photographiques de Pierrevert 31/07 > 02/08 Festival proposant projections nocturnes, expositions, conférences et ateliers de prise de vues. Parrain de cette 7e édition : Hans Silvester. Quelques noms : Bernard Plossu, Denis Brihat, Peter Knapp… Lieux divers à Pierrevert. www.lesnuitsdepierrevert.com g 04 - Une écriture de lumière > 28/10 Dans le cadre du festival "L'Été Astro", JeanFrançois Dalle-Rive expos photos N&B. Une promenade poétique entre nature et culture pour célébrer l'année internationale de la lumière. Espace culturel du château d'Agoult, place de la fontaine, 04870 SaintMichel-l'Observatoire. Tél. 04-92-76-69-09. g g 10 - Les 4 saisons au Parc Naturel de la Forêt d’Orient 25/07 > 06/09 Paysages, faune et flore du parc à travers plus de 100 photos de Frédérique Behl, Olivier Charvot, Jean-Pierre Blanchard, Guillaume Petit, Jean-Louis Régnier et Fabrice Viard. L’expo est accompagnée de kakémonos pédagogiques. Maison des Lacs, 10140 Mesnil-St-Père. http://4.saisons.pnfo.free.fr g 12 - Causse ! Toujours tu m'intéresses 12/07 > 27/07 Exposition organisée par Paroles Vives : 40 photos issues du concours éponyme met-
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Ci-dessus, de gauche à droite – © Rémi Masson Jusqu’au 13 juin, Rémi Masson expose ses photos subaquatiques grand format à la Maison des Parcs et de la Montagne de Chambéry (73). Entrée libre. Libellule © Olivier Charvot À partir du 25 juillet, la Maison des Lacs de Mesnil St Père (10) accueille “Les 4 saisons au Parc Naturel de la Forêt d’Orient”, expo collective réunissant une centaine de photos signées Frédérique Behl, Olivier Charvot, JeanPierre Blanchard, Guillaume Petit, Jean-Louis Régnier et Fabrice Viard.
tent à l'honneur les Causses du BasRouergue et Haut-Quercy. Sacristie de l'église St-Augustin, 12200 Villefranche de Rouergue. Tél. 05-65-45-37-66. g 13 - Bateaux postés, bon baisers > 11/07 Les vues du littoral méditerranéen de Nadar, Detaille et Baudelaire sont mises en regard avec les images absurdes de Gilbert Garcin. Galerie Detaille, 5-7, rue M. Jauffret, 13008 Marseille. Tél. 04-91-53-43-46. g 13 - Le petit monde de nos jardins> 04/07 30 macrophotos de Jacques Renoux (flore et insectes) agrémentées de fiches descriptives. Maison de la chasse et de la nature, Mas de la Samatane, RN 113, 13310 SaintMartin de Crau. Tél. 04-90-55-12-56. g 13 - Sand & Stone > 27/06 Photos N&B de Sandrine Rousseau : une vision graphique du paysage. Anne Clergue Galerie, 12, plan de la cour, 13200 Arles. g 13 - Tout bêtement 04/07 > 05/09 Les photos de Nicolas Guilbert et sculptures de Marie Christophe revisitent la figure animale. Flair Galerie, 11, rue de la Calade, 13200 Arles. Tél. 09-80-59-01-06. g 13 - Oiseaux et insectes méditerranéens > 13/06 Expo collective proposée par La Fontaine Obscure en collaboration avec l’association ornithologique "La Chevêche". Cloître du Lycée Vauvenargues, 60, bd Carnot, 13100 Aix-en-Provence. g g g 21 - 2e Festival Photo Nature 13-14/06 Cette 2e édition du festival organisé par l'APGES (Association Photographique du
g Faune g Flore g Paysage g Environnement
Grand Est Sauvage) a pour invité d'honneur Michel Loup, spécialiste de la photo sousmarine. Autres photographes : Didier & Teddy Bracard, Guillaume François… Salle des fêtes, 21700 Quincey. http://grandestsauvage.jimdo.com/ g 24 - Nature et nature morte 25/07 > 02/08 60 photos présentées par les membres du club "Fils et Cordes". Invité d'honneur : Patrick Dauphin. Maison des associations, 24630 Jumilhac-le-Grand. www.filsetcordes.fr Tél. 05-55-31-21-57. g g 29 - Les grottes marines de Morgat 08/06 > 29/08 Photos de Daniel Sénéchal. Contes et légendes de Violaine Andrieux. Expo itinérante. Du 8 juin au 4 juillet : Centre APAS BTP - Kerbonn de Camaret/Mer. Du 6 au 25 juillet : Bibliothèque Henri Queffélec de Crozon. Du 1er au 29 août : Office de tourisme de Crozon. g 35 - Zeng Nian 03/07 > 24/07 Des montagnes jaunes à la tour Eiffel, des rives du Mékong à la cathédrale de Reims,14 photos panoramiques du Chinois Zeng Nian. Ze Art Galerie, 13, bd Wilson, 35800 Dinard. g 36 - En surface > 28/06 Une série au fil de l'eau, réalisée en résidence au Blanc entre septembre et décembre 2014 par Laëtitia Donval. Moulin de la Filature, rue du Moulin, 36300 Le Blanc. g 40 - 8e Salon international "Photophylles" 07/06 > 14/06
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Présentation des photos lauréates de ce concours sur le thème du monde végétal. Salle des fêtes, 40200 Mimizan. g g 41 - Arts et Nature 04/04 > 01/11 Œuvres et installations plasticiennes sur le thème de la Nature. Côté photo sont exposées les séries "Water" d'Edward Burtynsky, "A bird" et "Underground waters" de Naoya Hatakeyama, "Paysages ordinaires" et "Canopée" de Xavier Zimmermann, "Reflets de paysages" de Jean-Christophe Ballot, "Stuttering" de Melik Ohanian et "Natures mortes" de Gérard Rancinan. En extérieur et intérieur au Domaine de Chaumont-surLoire. Tél. 02-54-20-99-22. g 41 - Balade rétaise 01/06 > 15/07 De Rivedoux à Saint-Clémentin-desBaleines, photos de Daniel Martellière. Bibliothèque du parc Ronsard, 41100 Vendôme. Tél. 02-54-73-26-01. g g g 41 - L'estivale du Photo Club d'Onzain 04/06 > 12/07 Exposition bi-annuelle des membres du club. Paysages, nature, macro, street… Salle des fêtes, rue Gustave Marc, 41150 Onzain. g 43 - Élément Terre > 13/09 Expo collective et pluridisciplinaire avec, notamment, le photographe Darren Almond. Espace culturel européen, pl. du couvent, 43150 Le Monastier sur Gazeille. g 44 - Invitation à la contemplation 25/06 > 31/08 Photos N&B de Robert Siret tournées principalement vers la mer. Médiathèque Étienne Caux, 44600 Saint-Nazaire.
g 45 - Sauve qui veut > 14/06 Photos de Pierre Gleizes : une dénonciation en images des atteintes portées à l'environnement. Galerie du Lion, 6, rue Croix de Malte, 45000 Orléans. Tél.02-38-73-64-12. g 49 - African dream 21/08 > 23/08 Photos de Kyriakos Kaziras présentées dans le cadre du festival "Fibres en musique". Le photographe présente une conférence le 21 août et anime un atelier le 22. Quai du Saumon, 49570 Montjean-sur-Loire. g 49 - Odyssée végétale > 13/06 Photos de Pierre-Louis Martin. Médiathèque municipale, 5, av. Gayot, 49390 Chalonnes-surLoire. Tél. 02-41-78-04-33. g 52 - Un été au pays du printemps éternel > 21/06 Paysages et portraits du Yunnan par Francis Goussard. Centre Borvo, Office de tourisme, 52400 Bourbonne-les-Bains. g g 56 - Festival photo La Gacilly 05 > 30/06 Trois sections majeures pour la nouvelle édition du festival breton : l'une consacrée à la photographie italienne, l'autre sur le thème "Nourrir la planète", la troisième intitulée "Histoires naturelles" (avec Sarah Moon et Vincent Munier). En plein air à La Gacilly. www.festivalphoto-lagacilly.com g 60 - Ombres et lumières > 25/07 Paysages et détails architecturaux photographiés en N&B par Yves Lavoutière. Maison du Conseil Général, cour du château, 60510 Bresles. g 62 - Parler d'ici (pour parler des mes Ailleurs…) 27/06 > 20/08
En haut – Montagnes jaunes © Zeng Nian Spécialiste du panoramique, le Chinois Zeng Nian présente une quinzaine de ses œuvres à Dinard (35) du 3 au 24 juillet. Ci-dessus, de gauche à droite – Chat forestier © Fabrice Cahez Du 5 juillet au 16 août, la Maison de la Nature et de la Forêt, de Tignécourt (88) expose “Le chat sauvage, les yeux dans les yeux”, une série de Fabrice Cahez. La dernière frontière, îles Falkland © Stanley Leroux Pour sa 5e édition, le festival photographique de Moncoutant (79) accueille des invités prestigieux (Sabine Weiss, Yann Arthus-Bertrand) et réserve une belle place à la photo nature avec Stanley Leroux, Patrice Mariolan ou Ossiane Océane.
40 photos d'Alain Beauvois pour voir le littoral calaisien autrement. Grad hall de l'Hôtel Ibis Styles, 46, rue royale, 62100 Calais. g 64 - Rives et rêves 20/07 > 25/07 Photos de Béatrice Penaud. Galerie Chapelle de la Persévérance, imp. Gontaut de Biron, 64000 Pau. g 69 - Terres et paysages 20/06 > 30/09 Monts et coteaux du Lyonnais photographiés par Bernard Lesaing. La Neylière, 69590 Pomeys. Tél. 04-78-48-40-33. g 72 - Voyage chez les peuples de l'Omo 11/07 > 20/09 Photos de Hans Silvester. Abbaye de l'Épau, église abbatiale, route de Changé, 72530 Yvré-L'Évêque. g g 73 - Eaux douces des Alpes > 13/06 Photos subaquatiques grand format de Rémi Masson sur les paysages et la faune vivant sous la surface des lacs de montagne, grands lacs alpins et du fleuve Rhône. Maison des Parcs et de la Montagne, quartier Curial, 256, rue de la république, 73000 Chambéry. g 74 - In situ 20/06 > 12/09 Série d'Éric Pilot. Galerie 29, 29, rue Nationale, 74500 Évian. Tél. 04-50-75-29-61. g 75 - Des crabes ! > 09/11 Spécimens naturalisés, photos, vidéos, dispositif multimédia. Cabinet d'Histoire du Jardin des Plantes, rue Cuvier, 75005 Paris. g 75 - Échassiers, les flamants de Camargue 01/07 > 28/08 Expo photo pédagogique proposée par
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Espace concours
l'association Millesternes dans un but de sensibilisation du public à la protection de la nature. Objectif Bastille, 11, rue Jules César, 75012 Paris. Tél. 01-43-43-57-38. g 75 - En plongée > 15/06 Photos sous-marines couleur et N&B de Philippe Soubirous : épaves et faune de la mer Rouge, cénotes (grottes immergées) du Yucatan. Sélection Photo Vidéo,4, rue de Laborde, 75008 Paris. Tél.01-45-22-24-36. g 75 - Humanuum - De la nature à l'art > 13/06 Photos et vidéos de Jeff Guiot réalisées dans des mines d’or péruviennes, dans des plantations de cacao en forêt amazonienne et dans des élevages de vers à soie du sud laotien, tous labellisés commerce équitable. Mairie, 75004 Paris. g g 75 - Littoral : 40 ans de merveilles préservées > 27/09 65 photographies de Frédéric Larrey racontent la richesse du littoral français. Sur les grilles de l'École botanique du Jardin des plantes, 75005 Paris. g 75 - Montagnes de France > 21/07 La richesse et la diversité des massifs français en 80 panneaux illustrés de photos. Grilles du Jardin du Luxembourg, rue de Médicis, 75006 Paris. g 75 - Voyage 15/06 > 06/07 Des Balkans aux sommets canadiens, photos de Brice Portolano. Splendens Factory, 37, rue Pasquier, 75008 Paris. g g g 79 - Festival photographique de Moncoutant - Visages du Monde 19/06 > 27/09 Pour sa 5e édition, le festival accueille plusieurs photographes, dont Yann Arthus Bertrand, Ossiane Océane, Stanley Leroux et Patrice Mariolan. Dans les rues, les parcs et les galeries de Moncoutant. g 83 - 6e Festival photographique de Roquebrune sur Argens 25/07 > 02/08 Organisé par l'association "Écrire avec la
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lumière", le festival met plusieurs thèmes à l'honneur, dont la faune. Invité d'honneur : Bruno Fabbris. Conférences, ateliers, marathon et balades photo complètent l'événement. Salle Molière, Chapelle St-Michel, Chapelle St-Pierre, Chapelle St-Roch, Salle de Danse, 83520 Roquebrune sur Argens. www.festivalphotographique.com Tél. 0616-53-49-25. g g 86 - Faune et flore 18/07 > 26/07 Photos des membres du club "Grand'Angles". Invité d'honneur : Yves Lafosse. Chapelle Saint-Pierre, 86260 Angles sur l'Anglin. Tél. 05-49-48-65-45. g 86 - Photexpo 2015 19/06 > 21/06 Expo annuelle des membres du club photo Châtellerault Plein Cadre. 80 photos grand format sur divers thèmes, dont l’animalier. Parc du Verger, 86100 Châtellearult. Tél. 0607-03-41-92. g 88 - Au pays des fées 20/06 > 06/09 Photos de Cindy Jeannon : une plongée dans les grands espaces de Norvège ou d’Islande et dans les montagnes vosgiennes. La Hallière, 88110 Celles/Plaine. g 88 - Le chat sauvage, les yeux dans les yeux 05/07 > 16/08 Photos du chat forestier par Fabrice Cahez. Maison de la Nature et de la Forêt, 88320 Tignécourt. Présence de l'auteur les 5 et 19 juillet, les 2 et 16 août. Tél. 03-29-07-57-84. g 88 - Mettez un grain de forêt dans votre vie ! 04/07 > 16/08 Série d’animations sur le thème de la forêt : expos, projections, sorties découvertes (mares forestières, indices de présence, chauves-souris, abeilles, la forêt la nuit…). Maison de la Nature et de la Forêt, 88320 Tignécourt. g 88 - Micro Magic 05/07 > 16/08 Photos d'insectes en vol par Ghislain Simard. Maison de la Nature et de la Forêt, 88320 Tignécourt.
Ci-dessus – Isard saisi au bond © Laurent Nedelec / Parc national des Pyrénées En 80 panneaux illustrés de photos, l’exposition “Montagnes de France” raconte la richesse faunistique et humaine des massifs français (Alpes, Pyrénées, Massif Central, Vosges, Jura, Corse Guadeloupe, Martinique, Réunion…). Elle est présentée jusqu’au 21 juillet sur les grilles du Jardin du Luxembourg (Paris 6e).
g g Photosynthèse. Limite : 15 juin. Concours ouvert à tous, organisé dans le cadre de la 14e édition de "Photosynthèse", festival européen de la photographie-nature (du 11 au 19 juillet à SaintPourçain-sur-Sioule). 7 catégories : faune (invertébrés), faune (vertébrés), fleurs dans la nature, fleurs de serre ou de jardin, photo-nature noir et blanc, création photographique et "Rencontres" (thème de l'année). Un concours de diaporamas sur la nature et l'environnement (10 minutes maxi) est également organisé. Règlement : Festival Photosynthèse, La Pommerault, 03500 Saulcet. www.festivalphotosynthese.net - Attention, concours payant ! Tél. 06-07-66-57-08. g Causse ! Toujours tu m'intéresses. Limite : 22 juin. Concours ouvert à tous, organisé par l'association Paroles Vives. Thème : "Les Causses du Bas-Rouergue ou du HautQuercy" (paysages, architecture, faune, flore, etc.). 1 à 5 photos. Format : 20 x 30 sur support 30 x 40. Règlement : http://paroles-vives.fr Tél. 05-65-45-37-66. g Jeux de lumière en montagne. Limite : 28 juin. Concours ouvert aux amateurs organisé par l'association Les Rencontres de Venanson dans un petit village du sud de la France du 11 mai au 28 juin 2015. Thème : "Jeux de lumière en montagne". 3 photos max par auteur en format 20x 30 ou 30x40 N&B ou couleur sur tirage papier. Règlement : lesrencontresdevenanson@orange.fr Tél. 06-82-43-08-04. g g Faune et flore aveyronnaises. Limite : 31 août. Concours ouvert aux amateurs, organisé par la LPO Aveyron. Thèmes : "Faune aveyronnaise", "Flore aveyronnaise" et "Milieux naturels en Aveyron". 3 photos maxi par catégorie et par participant. Règlement : www.aveyron.lpo.fr Tél. 05-65-42-94-48. g g Fontdouce, entre minéral et végétal. Limite : 31 août. Concours ouvert à tous, organisé par l'Abbaye de Fontdouce (Charente-Maritime). Thème : "Fontdouce, entre minéral et végétal" (photos prises impérativement à l'Abbaye ou dans la vallée de la Fontdouce). 5 photos maxi par auteur. Règlement : www.fontdouce.com/animations.html g g Faune et flore de Beaune Côte et Sud. Limite : 31 octobre. Concours ouvert à tous, organisé par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne. Thème : "Les milieux naturels du territoire et leurs espèces animales et végétales" (2 catégories : -14 ans et +14 ans). Règlement : www.cen-bourgogne.fr www.beaunecoteetsud.com
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Les stages photo AQUITAINE
PAYS DE LA LOIRE
Pyrénées Atlantiques (64). Week-end photo nature. Thèmes : paysages, faune et flore. Gratuit pour l’accompagnateur nonphotographe. www.stagesphoto17.fr
Sarthe (72). Stages d'initiation et de perfectionnement animés par Christophe Salin : mammifères et oiseaux dans un cadre naturel forestier et de bocage. Approche naturaliste, affûts à disposition. www.christophesalin.com Tél. 06-48-33-24-33.
BRETAGNE Belle-Ile-en-Mer (56). Initiation et perfectionnement à la prise de vue avec Denis Jeant, journaliste, auteur et photographe pro. Thèmes : faune, flore, paysage. Stages de 1 à 4 jours en petits groupes. www.aqua-photo.fr Tél. 06-08-74-87-65.
AUVERGNE Échandelys (63). Initiation et perfectionnement à la pdv paysage en Auvergne avec Paul-André Coumes, photographe pro. www.photocoumes.fr Tél. 06-76-32-33-96. Clermont-Ferrand (63). Sorties et stages photo (“safaris”, macro, paysage) avec Alain Pons. Accessibles tout public. Tél.06-63-1229-39. www.formation-photo-auvergne.fr
CHAMPAGNE-ARDENNE Lac du Der (51). Stages tous niveaux (pdv animalière entre autres) avec Alain Balthazard, photographe pro. Sessions et dates à la carte. alain.balthazard@bbox.fr / photosalainbalthazard.fr Tél. 06-88-78-72-20.
ILE-DE-FRANCE Sonchamp (78). Stage de photographie animalière organisé par l'Association Sportive de Chasse Photographique Française. Nombre de places limité à 8. Date : 6 juin. Espace Rambouillet, route du coin du bois, 78120 Sonchamp. Inscription auprès de secretaire@ascpf.com
LANGUEDOC-ROUSSILLON Parc des Cévennes (48). Stages tous publics avec Marc Monneret, guide nature. Intervention possible dans les départements 11, 13, 34 ou les Pyrénées. Tél. 06-88-91-83-53. http://baladestraitsnatur-ailes.blogspot.fr/ Parc ornithologique de Pont de Gau (34). Stages photo nature dans le sud de la France avec Jonathan Lhoir. Thèmes divers : oiseaux de Camargue, macro flore, insectes et amphibiens de la garrigue, vautours fauves. Tél. 06-87-29-60-23. www.jonathanl hoir.com - jonathanlhoir@hotmail.com
LORRAINE Tignécourt (88). Initiation à la prise de vue en forêt avec Philippe Moës. Théorie et pratique autour de la macro, du paysage, de l’animalier. Nombre de participants limité. Dates : 5-6 septembre. Contact : association Natur’images. Tél. 03-29-09-7256. naturimages2013@gmail.com
MIDI-PYRÉNÉES Saint-Lary Soulan (65). Stages et voyages photo Naturavista (paysage, macro) avec JG Soula, guide de montagne et photographe. Destinations : Pyrénées, Bardenas, Islande. www.naturavista.net Tél. 06-18-00-11-01.
Pays du Lac du Bourget (73). Stages pratiques et théoriques en montagne. Thèmes : paysages, nature, animalier… Durée : 1 à 2 jours. www.stagesphotosavoie.com Chamonix (74). Stages organisés par J-F Hagenmuller, guide de haute montagne et photographe. Lac Blanc et des Chéserys (11-12/07) ; Cervin et 4 lacs (14-15/07) ; Balcons de la Mer de glace (18-20/07). Tél. 0450-53-99-72.www.lumieresdaltitude.com Bauges, Aravis, Carlaveyron (74). Stages animés par Sylvain Dussans, accompagnateur en montagne, et Patrick Delieutraz. Thèmes : macro, paysage, faune. www.mountainlight.fr Tél. 06-82-94-14-83.
POITOU-CHARENTES Charente-Maritime (17). Stages photo nature en compagnie d’un photographe pro. Thèmes : paysages, faune et flore. Plusieurs formules de trois heures à une semaine. Infos sur www.stagesphoto17.fr
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR Mercantour (04). Denis Jeanneret propose un stage sur fond d’aventure dans le Mercantour. Dates : de juin à juillet 2015. www.canadianshoot.com (rubrique "Mercantour 2015"). Luberon (04). David Tatin, photographe nature, organise des stages en Provence, en Camargue, dans le Luberon ou les Alpes de Haute-Provence. Durée : 2 jours. Programme : http://www.orbisterre.fr/stages. Contact : orbisterre@orbisterre.fr Champoléon (05). Rando-photo macro et faune animée par Xavier Mordefroid. Date : 13 juin. www.xaviermordefroid.photo Tél. 06-27-26-42-82. Serre-Chevalier (05). Stages pratiques et théoriques dans le Briançonnais et le Parc national des Ecrins. Thèmes : paysages, nature, animalier, lumières, couleurs. Durée : 2 à 5 jours. www.balades-photos.com Parc naturel régional du Queyras (05). Stages rando-photo "Trésors printaniers" et "Couleurs estivales" avec Léo Gayola, photographe nature professionnel et accompagnateur en montagne. Tél. 06-98-41-04-77. www.natureauvol.com
RHÔNE-ALPES Sud du Bugey (01). Stages et sorties photo nature animés par Jérôme Pruniaux, photographe naturaliste. Thèmes axés sur la macrophotographie : flore, amphibiens, insectes… Tél. 06-68-90-73-87. www.stages.jeromepruniaux.com Bugey (01). Initiation et perfectionnement à la photo nature (faune, flore, paysage) avec Joël Brunet. Stages tous publics. Techniques d’approche ou d’affût en moyenne montagne. Dates sur demande. ecorces155@yahoo.fr - www.ecorcesdimages.com Tél. 06-14-38-38-16. Parc naturel régional du Vercors (26). Stages photo nature tous niveaux, organisés par Sandrine et Matt Booth, photographes naturalistes et accompagnateurs en montagne. Thématiques : paysage, faune sauvage, flore. Prochaines dates: "Chercheurs de lumières", en juin, et "Rêves nomades", en juillet. www.prises2vues.fr Tél. 06-79-68-68-16.
Quatre stagiaires en pleine action. Travaux pratiques en extérieur dans le Briançonnais. © Fred Malguy De juin à septembre, Fred Malguy anime des stages et ateliers ouverts à tous dans le Briançonnais et le Parc des Écrins (05) mais aussi dans le Pays du Lac du Bourget et autour du Mont-Blanc (73). Au menu de ses formations théoriques et pratiques: paysage, nature, faune, lumières et couleurs. Durée: 1 à 5 jours. Plus d’infos sur www. balades-photos.com et www.stagesphoto savoie.com
ÉTRANGER Islande. Séjours photo sur les thèmes "Nature et faune des fjords de l'ouest", "Macareux moines et renards polaires", avec Philippe Garcia. Dates : été 2015. www.explographe.com Laponie finlandaise. Photographier les aurores boréales dans des ambiances automnales somptueuses. Dates 4-11 septembre et 12-19 septembre. Infos : www.adepimage.com
Norvège. Voyages organisés par Patrick Delieutraz et Sylvain Dussans, accompagnateur en montagne. Septembre : paysages du Lofoten. Novembre : bœufs musqués du Dovrefjell. Dates : 15 avril-15 novembre. www.mountainlight.fr Tél. 0682-94-14-83 (SD) ou 06-11-41-89-49 (PD). Norvège. Voyage photo aux îles Lofoten (fjords, plages, aurores boréales…). Groupe de 4 à 8 personnes. Dates : 22-27 septembre. www.photographesdumonde.com Tél. 01-45-04-05-98. Ardenne belge. Initiation à la photo-nature avec Philippe Moës. Dates : 27-28 juin ; 2021 juillet ; 13-14 août. www.photo-moes.be Suisse romande. Pdv nature macro et gros plans avec Paul André Pichard. Dates : (19)20-21 juin à Grandvillard (Gruyère) et (3)-45 juillet à Bourg-St-Pierre. www.imagesg pap.com Tél. +41-78-807-12-40.
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La Gacilly Photo 2015 Ciel ouvert et multiples regards Le Festival la Gacilly Photo est devenu l’un des événements incontournables de l’été. Chaque année, les façades de granit et les jardins de cette petite ville bretonne vibrent au rythme d’œuvres célèbres ou moins connues autour d’un thème lié aux Peuples et la Nature. Cette année encore, le Festival s’offre un fantastique plateau avec les grands noms de la photographie italienne et un thème fort, “Nourrir la planète”. Un festival aux multiples facettes, ouvert en plein ciel jusqu’à la fin de l’été et qui n’attend plus que vos yeux…
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ranco Fontana, Vincent Munier, Sarah Moon, Matthieu Paley, Mario Gracomelli, les photographes de Magnum et de National Geographic… à chaque détour dans les ruelles et les venelles de La Gacilly, une nouvelle surprise attend le visiteur. Les spécificités de ce Festival sont nombreuses. La première concerne sa situation, en plein cœur de Bretagne, dans un village magnifique dont les murs, les parcs et jardins accueillent des tirages géants qui se fondent dans la végétation. Au fil des heures et des caprices de la météo, les photos apparaissent sous un jour différent: l’image devant laquelle on est passé un peu vite le matin, parce qu’elle était en contre-jour, éclate soudain sous un rayon de soleil, caressée par une branche de saule. En arrivant à La Gacilly, on a compris qu’il se passe ici quelque chose de magique: la façade du végétarium, transformée pour l’été en un gigantesque tableau invite au voyage. À peine descendus de voiture, nous voici happés par le labyrinthe végétal. La visite ne fait que commencer…
Les caprices d’un fleuve Depuis quelques années, le Festival tourne autour de deux volets: un pays invité et un thème lié à la nature ou à l’environnement. Mais, bien sûr, le thème et l’invité se rejoignent. Cette année, par exemple, l’Italie est à l’hon-
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neur avec l’expo Milan 2015 et une première: un pavillon transformé en chambre noire et qui présente les auteurs sous forme numérique. Les grandes signatures de l’agence italienne Contrasto nous interpellent sur les problèmes d’une terre qui comptera bientôt deux milliards de bouches supplémentaires, mais qui n’est déjà plus suffisamment nourricière… “Nourrir la planète”, mais aussi se nourrir ; tel est justement le sujet sur lequel ont planché les élèves des collèges du Morbihan. Encadrés par six photographes, ils se sont, durant toute leur année scolaire, transformés en reporters et nous offrent leurs regards, à travers une exposition poignante. Plus loin, à la Galerie du Port, les meilleures images du concours annuel du Photo Club La Gacilly et les reportages du Collectif Image sans frontière offrent encore une autre vision de la nature. La Gacilly Photo est un Festival gratuit. Ouvert du 5 juin au 30 septembre, il se visite en famille. Original, fédérateur, il incite au rêve et à la réflexion, selon la sensibilité de chacun. GMC Programme complet sur www.festivalphoto-lagacilly.com Retrouvez les images des collèges et du concours dans le guide Natimages sur www.natimages.com
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Nourrir la planète Ci-dessus : George Steinmetz (les trois premières images) : Fenêtres sur l’agriculture intensive. Alessandra Sanguinetti (Expo Milan 2015). Ci-contre : L’une des images extraites des magnifiques collections du Musée de Bretagne. Ci-dessous : Matthieu Paley et sa vision des alimentations primitives.
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Histoires naturelles Ci-dessus : On ne présente plus aux Lecteurs de Nat’Images, les photos de Vincent Munier, cette année à l’honneur via les Histoires naturelles de La Gacilly. Ci-contre : L’une des images réalisées par les élèvres du collège Montaigne de Vannes et juste au-dessous, une image extraite de l’expo du collège Saint-Jean-Baptiste d’Arradon. Toutes deux réalisées sous les conseils du “parrain”, Cédric Whachthausen. Ci-dessous : Image Monique Panteoni, Collectif Image sans frontière.
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La photographie italienne
Franco Fontana, Mirella Ricciardi, Massimo Siragusa, Paolo Pellegrin, Emanuele Scorcelletti, Paolo Ventura.
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Almanach •
Lorsqu’on évoque la Normandie surgissent des images de bocage, de vaches laitières, de pommiers… Il faut dépasser ce cliché, car la campagne normande foisonne d’espèces animales et végétales qui font la joie des sorties nature. Christophe Perelle en sait quelque chose! Ce photographe du Calvados adepte de l’affût ne rate pas une occasion d’immortaliser la biodiversité de sa région. Il nous ouvre sa photothèque à l’onglet juin-juillet… Textes & photos: Christophe Perelle christophe.perelle.free.fr www.gonm.org
ı Sphinx du troène (Sphinx ligustri) ı 18 juillet - 19 h 17. Durant le mois de juillet, mon activité photographique s’oriente essentiellement vers la macro. Ce jour-là il faisait beau, les enfants jouaient dans leur cabane construite autour d’un saule pleureur au fond du jardin. Soudain, l’un de mes fils m’appelle: “Papa vient voir, il y a un papillon que tu n’as jamais vu!” Sur le tronc de l’arbre, un beau sphinx du troène, papillon de nuit parmi les plus grands vivant en France. Je vais chercher l’appareil photo et commence à faire quelques images sous l’œil curieux des enfants. Un des intérêts de ce beau papillon réside dans la couleur rose des anneaux situés sur son abdomen, mais il me faudra patienter quelques heures avant de pouvoir les entrevoir. Canon EOS-1D Mark IV, 100 mm f/2,8 Macro, à f/16, 1/10 s, 400 ISO
ı Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) ı 19 juin - 9 h 56. Je m’étais posté à l’affût en lisière d’un verger de basses tiges dans l’espoir de voir des chevreuils se délecter de pommes. Mais mon œil fut vite attiré par le ballet incessant d’un petit oiseau. Je pris mes jumelles et reconnus de suite le rougequeue à front blanc. Quelques heures d’observation m’aidèrent à localiser ses perchoirs favoris. Le lendemain, j’installais un affût de toile devant la branche bénéficiant de l’arrière-plan le plus homogène. Le téléobjectif calé, quelques minutes d’attente et le voilà qui revient. Mais à peine posé, déjà reparti… Il va falloir être réactif! Au bout d’un moment, l’oiseau s’habitue à cette grosse masse et reste un peu plus longtemps sur son perchoir. Je peaufine la mise au point et je déclenche. Canon EOS 5D Mark II, 500 mm f/4 + multiplicateur x1,4 à f/5,6, 1/200 s, 400 ISO
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ı Fulmar boréal (Fulmarus glacialis) ı 16 juin - 21 h 35. En ce mois de juin, direction les falaises du Bessin, lieu majeur du débarquement de 1944 qui accueille une population de fulmar boréal. Cet oiseau pélagique revient uniquement sur les côtes pour y nicher et se regrouper en colonie. J’aime fréquenter ce site en fin de journée car, d’une part, le soleil éclaire la falaise exposée plein nord et, d’autre part, la fréquentation y est moins importante. Posté sur le haut de la falaise, j’observe ces passagers du vent longer la côte, passant parfois à quelques centimètres de moi. Magique! C’est le moment de sortir un petit zoom et de tenter quelques images à main levée. Pour photographier les adultes posés sur les petites terrasses devant la cavité qui accueille les œufs, on privilégiera le téléobjectif et le trépied. L’occasion de graver sur le capteur quelques prises de bec lorsqu’un autre oiseau s’approche trop près. Canon EOS-1D Mark IV, 500 mm f/4 à f/4, 1/1000 s, 800 ISO
ı Faucon pèlerin (Falco peregrinus) ı 17 juin - 18 h 45. Cette photo me tient vraiment à cœur. J’ai découvert qu’un couple de faucons pèlerins avait décidé de construire son aire dans une carrière exploitée, proche du sommet de la falaise. Il y avait peu de chances que cette couvée se déroule sans encombre. Grâce à l’action du GONm (Groupe Ornithologique Normand) et de l’exploitant qui a cessé d’intervenir dans cette zone, le couple a donné naissance à deux poussins. Ce soir-là, en allant vérifier l’aire, j’ai découvert ce jeune sur le bord de la falaise avec une proie sûrement apportée par un adulte. Gros moment d’émotion car c’était sûrement son premier vol. Canon EOS-1D Mark IV, 500 mm f/4 à f/4,5, 1/640 s, 500 ISO
ı Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) ı 21 juin - 14 h 22. Ce ne sont pas quelques gouttes qui vont arrêter un Normand, j’ai donc tiré profit des conditions pluvieuses pour commencer un travail autour de la pluie et de la vie sauvage. Direction le pays d’Auge et ses picanes (nom donné au versant bocageux) qui accueillent une belle population de pie-grièche écorcheur. L’affût est en place depuis un moment et les oiseaux occupent plusieurs perchoirs tout autour. Après quelques essais pour trouver le couple vitesse/ouverture à même de figer la pluie – merci le numérique! –, il ne me restait plus qu’à être attentif et suivre l’activité des oiseaux, alors en plein nourrissage des jeunes. Canon EOS-1D Mark IV, 500 mm f/4 + multiplicateur x1,4 à f/5,6, 1/640 s, 800 ISO
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Étamines Lorsque le jour se lève, la belle de nuit est encore très gracieuse. Mais elle ne résistera pas aux heures les plus chaudes d’une belle journée d’été. La douceur du très grand capteur moyen format de l’Hasselblad se marie bien avec la fragilité de la belle de nuit! Hasselblad H4D-60, HC 120 mm f/4 macro, 1/3 s à f/8, 50 ISO
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BELLE DE NUIT F l e u r
é p h é m è r e
La belle de nuit est une fleur atypique. Alors que ses cousines attendent les premiers rayons du soleil pour ouvrir leur corolle, cette grande fleur jaune, dont le véritable nom est onagre bisannuelle, déplie ses larges pétales à la nuit tombante. Cette belle est une fleur de la nuit! Ses dimensions généreuses et sa couleur vive font d’elle un sujet de choix pour le photographe amateur de macro. Mais son cycle d’éclosion et ses grandes tiges ne simplifient pas les séances de prise de vue, bien au contraire. Voyons comment contourner ces difficultés pour profiter pleinement du graphisme offert par cette fleur unique.
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a belle de nuit est une fleur jaune de grande taille, perchée en haut d’une longue tige qui peut atteindre un mètre cinquante, voire deux mètres de haut. Elle s’épanouit le soir, à la tombée de la nuit, en à peine une minute ou deux, possède de grandes étamines et un pistil mesurant plus de cinq centimètres de long. Elle vit moins d’une journée et fane dans l’après-midi. En un mot, il s’agit d’une fleur atypique qui a tout pour plaire au photographe. Couleur vive, grands et fragiles pétales, organes reproducteurs très graphiques offrent de nombreuses occa-
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sions de prendre des photos intéressantes. Pour autant, l’onagre bisannuelle – car tel est son nom – ne facilite pas toujours le travail du photographe. D’abord, il y a cette grande tige bien souple qui ne demande qu’à s’agiter dès qu’une faible brise souffle. En haut de sa tige, la fleur se met alors à danser comme une ballerine qui aurait revêtu une longue robe jaune. Ensuite, il faut se hâter pour la photographier le matin car ses fragiles pétales ne résistent pas aux heures les plus chaudes d’une journée d’été. L’après-midi, de la belle corolle de l’onagre bisannuelle, il ne subsiste qu’une peau flétrie de la couleur d’un bouton d’or. Enfin, il n’est pas facile de photographier une jeune fleur à peine épanouie car les pétales s’ouvrent à la tombée de la nuit. Mais toutes ces difficultés sont compensées par la vivacité de la plante. Chaque jour, de nouveaux boutons apparaissent en haut de la tige qui ne cesse de monter vers le ciel. Ainsi, le spectacle des belles de nuit qui s’ouvrent en quelques
minutes se répète toutes les vingtquatre heures. Il suffit donc de persévérer pour réaliser de belles images.
Un peu de botanique L’onagre bisannuelle (Oenothera biennis) est une plante herbacée de la famille des onagracées, c’est-à-dire des épilobes. C’est une plante invasive originaire d’Amérique du Nord qui pousse aussi bien dans les régions tempérées que dans les territoires nordiques. On la rencontre à l’état sauvage sur les bords des routes, sur les terrains vagues, mais aussi dans les jardins où elle peut apparaître spontanément. Elle est également cultivée comme plante ornementale pour ses belles et grandes fleurs. Elle apprécie les sols plutôt sablonneux et elle aime les lieux partiellement ombragés. L’onagre bisannuelle est une fleur de l’été puisque sa floraison parfumée se produit tout au long de la belle saison, de juin à septembre. La fleur toute jaune possède une corolle régulière faite de quatre pétales qui mesurent chacun trois centimètres de long.
Ci-dessous –
Belles de nuit au petit matin Au petit matin, les fleurs qui se sont ouvertes en début de nuit sont encore superbes. Leurs fragiles pétales arborent un jaune très vif qui se détache sur un fond de ciel bleu. Pour retranscrire correctement l’ambiance très douce de la matinée, j’ai choisi de travailler à grande ouverture. Nikon D800E, Zeiss MakroPlanar 100 mm ZF.2, 1/1600 s à f/2, 100 ISO
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Ci-dessous –
Onagre bisannuelle flétrie en milieu de journée Le soleil du matin assèche rapidement les fragiles pétales de l’onagre bisannuelle. L’après-midi, ne subsiste de la belle de nuit qu’un enchevêtrement d’étamines. Nikon D800E, Zeiss MakroPlanar 100 mm ZF.2, 1/100 s à f/4, 100 ISO
Elle héberge huit étamines longues et courbées autour d’un grand pistil. Elle s’ouvre en quelques minutes en fin de journée, à la tombée de la nuit, et fane dès le lendemain. Chaque soir de nouveaux boutons éclosent. Après la floraison, un fruit longiligne apparaît. Il mesure deux à trois centimètres et contient des graines qui arrivent à maturité à la fin de l’été lorsque la plante sèche. C’est à ce moment qu’on peut récolter ses petites graines noires. La belle de nuit est affublée de nombreux noms communs: jambon du jardinier, jambon de Saint-Antoine, herbe aux ânes ou encore primevère du soir – même si l’espèce n’appartient pas au genre des primevères. Certains de ces noms suggèrent qu’elle peut servir d’aliment. En effet, on peut récolter et cuisiner ses racines. Elles ressemblent beaucoup à des salsifis qui, une fois cuits, auront la couleur rose du jambon. L’onagre doit aussi sa célébrité à ses propriétés médicinales réelles ou supposées. Ses graines sont pressées pour en extraire une huile riche en
acides gras essentiels et en vitamine E. De ce fait, cette huile est abondamment utilisée pour élaborer des produits cosmétiques. Il paraît que les indiens d’Amérique du Nord utilisaient déjà la belle de nuit comme plante médicinale contre le vieillissement de la peau! On lui prête bien d’autres qualités médicinales hypothétiques et non vérifiées. Elle pourrait jouer un rôle dans le traitement de maladies cardiovasculaires. On dit aussi que ses propriétés permettraient de lutter contre la sclérose en plaques. Un sujet pour l’été Revenons à la photographie et aux mille façons de traiter ce sujet à la fois simple et complexe. Il est simple car, il suffit de repérer un pied d’onagre bisannuelle pour pouvoir réaliser de nombreuses séances photo. Votre sujet ne se sauvera pas et il vous offrira des fleurs toutes neuves chaque soir de l’été. Les photographies de belle de nuit peuvent toutefois être délicates à réaliser, et ce pour de multiples raisons.
Comme évoqué en début d’article, le vent est un ennemi terrible pour prendre une photo d’une fleur si haut perchée. Le volume important de cette grande fleur est un autre obstacle. Il est impossible d’avoir toute la fleur nette lorsqu’on la photographie en gros plan. Mais cette difficulté peut aisément se transformer en une opportunité graphique. Avec un tel sujet, je suggère de transgresser les règles qui sont habituellement de mise en photographie rapprochée. Puisqu’il est impossible d’avoir toute la fleur nette, travaillons à grande ouverture! Bien sûr, pour que l’image soit intéressante, il faut placer le plan net avec grande précision. L’opposition des zones nettes et floues met alors en valeur les formes généreuses de la fleur. Une lumière en contre-jour renforce cet effet. En traversant la fine structure des pétales, la lumière renforce l’effet tridimensionnel produit par la faible profondeur de champ. En raison du caractère éphémère de la fleur, Il n’est pas facile de photographier les interactions entre cette
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Sauterelle faisant une pose sur une belle de nuit Cette femelle de decticelle bariolée (Metrioptera roeseliiau) a décidé de faire une pose sur une fleur d’onagre bisannuelle. Cette scène photographiée l’après-midi montre bien que la fleur est en train de faner. Nikon D800E, Zeiss MakroPlanar 100 mm ZF.2, rapport: 0,3, 1/200 s à f/2,8, 100 ISO
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0Syrphe
en vol stationnaire devant une belle de nuit Les insectes profitent des premières heures du matin, heures pendant lesquelles la fleur est encore ouverte, pour entrer dans sa corolle. Ce syrphe effectue un vol stationnaire pour bien repérer la piste d’atterrissage. Nikon D800E, Zeiss MakroPlanar 100 mm ZF.2, rapport: 0,35, 1/320 s à f/4, 100 ISO
plante et les insectes. Il faut profiter des quelques occasions qui se présentent le matin, suffisamment tard pour que la chaleur monte afin que les insectes soient actifs, mais suffisamment tôt pour que la fleur n’ait pas encore perdu tous ses attraits. En plein été, il faut rechercher les insectes autour des belles de nuit entre neuf heures et onze heures du matin. Dès midi, les pétales commencent à se replier sur eux-mêmes et les insectes ne parviennent plus à entrer dans la corolle de la fleur. Il n’est pas non plus évident de photographier les jeunes fleurs au moment de l’éclosion. Pourtant, la fleur tout juste ouverte est magnifique: elle adopte une posture très graphique du fait de la symétrie parfaite de ses quatre pétales.
Photo de nuit Quand la nuit est tombée, on pourrait penser à utiliser des flashs. Mais cet exercice n’est pas simple car il faut composer une lumière subtile pour éviter de voir apparaître des ombres portées disgracieuses. Et puis, avec des flashs, l’ambiance nocturne disparaît. Heureusement, nos reflex numériques sont devenus, au fil des mises à jour, très performants en haute sensibilité. Il faut donc exploiter cette qualité en profitant du clair de lune. Les photos auront certes un aspect quelque peu blafard et le jaune soufré des pétales apparaîtra bien pâle sur le cliché. Mais c’est cela qui produit l’ambiance nocturne recherchée. Je n’ai pas hésité à pousser mon Nikon D800E jusqu’à 5000 ISO pour photographier les jeunes belles de
nuit. Les images réalisées dans ces conditions sont certes bruitées et peu détaillées mais elles traduisent parfaitement l’atmosphère qui règne autour de l’onagre bisannuelle en pleine nuit.
Travail de précision Pour mettre en pratique tous ces conseils – utilisation des grandes ouvertures, exploitation de subtils contre-jours ou encore photo de nuit – il faut travailler avec grande précision. Il faut donc choisir son équipement dans ce sens. Un boîtier équipé d’un excellent viseur est important pour apprécier où se trouve le plan net sur les pétales. En effet, il faut abandonner l’autofocus au profit de la mise au point manuelle afin de choisir où le plan net est placé sur les
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pétales. Le recours à l’AF fournit des résultats trop aléatoires. Un boîtier 24x36 sera idéal car le grand capteur permettra de jouer davantage avec la faible profondeur de champ d’un objectif lumineux. Bien sûr, autant que possible, il faut utiliser un trépied afin d’assurer à la fois la précision et la stabilité. De plus, avec la belle de nuit, on ne peut pas mettre en avant que le sujet va disparaître pendant que le photographe déplie les jambes de son trépied. Il s’agit même d’un excellent sujet pour apprendre à apprivoiser cet outil indispensable. Enfin, un dernier accessoire peut s’avérer très utile: un tuteur. Bien placé et ajusté de sorte à pouvoir y attacher le haut de la tige, il permettra de limiter fortement l’agitation des fleurs sous l’effet du vent. Il s’agit peut-être même de l’accessoire le plus utile!
Tous les jours
Ci-dessus –
Page de droite –
La fleur s’ouvre alors que la nuit tombe Les boutons de la belle de nuit attendent que le soleil ait disparu derrière l’horizon pour s’ouvrir. Alors que la nuit tombe, entre chien et loup, la belle de nuit offre soudain un spectacle magnifique. La fleur éclôt si vite que les mouvements sont visibles à l’œil nu!
Onagre bisannuelle sous la pluie Lorsqu’un changement brusque de temps se produit en plein été, il arrive que les belles de nuit soient prises au piège par la pluie. Leurs pétales courbent l’échine sous l’effet des gouttes d’eau qui s’en servent de tremplins avant de tomber au sol.
Nikon D800E, Zeiss Makro-Planar 100 mm f/2 ZF.2, rapport: 0,25, 1/25 s à f/2,8, 5000 ISO
Nikon D4, Micro-Nikkor AFS VR 105 mm, rapport: 0,33, 1/200 s à f/5,6, lumière naturelle sous la pluie, 1000 ISO
Ce sujet n’est pas aussi facile à photographier qu’on pourrait le croire. Toutefois, il est facile de compenser cet état de fait en ayant de la persévérance. Vous pouvez rendre visite aux onagres bisannuelles tous les jours! Vous apprendrez ainsi à transcrire le volume des pétales sur l’image en jouant avec une faible profondeur de champ. Vous découvrirez comment maîtriser les contre-jours avec la lumière matinale qui est assez violente. En étant assidus, vous pouvez également tirer profit des caprices de la météo. Lorsque le temps change brusquement, les belles de nuit écloses la nuit précédente alors qu’il faisait beau et chaud font grise mine lorsqu’elles se réveillent sous la pluie. C’est alors l’occasion de réaliser des clichés originaux. Les gouttes d’eau roulent sur les grands pétales avant de tomber au sol. Sous la pluie, il faut sortir tôt le matin car les pétales s’abîment très rapidement. Les belles de nuit démontrent une fois de plus qu’il est possible de faire des reportages de photo macro sur des sujets très accessibles à deux pas de chez soi. D’ailleurs, cet été, vous aurez peut-être la surprise de découvrir qu’un plant d’onagre bisannuelle a élu domicile dans votre jardin. Cela n’a rien d’improbable vu le caractère invasif de la plante! Ghislain Simard
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Dans les Vosges, les digitales pourpres sont monnaie courante et les digitales à grandes fleurs particulièrement rares. Dans les Alpes, ce serait plutôt l’inverse. Seule cette dernière égaie de ses grandes fleurs jaunes les bords des sentiers montagnards ou les bois clairs.
Soignez la mise au point et ajustez la profondeur de champ de façon à mettre en valeur les jolies taches qui contrastent à l’intérieur des fleurs en forme de doigts (d’où le nom digitale). Ici, un syrphe des plus communs, le syrphe ceinturé, et une simple mouche domestique apportent un plus à cette photo descriptive.
Les empoisonneuses magnifiques Digitales
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bilité d’effectuer des dosages précis. Les nombreux accidents mortels engendrés ont conduit à ne plus recourir à ce genre de préparation. S’est ajoutée à cela une réglementation de la cueillette qui, à partir de 1928, a permis à cette fleur bisannuelle de recoloniser les territoires perdus. Aujourd’hui, ses tons violacés tachetés de macules blanches attirent le regard des promeneurs et de nombreux insectes comme les bourdons, assurant ainsi sa pollinisation. Pouvant atteindre deux mètres de hauteur, la digitale pourpre croît dans une grande partie de la France, de préférence en milieu siliceux et bien souvent à mi-ombre, en bordure de forêts, sur les chemins sylvestres ou les terrains incultes. Elle n’est absente que de la région méditerranéenne et des Alpes où elle est remplacée par la
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10 conseils pour
rande digitale, gant-de-bergère, queue-de-loup, gobe-mouche, etc. Que de noms pour une seule plante! Aussi belle que toxique, la digitale pourpre (Digitalis purpurea) est sans doute la plus courante des trois espèces de digitales que l’on rencontre en France (il en existe une vingtaine dans le monde). On peut admirer ses longues hampes florales de juin à août, plage qui peut s’élargir de mai à septembre selon l’altitude et l’ensoleillement que la plante reçoit. Classée dans la famille des scrofulariacées, la digitale a bien failli disparaître car elle fut longtemps récoltée par les laboratoires pharmaceutiques pour en extraire la digitaline, substance médicinale utilisée pour la confection de certains tonicardiaques. Mais chaque plante possède un taux de digitaline extrêmement variable, d’où l’impossi-
Selon votre région, montagneuse ou non, cherchez-les digitales plutôt de juin à juillet pour profiter du début de la floraison plutôt que de sa fin car la plante est beaucoup plus photogénique à cette période.
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Canalisez vos prospections en lisière de futaies, dans les coupes ou les chemins forestiers.
Pour les vues d’ensemble, soignez le cadrage en vous méfiant des détails “qui tuent”. Au besoin, effectuez un peu de ménage en déplaçant les branchages. Gardez une assez grande ouverture pour estomper l’arrière-plan, souvent bien présent en milieu forestier.
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Une fois n’est pas coutume, il est vivement conseillé de photographier les digitales durant les après-midi bien ensoleillés. Vous bénéficierez ainsi de la présence de nombreux butineurs et de toutes sortes de syrphes qui les apprécient particulière-
ment. Et comme ces insectes ailés font du vol stationnaire devant la fleur avant de la butiner, on a généralement le temps de les figer à cet instant.
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Par contre, attention aux grandes différences de luminosité entre ombre et pleine lumière! Quand vous opérez à l’ombre, pensez également à monter en sensibilité pour éviter les flous de bougé.
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Variez les prises de vues: belles touffes avec un décor sympathique, plans plus serrés, insectes en vol ou butinant. Attention, ils dispa-
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Synthèse
Bien que plus petites, les digitales jaunes ne sont pas moins dignes d’intérêt. Pareillement aux digitales à grandes fleurs, elles arborent des corolles velues mais jaune pâle et présentant une lèvre supérieure divisée en deux lobes redressés. Elles s’épanouissent en milieu calcicole, à mi-ombre, souvent en périphérie des pelouses calcaires bordées de pins ou d’anciennes carrières recolonisées par les arbres préférant les sols secs. Elles peuvent donc, à l’occasion, servir de reposoir aux papillons, comme ce demi-deuil femelle. Avec un 300 mm, il est plus facile d’isoler le sujet du fond. En se plaçant plus ou moins à contre-jour, on peut aussi jouer avec les effets de flare. digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora). Cette plante à fleurs jaunes tachés de brun à l’intérieur se rencontre à l’étage montagnard sur le bord des chemins et dans les bois clairs. Comme les autres digitales, elle est toxique. De couleur bien moins spectaculaire que sa cousine et un peu moins haute, elle peut former pourtant de splendides parterres dans le Jura, les Alpes ou les Pyrénées jusqu’à 2000 mètres d’altitude. La digitale jaune (Digitalis lutea), digitale à petites fleurs ou petite digitale produit en juin des fleurs à corolle jaune pâle. En France, elle est relativement commune dans l'étage collinéen sur substrats calcaires, même si elle se fait rare dans l'Ouest et le Sud-Ouest. Elle est présente également dans le Sud-Est, dans les massifs de la SteBaume et de la Ste-Victoire, en ubac
au-dessus de 700 m environ, en forêt et dans les clairières ou les éboulis. La digitale pourpre (comme ses cousines) a un cycle végétatif bisannuel. Cela signifie que la plante vit deux ans en moyenne, puis périt. Les graines sont mûres à partir de juillet-août. Dès la première pluie, elles germent en grand nombre. Les plantules, minuscules, sont appréciées des limaces. Quelques-unes survivront et auront suffisamment grandi pour passer l’hiver sous forme de rosette de feuilles de petite taille. Au printemps suivant, la plante prospère et fait une première hampe florale, souvent de taille modeste. Durant l’été, la rosette se ramifie, pouvant atteindre 60 cm de diamètre. Au printemps suivant, la floraison est grandiose, très haute avec des hampes multiples. Généralement, la plante meurt ensuite. g
photographier les digitales raissent souvent dans les grandes clochettes cramoisies de plusieurs centimètres de long!
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Concernant le matériel, un reflex et un 100 macro feront l’affaire. Pour les insectes, un petit téléobjectif léger – idéalement un 300 mm f/4, mais un 70-300 ou un 100-400 peuvent convenir – sera mieux adapté car il vous permettra de rester en retrait.
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La fleur étant assez volumineuse, à part si vous voulez réaliser de très gros plans, le trépied n’est pas indispensable dans votre quête photo-
graphique. Préférez-lui un monopode pour ne pas avoir à supporter le matériel en attendant un butineur. Vu la forme allongée des digitales, le cadrage vertical est évidemment à privilégier.
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Selon la distance avec le sujet (vues d’ensemble ou plans rapprochés), variez les ouvertures afin d’obtenir un joli bokeh. Les flares colorés bien ronds étant toujours du plus bel effet, n’hésitez pas à tenter quelques prises à pleine ouverture. Avec les objectifs modernes on peut toutefois fermer légèrement, le diaphragme étant muni de lamelles aux bords arrondis.
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Un réflecteur pliant, donc nullement encombrant, est toujours très pratique pour déboucher un contre-jour. De plus, vous pouvez moduler son effet en le dirigeant plus ou moins franchement vers la plante ou en changeant de face (argenté classique, blanc plus discret, ou doré pour réchauffer la scène).
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Évitez les journées venteuses. La tige de la plante, quoique très robuste, est aussi très haute. Elle se balance donc aisément selon les fantaisies de la brise, mettant les nerfs du photographe à rude épreuve.
Textes & photos Bernard Gauthier Nat’Images
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E Étienne
Sipp
STRÉMADURE, cœur sauvage de l’Espagne
Région espagnole méconnue, l’Estrémadure jouit d’une biodiversité exceptionnelle. Familier des lieux, Étienne Sipp nous donne les clés pour mieux appréhender ce territoire, le tout ponctué par quatre récits d’affûts menés auprès d’oiseaux emblématiques de la région: les vautours, la cigogne noire, la grande outarde et l’élanion blanc.
– Tu pars en Espagne? Ah, l’Espagne, ses plages inondées de soleil, le sable, le farniente… – Pour les plages, on repassera, je vais en Estrémadure. – Estréma… quoi? Le dialogue est à peine caricatural. Quand j’annonce que je pars dans cette région nichée au cœur de la péninsule ibérique – voyage que j’effectue régulièrement depuis une dizaine d’années –, je sens de l’interrogation, voire de l’incrédulité dans le regard de mon interlocuteur. Je m’emploie alors à décrire les atouts de cette partie méconnue de l’Espagne. Atouts nombreux et aptes à séduire tout amateur de grands espaces naturels.
Située au sud-ouest de Madrid, l’Estrémadure (Extremadura en espagnol) est une des dix-sept régions autonomes d’Espagne. Les sites les plus sauvages de ce territoire grand de 41000 km2 (soit une superficie équivalente à celle de la Suisse) sont constitués de grandes propriétés privées (les fincas) qui tirent leurs revenus d’un élevage très extensif. La faible pression de l’homme et de ses activités (la densité de population culmine à 27 habitants au km2) fait de cette région un territoire d’une très grande richesse faunistique. Mais pour bien l’appréhender, il faut l’aborder en respectant ses codes. Ici comme ailleurs, la connaissance du sujet fait toute la différence.
France Bilbao
Porto
Portugal Madrid Badajoz
Espagne
Séville
Barcelone
Palma
Une région extrême… ment dure Deux paysages sont typiques de l’Estrémadure: – les dehesas, milieux semi-ouverts à faible densité de chênes verts ou de chênes lièges sous lesquels des céréales sont parfois mises en culture; – les steppes, plus arides et désertiques. Ces milieux sont souvent traversés par des rios aux abords luxuriants. Le climat est très contrasté. Et les Espagnols se font volontiers laconiques lorsqu’il s’agit de le décrire: “Trois mois d’hiver et neuf mois d’enfer.” L’hiver, en général frais, est parfois ponctué de violentes précipitations. Le prin(Suite p.40)
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Steppe pâturée au pied des Sierra enneigées
Dehesa non loin du Parc National de Montfragüe
Rio Almonte entre Torrejon el Rubio et Trujillo
Ovins dans la steppe de Talavan
Vautour fauve
Élanion blanc
Grandes outardes
Cigogne noire
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Casanière cigogne noire noire est extrêmement farouche, il faut donc metà profit les moments où elle descend de son nid pour Lalleratrecigogne se nourrir. Placer un affût le long d’un cours d’eau où l’oiseau aura été préalablement observé est une solution envisageable mais assez incertaine. Pour ma part, je préfère tenter de repérer les trous d’eau destinés à abreuver le bétail. Il y grouille une grande quantité de batraciens que la cigogne va pêcher pour se nourrir. L’oiseau est assez régulier dans ses horaires et, en général, une simple tente d’affût dont la forme aura été cassée à l’aide d’un filet de camouflage suffit. Si l’on a de la chance, d’autres visiteurs peuvent se manifester comme le héron, la pie bleue, la cigogne blanche, le colvert, des limicoles voire des mammifères comme de lièvre ou le renard. On rentre rarement bredouille d’un affût proche d’un trou d’eau.
Déjouer la méfiance des vautours vautours sont extrêmement difficiles à prendre en déSeul un camouflage parfait garantit qu’ils descendront Lsuresfaut. les carcasses mortes de bétail que l’on trouve parfois dans les coins les plus reculés des fincas. Une fois la carcasse repérée, il convient d’abord de demander l’autorisation au propriétaire des lieux d’entrer sur son terrain. Cette règle élémentaire de respect et de savoir-vivre est aussi très importante pour assurer sa sécurité. Certaines fermes sont en effet dédiées à l’élevage des célèbres taureaux de combat. Il vaut donc mieux savoir où l’on met les pieds avant d’entrer dans un enclos. Il faut ensuite bien choisir l’endroit où sera installé l’affût. On veillera tout particulièrement à ce que l’arrière-plan soit harmonieux. La distance vis-à-vis du sujet a aussi son importance. Un affût trop proche dérangera les rapaces (très sensibles au mouvement des optiques), mais un affût trop éloigné rendra la prise de vue de gros plans plus aléatoire. Le photographe peut et doit utiliser les ressources du terrain ou de la végétation à son avantage. Adossé à un arbre ou un rocher, l’affût sera moins visible. Les séances étant en général assez longues, il est préférable de prévoir de la place. On se glissera dans l’affût avant le lever du jour. Et on attendra patiemment que se mettent en place les “pompes” (ndlr – les ascendances thermiques) utilisées par les vautours pour se déplacer en planant.
Aigle ibérique
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Vautour percnoptère
Milan noir
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Ci-dessus –
Vautour moine attendant son heure. Photos à droite, de haut en bas –
• Vautour fauve en phase d’atterrissage. • La curée bat son plein. • Au bout de la flèche, l‘affût du photographe, bien calé contre un arbre afin de ne pas éveiller les soupçons des rapaces.
Cris et sifflements Le rituel est assez immuable: la carcasse est d’abord repérée par les grands corbeaux, puis les premiers vautours fauves se posent et observent longuement leur futur repas. À ce stade il est crucial de ne pas bouger les objectifs. On peut même les pointer vers le sol de manière à ne pas laisser entrevoir les reflets des lentilles. Après de longues minutes qui paraissent une éternité, un premier vautour s’enhardit vers la charogne et s’attaque aux parties les plus faciles. Très rapidement, il est rejoint par un, puis deux, puis cinq, puis dix de ses congénères. À ce moment tout n’est que cris et siffle-
Chouette chevêche
ments. Les oiseaux tombent du ciel les uns après les autres. Aux vautours fauves se mêlent les vautours moines, plus sombres et massifs mais moins nombreux. Au bout de vingt à trente minutes, tout est consommé. Il ne reste qu’un squelette, de rares lambeaux de viande et une peau plus loin. Certains vautours se posent sur des perchoirs à proximité, d’autres s’envolent. Le sol piétiné laisse imaginer la violence de la curée. C’est ce moment que choisit l’aigle ibérique pour faire son arrivée. Plus petit et moins fort que les vautours, il ne consomme pas sur
place, préférant emporter au loin des morceaux arrachés à la carcasse. Vient ensuite le tour du vautour percnoptère qui, de son bec acéré, finit de nettoyer les os. Une longue focale est ici indispensable. Un zoom monté préalablement à l’arrivée des oiseaux peut être très utile pour réaliser des plans d’ensemble. Dans tous les cas, les mouvements du matériel doivent être lents et doux sous peine d’effaroucher les rapaces. Ce type d’affût mobilise en général la matinée et parfois les débuts d’après-midi.
Guêpier d’Europe
Cochevis huppé
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À l’affût des grandes outardes d’Estrémadure abritent encore de belles populaLestionssteppes de grandes outardes. La photographie de ces oiseaux implique des affûts très longs. Tout dérangement étant exclu durant les parades, il importe d’être à pied d’œuvre au moins une heure avant le lever du soleil dans les affûts construits au préalable. L’affût idéal est le tas de pierres qu’utilisaient les chasseurs dans le temps, bien accepté par les oiseaux. Attention, on ne pourra quitter la cache qu’au départ de tous les oiseaux, c’est-à-dire le soir, souvent bien après le coucher du soleil. Heureusement, une journée dans les steppes battues par les vents et gorgées de soleil passe très vite. La vie y est riche : entre le passage des alouettes, le lézard ocellé qui vient faire son petit tour entre les pierres, la chouette chevêche qui niche à proximité, il y a toujours de l’activité. Les moments forts de ces séances restent ceux où les outardes mâles se hasardent à passer non loin de l’affût en émettant leur cri sourd dans les très basses fréquences. À la sortie de l’affût, en général une heure après le coucher du soleil, il convient d’être très prudent avant de se remettre en marche chargé de tout le matériel. Un bon échauffement des muscles est conseillé après être resté 14 voire 15 heures immobile.
Outarde canepetière
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temps voit les températures remonter rapidement, mais des épisodes pluvieux peuvent toujours survenir. L’été est très chaud – on dépasse allègrement les 40°C – et sec. Dans les paysages assommés de soleil, trois couleurs dominent alors: l’or des herbes sèches, le vert des feuilles de chêne et le bleu du ciel.
Une faune extrême… ment riche Une grande variété de rapaces est visible, parmi lesquels l’aigle ibérique, devenu très rare, mais aussi le vautour fauve, le vautour moine ainsi que le percnoptère. Les faucons sont aussi très présents, en particulier le crécerellette. Et n’oublions pas le très rare élanion blanc (lire encadré page de droite). Si les cigognes blanches sont nombreuses, la cigogne noire est bien
Huppe fasciée
plus discrète. Quelques-unes évoluent sur les rives du Tage ou dans les parois des très nombreux canyons et arroyos. Les grandes outardes, outardes canepetières, gangas sont très bien représentés dans les steppes, où ils côtoient alouettes et cochevis. Du côté des mammifères, le loup est aussi rare que le lynx ibérique. On se rabattra donc sur les cervidés, présents en nombre, les mustélidés (la genette par exemple), les renards, les blaireaux ou les sangliers. La loutre peut être également observée le long du Tage ou de ses arroyos affluents.
Comment y aller? Où dormir? Pour aller en Estrémadure, il est conseillé de prendre l’avion jusqu’à Madrid, d’y louer une voiture, puis de prendre la direction de Cáceres et du Parc Naturel de Montfragüe. Les
Cerfs
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Élanion blanc, rapace rare et farouche vec une population de nicheurs comprise A entre 500 et 1000 oiseaux en Espagne, l’élanion blanc se classe parmi les espèces “rares”. Il fréquente des espaces assez ouverts où pâturages et cultures alternent avec haies et boqueteaux d’arbres (comme les paysages de dehesas). La photographie d’un tel oiseau ne peut être envisagée sans un gros travail d’observation et de repérage en amont, en ayant toujours à l’esprit qu’il s’agit d’une espèce rare et très sensible au dérangement. Pour cette raison, on s’interdira toute photographie au nid.
plus chargés ou les plus courageux peuvent faire l’intégralité du trajet en voiture. Comptez environ 2000 km depuis le nord de la France par exemple. Si dans les années 1990 les possibilités d’hébergement étaient très réduites, l’offre s’est élargie depuis: entre le camping, les chambres d’hôtes
Cistudes
J’ai réalisé cette approche sur plusieurs années, sans avoir forcément l’idée de la photographie. Après avoir découvert le territoire du couple régulièrement suivi, j’ai localisé un certain nombre de perchoirs souvent utilisés pour le repos ou le dépeçage des proies. J’ai établi mon affût au sol, sous le couvert végétal, en accordant un soin particulier à son intégration dans le milieu à l’aide de matériaux naturels. Je veille toujours à installer l’affût lorsque les oiseaux sont absents, donc souvent à la tombée de la nuit. Le jour J, je rejoins ma cache de nuit afin de ne pas être repéré des rapaces. L’acuité visuelle de ces derniers est exceptionnelle, c’est pourquoi j’occulte la lentille frontale avec un filet lors des premiers passages sur le perchoir. J’attends que les oiseaux se posent en toute confiance pour l’ôter. C’est ainsi que j’ai eu la chance d’assister au dépeçage de plusieurs rongeurs mais aussi à quelques accouplements. La séquence la plus forte s’est déroulée le jour où un couple de grands corbeaux a eu l’audace ou l’inconscience de s’approcher non loin de l’aire du couple suivi. La réponse des élanions a été fulgurante. À coups de looping, vols sur le dos et vols en piqué, ils ont fait fuir les intrus. Seul l’examen attentif des images permet de se rendre compte de la violence de l’engagement des deux espèces,
Ci-dessous –
Il importe de camoufler l’affût en utilisant la végétation alentour et de le laisser plusieurs jours sur place afin que les espèces s’habituent à sa présence.
de la différence de taille et enfin de la détermination des élanions à défendre leur territoire. Ce témoignage ne doit pas laisser penser que la prise de vue de telles espèces est facile. Certaines journées, on fait “chou blanc”… reste le plaisir d’observer ces rapaces aux yeux envoûtants.
à Torrejon el Rubio et les hôtels, le choix est varié. À mes yeux, l’idéal reste pourtant les gîtes ruraux car ils permettent de nouer des contacts chaleureux avec les Estrémenos.
Deux mots sur les affûts Pour les affûts, j’utilise dans la plupart des cas des tentes spécifiques à la photo animalière. Mais une simple tente dôme convient, dès lors que l’on prend soin de “casser” sa forme à l’aide de filets tridimensionnels. Le cas échéant, on ajoutera un peu de végétation en veillant à ne prendre que des variétés invasives vouées à être détruites par les agriculteurs lors des opérations de débroussaillage. En général, mieux vaut installer l’affût pour plusieurs jours afin de laisser aux espèces le temps de s’y habituer. Faute d’affût, le photographe naturaliste peut se replier sur les structures du Parc National de Montfragüe. Les observatoires aménagés
Couleuvre
par le Parc constituent en effet un bon point de départ pour qui veut découvrir certaines espèces caractéristiques de l’endroit. Mais si l’on veut aller plus loin, il est ensuite impératif de nouer des contacts sur place. À travers ces différents exemples, j’espère vous avoir donné envie de mieux connaître l’Estrémadure. Les milieux qu’elle abrite sont pourtant très menacés car peu rentables. Une manière de participer à la conservation de ses biotopes est de consommer les produits qui en sont issus : jamon de bellota (issu des porcs ibériques se nourrissant des glands sous les chênes verts), vins et fromages locaux. En général, après une journée sur le terrain, c’est une règle à laquelle il n’est pas trop difficile de se plier ! Étienne Sipp Retrouvez le photographe sur son site: www.etiennesipp.com
Lézard ocellé
Nat’Images
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Ismaele
Tortella
Bouquetins d’Espagne
Des cornes d’ombre parmi les roches Décidément, l’Espagne regorge de trésors insoupçonnés. On connaissait ses colonies de gypaètes barbus et ses cerfs de plaine, voilà que l’on découvre une espèce de bouquetin cousine de celle des Alpes. Mais le cadre bien différent dans lequel évolue Capra pyrenaica lui donne un charme particulier. Charme auquel n’est pas insensible le photographe italien Ismaele Tortella qui a suivi l’animal toute une année durant.
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Un grand mâle se promène parmi les fougères sèches. Nikon D300s, 300 mm, f/4, 1/100 s, 640 ISO
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A
vez-vous déjà été le témoin d’événements si particuliers que vous regrettez de n’avoir pu les transcrire d’une manière ou d’une autre? Personnellement, j’ai connu de nombreux moments merveilleux en compagnie du bouquetin d’Espagne. La photographie m’a permis d’en saisir certains, mais d’autres ne resteront à jamais qu’à l’état de souvenirs inscrits dans ma mémoire. Quand j’ai commencé à écrire à propos de mes expériences, je me suis interrogé sur mes motivations. Quel mécanisme générait cet élan de passion envers la nature et m’amenait à certains sacrifices, juste pour effleurer le spectacle de la vie sauvage? Il faut parfois se faire violence pour mettre des mots sur ces sensations. Je pense que les seules personnes à même d’en comprendre l’essence sont celles qui consacrent non seulement du temps et de l’argent dans cette quête sauvage mais aussi et avant tout qui s’y investissent spirituellement.
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Nat’Images
À un jet de pierre de Madrid Mon premier contact avec le bouquetin d’Espagne (Capra pyrenaica) a eu lieu pendant ma première année d’études à l’université de Madrid. Je me formais alors au métier de “Ingeniero de montes” (ndlr – sorte de garde-forestier) quand j’ai entendu pour la première fois parler de cette race caprine endémique à la péninsule ibérique. Je me suis mis à faire des recherches et à collecter autant d’informations que possible sur l’animal. À ma grande surprise, j’ai découvert qu’une importante population se trouvait à moins d’une heure de la capitale. J’ai alors pris mes dispositions et trouvé un moyen de me rendre sur les lieux. Quelques jours plus tard, je suis à la frontière de leur territoire, le Parc régional de la Cuenca Alta del Manzanares, une terre aride et accidentée
Ci-dessous –
couverte de rochers et d’éboulis, formant une des plus grandes chaînes de montagne granitique d’Europe. Me frayant un chemin dans la forêt de granit, je suis obnubilé par la recherche du bouquetin hispanique, négligeant même d’observer ce qui se passe alentour. Il faut que je me ressaisisse. Je m’arrête donc et commence à m’imprégner des lieux. En regardant par-dessus mon épaule, je découvre une prairie où plusieurs cigognes cherchent de la nourriture au sol. En pointant les yeux au ciel, je constate l’imposante présence de vautours fauves, planant et décrivant des cercles, portés par les courants thermiques. En scrutant le sol, enfin, je vois des lézards locaux (Podarcis hispanicus) rampant hors de leurs cachettes, leur curiosité l’emportant sur la peur.
Un mâle prend un bain de soleil parmi les escarpements rocheux du parc régional de la Cuenca Alta del Manzanares.
Premier contact
Nikon D300s, 300 mm, f/9, 1/320 s, 100 ISO
Alors que la nature, à peine perturbée par ma présence, reprend son
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rythme, je remarque tout à coup un mouvement au milieu des rochers. Là, à l’ombre d’une paroi se détache la silhouette d’une cabra montesa, la femelle du bouquetin comme on l’appelle ici. Le dimorphisme sexuel, très marqué chez cette espèce, interdit toute erreur d’identification. Plus petites que les mâles, les femelles mesurent 60 cm de hauteur pour 120cm de longueur. Leur poids varie entre 30 et 45kg. Leur apparence n’est pas sans rappeler nos chèvres domestiques. La différence entre mâles et femelles tient aussi à la taille des cornes, bien moindre chez cabra montesa. À l’aide de mes jumelles, je repère d’autres individus. La prochaine étape consistera à s’approcher du troupeau en évitant autant que possible de trahir ma présence. Mais déjà une première séquence s’est gravée dans ma mémoire, celle d’un mâle adulte se tenant, en un agile effort, sur ses pattes arrière pour atteindre les pousses fraîches d’un chêne vert tout rabougri.
Ci-dessus –
À l’approche de l’hiver, les pousses tendres des arbres se font de plus en plus rares. Nikon D300s, 300 mm, f/6,3, 1/160 s, 500 ISO
En quête d’acceptation Déambuler sur ce terrain chaotique est paradoxalement pour moi un délice. Je navigue entre les différents boyaux étroits laissés pas la roche, impressionné par ce paysage de maquis sculpté par le temps, typique de la Méditerranée. À mesure que je m’approche du troupeau, l’odeur si caractéristique du bouquetin parvient à mes narines. La végétation est de plus en plus piétinée, arrachée, mastiquée. Pour ne pas déclencher d’alarme et réduire mes efforts à néant, je décide de faire une pause à l’ombre d’une crête rocheuse. Sur la colline qui me fait face se tient un grand mâle dont le poids doit atteindre 110 kg. Sa fourrure sombre et la courbure de ses cornes lui donnent une stature majestueuse. Je reste près d’une heure à le contempler. Tout en profitant de la douce chaleur du soleil, il me fixe ou, plus exactement, me jauge. Suis-je une menace? Quand enfin il détourne son regard, je comprends que je suis accepté.
S’il ne devait en rester qu’un... Le bouquetin ibérique ou bouquetin d’Espagne (Capra pyrenaica) fait partie des deux sous-espèces rescapées de la famille des bouquetins des Pyrénées qui en comptait quatre. Si Capra lusitanica a disparu à la fin du XIXe siècle, le dernier spécimen de Capra pyrenaica pyrenaica a connu une triste fin à l’aube de l’an 2000, le crâne fracassé par la chute d’un arbre. Capra pyrenaica se distingue de son cousin des Alpes Capra ibex par ses longues cornes en forme de lyres atteignant 85 cm chez le mâle. Sa population est largement en expansion en Espagne en raison de modifications de l’habitat et de l’exode rural. Il est d’ailleurs classé dans la catégorie “Préoccupation mineure” à l’UICN. Les réserves de chasse et zones protégées ont, elles aussi, joué un grand rôle. En France, l’espèce bénéficie d’une mesure de protection depuis 2012. Sa réintroduction de notre côté des Pyrénées a débuté en 2014.
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Le soleil commence à décliner, il est temps pour moi de partir. Après une bonne heure de marche, je tourne une dernière fois mes jumelles en direction du bouquetin; il se tient toujours sur son promontoire, bien qu’à peine visible dans la faible lumière de la lune montante.
Finir l’année en beauté Ce n’était que ma première sortie dans ce parc. De nombreuses autres ont suivi, me permettant de découvrir les différents environnements fréquentés par le bouquetin. Mon désir d’en apprendre toujours plus sur cet animal m’a amené à le suivre tout au long de l’année afin d’étudier son comportement. Des naissances de mai jusqu’à la saison magique des amours. Particulièrement appréciée des photographes de nature, cette saison se déroule de novembre à décembre, et c’est le seul moment de l’année où l’on peut voir les mâles se joindre aux femelles. Afin de photographier cet événement si particulier, j’ai associé mes efforts à ceux d’un groupe de photographes dans le Parc régional Sierra de Gredos (Communauté autonome de Castille et Leon). J’ai ainsi assisté à ces scènes de rut où les mâles s’affrontent pour déterminer lequel aura la priorité pour s’accoupler avec les femelles. Une fois la hiérarchie établie, les mâles tournent autour des différentes femelles en reniflant leurs sécrétions pour déterminer si elles sont prêtes à être couvertes. Ma plus belle séance photo se déroula le dernier jour quand, après une longue période d’ensoleillement, il commença à neiger. Le tapis de neige donna une atmosphère magique et irréelle à la scène. Les flocons blancs se mélangeaient aux couleurs sombres, apportant des plages de douceur sur la roche brute, comme pour clôturer en beauté cette année fabuleuse. Ismaele Tortella (traduit et adapté par Frédéric Polvet)
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Page de droite –
Ce jeune mâle ne lâche pas ces deux femelles d’un sabot, même dans les endroits les plus escarpés. Nikon D300S, 300 mm, f/8, 1/200 s, 320 ISO
Ci-dessous –
Un jeune cherche à s’attirer les faveurs d’une femelle pendant la saison des amours. Nikon D300s, 300 mm, f/8, 1/400 s, 200 ISO
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Camargue Picturale
Thierry Vezon La Camargue est une
région secrète et difficile à appréhender. Vue du ciel, elle révèle encore un autre visage: graphique, pictural et coloré. Transportons-nous dans les airs grâce aux images de Thierry Vezon.
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L
es photos réunies ici ont été prises depuis un ULM ou un autogire. Un projet personnel passionnant qui s’est étalé sur cinq années durant les mois d’été. Lors de mes toutes premières sorties, mon but était simplement de saisir la beauté de ce territoire et d’enrichir mes recherches sur la nature camarguaise, ses paysages, ses habitants. Je m’intéressais tout particulièrement aux salins, qui sont à l’origine du seul site de nidification du flamant
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rose en France et qui œuvrent avec patience à la protection de l’environnement. En effet, les salins d’AiguesMortes ont reçu récemment le prix de la meilleure gestion de site en matière de biodiversité délivré conjointement par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie). Bien évidemment, il était hors de question de survoler la réserve et le site de nidification des flamants. D’une
Rose macabre Nikon D800, 70-200 mm f/2,8 à 190 mm, f/9, 1/1 600 s, 800 ISO
part, c’est interdit; d’autre part, il aurait été criminel de faire courir des risques à la colonie.
Formes et couleurs D’abord attiré par le graphisme et les couleurs des tables salantes, je me suis intéressé par la suite aux abords des salins et à des zones salées aujourd’hui inexploitées, donc plus sauvages. Mon regard s’est rapidement aiguisé et concentré sur des détails picturaux, des créations éphémères. L’en-
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vie de réaliser une série d’images s’est imposée à la vue de l’alchimie entre les différents éléments. L’eau, l’air, le sel livrent à la surface de ce monde aquatique d’incroyables tableaux abstraits. La force de l’abstrait, c’est la subjectivité, le rêve, où se mêlent formes, couleurs, lumières, textures, flux, mouvements… Chacun ressent, devine ce qu’il veut dans ces images, en fonction de sa sensibilité et de son imaginaire. Mon espoir est aussi que ces photographies procurent de belles émotions.
Changeante nature Quel plaisir de composer, de déclencher, de révéler ces merveilles graphiques, de jouer avec ces étonnantes couleurs! Quel délice, à chaque nouvelle sortie aérienne, de découvrir les mêmes lieux en perpétuelle mutation, évoluant au gré des aléas climatiques. Quelle douce sensation d’aller de surprises en surprises vers une terre qui n’est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre… La plupart des photos sont le fruit
Vieille laque Nikon D800, 70-200 mm f/2,8 à 120 mm, f/9, 1/1 600 s, 1 000 ISO
d’un pur hasard. Si certaines sont complètement abstraites, d’autres sont moins déconcertantes du fait de la simple présence d’un oiseau. Cela donne une échelle, un repère.
Rose sur rose Lorsque la salinité augmente, une algue microscopique, Dunaliella salina, prolifère et donne cette remarquable teinte rose-rouge aux marais salants. Pour information, la couleur des flamants roses n’est pas due à
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“
Chacun ressent, devine ce qu’il veut dans ces images, en fonction de sa sensibilité et de son imaginaire.
”
cette algue mais aux petites crevettes Artemia salina qui se trouvent dans les eaux salées des marais de Camargue. Dès le début, j’avais en tête l’idée d’une image montrant des flamants roses sur fond rose. La difficulté était que ces oiseaux ne sont pas présents
lorsque les salins sont aussi colorés. L’eau est alors saturée en sel, et ils ne peuvent pas y trouver de nourriture. Il fallait donc prendre une photo de flamants en vol de transit. Grâce à des repérages et à de la persévérance, la chance a fini par me sourire et j’ai pu réaliser cette photo tant espérée (voir pages suivantes).
Secrets de cuisine J’utilise un D800 Nikon sur lequel je monte un 70-200 mm f/2,8 et, ponctuellement, un 300 mm f/2,8 pour des détails. Mais celui-ci est assez délicat à utiliser compte tenu de son poids et de la vitesse de l’ULM.
Ci-dessus –
Nébuleuse ou La Perle Nikon D800, 70-200 mm f/2,8 à 70 mm, f/6,3, 1/1 600 s, 800 ISO Page de gauche –
Dans le ciel inversé Nikon D700, 70-200 mm f/2,8 à 200 mm, f/6,3, 1/1 600 s, 800 ISO
Pour la prise de vue, je mets l’appareil photo en mode priorité vitesse au minimum à 1/1250 s pour ne pas risquer de flous de bougé. En général, j’opte pour une sensibilité de 800 ISO. Les 36 millions de pixels du D800 sont très utiles pour faire de grands tirages d’exposition mais également pour procéder à des recadrages. En effet à la prise de vue, étant donné la vitesse du vol, il n’est pas toujours facile d’obtenir des images parfaitement équilibrées. J’ai ainsi recadré certaines images pour mettre l’accent sur des graphismes intéressants ou de belles lignes de fuite… Heureusement, grâce au casque équipé d’un micro, je peux
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communiquer avec le pilote. Si un site m’inspire, il m’arrive de lui demander de passer plusieurs fois au-dessus pour être sûr de faire l’image souhaitée. Pour le post-traitement, je me contente de resserrer les niveaux et de contraster un poil afin de donner un peu plus de peps à l’image. Mais les meilleurs ingrédients d’une composition réussie restent la connaissance du terrain, la préparation… et le soupçon de chance. Le temps passé derrière l’écran ne compense pas les erreurs du terrain. Je souhaite à tous les passionnés de photographie d’avoir la chance un jour de s’essayer à la prise de vue aérienne.
Une fois là-haut, tout est tellement différent. Une région que vous croyez connaître et que vous arpentez de long en large depuis des années vous semble transformée en terre inconnue. Si l’envie vous titille, préférez un pilote qui a l’habitude d’embarquer des photographes. Il saura se placer au mieux pour vous faciliter le déclenchement. Propos recueillis par Stéphane Hette
Retrouvez les images de Thierry sur: www.thierryvezon.com
Ci-dessus –
Un détroit Nikon D800, 70-200 mm f/2,8 à 125 mm, f/5,6, 1/1 600 s, 800 ISO
Cette série d’images a été choisie pour honorer les 25 ans des éditions Hesse. Elle a également fait l’objet d’un très beau livret (ponctué de textes d’Olivier Boura) et d’une exposition présentée dans de nombreux festivals et galeries.
Page de droite –
Jupiter La photo dont je rêvais !
Nikon D800, 70-200 mm f/2,8 à 116 mm, f/6,3, 1/1 600 s, 800 ISO T. Vezon - Alchimie. 24x 22 cm - 48 p.- 18€
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É m o t i o n s à f l e u r d ’e a u
C’est en 2013, au festival de Montier-en-Der, que nous avons rencontré Jean-Claude Picard pour la première fois. Son exposition consacrée au petit gravelot nous avait alors tapé dans l’œil. À force de le croiser de festival en festival et de découvrir, avec toujours le même plaisir, ses nouvelles images, l’idée d’un portfolio consacré à son travail s’est imposée comme une évidence.
Grande aigrette Il existe un dimorphisme important entre le mâle et la femme. Le coq a une allure puissante, un bec blanc ivoire, un sourcil rouge bien visible, tandis que la poule possède une livrée brun roussâtre barrée de noir qui lui sert de camouflage. Nikon D300s, 500 mm, f/5 +0,3 IL, 1/1600 s, 250 ISO
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Jean-Claude Picard Paris Centre
Orléans
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Q
uarante années durant, JeanClaude Picard a occupé le poste de photograveur. Cette profession, qui consiste à étalonner une image pour l’impression, lui a donné les bases d’une rigueur esthétique que l’on retrouve maintenant dans sa production photographique personnelle. Comme beaucoup, Jean-Claude s’est initié à la photo dans sa jeunesse, en participant notamment aux activités d’un club de sa région. À cette époque, la photo nature n’en était encore qu’à ses balbutiements, ce qui le poussa à se tourner vers… la pêche à la mouche, passion dévorante à laquelle il consacrera une grande partie de sa vie. Ajoutez à cela un goût pour la voile version dériveur et vous comprendrez l’attraction qu’exerce sur lui l’élément aquatique et, plus généralement, tout ce qui a trait à l’eau et aux milieux humides. La Loire, en particulier, est devenue le domaine privilégié de notre photographe.
Les caprices d’un fleuve C’est en retrouvant un livre de JeanMarie Baufle et Jean-Philippe Varin consacré à la chasse photographique
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Balbuzard pêcheur Une fréquentation assidue sur le terrain multiplie les possibilités de rencontres heureuses: ce balbuzard en action fut un grand moment de bonheur et d’émotion. Nikon D300s, 500mm x 1,4, f/6,3, 1/1250 s, 400 ISO
Page de droite – Aigrette garzette Hasard heureux! Plumes ébouriffées et aériennes, cette aigrette garzette m’a offert un joli spectacle. L’instant, magique, n’a duré que deux secondes. Un seul bon cliché conservé sur une série de cinq. Nikon D300s, 500 mm, f/5, 1/640 s, 400 ISO
que Jean-Claude Picard a une révélation. Il entreprend alors la construction de son propre affût flottant et retrouve bien vite les gravières et bancs de sable qu’il fréquentait lorsqu’il pêchait, soit un secteur qui s’étend sur une quarantaine de kilomètres entre SaintBenoit-sur-Loire et Meung-sur-Loire. Le retour à la photo se fait donc naturellement et en douceur. Pour autant, il doit composer avec les caprices du fleuve. Dernier fleuve sauvage d’Europe, la Loire offre une configuration changeante au fil des saisons. Le photographe détermine donc ses sorties en fonction des “cotes”, ces coefficients qui renseignent sur le niveau des eaux: “C’est le site Internet de la DREAL
(ndlr – Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) qui fournit ce genre d’informations à trois jours. Une cote négative est nécessaire; autour de - 0,80, ça devient intéressant. En 2014, par exemple, la saison a été bonne jusqu’au début du mois de juillet, période où je ne pouvais plus mettre mon affût à l’eau en raison d’un niveau trop élevé. Àcause d’une météo déplorable, les barrages étaient pleins et il a fallu libérer le surplus pendant tout l’été, rendant la cote supérieure à un été classique.”
L’observation avant tout À certains égards, le rapport de Jean-Claude Picard avec “sa” rivière relève du sacré: “La photo nature béné-
“ Derrières les belles images, il y a parfois plusieurs années de travail à patauger dans la vase et le froid.”
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ficie de mon savoir en amont. On lit une rivière, on sent une rivière, je m’y sens chez moi, c’est une seconde nature, un lieu de ressourcement. Lorsque je pêchais, je ne me donnais pas pour obligation d’attraper du poisson mais de communier avec l’élément”. Cette approche résolument naturaliste l’a amené à s’engager auprès d’une association environnementale régionale depuis plus de trente ans. Il a ainsi rejoint l’organisation Loiret Nature Environnement pour laquelle il participe aux “chantiers nature”, et grâce à laquelle il a pu présenter sa
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Petit gravelot Le petit gravelot ne s’effarouche pas en présence de l’affût. En gros plan, difficile d’évaluer sa taille réelle. Elle oscille entre 15 et 18 cm, ce qui fait de lui le plus petit limicole nicheur de France. Nikon D300s, 500 mm x1,4, f/7,1, 1/640 s, 640 ISO
toute première exposition. “Pour moi, ajoute le photographe, il serait inconcevable de ne pas adhérer à ce type d’association. Il n’y a pas d’obligation à être actif, mais il me semble important d’en être au moins adhérent. Cela me donne moins l’impression d’être un simple consommateur.”
Au gré du grand défilé migratoire Dès que les beaux jours arrivent, notre photographe s’en donne à cœur joie pour peu que les conditions soient réunies: “Quand la Loire présente un
niveau correct, je m’y rends quasiment tous les jours. La bonne saison est celle des migrations. On se situe sur l’axe migratoire à partir d’avril jusqu’au mois d’octobre. Le secteur possède de nombreux îlots de reproduction et participe à l’animation du fleuve. La réserve de Saint-Mesmin, gérée par l’association Loiret Nature Environnement, est pour cela très intéressante à fréquenter. On retrouve d’ailleurs les oiseaux d’une année sur l’autre aux mêmes endroits, ce qui me permet d’organiser les sorties en fonction des cotes relevées.” Ses sorties, Jean-Claude les fait au fil
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de l’eau, dans l’affût “tout confort” concocté par ses soins. Ce dispositif lui assure une qualité d’observation sans équivalent. Surtout, il évite de troubler la quiétude des habitants des lieux: “Mes séances d’affût durent entre 4 et 5 heures. Plutôt que d’arriver sur place en avance, je préfère me placer en amont du site que je veux photographier et me laisser dériver. Ensuite, je me fixe sur un site en fonction de la position du soleil et j’attends. La faune revient en général tranquillement; elle est parfois même trop près. Après, je ne sors plus. Je me déplace à la rigueur de quelques mètres, mais je ne “cours” pas partout. J’ai fabriqué mon affût en contreplaqué et, pour me prémunir des rochers que l’on peut trouver sur la Loire, j’ai renforcé la structure avec de la fibre de verre. La structure est creuse car j’emporte beaucoup de choses: nourriture, eau, vêtements. Un petit chez soi d’une surface habitable réduite où je retrouve mes habitudes. 0,60 m2 de confort bienvenu quand on sait les conditions rudimentaires dans lesquelles on opère: les longues poses d’attente à genoux, les déplacements pénibles. Avec tout le matériel, l’affût finit par peser une vingtaine de kilos.” Pour que l’expérience ne se solde pas par un échec, Jean-Claude Picard n’oublie jamais d’étudier la topogra-
Chevalier guignette La renoncule d’eau, plante aquatique non invasive, est en floraison estivale: un véritable gardemanger pour ce chevalier guignette. Nikon D90, 300 mm, f/5 0,3 IL, 1/4000, s, 320 ISO Pour optimiser les prises de vues et sécuriser l’ensemble du matériel, deux rotules sont fixées sur l’affût. Sur ces rotules sont montés deux boîtiers équipés respectivement d’un 300 mm et d’un 500 mm. Les petits accessoires sont rangés dans des boîtes étanches, le reste (vêtements, nourriture, eau, etc.) est déposé dans la coque.
phie des lieux. Il ne faut pas sous-estimer les courants et faire attention au lit irrégulier du fleuve. En effet, la configuration peut se révéler différente d’une année sur l’autre. La force du courant pendant les crues peut, par exemple, créer de nouveaux bancs de sable. Attention donc aux culs de grève et aux sables mous. Un danger que notre photographe mesure bien: “L’affût est ma seule bouée de secours. Ce n’est pas comme si j’évoluais sur un étang. Il m’arrive de ne plus avoir pied
et de devoir faire la grenouille! Les waders ont tendance à vous porter avec l’air qu’ils contiennent, et comme je suis petit et léger, je peux vite être emporté par le courant!”
Respect des éléments D’une séance à l’autre, le travail d’approche doit être renouvelé: pas de possibilité de laisser l’affût sur place sous peine de ne plus le retrouver, car sauvage ou non, il y a du passage sur les rives. Les canards, en particulier, (suite page 56)
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Chevalier aboyeur Dans l’affût, l’angle de vue est restreint. Heureusement, le cri des oiseaux annonce leur présence. Celui du chevalier aboyeur est ponctué de notes puissantes et rigoureuses. Nikon D300s, 500mm, f/5 +0,3 IL, 1/500 s, 640 ISO
Les espèces rencontrées
en cours de migration Chevalier culblanc, sylvain, gambette, guignette, aboyeur, huîtrier pie, échasse blanche, bécasseau variable, bécasseau minute, barge à queue noire. Mais aussi… Migrateurs nicheurs sur les îles de Loire: sterne naine et pierregarin, petit gravelot, mouette mélanocéphale et rieuse, goéland. Migrateurs nicheurs en forêt domaniale d’Orléans: balbuzard pêcheur, aigrette garzette, grande aigrette, héron, bécassine des marais, cormoran, etc.
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sont sensibles aux intrusions intempestives. Même l’affût est pour eux synonyme de prédation. Privilégiant avant tout le plaisir de l’observation naturaliste et le respect des espèces, Jean-Claude Picard considère ses images avec humilité: “La photo nature a pris un tel essor artistique. La recherche du graphisme et de l’émotion a bouleversé la photo traditionnelle. De ce point de vue, la vision des jeunes photographes colle véritablement à l’air du temps. Leur approche est très différente de celles des anciens. La photo nature telle que je la pratique est un peu terminée. Pourtant, mon œil s’affine et mes choix se font de plus en plus exigeants. Ma série sur le petit gravelot m’avait donné du fil à retordre. Le public se rend rarement compte de l’investissement que ça représente. Derrières les belles images, il y a parfois plusieurs années de travail à patauger dans la vase et le froid.”
Vers plus de souplesse Associés à la quête d’une profondeur de champ réduite, les bancs de sable nimbent les images de Jean-
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Sternes naines Les parades et accouplements de sternes naines sont toujours des moments de grâce et d’élégance. Un ciel voilé et lumineux facilite l’exposition du plumage blanc des oiseaux. Nikon D300s, 500 mm, f/5,6, 1/800 s, 400 ISO
Page de droite – Chevalier gambette Même s’il est un peu inhabituel de présenter un oiseau de dos, cet angle permet de découvrir le graphisme des ailes du chevalier gambette, par ailleurs identifiable à la couleur rouge de ses pattes. Nikon D300s, 500 mm, f/5,6, 1/3200 s, 640 ISO
Claude Picard d’une douceur qui contraste avec les conditions de prise de vue, pas toujours optimales: “Mes sujets sont souvent mobiles et, en fonction de la quantité de lumière dont je dispose, j’ai tendance à privilégier les collimateurs centraux, quitte à recadrer ensuite. En effet, j’utilise du matériel relativement ancien – Nikon D90 et D300s – et je trouve que les plus excentrés sont moins réactifs. Ces recadrages sont parfois contraignants car il m’arrive de manquer de matière à cause du 500 mm. Je songe d’ailleurs à m’orienter vers un télézoom, cela m’éviterait de travailler avec deux boîtiers sur mon affût comme je le fais actuellement.” Au moment de réaliser ses tirages, le photographe met à profit son expérience de photograveur: “Je dispose d’un écran étalonné avec soin qui me permet d’ajuster la chromie de mes images et je m’occupe moi-même de tirer mes photos sur papier. Je règle les niveaux pour un rendu le plus naturel possible mais sans plus. Au risque d’en faire hurler certains, je travaille peu en Raw et beaucoup en Jpeg. J’ai recours
au format Raw quand les conditions sont difficiles. J’accède quand même à des tirages A2 sans trop de difficulté.” Mais ce savoir-faire ne peut rien contre les limites du matériel: “C’est le bruit numérique en haute sensibilité qui me cause le plus de soucis. Si j’étais équipé en Canon, je me tournerais vers le 7D Mark II dont on dit le plus grand bien, mais ça m’obligerait à refaire tout mon arsenal optique. L’autre option serait de m’orienter vers le Nikon D7200.” En attendant, Jean-Claude Picard, se considère avec humour “au sommet de sa carrière”. Il continue son bonhomme de chemin, lequel le conduit parfois de salons en festivals, à Romorantin, Montier-en-Der ou Saint-Berthevin. Avec toujours ce même plaisir de rencontrer le public et de partager sa passion pour l’eau, la Loire, les oiseaux et la belle photo naturaliste. Frédéric Polvet
Sites de la DREAL (Pays-de-la-Loire et Centre-Val de Loire): www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr www3.centre.developpement-durable.gouv.fr/spc-lci
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Dans les coulisses
7 histoires d’eau par Michel d’Oultremont La chaleur de l’été n’offre plus d’excuses aux frileux pour se jeter à l’eau. Michel d’Oultremont a commencé ses séances d’affût flottant dès le printemps. Il partage ici avec nous le plaisir de la photothérapie: tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé… et heureux si en plus il a réussi de belles photos.
Éclats d’or
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3Éclats d’or
Le soir tombe sur l’étang. Il fait très beau, le soleil a brillé toute la journée, je suis dans l’eau depuis quatre heures maintenant. Après m’être bien amusé à photographier des sarcelles d’été, je décide de rejoindre doucement le bord. L’étang est vaste et, pour mon plus grand bonheur, parfaitement orienté est-ouest, ce qui permet de réaliser des images en contre-jour le matin et le soir. Je commence ma longue marche aquatique vers la berge quand je vois un grèbe pêcher au loin, dans l’ombre des arbres. Quelques rayons de soleil percent les nuages, ce qui crée des flares très impressionnants, voire étranges. Je me poste sur la zone où les flous sont les plus beaux et espère. Je le vois pêcher, disparaître, réapparaître. Soudain il plonge pour surgir à quelques mètres juste devant moi. Il faut agir vite car il ne restera pas longtemps hors de l’eau. Son instinct le pousse à replonger. Je vise, sous-expose très fort en même temps et déclenche. Trois photos. Il a déjà disparu. Un coup de chance que la rencontre se soit déroulée sous une si belle lumière.
Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4, à f/4, 1/320s, 1000 ISO, sans flash, rotule pendulaire, affût flottant
Petit matin de mars Toutes les photos de ce dossier ont été réalisées depuis un affût flottant.
Petit matin de mars Le soleil se lève encore à des heures raisonnables. La nuit a été fraîche, une fine pellicule de glace recouvre l’étang, l’herbe croustille sous les semelles des waders. Je me faufile dans l’affût après avoir bu un bon thé et mangé quelques biscuits. Je place mon appareil dans l’affût flottant et commence la lente progression à travers les flots. Il fait encore sombre mais les silhouettes d’oiseaux se dessinent déjà au loin. Les chants de quelques canards chipeau et souchet brisent le froid silence de fin de nuit. Je repère un couple de grèbes à cou noir et décide de rester avec eux. Ils paradent et commencent à bien s’activer. Une fine brume apparaît et enflamme très vite la scène. J’essaie de
faire en sorte que les deux grèbes se trouvent entre le soleil et mon objectif. Je réalise ainsi quelques images des deux oiseaux en contrejour toujours au format horizontal. Après quelques minutes je décide de passer à la verticale pour donner une plus grande surface à l’onde orange. Il ne reste plus qu’à suivre les oiseaux et attendre qu’ils paradent. Quand je photographie en contre-jour, je sous-expose toujours un peu, afin de gagner de la vitesse et d’éviter les flous de bougé. De plus, quand le soleil se lève, ça permet d’abaisser un peu la sensibilité. Même si les boîtiers actuels sont très performants, il est toujours préférable de photographier à 500 ISO plutôt qu’a 5000… Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/500 s, 1250 ISO
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Mai, fais ce qu’il te plaît
Déjà l’été
L’étang s’est vidé. Si cela fait le bonheur des limicoles et des autres hôtes du marais, les grèbes à cou noir souffrent de ce manque d’eau. Ils ne nicheront d’ailleurs pas sur le site cette année. À l’autre bout de l’étang se trouve une zone particulièrement intéressante. Une traversée longue de 250 mètres est nécessaire pour l’atteindre. La lente progression se fera sur les genoux en poussant l’affût qui racle le sol. Après une heure d’approche relativement fastidieuse, j’arrive enfin sur la petite zone que je convoitais. Deux courlis corlieu se reposent. Malgré l’obscurité, j’aperçois distinctement leurs ombres. Je me place à une trentaine de mètres d’eux puis j’attends. Le lever du soleil est imminent: tous les éléments – lumière et sujet – seront bientôt réunis. C’est ce moment que choisissent mes deux courlis pour décoller en poussant des cris d’alarme. Que s’est-il passé? Y a-t-il un prédateur dans le coin? Ai-je fait quelque chose de mal? Je perçois alors sur ma droite deux oies cendrées suivies de leur progéniture. Pas moins de 14 jeunes. J’ai la réponse à mes interrogations: la famille nombreuse a fait décoller les deux limicoles! Je me rabats sur cette caravane rigolote qui peine à avancer à bon rythme. Les adultes amènent les jeunes sur une place de nourrissage que je suivrai durant plusieurs jours.
Le réveil sonne beaucoup plus tôt qu’en mars. À 4 heures du matin, je suis dans l’eau. Afin d’éviter tout dérangement, je pénètre dans l’étang longtemps avant le lever du soleil pour que les oiseaux se réveillent en présence de l’affût. Comme chaque matin depuis maintenant une semaine, je me place près d’un massif de renouées aquatiques, petites fleurs rose très belles. J’ai l’espoir qu’un oiseau passe dans ce massif. J’ai déjà photographié quelques canards colvert au loin mais rien qui évoque une grande émotion en moi. J’attends donc immobile, à genoux dans l’eau. Le soleil se lève dans une brume légère. Le ciel est obscurci, mais la lumière est suffisante pour réussir des images. Soudain apparaît la silhouette familière du grèbe à cou noir, l’un des principaux acteurs de ce théâtre matinale. Il commence à pêcher dans la zone fleurie et s’approche petit à petit de mon embarcation. Je suis heureux. Après tant d’heures d’attente, la récompense est là, à portée d’objectif. Moment intense durant lequel je prends quelques dizaines de photos. Les fleurs, la lumière, le sujet, tout est réuni pour obtenir de belles images. Le grèbe se fond dans le flou rose de la profondeur de champ que créent les renouées.
Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/250 s, 2500 ISO
Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/800 s, 800 ISO
Mai, fais ce qu’il te plaît
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Déjà l’été
Quai des brumes Un épais manteau de brume recouvre l’étang ce matin. On ne voit pas à dix mètres: l’idéal pour photographier les canards, oiseaux très farouches qui tolèrent mal la présence de l’affût flottant. Au moindre mouvement ils décollent. Comme à chaque fois, j’entre dans l’eau de nuit et m’installe dans une anse, discrètement bloqué contre la végétation. Je ne bougerai pas de là de la matinée. Il fait encore bien noir quand j’entends les premiers “plouf”. Les canards arrivent. Après avoir quitté leur dortoir nocturne, ils viennent s’alimenter en journée sur l’étang. Le soleil commence à se lever, je tourne légèrement mon affût pour photographier un couple de sarcelles d’été. Quelques clics plus tard, j’entends un autre plouf, derrière moi cette fois. J’opère un demi-tour avec l’affût. La manœuvre dure plusieurs longues secondes: le temps nécessaire pour ne pas effaroucher les nouveaux arrivants. Il s’agit de deux canards colvert. Leur inquiétude est palpable. J’identifie vite le danger: deux bernaches du Canada foncent sur eux! Ni une, ni deux, les deux colverts décollent pour échapper à cette attaque. Je les suis en vol. L’autofocus est redoutable, les boîtiers photo ont vraiment bien évolué en quelques années! Par chance, les deux canards ont
Quai des brumes la même position en vol. Je terminerai ma matinée à photographier des sarcelles et des foulques au loin, tout en gardant en mémoire l’image de ce décollage. Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/1250 s, 500 ISO
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Le flare mon cher Waston!
Estampe de foulque Après avoir photographié le décollage des deux colverts, mon attention se porte sur une foulque. Elle est loin mais ce n’est pas pour me déplaire: j’aime montrer l’environnement dans lequel l’oiseau évolue, montrer sa petitesse face à l’immensité de l’étendue sauvage. La foulque barbote innocemment en se nourrissant de petites pousses. Je cadre de façon à ce que l’on devine un maximum de végétation autour d’elle. Le soleil est déjà bien haut mais la brume persiste, je surexpose donc pour la rendre blanche. Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/320 s, 800 ISO
Estampe de foulque
Soir de juillet. La lumière commence à décliner. Le soleil entame sa longue descente pour laisser place à la nuit. Tour à tour, des grèbes à cou noir plongent sous l’eau à la recherche de proies. J’observe nonchalamment leur incessant manège. Ils vont et viennent derrière de grosses touffes de végétation. Je jette un œil dans le viseur juste pour voir ce que cela donne, sans grand espoir. L’image brille de mille et un flares! Je suis le groupe durant toute la soirée en variant les prises de vues. Vu l’abondance de la végétation, il faut tout faire en manuel. Même si les boîtiers modernes sont très performants, il reste des situations où on n’a pas d’autre choix que de tourner soi-même la bague de mise au point et où l’œil est plus précis que l’autofocus. Et cela n’est pas plus mal de temps à autre de retrouver un “vrai” contact avec l’outil qui sert à retranscrire nos émotions. Canon EOS 5D Mark III, 500 mm f/4 à f/4, 1/3200 s, 640 ISO
Propos recueillis par Stéphane HetteD’autres images, d’autres histoires sur
www.micheldoultremont.com
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Le flare mon cher Watson!
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David
Guigue
Ambiances de plumes Osez le “paysage animalier ” ! Faute de posséder un téléobjectif puissant ou de pratiquer l’affût (flottant ou pas), le photographe amateur a tôt fait de penser que la photo d’oiseaux n’est pas pour lui. C’est un tort. Images à l’appui, David Guigue nous prouve que l’on peut se libérer des contingences matérielles et faire de la contrainte un plaisir. Le tout est d’apprendre à composer avec son environnement.
Pinson des arbres Ici, le jeu sur le bokeh est poussé à l'extrême. La mise au point est ajustée sur l'oiseau mais il est volontairement dissimulé derrière un premier plan assez proche de moi qui apporte ce flou à l'image. Canon EOS 7D, 120-300 mm f/2,8 et multiplicateur x1,4, à 420 mm, f/4, 1/640 s, 400 ISO
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hotographier les oiseaux est une pratique considérée par beaucoup d’amateurs comme inaccessible car nécessitant du matériel haut de gamme. Il est vrai que dans nos contrées les oiseaux sont relativement farouches, ce qui pousse les photographes qui s’intéressent à ce sujet à investir dans de gros téléobjectifs ou à ruser par de longues heures d’affûts. Cependant, est-il vraiment indispensable que le sujet à plumes soit saisi en plein cadre, en plan ultra-serré pour que la photo soit belle? Peut-être faut-il parfois prendre du recul et oublier les gros plans mettant en valeur le détail des plumages. Après tout, la gente ailée n’a pas moins de charme quand on l’observe en retrait, quand on la regarde évoluer dans son environnement. L’idée n’est pas neuve, mais elle tend à revenir au goût du jour. Nombre de jeunes photographes, régulièrement publiés dans ces pages,
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la mettent en application. Ils s’évertuent à donner autant d’importance au décor qu’au sujet, reléguant parfois ce dernier à une infime place dans l’image. Tant et si bien qu’on pourrait parler de “paysage animalier”. Car, au fond, cette démarche répond aux mêmes codes que la “macro-paysage”, dont l’idée est aussi de présenter la plante ou l’insecte dans son biotope.
Plaidoyer pour la photo d’ambiance L’approche que nous défendons ici présente de nombreux avantages: – elle ne nécessite pas un téléobjectif super puissant: un 200 ou un 300 mm peuvent très bien suffire (avec ou sans multiplicateur ou doubleur) ; – elle met en avant le sens de la composition du photographe et ravive sa créativité dormante; – elle incite à être plus à l’écoute de l’environnement. En effet, il faut par-
Ci-dessus, de gauche à droite, puis de haut en bas –
Rougegorge familier. Quoi de plus commun et de plus sociable qu'un rougegorge ? Prendre un peu de recul permet de jouer avec l'environnement, ici il s'agit de mettre en valeur la rosée en contre-jour. Canon EOS 7D, Sigma 120-300 mm f/2,8 et multiplicateur x1,4, à 380 mm, f/4, 1/500 s, 100 ISO
Gobemouche noir. Mise en valeur des premières teintes automnales qui accompagnent la migration post-nuptiale des gobemouches. Canon EOS 7D, Sigma 120-300 mm f/2,8 et multi. x1,4, à 380 mm, f/4, 1/500 s, 100 ISO
Serin Cini. Le jaune du serin détonne dans la quasi-monochromie vert argenté du saule. L'oiseau n’occupe qu'une infime partie de l'image. Canon EOS 7D, 300 mm f/4 et multi. x1,4, à f/5,6, 1/400 s, 320 ISO
Pouillot véloce. J'ai voulu jouer avec le graphisme vertical des roseaux. La position du sujet, à l'extrême bord de l’image, est assumée. Canon EOS 7D, Sigma 120-300 mm f/2,8 et multi. x1,4, à 420 mm, f/4, 1/800 s, 400 ISO
Martin Pêcheur d'Europe. Jeu de composition avec un environnement pas facile de branches et de feuillages. Canon EOS 7D, 300 mm f/4, à f/4,5, 1/400 s, 1000 ISO
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fois débusquer son sujet de très loin, tendre l’oreille au moindre gazouillis, aiguiser sa vue pour percer les feuillages, etc. – elle peut produire de vrais documents naturalistes, où sont mis en avant aussi bien le sujet que le milieu dans lequel il évolue; – enfin, elle donne des images sinon originales, du moins variées. Quoi de plus semblable à une mésange charbonnière photographiée en gros plan qu’une autre mésange charbonnière?
Trouver son sujet Toute photo demande sujet. Ici cependant, l’oiseau et le cadre dans lequel il évolue seront traités à égalité. Deux options s’offrent au photographe: – soit il trouve un lieu et une lumière propices à la photo d’ambiance et il attend qu’un sujet passe dans le cadre – en croisant les doigts pour qu’il se pose sur la branche idéale à une composi-
tion harmonieuse. Dans ce cas, pas de secret, c’est en observant régulièrement les comportements des oiseaux qu’on arrive à ses fins; – soit il parcourt au petit bonheur la chance les sites proches de son domicile, à la recherche d’oiseaux. Une fois son sujet trouvé, il essaiera de composer son image avec les éléments plus ou moins harmonieux du décor. Personnellement, j’alterne les deux méthodes. Étant passionné d’ornithologie, j’ai une approche très naturaliste du terrain. J’accorde, par exemple, une grande importance à l’identification des chants. Il m’arrive de laisser de côté l’appareil, de me fier uniquement à mes oreilles et de me contenter d’une bonne paire de jumelles pour dissiper d’éventuels doutes. Cela me permet de savoir à l’avance quelle espèce je vais pouvoir rencontrer selon le milieu. Être à l’écoute des oiseaux est un excellent exercice qui permet, le jour
où vous irez faire vos photos, de déceler vos sujets plus facilement. Reconnaître le sifflement discret d’un roitelet, c’est augmenter ses chances de le repérer, donc de le photographier. Il importe ensuite d’adapter l’approche à l’oiseau qu’on entend au loin. Un geai demande bien plus de précautions qu’une mésange à longue queue… Même si certains passereaux ne sont guère farouches, la plupart garderont une distance de sécurité. Aussi, pour les approcher, il convient de se faire le plus discret possible, voire le plus invisible. Pour cela, j'utilise mon équipement de billebaude, à savoir une tenue de type camouflage ou aux couleurs “naturels” (kaki, vert, marron, etc.) et parfois même la veste de mon ghillie suit, des gants et une cagoule afin de cacher les parties claires de mon corps (visage et mains). Ensuite, une approche discrète et silencieuse, sans mouvements brusques, permet de se faire oublier.
Pouillot véloce. Le saule marsault offre un entrelacs de branches très apprécié des pouillots qui viennent y chasser les insectes attirés par les fleurs bourgeons. Canon EOS 7D, Sigma 120-300 mm f/2,8 et multiplicateur x1,4, à 420 mm, f/5, 1/400 s, 1600 ISO
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Un jeu de composition Maintenant que le sujet est repéré, il ne reste plus qu’à essayer de le mettre en boîte. N’attendez pas d’être proche de l’oiseau pour commencer à photographier. Dès que possible, mettez l’œil au viseur, ne serait-ce que pour voir ce que ça pourrait donner. Et déclenchez. À l’heure du numérique, multiplier les clichés n’est pas un problème… Pour bien faire ressortir votre sujet, composez avec les éléments du premier plan et de l’arrière-plan. Afin d’obtenir un joli bokeh (terme japonais caractérisant un flou harmonieux), privilégiez des objectifs lumineux car ils permettent d’obtenir une faible profondeur de champ. L’autofocus peinant parfois à suivre l’oiseau à travers le feuillage ou les herbes, je le débraye et ajuste le point manuellement. Mais la netteté du sujet ne suffit pas à faire une belle photo. Il faut aussi veiller à la composition. L’oiseau doit être positionné judicieusement dans l’image, de sorte que l’œil du lecteur s’y posera naturellement. Quelques notions de base peuvent être alors appliquées, même si parfois s’en éloigner permet de sortir des images plus originales. Vous pouvez, par exemple, vous appuyer sur la règle des tiers en plaçant le sujet sur un des quatre points forts de l’image (situés aux intersections de quatre droites imaginaires coupant chaque dimen-
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sion de l’image en trois parties égales). Ce principe garantit la mise en valeur du sujet, mais il faut s’assurer ensuite que celui-ci regarde dans la bonne direction! Il est judicieux de placer à gauche du cadre un oiseau dirigeant son bec vers la droite, afin que l’œil du lecteur, après s’être posé sur le sujet, circule ensuite dans l’image. Dans le cas contraire, il butera contre le bord du cadre.
Ci-dessus –
Rousserole effarvate. Un bon exercice de repérage au chant. La rousserole effarvate aime se dissimiler au travers des roseaux. Face à un tel enchevêtrement, une correction manuelle de mise au point s’impose ! Canon EOS 7D, Sigma 120-300 mm f/2,8 et multi. x1,4, à 350 mm, f/4, 1/1250 s, 250 ISO Ci-contre –
Il faudra aussi jongler avec les éléments du décor. Si celui-ci est chargé (entrelacs de branches par exemple), il sera opportun de placer l’oiseau dans une trouée. Une faible profondeur de champ vous donnera un fond structuré du plus bel effet. Pour donner de la profondeur à la composition, utilisez une touffe d’herbe ou un feuillage en guise de premier plan. Plus ce dernier sera près de vous et éloigné du sujet, plus le bokeh sera doux et progressif. Si, au contraire, le sujet se trouve un peu esseulé, isolé au bout de sa branche ou sur une étendue d’eau,
Mise en pratique de la règle des tiers : le regard du roitelet huppé se trouve exactement sur un point fort de l'image.
il peut être intéressant de jouer avec le vide… Un vide relatif car il s’agira de mettre l’accent sur l’espace autour de l’oiseau. Vous pourrez par exemple positionner le sujet au plus bas de l’image, au ras du bord, pour laisser place à l’immensité du paysage en arrière-plan. Le paysage devra tout de même être légèrement dissous par une faible profondeur de champ. À l’inverse, si c’est le vide du premier plan que vous voulez mettre en avant, il faudra placer le sujet dans le tiers haut de la photo. Jouez avec les couleurs et cherchez les associations qui bénéficieront au sujet comme au décor. Un ton sur ton éteindra l'oiseau, alors qu'un contraste important le fera se détacher. Notez que les accords chromatiques simples sont parfois les meilleurs: le jaune du serin sur le vert du feuillage, la silhouette blanche de l’aigrette sur un fond sombre et doré, etc. Enfin, lors du traitement des images, n’hésitez pas à les recadrer. Le grand nombre de pixels des boîtiers récents offre une certaine marge de manœuvre permettant de retravailler les clichés pour un tirage à grand format, sans vraiment nuire à leur qualité. David Guigue Retrouvez le photographe sur www.zguig.fr
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Grande aigrette. L'intérêt de la scène résidait dans la teinte d'or de la rivière. Même si la grande aigrette ne prend qu’une infime place dans l'image, elle reste le sujet principal. Canon EOS 7D, 300 mm, à f/4, 1/640 s, 320 ISO
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macareux autrement... Le macareux moine est de ces espèces qui suscitent la sympathie immédiate du grand public mais n’inspirent que de la lassitude aux amateurs de photo naturaliste. La surabondance d’images montrant invariablement l’oiseau le bec garni de poissons est pour beaucoup dans ce rejet. Marc Weber nous prouve ici qu’un autre macareux est possible. Il suffit pour cela de revenir aux “basiques”: l’oiseau, ses mœurs, son environnement. Et d’ajouter un soupçon de créativité!
Macareux récupérant de l’herbe afin d’aménager le trou où il va déposer l’unique œuf de sa future couvée. Canon EOS 7D, EF 100-400 mm f/4,5-5,6L IS USM à 400 mm, f/8, 1/3200 s, 640 ISO
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En Islande, la météo change rapidement. Il est souvent intéressant de prendre en compte ce phénomène et de profiter des belles lumières qui font suite à un épisode pluvieux. En s’allongeant dans l’herbe, on peut se mettre à hauteur de l’oiseau et utiliser les réflexions des gouttes pour créer une atmosphère féerique. Canon EOS 7D, EF 100-400 mm f/4,5-5,6 L IS USM à 250 mm, f/6,3, 1/250 s, 400 ISO
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out photographe de nature a son Graal, un sujet qu’il rêve d’immortaliser. Certains jettent leur dévolu sur une espèce rare, d’autres sont obnubilés par un animal “coup de cœur”. Pour d’autres encore, l’obsession remonte à l’enfance et à la découverte dans un livre d’images d’une espèce fascinante et immédiatement sympathique. C’est le cas du macareux moine (Fratercula arctica), oiseau attachant qui ne laisse pas indifférents ceux qui ont déjà eu la chance de l’observer.
Une touche de couleur sur les falaises Il existe une part d’anthropomorphisme dans l’attirance observée à l’égard du macareux moine. En français, son nom fait d’ailleurs référence à sa démarche et à sa livrée. Et si les Allemands l’appellent communément “perroquet des mers” (Papageitaucher), les Anglais, eux, lui donnent le sobriquet de “clown des mers” (clown of the sea). Un surnom inspiré par les couleurs chatoyantes que son bec et ses pattes arborent lors de la saison des accouplements. De quoi donner
une touche exotique à la monotonie habituellement affichée par les oiseaux nichant à flanc de falaise. Les mœurs de ce “moine” sont très intéressantes: comme chez le cygne, l’albatros ou le pygargue, le couple de macareux, une fois formé, reste uni pour la vie. Le mâle et la femelle se retrouvent à chaque printemps lors de la période de reproduction. Si l’accouplement se passe généralement en mer, les préliminaires se font à terre et il n’est pas rare de voir les oiseaux se frotter le bec avant de finalement s’envoler. Quel que soit le site choisi – les falaises de Látrabjarg en Islande, celles d’Hermaness dans les îles Shetland ou les îles de Farne dans le Northumberland –, le nid est facile à repérer. Installé au sommet des falaises, le trou qui servira d’abri à la couvée est creusé par les macareux à l’aide de leur puissant bec et de leurs pattes. Il arrive parfois qu’un terrier de lapin abandonné fasse office de refuge. Les parents couvent alternativement l’œuf pendant une quarantaine de jours et lorsqu’un des macareux revient pour la première fois
Ci-dessus –
Lorsque les sujets sont nombreux dans un même espace, il n’est pas toujours aisé de trouver le bon point de vue. En travaillant sur la profondeur de champ, j’ai voulu isoler un oiseau tout en montrant la promiscuité qu’induit la vie en colonie. Les têtes floues mais lisibles du premier plan apportent une touche graphique à l’image. Canon EOS 7D, 400mm f/2,8 IS USM et doubleur à 800 mm, f/11, 1/1250 s, 1600 ISO
avec son bec rempli de poissons, c’est le signe que l’œuf a éclos.
Un sujet accessible Peu farouche, l’oiseau ne se laisse approcher facilement que durant la période de nidification (printempsété), car le reste de l’année, il le passe en pleine mer. Les technologies récentes et, plus particulièrement, les dispositifs de géolocalisation permettent de comprendre un peu à mieux ce que l’oiseau fait lorsqu’il part au large. Les scientifiques n’en sont qu’au début de leurs recherches mais il semblerait que chaque couple rejoint une aire en mer qui lui est propre. Tout du moins, mâle et femelle empruntent la même route. Quoi qu’il en soit, le charisme du macareux et sa relative facilité d’approche attirent de nombreux photographes, certains équipés de longues focales, d’autres d’un simple compact voire d’un téléphone mobile. Peu importe le matériel, chacun peut rapporter un souvenir de sa merveilleuse rencontre. Ce qui explique l’abondance d’images de macareux. Pour sortir du lot, il s’agit donc de faire
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Le photographe aime souvent relever le défi de la prise de vue d’oiseau en vol. Ici, je trouvais intéressant de montrer le macareux juste avant l’atterrissage car c’est dans cette situation que l’on peut vraiment contempler la complexité et la beauté de son plumage. Canon EOS 7D, EF 70-200 mm f/2,8L IS II USM à 200 mm, f/4,5, 1/3200 s, 200 ISO
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preuve d’originalité. Mais rappelons que la quête d’originalité est illusoire sans une bonne connaissance de l’oiseau, de ses mœurs, du terrain et des conditions climatiques, le tout couplé à une parfaite maîtrise de son matériel. Un soupçon de chance ne peut pas faire de mal non plus!
Un sujet qui appelle les expérimentations D’un point de vue technique, on pourra, par exemple: jouer sur la profondeur de champ ou sur le temps de pose, chercher un cadrage qui s’écarte de la norme, bouger l’objectif, changer de focale, privilégier le premier plan ou l’arrière-plan, utiliser le contre-jour, sous-exposer, surexposer, etc. Mieux vaut avoir déjà une petite idée de ce que l’on veut réaliser avant de s’installer car, une fois lancé dans la séance de prise de vue, il n’est pas rare d’être absorbé par le sujet et d’en oublier les possibilités qui s’offrent à nous. Ici comme ailleurs, quelques règles de bon sens s’appliquent. En arrivant
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Prévoir une sortie un soir de pleine lune peut avoir plusieurs avantages. Tout d’abord, on fera des photos plus longtemps. Ensuite, l’atmosphère des images sera particulière. Au photographe ensuite d’orienter sa composition vers le mystère ou le romantisme. Canon EOS 7D, EF 100400 mm f/4,5-5,6L IS USM à 160 mm, f/5,6, 1/100 s, 400 ISO
sur la falaise où niche une colonie de macareux, il ne faut pas se précipiter sur le premier individu venu. Faites d’abord une petite marche afin de vous familiariser avec les lieux. Cela permet aussi de situer les points de vue offrant les meilleurs arrière-plans. Le choix du premier plan fait aussi la différence entre un portrait banal et une photo sortant de l’ordinaire. En fonction des falaises et de la saison, on profitera de la présence de fleurs de trèfle ou de camomille. Mais une simple touffe d’herbe mouillée peut suffire à embellir une composition. Il ne faut pas mésestimer l’importance des conditions météorologiques. Comprendre le sens du vent facilite, par exemple, la prise de vue d’oiseaux en vol. Anticiper la position du soleil permet de jouer avec lui, soit pour illuminer le sujet, soit pour travailler en contre-jour. Quant aux averses de pluie ou de neige, elles peuvent apporter une touche d’originalité aux images. Sachez aussi profiter des opportunités offertes par une nuit de pleine lune.
Saisir les moindres opportunités C’est en multipliant les sorties qu’on force la chance. L’observation du macareux au quotidien permet en effet d’anticiper certaines séquences. S’il est en train de nettoyer son logis, il peut ressortir la tête pleine de boue. Lors de la préparation de l’intérieur de son nid, il ne sera pas rare de le voir avec un brin d’herbe, une plume, un caillou dans le bec. En période de nourrissage, il reviendra de mer le bec garni de poissons. Dans un fjord, on pourra même le voir pêcher. En revanche, observer un jeune de l’année relève de la seule chance. Reste que le macareux moine offre de nombreuses opportunités photographiques pour peu que l’on maîtrise son matériel et qu’on laisse parler sa créativité et son cœur. Marc Weber avec la participation de Frédéric Polvet www.wix.com/webermarc/weber-marcwildlifephotography
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La vie du macareux n’est pas de tout repos. Il doit voler très loin pour trouver de la nourriture. Et une fois de retour à la colonie, bien fatigué, il lui faut éviter de se faire voler ses poissons. Sur cette image, on peut voir que le harcèlement d’une mouette lui a fait lâcher sa prise. Canon EOS 7D, 400 mm f/2,8 IS USM à 400 mm, f/8, 1/4000 s, 1250 ISO
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écorces peaux d’arbres
Entretien avec Cédric Pollet Depuis bientôt 16 ans, Cédric Pollet, ingénieur paysagiste devenu photographe, parcourt la planète en quête d’arbres exceptionnels… et de leurs écorces ! Rencontre.
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Nat’Images – Comment ton aventure photographique a-t-elle débuté? Cédric Pollet – Par coup de chance, coup du sort, coup de cœur ou révélation, c’est comme on veut… C’était en 1999, lors de mes études en Angleterre. J’étais alors étudiant Erasmus et je partageais mon temps entre l’Université de Reading et les jardins anglais que j’adorais visiter. Un beau jour, après avoir une fois de plus pris le train puis utilisé un vieux vélo pour atteindre le jardin que je voulais visiter, j’ai été très déçu par le lieu. Rien vraiment d’intéressant à prendre en photo à cette époque de l’année. En sortant du jardin, un vieux chêne tourmenté et pluricentenaire me tendit les bras et me proposa de prendre en photo sa peau craquelée et profondément crevassée… Ce fut ma première photo d’écorce. Une véritable révélation qui m’a permis ce jour-là d’inventer mon métier: photographe des écorces.
Acer x conspicuum Phoenix
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Nolina longifolia
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Aujourd’hui tu travailles en numérique, quel matériel utilises-tu? Je n’ai aucune formation photographique, je suis complètement autodidacte. J’ai commencé en argentique avec un Nikon F90X et son célèbre 60 mm Micro-Nikkor. Dès 2005, je me suis mis au numérique avec un Fuji S3 Pro me permettant de conserver toutes mes optiques Nikon. Puis, rapidement, je suis passé chez Canon avec un 5D, puis un 5D Mark II. Pour les écorces, j’utilise un 100 mm macro et bien évidement un trépied carbone – un Manfrotto avec sa poignée joystick très utile mais moyennement fiable sur le long terme malheureusement. Le plein format en 24 x 36 me suffit amplement. C’est simple, robuste et discret, parfait pour les reportages au bout du monde. Les écorces sont un peu magiques: elles ont des vertus médicinales, des propriétés industrielles… Comment t’ont-elles envoûté? J’ai d’emblée été subjugué par leur incroyable beauté. Certaines ont un graphisme éblouissant, avec des harmonies de couleurs subtiles. Je dirais même innovantes car la plupart des artistes qui s’inspirent de la nature pour peindre, sculpter, créer n’ont jamais réellement regardé les arbres sous cet angle. Ensuite, ce qui guide mon regard et m’incite à déclencher, c’est avant tout le côté pure-
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ment esthétique des écorces. On y trouve toutes les matières, des plus douces et sensuelles aux plus rugueuses et piquantes. La palette de couleurs est aussi infinie. Lorsqu’on prend la peine d’y regarder de près, on découvre toutes les teintes de l’arc-en-ciel. Une fois l’écorce sélectionnée et l’espèce d’arbre identifiée, je me documente sur l’origine de l’arbre, de son nom. Je cherche à savoir si son écorce est utile ou pas, si elle a des vertus médicinales. Je m’intéresse beaucoup aux données ethnobotaniques et je trouve qu’apprendre des choses simples et utiles permet de rendre la botanique plus accessible au grand public.
As-tu été surpris de l’engouement presque immédiat de la presse et du public pour tes images? Pour être honnête et, je l’espère, sans prétention: non, et ce pour deux raisons. D’une part, je pense que mon public ressent dans mes photos cette relation intime, particulière et cet amour que j’ai la chance de vivre avec les arbres. Je photographie les écorces avec émotion, avec une profonde simplicité et de l’humilité. J’essaie juste d’être un révélateur, d’ouvrir grand les yeux des gens sur ce monde méconnu et pourtant si fascinant et beau. Souvent, après une de mes conférences
Cyathea brownii
ou une de mes expositions, certaines personnes viennent me voir pour me dire “Merci, grâce à vous, je ne regarderai plus jamais les arbres comme avant.” Pour moi, c’est le plus beau des compliments, partager et toucher les gens en leur procurant des émotions. D’autre part je suis quelqu’un, aussi bien dans ma vie professionnelle que dans ma vie privée, d’extrêmement exigeant et perfectionniste. La photo, le cadrage, la lumière, le moment de l’année où l’arbre dévoile sa plus belle écorce, mais aussi le choix de l’éditeur, la qualité du maquettiste, de l’impression… Tout a son importance si l’on veut arriver à un résultat presque parfait. C’est pourquoi la réalisation de mon premier ouvrage, ÉCORCES, voyage dans l’intimité des arbres du monde, m’a demandé près de dix années de recherches. Il n’existait quasiment rien sur le sujet et je dois dire que c’était d’autant plus excitant. Lors de la signature de mon contrat avec Ulmer, ma maison d’édition, à qui d’ailleurs je rends hommage, j’étais convaincu que mon livre allait séduire un très large public et qu’en l’espace de deux ans, on arriverait à 20 000 exemplaires vendus. Mon éditeur croyait en mon projet mais était loin d’être aussi optimiste. Deux ans plus tard, ma prédiction était atteinte et depuis, le livre a été traduit en allemand, en anglais, en japonais et en italien.
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Ceiba pentandra
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Ulmus parvifolia
Aujourd’hui nous avons dépassé les 50 000 exemplaires vendus. Pour un livre photo sur des écorces, c’est plutôt un beau résultat. Pourtant, le projet était loin de faire l’unanimité dans le monde de l’édition. J’ai mis près de six ans à convaincre un éditeur. Dans leur majorité, ceux que j’ai rencontrés n’avaient aucune connaissance du sujet et pensaient que c’était une niche qui n’intéresserait personne. Je pense qu’ils s’en mordent les doigts aujourd’hui. Tu dis toi-même que ton travail mêle art et science, penses-tu que cela soit une force supplémentaire aujourd’hui pour toucher le grand public sur des problématiques environnementales? Même si on me l’a souvent reproché, j’ai toujours joué sur ces deux tableaux. La dualité science et art reste un moteur indispensable à mon inspiration. Sans la science, sans une connaissance approfondie des arbres, de leur physiologie, de leur croissance, je ne pourrais arriver à un tel résultat. Réciproquement, sans un regard artistique, graphique et épuré sur les écorces, il me serait difficile de toucher un large public pour qui la botanique reste une science élitiste ou poussiéreuse qui ne s’apprend que grâce à de vieux herbiers. Les passionnés d’art et
amoureux des belles choses seront tentés de feuilleter mon livre, même s’ils n’ont aucune connaissance et compétence concernant les arbres. Et inversement, les passionnés de jardins et autre amoureux de la nature seront séduits par la qualité des photos. Mêler art et science, c’est ce qui a permis de toucher un très large public. Je reçois régulièrement des mails de mes lecteurs qui pour certains sont peintres, sculpteurs, designers, mosaïstes… Ils me remercient de leur avoir ouvert les yeux sur cette source d’inspiration incroyable et inépuisable. Je suis intimement convaincu que les gens s’approprient davantage l’environne-
ment dans lequel ils vivent si on a su leur apporter les clefs pour le déchiffrer, le ressentir et, tout simplement, le trouver beau. Au-delà du simple désir de transmettre cette relation si particulière qui me lie aux arbres, l’objectif de mon travail est de sensibiliser le plus grand nombre à cette surprenante mais fragile diversité de l’environnement qui nous entoure. L’émerveillement est à mon sens le plus efficace et le plus magique des arguments. Il représente le premier pas vers le respect de la nature. Tu interviens fréquemment auprès des scolaires pour leur faire découvrir arbres, écorces et graines. Com-
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ment les enfants réagissent-ils lorsque tu leur montres tes extraordinaires échantillons? Lorsque je fais ces ateliers, je viens avec des valises pédagogiques comprenant au total plus de 400 échantillons divers et variés. Je fais en sorte de choisir les plus originaux et les plus remarquables, en jouant souvent sur les extrêmes: des graines microscopiques d’orchidées ou de bégonias à la plus grosse graine du monde, le coco-fesse, qui peut peser près de 20 kg; du petit cône du séquoia géant (pourtant l’arbre le plus grand au monde) à celui plus lourd du pin bunya d’Australie (jusqu’à 10 kg) ou celui plus long du pin à sucre de Californie (50 cm voire plus). On réalise des expériences avec des graines qui bougent à vue d’œil quand on sait les faire marcher. J’essaie de rendre attractif le monde végétal, ultra-concurrencé par le règne animal forcément plus visuel, tactile et facile d’accès. Mes ateliers mettent tous les sens en éveil. Je fais par exemple sentir des dizaines de bois, d’écorces ou de graines. Et ce n’est un secret pour personne, plus les échantillons sentent mauvais, plus les enfants adorent! Je présente aussi des graines bleues, rose, rouges, de bois naturellement multicolores… On goûte également toute une série de graines, on observe comment volent certaines graines ailées ou munies d’hélices. Franc succès garanti. Les enfants des classes élémentaires sont curieux et très vite passionnés: un public conquis d’avance. Mais quel que soit l’âge, je pense qu’on reste tous de grands enfants face aux merveilles et à l’ingéniosité du monde végétal. Parfois, les instituteurs ou les parents des écoliers à qui j’ai fait un atelier me disent que leurs enfants leur parlent toujours de mon intervention dans l’école, même quelques années plus tard. Ça les marque vraiment. Mais ma plus grande fierté, c’est quand j’apprends que mon intervention auprès de certains enfants a pu susciter des vocations autour du végétal. Au cours des seize années écoulées as-tu noté des changements dans les lieux où tu photographies régulièrement? Pour étudier les écorces des arbres, j’ai dû voyager dans plus de 35 pays dans le monde depuis 1999. Il m’est malheureusement difficile financièrement de retourner régulièrement dans ces pays pour voir com-
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ment évoluent certaines écorces. L’expérience serait intéressante, mais je préfère être à la recherche de nouvelles écorces remarquables dans de nouveaux pays. Évidemment, il m’arrive de suivre sur plusieurs années certaines écorces de ma région natale (ndlr – la région PACA) où celles de jardins en Angleterre où je me rends très régulièrement mais à des saisons différentes. Là-bas, l’engouement pour les écorces est de plus en plus important. Depuis quelques années, j’ai constaté l’aménagement de ce que les Anglais appellent des “Winter Gardens” (ndlr – littéralement, jardins d’hiver). On réfléchit de plus en plus “écorce” au lieu de fleurs ou feuillage automnal et cela me réconforte car c’est aussi l’un des objectifs de mes ouvrages: sensibiliser le public aux écorces pour donner envie de planter des arbres en fonction de ce critère. Tes deux livres ont été primés à plusieurs reprises et sont rapidement devenus des best-sellers, as-tu un autre projet éditorial en cours? Je travaille depuis plus de sept ans maintenant sur le troisième et dernier volet de ma trilogie ÉCORCES. Il sortira en octobre 2016. Il me reste donc un peu plus d’un an pour le boucler. Encore un livre sur les écorces, oui, en effet, mais celui-ci sera complètement différent des deux précédents. Je retourne à mes sources de paysagiste puisque cet opus traitera du rôle des écorces dans les jardins d’hiver. Les écorces de certains arbres et arbustes peuvent être très graphiques et très colorées. L’objectif de cet ouvrage sera de proposer des associations de plantes qui mettront en valeur les belles écorces et apporteront de la couleur dans les jardins, particulièrement l’hiver. Il n’y aura donc cette fois quasiment pas de gros plans d’écorces mais plutôt des scènes de jardins prises en France et en Angleterre, le tout agrémenté de conseils sur le choix des plantes à privilégier. Tes nombreuses expos personnelles te conduisent un peu partout, sais-tu où te mènera la prochaine? Je n’ai pas pour l’instant de projet d’exposition, mais après l’écriture de mon troisième livre, je prévois de repartir en voyage en Australie, en Namibie, au Costa Rica et au Chili. Propos recueillis par Stéphane Hette
“L’émerveillement est à mon sens le plus efficace et le plus magique des arguments. Il représente le premier pas vers le respect de la nature.” Borassus aethiopum
Poursuivez cette lecture avec les deux ouvrages de Cédric publiés aux éditions Ulmer: ÉCORCES, voyage dans l’intimité des arbres du monde et ÉCORCES, galerie d’art à ciel ouvert, et sur son site: www.cedric-pollet.com
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Constant
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La valeur n’attend point le nombre des années. Le dicton se vérifie une nouvelle fois avec Constant Couteille, photographe d’une vingtaine d’années qui a fait de sa Bourgogne natale le terrain privilégié de ses expérimentations. Hautes en couleur mais empreintes de délicatesse, ses images font rimer diversité, proximité et inventivité.
( Tous les goûts
de la )
Mante religieuse parmi les herbes. Utilisé à sa plus grande ouverture, le 100 mm Macro permet de bénéficier d’un flou d’avant et d’arrière-plan très prononcé. Une mise au point précise est ici primordiale. Canon EOS 40D, 100 mm, f/2,8, 1/125 s, 320 ISO
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onstant Couteille, 22 ans, fait partie de cette jeune génération qui bouscule les dogmes de la photo nature classique en repoussant les limites de la créativité. Après des décennies d’approche documentaire, un vent de poésie souffle sur la photo nature. Et ce n’est pas pour nous déplaire. Le revers de la médaille, c’est qu’il est plus difficile qu’avant de se démarquer des autres photographes. Parmi les jeunes talents, rares sont ceux qui ont réussi à se
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faire un nom et imposer un style reconnaissable. De tempérament assez discret, Constant est parvenu, mine de rien, à marquer les esprits et à se tailler une certaine renommée chez les passionnés de nature. Pourtant, sa vocation ne tient qu’à un heureux concours de circonstance: un premier appareil photo reçu lors d’un anniversaire provoque l’étincelle chez cet adolescent curieux. “Je n’aurais pas eu cet appareil, je n’y serais peut-être pas venu si
tôt”, confie-t-il. Et nous n’aurions pas eu la chance de profiter de sa remarquable production.
Une passion sortie d’un bocal S’il a dans un premier temps associé la photographie à sa passion pour les poissons d’aquarium, Constant s’est vite rendu compte du potentiel qu’offrait sa campagne bourguignonne. De nombreux sujets l’attendaient à sa porte: “Comme je suis une
Flamant rose, Camargue. J’ai volontairement refroidi la température de couleur à la prise de vue pour accentuer l’ambiance onirique du petit matin. Jugeant la végétation
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en bordure de l’eau suffisamment esthétique, j’ai fait le point dessus plutôt que sur le flamant. Cela donne une lecture décalée et originale de la scène. Canon EOS 5D Mark II, 300 mm, f/4, 1/1000 s, 320 ISO
personne plutôt solitaire, j’apprécie volontiers de me retrouver dans la nature avec, pour seule compagnie, mon appareil photo. J’aime toutes les possibilités et la simplicité de cette pratique. La nature réserve tellement de surprises!” Bientôt, il présente ses photos sur le site d’aquariophile qu’il fréquente régulièrement. En échange, il reçoit de nombreux encouragements et conseils en tout genre qui l’incitent à prolonger l’expérience et approfondir sa technique. “Ces pre-
mières années, se souvient Constant, ont sûrement façonné mon style: je multipliais les séances de prise de vue et confrontais mes images au regard des autres sur des sites spécialisés. Je recueillais des conseils et des critiques constructives qui me permettaient d’avancer. Consulter le travail d’autres photographes m’a aussi fourni l’inspiration. Des gens comme Emmanuel Boitier, Serge Tollari ou Sandra Bartocha m’ont fortement influencé… Le reste tient sûrement de mon intérêt
pour la nature qui agit comme un filtre à sensations”. Une boulimie d’images s’amorce donc. Tout devient sujet: insectes, oiseaux, mammifères, paysages… mais avec une attirance prononcée pour la pratique de la macro: “La macrophotographie permet d’entrer dans une autre dimension où les rendus diffèrent complètement de ceux que l’on rencontre à échelle humaine. Chaque sujet invite à multiplier les prises de vues en jouant avec les plans, la lumière, les couleurs, la
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La micro-végétation de la mousse offre un cadre original aux évolutions de cette coccinelle. Une très faible profondeur de champ et une mise au point ajustée au cordeau sont nécessaires pour détacher au maximum le sujet de son environnement. Canon EOS 40D, 100 mm, f/2,8, 1/640 s, 320 ISO
Il m’aura fallu tourner autour du sujet et faire une quinzaine d’essais avant d’obtenir l’effet souhaité: que la lumière fasse scintiller l’ensemble de la toile et souligne la silhouette de l’araignée. En refroidissant la température de couleur, j’ai accentué l’ambiance matinale et donné une note dramatique à la scène. Canon EOS 5D Mk II, 100 mm, f/2,8, 1/800 s, 160 ISO
Cet argus a été photographié dans la lumière chaude du soleil couchant au 100 mm à moyenne distance pour conserver quelques détails de son environnement. Un halo de lumière dans l’arrière-plan permet de restituer nettement la silhouette du papillon et d’ajouter un effet de transparence. Canon EOS 40D, 100 mm, f/2,8, 1/640 s, 160 ISO
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“Je préfère réaliser une belle image d’une espèce commune qu’une image banale d’une espèce rare.” mise au point… c’est très riche et, en même temps, cela nécessite une logistique très light”. Ça tombe bien, notre photographe n’aime pas se charger: “J’utilise rarement un trépied, sinon pour des poses lentes en paysage. Le reste du temps, il m’encombre plus qu’autre chose. Quelques filtres ND tout au plus, et jamais de réflecteur ou de diffuseur.”
Comme une envie de changer d’air Peu coutumier des affûts, Constant part en général sur la base d’une randonnée et improvise, en bon “billebaudeur”, ses prises de vues en cours de route. Ainsi, dès qu’il a envie de traiter une espèce particulière, il sait où se rendre. Ce n’est pas tant l’animal qui l’intéresse mais le plaisir esthétique qui
l’attend au détour du chemin: “Je ne suis pas un chasseur d’espèces rares. À la rigueur, je préfère réaliser une belle image d’une espèce commune, qu’une image banale d’une espèce rare.” Toujours est-il qu’après plus de six années de pratique intensive dans les moindres recoins de sa région, Constant ressent une certaine lassitude. Heureusement, l’obtention du permis de conduire tombe à pic pour étancher sa soif de nouveauté. Les routes de France l’attendent. Il met donc le cap sur la Drôme provençale où il découvre pour la première fois le tichodrome échelette dans son environnement. Malheureusement, les conditions ne lui permettent de recueillir que des photos souvenirs. Retrouver ses habitudes, sa petite routine photo-
graphique demande un certain temps quand on découvre un nouveau territoire, mais notre Bourguignon ne s’en inquiète pas outre-mesure: “Je commence à peine à sortir de mon secteur.”
Un fourre-tout raisonnable Constant a fait ses premières images avec un compact bridge, appareil lent, peu réactif et à la dynamique faible. C’est pourquoi il se tourne rapidement vers un boîtier “plus sérieux”. Il opte d’abord pour un reflex APS-C, le Canon EOS 40D, accompagné d’un objectif 100 mm macro. Suivront un Canon EOS 5D Mark II et un 300 mm f/4 stabilisé, très utile en proxi-photographie et, le cas échéant, pour la photo de mammifères. Son goût pour le portrait l’incite aussi à investir dans un 35 et
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À travers les branchages, le ballet des gobe-mouches bat son plein. J’attends l’instant précis où l’un d’eux passera au bon endroit, quand, enfin, une percée de lumière vient éclairer le plumage ainsi que la proie que l’oiseau pourchasse. La chance était au rendez-vous! Canon EOS 5D Mark II, 300 mm, f/4, 1/1600, 320 ISO
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un 85 mm, deux optiques qui lui apportent un surcroît de polyvalence en photo nature. Quand on lui demande s’il a une recette particulière pour composer ses images, Constant botte en touche, préférant insister sur les vertus du numérique. C’est en multipliant les vues qu’il a affiné son sens de l’image et trouvé un style cohérent: “J’apporte un soin à l’arrière-plan, la lumière, la zone sur laquelle se place le sujet… Avec l’expérience, quand je vois le sujet, je sais tout de suite comment je vais composer l’image, ce qui ne m’empêche pas de faire plusieurs tests pour ne garder ensuite que la meilleure vue. Plus je sens le sujet, plus je fais de photos. Et j’essaie bien entendu de profiter des lumières du matin et, surtout, du soir. Ça m’arrange, j’ai du mal à me lever le matin!” Les photos qui illustrent cet article proviennent de différents dossiers que Constant avait pris soin de rassembler par thème, ambiance ou dominante de couleur. Répartition qui amène à l’interroger sur les manipulations numériques qu’il s’autorise: “Il y a tou-
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jours une part de traitement mais finalement rien d’excessif. Je ne trafique pas mes photos, je préfère m’appliquer à la prise de vue. Il m’arrive parfois d’accentuer un effet en jouant sur la température de couleur, mais sans exagération.”
La vie devant soi Si l’on observe la production de Constant Couteille, on s’aperçoit qu’il n’est point nécessaire de disposer de beaucoup de matériel ou de partir à l’autre bout de la Terre pour glaner des images de toute beauté. L’assiduité et la créativité permettent de s’attirer les bonnes grâces de Dame Nature. Le fameux facteur chance – qui ne sourit qu’aux vrais passionnés – fait le reste. Du haut de ses 22 ans, Constant a déjà su retenir l’attention de jurys de concours prestigieux comme ceux de Montier-en-Der, de Festimages, du GDT, du Wild Wonders of Europe. Au même titre que Jérémie Villet ou Michel d’Oultremont, il appartient à ces talents prometteurs avec lesquels il faut désormais compter. Souhaitons-lui, souhaitons-leur de durer! Frédéric Polvet
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Le martin triste est un oiseau commun de l’île de la Réunion. Ici, le traitement en noir et blanc fait ressortir les contrastes et donne un côté abstrait et diffus aux feuilles de palmiers qui composent l’arrière-plan. Canon EOS 40D, 100 mm, f/4, 1/500 s, 200 ISO
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Photo réalisée du haut d’un petit pont. La présence du gerris et le graphisme de l’eau en mouvement invitaient à prendre une photo. Mais il aura fallu déclencher de nombreuses fois afin d’accorder le mouvement de l’onde et la netteté de l’insecte. Celui-ci, “posé” sur un reflet très clair, se détache idéalement. Canon EOS 40D, 300 mm, f/5,6, 1/200 s, 200 ISO
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Marc Photo : Géraldine Pihet
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Que fait le macro-photographe quand une météo pluvieuse contrarie ses projets de sortie? Eh bien, il tire parti des petits animaux qui ont élu domicile dans sa maison! Plutôt que de pester contre le mauvais temps, Marc Pihet a aménagé un mini-studio dans sa salle à manger pour y photographier les araignées saltiques sur divers supports floraux. Le sujet, du genre “bondissant”, a mis ses nerfs à rude épreuve… mais pour quel résultat! Pseudeuophrys erratica femelle sur géranium vivace Cette saltique ne resta que quelques instants au cœur de la fleur. Canon EOS-1D Mark III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/6,3, 1/125 s, 320 ISO
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Quand l’araignée prend la pose…
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es conditions météorologiques du printemps 2013, guère propices aux “sorties macro”, ne me laissèrent que très peu d'occasions d'aller m'immerger dans la nature. Même si se rouler dans l'herbe humide au lever du jour est un pré-requis pour le “macroteux” un tant soit peu motivé, j'avoue que les précipitations ininterrompues avaient légèrement freiné mes ardeurs. J'ai donc mis à profit cette période d'enfermement contraint et de disette photographique pour observer et photographier les différentes espèces de saltiques (Salticidae ou salticides) qui avaient élu domicile chez moi. Ces sympathiques araignées sauteuses ne mesurent que quelques millimètres et passent donc souvent inaperçues. Présentes dans de nombreux milieux naturels, elles se rencontrent également dans nos habitations, en balade sur les murs ou embusquées près d'une fenêtre. Ces minuscules –mais redoutables – prédateurs ne tissent pas de toile et chassent à l'affût en bondissant sur leurs proies, grâce à leur vision exceptionnelle. En quelques mois, j'ai ainsi pu recenser quatre espèces différentes (avec parfois des représentants des deux sexes) : Pseudeuophrys erratica, Saitis barbipes, Salticus scenicus et Heliophanus sp. Je souhaitais immortaliser ces créatures attachantes, mais les supports “naturels” sur lesquels je les croisais à l'intérieur de la maison (papierpeint, rideaux, meubles et jusqu’à la caisse de jouets des enfants) se révélaient peu esthétiques. Afin de mieux mettre en valeur ces araignées, j'ai donc pris le parti de les photographier sur les iris, roses, pavots, cistes et au
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tres fleurs provenant du jardin. La table de salle à manger s'est alors transformée en studio de terrain…
Choix du support floral La plupart des images ont été prises entre début mai et juillet, période de l’année où les fleurs abondent au jardin. Celles-ci ont été choisies soit pour leurs couleurs vives (en évitant toutefois les teintes trop “flashy”), soit parce que leur forme permettait à l’araignée de s’y cacher, autorisant ainsi des compositions plus intéressantes que le plan serré, qui peut lasser lorsqu’il est trop répétitif. Si la taille de la fleur le permettait, un simple pétale jouait le rôle d’écrin. Leur couleur s’accordait parfois avec celles de la saltique, comme l’iris orange et le mâle de S. barbipes. Iris, pavot, hémérocalle, rose blanche, liseron, coquelicot, digitale, clématite, ciste, rose rose, géranium vivace, pavot de Californie, marguerite et seringat ont ainsi été testés.
Casting des saltiques Une fois repérées dans la maison, les araignées sauteuses étaient d’abord photographiées in situ, ces clichés (vues de dessus, face et profil) étant destinés à faciliter ultérieurement leur identification. Ensuite, elles étaient transportées vers le studio rapidement improvisé sur la table de salle à manger, soit directement sur la fleur qui leur était présentée – sur laquelle elles acceptaient parfois de grimper –, soit via une petite boîte. Il fallait ensuite croiser les doigts pour qu'elles s'immobilisent au moins quelques secondes sur la plante. Certains individus pou-
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oOOo Saitis barbipes mâle sur iris orange, focus sur les quatre yeux antérieurs. Cette série de trois vues, du plan large au plan serré, témoigne du potentiel du MP-E 65 pour changer rapidement de rapport de grandissement – la manipulation est bien plus rapide que le montage-démontage de bagues-allonge sur un objectif macro classique! Le MP-E 65 commence là où les autres objectifs macro s’arrêtent… Canon EOS-1D Mark III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/5,6, 1/125 s, 400 ISO
vaient se montrer relativement coopératifs et prendre la pose, laissant alors le temps de réaliser une série de clichés. Une femelle de Pseudeuophrys erratica particulièrement calme m’a ainsi permis de la photographier sur différents supports floraux au cours d’une même séance. D’autres saltiques, en revanche, ne tenaient pas en place et ne pensaient qu'à me fausser compagnie... dans ce cas-là, mieux valait renoncer et redonner tout de suite sa liberté au modèle, d’abord pour le bienêtre de l’animal, mais aussi… pour ma propre santé mentale. Plusieurs accessoires se sont rapidement avérés indispensables : un jeu de petites pinces pour soutenir les fleurs, un réflecteur blanc ou doré, un bras articulé + clamp, un pinceau à poils souples. Le fait de travailler en intérieur a certes facilité la réalisation des images, mais j’ai opéré avec délicatesse et dans le respect de l'animal. Si les araignées ont été capturées temporairement et déplacées de quelques mètres dans la maison, il n’a nullement été question de les “calmer” en les passant au réfrigérateur comme certains photographes le recommandent parfois!
Un peu de technique Côté technique, ces images ont été réalisées avec l'objectif macro Canon MP-E 65 mm monté sur un boîtier EOS 1D Mark III. Un 100 mm macro, accompagné de bagues-allonge, a également été utilisé pour quelques clichés. L'éclairage, artificiel, est assuré par les deux têtes du flash macro MT-24EX et ses diffuseurs “maison”, avec parfois en renfort un flash cobra pour le fond. Cet équipement, assez encombrant, avoi-
Un studio dans la salle à manger Après avoir sélectionné quelques fleurs fraîches du jardin, un “studio” sommaire est installé dans la salle à manger. Sur le reflex Canon EOS-1D Mark III sont montés l’objectif MPE 65mm et le flash macro MT-24EX avec des diffuseurs. Un flash cobra est parfois utilisé pour éclairer le fond. Certains accessoires indispensables sont à portée de main: jeu de petites pinces pour soutenir les fleurs, réflecteur blanc ou doré, bras articulé avec clamp, pinceau à poils souples, etc. Il ne reste plus qu’au minuscule modèle (le code-barre d’un flacon de bain moussant donne une idée de sa taille) à entrer en scène!
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Rapport de grandissement 4,5:1
sine tout de même les trois kilos… un minimum d'expérience en proxy ou en macrophotographie est donc souhaitable avant de le manier à bout de bras pour s’initier à l’hyper-macro. Mais pour le MP-E 65 mm, le choix d’un reflex à capteur “APS-H” (dimensions : 19,1 x 28,7 mm) représente pour moi un bon compromis, puisqu’il se situe entre un appareil “APS-C” (15 x 23,5 mm) et le boîtier “plein format” (24 x 36 mm) que j’utilise habituellement. La prise de vue est réalisée à main levée, sans trépied ni rail micrométrique, afin d’être le plus réactif possible. En l’absence d’autofocus, la mise au point est faite “en avançant et en reculant” par rapport au sujet. Des rapports allant de 2:1 à 4,5:1 ont été utilisés pour réaliser ces images. Les photos ci-contre permettent de témoigner du potentiel du MP-E 65 pour changer rapidement de grandissement. Le choix d'une faible profondeur de champ (ouverture à f/5,6 en moyenne, plus rarement à f/8) complique la tâche pour la gestion de la netteté, mais cela permet de limiter la diffraction qui se fait vite ressentir aux rapports élevés de gran-
Rapport de grandissement 2:1
dissement (voir à ce sujet le site de Gérard Thérin: www.naturepixel.com/canon_mp-e_65 mm_macro_f2,8_test_5d_mark2.htm).
De la prise de vue… Les difficultés rencontrées sont essentiellement liées à la gestion de la netteté. Avec une profondeur de champ de l’ordre du dixième de millimètre aux plus forts grandissements, une mise au point ultra-précise (au niveau de la paire d’yeux médiane) est requise ! La vivacité des araignées sauteuses et l’obscurcissement de la visée au fur et à mesure de l’augmentation du rapport de grandissement ne facili-
Rapport de grandissement 3:1
tent pas la tâche… À cet effet, la lampepilote intégrée au flash macro m’a été d’un précieux secours. Elle permet d’ajuster l’orientation des têtes, mais surtout elle facilite la mise au point en éclairant le sujet. Le recours au flash permet de s’affranchir du flou de bougé, mais il faut en contrepartie oublier la prise de vue en rafale pour laisser aux condensateurs le temps de se recharger… De plus, une bonne stabilité est indispensable si on ne veut pas perdre de vue très rapidement son sujet. Les coudes sont bien calés sur la table, les genoux posés au sol (sur du carrelage, cela peut s’avérer assez rapidement inconfortable), on respire dou-
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Décryptage
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s a l t i c i d e s
Comment d’aussi minuscules araignées
peuvent-elles se révéler aussi complexes et intelligentes?
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D
es préjugés, liés à une vision mécaniste du vivant, nous amènent souvent à penser que les arachnides de très petite taille sont des êtres primitifs, à l’organisation rudimentaire et quasiment dépourvus d’intelligence, car nous avons aussi inconsciemment tendance à corréler l’intelligence au volume du cerveau. Heureusement, les salticides sont là pour nous montrer que rien n’est plus faux… Même si on adoptait une vision mécaniste en considérant ces êtres comme des choses, quelles prodigieuses machines bourrées de technologies complexes elles feraient! Elles peuvent, comme Evarcha arcuarta, une de nos plus communes salticides, se déplacer sur les surfaces les plus improbables: “Comme les geckos, elles sont capables de se mouvoir sur des surfaces lisses et de se tenir la tête en bas sans tomber, pouvant même suspendre jusqu’à 173 fois leur poids” (1). Cela est rendu possible par la présence de soies de taille micrométrique qui recouvrent par milliers la face inférieure de leurs tarses et permettent l’utilisation de forces électriques (dites forces de van der Waals) pour créer une adhérence parfaite. Si on y ajoute la capacité à augmenter brusquement la pression de l’hémolymphe (ce qui sert de sang) dans leurs pattes postérieures pour produire des sauts équivalant à 40 fois la longueur de leur corps (ce qui équivaudrait pour nous à traverser d’un saut la surface d’un terrain de hand-ball!), on comprend qu’elles pratiquent une technique de chasse à l’affût et capturent leurs proies sans tisser de toile, mais en leur bondissant dessus. L’observation montre pourtant qu’elles tissent un fil de soie derrière elles qu’elles fixent sur leur support avant de bondir sur une proie. On a longtemps pensé qu’elles utilisaient ce fil comme une corde pour s’assurer et remonter facilement au cas où elles manqueraient leur proie, à la manière dont les alpinistes du Yosemite utilisent des cordes
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1. Comme toutes les araignées, cette salticide Philaeus chrysops femelle doit “lyser”, c’est-à-dire liquéfier les chairs de sa proie, ici un criquet, en y injectant des enzymes digestives pour les aspirer et s‘en nourrir, ne laissant derrière elle que l’exosquelette de sa victime. 2. Les pédipalpes des araignées ressemblent à deux pattes repliées sous la bouche, bien visibles sur cette photo d’Evarcha arcuata mâle. Elles ne participent pas à la locomotion (elles ont un segment de moins que les pattes véritables) et servent principalement à la manipulation des proies chez la femelle. Chez le mâle, elles contiennent, à leur extrémité, un organe reproducteur où est stocké le sperme et qui lui permet de le transférer dans l’orifice génital de la femelle lors de la copulation.
2 fixes pour grimper dans les “Big walls”. Des études récentes montrent “que ce long filament de soie fait surtout office de balancier. En gérant finement la tension sur le fil, l’araignée s’équilibre dans les airs, ce qui lui permet d’effectuer un atterrissage tout en douceur” (2). Dans les centièmes de seconde que dure le saut, elles gèrent ainsi leur stabilité dynamique et leur assiette pour atterrir selon le meilleur angle et à la vitesse optimum sur leur proie. À cela s’ajoute un système de vision hyper perfectionné. Leurs deux yeux centraux, bien plus gros que les six autres, sont très mobiles et peuvent non seulement balayer latéralement l’espace pour suivre une proie du regard, mais encore déplacer leur rétine d’avant en arrière pour accommoder leur vision comme avec un zoom, et se représenter avec précision à quelle distance elles se trouvent de leur but. Les autres yeux, latéraux et antérieurs, s’ils sont moins perfectionnés et n’offrent qu’une vision monoculaire, leur permettent d’avoir un champ visuel à 360° pour détecter le moindre mouvement. Il leur faut enfin mémoriser la disposition des obstacles, la localisation précise de la proie, en distance et en orientation, calculer l’angle du saut, élaborer différentes stratégies d’approche et d’attaque. Soit beaucoup d’intelligence pour s’adapter à des données continuellement changeantes, nécessitant anticipation et réflexion. On peut ainsi ne mesurer que quelques millimètres sans être un animal rudimentaire mais atteindre un haut degré de complexité et d’intelligence pour s’ajuster à la perfection à son milieu. Texte et photos: Patrick & Gabrielle Ledoux
(1) Alain Thiéry – Espèces N° 9 (2) Erwan Lecomte – Sciences et Avenir www.sciencesetavenir.fr/insolite/20130808.OBS2629/ video-les-araignees-sauteuses-sont-filoguidees.html
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cement et on essaie surtout de ne pas trembler. L'œil collé au viseur donne un appui supplémentaire pour stabiliser l'ensemble.
…à l’éclairage La gestion de l’éclairage est un autre élément important. Après avoir trouvé les bons réglages (boîtier en mode manuel et flashs en mode TTL) permettant d’obtenir une exposition correcte, il faut éviter que l’éclairage soit trop “plat”, la difficulté étant proportionnelle au nombre de sources utilisées. Après avoir optimisé au fil des prises de vues l’orientation des têtes ainsi que le ratio de puissance entre les différents flashs, j’ai cherché à améliorer la qualité de la lumière délivrée en augmentant la surface des sources par le biais de diffuseurs (même si la taille des têtes de flash nues reste une source assez grande, proportionnellement à la taille des saltiques). En photo de mode, l’œil du modèle laisse deviner l’utilisation d’une boîte à lumière ou d’un bol beauté. De la même façon, les yeux des saltiques trahissent le type d'éclairage utilisé : flash cobra, flash annulaire, flash macro à deux têtes, etc. (un point parfaitement illustré dans La macrophotographie numérique, livre de Clément Wurmser paru aux éditions Delachaux et Niestlé). Sur 250 clichés réalisés en moyenne par séance, seuls quelques-uns sortent du lot. Il faut donc accepter un grand nombre de ratés avant d'obtenir l'image que l'on souhaite ! Comme dans bien d’autres domaines photographiques, il faut connaître un minimum son sujet mais aussi faire preuve de patience et savoir “fatiguer la chance”. Cela fera parfois la différence entre une bonne et une très bonne image.
Photos de haut en bas –
Hypnose Salticus scenicus femelle sur pavot. Canon EOS-1D Mk III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/8, 1/125 s, 320 ISO
Nights in white satin Pseudeuophrys erratica femelle sur marguerite. Canon EOS-1D Mk III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/5,6, 1/125 s, 320 ISO
Voyage au centre de la corolle Heliophanus sp. mâle sur digitale. La corolle de la fleur devient une grotte à l’échelle de l’araignée. Canon EOS-1D Mk III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/5,6, 1/125 s, 320 ISO
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Un traitement succinct Les fichiers Raw sont passés à la moulinette de Lightroom. Le post-traitement des images reste très sommaire : correction de l'exposition si nécessaire, augmentation du contraste et accentuation “réglementaire”. L’éclairage au flash boostant la saturation des couleurs, je me suis limité à une légère augmentation (+15) de la vibrance (saturation des couleurs froides) et parfois à de petites modifications de luminance (onglet TSL, Teinte Saturation Luminance) pour ajuster finement la colorimétrie (voir copie d’écran ci-dessous).
Pour répondre à une question qui m’est souvent posée, les couleurs des fleurs sont bien naturelles, ou en tout cas elles correspondent à celles que j’ai perçues dans le viseur lors de la prise de vue et gardées en mémoire! La grande majorité des images n'est pas recadrée (ou très peu) et aucune n'a fait l'objet de retouches, en dehors de la suppression de quelques poussières ou de taches présentes sur le capteur.
Objectif atteint ? Mes images ont probablement un gros défaut, celui de ne pas représen-
Volcanique Pseudeuophrys erratica femelle sur pavot de Californie. Le petit trou dans le pétale prend des airs de cratère lunaire. Canon EOS-1D Mk III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/5,6, 1/125 s, 320 ISO Page de droite –
Les flammes de l’enfer Saitis barbipes mâle sur une fleur d’iris. Cette espèce fascinante, plutôt méridionale, se rencontre rarement au nord de la Loire. Avec sa couleur orange, ses magnifiques yeux verts et sa troisième paire de pattes hypertrophiée, le mâle semble tout droit sorti de l’imagination d’un illustrateur de science-fiction ! Canon EOS-1D Mk III, MP-E 65 mm f/2,8, à f/5,6, 1/125 s, 400 ISO
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ter les araignées dans leur milieu “naturel” habituel. En prenant ces photos, j’ai bien sûr pensé à l'article de Luc Gizart dans Nat'Images n°18… Il est en effet assez rare de rencontrer les saltiques sur des fleurs, mais audelà de l'aspect naturaliste, j'ai cherché ici à mettre en valeur ces “monstres poilus” méconnus du grand public et qui terminent hélas fréquemment leur vie sous la semelle d'une chaussure! Lors d’expositions, j’ai pu échanger autour de ces images, tirées en grand format, avec les visiteurs qui le plus souvent ignoraient l’existence des saltiques (de même que celle des collemboles, autre sujet fétiche des possesseurs du MP-E 65). Bien sûr, je n’ai pu retenir l’attention de quelques irréductibles arachnophobes, mais plusieurs personnes m'ont avoué qu'elles ne regarderaient plus les araignées de la même façon… je me suis alors dit que le pari était gagné! Marc Pihet D’autres images sur : http://marcpihet.com Marc Pihet exposera la série “Couleur Saltique” du 12 au 14 juin à Ainay-le-Vieil (18), à l’occasion du festival d’arts Nature “Cœur de France”. Il sera aussi à l’affiche du prochain festival de Montier-en-Der.
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Techno-pôle
Qu’il s’agisse d’observer les oiseaux, d’effectuer des repérages ou, simplement, de profiter du spectacle de la nature, la paire de jumelles est indispensable au photographe. Il suffit de lire les récits publiés dans nos pages pour s’en convaincre. Comme il est difficile de s’y retrouver devant l’offre pléthorique des différentes marques, nous avons passé au crible une soixantaine de paires de jumelles et mis en avant celles qui présentent le meilleur rapport qualité/prix. De quoi satisfaire tous les besoins, tous les budgets.
Jumelles
Dossier réalisé par Frédéric Polvet & Pierre-Marie Salomez
Elles ne sont pas toutes sœurs… jumelles !
our réaliser ce comparatif, nous avons sélectionné des références correspondant à une pratique naturaliste, c’est-àdire offrant un grossissement suffisant, une bonne qualité optique et une luminosité importante. La résistance aux chocs et la facilité de transport complètent ce cahier des charges. Nous avons limité le champ de nos évaluations aux jumelles dont le grossissement varie de 8 à 10 fois, car elles correspondent à un rapport confort/encombrement idéal sur le terrain. Un grossissement plus important induit un surcroît de poids, fatiguant sur la durée et ayant pour effet d’amplifier les tremblements. Pour chacune des paires de jumelles retenues, nous avons testé les performances et évalué le rapport qualité/prix. Mais avant de passer en revue nos critères de choix, revenons sur quelques éléments de base.
P
8 x 32, 10 x 42… Quèsaco? Différencier une paire de jumelles d’une autre est possible rien qu’en regardant les inscriptions sérigraphiées sur les fûts. Si on oublie la marque et quelques sigles commerciaux donnant des renseignements sur la qualité des verres ou le traitement antireflet des surfaces des lentilles et prismes qui constituent la formule optique, deux nombres informent immédiatement sur les “performances optiques” de la paire de jumelles. Le premier désigne le grossissement (le facteur de rapprochement du sujet observé) et le second le diamètre en millimètres de l’ob-
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jectif (lentilles par lesquelles rentre la lumière). Ils sont inscrits sous la forme: grossissement x diamètre, par exemple 8 x 42. Le grossissement s’échelonne généralement de 8 à 15, parfois plus et très rarement moins. Le diamètre varie de 20 à 50 mm (il peut même atteindre 56 mm). Une paire de jumelles 8 x 42, donc au grossissement de 8, permettra d’observer un sujet à 100 mètres comme s’il se trouvait à 12,5 mètres, soit 8 fois plus près (100 divisé par 8). De son côté, le diamètre de l’objectif conditionne la quantité de lumière qui rentre dans les jumelles. Plus il est large, plus la quantité de lumière pénétrant dans l’optique augmente.
Pupille de sortie Le rapport de ces deux nombres (diamètre sur grossissement) détermine une donnée très importante: la taille de la pupille de sortie. Plus le chiffre résultant de ce rapport est grand, plus la paire de jumelles est agréable à utiliser et performante lorsque les conditions d’éclairement sont faibles. Cette valeur, exprimée en millimètres, doit se rapprocher le plus possible du diamètre de la pupille de l’œil, voire être supérieure, afin de faciliter le placement des yeux face aux oculaires des jumelles et permettre de voir la totalité du cercle image délivré. Le diamètre d’une pupille humaine est en moyenne de 3 mm en plein jour, il peut monter à 6 mm (voire plus pour les plus jeunes) dans l’obscurité. Donc, pour un éclai-
Ci-contre et ci-dessous Taille relative entre des jumelles de 8x et 10x. On voit que pour une randonnée la petite (8x30), la moins lumineuse des trois, sera moins encombrante que la très grosse 10x44. Des jumelles se choisissent en fonction de la pratique d’observation que l’on en aura. Le modèle du milieu, 8x42, représente le bon compromis.
8x30
rement de pleine journée, toutes les jumelles ou presque offriront une pupille plus grande que celle de l’œil. Même les peu lumineuses 10x30 (3 mm de pupille de sortie) permettront des observations dans de bonnes conditions. Évidemment, une 8x42 (pupille de 5,25 mm) sera plus agréable. Lorsque la lumière baisse, typiquement à la tombée du jour ou sous une épaisse frondaison, la pupille de l’œil se dilate et les choses changent. La pupille de sortie des jumelles est alors souvent plus petite que
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Différence de pupille de sortie entre une 10x30 et une 8x42. On voit clairement que l’une sera plus confortable que l’autre pour l’observation en basse lumière. celle de l’œil et la difficulté à positionner ses yeux face aux oculaires des jumelles entraîne une gêne dans l’observation. La pupille de sortie donne aussi une bonne indication de la capacité des jumelles à conserver leur qualité optique lorsque la lumière baisse. Plus la pupille est élevée et plus les images conserveront contraste et brillance lorsque la lune sera le seul spot éclairant la prairie où brament les cerfs.
Dégagement oculaire L’image délivrée par les jumelles se forme à une certaine distance appelée dégagement oculaire, aux alentours de 15 à 20 mm en arrière des jumelles. Pour assurer une observation confortable, il faut placer son œil à cet endroit. La longueur des œilletons en caoutchouc tient compte de ce dégagement oculaire. Lors de la mise en contact des jumelles avec l’arcade sourcilière, cela évite les tâtonnements: les yeux sont forcément à la bonne distance. En plus, ces œilletons permettent à l’utilisateur de faire corps avec les jumelles: les tremblements naturels sont limités et la stabilité de l’image accrue.
Si l’observateur conserve ses lunettes sur son nez, il est évident que l’œil ne sera pas situé à la bonne distance pour observer l’image dans les meilleures conditions. Les lunettes sont situées approximativement entre 9 et 15 mm en avant de l’œil. Cette distance s’ajoutant à celle prévue par la position des œilletons, l’image observée sera bordée d’un cercle noir, petite et peu agréable. Pour éviter cela et placer les yeux (munis de leurs verres de correction) à la distance idéale, il faut que les œilletons soient rétractables. Peu pratiques, les systèmes repliables ont laissé place à des œilletons coulissants sur la quasitotalité des jumelles actuelles. En tournant l’œilleton, on procède à sa rétraction et l’œil du porteur de lunettes se trouve alors à la bonne distance. Les systèmes les plus évolués sont même crantés pour adapter le recul de l’œilleton à chaque porteur de lunettes. Si l’observateur souhaite ôter ses bésicles (les myopes notamment le peuvent sans problème) et si les deux yeux nécessitent la
Œilletons rétractables Comme une partie des utilisateurs porte des lunettes, les jumelles sont équipées de systèmes d’adaptation. Ces dispositifs ne concernent pas que ceux qui ont des problèmes ophtalmiques: en été, 100 % de la population porte des lunettes de soleil.
Ci-dessus – Le correcteur dioptrique diffère selon les modèles. S’il est situé sur un des oculaires, sa rotation permet de compenser la différence entre les yeux. Sur les modèles haut de gamme, on le trouve sur la molette de mise au point; il est cranté, verrouillable et indexé. Chacun son chiffre: +5 pour papa, -3 pour le fiston et 0 pour maman (elle est parfaite!). Ça compte pour une utilisation familiale. Photo de gauche – Un œilleton trop court ne permet pas d’observer dans de bonnes conditions: les jumelles ne sont pas appuyées sur les arcades sourcilières.
même correction, la bague de distance permettra d’ajuster le point de netteté. Par contre, si les deux yeux ne sont pas identiques, il faut pouvoir compenser cette différence sur les jumelles. Pour cela, elles sont équipées d’un réglage dioptrique séparé pour chaque œil. En fait, il suffit de compenser la différence sur un des yeux pour rétablir la netteté sur les deux. Selon les jumelles, les systèmes sont plus ou moins évolués, et permettent d’éviter, grâce à un dispositif de blocage, tout dérèglement.
Champ de vision Exprimé en mètres ou en degrés, le champ de vision indique la largeur embrassée sur un sujet situé à 1000 mètres. En toute logique, plus le grossissement augmente, plus le champ rétrécit. Une paire de jumelles de 8x30 a un champ à 1000 m plus large qu’une 10x50 et cela indépendamment du diamètre de l’objectif. Mais le champ de vision ne dépend pas seulement du grossissement, la construction optique des jumelles entre aussi en ligne de compte. Certaines formules optiques évoluées permettent d’obtenir un champ plus étendu à grossissement égal. Ainsi, une 10x42 peut voir plus large qu’une autre 10x42 et même plus large qu’une 8x. Mais en général le prix s’en res-
Adapter facilement vos jumelles à votre vision La correction dioptrique constitue un élément essentiel d’une observation confortable. Encore faut-il s’y prendre correctement. Si le correcteur dioptrique est sur l’oculaire droit (c’est le cas en général), il convient alors de fermer d’abord l’œil droit pour mettre au point le sujet uniquement avec l’œil gauche à l’aide de la molette centrale, puis inversement fermer l’œil gauche pour ajuster la monture à l’œil droit à l’aide de la correction dioptrique ad hoc. Plutôt que de fermer un œil puis l’autre, mode opératoire qui demande un temps d’adaptation lors de la réouverture de l’œil, vous pouvez obturer les objectifs avec les bouchons et réaliser la même procédure.
Ci-contre – Sur le terrain, une 8x42 est idéale: encombrement raisonnable, champ cadré large, luminosité suffisante: la jumelle du naturaliste par excellence.
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perlants (l’eau et les taches n’adhèrent pas). Ci-contre – C’est un point intéressant car cela évite les Sur fond bleu, la technologie à prismes en maniaqueries à outrance. Les bouchons en toit; sur fond rose, la deviennent même inutiles, ce que confirme technologie à prismes Pierre-Marie: “J’ai depuis plus de 15 ans les de Porro. mêmes jumelles, que je range sans bouchons On constate rien que dans mon sac photo et qui ont subi pas mal par le chemin de la lud’aléas. Je n’ai pas investi plus de 400 € à l’époque et pourtant elles sont intactes optique- mière au travers des jument parlant: aucunes rayures, pas de jeu dans melles que la technologie en toit nécessite les bagues… À l’extérieur, le passage du temps une plus grande maîs’est fait sentir, mais ça ne nuit pas à l’utilisation Qualité optique trise technique de la et le revêtement a bien résisté. Il est vrai que je ne La qualité d’image est liée à la complexité part du fabricant. suis pas quotidiennement sur le terrain, mais asde la formule optique utilisée et à la “pureté” sez souvent quand même.” du verre dans lequel est taillé le prisme de Si la résistance aux déformations et à Mémento avant d’acheter renvoi de la lumière. Le verre technique coûte l’usure est encore à mettre au crédit des jucher, sa taille et son polissage aussi. Cela ex• Budget: entre “le bon marché” et le haut de gamme (Swarovsky, melles haut de gamme, les différences ergoplique en partie les écarts de prix entre les difZeiss, Leica…), les prix sont multipliés par dix. Les modèles raisonnables nomiques sont plus ténues. Le niveau férents modèles (le matériau utilisé – acier (autour de 400 €) offrent souvent un bon compromis. Les petits plus moyen a progressé et il n’est plus nécessaire d’un côté, magnésium de l’autre – est l’autre des cadors sont utiles pour certaines utilisations, mais leur présence se de dépenser des sommes astronomiques facteur majeur). paie cher. pour acquérir un modèle performant. Les Le changement de forme des jumelles, • Usages: randonnée (attention alors au poids), observation fixe (là, bagues de mise au point sont larges et assez progressivement passées de la technologie à pas de problème), observation nocturne (privilégiez une grande lumisouples pour être manipulées sans difficulté. prismes de Porro à celle à prismes en toit, a nosité). Si vous comptez les avoir avec vous en permanence, choisissez Dans le cas contraire, nous le signalons dans complexifié le travail des opticiens. Cela a deun modèle de faible encombrement. nos tests. mandé quelques années, mais le processus • Fréquence d’utilisation: quotidienne (privilégiez le haut de Les revêtements permettent dans l’ e nde fabrication est aujourd’hui maîtrisé. Et gamme), occasionnel (visez la tranche 300-500 €), rare (un modèle tomber sur de mauvaises jumelles est devenu semble une bonne prise en main des jud’entrée de gamme suffit). melles. Ils sont plus ou moins agrippants, chose rare… du moment que l’on reste dans • Conditions d’utilisation: toutes les jumelles testées peuvent encaisparfois un peu collants avec la chaleur. Mais, les marques qui ont fait leurs preuves. ser la pluie et la poussière. Si vous vadrouillez par tous les temps, la solilà encore, il n’est pas besoin d’exploser le Sans conteste, les jumelles sont des prodité du haut de gamme sera un plus au quotidien. budget pour se faire plaisir. duits de haute technologie: la rigidité et le • Grossissement: de 8x (champ large à 1000 m) ou de 10x (champ caToutes ces précisions doivent vous perparfait alignement des fûts sont indispensadré plus étroit). Pour des 10x qui cadrent large, prévoir une rallonge fimettre de cibler votre utilisation et de choisir, bles pour obtenir une bonne image. Rien de nancière. Sachez que 8x ou 10x change peu la taille du sujet observé. parmi la soixantaine de modèles testés, celui plus désagréable que de constater la non-su• Les plus: courroie large et confortable, étui, bouchons imperdables, perposition des images produites par les deux adapté à vos besoins. écrou de pied (pour fixer rapidement les jumelles sur un trépied – faute Quelques sites marchands parmi d’autres : parties des jumelles. L’observation devient péd’écrou, il existe des accessoires à courroies élastiques), garantie du www.jumelle-longue-vue.com nible et le mal de crâne s’invite rapidement. constructeur (jusqu’à 10, 20 ou même 30 ans). Et vérifiez si elles sont www.astroshop.de Dans les modèles testés ici, nous n’avons pas adaptées aux porteurs de lunettes (on y vient tous…). optique-bourdeau.com constaté de défauts flagrants d’alignement. www.digit-photo.com • Le mieux reste de les essayer en conditions réelles ou au compLes traitements de surface des lentilles de Mais pour bien choisir, rien ne remplace un essai en conditions toir. Il ne faut pas rater l’achat, vous en prenez pour longtemps! certains modèles les rendent inrayables et déréelles, chez l’opticien de votre quartier par exemple.
sent. Cela explique la présence dans la gamme de plusieurs modèles aux caractéristiques a priori identiques. Il est intéressant de disposer d’un champ étendu même avec un piqué médiocre pour pouvoir “accrocher” un sujet mobile. Il est en effet plus facile de repérer un sujet dans un cercle de 130 m de diamètre que dans un cercle de 100 m. Ensuite, “amener” le sujet au centre permettra de bénéficier de la meilleure qualité d’image.
Quelques mots pour comprendre les fiches techniques Chacune des 36 paires de jumelles retenues est présentée dans une fiche qui donne, en plus du visuel du produit, l’essentiel de ses caractéristiques techniques ainsi que les résultats de nos tests. Cinq pictogrammes de couleur (gradés du vert au rouge) dressent un portrait rapide de chaque modèle et aident à se faire une première idée: la paire de jumelles est-elle chère, lourde, performante en basse lumière, etc. Ensuite, les notes données à l’issue de nos tests permettent d’affiner le choix grâce à des critères identiques pour toutes les références. Le coup de cœur de la rédac’ de Nat’Images est donné à nos meilleurs choix. Nous avons fait en sorte qu’il y en ait pour tous les besoins et tous les budgets.
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Cette note reflète la performance optique globale des jumelles. Pour l’obtenir, on évalue la qualité optique (jour et de façon moindre pénombre), le champ cadré à 1000 m, la distance minimale de mise au point et la neutralité chromatique de l’image.
Qualité optique (pénombre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Est ici évaluée la qualité de l’image par faible éclairement (fin de journée ou de début de nuit avec lune). La note prend en compte le contraste, la résolution et l’uniformité du
Confort de visée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cette note juge la prise en main, le poids et l’encombrement, le type de revêtement, la douceur de la bague de mise au point… Elle prend aussi en compte le niveau d’adaptation pour les porteurs de lunettes (facilité de réglage dioptrique, dégagement oculaire, crantage des œilletons), la finition et la protection contre les intempéries.
Qualité optique (jour) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Est ici évaluée la qualité de l’image pour un éclairement de pleine journée. La note prend en compte le contraste, la résolution, et l’uniformité du champ. La qualité au centre est prépondérante.
champ. La qualité au centre est encore plus prépondérante qu’en éclairement type jour.
Qualité optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rapport qualité/prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cette note globale tient évidemment compte de toutes les notes partielles, en les examinant à l’aune du prix et de la supposée résistance dans le temps (solidité de fabrication, matériaux utilisés, garanties du fabricant, etc.).
Kg
Aptitude à l’observation en basse lumière
Aptitude à cadrer un petit sujet à faible distance
Poids et encombrement des jumelles
Adaptation aux porteurs de lunettes
Prix
La couleur des pictogrammes (vert, orange et rouge) est une version illustrée de la fiche technique, elle ne préjuge pas des performances mesurées ni du rapport qualité/prix. Par exemple, quand il est de couleur verte, le pictogramme “Poids” indique que la paire de jumelles est légère (et lourde quand il est rouge). Les autres critères fonctionnent sur le même principe.
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BUSHNELL
BUSHNELL
BUSHNELL
8 x 42
10 x 42
8 x 42
Excursion HD
Excursion HD
Legend L series
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 142 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,3 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 17,2 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 144 x 124 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 680 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), pochette suédine, bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 114 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 15 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . . 144 x 131mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 690 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), pochette suédine, bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 113 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,7 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,2 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 133 x 126 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 710 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), pochette suédine, bouchons imperdables, écrou de trépied
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Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
La bonne surprise de ce test comparatif. Une paire de jumelles qui offre des performances équivalentes à une Leica à 2000 € avec un revêtement proche des Swarovski. Le tout à prix doux!
Grande sœur de la 8x42, elle reprend les mêmes caractéristiques ergonomiques mis à part le diamètre de l’oculaire (d’où un confort d’observation moindre). Les performances sont aussi en deçà.
Le revêtement caoutchouteux peut déplaire mais il apporte une bonne prise en main. Bague de correction dioptrique verrouillable. Finition soignée mais confort de visée à revoir.
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BUSHNELL
BUSHNELL
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
8 x 42
10 x 42
10x 42
Natureview
Natureview
Natureview
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 137 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,3 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 17,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 153 x 130 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 670 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 107 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,8 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 15 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 175 x 135 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 780 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 108 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,4 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 15 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 148 x 124 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 675 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Cette version “économique” de l’Excursion est agréable à manipuler. Son encombrement est à peine supérieur et ses performances encore très correctes. Pour utilisateurs occasionnels.
Une “porro” qui fait de la résistance. L’ergonomie old school en fait un instrument que l’on tient bien en main, malheureusement ce modèle n’apporte rien de plus techniquement.
Conçue dans le même esprit que le modèle Excursion, cette 10 x 42 présente un tarif inférieur. Et si ses performances sont moindres, elles restent supérieures à certaines Zeiss deux fois plus chères.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Nat’Images
113
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BUSHNELL
BUSHNELL
BUSHNELL
8 x 32
10 x 28
10 x 42
Trophy XLT
Trophy XLT
Trophy XLT
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 131 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 16,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 125 x 115 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 440 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 € Accessoires fournis: sangle, étui (passant de ceinture), bouchons libres, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 100 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,7 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,8 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,3 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . . 110 x 115 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 400 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 € Accessoires fournis: sangle, étui (passant de ceinture), bouchons libres, écrou de trépied Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
À la croisée des séries Excursion et Natureview, la gamme Trophy propose des montures compactes (à peine 10 cm repliées), idéales pour la randonnée. Une belle petite paire!
Même “sanction” que pour les 8x32: ces jumelles présentent un intérêt pour l’observation occasionnelle mais de préférence en plein jour. Finition toujours agréable et petit prix.
Entre cette Trophy et les modèles Natureview équivalents, le choix ne se discute pas. Seul le prix, assez bas sur certains sites marchands, peut jouer en sa faveur.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
H AW K E
CELESTRON
K O WA
9x 33
8 x 43
8 x 32
Granite ED
Frontier ED
BD Prominar
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 126 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,1 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,66 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 17 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 140 x 125 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 580 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 510 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle), harnais de portage, bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 142 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,1 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,37 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 17 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 172 x 131 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 820 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380 € Accessoires fournis: sangle confort, étui, bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 131 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 17 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 122 x 118 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 600 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
À un prix un peu plus élevé qu’une Pentax équivalente, Celestron propose cette monture qui se distingue par une bonne prise en main et le soin particulier apporté aux détails.
La qualité de cette 8 x 43 nous a agréablement surpris (dommage que la marque ne nous ait envoyé que cette référence). Bonnes finitions, très bonne prise en main et grand confort d’usage.
Sobres malgré une bague de mise au point en plastique tape à l’œil, ces Kowa sont de bonnes jumelles. Confortables et sans chichis, elles présentent l’un des meilleurs compromis du test.
114
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 108 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,2 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 150 x 130 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 740 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 € Accessoires fournis: sangle, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Nat’Images
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
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K O WA
PLEENI TA C AX
LEICA
10 x 42
6,5x 8 x 42 21
8 x 42
BD Prominar
EDTrinovid VR FTGH
Ultravid
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 108 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,6 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 18mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 132 x 126 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 680 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 550 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 126 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,7 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 144 x 132 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 812 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1400 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle), bouchons imperdables
Kg
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 130 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,6 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,9 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 140 x 125 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 760 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle), bouchons imperdables
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Problème rituel quand on passe de 8x32 à 10x42 dans une même gamme : les performances des montures sont à la baisse et le tarif à la hausse…
Cette Leica à “bas prix” made in Portugal offre un très grand confort de visée (cercle image généreux pour le porteur de lunettes ou non). Il faut un temps pour maîtriser la double molette centrale.
La Leica du riche. Toujours ce revêtement qui donne les mains moites et cette double molette particulière. En revanche, les performances optiques sont exceptionnelles… mais à quel prix!
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
NIKON
NIKON
NIKON
8 x 30
8 x 42
10 x 30
Monarch 7
Monarch 5
Prostaff 7s
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 145 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,6 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,75 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,1 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . . 119 x 123mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 458 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 110 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,4 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 19,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 145 x 129 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 588 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 105 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,1 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,4 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 119 x 123 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 420 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Modèle haut de gamme “raisonnable” de Nikon, ces Monarch 7 conviennent aux randonneurs du fait de leur compacité. Une valeur sûre malgré un revêtement désagréable.
Pour un prix similaire à la Monarch 7, ce modèle de moyenne gamme offre plus de luminosité et un plus grand relief d’œil. Le confort est accru mais les performances en léger retrait.
L’entrée de gamme Nikon est parfaite pour les randonneurs en plein jour. Ces Prostaff sont peu lumineuses mais pas chères (sur ce point, seules les Vanguard Orros font mieux).
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Nat’Images
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NI032 116-117 Techno pole - jumelles-D_GMC 2115 21/05/2015 10:58 Page116
NIKON
P E N TA X
P E N TA X
10 x 42
9x 32
8 x 42
Prostaff 7s
A series WP
S series WP
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 108 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,4 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 15,4 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 164 x 129 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 650 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270 € Accessoires fournis: sangle, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 131 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,1 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 21 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 148 x 134 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 640 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 € Accessoires fournis: sangle, étui, bouchons imperdables, écrou de trépied
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
La prise en main est ferme et agréable. Le prix bas se paie par une qualité des angles en retrait. Un mal constaté sur les autres montures lumineuses d’entrée de gamme.
Conception sans fioriture et revêtement agrippant mais pas collant. Des performances intéressantes qui feront hésiter avec le modèle suivant plus lumineux mais au grossissement moindre.
Les mêmes en mieux! Elles sont plus lumineuses et offrent la correction dioptrique via une molette centrale crantée. Un bon produit sans histoire, même si les accessoires font un peu “cheap”.
PERL
10 x 42
8 x 32
8 x 32
S series WP
Escape
Nyroca ED
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Hormis le grossissement, elles sont identiques aux 8 x 42 précédentes. La note s’alourdit d’une trentaine d’euros mais on ne perd pas au change. L’un des meilleurs rapports qualité/prix du test.
PERL
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 112 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 17 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 126 x 122 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 566 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 460 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 136 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,6 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 19,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 130 x 120 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 600 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 490 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons libres, écrou de trépied
Kg
Kg
Kg
Nat’Images
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
P E N TA X
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 131 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,4 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 18 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 148 x 134 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 620 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 430 € Accessoires fournis: sangle, étui, bouchons imperdables, écrou de trépied
116
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 117 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,55 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 16 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 138 x 128 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 510 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 € Accessoires fournis: sangle, étui, bouchons imperdables
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Visée confortable et revêtement agréable assurant une bonne prise en main. Comme les Pentax, les Perl offrent un bon rapport qualité/prix dans la fourchette 8 x 32. Correction dioptrique centrale.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Le style diffère des modèles Escape, mais les performances sont équivalentes et le prix à peine plus élevé. Le revêtement donne l’impression d’un produit haut de gamme. On s’en approche…
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STEINER
STEINER
S WA R O V S K I
10 x 26
10x 42
8 x 30
Safari UltraSharp
Skyhawk 3.0
CL Companion
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 101 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,6 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . . . . . NC Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 112 x 117 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 295 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 € Accessoires fournis: sangle, étui (passant de ceinture)
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 108 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,1 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 17,6 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 150 x 130 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 770 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables
Kg
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 124 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2,8 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,75 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 15 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 119 x 114 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 504 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1000 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Jumelles “jouet” pas chères mais difficiles à ajuster à sa vue (à fuir si vous portez des lunettes). Les performances ne sont pas supérieures à celles des modèles vendus dans les enseignes de sport.
Un modèle au nom et à l’aspect sérieux mais qui ne tient que très modérément ses promesses. Malgré le confort de visée, nos résultats sont décevants. Correction dioptrique à gauche.
Ces “Swaro” abordables offrent de très bonnes performances et une vision bien contrastée pour des montures peu lumineuses. Compactes, grip confortable et sobre. Livrées avec étui de luxe.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
S WA R O V S K I
S WA R O V S K I
S WA R O V S K I
8,5 x 42
10 x 42
8 x 42
EL SV
EL SV
SLC
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 133 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,94 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 20 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 160 x 122 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 840 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2450 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 112 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,9 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 20 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 160 x 122 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 840 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2480 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables Kg
Kg
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 136 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 18,5 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 149 x 120 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 795 g Prix: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1660 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Les jumelles qu’il faut porter autour du cou quand on a le lion sous le pied. Le top du top du test. À ce tarif, on est rassuré qu’elles “explosent” tous les autres modèles!
Vous avez aimé les 8,5 x 42? Vous allez adorer les 10 x 42! D’un point de vue optique, elles tutoient la perfection. Seuls le poids et le prix vous feront baisser les yeux.
Ce modèle “abordable” de conception massive, quasi militaire, ne risque pas de vous échapper des mains. Rien à redire, c’est du solide à tous points de vue. Et une référence pour les ornithos.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Nat’Images
117
NI032 118-119 Techno pole - jumelles-E_GMC 2115 21/05/2015 11:00 Page118
VA N G UA R D
ZEISS
ZEISS
10 x 42
8 x 32
10 x 42
Orros
Conquest HD
Conquest HD
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 100 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,9 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 18 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 146 x 130 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 600 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165 € Accessoires fournis: sangle, étui (passant de ceinture), bouchons imperdables, écrou de trépied
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 115 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 18 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 150 x 120 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 790 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1045 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Seul modèle Vanguard à sortir du lot, ces 10x42 offrent de faibles performances – c'est dire! Elles restent agréables à utiliser et très abordables pour des 10x42. Convient à une pratique occasionnelle.
Milieu de gamme Zeiss très avantageux malgré la conception rigide et approximative des œilletons. Restent les performances, excellentes, et un revêtement caoutchouc de qualité supérieure.
De conception identique aux 8x32, ces 10x42 sont plus chères mais pas meilleures. On apprécie le piqué et l’homogénéité de l’ensemble mais les Bushnell Excursion en font tout autant.
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
ZEISS
ZEISS
8 x 42
10 x 42
10 x 42
Terra ED
Terra ED
Victory SF
ZEISS
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 125 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,25 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . 18,3 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 142 x 120 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 730 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 450 € Accessoires fournis: sangle confort, pochette souple, bouchons imperdables
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 110 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,5 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 16 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 143 x 135 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 730 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 500 € Accessoires fournis: sangle confort, pochette souple, bouchons imperdables
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 120 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,2 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 18 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . . . 174x127 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 790 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2435 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables
Kg
Kg
Kg
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
Ces jumelles offrent un grand confort de visée et d’utilisation. Mention spéciale pour les mousquetons de fixation des capuchons d’objectifs. Une “entrée” de gamme intéressante.
Sans minorer les qualités de ces jumelles, leurs performances sont en léger retrait par rapport aux 8 x 42 (l’effet de la montée en grossissement). Le reste est impeccable… à part le prix.
Une monture qui porte bien son nom. Seules les Swaro EL font mieux à grossissement/diamètre (et prix!) égaux. Choisis ton camp camarade! Molettes de mise au point peu pratiques, cela dit.
118
Champ à 1.000 m de distance: . . . . . 140 m Mise au point mini: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1,4 m Champ mini cadré: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 cm Pupille de sortie: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 mm Dégagement oculaire: . . . . . . . . . . . . . . 16 mm Dimensions (H x L): . . . . . . . . . 132 x 118 mm Poids (nu, sans courroie): . . . . . . . . . . . . 620 g Prix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825 € Accessoires fournis: sangle confort, étui (sangle, passant de ceinture), bouchons imperdables
Nat’Images
Qualité optique : . . . . . . . . . . . . . . . jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pénombre : . . . . . . . . . . . . . . . . . Confort de visée : . . . . . . . . . . . . . . Rapport qualité/prix: . . . . . . . . . .
NI032 118-119 Techno pole - jumelles-E_GMC 2115 21/05/2015 11:00 Page119
En bref : 19 autres choix possibles Référence
Prix
Celestron
480 €
Kg
Elle n’apporte rien de plus que la 9 x 33 et reste plus cher qu’une Bushnell Excursion ou Natureview.
340 €
Kg
Une luminosité extrême pour un usage spécifique (semi-obscurité). Avantage perdu par sa qualité optique moyenne.
640 €
Kg
De meilleurs résultats que la 10x50 mais son poids et son prix nous en détournent pour des montures plus polyvalentes.
1450 €
Kg
Un modèle comparable à la Trinovid 8 x 42. Le grossissement plus puissant entraîne une perte en qualité.
2100 €
Kg
Un modèle comparable à l’Ultravid 8 x 42. Le grossissement plus puissant entraîne une perte en qualité.
1320 €
Kg
Une monture de luxe en fin de vie et aux performances dépassées. On la trouve à prix cassé sur certains sites marchands.
450 €
Kg
Plus chère que les 8 x 42 pour un grossissement proche et moins performante que les 10 x 42… la paire de trop?
500 €
Kg
Encore une fois, un grossissement/diamètre supérieur n’est pas toujours un avantage…
520 €
Kg
Des résultats décevants au regard de la qualité des Nyroca 8 x 32. À ce prix-là, ça ne pardonne pas.
200 €
Kg
On a déjà dit la limite de ces jumelles peu lumineuses et à l’ergonomie approximative. Restent le prix et la compacité…
200 €
Kg
Look différent mais mêmes limites. Des jumelles de randonnée pratiques à transporter, mais ne leur en demandez pas trop.
1750 €
Kg
Une 10 x 44 de qualité relative à un prix élevé. Dans le genre, on lui préfère la Pentax S WP, bien moins chère.
1100 €
Kg
Une Swaro à “bas prix” puissante et compacte, dont les performances sont légèrement inférieures à celles du modèle 8 x 30.
1690 €
Kg
Qualité et fiabilité sont encore au rendez-vous. Une belle monture, certes plus chère qu’une Zeiss Conquest équivalente.
2000 €
Kg
Pas facile de choisir entre une 8 x 32 excellente et une 8,5 x 42 qui l’est tout autant. 450 € séparent les deux modèles.
2030 €
Kg
Pas facile de choisir entre une 10 x 32 excellente et une 10 x 42 qui l’est tout autant. 450 € séparent les deux modèles.
350 €
Kg
Une Vanguard 10 x 42 aux performances équivalentes au modèle Orros mais au tarif supérieur.
550 €
Kg
Finition soignée et emploi agréable mais deux fois plus chère qu’une Bushnell pour des performances équivalentes.
875 €
Kg
Une très bonne 10 x 32 qui reste cependant en dessous des performances de la 8 x 32. Le prix du grossissement plus élevé.
Granite 10 x 42
Kowa
SV 10 x 50
Kowa
XD Prominar 10 x 56
Leica
Trinovid 10 x 42
Leica
Ultravid 10 x 42
Nikon
HGL DCF 10 x 32
Pentax
S series WP 9 x 42
Perl
Escape IV 10 x 42
Perl
Nyroca ED 10 x 43
Steiner
Safari Ultrasharp 10 x 30
Steiner
Skyhawk 3.0 10 x 26
Steiner
XP Wildlife 10 x 44
Swarovski
Companion 10 x 30
Swarovski
SLC 10 x 42
Swarovski
EL SV 8 x 32
Swarovski
EL SV 10 x 32
Vanguard
Spirit ED 10 x 42
Vanguard
Endeavor ED II 10 x 42
Zeiss
Conquest HD 10 x 32
Fiche technique Qualité optique Rapport Q/P
Notre verdict
4 Modèles “à part” : montures stabilisées ou à double grossissement
Canon
12 x 36 stabilisées
Canon
15 x 50 stabilisées
Leica
Duovid 8/12 x 42
Leica
Duovid 10/15 x 50
780 €
Kg
Quand on goûte à la stabilisation, difficile de revenir en arrière. Une caractéristique indispensable à ce fort grossissement.
1259 €
Kg
Des caractéristiques optiques extrêmes auxquelles la stabilisation rend bien service. Pour un usage très spécifique !
2300 €
Kg
Le luxe de deux paires de jumelles en une et le plaisir de l’accessoire optique luxueux et compliqué. Le prix de la différence.
2500 €
Kg
Toujours plus luxueuses, mais certaines limites se font sentir (en 15 x 50 notamment).
Nat’Images
119
NI032 120-125 Hette Pettineo Anax 6_GMC 2115 20/05/2015 15:23 Page120
er ! 1 x a n A r Et vive l’empereu Anax imperator (Leach, 1815)
Les y ch e ad u l te .
Nat’Images
arés c ez la lar ve, se rejoign h e nt
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120
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Dix jours avant l’émergence, la respiration cesse d’être aquatique pour devenir aérienne. Puis le masque labial se transforme à son tour, les muscles se résorbent et disparaissent comme l’indique la transparence du masque de cette larve solidement accrochée à sa tige d’Iris… Mais si toutes les conditions ne sont pas réunies, si par exemple il fait trop froid, la larve peut retourner à l’eau et attendre le lendemain pour émerger.
Après de longues heures, la cuticule cède enfin, libéran t la future libellule : impressionna nt et fascinant spectacle.
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Je
suis très s o upl e
Le charançon n’est pas le seul à apprécier les iris (cf. Nat’images n°31), leurs tiges sont de superbes opportunités pour sortir la tête et le reste de l’eau.
Pourquoi “empereur”? Est-ce parce que cet Anax a une patte qui traîne sous le gilet ou parce qu’avec ses 11 cm d’envergure il est la plus grande libellule d’Europe? Ou est-ce encore parce que l’espèce règne en maître sur un territoire que le mâle défend âprement? Les questions se bousculent… Pour y voir plus clair, découvrons les mœurs de la belle. Au boîtier, clavier et à la palette graphique: Stéphane Hette Au crayon: Marcello Pettineo
Dans un dernier effort, le futur imago s’extrait en une ultime et dangereuse cabriole. S’il manque son arrimage, c’est la mort assurée: son corps mou, encore trop fragile pour le protéger, sera définitivement abîmé.
Émergence matinale C'est tôt, même très tôt dans la nuit que la larve grimpe sur une tige d'Iris, de roseau ou tout autre support végétal lui permettant de quitter l'eau et lui offrant la possibilité de s'arrimer fermement. Commence alors une folle transe durant laquelle la larve se contorsionne avec une extrême vigueur. Le futur imago cherche à décoller l'enveloppe de chitine qui le recouvrait jusqu'alors. Celle-ci finit par rompre sous ses assauts répétés. La cuticule entre les fourreaux alaires s'ouvre lentement, puis la fine ouverture s’agrandit, laissant s'échapper le corps mou de la bestiole qui, dans un saut périlleux – à plus d'un titre –, s'accroche en un salto à sa vielle peau (on ne parle pas d'une aînée mal aimée mais de son exuvie bien sûr).
Nat’Images
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Deux magnifiques paires d’ailes vont bientôt apparaître…
…mais on a tout de même du mal à croire que cet agglomérat d’aspect minéral sera bientôt une aile translucide.
Pâte de verre
Difficile d’imaginer que des milliers d’yeux nous observent… C’est pourtant bien le cas! Chaque petit point qui forme les yeux de l’Anax est en fait un œil indépendant appelé ommatidie. C’est ainsi plusieurs milliers d’ommatidies qui nous scrutent. On trouve également sur le crâne trois ocelles, disposés en triangle, sensibles à la lumière.
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Nat’Images
Le tumulte laisse alors place au calme et à l'extension des ailes qui se déploient peu à peu, aidées par la gravité, tandis que l'hémolymphe en rythme la poussée. Difficile d'imaginer que ces petites masses grisâtres vont d'ici peu devenir de grandes voiles transparentes… Généralement chez les insectes, plus les ailes sont grandes et plus le temps nécessaire à leur développement (extension, séchage et durcissement) est long. Notre Anax, vu sa belle envergure, est donc particulièrement exposé.
Du mou au dur… La chitine qui protège et recouvre le corps de l'insecte est encore fragile, molle et translucide. Elle se durcit et se colore peu à peu au contact de l'air. Un long processus qui, comme celui du développement des ailes, expose l'imago aux prédateurs.
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liée Avec la nuit pour al e s'adapte :
t, la natur Mais, comme souven roule est longue, elle se dé ce en erg puisque l'ém l'inde ce sen pré la e squ la nuit. L'obscurité ma ctacle spe . Pour assister au secte sur son perchoir forcon isir cho place et la il faut savoir trouver sa s. ure he sieurs table car cela dure plu
immature
Le séchage et le durcissement des ailes durent jusqu’au petit matin. Premier envol vers 8 heures si la météo est au beau fixe.
Coït furtif
L’accouplement se fait à l’abri des regards. Dissimulés par la végétation, nos tourtereaux se contorsionnent pour ramener au même étage leurs organes sexuels.
Aussitôt après l'accouplement, qui a généralement lieu dans la végétation à l'abri des regards, le couple se sépare; pas un mot, ni même un SMS ou un courriel et pas non plus de vol en tandem. Ensuite, la femelle va pondre seule, le corps immergé jusqu'à moitié et les pattes solidement arrimées sur quelques débris de bois, voire sur une feuille de nénuphar servant de radeau de fortune. C'est avec l'émergence un grand moment de risque de prédation pour la libellule: vigilance de rigueur pour le lâcher d’œufs. La belle pond donc en serrant les fesses – exercice qui, avouons-le, n'est guère facile.
Nat’Images
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Qui est qui? Thorax vert vif et abdomen bleu et noir: je suis un mâle. Abdomen vert et/ou bleu et noir: je suis une femelle.
mature Larve et la matière Trois semaines après avoir été pondus dans les tiges des plantes aquatiques ou des végétaux morts, les œufs éclosent. Les larves grandissent très vite et muent une douzaine de fois. Mis à part à la montagne où l'eau est plus froide, l'état larvaire ne dure pas plus d'une année. Difficile de repérer ces larves dans l'eau parmi l'épaisse végétation; en revanche, la présence d'imagos laisse supposer qu'elles sont bel et bien là. La meilleure façon de s'en assurer est d'explorer attentivement les multiples perchoirs potentiels qu'offre l'étang ou la mare (l'espèce raffole des eaux stagnantes). Si vous trouvez des exuvies, il y a de grandes chances qu'au pied des végétaux, dans les eaux troubles, les larves d'Anax chassent en lançant leur masque labial.
À table! La bestiole est autonome et bonne chasseuse. Son important taux de réussite l'autorise à dîner le plus souvent en vol. On dit même dans les milieux autorisés que l'Anax empereur serait l'inventeur du “fast-food”… mais bon, il faut aimer les spécialités originales. En effet, on trouve au menu divers diptères, des libellules de plus petite taille comme les zygoptères, en revanche jamais de cafards mais parfois des papillons.
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Nat’Images
Pour se nourrir, la larve dispose d’un outil d’une redoutable efficacité: elle projette son masque sur sa proie si rapidement que celle-ci peut rarement lui échapper.
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L'avantage ici, c'est qu'on est certain de manger bio… enfin si l'on fait fi des pesticides balancés un peu partout. Ses changements d'angles rapides et la précision du vol puissant de l’Anax sont également de précieux alliés pour ne pas se faire boulotter par les oiseaux.
En danger les libellules? Alors, un peu magique notre Anax? Oui, sans doute, et pour que la magie dure encore il faut garder à l'esprit que ces petites bêtes sont inféodées aux zones humides. Je tiens une fois de plus à souligner l'importance de la qualité de l'environnement. En France, entre 1960 et 1990, 50 % de la surface des zones humides a disparu. Depuis 1997, chaque année, le 2 février est une Journée mondiale consacrée à la sensibilisation aux zones humides. 18 ans après son instauration, elle demeure toujours d'actualité. Vous désirez agir pour les insectes? Vous pouvez le faire par le biais d'une association. L'Office Pour les Insectes et leur Environnement (www.insectes.org) ou d'autres structures peuvent vous accompagner dans votre engagement. Bel été!
immature
Un grand merci à mon ami André Joyeux (naturaliste-écologue) pour sa relecture et son aide, comme toujours, bienveillantes.
La femelle pond toujours seule et dans les végétaux de surface.
Retrouvez les photographies de Stéphane sur artofbutterfly.com, les dessins de Marcello sur marcello-art.com et les deux associés à Emmanuel Fery dans le livre 4m² de nature.
Nat’Images
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Nature - Divers ■ Sangle Safari
■ Courroie Black Rapid RS-4
Le Safari est équipé de larges sangles d’épaule (comme un sac à dos), matelassées et anti-transpirantes, ainsi que de boucles coulissantes pour un accès immédiat à votre matériel photo, téléobjectifs ou jumelles. Ce système de portage procure une grande liberté de mouvements et soulage vos cervicales ; il est compatible avec tous les appareils reflex et peut être porté en même temps qu’un sac à dos. Deux compartiments latéraux sont prévus pour ranger cartes mémoire ou batteries. Taille unique adaptable à tous les gabarits
Courroie classique rapide avec mousqueton CR-2 et vis de montage acier inox FR-3 – Cette courroie mince et droite est légère et confortable ; conçue pour un accès rapide à l'appareil, elle permet de répartir de façon équilibrée le poids de l'appareil sur l'épaule, le reflex restant en suspension au niveau de la hanche. Une petite poche zippée est prévue pour le rangement d’une carte mémoire. Charge maximum : 5 kg Couleur : noir
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Twin kit pour sangle safari Cet accessoire se compose de deux sangles réglables en longueur et coulissantes par l'intermédiaire d'un anneau. Vous pouvez aussi décroiser les sangles de l'anneau afin de porter vos boîtiers de chaque côté du corps. Il est destiné aux photographes passionnés souhaitant utiliser simultanément deux boîtiers ; le twin kit se fixe sur la sangle SAFARI, au niveau des anneaux, et permet l'utilisation de deux boîtiers, tout en soulageant le dos et les vertèbres cervicales. Les deux boîtiers sont indépendants et ne risquent pas de s'entrechoquer. Les boucles du Twin kit et du Safari sont compatibles entre elles. Matière : Polyester - Couleur : Noir
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Vis de fixation en acier inoxydable pour un raccordement sécurisé à l'écrou du trépied. Compatible avec les courroies Black Rapid RS-4 et Sport.
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Blu-Ray
Guépards Diaporama photo retraçant les voyages de Christine et Michel Denis-Huot au coeur de la vie des guépards de la savane africaine. Durée 52 minutes, DVD couleur PAL, Format audio : stéréo.
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BRGUEPARD (Blue Ray)
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Kenya Sauvage Diaporama de 850 images réalisé par Christine et Michel DenisHuot, dans la faune africaine. Ils nous font vivre l’ambiance et les lumières de ces étendues grandioses. DVD – couleur – PAL – 1 h de diaporama en format 4/3.
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La DryBox est une valise de transport réalisée dans un matériau rigide thermoformé. Elle est idéale pour le stockage longue durée et le transport en sécurité de films, appareils, objectifs, et tout autre matériel électronique. Le couvercle ferme par clips de verrouillage. Il comporte un joint de feuillure et un hydromètre qui contrôle le taux d’humidité intérieur ; une cartouche de Silicagel régénérable absorbe l’excédent. Le transport se fait par une poignée ABS ou une sangle d’épaule. L’aménagement intérieur est modulable de 1 à 6 compartiments et les cloisons internes déplaçables, Kg sont auto-accrochantes. Dimensions hors tout : 31 L x 24 l x 21 H. Avec mate1,2 kg lassage : 26 L x 19 l x 15 H. - Sans le matelassage : 28 L x 22 l x 16 H.
DRYBOX
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Nature - Affûts et sièges ■ Filet de camouflage réversible
■ “Gaffer” adhésif sans colle !
Avec ses couleurs naturelles, ce filet réversible est idéal pour passer inaperçu pendant vos affûts : vert foncé et beige d’un côté et marron de l’autre. Plié, il prend peu de place et ne fait pas de bruit au dépliage. Caractéristiques : - Imputrescible et non toxique, 100% étanche, Kg - Résistant aux UV, garde sa couleur au soleil, 1,4 kg - Non réfléchissant, Solide dans le temps, - Dimensions : 6 x 2,4 m
Le « gaffer » protège de la poussière, de l’humidité et des chocs ne laisse pas de trace, ne s’effiloche pas, se découpe sans outil, simplement en le pinçant entre deux ongles (coupe droite garantie) ! Il est utile partout même au studio pour fixer des accessoires, solidariser deux pieds, maintenir un flash, etc. Il peut même constituer une fixation définitive pour des supports d’éclairage, des parapluies, etc. Adhésif puissant, il faut veiller à ce que la surface couverte soit résistante car lors du retrait, des sigles mal imprimés ou une peinture bas de gamme peuvent se décoller.
FILET6M
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■ Le Walkstool… le tabouret qui vous suit partout Parfait pour les photographes de studio, de nature, en affût ou en observation, en camping (et même à la pêche, aux concerts et dans les files d’attente !) ce siège pliant s’adapte à chaque circonstance. On peut s’asseoir sans déployer les pieds, comme un monopode, ce qui permet d’avoir un appui pour travailler en position très basse voire accroupi. Fabriqué en Suède, il est distribué par MMF-PRO en plusieurs versions. Nous avons retenu un modèle pour la boutique Photim. Avec ses 3 pieds télescopiques, il offre 2 hauteurs d’assise : basse lorsque les pieds sont rétractés et normale lorsque les pieds sont déployés. Léger, compact, il se déploie en un tour de main (on presse le bouton de blocage rouge et on tire les pieds).
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GAF501112 (Rouleau 50 mm x 11 m - olive)
7€
GAF251102 (Rouleau 25 mm x 11 m - noir)
4,50€
■ Filet de camouflage, feuillage
Caractéristiques techniques : hauteur maxi : 55 cm - hauteur mini : 33 cm - taille replié : 41 cm - taille de l’assise : 37,5 cm - poids : 800 gr - charge maxi : 225 kg - pieds avec embout en caoutchouc - couleur : noir. Livré avec son sac de transport qui se fixe facilement à un sac photo ou à dos.
TAB55
Très léger et d’une couleur proche du feuillage naturel (vert et marron). Plié, il prend peu de place. Dimensions : 3 x 1,35 m Kg Tissu synthétique (bruit de feuilles sèches 400 g quand on le froisse).
79€
FILET3M
■ Protections anti-pluie
NOUVEAU
■ Tabouret d’affût
■ Housse de protection Les photographes qui travaillent en climat difficile, sous la pluie, sous la neige ou dans la poussière, adoptent cette housse antipluie REIDL. Le coloris camouflage leur permettra de confondre le matériel avec l’environnement pour des prises de vues animalières. Cet accessoire est indispensable pour la photographie de faune et dans tous les endroits où la poussière et l'humidité sont présentes. Une fenêtre transparente à l'arrière laisse apparaître l'écran LCD et l'ouverture du dessus vous permet de viser à travers l'oeilleton de votre appareil photo et d’effectuer tous les réglages nécessaires sans avoir besoin de soulever la housse à chaque fois. Elle s’adapte à tout type de reflex et permet de continuer à travailler en climat difficile. Compatible jusqu'aux focales 300mm.
MAT0151 300 mm
31 €
MAT0151L 400 mm
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■ Manchon de protection
Tabouret d'affût facile à déplier, avec 3 pieds et une assise en tissu couleur camouflage. - Hauteur d’assise : 45 cm.
TABOURET1
Kg
850 g
26 €
■ Caddy photo Ce caddy photo en aluminium, permet de transporter votre matériel sans effort, même dans des milieux escarpés grâce à ses grosses roues pleines, anti-crevaisons. A l’arrêt, vous pouvez vous asseoir dedans pour faire un affût ; il supporte une charge de 70 kg en transport et de 120 kg en chaise. Ce modèle avec toit se replie entièrement pour prendre le minimum de place. Kg - Hauteur dossier : 59 cm - Largeur assise : 47 cm - Profondeur : 46 cm. 5,7 kg
En PVC transparent et nylon noir imperméable, cette housse de chez JAMA s’adapte sur les Reflex avec poignée d’alimentation et zooms courts. Le réglage s’effectue avec des cordons avant et arrière pour envelopper comme il faut l’appareil. Le brassard élastique ou l’ouverture à l’arrière de la housse vous permet de régler les commandes et voir les paramètres de votre appareil. Vous pouvez utiliser votre appareil photo/caméra tenu à la main ou monté sur un trépied. Poids : 80 g.
CLV71
39 €
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CADDY
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NI031 000-000 BOUT Relieur NI_Mise en page 1 10/03/15 11:41 Page1
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Accessoires - Divers ■ Nettoyage capteur
■ Nettoyage des capteurs Le nettoyage des capteurs des reflex numériques est devenu un sujet incontournable pour les photographes et les outils proposés pour y remédier sont nombreux sur le marché.
Nous avons choisi pour la boutique photim, deux incontournables, le liquide Eclipse et les bâtonnets de nettoyage Sensor Swab.
Eclipse Le nettoyeur le plus pur sur le marché. Sans silicones, il sèche dès l'application et ne laisse pas de résidus. Utilisé avec les Sensor Swabs, il permet de nettoyer uniquement la partie sale. 4 à 5 gouttes suffisent à chaque utilisation. Disponible en flacon compte-gouttes universel de 59 ml pour le nettoyage des objectifs et capteurs numériques CCD et CMOS.
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Sensor Swab Des bâtonnets à usage unique, conçus pour le nettoyage des capteurs CCD et CMOS et autres surfaces optiques et numériques fragiles ou difficiles d'accès. Ils sont fabriqués en milieu stérile, puis emballés individuellement pour une pureté optimale. Pour vérifier si le capteur de votre appareil nécessite un nettoyage, il vous suffit de prendre la photo d’un arrière-plan propre et clair avec une petite ouverture (F16). Visionnez ensuite sur écran informatique, les tâches seront alors apparentes sur votre image.
Kit USS 24mm avec Eclipse contenant 10 bâtonnets USS DSLR Swab 24 mm et 15 ml Eclipse. Recommandé pour le plein format 24x36mm. Canon EOS 1Ds MkI, MkII, MkIII, MkIV, 5D MkI, MkII. Contax N Digital, Kodak SLRn, SLRc, 14N. Leica M9. Nikon D3 et D700, Sony A850 et A900.
KITSWAB24
■ Gants en coton blanc Ces gants vous permettront de manipuler vos tirages, vos négatifs, vos diapos, vos objectifs en évitant toute trace de doigt. Ils sont lavables à toute température. Livrés sous blister. Existe en 2 tailles.
Disponibles en 3 largeurs différentes selon le modèle de votre reflex numérique : - Taille 1, largeur 20 : Canon EOS-1D, MKII, MKIII, FUJI S1, S2 et S3 Pro, Kodak DCS760, 620X, 620, Leica M8, Sigma SD10, SD9... - Taille 2, largeur 17 : Canon EOS 10D, 300D, 350D, 400D, 450D, D30, D60, 20D, 30D, 40D, Fuji S5 Pro, Konica Minolta Maxxum 5D et 7D, Nikon D1, D100, D1H, D1X, D200, D300, D2H, D2Hs, D2X, D40, D40X, D50, D70, D70s, D80, Olympus E-300, E-1, E-330, E-400, E-410, E-500, E-510, Pentax *istDL, DS, D, K10D, K100D/K110D, Panasonic DMC-L1, DMC-L10, Samsung GX10, GX20, Sony A100, A-700, A-200, A-300, A-350. - Taille 3, largeur 24 : Canon EOS 5D, 1D-s, MKII, MKIII, Contax N Digital, Kodak DCS SLR/c, SLR/n, 14n, Leica module R, NIKON D3. SENSW1 (taille 1 - 12 bâtonnets)
59 €
SENSW2 (taille 2 - 12 bâtonnets)
59€
SENSW3 (taille 3 - 12 bâtonnets)
59€
IMPORTANT Avant le nettoyage, consulter la notice de votre appareil pour accéder au capteur. Il est indispensable de maintenir l’obturateur de l’appareil ouvert pendant la totalité du nettoyage au risque d’endommager l‘appareil. Respecter scrupuleusement la notice de votre appareil. Retrouvez ces deux produits dans Chasseur d'Images n° 291 (banc d'essai sur les antipoussières) et n° 275 (nettoyage des capteurs numériques). Pour toute information, consultez le site www.reidlimaging.com ou téléchargez le mode d’emploi mis à disposition sur www.photim.com.
35€
• La paire de gants GANT12 (taille 12, taille L)
6€
GANT15 (taille 15, taille XL)
6€
■ Poire soufflante Lenspen Accessoire conçu pour nettoyer les optiques, capteurs et miroirs des appareils photo des particules de poussières grâce à son puissant souffle d’air. Elle comporte un système de double valve pour bloquer l'entrée de la poussière lors de l'aspiration de l'air. Ses matériaux de fabrication de haute qualité sont non toxiques Kg et résistants aux changements de température. 60 g
LHB1
11,90€
■ Kit de nettoyage capteur EZ kit de nettoyage capteur avec 4 spatules vertes 1,0X (24 mm)+ flacon Smear Away de 1 ml.
KITCAPTEUR • Photim.com est une Boutique en ligne, qui ne possède pas de magasin. Commandes par Internet (http://www.photim.com) ou par courrier : (Boutique Photim, BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex - France). Délai de traitement des commandes : 48 h ouvrables + acheminement. Prix garantis durant le mois qui suit la date de parution de cette annonce. Produits garantis deux ans. Tout article ne donnant pas satisfaction (logiciels exceptés), sera échangé moyennant son retour, complet et sous emballage d’origine, sous 15 jours maxi après avoir obtenu, auprès de nos services, un numéro de retour.
21€
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