Elles font l’École chez elles et parlent

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l-ecole-a-la-maison.comÉcole à la maison, l’IEF (instruction en famille), le homeschooling, peu importe son nom, elles le font chez elles. La plupart n’y pensait pas. Maintenant elle savent pourquoi. Certaines s’éclatent, d’autres s’épuisent, mais aucune ne regrette. Elles parlent de leur aventure. Voici des témoignages recueillis un peu partout sur le net (nous laissons les fautes d’orthographe et autres):

École à la maison: témoignages _______________________

« Je fais l’ école à la maison depuis un an 1/2 avec mes deux plus jeunes enfants en CE2 et CM1. Celui qui est en CM1 avait doublé son CE1 à « l’école à l’école » et nous voulions qu’il réussisse mieux qu’à l’école où il se trouvait en échec. Du coup, nous avons franchi le pas après pas mal d’interrogations, notamment par rapport à notre responsabilité face à cette décision. Depuis, c’est un bonheur de les avoir avec nous tous les deux. On partage plus de choses, on prend plus notre temps, on est plus détendus par rapport au rythmes, aux devoirs… Le seul problème qui peut se poser, c’est quand ils ne veulent pas travailler… et ça nous arrive pas mal avec le petit dernier. Comme il est très en avance (contrairement à son frère), ce n’est pas très grave et pour le moment, il réussi bien malgré tout. Nous pensons qu’il ira au collège avec un an d’avance, alors ça va! Quand à son frère, il a ratrappé à la maison TOUT son retard et pourra entrer en 6ème l’an prochain, en même temps que les autres enfants de son âge. Il est très fier! Et l’ École à la maison lui a vraiment redonner confiance en lui. Il est passé d’un sentiment d’être nul à celui d’être un bon élève: ce n’est pas rien! » _______________________ « »Et moi, j’aurai vraiment connu mes enfants, j’aurai vu l’étincelle dans leurs yeux lorsqu’ils comprennent enfin, j’aurai vu leur fierté lorsqu’ils montrent leurs réalisations à papa, j’aurai

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mis beaucoup d’énergie à leur rendre la vie scolaire le plus agréable possible, j’aurai fait ce que j’ai toujours voulu: enseigner (à mes enfants et à d’autres), j’aurai pu répondre à leurs besoins médicaux par des rendez-vous multiples, j’aurai pu suivre leur rythme académique différent selon les matières, j’aurai pu m’assurer qu’ils mangent un repas équilibré au dîner, j’aurai pu les laisser admirer la première neige de l’année, etc. » _______________________ « Notre fille ainée Eva a fréquenté avec 31 petits camarades les trois années d’école maternelle, certe principalement le matin. En maternelle, nous nous étions rendus compte que l’approche pédagogique de l’éducation nationale, accompagnée d’une vision assez fataliste des enseignants par rapport à cette approche, ne nous correspondait pas, que la créativité était très limitée et qu’un grand nombre d’activités étaient logiques, cartésiennes et d’une certaine pauvreté. En 2003 Eva est allée au CP toujours à l’école du village, à 250 mètres de chez nous. L’année s’est déroulée cahin-caha, la découverte de la lecture a été une grande richesse pour elle, mais nous trouvions que l’enseignement était triste et rigide . Elle a eu deux semaines de contrôles et d’évaluations par trimestre, soit six semaines en tout et vivait très mal ces contrôles à l’âge de sept ans, il lui arrivait de se lever en pleurs à l’idée de ces contrôles qu’elle réussissait pourtant bien. Un jour elle nous a expliqué qu’elle en avait « vraiment marre de faire du coloriage magique ».

Eva terminait ses exercices rapidement et était en avance sur ses camarades. Elle avait pour instruction de faire du coloriage magique : vous savez, ce genre de coloriage prémaché avec des indications pour chaque couleur : 1=rouge, 2=Bleu, 3=Vert, 4=Jaune..etc

C’est anecdotique mais je le relate ici parce que cette anecdote porte en elle toute la dimension de l’orientation de la pédagogie. Elle aurait pu par exemple profiter de son temps d’avance sur ses camarades pour aller aider ceux qui avaient des difficultés et apprendre ainsi la coopération et l’entraide plutôt que la compétition et le chacun pour soi. Elle aurait alors pu éprouver la joie d’aider un autre plutôt que de ressentir l’inutilité de ce coloriage, parce que cela s’est répété tout le long de l’année. Mais il n’y a pas de place pour cela dans une classe de 32 enfants. Un autre jour Eva m’a expliqué qu’au delà de 2 ou 3 élèves, les enfants n’avaient plus le droit d’aller aux toilettes, ni de boire de l’eau en classe s’ils avaient soif. Quel adulte accepterait ainsi un emploi où ses besoins physiologiques les plus élémentaires n’ont pas de place ?

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A Noël l’arrivée du premier bulletin trimestriel m’a consterné : Eva avait de bons résultats, et une moyenne de 9,43. Alors j’ai compris devant ce ,43 que la course et la compétition était engagée à cet âge de sept ans et pour de nombreuses années. Cela s’est confirmé en fin d’année avec la nomination des « meilleurs élèves ». Tout n’est pas noir bien sûr, mais pour moi la majorité du projet éducatif prend racine sur des bases qui ne me correspondent pas du tout, alors l’ensemble qui se construit à partir de cela me semble erronné. L’été 2004 a été riche en questionnements, en lectures et en interrogations par rapport à l’éducation nationale et à la fonction réelle de l’école pour mes enfants. Dans le pays du monde où l’on consomme le plus d’anxiolytiques, antidépresseurs et autres psychotropes, il y a des questions à se poser sur la capacité de cette société à rendre les gens heureux, parce qu’au final, c’est quand même ça qui est le plus important. J’ai aussi compris que mes enfants n’auraient pas de place dans ce système en temps qu’individus avec un rythme et des besoins spécifiques.Ils seraient seulement la partie d’un groupe auquel il faudrait se conformer. La rencontre nationale de l’association « Les enfants d’abord » se déroulait fortuitement à une heure de chez nous cette année. Nous avons décidé de nous y rendre. La rencontre avec d’autres parents non scolarisant, la rencontre avec des adolescents jamais scolarisés qui m’ont ému et surpris pour leur intégrité, leur spontanéité et leur respect, le fait de pouvoir verbaliser nos peurs et nos doutes ont finalement balayé notre indécision. Nous avons alors laissé le choix à nos enfants de faire la rentrée à l’école ou à la maison. Et leur choix s’est porté sur la maison, sans hésitation. » _______________________

Eux aussi, ils la font Les hommes ne sont pas en reste et témoignent: La première fois que ma femme m’a parlé d’instruction en famille, j’ai refusé. Je ne pensais pas être capable de le faire, je ne savais pas comment m’y prendre pour apprendre aux enfants. Il n’y avait pas de familles qui le faisaient autour de chez nous, je ne savais pas comment ça se passait. Du coup cela m’aurait paru bizarre de le faire en me mettant à la place de l’instituteur. Je ne craignais pas qu’elles n’aient pas de copains ou de copines parce que je pense qu’on a pas besoin d’en avoir beaucoup et qu’on peut en trouver en dehors des écoles, par exemple au sport, dans les loisirs ou les sorties. Si ma femme avait insisté davantage, nous l’aurions peut-être fait plus tôt. Si nous avions entendu plus de témoignages, eu plus d’informations, nous nous serions peut-être lancés plus tôt. Il aurait fallu que nous puissions rencontrer des familles qui le faisaient. Mais à ce moment là nous n’en avons pas beaucoup

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parlé, ma femme a seulement émis l’idée et je n’ai pas pris le temps d’y penser plus longtemps, occupé par les travaux de notre maison. Et puis elle envisageait une carrière professionnelle, je ne voyais pas comment elle aurait fait en instruisant les enfants. Quelques années plus tard, elle m’en a reparlé. J’ai pensé que cela ferait beaucoup de travail pour ma femme alors j’hésitais encore. Elle avait un magasin, je me demandais comment elle pourrait arriver en plus à les instruire. Pourtant, je n’étais pas vraiment contre, mais je ne savais pas comment nous allions nous organiser et puis nous n’en savions pas beaucoup plus sur l’instruction en famille. Finalement les enfants ont décidé de continuer à aller à l’école. L’année suivante, l’aînée a eu des difficultés à l’école et ne parvenait pas à apprendre comme elle le voulait. Perturbée par des voisins bruyants, elle ne pouvait pas travailler correctement. Elle commençait à avoir du mal pour étudier. La deuxième était très demandeuse pour apprendre, elle s’ennuyait à l’école et attendait les autres sans rien faire lorsqu’elle avait fini et cela la perturbait. Elles n’allaient pas bien, surtout la plus petite. Les deux filles n’ont alors plus eu envie d’aller à l’école. Du coup, nous nous sommes dit qu’il fallait trouver une autre solution pour ne pas qu’elles perdent leur motivation d’apprendre et leur joie de vivre. Ma femme a commencé à se renseigner davantage sur l’instruction en famille et à me raconter ce qu’elle apprenait. Puis nous avons rencontré des familles de la région qui instruisaient leurs enfants. Ils nous ont expliqué comment ils faisaient, comment ils s’organisaient et si c’était facile à faire. Cela a consolidé notre volonté d’instruire nos enfants à la maison. Aujourd’hui, nous sommes contents de voir qu’elles sont toujours motivées d’apprendre de nouvelles choses en dehors du scolaire. Maintenant les filles sont mieux dans leur peau, plus épanouies. Elles sont moins fatiguées, et le soir, je peux les voir plus longtemps. Je fais plus de sorties avec elles, cela me permet aussi de découvrir des choses. Comme elles n’ont pas besoin de se lever tôt, nous pouvons partir plus loin et plus longtemps. Nous avons pu visiter une partie de la Bretagne. Nous avons aussi visité des châteaux plus loin de chez nous. Elles apprennent aussi en même temps et passent ainsi du livre au réel. Je fais des bricolages avec elles, des Meccano©, des montages électriques. Si elles allaient à l’école, j’en ferais aussi, mais peut-être moins ou bien elles n’auraient pas toujours envie de le faire parce qu’elles seraient plus fatiguées ou auraient envie de profiter de leur temps libre pour s’amuser. Elles sont aussi moins bousculées le matin et nous pouvons respecter leurs rythmes de vie et de travail. Le seul manque qui s’est fait ressentir au départ, c’étaient les amis. Mais ce qui l’a emporté sur ce point négatif, c’est le fait d’apprendre plus de choses et d’avoir une vision plus large sur le monde extérieur. Après quelques mois, elles se sont faits des amis à l’extérieur de la vie familiale, ce qui a résolu ce point négatif. Je n’envisage pas de les obliger à retourner à l’école. S’il le fallait, je me débrouillerais pour qu’elles puissent continuer. Mais comme ma femme est là, je n’ai pas besoin d’y penser. Tous les ans, nous leur demandons si elles veulent continuer d’apprendre à la maison. Elles pourront passer leurs diplômes en candidat libre. Je ne pense pas que dans l’avenir cela puisse jouer pour trouver du travail. Quelqu’un qui embauche ne regarde pas si la personne est allée à l’école, mais regarde surtout la motivation et l’expérience. Autre témoignages:

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http://www.leplacoteux.com/index.asp?s=detail_actualite&id=138676

Éducation : L’école à la maison ou l’école de la vie au quotidien

Depuis 2008, Madame St-Aubin fait l’école à la maison à ses trois enfants. Photo: Virginie Guibert

SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Stéphanie St-Aubin et Rémy Boucher sont les parents de Justin-William, 14 ans, Sasha-James, 10 ans et Marie-Neige, 6 ans. Les trois enfants ne vont pas à l’école de Saint-Jean-Port-Joli, leur municipalité. C’est leur maman qui leur fait la classe à la maison. Lors d’une entrevue avec madame St-Aubin, qui a quitté les Laurentides il y a moins d’un an, celle-ci nous a expliqué comment elle est arrivée à faire l’école à la maison, des avantages et des défis. Vos enfants ont-ils toujours eu l’école à la maison?? Mon plus grand, Justin-William a été à l’école pendant 5 ans avant qu’on le retire du système scolaire. Il est atteint de dysphasie, un trouble neurologique qui touche le langage et qui rend difficile la concentration. Il a été en maternelle deux ans, puis en première année régulière, mais c’était difficile. Alors, il est allé en classe langage. Pendant deux, il y a eu des changements de professeur en cours d’année et ça devenait très difficile et stressant. C’est ce qui vous a décidé de faire l’école à la maison??

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C’est surtout qu’en classe langage, on met beaucoup l’accent sur les faiblesses des enfants, comme le français et les maths. Leurs forces, les arts et les sports, ne sont pas suffisamment exploitées. Justin-William est très bon en sport, mais je me suis rendu compte qu’il n’aurait jamais accès à des programmes de sport-études au secondaire. Sasha-James était, à ce moment-là, en maternelle, et ça ne se passait pas très bien, il était un tout autre enfant, gêné et très peu motivé. Il a des problèmes de dyspraxie et l’école n’était pas faite pour lui. Après cinq années dans le système scolaire, nous avons décidé de faire l’école à la maison pour nos enfants. Est-ce que c’est difficile de retirer son enfant du système scolaire?? Pour nous cela s’est très bien passé. La loi sur l’instruction publique dit dans l’article 15 qu’on a le droit de faire l’école maison. Les commissions scolaires ne peuvent donc pas s’opposer au retrait de l’enfant. Notre commission scolaire, celles des Laurentides, nous avait demandé de faire un plan de ce qu’on allait voir comme programme et on se revoyait à la fin de l’année. Est-ce qu’il y a des examens à passer pour évaluer leur niveau?? La loi stipule que les examens doivent être passés par ou pour la commission scolaire. La première année, nous avons fait l’évaluation par la commission scolaire. Mais les examens portaient uniquement sur le français et les maths; ce que nous ne trouvions pas pertinent. Nous avons décidé d’aller voir une neuropsychologue au privé qui évaluait nos enfants par rapport à eux-mêmes et en fonction de leur progression d’une année à l’autre. On la voit à chaque fin de l’année et on envoie une copie de son rapport à la commission scolaire. Concrètement, comment ça se passe?? Est-ce que vous suivez un programme?? Il y a beaucoup de liberté dans l’école à la maison et il y a autant d’écoles à la maison que de familles?! Depuis cinq ans, nous avons cheminé pour trouver notre propre style. On a d’abord essayé avec un horaire de type scolaire avec des cahiers, mais ça ne fonctionnait pas. Maintenant, c’est beaucoup plus libre, j’y vais avec l’intérêt des enfants. On est plus dans la branche du « unschooling » ou école de la vie. Ils se lèvent le matin quand ils sont prêts. Vers 9 h 30 on décide ce qu’on fait. Tout est prétexte à l’apprentissage : faire la cuisine, des semis, le jardinage. On peut faire de la lecture et des maths avec un livre de cuisine?! Je les emmène quand je fais du bénévolat. Mon mari et Sasha-William commencent un projet de construction d’un ordinateur. Est-ce que vos enfants ne s’ennuient pas tout seuls à la maison?? C’est là que les groupes de soutien ont toute leur importance?! Dans les Laurentides nous avions un groupe de soutien, mais ici, hélas, il n’y en a pas. Avec le groupe de soutien, on rencontre d’autres familles avec des enfants de tous âges, avec ou sans difficulté. On crée des amitiés, les enfants ont des amis pour jouer dehors ou faire des jeux de société. On organise des sorties. On a monté des pièces de théâtre et des représentations. Sans groupe de soutien, c’est un peu plus difficile. L’été, c’est plus facile, les enfants vont jouer au terrain de camping.

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Vos enfants avaient des défis particuliers, qu’est ce que ça leur a apporté de faire l’école à la maison?? L’école est faite pour les enfants qui sont dans la norme. Ce n’est pas le cas de mes enfants. L’école à la maison leur permet d’aller à leur rythme et de stimuler leurs forces. Quand Justin-William est entré à la maternelle, il était super motivé. Quand il est sorti de l’école cinq ans plus tard, il ne voulait plus rien savoir, son estime de soi était à zéro, sa motivation aussi. Nous avons travaillé fort pour qu’il retrouve sa motivation. Maintenant, il a à nouveau le goût d’apprendre par lui même et il le fait à son rythme. Je peux les suivre individuellement. Quand ils bâillent, on arrête. À l’école, ils continueraient. Avez-vous fait des activités spéciales avec vos enfants?? Nous avons voyagé pendant un an : six mois en Europe et six mois avec notre roulotte à travers le Canada. On a travaillé dans des fermes biologiques pour permettre aux enfants d’avoir une expérience de travail manuel dans la nature. Nos enfants aiment énormément les animaux, la nature, ils sont conscients des défis environnementaux. Durant notre voyage, ils ont rencontré plein de personnes, d’autres enfants. Ils ont découvert le Canada, marché et visité les capitales du pays. Le programme de géographie, on ne l’a pas mal couvert?! Au niveau financier, cela demande un certain ajustement. Comment faites-vous?? Comme nous avons moins de revenus du fait que je reste à la maison, on a fait des choix d’une mode de vie plus simple. On a seulement une voiture, pas de câble, pas de cartes de crédit. On achète les vêtements dans les friperies. On garde notre argent pour des activités, comme l’équitation à La Remontée. On vit très bien, on ne manque de rien?! Comment décririez-vous vos enfants?? Nos enfants sont très autonomes, ils font le lavage, la cuisine, du jardinage. Ils sont très ouverts d’esprits, très branchés sur la non-violence. Ils sont connectés à leurs émotions. On utilise beaucoup la communication non violente. Mes enfants ne sont pas parfaits, mais ils s’épanouissent avec leurs forces et leurs faiblesses. Vous sentez-vous jugée ou exclue à cause du choix de vie que vous avez fait?? Je ne me suis jamais sentie jugée. Je sais, par contre, que d’autres familles sont parfois victimes des jugements négatifs. De mon côté, chaque fois que je parle de notre expérience, j’entends beaucoup de commentaires positifs et des gens qui auraient aimé faire l’école à la maison, mais qui n’ont pas pu. L’une de ces histoires est racontée ici: http://www.eco-bio.info/homeschooling.html

// Quelques moments avec mon enfant

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