chumagazine, volume 1 numéro 4, septembre-octobre 2010

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Volume 1 numéro 4, septembre-octobre 2010

Dossier distinctions et reconnaissance 12

Heureux

et victorieux Emmuré dans son corps pendant des mois, incapable de bouger et ne communiquant que par des clignements d’yeux et des claquements de langue, Jean-François Lalonde revient de loin. Atteint du syndrome de Guillain-Barré, il a connu la descente aux enfers, puis une lente et courageuse remontée. Les physiothérapeutes de l’équipe de neurologie de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM l’ont accompagné et ont participé à sa renaissance. Suite page 21.

Jean-François Lalonde traité en neurologie à l’Hôpital Notre-Dame du CHUM.

Cancers digestifs 6

Planification stratégique 10

Semaine de la physiothérapie 20 Oméga-3 et dépression 25

Esculape 14

Ron Rayside, architecte ami du CHUM 23

Hygiène et salubrité en formation 28

vox pop

Photo Stéphane Lord

L a rentrée, ça vous inspire ? 30


chumagazine est publié par la Direction des communications du CHUM 3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

Formé de l’Hôtel-Dieu, de l’Hôpital Notre-Dame et de l’Hôpital Saint-Luc, au cœur de Montréal, le CHUM est le plus grand centre hospitalier universitaire francophone en Amérique du Nord. À ce titre, il occupe une place prépondérante dans l’application d’approches de soins novatrices, dans la recherche de nouvelles connaissances, de même que dans la transmission du savoir auprès des professionnels et futurs professionnels de la santé. En plus d’accueillir la clientèle adulte de son territoire désigné, le CHUM reçoit des patients de partout au Québec dans les spécialités où il possède une expertise reconnue, notamment en oncologie, maladies cardiovasculaires et métaboliques, neurosciences, médecine des toxicomanies, hépatologie (spécialité des maladies du foie), transplantation d’organes, plastie de reconstruction y compris les soins aux grands brûlés et, plus récemment, en gestion de la douleur chronique. Structuré en grandes unités cliniques regroupant plusieurs spécialités, le CHUM place le patient au cœur de toutes ses actions, de sorte que ce sont les spécialistes qui se relaient auprès du patient et non l’inverse. Une réalité qui sera de plus en plus tangible grâce à la construction du futur CHUM, au 1000 rue Saint-Denis, et de son centre de recherche avoisinant, où médecins, chercheurs et autres professionnels de la santé travailleront coude à coude sous un même toit. Le patient est au cœur de toutes nos actions (et en page couverture de chumagazine). Hôtel-Dieu du CHUM 3840, rue Saint-Urbain Montréal (Québec) H2W 1T8 Hôpital Notre-Dame du CHUM 1560, rue Sherbrooke Est Montréal (Québec) H2L 4M1 Hôpital Saint-Luc du CHUM 1058, rue Saint-Denis Montréal (Québec) H2X 3J4 Un seul numéro de téléphone 514 890-8000

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Éditrice Ève Blais Rédactrice en chef Camille Larose Journalistes-reporters Sandra Aubé, Lucie Poirier, Anne Whiteside Collaboration Caroline Arbour, Lise Boisvert, Lucie Brodeur, Carole Bourdon, Julie Desbiens, Sylvain-Jacques Desjardins (UdeM), Carole Florence, Nathalie Forgue, Jacinthe Genesse, Myrelle Raymond, Nicole Tremblay Conception graphique Chantal Claude Photographes Stéphane Lord (photo de page couverture), Stéphane Gosselin, Dominique Lalonde, Luc Lauzière, Redgi Poirier, Martin Viau Comité de lecture Chantal Beaudry, Christian Beaulieu, Nathalie Forgue, France Lafrenière, Nathalie Léveillé, Annick Madiot, Lucie Poirier, Sœur Jeanne-Éva Trottier, Sylvie Vallée, Nathalie Verville, Anne Whiteside Conseiller publicitaire Xuân-Huy Nguyen, artboum@b2b2c.ca, 450 882-3702 Conseiller graphique à la publicité André Dubois Impression Imprimerie R.M. Hébert chumagazine est publié six fois l’an, tous les deux mois. Les textes et photos doivent parvenir à la rédaction six semaines avant la parution du numéro bimestriel. Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes. Les articles de chumagazine peuvent être reproduits sans autorisation, avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées sans autorisation. Disponible sur l’intranet accueil/dc/publications/chumagazine/volume1numero4 Disponible sur le web chumagazine.qc.ca ISSN 1923-1822 chumagazine (imprimé) ISSN 1923-1830 chumagazine (en ligne) Pour joindre la rédaction, commentaires, suggestions chumagazine.chum@ssss.gouv.qc.ca camille.larose.chum@ssss.gouv.qc.ca, 514 890-8000, poste 35868 Prochain numéro : novembre 2010


Édito

Christian Paire, directeur général

Photo Luc Lauzière

La planification stratégique, premiers jalons Pour avancer, toute institution a besoin de se fixer des objectifs et des priorités. Savoir qu’il y a un but, connaître sa finalité amène chacun à se dépasser, comme le disait si bien Sénèque : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». C’est d’autant plus vrai pour le CHUM que celui-ci s’apprête à vivre de grands changements. Nous voici donc engagés dans un exercice de planification stratégique, qui nous guidera dans la transition vers notre centre hospitalier pour les quatre prochaines années. Une planification qui comprend une vision à plus long terme : un horizon de quatre ans, oui, mais en gardant en tête que nos décisions actuelles auront des conséquences sur les dix prochaines années. Nous devons planifier aujourd’hui pour mieux vivre demain, une expression qui prend un sens très particulier lorsqu’on l’applique à la construction d’un nouvel hôpital. Ainsi, au cours des prochains mois, nous travaillerons d’abord à préciser l’identité du CHUM, notamment sa valeur ajoutée au réseau de santé québécois. En tant que grand centre hospitalier universitaire francophone, définissons ce qui nous distingue concrètement des autres institutions. Précisons aussi quels sont nos partenariats à développer. Tous ensemble dans cet exercice, nous devons mettre en phase les priorités que sont la clinique et la recherche, mais aussi la prévention et la promotion de la santé. Il importe ici de travailler en collaboration, afin que ces priorités s’arriment harmonieusement l’une à l’autre, créant la synergie nécessaire pour que les patients reçoivent les meilleurs soins disponibles. Au cours des prochains mois et des prochaines années, nous travaillerons également à assurer la position du CHUM en tant que plus grand centre hospitalier universitaire francophone en Amérique du Nord. Pour cela, le CHUM devra se poser comme lieu exemplaire de l’innovation et toujours viser l’excellence. L’exercice de planification stratégique déterminera donc les grandes valeurs de notre centre hospitalier : elles seront les pierres d’assise de notre institution en évolution continue et contribueront à fédérer les actions de l’ensemble de notre communauté hospitalière, le plan stratégique sera ainsi une boussole pour tous les acteurs au sein du CHUM. Ce sera aussi un levier dans nos relations avec nos partenaires du secteur de la santé (l’Agence, le Ministère, le RUIS, les CHU voisins, le CSSS Jeanne-Mance…) en donnant de la visibilité à notre positionnement et à notre avenir, collectivement dessiné. Enfin, rappelons que le malade est au cœur de notre action et que l’engagement de tous les professionnels converge vers cette ardente obligation. L’ambition du futur CHUM est d’être un hôpital innovateur et compatissant et un centre de recherche performant ancrés dans le XXIe siècle. À chacun de nous de le construire !

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Enseignement

Dominique Nadeau et son équipe assurent notamment l’accueil et l’intégration de tous les étudiants qui effectuent un stage au CHUM. Photo Martin Viau

Une direction tournée vers l’avenir

Entretien avec Dominique Nadeau Chaque année, près de 5000 stagiaires foulent les planchers du CHUM. La Direction de l’enseignement (DE) assure leur accueil administratif, fait le pont avec les différents établissements d’enseignement et imprègne les étudiants des valeurs du CHUM. chumagazine a rencontré Mme Dominique Nadeau, directrice adjointe à la DE. Détentrice d’un baccalauréat en sciences infirmières et d’une maîtrise en médecine sociale et préventive de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, c’est au début de sa carrière et parallèlement à son travail d’infirmière clinicienne que Dominique Nadeau choisit de s’engager dans la formation des étudiants en assurant l’encadrement des stages cliniques dans les établissements de santé. Après un bref passage à la Direction de santé publique de Montréal, elle obtient un poste de coordination des stages à la Faculté de sciences infirmières. En 2008, voyant l’occasion de mettre à profit toute son expérience en enseignement, elle devient directrice adjointe à la DE au CHUM. Un des plus importants mandats de Mme Nadeau est certainement l’accueil et l’intégration de tous les étudiants, plus spécifiquement des stagiaires en soins infirmiers. Pour Mme Nadeau et son équipe, il est essentiel que chaque stagiaire qui vient au CHUM soit considéré comme faisant partie de l’organisation au même titre

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qu’un employé : « Je dois m’assurer que leur expérience soit positive lors de leur passage au CHUM. » C’est dans cette optique qu’elle a présidé un groupe de travail interdirections pour l’amélioration continue de l’expérience stagiaire, dont le mandat principal était d’assurer l’accueil, l’intégration et le suivi de stagiaires du CHUM. Autre mandat : contribuer au processus d’optimisation des services documentaires avec M. André Allard, adjoint aux ressources pédagogiques et chef du Centre de documentation. L’objectif : mieux répondre à toutes les clientèles, qu’il s’agisse des cliniciens, des gestionnaires, des stagiaires ou encore des patients et leur famille. Dans ce but, Mme Diane St-Aubin, bibliothécaire d’expérience, s’est jointe à l’équipe du Centre de documentation le 12 juillet dernier. Elle offrira entre autres une expertise en recherche et en organisation d’information auprès de différentes équipes du CHUM (SAGe, promotion de la santé, etc.).


La gestion des stages: un projet d’envergure Mme Nadeau contribue également au déploiement régional d’un logiciel de gestion des stages, un projet d’envergure piloté par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal et qui est en cours d’implantation. Le projet vise entre autres l’obtention de données probantes sur les activités de stages dans la grande région de Montréal, dans le but d’optimiser le placement des stagiaires en

soins infirmiers et ainsi mieux répondre aux besoins criants de formation de la main d’œuvre dans ce domaine.

Une nouvelle ère pour l’enseignement Finalement, le Centre intégré d’enseignement et de formation (CIEF) verra le jour en même temps que le nouveau Centre de recherche. « Une excellente nouvelle, explique Mme Nadeau, car le CHUM disposera alors de locaux et d’équipements de pointe ultra sophistiqués consacrés à

la formation. » C’est en interdisciplinarité que les équipes et les stagiaires s’y retrouveront pour parfaire leurs connaissances par des exercices de simulation avec des mannequins haute fidélité, des discussions de cas, etc. Le CIEF favorisera ainsi la formation interprofessionnelle liée à la pratique collaborative centrée sur le patient et ses proches. Il servira de vecteur au développement de l’interdisciplinarité dans le CHUM, autre mandat d’importance pour la Direction de l’enseignement. SA/LP

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Séminaire en oncologie

Une centaine d’intervenants du CHUM et d’autres établissements de santé ont assisté au séminaire en oncologie du CLCC. Conférencière : Renée Pichette, sexologue spécialisée en oncologie. Photos Stéphane Gosselin

En apprendre plus sur les cancers du système digestif Saviez-vous que le CHUM accueille le plus grand nombre de patients atteints de cancer au Québec ? Chaque année, au moins 7000 nouveaux cas sont traités au Centre de lutte contre le cancer (CLCC) du CHUM, qui compte 17 équipes interdisciplinaires ultraspécialisées en oncologie. Soucieux de partager son expertise et fidèle à la vocation d’enseignement du CHUM, le CLCC organise deux fois l’an des séminaires en oncologie ouverts à tous les intervenants de la santé.

e dernier en date de ces séminaires en oncologie, qui portait sur les cancers du système digestif, avait lieu devant une salle bondée, le 14 mai dernier, à l’auditorium Édouard-Asselin de l’Hôpital Saint-Luc. Les objectifs de ce séminaire étaient nombreux, parmi eux, comprendre les nouvelles approches de traitement des cancers du système digestif et l’importance du travail interdisciplinaire. Une dizaine de présentations ont mis en scène spécialistes, infirmières, nutritionniste et sexologue provenant de l’équipe du cancer colorectal et de l’équipe des cancers hépatobiliaires et pancréatiques du CHUM, qui ont abordé tant le volet scientifique que les réper-

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Dr Réal Lapointe, responsable médical de l’équipe des cancers hépatobiliaires et pancréatiques du CLCC du CHUM et chirurgien spécialisé

Dre Carole Richard, responsable médicale de l’équipe du cancer colorectal du CLCC du CHUM et chirurgienne spécialisée


C. A. Irène Leboeuf, conseillère en soins spécialisés en oncologie

Voici les faits saillants des assemblées régulières du conseil d’administration des 8 et 22 juin 2010. Réunion du 8 juin

cussions psychologiques et familiales du cancer. Comme l’explique Mme Odette Perreault, coordonnatrice du CLCC, il est très rare de réunir sur une même scène une brochette aussi exceptionnelle de spécialistes et de professionnels experts en ce domaine. Cette occasion unique explique la forte participation des intervenants du CHUM et d’autres établissements de santé. Le contenu scientifique a traité aussi bien du diagnostic génétique lié au cancer colorectal qu’à l’élargissement des critères de résécabilité (possibilité de retrancher une des parties touchées par le cancer), aux nouveaux agents de chimiothérapie et aux avantages de différentes thérapies combinées. Grâce à l’avancement des connaissances, les cancers métastasiques du système digestif sont désormais guérissables et de plus en plus de gens sont admissibles à une chirurgie curative. Selon le Dr Réal Lapointe, chef du Service de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique du CHUM, la notion de traitement palliatif pour le cancer colorectal avec métastases au foie n’est plus la seule option, l’ablation des lésions hépatiques étant de plus en plus considérées. Le travail interdisciplinaire étant au cœur de la démarche en oncologie au CLCC du CHUM, d’autres professionnels sont venus partager leur expérience auprès de cette clientèle. La sexologue en oncologie, Mme Renée Pichette, a rappelé l’importance d’aborder la question de la sexualité avec les patients, notamment dans les cas de cancer colorectal où les traitements et la chirurgie peuvent laisser des séquelles physiques et psychologiques. La conseillère en soins spécialisés, Mme Irène Leboeuf, et l’infirmière pivot en oncologie colorectale, Mme Sylvie Croteau, ont également sensibilisé les participants à l’impact familial du cancer à chaque étape de la trajectoire de soins oncologiques et à l’importance de l’évaluation familiale pour mieux comprendre la dynamique en place. Quand il est question de cancer du système digestif, la promotion de la santé est un incontournable. En organisant cette journée, le CLCC a voulu mettre de l’avant ce volet crucial de sa mission. Les présentations ont été ponctuées de pauses énergie ; des boîtes à lunch et collations aussi saines que colorées ont été servies. Les participants sont repartis avec des recettes inspirantes, une foule de connaissances nouvelles et l’énergie nécessaire pour pousser plus loin leur pratique et améliorer leurs interventions auprès des patients atteints d’un cancer du système digestif et de leurs proches. Le prochain séminaire en oncologie aura lieu le 22 octobre prochain et portera sur les cancers de la sphère ORL et de l’œsophage. Vous pouvez consulter le programme sur le site chumontreal.com/clcc. SA/LP

Le conseil a entériné les nominations suivantes : Mme Pauline Maisani, à titre de directrice de la planification stratégique (voir page 11). Sur recommandation du CECMDP, le conseil a procédé à la nomination des médecins et de la pharmacienne suivants : La Dre Chor Chiat Goh, membre actif au Département de médecine (néphrologie) ; Le Dr François-Martin Carrier, membre actif au Département d’anesthésiologie ; La Dre Ophélie De la Haye Duponsel, membre actif au Département de médecine générale (soins palliatifs et médecine familiale) ; La Dre Guila Delouya, membre actif au Département de radio-oncologie ; La Dre Karine Sanogo, membre associé au Département de médecine d’urgence ; Mme Isabelle Voisine, membre actif au Département de pharmacie. Le conseil d’administration a également procédé à la nomination de quatre nouveaux membres du Comité d’éthique de la recherche : Me Delphine Roigt, en tant que conseillère en éthique ; La Dre Geneviève Robitaille, en tant que scientifique ; Le Dr François Girard, en tant que membre substitut scientifique ; Le Dr Mustapha Tehfé, en tant que scientifique. Réunion du 22 juin Le conseil a entériné la nomination suivante : Mme Geneviève Frenette, au poste de commissaire locale aux plaintes et à la qualité des services du CHUM. Mme Frenette occupe ses nouvelles fonctions depuis le 12 juillet.

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L’unité des grands brûlés

Une désignation confirmée

De gauche à droite, 1re rangée : Anne-Claire Marcotte, coprésidente du groupe conseil d’évaluation en traumatologie ; Huguette Bellerose, cogestionnaire clinico-administrative des soins intensifs et grands brûlés ; Dre Isabelle Perreault, chirurgienne plasticienne ; Amina Maguedad, Agence de Montréal ; Karen Honegger, DSI, Villa Medica ; Sylvie Dubeau, infirmière-chef de l’unité des grands brûlés ; 2e rangée : Dr Gilles Bourgeois, coprésident du groupe conseil d’évaluation en traumatologie ; Manon Paquin, adjointe au DSP, CHUM ; Hazel Lefebvre, directrice de la réadaptation, Villa Medica ; Frédéric Poudrette, directeur général de Entraide Grands Brûlés. Photo Dominique Lalonde

L’unité des grands brûlés a été désignée Centre d’expertise pour tout l’Ouest du Québec en mai 2004. Le Centre d’expertise des grands brûlés a reçu le 15 juin dernier, donc six ans plus tard, la confirmation de cette désignation après un long et rigoureux processus d’amélioration continue. Une dizaine de personnes formant un groupe conseil d’évaluation en traumatologie est en effet venue constater sur place les améliorations apportées aux soins de cette clientèle vulnérable et faire les recommandations pour assurer une plus grande efficacité des processus. Parmi les points forts, ont été soulignées la qualité de la procédure de

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transport, la précision des mandats, la qualité de la programmation intégrée, l’excellente présentation de l’algorithme de cheminement du patient, l’application de la norme du délai zéro, la gestion des fournitures spécialisées, la présence de deux chirurgiennes plasticiennes assignées, l’intégration de ressources psychiatriques, notamment l’engagement du Dr Nicolas Bergeron, la stabilité et l’expertise des équipes. Les recommandations portaient notamment sur les ententes à finaliser, par exemple avec les établissements des régions d’origine des patients ou avec l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal pour les brûlés souffrant d’autres trauma-

tismes, la création d’un plan d’action en cas de désastre, les accès priorisés aux ascenseurs, à une salle d’opération fonctionnelle, à une salle de réanimation exclusive et équipée, une meilleure définition du rôle des professionnels de la réadaptation précoce au CHUM dans le continuum, la révision des plans d’action du CHUM et du partenaire Villa Medica visant une plus grande cohérence et l’intégration des recommandations, selon un échéancier précis et comprenant des indicateurs de résultats. D’autres recommandations visaient l’Agence, notamment dans le soutien à Entraide Grands Brûlés, un organisme à but non lucratif de soutien aux victimes (entraidegb.org). CL


Félicitations ! Nancy Latulippe

André Poitras La journée reconnaissance des infirmières d’urgence, qui se tient depuis deux ans en octobre au CHUM, a valu à ses initiateurs le 1er Prix reconnaissance pour l’implantation d’un projet innovateur au sein d’une urgence. Ce prix leur fut remis par l’Association des gestionnaires infirmiers d’urgence du Québec (AGIUQ) lors de leur congrès annuel tenu en mai dernier. Mme Nathalie Caya, infirmière-chef de l’urgence de l’Hôpital Saint-Luc, soulignait dans sa présentation de l’événement que la reconnaissance au travail est une nouvelle approche de gestion qui dynamise les employés, améliore le climat de travail, favorise la rétention et suscite l’engagement et la mobilisation. Une initiative de l’infirmier-chef de l’Hôtel-Dieu, M. André Poitras, qui soutient avoir été inspiré par un événement semblable existant dans les hôpitaux étasuniens, la journée permet de remettre un cadeau pratique à chaque infirmière et de tisser des liens lors d’un repas réunissant toute l’équipe, commis et préposés compris.

Devant, Colombe Gagnon, cogestionnaire clinicoadministrative des urgences, derrière, Nathalie Caya, infirmière-chef de l’urgence de l’Hôpital Saint-Luc, André Poitras, infirmier-chef de l’urgence de l’Hôtel-Dieu, Marc Pépin, infirmierchef de l’urgence de l’Hôpital Notre-Dame, Manon Bougie, conseillère en soins spécialisés pour les urgences du CHUM. Photo Stéphane Gosselin

Mme Nancy Latulippe, orthophoniste, a récemment été inscrite sur la liste d’honneur du doyen de la faculté de médecine à titre d’étudiante exceptionnelle. La liste d’honneur est réservée à ceux et celles qui se sont tout particulièrement démarqués par la très haute qualité de leurs études supérieures. Mme Latulippe a reçu cet honneur en raison du « niveau d’excellence qu’elle a su maintenir au cours de son cheminement et ses brillants résultats aux diverses composantes de sa formation. » Elle s’est jointe au CHUM en août 2009, après avoir reçu son diplôme MPO en orthophonie. L’équipe du Service d’audiologieorthophonie est fière de souligner ce succès de Mme Latulippe qui, comme l’indique le doyen, fait partie d’une « relève scientifique et professionnelle hautement qualifiée. » Photo Stéphane Lord

Dr André Robidoux Le Dr André Robidoux, chercheur clinicien émérite du CHUM, a reçu le 1er mai dernier le NSAB Life Time Achievement Award, prix prestigieux remis aux chercheurs qui ont contribué de façon exceptionnelle aux succès du groupe de recherche en cancer du sein et colorectal (National Surgical Adjuvant Breast and Bowel Project (NSABP.org) à travers le temps. Ceux qui y étaient ont pu assister à la deuxième ovation debout de l’histoire de ce prix, après celui du Dr Bernard Fisher ! Loin de considérer ce prix comme un pas vers la retraite ou vers la fin d’une

carrière, le Dr Robidoux a été nommé le principal officier de liaison du NSABP pour le Canada. Il a chaleureusement remercié le Dr Claude Potvin, comme lui chirurgien oncologique au CHUM, pour l’avoir accompagné toutes ces années. Également, le Dr Robidoux a récemment été nommé membre du conseil d’administration du Partenariat canadien contre le cancer (partnershipagainstcancer.ca) et a reçu le British Journal of Surgery Lecture Award de la British Association of Surgical Oncology (baso.org).

Jacques Turgeon L’Ordre des pharmaciens du Québec a décerné, le 9 juin dernier, son prix de carrière annuel LouisHébert à M. Jacques Turgeon, pharmacien et directeur de la recherche au CHUM, pour son apport remarquable à la profession en sa qualité d’enseignant, d’auteur et de chercheur. M. Turgeon est titulaire d’un doctorat en métabolisme des médicaments de l’Université Laval et d’un postdoctorat de l’Université Vanderbilt (Nashville, États-Unis). Il a été responsable pendant huit ans de la recherche à l’Institut cardiologique de l’Hôpital Laval et dirige le Centre de recherche du CHUM depuis 2007 où il poursuit ses propres recherches sur la détermination des facteurs expliquant la variabilité interindividuelle dans la réponse aux médicaments. Il a enseigné à la Faculté de pharmacie et de médecine des universités Laval et de Montréal et obtenu des prix d’excellence pour son dévouement envers ses étudiants et la qualité de son enseignement. Il a rédigé un nombre impressionnant d’articles scientifiques, chapitres de livres, résumés de conférences et son expertise de conférencier est reconnue et recherchée tant au Québec que sur le plan international.

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Planification stratégique

Synthèse de l’exercice de construction d’une grande vision pour le CHUM es 28 et 29 juin derniers, une vingtaine d’acteurs clés du CHUM, de l’Université de Montréal, mais aussi de la communauté, se sont réunis pour échanger sur le CHUM d’aujourd’hui et de demain. Cette rencontre, qui visait à définir les éléments de base d’une grande vision ambitieuse et inspirante pour le CHUM, a généré des discussions riches, qui alimenteront la réflexion menant à la planification stratégique. chumagazine vous propose ici un aperçu des principales réflexions.

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Les orientations proposées pour la vision du CHUM ont été regroupées selon quatre axes : 1. Le positionnement du CHUM 2. L’organisation et les modes de fonctionnement 3. Les relations avec les partenaires et la communauté 4. Les valeurs et le leadership

Le positionnement – « Devenir une grande école » Il y a une forte volonté de recentrer le CHUM sur son rôle académique : cela suppose de faire des choix engageants, de construire un environnement compétitif pour attirer, développer et retenir les meilleurs dans les domaines où le CHUM choisit d’exceller. Notre centre hospitalier veut devenir une référence en matière d’excellence, d’innovation, de formation, de développement et de transfert des connaissances, ce qui commande de développer à tous les niveaux une véritable culture scientifique, seul tremplin vers un véritable statut international.

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Au cours de l’exercice d'intuition, la volonté d’une collaboration encore plus étroite entre le CHUM et la Faculté de médecine de l’Université de Montréal a maintes fois été exprimé. Un partenariat fort entre les deux entités permettra de renforcer la crédibilité et le poids de chacun. L’importance d’assurer une réelle intégration des cinq volets de la mission du CHUM a également été soulignée. Une collaboration qui favorisera notamment le développement de la recherche translationnelle (de la recherche fondamentale à la clinique, puis à la population), où le CHUM peut exceller. Ce positionnement suppose également un renforcement des volets promotion de la santé, qui fait du patient le premier acteur de sa santé, ainsi que des activités liées à l’évaluation des technologies et des modes d’intervention. L’objectif : renforcer l’expertise dans les domaines d’excellence, asseoir le leadership du CHUM en matière d’innovation et d’évolution des pratiques.

L’organisation Le positionnement souhaité pour le CHUM nécessite également de repenser les modes d’organisation. La complexité de l’environnement et l’intégration des cinq volets de la mission impliquent notamment une étroite collaboration entre tous les acteurs. Cet esprit de partenariat doit s’étendre à tous les secteurs d’activité de l’hôpital, à l’interne comme à l’externe. Aussi, l’excellence clinique se doit d’être accompagnée de l’excellence dans les modes de gestion et de gouvernance. Ces modes sont donc appelés à évoluer au cours des prochains mois, afin de refléter notre réalité, mais aussi de constituer des leviers d’amélioration de la performance.

Communautés et partenaires Le CHUM est un grand projet urbain et collectif. En ce sens, le CHUM prend la pleine mesure de la nécessité d’un véritable partenariat basé sur le respect et la confiance. Respect, confiance et partenariat … à l’interne avec les patients et les employés … avec ses multiples partenaires du réseau … avec son quartier, sa ville et la société … avec les acteurs du développement socio-économique, convaincu que la santé n’est pas qu’une dépense, mais aussi une source importante de création de la richesse et de développement économique.

Leadership et valeurs Les premières orientations de l’intuition proposent des transformations importantes. Elles ne pourront se réaliser sans un leadership fort et partagé. Il appartient en premier lieu au CHUM d’agir de manière cohésive et structurée, afin de pro-


Mme Pauline Maisani, directrice la planification stratégique

mouvoir cette vision ambitieuse, inspirée et inspirante, auprès de la communauté. L’exercice de planification stratégique du CHUM débute à l’automne 2010. Les idées qui ont émergé de la rencontre des 28 et 29 juin seront une des prémisses de cet exercice de la plus grande importance. Le CHUM est un milieu très diversifié et complexe. C’est collectivement que nous pourrons dicter notre destinée et mener à bien le projet inspirant et bien concret qu’est celui du CHUM.

À l’agenda • Fin août 2010: Arrivée de la directrice de la planification stratégique, Mme Pauline Maisani • Septembre 2010: Appel d’offre afin de déterminer la firme qui accompagnera le CHUM dans son exercice de planification stratégique • Octobre 2010: Ateliers de réflexion sur la planification stratégique • Novembre 2010: Présentation au conseil d’administration du CHUM des grandes orientations de la planification stratégique. • Décembre 2010: Forum d’échanges sur la planification stratégique • Automne 2011: Dépôt du rapport portant sur la planification stratégique • Fin 2011: Mise en place du plan stratégique du CHUM, avec l’appui du conseil d’administration.

Planification stratégique

Mme Pauline Maisani, directrice de la planification stratégique du CHUM n septembre, le CHUM a accueilli une nouvelle figure dans son équipe de direction : il s’agit de Mme Pauline Maisani, qui devient directrice de la planification stratégique. Depuis 13 ans en poste au sein d’équipes de direction de CHU en France, Mme Maisani travaillait jusqu’à tout récemment à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, où elle a contribué à la fusion de trois hôpitaux, l’Hôpital Cochin, l’Hôtel-Dieu de Paris et l’Hôpital gériatrique Broca. Elle était notamment en charge de l’élaboration du plan clinique du nouveau groupe hospitalier et de la réorganisation des services cliniques entre les différents sites. Craint-elle le défi qui l’attend ? « Nos hôpitaux sont à la fois des héritages de l’histoire et de la culture, et des structures envers lesquelles les attentes d’aujourd’hui sont très élevées, en terme de qualité de service rendu à la population comme de performance budgétaire. C’est pour cette raison que l’hôpital se doit d’évoluer. Les fusions de sites ou d’unités de soins sont bien sûr un levier majeur de réorganisation. Il s’agit là d’un processus exigeant, mais qui offre de formidables possibilités d’amélioration du service rendu aux patients, de performance et d’amélioration des condi-

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tions de travail des employés. En rejoignant le CHUM aujourd’hui, je veux contribuer utilement à la réussite de son ambitieux projet de réorganisation. Le futur CHUM, regroupé sur un seul site complètement modernisé, est un projet particulièrement enthousiasmant et stimulant. C’est une grande chance pour le CHUM. » En tant que directrice de la planification stratégique, Mme Maisani contribuera, en partenariat avec les acteurs internes et externes du CHUM, à la définition des axes prioritaires déterminant le positionnement futur du CHUM, ainsi qu’à la définition des étapes pour y parvenir. Naturellement, le plan stratégique 2010-2014 du CHUM tiendra compte des priorités régionales et nationales, ainsi que des priorités établies par les autres CHU et partenaires du secteur de la santé. Sur une note plus personnelle, Mme Maisani a de la famille au Québec qu’elle a souvent visitée pendant les vacances depuis son enfance. « Grande différence cette fois, mon billet d’avion est un aller simple. » Elle est donc familière avec Montréal, l’accent, la culture. Elle a trois enfants de 3, 6 et 7 ans. Son mari et elle auront donc à composer avec la conciliation travail-famille, version québécoise. Bienvenue au CHUM !

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Dossier distinctions et reconnaissance

Qu’il s’agisse du sourire d’un patient ou encore d’un grand événement, la reconnaissance se décline de nombreuses façons au CHUM. Et ce n’est certainement pas un hasard si les activités de reconnaissance se sont succédé ces derniers mois, alors que l’année était placée sous ce signe dans les murs de notre centre hospitalier ! Fête de l’enseignement, reconnaissance des infirmières, mais aussi des employés et des médecins ayant cumulé 25, 30, 35 ans et même plus d’ancienneté ; la reconnaissance au CHUM prend de multiples visages, nous vous invitons à en découvrir quelques-uns. Journalistes : Sandra Aubé, Olivier Gagnon, Jacynthe Genesse et Camille Larose

Photos Dominique Lalonde

Bourses postdoctorales et prix Esculape

Célébrons l’enseignement ! e 3 juin dernier avait lieu la toute première Fête de l’enseignement au cours de laquelle ont été remises les bourses postdoctorales (fellowship) 2010 et où ont été décernés les prix Esculape, soulignant l’engagement des médecins qui offrent de l’enseignement clinique aux résidents du CHUM. Pour la première fois, les remises des bourses postdoctorales et des Esculape étaient conjuguées au cours de la même soirée, brillamment animée par la directrice de l’enseignement du CHUM, la Dre Marie-Josée Dupuis. Une vingtaine de bourses d’études postdoctorales ont d’abord été remises par le président du conseil d’administration de la Fondation du CHUM, M. Gilles Dulude, et par le président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), le Dr Paul Perrotte. Les récipien-

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Dre Marie-Josée Dupuis, directrice de l’enseignement, initiatrice de la nouvelle Fête de l’enseignement.

M. Ekram Antoine Rabbat, président-directeur général de la Fondation du CHUM, remettait les bourses postdoctorales.

daires (résidents et professionnels du CHUM) font partie de la relève du domaine de la santé et s’illustrent déjà à titre de jeunes chefs de file. Le CHUM et sa Fondation, en collaboration avec le CMDP, remettent ainsi chaque année un million de dollars en bourses postdoctorales. Grâce à ces

Le Dr Sadok Besrour, créateur du prix Dr Sadoc Besrour en enseignement clinique, était aussi de la fête pour remettre ce prix.

bourses, de jeunes professionnels de la santé du CHUM peuvent perfectionner leur formation à l’étranger, avant de revenir pratiquer ici et partager les connaissances acquises. Ces bourses s’adressent également à des médecins ou chercheurs de l’étranger voulant parfaire leurs connaissances au CHUM.


Les 24 récipiendaires d’une bourse postdoctorale Dre Dominique Auger, cardiologue Dre Arline Bérubé, neurologue Dr Alain Bestawros, hématologue Mme Karine Bilodeau, infirmière Dr Fabrice Bing, neuroradiologue Dr François-Martin Carrier, anesthésiologiste Dre Maria del Pilar Velez, endocrinologue Dre Isabelle Denis, physiatre Dre Marie-Danielle Dionne, obstétricienne-gynécologue Dr Antoine Duquette, neurologue Mme Nancy Forget, ergothérapeute Dre Véronique Freire, radiologue Dr Alexandre Granger-Vallée, néphrologue Dr Alexandre Larocque, urgentologue Dre Me-Linh Luong, microbiologiste médicale et infectiologue Dr Antonio Maïetta, pathologiste Dre Marie-Soleil Masse, allergologue Dre Émilie Morin, endocrinologue Dr Jeannot Potvin, cardiologue Dr Benjamin Rioux-Massé, hémato-oncologue Dre Vanessa Samouëllan, gynécologue-oncologue Dr Patrice Savard, microbiologiste médical et infectiologue Dre Catherine Tremblay, obstétricienne-gynécologue Dr Lukas Wildi, rhumatologue La Fête de l’enseignement s’est poursuivie avec la remise des prix Esculape, qui récompensent des médecins du CHUM consacrant une grande partie de leur temps à l’enseignement clinique. Des prix bien spéciaux, puisqu’ils sont attribués selon les propositions de

Grâce aux bourses de fellowship, des jeunes professionnels de la santé du CHUM peuvent perfectionner leur formation à l’étranger, avant de revenir pratiquer ici et partager les connaissances acquises.

Les boursiers 2010 accompagnés du Dr Paul Perrotte (2e rangée. à gauche), président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), et de Gilles Dulude (arrière au centre), président du conseil d’administration de la Fondation du CHUM.

candidatures des résidents. Vingt médecins ont ainsi été honorés. De ce lot, dix finalistes se sont illustrés, pour ne garder que trois grands récipiendaires : • Le 1er Grand Prix Esculape est cette année le Dr Philippe Sauthier, gynéco-oncologue. Très engagé auprès de ses résidents, il leur apporte des critiques constructives, qui les amènent à se surpasser. Le Dr Sauthier les encourage également à travailler en interdisciplinarité et leur apprend à devenir des médecins sensibles. «Les résidents, c’est vraiment la vie d’une institution.» Le Dr Sauther est également récipiendaire du prix du Dr Sadok Besrour en enseignement clinique. • Parce qu’elle transmet son savoir avec fougue et passion et que son enseignement dépasse largement le simple domaine des connaissances, la Dre Francine Morin, psychiatre, a reçu le deuxième grand prix Esculape en enseignement clinique de la Fon-

dation du CHUM. « J’ai le sentiment de redonner aux autres ce que j’ai reçu et ça me réjouit au plus haut point», a déclaré la Dre Morin, tout juste après la réception de son prix. • le Dr Richard Dubuc, dermatologue, a reçu le troisième grand prix Esculape en enseignement clinique de la Fondation du CHUM. Alors que ce médecin, qu’on dit généreux, empathique et accessible, s’apprête à quitter sa pratique, ses étudiants ont tenu à lui rendre un dernier hommage en soulignant la qualité de son enseignement et de son engagement auprès d’eux. Cette première Fête de l’enseignement aura été une excellente occasion pour le CHUM et sa Fondation de souligner l’importance de la transmission des connaissances médicales. Les échanges entre cliniciens et résidents créent une véritable dynamique dont le but ultime est d’améliorer les soins aux patients.

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Dossier distinctions et reconnaissance

Reconnaissance des gestionnaires Les 20 professeurs récipiendaires d’un prix Esculape 2010 Ci-contre, le Dr Philippe Sauthier, Grand Prix Esculape. Ci-dessous, les professeurs récipiendaires des prix Esculape 2010 accompagnés de la Dre Andrée Boucher, vice-doyenne, pédagogie et développement professionnel continu, Faculté de médecine de l’UdeM. Photos Dominique Lalonde

Dr Michel Bojanowski, neurochirurgie

Dre Marie-Andrée Fortin, radio-oncologie

Dr Michael McCormack, urologie

Dr Pierre-Marc Chagnon, médecine interne / soins intensifs

Dr Danny Gauthier, ophtalmologie

Dre Francine Morin, psychiatrie

Dr François Girard, anesthésiologie

Dre Dien Quyen Nguyen, médecine interne / soins intensifs

D André Denault, médecine interne / soins intensifs r

Dr J. Manuel Dominguez, médecine interne / soins intensifs Dr Richard Dubuc, dermatologie Dr Claude Fortin, microbiologie

Dr Mikhael Laskine, médecine interne / soins intensifs D Jean-François Lizé, médecine interne / soins intensifs r

D Marie-Soleil Masse, allergie et immunologie re

D André Masse, gynécologieobstétrique r

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Le CHUM tenait, du 14 au 18 juin dernier, la Semaine annuelle des gestionnaires au cours de laquelle fut intégrée une nouveauté : des prix furent remis pour souligner différents aspects de leur rôle de gestionnaire-coach. Le Prix Espoir de la relève, celle qui cultive ses compétences professionnelles et son réseau et en fait profiter les autres : attribué à M. Philippe Legault, chef adjoint du Service central de stérilisation de l’Hôtel-Dieu. Le Prix Créativité récompensait une personne qui a mené à bien un projet en sortant du cadre habituel de réflexion : attribué ex-aequo à Mme Ève Blais, directrice adjointe des communications, et à M. Patrick Ecccles, infirmier-chef des soins intensifs de l’Hôtel-Dieu. Le Prix Inspiration, décerné à une personne qui partage ses savoirs, qui a un sens aigu de l’éthique et qui sait « coacher » son équipe : attribué à M. Paul Simard, chef du Service social. Le Prix Passion a été remis à une gestionnaire qui consulte ses troupes, reconnaît la valeur de chacun et crée un climat de travail agréable invitant au dépassement : nulle autre que Mme Huguette Bellerose, cogestionnaire des services transversaux des soins intensifs et des grands brûlés. Le Prix Complicité, revient à une personne avec laquelle on veut faire équipe, qui favorise la collaboration, qui est optimiste même lors de situations difficiles : remis à Mme Dominique Lefebvre, conseillère en promotion de la santé.

Philippe Legault

Ève Blais

Patrick Eccles

Paul Simard

Huguette Bellerose

Dominique Lefebvre

Dr Michel Panisset, neurologie Dr Claude Poirier, pneumologie Dr Philippe Sauthier, gynécologie oncologique Dre Catherine Vincent, gastroentérologie


Soirée CHUM

Reconnaissance des employés et des médecins ayant accumulé 25, 30, 35, 40 et 45 ans de service Tous les ans, le CHUM déploie son tapis rouge pour les employés et les médecins à son service depuis 25 ans et autres multiples de cinq. La fête se déroule dans la grande salle de bal du marché Bonsecours où les petits fours rivalisent avec les prix de présence pour célébrer l’expérience, l’expertise et les très loyaux services des quelque 540 fêtés cette année. Puis la fièvre de la danse s’empare de tous et la fiesta est à son comble. Voici quelques photos-souvenirs prises en cette belle soirée du 27 mai 2010. Photos Redgi Poirier

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Dossier distinctions et reconnaissance

Prix DSI-DE

Reconnaissance des infirmières et infirmières auxiliaires e 12 mai dernier, la Direction des soins infirmiers (DSI) remettait ses Prix de reconnaissance aux infirmières et infirmières auxiliaires du CHUM. Se sont ajoutés cette année trois prix remis par la Direction de l’enseignement à trois équipes, une dans chaque hôpital, pour leur Contribution à l’enseignement en soins infirmiers. Les prix de la DSI pour l’Excellence des soins à la clientèle ont été attribués aux infirmières suivantes: Mmes Sylvie Lemieux, infirmière clinicienne au suivi systématique de clientèles, Hôtel-Dieu; Sylvie Pelletier, infirmière clinicienne, stomothérapie, Hôpital Notre-Dame; Lise Labonté, infirmière au 9e Est, Hôpital Saint-Luc. Les prix de la DSI pour l’Engagement auprès des pairs et de la relève ont été remis aux infirmières suivantes : Mmes Marie-France Champagne, infirmière clinicienne au 2e Le Royer, HD ; Marianne Rompré, infirmière clinicienne au suivi systématique de clientèles, HND ; Rosanda Polégubic, infirmière au 9e Ouest, HSL. Ce prix souligne l’engagement individuel des infirmières dans l’enseignement, l’intégration ou la formation continue auprès des pairs et de la relève. Les prix de la DSI pour la Qualité des soins à la clientèle ont été remis aux infirmières auxiliaires suivantes : Mmes Carole Laforge, infirmière auxiliaire au 6e de Bullion, HD ; Roselyne Morel, infirmière auxiliaire au 6e CD, HND ; un prix spécial pour son engagement a été

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remis à Mme Christiane Demers, infirmière auxiliaire au 6e AB de l’HND. Les gagnantes ont toutes reçu un prix d’une valeur de 400 $. Pour sa part, la Direction de l’enseignement a attribué ses prix de reconnaissance pour leur contribution à

l’enseignement en soins infirmiers aux équipes du 2e Le Royer de l’HD (pneumologie et fibrose kystique), du 5e AB de l’HND (neurologie) et du 10e Ouest de l’HSL (désintoxication). Ce prix s’accompagne d’une bourse de 1000 $ pour la concrétisation d’un projet spécial.

Sylvie Lemieux

Sylvie Pelletier

Lise Labonté

Marie-France Champagne

Marie-Anne Rompré

Rosanda Polégubic

Carole Laforge

Roselyne Morel

Christiane Demers


Les prix reconnaissance de la Direction de l’enseignement à trois équipes : L’équipe du 2e Le Royer de l’HD : de gauche à droite, assises, les infirmières Anne-Marie Lavoie-Pilote et Nathalie Racine ; debout, Élodie Baes, CEPI, Madiha Qasri Bouayad, infirmière clinicienne, Martine Dion, infirmière-chef, Marie-Thérèse Félix, infirmière, Nathalie Duret, préposée aux bénéficiaires, tenant la plaque attestant du prix, Diane Laliberté, assistante infirmière-chef ; Avriette Beaura Renaudin, infirmière, Nicole Carrier, assistante infirmière-chef, Marie-Rose Étienne, préposée aux bénéficiaires, les infirmières Lucie Richard et Rosenie Désulmé.

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Dossier distinctions et reconnaissance

L’équipe du 5e AB de l’HND: De gauche à droite, rangée du bas, Danielle Fleury, directrice des soins infirmiers, Simone Paul, infirmière auxiliaire, Nathalie Dupéré, préposée aux bénéficiaires, Ginette Boucher, préposée aux bénéficiaires (tient le prix), Kateryna Houlik, CEPI, Marie-Chantal Lamanque, infirmière clinicienne, Anne-Marie Héneault, assistante infirmière-chef, 2e rangée, Angèle St-Jacques, directrice des regroupements clientèles, Dominique Nadeau, directrice adjointe de l’enseignement, Diane Guertin, infirmière-chef, Josée Mineau, agente administrative, Térésa Venh, infirmière auxiliaire, Linda Mailhot, cogestionnaire du regroupement des sciences neurologiques.

L’équipe du 10e Ouest de l’HSL : devant, François Provost, infirmier-chef du Service de désintoxication, de gauche à droite, 1re rangée, Dre Marie-Chantal Pelletier, les infirmières Lucie Ellysson et Vanessa Bazinet, Danielle Fleury, directrice des soins infirmiers, Dre Marie-Josée Dupuis, directrice de l’enseignement ; 2e rangée : Lynne Montmarquette, agente administrative, Marie-Guetie Vieux, infirmière clinicienne, Marie-Pierre Roy, infirmière, Angèle St-Jacques, directrice des regroupements clientèles ; 3e rangée : Dr Michel Brabant, Stéphanie Daneau, étudiante infirmière, Barbara Kotsoros, infirmière clinicienne, France Couture, agente administrative ; 4e rangée : Sylvain Lavoie, moniteur en réadaptation, Herminthe Clerjuste, infirmière clinicienne, Massi Milos, étudiant infirmier, Jean-Marc Ouellet, assistant infirmier-chef.

Ces remises de prix faisaient partie des activités entourant la Semaine de l’infirmière et de l’infirmière auxiliaire. Photos Stéphane Gosselin, Dominique Lalonde et Stéphane Lord

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Fondation

Ékram Antoine Rabbat, président-directeur général de la Fondation du CHUM, Gilles Dulude, président du conseil d’administration de la Fondation, Yvon Deschamps, porte-parole bénévole de la Fondation, Marie-Berthe Des Groseillers, coprésidente d’honneur, Luigi Liberatore, président d’honneur, François Côté, coprésident d’honneur, Réjean Robitaille, coprésident d’honneur, Me Patrick A. Molinari, président du conseil d’administration du CHUM, et Christian Paire, directeur général du CHUM. Photo Judith Gauthier

Le Dîner gastronomique rapporte 610 000 $ à la Fondation La Fondation du CHUM a tenu son prestigieux Dîner gastronomique annuel, le 9 juin dernier. Cette 12e édition placée sous le thème « Les plaisirs de Bordeaux » s’est déroulée au Parquet du Centre CDP Capital et a permis d’amasser 610 000 $. Les fonds recueillis durant la soirée contribueront notamment à doter le CHUM d’équipements de pointe afin d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients. Ils permettront également d’appuyer les activités de recherche, d’enseignement et de promotion de la santé au CHUM. M. Christian Paire, directeur général du CHUM a rappelé que « 2010 est une année des plus significatives avec le lancement de la construction du nouveau Centre de recherche du CHUM, première étape vers la construction du centre hospitalier proprement dit », en insistant sur l’importance de ce projet pour l’avenir de Montréal et pour la santé de tous les Québécois. « La Fondation joue un rôle essentiel dans la réalisation de ce projet d’avenir qui révolutionnera l’offre de soins au Québec et a, de ce fait, encore plus besoin du soutien de la communauté des affaires pour sa concrétisation », a souligné M. Ékram Antoine Rabbat, président-directeur général de la Fondation du CHUM. Il a également tenu à remercier chaleureusement la participation active de M. Luigi Liberatore, président d’Investissements Elmag et président d’honneur du dîner gastronomique depuis cinq ans, de même que celle des coprésidents d’honneur, M. François Côté, vice-président à la direction et président de TELUS Québec et de TELUS Solutions en santé ; Mme Marie-Berthe Des Groseillers, secrétaire corporative du Groupe BMTC inc. et présidente de la Fondation Brault & Martineau ; et M. Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne. La Fondation du CHUM tient à remercier la Société des alcools du Québec (SAQ) qui a gracieusement fourni la plupart des vins.

À surveiller dans la prochaine édition • Compte-rendu du Tour de Lance des 11 et 12 septembre (Mont-Tremblant et Montréal). • Bilan de la Classique de golf de la Fondation du CHUM du 13 septembre (Club de golf Laval-sur-le-Lac).

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Semaine de la physiothérapie

Du 20 au 24 septembre

Prix d’enseignement clinique aux physiothérapeutes du CHUM Le Prix Atlas Médic 2009-2010 a été attribué au Service de physiothérapie du CHUM par l’École de réadaptation de l’UdeM. Ce prix est décerné à une équipe de physiothérapeutes pour l’excellence de son enseignement. Il est accompagné d’un bon d’achat de 1000 $ d’équipement.

Le comité organisateur de la Semaine de la physiothérapie (de gauche à droite), devant : Pierre-Luc Lévesque et Steve Chu Yu Chee ; derrière : Nicholas Bourgeois, Julie-Anne Goix, Véronique Bossé, Francis Turmel ; absente au moment de la photo : Caroline Arbour. Photo Luc Lauzière

l’occasion de la Semaine québécoise de la physiothérapie, les physiothérapeutes du CHUM ont organisé une semaine complète d’information consacrée à mieux faire connaître leur profession. Affiches sur les babillards, capsules dans l’intranet, visioconférence sur les blessures au travail, stands de sensibilisation à l’ergonomie du travail : les physios ont mis le paquet pour nous séduire. Les affiches placardées sur les babillards des trois hôpitaux décriront plusieurs aspects de la physiothérapie, invitant vers l’intranet où des capsules seront publiées chaque jour, du 20 au 24 septembre. Voici quelques-uns des sujets abordés dont certains révèlent des aspects méconnus de cette profession : • La physiothérapie au CHUM : diversité, interdisciplinarité et expertise • La physiothérapie chez les grands brûlés : plus que des bains d’eau froide • Même âgé, on peut s’entraîner • La rééducation périnéale • La physiothérapie en neurologie, on ne peut s’en passer

À

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Tous les employés sont également invités, le mardi 21 septembre, à une visioconférence-midi portant sur la prévention et le traitement des douleurs au dos, au cou, à l’épaule ou au coude. En visioconférence dans les auditoriums Jeanne-Mance et Rousselot, la conférence proprement dite sera donnée à la salle 2229 de l’Hôpital Saint-Luc. Finalement, le jeudi 23 septembre, de 9 h à 15 h, des équipes de physiothérapeutes vous attendent dans les entrées des trois hôpitaux pour expliquer l’ergonomie des espaces de travail. Pour faciliter les explications et recommandations, les animateurs disposeront de reproductions de deux stations de travail, l’une assise, l’autre debout. Merci d’avance à l’équipe des sept physiothérapeutes parmi les 60 professionnels de la physiothérapie du CHUM, qui s’est chargée d’organiser ces activités.

Claude Julien, chargé de l’enseignement clinique au Service de physiothérapie de l’Hôpital Saint-Luc reçoit son prix de Monique Larivière, représentante pour la compagnie Atlas-Médic.

La physiothérapeute Carole Haworth a reçu le Prix Athéna, attribué à un moniteur clinique pour sa remarquable contribution et son engagement dans l’enseignement clinique des stagiaires.

De gauche à droite, Josée Montreuil, coordonnatrice des stages à l’UdeM, Carole Haworth, physiothérapeute de l’HD, et Chantal Besner, directrice de l’enseignement clinique à l’UdeM.

Les prix ont été remis lors de la collation des grades le 14 juin dernier à l’Université de Montréal.


Le retour à la vie Atteint du syndrome de Guillain-Barré, rare maladie auto-immune, Jean-François Lalonde a connu l’enfer. Incapable de bouger, de parler, de se nourrir et de respirer, il a dû s’abandonner complètement aux soins de ses médecins, Drs Jodoin et Carrera-Garcia, ainsi qu’à ceux des infirmières et des physiothépeutes de l’équipe de neurologie du CHUM. L’histoire commence mal mais finit bien.

Beau moment de retrouvailles entre Jean-François et les physiothérapeutes Pierre-Luc Lévesque, Méliane Lavoie et MarieAndrée Desjardins. Photo Stéphane Lord

ous sommes en septembre 2008. Solide gaillard de la construction et père de deux garçons de 2 et 4 ans, Jean-François Lalonde a alors 32 ans. Un engourdissement au bout des doigts et des orteils dégénère en quelques semaines en une paralysie complète qui le place entre la vie et la mort. Le diagnostic avancé se révèle juste : Jean-François est atteint du syndrome de Guillain-Barré. Cette rare maladie du système immunitaire s’attaque aux nerfs périphériques de l’organisme et affecte les fonctions respiratoires. Au pire de la maladie, le bas du visage est paralysé et Jean-François communique uniquement par les yeux : un cligement pour dire « oui » et deux pour dire « non ». En proie à d’énormes souffrances qu’un puissant médicament administré aux quatre heures parvient à peine à soulager une demi-heure, Jean-François pense devenir fou et se sent prisonnier de son corps et de ses pensées. Hospitalisé trois mois au CHUM, dont deux mois aux soins intensifs, il est privé de la présence de ses enfants pendant 40 jours. Quand il recouvre finalement la parole et

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revoit sa famille, son plus jeune commence à peine à parler. Moment d’une grande intensité pour le père !

L’intervention des physiothérapeutes du CHUM Dès l’arrivée à l’urgence de JeanFrançois, la physiothérapie est intégrée à son plan de traitement. Même aux soins intensifs, il est vu par une physiothérapeute. La physiothérapie aide à prévenir les complications respiratoires, l’ankylose articulaire et l’atrophie des muscles. Dans la pente descendante, Jean-François et ses proches n’ont pas toujours compris l’utilité de ces exercices. Dans la pente remontante, en revanche, Jean-François dit avoir apprécié chaque instant. « Mes physiothérapeutes ont été généreux de leur temps et de leurs efforts. Ils ont tout fait pour m’aider à me remettre sur pied. Ils ont vu ma progression, du fauteuil roulant à la marchette, aux béquilles canadiennes, aux cannes, puis maintenant sur mes

deux jambes. » Au dire de Jean-François, ils ont aussi été très inventifs, allant jusqu’à créer des accessoires et des dispositifs pour s’adapter au jour le jour à sa condition et à ses besoins.

Une victoire d’équipe Mme Marie-Andrée Desjardins, physiothérapeute spécialisée en neurologie, et d’autres membres de l’équipe, se sont relayés chaque jour et ont dû souvent travailler à trois et même à quatre pour soulever le patient. Pour Mme Desjardins, il est infiniment gratifiant de voir les progrès d’un patient aussi gravement atteint. «Dans un milieu de soins aigus, expliquet-elle, on ne sait jamais ce qui va arriver et la situation nous force à nous dépasser. On apprend chaque jour et c’est ça qui est fascinant.» Elle dit s’être beaucoup attachée à ce patient qui part de loin et qu’elle a vu traverser une foule d’étapes. Elle voit sa totale récupération comme un beau travail d’équipe: celui de tout le personnel de l’hôpital, bien sûr, mais aussi celui du patient déterminé à vivre, à guérir et à voir grandir sa petite famille. LP

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Le futur CHUM

Le CHUM dans sa communauté

L’économie sociale démystifiée ous avez probablement déjà entendu parler d’économie sociale. Pourtant, comme plusieurs, peut-être ne savez-vous pas de quoi il en retourne exactement et, surtout, que le CHUM s’y intéresse de plus en plus. Dans la vie de tous les jours, les caisses populaires, les centres de la petite enfance (il y a plus de 300 CPE à Montréal !) ou encore la radio communautaire sont autant d’entreprises d’économie sociale que nous côtoyons. Au CHUM, le recyclage des documents papier est même confié à une entreprise d’économie sociale, RécupérAction Marronniers inc. Mais qu’est-ce qui caractérise donc ce type d’entreprises ? Coopératives ou organisations à but non lucratif (OBNL) qui vendent des produits et des services, les entreprises d’économie sociale sont souvent nées d’un besoin émergeant de la communauté. Portées par une mission sociale, elles s’appuient sur une gouvernance démocratique et sur le principe de la responsabilité collective. Comme le souligne Mme Édith Cyr, présidente du Comité d’économie sociale de l’Île de Montréal, un comité-conseil de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, alors que certaines entreprises d’économie sociale contribuent à la revitalisation des quartiers, à protéger l’environnement ou à fournir des logements à coûts abordables, d’autres favorisent la réinsertion sur le marché du travail. C’est le cas de RécupérAction Marronniers inc., qui emploie 125 personnes, dont 92 ont un handicap.

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Au CHUM, l’économie sociale se fait lentement une place. Au Service d’hygiène et salubrité, on fait affaire avec l’entreprise RécupérAction Marronniers inc. depuis plus de 25 ans pour la récupération du papier, sans nécessairement savoir qu’il s’agit d’une entreprise qui a une mission sociale. « Nous travaillons avec cette entreprise parce qu’elle répond à nos besoins, notamment en ce qui a trait à la récupération des documents confidentiels », explique Mme Sylvie Boudreault, chef du Service hygiène et salubrité (HND). Maintenant sensibilisée à l’intérêt que représentent les entreprises d’économie sociale pour le CHUM, Mme Boudreault affirme qu’elle jette aujourd’hui un œil au répertoire des entreprises d’économie sociale de Montréal avant d’aller en appel d’offres. Bien sûr, les règles demeurent les mêmes: c’est le plus bas soumissionnaire qui l’emporte ! Et les entreprises d’économie sociale sont désormais dans le coup !

Illustration Tod Steward

L’économie sociale, un petit pas pour le CHUM, qui peut faire une différence dans sa communauté. SA www.economiesocialemontreal.net

L’économie sociale à Montréal, c’est : • Deux milliards de dollars de revenus chaque année pour la région • Plus de 60 000 emplois • Plus de 3500 établissements, dont les deux tiers fournissent des emplois rémunérés • Près de 60 % des emplois en économie sociale occupés par des femmes. Quant aux postes de direction et au conseil d’administration, ils sont détenus à parité par les femmes et les hommes. Source : Portrait statistique de l’économie sociale de la région de Montréal, sous la direction de Marie Bouchard, Chaire de recherche du Canada en économie sociale, en collaboration avec la CRÉ de Montréal, 2008.


Ron Rayside Photo Luc Lauzière

Ron Rayside

Un architecte impliqué Ron Rayside est une figure bien connue dans le quartier Centre-Sud de Montréal. Depuis toujours, cet architecte de formation, unique actionnaire de Rayside architecte, s’intéresse à son quartier et cherche à y faire une différence. L’implication, il connaît : M. Rayside est bénévole auprès d’une vingtaine d’organismes et de comités qui œuvrent à la revitalisation du secteur. L’architecte est entre autres président du conseil d’administration du CSSS Jeanne-Mance, ex-président du c.a. de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Sud/Plateau Mont-Royal et membre de la Table pour l’aménagement du Centre-Sud. M. Rayside est également le cofondateur de la Coalition pour le CHUM centre-ville, en plus de participer activement au Forum d’échanges CHUM/communauté. « Il y a toujours eu une implication sociale dans mes projets », affirme M. Rayside. D’ailleurs, la mission de sa boîte d’architectes, qui a pignon sur la rue Ontario et où travaillent une vingtaine de personnes, est d’aider des gens et des organismes à mieux se loger, pour ensuite mieux se développer. Environ 30 % des projets de Rayside architecte relèvent de l’action bénévole.

Un projet rassembleur pour le Centre-Sud « CHUM centre-ville est un projet majeur pour le centre-est de la ville de Montréal », avance M. Rayside. C’est une fenêtre ouverte sur l’avenir, la possibilité de consolider le centre-ville, de revitaliser le quartier, de le redonner à ses occupants. L’architecte a vu tout le potentiel du projet dès ses premiers balbutiements. « Beaucoup de gens croyaient à l’érection du CHUM au centre-ville, mais ils ne le disaient pas publiquement ». Conscient de ce désir, il a donc fondé la Coalition pour le CHUM centre-ville en 2004 avec M. Rosario Demers, président de la Table de concertation du Faubourg St-Laurent. En moins de deux semaines, tout le quartier s’est mobilisé en faveur de la venue du CHUM au 1000 Saint-Denis : plus de 50 organismes ont appuyé la coalition, lui donnant une voix forte. « La rue Saint-Denis est un des axes nord-sud les plus importants à Montréal. La construction du CHUM au centre-ville permet de repenser le secteur. C’était important que la population s’implique. On implante un projet où les gens sont nombreux à circuler : on a la possibilité de restaurer la trame urbaine, explique M. Rayside. Toute la question de la vie sur la rue se pose. Je souhaite que le nouveau centre hospitalier ne soit pas seulement une vitrine, mais qu’il soit partie intégrante de son quartier. » Un souhait que M. Rayside entend bien voir devenir réalité : il s’en assure en poursuivant son implication dans le dossier du futur CHUM, en participant notamment au Forum d’échanges CHUM/communauté, qui a lieu tous les deux mois. SA

Forum d’échanges Voici un résumé de la réunion du Forum d’échanges CHUM/communauté tenue le 10 juin 2010.

CRCHUM • L’entente de partenariat entre le CHUM et Accès recherche Montréal a été signée le 19 mai 2010. • La conception architecturale et le choix des matériaux du bâtiment seront terminés d’ici l’été 2011. • Une séance d’information publique sur le chantier CRCHUM aura lieu le 20 septembre 2010. • En raison de la présence de représentants du consortium Accès recherche Montréal, un échange animé a eu lieu concernant les travaux de chantier prévus pour les prochains mois ainsi que les mesures de mitigation pour atténuer l’impact des nuisances. • Parce qu’il y a plusieurs sans-abri dans le quartier du CHUM, il a été recommandé que les superviseurs et gardiens de sécurité du chantier soient sensibilisés aux réalités de cette population, afin de faciliter les intéractions avec elle. • L’embauche pour les ouvertures de postes sur le chantier se fait par l’entremise des sous-traitants. Les travailleurs sont tous syndiqués et doivent détenir leurs cartes de compétences. Une liste des sous-traitants sera rendue disponible.

CHUM • Les ateliers PPP sont toujours en cours. • Projet 109 : neuf personnes ont été embauchées depuis novembre 2009.

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Recherche

La professeure Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel

Photo Stéphane Lord

Journée VIH-CRCHUM

La recherche sur le VIH vue par un prix Nobel de médecine a professeure Françoise Barré-Sinoussi, lauréate du prix Nobel de médecine 2008 pour sa découverte du virus du sida en 1983, était la conférencière d’honneur de la Journée VIHCRCHUM. Cette journée avait lieu le 18 mai dernier sous le thème « Du laboratoire au patient et à la santé des populations ». Il s’agit de la première d’une série de colloques majeurs présentant un lauréat du Prix Nobel organisés annuellement par le CRCHUM. Mme Barré-Sinoussi, qui dirige l’Unité de la régulation des infections rétrovirales à l’Institut Pasteur de Paris, a présenté une conférence portant sur l’historique et l’avenir de la recherche fondamentale sur le VIH. D’entrée de jeu, elle a rappelé l’importance pour les nouvelles générations de connaître l’historique de la découverte du VIH ; au début des années 80, on n’imaginait pas encore l’ampleur que prendrait l’épidémie de sida. La présentation de Mme Sinoussi-Barré était aussi axée sur l’avenir, notamment sur le développement d’un vaccin contre le VIH, qui se fait toujours attendre. « Si l’on veut développer un vaccin dans le futur, nous devons mieux comprendre ce qu’il se passe lors des 96 premières heures suivant l’infection par le VIH »,

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a déclaré la récipiendaire du prix Nobel. « Mieux comprendre les évènements précoces doit être le champ prioritaire de la recherche fondamentale », a-t-elle ajouté devant son auditoire de plus de 250 personnes. La Journée VIH-CRCHUM était aussi l’occasion pour plusieurs chercheurs du CRCHUM de présenter leurs travaux, nommément Petronela Ancuta, Julie Bruneau, François Coutlée, Vinh-Kim Nguyen et Cécile Tremblay. De plus, Mark Wainberg, codirecteur du Réseau FRSQ SIDA, a décrit l’état de la recherche sur le VIH au Québec. Notons également que deux étudiants ont reçu chacun un prix d’excellence lors de ce colloque : Julie Fontaine et Elias Said. M. Christian Paire, directeur général du CHUM, a décerné le titre de « chercheur honoraire » à Mme Barré-Sinoussi. SA


Certains des membres de l’équipe de recherche sur les oméga-3, de gauche à droite : Ginette Gravel, adjointe administrative, Marie-Pierre Leduc, psychologue, Nancy Frasure-Smith, Ph. D., les Drs François Lespérance et Élise St-André. Photo Dominique Lalonde

Les oméga-3 : effets positifs chez les dépressifs a prise d’oméga-3 sous forme de suppléments est efficace chez des patients souffrant de dépression majeure sans trouble d’anxiété, révèle une étude dirigée par le Dr François Lespérance, du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM). Le Dr Lespérance est chef du Département de psychiatrie et professeur à l’Université de Montréal. D’octobre 2005 à janvier 2009, 432 participants, hommes ou femmes atteints d’une dépression majeure de type unipolaire, ont été recrutés pour cette étude randomisée, à double insu (ni les chercheurs ni les participants ne savaient quelles capsules leur étaient administrées). Pendant huit semaines, la moitié des patients ont pris trois capsules par jour d’OM3 Équilibre émotionnel, un supplément d’huile de poisson hautement concentré en acide eicosapentanoïque (AEP), et l’autre moitié, trois capsules identiques d’un placebo fait d’huile de tournesol aromatisée d’huile de poisson. Contrairement aux essais cliniques typiques évaluant l’efficacité des antidépresseurs, cette étude comprenait une proportion importante de patients présentant des pathologies complexes et difficiles à traiter, dont des patients résistant aux traitements antidépresseurs conventionnels, et des patients souffrant d’un trouble d’anxiété en plus de dépression. Au Canada, environ 11 % des hommes et 16 % des femmes feront une dépression majeure au cours de leur vie, ce qui en fait l’un des principaux enjeux de santé publique de notre société. « Pourtant, malgré des progrès significatifs en neurosciences au cours des 20 dernières

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années, la dépression est une maladie difficile à traiter », souligne le Dr Lespérance. Face à un taux d’abandon élevé de la prise du médicament chez plusieurs patients dans les premiers mois du traitement, sans compter ceux qui refusent les traitements par crainte d’être stigmatisés ou des effets secondaires, il n’est pas surprenant qu’un nombre significatif de patients souffrant de dépression majeure utilisent des traitements dits alternatifs, en dehors du système de santé. « Plusieurs de ces traitements n’ont pas été évalués adéquatement, d’où la nécessité d’évaluer si l’un des plus populaires d’entre eux, la prise d’oméga-3, est efficace. », précise-t-il. Il s’agit de la plus importante étude jamais réalisée sur l’efficacité des oméga-3 dans le traitement de la dépression majeure et elle a effectivement connu des retombées médiatiques spectaculaires et internationales. L’étude a été menée en collaboration avec des chercheurs de centres affiliés au Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de l’UdeM, de l’Université McGill, de l’Université Laval à Québec, et de l’Université Queen’s à Kingston, Ontario. Elle bénéficiait du soutien de la société européenne Isodisnatura (isodisnatura.ca), qui a fourni les suppléments d’oméga-3, de la Fondation du CHUM et du CRCHUM. L’étude a été publiée le 15 juin dans l’édition en ligne de la revue The Journal of Clinical Psychiatry. NF

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Recherche

Jack Siemiatycki, chercheur épidémiologiste, codirecteur de la partie québécoise de l’étude internationale. Photo Stéphane Lord

La productrice et animatrice Julie Snyder était la présidente d’honneur du premier Grand Labo du CRCHUM, alors que Jean-René Dufort en assurait l’animation.

Cellulaires et cancers du cerveau

Le Grand Labo du CRCHUM

Résultats non concluants

471 000 $ pour la recherche

es résultats de la plus vaste étude du genre menée dans le monde ne permettent pas de conclure à l’existence de liens entre l’usage du cellulaire et l’incidence des tumeurs du cerveau. Épidémiologiste au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), professeur à l’Université de Montréal et parmi les chercheurs canadiens du Groupe Étude internationale Interphone, le Dr Jack Siemiatycki (photo), a expliqué, lors de la publication des résultats de l’étude dans l’édition du 18 mai du International Journal of Epidemiology, que l’accès restreint aux participants a compromis la validité des résultats. La recherche a porté sur plus de 10 000 personnes : utilisateurs et non-utilisateurs de cellulaires, utilisateurs et nonutilisateurs de cellulaires ayant survécu à un cancer du cerveau. Les consommateurs ne devraient pas s’alarmer au sujet des risques éventuels de l’utilisation du cellulaire, croit le Dr Siemiatycki. « S’il existe des risques, ils sont probablement très faibles. Tous ceux qui s’inquiètent de ces dangers peuvent éviter l’exposition aux radiofréquences en utilisant des appareils mains libres. » L’étude a été menée par 21 épidémiologistes d’Australie, du Canada, du Danemark, de la Finlande, de France, d’Allemagne, d’Israël, d’Italie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, de Norvège, de Suède et du Royaume-Uni. La partie de l’étude effectuée au Québec, intitulée « Étude cas-témoin sur l’utilisation du cellulaire et les risques de tumeur du cerveau, de la glande parotide et du nerf auditif » était dirigée par Jack Siemiatycki du CHUM et par Marie-Élise Parent de l’INRS/Institut Armand-Frappier. International Journal of Epidemiology : ije.oxfordjournals.org Centre international de recherche sur le cancer : www.iarc.fr Pour obtenir un exemplaire de l’étude Interphone, communiquez avec le Dr Nicolas Gaudin à gaudin@iarc.fr SJD

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uisine moléculaire, cocktails fumants… Le 18 mai dernier, le Marché Bonsecours avait des airs de laboratoire pour le premier Grand Labo du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM). La soiréebénéfice, présidée par la productrice et animatrice Julie Snyder, a permis d’amasser 471 000 $, une somme qui sera entièrement consacrée à la recherche. Artistes, scientifiques (55 chercheurs étaient présents !) et leaders du milieu des affaires ont vécu une expérience mémorable, goûtant notamment la cuisine moléculaire du chef Giovanni Apollo tout en découvrant l’importance des recherches effectuées au CRCHUM. La récipiendaire du Prix Nobel de médecine 2008, la professeure Françoise Barré-Sinoussi, était l’invitée d’honneur du Grand Labo du CRCHUM. L’événement suivait la Journée VIH-CRCHUM, où Mme Barré-Sinoussi, qui a contribué par ses travaux à la découverte du VIH, a été nommée chercheuse honoraire du CRCHUM, une première. Devant le vif succès qu’a connu son Grand Labo, le CRCHUM se penche déjà sur la prochaine édition. Qui sera l’invité d’honneur ? Le professeur Lee Hartwell, lauréat du Prix Nobel de médecine 2001 pour ses travaux sur la division cellulaire. Quelles surprises attendront les invités ? Rendez-vous le 7 juin 2011 au marché Bonsecours. SA

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Grâce aux employés-recruteurs

Des nouveaux inhalothérapeutes au CHUM

De gauche à droite, Joanie Cadieux et Cynthia Beaudoin, nouvelles inhalothérapeutes, Linda Houle, employée-recruteuse et gagnante du voyage à New York, et Adriana Morataya, employée-recruteuse.

e Programme de recommandation des employés (PRE) fait du chemin et apporte régulièrement d’heureuses surprises. Au printemps, quatre employés ont recruté cinq inhalothérapeutes, ce qui a eu pour effet immédiat de soulager considérablement la pression sur tout le service. Il faut savoir que l’Hôpital Notre-Dame du CHUM nécessite à elle seule 71 inhalothérapeutes pour combler ses besoins, y compris ceux de ses 12 salles d’opération. Les inhalothérapeutes travaillent de jour, de soir et de nuit, sept jours sur sept, tout comme les infirmières. Leur présence est nécessaire dans les unités de soins pour la réanimation cardio-respiratoire, dans les unités de soins intensifs, aux urgences ainsi que dans les salles d’opération. Les quatre recrues de l’Hôpital Notre-Dame étaient donc plus que bienvenues, tout comme celle de l’Hôpital Saint-Luc.

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Cette relève arrive grâce au PRE et au dynamisme de Mme Geneviève Pagé, agente de recrutement, qui a travaillé très fort dans ce dossier, mais d’abord et avant tout grâce aux employés du CHUM qui demeurent les meilleurs ambassadeurs. Merci à M. Evins Valentin qui a recruté Mme Cynthia Beaudoin, à M. Michaël Fortin qui a recruté Mme Diana Costa, à Mme Adriana Morataya qui a recruté Mme Joanie Cadieux et à Mme Linda Houle qui a recruté non pas une mais deux inhalothérapeutes, soit Mmes Maria Griaznova et Nathalie Cécyre.

Près de 4500 $ en prix au total Depuis le lancement officiel du PRE en janvier 2010, 300 employés ont pris le temps de faire des recommandations en ligne et plus de 1300 $ en prix ont été remis aux gagnants sous forme de certi-

ficats-cadeaux, forfaits et escapades. Mentionnons que Mme Linda Houle, responsable du recrutement de deux inhalothérapeutes, a remporté un week-end pour deux à New York. Lors du grand tirage de cette année, qui aura lieu le 15 novembre 2010, tous les employés ayant fait des recommandations depuis le début du programme, et tous ceux qui effectueront une recommandation en ligne avant le 15 novembre 2010 (chumontreal.qc.ca/carrieres), auront alors la chance de remporter un voyage pour deux dans le sud d’une valeur de 3000 $. En vertu du PRE, 16 titres d’emploi sont considérés en pénurie au CHUM. Un grand merci à tous les employés qui participent aux efforts de recrutement du CHUM et bonne chance à tous pour le tirage du voyage ! CL

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brèves

1re AEP EN HYGIÈNE ET SALUBRITÉ À la suite du rapport du comité sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales déposé en 2005, le ministère de la Santé et des Services sociaux a conclu qu’une formation standardisée en hygiène et salubrité bénéficierait aux établissements du milieu de la santé. Les membres de l’Association hygiène et salubrité en santé (ahss.qc.ca) ont ainsi travaillé de concert avec le Ministère afin de mettre sur pied un programme menant à une attestation d’étude professionnelle (AEP). Mme Nathalie Dupuis, chef adjointe du Service d’hygiène-salubrité et vice-présidente de l’AHSS à l’époque, a assuré la participation du CHUM à l’élaboration du programme. Ce programme, appelé hygiène et salubrité en milieux de soins, est d’une durée de 630 heures (dont 270 heures de stage en hôpital) et a été conçu en alternance travail-études. Il forme les participants sur les méthodes sécuritaires de nettoyage, de désinfection et d’utilisation de divers appareils et produits spécialisés. Avec la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, le CHUM a rassemblé la première cohorte de 23 étudiants suivant cette formation, qui a débuté le 23 novembre et s’est terminée le 4 mai dernier. Parmi ces étudiants, dix ont fait leur stage au CHUM et cinq ont été engagés. La réalisation de ces stages a été possible grâce à la collaboration des employés et des chefs de secteur du Service d’hygiène et salubrité. Le Service de dotation, la Direction des services professionnels et celle de l’enseignement sont fiers de cette première cohorte et des 22 autres étudiants acceptés pour un nouveau stage qui a débuté en août.

Quelques-unes des personnes qui ont rendu possible le 1er stage d’hygiène et salubrité avec les stagiaires qui travaillent maintenant au CHUM : assise, Myrelle Raymond, agente de gestion du personnel à la DRH ; debout, de gauche à droite, Sylvie-Julie Gauthier, formatrice ; Alain Bergeron, chef de secteur HND ; les stagiaires Sophie Charron et Lyona Grand-Pierre ; 2e : rangée : Marino Ouellet, chef de secteur HND ; Steve Fleurilien, stagiaire ; Éric Côté, chef de secteur HSL ; Nathalie Dupuis, chef adjointe, hygiène et salubrité ; Richard Boudreau, formateur ; Jean-Claude Dubuc, chef de secteur HD ; Mostapha Chiguer, stagiaire ; Joseph Leblanc, chef de secteur HD. Absents : Yannick Baker, formateur ; Jean-Émerson Joseph, stagiaire. Photo Stéphane Lord

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SEMAINE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : DU 1er AU 5 NOVEMBRE

Simulateur de conduite pour tester les performances au volant.

La Direction des services techniques remet la mascotte Luciole en service et renouvelle la Semaine de l’efficacité énergétique qui se déroulera du 1er au 5 novembre prochain. Compte tenu du succès de l’an dernier, l’atelier sur L’éclairage approprié offert par les technologies du bâtiment et celui d’Équiterre pour Bien préparer sa maison pour l’hiver seront de nouveau à l’horaire. En plus des cadeaux surprises et des prix de présence que la mascotte Luciole distribue tout au long de la semaine, une conférence-midi de Jean-Sébastien Trudel, auteur du livre Arrêtons de pisser dans de l’eau embouteillée et expertconseil en développement durable, est offerte le mardi 2 novembre. Le sujet ? L’éco-efficacité ou l’art de faire mieux avec moins. Nouveautés cette année : une exposition d’œuvres d’art écoresponsables et un volet écoconduite. Les participants auront l’occasion d’évaluer leurs performances au volant grâce à un simulateur de conduite (photo). Le personnel est invité à participer à une compétition amicale par catégorie d’emploi. Les résultats seront compilés électroniquement et des prix seront remis aux plus performants. Les participants de cette activité seront en mesure de constater les économies qu’ils peuvent réaliser en adoptant l’écoconduite dans leurs déplacements. À inscrire à votre agenda : Semaine de l’efficacité énergétique du 1er au 5 novembre 2010.


DESSINS D’ENFANTS RECHERCHÉS

LE CHUM OBTIENT SON AGRÉMENT !

Les enfants des membres de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) sont invités à dessiner papa ou maman au travail au CHUM et à faire parvenir leur œuvre au plus tard le 8 octobre 2010 (par courrier interne au bureau syndical APTS, 7e Jeanne-Mance de l’HD, porte 7-010A). Les dessins reçus seront exposés dans les cafétérias du CHUM les 13, 14 et 15 octobre et les douze dessins retenus par le vote du public et le comité de sélection illustreront un calendrier 2011. Des prix en argent de 100, 75 et 50 $ seront remis aux trois meilleurs. Alors, les jeunes, à vos crayons! Une initiative soutenue par la Direction des ressources humaines et le Fonds de qualité de vie des employés.

Après plus d’un an de préparation à la visite d’Agrément Canada, le CHUM s’est vu décerner l’agrément avec conditions. Des plans d’amélioration sur les énoncés de pratiques organisationnelles requises non conformes devront être remis le 30 septembre prochain. D’autres plans d'actions, concernant les critères des différentes normes évalués non conformes, devront quant à eux être déposés au plus tard le 30 mars 2011. En somme, après avoir déployé autant d’énergie, le personnel du CHUM peut être fier des résultats ! Un gros merci à chaque membre du club des 16 201 qui, directement ou indirectement, a joué un rôle dans ce résultat.

LES PANIERS DE NOËL, DÉJÀ ? Oui, parce que le Service des bénévoles souhaite cette année en faire profiter des patients du CHUM dans le besoin plutôt que des organismes communautaires des environs. Le service a donc créé un comité au printemps dernier formé des chefs des bénévoles, Mmes Lise Pettigrew et Maryse Sénécal, de l’adjointe au chef du Service social, Mme Sylvie Morin, et de membres de la Direction des ressources humaines qui souhaitaient s’impliquer dans cette cause, soit Mmes Hélène Côté, Marie-Josée Perreault et Micheline Trépanier ainsi que MM. Benoit Drouin, Claude Lapointe et Renaud Vigneault. Les équipes des différents regroupements clientèles du Service social cibleront d’ici la fin octobre 50 patients dans le besoin qui seront jumelés avec 50 équipes du CHUM, responsables de déterminer avec eux leurs besoins. Le but de l’opération : personnaliser les dons le plus possible, fournir par exemple des aliments aimés par le patient ou sa famille, des vêtements appropriés, des jouets adaptés à l’âge des enfants. Une initiative qu’on ne peut qu’applaudir ! Si vous êtes intéressé à faire partie de l’une de ces équipes, communiquez avec le Service des bénévoles, au poste 26025.

SÉCURITÉ ET CONFIDENTIALITÉ : DES OUTILS ET UN ÉVÉNEMENT À SURVEILLER ! Si vous ne l’avez pas fait dernièrement, le moment est venu de jeter un œil à la section confidentialité et sécurité du portail intranet, améliorée et plus dynamique, qui devient une référence incontournable. Vous y trouverez, entre autres, une section de nouvelles de même que des pointeurs vers des références utiles pour vous aider à assurer la confidentialité et la sécurité des informations que vous manipulez au CHUM ainsi que de vos propres informations personnelles. Le temps est aussi venu de se préparer pour la semaine de la confidentialité et de la sécurité de l’information, qui a lieu chaque automne au CHUM. Cette année, l’événement se déroulera du 21 au 27 novembre 2010 sous le thème « Confidentialité et sécurité vont de pair ». Surveillez le portail intranet du CHUM où seront annoncées les activités entourant cette semaine spéciale.

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VOX POP

La rentrée, ça vous inspire ? Oui, la rentrée est perçue très positivement par la plupart. Elle rappelle à certains des souvenirs d’enfance, à d’autres, elle inspire des nouveaux projets, pour tous elle est source et désir de renouvellement. Reporter : Anne Whiteside

Photographe : Dominique Lalonde

Hugo Laflamme, agent administratif, 6e Le Royer, Hôtel-Dieu. La rentrée ? C’est pour moi le changement, le renouveau, la fin de l’été et pour certains, la fin des vacances. Je travaille 35 heures par semaine tout en suivant un cours d’un an très intensif en massothérapie, mais je me suis quand même permis quelques jours de vacances pour voir mes parents, mes amis, ma famille. La rentrée… c’est un recommencement, mais à un tout autre niveau avec de nouveaux défis chaque année.

Anne-Marie Brunet, agente de formation Oacis. J’ai toujours hâte à la rentrée ! On nous a annoncé plusieurs nouveaux projets intéressants qui s’ajouteront aux formations Oacis liées à la numérisation des dossiers. Mes vacances à Boston (et la canicule !) m’ont permis de décrocher complètement. À mon retour, j’avais même oublié mes mots de passe ! Je suis maintenant reposée et prête à relever les défis de la rentrée 2010 !

Patrice Bourret, préposé à l’alimentation, Hôpital Saint-Luc. La rentrée ? Excitant et à la fois assez difficile. Malgré les années qui me séparent de mon enfance, la rentrée est pour moi synonyme de manque de liberté car, jeune, je souffrais beaucoup de ne pas pouvoir assez bouger sur les bancs d’école ! Je suis très sportif surtout en été et j’excelle en waterpolo ! Diane Roussy, préposée au 6e AB en oncologie, Hôpital NotreDame. Je pense spontanément à la rentrée scolaire de mes années au primaire et au secondaire avec l’achat des livres, des crayons, des vêtements et les retrouvailles avec mes amies. Je pense aussi à la fin des vacances et à mes collègues de travail. Cet été, je n’ai pris qu’une semaine de vacances avec mon conjoint à Magog, mais l’an prochain je planifie d’en prendre deux. Question de mieux décrocher !

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Lise Belisle, préposée aux bénéficiaires, 7e de Bullion, HôtelDieu. Que de beaux souvenirs à la rentrée ! J’aime l’automne, c’est ma saison préférée. Élève, j’adorais la rentrée scolaire : nouveaux cours, nouveaux livres… c’était vraiment très excitant ! En septembre, lorsque je vois les enfants reprendre la route vers l’école, c’est aussi la nostalgie de mon enfance et celle de ma fille qui a maintenant 28 ans. Et… ce sera aussi bientôt le temps de ranger mon vélo !




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