Volume 1 numéro 1, avril 2010
Dossier stomatologie
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Sourire à la vie Jean-Guy Michel a appris en 2000 qu’il était atteint d’un cancer de la bouche. Une épreuve qu’il a traversée en compagnie de ses proches, mais aussi grâce au soutien et à l’expertise des équipes médicales du CHUM, notamment de la stomatologie. Après avoir subi avec succès une délicate opération de la mâchoire et être passé par de nombreux traitements de radiothérapie, il est aujourd’hui guéri.
Jean-Guy Michel a vaincu un cancer de la bouche, après avoir été soigné au CHUM
Body mapping 4
Défi CRCHUM 11
Abréviations à bannir 19
Les conférences de la Semaine de la sécurité des patients 20 Semaine de l’action bénévole 29
Quartier de la santé 23
Gestion des approvisionnements 30
vox pop
Q ui a signé sa carte pour le don d’organes? 8
Photo Luc Lauzière
chumagazine est publié par la Direction des communications du CHUM 3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8 Éditrice Nicole Beaulieu Rédactrice en chef Camille Larose Journalistes-reporters Sandra Aubé, Alexandra Ouimet, Lucie Poirier, Anne Whiteside Collaboration Huguette Bellerose, Mariane Bouvette, Carole Brabant, Chantal Deleuil, Julie Desbiens, Éloi Courchesne, Maryse Senécal, Karine Whelan Conception graphique Chantal Claude Photographes Luc Lauzière (page couverture et article correspondant), Dominique Lalonde, Stéphane Lord, Mikaël Ohana Comité de lecture Sophie Cadorette, Pierre Duchesneau, Isabelle Fonteret, Annie Kobril, Annick Madiot, Anne Reboux, Sylvie Vallée, Valérie Verville, Anne Whiteside Conseiller publicitaire Xuân-Huy Nguyen, artboum@b2b2c.ca, 450 882-3702 Impression Imprimerie R.M. Hébert Pour joindre la rédaction chumagazine.chum@ssss.gouv.qc.ca camille.larose.chum@ssss.gouv.qc.ca, 514 890-8000, poste 35868 chumagazine est publié dix fois l’an, tous les mois sauf juillet et août. Les textes et photos doivent parvenir à la rédaction six semaines avant la parution du numéro mensuel. Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes. Les articles de chumagazine peuvent être reproduits sans autorisation, avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées sans autorisation. Disponible sur l’intranet accueil/dc/publications/chumagazine/volume1numero1 Disponible sur le web chumagazine.qc.ca ISSN 1923-1822 chumagazine (imprimé) ISSN 1923-1830 chumagazine (en ligne)
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Édito
Dr Jean-Paul Bahary, directeur intérimaire des services professionnels
Photo Stéphane Lord
La collaboration : une véritable richesse pour les patients La collaboration interprofessionnelle. L’expression est sur toutes les lèvres depuis quelques années dans le milieu de la santé. Plus qu’une simple tendance, c’est aujourd’hui un véritable mode de vie pour les équipes du CHUM. Voilà pourquoi j’ai souhaité vous en parler, alors que chumagazine m’offre cette tribune. Terminé donc le travail en vase clos ; les maladies ont souvent de multiples facettes et la collaboration entre les professionnels et travailleurs de divers services et départements constitue une véritable richesse pour nos patients qui profitent de leurs échanges. Le dossier consacré à la stomatologie qui se trouve dans le présent numéro de chumagazine constitue d’ailleurs un superbe exemple de collaboration interprofessionnelle. Le Département de stomatologie, qui se consacre à la médecine de la bouche et des dents, maintient un contact quotidien avec plusieurs équipes, qu’il s’agisse de l’ORL ou encore de la radio-oncologie. De nombreux patients fréquentant le Département de stomatologie ont en effet reçu un diagnostic de cancer (bouche, gorge, amygdales, etc.) : le travail interdisciplinaire s’impose donc, afin que les patients reçoivent les meilleurs Travailler en interdisciplinarité soins et que leur expérience au CHUM soit des plus positives. implique une notion de changement, Les spécialistes de tous horizons collaborent ainsi à la mise changement qui n’est pas toujours au point des stratégies de soins. Je tiens ici à souligner le travail extraordinaire réalisé facile à opérer dans un contexte sur toutes les unités et par toutes les équipes. Travailler hospitalier. Pourtant, les travailleurs en interdisciplinarité implique une notion de changement, de la santé du CHUM s’y efforcent changement qui n’est pas toujours facile à opérer dans un jour après jour, entraînant des contexte hospitalier. Pourtant, les travailleurs de la santé du CHUM s’y efforcent jour après jour, entraînant des résultats concrets et positifs. résultats concrets et positifs, comme en témoigne le dossier sur la stomatologie. La collaboration interprofessionnelle dépasse par ailleurs les murs du CHUM. Aujourd’hui déjà, nous travaillons étroitement avec de nombreux centres hospitaliers. Le nouveau CHUM, qui est appelé à devenir un centre de soins tertiaires et quaternaires, verra ses activités se concentrer. Souvent, ses patients proviendront d’hôpitaux de première ligne, des centres de soins avec lesquels la communication sera importante pour offrir aux patients des soins optimaux. Un futur qui nous touche déjà, car au fond, le CHUM vit en interdépendance et en interdisciplinarité avec tout le réseau de la santé et, plus largement, avec la grande communauté médicale et scientifique. Finalement, voici un signe que la collaboration professionnelle est bien vivante au CHUM : la deuxième édition du Colloque sur la collaboration interprofessionnelle aura lieu le 15 avril. Conférences et témoignages permettront de réfléchir aux moyens d’intégrer la collaboration professionnelle au quotidien. C’est un rendez-vous !
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Body mapping
Se réapproprier son corps après une greffe n mars 2009, cinq patients du CHUM ayant subi une greffe hépatique ou rénale ont participé à un atelier intensif de deux jours au cours duquel ils ont eu l’occasion de dessiner leur corps pour exprimer leur vécu. Ils ont été conviés à ce projet pilote de body mapping par la Dre Suzanne Leclair, psychiatre, qui offre un soutien psychologique à cette clientèle. La démarche artistique a été supervisée par Mme Mona Trudel, professeure d’art et vice-doyenne à l’UQAM. Même si l’atelier s’inscrivait dans un projet de recherche dans le domaine psychosocial de la transplantation, dont l’un des objectifs était de développer des outils de sensibilisation au don d’organes, les patients interrogés y ont vu un effet thérapeutique, voire libérateur. Cette expérience s’est traduite par cinq œuvres magistrales, impressionnantes, de 2 m x 1 m. Les premiers étonnés du résultat ont été les artistes eux-mêmes ! Dans ces pages, les œuvres et le récit de trois participants.
E
La démarche artistique
Monique Juillet
« J’ai eu une sensation de bonheur, la joie de participer à cette grande cause qu’est le don d’organes ! »
Roffann Normandin «C’était la greffe ou la mort!» Photo Luc Lauzière
Frédéric Legault « La greffe est une renaissance à tous les niveaux ! » Photo Stéphane Lord
Photo Stéphane Lord
Qu’est-ce que le body mapping Le body mapping, qu’on appelle aussi « cartographie corporelle », a été inventé par l’artiste sud-africaine Jane Solomon pour sensibiliser le monde entier au fléau du VIH-sida. Depuis, cette technique qui combine l’art et la thérapie narrative est devenue une méthode répandue dans d’autres pays, notamment au Canada, pour explorer et analyser l’incidence de la maladie sur le corps. Cette technique qui aide les participants à prendre conscience de leur corps en dessinant, peignant et brossant le portrait de leur vie, ne pouvait mieux s’appliquer aux patients greffés qui doivent se réapproprier leur corps après une vie de souffrance et de maladie.
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Aidés d’un équipier, les participants tracent le contour de leur corps sur un papier épais de 2 m x 1 m. La silhouette de l’équipier devient l’ombre de la personne qui peint sa carte corporelle. Guidé pas à pas par Mona Trudel, professeure d’art de l’UQAM, chaque participant réalise ensuite son autoportrait, armé d’un miroir. À d’autres étapes, on invite les participants à dessiner leurs organes, à peindre leur corps et à ponctuer les images de mots, de récits, d’émotions. Des livres ouverts illustrant des organes, des techniques élémentaires de dessin et les conseils de Mme Trudel ont permis à chacun de réaliser une œuvre qui leur procure une grande fierté.
Photos François Leclair
Monique Juillet, greffée du rein en 2003 Difficile de croire que cette femme rieuse qui m’accueille a voulu mourir. Ayant souffert d’insuffisance rénale toute sa vie, diagnostiquée tardivement à l’âge de 37 ans, Monique a vécu l’isolement, le rejet et la faible estime de soi qui caractérisent souvent les personnes atteintes de cette maladie. Paradoxalement, ce besoin de faire plus pour « suivre les autres » a fait de Monique une athlète à une certaine époque. Se classant parmi les dix meilleures sprinteuses au Québec, elle a été porteuse de flambeau aux Jeux olympiques de Montréal de 1976. Aujourd’hui en santé grâce au rein qu’elle a reçu en août 2003, Monique recommence à mordre dans la vie, même si la prise de médicaments antirejet la rend souvent faible. Le body mapping lui a permis d’extérioriser cette passion qui est en elle et que le corps n’arrive pas toujours à exprimer. Par ailleurs, il lui a redonné une personnalité à part entière. « Sans cette expérience, dit-elle, je serais restée anonyme. »
Roffann Normandin, triple greffé du foie, en attente d’un rein On pourrait dire de lui qu’il est le plus éprouvé, Roffann Normandin vous dira qu’il est le plus chanceux. Plusieurs mourront, faute de greffe, lui en a eu trois! Un premier foie retiré en raison de complications, un second «de transition» pour survivre et une troisième greffe extrêmement délicate réalisée par la Dre Sarah Bellemare, chirurgienne ayant effectué au CHUM la première greffe hépatique à partir d’un donneur vivant. Véritable miraculé de la science, Roffann Normandin n’aime pas parler de maladie. Ce qui l’anime, c’est sa croisade pour le don d’organes et de tissus humains. Celui qui doit tout à la médecine et au don d’organes ne peut concevoir que le consentement présumé ne soit pas encore une réalité au Québec. «Le don d’organes devrait aller de soi, à moins qu’une personne n’ait signé pour le contraire.» Lors de l’expérience de body mapping, Roffann, qui se décrit lui-même comme le plus provocateur du groupe, a tenu à dessiner son organe sexuel parce que ça aussi, ça fait partie de la vie. Roffann attend aujourd’hui un rein et c’est dans la salle d’hémodialyse de l’Hôpital Saint-Luc où il se rend deux fois par semaine que je l’ai rencontré.
Frédéric Legault, greffé du foie en 2007 Cadet du groupe, Frédéric a été frappé par une maladie génétique rare, à l’âge de 30 ans, la maladie de Wilson. Il vit alors un déclin rapide de bon nombre de ses fonctions vitales, des pertes de mémoire, de la confusion, des douleurs atroces. La maladie de Wilson a engendré une cirrhose aiguë, et c’est à ce moment que Frédéric est hospitalisé. Receveur universel grâce à un groupe sanguin AB négatif, Frédéric reçoit le foie d’un donneur trois semaines à peine après son hospitalisation. Frédéric voue un véritable culte à tous les spécialistes et au personnel infirmier qui l’ont accompagné et, aujourd’hui encore, il les visite régulièrement. Ce qui l’a marqué dans l’expérience de body mapping, ce sont les liens qui se sont tissés avec les autres participants. Il a trouvé formidable de pouvoir partager son expérience avec d’autres personnes qui ont connu le même sort que lui. Frédéric a un travail stimulant, la passion de la musique et une nouvelle copine infirmière. La vie, il la doit à la greffe et, pour lui comme pour les autres, le don d’organes est primordial ! LP
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Reconnaissance
Carole Paris Photo Luc Lauzière
L’intervention en soins spirituels
L’humain avant tout Souligner le travail d’une personne ou d’une équipe qui fait un travail exceptionnel, c’est aussi une marque de reconnaissance. chumagazine a rencontré Mme Carole Paris, intervenante en soins spirituels dans les unités de pneumologie, de gynécologie, d’hématologie ainsi qu’à la clinique d’oncologie de l’Hôpital Notre-Dame. Propos recueillis par Alexandra Ouimet
chumagazine : Quel est le rôle des soins spirituels dans un centre hospitalier comme le CHUM ?
Cependant, vous n’êtes pas seulement présents pour les patients…
Carole Paris : L’intervenant est là pour accompagner les patients lors de leur hospitalisation pour leur permettre de puiser dans leurs ressources spirituelles ou religieuses l’énergie nécessaire pour faire face à leur situation. Nous sommes là pour assurer leur bien-être, autant physique, psychologique, social que spirituel, pour qu’ils puissent affronter leur maladie. L’écoute, le respect, l’empathie, la compassion sont au cœur du lien de confiance qui permet aux patients d’exprimer leurs craintes, leurs doutes, leurs angoisses, leurs peines et leurs colères.
Non, nous sommes également là pour les proches, mais aussi pour le personnel. Nous sommes disponibles pour les épauler, les écouter lorsque le besoin se fait sentir. Certains événements ébranlent parfois plusieurs personnes au sein d’une même équipe de travail. Nous sommes alors là pour leur offrir une oreille attentive et les aider eux aussi à puiser dans leurs ressources spirituelles ou religieuses. De plus, nous participons à l’interne à différents comités et aux réunions des équipes interdisciplinaires. Nous obtenons une belle collaboration du personnel soignant et des gestionnaires. Le mieux-être du patient, c’est indéniablement une affaire d’équipe!
Vous avez une approche particulière envers les patients, pouvez-vous nous l’expliquer ? Pour nous, les patients ne sont pas des malades, mais bien des êtres humains qui vivent un moment difficile, une certaine détresse, et qui ont besoin de soutien. Nous leur reconnaissons le droit à un accompagnement humain pendant leur maladie. Ce sont des gens vulnérables qui méritent d’être écoutés.
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Mme Paris et ses 13 collègues du Service de soins spirituels reconnaissent au quotidien les patients et le personnel du CHUM pour ce qu’ils sont, et non seulement pour ce qu’ils font. Être là pour les écouter, une belle façon d’épauler ses collègues lorsque la situation devient humainement difficile. Certainement un gage de bien-être psychologique et de bonheur au travail !
Le RUIS de l’UdeM Des nouvelles du réseau
Le CHUM fait partie du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal. Ces nouvelles parviennent des autres partenaires du réseau.
La véritable révolution en éducation médicale passe par la pratique interprofessionnelle La Faculté de médecine a participé le 28 janvier dernier au lancement du rapport L’avenir de l’éducation médicale au Canada. Selon Andrée Boucher, vice-doyenne à la pédagogie et au développement professionnel continu, «la véritable révolution en éducation médicale passe d’abord et avant tout par la pratique collaborative.» www.med.umontreal.ca
La Dre Michèle de Guise remet sa carte coup de cœur à Fabienne Laplante, infirmière en cardiologie. Photo Luc Lauzière
La chaîne de la reconnaissance Dans l’édition de chumagazine de mars 2010, la Dre Michèle de Guise recevait la première carte coup de cœur des mains de Mme Nathalie Beaulieu, pilote du dossier reconnaissance. Cardiologue passionnée, il allait de soi que la Dre de Guise allait tourner son cœur vers ses anciennes amours qui sont toujours bien vivantes : la cardio. C’est donc en souvenir d’une collaboration extraordinaire du temps de sa pratique qu’elle remet sa carte coup de cœur à Mme Fabienne Laplante, infirmière en cardiologie au 6e CD de l’Hôpital Notre-Dame, à qui elle livre le témoignage suivant : « Fabienne, j’ai un coup de cœur pour ce que tu es. Collaborer avec toi auprès des patients en cardiologie a été un plaisir constant. Ton engagement, ton énergie et ton rire étaient à la fois inspirants et rafraîchissants ! » Quel bel hommage à Mme Laplante qui prendra sa retraite du CHUM l’an prochain après 35 ans de loyaux services ! Et maintenant, à qui Fabienne remettra-t-elle sa carte coup de cœur ? À suivre en mai…
Les cartes coup de coeur sont disponibles dans les agendas du CHUM ou dans l’intranet.
Vidéosurveillance pour les personnes âgées Une équipe formée d’une chercheuse à l’École de réadaptation et à l’Institut universitaire de gériatrie, d’un professeur d’informatique et d’un clinicien au CSSS Lucille-Teasdale de Montréal a mis au point un dispositif révolutionnaire qui soutient les aînés dans leur quête d’autonomie. www.nouvelles.umontreal.ca Louise Lévesque, chercheuse à l’IUGM, reçoit l’Ordre du Canada Professeure émérite à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, Mme Lévesque a été l’instigatrice de la recherche et de l’enseignement supérieur des soins infirmiers donnés aux personnes âgées et aux malades chroniques. L’Ordre du Canada est l’une des plus prestigieuses distinctions honorifiques civiles du Canada. Nos petits mangeurs.org L’équipe d’Extenso – le portail d’informations en nutrition de l’UdeM – met en ligne une nouvelle ressource web consacrée à l’alimentation durant la petite enfance: www.nospetitsmangeurs.org. Ce site web, qui contient une foule d’outils et d’informations, s’adresse aux intervenants en services de garde et aux parents d’enfants de 2 à 5 ans. www.nouvelles.umontreal.cal 100 ans d’optométrie au Québec L’École d’optométrie de l’UdeM, l’unique école d’optométrie au Québec, fête ses 100 ans! Elle est la plus ancienne institution de formation optométrique en Amérique du Nord à posséder son statut universitaire. www.nouvelles.umontreal.ca
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VOX POP
Qui a signé sa carte Reporter : Anne Whiteside Photographe : Mikaël Ohana
Dr Parviz Ghadirian, chercheur
Hélène Desgens, agente
au pavillon Masson, Hôtel-Dieu « Je n’ai pas encore signé ma carte d’assurance maladie pour donner mon consentement au don d’organes lors de mon décès, mais je compte bien le faire. »
administrative en pathologie, Hôtel-Dieu « J’ai été touchée en apprenant par les médias que des gens ont reçu une deuxième vie grâce à un don d’organes. Il y a deux ans, mon mari et moi avons signé l’autocollant à l’endos de nos cartes d’assurance maladie. C’est une excellente idée d’aviser également d’autres membres de sa famille, car ce sont les proches qui autoriseront le prélèvement des organes lors du décès. »
Francis Lussier, Frédérique-Sophie Côté, coordonnatrice de recherche au pavillon Masson, Hôtel-Dieu «Il y a quelques années, je travaillais à l’urgence de l’Hôpital Notre-Dame lorsqu’un nageur olympique est décédé, percuté par une voiture. J’ai été très touchée en apprenant qu’il était un donneur et ce geste avait permis d’offrir une deuxième vie à une autre personne. Depuis, j’ai signé ma carte d’assurance maladie afin de pouvoir moimême donner une deuxième vie à une autre personne lors de mon décès.»
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préposé à la buanderie, Hôpital Saint-Luc «Je n’ai pas encore signé ma carte, mais je consens à faire un don d’organes lors de mon décès, car c’est vraiment très important. Lorsqu’on a la possibilité de sauver des vies ou d’offrir une meilleure qualité de vie à d’autres, pourquoi ne pas le faire?»
Sokheng Chea, aide-cuisinier, Hôpital Notre-Dame « Je n’ai pas encore signé ma carte d’assurance maladie, mais je vais le faire immédiatement. J’ignorais que je devais prévenir les membres de ma famille de mon désir de faire un don d’organes à mon décès, mais j’en ai l’intention. »
pour le don d’organes? Avril étant le mois du don d’organes, chumagazine a rencontré les travailleurs du CHUM au hasard des corridors dans les trois hôpitaux pour savoir si certains avaient pris des dispositions de consentement au don d’organes à leur décès. Et vous, avez-vous signé votre carte? Pierre Paquin, frigoriste, Hôpital Notre-Dame « Je crois que je l’ai signée, mais je dois vérifier, car mes proches sont au courant de mon désir de vouloir faire un don d’organes lors de mon décès. C’est une excellente idée de tenir un registre officiel de donneurs au Québec et de pouvoir s’y inscrire lors de la rédaction ou de la mise à jour de son testament. »
Pierre Girard, préposé au bloc opératoire, Hôpital Notre-Dame « J’ai signé ma carte d’assurance maladie pour consentir au don d’organes à mon décès au moment où un membre de ma famille a reçu un don d’organe. Je suis très sensible à cette cause qui me tient à cœur depuis. »
Claudette Noailles, agente administrative à l’UHRESS, Hôtel-Dieu « Je suis très sensible au fait que la transplantation d’organes ne peut exister sans notre engagement. J’ai signé ma carte d’assurance maladie depuis le tout début. Mon mari et ma famille sont au courant de mon souhait de faire un don d’organes à mon décès et j’encourage aussi les gens à y réfléchir, car ce simple geste peut sauver la vie de beaucoup de gens.»
Commentaire de la rédaction : Peu de gens connaissent l’obligation d’aviser leurs proches de leur intention de faire un don d’organes lors de leur décès et moins encore savent qu’à la rédaction de leur testament, il est possible de s’inscrire au Registre des consentements au don d’organes et de tissus. Grâce à ce registre, les donneurs ont l’assurance que leurs dernières volontés ne seront pas perdues. Le registre donne l’assurance à la famille que le don a été fait librement, la personne étant en pleine possession de ses facultés intellectuelles et devant témoin. Pour de plus amples renseignements, consultez le site Internet de la Chambre des notaires du Québec à : www.cdnq.org à la Section du Registre des consentements au don d’organes et de tissus / Réponses à vos questions.
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Fondation
Le Dr Alain Bouthillier, neurochirurgien, et Isabelle Tremblay, infirmière à la salle de réveil de l’Hôpital Notre-Dame, au sommet de l’Aconcagua. Photo Berg Adventures International
Ascension de l’Aconcagua
65 695 $ pour la recherche sur l’épilepsie Le Dr Alain Bouthillier, neurochirurgien au CHUM, a accompli un double exploit: escalader l’Aconcagua tout en amassant la rondelette somme de 65695 $ pour la recherche sur l’épilepsie. Le Dr Bouthillier a atteint le sommet de l’Aconcagua le 23 janvier dernier, se classant parmi les 20% des grimpeurs qui réussissent l’ascension des 6962 mètres du plus haut sommet de la cordillère des Andes – une expédition d’une durée de trois semaines. Il s’agissait pour lui de beaucoup plus qu’un défi sportif puisqu’il voulait sensibiliser la population à l’épilepsie et recueillir des fonds pour soutenir la recherche sur cette maladie. Pendant qu’il affrontait le «Colosse des Amériques», collègues, patients et gens d’affaires se sont mobilisés pour l’aider à réussir sa collecte de fonds, organisée avec l’appui de la Fondation du CHUM. Le Dr Bouthillier fait partie de l’équipe qui se consacre au traitement de l’épilepsie au CHUM. Avec le Dr Dang Khoa Nguyen, neurologue, le Dr Bouthillier est l’un des principaux investigateurs d’une étude portant sur la chirurgie de l’insula pour les patients souffrant d’épilepsie réfractaire à la médication. Cette chirurgie, mise de côté depuis les années 1950, a récemment été utilisée à nouveau avec succès grâce à une technique de microchirurgie de pointe combinée à une meilleure connaissance de l’anatomie du cerveau. Le Dr Bouthillier a notamment opéré une jeune femme qui faisait régulièrement des
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épisodes épileptiques et qui, en raison de la lourde médication qu’elle devait prendre, avait dû renoncer à devenir enceinte. Depuis sa chirurgie, elle a cessé de prendre des anticonvulsivants; non seulement elle n’a plus de crises, mais elle a mis au monde son premier enfant. Au Québec, on estime qu’environ 70000 personnes souffrent d’épilepsie. Le Groupe d’épilepsie du CHUM est l’un des principaux regroupements de cliniciens et de professionnels au Québec qui traitent les personnes atteintes d’épilepsie. Cette unité regroupe les services à la clientèle, la recherche fondamentale et clinique, et l’enseignement. L’équipe compte des neurochirurgiens spécialisés en chirurgie de l’épilepsie, des neurologues ayant tous une formation spécialisée dans le traitement de l’épilepsie, des neuroradiologues, des neuropsychologues, un neuropsychiatre, des technologues en électrophysiologie et des infirmières cliniciennes et de recherche.
Dîner gastronomique 2010
Les plaisirs de Bordeaux Le 9 juin 2010, la Fondation du CHUM orchestrera le plus raffiné de ses événements: le Dîner gastronomique 2010 sur le thème Les plaisirs de Bordeaux. Les convives découvriront, au Parquet du Centre CDP Capital, de grands crus bordelais et une cuisine exquise. L’activité se déroulera sous la présidence d’honneur de M. Luigi Liberatore. Cette année, trois nouveaux coprésidents d’honneur se joignent au comité organisateur, soit M. François Côté, viceprésident à la direction et président de Telus Québec & Telus Solutions en santé, Mme Marie-Berthe Des Groseillers, secrétaire corporative du Groupe BMTC inc. et présidente de la Fondation Brault & Martineau ainsi que M. Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne. La soirée débute dès 17h30, pour l’apéritif, avec bulles et bouchées. Les arômes et saveurs atteindront leur paroxysme lors de la tournée de dégustation des vins et lors de l’élégant repas. La Fondation remercie la SAQ pour sa grande collaboration, ainsi que SITQ (Caisse de dépôt et placement du Québec). Pour plus d’information, téléphonez au 514 890-8077, poste 35211 ou communiquez par courriel à l’adresse activites@fondationduchum.com
Important don de Pfizer La Fondation du CHUM a reçu un don de 1,25 M$ de l’entreprise Pfizer Canada pour la mise sur pied d’un programme d’éducation à la santé destiné aux patients du CHUM. À l’aide de cette somme, la Direction de la promotion de la santé du CHUM appuiera, au cours des prochaines années, les milieux cliniques dans le développement d’interventions en éducation à la santé des patients. Un portail documentaire de type intranet, composé de fiches d’information vulgarisée, sera notamment créé afin d’outiller le personnel clinique dans ses interventions. Ces documents permettront en outre aux patients de mieux comprendre leur maladie et les facteurs qui l’affectent et augmenteront leur capacité à participer activement à la gestion de leur santé. Pfizer Canada est un fidèle donateur. Depuis les débuts de la Fondation du CHUM en 1998, cette entreprise a versé plus de 2 M$ pour l’amélioration des soins, la promotion de la santé et la recherche.
La Fondation remet 1,25 M$ au CRCHUM La Fondation du CHUM a remis le 8 février dernier un chèque de 1,25 M$ au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) dans le but de soutenir ses activités. Il s’agit de 250000 $ de plus que lors des contributions annuelles passées en raison des besoins grandissants en recherche.
Le Dr Jacques Turgeon, directeur du CRCHUM; Christian Paire, directeur général du CHUM; Gilles Dulude et Ékram Antoine Rabbat, respectivement président du conseil d’administration et président-directeur général de la Fondation du CHUM. Photo Dominique Lalonde
Le Défi CRCHUM
Courir pour appuyer la recherche Le dimanche 18 avril prochain, le Défi CRCHUM sera à l’honneur! Cette activité, organisée avec l’appui de la Fondation du CHUM, aura lieu au parc Jean-Drapeau dans le cadre du Défi caritatif Banque Scotia 2010. Les participants peuvent marcher ou courir 5 km, ou encore faire le demi-marathon (21 km) en moins de trois heures. Il est possible aussi d’encourager un des coureurs en faisant un don. Le Défi caritatif Banque Scotia 2010 a pour objectif d’amasser des fonds pour plus de 25 organismes de charité et existe depuis deux ans à Montréal. C’est la première fois cette année que le CRCHUM s’y joint. Pour en savoir plus ou pour s’inscrire, communiquez avec Mme Mireille Chalifour par courriel ou au poste 14090.
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Dossier
Stomatologie ou médecine maxillofaciale
Beaucoup plus que Journalistes : Sandra Aubé et Camille Larose Photographe : Luc Lauzière
e Département de stomatologie du CHUM est le plus important centre dentaire hospitalier de tout le Québec. Sa mission de soins et d’enseignement est inégalée. Il reçoit plus de 9000 visites par an. Ce département est également le plus important centre suprarégional en prosthodontie maxillofaciale, service totalement consacré à l’oncologie de la tête et du cou, l’autre étant situé à Québec. Considérant l’ancienneté de son département et l’importance de son personnel, le CHUM est une exception notable puisque très peu de centres hospitaliers francophones possèdent un centre dentaire. Le Département de stomatologie est situé à l’Hôpital Notre-Dame et est divisé en trois services : deux au pavillon Deschamps (la chirurgie buccale et maxillofaciale ainsi que la médecine dentaire) et le troisième, (le Service de prosthodontie maxillofaciale), au pavillon Simard. Le département compte sept dentistes généralistes, douze dentistes spécialistes (couvrant six spécialités) et deux surspécialistes en prosthodontie maxillofaciale. Une troisième surspécialiste termine sa formation au MD Anderson à Houston et sera sous peu intégrée à l’équipe. Le département participe à la formation de cinq étudiants de deuxième cycle. De plus, dans le cadre de leur formation
L
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Les techniciens dentaires Rémi Anctil et Lucie Balkevicia et l’hygiéniste Monique Gemme (au centre) sont des soutiens essentiels à l’équipe (absente, l’hygiéniste Vicky Bélanger).
de cinq ans au doctorat en médecine dentaire (DMD), chacun des 85 étudiants de premier cycle fait un stage au CHUM. Le département accueille également annuellement six stagiaires européens, quatre étudiants au DMD en stages d’été et des étudiantes en assistance dentaire. Le département, c’est aussi deux hygiénistes dentaires, une infirmière auxiliaire, six assistantes dentaires, deux techniciens de laboratoire et une dizaine d’employés de soutien (réceptionnistes, adjointe administrative, préposé à la stérilisation, etc.). Le rôle de chacun est essentiel pour la prise en charge de leur raison d’être : le patient.
Le département a été fondé en 1965. Le terme stomatologie tirerait son origine du mot stomodeum, qui est l’entrée du tube digestif en embryologie. La stomatologie est donc la science médicale qui se consacre à la bouche et aux dents. Elle s’intéresse au diagnostic et au traitement non chirurgical et chirurgical des maladies et des malformations des maxillaires. Au CHUM, un service distinct s’occupe de prosthodontie maxillofaciale, une surspécialité qui porte sur le remplacement de tissus manquants de la bouche et du visage par des substituts artificiels.
des dentistes
La Dre Claude-Maryse Buteau a acquis une expérience inégalée dans la reconstruction des nez en silicone, nécessitant empreinte, moulage, coulage et de nombreux ajustements, nécéssitant au moins une demidouzaine de rendez-vous. Ici avec Earl Murphy, un patient soigné pour un cancer du nez au CUSM, d’abord par chimio et radiothérapie. À la suite d’une récidive, il a fallu procéder à la nasectomie. Ce patient commence les ajustements de sa nouvelle prothèse. Il vit sans nez depuis six mois.
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Dossier
Quand la médecine dentaire devient buccale La cavité buccale révèle souvent des lésions d’origine dermatologique, explique le Dr Benoît Lalonde, chef du département et spécialiste en médecine buccale. En plus des lésions localisées qui sont la plupart du temps de nature bénigne, d’autres lésions peuvent être le signe d’une maladie parfois plus grave comme le cancer. Plusieurs composantes de l’examen de la tête, du cou et de la bouche peuvent représenter également l’expression de maladies systémiques. La maladie de Crohn, par exemple, peut donner des lésions buccales distinctives. Dans d’autres situations, la sclérose en plaques peut être suspectée, car dans certains cas, les premiers symptômes sont faciaux, prenant la forme de paralysie faciale et de tics douloureux (névralgie du trijumeau). Le Dr Lalonde
souligne également que la pratique de la médecine buccale en centre hospitalier facilite grandement l’accès aux plateaux techniques tels que l’imagerie médicale (c.-à-d., la résonance magnétique) dans son investigation de pro-
blèmes neurologiques. Les patients sont très souvent dirigés vers le CHUM par des dentistes pour l’évaluation de conditions de toutes sortes telles que des lésions, des douleurs ou des conditions neurologiques.
L’histoire de Nelson Nadeau est quasi incroyable. Il est arrivé au CHUM après quelque douze ans passés, entre autres, entre les mains d’un médecin généraliste, d’un dermatologue, d’un chirurgien plasticien, d’un radio-oncologue et d’un directeur de traumatologie. Un bouton sur l’aile gauche du nez, dont l’agressivité cancéreuse est longtemps restée méconnue, pour lequel il a reçu une centaine (!) d’opérations, a fini par lui coûter son œil droit et toute la structure osseuse depuis l’orbite jusqu’à la mâchoire, y compris plusieurs dents et une partie du palais. Au CHUM, on lui a refait un nez et une prothèse partielle avec obturateur de palais. « Ici, c’est le paradis, une petite place à miracles. On m’a redonné de l’espoir et une vie. J’ai tout perdu, mais ma femme (Ghislaine) ne m’a jamais lâché. »
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« Ce sont des anges gardiens » Pour Bernard Bergeron, aujourd’hui guéri d’un cancer de la gorge, l’équipe de la Dre Clairmont a fait la différence. Elle lui a redonné sourire et qualité de vie, après qu’il se soit fait retirer dix dents en prévision des traitements de radiothérapie.
Après avoir reçu un diagnostic de cancer des amygdales en 2009, Sylvain Besner est aujourd’hui en rémission. Les 40 traitements de radiothérapie qu’il a reçus dans la bouche et la gorge l’obligent à prendre grand soin de sa dentition. Gouttières de fluorure, brossages nombreux et hydratation constante sont son lot quotidien, mais la victoire contre la maladie n’a pas de prix.
Service de médecine dentaire Les soins buccodentaires effectués par les dentistes du Service de médecine dentaire sont donnés en priorité et en majorité à des personnes souffrant de diverses maladies. De nombreux malades ont en effet besoin des dentistes spécialisés du CHUM pour assurer leurs soins dentaires à cause des risques liés à leur condition. Les greffés hépatiques, cardiaques, pulmonaires et rénaux, entre autres, les anticoagulés, les hémophiles, les cardiaques, les épileptiques, certains diabétiques ou certains patients allergiques aux médicaments (y compris aux anesthésiques locaux), ne sont que quelques exemples de patients qui y sont orientés. Les sidéens ont longtemps reçu systématiquement leurs soins dentaires à l’Hôpital Notre-Dame. Les soins dentaires proprement dits comprennent les soins habituels des dentistes: la restauration des dents par des amalgames ou des résines composites, la parodontie qui soigne les gencives et l’os de support, l’endodontie (traitements de canal), la prosthodontie (couronnes et ponts fixes ainsi que prothèses amovibles, partielles ou complètes) et l’implantologie (implants dentaires remplaçant la structure dentaire par un phénomène appelé ostéo-intégration). Le service compte quatre dentistes généralistes et un endodontiste. Les soins dentaires, sans grand risque lorsque réalisés sur des personnes en santé, exigent des connaissances particulières et une expertise avérée lorsque donnés à des patients dont la santé est hypothéquée.
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Dossier
Ont aimablement répondu à toutes nos questions les Drs Benoît Lalonde, chef du Département de stomatologie, Gilles Choquette, chef du Service de médecine dentaire, Nimat Pertick, chef du Service de chirurgie maxillofaciale, et Hélène Clairmont, chef par intérim du Service de prosthodontie maxillofaciale.
Notons que tous les soins et services du Service de médecine dentaire se font sous anesthésie locale. Ce service offre par ailleurs une garde de 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour les cas nécessitant un environnement hospitalier, soit les cas de traumatisme, d’hémorragie et d’infections importantes du complexe maxillofacial. Les urgences dentaires ne nécessitant pas d’environnement hospitalier sont dirigées vers les cliniques dentaires privées qui offrent des services dentaires d’urgence adéquats. Les accidentés de la route, cyclistes ou piétons compris, les cas d’avulsions dentaires ou divers autres traumatismes faciaux, auxquels s’ajoutent quelques cas de perforation du palais par la cocaïne, forment le lot de ces patients qui arrivent par l’urgence. Le Dr Gilles Choquette, chef du service, se rappelle que l’arrivée des visières au hockey a fait chuter considérablement les patients ayant reçu une rondelle ou un bâton de hockey en plein visage.
Chirurgie buccale et maxillofaciale Notons ici que les dentistes dans les cabinets privés ont tous droit à l’appellation de chirurgien-dentiste. Au CHUM, certains dentistes ont acquis, après cinq ans d’études supplémentaires auxquels s’ajoute un stage en anesthésie générale, une spécialisation dite de chirurgie buccale et maxillofaciale. Ces spécialistes sont d’abord responsables d’établir des diagnostics précis pour les cas
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de fractures à la suite de traumatismes faciaux, ce qui comprend notamment les os des orbites, du nez, des mâchoires inférieures et supérieures. Ils diagnostiquent également les infections d’origine dentaire, comme des abcès ; font des biopsies des tissus mous de la bouche, comme des muqueuses ou des gencives, qui sont analysées par un pathologiste spécialisé en pathologie maxillofaciale ; posent des implants dentaires, notamment sur des patients ayant subi une résection partielle de la mâchoire à la suite d’un cancer ; et procèdent à des extractions dentaires, les dents « de sagesse » comprises, en priorisant les cas complexes d’extraction chirurgicale ou pour des patients avec une condition médicale particulière. À la suite d’un diagnostic de fracture, ils procèdent à la réduction (réparation), ce qui se fait sous anesthésie générale, les chirurgiens ayant évidemment accès aux blocs opératoires. La chirurgie buccale et maxillofaciale prend en charge également la correction chirurgicale des malocclusions dentosquelettiques. Le mauvais alignement des maxillaires peut occasionner des problèmes fonctionnels de la mastication, de l’élocution et parfois même de respiration dans les cas d’apnée du sommeil.
Prosthodontie maxillofaciale La prosthodontie maxillofaciale est une surspécialité qui vise le remplacement de tissus intrabuccaux et maxillofaciaux manquants par des substituts artificiels.
Certains cancers exigent l’ablation de structures telles que l’œil, le nez ou l’oreille et leur remplacement devient alors nécessaire. Les dentistes du Service de prosthodontie maxillofaciale travaillent à combler ces défauts chirurgicaux. Cependant, les cancers atteignant une telle ampleur sont relativement rares. Les cancers de la bouche sont beaucoup plus fréquents. Leur traitement justifie souvent l’extraction de nombreuses dents et l’ablation de parties de maxillaires ou du palais qu’il faut par la suite remplacer pour rétablir de façon optimale l’esthétique, la mastication, la déglutition ainsi que la conservation d’une élocution normale. Le remplacement de la voûte palatine se fait à l’aide d’un obturateur, appelé ainsi parce qu’il ferme la cavité laissée par la résection du palais. Il empêche les aliments de se loger dans la cavité nasale et aide aussi à une élocution normale. Les obturateurs sont des pièces de prothèse fabriquées par un dentiste prosthodontiste ou par un dentiste généraliste avec expérience et expertise dans ce domaine. Ce sont des opérations délicates et quelquefois complexes. Les prosthodontistes redonnent donc une qualité de vie, parfois même un visage, à des patients fort handicapés par les traitements. D’autre part, tous les patients recevant de la radiothérapie pour traiter une tumeur de la tête ou du cou sont aussi vus par les dentistes du service. Le traitement des cancers buccaux exige souvent l’utilisation de la radiothérapie et
L’hygiéniste Monique Gemme en plein travail. En avant-plan, un plateau d’instruments comprenant curettes, miroir, explorateur et sonde dentaire. À côté du plateau, un contenant de pâte à nettoyage et en arrière, une pièce à main pour le polissage des dents.
les structures dentaires se retrouvent fréquemment dans la zone irradiée. Conséquemment, toutes les dents dont le pronostic à long terme est pauvre doivent être extraites puisqu’une extraction après la radiothérapie peut entraîner un problème majeur de guérison appelé ostéoradionécrose. Une autre conséquence de la radiothérapie est la sécheresse buccale entraînée par l’atteinte des glandes salivaires. Ces patients souffrent, en plus de l’assèchement de la bouche, de problèmes de déglutition et sont à risque de développer des caries de radiation. Ils sont donc suivis toute leur vie par les hygiénistes spécialisées du département. Ils doivent maintenir une hygiène très stricte, comprenant notamment l’application quotidienne et à vie de fluorure au moyen de gouttières adaptées.
En résumé, la médecine dentaire, quoique ciblant les problèmes affectant les dents, déborde de façon importante de ce domaine. Son expertise couvre un champ très vaste dans le diagnostic et la prise en charge des pathologies affectant la sphère orofaciale. Ses activités sont essentielles dans la prise en charge des cancers buccaux dont les séquelles cosmétiques, phonétiques et fonctionnelles peuvent être extrêmement importantes. L’expertise du Département de stomatologie du CHUM est unique et inégalée parmi tous les centres hospitaliers universitaires et non universitaires. Son rôle au sein d’un milieu hospitalier se justifie par sa collaboration active avec d’autres spécialités médicales telles que l’ORL et la radio-oncologie pour atteindre le but de tous ceux travaillant au CHUM: des soins de grande qualité pour les patients.
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Dossier
Retrouver une qualité de vie Jean-Guy Michel est un grand-papa heureux, son regard s’anime d’ailleurs dès qu’il parle de ses deux petits-fils. C’est un homme jovial qui aime profondément ses proches, dont le soutien a été précieux au cours des dernières années: en 2000, un cancer de la bouche lui a été diagnostiqué. Le dentiste de M. Michel a été le premier à sonner l’alarme: inquiété par une lésion à la gencive, il suggère à son client de rencontrer un chirurgien dentiste, qui l’envoie à son tour voir un ORL à l’Hôpital de Verdun. Devant l’ampleur du problème, M. Michel arrive au CHUM, où se trouvent les spécialistes dont il a besoin. «L’os était déjà attaqué, il fallait opérer», explique l’heureux retraité. Au CHUM, il est tout de suite pris en charge. Rapidement, il passe sur la table d’opération. Une partie de sa mâchoire inférieure est retirée, puis remplacée par un muscle pectoral. Un fin travail de chirurgie, aujourd’hui à peine perceptible à l’œil. Après un mois et demi de convalescence à la maison, M. Michel entreprend 30 traitements de radiothérapie et vainc le cancer. Les cinq années suivantes ne seront toutefois pas faciles. Les traitements ont laissé des traces et la nourriture est plus difficile à ingérer. Mais grâce à l’expertise et aux bons soins de l’équipe de stomatologie, M. Michel retrouve une qualité de vie: des implants dentaires lui permettent à nouveau de manger normalement. «Je suis maintenant un maniaque de la popotte! Ma femme adore ça!» Quand il pense aux soins qu’il a reçus au CHUM, M. Michel affirme qu’il n’aurait pas pu demander mieux: «L’équipe de stomatologie est très dévouée, ce sont des gens passionnés. J’ai entièrement confiance en eux: ils ont toujours pris le temps de tout m’expliquer afin que je fasse des choix éclairés.».
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Attention
Abréviations et symboles dangereux ABRÉVIATIONS
CORRECTION
Abréviations pour les noms de médicaments et vaccins
Écrire au long tous les noms de médicaments et de vaccins
Ad, As, Au
Écrire au long
od, os, ou
Écrire au long
cc
Utiliser « ml » ou « millilitre »
D/C
Utiliser « Cesser » ou « Congé »
Jour de la semaine
Écrire au long
« NS »
Utiliser « NaCl 0,9 % »
« QD »
Utiliser « die »
« QOD »
Utiliser « q 2 jours » ou « Q 2 jours »
SC, SL
Écrire au long
U, UI, x3d
Écrire au long
SYMBOLES
CORRECTION
µg
Utiliser « mcg »
&
Utiliser « et »
@
Utiliser « à »
+
Utiliser « plus » ou « et » ou « pos »
-
Utiliser « moins » ou « nég »
±
Utiliser « plus ou moins »
∞
Utiliser « infini »
Ψ
Psychiatre ou psychologue
INSCRIPTIONS NUMÉRIQUES
CORRECTION
Zéro à droite du point (décimale) (1,0 mg)
Utiliser « 1 mg »
Manque un zéro à gauche du point (,5 mg )
Utiliser « 0,5 mg » Toujours utiliser un nombre à gauche de la virgule
Manque une espace après le nom des médicaments, surtout ceux se terminant par « L », par exemple « Indéral40mg »
Utiliser deux espaces entre le nom et la dose et une espace entre la dose et l’unité de mesure du médicament, par exemple « Indéral 40 mg »
Manque les espaces « 100 000 Unités »
Utiliser les espaces pour toutes les doses au dessus de 1000 ou utiliser les mots « mille » ou « million »
Utilisation des signes : <10 ≤10 >10 ≥10
Écrire au long : « inférieur/supérieur à 10 » « inférieur/supérieur ou égal à 10 » ou mettre deux espaces devant ces signes : < 10 ≤ 10 > 10 ≥ 10
Certains symboles, abréviations et inscriptions numériques ont été déclarés comme étant fréquemment mal interprétés et conséquemment impliqués dans des accidents graves liés à la médication. Ce tableau indique dans la colonne de gauche des abréviations à ne jamais utiliser lors de la communication d’informations liées à la médication. Les corrections dans la colonne de droite indiquent les termes à utiliser dorénavant. Sources : ISMP-Canada (Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada) et le sous-comité du dossier médical : mise à jour des abréviations dans le CHUM
Font partie du sous-comité de la mise à jour des abréviations : Mmes Sylvie Hébert, pharmacienne; Annie Kobril, coordonnatrice des formulaires; Élaine Perreault, conseillère en soins spécialisés, systèmes d'information ; Lucie Poirier, conseillère en gestion des risques ; Marie-Claude Poulin, coordonnatrice à la gestion des risques et de la qualité, aspects professionnels ; le Dr Jean-Richard Goulet, rhumatologue, et M. Stéphane Roux, pharmacien.
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Lucie Poirier, conseillère en gestion des risques, à la DGIQP
Photo Mikaël Ohana
Semaine de la sécurité des patients
Quatre conférences qui font réfléchir chumagazine a assisté aux quatre conférences données à la fin janvier dans le cadre d’une Semaine de la sécurité des patients. À la veille de recevoir les membres de l’Agrément, il a paru utile de les résumer pour le bénéfice de tous. La sécurité des patients, une valeur essentielle à promouvoir au CHUM, y a été abordée sous des angles variés et tous porteurs de réflexion. Les présentations powerpoint sont disponibles dans l’intranet.
Sur le risque du facteur humain Les facteurs humains, c’est vous et moi, nos forces, nos limites et les gestes que nous posons au quotidien pour le bien-être des patients. Mme Lucie Poirier, conseillère en gestion des risques au CHUM, formatrice à l’Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada et inhalothérapeute de profession, a d’abord rappelé que chaque geste peut avoir une conséquence, positive ou négative, sur la sécurité du patient. Il importe donc d’identifier les activités les plus complexes ou les plus à risque de défaillance et de mettre en place des mesures de sécurité personnelles (par exemple la vigilance) et organisationnelles (par exemple tenir compte du facteur humain lors
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de la conception des processus). Tenir compte du facteur humain, c’est être conscient que la mémoire a ses limites, que la fatigue et la routine, de même que les distractions et une charge de travail démesurée, ont des répercussions sur la qualité du travail accompli. Il est important de réaliser que notre mémoire n’est pas infaillible, que nous avons tendance à ne retenir que les informations qui confirment nos attentes et que les ressources allouées à l’attention ne sont pas illimitées. Toutes ces caractéristiques peuvent être à l’origine de plusieurs risques. Il faut donc créer des processus, des séquences de travail, qui combattent cette réalité. Comment ? Notamment en simplifiant les processus et en les normalisant, ce qui limite les possibilités de défaillance. L’apprentissage des nouvelles techniques par simulation, surtout celles plus à risque, prépare aussi à mieux faire face à une situation nouvelle ou complexe. Finalement, une communication claire et précise est également une clé importante de la prestation sécuritaire des soins et services. Retenons que le personnel est l’un des filets de sécurité possible contre les incidents et accidents dans un centre hospitalier comme le CHUM.
Une approche systémique de prévention – chacun prenant sa part de responsabilité et ayant un rôle déterminé – permet souvent d’éviter bien des problèmes. SA
Sur OPTIMAH, un projet d’optimisation des soins pour les patients âgés Cette conférence était donnée par la Dre Annik Dupras, interniste gériatre, préparée conjointement avec l’infirmière Sylvie Lafrenière, conseillère en soins spécialisés, coresponsables du projet OPTIMAH. La vulnérabilité des personnes âgées incite à prendre des mesures préventives afin d’éviter que leur séjour hospitalier se solde par un déclin fonctionnel. Les exemples sont en effet trop nombreux de patients âgés autonomes arrivant à l’urgence pour une condition de santé et qui terminent leur séjour incapables de retourner à leur domicile, affligés de complications multiples souvent indépendantes de la condition initiale requérant l’hospitalisation : déconditionnement aigu à la marche, délirium, dénutrition, plaies, réactions médicamenteuses adverses, etc.
L’infirmière Sylvie Lafrenière et la Dre Annick Dupras, gériatre, coresponsables du projet OPTIMAH. Photo Luc Lauzière
Les risques associés à un séjour hospitalier sont troublants : en cours d’hospitalisation, 30 % des patients développent un déclin fonctionnel, de 30 à 50 % sont en délirium, 48 % souffrent d’immobilisation aiguë et 50 % de dénutrition aiguë. Les études démontrent que ces complications sont le plus souvent attribuables à des soins non adaptés aux besoins de cette clientèle. Certaines attitudes peuvent être changées, notamment le repos au lit par défaut, la tolérance à la malnutrition, le port de culotte d’incontinence répandu (plutôt que de favoriser la continence), les attitudes de surprotection et d’abandon. Des études ont observé que dès qu’une complication apparaît chez un patient âgé hospitalisé, une spirale d’autres complications s’installe rapidement. C’est la raison pour laquelle le programme OPTIMAH a été instauré au CHUM. Il met en place des interventions systématiques afin de prévenir, détecter, évaluer, intervenir précocement et ainsi prévenir le déclin fonctionnel. C’est un changement de culture important, qui se heurte aux préjugés et à la méconnaissance des besoins de cette clientèle à la fois du personnel, des proches, des patients eux-mêmes (qui veulent rester couchés, qui ne veulent pas marcher dans le corridor…). Le déploiement d’OPTIMAH se fera progressivement dans tout l’hôpital et sera adapté au contexte de chaque unité. CL
My-Lan Pham Dang est spécialiste en procédés administratifs au Service de gestion des risques et de la qualité, volet professionnel. Photo Mikaël Ohana
Sur le bilan comparatif des médicaments Il importe de connaître l’histoire pharmacothérapeutique des patients afin d’assurer leur sécurité: une responsabilité qui est l’affaire de tous. Voilà ce qui ressort de la conférence donnée par Mme My-Lan Pham Dang, spécialiste en procédés administratifs au Service de gestion des risques et de la qualité, volet professionnel. Le bilan comparatif des médicaments (BCM) est une mesure qui vise à diminuer les événements indésirables. Il fait d’ailleurs partie des pratiques organisationnelles requises (POR) par Agrément Canada. Le bilan comparatif des médicaments est un processus où la liste des médicaments pris à domicile par le patient est générée, validée et comparée aux principaux moments du séjour du patient: à l’admission, au transfert, au congé. Tout changement est consigné dans le dossier du patient. Mais pourquoi le BCM est-il si important? Parce qu’il permet une communication plus efficace entre tous les acteurs, la mauvaise communication étant la cause la plus souvent citée lors d’accidents évitables liés à la médication. Les sources d’information pour créer le BCM sont nombreuses: entrevues avec le patient et sa famille, liste de médicaments, profil de la pharmacie communautaire, dossier du médecin de famille, dossiers médicaux antérieurs du patient, etc. Dresser un BCM complet peut toutefois représenter un réel défi: la communication avec le patient est parfois difficile, la famille absente, le dossier médical inaccessible, le temps limité, ou encore il est impossible d’obtenir le soutien d’un pharmacien sur l’unité de soins, etc.
Fin avril, les visiteurs d’Agrément Canada scruteront les BCM en place au CHUM. Ils suivront le parcours du patient, s’attarderont aux étapes et processus qu’il traverse et vit. Ils examineront les rôles du médecin, du pharmacien, de l’infirmière, etc. Ils s’intéresseront en outre au pourcentage de patients dont le BCM aura été réalisé lors de l’admission. SA
Sur le devoir de divulgation comme enjeu éthique Même si elle est obligatoire, la divulgation demeure encore méconnue, entourée d’un halo de mystère. Me Delphine Roigt, conseillère en éthique clinique au CHUM, s’est penchée sur ce sujet dans le but de sensibiliser les intervenants à son importance, et aussi de clarifier les enjeux liés au devoir d’information. Un problème éthique survient lorsqu’il y a malaise, dilemme, enjeu, incertitude, inconfort. Des questions éthiques sont soulevées quotidiennement dans les centres hospitaliers, que l’on pense aux différences culturelles ou encore au choix d’un traitement. Le devoir d’information et de divulgation est intimement lié à l’éthique et au respect, respect qui est la valeur de base de la dignité humaine. Le devoir d’information permet au patient de prendre des décisions éclairées sur les traitements qu’il doit recevoir, sur les meilleurs choix à faire pour sa santé. Le degré de divulgation peut toutefois varier: il faut adapter le message en fonction du patient et de sa condition. Tout cela est une question de respect. Respect, dignité, justice, intégrité professionnelle: voilà quelques valeurs
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Me Delphine Roigt est conseillère en éthique.
et principes liés au devoir de divulgation, devoir qui demande par ailleurs un grand courage moral, notamment lorsqu’il est question de la divulgation d’erreurs ou d’accidents médicaux. Encore aujourd’hui, entre 50 et 96% des erreurs médicales demeurent sousdivulguées.
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Photo Mikaël Ohana
Il faut cependant assurer un contexte de divulgation qui soit adéquat et qui ne vise pas à identifier un coupable. Les établissements sont responsables de mettre en place des processus pour former les intervenants et de mettre des ressources humaines à la disposition des intervenants qui auront à divulguer
des accidents. C’est une responsabilité de l’ensemble du système. Vous avez été témoin d’un incident ou d’un accident? N’hésitez pas à communiquer avec le personnel du service de la gestion des risques de la DGIQP, qui vous aidera dans le processus de divulgation. SA
CCV
Me Pierre Marc Johnson, président du conseil d’administration du Quartier de la Santé de Montréal Auteur
Un quartier branché sur la santé Collaboration spéciale : Me Pierre Marc Johnson
a construction prochaine du CHUM dans le centre-ville Est de Montréal offre un potentiel de développement unique, tant sur les plans scientifique, économique et urbain, potentiel qu’il importe de saisir dès maintenant. C’est la mission que s’est donné le Quartier de la santé, une corporation à but non lucratif : développer tout le potentiel émanant du CHUM, créant ainsi une destination urbaine où convergeront recherche universitaire et recherche industrielle. Le Quartier de la santé (QSM) offrira aux institutions universitaires ainsi qu’aux entreprises un environnement propice à l’innovation scientifique et au développement d’affaires, dans les domaines de la santé et des sciences de la vie. Avec la construction du futur CHUM et de son centre de recherche, le Quartier de la santé deviendra rapidement un des environnements les plus avantageux pour le développement scientifique et économique en Amérique du Nord. L’accès à de grands bassins de patients pour la recherche clinique et fondamentale et la proximité physique d’équipes de recherche de différentes disciplines, en plus du partage de certains outils technologiques, contribueront à la fois au développement des sciences de la vie, mais aussi à celui de l’économie montréalaise et québécoise. Le Quartier de la santé donnera par ailleurs un nouveau visage au centre-
L
Avec la construction du futur CHUM et de son centre de recherche, le Quartier de la santé deviendra rapidement un des environnements les plus avantageux pour le développement scientifique et économique en Amérique du Nord. ville Est de la métropole québécoise. La construction du nouveau CHUM et l’arrivée d’entreprises et d’institutions complémentaires à celui-ci contribueront à restaurer la trame urbaine de ce quartier, à lui redonner une âme. Délimité à l’ouest par le Palais des congrès et le Quartier international, au sud par le Vieux-Montréal, à l’est par le projet immobilier de Radio-Canada et au nord par le Quartier latin, le Quartier des spectacles et le Quartier des affaires, le Quartier de la Santé est appelé à devenir, au même titre que ses voisins, une destination urbaine en soi. Il importe de souligner que le QSM représente un projet d’envergure internationale : en recrutant industries et institutions du secteur de la santé, c’est tout un milieu de vie scientifique qui sera créé, un milieu centré sur l’innovation, la recherche et le développement. Plusieurs projets sont déjà sur la table du Quartier de la santé. C’est le cas de l’École de santé publique de l’Université de Montréal qui veut y regrouper l’ensemble de ses ressources d’enseignement et de recherche. D’autres organisations étudient la possibilité de se
joindre au projet, appelé à devenir un véritable campus de santé publique. À court terme, un pavillon des bioindustries doit également être érigé. Ce bâtiment accueillera notamment des entreprises attirées par les avantages que procure la proximité du CHUM. Pour développer ces infrastructures, le Quartier de la santé s’appuie sur un partenaire fort, Technoparc Montréal. Cet organisme à but non lucratif possède le plus grand parc de recherche et de développement au Canada. En plus d’exceller dans la conception et la mise en œuvre de projets institutionnels et privés importants, Technoparc Montréal compte sur de solides partenaires financiers pour mener ses projets à terme. La construction prochaine de la première phase du CHUM, son Centre de recherche, constitue donc un premier pas tangible pour le Quartier de la santé. Mais gardez l’œil bien ouvert : ce n’est là que le début d’un projet qui nous interpelle tous.
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CCV
Le Quartier de la santé de Montréal ouvelle destination urbaine, le Quartier de la santé de Montréal (QSM), au centre duquel se trouve le CHUM, offre un environnement propice à l’innovation scientifique et au développement d’affaires dans les domaines de la santé et des sciences de la vie.
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Mission du Quartier de la santé Le QSM entend faire la promotion du caractère distinctif du CHUM et de ses partenaires, dont le CHU Sainte-Justine. Industries et institutions du secteur de la santé seront recrutées afin de créer un milieu de vie scientifique orienté vers l’innovation, la recherche et le développement.
Un grand potentiel en santé En plus du CHUM, le Quartier de la santé comptera : • Un pavillon des bio-industries capable d’accueillir, entre autres, une multinationale • L’École de santé publique de l’Université de Montréal et ses partenaires, qui prendront éventuellement place au sein d’un campus de santé publique.
Un nouveau visage pour le quartier L’implantation du CHUM au cœur de Montréal est un projet d’envergure internationale, mais elle aura également une
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influence considérable sur le développement de la Ville. Le Quartier de la santé viendra recréer le tissu urbain du centreville Est de Montréal, en établissant des liens privilégiés avec ses voisins.
Le Vieux-Port et le Vieux-Montréal, tout comme le Quartier international de Montréal, le Quartier des spectacles et la Société Radio-Canada, constituent autant de valeurs ajoutées au projet.
Des liens étroits
De grandes expertises au sein du C. A.
Le développement du Quartier de la santé de Montréal se fait en collaboration avec plusieurs partenaires importants. Notons la proximité du Palais des congrès de Montréal, où près de la moitié des événements scientifiques sont liés à la santé, et du Quartier latin.
Le Quartier de la santé de Montréal a vu le jour en 2006, à l’initiative de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, de l’Université de Montréal et du CHUM. Il compte sur un conseil d’administration hautement expérimenté:
• Pierre Marc Johnson, président du C. A. du QSM, juriste, avocatconseil au cabinet Heenan Blaikie de Montréal, médecin et ex-premier ministre du Québec • Christian Paire, directeur général du CHUM • Guy Gélineau, directeur général de la Société du Quartier de la santé de Montréal • Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain • Luc Vinet, recteur de l’Université de Montréal (qui sera remplacé en juin par le Dr Guy Breton) • André Beaulieu, vice-président Achats et création de valeur, Bell Canada • Fabrice P. Brunet, directeur général du CHU Sainte-Justine • Claude Corbo, recteur de l’UQÀM • Jacques Laurent, avocat associé au cabinet Borden Ladner Gervais • Mario Monette, pdg, Technoparc Montréal • Marc Tremblay, pdg et membre du C. A. du QSM • Diane Wilhelmy, conseillère en administration publique et administratrice de sociétés.
Le C. A. compte également des observateurs chevronnés : • Clément Demers, directeur général de la Société QIM (Quartier international de Montréal) • Guy Versailles, conseiller en communication et aux affaires publiques pour le QSM • Sylvain Villiard, directeur général adjoint du CHUM – CHUM centre-ville • Paul Saint-Jacques, viceprésident, développement chez Tecsult-AECOM. On pourra consulter le site du Quartier de la santé sur le web : quartiersantemontreal.com
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Christian Paire, directeur général du Par CHUM Christian Photo Auteur Paire : Mikaël Ohana
Le CHUM au centre de son quartier u sein du Quartier de la santé de Montréal (QSM), le CHUM et son Centre de recherche (CRCHUM) jouent un rôle de premier plan. Je suis conscient – nous le sommes tous – de l’importance de ce Quartier, tant pour nos patients que pour l’ensemble de l’agglomération montréalaise et, plus largement, de tout le Québec. La création d’un centre urbain consacré à la santé et aux sciences de la vie offre de formidables possibilités, tant sur le plan de la recherche que sur celui des soins et c’est le CHUM et son Centre de recherche, soyons-en fiers, qui en sont le véritable levier : c’est le cœur même du projet. La construction très prochaine du Centre de recherche constituera la première étape de la réalisation du nouvel hôpital et aura donc un impact majeur
A
pour le Quartier de la santé. Je tiens à vous dire à quel point je suis heureux de participer avec vous à ce grand projet de société. Il est non seulement question du développement économique et de la reconstitution de la trame urbaine du centre-ville Est de Montréal, mais également d’améliorer la qualité de vie dans notre hôpital et dans le quartier qui l’entoure. Le Quartier de la santé sera une valeur ajoutée pour le CHUM, tout comme le CHUM le sera pour le Quartier de la santé. Notre centre hospitalier jouit déjà d’une grande réputation internationale qui est appelée à croître encore avec la construction de ses nouvelles installations et les possibilités de collaboration entre nos chercheurs et le tissu des entreprises de biotechnologies et du médicament.
Les activités cliniques du CHUM, ses recherches, ses plateformes technologiques et ses réseaux sont autant d’occasions d’établir des liens avec des partenaires institutionnels et privés du domaine de la santé. Au bout du compte, l’intégration du CHUM au sein du Quartier de la santé favorisera de meilleurs échanges, le partage d’un savoir à la fois scientifique et technologique, qui bénéficiera d’abord à nos patients, mais aussi à toute la communauté. Ce projet aura donc des retombées immédiates pour la santé de la population, mais contribuera aussi de manière déterminante au positionnement du CHUM à l’échelle internationale. Il aura également un impact économique décisif pour Montréal et le Québec.
Curie, Einstein, Vous. technoparc.com
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Félicitations ! Dr Réal Lapointe
Dr Guy Breton
ments pour usage humain (GCMUH) au Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés. Cet organisme indépendant a été créé par le Parlement du Canada et a comme mandat, entre autres, de veiller à ce que les prix auxquels les brevetés vendent leurs médicaments ne soient pas excessifs.
Marianne Rompré
Le Dr Guy Breton a été nommé au poste de recteur de l’Université de Montréal le 23 février. Il entrera en poste le 1er juin pour un mandat de cinq ans et succédera à M. Luc Vinet, en poste depuis 2005. Le Dr Breton a été l’un des artisans de la première heure de la création du CHUM, notamment à titre de vice-président de la Société d’implantation du CHUM (SICHUM) et, plus récemment, en tant que directeur de la planification du projet CHUM au centre-ville. Rappelons que le Dr Breton a auparavant travaillé plusieurs années au CHUM, notamment à titre de chef du Département de radiologie. Cette nomination permettra certainement de raffermir les liens d’étroite collaboration qui unissent déjà les deux institutions. Le conseil d’administration et la direction du CHUM ont offert au Dr Breton tout leur appui dans l’accomplissement de son nouveau mandat et leur plus entière collaboration. Photo Luc Lauzière
Le Dr Réal Lapointe, chef du Service de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique au CHUM, a été nommé membre de l’Académie Nationale de Chirurgie de France lors de sa séance annuelle tenue à Paris le 20 janvier 2010. Cet honneur lui a été attribué pour souligner l’ensemble de sa carrière professionnelle et son engagement auprès de la communauté chirurgicale de la francophonie à promouvoir des échanges scientifiques et amicaux entre les chirurgiens des différents pays francophones. Photo Dominique Lalonde
Dr Jacques LeLorier
Le Dr Jacques LeLorier, M.D., Ph.D., F.R.C.P.(C), F.I.S.P.E., chef de l’Unité de recherche en pharmaco-économie et pharmaco-épidémiologie du Centre de recherche du CHUM, et professeur titulaire aux départements de médecine et de pharmacologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, est, depuis janvier 2010, membre du Groupe consultatif sur les médica-
Mme Marianne Rompré, infirmière clinicienne de suivi systématique à la clientèle d’orthopédie, a reçu de l’ORIIM/L (Ordre régional des infirmières et infirmiers de Montréal/Laval) une bourse pour la création d’une vidéo destinée aux patients qui subiront une arthroplastie du genou. C’est la cogestionnaire clinico-administrative du regroupement locomoteur, Mme Linda Mailhot, qui a soumis cette candidature en signalant les bénéfices que retirent les patients de ces explications visuelles. Ce DVD renseigne le patient sur la chirurgie et sur les soins qu’il recevra tout en fournissant des conseils à suivre pour mieux se préparer à la chirurgie et à la réadaptation. Cette vidéo s’inscrit dans une série d’outils d’enseignement destinés à cette clientèle. La vidéo est remise gratuitement dès la préadmission, accompagnée d’un Guide du patient, et peut être consultée régulièrement par la suite. Un DVD pour les patients qui subiront une arthroplastie de la hanche sera disponible bientôt. Photo Stéphane Lord
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brèves
On la suit sur Facebook LES ASSISTANTS TECHNIQUES DE PHARMACIE SE RESSOURCENT
Elle a arrêté de fumer, prise 2 Un petit retour sur les aventures de Pascale, qui a décidé d’arrêter de fumer grâce aux conseils du Centre d’abandon du tabagisme (CAT), tout en partageant ce moment important de sa vie avec la collectivité du CHUM. Plusieurs ont suivi son combat contre la cigarette et lu ses aventures sur Facebook au cours des dernières semaines. Bonne nouvelle ! Cela fait maintenant plus de deux mois que Pascale a cessé de fumer. Elle participe au Défi J’arrête j’y gagne et tout indique qu’elle le relèvera avec succès. « Même si cette campagne provinciale tire à sa fin et que les inscriptions sont fermées, du moins jusqu’à l’année prochaine, le CAT lui, est ouvert toute l’année », nous indique Mme Caroline Cejka, coordonnatrice du CAT. « Vous avez été interpellé et motivé par l’expérience de Pascale et souhaiteriez aussi la tenter ? Communiquez avec nous et recevez gratuitement l’appui et les conseils dont vous avez besoin pour vous aider à devenir un EX-fumeur. Vous pouvez relever VOTRE défi ! » CAT du CHUM : 514 890-8000, poste 15983 Photo archives du CHUM www.facebook.com/chum.montreal
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Le Département de pharmacie a organisé une toute première journée de ressourcement destinée exclusivement à son équipe d’assistants techniques sur le thème Le sens de l’équipe. L’objectif était de reconnaître leur travail et leur profession en leur offrant une journée d’activités de formation sur mesure. La journée a eu lieu le 6 février dernier à l’Hôtel Grand Plaza de Montréal. Une soixantaine d’assistants techniques ont pu en profiter sur les quelque 140 que compte le département. Outre les activités de formation proprement dites, des conférences informaient sur la nouvelle pompe en alimentation parentérale, sur la pharmacie satellite des soins intensifs, sur l’éthique et la confidentialité. Les participants ont adoré l’expérience qui sera reconduite l’an prochain. Merci à McKesson, Sandoz et Baxter de leur soutien. Merci aussi à M. Julien Houde, du Service de formation des ressources humaines, et au comité organisateur formé de Mmes Marie Ouellette, Marie Landry, Vanida Vongsapghay, Karine Alain et Karine Whelan du département. Photo Lumanessence
SÉMINAIRE SUR LES CANCERS DU SYSTÈME DIGESTIF Le vendredi 14 mai prochain, le Centre de lutte contre le cancer du CHUM présente son 2e séminaire en oncologie sur le thème des cancers du système digestif. Tous les professionnels travaillant en oncologie sont invités. Seront abordés les nouveaux traitements, les répercussions sur les personnes atteintes et leurs proches ainsi que les soins spécialisés requis par cette clientèle. Le programme et les modalités d’inscription sont disponibles au chumontreal.com/clcc ou au 514 890-8000, poste 25946.
JOURNÉE RÉNALE Une cinquantaine d’infirmières spécialisées provenant des trois unités de soins intensifs, de l’unité coronarienne et de celle des grands brûlés ont participé à une « Journée rénale » le 20 janvier dernier. Cette journée, organisée par les services transversaux des soins intensifs et la compagnie Gambro, fournisseur de matériel de dialyse, se voulait une activité de formation, mais également de reconnaissance. Elle visait le maintien et le développement des compétences en hémofiltration, qui est une technique de dialyse continue effectuée par les infirmières des soins intensifs.
SEMAINE DE L’ACTION BÉNÉVOLE : DU 19 AU 23 AVRIL Il n’est pas nécessaire de chercher très loin pour les reconnaître, ils vous accueillent aux entrées principales, accompagnent les patients dans la navette, vous côtoient à la cafétéria, dirigent les visiteurs égarés dans les corridors, réconfortent les patients en détresse et encouragent d’un simple sourire ceux des cliniques. En cette semaine de l’action bénévole, prenez un moment pour saluer et remercier les bénévoles du CHUM. Ils sont une source de collaboration essentielle à notre grande famille. Photo Stéphane Lord
L’équipe des soins intensifs : de gauche à droite, en avant, Huguette Bellerose, cogestionnaire des services transversaux des soins intensifs et des grands brûlés ; Pierre Xavier, infirmier HSL et super utilisateur de l’appareil d’hémofiltration ; Sylvie Dubeau, infirmière-chef de l’unité des grands brûlés et organisatrice ; Marc Girard, assistant infirmierchef de l’unité coronarienne. 2e rangée : Patrick Eccles, infirmier-chef HD ; Jocelyn Lebel, infirmier aux grands brûlés et super utilisateur ; Diana Pellerin, assistante infirmière-chef HND et super utilisatrice ; Stéphane Marcil, infirmier-chef HND et organisateur.
BIENVENUE AU BISTRO À JULIE ! Si une bonne odeur de petit déjeuner vous accueille à l’étage des soins de longue durée de l’Hôtel-Dieu, ne vous étonnez pas. C’est que le Bistro à Julie offre œufs, crêpes, saucisses, patates et toasts aux patients de cette unité. Depuis septembre dernier, Mme Julie Paquet, technicienne en loisir, travaille en effet auprès de cette clientèle. Elle organise chaque jour diverses activités récréatives de groupe et porte une attention particulière à l’intervention individuelle auprès des patients ayant des problèmes cognitifs plus sévères. Le Bistro à Julie est l’une de ses idées novatrices pour offrir un milieu de vie agréable aux patients. Pour toute information concernant le travail de la technicienne en loisir, communiquez avec le Service des bénévoles de l’Hôtel-Dieu, poste 12656. Photo Mikaël Ohana
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Améliorer la gestion des approvisionnements au CHUM
Une équipe dynamique à la DRFPE : Ginette Proulx, adjointe au directeur, volet logistique ; André Ortiz, chef du Service de l’approvisionnement, volet immobilisation et construction ; Nathalie Leblanc, chef du Service de l’approvisionnement, volet opérations. Photo : Mikaël Ohana
es projets majeurs se succèdent à la Direction des ressources financières et des partenariats économiques (DRFPE), volet logistique. Un bouillonnement d’idées que l’on doit à une équipe de gestion dynamique ne craignant pas le changement. Cette équipe mène d’ailleurs présentement la révision de la gestion des stocks et des processus d’approvisionnement dans plusieurs unités, tout comme la refonte de l’offre générale du Service de l’approvisionnement lui-même.
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Tout le monde s’approvisionne L’approvisionnement touche tout le monde, souligne Mme Ginette Proulx, adjointe au directeur à la DRFPE. Que ce soit votre crayon ou encore un soluté, tout matériel qui entre ou sort du CHUM passe par ce service, d’où son importance. Pourtant, a constaté l’équipe de Mme Proulx, les gens participant à la chaîne d’approvisionnement se parlaient jusqu’ici assez peu, alors que c’est un processus qui demande une bonne
communication. « Nous souhaitions intégrer les services ; il a donc fallu revoir la façon de faire au Service de l’approvisionnement lui-même, avant de revoir notre offre », précise-t-elle. C’est ainsi que le projet PAON a vu le jour au printemps 2009. Le projet PAON (pour processus d’approvisionnement optimisé et normalisé), a placé les employés au cœur même du changement. Ceux-ci ont d’abord reçu une formation sur la résolution de problèmes, puis une dizaine de comités de travail ont été créés, chacun se penchant sur un
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processus. Les employés ont rempli un questionnaire sur les irritants présents dans leur milieu de travail, puis ont été invités à se pencher sur les solutions possibles. « Au final, ce fut un exercice positif, qui a connu une forte adhésion de la part du personnel ». Ce sont justement ces comités qui ont mené à la création d’un nouveau guichet unique de service à la clientèle au Service de l’approvisionnement, qui devrait faciliter le quotidien de tous. Ce guichet unique s’occupe notamment d’aider les requérants dans leur utilisation du système de gestion des ressources matérielles (GRM) et dans leur compréhension des processus d’approvisionnement, grâce à trois employés dont le travail est totalement consacré au service à la clientèle. Dans le cadre du projet PAON, un nouveau processus de gestion des retours de marchandises aux fournisseurs a également vu le jour : l’équipe du service à la clientèle du Service de l’approvisionnement prend maintenant en charge la procédure de A à Z, qu’on parle de la saisie du retour de marchan-
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dise au GRM ou de la négociation avec le fournisseur. Les Services de gestion du matériel prennent le relais en allant récupérer les colis à retourner dans les services ou unités de soins. Après avoir été testé avec succès à l’Hôtel-Dieu, ce processus vient d’être déployé à l’Hôpital Notre-Dame et à l’Hôpital Saint-Luc.
générale adjointe responsable du projet de modernisation du CHUM. Ce projet nous motive à agir maintenant. »
Une mise à niveau nécessaire
En 2008, la gestion des stocks est revue de fond en comble au Service d’hémodynamie, permettant des économies substantielles de temps et d’argent (voir journal CHUM 21 décembre 2009, page 3). Puis, c’est au tour des blocs opératoires de faire équipe avec les services de la chaîne logistique de la DRFPE, qui révise le processus de commande et de gestion des stocks. Ces tâches reviendront prochainement au personnel des services de la gestion du matériel, des spécialistes de la question, libérant le personnel clinique. Ici encore, on parle d’économies majeures de temps et d’argent – atteignant les millions de dollars! Petit à petit, ce sont toutes les unités et services du CHUM qui seront appelés à revoir leurs processus, tant d’approvisionnement que de gestion des stocks, les bénéfices étant manifestes. Un dossier à suivre donc, notamment en ces pages ou dans l’intranet, puisque des améliorations sont prévues. SA
Ce n’est pas pour rien que la DRFPE est présentement si active dans la révision des processus d’approvisionnement. D’abord, parce qu’elle rapporte rapidement, tant sur le plan humain que financier, puis parce que la mise à niveau est nécessaire avec la venue du CHUM sur un site unique. « Tous les investissements faits, la technologie et les logiciels utilisés, sont des outils qui pourront servir dans le nouvel hôpital. En matière de logistique d’approvisionnement, le fonctionnement prévu pour le nouveau CHUM est l’objectif à atteindre. Ces changements, nous devons les faire maintenant, car il faut du temps pour les mettre en place », explique Mme Proulx. Elle ajoute que l’optimisation des processus est un passage obligé vers le nouveau CHUM : « s’ils ne sont pas optimisés, ce sera problématique. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec la direction
Exemples de projets réalisés
Le service à la clientèle des approvisionnements Ce service vous aide à remplir une demande dans le progiciel GRM, traite efficacement vos retours de marchandise, répond à vos questions et trouve rapidement à qui vous adresser. C’est la porte d’entrée du Service de l’approvisionnement. Détacher l’autocollant ci-contre et gardez-le bien en vue.
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AGRĂ&#x2030;MENT
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Visiteurs en vue, du 26 au 29 avril Souhaitons-leur la bienvenue !