Culture numérique en partage Document pédagogique Sélection réalisée par Christine Fleury (formatrice) – aout 2012
Numérique : Étymol. et Hist. 1616 «qui a rapport aux nombres, qui appartient aux nombres» (Sermons du P. Coton ds R. Philol. fr., t. 44, pp.76-77); 1756 extraction numérique (Encyclop., s.v. exégèse); 1868 tableaux numériques (Littré). Dér. sav. du lat. numerus (nombre*); suff. -ique*. INFORMAT. [En parlant d'un appareil] ,Qui désigne ou représente des nombres ou des grandeurs physiques au moyen de chiffres`` (LilenMorvan 1976). Synon. digital. « Affichage, cadran, console numérique. » L'évolution de ces machines relevant essentiellement de l'histoire des techniques, nous ne rappellerons ici que quelques points essentiels de l'histoire des machines dites numériques ou digitales (Hist. gén. sc., t.3, vol.2, 1964). Une machine-outil à commande numérique (M.O.C.N.) peut changer elle-même d'outil si celui-ci est cassé ou usé (Le Monde, 26 avr. 1981).
Sommaire Petit lexique technique ................................................................................................................................................................................................................. 3 Petit lexique juridique ................................................................................................................................................................................................................... 4 La courte histoire du livre numérique ........................................................................................................................................................................................... 5 Principaux enjeux autour du livre numérique ............................................................................................................................................................................... 5 Enjeux économiques - La bataille de la TVA du livre (numérique) .......................................................................................................................................... 5 Prix unique du livre numérique : que dit la loi ? ....................................................................................................................................................................... 6 Enjeux techniques – Les 5 challenges techniques de l’éditeur de livres numériques .............................................................................................................. 7 La guerre des reader (et des distributeurs de contenus) .......................................................................................................................................................... 9 Rapport sur les modèles économiques des e-books pour les bibliothèques publiques ......................................................................................................... 10 Les bibliothèques à l’heure du numérique : évolution des publics et des services . ................................................................................................................. 10 A l'Astrolabe de Melun, un panel de services multimédia. ..................................................................................................................................................... 12 Prêt de livres numériques en bibliothèque : à la recherche de modèles viables................................................................................................................... 12 Canada : la Grande bibliothèque fait la part belle au livre numérique ................................................................................................................................... 12 Expérimentations numériques en France – focus sur le prêt de liseuses .............................................................................................................................. 13 Principales offres de contenus numériques pour les bibliothèques ........................................................................................................................................... 14 Comparatif des 4 offres commerciales de livres numériques pour bibliothèques ................................................................................................................. 14 Éléments de synthèse sur l’offre de VàD ................................................................................................................................................................................ 15 Bibliographie / sélection de sites ................................................................................................................................................................................................ 16 Guides ...................................................................................................................................................................................................................................... 16 Cours et conférences ............................................................................................................................................................................................................... 16 Rapports officiels, enquêtes .................................................................................................................................................................................................... 16 Etudes, travaux de recherche.................................................................................................................................................................................................. 17
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Petit lexique technique • • • • • • • • • • • •
DRM : (Digital Rights Management) : système numérique de gestion des droits ayant pour objectif de donner des renseignements concernant l’utilisation des œuvres numériques et de contrôler par des mesures techniques de protection (MTP) l’usage qui en est fait. E-book (=livrel ?) : ouvrage publié dans un format numérique (pdf, html, epub, mobi, azw, .txt, etc.). Encre électronique (e-ink) : procédé d’affichage des pixels sous l’effet d’une impulsion électrique.
Océrisation (OCR) : procédé qui permet la reconnaissance des caractères d’un texte. Cette technique permet la numérisation « en mode texte et la conversion en mode texte de fichiers numérisés en mode image, ce qui a pour but de permettre des recherches sur le texte intégral d'un document. Métadonnées : éléments de description d'un document. Elles s'appuient sur un schéma descriptif (DTD) commun et échangeable et sont généralement exprimées en langage XML. Les modèles les plus utilisés : Onix et Dublin Core .. Papier électronique (e-paper) : écran fin et flexible qui imite l’apparence d’une feuille imprimée.
Flux RSS (Really Simple Syndication) : transmission d’informations multimédia auquel on peut s'abonner via des outils de lectures ou agrégateurs de flux RSS comme Google Reader ou Netvibes.
P2P : « Peer-to-Peer » (pair-à-pair) modèle de réseau informatique qui s'oppose au modèle client-serveur. Le partage de fichiers en P2P constitue un des usages de cette architecture. Podcasting : transmission de fichiers audio/vidéo en téléchargement automatique.
Reader : tout dispositif mobile qui permet de lire des e-books et des audio-livres (ordinateur, tablette, liseuses)
Streaming : diffusion de fichiers audio/vidéo sur internet. Synonyme : lecture en continu
Web 2.0 : la philosophie du Web 2.0 est centrée sur l'usager (User centric). Le Web 2.0 offre à l'internaute une panoplie d'outils communicants, faciles d'accès comme d'utilisation, interactifs et dynamiques, personnalisables. Il favorise les espaces participatifs d'échanges et d'expression (MySpace, Facebook...), la participation à des plates-formes de partage et/ou de visionnage (Deezer, DailyMotion, Youtube..). Se créent ainsi de véritables « réseaux sociaux » où l'usager participe à la création des contenus (Wikipedia..) ou les enrichit de ses tags (étiquettes), annotations et commentaires. En facilitant l'imbrication et la dissémination des différents supports multimédia (permaliens, widgets), le Web 2.0 participe à la circulation accrue des documents.
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Petit lexique juridique •
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copyleft : concept né dans le monde du logiciel libre. On peut considérer le copyleft comme l’opposé du copyright et comme proche du concept Creative Commons qui s’en est inspiré. L’auteur, par ce système, autorise l’utilisation (copie, commercialisation...) et la modification de son œuvre mais l’œuvre copiée ou « dérivée » doit être produite et diffusée sous les mêmes conditions que l’œuvre originale.
copyright : couvre les droits exclusifs accordés aux auteurs d’œuvres originales fixées sur un support matériel : droits de reproduction, d’adaptation, de distribution... Il est très proche du droit d’auteur. Il est souvent assimilé et réduit au « droit de copie » qui ne représente qu’une partie des droits.
Creative Commons : licences / contrats-type dans lesquels les auteurs déterminent les droits attachés à l’œuvre qu’ils réalisent. Six contrats sont possibles en combinant quatre éléments de base qui sont : la paternité, la modification, l’utilisation commerciale et la réutilisation dans les mêmes conditions du contrat d’origine. Elles peuvent s’appliquer à tout type d’œuvres ou à un ensemble d’œuvre
droit d’auteur : désigne l’ensemble des droits dont jouissent les auteurs sur leurs œuvres. Une œuvre est protégée dès sa création et dès lors qu’elle est originale, et ceci sans dépôt ni enregistrement. Le droit d’auteur comprend des droits moraux - droits à la paternité et au respect de l’œuvre, droits de divulgation, de retrait et de repentir - et des droits patrimoniaux ou d’exploitation - droits de reproduction, de représentation et de suite et droit d’autoriser les œuvres dérivées. Seuls ces derniers peuvent être cédés à un tiers par l’auteur. Le droit d’auteur désigne également la rémunération perçue par l’auteur quand il exploite son œuvre.(article L111-1 du Code de la propriété intellectuelle ) loi DADVSI : loi française issue de la transposition en droit français de la directive européenne 2001/29/CE visant à l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information. Ce texte a été adopté le 30 juin 2006 et publié au JO le 3 août 2006 (amendes de 300 000 euros ainsi que 3 ans de prison pour toute personne éditant un logiciel destiné à la mise à disposition du public non autorisée d'œuvres ou d'objets protégés, et jusqu'à 6 mois de prison et 30 000 euros d'amende pour toute personne diffusant ou facilitant la diffusion d'un logiciel permettant de casser les mesures techniques de protection (DRM) qui selon ses défenseurs visent à empêcher les « copies pirates ». loi « Création et Internet » : dite loi Hadopi - Loi n°2009-669 du 12 juin 2009 ; elle fait suite à la directive européenne 2001/29/CE transposée en droit français par la loi DADVSI qui cherche à protéger les droits d'auteur sur internet tout en « favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet ». Elle sanctionne le partage de fichiers en pair à pair en cas d’infraction au droit d'auteur. La récidive est punie de manière croissante et le législateur parle de « riposte graduée ». Cette loi crée une « Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet » (Hadopi), organisme indépendant français de régulation qui sera constituée au plus tard le 1r novembre 2009 (article 19 de la loi). Elle a été complétée par une nouvelle loi, dite « Hadopi 2 » qui a été adoptée par le Sénat le 21 septembre 2009.
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La courte histoire du livre numérique Source : Une courte histoire de l'ebook, Marie Lebert, NEF, Université de Toronto, 2009 - http://www.etudes-francaises.net/dossiers/ebookFR.pdf
1971: Le Projet Gutenberg est la première bibliothèque numérique. 1993: L'Online Books Page recense les ebooks gratuits. 1995: Amazon.com est la première grande librairie en ligne. 1996: Des éditeurs se lancent sur l'internet. 1997: La convergence multimédia est le sujet d'un colloque. 1998: Les bibliothèques emménagent sur le web. 2000: L'information devient multilingue. 2001: Copyright, copyleft et Creative Commons. 2002: Le web devient une vaste encyclopédie. 2003: Les nouveautés sont en version numérique. 2005: Google s'intéresse à l'ebook. 2006: Vers une bibliothèque numérique planétaire. 2007: Nous lisons sur divers appareils électroniques. 2008: Les ebooks sont partout. 2009: Cyberespace et société de l'information.
Principaux enjeux autour du livre numérique
Enjeux économiques - La bataille de la TVA du livre (numérique) Source : Livre-Hebdo, aout 2012
« Une bouffée d’oxygène ! » Ce matin en Commission des affaires culturelles les députés ont applaudi la généralisation de la TVA à 5,5 % dans le secteur des livres, dont ceux vendus dans des éditions électroniques. Comme promis, la disposition est intégrée dans le Projet de loi de finances rectificatives pour 2012 (PLFR) qui doit encore être voté par les parlementaires. Depuis 2012, la TVA sur les livres numériques ou physiques est de 7%. Auparavant, les éditions numériques étaient taxées à 19,6%, alors que le bon vieux livre papier était à 5,5 %. L’actuel PLFR programme déjà la généralisation du taux super réduit, comme l'avait prévu le ministère de la Culture : feuilles ou octets seront donc taxés à 5,5 % dès le 1er janvier 2013 Par lettre du 16 novembre 2011, Bruxelles appelait pourtant « l’attention de la France sur le fait que l’application du taux réduit au livre numérique, considéré comme une prestation électronique, serait incompatible avec la directive TVA ». Mais la Commission européenne a eu beau menacer, gronder et mettre en demeure la France, peu importe ! Pour Paris, « la France considère néanmoins qu’un même bien, en l’occurrence le livre, doit être traité fiscalement de la même manière quel que soit le support (physique ou numérique) retenu pour sa commercialisation. » Le conflit va donc être frontal. Selon les auteurs du texte, cette TVA à 7% en 2012 « a fragilisé la filière du livre et notamment les détaillants dont la marge dépend directement du prix fixé par l’éditeur ». Le rabaissement de la TVA veut ainsi « soutenir la filière du livre et de contribuer à la promotion de la lecture ». Dans l’étude d’impact, il est dit et redit que l’importance est « de préserver la filière du livre et de permettre l’émergence d’entreprises françaises et européennes compétitives dans l’économie du numérique ». Sauvegarde de marges, sauvegarde d’emploi dans le secteur des libraires sont également avancés. On ne connaît cependant pas les gains de la mesure alors que son coût annuel pour le contribuable est évalué à 50 millions d'euros dès 2013. La TVA sur le livre électronique est l’histoire d’un bras de fer entre Paris et la Commission européenne. La France veut taxer uniformément le livre, qu’il soit électronique ou physique, alors que la Commission considère le livre sur écran comme une prestation devant subir un taux normal.
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En France, avant le 1er janvier 2012, le livre numérique était taxé à 19,6%. La France a finalement abaissé ce taux à 7%. Ce taux a ensuite été appliqué au livre physique dès le 1er avril 2012 au lieu et place des 5,5% habituels. Mais la mesure n’est pas jugée suffisante. Les marges de la filière souffrent face aux 3% de TVA au Luxembourg, là où est confortablement installé le géant Amazon. Paris veut donc accentuer le coup de pouce et la compétitivité française. La loi de finances rectificatives vient du coup encore modifier l’économie du système pour uniformiser le taux à 5,5% pour tous les livres, numériques comme physique. Le coût annuel pour le contribuable est estimé à 50 millions d'euros dès 2013.
Prix unique du livre numérique : que dit la loi ?
LOI n° 2011-590 du 26 mai 2011 relative au prix du livre numérique
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024079563&dateTexte=&categorieLien=id http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/ta/ta0660.pdf
Mardi 17 mai 2011, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi sur le prix unique du livre numérique. La clause d’extraterritorialité a été conservée et figure à l’article 3 du texte. En vertu de cette loi, le prix de vente du livre numérique fixé par l’éditeur s’imposera « aux personnes proposant des offres de livres numériques aux acheteurs situés en France » Source : Laurence Neuer, article publié le 18 mai 2011 sur le site Le Point.fr http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/prix-unique-du-livre-numerique-que-dit-la-loi-18-05-2011-1332048_56.php
Trente ans après la loi Lang, un nouveau texte prévoit que le prix des livres numériques fixé par les éditeurs français s'imposera à tous les diffuseurs "proposant des livres numériques aux acheteurs situés en France". Tel est le consensus scellé par la commission mixte paritaire après plusieurs navettes entre le Sénat et l'Assemblée nationale. Décryptage du texte de loi avec Cyril Chabert, avocat au barreau de Paris.
Le Point.fr : Avec ce nouveau texte, Amazon, Apple ou Google ne pourront pas vendre moins cher que les détaillants français... Cyril Chabert : C'est effectivement la logique du dispositif mis en place. La loi sur le prix unique du livre numérique (PULN) est l'aboutissement d'une réflexion initiée en juin 2008 dans un rapport de Bruno Patino. Ce rapport préconisait la mise en place d'une mesure normative permettant aux éditeurs français de conserver la maîtrise du prix unique du livre homothétique, c'est-à-dire reproduisant à l'identique le contenu d'un livre imprimé, tout en admettant certains enrichissements, comme un moteur de recherche interne. L'idée était de permettre à chaque éditeur français de pouvoir fixer un prix minimum de vente au public pour les collections qu'il commercialise. En pratique, qui dit prix minimum unique d'acquisition d'un livre numérique (autrement dit d'un fichier) dit prix minimum unique de revente par le détaillant final. Ce texte porte donc atteinte à la libre concurrence entre les diffuseurs ? En permettant à chaque éditeur français de fixer un prix minimum plancher, l'objectif affiché est de préserver le secteur des pratiques concurrentielles tarifaires agressives, au moins pour le temps nécessaire à l'adaptation aux évolutions technologiques. Concrètement, il s'agit d'éviter que de gros opérateurs intermédiaires puissent se ménager un avantage particulier de dégressivité sur les fichiers qu'ils répercuteraient au détail en vendant à des prix inférieurs à celui économiquement possible pour les détaillants plus modestes. Vous visez cette fameuse "clause d'extraterritorialité" qui serait contraire à la législation européenne ? Précisément. La France a souhaité concilier le respect du droit communautaire et l'instauration d'une législation tenant compte des réalités du commerce électronique. Le droit communautaire prohibe les "restrictions quantitatives", à savoir les réglementations susceptibles d'entraver, directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le commerce intracommunautaire. Schématiquement, il exige que la réglementation française n'entrave pas l'activité d'un acteur européen, qui doit pouvoir développer ses services dans des conditions comparables à celles qui sont les siennes dans son État d'établissement. L'article 2 prévoit que "toute personne établie en France qui édite un livre numérique dans le but de sa diffusion commerciale en France est tenue de fixer un prix de vente au public pour tout type d'offre à l'unité ou groupée. Ce prix est porté à la connaissance du public." L'éditeur établi en France fixe un prix pour toute collection qu'il lance à destination du public français. Ce prix est unique, en ce qu'il ne pourra être dégressif en raison de la puissance économique de l'acheteur, de sa position sur le
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marché, dominante ou marginale. L'article 2 s'abstient de régir les éditeurs étrangers qui demeurent libres de sortir une collection en langue française au prix qu'ils souhaitent. Le libellé est habile en donnant moins de prise à une discussion sur l'entrave aux libertés communautaires d'établissement et de circulation des services. L'éditeur établi hors de France peut importer ses ouvrages en France sans restriction et il peut les mettre sur le marché au prix qu'il souhaite. Par ailleurs, tout détaillant, où qu'il soit situé du moment qu'il développe une offre à destination d'un acheteur français, devra respecter le prix unique fixé par l'éditeur français. Techniquement, le législateur a recours ici à une loi de police. En pratique, cela signifie qu'un juge devra appliquer cette disposition en toute hypothèse, quel que soit le type de relation ou quelle que soit la nationalité du vendeur. Cette disposition se trouve au carrefour de la politique culturelle française et de préoccupations d'ordre concurrentiel, comme la nécessité d'assurer une concurrence égalitaire et non discriminatoire sur le terrain du commerce électronique. Les distributeurs français s'en féliciteront. La France est-elle le premier pays à se doter d'une telle législation ? Oui, et cela a été toute la difficulté. La version initiale de la proposition de loi était conçue de façon exclusivement territoriale. Mais le Sénat a immédiatement senti l'insuffisance d'un tel raisonnement, inadapté aux réalités du commerce électronique. C'est le "mauvais" exemple du système actuel de la rémunération pour copie privée (dite "taxe Sacem") qui provoque sur le marché français de graves distorsions de concurrence au préjudice de tous les acteurs français. On relève des différentiels allant de 1 à 6, avec parfois des montants représentant plus de 800 % du coût d'achat du produit. Or, ce prélèvement obligatoire n'est imposé que pour les distributeurs français, les distributeurs étrangers n'étant pas inquiétés. Si bien que, mathématiquement, cette inadaptation du régime français crée un avantage tarifaire inégalable pour les distributeurs étrangers, provoquant une cause majeure d'hémorragie des ventes et in fine les montants qui devaient être collectés pour les auteurs. Le système en place dessert l'objectif prétendument servi. Soucieux de ne pas tomber dans un tel paradoxe, le Sénat a souhaité anticiper ce périmètre extra-national. Mais toute la difficulté fut de veiller à ne pas tomber de Charybde en Scylla : il ne fallait pas, en effet, pour éviter de créer des distorsions de concurrence par une législation peu adaptée, en venir à adopter une loi qui sera finalement en contradiction avec d'autres principes fondamentaux du droit de la concurrence. La loi française est-elle pour autant incontestable ? Pas tout à fait. La proposition de loi avait fait l'objet de réserves de la part de la Commission européenne dans un avis circonstancié, et la France va devoir exposer dans quelle mesure elle a tenu compte desdites observations et pour quelles raisons. Il y a donc une explication à avoir avec la commission qui, si elle ne s'estime pas convaincue, pourrait saisir la Cour de justice sur la loi PULN. En outre, il n'est pas inimaginable que certains importants acteurs étrangers, comme Amazon et Google, souhaiteront discuter de l'applicabilité de cette loi. Le débat est donc loin d'être éteint, mais le législateur a voulu que dans l'intervalle la règle d'une limitation de concurrence sur les prix soit fixée au nom de la sauvegarde de la diversité culturelle.
En savoir plus sur le Prix unique du Livre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_unique_du_livre
Enjeux techniques – Les 5 challenges techniques de l’éditeur de livres numériques Source : Stéphanie Michaux, blog Lettes Numériques, une initiative de la Fédération de Wallonie- Bruxelles, publié le 24 aout 2012 http://www.lettresnumeriques.be/2012/08/24/les-5-challenges-techniques-de-lediteur-de-livres-numeriques/#.UDeCxDHwb-o.twitter?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-5-challengestechniques-de-lediteur-de-livres-numeriques-lettres-numeriques
Imaginez : un lecteur numérique beta achète un ebook sur la plateforme Z au format 1. Après le téléchargement, l’ebook refuse de s’ouvrir correctement. Cherchez l’erreur ! Comme tout acteur du monde digital, l’éditeur numérique est confronté dans son travail à un certain nombre de défis techniques à relever. A chaque étape de la chaine du livre digital, des problèmes techniques peuvent survenir que l’éditeur doit néanmoins pouvoir résoudre. Focus sur ces fauteurs de troubles. 1. Les sources Un ebook peut être créé à partir de différentes sources : PDF, fichier Word, fichiers InDesign ou QuarkXPress, livre papier issu d’un vieux fonds à numériser, et j’en passe. En fonction de ses projets, l’éditeur numérique sera amené à convertir différents types de documents au format digital. Pour chacun d’entre eux, un processus distinct devra être mis en place. 2. Les formats Il existe de nombreux formats d’ebook dont les plus répandus sont les ePub, les mobi et les PDF. On distingue deux types de formats : les formats ouverts et les formats propriétaires (ou fermés). Le plus représentatif des formats ouverts est sans doute l’ePub, format standard de l’ebook par excellence, il est lisible sur la
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plupart des tablettes et liseuses. A contrario, le mobi est un format propriétaire d’Amazon, lisible uniquement sur un Kindle ou sur l’application du même nom. Les éditeurs doivent donc composer avec ces différents formats, suivre leurs évolutions et adapter leurs ebooks en conséquence. 3. Les normes, les exigences des distributeurs Les fichiers envoyés par l’éditeur doivent s’adapter à des convertisseurs, des processus et des exigences précises pour chacun de ses partenaires. En cas de nonrespect de ces consignes, il se peut d’ailleurs que des fichiers soient renvoyés à l’éditeur qui devra le cas échéant les corriger et se conformer aux normes en vigueur. Après validation des ebooks, il se peut également que le distributeur impose son propre DRM ce qui risque d’altérer le fichier. 4. Les supports de lecture Les ebooks édités doivent pouvoir se lire sur les supports les plus fréquents (dans le cas de la France : iPad, Kindle, Kobo, Sony eReader, smartphones). Des tests sont donc nécessaires sur chacun de ces appareils pour éviter les erreurs liées à l’ergonomie (typiquement : la taille de l’écran) ou au logiciel (reading software). Mais ce n’est pas tout, des erreurs peuvent également survenir à cause des différentes versions de ces systèmes. 5. Le temps Le temps peut lui aussi se révéler l’ennemi de l’éditeur numérique car il entraine : • Un développement indépendant de chaque entité. Les sources, les formats, les normes des revendeurs, les caractéristiques des supports de lecture et leurs versions sont susceptibles d’évoluer de manière autonome. • La viabilité des formats propriétaires. Sur le long-terme, certains formats propriétaires risquent d’être abandonnés, pensez par exemple à vos anciennes cassettes vidéo et audio, avez-vous encore de quoi les lire ? • La mise à jour permanente des outils. Pour garantir des ebooks et un processus de conversion de qualité, l’éditeur numérique doit veiller à mettre constamment ses logiciels à jour. Autant d’éléments qui peuvent entraîner des problèmes de lecture et dont il faut tenir compte. Si l’édition d’un ebook peut parfois s’apparenter à un casse-tête chinois, il est bien évident qu’un éditeur ne peut envisager tous les scénarios possibles. Au contraire, il devra privilégier les options les plus classiques pour répondre aux besoins d’un plus grand nombre de lecteurs en attendant qu’on se dirige vers des solutions plus uniformes.
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La guerre des reader (et des distributeurs de contenus) Chapitre s'associe à Sony Source : Livre-Hebdo - Publié le 21 août 2012
Dès le 7 septembre, l’enseigne française proposera, dans ses magasins et sur son site internet, la nouvelle liseuse de Sony intégrant sa libraire numérique Chapitre.com. Chapitre et Sony ont annoncé, mardi 21 août, un partenariat pour le lancement en France de la nouvelle tablette du groupe japonais. Le Reader PRS-T2 sera commercialisé dès le 7 septembre par l’enseigne française, sur son site internet et dans ses 57 magasins, et intégrera sa librairie numérique Chapitre.com. Pour Chapitre, il s’agit «d’offrir à ses clients la meilleure liseuse à encre numérique mais aussi d’élargir la visibilité de son catalogue numérique, riche de 180000 titres dont 130 000 en français», explique Corentin Bergeron, responsable eBook d’Actissia, maison mère de Chapitre. Et de rappeler qu’en plus de l’interfaçage avec les plateformes Eden, Numilog et e-Plateforme, Chapitre.com a son propre entrepôt numérique hébergeant les fichiers de petits éditeurs. Pour Sony, le partenariat permettra, selon Fabian Gumucio, chef de produit Tablette et liseuse au sein du groupe japonais, «d’enrichir le produit avec une offre de contenu digne de ce nom et de simplifier l’expérience utilisateur». Estimant autour de 45% la part de Sony sur le marché français des liseuses (évalué à 300000 pièces en 2012 par GfK), Fabian Gumucio entend «confirmer la position de leader» de son groupe avec le Reader PSR-T2. Affichant un prix initial de 149 euros, la nouvelle liseuse à encre électronique, dotée d’un écran tactile 6 pouces, devrait être proposée chez Chapitre avec un prix d’appel compris entre 129 et 139 euros. Rappelons que les liseuses de Sony sont aussi distribuées par les grandes enseignes Darty, Boulanger… et par quelques grandes librairies indépendantes dont Decitre, Furet du Nord, Mollat. En revanche, elles ne sont plus présentes actuellement ni à la Fnac ni chez Virgin, chacun des deux groupes ayant passé des accords avec d’autres fabricants: la Fnac avec le Canadien Kobo, Virgin avec Amazon et Bookeen. Le lancement aura lieu en octobre et inaugure l'expansion internationale de la liseuse de la chaîne.
Nook au Royaume-Uni
Source : Livre-Hebdo – aout 2012
Pour la première fois, la liseuse Nook de Barnes & Noble sort de ses frontières. La chaîne de librairies américaine va lancer en octobre son Nook et sa boutique en ligne au Royaume Uni. On ignore encore les distributeurs locaux qui seront associés à la vente de ce support de lecture numérique. B&N a décidé, dans un premier temps, d'y vendre deux modèles du Nook Simple Touch. La boutique dédiée au marché britannique comportera 2,5 millions de titres, incluant des livres, journaux et magazines anglais. La liseuse est commercialisée aux Etats-Unis depuis 2009 et a été filialisée au début de l'année 2012 par Barnes & Noble. Au printemps, Microsoft a investit 300 millions de $ dans cette nouvelle structure en charge du Nook, désormais cogérée par le géant de l'informatique à hauteur de 17%) et la chaîne de librairies (82,4%).
Google présente sa tablette Nexus 7
Source : Frédéric Perron, publié sur le site Protegezvous.ca le 29 juin 2012 - http://www.protegez-vous.ca/technologie/google-tablette-nexus-7.html
Après Amazon, c’est au tour de Google de dévoiler sa tablette de 7 po à bas prix. Et contrairement à la Kindle Fire, la Nexus 7 sera vendue au Canada! Google a présenté sa tablette Nexus 7 le 27 juin à San Francisco dans le cadre de la conférence Google I/O. Pourvue d’un écran de 7 po et vendue à partir de 199 $ aux États-Unis, la Nexus 7 n’est pas sans rappeler la Kindle Fire, lancée en novembre 2011 chez nos voisins du Sud. Les deux appareils sont orientés vers le divertissement: ils sont d’ailleurs liés de près aux magasins de produits culturels numériques (films, livres, etc.) d’Amazon et de Google. Toutefois, contrairement à la Kindle Fire, la Nexus 7 sera vendue au Canada. On peut déjà l’acheter en précommande au coût de 209 $ pour la version de 8 Go et de 259 $ pour la version de 16 Go. Les livraisons devraient débuter vers la mijuillet. Développée en collaboration avec le fabricant Asus, la Nexus est dotée de caractéristiques techniques plus poussées que la Kindle Fire (…)
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Rapport sur les modèles économiques des e-books pour les bibliothèques publiques Source : Elise Garet , le 10/08/2012 http://www.serdalab.com/article/2012/8/10/bibliotheques-lala-publie-un-rapport-sur-les-model?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=serdalabbibliotheques-lala-publie-un-rapport-sur-les-modeles-economiques-des-e-books http://americanlibrariesmagazine.org/sites/default/files/EbookBusinessModelsPublicLibs_ALA.pdf
L'American Library Association (ALA) a mis en ligne son rapport sur les modèles économiques des e-books pour les bibliothèques publiques. Ce rapport décrit les caractéristiques générales du marché actuel de l'e-book et met en évidence les contraintes et les restrictions des modèles économiques actuels. Il émet ensuite des suggestions aux éditeurs pour présenter leurs contenus dans les bibliothèques publiques. Selon Robert Wolve, co-président de DCWG, aujourd'hui "aucun modèle n'offre les meilleures conditions pour toutes les bibliothèques et aucun ne sera adopté par tous les éditeurs et distributeurs. Ce rapport décrit les conditions que les bibliothèques devraient rechercher dans leurs accords avec les éditeurs et distributeurs, ainsi que celles qu'elles devraient éviter." Le DCWG recommande ainsi que trois grandes caractéristiques de base devraient se trouver dans tous les modèles économiques appliqués aux e-books: - l'inclusion de tous les titres : tous les titres d'e-books disponibles à la vente devraient aussi être disponibles dans les bibliothèques, - des droits durables : les bibliothèques devraient avoir la possibilité de posséder effectivement les e-books qu'elles acquièrent, y compris le droit de les transférer à d'autres plate-formes et de les prêter indéfiniment, - l'intégration : les bibliothèques ont besoin d'avoir accès aux métadonnées et aux outils de gestion fournis par les éditeurs pour encourager la découverte des e-books. Selon Maureen Sullivan, présidente de l'ALA, si les bibliothèques se verront peut-être obligées de renoncer temporairement à une ou deux de ces conditions, elles sont cependant toutes essentielles à terme. Concernant les e-books, les bibliothèques font face à de nombreuses contraintes et restrictions imposées par les éditeurs comme la limite du nombre de prêts, des prix variables, des ventes différées ou des restrictions sur les prêts inter-bibliothèques.
Les bibliothèques à l’heure du numérique : évolution des publics et des services - Bibliothèque(s), n°53/54, 2010.
Aujourd'hui, avec la place prépondérante du numérique, la bibliothèque ne se cantonne plus à un lieu physique. Toute la société est transformée par cette mutation et, selon Cécile Touitou (BnF), les pratiques culturelles évoluent et on observe depuis quelques années de nouvelles tendances comme la baisse de la lecture des journaux. Si la révolution numérique a des impacts tangibles, il ne faut pas en faire pour autant l'unique responsable de ce qui est en train de s'opérer. Cependant, ce changement est suffisamment important pour obliger la bibliothèque à sortir de ses murs et à aller vers le lecteur par le biais d'outils numériques. Pour Jean-Pierre Sakoun, de Savoir-Sphère, il n'est pas question de renoncer à la bibliothèque physique mais bien de créer une deuxième bibliothèque, qui vienne prolonger et compléter le lieu bibliothèque. Il s'agit d'inventer une bibliothèque globale qui soit à la fois matérielle et virtuelle, qui soit partout et tout le temps. La bibliothèque de Singapour, par exemple, propose des milliers de documents en ligne. L'enjeu est d'autant plus capital que, selon Eppo van Nispen tot Sevenaer (Bibliothèque publique de Delft, Pays-Bas), la fameuse génération Y ne considère pas le numérique comme un élément nouveau, ni comme une option, mais bel et bien comme son quotidien. Ces adultes de demain obligent ainsi la bibliothèque à repenser ses services. La deuxième bibliothèque évoquée par Jean-Pierre Sakoun comprend les outils qui se sont développés au cours des vingt dernières années ; elle a évidemment recours à l'informatique pour dématérialiser les procédures et les contenus mais elle investit également les réseaux sociaux pour favoriser les contacts. Elle est attentive aux usages nomades qui émergent. Les usagers ont désormais accès aux contenus depuis n'importe quel endroit et ils peuvent les commenter, et entre eux, et avec les bibliothécaires. En cela, le web 2.0 permet d'inscrire les services mêmes de la bibliothèque sur les réseaux les plus populaires. Pour Lionel Maurel (BnF), il faut « être là où le public passe ».
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La bibliothèque globale est donc une bibliothèque où toutes les technologies se sont coagulées, où de nouveaux services sont mis en place dès qu'ils sont jugés utiles aux lecteurs. C'est d'ailleurs un des objectifs de la DOK que de donner à tester très rapidement à ses usagers nouveaux services et outils, comme l'Ipad dès juin 2010. Lors de la commercialisation de la tablette d'Apple, une étude a révélé que son usage principal était le surf, suivi des emails et de l'apple store, avant les ebooks et l'écoute de musique. Les pratiques qui émergent sont donc celles d'un PC alors que la consultation des contenus culturels (vidéos, livres, jeux) n'arrive qu'ensuite. En proposant ce type d'outils nouveaux, la bibliothèque peut familiariser les utilisateurs à des contenus culturels qu'ils ignorent peut-être. L'épistémologie des techniques a montré que les technologies précèdent toujours les usages, à la bibliothèque de permettre à ses utilisateurs de découvrir ces technologies. Comme le signale Aline Girard (BnF), lors de BookExpo aux Etats-Unis, les éditeurs ont expliqué s'attendre d'ici peu à un usage réparti entre le papier et le numérique, autant de nouvelles pratiques à accompagner. Julien Barbier (BnF) ne dit pas autre chose lorsque, rappelant les conclusions d'une étude sur les publics du livre numérique, il explique que la bibliothèque joue un rôle essentiel car elle est souvent le fournisseur, ou l'initiateur des usages des documents numériques. Le métier du bibliothécaire évolue avec les nouveaux services mis en place et les résultats de la bibliothèque virtuelle doivent être autant considérés que ceux de la bibliothèque physique. C'est d'un développement harmonieux que naîtra le succès d'une bibliothèque globale. A la bibliothèque de Brême, qui a mis en place nombre de nouveaux services numériques, on constate un recul limité des prêts physiques, une explosion du nombre de prêts virtuels, une croissance régulière de la fréquentation de la bibliothèque physique, une explosion du nombre de visiteurs de la deuxième bibliothèque, un succès des automates et une grande satisfaction des usagers qui trouvent les bibliothécaires, toujours disponibles dans les espaces publics, serviables.
Selon Lionel Maurel, c'est la convergence de la production des contenus et de leur partage en temps réel qui a permis l'avènement des réseaux sociaux. La bibliothèque possède les contenus et les partage depuis toujours. A elle de savoir investir les réseaux pour être sur le chemin des utilisateurs. La présence numérique des établissements est primordiale puisqu'ils attirent par ce biais de nouveaux publics. C'est également cette présence qui leur permet de maîtriser leur image sur la toile. Beaucoup de groupes d'usagers se créent, notamment sur facebook, en lieu et place de pages officielles manquantes. Ne pas être sur le réseau, c'est prendre le risque de la fausse page. A l'heure actuelle, il est donc nécessaire pour les bibliothèques de disséminer les contenus. En effet, un site traditionnel n'a que peu de visibilité. L'usager peut certes aller sur la page d'accueil mais s'il en ignore les contenus, il passera son chemin. Comment avoir l'idée de taper « estampes », par exemple, si on ne sait pas que l'établissement en possède ? Il revient donc à la bibliothèque, rappelle Lionel Maurel, de disséminer des appâts documentaires sur des espaces fréquentés du web. C'est la stratégie payante de la bibliothèque du Congrès, puis de celle de Toulouse, qui ont déposé des collections d'images sur Flickr, le site de partage de photographies. On peut citer aussi Gallica qui possède désormais plusieurs extensions 2.0 : la bibliothèque numérique est prolongée par un blog, un portail Netvibes, qui permet d'exposer les flux RSS, et une page Facebook, où l'interaction est beaucoup plus forte que sur le blog. Grâce à la synchronisation des réseaux sociaux, la dissémination s'exporte sur d'autres réseaux, notamment sur Twitter. Pourtant, abandonner les dispositifs traditionnels au seul profit de ces nouveaux services serait une erreur, la lettre de d'information de Gallica, par exemple, a plus de dix mille abonnés aujourd'hui encore et beaucoup de ses lecteurs y font référence sur les réseaux. La bibliothèque peut aller plus loin, en permettant aux usagers de butiner ses richesses et elle peut profiter de la « pollinisation » qu'ils effectuent auprès d'autres internautes. Les usagers doivent aujourd'hui pouvoir récupérer des contenus divers, tels que des photos, par le biais de vignettes exportables, même si cela implique une modification des conditions juridiques d'utilisation. Si le mode de fonctionnement des médias sociaux modifie les services que les établissements proposent, ce sont pourtant les contenus qui importent avant tout pour garantir le succès de ces nouveaux services. Un Facebook sans contenu est une coquille vide qui ne fonctionnera pas. Il revient donc à l'établissement de veiller à mettre en place une véritable chaîne éditoriale interne. Pour cela, il faut cerner les usages et développer les compétences (Twitter/Facebook), c'est-à-dire penser la dissémination des contenus comme une forme de médiation. Il ne faut pas avoir peur des doublons (plusieurs réseaux) et lever les obstacles juridiques à la dissémination.
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La prise en compte des pratiques émergentes des usagers nécessite pour les établissements de travailler avec d'autres acteurs. A la DOK, les partenaires extérieurs, comme les archives, arrivent à la bibliothèque via la table tactile. Les archives ont gagné en visibilité mais également en visiteurs depuis qu'elles sont virtuellement présentes dans la bibliothèque. De même, la DOK travaille en partenariat avec la BU de Delft. Il s'agit de dépasser la compétition qui peut parfois exister entre la bibliothèque publique et la bibliothèque universitaire, pour se servir des atouts de l'une et de l'autre. La BU est vide hors des périodes d'examens, par contre elle dispose d'un amphithéâtre : un partenariat a par exemple été mis en place avec la DOK pour organiser une conférence publique sur le jeu vidéo. La question du marketing est essentielle pour faire connaître ces opérations, une campagne de publicité réussie permet de rentabiliser l'investissement de départ. Pour Eppo van Nispen tot Sevenaer, le marketing est un domaine important qui requiert les compétences de professionnels. Là encore, il insiste sur le fait de travailler ensemble. Avec la malice qui le caractérise, Eppo van Nispen lançait que les bibliothèques ont du mal avec le concept de plaisir. Investir les réseaux sociaux, proposer des contenus et des services à distance peut constituer autant de moyens de faire plaisir aux usagers, sans pour autant renoncer à ce qui fait la richesse des bibliothèques, les contenus.
A l'Astrolabe de Melun, un panel de services multimédia a été mis en place, tant dans la médiathèque que sur le portail. La médiathèque a lancé son nouveau portail 2.0 en avril 2010. Il accompagne la création de trois services innovants, destinés à ce que la bibliothèque soit avant tout « la maison des hommes ». Dès le rez-de-chaussée, les usagers peuvent profiter du Cyberlab, un service de création numérique, d'initiation aux outils et de veille technologique. Avant sa création, des formations ont eu lieu à destination de l'équipe qui assure aujourd'hui l'aide aux usagers. Autre service mis en place, le Kiosque, espace spécifique consacré à la presse, dans lequel les usagers peuvent s'informer sur l'emploi et la formation. On y trouve par exemple de l'aide pour rédiger un CV. Enfin, dernier de ces services mis en place par la médiathèque, Déclic, un espace d'autoformation où les usagers, s'ils le souhaitent, peuvent bénéficier d'une assistance personnalisée. L'équipe peut aider à la rédaction de documents et il lui arrive même d'intervenir pour des traductions de documents, comme celles de demande d'asile. Le code de la route, suivi de l'apprentissage des langues, connaissent un franc succès à l'espace Déclic. Le nouveau portail 2.0 comporte un service d'autoformation à distance et offre des services comme toutapprendre.com, Vodeclic et Orkypia. Une offre de musique en ligne, de livres numériques et de VOD sera prochainement disponible. L'équipe de la médiathèque réfléchit constamment à développer de nouveaux services, explique Florence Couvreur-Neu, la responsable des services multimédia. Le constat fait après quelques mois de fonctionnement est positif. Le nombre d'emprunts est stable et le nombre des utilisateurs des services numériques sur place est en augmentation. Depuis la mise en place du service d'autoformation en ligne, les personnes se déplacent davantage à la médiathèque. Prêt de livres numériques en bibliothèque : à la recherche de modèles viables http://www.actualitte.com/bibliotheques/bibliotheques-cherchent-modele-viable-pour-le-pret-des-ebooks-34298.htm Canada : la Grande bibliothèque fait la part belle au livre numérique
Source : Morgane Macé, publié le 23 août 2012 - http://www.actualitte.com/bibliotheques/canada-la-grande-bibliotheque-fait-la-part-belle-au-livre-numerique36231.htm?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=canada-la-grande-bibliotheque-fait-la-part-belle-au-livre-numerique
Les bibliothèques canadiennes expérimentent le livre numérique en partie en raison de la présence d'Overdrive et de la base de données EBSCO. Les deux compagnies ont largement facilité l'adoption d'infrastructures dédiées au prêt d'ebooks. Tous les mois, de nouvelles branches intègrent le système numérique. Aujourd'hui 21 % des bibliothèques du pays possèdent une stratégie de prêt numérique gratuit. Au premier trimestre 2012, le livre électronique représentait 28 % des prêts dans tout le pays. 59,4 % des lecteurs affirment avoir visité la bibliothèque au cours des 12 derniers mois, dont 19,4 % affirme fréquenter la Bibliothèque 2 à 3 fois par jours : physiquement ou en ligne.
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La circulation numérique et son industrie ont connu une augmentation générale de 50 % de 2011 à 2012. En 2011 une enquête réalisée pour les bibliothèques urbaines du Canada a publié un rapport très encourageant, sur la durabilité de leur réseau, signalant une fréquentation en hausse de 45 %, en seulement une décennie. Les lecteurs sont plus que jamais assidus. L'un des facteurs directs est la création des groupes de lecture, Bookclubs et ainsi que l'aménagement d'espaces nouveaux qui accueillant les jeunes mamans, pour développer le goût de la lecture des enfants. Beaucoup de grandes bibliothèques au Canada ont adopté une vaste stratégie numérique de pointe sur liseuses, tablettes et smartphones. Mais le Kobo y est pour quelque chose dans cette réussite puisqu'il domine à 47 % l'ensemble du marché. Alors qu'en janvier 2011, la scène de l'e-reader était monopolisée par Amazon et Sony, qui est, entre temps, redescendu à la troisième place en janvier 2012. Avec tout ça, la plus belle success story est attribuée à la Grande Bibliothèque de Montréal au Québec, dont les adhérents ont augmenté de 17 % en 5 ans. La bibliothèque à 147 millions de dollars, qui a ouvert en 2005, compte aujourd'hui 286 000 membres actifs et 3 millions de visiteurs annuels. La clef du succès ? Être dans son époque, d'après son directeur Guy Berthiaumen. 200 000 livres électroniques sont disponibles et des plans ont été mis à jour afin de retrouver son chemin dans les aléas du rayonnage, car, les bibliothèques n'ont pas prétention à devenir des labyrinthes. Enfin, d'après le Goodereader, les bibliothèques canadiennes ont commencé à développer plus sérieusement l'utilisation de l'e-book, à partir de début 2010, lorsque la norme EPUB a été adoptée. Véritable coup de boost pour le format. En effet, avant celle-ci, les bibliothèques n'offraient généralement que les versions PDF de ses titres et n'avaient pas d'infrastructure spécifique pour les prêter à ligne. Un seul obstacle manifeste, la «vieille garde», selon le terme inventé par les jeunes bibliothécaires, un succès qui se forge donc au creux d'une scission au sein de la profession de bibliothécaire. Expérimentations numériques en France – focus sur le prêt de liseuses
Source : http://www.actualitte.com/bibliotheques/seine-saint-denis-style-lecteurs-ebook-et-ipads-en-mediatheque-32401.htm
Prêt de liseuses dans les bibliothèques de seine Saint-Denis, avec le soutien du MOTif Observatoire du Livre et de l'Ecrit en Ile-de-France Expérimenter le numérique en bibliothèque – Pauline le Goff-Janton, site Le Motif , publié le 4 octobre 2011 http://www.lemotif.fr/fr/numerique/experimentations/pret-de-liseuses-en-bibliotheque/bdd/article/1481#para_dispositifs-d-accompagnement-du-ministere• 60 readers Bookeen Odyssey en prêt et 8 iPad en consultation sur place
Les bibliothèques de Midi-Pyrénées prêtent tablettes et liseuses Source : Livre-Hebdo, Publié le 30 mai 2012
Une centaine d’appareils sera mise à la disposition des usagers de quatre établissements de la région. “Tab en bib”, tel est le nom de l’expérience de prêt de tablettes et liseuses électroniques lancée à partir du 2 juin en région Midi-Pyrénées. Une centaine de liseuses et tablettes a été achetée pour proposer le test de la lecture numérique aux usagers de quatre médiathèques urbaines ou rurales de la région, grâce à une subvention de 15 000 euros du ministère de la Culture, précise Hervé Ferrage, directeur du CRL Midi-Pyrénées. Les appareils seront préchargés en ressources selon six thématiques : jeunesse, actualité-presse, voyages, loisirs, culture-expo et livres numériques. Les établissements partenaires ont souscrit à l’offre Iznéo, à l’opérateur local Lekti, au compte ePagine via la librairie Ombres Blanches, et ils ont acheté des cartes Apple pour obtenir des titres de littérature récents. Les liseuses pourront être empruntées comme des livres papier, contrairement aux tablettes en consultation sur place. Dans le détail, dès le 2 juin, la médiathèque d’agglomération de l’Albigeois bénéficiera de 14 tablettes (6 iPad, 6 Samsung Galaxy Tab et 2 Arcos 101) et de 24 liseuses (12 cybook Odyssey et 12 Sony PRS-T1), et la médiathèque départementale de Tarn-et-Garonne disposera de 13 tablettes (7 iPad et 6 Samsung Galaxy Tab). Le 6 octobre, lors du Salon du livre de Gaillac, la médiathèque intercommunale de Tarn et Dadou sortira ses 16 tablettes (8 iPad et 8 Samsung Galaxy Tab) et 16 liseuses (8 cybook Odyssey et 8 Sony PRS-T1). En revanche, la bibliothèque de Toulouse patientera jusqu’à début 2013 pour obtenir une trentaine de supports. A l’issue de cette expérience, qui s’étendra jusqu’en juin 2013, les usagers seront invités à remplir un questionnaire afin de permettre la rédaction d’un rapport d’évaluation, qui sera présenté publiquement aux acteurs et partenaires de “Tab en bib” à l’automne 2013. Défricheurs d’ailleurs - http://antoninbenoitdiouf.com/2012/07/25/n-72-il-etait-une-fois-la-librarybox/
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Principales offres de contenus numériques pour les bibliothèques Comparatif des 4 offres commerciales de livres numériques pour bibliothèques Cyberlibris Ce fournisseur propose environ 6 000 titres (une centaine d’éditeurs représentés), regroupés par bouquets. À un bouquet de base « Vie pratique et classiques de la littérature » auquel la médiathèque doit s’abonner, s’ajoutent des bouquets facultatifs variés : Arts et lettres, Économie et entreprise, Emploi, métiers et formation, Enfance, Tourisme et voyage, Sciences humaines, ouvrages en espagnol. Le modèle économique repose sur deux éléments : les bouquets choisis et le nombre de « lieux ». Une bibliothèque constituée d’une centrale et deux annexes pourra acheter un bouquet pour un, deux ou trois lieux. Elle recevra par lieu un certain nombre de licences (le fait de disposer de plusieurs licences dans un même lieu n’est pas plus cher) qui permettront la consultation des ouvrages sur place et l’inscription des usagers intéressés par le service distant, accessible à domicile. Une bibliothèque souhaitant proposer l’inscription directement en ligne se verra obligée d’acheter autant de licences qu’elle dispose de bibliothèques de quartiers. L’usager a accès aux fichiers uniquement en streaming et non en téléchargement. L’accès est illimité : tous les usagers de la bibliothèque peuvent consulter à volonté les documents appartenant au bouquet auquel elle s’est abonnée. En test rapide, l’interface est plutôt agréable et orientée 2.0 : il est notamment possible de consulter les « étagères » des autres lecteurs ou des bibliothécaires, de noter ou commenter les ouvrages. La découverte rapide du catalogue n’est toutefois pas aisée. En effet, il est possible de trier les livres par bouquet c’est-à-dire par thématique large ou par éditeur. Il est aussi possible de faire une recherche par titre, auteur, éditeur, ISBN ou plein texte… mais pas par thème précis ou mot-clé. Cela pose un problème de taille : à moins d’avoir une requête précise par titre ou auteur (mais dans un catalogue de 6 000 titres maximum, quelles sont ses chances d’aboutir ?), il est difficile d’identifier les ouvrages traitant d’un thème précis. Des « filtres » permettent cependant de préciser une recherche déjà commencée : tri par langue, nombre de pages, année de publication, thématique plus précise (mais encore large), popularité, présence de rating, tags, etc. En bref, la recherche est plus conviviale que sur un catalogue classique mais manque beaucoup de précision, et ne me semble pas encourager un usager souhaitant « tester le service » à poursuivre ses investigations. Numilog Ce fournisseur propose 30 000 livres (soit environ 200 éditeurs). Le modèle documentaire est proche du modèle classique de la bibliothèque : les bibliothécaires sélectionnent les livres titre par titre. L’abonnement dure un an, à l’issue duquel il est possible de reconduire ou modifier la sélection faite. Le modèle économique repose sur le nombre de titres choisis. Le tarif est indexé sur le prix du document papier, sur lequel est faite une remise de 25%. Il faut y ajouter des frais d’abonnement à la plate forme, soit 1500€ HT / an. Pour ce prix, la médiathèque dispose de 3 exemplaires numériques de chaque titre. L’usager a accès aux fichiers par le biais d’un prêt chronodégradable. Le fichier est téléchargé, inscrit sur son compte et devient illisible après quelques semaines, redevenant de nouveau disponible pour un autre lecteur. En test rapide, l’interface est également agréable, sans la dimension 2.0. La recherche semble plus simple. Sont ainsi proposées une entrée par « rayon » plus précise que les bouquets de Cybelibris et une recherche avancée qui comprend des sous-thèmes et des mots-clés. Tous les documents ne sont par contre pas proposés dans les mêmes formats (pdf, epub, prc). Enfin, si certaines requêtes aboutissent à un écran présentant les titres de face, d’autres offrent une présentation ressemblant plus aux résultats visibles dans un OPAC « classique ». L’Harmathèque Ce fournisseur, qui appartient à l’Harmattan, propose une offre spécialisée dans le domaine des sciences humaines et sociales : 20 000 livres, mais aussi 7 000 articles, 500 films et 500 programmes audio. L’accès à la totalité du catalogue est proposé, mais une entrée par bouquet est également possible. Le modèle économique repose sur le nombre d’abonnés au service et visiblement le nombre de téléchargements de livres et d’articles (l’accès aux films et fichiers audio est illimité). L’usager peut lire le fichier en ligne ou le télécharger. L’interface est un peu moins conviviale mais très claire. Le mode de recherche est assez proche de celui d’un catalogue de bibliothèque.
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Publie.net Créé par François Bon, Publie.net constitue une offre à part, expérimentale, définie comme une « coopérative d’auteurs pour le texte numérique contemporain », destinée à un public plutôt « pointu ». Le catalogue propose inédits d’écrivains connus ou de jeunes écrivains, études et travaux de recherche, poésie, traductions, livres de photographie, etc. Le modèle économique repose sur le nombre de licences pour un accès sur place. L’interface est classique mais agréable et propice à la découverte.
Éléments de synthèse sur l’offre de VàD
Arte VOD Arte VOD est actuellement le principal fournisseur de VOD à destination des bibliothèques. Le catalogue propose environ 1500 références, documentaires, magazines, cinéma, fictions et théâtre. Le modèle économique, qui repose sur le paiement à l’acte, reste cher : les tarifs proposés aux bibliothèques sont les mêmes que ceux à destination des particuliers. L’ergonomie du site est bonne, même si les critères de recherche sont moins précis que pour UniversCiné. Pour chaque film, affiche, résumé, extrait, fonctionnalités 2.0 (notes, sélection) sont proposés. L’offre ne fonctionne malheureusement pas sur Macintosh.
UniversCiné UniversCiné propose un catalogue dédié au cinéma indépendant d’environ 1300 films, issus d’une cinquantaine de producteurs. Des forfaits sont proposés en fonction du nombre de consultations annuelles. La plateforme est agréable et ergonomique, les critères de recherche nombreux et précis. Les films sont présentés avec l’affiche, un résumé, des critiques de la presse, la bande-annonce et des fonctionnalités 2.0 (notes, commentaires, coups de coeur). L’offre fonctionne sur Macintosh puisqu’elle propose du téléchargement (Windows media Player) mais aussi du streaming (Silverlight). Adavision L’offre d’Adavision est encore en cours d’élaboration. 1600 titres sont annoncés, longs et courts métrages, films d'auteurs et grand public, fictions, documentaires, animations, films de patrimoine ou de flux... Des partenariats avec l’Ina, le Louvre et le CNRS devraient enrichir le catalogue. Le modèle économique repose sur un abonnement de 5 ans à des films choisis titre à titre dans le catalogue. La bibliothèque choisit une licence (il en existe quatre) qui lui permet d’avoir plus ou moins de licences pour l’accès sur place et plus ou moins de logins à distribuer pour les accès à distance. Le prix de chaque film varie en fonction de la licence choisie initialement. La particularité d’Adavision est de ne pas proposer de plateforme. La médiathèque reçoit les films (par téléchargement ou sur disque dur) et s’engage à détruire les fichiers à l’échéance de l’abonnement. Elle doit prendre en charge le stockage des fichiers, leur mise à disposition et la gestion des comptes d’utilisateurs. Cette part technique, très lourde pour la bibliothèque, peut être gérée par une entreprise de service, mais les frais risquent d’être importants. L’offre fonctionnera sur Macintosh, les logiciels requis étant VLC et QuickTime.
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Bibliographie / sélection de sites Guides Bibliographie sur le livre numérique, BnF, avril 2011 http://www.scribd.com/doc/53006634/Bibliographie-BNF-Livre-Numerique
Proposer des ressources numériques en bibliothèque (BDP – BM) : guide pratique, Raphaëlle Gibert, Direction départementale du livre et de la lecture de l’Hérault, juin 2010 - http://www.acim.asso.fr/IMG/pdf/Proposer_des_ressources_numeriques_-_guide_pratique.pdf L’offre légale et illégale de livres numériques en France, Mathias Daval (Edysseus Consulting) et Rémi Douine (The Metrics Factory),pour Le Motif, juillet 2010 http://www.lemotif.fr/fichier/motif_fichier/171/fichier_fichier_.l.offre.de.livres.numa.riques.en.france.le.motif.pdf
Cours et conférences
Le livre numérique, cours en ligne d’Hervé Le Crosnier, dans le cadre des 5 à 7 de l’ADBS, 2010 http://www.adbs.fr/le-livre-numerique-1-l-objet-livre-numerique--87792.htm?RH=1266334869518
Société de l’information, société de la connaissance, cours en ligne d’Hervé Le Crosnier, Université de Caen Basse-Normandie, novembre 2009 http://www.bibliopedia.fr/index.php/Biblioth%C3%A8ques_num%C3%A9riques
La bibliothèque sur le Net, interfaces et contenus, Olivier Ertzcheid, maître de conférences InfoCom, Université de Nantes, IUT La Roche sur Lyon, 55 http://www.slideshare.net/olivier/bibliothque-sur-le-net-interface-ou-contenus
ème
Congrès de l’ABF -
Numérisation du patrimoine et moteurs de recherche, conférence en ligne organisée par la BNF (participants : Patrick Bazin, Bruno Racine…), 10 janvier 2010 http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/auditoriums.htm?ancre=conferences/100108_num_patrimoine.htm
Rapports officiels, enquêtes
Commission numérique – Rapport 2011, remis par Pierre Carbone, Inspecteur Général des Bibliothèques - http://www.enseignementsuprecherche.gouv.fr/cid60358/commission-bibliotheques-numeriques-rapport-2011.html
Schéma numérique des bibliothèques, remis par Bruno Racine, président de la BnF à Frédéric Mitterrand, Ministre de la culture et de la communication élaboré dans le cadre du Conseil du Livre, mars 2010. Le rapport formule 11 recommandations principales visant à accélérer le développement numérique des bibliothèques françaises. - http://www.dgmic.culture.gouv.fr/IMG/pdf/SNB_Rapport_Racine.pdf Numérisation du patrimoine écrit, rapport de Marc Teissier, janvier 2010 http://www.culture.gouv.fr/mcc/content/download/3520/23115/file/Rapport sur la numerisation du patrimoine ecrit.pdf
Création et Internet, rapport remis par Patrick Zelnik, Jacques Toubon et Guillaume Cerutti, janvier 2010 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/104000006/index.shtml
Rapport sur le Livre Numérique, remis par Hervé Patino, juin 2008 - http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/conferen/albanel/rapportpatino.pdf
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Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique, Olivier Donnat, Editions La Découverte, Ministère de la Culture et de la Communication. www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr - Éléments de synthèse disponibles : http://www.culture.gouv.fr/deps
Recommandation sur les usages du numérique dans les services d’archives, de bibliothèque et de documentation - IABD (Interassociation Archives-BibliothèquesDocumentation), avril 2008 - http://www.iabd.fr/spip.php?rubrique14
Digital Libraries : Challenges and Recommendations for the Future, rapport du High Level Expert Group, Commission Européenne, décembre 2009 http://ec.europa.eu/information_society/activities/digital_libraries/doc/hleg/reports/hlg_final_report09.pdf
Digital curation for preservation, rapport de l’association des bibliothèques de recherche (1RL), mars 2011. Fait le point sur le rôle des bibliothèques de recherche pour la conservation numérique - http://www.arl.org/bm~doc/nrnt_digital_curation17mar11.pdf
Etudes, travaux de recherche
L’ebook dans l’EPUR (édition professionnelle, universitaire et de recherche), étude réalisée par le GFII, mars 2012 http://books.google.fr/books?id=6p7y_EVIdTYC&pg=PT13&lpg=PT13&dq=Comparatif+des+4+offres+de+livres+num%C3%A9riques+pour+biblioth%C3%A8ques &source=bl&ots=nATqzLF1Oj&sig=R-CwENA_afcuJjpNNNbyzBnwkU8&hl=en#v=onepage&q&f=true Services innovants en bibliothèque : construire de nouvelles relations avec les usagers, Raphaëlle Gilbert, sous la direction de Gilles Eboli, mémoire Enssib, DCB18, 2010 - http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-48197
Le devenir des discothèques et des vidéothèques de prêt (le) : Pérenniser la légitimité des bibliothèques dans les évolutions actuelles : quelques pistes et propositions pour agir sur les collections et les services, par Thévenot, Jean-Luc sous la direction de Galaup, Xavier, mémoire de fin d’étude Enssib, DCB17, 2009 http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-2067 Le Bilan des expérimentations en BM en matière musicale, Martin, Bruno sous la direction de Pierret, Gilles, mémoire de fin d’étude Enssib, DCB17, 2009 http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-2062
Télécharger, écouter, voir. Les enjeux des nouvelles technologies dans les bibliothèques, Benoît Michel & Alban Pichon (dir.), Pessac : Presses universitaires de Bordeaux, coll. "Lecteurs, Bibliothèques, Usages nouveaux", 2009, 163 p. ISBN : 978-2-86781-579-9
Écrire un cahier des charges de numérisation de collections sonores, audiovisuelles et filmiques, août 2009, Ministère de la Culture et de la Communication, BnF Comité de pilotage numérisation, Mission de la Recherche et de la Technologie
Ecrire un cahier des charges de numérisation du patrimoine, Guide Technique (documents reliés, manuscrits, plans, dessins, microformes), février 2008, Ministère de la Culture et de la communication, Direction des Archives de France - Comité de pilotage numérisation, Mission de la recherche et de la technologie.
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