CH LO É BA RBAS
E NS
2012-
2016
P O R T F O L I O
A P aris -Ma laq uai s 1
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C U R R I C U L U M V I T A E
F O R M A T I O N
CHLOÉ BARBAS
2 0 1 2 2 0 1 6
École Nationale Supérieure d’Architecture, Paris Malaquais, Licence 3
2 0 1 2
Baccalauréat Littéraire, mention Bien
E X P É R I E N C E S 2 0 1 6
Bénévolat chantier, Yes We Camp Les Grands Voisins (YWC, Aurore, Plateau Urbain)
2 0 1 5 NAISSANCE 1 6 . 0 2 . 9 5 , A n g e r s
Monitrice Bibliothèque Paris-Malaquais
2 0 1 5
Mai, A. of American Geographers Annual Meeting, Aide à l’élaboration d’un article et réalisation de documents cartographiques
NATIONALITÉ G r e c q u e
2 0 1 4
Septembre, Stage ouvrier K.R. Miller Contractors Inc., Chicago
2 0 1 2
Juillet, Stage en agence Atelier Christian de Portzamparc
2 0 1 0
Juin, Stage en agence Cabinet d’architecture Yannis Tsiomis
Étudiante en architecture
ADRESSE 47 b Boulevard J o u r d a n , 75014 Paris E - M A I L chloe.barbas@ gmail.com
C O M P É T E N C E S logiciels
Autocad Sketchup Rhinoceros Suite Adobe
langues
Grec Anglais Allemand
M O B I L E 06.31.45.95.86
I A
N r
T t
É
R
Ê
T
S
Arts contemporain, Cinéma, Phographie, littérature, philosophie...
s
Vo y a g e
Visite de Montréal, New York, Chicago, Budapest, Amsterdam... Intérêt particulier pour les quartiers en transformation 3
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U R B A N
10
T E A R S
B
A C
K
B
O
N
E
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DÉTERMINISMES OU DÉTOURNEMENTS
N E W - Y O R K EFFERVESCENCE DE LA CONTRECULTURE
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U N E A N A L Y S E CRITIQUE DE LA G E N T R I F I C AT I O N U R B A I N E
L’APPORT ARTISTIQUE ET PHILOSOPHIQUE AU CROQUIS URBAIN DU XXE SIECLE
SOMMAIRE
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4
18
HIGH RING PAVILION
LE T H E AT R E DU RETOUR DU MÊME
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A R T A N D L I T T . I M P AC T ON ALDO ROSSI’S CITTA ANALOGA
JUST KIDS. AN EXPLORATION TO THE SMITH/MAPPLETHORPE U RB AN L AN D S C A P E
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29
M O R P H I N G P A L L A D I E N
T W O 5
C O N T R E
SOMMAIRE
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PROJET
P V P É
R O J E T I S I O N É R I P R I Q U E
U RBAN TE ARS
5 S H S
Enseignants : B. Hubert, A. Bical
Le territoire de Champigny est traversé par de nombreuses infrastructures. À proximité des Boullereaux, le croisement entre la départementale D3, la ligne de Grande Ceinture et le RER E s’apparente à un conflit brutal d’infrastructures. Il s’agit d’un « non-lieu » en trois dimensions, traversé par trois formes de mobilités (flux ferroviaire, routier et piéton), caractérisé par trois rythmes, reflétant trois échelles territoriales, et dévoilé par trois types de regards. Sa situation et son statut sont toutefois paradoxaux : la conception et la forme des lieux ne correspondent en rien à l’importance du noeud qu’il représente.
C’est un lieu résiduel, un réseau de fragments spatiaux désarticulés.
1
Pourtant, sur ces lieux, un rapport kinesthésique fort s’établit pour le passant qui se retrouve suspendu entre différents niveaux de la ville, et qui devient spectateur des différents rythmes urbains. Il est confronté aux différentes échelles du territoire sans pouvoir s’y situer lui-même. Cet espace impressionnant, aux dimensions monumentales, se met en scène lui-même tout en mettant également en scène ses usagers. Le choix du site se justifie par la volonté de trouver un remède à ce noeud qui semblait intraitable. Nous souhaitons donner une légitimité à son impact
1. Vue sattelitale du site 2. Perspective / le jardin se développe entre les rails de la Grande Ceinture 3. Perspective / Vue de la cour des espaces associatifs, de la bibliothèque et de l’espace d’exposition donnant sur le jardin 4. Perspective du niveau supérieur / le jardin sépare les locaux associatifs de la bibliothèque, l’accueil et le café de l’espace d’exposition
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visuel, lui donner une importance programmatique légitimant sa place dans la ville. Puisque des infrastructures routières et ferroviaires peuvent lacérer un paysage, nous avons décidé de redonner ce droit aux piétons ; nous profitons des accès qu’ont créés les creux des routes dans les pleins de la ville. Nous creusons la ville pour le piéton, en s’appropriant la complexité du tissu urbain. Nous dévoilons ainsi une nouvelle épaisseur de la ville, prête à être réinvestie par ses habitants. Le programme de cette in(ter)vention est essentiellement culturel. Il s’agit de donner un rayonnement culturel et social expérimental aux trois quartiers que le noeud «sépare». Nous créons un lieu de rencontre pour les habitants, un espace d’exposition, un cafélibrairie, des espaces associatifs, un amphithéâtre/salle de projection, des espaces de répétition… Le traitement spatial vise à garder les codes de l’impact visuel et kinesthésique du noeud : passages qui s’articulent à la manière du tunnel, travail de la lumière, repère pour les usagers du lointain. Le non-lieu devient lieu.
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3
PROJET 4
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ACCUEIL CAFÉ ESPACE D’EXPOSITION LOCAUX AS SOCIATIFS BIBLIOTHÈQUE
SALLE DE PROJECTION ESPACES UTILITAIRES LOCAUX AS SOCIATIFS
PROJET
AMPHITHÉÂTRE
8
N
N
accueil 150m 2
salle d’exposition
espaces associatifs
bibliothèque
PLAN MASSE / CONTEXTE
1/500 ème
PLAN MEZZANINE
1/500 ème
N
café
salle de projection
400 m 2
530 m 2
espaces utilitaires 300 m 2
espaces associatifs 1000 m 2
espaces associatifs 1000 m 2
bibliothèque 650 m 2
amphithéâtre 700 m 2
PLAN REZ-DE-CHAUSSÉE
1/500 ème
PLAN R-1
1/500 ème
20m
9
60m
100m
PROJET
N
BAC K BO N E
PROJET
P R O J E T 4 L ’ H A B I T A T I O N E N QUESTIONS
P. David
En partant d’une recherche purement spatiale à travers l’élaboration d’un logement sans contexte aux dimensions précises, est dégagée une figure spatiale générique, sorte d’ADN de l’appartement. Après une étude du site, de ses caractéristiques et des besoins du quartiers, le terrain est divisé en plusieurs parcelles sur lesquelles seront pensés les ensembles de logements. La figure de mon projet résulte de l’objectif de garder des appartements traversants quelle que soit la typologie. Un mur divise le plan en deux parties longitudinales, espace servi et espace servant, espace de vie et service. Ce mur se brise lui même en trois parties, délimitant ainsi six espaces, d’une part salon/ salle à manger/chambre, d’autre part entrée/cuisine/ salle de bain. Le plan côté « servi » se fragmente également en trois plateaux afin de distinguer les espaces de vie. Cela permet de la même manière d’orienter la vue vers le jardin en bas, le ciel en haut. Le plan « servant » reste intact et au même niveau que l’un des plateaux afin de garantir la présence d’une unité de vie en cas d’habitant handicapé. « Backbone » signifie colonne vertébrale en anglais : le mur représente la figure spatiale de ce projet. Surpassant son rôle de cloison, il s’épaissit, ses parois se nourrissent des gaines, de l’électricité, absorbent les éléments fonctionnels (cuisine, bain, rangement) tout en gardant leur rôle porteur. En coupe, les parois désormais épaisses jouent le rôle de colonne dorsale de l’immeuble, en plan elles apparaissent comme des vertèbres organisant et alimentant les organes que représentent les six espaces autour d’elles. Les parois vont également absorber les portes des pièces servantes, permettant ainsi à l’appartement d’être totalement traversant tout en garantissant de l’intimité. Le plan s’inscrit dans une trame dont la base est 0.9m, soit la différence de hauteur entre deux plateaux, allant jusqu’à 10.8m, la longueur d’un appartement, et la largeur de l’immeuble. A chaque étage s’articulent 5 typologies différentes. Les appartements sont desservis par une coursive, le décalage des plateaux permettant d’éviter le vis-à-vis. 10
1.
2.
1. Perspective intérieure, vue vers le jardin. 2. Coupe longitudinale dans la typologie n°1 3. Plan R+3 4. Plan R+5 5. Isométrie, vue des matériaux : béton au niveau de l’entrée, bouleau pour les deux autres plateaux, émaux de briare blancs pour le bain.
4.
PROJET
3.
4.
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1.
PROJET
2.
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1. Perspective intérieure, vue vers la rue. 2. Plan avec aperçu des matérialités, béton au niveau de l’éntrée, bouleau pour les autres plateaux, émaux de briare pour le bain. 3. Aperçu /collage de la façade. Au lieu d’accueillir des appartements, certaines unités laissent place à un espace dédiés à la vie communautaire au sein de l’immeuble.
3.
PROJET
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HIGH/RING P A V I L L O N
PROJET
PROJET3 L’IDÉE CONSTRUCTIVE, CONCEPTION/ CONSTRUCTION
L. Couton
Le Studio de Projet du troisième semestre met en lumière l’aspect constructif du projet architectural. Il s’agit d’aller au delà de la représentation spatiale et de mettre en application les enseignements de construction acquis dans les enseignements parallèles. Le pavillon se situe sur la ballade de la petite ceinture du XVe arrondissement de Paris. Il s’agit de chemins de fer transformés. L’idée d’un pavillon éphèmère correspondait particulièrement au lieu car la ballade est elle même provisoire et conçue de sorte à pouvoir à nouveau accueillir des trains. Ma première référence a donc été celle du train : le pavillon devrait, afin de s’adapter au site, adopter une morphologie semblable.
Parallèlement, elle m’ corpus de références départ était l’architec Ce courant architectu années 70 a transform avancées technologiq style architectural, ajo quelques éléméents c leur «simple» effet est demandée par la suite pas qualifier de «High passages dans l’histoi où les dernières perfo allaient influencer la la conception archite rebonds, comme l’arc grandes halles ou l’a toutes «high-tech» po
1., 2., 3. Maquette 1:50e d’un fragment de pavillon
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Pavillon d’exposition éphémère dans.Paris
3
’a inspiré un dont le point de cture High-Tech. ural né dans les mé les dernières ques en véritable outant quelques fois constructifs pour thétique. Je me suis e si l’on ne pouvait h-tech» tous ces ire de l’architecture ormances techniques forme donnée à ecturale, tels des chitecture des architecture blob, our leur époque.
Le pavillon d’exposition totalise une surface de quatre cent vingt mètres carrés. Il mesure sept mètres de large et soixante mètres de long. Le bâtiment se divise en dix modules de 6x6m qui peuvent se répéter autant de fois que nécessaire. Le plan intérieur est modulable grâce à des parois qui se fixent entre les poutres de la tranchée centrale et les montants des façades. Cette «façade» est entièrement vitrée grâce à ces poutres qui reprennent les efforts au centre de l’édifice, efforts qui s’acheminent jusqu’à la terre par des appuis articulés. Des panneaux en alluminium protègent du soleil et de la pluie et jouent le rôle de paupière du bâtiment. Ils sont retenus grâce à un mécanisme et des tirants marchant en contreflexion, retenus par les poutres centrales. 15
ÉLÉVATION 1:500
6m 3,5m 3m 1,5m 3m 60 m
SRUCTURE DU PLANCHER 1:500
PLAN MASSE 1:500
PROJET
PLAN 1:500
COUPE LONGITUDINALE, 1:500e
Panneaux ouverts ou fermés
MAQUETTE PARTIELLE 1:50e
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Tirants (contreflexion)
DÉTAILS CONSTRUCTIFS
Poutres longitudinales. et transversales
Toiture bac acier
Montants de façade Panneaux Aluminium
Poutres porteuses
Vitres 3x3m
Plancher bac acier
Assemblage boulonné via platine Fixation poteau-poutre Appuis articulés
Articulations
COUPE TRANSVERSALE CONSTRUCTIVE DÉTAILLÉE 1:500
FAÇADE OUEST URBAINE 1:1000e
PERSPECTIVE EXTÉRIEURE
COUPE-PERSPECTIVE
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PROJET
AXONOMÉTRIE ÉCLATÉE DU PRINCIPE CONSTRUCTIF D’UN «MODULE»
P R O J E T 2 PROCESSUS
L E TH É ÂTRE DU RE TOU R D U MÊ ME
PROJET
J.P. Vallier, E. Vassileiou
La chayotte (cucurbitacée) a constitué le point de départ de la recherche spaciale de ce studio du deuxième semestre. La première partie de cette recherche s’est exercée à travers un travail de représentation 2D ayant pour objectif de faire ressortir des critères formels et spaciaux qui pourraient par la suite être transposés en 3D dans des matériaux tels que l’argile et le carton. Il s’agissait d’un premier travail de maquette et d’une première réflexion sur la forme, la matière, le vide et l’espace.
Ce légume particulier m’a tout d’abord amenée vers un corpus de références propres aux Bunkers (notamment Bunker Archéologie par Virilio), mais c’est finalement le concept d’ «autophagie» que j’ai retenu. Le légume ne semble pas seulement se refermer sur lui même mais c’est comme s’il se consommait lui même. Il opère un retour sur lui même, une introspection. J’ai pu en tirer quatre sous-notions : l’hermicité (corps gras qui se replie sans cesse sur lui même, protège sa graine intérieure), l’unicité (objet seul et unique qui ne se soucie que de sa propre préservation), la séparation
1
18
PROJET
(éclosion entre les deux lèvres, renaissance de la germe qui passe par la division et l’ouverture de ces dernières), et l’indépendance (avance dans le temps et dans l’espace avec sa matière seulement). Ces notions m’ont menée à la question suivante : quelle forme peut prendre un espace qui s’autogénère, s’autoconstruit ? Quel est le point de départ et comment cette génération s’opère t’elle à partir d’elle même ? Mes recherches en maquette autour de ces pistes m’ont menée à matérialiser de nombreuses fois un repli, une fente, jusqu’à obtenir au stade final un théâtre de poche dont les parois s’élargissent et s’opacifient au fur et à mesure que l’on s’approche du coeur de cette architecture. Le théâtre s’enroule autour de lui même. Le visiteur se laisse progressivement happer par l’architecture. Il quitte progressivement l’environnement extérieur. La notion de territoire reste cependant présente grâce au nivellement du sol, qui reprend la continuité des 1. Maquette finale 1:50 2. Photographies des courbes de la pente vues intérieures de la dans laquelle le maquette théâtre s’insère. e
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PROJET Plan de situation, Parc des Buttes Chaumont
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PROJET
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D V P / 3 ARCHITECTURE NUMÉRIQUE EN QUESTION
Déterminismes ou détournements S. Bourbonnais
ARTICLES
L’impact de la CAO sur le projet d’architecture ou l’impact des architectes sur la CAO L’arrivée des méthodes de conception assistée par ordinateur dans les domaines du design a considérablement influencé la pratique architecturale. Elle a modifié de façon marquante et durable le processus du projet architectural et la forme en résultant ; elle a entraîné parallèlement une effervescence d’écrits dans le champ de la théorie architecturale, notamment autour de Bernard Cache et Greg Lynn en particulier sur la notion de pli et d’espace lisse. Encore très peu utilisés dans les années quatre-vingt, l’avènement des logiciels de CAO a lieu dans les années quatre-vingt-dix : les architectes sont nombreux à se doter de l’outil informatique permettant enfin la conception d’une architecture bien plus complexe, aux courbes infinies et aux façades ondulantes, assouvissant ainsi le rêve d’une construction semblant défier la gravité. Ces visions prennent alors la forme de ce qui sera communément appelé la « blob architecture », au ‘style’ en rupture avec le passé, cependant commun à de nombreux architectes. Les logiciels de CAO entrainent parfois une similarité formelle dans les divers projets d’architectes : de nombreux projets importants construits notamment au début du XXIe siècle auront en commun ces formes globulaires à la géométrie improbable.
Ce papier pose donc la question d’un éventuel déterminisme architectural dû à l’emploi des logiciels : si les architectes utilisant les mêmes outils arrivent à des résultats formels proches, on pourrait en effet supposer l’existence de liens entre le choix de l’outil et le rendu obtenu ; est-ce que le choix du logiciel guide la forme qui en résulte ? Cela entraîne d’autres questionnements, comme le rôle qu’occupent les logiciels dans le processus de conception de l’architecte. Servent-ils à l’expression formelle du projet ou bien contribuent-ils de façon plus active, quoique pas toujours assumée, à conception du projet ?
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D E V E L O P P E M E N T 4 U N . L I V R E D’ARCHITECTE
New-York Effervescence de la contreculture Marc Armengaud, Steven Melemis Binôme : Ava Rastegar
Ces articles ont été écrits en binôme avec Ava Rastegar dans le cadre du développement de Marc Armengaud et Steven Melemis «Ameriscapes». Un site (https://ameriscape.wordpress. com/) est dédié aux écrits du groupe entier. Comment les milieux de la contreculture ont-ils engendré un processus de gentrification dans les quartiers de New-York ? Quels sont les différents acteurs et facteurs de cette gentrification, et à quels niveaux interviennent-ils ? Nous nous sommes intéressées au rôle qu’ont joué les artistes de la contreculture dans la gentrification des différents quartiers de New York. En effet, par delà les raisons économiques nous verrons que des classes de plus en plus aisées ont été attirées par les attraits historiques patrimoniaux de ces dits quartiers, alimentant une véritable tendance sur laquelle vogueront différents acteurs aux rôles plus variés les uns que les autres. Il s’agira plus
Patti Smith dans son appartement sur W. 23rd St.
23
ARTICLES
tard d’une véritable patrimonialisation. De nombreux lieux ont été investis par les artistes, des courants artistiques comme l’expressionnisme abstrait, la beat génération, le dadaïsme, des lieux comme la Factory, le village Vauguard, le restaurant Food de Matta Clark, le Chelsea hôtel, l’Apollo Theater à Harlem ont ainsi donné des quartiers devenus emblématiques. Ces artistes ont malgré eux eu un impact sur différents quartiers de New York, permettant aux promoteurs de s’emparer d’un phénomène afin de changer l’image autrefois mauvaise de plusieurs quartier. C’est du rapport entre les destins collectifs et individuels des artistes et des promoteurs qu’ont finalement résulté les quartiers emblématiques comme tels que Greenwich Village, Lower East Side, Chelsea, Brooklyn ou encore Soho comme nous les connaissons aujourd’hui.
D V P / 5 AUTONOMIE L I M I T E S A R C H I T E C T U R A L E S
Art and Litterature impact on A. Rossi’s Città Analoga B. Patterson
ARTICLES
How can artistic and literary fields become the main motivation of architectural project when project has come up against its limits?
souvent resté mystérieux sur les motivations de ce projet. L’objectif de cet article est d’analyser les références présentes dans le collage afin de faire ressortir des influences antérieures au projet de la cité analogue. Il s’agit d’une recherche sur le langage et sur le dialogue entre l’architecture et des domaines artistiques tels que la peinture et la littérature. La démarche d’Aldo Rossi s’inscrit ici dans celle de l’artiste. On peut voir une tentative de la part de l’architecte de dépasser les codes de la représentation architecturale et de faire naître un nouveau discours ; la Città Analoga lui permet d’exprimer d’une manière plus abstraite ses idées fondamentales sur la ville.
De quelle manière les domaines de l’art et de la littérature peuvent-ils devenir un moteur essentiel pour dépasser les limites pré-établies du projet architectural ? Aldo Rossi présente le collage de la Città Analoga durant la Biennale de Venise de 1976. Il s’agit d’un panneau de deux fois deux mètres. Ce projet, présenté pour la première fois en 1972 à Milan, diffère des projets précédents d’Aldo Rossi. Il rassemble de manière à priori arbitraire des dessins (croquis, plans) de l’architecte. Aldo Rossi est
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A S S O C I AT I O N OF.AMERICAN GEOGRAPHERS ANNUAL MEETING
Just Kids, an Exploration to the Smith Maplethorpe Urban lndscape through the lenses of tourism gentrification in New York
Aide à l’élaboration d’un article et réalisation de documents cartographiques, Maria Gravari
occupation touristique contemporaine. Il montre que l’imaginaire touristique de New York a été produit en grande partie par la culture underground rock des années soixante. Il démontre, enfin, la façon dont le processus de gentrification a pris place dans la plupart des lieux emblématiques présentés dans le livre.
«‘Just Kids’. An exploration to the Smith-Mapplethorpe Urban landscape through the lenses of tourism gentrification in New York»
ARTICLES
«Just Kids» (Patti Smith, 2010) retrace, à travers la vie de Patti Smith et Robert Mapplethorpe, l’ambiance et la réalité urbaine du New York des années soixante et soixantedix. Un grand nombre des lieux présentés par Smith dans le livre ont vu leur fonction changer de manière signifiante ces deux dernières décennies. Les géographes et sociologues ont mis en évidence le processus selon lequel les artistes ont involontairement nourri le phénomène de gentrification. Le livre de Smith offre toutefois un matériau précieux et original permettant de démontrer la transformation d’un New-York alors émergent en lieux contemporains de consommation spectaculaire. Ce papier tend à explorer géographiquement des informations signifiantes à travers l’analyse de la littérature. Il suit les traces de Smith et Mapplethorpe. Il cartographie et analyse les lieux présentés dans le livre avec une attention particulière envers leur transformation et
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SEMESTRE4 SOCIOLOGIE DE.L’HABITER
Une analyse critique de la gentrification urbaine
ARTICLES
J.L. Violeau
La notion de gentrification est introduite par Ruth Glass au début des années 1960. Pouvant être traduit au sens littéral par « gentilhommisation », mais différent de la simple notion d’embourgeoisement, le mot gentrification (employé en anglais en France car initialement moins péjoratif) a aujourd’hui une définition ambiguë. La gentrification s’est transformée en une large théorie regroupant de nombreux sousphénomènes. Ses tenants sont différents selon le pays étudié. Ayant fait l’objet jusqu’aujourd’hui de nombreuses recherches, « l’étiquette » de gentrification est devenue un masque qui nuit à l’analyse des processus sociaux aussi bien que la transformation des villes, et qui l’enferme dans des débats outrageusement simplificateurs ». Une première littérature des années 6070 sur la gentrification met l’accent sur les effets négatifs du phénomène. Une deuxième vague de publications apparaît dans les années 1990 et insiste sur les effets positifs de la gentrification, porteurs, pour ses auteurs, de mixité sociale et urbaine. Il s’agit dans cet article de décortiquer la définition de gentrification et de peser les pros et cons de façon réflexive à la lumière des évolutions récentes des villes américaines et européennes. Quels sont les impacts de la gentrification sur la ville ? La méthodologie de cet article est essentiellement basée sur l’analyse bibliographique d’un vaste corpus d’articles. 26
H I S T O I R E 4 L A . . V I L L E E N . I M A G E S
La part artistique et philosophique dans le croquis cartographique du XXe siècle Enseignant : Steven Melemis
Ce papier porte sur la manière dont le discours de l’encore jeune théorie urbaine s’est réorienté, à partir du premier quart du XXe siècle, vers une vision plus sensible et humaniste de la ville. Il s’agissait alors d’une réponse à l’urbanisme progressiste tel que définit par Françoise Choay (L’Urbanisme, utopies et réalités, 1965) s’apparentant à l’époque aux idées des CIAM exemplifiées par le plan Voisin de Le Corbusier, au profit de ce qu’elle désignera par la notion d’anthropopolis.
sensoriel, humaniste et presque romantique de l’art vers l’architecture, ainsi que l’importance de la philosophie. J’exploite pour cela de source en source, et de discipline en discipline des exemples de théoriciens ayant travaillé sur la perception, de Kevin Lynch à Bergson, avant de revenir sur les architectes de la fin du XXe siècle qui ont été influencés dans ces premiers théoriciens.
ARTICLES
Cependant ce discours s’est construit hors du cercle des urbanistes : l’objectif de ce papier est explorer ici l’importance du rôle des artistes de la première moitié du XXe siècle qui apportèrent une nouvelle dimension à la vision de l’urbanisme. Dès les années 50, de nombreux théoriciens ont utilisé les travaux d’artistes, de sociologues et de philosophes dans leurs recherches sur la perception de la ville. Une nouvelle vision plus phénoménologique qui puise ses racines dans les écrits philosophiques sur la perception. Il s’agit de procéder par un retour en arrière chronologique, afin de mettre en avant les différentes disciplines s’étant emparées de la notion de perception dans la ville. Mettre en lumière le pivot, le basculement de l’image de la ville dans la première moitié du siècle. Au delà de la césure avec l’urbanisme progressiste, il s’agit de mettre en lumière le rapprochement entre plusieurs domaines, et l’apport plus abstrait, 27
MORPHING PALLADIEN
De Hejduk à Palladio Enseignants : Nicolas Duru, Can Onaner Binôme : Léa Matray
JOHN HEJDUK _ WALL HOUSE II _ 1973
Cet intensif consistait à prendre une maison d’architecte des années soixante dix et à la métamorphoser étape par étape pour lui donner l’apparence d’une maison «à la manière de». Notre point de départ était la Wall House II de John Hejduk. Il s’agissait de la métamorphoser en une maison «à la» Le Corbusier, puis de métamorphoser la maison obtenue en maison «à la» Loos; ainsi de suite jusqu’à Ledoux et Palladio. INTENSIFS
Chloé BARBAS - Léa MATRAY MORPHING PALLADIEN _ 1/7
De haut en bas de gauche à droite, respectivement : Départ de la Wal House II - Hejduk Métamorphoses successives - De Hejduk à Le corbusier, de Le Corbusier à Loos, de Loos à Palladio. La maison « à la manière de Palladio ».
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M I C R O ARCHITECTURE C O M P L E X
New-York Effervescence de la contreculture Enseignants : Sandra Planchez, Evangelos Vasileiou ; Réalisé avec Diane Delpierre et Isabella Nylund
Cet intensif proposait une réflexion entre objet et architecture. Il s’agisait de fabriquer «quelque chose qui se raconte, se pratique et se pose dans un epace d’aujourd’hui».
INTENSIFS
Nous avons imaginé deux modules pouvant s’assembler à l’infini, en fonction de l’usage qui veut lui être donné. Ces usages sont très variés selon le nombre de modules et leur arrangement. Le sens que nous avons voulu donner à cet objet est celui d’un seuil ‘habitable’. À la fois limite et union entre les différents lieux de vie, il rapproche deux espaces grâce à sa semi-transparence tout en les éloignant grâce à son épaisseur et à son statut de lieu «même». Seul, un module s’apparente plus à un meuble multifonction dont la forme abstraite peut accueillir un corps ou des objets. La base de la forme est obtenue en partant d’une grille de cercles en quinconce. Chaque cercle a un diamètre de 42cm auquel correspond la hauteur de l’assise. Un module est décliné en deux formes, pleine et creuse. La forme pleine (Moln) est majoritairement composée de mousse. La forme creuse (Pilvi) est en bois thermoformé. Les modules peuvent être attachés entre eux par des clips. L’objet pourrait être réalisé en carton pour un rendu plus économique.
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PHOTOGRAPHIES
France, Hongrie, Grèce, États-Unis, Italie...
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