Etude thématique sur les cleantech en Suisse occidentale

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Pour mieux comprendre

CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

les cleantech en Suisse occidentale

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CleantechAlps Western Switzerland Cleantech Cluster c/o CimArk, Rte du Rawyl 47, CH - 1950 Sion +41 27 606 88 60

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www.cleantech-alps.com

CleantechAlps est une initiative des Cantons de Berne, Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Genève, Valais , et Jura, soutenue par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO)




Sommaire Editorial

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En route vers un avenir renouvelable Mettre en avant les savoir-faire de Suisse occidentale

Les cleantech, c’est quoi ?

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Zoom sur la filière eau

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Le traitement de l’eau en Suisse occidentale

Panorama des acteurs dans la filière eau

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Un expert en parle...

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Des « partenariats avec le Sud » pour améliorer la qualité de l’eau potable et l’assainissement

Portraits SMIXIN, mieux utiliser ce qui est important Reinhart Hydrocleaning pour la survie des canalisations hepia, allier végétalisation et traitement de l’eau DLK Technologies, de l’écologie avec des solutions écologiques

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Sommaire Zoom sur la filière photovoltaïque

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Le solaire photovoltaïque en Suisse occidentale

Panorama des acteurs photovoltaïques

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Un expert en parle...

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La recherche doit obtenir les moyens nécessaires pour le soutien des acteurs du photovoltaïque

Portraits

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DuPont de Nemours, vers du solaire plus durable Pôle suisse de technologie solaire, une communauté d’acteurs industriels Sputnik Engineering AG, transformer l’énergie solaire en électricité Flexcell, s’adapter à toutes les situations

Zoom sur la filière smart grid

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Le smart grid en Suisse occidentale

Panorama des acteurs smart grid

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Un expert en parle...

44

Le smart grid, une chance pour l’industrie

Portraits

46

Geroco, prêt pour le smart grid Schneider Electric  : la gestion énergétique, clé du défi énergétique du futur HES-SO, aux origines du smart grid Saia-Burgess Controls, automatiser pour économiser l’énergie

CleantechAlps, au service des entreprises et instituts

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Lexique des cleantech

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Editorial En route vers un avenir renouvelable La Suisse se trouve à l’aube d’une nouvelle ère énergétique. Le Conseil fédéral et le Conseil national ont décidé d’abandonner progressivement le nucléaire et de renforcer encore davantage les énergies renouvelables. Cette réorientation de la politique énergétique est nécessaire étant donné que l’ensemble de l’infrastructure d’alimentation en électricité centrales, réseaux, raccordements - doit être renouvelé et adapté à la nouvelle donne (technologie, hausse du nombre de consommateurs, autres méthodes de production). Parallèlement, pour des raisons liées à la politique climatique et à l’utilisation des ressources, nous devrons nous efforcer de substituer à plus long terme les énergies fossiles et d’accroître l’efficacité énergétique. Grâce à de nouvelles technologies, nous pourrons garantir un approvisionnement énergétique sûr, propre et économique. A ce titre, les maîtres-mots sont : efficacité des ressources et cleantech. L’économie suisse est déjà bien préparée dans ce domaine. En effet, nous disposons d’un vaste savoir-faire et d’une économie innovatrice. Il nous faut maintenant encore mieux utiliser ce potentiel et positionner la Suisse de manière optimale au niveau international. Afin de pouvoir encore mieux promouvoir les innovations dans ce domaine, la Confédération projette de regrouper les forces des milieux scientifiques, économiques et politiques. Le Masterplan Cleantech constitue à cet égard l’instrument idoine de coordination, qui montre la voie dans ce processus de transformation difficile des prochaines décennies et sert de référence à tous les intéressés. Le chemin à parcourir sera laborieux et semé d’embûches, mais nous irons jusqu’au bout puisque nous savons où nous voulons aller. Je suis reconnaissante du soutien que nous recevons de partenaires comme le cluster CleantechAlps.

Doris Leuthard Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC)

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Editorial Mettre en avant les savoir-faire de Suisse occidentale Depuis son lancement en juin 2010, la plateforme CleantechAlps s’efforce de multiplier les actions au service des instituts et des entreprises de Suisse occidentale actives dans les technologies propres. Le but est de jouer pleinement son rôle de facilitateur et de porte d’entrée des cleantech dans la région afin d’initier et de renforcer les liens entre les différents acteurs du domaine. Dans l’environnement actuel où le terme « cleantech » est sur toutes les lèvres, il apparait impératif de prendre du recul, de préciser le cadre d’intervention et d’apporter des précisions sur ce que sont, ou ne sont pas, les cleantech. Ceci réalisé, les bases sont jetées pour déplacer le débat du niveau macro économique vers le niveau micro économique. On quitte le domaine des allégations globales pour vérifier, auprès des acteurs, sur le terrain, les hypothèses et divers constats généraux énoncés. C’est dans ce sens que nous avons rédigé ce document, en considérant une approche pragmatique de trois domaines où la Suisse occidentale est forte : le solaire photovoltaïque, le traitement de l’eau et les smart grids.

Chaîne de valeur et panorama des acteurs technologiques Le présent document donne non seulement un panorama des acteurs actifs dans ces trois domaines, mais indique également leur positionnement sur la chaîne de valeur détaillée pour chaque domaine. Ces panoramas sont étoffés par l’avis d’un expert reconnu du domaine, qui permet d’illustrer concrètement le propos et de mettre en avant les savoir-faire qui existent dans les sept cantons qui composent la Suisse occidentale. Une galerie de portraits d’entreprises et d’instituts vient compléter le tableau. Toutes les filières ne sont de loin pas représentées dans cette publication. Nous en avons délibérément choisi trois, avec une focalisation particulière, non pas sur l’ensemble des acteurs mais sur les acteurs technologiques en raison de leur impact sur la composition future du tissu économique. Si cette publication rencontre un écho favorable, d’autres études suivront pour les filières identifiées comme prioritaires ou pour approfondir certains aspects particuliers de ces dernières.

Premier lexique des cleantech Enfin, nous vous proposons pour la première fois un « Lexique des cleantech », qui souhaite définir l’ensemble des organismes, des projets, des programmes et des termes techniques qui touchent, de près ou de loin, aux technologies propres. Cet inventaire n’a pas pour ambition d’être exhaustif, mais veut proposer une base de référence en regard de l’effervescence qui touche cette thématique et du manque de bases communes. Il nous paraissait en effet essentiel de fixer des définitions concrètes et de répertorier les acteurs majeurs de notre région. Grâce à cette publication, CleantechAlps met en valeur l’excellence et les compétences présentes en Suisse occidentale. La plateforme joue ainsi pleinement son rôle de moteur intercantonal du développement des technologies propres. Nous espérons que les pages qui suivent seront riches en enseignements et nous restons naturellement à votre disposition pour en parler. Bonne lecture !

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Eric Plan Secrétaire général de CleantechAlps


© Jenni Energietechnik

Les cleantech, c’est quoi ? Les cleantech regroupent les technologies, produits et services qui visent une utilisation durable des ressources naturelles et qui permettent la production d’énergies renouvelables. Elles visent en particulier à réduire la consommation de ces ressources et à ménager les systèmes naturels respectifs. Les nouvelles technologies y jouent un rôle fondamental.

Bien plus qu’une simple technologie Toutefois, les cleantech ne se résument pas à la simple utilisation de technologies innovantes qui ménagent les ressources naturelles. Elles traduisent un esprit, une attitude, des réflexes et un art de vivre qui amènent les individus et les entreprises de toutes les branches et de tous les continents à agir en préservant ces ressources. Les activités humaines et les processus économiques doivent donc être repensés afin d’intégrer le principe d’utilisation efficace et respectueux des matières premières, de l’énergie et de l’eau. Dans ces conditions, nous entrons enfin dans l’ère du véritable développement durable qui repose sur trois piliers fondamentaux : l’écologie, l’économie et la société.

Un créneau économique d’importance En Suisse, le domaine des cleantech emploie actuellement quelque 160 000 personnes, soit 4,5 % de l’ensemble des actifs. Il génère une valeur ajoutée brute oscillant entre 18 et 20 milliards de francs par an, soit près de 3,5 % du produit intérieur brut.

Un domaine qui n‘existe pourtant pas formellement… Pourtant, en tant que tel, il n’existe pas de secteur industriel à proprement parler. On parle de technologies, de produits ou de services qui touchent de multiples domaines d’applications tels que : Energies renouvelables (solaire photovoltaïque et thermique, éolien, petite hydraulique, géothermie, etc.) – Efficacité énergétique – Stockage de l'énergie – Matériaux renouvelables – Gestion des déchets et recyclage – Gestion durable et traitement de l'eau – Mobilité durable – Gestion durable de l'agriculture et de l'exploitation forestière – Biotechnologie blanche – Biomasse – Smart grid – Ecologie industrielle – Technique environnementale au sens strict du terme (y compris technique de mesure, assainissement des sites contaminés, technique des filtres, etc.). En définitive, il s’agit bel et bien d’un secteur transversal touchant la majeure partie de l’économie.

Note : Au besoin, retrouvez des définitions utiles dans le lexique des cleantech, dès la page 52.

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Zoom sur la filière eau Le traitement de l’eau en Suisse occidentale

1. Introduction Au-delà du chocolat, des montres et des banques, la Suisse est également connue pour être le château d’eau de l’Europe. Une situation particulière qu’elle partage avec ses voisins alpins français, allemands, autrichiens et italiens. En regard de la sortie programmée du nucléaire et de la politique en matière de climat de l’Union Européenne dont l’objectif est d’intégrer 20% d’énergies renouvelables dans le réseau d’ici 2020 -, l’importance de l’énergie hydraulique n’a jamais été aussi grande. La dénomination de « houille blanche »  attribuée à l’exploitation des ressources hydrauliques n’a, elle non plus, jamais été aussi pertinente qu’aujourd’hui. En effet, l’avenir énergétique de l’Europe peut être illustré par le concept de la fondation Desertec, à savoir de générer de l’électricité à partir de toutes les sources renouvelables (éolien, solaire thermique, solaire photovoltaïque, biomasse, hydraulique et géothermie) sur le lieu où elles sont abondantes et les relier par des lignes haute tension à courant continu. En résumé et de manière réductrice, le système énergétique européen du futur sera composé d’éolien sur les côtes du nord, de solaire dans les régions du sud et d’hydraulique au centre. L’énergie hydraulique est ainsi utilisée comme puissance de réglage pour lisser la production intermittente des autres sources de production. Un rôle central est donc réservé aux nations alpines ! Qui donc disait que la Suisse ne possédait pas de ressources autres que son savoir-faire ? Voilà de quoi faire taire bon nombre de détracteurs, mais tel n’est pas l’objectif de cette étude. Laissons de coté l’aspect énergétique largement traité dans la partie dédiée au smart grid (voir dès page 38) et recentrons-nous sur l’eau en tant que telle.

d’une révolution. A quoi vont ressembler les réseaux d’eau du futur ? Allons-nous rester sur des solutions centralisées, lourdes et chères à l’entretien ou est-ce que des systèmes de distribution décentralisés flexibles vont s’imposer comme cela a été le cas pour les télécommunications avec l’arrivée des technologies mobiles ? Voilà sans doute une opportunité de développement technologique et commerciale intéressante pour les acteurs de la région. Un important écosystème d’entreprises technologiques existe en Suisse occidentale dans le domaine du traitement de l’eau, entreprises qui sont prêtes à relever ces défis. La présente étude a pour buts de recenser les acteurs principaux mais également de déterminer la valeur et la pertinence de cette industrie locale par rapport au marché global.

2. Le traitement de l’eau : définition et enjeux Le domaine de l’eau et de son utilisation est très vaste. Dans l’optique de la plateforme CleantechAlps dédiée au développement des technologies propres, la thématique de l’eau est abordée sous l’angle de sa préservation en vue d’un développement durable de notre société. En regard du tissu économique de la région et du constat donné en introduction, l’étude a donc été réalisée avec une focalisation sur les secteurs de la distribution d’eau potable et du traitement des eaux usées. Les autres applications liées à l’énergie, à l’irrigation, à la santé, au bien-être ou autres, ont été écartées. Dans le contexte de traitement de l’eau, il n’est sans doute pas superflu de rappeler que la disponibilité de l’eau douce est restée inchangée depuis les origines de l’humanité, soit environ 3% de toute l’eau disponible sur Terre, dont près des trois quarts se présentent sous forme de glace au niveau des pôles.

C’est un capital précieux à préserver et pourtant...

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Si la Suisse bénéficie d’une situation privilégiée en ce qui concerne l’alimentation et la qualité de son eau, cela n’est pas le cas du reste du monde. A l’aube du 21e siècle, notre société fait face à deux défis majeurs en relation directe avec l’explosion démographique prévue pour 2050 et les plus de neuf milliards d’individus estimés pour cette date : l’eau et l’énergie.

Intéressante opportunité de développement technologique La croissance démographique globale ainsi que le renouvellement des infrastructures liées à l’eau représentent des défis non seulement technologiques mais aussi sociétaux importants (lire à ce propos le texte de Chris Zurbrügg en page 18). Le secteur de l’eau est sans doute à la porte CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Aujourd’hui, à travers le monde, on évalue à plus de 90% la quantité des rejets d’eaux usées non traitées qui vont polluer les eaux douces. Un contraste frappant en comparaison de la situation en Suisse ou la quasi-totalité des bâtiments sont raccordés à des stations d’épuration des eaux usées (STEP). Aujourd’hui, 30% de la population mondiale vit dans des régions qui souffrent de pénuries d’eau chroniques. Dans une quinzaine d’années, plus de 50% de la population vivra dans des régions sous stress hydrique. Il devient urgent de mettre en place une gouvernance de l’eau pour assurer une gestion efficace et équitable de cette ressource. Les objectifs du programme Millenium des Nations Unies (MDG) traitent d’ailleurs directement de cette problématique préoccupante. D’autres programmes sont en préparation.


De bonnes nouvelles… Malgré l’augmentation de la qualité de l’eau nécessaire pour les processus industriels, on observe dans certains secteurs industriels (textile par ex.) une volonté de réduire l’impact écologique de la production. Ceci est le cas notamment en Inde, ou des industriels appliquent le concept de « décharge zéro » ou zero discharge. L’objectif étant de concevoir des processus industriels qui évitent de rejeter des déchets dangereux dans l’environnement. Au niveau de l’eau, cela se manifeste par le traitement de la totalité des eaux usées en vue de leur réutilisation dans les procédés de fabrication ou dans une autre application telle que le réseau d’eau sanitaire d’un complexe immobilier. C’est un élément crucial dans l’approche de la société zéro carbone dont nous allons entendre parler de manière de plus en plus fréquente à l’avenir.

Potentiel économique du traitement de l’eau Les réseaux de distribution d’eau sont vieillissants. Rappelons que des pertes de 30% d’eau douce dans les réseaux de distribution urbains ne sont pas rares. Les réseaux de Genève (gérés par les SIG) ou de Paris, font figure de cas d’école dans le milieu avec des pertes de moins de 5% démontrant une maîtrise quasi parfaite de la gestion de l’infrastructure et de sa maintenance. Des montants importants sont prévus dans les années à venir pour assainir ces réseaux à travers le monde. Des solutions de diagnostic et de gestion faciles d’utilisation ont un avenir intéressant dans le secteur. Les opportunités d’affaires correspondantes sont à l’échelle de ces défis !

Quelques chiffres… En guise d’exemple, en France, le chiffre d’affaires des opérateurs privés dans le domaine de l’eau et de l’assainissement était de 5 milliards d’euros alors que leurs dépenses en R&D atteignaient 100 millions (chiffres 2006). Cela dénote le potentiel d’innovation « cleantech » qu’il reste à exploiter dans un domaine traditionnel comme celui de l’eau. Celui-ci reste néanmoins peu  « sexy » aux yeux des investisseurs, en comparaison avec d’autres filières cleantech voisines telles que le solaire ou l’éolien. En Israël, pays ou l’eau est un élément stratégique déterminant pour l’avenir du pays, le secteur de l’eau est extrêmement dynamique et occupe les avant-postes dans les marchés d’exportation. Une position qu’Israël a construite sur la base des compétences développées au cours des ans. Le chiffre d’affaires à l’exportation était de 1,4 milliard de dollars en 2008 alors qu’il est estimé à 2,5 milliards pour cette année. Une croissance de 60% en quatre ans qui n’a rien à envier aux autres secteurs... Le secteur de l’eau est de toute évidence un segment prometteur mais dont l’accès n’est pas évident. Il a sa propre

dynamique. Les marchés nationaux occidentaux sont très compétitifs et relativement fermés. De leur coté, les marchés des pays émergents n’ont pas toujours le soutien nécessaire de la part des autorités, conditions de base pour leur développement. Comme le soulignait récemment Jean-François Donzier, président de l’Office international de l’eau (OIEAU) « … dans de nombreux pays, l’eau n’est pas une priorité qui mérite des réformes. L’insuffisance des compétences sur place ne permet pas de pérenniser un réseau, de l’entretenir ou de le réparer… ».

De nouveaux modèles d’affaires Ce constat indique très clairement que la voie à suivre pour améliorer les chances de succès commerciaux sur ces marchés s’oriente vers des modèles d’affaires intégrant l’aspect sociétal dès l’origine du projet. Les gouvernements locaux ont alors une meilleure écoute pour soutenir leur déploiement. Il s’agit de proposer des solutions techniques que la population indigène puisse s’accaparer, tant au niveau de l’utilisation qu’à celui de son impact sur les activités de chacun. En effet, de manière générique, l’introduction ou la mise en service d’un nouveau système (distribution d’eau, production d’énergie, etc.) va inévitablement modifier l’écosystème culturel local et impacter sur les activités de la communauté. La clé du succès dans ce genre de situation, ou du moins un des éléments clés, réside dans la capacité à comprendre cet écosystème et à intégrer dans le nouveau modèle de fonctionnement de la communauté, les modifications de comportements ou de responsabilités induites par celui-ci. La société NV Terra, qui fournit des solutions décentralisées de production d’eau potable par traitement des eaux de surface, applique exactement cette approche. L’utilisation de sa solution technologique est simplifiée à l’extrême avec une maintenance assurée à distance et une implication des communautés locales pour valoriser la production d’eau sur place.

Un environnement national exceptionnel Vous l’aurez compris, le secteur de l’eau est complexe. Une solution n’est jamais majoritairement technologique. Les aspects climatiques, géopolitiques, culturels, financiers, etc., ont un rôle important à jouer dans le développement du secteur. Au final, le savoir-faire dans tous ces domaines est probablement l’élément déterminant pour le succès. Bien qu’importants, l’aspect R&D et le développement technologique sont relégués au second plan. Et c’est justement pour ces raisons que l’industrie suisse de l’eau à une carte à jouer dans les réponses à apporter pour l’avenir. Elle peut s’appuyer sur un environnement national, riche en expériences, que ce soit dans la gestion des infrastructures en milieu difficiles (reliefs, etc.), dans la CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

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Zoom sur la filière eau Le traitement de l’eau en Suisse occidentale

gestion des dangers naturels (laves torrentielles, alluvions, etc.) ou encore dans le déploiement de solutions sur le terrain à travers le monde depuis des décennies par la direction du développement et de la coopération (DDC) ou par le corps d’aide en cas de catastrophes lors de séismes ou autres typhons.

Les ingrédients d’un terreau favorable… La R&D dans le domaine de l’eau est incontestablement pilotée par le navire amiral EAWAG (Institut fédéral pour l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées et la protection des cours d’eau). Le reste de la flotille est disséminé dans des unités spécialisées dans leur domaine auprès de la HES-SO, de l’EPFL et des universités, en particulier dans le secteur de la chimie et de la biologie (micro-polluants, contamination, etc.). Le développement de nouvelles solutions technologiques, ou leur intégration en vue d’une solution particulière, est plutôt géré par des sociétés privées. Un grand savoir-faire quant à la qualité et au contrôle de l’eau est également présent auprès des instances cantonales, à l’exemple des chimistes cantonaux. Les services industriels et services communaux possèdent quant à eux des compétences éprouvées au niveau du contrôle et de la gestion.

Switzerland. En présence du Conseiller fédéral J. Schneider-Amman un accord a été signé ce printemps à New Delhi entre la plateforme export Cleantech Switzerland et le CII-Triveni Water Institute de Jaipur. Cet institut inauguré en juillet dernier par le ministre indien des ressources en eau, Pawan Kumar Bansal, est destiné à devenir un centre national d’excellence pour la conservation de l’eau. Il a pour but principal d’initier des partenariats privé-public dans le domaine du traitement de l’eau et de soutenir l’industrie indienne et les autres secteurs d’activités. Il offre ainsi aux industriels et aux municipalités différents services dans la gestion durable de l’eau. Cet accord représente un potentiel important pour le développement des relations entre la Suisse et l’Inde au niveau de la formation, des technologies et du commerce. L’écosystème esquissé ci-dessus fonctionne en parfaite complémentarité avec les organisations internationales installées à Genève. Ces dernières sont actives, de près ou de loin, dans le domaine l’eau, telles que l’OMS ou l’ONU-Eau. L’accès à cet écosystème et à ses compétences révèle un intérêt fort pour des sociétés étrangères à venir s’installer en Suisse occidentale pour développer des partenariats avec l’industrie locale et accéder à cette concentration de savoir-faire.

Pour les sociétés innovantes…

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Le Technopôle de l’environnement à Orbe offre aux technologies environnementales un cadre pour l’éclosion et la validation d’installations pilotes, telles que l’épuration naturelles des eaux par exemple. BlueArk à Viège, l’incubateur dédié à l’eau et aux énergies renouvelables, a dynamisé le secteur du turbinage d’eau potable avec une étude du potentiel exploitable sur le territoire valaisan. Actuellement, bon nombre d’installations sont en cours de planification et le concept pragmatique développé pour valoriser l’eau potable des régions alpines est à disposition des intéressés. Situé en marge de la Suisse occidentale, le Cewas de Willisau (Centre suisse de compétence internationale dans le domaine de l’assainissement et la gestion durable des ressources en eau) vient compléter le tableau avec une offre plus orientée sur les relations Nord - Sud dans le domaine. Une coordination forte des acteurs est née sous l’impulsion de la DDC cet automne. Le « Swiss Water Partnership », un organisme dont la forme reste à définir plus précisément, regroupe déjà les intérêts des instances publiques, privées, parapubliques (ONG) et autres acteurs du domaine (instituts de recherche, etc.). Une initiative à suivre de très près. L’accès aux marchés d’exportation peut être caractérisé par l’approche développée avec l’Inde par Cleantech CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Notre région a développé des compétences particulières en matière d’approvisionnement, de gestion et de traitement de l’eau au travers des acteurs locaux. Mais quels rôles ces derniers peuvent-ils jouer dans le développement du marché de l’eau en Suisse et à l’étranger ?

3. Les chaînes de valeur du traitement de l’eau Compte tenu de l’éclairage que nous venons de donner sur l’environnement et dans le but d’apporter des éléments de réponse à l’interrogation mentionnée ci-dessus, nous proposons d’analyser la composition du tissu économique de Suisse occidentale, de recenser les acteurs et de les positionner le long de la chaîne de valeur. Nous avons suivi une approche commune pour les trois secteurs présentés dans cette étude, réalisée avec E4Tech, avec une focalisation sur les acteurs technologiques. Un choix dicté par le constat que l’une des explications de la croissance des sociétés libérales est fortement liée à l’innovation et que l’innovation est elle-même fortement liée aux acteurs technologiques. La deuxième raison nous ayant poussé à focaliser cette approche sur ces acteurs en particulier réside dans le fait que les fournisseurs de technologies représentent le point


d’introduction de nouvelles technologies dans les chaînes de valeur. Nous avons donc choisi cette option pour réaliser les figures 3.1 et 3.2, dans lesquelles nous présentons un zoom sur les acteurs technologiques de la région ainsi que quelques acteurs nationaux majeurs. Ces vues sont complétées en fin d’étude par un panorama géographique (non exhaustif) des acteurs majeurs identifiés, auxquels s’ajoutent naturellement les instituts de R&D et les bureaux d’ingénieurs spécialisés dans ce secteur (figure 4).

Un secteur centralisé fortement interconnecté… Historiquement, les réseaux de distribution d’eau se sont développés de manière centralisée dans les zones urbaines, facilitant ainsi la gestion de l’approvisionnement et de la qualité de l’eau distribuée. Avec le temps, une infrastructure toujours plus lourde a été mise en place. Le traitement des eaux usées est venu seulement dans un deuxième temps et continue d’ailleurs à se développer encore à l’heure actuelle.

production d’eau potable

collecte des eaux usées CENTRALIÉ 1. Aqua + Tech Sp assainissement des 2. Techfina, Petit-L TRAITEMENT CENTRALISE 3. Belair Biotech S 4. Befreetech SA, CENTRALIÉ Hach 1. Aqua +5.Tech SpLange Sà

35

35

37 36

37 36

ne / VD rdon / VD bourg

VD

37 36

Ce système centralisé de traitement de l’eau comporte plus spécifiquement trois branches interconnectées et illustrées dans la figure 1 : - La production et distribution d’eau potable - La collecte des eaux usées - L’assainissement des eaux usées Cette vue regroupe l’entier des chaînes de valeur. Elle permet de montrer le positionnement des acteurs (fournisseurs de technologie, bureaux d’ingénieurs-conseils, fournisseurs de services, etc.) et met en évidence la forte interconnexion entre les chaînes de valeurs relatives à ces activités. On identifie trois groupes types d’acteurs répartis le long de ces chaines de valeur. On retrouve les fournisseurs de technologies, sur la gauche du diagramme, qui vont délivrer des éléments (produits, systèmes, etc.) permettant aux intégrateurs de développer des solutions. Ces intégrateurs ne sont autres que des bureaux d’ingénieurs spécialisés allant du bureau privé très pointu dans un domaine avec quelques postes de travail à des groupes internationaux. Ces solutions se réalisent sous la forme d’installations qu’ils mettent en service et transfèrent au troisième groupe d’acteurs, les exploitants. Ces derniers vont gérer et assurer la maintenance des infrastructures et services à délivrer.

eaux usées

2. Techfina, Petit-L 6. NGL S Cleaning T 3. Belair Biotech 7. Global 4. Befreetech SA, Environe 8. AquaVision Eng CENTRALIÉ 5. Hach Lange Sà 1. Aqua + Tech Sp9. Crystal NTE SA 10. Phragmi-Tech, 2. Techfina, Petit-L 6. NGL Cleaning T Pentair, Lausa 3. Belair Biotech 7. GlobalS11. Environe 12. Bonnard et Ga 4. Befreetech SA, 8. AquaVision Eng 5. Hach Lange Sà 13. 9. Crystal NTECSD SA Ingénieur 14. E-dric, Le Mon 10. Phragmi-Tech, 6. NGL Cleaning T15.EPTES 11. Pentair, Lausa Sàrl, Ve 7. Global12. Environe Bonnard et Ga 16. Alpatec SA, M 8. AquaVision EngIngénieur 13. CSD 9. Crystal14. NTE SA 17. E-dric, LeCERT Mon SA, Sion PRA 10. Phragmi-Tech, 15.EPTES18. Sàrl, VeIngénieur 11. Pentair, Lausa 19. Membratec, S Planet 12. Bonnard et Ga20.SA, 16. Alpatec M Horizon 13. CSD 17. Ingénieur CERT21. SA,WRA SionSchweiz 14. E-dric, MonIngénieur 18.LePRA 15.EPTES Sàrl, Ve22. PallSInt. Sàrl, F 19. Membratec, Triform SA, Fri 20. Planet23. Horizon Aquadil Sàrl, C 16. Alpatec SA, M 24. 21. WRA Schweiz

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17. CERT SA, Sion 25.Sàrl, Samro 18. PRA 22. Ingénieur Pall Int. F SA, Be Alpha 19. Membratec, S 26. 23. Triform SA, Fri UT SA, 20. Planet Horizon 24. Aquadil Sàrl, C 21. WRA Schweiz 27. Reinhart Hydro Biotec 25. Samro28. SA, Be Biologie 22. Pall Int. F UT SA, 26.Sàrl, Alpha 23. Triform SA, Fri 29. Labosafe SA, Biol-Conseils S C30. Hydro 24. Aquadil 27.Sàrl, Reinhart Adamant Tech 28. Biotec31. Biologie 25. Samro SA, Be 32. Madep SA, Be 26. Alpha29. UTLabosafe SA, 33. DLK SA, Technolog 30. Biol-Conseils S 27. Reinhart Hydro34. Watersolutions 31. Adamant Tech 28. Biotec Biologie 32. Madep SA, Be 35. ProMinent Dos 33. DLK Technolog 29. Labosafe SA, 36. Degremont SA S37. Aquafides Sch 30. Biol-Conseils 34. Watersolutions

Figure 1 : Chaînes de valeur du traitement de l’eau centralisé (source E4tech)

31. Adamant Tech 32. Madep Be 35.SA, ProMinent Dos 33. DLK Technolog 36. Degremont SA 37. Aquafides Sch 34. Watersolutions 35. ProMinent Dos

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Zoom sur la filière eau Le traitement de l’eau en Suisse occidentale Fournisseurs en amont

Fournisseurs de technologie

Un secteur décentralisé particulier

Les systèmes décentralisés fonctionnent en îlots et sont adaptés pour des solutions à petite échelle. Ils sont aujourd’hui principalement observés dans les pays émergents ou en voie de développement. La tendance pourrait néanmoins changer dans les années à venir. On peut en effet très bien s’imaginer de voir se développer des réseaux de type décentralisés dans les futurs éco-quartiers des villes occidentales. La chaîne de valeur correspondante est présentée dans la figure 2 pour le traitement de l’eau potable.

production eau potable

collecte des eaux usées

35 28 27

34

37 36

25 33 32

29 30 Figure 2 : Chaîne de valeur du traitement de l’eau décentralisé (source E4tech)

On constate dans ce cas de figure particulier que les acteurs technologiques s’adressent à un marché piloté par différents 23 acteurs publics ou para publics. Selon la 14 configuration, ils doivent s’adresser aux gouvernements, 24 10 9 8 11-13 aux communautés locales ou alors s’appuyer sur des 5 7 1-3 22 6 15 organismes de développement tels que les institutions internationales (ONU, OMS, etc.) ou des ONG. Les entreprises doivent absolument développer des modèles 21 6 19-20 comme mentionné en introduction 5 d’affaires spécifiques 4 17-18 7 16 3-4 pour adresser ces marchés avec succès. Les partenaires d’ingénierie ou de gestion tels que dans le système TRALISÉ centralisé n’interviennent que dans un deuxième temps au ergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD s Green Solutions, Lausanne / VD travers des acteurs locaux.

s INSO, Lausanne / VD ne SA, Genève s Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD erra, Monthey / VS netto Sàrl, Sierre / VS

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- La Suisse occidentale offre une palette complète de compétences dans ce secteur, comme l’illustre la répartition homogène des acteurs tout au long de la chaîne de valeur.

production d’eau potable

CENTRALIÉ 1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S 4. Befreetech SA, 5. Hach Lange Sà

ssainissement des eaux usées

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Principaux constats sur la chaîne de valeur du traitement de l’eau centralisé

4. Zoom sur les technologies

Instituts EFPL Lausanne / VD fournisseurs HEIG-VD Yverdonde / VD ICEN EIA Fribourg

Une vue détaillée des acteurs le long de la chaine de valeur technologique est donnée dans la figure 3.1 pour les systèmes centralisés, respectivement dans la figure 3.2 pour les décentralisés. On y retrouve le positionnement de chacun des acteurs dans les différents maillons de cette chaîne en partant des matériaux physico-chimiques/biologiques jusque vers les installations complètes (stations de traitement), en passant par les étapes intermédiaires de réalisation de composants, systèmes et unités de traitement.

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6. NGL Cleaning T 7. Global Environe 8. AquaVision Eng 9. Crystal NTE SA 10. Phragmi-Tech, 11. Pentair, Lausa 12. Bonnard et Ga 13. CSD Ingénieur 14. E-dric, Le Mon 15.EPTES Sàrl, Ve 16. Alpatec SA, M

17. CERT - Bien queSA,laSion chaîne de valeur comporte trois bran18. PRA Ingénieur ches distinctes (production d’eau potable, collecte 19. Membratec, S 20. Planet Horizon et21. assainissement des eaux usées), une majorité des WRA Schweiz acteurs sont actifs sur plusieurs de ces branches. Ceci 22. Pall Int. Sàrl, F 23. Triform SA, Friniveau de similitude important au niveau dénote d’un 24. Aquadil Sàrl, C des composants, des systèmes et de la conception 25. Samro SA, Be d’unité production de l’eau potable et de l’assainis26. Alphade UT SA, sement des eaux usées. Une caractéristique intéres27. Reinhart Hydro 28. Biotec Biologie sante permettant aux sociétés d’élargir leur marché en exploitant de manière transversale leurs compétences 29. Labosafe SA, 30. Biol-Conseils S de31.base. Adamant Tech 32. Madep SA, Be 33. DLK Technolog

- Une analyse plus poussée montre que le tissu indus34. Watersolutions triel est principalement composé d’acteurs de taille 35. ProMinent Dos moyenne (PME et start-up). Une force d’innovation 36. Degremont SA 37. Aquafides Sch intéressante pour renforcer les liens avec les grandes entreprises du secteur, à l’image des filiales technologiques de grands groupes internationaux Veolia (Alpha UT) ou Hach Lange (Züllig). - La chaîne de valeur est orientée « projet de réalisation », où chaque projet présente ses caractéristiques propres et dépend du contexte dans lequel il est réalisé. La valeur ajoutée des acteurs de Suisse occidentale réside principalement dans le savoir-faire, l’ingénierie de concept et dans l’adaptation de la technologie. On retrouve ici la manifestation d’une force du tissu économique suisse, soit sa capacité de proposer des


solutions clés en main, sans doute un élément-clé de l’implémentation future du Masterplan cleantech de la Confédération.

des acteurs issus d’autres secteurs situés plus en amont de la chaine ou dans les « enabling technologies » pertinentes (Cla-Val, Contrec, Egger Pumps).

- L’innovation en tant que telle, ainsi que l’application de hautes technologies, se concentrent dans quelques niches particulières, notamment dans l’instrumentation et les systèmes de contrôle ou encore dans la production de matériel biologique. L’ingéniosité des intégrateurs et leurs savoir-faire font le reste.

Ce dernier point illustre parfaitement la complexité de la thématique cleantech. On ne parle pas d’un secteur industriel particulier mais bien de solutions qui visent à une utilisation durable des ressources. Pour ce faire, l’intégration des compétences d’une multitude de secteurs ou de branches industrielles est indispensable pour délivrer la solution optimale, surtout du point de vue économique. Le secteur du traitement de l’eau touche donc une très large partie du tissu industriel existant. Il induit également des opportunités d’affaires au niveau des services. Prenons l’exemple du concept d’empreinte hydrique ou « water footprint ».

- Compte tenu de la nature nationale des législations sur l’eau et de la forte dimension « projet de réalisation et marchés publics » des unités de traitement de l’eau, l’activité de cette industrie est à priori principalement tournée vers le marché régional. Cette caractéristique du marché représente par contre des opportunités d’affaires intéressantes au travers du « licensing » de technologies, solutions et services pour les marchés d’exportation. - Dans le domaine spécifique de l’assainissement des eaux usées, la Suisse occidentale offre une chaîne de valeur complète et relativement étoffée. En outre, ce secteur tire parti des compétences présentes en Suisse dans les domaines de la haute technologie, la fabrication de haute précision et les techniques de fabrication de pointe. Enfin, cette chaîne de valeur est renforcée par des acteurs clés sis hors de la Suisse occidentale (Jakob AG, Grundfos, Aquafides, Aquametro, Endress+Hauser, etc.). Elle se complète avec

Cette approche prend actuellement son essor. Elle vise à mesurer l’impact environnemental de tout produit, service ou activités d’une entreprise au niveau de sa consommation d’eau, en abordant des points tels que la quantité d’eau consommée, de la façon dont elle l’est et à quels endroits de la planète. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant de voir cette approche se généraliser dans les analyses de risques environnementaux des sociétés. Une opportunité d’affaires qui n’a d’ailleurs pas échappé aux acteurs de la région tels que la société Quantis, issue de l’EPFL. Cette entreprise a développé des compétences fortes dans ce domaine et est aujourd’hui présente à Lausanne, Lyon, Paris, Boston et Montréal.

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Figure 3.1 : Répartition des acteurs technologiques le long de la chaine de valeur du traitement de l’eau centralisé (source E4Tech/CleantechAlps)

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Zoom sur la filière eau Le traitement de l’eau en Suisse occidentale

Quantis a développé une base de données d’inventaire en eau en se basant entre autre sur l’indice de contrainte hydrique (WSI – Water Stress Index), ce qui lui a permis de conforter sa place parmi les leaders mondiaux en analyse de cycle de vie (ACV). D’autres sociétés de la région telles que SOFIES sont également actives dans le domaine de l’ACV et de l’éco-conception.

Principaux constats sur la chaîne de valeur du traitement de l’eau décentralisé - Les acteurs technologiques de cette chaîne de valeur offrent une forte concentration de compétences dans le développement de composants, systèmes et unités de traitement. Ils offrent un potentiel de synergie, qui est à valoriser. - On l’a déjà mentionné, bien que représentant une demande forte et croissante au niveau mondial, la production décentralisée d’eau potable n’est pas un marché porteur en soi, car elle répond à un besoin de populations n’ayant pas forcément le pouvoir d’achat nécessaire pour garantir un marché naturel suffisant. Par conséquent, les organisations internationales et les ONG jouent un rôle primordial dans la chaîne de valeur de ces technologies en leur assurant l’accès au marché des pays émergents, par exemple au travers de programmes de développement financés par des donneurs (Donors funded programmes). La forte présence de ces acteurs multilatéraux à Genève fait de la Suisse occidentale un berceau naturel pour catalyser le développement des technologies adaptées aux programmes de ces organisations.

- En outre, la présence d’un groupe tel que VestergaardFrandsen, véritable locomotive du marché humanitaire, offre des synergies particulièrement intéressantes. Ce type de sociétés possède la capacité à créer le marché, offrant ainsi une synergie importante avec le potentiel d’innovation des start-up et PME technologiques de Suisse occidentale. - Soulignons par ailleurs que le secteur du traitement de l’eau décentralisé est bien plus jeune que celui du traitement centralisé et jouit par conséquent d’un potentiel d’innovation encore important. - Enfin, de nombreuses synergies existent avec le secteur connexe des énergies renouvelables pour l’alimentation des installations décentralisées, notamment avec le solaire photovoltaïque ou l’éolien.

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Figure 3.2 : Répartition des acteurs technologiques le long de la chaine de valeur du traitement de l’eau décentralisé (source E4Tech/CleantechAlps)

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5. Conclusion Cette analyse du secteur dénote que l’écosystème du traitement de l’eau de Suisse occidentale est complet et homogène pour les deux segments de marché du traitement de l’eau centralisé et décentralisé. Le terreau national est extrêmement favorable pour préparer les solutions du futur avec le dynamisme des acteurs privés et des initiatives du type du Swiss Water Partnership. Il reste néanmoins un potentiel d’amélioration non négligeable au niveau de la recherche publique à l’image du lien entre le navire amiral EAWAG et les institutions relais envers l’industrie, telles que les HES par exemple. Ce lien pourrait être notablement renforcé. La Suisse occidentale a toutes les cartes en main pour traiter avec succès les marchés potentiels importants dans ce secteur. Gageons que nous allons voir se développer de manière croissante l’installation de solutions « made in Western Switzerland » dans un futur proche.

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Zoom sur la filière eau Panorama des acteurs dans la filière eau (fig. 4)

production d’eau potable

production eau potable

collecte des CENTRALIÉ eaux usées

CENTRALIÉ 1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S 4. Befreetech SA, 5. Hach Lange Sà

1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S 4. Befreetech SA, 5. Hach Lange Sà

assainissement des eaux usées

35

35

37 28 36 27

6. NGL Cleaning T 7. Global Environe 34 8. AquaVision Eng 9. Crystal NTE SA 10. Phragmi-Tech, 11. Pentair, Lausa 12. Bonnard et Ga 9 13. CSD Ingénieur .38 Le Mon 3114. E-dric, 29 15.EPTES 30 Sàrl, Ve

25

33 .39 37. M 3216. Alpatec SA, 38.

23 10 22

6

21 .5 5 .1 1 2 419-20 17-18 7 2. .3-4-6 3-4

16

.42+18

6. NGL Cleaning T 7. Global Environe .41 34 8. AquaVision Eng 9. Crystal NTE SA 10. Phragmi-Tech, 11. Pentair, Lausa 12. Bonnard et Ga 13. CSD Ingénieur 14. E-dric, Le Mon 15.EPTES Sàrl, Ve

35. .34

.3225 .36

.27-28 23

25. Samro SA, Be 26. Alpha UT SA, 27. Reinhart6Hydro 28. Biotec Biologie

16

29. Labosafe SA, 30. 3-4-5-6 Biol-Conseils S 31. Adamant Tech 1-2 32. Madep SA, Be DÉCENTRALISÉ 33. DLK/ VD Technolog 1. Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne

2. Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 34. Watersolutions 3. Swiss INSO, Lausanne / VD Instituts 4. Bulane SA, Genève ne / VD 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne EFPL Lausanne / VD 35. ProMinent Dos / VD rdon / VD HEIG-VD VD 36. Yverdon Degremont /SA 6. NV Terra, Monthey / VS 37. Fribourg Aquafides Sch bourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre / VS ICEN EIA

35

.43 37 36

.27 .44

.30

14 10. 24F .29 9 22. Pall Int. Sàrl, .16 8 11-13 11.523. Triform SA, Fri 7 .12-15 9. 1-3 24. 8.Aquadil Sàrl, C 22 .17-18 15

7.

6

37 28 36 .33 27

17. CERT SA, Sion 18. PRA Ingénieur 19. Membratec, S 20. Planet Horizon 21. WRA Schweiz

24

collecte des eaux usées

21

. 17-18

19-20 7

.19

20.22

7

assainissement des eaux usées

CENTRALIÉ 1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S 4. Befreetech SA, 5. Hach Lange Sà 6. NGL Cleaning T 7. Global Environe 8. AquaVision Eng 9. Crystal NTE SA 10. Phragmi-Tech, 11. Pentair, Lausa 12. Bonnard et Ga 13. CSD Ingénieur 14. E-dric, Le Mon 15.EPTES Sàrl, Ve

16. Alpatec SA, M 17. CERT SA, Sion 18. PRA Ingénieur 19. Membratec, S 20. Planet Horizon 21. WRA Schweiz

16. Alpatec SA, M 17. CERT SA, Sion 18. PRA Ingénieur 19. Membratec, S 20. Planet Horizon 21. WRA Schweiz

22. Pall Int. Sàrl, F 23. Triform SA, Fri 24. Aquadil Sàrl, C

22. Pall Int. Sàrl, F 23. Triform SA, Fri 24. Aquadil Sàrl, C

25. Samro SA, Be 26. Alpha UT SA,

25. Samro SA, Be 26. Alpha UT SA,

27. Reinhart Hydro .26 28. Biotec Biologie

27. Reinhart Hydro 28. Biotec Biologie

.23-25 29. Labosafe SA, 30. Biol-Conseils S 31. Adamant Tech 32. Madep SA, Be 33. DLK Technolog

29. Labosafe SA, 30. Biol-Conseils S 31. Adamant Tech 32. Madep SA, Be 33. DLK Technolog

34. Watersolutions

34. Watersolutions

8 Instituts EFPL / VD 35.Lausanne ProMinent Dos HEIG-VD Yverdon 36. Degremont SA / VD 37.EIA Aquafides Sch ICEN Fribourg

35. ProMinent Dos 36. Degremont SA 37. Aquafides Sch

Instituts

16

A.

UNIGE, Genève / GE

Acteurs des systèmes décentralisés

B.

EPFL, Lausanne / VD

1.

Bulane SA, Genève / GE

C.

UNIL, Lausanne / VD

2.

Fondation Antenna Technologies, Genève / GE

D.

TecOrbe, Orbe / VD

3.

Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD

E.

HES-SO, Delémont / JU

4.

Swiss Green Solutions, Lausanne / VD

F.

UNIFR, Fribourg / FR

5.

SwissINSO, Lausanne / VD

G. UNINE, Neuchâtel / NE

6.

Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD

H. BlueArk, Viège / VS

7.

NVTerra, Monthey / VS

I.

ETHZ, Zürich/ ZH

8.

Aquanetto Sàrl, Sierre / VS

J.

EAWAG, Dübendorf / ZH

9.

Smixin, Bienne / BE

K.

Cewas, Willisau / LU

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Acteurs des systèmes centralisés

production eau potable

1.

Aqua + Tech Specialities SA, La Plaine / GE

2.

Techfina, Petit-Lancy / GE

3.

Belair Biotech SA, Genève / GE

collecte des eaux usées

41. Watersolutions AG, Buchs / AG 42. Endress + Hauser, Reinhach / BS

production eau potable

collecte des CENTRALIÉ eaux usées

43. Aquafides Schweiz AG, Dietlikon / ZH

1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L assainissement 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ production collecte des des eaux usées4. Befreetech SA, eau potable eaux usées 1. Aqua + Tech Sp 5. Hach Lange Sà 2. Techfina, Petit-L production collecte des assainissement 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ eau potable eaux usées 35 des eaux usées assainissement 6. NGL Cleaning T 35 37 4. Befreetech 1. Aqua +SA, Tech Sp des eaux usées 37 production collecte des 7. Global Environe 28 27 36 5. Hach Lange Sà 2. Techfina, Petit-L 34 eau potable Eng eaux usées 28 27 production 36 collecte des 8. AquaVision assainissement 34 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ eau eaux usées despotable eaux usées 9. Crystal NTE SA 35 6. NGL Cleaning Befreetech 1.4.Aqua + TechT SA, Sp 37 35 10. Phragmi-Tech, assainissement collecte des production 7. Global Environe 37 5.Techfina, Hach Lange Sà 2. Petit-L 28 36 34 11. Lausaeaux usées des Pentair, eaux usées eau potable 27 assainissement production collecte des 8. AquaVision Eng S 28 27 36 3. Belair Biotech 34 12. Bonnard et Ga CENTRALIÉ des eaux usées eau potable eaux usées 35 9. Crystal NTE SASA, T NGL Cleaning 4.6.Befreetech 2537 13. CSD Ingénieur 1. Aqua + Tech Sp 25 10.5. Phragmi-Tech, 7. Global Environe assainissement Hach Lange Sà 28 27 36 14. E-dric, Le Mon 2. Techfina, Petit-L 34 35 des eaux usées 11. Pentair, Lausa 31 8. AquaVision Eng collecte des assainissement 29 15.EPTES Sàrl,31 Ve 3. Belair Biotech S 29 CENTRALIÉ 35 eaux usées 30 des eaux usées etNTE Ga SA 9.NGL Crystal Cleaning T 37 1. Aqua + Tech Sp 12.6.Bonnard 30 28 27 33 25 4. Befreetech SA, 34 13. CSD Ingénieur 10. Phragmi-Tech, 33 Global Environe 25 28 27 32 16. Alpatec SA, M 5. Hach Lange Sà 36 2. Techfina, Petit-L 14.7.E-dric, 34 Le Mon Pentair, Lausa 32 8.11. AquaVision Eng 35 31 17. CERT SA, Sion 29 37 Sàrl, Veet Bonnard 9.12. Crystal NTE SAGa 353. Belair Biotech S 15.EPTES 30 29 production collecte des 18. PRA Ingénieur 31 6. NGL Cleaning T 25 4. Befreetech SA, 37 28 27 33 36 13.Phragmi-Tech, CSD Ingénieur 34 30 10. CENTRALIÉ eau potable eaux usées 19. Membratec, S33 7. Global Environe 5. Hach 28 27 36Lange Sà 16.11. Alpatec SA,Lausa M Mon 32 31 14.Pentair, E-dric, Le 34 1. Aqua + Tech Sp 20. Planet Horizon 8. AquaVision Eng 29 32 25 17.12. CERT SA, Sion 15.EPTES Sàrl, VeTechfina, Petit-L Bonnard et Ga 2. 30 35collecte des23 21. WRA Schweiz 9. Crystal NTE SA production 6. NGL Cleaning T 18. PRA Ingénieur 25 assainissement 33 37usées 13. CSD Ingénieur 23 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ eau potable eaux 10. Phragmi-Tech, 31 des eaux usées 7. Global Environe 19. Membratec, 29 14 16.E-dric, Alpatec SA, 32 28 27 36 14. LeS Mon 4.MBefreetech 1. Aqua +30 Tech Sp 14 24 10 934 11. Pentair, Lausa SA, 31 8. AquaVision Eng 20. Planet 29 24 Petit-L 1022. Pall9Int. Sàrl, F Horizon 17. CERT SA, Ve Sion 33Techfina, 15.EPTES Sàrl, 25 5. HachetLange 2. 8 11-13 30 23. Triform SA, Fri 12. Bonnard Ga Sà 9. Crystal NTE SA 21. WRA assainissement 8 11-13 Schweiz 5 collecte 18. PRA Ingénieur 723 des 1-3 33 production 32 Biotech S 25 3. Belair 22 Sàrl,5C 13. CSD Ingénieur CENTRALIÉ 24. 7 Aquadil eau potable eaux usées des eaux usées 10.35 Phragmi-Tech, 1-3 23 31 19. Membratec, S Alpatec SA, M 29 SA,22 6. NGL T 1432 4. Befreetech 37Lausa 22.16. 14. E-dric, Le Cleaning Mon 1. Aqua 15 + Tech Sp 11. Pentair, 10 30 9 Pall Int. Sàrl, F 3124 6 29 20. Planet Horizon 6 15 14 CERT SA, Sion 7. Global 25.10 Samro SA, 15.EPTES Sàrl, Environe Ve Techfina, Petit-L 28 27 24 Sà 36et Ga 23.17. 9 Be 33 5. Hach Lange 12. Bonnard 34 8 11-13 assainissement 30 Triform SA, Fri 8. AquaVision2.Eng 21.PRA WRA Schweiz 18. Ingénieur 23 production des 25collecte 33 26. Alpha UT 11-13 SA, 7 32 3.35 Belair Biotech S 8 13. CSD Ingénieur 24. Aquadil Sàrl, C 1-3 5des 22 usées usées eau potable 19. Membratec, S9. Crystal NTECENTRALIÉ eaux 14eaux 37 SA, 7 16. Alpatec SA, M 4.SA 1-3 5 6. NGL Cleaning T 22 Befreetech 14. E-dric, Le Mon 6 31 1029 9 15 32 24 22.Planet Pall Int. Sàrl,10. F Phragmi-Tech, 1. Aqua + Tech Sp 20. Horizon 21 15.EPTES 7. Global Environe 23 27. Reinhart Hydro 17. CERT SA, Sion 28 5. Hach Lange Sà 36 Sàrl, Ve 21 6 15 6 34 8 11-13 27 25.21. Samro SA, Be 23.WRA Triform SA, 11. Fri Pentair, Lausa 30 2. Techfina, Petit-L Schweiz 8.6AquaVision Eng 23 uction collecte 5 14 19-20 5 28. Biotec Biologie 18. PRA Ingénieur 7 des 1-3assainissement 33 UT SA,Sàrl, 22 1 C Bonnard et3.Ga 24. Aquadil 10 5 Biotech S Belair CENTRALIÉ 9 9. Crystal NTE SA 2419-20 potable eaux usées 12. 17-18 35 26. Alpha 14 1 2 S 46. NGL des eaux 2usées4 19. Membratec, 7 Cleaning T 16. Alpatec SA, M 326 10 17-18 16 25 15 3-424 8 11-13 7 4. Befreetech SA, 1. Aqua + 37 Tech Sp Int. Sàrl, F 9 22. Pall 13. CSD Ingénieur 10. Phragmi-Tech, 16 3-4 29. Labosafe SA, 20. Planet Horizon 5 Global Environe 21 23 22 17. CERT SA, Sion 27. Reinhart 7 Hydro 28 27 25.Triform Samro SA,Fri14. Be E-dric, Le7. 1-3 36 8 11-13 5. Hach Lange Sà 2. Techfina,23. Petit-L SA, 34 6 11. Pentair, Lausa 21 30.Eng Biol-Conseils S 21. WRA Schweiz 8.Mon AquaVision 31 nissement5 18. PRA Ingénieur 28. Biotec duction 7 collecte des 14 12. Bonnard 29 26.Aquadil Alpha UT 1-3 5 6 15et 22 19-20 23 3. Belair Biotech S Biologie C 24. Sàrl,SA, 15.EPTES Sàrl, Ve 24Ga 106 Tech CENTRALIÉ aux 9 31.SA Adamant potable eaux usées 30 9. Crystal5NTE 4 17-18 19-20 19. Membratec, S35 2 usées 25 7 6. NGL Cleaning T 4. Befreetech SA, 6 15 14 12 1633 Ingénieur 17-18 3-4 24 10 8 Be 4 1. Aqua +37 Tech Sp 22. Pall Int. Sàrl, F 9DÉCENTRALISÉ 32. Madep SA, 11-13 5 13. CSD16 10. Phragmi-Tech, 21 20. Planet Horizon 7 29. Labosafe SA, 27. Reinhart Hydro 7. Global Environe 3-4 5. Hach Lange Sà 7 25. Samro SA, Be 16. Alpatec SA, M 32 DÉCENTRALISÉ 6 1-3 14. E-dric, Le Mon 8 11-13 22 2. Techfina, Petit-L 36 33. DLK Technolog 23. Triform SA, Fri 11. Pentair, Lausa 34 21. WRA Schweiz 1. Vestergaard Group SA, Lausanne / VD 28 27 31 production collecteFrandsen des 23 29 S 17.1.CERT 30.26. Biol-Conseils 19-20 5 5 28.Alpha Biotec Biologie inissement 8. AquaVision Eng 7 UT SA, SionFrandsen Vestergaard Group SA, Lausanne / VD 15.EPTES Sàrl, Ve 1-3 1 usées4 3. Belair Biotech S 24. Aquadil C 12. Sàrl,SA, CENTRALIÉ 15 eau potable usées Bonnard 6 et Ga 2. Swisseaux Green Solutions, Lausanne22 /7 VD 17-18 3530 eaux 2 21 31. Adamant 14 9. Crystal NTE SA 6. NGL Cleaning T Tech 18.2.PRA Ingénieur Swiss Solutions, / VD 33 16 25 37 6 4. Befreetech SA, 34. Lausanne Watersolutions 1. Aqua + Green Tech Sp 6 24 15 Lausanne / VD 13. CSD Ingénieur 9 3-4 3. Swiss INSO, 22. Pall Int. Sàrl, F 21 Madep SA, Be 29.Reinhart Labosafe SA, Instituts 10.SPhragmi-Tech, 19-20 7. Global32. Environe CENTRALISÉ 27. Hydro 19. Swiss Lausanne / VD5 16. Alpatec SA, M 32 6 SA,28Genève 5. Hach Lange Sà 36 25. Samro SA, BeINSO, 2.3.Membratec, Techfina, Petit-L 1 2Le Mon 8 11-13 14. E-dric, 34 4. Bulane 23. Triform SA, Fri 33. 27 31 19-20 4 17-18 Instituts DLK Technolog DÉCENTRALISÉ S4.Planet 30. Biol-Conseils 11. Genève Pentair, Lausa 8. AquaVision Eng production Frandsen Group SA, Lausanne / VD assainissement 55 collecte 28. Biotec Biologie 7 20. Horizon Bulane SA, EFPL Lausanne / VD 17. CERT SA, Sion16 29 des/ VD 7estergaard 3-4 35. ProMinent Dos 26. Alpha UT SA, 3. Belair Biotech S 1 2 1-3 15.EPTES Sàrl, Ve 22 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne C 24. Aquadil Sàrl, EFPL Lausanne / VD CENTRALIÉ 4 eau potable17-18 30 des eaux usées eaux 1.Schweiz Vestergaard / VD 31. 12. Bonnard et Ga Group SA, Lausanne 9. Crystal NTE SAAdamant Tech 35 wiss Green Lausanne / VD 7 usées23 21. Swiss Fresh Water,Frandsen Belmont-sur-Lausanne 21 16Monthey 33 6. NGL Cleaning T HEIG-VD Yverdon /Watersolutions VD 3-4 Solutions, 36. SASp / VD18. PRA Ingénieur 4.5.WRA Befreetech SA, 6. NV Terra, / VS 15 2537 6 1. Degremont AquaLausanne + Tech 34.29. Swiss GreenIngénieur Solutions, / VD 19. Membratec, 32.Labosafe Madep SA, 13. CSD 10. Phragmi-Tech, wiss INSO, Lausanne / VD SA, Be6. NV 2. DÉCENTRALISÉ Terra, Monthey /5 VS 21 S Instituts 19-20 HEIG-VD Yverdon / VD 7. Be Global Environe 37. Aquafides Sch 14 27. Reinhart Hydro 5. Hach Lange Sà 16. Alpatec SA, M ICEN EIASA, Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre / VS24 25. Samro 28 6 32 Techfina, 36 3. Swiss INSO, Lausanne / VD Petit-L 1 33.Biol-Conseils DLK Technolog 34 14. Le2. 11. Pentair, 30. Lausa ulane SA, Genève 27 S 7.Pall 1. Vestergaard Frandsen Group SA,10 Lausanne 9/ VD 22. Int. Sàrl, FE-dric, ICEN EIA Fribourg Aquanetto Sàrl, Sierre /Mon VS 4 20. Planet Horizon 17-18 Instituts 2 production collecte des assainissement 8. AquaVision Eng 19-20 5 28. Biotec Biologie 31 7 17. CERT SA,3. Sion EFPL Lausanne / VD 26. Alpha UT SA, 35. ProMinent Dos 29 16 Belair Biotech S 4. SA, Bulane SA, Genève 1 2Solutions, 15.EPTES Sàrl, Ve Bonnard31. et Adamant Ga wiss FreshGreen Water, Belmont-sur-Lausanne VD Tech CENTRALIÉ 35 12. 2. Swiss Lausanne / VD/ 8 eau 23. Fri 3-4 eaux usées 11-13 des eaux usées 4 potable 21. WRA Schweiz 17-18 DÉCENTRALISÉ 23 9. Crystal NTE SA EFPL Lausanne / VD 6.Triform NGL Cleaning T Ingénieur 7 18. PRA 37 1633 2530 7 4. Befreetech SA, 3-4 Yverdon / VD Degremont SA Be 5. Swiss Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 34.Madep Watersolutions 1-3 5 13. CSD36. Ingénieur V3.Terra, / VS 32. SA, Aqua + Tech Sp CFresh SwissMonthey INSO, Lausanne / VD 22 HEIG-VD 24. Sàrl, 1. Vestergaard Group SA, Lausanne / VD DÉCENTRALISÉ 21 10. Phragmi-Tech, Instituts 14 29.1.Labosafe SA, Environe 7.Aquadil Global Membratec, S/ VSFrandsen HEIG-VD Yverdon / VD 27. Reinhart Hydro 2810 5. Hach Lange Sà 36E-dric, 37.Le Aquafides Sch Techfina, 6. NV19. Terra, Monthey 6 16. Alpatec SA, M Solutions, 32 14. Mon 24 ICEN Fribourg 34 Sierre / VS DLK Technolog Petit-L 4.Vestergaard BulaneSàrl, SA,collecte Genève 27 EIA 9 Lausanne 22. /Pall 2. Swiss Green Lausanne VD Int. Sàrl, F 1. Frandsen Group / VD nquanetto des 11. Pentair,33. Lausa S 20.Eng 30.2.Biol-Conseils 8. AquaVision 31 6SA, Lausanne Planet Horizon 19-20 15 EFPL / VD 28. Biotec Biologie 29 assainissement ICEN EIA Fribourg 7. SA, Aquanetto Sàrl, Sierre / VS 35. ProMinent Dos 17. CERT SA, Sion 15.EPTES Sàrl, Ve 3. Belair Biotech S 8 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD CENTRALIÉ 25. Samro Be le eaux usées 23. Triform SA, Fri 11-13 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 2. Swiss Green Solutions, Lausanne 30 / VD17-18 12. Bonnard et Ga35 31. Adamant TechDÉCENTRALISÉ 9. Crystal NTE des eaux 21. SA WRA Schweiz Instituts 5 7 23 7HEIG-VD 6. NGL Cleaning T / VD 36.Watersolutions Degremont SA Alpha UT 16usées 33 37 Befreetech 18. PRA Ingénieur 1-3Yverdon 25 34. SA,SA, NV Terra, / VS Tech Ingénieur Sp 26. 22 1. Aqua + CSD 24. Aquadil Sàrl, C 4. Bulane SA, Genève 3.6.Swiss INSO,Monthey Lausanne / VD 32.4.Madep Be 10. SA, Phragmi-Tech, Instituts 1. Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD DÉCENTRALISÉ 29. Labosafe13. SA, 7. Global Environe EFPL Lausanne / VD 14 37. Aquafides Sch 19. Membratec, S 16. Alpatec SA, M 32 5. Hach Lange Sà ICEN EIA Fribourg Aquanetto Sàrl, Sierre / VS 2815 27 2. Techfina, Petit-L 624 5. Int. Swiss Fresh Belmont-sur-Lausanne / VD 4.7.Bulane SA, Genève 34 14. E-dric, Le Mon 33. 36 10 / VD DLK11. Technolog Pentair, Lausa 9 Pall Sàrl, F Water, 2.22. Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 1.collecte Vestergaard Group SA, Lausanne S 30. Biol-Conseils des Frandsen ment 8. AquaVision Eng EFPL Lausanne / VD 31 21 20. Planet 17. Biotech CERT SA, Sion HEIG-VD Yverdon / VD 29 / VD 35. Dos 3. Belair S 27. Reinhart Hydro 25. Samro SA, Be 6. NV Horizon Terra, Monthey / VS 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne CENTRALIÉ 15.EPTES Sàrl,ProMinent Ve 12. Bonnard et Triform Ga usées 8 11-136 usées 23. SA, Fri 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 2.eaux Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 31. Adamant Tech 35 30 9. Crystal NTE SA Instituts 5 21. Schweiz Sàrl, Sierre / VS 18. PRASp Ingénieur HEIG-VD 36. Degremont SA NGL Cleaning T WRA 19-20 4. Befreetech SA, 5 28. Biotec 7 26. Alpha UT SA, 2325Yverdon / VD ICEN EIA Fribourg 7. Aquanetto 6. NV Terra, Monthey / VS 33Lausanne 1.37 Aqua + Tech 1-3 34.6.Watersolutions 13. CSD Biologie Ingénieur 22 C 24. Aquadil Sàrl, 4. Bulane SA, Genève 3. Swiss1INSO, / VD 32. Madep SA, Be 10. Phragmi-Tech, 4 17-18 ICEN 2 /32 19.Lange Membratec, S 37. Sch 7. Global Environe Hach Sà 7 EIAInstituts EFPL Lausanne / VD Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre VS 14 2. 5. Techfina, 16.Petit-L Alpatec SA,Aquafides M 16 15 28 24 14. E-dric,5.Le MonFresh Water, 36 6 34 Swiss Belmont-sur-Lausanne / VD Bulane SA, Genève 33. DLK Technolog 27 11. FPentair, Lausa Group SA,4.Lausanne /3-4 VD nt 22. Pall Int. Sàrl, 20. PlanetS21 Horizon production 10 31 9 8.ProMinent AquaVision Eng collecte 29des 29. Labosafe SA, 27. Reinhart Hydro EFPL Lausanne / VD 3. Belair Biotech 17. CERT SA, Sion HEIG-VD Yverdon / VD 35. Dos 15.EPTES Sàrl, Ve 6 25. Samro SA, Be 6. NV Terra, Monthey / VS 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 35 12. 30 usées CENTRALIÉ s,esLausanne / VD eau potable eaux 82311-13 23. S Triform SA, FriBonnard et Ga 21.Cleaning WRA Schweiz 9.Degremont Crystal NTE SA 6. NGL T 30. Biol-Conseils 19-20 5 28. Biotec Biologie 37 4. Befreetech SA, 18. PRA Ingénieur HEIG-VD Yverdon / VD 33 5 36. SA 25 26. Alpha UT SA, 7 1 ICEN EIA Fribourg 7.1.Aquanetto Sàrl, VS 6. NV Terra, Monthey / VS 34. Watersolutions 13. CSD /Ingénieur Aqua + Tech SpSierre e / VD 1-3 Instituts 17-18 22 C 24. Aquadil Sàrl, 2 4 Phragmi-Tech, Global 31. Adamant 7 Environe 14 Sierre / VS 5. 7. Hach Lange Sà 19. Membratec, S 37.10. Aquafides Sch Tech 16. Alpatec SA, M 32 16 36Fribourg 3-4 ICEN EIA Sàrl, 34 14. E-dric, Le Mon 2. Techfina, Petit-L 246 28 27 107. Aquanetto 9 22. Pall Int. Sàrl, F 15 11.32. Pentair, Lausa 8. AquaVision Eng Madep SA, Be 29. Labosafe SA, 31 / VD 21 DÉCENTRALISÉ 20. Planet Horizon EFPL Lausanne assainissement 29 17. CERT SA, Sion 27. Reinhart Hydro 35. ProMinent Dos 15.EPTES Sàrl, Ve 3. Belair Biotech S elmont-sur-Lausanne / VD 6 8 11-13 25. Samro SA, Be 23. Triform SA, Fri 12.33. Bonnard et Ga Crystal NTE TSA 30 / VD 3519-20 DLK Technolog 30. Biol-Conseils S des eaux Frandsen SA, Lausanne / VD HEIG-VD Yverdon 6. 9. NGL Cleaning 21.SA WRA Schweiz 18. PRA Ingénieur 5 usées 28. Biotec Biologie des Group 37 7 1. Vestergaard 36. Degremont 25 33 4. Befreetech S production 1-3 5collecte 2223 1usées 26. Alpha UTSA, SA, 24. Aquadil Sàrl, C 13. CSD Ingénieur Phragmi-Tech, 31. Adamant Tech 17-18 / VD eau potable 2. Swiss Green eauxSolutions, 7. 10. Global Environe 2 4 Lausanne 19. Membratec, S 736 37. Aquafides Sch CENTRALIÉ 14 5. Hach Lange16. Sà Alpatec SA, M ICEN EIA Fribourg / VS 16 3-4 VD28 27 34 32 6 10 14.34. E-dric, Le Mon Pentair, Lausa Watersolutions 32. Madep SA, Be 1.Int. Aqua 3. 9 Swiss INSO,15 Lausanne /24 8. 11. AquaVision Eng 22. Pall Sàrl,+FTech Sp 20. Planet Horizon 31 29. Labosafe SA, Instituts 29 DÉCENTRALISÉ 21 17. CERT SA, Sion 27. Reinhart Hydro 25. Samro SA, Be 15.EPTES Sàrl, Ve 12. Bonnard et Ga 33. DLK Technolog 2. Techfina, 84. 11-13 6 Frandsen Bulane SA, Genève collecte des 9. Crystal23. NTE SA 1. Vestergaard Lausanne / VD Triform SA, Fri Petit-L 30 35 21. WRA Schweiz SPRA Ingénieur 30. Biol-Conseils 23 Group SA,19-20 25 18. 5 6. NGL Cleaning T assainissement EFPL Lausanne / VD 7 production 5 28. Biotec Biologie 26. Alpha UT SA, 37 33 CSD Dos 1-3Fresh Water, 3. Belair S 35. ProMinent31. 5. Swiss 22 / VD 2. Swiss Green Solutions,17-18 10.13. Phragmi-Tech, Lausanne / VD C CENTRALIÉ 24.Ingénieur Aquadil Sàrl,Biotech 1 2 Belmont-sur-Lausanne eau potable eaux Adamant Tech des eaux usées 4 usées 14 19. Membratec, S 7. Global Environe 7 16.36. Alpatec SA, M SA E-dric,Lausa Le4. Mon HEIG-VD Yverdon Degremont 34. Watersolutions 36 2421INSO, Befreetech 16Lausanne /28 10 6. NV / VS 34 / VD 11.14. Pentair, 3. Swiss VD 27 1.SA, Aqua + Tech Sp 6 15 3-4 932 22. Pall Int. 32. Sàrl,Madep F 31Terra, Monthey SA,20. Be Instituts 29 DÉCENTRALISÉ 8.29. AquaVision Labosafe Eng SA,Planet Horizon 27. Reinhart Hydro CERT SA, Sion Sàrl, Aquafides Sch 5. Ve Hach Lange Sà17.37. 6 / VS8 ICEN EIA Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre 12.15.EPTES Bonnard et Ga 4. Bulane SA, Genève 25. Samro SA, Be 2. Techfina, Petit-L 23. Triform SA, Fri Technolog 30 1. 11-13 33. DLK Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 21. WRA Schweiz 9. Crystal NTE SA 5 19-20 EFPL Lausanne / VD collecte assainissement 5 30. Biol-Conseils S Biotec Biologie 25 5. Swiss Fresh Water, 7 18. PRA Ingénieur 33 des 35. ProMinent Dos 1-3 13. CSD28. Ingénieur / VD 26. Alpha UT SA, 3. Belair Biotech S Sàrl, C 22 Belmont-sur-Lausanne23 24. Aquadil CENTRALIÉ eaux usées 2. Swiss Green Solutions, Lausanne /7VD 17-18 des eaux usées 10. 35 Adamant Tech 19. Membratec, S31.Phragmi-Tech, 16. Alpatec SA, M HEIG-VD 32 Yverdon / VD 36. Degremont SA 6. NGL Cleaning T 16 14. E-dric, Le Mon 6. NV9Terra, 14 Monthey / VS 24 4. Befreetech SA, 6 15 37 34. Watersolutions 10 1. Aqua + Tech Sp 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 22.BePall Int. Sàrl, F 11. 31 32.Pentair, MadepLausa SA, 29.Sàrl, Labosafe SA, 29 20. Planet Sà Horizon Instituts 17. CERT SA,Ve 21 Sàrl, Sierre / VS 37. Aquafides Sch DÉCENTRALISÉ 7.Sion Global Environe 15.EPTES ICEN Fribourg 7.8Aquanetto 27. Reinhart 5.EIA Hach Lange 25. Samro SA, Be 28 27 2. Techfina, Petit-L Hydro 36 6SA, Genève 30 4.1. Bulane 11-13 12. et23. GaTriform SA, Fri 34 33.Bonnard DLK Technolog S Eng21. WRA Schweiz 30. Ingénieur Biol-Conseils 18. PRA production des 5 Vestergaard Frandsen Groupcollecte SA, Lausanne / VD 23 ent5 8. AquaVision EFPL Lausanne / VD 19-20 33 7 28. Biotec Biologie 26. Alpha UT SA, 25 35.CSD ProMinent DosAquadil Sàrl, C 3. Belair31. Biotech S Tech 22 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne /1-3 VD 24. 13. Ingénieur CENTRALIÉ eau potable eaux usées Adamant 35 19. Membratec, S 4ées 17-18 2. Swiss Green Solutions, Lausanne /7VD 9. Crystal NTE SA 16. Alpatec SA, M 14 32 6. NGL Cleaning T HEIG-VD Yverdon /32. VDMadep 36. Degremont SA 37 4.20. Befreetech SA, SA, Be 16Monthey 6. NV Terra, / VS 6 15 E-dric, Le Mon 1. Aqua + Tech Sp 24 Watersolutions 9 Lausanne 22. Pall Int. Sàrl,14. F34. Planet Horizon 21 3. 10 Swiss INSO, / VD LISÉ 31 10. Phragmi-Tech, 17. CERT SA, Sion 29. Labosafe SA, 7. Global Environe 27. Reinhart37. Hydro Instituts Aquafides Sch 5. Hach33. Lange Sà 6 30282927 ICEN EIA Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre / VS 25. 36 15.EPTES Sàrl, Ve Samro SA, Be 2. Techfina, Petit-L DLK Technolog 23. TriformEng SA, Fri WRA Schweiz 4.5Bulane Genève23 rd Frandsen Group SA, Lausanne / assainissement VD 8SA,11-13 11. Pentair,S Lausa duction collecte des 18.21. PRA Ingénieur 30. Biol-Conseils 8. AquaVision 19-20 34 28. Biotec Biologie 5 7 EFPL Lausanne / VD 26. 33 1eaux Biotech SAlpha UT SA, 1-3 ProMinent Dos CBelair 24. Aquadil Sàrl,3.35. CENTRALIÉ potable usées 45. Swiss 17-18 een Solutions, Lausanne desFresh eaux Water, usées Belmont-sur-Lausanne / VD22 12. et Crystal Ga 2/ VD 19. Membratec, ST Bonnard 31. Adamant Tech 9. NTE SA 14 7 35 37 6. NGL 3-4 16. Alpatec SA, M 32 16 4.36. Befreetech SA, 24 Monthey / VS 15 25 10 HEIG-VD Yverdon /Cleaning VD Degremont SA 34. Watersolutions 9 / VD 1. Aqua +FCSD Tech Sp 10. Phragmi-Tech, 6 6. NV Terra, 22. Pall Int. Sàrl, SO, Lausanne 13. Ingénieur Planet Horizon 32. Madep SA, Be 29. Labosafe SA, 21 20. Instituts ALISÉ 7. Global Environe 27. Reinhart Hydro 17. CERT SA, Sion 5. Hach Lange Sà 28 8 37. Aquafides Sch 36 25. Samro SA, Be 6 2. Techfina, Petit-L 23. Triform SA, FriE-dric, Le11. ICEN EIA Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre A, Genève 11-13 5 34 14. Mon 27/ VS 21. WRA Schweiz 33. DLK Technolog Pentair, 30.Lausa Biol-Conseils S collecte des 23production ard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 8. AquaVision Eng ainissement 7 19-20 31 5 EFPL Lausanne / VD 28. Biotec Biologie 18. PRA Ingénieur 29 1-3 35. ProMinent Dos 26. AlphaetUT 3. Belair Biotech S C 24. Aquadil 1 222eau sh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD CENTRALIÉ 15.EPTES Sàrl, eaux usées 12. Ve Bonnard GaSA, Tech 31. Adamant eaux usées 4 potable 35Sàrl, 17-18 een Solutions, Lausanne / VD 9. Crystal NTE SA 14 7 19. Membratec, ST 6. NGL Cleaning1. HEIG-VD25 Yverdon / VD 36. Degremont SA 16 4. Sàrl, Befreetech 15 33 24 30 3-4 Monthey 9 / VS Aqua + Tech Sp 10 22. Pall Int. F37 SA, 34. Watersolutions 13. CSD Ingénieur 32. Madep SA, Be SO, Lausanne / VDDÉCENTRALISÉ 10. Phragmi-Tech, 29. Labosafe SA, 21 20. Planet Horizon 7. Global Environe Instituts 37. Aquafides Sch 27. Reinhart Hydro 5.SA, Hach Lange Sà SA, 25. Samro SA, Be ICEN EIA Fribourg 28 27 o Sàrl, 8 Sierre / VS 2. Techfina, Petit-L 36 16. Alpatec 32 6 23. Triform Fri 14. M E-dric, LeDLK Mon 11-13 34 33. Technolog A, Genève 1. Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 11. Pentair, Lausa 30. Biol-Conseils S 5 21. WRA Schweiz assainissement 31 8. AquaVision Eng ction des 7 23/ VD 29 5 28. Biotec 26. Alpha UT 17. SA, EFPL19-20 Lausanne 1-31 collecte 3. Belair Biotech S Sion 22 30 C CERT 24. 35.Sàrl, ProMinent DosSA, 15.EPTES Sàrl, Biologie Ve esh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD des/ VD eaux usées 2. Swiss Lausanne CENTRALIÉ 12.Aquadil Bonnard et Ga otable eaux usées Adamant Tech 4 Green Solutions, 17-18 9. Crystal NTE 31. SA 2 6. NGL Cleaning T 7Yverdon / VD 35 37 14 4. Befreetech SA, 18. PRA Ingénieur 25 16 HEIG-VD 15 INSO, Lausanne33 36. Degremont SA 34. Watersolutions Monthey / VS 3.3-4 Swiss / VD 24 1. Aqua + Tech Sp 13. CSD Ingénieur 10 32.F Madep SA, Be 9 22. Int. Sàrl, 21 10. Pall Phragmi-Tech, DÉCENTRALISÉ Instituts 7.SA, Global 27. Reinhart Hydro 5. Hach Lange Sà 19.Environe Membratec, S29. Labosafe 25. Be Aquafides Sch 16. Alpatec SA, M SA, 6 32 36 ICEN Fribourg o Sàrl, Sierre / VS 4. Bulane SA, Genève 34EIA 2. 37. Techfina, Petit-L 14.Samro E-dric, Le Mon 828Frandsen 27 5Group SA, Lausanne 33. 23. Fri DLK Technolog 11-13 11. Triform Pentair,SA, Lausa 1. Vestergaard / VD 30. Biol-Conseils 8. AquaVision EngHorizon 28. Biotec Biologie 31 EFPL Lausanne / VD 26. collecte des ssement production 20. Planet 29 Water, Alpha UT SA, 17. CERT SA,ProMinent Sion S Dos 7 19-20 35. 5. Swiss Fresh Belmont-sur-Lausanne VD Lausanne / VD 1-3 3. Belair Biotech S 35 15.EPTES Sàrl, Ve 22 C 24. 12. Aquadil BonnardSàrl, et Ga CENTRALIÉ 2. 17-18 Swiss Green Solutions, eaux usées ux usées eau potable 30 31. Adamant Tech 9. Crystal SA 7 / 23 6. NGL Cleaning T 21. NTE WRA Schweiz 16 18. PRA Ingénieur HEIG-VD Yverdon / VD 4. Befreetech 36. Degremont SA 37 25 / VS6 336. NV Terra, Monthey SA,1. Aqua 34. Watersolutions 15 13. CSD Ingénieur +32. Tech Sp SA, Be 3. Swiss INSO, Lausanne Madep 10. Phragmi-Tech, 29. Labosafe SA, 21/ VD 7. Global Environe DÉCENTRALISÉ 14 Instituts Reinhart Hydro 19. Membratec, S 37. Aquafides Sch 28 27 36 ICEN EIA Fribourg 27. 7. Aquanetto6Sàrl, Sierre /4.VS 5. Hach Lange 16. Alpatec SA, M Sà2. Techfina, 32 34 25. Be 14. Samro E-dric, SA, Le Mon Bulane SA, Genève DLK Technolog 11. Pentair, SLausa 30. Biol-Conseils 2419-20 8. AquaVision Eng 9 Frandsen Group SA, 1. 10 Vestergaard Lausanne / VD 31 22./ Pall Int. Sàrl, F33.Petit-L 28. Biologie 20. Planet Horizon assainissement EFPL Lausanne VD 29 17.Biotec CERT SA, Sion 35. ProMinent Dos 26. Alpha UT SA, 15.EPTES Sàrl, Ve 3. Belair Biotech S 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 12. Bonnard et Ga 31. Adamant Tech 17-18 8 30 9. Crystal NTE SA Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 35 23. Triform SA, des2.eaux usées 11-13 21.Fri WRA Schweiz 7production 6. NGL Cleaning T Befreetech 165 18. PRA Ingénieur HEIG-VD Yverdon / VD 36. Degremont SA 33/ VS 25 23 collecte des 7 37 4. SA, 34. Watersolutions 13. CSD Ingénieur 32. Madep SA, 10. Phragmi-Tech, 3. Swiss INSO,1-3 Lausanne / VD6. NV Terra, Monthey 24.Be Aquadil Sàrl, C 29. SA, CENTRALIÉ 21 eau22 potable eaux usées Instituts36 7. Global Environe 19.Labosafe Membratec, S 14 28 Sàrl, 37. Sch 27. Hydro 16. Reinhart Alpatec SA, M Aquafides 5. Hach Lange Sà ICEN Fribourg 14. E-dric, Mon 33.EIA DLK Technolog 6 34 2432/ VS 11. Pentair, Lausa 10 Bulane SA,31 Genève andsen Group Lausanne / VD 6 4.SA, 27 Sierre 91557. Aquanetto S Le 30. 22. Pall Int. Sàrl, F 1. Aqua + Tech Sp 8. AquaVision Eng 20.Biol-Conseils Planet Horizon 29 19-20 28. Biotec Biologie EFPL Lausanne / VD 17. CERT SA, Sion 35. ProMinent 15.EPTES Sàrl, VeSA, 130 12. Bonnard et Ga Petit-L 5. Swiss Fresh Water, / VD 25. Samro olutions, Lausanne / VD 31. Tech 23.Be Triform SA, Fri Dos 11-13 2. Techfina, 4 35 25 17-18 HEIG-VD 9. Crystal NTE SA6. NGL 28Belmont-sur-Lausanne 21.Adamant WRA Schweiz production 5 23 collecte7des 7 18. PRA Ingénieur Cleaning T Yverdon /37 VD 32. 33 36. Degremont 34. Watersolutions assainissement22 16 13. CSD3.Ingénieur Monthey /3-4 VS 1-3 26. Alpha UT24. SA, ausanne / VD 6. NV Terra, Madep SA, Be Aquadil Sàrl, C SA Belair Biotech S CENTRALIÉ eau potable eaux usées Instituts 10. Phragmi-Tech, 29. SA,S 19. Labosafe Membratec, des eaux usées 7. M Global Environe 14 6 32 37. Aquafides Sch 16. Alpatec SA, 14. E-dric, Le Mon SA, 28 27 31 ICEN EIA Fribourg 36 33. 7. Aquanetto nève DLK Technolog 15 34 24/ VS 4. Befreetech 10 Group9SA, 1. Aqua + Tech Sp dsen Lausanne /Sàrl, VD Sierre 11. Pentair, Lausa 22. Pall Int. Sàrl, F S 30. EFPL Lausanne 20. Biol-Conseils Planet Horizon 29/ VD AquaVision Eng 21 17. CERT SA,8.Sion 35. ProMinent Dos 15.EPTES Sàrl, Ve 27. Reinhart Hydro ater, / VD 25. Samro SA, Be 5. Hach Lange Sà 2. Techfina, Petit-L 8 11-13 tions,Belmont-sur-Lausanne Lausanne / VD 6 30 12. Bonnard 23. Triform SA, Fri et Ga 31. Tech 21. Adamant WRA Schweiz 9. Crystal NTE SA 23 HEIG-VD Yverdon / VD 18. PRA Ingénieur 5 production 36. Degremont SA assainissement collecte des 33 19-20 7/ VS 28. Biotec Biologie hey 25 34. Watersolutions 26. Alpha UT SA, 3. Belair Biotech S anne / VD5 1-3 22 13. CSD Ingénieur C 24. Aquadil Sàrl, CENTRALIÉ 32. Madep SA, Be eau potable eaux DÉCENTRALISÉ eaux usées17-18 4 usées 19. Membratec, 37. Aquafides Sch 10.SPhragmi-Tech, 2Sierre 35 14 Instituts 16. Alpatec SA,Cleaning M EIA ,des 7ICEN 32 6. NGL T 4. Befreetech SA, 16 ve 3-4 / VS 14. E-dric, Le Mon 15 1. Vestergaard Frandsen 24 Fribourg 37 + Tech 10 Group 33. DLK Technolog 9 SA, Lausanne 22. Sp Pall Int. Sàrl,17. F CERT SA, Sion 1. Aqua 11. Pentair, Lausa / VDLausanne 20. Planet Horizon 31 21 EFPL / VD 29. Labosafe SA,Reinhart 29 35. 27. Hydro 7. Global Environe 5.Dos Hach Sà r, Belmont-sur-Lausanne / VD 15.EPTES Sàrl,Lange Ve 25.ProMinent Samro SA, Be 611-13 8 23 28 27 23. Triform SA, Fri 2. Techfina, 36 Petit-L 12. Bonnard 30Swiss Green Solutions, 2. / VD HEIG-VD 34 21. WRA 18. PRA8.Ingénieur S et Ga 30.Schweiz Biol-Conseils Yverdon / VD 19-20 36. SA 28. Biotec Biologie 7 Lausanne AquaVision Eng y / VS 25 26.Degremont Alpha UT SA, 1-3 5 17-18 34. 1 2 4335assainissement 22 C Membratec, S 24. Watersolutions Aquadil Sàrl,19. 3. Belair Biotech S 13. CSD Ingénieur 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 35 des14 eaux usées 31. Adamant Tech Instituts 37. Aquafides 7 9. Crystal NTE SA 6.Sch NGL T ICEN EIA Fribourg ierre / VS 16. Alpatec SA,Cleaning M 16 production desSA, Genève 37 4.Mon Befreetech SA, 6 15 24 14. E-dric, Le 10 3-49 32 collecte 4. Bulane 22. Pall Int. Sàrl, F 20. Planet 32. Madep SA, 29.Be Labosafe SA, 21 CENTRALIÉ CENTRALISÉ 10. Horizon Phragmi-Tech, eau potable usées 31 7. Global Environe EFPL VD 29 28 17. CERT SA, Sion 27./Reinhart Hydro 35. ProMinent 25.Sà Samro SA,Dos Be 5. Hach Sàrl, Ve Lange 36 Lausanne 8 11-13eaux 5. 6 Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 23. Triform SA,15.EPTES Fri 30. Biol-Conseils 34 27 21. WRA 33.Aqua DLK S 23 HEIG-VD 1. +Technolog Tech estergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD30 11.Schweiz Pentair, Lausa 8. Ingénieur AquaVision Eng Sp 18. PRA 7 28. Biotec Biologie Yverdon / VD SA 26. Degremont Alpha UT SA, 33 Monthey / VS19-20 1-3 56. NV Terra, Aquadil Sàrl, C 31. Adamant Tech 36. 17-18 227 Techfina, wiss Green Solutions, Lausanne / VD 12. Bonnard et Ga 35 19.24. 14 9. 2. Crystal NTE Petit-L SA Membratec, S 37. Aquafides Sch 6. NGL T 16. Alpatec SA, M Cleaning 16 ICEN EIA Fribourg production 7. Aquanetto collecte des 32Sàrl, Sierre / VS 24 assainissement 6INSO, 15 10 25 37 9 22. Pall13. Int. CSD Sàrl, Ingénieur F 34. Watersolutions 32. Madep SA, Be 3. Belair Biotech S wiss Lausanne / VD 10. Phragmi-Tech, DÉCENTRALISÉ 21 20. Planet Horizon 29. Labosafe SA, CENTRALIÉ eau eaux usées Instituts despotable eaux usées 27. Reinhart Hydro Global Environe SA,7.Sion Samro SA,17. BeCERT 8 11-13 6 28 23. Triform SA, Fri Le Mon 3625. 33. DLK Technolog 34 4. Befreetech SA, ulane SA,1.Genève 14. E-dric, 27 11. Pentair, Lausa Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 21. WRA Schweiz 5 S 30. Biol-Conseils 1. Aqua + Tech Sp 7 23 19-20 5 28. Biotec Biologie 8. AquaVision Eng 18. PRADos Ingénieur 31 Lausanne EFPL / VD 1-3 26. Alpha UT SA, 24. Aquadil Sàrl, CSàrl, Ve 35. ProMinent 1 2Lausanne 5. Hach Lange wiss Fresh Water, Green Belmont-sur-Lausanne 15.EPTES Bonnard et GaSà 9. Crystal NTE SA 2. Swiss Solutions, 4 / VD/ VD 17-1829 7 22 31. Adamant12. 2.Tech Techfina, 19.Petit-L Membratec, S collecte des14 25 16 33 3-4 6 15 30 Yverdon HEIG-VD / VD 36. Degremont SA assainissement 34. Watersolutions V Terra, / VS 24 10Monthey 13. CSD Ingénieur 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 9 22. Pall Int. Sàrl, F 32. Madep SA, Be Biotech CENTRALIÉ 3. Belair S Horizon eaux usées 21 29. Labosafe SA, 10. Phragmi-Tech, 20. Planet Instituts 27. Reinhart Hydro 35 des eaux usées 25. Samro Be SA, M 37. Aquafides Sch 6 ICEN NGL Cleaning quanetto Sierre 16. SA, Alpatec 32 EIA Fribourg 8 14. E-dric, Le Mon 4.Sàrl, Bulane SA,/ VS Genève 23.+Technolog Triform SA, Fri21. 33. DLK 1. Aqua Tech Sp 4. 6. Befreetech SA, T dsen SA,11-13 Lausanne S Alpha UT SA, 30. Biol-Conseils26. 11. Pentair, Lausa WRA Schweiz 19-20 23 5 Group 5 / VD31 28. Biotec Biologie EFPL Lausanne /37 VD 29 35. Dos Global Environe 1-3 17. CERT SA, Sion 15.EPTES Ve ProMinent 5.7Swiss /Fresh / VD 28 22 CSàrl, 24. Aquadil Sàrl,Lange 2. Techfina, Petit-L 5. 7. Hach Sà 4 17-18 utions, Lausanne VD Water, Belmont-sur-Lausanne Adamant Tech 12. Bonnard31. et Ga 30 14 34 7 27 16 HEIG-VD Yverdon 36 / VD Degremont SA 4ent 8.SAquaVision36. Eng 18. PRA Ingénieur 25 6. NV Terra, Monthey / VS 6 / VD 15 34. Watersolutions 3. Belair Biotech 24 10 33DÉCENTRALISÉ sanne 32. Madep SA, Be 9 13. FCSD Ingénieur 22. Pall Int. Sàrl, 21 29. Labosafe SA, ées Instituts 27. Reinhart Hydro 35 37. Aquafides Sch production collecte des 9. Crystal NTE 19. Membratec, S 6 ICEN EIA Fribourg 16. Alpatec SA, MTSA 32 7. Aquanetto Sàrl, Sierre / VS 25. Samro SA, Be 4. Befreetech 6.SA, NGL Cleaning 8 Vestergaard ève DLK Technolog 14.FriE-dric, Le33. Mon 23. S Triform SA, 11-13 37 30. Biol-Conseils 1. Group Lausanne / VD Lausanne / VD CENTRALIÉ 19-20 eau potable 5 SA,29 28. Biotec eaux usées 5 Frandsen EFPL 10. Phragmi-Tech, 20. Biologie Planet Horizon 17. CERT SA, Sion 26.Lange Alpha UT SA,Environe 1 2 31 35. ProMinent 5. Hach Sà 7. Dos Global 1-3 er, Belmont-sur-Lausanne 7 / VD 15.EPTES Sàrl, Ve C 24. Aquadil Sàrl, 4 17-18 28 / VD22 31. Adamant Tech 2. Swiss Green Solutions, Lausanne 36 7 34 16 Pentair, Lausa 1. Aqua + Tech Sp 21. WRA Schweiz 18. PRA Ingénieur 3-4/ VD30 27 HEIG-VD Yverdon / VD 36. Degremont SA 23 8. 11. AquaVision ey / VS 34. Watersolutions 6 15 33 32. Madep SA, BeEng 3. Swiss INSO, Lausanne 29. Labosafe SA, ALISÉ 35 production 21 des collecte Instituts 12. Bonnard etS Ga 2. Techfina, Petit-L 19. Membratec, 27. Reinhart Hydro 37. Aquafides Sch 6. NGL Cleaning T 9. Crystal NTE SA assainissement 14 ICEN EIA Fribourg Sierre / VS 16. Alpatec SA, M 32 25. Samro SA, Be 37 6 33. DLK Technolog 4. Bulane SA, Genève CENTRALIÉ 259 eau potable eaux 30. Biol-Conseils aard Frandsen Group SA, / VD 24 10 usées 13. CSDHorizon Ingénieur 3. Belair Biotech S 22. Pall Int.S Sàrl, F 20. Planet desLausanne eaux usées 19-20 EFPL Lausanne / VD 5 28. Environe Biotec Biologie 7. Global 10. Phragmi-Tech, 35. ProMinent Dos 17. CERT SA, Sion 26. Alpha UT SA, 2817-18 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 36 1. Aqua + Adamant Tech Sp Tech 31. 348 11-13 reen Solutions, Lausanne / VD 27 14. E-dric, Le Mon 4. Befreetech SA, 23. Triform SA, Fri 21. WRA Schweiz 8. AquaVision Eng 237 11. Pentair, Lausa HEIG-VD Yverdon / VD 36.SàDegremont SA PRALange Ingénieur 5 31Terra, 16 Monthey 34. Watersolutions 6. NV / VS 7 2. Techfina, Petit-LSA, Be 29 5.18. Hach 32. Madep NSO, Lausanne / VD 1-3 21 DÉCENTRALISÉ 22 15.EPTES Sàrl, 24. Aquadil Sàrl, C Instituts 29. Labosafe SA,27.et assainissement 9. Crystal NTE SA 12. Bonnard GaVe Hydro 30 Sàrl, 37. Aquafides Sch 19. Membratec, S Reinhart production collecte des ICEN EIA Fribourg 7.14 Sierre 6 / VS 3. Belair S 33.Biotech DLK Technolog SA, Genève 10 24 1. Vestergaard Frandsen SA, Lausanne / VD15 33Aquanetto des eaux usées 6 Group25 22. F SSàrl, 30. Biol-Conseils 10. Phragmi-Tech, 13. Pall CSDInt. Ingénieur CENTRALIÉ 35 EFPL Lausanne / VD eau potable eaux usées 19-20 Planet Horizon 5 9 28. 35. ProMinent DosBiotec Biologie 4. Befreetech SA, 6.20. NGL Cleaning T esh Water, 1 2 Belmont-sur-Lausanne 37 2. Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 16. Alpatec SA, M 25. Samro SA, Be 23. Triform SA, Fri 31. Adamant Tech 4 7 8 11-13 532/ VD 17-18 11. Pentair, 14. E-dric, Le Aqua + Tech WRA1. Schweiz 7 23 Yverdon / VD HEIG-VD 36.Lausa Degremont SAMon 5. Sp Hach Sà 7.21. Global Environe 31 16 22 34.Lange Watersolutions a, Monthey3-4 / VS 1-3 29 3. Swiss INSO, Lausanne / VD 17. CERT SA, Sion 28 26. Alpha UT SA, C 24. Aquadil Sàrl, 36 32. Madep 12. Bonnard GaSA, Be 34 15.EPTES Sàrl, Ve Instituts 2. Techfina, Petit-L 27 SÉ 29. Labosafe 37. et Aquafides Sch 30 8.SA, AquaVision Eng 14 ICEN EIA Fribourg to Sàrl,6 Sierre / VS 25 assainissement 4. Bulane SA, Genève 18. PRA Ingénieur 15 33.Ingénieur DLK Technolog 13. CSD 33 des 24 35 10 3. Belair Biotech S Cleaning T d Frandsen Group SA, Lausanne / VD 9 Pall Sàrl, S Int. 30. Biol-Conseils EFPL / VD 6. NGL 9.22. Crystal NTE SAF eaux usées 35. ProMinent Dos Hydro 21 Lausanne 37 Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 19. Membratec, production production 27. Reinhart collecte collecte des Samro SA, Be 14. E-dric, Le25. Mon 16. Alpatec SA, M S 23. 8 5.11-13 4. Befreetech SA, 6 n Solutions, Lausanne VD 32des Triform SA, Fri Adamant Tech 7. Global 31 /eaux 10. Phragmi-Tech, Yverdon /31. VD 36.Environe Degremont SABiologie CENTRALIÉ CENTRALIÉ eau potable eau potable 5 Monthey5/ VS usées eaux usées 29 Terra, 28 27 19-20 34HEIG-VD Planet 7 6. NV 36 SA, 28. Biotec 26. Alpha UT SA, 34. Watersolutions 15.EPTES Sàrl, Ve 1-3 17.20. CERT SA,Horizon Sion 5. Hach Lange O, Lausanne / VD 22 24. Aquadil Sàrl, C 32. Madep Be 1 30 8. Sà AquaVision Eng Sch DÉCENTRALISÉ 11. Pentair, Lausa Instituts 37. Aquafides 1. Aqua +1.Tech Aqua Sp+ Tech Sp 17-18 7. Aquanetto2Sàrl,4Sierre WRA Schweiz 7 ICEN EIA Fribourg 33 18.21. PRA Ingénieur 16 Genève 3-4 6 SA, Lausanne 15 23 / VS 33. DLK Technolog 9. Crystal NTE SA 1. Vestergaard Frandsen Group / VD 12. Bonnard et Ga 2. Techfina, 2. Techfina, Petit-L Petit-L 21 Lausanne / VD EFPL 35ProMinent 29. Labosafe SA, 27. Reinhart 35. Dos Hydro production 16. Alpatec SA, M 32Solutions, collecte des 19. Membratec, S 6. SA, NGLBe Cleaning T 25 assainissement hssainissement Water, Belmont-sur-Lausanne /14 VD 6 25. Samro 37 10. Phragmi-Tech, 2. Swiss Green Lausanne / VD 13.SCSD Ingénieur 3. Belair Biotech 3.Int. Belair SBiotech 24usées 10 usées 22. Pall Sàrl, F CENTRALIÉ eau9potable 30. Biol-Conseils S 19-20 HEIG-VD Yverdon / VD eaux 5/des Biotec es eaux usées eaux 36. Degremont SABiologie 17. CERT SA,28. Sion 20. Planet Horizon Global Monthey VSINSO, 26.E-dric, Alpha7.UT SA, Environe Watersolutions 28 Instituts 11. Pentair, Lausa 3. Lausanne / VD 14. Le Mon 36 4. Befreetech 4.34. Befreetech SA, SA, 4 Swiss 34 8 11-13 27 Aqua + 8. Tech Sp Triform SA, Fri 1. Adamant Tech 31 17-18 37.Ingénieur Aquafides Sch 18. PRA 21.23. WRA Schweiz AquaVision EngBonnard et31. 29 7 16 ICEN EIA Fribourg Sàrl, / VS 3-4 23 7 12. Ga 4.Sierre Bulane SA, Genève 15.EPTES Sàrl, Ve 5. Hach Lange 5. Hach SàLange Sà 1-3 5 Techfina, C 2. 24. Aquadil Sàrl, 32. Madep SA, Be 3022 29. Labosafe SA, 21 EFPL Lausanne / VD 25 DÉCENTRALISÉ 19. Membratec, S 9.Petit-L Crystal SACSD Ingénieur Reinhart HydroNTE13. 35. ProMinent27. Dos assainissement 14 collecte des 5. Swiss Fresh Water, Belmont-sur-Lausanne / 33 VD 6 production 3. Belair Biotech S 6 10 15 33. DLK Technolog S 30. Biol-Conseils 24 1. Vestergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 9 20. Planet Horizon 22. Pall Int. Sàrl, F CENTRALIÉ 10. Phragmi-Tech, eau potable des eaux usées 19-20 eaux usées 35 / VD 35 28.SA Biotec Biologie HEIG-VD Yverdon Degremont 14. E-dric, Le Mon 6. NV Terra, Monthey / VS 5 16. SA, M 32 6. NGL Cleaning 6.36. NGL Cleaning T Be 4. TAlpatec 182 11-13 Befreetech SA, 37 37 25. Samro SA, 31. Adamant Tech 31 4 17-18 2. Swiss Green Solutions, Lausanne / VD 21. WRA Schweiz 23. Triform SA, Fri 29 1. Aqua + Tech Sp 11. Pentair, Lausa 23 7ICEN EIA Fribourg 37. Aquafides Sch 15.EPTES Sàrl, Ve 7. Aquanetto 7 Sàrl, Sierre / VS5 17. CERT SA, Sion 16 7. Global 7. Environe Global Environe 3-4 Hach Lange Sà Alpha UT Be SA, 34. Watersolutions 32. Madep SA, 28 1-3 36 36 3. Swiss INSO, Lausanne 22 NTRALISÉ C 5.29. 24.26. Aquadil Sàrl, 2. Techfina, Petit-L 12. Bonnard et Ga 34 Labosafe SA, 2728 27 / VD30 34 14 collecte Instituts 33 18. Ingénieur 8. AquaVision 8. AquaVision Eng EngPRA assainissement production des 25 24 33. DLK Technolog 10 9 4. Bulane SA, Genève Int. Sàrl, F ergaard 6 Frandsen Group SA, Lausanne 15/ VD 3. Belair Biotech S 13. CSD SIngénieur 30. Biol-Conseils 3522. PallEFPL 16. Alpatec SA, M 32eaux 21 CENTRALIÉ Membratec, S des usées eau potable eaux usées 9.Lausanne Crystal 9.NTE Crystal SA /SA VDNTE6.19. NGL Cleaning T Reinhart 35. ProMinent4.Dos 8 Solutions, Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 23. 37 Triform SA, FriSamro 11-13 5Lausanne / VD s Green 25.27. SA, Hydro Be 6 5. Swiss Fresh Befreetech SA, 14. E-dric, Mon 31.Planet Adamant Tech Le17. CERT SA, Sion 1. Aqua + Tech Sp 20. Horizon 31 10. Phragmi-Tech, 10. Phragmi-Tech, 7 19-20 29 7. Global Environe 5 1-3 / VD Biotec HEIG-VD 36. Degremont 34. Watersolutions 22 6. NV Terra, Monthey / VS 28 CYverdon 24. Aquadil Sàrl, s INSO, Lausanne 26.28. Alpha UT Biologie SA,/ VD 32. Madep 5. SA Hach Lange Sà 15.EPTES Ve 36 SA, Be Sàrl, 34 DÉCENTRALISÉ Instituts 27 18. PRA Ingénieur 30 2. Techfina, Petit-L 21. WRA Schweiz 4 17-18 11. Pentair, 11. Lausa Pentair, Lausa 2 23 production 8. AquaVision Eng collecte 7 / VS 37. Aquafides Sch ICEN3.EIA Fribourg 7.des Aquanetto 15potable ne SA, Genève 1. Vestergaard ssainissement 16 33 / VDSàrl, Sierre 3-4 33. DLK Technolog 19. Membratec, S Frandsen Group SA,usées Lausanne Belair Biotech S CENTRALIÉ eau 12. Bonnard 12. et Bonnard Ga et Ga eaux EFPL Lausanne / VD NTE35 SA 14 29. Labosafe SA, 9. Crystal 16. es eaux Water, usées Belmont-sur-Lausanne / VD 35. ProMinent Dos 25. Samro SA, 27.Be Reinhart Hydro s Fresh 6. NGL Cleaning T Alpatec SA, MPlanet Horizon 32 24 25 21 25 37 10 Lausanne 69 2. Swiss Green Solutions, / VD 20. 4. Befreetech SA, 22. Pall Int. Sàrl, F 1. Aqua + Tech Sp 13.30. CSD Ingénieur 13. CSD S 10. Phragmi-Tech, Biol-Conseils HEIG-VD Yverdon / VD SAIngénieur 19-20 26. Alpha UT36. SA,Degremont 5 28. Biotec Biologie Terra, Monthey / VS 7. Global Environe 17. CERT SA,21. Sion 34. Watersolutions 3. Swiss INSO, Lausanne 8 / VD11-13 28 WRA Schweiz 5. Hach Lange SàTechLe2.11. 23. TriformPetit-L SA, Fri 36 Techfina, 14. E-dric, 14. LeE-dric, Mon Mon 34 Instituts 27 Pentair, Lausa Adamant 4 37.31. Aquafides Sch 31 31 ICEN EIA Fribourg23 anetto VS assainissement 7 8. AquaVision Eng 18. PRA Ingénieur 29 5 17-18 SA, Genève 729 161-3 3-4 Sàrl, Sierre4./ Bulane Aquadil Sàrl, 3.24. Belair Biotech SC 15.EPTES 15.EPTES Sàrl,SA, Ve Sàrl, VeBonnard 14 22 21 Ga Madep des eaux usées 30 30 EFPL ENTRALISÉ 29.32. Labosafe SA, Be 12. 9. Crystal NTE SA 19.etMembratec, S 35Lausanne / VD 27. Reinhart6.Hydro ProMinent 24 25 10 5. Swiss Fresh NGL DLK Cleaning T 4. 35. Befreetech SA,Dos 22. Pall Int. Sàrl, F 15/ VD 9 33 6Water, 33Belmont-sur-Lausanne CSD Ingénieur Technolog estergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 19-20 S 13. 30.33. Biol-Conseils 10. Phragmi-Tech, 20. Planet HEIG-VD37Yverdon / VD 28. Biotec Biologie 36. Degremont SA Horizon 8 11-13 6. NV Terra, 32 Monthey 32 / VS 23. Triform SA, Fri 7. Environe 25. Samro SA,Mon 5.14. Hach Lange SàBe 16.Global Alpatec 16. SA, Alpatec M SA, ME-dric, Le 17-18 31 28 5 36 wiss Green Solutions, Lausanne16 / VD 7 34 7 31. Adamant Tech 11. Pentair, Lausa 21. WRA Schweiz 27 37.Alpha Aquafides Sch 23 22 ICEN EIA Fribourg 7. Aquanetto Sàrl, Sierre / VS 29 1-3 24. Aquadil Sàrl, C 8. Eng 26. UT SA, 17.AquaVision CERT 17. SA,CERT Sion SA,15.EPTES Sion Sàrl, Ve 34. Watersolutions wiss INSO, Lausanne / VD 29. Labosafe SA, 32. Madep SA, Be 12. Bonnard et Ga 30 14 35 NTRALISÉ 15 Instituts 9. NTEPRA SA Ingénieur 6. NGL Cleaning T 18.Crystal PRA Ingénieur 18. 37 33 69 25 24 10 ulane SA, Genève S Technolog 30. Biol-Conseils 33. DLK 13. CSD Ingénieur 22. Pall Int. Sàrl, 21 / VD ergaard Frandsen Group SA, Lausanne / VD 25. FSamro SA, Be 10. Phragmi-Tech, 27. Reinhart Hydro Global Environe EFPL Lausanne 19.35. Membratec, 19. Membratec, SDos7.16. SAlpatec SA, M 32 6 ProMinent 28 36 wiss FreshSolutions, Water, Belmont-sur-Lausanne / VD 8 11-13 31. Adamant Tech 34 14. E-dric, Le Mon 23. Triform SA, 2719-20 ss Green Lausanne 5 / VD 26.FriAlpha UT SA, 11. Pentair, Lausa 28. BiotecSA, Biologie 8.17. AquaVision Eng 31 20.36. Planet 20. Horizon PlanetSA Horizon 7 29 HEIG-VD / VD CERT Sion Sàrl, Degremont 1-3 5 V Terra, /1VS 32. Madep SA, 227 Yverdon 34.Be Watersolutions 15.EPTES Sàrl, Ve C 24. Aquadil 17-18 ss INSO,Monthey Lausanne /2 VD 4 30 12. Bonnard et Ga 9. Crystal NTE SA 21. WRA 21. Schweiz WRA Schweiz Instituts 23 23 18. PRA Ingénieur 16 37. Aquafides Sch 3-4/ VD ICEN EIA 33 Fribourg quanetto Sàrl, Sierre / VS 33. DLK Technolog 6 15 25 21 dsen Group SA, Lausanne ne SA, Genève 27. Reinhart Hydro 13. CSD Ingénieur 29. Labosafe SA, 10. Phragmi-Tech, 6 Lausanne S SA, Be EFPL 14 14 35. ProMinent Dos 19. Membratec, 16. Alpatec SA, M 25. Samro 32 / VD 19-20 tions, Lausanne / VD10 ss Fresh Water, / VD 24 5 24 10 Belmont-sur-Lausanne 28. Biotec Biologie 14. E-dric, Le Mon S 30. Biol-Conseils 11. Pentair, Lausa 9 9 22. Pall Int. 22. Sàrl, Pall Int. Sàrl, F F 1 31 34. Watersolutions HEIG-VD Yverdon / VD 36. Degremont SA 20. Planet Horizon production eau potable

collecte des eaux usées

4.

Befreetec SA, Genève / GE

5.

Hach Lange Sàrl, Vésenaz / GE

6.

SOFIES, Genève / GE

7.

NGL Cleaning Technology, Nyon / VD

8.

Global Environmental Services SA (GES), Morges / VD

9.

AquaVision Engineering, Ecublens / VD

assainissement des eaux usées

10. Crystal NTE SA, Jouxtens-Mézery / VD 11. Phragmi-Tech, Pampigny / VD 12. Pentair, Lausanne / VD

13. Bonnard et Gardel, Lausanne / VD

14. CSD Ingénieurs Conseils SA, Lausanne / VD 15. Quantis Switzerland, Lausanne / VD 16. E-dric, Le Mont / VD

17. EPTES Sàrl, Vevey / VD

18. Aquametro AG, Therwil / BS et Vevey / VD 19. Alpatec SA, Martigny / VS

20. Amethyst Solutions Sàrl, Sion / VS

CENTRALIÉ 1. Aqua + Tech Sp 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ 4. Befreetech SA, 1. Lange Aqua +Sà Tech Sp 5. Hach 2. Techfina, Petit-L 3. Belair Biotech S 6. NGL Cleaning T 4. Befreetech SA, 7. Global Environe CENTRALIÉ 5. Hach Eng Lange Sà 8. AquaVision 1. Aqua + Tech Sp 9. Crystal NTE SA 2. Techfina, Petit-L 6. NGL Cleaning T 10. Phragmi-Tech, 3. Belair Biotech S CENTRALIÉ 7. Global Environe 11. Pentair, Lausa 4. Befreetech SA, 1. Aqua + Tech 8. AquaVision Eng Sp 12. Bonnard et Ga 5. Hach Lange Sà 2. Techfina, 9. Crystal NTE Petit-L SA 13. CSD Ingénieur Belair Biotech S 10.3.Phragmi-Tech, 14. E-dric, Le Mon 6. NGL Cleaning T Befreetech SA, 11.4.Pentair, Lausa 15.EPTES Sàrl, Ve 7. Global Environe Hach Lange 12.5.Bonnard et GaSà 8. AquaVision Eng 13. CSD 16. Alpatec SA,Ingénieur M Crystal NTE SA 9. 6.E-dric, NGL Cleaning T 14. Le Mon 17. CERT SA, Sion 10. Phragmi-Tech, 7. GlobalSàrl, Environe 15.EPTES Ve 18. PRA Ingénieur 11. Pentair, Lausa 8. AquaVision Eng 19. Membratec, 12. S Bonnard et Ga 9. Crystal NTE SA 16. Alpatec SA, M 20. Planet Horizon 13. CSD Ingénieur Phragmi-Tech, 17.10. CERT SA, Sion 21. WRA Schweiz 14. E-dric, Le Mon Pentair, Lausa 18.11. PRA Ingénieur 15.EPTES Sàrl, Ve 12. Bonnard etS Ga 19.Int. Membratec, 22. Pall Sàrl, F CSDHorizon Ingénieur 20.13. Planet 23. Triform SA, Fri 16. Alpatec SA, M E-dric, Le Mon 21.14. WRA C CERT SA, Sion 24. Aquadil Sàrl,Schweiz 17. 15.EPTES Sàrl, Ve 18. PRA Ingénieur 22. Pall Sàrl, F 25. Samro SA,Int. Be 19. Membratec, S Alpatec 23.16. Triform SA,SA, Fri M 26. Alpha UT SA, 20. Planet Horizon CERTSàrl, SA, C Sion 24.17. Aquadil 21. WRA Schweiz 18. PRA Ingénieur 27. Reinhart Hydro 19. Membratec, 25. Samro SA, Be S 28. Biotec Biologie 22. Pall Int. Sàrl, F 20. Planet Horizon 26. Alpha UT SA, 23. Triform SA, Fri 21. WRA Schweiz 29. Labosafe SA, 24. Aquadil Sàrl, C 27. ReinhartSHydro 30. Biol-Conseils Pall Int. Sàrl, F 28.22. Biotec Biologie 31. Adamant Tech 25. Samro SA, Be 23. Triform SA, Fri 32. Madep SA, Be 26. Alpha UT SA, AquadilSA, Sàrl, C 29.24. Labosafe 33. DLK Technolog 30. Biol-Conseils S 27. Reinhart Hydro Samro Tech SA, Be 31.25. Adamant 34. Watersolutions 28. Biotec Biologie AlphaSA, UT Be SA, 32.26. Madep

44. Grundfos Pumpen AG, Fällanden / ZH

37 36

33. DLK Dos Technolog 35. ProMinent 29. Labosafe SA, 27. Reinhart Hydro 36. Degremont SA 30. Biol-Conseils S Biotec Biologie 34.28. Watersolutions 37. Aquafides Sch 31. Adamant Tech 32. Madep SA, Be LabosafeDos SA, 35.29. ProMinent 33. DLK Technolog Biol-Conseils 36.30. Degremont SA S AdamantSch Tech 37.31. Aquafides 34. Watersolutions 32. Madep SA, Be 33. DLK Technolog 35. ProMinent Dos 36. Degremont SA 34. Watersolutions 37. Aquafides Sch 35. ProMinent Dos 36. Degremont SA 37. Aquafides Sch

21. CERT SA, Sion / VS

22. PRA Ingénieurs Conseils SA, Sion / VS 23. Membratec, Sierre / VS

24. Planet Horizons Technologies SA, Sierre / VS 25. Aquanetto, Sierre / VS

26. WRA Schweiz SA, Rarogne / VS

27. Degrémont SA, Fribourg / FR et Dübendorf / ZH 28. Triform SA, Fribourg / FR

29. Aquadil Sàrl, Châtel-St-Denis / FR 30. Samro SA, Berthoud / BE 31. Alpha UT SA, Nidau / BE 32. Smixin, Bienne / BE

33. RWB Holding SA, Porrentruy / JU

34. Reinhart Hydrocleaning SA, Courroux / JU

35. Biotec Biologie Appliquée SA, Delémont / JU 36. Labosafe SA, St-Blaise / NE

37. Biol-Conseils SA, Neuchâtel / NE

38. Adamant Technologies SA, La Chaux-de-Fonds / NE 39. MADEP SA, Bevaix / NE

40. DLK Technologies SA, Le Locle / NE

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Un expert en parle... Des « partenariats avec le Sud » pour améliorer la qualité de l’eau potable et l’assainissement

moins ne pas se laisser distancer par cette croissance rapide, une solution consiste à concevoir davantage d’approches souples à petite échelle, reposant sur un engagement des principaux acteurs locaux, de la communauté locale et des petites entreprises.

par Christian Zurbrügg Eawag (Institut fédéral suisse de recherche de l’eau du domaine des EPF). Département Eau et assainissement dans les pays en développement (Sandec).

La diarrhée tue tous les ans davantage d’enfants dans le monde que le sida, la malaria et la tuberculose réunis. Une élimination et un traitement sûrs des matières fécales et des eaux usées, une amélioration des conditions d’hygiène ainsi qu’une sensibilisation accrue à la qualité de l’eau potable permettraient d’éviter près de 2,4 millions de décès chaque année. Pour une grande partie de la population mondiale, les technologies de l’eau et de l’assainissement, les services et les conditions d’hygiène sont donc des préoccupations majeures.

Faciliter l’accès à l’eau potable Nombre des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) définis par les États membres des Nations Unies sont étroitement liés à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement. L’un de ces objectifs porte plus spécifiquement sur la réduction de moitié, d’ici à 2015, de la part de la population privée d’accès durable à une eau potable salubre et aux services d’assainissement de base. Bien que cet objectif soit facile à formuler, sa réalisation est sans aucun doute complexe, en particulier en milieu urbain.

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La population urbaine se développe environ deux fois plus vite que la population mondiale et 30 à 50 pourcent de la population des villes des pays en développement ou en transition est concentrée dans les bidonvilles. Un tel contexte exige des solutions efficaces et innovantes, non seulement au niveau technologique mais aussi en termes de planification, de financement, de fonctionnement durable, ainsi que d’acceptation et de disposition à payer des utilisateurs. Selon les prévisions de l’ONU, au cours des deux prochaines décennies, la majorité de la croissance urbaine aura lieu dans les villes de taille petite et moyenne du monde en développement (UN-Habitat, 20061) ; en d’autres termes, dans les villes dont la capacité à faire face à ces défis est la plus limitée. Pour renforcer les améliorations ou au CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Dans de nombreux endroits, les habitants peuvent avoir accès à des quantités d’eau suffisantes mais l’eau est impropre à la consommation. Il peut s’agir de réseaux d’eau sous conduite où la pression intermittente, les fuites et le manque de fiabilité du système d’épuration centralisé sont les principales causes de graves contaminations. Là où les sources d’eau existantes sont contaminées ou ne sont pas convenablement traitées, les solutions de traitement d’eau à domicile (TED) peuvent jouer un rôle important dans la protection de la santé publique. Ces applications incluent une panoplie de technologies, appareils ou méthodes visant à purifier l’eau au niveau du foyer. Le traitement d’eau à domicile – s’il est effectué de manière convenable et constante par les membres du ménage – peut considérablement améliorer la qualité de l’eau sur le lieu de sa consommation. Cependant, la plupart des systèmes de TED rencontrent toujours des difficultés de couverture à grande échelle (Clasen 20092) puisqu’ils impliquent un changement des comportements, une sensibilisation à l’hygiène et une acceptation sociale. Par conséquent, outre l’adéquation technique, une telle approche doit fournir un accès équitable aux services et aux chaînes d’approvisionnement, garantir l’abordabilité et obtenir un engagement aux niveaux institutionnel, légal et politique. Dans ce secteur, sont aussi de plus en plus étudiés de nouveaux modèles de gestion où des kiosques d’eau et de petites entreprises par exemple pourraient traiter l’eau, puis approvisionner les foyers en eau potable à un coût légèrement plus élevé que celui de l’eau non destinée à la consommation.

Acceptation massive de l’assainissement En matière d’assainissement, les progrès ne sont malheureusement pas à la hauteur des attentes. Les planificateurs et ingénieurs se tournent souvent par défaut vers l’approche conventionnelle du réseau d’égouts et de la station d’épuration alors que celle-ci s’est régulièrement révélée être un échec. La population n’est généralement pas intégrée au processus de planification mais contrainte d’accepter passivement le système mis en place sans pouvoir exprimer ses besoins. Les solutions de remplacement aux réseaux d’égouts à grande échelle sont des approches de gestion décentralisée des eaux usées. En fait, dans les grandes agglomé-


rations asiatiques et africaines, moins de 20 pour cent des ménages sont raccordés à un réseau d’égout et recourent à la place à des installations sanitaires sur site telles que latrines ou fosses septiques utilisées pour la collecte séparée des parties liquide et solide. Des améliorations sont indispensables en termes d’efficacité du traitement, de surveillance et de service fiables pour procéder à l’élimination régulière et au traitement sûr des boues fécales collectées. Ici encore, le développement technologique n’est qu’une pièce du puzzle visant à perfectionner le fonctionnement de l’infrastructure. Un cadre légal, politique et institutionnel propice, des modèles de gestion et de service innovants, l’abordabilité, la fiabilité et l’utilisation durable des ressources (nutriments, matières organiques, eau, énergie, etc.) sont les clés de la réussite de l’ensemble de ces innovations.

Adapter les recherches au contexte local Comme pour toutes les activités de recherche et développement, les acteurs locaux – entrepreneurs, experts, planificateurs et décideurs des services municipaux – doivent pouvoir s’approprier ce savoir pour l’adapter et l’appliquer au contexte local spécifique. Le transfert de savoir n’est pas chose aisée. Il nécessite d’intégrer les acteurs locaux le plus tôt possible dans la conception et la réalisation des projets et de chercher à atteindre les politiques et les acteurs de terrain grâce à des outils d’aide à la décision faciles à utiliser. Il est souvent plus efficace de passer par un partenariat dans le pays concerné ou avec les ONG internationales ou les agences de développement3.

Soutien helvétique La Suisse a dans ce domaine beaucoup à offrir : partenariats bien développés et durables entre universités suisses et centres de recherche locaux dans les pays à niveau de revenu faible et moyen, expertise technique d’entreprises suisses innovantes et enfin la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC) qui soutient la recherche et utilise ses résultats dans ses propres projets ou les diffuse par le biais de ses bureaux de coordination locaux.

© Lars Osterwalder, Eawag

Tout cela permet aux chercheurs suisses d’entretenir d’excellentes relations avec les politiques et les acteurs de terrain et de jouer grâce à cela un rôle non négligeable dans l’amélioration de la qualité de l’eau et de l’assainissement et dans le combat contre la pauvreté.

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Filtre collectif de défluoration, Ethiopie

1

UN-Habitat (2006) State of the World’s Cities 2006/7 (Panorama des villes dans le monde 2006-2007). UN-Habitat, Nairobi. Clasen, Thomas F. (2009). Scaling Up Household Water Treatment Among Low-Income Populations (Intensification du traitement d’eau à domicile parmi les populations à faible niveau de revenu). Organisation mondiale de la santé, Genève. 3 Zurbrügg, C. « Unis pour l’hygiène et la santé publique » dans Une eau saine: un numéro d’équilibriste entre homme et environnement. Eawag News 70f, juin 2011. Dübendorf. 2

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Portrait Smixin, mieux utiliser ce qui est important

Economiser l’eau est le cheval de bataille de la start-up biennoise Smixin. Son système de lavage de mains permet de réduire de 90% la consommation d’eau, tout en garantissant un niveau d’hygiène élevé.

Un potentiel d’économies de 90% Smixin offre un système de lavage de mains qui réduit la consommation d’eau de 90%. D’après ses essais, un lavage de mains nécessite 1,2 litre d’eau – à noter que lors de ces mesures, le robinet a été fermé lorsque la personne se frottait les mains. La présence d’un économiseur d’eau sur le robinet permet de passer à 0,8 litre. Mais la start-up biennoise va encore plus loin. Sa solution ne requiert que 0,1 litre d’eau soit un facteur 10 de réduction. Le principe est simple, il consiste en l’introduction et le mélange du nettoyant, directement dans l’eau.

© Smixin

Un système adaptable aux normes d’hygiène en vigueur

Système de lavage de mains qui réduit la consommation d’eau de 90%.

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Dans le domaine de l’eau, le potentiel d’économies est très important. La start-up Smixin l’a bien compris. Son idée : se laver les mains est un geste simple, répété plusieurs fois par jour par toute la population ; il doit donc être possible de réduire les grandes quantités d’eau utilisées à cet effet. « Cette idée est née en 2004 au sein de Creaholic, explique Denis Crottet, co-fondateur et CEO de Smixin, nous avons pris conscience que l’eau serait, d’ici environ une génération, l’un des grands soucis de notre société. » Basée à Bienne et fondée en 1986 par Elmar Mock, l’un des inventeurs de la célèbre Swatch, la pépinière d’innovations Creaholic est spécialisée dans le développement et l’industrialisation de produits et de technologies. Avec pour philosophie de se demander si nous utilisons bien ce qui est important, la société Smixin, une spin-off de Creaholic, a donc été créée.

Cette solution est destinée à des applications professionnelles et commerciales, dans les lieux dévolus à l’accueil du public et au lavage des mains, tels que les toilettes de bureaux ou des centres commerciaux, les restaurants… Pour les professionnels, elle est compatible avec les critères les plus rigoureux en termes d’hygiène. « Nous sommes en mesure d’adapter notre rapport de mélange savon-eau, ainsi que les temps des différentes phases du lavage de main pour satisfaire aux règles de chaque société. Ainsi, nous avons le potentiel d’augmenter la ‘ compliance ’ des utilisateurs. Il est également possible d’intégrer un savon antiseptique pour désinfecter les mains en plus de les laver et toucher ainsi le marché des hôpitaux notamment pendant les risques de pandémie. » Le système peut être fixe ou autonome, ce qui renforce encore son adaptabilité.

Se développer à l’international « Aujourd’hui nous avons développé la technologie et démontré le concept ; demain nous serons les fournisseurs de la technologie à l’international. » Pour se développer, Smixin souhaite plutôt créer des partenariats avec des grands savonniers ou avec des sociétés de sanitaire et d’hygiène à l’international. « Nous sommes en train de mettre en place un premier partenariat avec une PME qui travaille auprès de professionnels de la restauration. C’est une première étape. » Après les pays occidentaux, Denis Crottet espère dans un deuxième temps, s’adresser aux pays émergents et offrir un accès plus élevé à l’hygiène, là où les ressources en eau sont très limitées.

SMIXIN™ SA 2009 1 mais bénéficie du soutien de 25 personnes. Rue Centrale 115, CP 7016, 2500 Bienne 7

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Reinhart Hydrocleaning, pour la survie des canalisations

A Courroux dans le Jura, la société Reinhart Hydrocleaning œuvre au nettoyage des conduites d’eau, de gaz ou de pétrole. Sa solution permet à la fois d’utiliser moins de produits chimiques et de changer les canalisations moins souvent.

De la fromagerie à l’oléoduc Si son activité à l’origine se concentrait sur le nettoyage des conduites d’eau, Reinhart Hydrocleaning s’est aujourd’hui diversifiée en assainissant aussi toutes sortes d’installations, notamment de gaz ou d’une fromagerie. Cette solution a même été utilisée pour refroidir le tunnelier

© Reinhart Hydrocleaning

Quel que soit le fluide qui s’y écoule, toutes les conduites vont s’encrasser à un moment ou à un autre. Cela implique une réduction du diamètre de la conduite et donc, le réseau subit une perte de débit. Par ailleurs, si la maintenance n’est pas assurée, le risque est grand de voir les conduites rouiller et se corroder. Depuis 1952, la famille Reinhart œuvre au nettoyage de conduites d’eau comme l’explique Robert Reinhart, Operations Manager : « Notre grand-père a commencé en nettoyant des conduites d’eau au Tessin puis en Italie. » Aujourd’hui, l’entreprise est toujours en mains familiales. Deux fils et trois petits-fils du fondateur gèrent toujours les affaires et selon les deux frères Roland (R&D Manager) et Robert Reinhart, c’est

« Nous avons constaté que ces solutions lissaient une partie des dépôts dans les conduites. » Le produit de Reinhart Hydrocleaning se compose d’éléments de grattage adaptés à chaque client, ainsi que d’une partie nécessaire à la propulsion. L’objectif  : augmenter le débit, mais aussi permettre l’inspection des conduites. Il s’agit de travailler en amont pour voir quelles sont les parties endommagées du réseau. Ainsi, au lieu de remplacer toutes les conduites, seules les parties abîmées seront renouvelées. C’est ainsi par exemple que près de Valence en Espagne, une inspection a montré que les conduites d’eau installées en 1848 étaient encore intactes.

Grâce aux solutions de nettoyage des conduites conçues par Reinhart Hydrocleaning, l’espérance de vie des canalisations peut être allongée, comme ces conduites de saumure de 342mm de diamètre.

un véritable atout : « L’expérience de notre père et de notre oncle, associée à nos connaissances techniques, est une force pour notre entreprise. Elle nous permet d’être plus réactifs. »

Ne remplacer que ce qui est nécessaire Il faut dire que l’entreprise conçoit des machines sur mesure pour chacun de ses clients. « Nous nous devons d’être très réactifs, précise Robert Reinhart, parce que, le plus souvent, nos clients ont une date limite très proche pour inspecter les conduites. Elles doivent alors être nettoyées avant l’inspection. » Il existe pour cela plusieurs techniques. La première, un lavage à la haute pression, est limitée par la longueur des canalisations. Autre solution : les pigs ou racleurs. Ce sont des tampons de nettoyage qui poussent la saleté vers l’extrémité de la canalisation. Selon Roland Reinhart cette solution n’est pas optimale :

lors de la construction de la voie ferrée au Gothard. Depuis 2007, un oléoduc qui relie la Norvège et le Royaume-Uni est nettoyé régulièrement. « Il a fallu plusieurs passages pour sortir toute la paraffine qui encrassait les tuyaux depuis des années. » Et Robert Reinhart de constater : « Lorsque nous avons commencé, l’espérance de vie de cette conduite était estimée à 2020. Aujourd’hui elle se monte à 2027. »

Reinhart Hydrocleaning SA 1996 17 dont 7 de la famille Reinhart Rue de la Croix 29, 2822 Courroux +41 32 422 82 44

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Portrait hepia, allier végétalisation et traitement de l’eau

Entre aménagement du territoire, construction et écologie, l’eau est l’un des thèmes des projets interdisciplinaires de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (hepia). Leur but : végétaliser les villes et assurer un traitement de l’eau de manière verticale. Offrir à ses étudiants des compétences interdisciplinaires fortes. Tel est l’objectif de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (hepia). Pour cela, elle leur offre l’opportunité de travailler sur des projets interdisciplinaires concrets. « De cette manière, même s’il ne s’agit pas de sa qualification de base, un étudiant est capable de comprendre la valeur ajoutée des autres métiers. » Yves Leuzinger, directeur d’hepia, précise par ailleurs que cela permet aussi aux étudiants de mieux répondre à la problématique de la gestion et de l’économie des ressources. hepia est née en 2009 de la réunion de l’Ecole d’ingénieurs de Genève et de l’Ecole d’ingénieurs de Lullier.

de l’humidité à l’habitat et en tamponnant les écarts de températures des villes. » Les prototypes montrent un énorme potentiel en termes de réduction de pollution et de bruit ainsi que d’impacts positifs sur le climat urbain. Et Yves Leuzinger de conclure : « Le but ultime est de combiner ces deux inventions pour gérer l’eau de manière intelligente... dans les villes, mais nous n’en sommes pas encore aussi loin. »

Des biobeds verticaux Partant du fait que les pesticides utilisés dans l’agriculture se retrouvaient dans les eaux, une équipe d’agronomes d’hepia s’est intéressée aux Biobeds. Il s’agit d’installations destinées à traiter les eaux contenant des résidus de produits de traitement phytosanitaire et composées d’une fosse remplie de sol et de paille. Ce substrat absorbe les pesticides qui sont ensuite biodégradés par la microflore du sol. Afin de limiter l’encombrement et d’éviter les apports de paille réguliers, l’équipe d’hepia a inventé le VGBiobed (pour Vertical Green Biobed). Le même substrat que les Biobeds est emprisonné dans un mur végétalisé sur toutes ses faces afin de maximiser l’évaporation de l’eau, sans risque de volatilisation des pesticides. Les plantes apportent de la matière organique fraîche et l’apport de paille est alors inutile. « Ces biobeds peuvent également permettre de retenir les eaux de pluie et de limiter les risques d’inondations. »

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Un deuxième projet porte plus particulièrement sur un aspect de construction et de végétalisation. Son but : trouver les conditions de vie pour des plantes à la verticale. Elles doivent non seulement nécessiter peu d’entretien et d’eau mais aussi aider à la thermique du bâtiment. L’équipe composée d’architectes paysagistes, d’agronomes, de thermiciens du bâtiment, d’architectes, d’architectes d’intérieur et d’un céramiste a donc conçu un nouveau système pour végétaliser les bâtiments qui consiste à ensemencer une plaque poreuse solide juxtaposée à un substrat. « Le défi était d’obtenir une structure de sol, support vertical pour la végétation, qui soit la même de haut en bas et qui ne subisse pas les effets de la pluie tout en redonnant CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

© hepia

Des parois végétalisées

Ces parois végétalisées conçu à hepia devraient être installées dans nos villes dans les prochaines années.

hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture) 2009 280, un chiffre auquel il faut ajouter les vacataires 900 étudiants Rue de la Prairie 4, 1202 Genève +41 22 546 24 00 hepia@hesge.ch

hepia.hesge.ch


DLK Technologies, de l’écologie avec des solutions écologiques

Installée au Locle, la société DLK Technologies est, après 20 ans d’existence, une référence dans le traitement des eaux de lavage des véhicules. Elle traite les effluents industriels par divers procédés écologiques.

Elargir les procédés à disposition pour traiter l’eau Le traitement biologique étant parfois limité parce que les effluents ne sont pas toujours les mêmes, DLK s’est intéressée à un système de traitement spécifique pour les effluents chargés en métaux (tels que les eaux de polissage ou les effluents de galvanoplastie) : l’électrocoagulation. Il s’agit de faire passer l’effluent à travers des électrodes, cathodes en fer et anodes en aluminium. Le courant électrique casse toutes les liaisons chimiques maintenant les métaux en solutions et l’aluminium, qui provient de la décomposition de l’anode, assure une coagulation de ces métaux. Contrairement aux systèmes physico-chimiques classiques qui nécessitent l’ajout de réactifs, le procédé d’électrocoagulation n’utilise que du courant et du métal sous forme solide (on ne transporte pas de l’eau) ; les coûts d’exploitation en sont donc nettement réduits. Par ailleurs, en rachetant en 2007 l’entreprise Px Tech Environnement, alors en faillite, DLK s’est dotée de la technologie de filtration membranaire et de petites unités physico-chimiques qui manquaient à sa gamme. La filtration membranaire, osmose inverse, permet de séparer les polluants de l’effluent et de les concentrer afin que l’unité de traitement finale soit plus petite, ce qui limite le coût de traitement.

© H. Le.

Un service de diagnostic et d’analyses

Dans le laboratoire de DLK Technologies, Benjamin Reinhart, responsable de la succursale de Berne, se charge d’analyser tous les échantillons d’effluents afin de proposer la solution la mieux adaptée pour le traitement de l’eau.

« Nous nous battons depuis toujours pour faire de l’écologie avec des solutions écologiques. » Pour Marc Vuilliomenet, directeur de DLK Technologies, traiter les eaux de lavage de véhicules avec de la chimie est une véritable aberration écologique. Depuis toujours, l’entreprise, installée au Locle, s’est tournée vers les éléments de la nature. A l’origine, Hans Joachim Leithner, le fondateur, fabriquait des ventilateurs, dont le nom DLK « Damit Luft Kommt » – avec cela vient l’air. Par la suite, il a développé avec l’université de Heidelberg, un système de recyclage des eaux. Sous le nom de FBR ou Filter und Bioreaktor, ce système alliait une filtration et un traitement biologique. Il n’a toutefois pas connu le succès escompté en Suisse, au vu du bas prix de l’eau. Par contre, le FBR, transformé en « FestBett Reaktor » – bioréacteur à lit fixe –, a pu être adapté au traitement des hydrocarbures contenus dans les eaux de lavage des châssis moteurs ; et DLK Technologies s’est finalement imposé auprès des garagistes.

« Nous concevons des solutions sur mesure pour chacun de nos clients, précise Marc Vuilliomenet. Chaque machine est un modèle spécifique qui peut nécessiter parfois plusieurs années de mise au point. » Comme les effluents sont rarement les mêmes, l’entreprise a mis en place un service de pilotage. Pour cela, outre les analyses des effluents en laboratoire, les techniciens se rendent directement sur le site du client, avec une ou plusieurs machines afin de procéder à des tests grandeur nature. L’objectif : trouver la solution la mieux adaptée à l’environnement de chaque client.

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DLK Technologies SA 1991 entre 8 et 12 selon les périodes Ch. Des Aulnes 1, 2400 Le Locle +41 32 930 50 50 service@dlk.ch

www.dlk.ch

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Zoom sur la filière photovoltaïque Le solaire photovoltaïque en Suisse occidentale

1. Introduction En six heures, les déserts reçoivent plus d’énergie solaire que l’humanité ne pourrait en consommer en une année… A l’aube de la sortie annoncée du nucléaire, il serait irresponsable de ne pas tirer le maximum de cette ressource gratuite. En effet, les scénarios vont bon train pour proposer des solutions pour pallier au manque de production énergétique. Gageons que dans la combinaison gagnante du mix énergétique, le solaire photovoltaïque sera en bonne position. Au-delà de sa gratuité, le soleil a une générosité dont nous devrions mieux exploiter le potentiel. Son énergie se manifeste sous forme d’énergie photovoltaïque (PV) et thermique. Le solaire thermique désigne la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique. Cette transformation peut être soit utilisée directement (pour chauffer un bâtiment par exemple) ou indirectement (comme la production de vapeur d’eau pour entraîner des alternateurs et ainsi obtenir une énergie électrique). Le solaire photovoltaïque se rapporte quant à lui à l’énergie qui est récupérée et transformée directement en électricité à partir de la lumière du soleil par des panneaux photovoltaïques. Elle résulte de la transformation dans un matériau semi-conducteur d’un photon en électron. Bien que nous ayons focalisé la présente étude sur la filière photovoltaïque - en raison du fort potentiel économique mis en évidence lors d’une récente analyse en Suisse occidentale -, l’importance du solaire thermique n’est pas à négliger.

Le solaire thermique en plein boom

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En effet, entre 1999 et 2006, la croissance du parc mondial était de 20% par an, pour une puissance installée à fin 2006 de 130 GW. Trois ans plus tard, elle approchait les 175 GW, et devrait atteindre environ 320 GW en 2020 selon les estimations. La Suisse occidentale n’est pas en reste dans ce domaine, preuve en est la présence de sociétés considérées comme leaders européens tels que Jenni Energietechnik (accumulateurs avec chauffe-eau intégrés), qui termine sa nouvelle usine de production à Oberburg (BE). Un échantillon des compétences de la région est illustré par des acteurs à la pointe de l’innovation tels que SRB à Genève (panneaux thermiques sous vide issus d’une technologie développée au CERN) ou encore Energie Solaire à Sierre (VS), qui propose une solution de panneaux intégrés en toiture. Finalement, le déploiement des technologies est assuré par toute une série de sociétés qui bénéficient, entre autres, des formations d’installateurs diffusée par la fondation Sebasol, née il y a près de vingt ans déjà. Le volet solaire thermique mériterait sans doute que l’on s’y arrête plus longtemps. Cela pourra faire l’objet d’une future publication. CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Entreprises phares dans le PV Revenons néanmoins à l’objet de notre étude : la filière photovoltaïque. Un important écosystème d’entreprises technologiques existe en Suisse occidentale dans le domaine du photovoltaïque, à l’instar d’acteurs phares tels que Meyer Burger, Flexcell, Applied Materials Switzerland ou encore Studer Innotec. Ces entreprises sont prêtes à relever les défis énergétiques et industriels du futur. Un futur qui a d’ailleurs déjà commencé et qui présente incontestablement une opportunité intéressante de développement technologique et commercial. La présente étude a pour but principal de recenser les acteurs principaux actifs dans cette filière et de déterminer la valeur et la pertinence de cette industrie locale par rapport au marché global.

2. Solaire PV : définitions et enjeux Dans le secteur photovoltaïque, on distingue trois générations de technologies, chacune possédant sa propre chaîne de valeur : - le photovoltaïque cristallin (1ère génération) : les cellules en silicium cristallin sont constituées de fines plaques de silicium, élément chimique très abondant extrait du sable ou du quartz avec un faible impact environnemental. Ces cellules possèdent des rendements en progression de l’ordre de 15% pour le pluricristallin et de 16 à 19 % pour le monocristallin. - les couches minces inorganiques (2ème génération) et les couches minces organiques et autres concepts avancés (3ème génération) : les cellules en couches minces sont obtenues en déposant une ou plusieurs couches semi-conductrices et photosensibles sur un support de verre, de plastique, d’acier, etc. Si le coût de fabrication est plus faible, le rendement des cellules en couches minces est pour l’instant inférieur à celui des cellules en silicium cristallin (5 à 13 %) avec également des rendements en progression dans les pilotes de laboratoires. A noter que la seule comparaison des rendements ne suffit pas pour qualifier une cellule. La puissance annuelle générée par celle-ci, à température de fonctionnement réelle, devrait également être prise en compte. Idéalement, des mesures sur la durée seraient nécessaires pour évaluer la puissance réelle produite sur une année. Cela permettrait d’évaluer la sensibilité à la lumière diffuse des cellules considérées. Les devis pour des nouvelles installations


devraient tenir compte de ce paramètre. En effet, sous cet angle, des solutions de cellules flexibles à couches minces, telles que celles commercialisées par Flexcell à Yverdon-les-Bains (VD), pourraient devenir plus attractives pour le client que cela ne serait le cas sur la seule considération du rendement brut.

Le panorama des acteurs majeurs du secteur en Suisse (voir en page 30) montre le dynamisme de notre région dans ce secteur avec la présence d’acteurs actifs pour chacune de ces filières, tant au niveau de la recherche que de la commercialisation.

Défis technologiques encore importants Les cellules solaires inspirées de la photosynthèse font partie des cellules de 3e génération. Les caractéristiques de ces dernières sont d’être souples et transparentes. Elles sont légères et faciles à intégrer dans des matériaux de construction tels que fenêtres ou façades et vont ouvrir la porte à de nouvelles applications à l’avenir. A l’image des recherches démarrées il y a une quarantaine d’année par le professeur Graetzel de l’EPFL, les résultats se concrétisent et le but ultime s’approche. Les résultats intermédiaires ont d’ailleurs fait l’objet de plusieurs start-up à l’exemple de Solaronix à Aubonne (VD), qui commercialise des cellules colorées.

Stades de développement différents Ces différentes technologies se trouvent à différents stades de développement comme illustré dans la figure 1. On voit clairement que la technologie du silicium cristallin est mature, avec un déploiement commercial bien établi. Les cellules à couches minces ont démarré la commercialisation mais peinent encore à s’imposer alors que les technologies de cellules de 3e génération sont encore en phase de développement ou de pilotes.

Il ressort clairement des débats actuels tenus à travers le monde que le futur énergétique se fera avec le solaire photovoltaïque. Cependant, il n’existe pas à l’heure actuelle de recette magique universelle pour solutionner le grand défi du 21e siècle qui est d’assurer l’approvisionnement énergétique de l’humanité avec un impact environnemental le plus faible possible en regard du réchauffement climatique. Les progrès réalisés au cours de la dernière décennie sont impressionnants et apportent des éléments de réponses à ce problème. Néanmoins, les défis technologiques restent encore importants avant de pouvoir déployer en masse les nouvelles solutions (à plus haut rendement) sur lesquelles les laboratoires de recherche privés et industriels se penchent attentivement. Le développement du secteur photovoltaïque dépend certes des progrès technologiques. Il ne fera cependant pas exception aux règles du marché et ne sera couronné de succès que si à long terme une rentabilité économique durable est garantie. La réponse se trouve dans la résolution de cette équation.

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Figure 1 : Etat d’avancement des différentes technologies du PV

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Zoom sur la filière photovoltaïque Le solaire photovoltaïque en Suisse occidentale

L’économie de marché doit prendre le relais Les croissances impressionnantes que nous observons actuellement au niveau des puissances photovoltaïques installées ne sont possibles que grâce aux politiques volontaristes des états concernés. C’est une option pour accélérer les développements dans le domaine énergétique actuellement. A terme, l’économie de marché devra prendre le relais avec, au besoin, la mise en place d’un cadre légal adéquat peut-être plus contraignant que celui dont nous avons bénéficié jusque-là. On peut également aisément imaginer que, pour certains aspects, le cadre légal soit au contraire allégé. Dans ce sens, chaque région devra mettre en place la solution de production énergétique adaptée aux ressources dont elle dispose en privilégiant les sources d’énergie les plus neutres en émissions de gaz à effet de serre et en considérant la viabilité économique à moyen terme. Ce sera évidemment un « bouquet » de solutions liées aux ressources locales (mix énergétique local) mais assurément avec une forte composante solaire PV et thermique. En effet, l’évolution rapide des développements technologiques laisse présager d’une proche parité entre le coût du kWh photovoltaïque avec le prix de celui issu du réseau électrique « conventionnel ». Cette parité pourrait d’ailleurs déjà être atteinte sur certains marchés, en tenant compte de conditions locales particulières. L’ingrédient clé réside justement dans le contenu et le délai de mise en place de ces conditions.

Une filière efficace pour l’installation Dans ce contexte, le marché mondial - et helvétique - fait face à un défi majeur : malgré la baisse des coûts des cellules, le coût de l’installation reste exorbitant en proportion. Alors que les technologies évoluent rapidement et que les coûts baissent avec l’augmentation des volumes de production, les coûts d’installation sont restés élevés et représentent près de la moitié des coûts globaux.

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Cette situation est d’autant plus marquée dans un pays ou la main-d’œuvre est chère et dont la monnaie est forte. En Suisse occidentale, le bénéfice du déploiement à large échelle du PV nécessite un développement rapide d’une filière efficace pour l’installation et la pose de ces installations avec les artisans locaux.

Potentiel économique du photovoltaïque L’énergie solaire photovoltaïque connaît actuellement une évolution fulgurante dans le monde. Depuis 1998, le parc solaire PV mondial augmente à un rythme de 40% par an. En 2009, la capacité mondiale de production d’énergie solaire PV atteignait 22 GW. Les projections pour 2020 estiment que la puissance installée dépassera 300 GW. CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

L’Allemagne est le leader incontesté dans le domaine avec une puissance installée en 2010 de 17’000 MW grâce à la politique volontariste mise en place par le gouvernement pour soutenir le développement des énergies renouvelables et le solaire photovoltaïque en particulier. L’Italie montre elle aussi un potentiel de croissance important avec plus de 700 MW installés en 2009 et quasiment le double en 2010, ici aussi grâce aux soutiens gouvernementaux et régionaux importants. La croissance dans ces pays est plus forte que celle observée sur le marché américain, même observation pour le marché français. En effet, en France la puissance installée en 2009 atteignait les 440 MW, soit une progression de 600% par rapport à 2007. En 2010 plus de 700 MW venaient se rajouter à ce potentiel de production.

Marge de progression en Suisse En Suisse, la marge de progression est encore très importante. En 2010, on observait l’installation de 30 MW de puissance pour atteindre un total de 100 MW de puissance totale installée. Ceci alors qu’environ 300 MW de projets étaient toujours en « veilleuse » sur la liste d’attente de Swissgrid pour bénéficier d’un soutien de la rétribution à prix coûtant (RPC). Vous l’aurez compris, le marché européen du photovoltaïque est extrêmement dynamique. Les fortes croissances relevées au niveau des puissances installées chez nos voisins sont synonymes de développements importants de savoir-faire dans le domaine du montage et de la mise en service d’installations. Le segment est prometteur mais la course au déploiement à large échelle a déjà démarré et la concurrence est rude. Notre région a certes développé des compétences particulières en matière de développement et de gestion de l’énergie solaire photovoltaïque au travers des acteurs locaux. Néanmoins, la question qui se pose dans ce contexte est donc de savoir dans quelle mesure les acteurs de Suisse occidentale peuvent jouer un rôle dans le développement de ce secteur. Sont-ils en outre capables de s’accaparer une part de la valeur économique qui est générée ?

3. Les chaînes de valeur du PV et les principaux acteurs En regard de l’éclairage que nous venons de donner sur l’environnement et dans le but d’apporter des éléments de réponse à ces interrogations, nous proposons d’analyser la composition du tissu économique de Suisse occidentale, de recenser les acteurs et de les positionner le long de la chaîne de valeur.


Des entreprises actives dans chacune des trois générations de technologies sont présentes en Suisse occidentale, mais la majorité de ces acteurs ne sont actifs que dans l’une des trois chaînes de valeur. En aval, les fournisseurs de systèmes annexes (onduleurs, etc.) et de services sont par contre souvent actifs sur les différentes chaînes de valeurs, de par les services génériques qu’ils délivrent.

Nous avons suivi une approche commune pour les trois secteurs présentés dans cette étude réalisée avec E4Tech, avec une focalisation sur les acteurs technologiques. Un choix dicté par le constat que l’une des explications de la croissance des sociétés libérales est fortement liée à l’innovation et que l’innovation est elle-même fortement liées aux acteurs technologiques. Une deuxième raison pour focaliser cette approche sur ces acteurs en particulier, réside dans le fait que les fournisseurs de technologies représentent également le point d’introduction de nouvelles technologies dans les chaînes de valeur. Nous avons donc choisi cette option pour réaliser la figure 2 dans laquelle nous présentons un zoom sur les acteurs technologiques de la région et quelques acteurs nationaux majeurs.

Principaux constats sur la chaîne de valeur On le voit, le paysage technologique du PV en Suisse occidentale est relativement riche en terme de nombre d’acteurs. On relève la présence d’une vingtaine d’entreprises technologiques (y compris les sociétés de services de nature technologique). Cet écosystème présente les caractéristiques suivantes :

Importance des bureaux d’ingénieurs Cette vue est complétée par un panorama géographique (non exhaustif) des acteurs majeurs identifiés, auxquels s’ajoutent naturellement aux acteurs technologiques les instituts de R&D et les bureaux d’ingénieurs spécialisés dans ce secteur (figure 3). Le rôle des bureaux d’ingénieurs et de conseils est crucial dans ce secteur. En effet, en raison du coût élevé de la main-d’œuvre, la Suisse est plutôt prédestinée à jouer un rôle prépondérant au niveau de l’intégration en vue de livrer des solutions ou des systèmes clés en mains.

- La majorité des entreprises identifiées sont de réelles PME régionales. Une demi-douzaine d’entre elles ont été rachetées et font désormais partie de grands groupes internationaux à l’image de Flexcell, d’Applied Materials Switzerland (anciennement HCT) ou encore de 3S Modultec, Pasan, MB Wafertec, MB services, 3S Photovoltaics qui appartiennent au groupe Meyer Burger. La filière est ainsi répartie sur tous les niveaux, du local à l’international. Une caractéristique qui permet une plus grande flexibilité en vue d’adapter les réponses à la mondialisation du marché.

multi-nationales PME / Start-up

Multinationale

PME / Start-up

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Figure 2 : Répartition des acteurs technologiques le long de la chaîne de valeur PV

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Zoom sur la filière photovoltaïque Le solaire photovoltaïque en Suisse occidentale

- Une forte présence de multinationales du PV (Metalor, Dupont, Trina Solar, Nanosolar, SunPower, Multi-Contact et Oerlikon), qui ouvrent la porte à des réseaux internationaux non négligeables pour adresser les marchés extérieurs. - Une attractivité de l’excellence de la recherche menée dans la région a attiré à Neuchâtel des sociétés telles que Roth & Rau et Oerlikon Solar, qui ont relocalisé une partie de leurs activités de R&D dans ce canton. Elles sont ainsi à proximité du laboratoire de PV et de couches minces électroniques (antenne de l’EPFL/ IMT) et peuvent bénéficier des compétences des chercheurs et de synergies au niveau de l’infrastructure. - Les rachats observés tant par des sociétés étrangères que suisses indiquent que cette filière a atteint sa maturité, à l’image de la récente intégration de Roth & Rau dans le groupe Meyer Burger. - On constate une activité forte de génération de propriété intellectuelle dans la région. Néanmoins, la phase de consolidation sectorielle globale que vit le secteur du photovoltaïque actuellement est peu propice à l’émergence de nouvelles entités. En effet, dans ce contexte, la génération de résultats par la recherche ne débouche pas forcément sur la création de start-up mais est plutôt intégrée directement dans l’industrie dans les sociétés pratiquant l’open innovation.

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- La chaîne de valeur complète est couverte, mais les activités des acteurs technologiques de Suisse occidentale sont concentrées sur les extrémités de celle-ci. On retrouve un groupe de fournisseurs d’équipements en amont et d’intégrateurs et fournisseurs d’équipements système en aval. Cette caractéristique est intéressante dans l’optique du positionnement de la région. A relever notamment la grande diversité et la richesse des acteurs situés en aval de la chaîne. On y trouve des sociétés actives dans la maintenance telles que Cleanfizz (solution de nettoyage automatique de panneaux PV), dans le traitement et l’injection de courant dans le réseau (Sputnik, Studer Innotec, etc.) ou dans l’intégration de solutions PV telle que Grove Boats. Cette dernière vient d’ailleurs d’être primée par le Jury des Mariannes à Lyon pour sa navette électrosolaire.

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La Suisse occidentale, un acteur fort sur l’échiquier du photovoltaïque De par sa situation particulière, la Suisse semble prédestinée à jouer un rôle d’intégrateur. Les concentrations d’acteurs avec des compétences - en partie complémentaires - sont idéales pour réaliser des solutions clé en mains. Ces compétences sont à disposition d’acteurs locaux ou étrangers qui désirent développer des systèmes intégrés du type « plug and play » faciles à installer et à gérer. Aujourd’hui, les acteurs technologiques PV de Suisse occidentale fournissent largement l’industrie PV à l’étranger avec des produits « isolés ». Demain, l’exploitation des synergies potentielles permettra sans doute d’offrir des packages complets pour les solutions du futur, par exemple dans le domaine des smart cities.

Vous l’aurez compris, la filière PV en Suisse occidentale est en croissance. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’on a vu dernièrement éclore spontanément le Pôle suisse de technologie solaire dans la région des Trois Lacs. Un pôle dont la mission est justement de développer les relations entre les différents acteurs actifs dans le domaine solaire et de favoriser en particulier les liens entre les sociétés et le laboratoire de photovoltaïque de l’IMT (PV-Lab), institut phare de la région dans le domaine. En tant que facilitateur intercantonal pour les filières cleantech prioritaires (parmi lesquelles le PV), CleantechAlps souligne l’importance de pouvoir s’appuyer sur des partenaires professionnels tels que le Pôle suisse de technologie solaire pour faciliter l’animation de cette communauté. Dans un autre registre, il est bon de relever également la présence d’organismes à but non lucratif, tels que la Houille d’or par exemple, qui visent à démocratiser l’accès au PV pour les propriétaires. Ces associations encouragent les producteurs/consommateurs à choisir les installations et à s’organiser pour valoriser leur production photovoltaïque. C’est une pièce supplémentaire du puzzle qui contribue à dynamiser cette filière.


4. Conclusion Le panorama technologique du PV en Suisse occidentale est renforcé par la présence d’acteurs importants en Suisse alémanique et italienne. Le maillon de la production mériterait cependant d’être renforcé afin de déployer tout son potentiel de catalyseur du domaine. Solar Impulse… Planet Solar… le projet Icare… la cabane Monterosa… voilà quatre noms de projets phares qui répondront aux interrogations des sceptiques quant aux compétences et au dynamisme des acteurs présents dans la région. Il est en effet symptomatique de voir que les trois projets de tour de la Terre à l’aide d’énergie solaire les plus médiatiques sont tous issu du terreau de Suisse occidentale. De surcroit, la cabane Monterosa du Club alpin suisse intégrant les concepts énergétiques les plus pointus est également située dans la région, au pied du Cervin. Cette dernière fait d’ailleurs déjà des émules à l’image du refuge du Goûter au Mont-Blanc. Faut-il préciser que l’architecture et l’ingénierie de cet objet ont également leurs sources dans le terreau de Suisse occidentale ?

Place aux démonstrateurs industriels L’avenir de la filière PV suisse passe inévitablement par des vitrines, véritables démonstrateurs grandeur nature des technologies et savoir-faire développés dans la région. Les projets ambassadeurs cités précédemment sont évidemment des vecteurs de communication idéaux. Néanmoins, une série de démonstrateurs industriels doivent impérativement prendre le relais et démontrer la capacité d’industrialisation des technologies mise en avant par ces derniers.

Les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle prépondérant dans cette approche en facilitant l’installation de production photovoltaïque de grande envergure sur des bâtiments publics ou para-publics. Les centrales PV installées sur les toits du stade de Suisse, de l’EPFL ou de Palexpo sont idéales à ce point de vue… du moins le seraientelles parfaitement si les produits installés étaient issus de l’industrie locale.

Toits solaires à foison avec technologies locales ? Gageons que les pouvoirs publics seront plus sensibles dans les mois à venir et que nous verrons « fleurir » des toits solaires de grandes envergures tels que le Palais de Beaulieu ou l’Y-Parc. Le tout avec des technologies de Flexcell, 3S ou Dupont, avec une injection de courant dans le réseau via des onduleurs de Studer Innotec ou de Sputnik Engineering et un stockage temporaire, grâce aux systèmes de Leclanché ou d’Enairys Powertech. L’étape suivante sera tout simplement d’exporter ces vitrines par exemple en intégrant ces produits dans les « ambassades vertes » telles que l’ambassade de Suisse à Washington DC. La Suisse occidentale a toutes les cartes en main pour s’adresser avec succès aux marchés potentiels importants dans ce secteur.

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Zoom sur la filière photovoltaïque Panorama des acteurs photovoltaïques (fig. 3)

.55

.53

.61 .60

.54 .56 .59 .41

.43 52..44 .40 42.45. .50 35-39. .34 18-19. .15 .17 .16 14. 12. 13.

11. 10. 6-7. 4-5. 3. . 9 1-2. .8

.51

.62

.46 .49

.33

.32

.47-48

.20 31.

.23

57. .58

.22 .21 .25 .29 .24 26-27. .28

.30

30

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1.

Solpark Sàrl, Bernex / GE

43. Sputnik Engineering SA, Bienne / BE

2.

Yellow Print Sàrl, Confignon / GE

44. 3S Modultec et 3S Photovoltaïcs, Lyss / BE

3.

SunPower Systems Sàrl, Genève / GE

45. MTA Automation SA, Gals / BE

4.

Cleanfizz, Meyrin / GE

46. Sol-E Suisse SA, Berne / BE

5.

Pramac Swiss SA, Riazzino / TI et Meyrin / GE

47. MB Wafertec, Thoune / BE

6.

DuPont de Nemours, Genève / GE

48. MB Services, Thoune / BE

7.

ABCD Technology Sàrl, Genève / GE

49. Panotron SA, Worb /BE

8.

SES Société d’Energie Solaire, Plan-les-Ouates / GE

50. SolarCenter Muntwyler SA, Zollikofen / BE

9.

Sunwatt Bio Energie SA, Chêne-Bourg / GE

51. Megasol Solartechnik, Niederbipp / BE

10. Tentso SA, Nyon / VD

52. Solneva AG, Aarberg / BE

11. Solacem Sàrl, Begnins / VD

53. JuraSolar Sàrl, Boncourt / JU

12. Solaronix, Aubonne / VD

54. JMSC Sàrl, Courroux / JU

13. SunTechnics Fabrisolar, Morges / VD 14. Synova SA, Ecublens / VD 15. Applied Materials Switzerland, Cheseaux / VD 16. Solstis SA, Lausanne / VD

55. Multi-Contact SA, Allschwil / BS 56. Essemsolar, Aesch / LU 57. Komax AG, Rotkreuz / ZG

17. Fatem SA, Villars-Ste-Croix / VD

58. Nanosolar International, Zoug / ZG

18. Swiss-MSE SA, Yverdon / VD

59. Ernest Schweizer AG, Hedingen / ZH

19. Flexcell, Yverdon / VD

60. Trina Solar (Schweiz) SA, Zurich / ZH

20. Agena Energies, Moudon / VD

61. Flisom SA, Dübendorf / ZH

21. Solaire 1300, Gryon / VD

62. Oerlikon Solar, Trübbach / SG

22. Allani Sunlife Holding SA, Les Diablerets / VD 23. BEM, Monthey / VS

Instituts

24. Integrasolar, Martigny / VS

A.

EPFL / IMT (PV-Lab), Lausanne / VD

25. Valsol, Ravoire / VS

B.

EPFL / IMT (PV-Lab), Neuchâtel / NE

26. Studer Innotec SA, Sion / VS

C.

HES-SO, Delémont / JU

27. Sionic SA, Sion / VS

D.

Paul Scherrer Institut (PSI), Villigen / AG

28. Solexis SA, Sierre / VS

E.

EMPA, Dübendorf / ZH

29. SolAlpes Energie Sàrl, Grône / VS 30. Sunnaplan, Susten / VS 31. Ammann Solaire, Châtel-St-Denis / FR 32. Net Nowak Energie et Technologie SA, St-Ursen / FR 33. Soleol Energy Systems SA, Estavayer-le-lac / FR 34. Swiss-Green Engineering Sàrl, Morat / FR 35. Iland Green Technologies SA, Neuchâtel / NE 36. Metalor Technologies SA, Neuchâtel / NE 37. Roth & Rau Switzerland AG, Neuchâtel / NE

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38. Indeotec SA, Neuchâtel / NE 39. Pasan SA, Neuchâtel / NE 40. Planair SA, La Sagne / NE 41. Komax Systems LCF SA, La Chaux-de-Fonds / NE 42. Blaser Solaire, Hauterive / NE

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Un expert en parle... La recherche doit obtenir les moyens nécessaires pour le soutien des acteurs du photovoltaïque

Chiffre d’affaires annuel de 2 milliards pour les entreprises suisses

Par le prof. Christophe Ballif, directeur du laboratoire de photovoltaïque de l’Institut de Microtechnique et professeur à l’EPFL.

Le marché final du photovoltaïque (PV) consiste en l’installation de systèmes complets, généralement connectés au réseau électrique, incluant les panneaux photovoltaïques, un système de montage et l’onduleur, avec des fonctions de stabilisation du réseau, qui transforme le courant DC en AC et le réinjecte dans le réseau. En 2010, dans un marché en pleine croissance, près de 200 millions de m2 de panneaux photovoltaïques ont été produits, 85% intégrant des plaquettes de silicium et 15% sur la base de couches minces. Le marché final du PV concerné est lié directement aux compagnies d’installation spécialisée, aux couvreurs et aux architectes qui sont amenés à considérer de plus en plus le photovoltaïque comme un élément standard de construction, que cela soit en toiture ou en façade.

Du courant propre pour moins de 5 ct/kWh Globalement, les progrès dans les coûts des composants sont tels que de l’électricité à 20 ct, puis, à l’horizon 2025, entre 10 et 12 ct/kWh, sont réalistes pour la Suisse. Ceci pour autant que les aspects légaux (par ex. permis de construire, de réinjecter dans le réseau) et l’efficacité de la pose des systèmes (liée à l’expérience des installateurs) soient améliorés.

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La Suisse, malgré son marché actuellement très faible d’installations PV, compte plusieurs entreprises qui fournissent des composants tels que les contacts électriques (Multicontact), les onduleurs et contrôleurs de charge (Sputnik Engineering AG, Studer Innotec), des systèmes de montage particuliers (3S Photovoltaics, E. Schweizer AG) ou encore des modules innovants (Flexcell, 3S Photovoltaics, Pramac). La Suisse a essentiellement bénéficié du boom photovoltaïque grâce à sa force dans la fabrication d’équipements de production et de caractérisation. Elle a réalisé globalement un chiffre annuel d’exportation de près de deux milliards de francs (y.c. les composants). Cela inclut les entreprises comme Meyer Burger et Applied Materials Suisse (leaders dans les équipements de découpe de plaquettes de silicium), 3S Modultec (laminateurs) mais également Oerlikon Solar, qui vend des lignes de production pour des modules en couches minces de silicium et qui garantit à ses clients des coûts de production extrêmement bas (0.5 euro/Watt, soit 50 euros/m2, pour des modules à 10% de rendement). La Suisse est également riche de nombreuses start-up ou entreprises qui livrent des équipements très spécifiques comme Synova et Solneva (systèmes laser), Pasan (simulateurs solaires), Essemsolar (systèmes de sérigraphie), Solaronix, Indeotec… Plusieurs groupes industriels suisses et étrangers (Oerlikon, Roth & Rau, DuPont, Von Roll) entretiennent des laboratoires industriels. Par ailleurs, des sociétés comme Flisom à Zürich développent de nouvelles technologies flexibles à haut rendement (voir page 30 pour le paysage complet du PV en Suisse occidentale).

Peu de soutien au développement industriel

Cela donne également la perspective de produire dans les régions les plus ensoleillées de la planète du courant propre pour moins de 5 ct/kWh, qui servirait soit à fabriquer du combustible transportable (H2 ou méthane) ou serait transporté sur de longues distances par des lignes à haute tension DC à faible perte.

La Suisse a eu la chance historiquement, et grâce à ses conditions « cadre » favorables (hautes écoles, qualité de la vie), d’avoir quelques technologies prêtes lorsque le marché PV s’est développé. Cependant, alors que des programmes d’accompagnement au développement industriel de grande ampleur ont été mis en place dans de nombreux pays, peu a été réalisé en Suisse en matière de soutien au transfert de technologie et au développement industriel.

Parallèlement, le marché du photovoltaïque est en train de se lier fortement à celui des systèmes de stockage stationnaire d’électricité et, chaque semaine, de nouvelles solutions et de nouveaux projets sont annoncés pour des systèmes combinant injection dans le réseau et stockage local (batteries, air comprimé, carburants...).

Le risque est donc que la Suisse perde une position de pointe dans certains secteurs alors que d’autres ont la possibilité d’investir massivement, que cela soit dans la démonstration de nouvelles technologies ou dans l’augmentation des capacités de production avec un accès au crédit extrêmement facilité (par ex. les quelques 30

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milliards de crédit accordé aux plus grands fabricants de modules chinois par les banques liées à l’Etat).

Technologies-clefs développées en Suisse La Suisse a également la chance de maîtriser dans ses laboratoires académiques des procédés de fabrication pour plusieurs technologies-clefs (par ex. technologie silicium couches minces et cellules cristallines à haut rendement à l’EPFL – Neuchâtel, les technologies CIGS et CdTe à l’EMPA, et les matériaux émergeants organiques à l’EPFL-Lausanne et à l’EMPA). Par ailleurs, plusieurs HES (Berne, Zürich, Tessin, Buchs...) ont des compétences sur les aspects systèmes du photovoltaïque. Le risque, ce sont les budgets de recherche extrêmement limités prévus pour le photovoltaïque (en Suisse seul un million de francs est attribué d’office pour 2012), et l’acquisition des millions nécessaires se fait au travers d’une multitude de soumissions de projets en compétition avec des thèmes non liés à l’énergie. Ainsi, la Suisse est sans doute un des derniers pays à ne pas avoir considéré sérieusement la création de centres nationaux liés à l’énergie solaire en particulier, et aux énergies renouvelables en général.

La région des Trois Lacs au sens large occupe une place particulière puisque de nombreuses entreprises high tech liées au PV y travaillent. Le laboratoire de photovoltaïque de l’IMT (PV-Lab) y joue un rôle central étant en lien avec bon nombre de ces entreprises au travers de mandats et contrats directs.

Perspectives Les changements de politique énergétique qui s’amorcent offrent une possibilité unique pour maintenir et renforcer le rôle de la Suisse et de la Suisse occidentale dans les développements des cleantech liées au solaire. Il faut souhaiter que ce changement d’orientation soit accompagné par des mesures permettant un soutien accru à ces développements (recherche, développement, transfert de technologies, projets de démonstration), tout en permettant la création d’un marché intérieur qui permettra de tester et de valider les derniers développements technologiques. Les acteurs de Suisse occidentale seront alors bien placés pour contribuer de manière importante à l’émergence d’une société plus durable, tout en générant un savoir-faire et une richesse économique et appréciable.

Devant cette situation, le CSEM à Neuchâtel a soumis, avec le soutien de l’EPFL, une proposition au secrétaire d’Etat à la recherche pour la création d’un centre de technologies photovoltaïques qui aurait pour mission d’accélérer les développements issus de la recherche en partenariat avec les différents laboratoires académiques suisses mais aussi d’accompagner le développement à grande échelle du photovoltaïque dans notre pays. Cela nécessitera également de considérer soigneusement les aspects d’intégration au réseau (par ex. avec du stockage distribué et centralisé ou avec des réseaux intelligents…).

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Portrait DuPont de Nemours, vers du solaire plus durable Sur le marché relativement jeune du photovoltaïque, la société DuPont de Nemours mise sur la recherche dans son laboratoire de pointe à Meyrin. Société de chimie à l’origine, DuPont de Nemours a depuis entamé sa transformation pour offrir une large gamme de produits innovants dans le domaine de l’agriculture et l’alimentation, la construction, la communication, le transport et les énergies renouvelables. Ayant identifié plusieurs macro-tendances telles que le besoin d’augmenter la production mondiale alimentaire, la diminution de la dépendance des carburants fossiles, la protection des vies et de l’environnement et la croissance dans les pays en voie de développement, la société concentre ses activités de recherche et développement sur des technologies répondant à ces besoins.

tallé. Ensuite, l’objectif est de rendre les panneaux actuels plus légers et plus flexibles. Dans ce domaine, l’entreprise s’inspire également de l’industrie électronique, précurseur du plus petit, plus léger et plus efficace, ainsi que de celle de l’automobile qui a su remplacer avec succès des matériaux lourds par des matériaux plastiques plus légers. « Ces innovations vont nous permettre de développer des solutions photovoltaïques adaptées aux contraintes énergétiques des régions qui souffrent du manque d’approvisionnement en électricité stable, et seraient les premiers intéressés à avoir une énergie produite localement, efficacement et à moindre coût. »

Une industrie encore très jeune

© DuPont Photovoltaic Solutions

Depuis les débuts du photovoltaïque, DuPont a travaillé au développement de matériaux destinés aux panneaux solaires jusqu’à en devenir leader. « La plupart des panneaux photovoltaïques fabriqués dans le monde contiennent un ou plusieurs matériaux conçus par DuPont. » Simone Arizzi, responsable de l’activité Recherche & Développement de DuPont Photovoltaic Solutions, précise que l’entreprise produit des matériaux critiques entrant dans la composition d’un panneau solaire, tels que la pâte conductrice présente sur les cellules ou les films backsheet, placés sur la face arrière du module et contenant un film résistant aux rayons UV. « Ils sont les seuls à pouvoir démontrer une performance de 25 ans sur le terrain. C’est une industrie encore très jeune, qui a commencé à exploser dans les années 90, avec des programmes d’encouragement à l’installation allemand puis japonais. »

Miser sur la recherche

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DuPont a acquis, au fil des années, un degré de confiance élevé en investissant dans la recherche et le développement : « Nous utilisons notre expérience pour développer les prochaines générations de panneaux photovoltaïques qui seront plus performants, moins coûteux et plus durables. » Aujourd’hui, plus de 80% des panneaux solaires installés dans le monde sont situés en Europe, raison pour laquelle DuPont a ouvert un centre de recherche à Meyrin en février 2010. « Les installations de panneaux vont encore s’accélérer ces prochaines années. Il faut pour cela une politique forte de soutien au développement et au financement des énergies renouvelables. »

Vers plus de productivité et de flexibilité Pour le futur, l’entreprise veut d’abord continuer à augmenter les performances énergétiques des panneaux photovoltaïques afin de baisser le coût de chaque watt insCleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Dans le laboratoire de Meyrin, les chercheurs de DuPont entendent à améliorer les performances des panneaux photovoltaïques.

DuPont de Nemours International Sàrl 1802 59 000 dans le monde 2, chemin du Pavillon - P.O. Box 50, 1218 Le Grand-Saconnex/Genève +41 22 717 51 11 eu-info@che.dupont.com www.photovoltaics.dupont.com

+41 22 717 61 69


Pôle suisse de technologie solaire, une communauté d’acteurs industriels Dans la région des Trois Lacs, les entreprises actives dans le solaire se sont rassemblées en association, le Pôle suisse de technologie solaire. Le but : promouvoir le savoir-faire local et le transfert technologique entre les hautes écoles et l’industrie. « Autour des Trois Lacs, il y a une grande concentration d’acteurs, entreprises et instituts, actifs dans les divers segments du solaire. » Pour Daniele Oppizzi, président du Pôle suisse de technologie solaire et CEO d’ILAND greentechnologies, il était important de mettre en avant ces compétences régionales. L’association Pôle suisse de technologie solaire s’est donc créée sur ce principe le 21 juin 2010, date symbolique du solstice d’été.

Son but est de promouvoir des actions destinées à faire connaître et/ou valoriser les compétences dans le domaine des technologies solaires. « Nous organisons par exemple des journées thématiques dans des entreprises avec visite de bâtiments pour faire connaître les savoirfaire locaux. » Et Daniele Oppizzi de préciser la démarche : « Souvent, on va chercher ailleurs ce qui existe sur place. Nous nous devons de maintenir le tissu économique local. » S’il est impossible de concurrencer le marché asiatique sur la production de masse, la production à valeur ajoutée doit, selon Daniele Oppizzi, rester au maximum en Suisse pour éviter de laisser partir les savoir-faire et les brevets à l’étranger.

achètent trop souvent au meilleur marché sans prendre en compte les critères de qualité et écologiques. « Nous devons conserver l’image d’une région dynamique dans le solaire. » Et le projet Microcity, qui accueillera en 2013 douze chaires de l’EPFL à Neuchâtel et qui doit créer 600 places de travail dont on espère un quart dans le solaire, va sans conteste permettre de continuer à faire rayonner la région dans ce secteur.

Une réflexion globale « Il faut réfléchir à l’approvisionnement énergétique du futur au même niveau que la sécurité nationale. » Et Daniele Oppizzi d’ajouter : « La catastrophe nucléaire de Fukushima aura au moins eu le mérite d’amener une réflexion sur

l’approvisionnement énergétique. Mais est-ce qu’on a vraiment compris que les énergies renouvelables pouvaient remplacer le nucléaire ? Il faut savoir que 100 kilomètres carrés de panneaux solaires suffiraient à produire l’ensemble de l’électricité nécessaire en Suisse. » Le solaire doit faire partie du mix énergétique du futur (éolien, biomasse, hydraulique) et, avec des véhicules assistés par l’énergie photovoltaïque tels que des tricycles et des bateaux, par exemple, la mobilité traditionnelle trouvera probablement de bonnes alternatives. Production d’hydrogène, roues à inertie, batteries, énergie stockée sous forme de glace ou eau chaude, réseaux intelligents ? Il reste malgré tout à mettre l’effort sur la question du stockage de l’énergie, mais ce problème existe depuis le début des temps !

Une région dynamique « Nos produits sont plus écologiques et plus rentables. » Daniele Oppizzi confie que l’énergie grise nécessaire à la production des panneaux souples de Flexcell par exemple est amortie en 6 mois contre 2 à 3 ans en moyenne pour les modèles produits en Europe et 5 à 6 ans pour les modèles asiatiques. Il déplore que les consommateurs

Pôle suisse de technologie solaire 2010 26 entreprises membres Ruelle DuPeyrou 4, CP 2353, 2001 Neuchâtel +41 32 720 09 00

+41 32 720 09 90

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Portrait Sputnik Engineering AG, transformer l’énergie solaire en électricité

pour accueillir les 280 salariés présents sur le site de Bienne. Le développement, la production et la gestion sont donc répartis à Bienne sur trois sites différents. Mais d’ici la fin 2012, un nouveau bâtiment de 34 000 mètres carrés réunira l’ensemble des salariés sous le même toit et le nombre des employés à Bienne devrait être porté à 500 d’ici la fin 2015. « Le site de Bienne offre d’excellentes

L’histoire de Sputnik Engineering est une histoire que beaucoup de start-up voudraient connaître. Fondée en 1991 par trois jeunes ingénieurs dans le but de transformer l’énergie obtenue à partir de la lumière du soleil en courant alternatif adaptée au réseau, l’entreprise biennoise est devenue l’un des leaders mondiaux dans la fabrication d’onduleurs solaires raccordés au réseau. Elle conçoit,

conditions pour la poursuite de notre expansion. » Pour Christoph von Bergen, le bilinguisme, la longue tradition du savoir-faire en génies électronique et mécanique et l’excellente infrastructure de la ville sont quelques-uns des avantages du site de Bienne.

© Sputnik Engineering AG

Depuis maintenant 20 ans, Sputnik Engineering s’attache à rendre l’énergie solaire exploitable commercialement. En misant sur la qualité suisse, la start-up est devenue l’un des leaders mondiaux dans la fabrication d’onduleurs solaires raccordés au réseau.

Afin de garantir la « Swiss Quality », tous les onduleurs de Sputnik Engineering International sont testés pendant deux heures sous une tension maximale.

développe et distribue, sous la marque SolarMax, des onduleurs compatibles avec chaque domaine d’application, depuis les installations photovoltaïques dans les maisons de particuliers, jusqu’aux centrales solaires avec une capacité de production en mégawatts. En 2011, la puissance générée par ses produits devrait atteindre les 900 mégawatts.

Le « Swiss made », une véritable philosophie

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De la conception au service après-vente, Sputnik Engineering mise sur la « Swiss Quality » comme le précise Christoph von Bergen, directeur et fondateur : « Tous nos produits se distinguent par leur qualité suisse : une performance maximale, une sécurité d’utilisation et une durée de vie élevée. Notre service client bénéficie également de nos 20 ans d’expérience et de notre propre vision de la ‘ Swiss Quality ’. » L’entreprise produit donc exclusivement en Suisse.

… mais qui part très vite à la conquête du monde Depuis 2001, la société a toujours cherché à asseoir sa présence au niveau international en fonction des besoins du marché. En 2010, elle a exporté 98% de sa production. Après l’Europe, l’entreprise biennoise part à la conquête de marché chinois. Pour Christoph von Bergen, la nouvelle filiale installée à Shanghai est promise à un avenir prometteur : « Le marché chinois commence seulement à se développer. Je suis persuadé que nous allons réussir à y établir nos onduleurs sous peu. » Le solaire est pour lui une énergie qui a toute sa place dans le mix énergétique du futur : « Le 21 mars dernier, pour la première fois, l’ensemble des panneaux solaires installés en Allemagne ont produit plus d’électricité que les centrales nucléaires du réseau électrique allemand. C’était un grand jour  ! » Sputnik Engineering International AG 1991 330

Une entreprise attachée à sa région

Höheweg 85, 2502 Bienne

« Quand nous avons fondé Sputnik Engineering, notre bureau était dans une baraque de chantier. » Aujourd’hui, la baraque de chantier est devenue beaucoup trop petite

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Flexcell, s’adapter à toutes les situations

A Yverdon, la société VHF-Technologies SA développe, fabrique et commercialise, sous la marque Flexcell, des panneaux photovoltaïques flexibles et légers avec une philosophie: rendre le solaire accessible à tous, en produisant le minimum d’énergies grises. « L’idée est née à l’Institut de Microtechnique (IMT). Diego Fischer, un de mes collègues de l’Université de Neuchâtel, travaillait alors au développement d’une cellule sur un rouleau plastique. Il a obtenu un cellule de 2 cm2. » Quand il évoque la genèse de son entreprise, Sébastien Dubail, CEO et cofondateur de VHF-Technologies SA – plus connue sur sous le nom de sa marque, Flexcell – a le regard qui s’illumine. « A l’époque, nous étions vu comme des idéalistes. A plus de 2 francs le prix du kilowattheure produit, il fallait être fou à l’époque pour se lancer dans le solaire. Pour être crédibles, nous avons choisi de miser sur la technologie. » Le choix du nom de l’entreprise n’a donc pas été anodin. Son objectif à l’origine étant d’industrialiser une technique de dépôt de silicium amorphe par projection plasma haute-fréquence, nommée Very High Frequency ou VHF, l’entreprise a naturellement pris le nom de sa technologie.

Sébastien Dubail, les premières prévisions du gouvernement qui envisage de doubler la production d’énergie solaire d’ici à 2025 est déjà très intéressant pour la filière solaire. Et pourtant, les objectifs pourraient être beaucoup plus élevés. Pour Swissolar, 20% de l’électricité sera issue du solaire en 2025. « Le solaire est l’énergie de demain, car c’est une énergie simple à installer, modulaire, qui ne dénature pas le paysage et dans laquelle il est possible d’investir progressivement. »

L’entreprise s’est créée sur la base d’une philosophie : « rendre le solaire accessible à tous, en produisant le minimum d’énergies grises ». Une philosophie qui 11 ans après la naissance de l’entreprise est toujours valable. « Nous produisons des panneaux que l’on peut qualifier de durable à trois reprises. » Et Sébastien Dubail de préciser que outre le fait qu’ils fournissent une énergie renouvelable, les produits Flexcell ont la plus petite empreinte CO2 du marché. En comparaison aux méthodes de production traditionnelles de cellules cristallines, ce procédé nécessite 300 fois moins de matière première, permettant ainsi des volumes de fabrication élevés et une consommation d’énergie moindre. Les panneaux ne mesurent pas plus de 2,5 millimètres d’épaisseur. Enfin, l’entreprise se targue d’être le seul fabricant de panneaux solaires à avoir conservé l’ensemble de sa chaîne de valeur en Suisse. « Nous avons refusé de faire produire nos panneaux à l’étranger. Si nous laissons la haute technologie partir à l’étranger, nous n’avons plus la main sur notre produit et la Suisse ne sera plus qu’un pays de tertiaire. » En 2008, l’entreprise a donc inauguré une nouvelle unité de production d’une capacité de 25 MW crête par an.

© VHF-Technologies SA

Une philosophie durable et responsable

Grâce à une technique de dépôt de silicium amorphe par projection plasma haute-fréquence, les panneaux Flexcell de VHF-Technologies sont particulièrement adaptés aux toits qui ne peuvent supporter que de faibles charges, ce qui est le cas de la plupart des halles industrielles.

37 VHF-Technologies SA, Flexcell 2000

Le solaire, une solution d’avenir

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« Aujourd’hui, nous sommes toujours un peu idéalistes, mais nous sommes aussi très réalistes. Nous avons la responsabilité d’une entreprise et de ses salariés. » Pour

Rue Edouard-Verdan 2, 1400 Yverdon +41 (0) 24 423 08 90 iinfo@flexcell.com

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Zoom sur la filière smart grid Le smart grid en Suisse occidentale

1. Introduction De nos jours, dans les sociétés occidentales, personne ne remet en cause la disponibilité de l’électricité en tout temps et presque en tout lieu : c’est un acquis ! Et pourtant, les blackouts des réseaux européens ou américains que nous avons subis il y a quelques années, ont montré que nous ne sommes pas à l’abri de pannes à grande échelle. Avec l’augmentation de la consommation énergétique et en particulier de l’électricité, l’infrastructure de production et de distribution électrique atteint ses limites. D’un coté, la capacité de transport des lignes à haute tension est proche de la saturation. La défaillance d’un tronçon pour une raison quelconque (orage...) provoque inévitablement une surcharge sur le reste du réseau, qui a de la peine à la résorber. De l’autre coté, la sortie annoncée du nucléaire, combinée à l’augmentation globale de la consommation que nous observons dans la société, nécessite une augmentation de la production. Cette dernière est assurée de manière croissante par l’exploitation des énergies renouvelables (solaire photovoltaïque, éolien…). Ces productions ne sont plus centralisées, comme pour les centrales thermiques ou hydrauliques conventionnelles, mais distribuées géographiquement aux points où elles sont disponibles (régions ensoleillées...) et sont sujettes à une disponibilité liées aux aléas climatiques (jour/nuit, ensoleillement, vent…).

présente étude a pour but principal de recenser les acteurs principaux et de déterminer la valeur et la pertinence de cette industrie locale par rapport au marché global.

2. Smart grid : définitions et enjeux La filière smart grid ne représente pas une technologie cleantech unique, mais comprend au contraire un univers très large de technologies et d’acteurs qui visent à rendre les réseaux plus « intelligents » qu’auparavant. De manière plus formelle, on entend par smart grid un réseau de transport et de distribution d’électricité, d’eau, de gaz, ou d’un autre vecteur, bénéficiant d’un contrôle intégré complet avec de nouvelles capacités en matière de technologies de l’information et de télécommunication. Le smart grid assure un flux énergétique et informationnel bidirectionnel en temps réel, entre tous les acteurs de la filière électrique, de la centrale à l’utilisateur final. On parle alors de réseau « intelligent », dont la finalité est de disposer d’une infrastructure allant à terme jusqu’à sa gestion et sa réparation automatique.

Changement de paradigme Avec le 21e siècle, le monde de l’approvisionnement énergétique vit donc un véritable changement de paradigme : nous sommes entrés dans une phase de transition d’un système énergétique centralisé statique vers un système distribué dynamique !

Figure 1 : Réseau électrique « classique »

Intéressante opportunité de développement technologique

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Sous cet angle, il est donc légitime de se demander si la disponibilité de l’électricité sera assurée à l’avenir, tout comme celle des autres vecteurs énergétiques, ou de l’eau d’ailleurs. C’est un défi futur majeur pour lequel les smart grid peuvent apporter une réponse concrète. Mais c’est aussi une opportunité de développement technologique et commerciale extrêmement intéressante pour les acteurs de la région, à l’image des points soulevés par Bruno Cosandey (voir page 44). En effet, un important écosystème d’entreprises technologiques existe en Suisse occidentale dans le domaine du smart grid, entreprises qui sont prêtes à relever ce défi. La CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

A l’origine et jusqu’à peu, le réseau électrique était quasiment uniquement conçu et piloté par la couche de base visant à délivrer de l’électricité aux utilisateurs (figure 1). Son infrastructure a été conçue selon cette philosophie avec une approche de planification des besoins des futurs utilisateurs à raccorder au réseau. Aujourd’hui, ce modèle est révolu, un réseau se doit d’être flexible et modulaire pour permettre une intégration optimale de la production locale et assurer la communication entre tous les acteurs de la chaîne, y compris auprès de l’utilisateur final. En termes volontairement réducteurs, le réseau historique a été conçu pour délivrer de la puissance à l’utilisateur. On l’a vu, le contexte actuel ayant radicalement changé, la gestion du réseau nécessite des couches complémentaires au niveau de l’information et des communications. Il


n’est plus suffisant de livrer de l’énergie. Il faut, par exemple, temporiser sa livraison auprès de certains utilisateurs pour délester le réseau. La gestion de l’infrastructure dans ce cadre nécessite impérativement d’apporter davantage d’intelligence en son sein que celle disponible à l’heure actuelle.

Potentiel économique du smart grid Avant de poursuivre avec la description de ces couches additionnelles dont est en train de se pourvoir le réseau, il est sans doute intéressant de se pencher brièvement sur le potentiel économique de ce secteur. Les différentes études publiées à ce jour convergent vers des chiffres de croissance importants en Europe et aux Etats-Unis dans les années à venir. Selon GTM Research, le secteur des smart grid européen pourrait même atteindre une croissance à trois chiffres d’ici 2016 passant de 3 à presque 7 milliards d’euros en 2016. Rien que dans la gestion de la demande, le marché nord-américain est lui estimé à une dizaine de milliards de dollars dans les 5 à 10 ans à venir. Un secteur qui s’est d’ailleurs étonnamment débloqué depuis que le Président Obama a annoncé l’injection massive de fonds pour le développement du smart grid américain. Le secteur du smart metering et de l’interface client pourrait atteindre pour sa part une quinzaine de milliards de dollars dans les prochaines années. Les investissements prévus en Europe, Etats-Unis ou Chine sont colossaux. Au delà de la bataille des chiffres, il semble incontestable que le marché du smart grid va voir une très forte progression dans la décennie à venir.

Segments prometteurs Les raisons de cette croissance résident justement dans les constats donnés en introduction : le réseau se doit d’augmenter son efficacité et sa capacité à intégrer une multitude de sources d’énergies renouvelables. Parmi les segments de marché identifiés comme les plus prometteurs, on retrouve le comptage (smart metering), l’intégration des énergies renouvelables, l’automatisation de l’infrastructure, le stockage (y compris via les véhicules électriques) ainsi que les solutions informatiques dédiées (sécurité, acquisition et traitement des données, régulation, analyses des données, etc.). La question qui se pose est donc de savoir dans quelle mesure les acteurs de Suisse occidentale peuvent jouer un rôle dans le développement de ce secteur et s’accaparer une part de la valeur économique qui va y être générée.

3. La chaîne de valeur du smart grid et les principaux acteurs Afin d’apporter des éléments de réponse à l’interrogation posée ci-dessus, nous proposons d’analyser la composition du tissu économique de Suisse occidentale, de recenser les acteurs et de les positionner le long de la chaîne de valeur. Nous avons suivi une approche commune pour les trois secteurs présentés dans cette étude avec une focalisation sur les acteurs technologiques. Un choix dicté par le constat que l’une des explications de la croissance des sociétés libérales est fortement liée à l’innovation et que l’innovation est principalement issues des acteurs technologiques. Nous avons donc pris cette option pour réaliser la figure 2, dans laquelle nous présentons les acteurs technologiques de la région ainsi que quelques acteurs nationaux majeurs. Cette vue est complétée en fin d’étude par un panorama géographique (non exhaustif) des acteurs majeurs identifiés, auxquels s’ajoutent naturellement les instituts de R&D (figure 3).

Système multi-couches Afin de bien comprendre l’illustration des acteurs technologiques le long de la chaîne de valeur, il semble intéressant de revenir à la description du réseau et à sa composition multi-couches. Nous avons mentionné qu’à l’origine, le réseau était principalement conçu pour délivrer de la puissance. La couche « communication » était partielle, quasi mono-directionnelle et concentrée principalement dans la partie « Production et Distribution » du secteur haute tension/moyenne tension. Avec l’évolution de la demande et l’intégration plus récente de productions décentralisées dues aux énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, mini-hydro, etc.), la gestion et le pilotage du réseau nécessitent non seulement une connaissance détaillée de son état en tout point et à tout moment mais aussi et surtout d’avoir un potentiel d’actions tout au long du réseau, y compris au niveau réseau local moyenne/basse tension et des utilisateurs finaux. En résumé, le smart grid est un système multi-couches interconnecté constitué de cinq couches principales : la puissance, la communication, l’équipement et les capteurs, les logiciels d’applications ainsi que les services (réseaux sociaux divers et systèmes de gestion des consommateurs d’énergie).

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Zoom sur la filière smart grid Le smart grid en Suisse occidentale

Néanmoins, pour la classification des acteurs, nous avons écarté l’approche liée à ces couches pour privilégier celle consistant à catégoriser les technologies selon le type d’opérations réalisées le long du transport de l’électricité. Nous avons considéré les quatre catégories présentées cidessous et placé les acteurs le long de la chaîne de valeur technologique, en allant du composant vers les systèmes, en passant par les dispositifs (briques d’un système) : 1. L’interface avec la production et le stockage d’électricité ; 2. Le transport d’électricité ; 3. Les technologies de l’information et de la communication (ICT) ; 4. L’interface avec l’utilisateur final. L’interface avec la production et le stockage d’électricité regroupe l’ensemble des interactions entre les réseaux de transmission et de distribution (T&D) et les systèmes qui produisent ou stockent l’électricité. Alors que la production d’électricité avait traditionnellement une interface uniquement avec le réseau de transmission, le smart grid va présenter des interfaces tout au long du réseau T&D, jusqu’au niveau des ménages individuels.

Multinationale

PME

Les technologies présentes dans cette catégorie incluent notamment les onduleurs intelligents. Le transport d’électricité se réfère au réseau T&D traditionnel où les technologies smart grid incluent notamment les technologies haute tension courant continu (HVDC), les appareils et systèmes flexibles de transmission du courant alternatif (FACTS), les matériaux super-conducteurs ainsi que les systèmes de mesure tels que les unités de mesure de phases (PMUs). Les ICT (technologies de l’information et de la communication) comprennent les systèmes et les réseaux de communication, de traitement et d’utilisation à des fins opérationnelles et sécuritaires des données de réseau. Les ICT sont, de manière générale, pas spécifiques au smart grid mais représentent une interface forte avec ce secteur, via une multitude de produits et de services dédiés. L’interface avec l’utilisateur final prend en compte toutes les interfaces entre le réseau T&D et les systèmes qui utilisent de l’électricité. Les technologies incluent notamment les compteurs intelligents (smart meters) et les bornes de recharge des véhicules électriques. Start-up

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Figure 2 : Répartition des acteurs technologiques le long de la chaine de valeur CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale


Principaux constats sur la chaîne de valeur du smart meter  : - Sans surprise, le marché des dispositifs et des systèmes est dominé par les multinationales, qui couvrent toutes les catégories considérées. En effet, un nombre important de leaders du marché mondial des smart grid ont une présence en Suisse occidentale (Landis + Gyr - racheté par Toshiba, ABB, Alstom, GE Digital Energy, Schneider Electric, Siemens, Honeywell et CISCO). La présence de ces multinationales offre, à priori, des synergies potentiellement intéressantes avec les entreprises locales. Le panorama smart grid en Suisse occidentale présente peu de PME et de start-up. - On relève par contre que les entreprises actives dans les systèmes sont souvent des leaders dans leurs marchés, à l’exemple de Sputnik Engineering, de Studer Innotec ou encore de IHT, qui commercialise des électrolyseurs alcalins pour la fabrication d’hydrogène à haute pression. - Les PME et start-up sont concentrées autour des segments « applications d’interface avec la production ou de stockage d’électricité » et « interface utilisateur ». On peut d’ailleurs relever un groupement de compétences potentiellement intéressant dans ce dernier segment, autour de la technologie du compteur intelligent. Ceci notamment avec les entreprises SaiaBurgess Controls, STMicroelectronics, GWF, LEM, Riedo Networks, Geroco, Silentsoft et Esmart. C’est sans doute dans ce segment que les PME et start-up ont le plus de potentiel de développement à exploiter à moyen terme. En effet, par analogie avec le phénomène de la « longue traîne » dans le domaine de l’internet, plus connu sous sa dénomination anglophone « the Internet long tail », on devrait voir éclore une multitude de produits et services dans le sillage des gros acteurs du smart grid. Restons attentifs ! - Une autre caractéristique du marché suisse de l’électricité devrait être favorable aux entreprises locales : son morcellement. Constitué de près de 800 compagnies électriques, le secteur de production/distribution suisse représente un cas relativement unique au monde. Il constitue néanmoins une aubaine pour les acteurs régionaux pour la mise en œuvre et le déploiement de solutions dédiées, spécifiques, pour répondre à la complexité de ce marché morcellé à l’extrême. - En intégrant dans l’équation également les activités de R&D de pointe réalisées dans ce domaine à la HES-SO et à l’EPFL, ainsi qu’en considérant les bu-

reaux d’ingénieurs et de conseils qui sont en mesure d’accompagner le déploiement de ces technologies (EQUADA, E4Tech, Neo technologies, etc.) l’environnement helvétique du segment « interface utilisateur » présente toutes les composantes pour laisser éclore de nouveau talents dans ce domaine.

4. Les liens cleantech - ICT Les secteurs de l’ICT et des cleantech se rejoignent dans plusieurs groupes d’activités, notamment le Green IT, mais surtout le smart grid. En effet, des compétences génériques disponibles en Suisse occidentale s’avèrent pertinentes pour l’exploitation de l’opportunité que va présenter l’explosion du secteur des smart grid. C’est notamment le cas pour les domaines spécifiques suivants : - La sécurité des données : le succès des réseaux intelligents sera notamment conditionné par la capacité à transférer et stocker des données numériques de manière sûre, avec un accent particulier sur les applications liées à la sécurité des données. - Les logiciels : il s’agit de développer des systèmes de traitement des données, en combinaison avec d’autres informations pertinentes (par ex. données climatiques, profil de consommation électrique, etc.) et de visualisation des résultats, tout comme les algorithmes d’aide à la décision. - Les services : les technologies smart grid sont en relation étroite avec le service du trading de l’électricité. La Suisse, notamment au travers du hub global de Genève, présente une forte densité de compétences et d’activités dans le trading des ressources, de l’énergie en général et dans celui de l’électricité en particulier. Ce vivier représente une source de compétences à valoriser dans le contexte du déploiement du smart grid.

5. Conclusion Il ressort clairement de notre analyse que le moteur du développement des technologies smart grid au niveau global réside dans le besoin des compagnies électriques de posséder des fonctionnalités de réseau « intelligentes ». L’écosystème smart grid de Suisse Occidentale est relativement bien fourni pour répondre à ce besoin avec des instituts de recherche à la pointe du secteur, en particulier dans le segment de l’interface utilisateur. Le domaine de la sécurité des données, bien qu’en marge du secteur smart grid montre également un potentiel de développement important.

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Zoom sur la filière smart grid Panorama des acteurs smart grid (fig. 3)

35-36.

38.

37. .30-32

34.

.39

.29 28.

.27

.33

26. 25.

11.

24. 10. .12 .13 . .8-9 6-7. 4-5. . 14 15-17

3. .1-2

22. .23

18. 19-20.

21.

interface avec la production et le stockage d'électricité interface avec la etc...) production et le stockage d'électricité (smart inverters, (smart inverters, etc...) transport d'électricité transport d'électricité (distribution et transmission) (distribution et transmission)

Interface avec la production et le et le stockage d'électricité interface avec la production ICT (communication, sécurité, processing, ICT interface avec la production et le stockage d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, (smart inverters, etc...) stockage d’électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart inverters, etc...) decision support, intelligence, visualisation, etc..) transport d'électricité transport d'électricité (distribution et transmission) Transport d’électricité (distribution et transmission)

42 production production eau potable eau potable assainissement assainissement des eaux usées des eaux usées

ICT (communication, sécurité, processing, ICT (communication, sécurité, processing, decision support, intelligence, visualisation, etc..) decision support, intelligence, visualisation, etc..) collecte des collecte des eaux usées interface eaux uséesavec utilisateur final interface avec utilisateur final (smart meters, station de recharge, etc...) (smart meters, station de recharge, etc...)

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interface avec utilisateur final interface avec utilisateur (smart meters, stationfinal de final recharge, etc...) Interface avec utilisateur (smart meters, station de recharge, etc...)


interface avec la production et le stockage d'électricité (smart inverters, etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité (smart inverters, etc...) transport d'électricité interface avec la production et le stockage d'électricité (distribution et transmission) (smart inverters, etc...) transport d'électricité (distribution et transmission) ICT (communication, sécurité, processing, interface avec la production et le stockage d'électricité interface avec la production et le stockage d'électricité transportintelligence, d'électricitévisualisation, etc..) decision support, (smart inverters, etc...) (smart inverters, etc...) et transmission) ICT(distribution (communication, sécurité, processing, decision support, intelligence, visualisation, etc..) interface avec la avec production et lefinal stockage d'électricité interface avec la production et le stockage d'électricité interface utilisateur interface avec la production et le stockage d'électricité transport d'électricité 1. LEM SA, Plan-les-Ouates / GE (smart interface inverters, etc...) transport ICTd'électricité (communication, processing, (smart meters, station de recharge, etc...) (smart inverters, etc...) avec la production et lesécurité, stockage d'électricité (smart inverters, etc...) (distribution et transmission) (distribution et transmission) decision support, intelligence, visualisation, etc..) interface avec utilisateur final (smart inverters, etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité 2. STMicroelectronics, Plan-les-Ouates / GE (smart meters, station de la recharge, etc...) interface avec production et le stockage d'électricité (smart inverters, etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité transport d'électricité transport ICTd'électricité (communication, sécurité, processing, transport (smart inverters, etc...) interface avec ICT la d'électricité production et le stockage d'électricité sécurité, processing, (smart inverters, etc...) interface avec utilisateur final (distribution et(communication, transmission) 3. ABB Sécheron SA, Genève (distribution et transmission) decision support, intelligence, visualisation, etc..) transport d'électricité (distribution et transmission) (smart inverters, etc...) support, visualisation, etc..) interface avec decision la production et leintelligence, stockage production (smart meters, station d'électricité de recharge, etc...) collecte des (distribution et transmission) transport d'électricité (smart inverters, etc...)interface eau potable eaux usées avec la production et le stockage d'électricité transport d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, (distribution et transmission) transport production interface avec ICT la d'électricité production et avec le stockage d'électricité collecte des (communication, sécurité, processing, avec la (communication, production et le stockage d'électricité interface utilisateur final (smart inverters, etc...) ICT sécurité, processing, interfaceintelligence, avec utilisateur final 4. Honeywell Environmental andinterface Combustion Controls, Rolle / VD (distribution et transmission) d'électricité decision support, visualisation, etc..) inverters, (distribution et(smart transmission) eau potable (smart etc...) eaux usées decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smarttransport inverters, etc...) meters, station de recharge, etc...) ICT (communication, sécurité, processing, decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart meters, station de recharge, etc...) (distribution et transmission) transport d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) assainissement interface avecsécurité, la avec production et le stockage d'électricité ICT (communication, production collecte des interface laprocessing, production et le stockage d'électricité 5. CISCO Systems, Rolle / VD (distribution et inverters, transmission) des eaux usées transport d'électricité (smart etc...) ICT (communication, sécurité, processing, interface avec utilisateur final decision support, intelligence, visualisation, etc..) ICT (communication, sécurité, processing, eau potable eaux usées interface avec utilisateur final inverters, etc...) interface(smart avec utilisateur final d'électricité transport d'électricité assainissement (distribution et transmission) support, intelligence, visualisation, etc..) ICT (smart (communication, sécurité, processing, meters, station de decision recharge, etc...) transport decision support, intelligence, visualisation, etc..) meters, station de recharge, etc...) interface avec utilisateur final (smart meters, station de recharge, etc...) 6. usées Neo Technologies SA, Renens / VD (distribution et(smart transmission) (distribution et transmission) des eaux decision support, intelligence, visualisation, etc..) ICT (communication, sécurité, processing, production (smart meters, station de recharge, etc...) collecte des interface avec utilisateur final production collecte des transport d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) transport potable eaux usées interface avec la d'électricité production etproduction le stockage assainissement interface avec la et d'électricité leprocessing, stockageavec d'électricité ICT (communication, sécurité, interface avec utilisateur final (smart meters, station recharge, etc...) interface utilisateur final eau potable eaux usées 7. Siemens Suisse SA, Renenseau /ICT VD (distribution et de transmission) ICT (communication, sécurité, processing, (communication, sécurité, processing, (distribution et transmission) inverters, etc...) des eaux usées (smart inverters, etc...) decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart meters, station de recharge, etc...) interface(smart avec utilisateur final (smart meters, station de recharge, etc...) decision support, intelligence, visualisation, etc..) decision support, intelligence, visualisation, etc..) production (smart meters, station de recharge, etc...) collecte des interface avec la production et le stockage d'électricité interface avec utilisateur final collecte des 8. collecte E4tech / VDassainissement ICT production desSàrl, Lausanneproduction (communication, sécurité, processing, eau potable eaux usées (smart inverters, etc...) (smart meters, station de recharge, etc...) eau potable ICT (communication, sécurité, processing, eaux usées interface avec la production et le stockage d'électricité production assainissement collecte des interface avec utilisateur final eau potable eaux usées transportsupport, d'électricité transport d'électricité decision intelligence, visualisation, etc..) des eaux usées interface avec utilisateur final interface avec utilisateur final decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart inverters, etc...) potable eaux collecte usées eaux usées (smart meters, station de recharge, etc...) productioneaudes 9. des Esmart, Lausanne / VD (distribution et transmission) (distribution et transmission) (smart meters, station de recharge, (smart meters, station de recharge, etc...) production interface avec la production etetc...) le stockage d'électricité collecte des eau potable eaux usées production collecte des transport d'électricité assainissement interface avec la production et le stockage d'électricité interface avec utilisateur final assainissement eau potableMotion Sàrl, (smart inverters, etc...) eaux usées production des eauBussigny potable eaux usées assainissement collecte 10. Green / VD interface avec utilisateur final (distribution et transmission) eaux usées etc...) station transport d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, (communication, sécurité, processing, (smart meters, de recharge, etc...) etc...) des eaux usées(smart inverters, eau des potable eaux usées production des desassainissement eaux usées collecte (smartICT meters, station de recharge, (distribution et la transmission) decision support, intelligence, visualisation, etc..) d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) interface avec production et le stockage des eaux usées eau potable eaux assainissement interface avec la production et le stockage d'électricité production 11. usées Leclanché collecte SA, Yverdon-les-Bains / VD des (smart inverters, etc...) transport ICTd'électricité (communication, sécurité, processing, production des assainissement eaux production des eaux usées collecte assainissement collecte (smart inverters, etc...) eau des potable usées transport d'électricité (distribution et transmission) interface avec la production et le stockage d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) eau potable eaux usées eaux usées assainissement eaux usées eau potable ICT (communication, sécurité, des eaux avec utilisateur final interface avec utilisateurprocessing, final 12. desGWF Messesysteme AG,usées Crissier / VD interface (distribution et transmission) (smart inverters, etc...) des eauxproduction usées support, intelligence, visualisation, etc..) (smartdecision meters, station de recharge, etc...) assainissement (smart meters, station de recharge, etc...) collectecollecte des production des transport d'électricité transport des eauxeau usées interface avec ICT la d'électricité production et avec le stockage d'électricité potable usées (communication, sécurité, processing, interface utilisateur final assainissement eau potable 13. eaux Scheider Electric Suisse SA, Le Mont-sur-Lausanne / VD eaux usées (distribution et transmission) ICT (communication, sécurité, processing, (distribution et(smart transmission) assainissement (smart inverters, etc...) assainissement decision support, intelligence, visualisation, etc..) meters, station de recharge, etc...) des eaux usées interface avec utilisateur final transport d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) des eaux usées des eaux usées interface avec la production et le stockage d'électricité avec (smart la production le stockage d'électricité meters,etetstation de recharge, etc...) (distribution transmission) 14. Enairys Powertech SA, Ecublensinterface /interface VD avec la production et le stockage d'électricité ICTetc...) (communication, (smart inverters, etc...)sécurité, processing, assainissement (smart inverters, ICT (communication, production productioncollecte des collecte des assainissement interface avec sécurité, utilisateurprocessing, final (smart inverters, decision etc...) transport d'électricité intelligence, visualisation, etc..) intelligence, visualisation, etc..) des usées interface avec utilisateursupport, final decision support, eaueaux potable eaux usées eaux eau usées potable des eaux meters, station de recharge, etc...) 15. Silentsoft SA,usées Morges / VD (distribution et(smart transmission) ICT (communication, sécurité, processing, (smart meters, station de recharge, etc...) production collecte des 26. decision support, visualisation, etc..) transport d'électricité transport d'électricité 28. intelligence, interface avec utilisateur final interface avec utilisateur final potable transport eaux usées d'électricité SA, Morgeseau/ VD production 16. Omnisens collecte des et transmission) (communication, (distribution et(distribution transmission) sécurité, processing, (smart meters, station deICT recharge, etc...) assainissement assainissement eaux usées (distribution et transmission) eau potable meters, station de recharge, etc...) 26. 28.decision(smart 27. la production stockageintelligence, d'électricitévisualisation, etc..) interface avec utilisateur finalet le support, des eaux usées des eaux 17. usées Sensile Technologies SA, Morges collecte / VD des ICT production inverters, etc...) (smart meters, station de recharge, etc...) (communication, sécurité, processing, assainissement ICT (communication, sécurité,27. processing, production collecte des eau potable usées ICTeaux (communication, sécurité, processing, 26. interface decision support, intelligence, visualisation, etc..) final des eaux usées decision support, intelligence, visualisation, etc..) eau potable assainissement eaux usées 28.etc..) avec utilisateur decision support, intelligence, visualisation, interface (smart avec lameters, production et le 25. / VS station destockage recharge,d'électricité etc...) production collecte production desHaute Technologie des eaux usées 18. IHT Industrie SA, Monthey collecte des transport d'électricité 27. inverters, (smart etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité eau potable eaux usées avec utilisateur final assainissement eaux usées interface avecinterface utilisateur final eau potable (distribution et transmission) .29 26. 28. interface avec utilisateur final26.station (smart inverters, etc...) 25. collecte des assainissement production19. Geroco (smart meters, de recharge, etc...) des eaux usées SA, Martigny / VS 28. etc...) (smart meters, station de recharge, 24. interface avec la production et le stockage d'électricité (smart avec meters, station de et recharge, etc...) eaux usées des eaux usées eau potable interface la production le stockage .29 transportd'électricité d'électricité 27. 23. (smart inverters, etc...) 27. ICT (communication, sécurité, processing, (smart /inverters, etc...) assainissement 25. 20. Alro Communication SA, Martigny VS production (distribution et transmission) collecte des 24. assainissement transport d'électricitédecision 26.26. support, intelligence, visualisation, etc..) 26. 28. 28. des eaux usées eau potable des eaux usées eaux usées 28. 23. (distribution transmission) .29 la production et le stockage d'électricité 26. interface et avec la production et le stockage assainissement interface d'électricité avec 28. production collecte des 21. Studer Innotec, Sion / VS transport d'électricité 27. production collecte des ICT (communication, sécurité, processing, interface avec la production et le stockage d'électricité transport d'électricité 27. 24. (smart inverters, etc...) des eaux uséesdes (smart inverters, etc...) 27. production 26. collecte interface avec utilisateur final 25. 22. eaux usées .21 (distribution et transmission) 28.27. 25. eau potable eau potable eaux usées decision intelligence, visualisation, (smart inverters, etc...) (distribution et transmission) interface avec la production et ledesupport, stockage d'électricité 26. 28. ICT (communication, sécurité, processing, eau potable eaux usées 26. 28.etc..) (smart meters, station recharge, etc...) assainissement 22. Misurio AG,23. Viège / VS .29 (smart inverters, etc...) decision support, intelligence, visualisation, etc..) 26. 27. interface avec la production et le stockage d'électricité .29 avec la production et le stockage d'électricité des 22. eaux usées 28. interface 20. .21 transport d'électricité transport d'électricité 24. (communication, 27. 26. sécurité, 27. processing, (smart etc...)ICT interface avec utilisateur final sécurité, (smart inverters, etc...) ICT (communication, processing, 25. assainissement 28. inverters, 25. transport d'électricité 23. eLimes AG, Brigue 19. 24./ VS assainissement (distribution et27. transmission) 25. (distribution et transmission) decision support, intelligence, visualisation, etc..) 23. (smart assainissement des eaux usées decisionavec support, intelligence, visualisation, etc..) station de recharge, etc...) 23. 26.meters, interface utilisateur 20. (distribution etfinal transmission) 25. des eaux usées 28. transport d'électricité 22. 11. .29.29 27. 26. 28. .21 des eaux usées 26.station .29 (smart meters, deetrecharge, etc...) 28. transport production 19. collecte des (distribution transmission) 25. d'électricité 24.24. transport d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, interface avec la production et avec le stockage d'électricité .29 24. ICT (communication, sécurité, processing, 27. interface utilisateur final 18. eau potable eaux Technologies usées 24. 23.11. Maxwell SA, Rossens FR interface /avec utilisateur finalavec 25. interface la production et le stockage d'électricité 25. (distribution et transmission) 20. 27. ICT (communication, sécurité, processing, (distribution et transmission) decision27. support, intelligence, visualisation, etc..) (smart inverters, etc...) decision support, intelligence, visualisation, etc..) 24. (smart meters, station de recharge, etc...) 23. (smart .29 23. 26. (smart meters, station de 26. recharge, etc...) 28. 25. inverters, 22. 28.visualisation, decision support, intelligence, 19. .21 22. (communication, sécurité, processing, etc..) .29 18. .21 23. 24.E, Granges-Paccot .29 collecte des 25. production Groupe / FR 25. ICT decision support, intelligence, visualisation, etc..) 11. 27. .29 ICT (communication, sécurité, processing, 24. 10. eau potable 24. ICT (communication, processing, eaux usées 27. interface avec utilisateur final .1223. assainissement interface avec sécurité, utilisateur final production collecte des interface avectransport la production et le stockage d'électricité 20. d'électricité 25.decision .13 A. EPFL, Lausanne, VD 20. decision support, intelligence, visualisation, etc..) etc...) .29 interface avec utilisateur finaletc...) support, intelligence, visualisation, etc..) 23. Guin / FR meters, station de recharge, transport d'électricité des eaux usées meters, station de recharge, eau potable 6-7. 18. 25. eaux usées 26. Riedo 24. Networks Sàrl, (smart inverters, etc...) 25.(smart23. 22. (distribution et(smart transmission) 19. .8-9 22. .21.21 interface avec la et production et le stockage d'électricité 10. 19. 22..12 (smart meters, station detransmission) recharge, etc...) .21 24. 23. 26. 26. (distribution interface avec utilisateur final .29 production collecte des 28. 28. production des 22. .13 (smart inverters, etc...) 11. 4-5. collecte23. B. HES-SO, Yverdon / VD .29 .29 .21 11.assainissement (smart meters, station de utilisateur recharge, etc...) interface avec la production lefinal stockage eau potable Controls,eaux usées/ FR 6-7. 24. interface avec 27. Saia-Burgess Morat interface avecetutilisateur finald'électricité eau potable 25. eaux usées .8-9 interface avec la production et le stockage d'électricité 25. 20. 22. 24. ICT sécurité, processing, 27.(communication, 24. usées20.20. 27. des eaux (smart inverters, etc...) 26. 28. transport d'électricité (smart meters, station de recharge, etc...) 10. 18. 23. assainissement (smart meters, station de recharge, etc...) d'électricité .12 .21 ICT (communication, sécurité, processing, interface avec la production et le stockage 18. 19. (smart inverters, etc...) 4-5. 20. 19. support, decision intelligence, visualisation, etc..) C. HES-SO, Sion / VS .13 .21 23.22. (distribution 19. 22. 23. .21 et transmission) des production eaux usées .29 etc...) 26..29intelligence, collecte des decision support, visualisation, etc..) production (smart inverters, collecte des transport d'électricité 6-7. 28. 22. 11.11. 19. .8-9 .21 20.Suisse 11. 24. SA, 27. assainissement production collecte des Nexans / NE eau potable eaux 28. usées 17.(distribution et transmission) 24.Cortaillod eau potable eaux usées assainissement 22. transport d'électricité 20. 16. D. HES-SO, Sierre / VS 20. 11. .21 19. 4-5. 23. des eaux usées eau potable usées 10. .12 interface avec utilisateur final 27. 18. production collecte des 26. 28. des eaux usées transport 23. ICTd'électricité (communication, sécurité, processing, 10. .12eaux 18. 25. 25. 18. (distribution etavec transmission) interface utilisateur final 20. 19. (distribution .13 19. 22. La Chaux-de-Fonds 26. 11. production (smart meters, station de recharge, etc...) 17. .13 transport d'électricité .21 eau potable eaux uséescollecte 29. Equada SA, / NE et transmission) decision support, intelligence, visualisation, etc..) 28. des 6-7. 18. production collecte des 22. (smart meters, station de recharge, etc...) 16. 22. 6-7. ICT (communication, sécurité, processing, .8-9 .21 E. la production HES-SO, / JU .21 19.20. 11. .8-9assainissement 11. .29 (distribution et transmission) 3. .29 27. assainissement interface avec et Délémont le stockage d'électricité eau potable eau potable eaux usées 18. 19.eaux usées decision support, intelligence, visualisation, etc..) 25. interface avec la 26. production le stockage d'électricité 11. 27. (communication, 20. 4-5. ICT sécurité,etprocessing, 24. des 1-2. eauxassainissement usées10. (smart inverters,26. etc...) 4-5. des eaux usées 24. .12.12 10. .12 17. 18. 10. 18. ICT (communication, sécurité, processing, (smart inverters, etc...) 20. interface avec utilisateur final28. 22.Aartesys 20. 25. 28. .13 11. F. HES-SO, Fribourg / 3. .21 des eaux usées decision support, intelligence, visualisation, etc..) 16. 19. .13 22. 30. SA, Bienne / BE .29 FR 23. 23. 14-15. assainissement .21 10..13 6-7. .8-9 18. interface la production et le stockage d'électricité ICT (communication, sécurité,avec processing, .12 support, intelligence, visualisation, etc..) 6-7.decision meters, station de recharge, etc...) 19. 19.11. 1-2. 26. 27. .8-9 (smart interface avec utilisateur final .13 des eaux 6-7. usées 24. .8-9assainissement 28. production assainissement .29 collecte des 27. etc...) (smart inverters, decision support, intelligence, visualisation, etc..) 18. interface avec la production et le stockage d'électricité 10. interface avec la production et le stockage d'électricité 6-7. .12 20. 25. 11. production collecte des 4-5.4-5. 11. transport (smart meters, station de recharge, etc...) d'électricité G. ETHZ, Zurich / ZU .8-9 31. Engineering AG, Bienne / BE 20. 4-5. .13 14-15. 23. eaueaux potable des usées eaux usées 3. 24. interface avec utilisateur final 10. des eauxSputnik usées (smart inverters, etc...) 17. transport (smart d'électricité inverters, etc...) avec la production et le stockage d'électricité interface 10. .12 25. 17. 18. eau potable 6-7. eaux.12 usées 19. (distribution et transmission) avec utilisateur final27. 16. .8-9 4-5. 1-2. 19. .13 interface 26. (smart meters, recharge, etc...) 10. .29 18.16. (distribution et station transmission) (smartde inverters, etc...) 23. .13 18. 22. .12 28.PSI, Villigen interface avec laH. production et le stockage 6-7. interface avec utilisateur final 6-7. .8-9 Ldt, (smart meters, /station de etc...) .8-9 / AGd'électricité .13 11. 32. .29recharge, .21 Power transport d'électricité .21 Clean Holding Bienne BE 11. Belenos22. 4-5. 10. 24. .12 14-15. 25. (smart inverters, etc...) interface avec la production et le etc...) stockage d'électricité 6-7. (smart meters, station de recharge, production collecte des24. 25. .8-9 .13assainissement (distribution et transmission) 27. transport d'électricité 4-5. 26. transport d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, 3. 4-5. 17.23. 26. 18. (smart inverters, etc...) 3.6-7. 28. 10. 17. interface avec la production et le stockage d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, eau potable assainissement .12 17. 18. eaux usées 28. 20. 10.1-2. 16.16. 22. 26.(distribution 20. .8-9des eaux (distribution et transmission) .29 4-5. transmission) d'électricité decision support, intelligence, etc..) .21 ettransport 16. uséesBKW 23. collecte des Energie 33. AG, 28.support, .13FMB 10. 1-2. 25. .12 Berne / BE .29 visualisation, .12 production (smart inverters, etc...) 17. decision intelligence, visualisation, etc..) et le stockage eaux usées 6-7. interface la production d'électricité .13 eau des potable (distribution etavec transmission) 27. eaux usées 19. .2124. 19..13 22. 4-5. 16. .8-9 interface avec la production et leprocessing, stockage d'électricité transport d'électricité 27.avec la production ICT (communication, sécurité, production 14-15. 24. collecte des 6-7. .8-9 6-7. .8-9 interface et le.29 stockage d'électricité (smart inverters, etc...) 17. 14-15. 27. 20. production 11. collecte des 11. (smart inverters, etc...) 23. 3. 3. etavec d'électricité 16. 23. decision support, intelligence, visualisation, etc..) interface avec la (distribution production et letransmission) stockage d'électricité 10. .124-5. eau potable ICT (communication, sécurité, processing, 3. des eaux usées ICT (communication, sécurité, processing, utilisateur final (smart inverters, etc...) 17.la transport 10. 17. 25. assainissement interface avec production etinterface le stockage d'électricité production collecte .12 GE Energy 4-5. eau potable interface final 24. eaux usées 19.utilisateur 34. Power Systems, Oberklum / AG .13 1-2. 4-5. 20. 16. (distribution et(smart transmission) 16. 1-2. (smart inverters, etc...) transport d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) .21 avec .13 decision support, intelligence, visualisation, etc..) ICT (communication, sécurité, processing, meters, station de recharge, etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité 1-2. 3. 17.22. 18. 6-7.22. des eaux usées (smart inverters, etc...) eau potable.2118. usées (smart meters, station detransmission) recharge, etc...) .8-9 6-7. 23.14-15.eaux assainissement 16. 11. 19. .29 (distribution et 1-2. .8-9 decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart inverters, etc...) interface avec la production et le stockage d'électricité transport d'électricité interface avec ICT la production et le stockage d'électricité 3. 17. 25. (communication, sécurité, processing, interface avec utilisateur final 14-15. 25. 14-15. transport d'électricité des eaux usées 35. ABB Suisse SA, Power Systems, Baden / AG 4-5. 16. 25. 24. 26. 20. transport d'électricité (smart inverters, etc...) (distribution etavec transmission) assainissement . (smart etc...) 4-5. 3. 11. decision support, intelligence, visualisation, etc..) ICTinverters, (communication, sécurité, processing, 28.interface 3. 14-15. (smart meters, station de recharge, etc...) 18. utilisateur final interface avec utilisateur final 17. (distribution et transmission) 22. 20. transport d'électricité .21 19. .29 22. (distribution et ICT transmission) 1-2. 23. des eaux 16. 1-2. 3. assainissement d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) .21 transport 10.usées 17. 10. .12 19.14-15. interface avec la.29 production et lela stockage d'électricité 17. (communication, sécurité, processing, (smart meters, station de recharge, etc...) interface avec production et le stockage d'électricité .12 assainissement (smart meters, station recharge, etc...) interface avec utilisateur final 18. SA, .29 (distribution etde transmission) 16. 27. Suisse Baden / AG transport d'électricité 16. 11. .1336. Alstom .13 24. 24. .3. des eaux usées (distribution et transmission) etc...) interface avec la production et leprocessing, stockage d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) (smart inverters, etc...) production.21 (smart meters, station de recharge, etc...) collecte 14-15.des (smart inverters, eaux usées ICT (communication, sécurité, 22. 14-15. interface avec utilisateur final 20. 24. 26. (distribution etICT transmission) 11. 6-7. .8-9des 6-7. transport d'électricité production collecte des .8-9 (communication, sécurité, processing, transport d'électricité . 20. 23. 28. (smart inverters, etc...) eau potable 10.usées 23. ICT (communication, sécurité, processing, decision support, intelligence, visualisation, etc..) 3. 14-15. .12 16. 17. (smart meters, station de recharge, visualisation, etc...) interface utilisateur final 18. 23. (distribution et transmission) eau potable eaux usées 37. 18. Current Mägenwil eaux / AG decision support, intelligence, etc..) (distribution etavec transmission) 26. .13 decision 4-5. 4-5. ICT (communication, sécurité, processing, 19.17. 3. Group, 19. 16. 1-2. support, intelligence, visualisation, etc..) 28. 14-15. 10. .12 ICT interface (communication, sécurité, processing, meters, station de recharge, etc...) avec(smart la production et le stockage d'électricité production20. 22. 6-7. collecte des 27. interface avec utilisateur final 11. .8-9.21 1-2. transport d'électricité decision support, intelligence, visualisation, etc..) transport d'électricité ICT (communication, sécurité, processing, .13 11. decision support, intelligence, visualisation, etc..) 25. (smart inverters, etc...) eau potable eaux usées 19. production (smart meters, station de recharge, etc...) collecte des production 14-15. collecte des 6-7. .8-9 interface avec utilisateur final 26. 27. (distribution et transmission) transport d'électricité (distribution 4-5. interface avecetICT latransmission) production et avec leprocessing, stockage d'électricité decision support, intelligence, visualisation, 26.14-15. (communication, sécurité, processing, 28. 3. interface utilisateur final etc..) ICT (communication, sécurité, assainissement 18. 14-15. eau 10.usées 3.assainissement eaux eau potable 38. eauxpotable usées collecte des interface avec utilisateur final (smart meters, station de recharge, visualisation, etc...) Building Solutions, Dielsdorf / ZH28. 11. Honeywell .12 18. 22. 20. (distribution et transmission) .29 .21 (smart inverters, etc...) 22. production 1-2. 1-2. decision support, intelligence, etc..) (smart meters, station de etc..) recharge, etc...) decision support, intelligence, visualisation, .13 usées 10. .21 des eaux interface avec utilisateur final .124-5. 17. 17.station (smart meters, de recharge, etc...) .21 27. des eaux 22. usées eau potable production eaux usées interface avec utilisateur final 6-7. collecte des 19. .13 27.interface 24. 16. ICT 16.transport .8-9 18. 25. de (communication, sécurité, processing, meters, station de recharge, etc...) avec(smart la d'électricité production et avec le stockage d'électricité ICT (communication, sécurité, interface utilisateur final 14-15. assainissement 6-7. .8-9 eau potable production (smart meters, station recharge, etc...)processing, eaux usées 39. Landis + Gyr (Toshiba), Zoug / ZG collecte 14-15.des 20. 26. 11. 26. 23. 20. (distribution etICT transmission) decision intelligence, visualisation, etc..) 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Instituts

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Un expert en parle... Le smart grid, une chance pour l’industrie

Par Bruno Cosandey, Ingénieur électricien diplômé, Misurio AG, Viège.

Avec la deuxième révolution industrielle, Taylor et Ford ont inventé le stockage intermédiaire pour désynchroniser la fourniture des pièces détachées et le processus de fabrication. Cette révolution n’a pas franchi la porte du secteur électrique: à chaque instant, la puissance soutirée du réseau doit être égale à la production injectée. Ce fait, connu, a constamment guidé les ingénieurs dans la planification du réseau électrique. De lui viennent les concepts classiques des réseaux électriques : grandes centrales de production puissantes et fiables, réseau de transport redondant (réseau maillé), réserve de dimensionnement des lignes. Ainsi, les réseaux ont été construits pour garantir le transport et la distribution de l’énergie produite en minimisant les risques et les pertes, et en offrant la meilleure disponibilité. Des solutions que l’on peut qualifier d’intelligentes ont déjà été appliquées. Parmi celles-ci, on peut citer : --la régulation de la tension ; --la compensation des déséquilibres par l’énergie de réglage ; --la gestion de la charge sur les réseaux de distribution (télécommande centralisée) ; --la correction et la synchronisation de phase ; --les dispositifs de protection pour assurer la sécurité des lignes.

traditionnel et font apparaître de nouveaux besoins : --prise en compte de flux d’énergie inversés (flux du client vers le réseau, des basses tensions vers les hautes tensions) ; --gestion intelligente et prédictive des charges dans le réseau pour la suppression des pointes ; --collection des données sur l’ensemble des réseaux et identification des points faibles /des problèmes futurs par analyse de ces données ; --gestion / simplification de la taxation des coûts de réseau selon le modèle de comptabilité analytique pour financer les réseaux. Ces besoins engendrent des opportunités pour de nouveaux projets, dont les objectifs pourraient être les suivants : --Diminuer les pics de consommation par lissage de la courbe de charge et ainsi éviter les pannes par surcharge ; --Effectuer des opérations de commutation pour adapter la topologie du réseau à la situation instantanée ; --Influencer les consommateurs ; --Influencer et diriger les producteurs ; --Gérer localement le réseau, ne pas reporter les problèmes au niveau plus haut ; --Introduire le stockage décentralisé grâce aux batteries des voitures électriques ; --Délester des charges pour optimiser le suivi des programmes dans les groupes bilan. On peut identifier trois champs d’activité principaux dans le domaine du smart grid : --Le client, son comportement comme consommateur, sa motivation (et son portemonnaie) et son infrastructure (compteurs, raccordement d’eau, de gaz, systèmes d’information, etc) ; --L’infrastructure de distribution ; --La gestion de la demande, la congestion, les mesures de limitation, le réglage du réseau.

Hautes écoles romandes bien placées  Ces mesures, utiles et nécessaires, sont toutefois appliquées de manière isolée. Le fonctionnement du réseau électrique pourrait être optimisé – tant du point de vue technique que du point de vue économique – par une coordination de ces mesures individuelles. Cette coordination est au cœur du concept du smart grid.

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De nombreuses activités de recherche ont déjà été menées dans le domaine du client (smart metering). En Suisse, le « Bits to Energy Lab » de l’EPFZ est un centre de compétences reconnu. Il a été choisi par l’OFEN pour l’étude d’impact du smart metering sur la Suisse. Cette dernière devrait définir d’ici la fin 2011 les lignes directrices pour le déploiement du smart metering.

Nouveaux besoins et opportunités L’ouverture du marché accompagnée d’une régulation des gestionnaires de réseaux, la multiplication des points d’injection (petits producteurs) et la croissance continue de la consommation déstabilisent ce modèle de fonctionnement CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Dans le domaine de la gestion des réseaux intelligents et de l’intégration des sites de production, les développements sont par contre encore dans une phase initiale et des opportunités sont disponibles. Des pays évolués


comme les Etats-Unis ne peuvent pas servir de modèle car les réseaux, aux mains de plus de 3000 gestionnaires, sont dans des états techniques extrêmement différents, ce qui rend très difficile de trouver une base de départ pour des projets de recherche et développement d’une certaine envergure. Compte tenu de leur proximité avec l’ingénierie des parties hydrauliques et électriques des centrales, les hautes écoles romandes sont bien placées pour saisir ces opportunités.

Intelligence prédictive Les réseaux sont aujourd’hui gérés d’une manière passive et centrée sur la disponibilité de la fourniture et sur la sécurité des installations (ligne, appareillage, etc.). A l’avenir, le smart grid pourrait amener les impulsions suivantes : --Les sources de production locales qui injectent de l’énergie renouvelable peuvent perturber la gestion du réseau sous sa forme actuelle (surveillance…). Ces effets doivent être étudiés. Une nouvelle génération de relais de protection pour lignes et appareillages est en cours de développement, mais elle pourrait se révéler insuffisante : des relais intelligents utilisant les résultats du calcul des flux de charge effectués en temps réel seront peut-être nécessaires.

Produits innovants Le smart grid peut être une chance pour l’industrie du secteur de l’énergie. De nombreux équipements en service devront en effet être remplacés à relativement court terme. Ceci non seulement déclenchera des budgets d’investissement conséquents mais permettra également l’émergence de produits innovants. Dans cette phase de mutation, l’industrie locale peut jouer un rôle significatif si elle se démarque par l’innovation. Quand elles optimisent la production et la distribution d’une ressource aussi indispensable que l’électricité, les nouvelles solutions ont une valeur bien supérieure aux équipements qu’elles remplacent. L’innovation est l’élément-clé qui offre aux entreprises une perspective de succès également dans un environnement marqué par une forte concurrence sur les prix et un taux de change monétaire défavorable.

--Les mêmes calculs de flux de charge en temps réel peuvent servir à équilibrer les bilans d’énergie dans des parties du réseau. Une intelligence prédictive peut non seulement agir sur la coupure des charges, mais aussi estimer les besoins dans le futur proche (short market) et gérer la production locale en conséquence.

Le smart grid, un gros potentiel d’innovation

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Portrait Geroco, prêt pour le smart grid La start-up valaisanne Geroco veut inciter les particuliers à agir sur leur consommation électrique tout en étant partie intégrante d’un véritable smart grid accessible aux fournisseurs d’énergie.

… à un véritable smart grid

De la naissance d’une idée…

Un potentiel d’économie considérable

Créée en octobre 2009 avec pour objectif de fournir une solution simple répondant au besoin croissant des particuliers de comprendre et maitriser leur consommation électrique, l’entreprise commercialise depuis fin septembre 2010, sous le nom d’Ecowizz.net, une solution combinant un compte internet personnel et un boitier branché sur la prise électrique qui permet aux utilisateurs de mesurer la consommation de leurs appareils et d’en programmer un arrêt complet pour limiter leur consommation en stand-by. Les utilisateurs accèdent aux relevés de leur consommation directement sur ce site et obtiennent des conseils pour réduire leurs dépenses d’électricité. « Nous avons constaté un réel intérêt des fournisseurs d’énergie, notamment Romande énergie, SIL et SIG qui font actuellement la promotion de notre solution à leurs clients. » Et Vincent Balegno, COO et cofondateur, d’ajouter : « Nous proposerons désormais notre solution aux entreprises, car leur potentiel d’économies d’énergie est important. » Par ailleurs, Ecowizz.net est aussi un site internet informatif populaire sur l’énergie et le développement durable.

A court terme, la start-up pourra proposer aux distributeurs un service d’effacement à distance. En échange d’un tarif préférentiel de l’électricité ou d’incitations financières, les clients qui le souhaitent pourront autoriser les fournisseurs à couper certains appareils pour la durée nécessaire à la gestion des pics de consommation. « Il nous suffira de presser un bouton pour effacer plusieurs centaines de kilowattheures. » Réfrigérateurs, congélateurs ou chauffages additionnels seraient alors coupés à distance. Et Michael Dupertuis de conclure: « En général, 15 à 30 minutes suffisent. Ce sont donc des systèmes tels que le nôtre qui permettront de dégager les kilowattheures nécessaires à passer les pics de consommation sans acheter de l’énergie à prix d’or à l’étranger tout en réduisant de manière importante la facture des consommateurs ! C’est du win-win pour tous. »

© Geroco S.A.

A l’heure où la Confédération mise notamment sur les économies d’énergie dans sa stratégie énergétique 2050, tous les acteurs sont mis à contribution. Sur le segment des particuliers et des entreprises, la start-up valaisanne Geroco entend utiliser le meilleur des technologies de la domotique (solutions d’automatisation des bâtiments) en offrant un produit abordable et simple d’utilisation pour réduire la consommation d’énergie domestique.

Et Geroco n’entend pas en rester là, comme le précise Michael Dupertuis, CEO et cofondateur : « Grâce à des partenariats avec les distributeurs d’énergie, nous sommes prêts à nous intégrer aux nouveaux réseaux, les smart grids. A l’heure actuelle, aucun d’entre eux n’a encore implémenté ce type de réseaux intelligents, mais nous nous y préparons. » Geroco engage une discussion entre le distributeur et le consommateur. D’un côté, le consommateur reste informé en temps réel de la consommation et du prix de l’électricité. Et de l’autre, le fournisseur dispose d’un accès direct à ses clients qu’il peut mobiliser en cas de besoin.

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GEROCO S.A. 2009 10 Rue Marconi 19, 1920 Martigny +41 21 731 12 00 contact@ecowizz.net

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Schneider Electric  : la gestion énergétique, clé du défi énergétique du futur De la centrale électrique à la prise installée dans les maisons, Schneider Electric est présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électricité.

© Schneider Electric

1836. Napoléon Bonaparte règne sur la France. Deux industriels français Adolphe et Eugène Schneider font l’acquisition des mines, forges et fonderies du Creusot. Deux ans plus tard, ils créent Schneider & Cie. Après avoir débuté dans la métallurgie, la mécanique lourde, les chemins de fer et les constructions navales, Schneider se lance

velables restent toutefois insuffisantes pour rendre le mix énergétique propre dès à présent. Schneider Electric table donc sur la gestion de l’énergie pour réduire rapidement et efficacement les émissions de gaz à effet de serre. L’acquisition d’Areva Transmission & Distribution, en janvier 2010, aux côtés d’Alstom, a permis à l’entreprise de devenir l’un des leaders dans le domaine de la moyenne tension, prêt à répondre aux différents défis du smart grid. En transformant le réseau linéaire classique en un réseau intelligent et interactif, le smart grid est en passe de révolutionner

Pour soutenir l’initiative de la Fondation Polaire Internationale, Schneider Electric fournit la distribution électrique, la gestion technique et le contrôle à distance de la station de recherche Princess Elisabeth Antarctica.

sur le marché de l’électricité dès 1891. Dans la seconde partie du XXe siècle, l’entreprise s’est réorientée vers le Power & Control, ce qui deviendra son cœur de métier, par une stratégie de croissance externe (Merlin Gerin et Telemecanique en France, ainsi que Square D et Modicon aux Etats-Unis). Pour marquer encore plus son ancrage dans le domaine de l’électricité, elle devient, en mai 1999, Schneider Electric. Par la suite, dès 2001, une vague d’acquisitions ciblées vise à passer du Power & Control à la gestion de l’énergie. Avec les acquisitions de MGE et APC dans l’énergie sécurisée, de TAC dans la gestion des bâtiments, Schneider Electric est devenu leader dans les automatismes et la sécurité du bâtiment ainsi que dans la mesure et le contrôle de l’énergie. C’est également ainsi que Schneider Electric s’est lancée sur le marché des énergies renouvelables. En effet, le rachat de plusieurs entreprises leaders dans ce domaine et notamment le canadien Xantrex, spécialisé dans la connectivité et la fiabilité des énergies renouvelables, a permis à Schneider Electric de développer des solutions pour le solaire et pour toutes les énergies renouvelables.

Gérer les consommations d’énergies Il faut dire que l’enjeu est de taille: d’ici à 2050, les émissions de CO2 au niveau mondial devront être réduites de moitié tout en faisant face à un doublement de la demande énergétique, l’une des principales causes de ces émissions. Si elles sont incontournables, les énergies renou-

l’utilisation de l’énergie. En rendant l’énergie plus visible, il offre à chacun la possibilité d’agir sur sa consommation. Grâce à une gestion du réseau en temps réel, les consommations peuvent être anticipées et l’offre adaptée en conséquence. Pour Schneider Electric, la priorité est de mettre en œuvre, dès aujourd’hui, des solutions intégrées de gestion de l’énergie dans tous les bâtiments industriels, commerciaux et résidentiels, soit près des trois quarts de la consommation énergétique finale mondiale. De cette manière, jusqu’à 30% de cette consommation pourrait être économisée.

Schneider Electric (Suisse) SA 1836 110 000, dont 1000 en Suisse

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Caudray 6, 1020 Renens +41 21 654 07 00

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lemont@ch.schneider-electric.com www.schneider-electric.ch

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Portrait HES-SO, aux origines du smart grid

En tant que réseau de formation professionnelle supérieure, la HES-SO contribue à la recherche scientifique grâce à des projets tels que SmartEnergy et Green Line. Avec plus de 15’000 étudiants répartis sur 33 sites en Suisse occidentale, la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale ou HES-SO est le plus vaste réseau de formation professionnelle supérieure de Suisse. Son enseignement est basé essentiellement sur la pratique pour une entrée rapide dans les hautes sphères du monde professionnel. Outre sa mission de formation, la HES-SO est active dans la recherche appliquée et le développement. Elle assure la mise en réseau des compétences et le transfert technologique en coopérant avec les milieux scientifiques et économiques. C’est ainsi que la HES-SO a été à l’origine de la réflexion autour du smart grid.

la consommation globale d’énergie dans l’habitat. Hervé Dedieu, professeur en Télécommunications à l’Institut ICT de la Heig-VD, précise le projet : « A partir de ces informations, nous allons être capables de tirer des statistiques sur l’utilisation de la maison qui vont permettre de prendre des décisions intelligentes automatiques ou semi-automatiques sans que le confort du consommateur soit prétérité. Des économies d’énergie de l’ordre de 20% à 30% sont tout à fait réalistes. » Ce projet interdisciplinaire est mené entre les différentes écoles du réseau : à Yverdon, c’est la couche physique et donc la partie électronique ; Sion, spécialisée sur les réseaux, travaille sur le routage de l’information. Fribourg gère le traitement de l’information de l’interface et donc l’intelligence artificielle et Neuchâtel s’intéresse à l’aspect marketing pour déterminer notamment qui seront les clients.

Projet SmartEnergy, définir le concept Dans un contexte d’augmentation de la consommation d’énergie couplée à une production limitée, le projet SmartEnergy, entre 2008 et 2010, avait pour objectif de développer des modèles économiques et des technologies dédiés à la gestion énergétique. « Ce projet se situait au frémissement de ce qu’on a appelé le smart grid. » Et Dominique Gabioud, Professeur, HES-SO Valais, de préciser : « Nous avons participé à la définition du smart grid d’un point de vue autant technique et économique que de politique régulatoire de la Suisse. » Il explique aussi que le smart grid consiste notamment à mieux informer et impliquer les consommateurs et à améliorer le fonctionnement global d’un réseau de distribution électrique grâce à une meilleure coordination de ses éléments – pompes à chaleur, boilers, unités de couplage chaleur-force, mini centrale hydraulique. « Lorsque nous avons discuté du projet en 2007, nous avions perçu rapidement que les technologies de l’information allaient devoir être standardisées pour relier de manière simple l’ensemble des éléments concernés. » Pour Dominique Gabioud, ce premier projet interdisciplinaire de la HES-SO a également permis de faire naître certaines des technologies qui vont à terme s’intégrer dans un smart grid, notamment celle qui a mené à la création de la société Geroco.

Projet Green Line, développer une plateforme de traitement de l’information

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Par la suite, le projet Green Line s’est intéressé à la création d’une plateforme de traitement des informations dans l’habitat. Il s’agit de récupérer des informations de présence, de mesure d’humidité, de température, de consommation d’appareils ménagers, etc. et d’utiliser le réseau électrique pour transporter ces données vers une plateforme centrale qui les traitera de façon à minimiser CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale, HES-SO 1998, 27 écoles réparties sur 33 sites dans les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud et Berne 3000 y travaillant 15’000 étudiants Siège HES-SO, Rue de la Jeunesse 1, 2800 Delémont +41 32 424 49 00

+41 32 424 49 01

info@hes-so.ch

www.hes-so.ch


Saia-Burgess Controls, automatiser pour économiser l’énergie

Propriété du groupe Johnson Electric, Saia-Burgess Controls propose des solutions d’automatisation des infrastructures qui offrent aux usagers la possibilité de mieux connaître leurs consommations d’énergies. Les consommations d’énergies sont en général obscures pour les véritables intéressés, les entreprises et les particuliers qui les consomment. Alors que les économies d’énergies sont à l’ordre du jour, il est toujours aussi difficile de savoir quels sont les postes importants de consommation et de les réduire. A Morat, Saia-Burgess Controls mise sur le smart metering en commercialisant des systèmes et des composants industriels pour la commande et la régulation des énergies.

Adapter des systèmes standards Afin de permettre de visualiser simplement les consommations, Saia-Burgess Controls développe des produits et technologies qui pourront être personnalisés par les intégrateurs. L’entreprise base ses systèmes sur les standards ouverts de communication et d’échange de données pour assurer la meilleure intégration possible avec l’existant. « Nous sommes en mesure de proposer des solutions qui vont crescendo, depuis la simple lecture des consommations d’énergie électrique jusqu’au smart metering complet pour toutes les énergies. » Il est ainsi possible de relier les compteurs communicants de Saia-Burgess Controls, ainsi que tous les compteurs d’énergies, aux automatismes et de créer des scénarii de gestion en fonction des utilisateurs.

© Saia-Burgess Controls AG

Vers une conception globale des bâtiments « Je crois que le plus gros problème aujourd’hui réside dans la conception des bâtiments. Le réflexe des concepteurs est encore toujours de diviser les lots – eau, éclairage, électricité, chauffage, ventilation – pour obtenir des paquets simples et faciles à mettre en concurrence. Au final, on espère que tout va fonctionner ensemble et que chacun aura fait le nécessaire. » Pour Patrick Marti, le bâtiment devrait être pensé dans son ensemble et inclure une réflexion de coût sur toute sa durée de vie. Car c’est uniquement de cette manière, que le bâtiment, ses infrastructures et son automatisation seront pérennes et véritablement économes dans leur globalité.

Dans l’industrie comme dans la maison, les écrans tactiles de Saia-Burgess Controls permettent aux utilisateurs de visualiser simplement leurs consommations d’énergies.

Un potentiel d’économies important « En général, lorsqu’une entreprise cherche à réduire ses consommations d’énergies, du fait du manque d’information, elle ne sait où commencer. » Patrick Marti, Director Corporate Sales, Saia-Burgess Controls, prend l’exemple de sa propre entreprise. En installant dans ses locaux ses systèmes de mesure des consommations, la facture énergétique du bâtiment a pu être considérablement réduite. L’intérêt est de garantir que les consommations correspondent à une réelle activité productive : « Nous nous sommes par exemple rendus compte que la consommation d’énergie la nuit et les weekends était quasiment la même que pendant les périodes de pleine activité. Par ailleurs, nous avons pu repérer des défaillances de matériel qui augmentait considérablement notre consommation d’électricité. » Patrick Marti affirme que, dans les entreprises et l’industrie, 10 à 20 % des économies peuvent être réalisées sur des gestes simples : éteindre les machines le weekend, agir sur l’éclairage, remplacer les machines défectueuses…

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CleantechAlps, au service des entreprises et instituts CleantechAlps, la plateforme thématique dédiée aux technologies propres en Suisse occidentale, a été lancée à l’initiative des sept cantons de Suisse occidentale. Elle est soutenue par le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco). Les missions de CleantechAlps sont les suivantes : � Assurer la notoriété et promouvoir la Suisse occidentale comme pôle européen en matière de technologies propres. � Faciliter l’introduction des acteurs cleantech sur les marchés internationaux. � Développer les synergies entre les acteurs régionaux et nationaux dans les cleantech. CleantechAlps est le véritable moteur intercantonal du développement des technologies propres et agit comme véritable facilitateur à l’interface des mondes économique, académique, financier et politique. Dans ce cadre, CleantechAlps est notamment l’interlocuteur privilégié, pour la coordination en Suisse occidentale, des initiatives nationales telles que la plate-forme export « Cleantech Switzerland » ou le Masterplan Cleantech de la Confédération

Rejoignez CleantechAlps Les entreprises et instituts de Suisse occidentale qui souhaitent rejoindre CleantechAlps et ainsi bénéficier d’une visibilité intéressante, peuvent le faire en adressant un simple e-mail (inscription gratuite) à l’adresse suivante :

info@cleantech-alps.com

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Lexique des cleantech Qu’est-ce que les technologies propres ? Quelle est la différence entre CleantechAlps et Cleantech Fribourg ? Qu’est-ce que le biogaz ? Afin de répondre à toutes ces questions pratiques, nous vous proposons ci-après un lexique des cleantech, premier du genre. De l’Ademe au TTO, cet abécédaire donne la définition de tous les termes fréquemment utilisés dans le vocabulaire des technologies propres. Il recense également les organismes actifs dans le domaine ainsi que les projets et programmes. Les entreprises et les personnes ont été volontairement exclues de cet inventaire, afin de ne pas le surcharger. Sans prétendre à l’exhaustivité, les pages qui suivent pourront être utiles à celles et ceux qui sont intéressés aux cleantech et à leur développement en Suisse occidentale.

A

ACV – Analyse de cycle de vie (terme technique) : Désigne l’une des méthodes les plus complètes et efficaces pour évaluer systématiquement les impacts environnementaux d’un produit, d’un service ou d’un procédé. Le but est de réduire la pression d’un produit sur les ressources et l’environnement tout au long de son cycle de vie, de l’extraction des matières premières à son élimination. On parle également de l’approche « cradle to cradle » ou en français « du berceau à la tombe ». ADEME – Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (organisme) : Agence française participant à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. www.ademe.fr ADER – Association pour le développement des énergies renouvelables (organisme) : Association ayant pour buts de stimuler les études et les applications pratiques concernant la production décentralisée d’énergies renouvelables, de favoriser la réalisation d’installations expérimentales permettant d’accroître l’autonomie énergétique des exploitations de diverses natures et de promouvoir les économies d’énergie. www.ader.ch AEE – Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (organisme) : Organisation faîtière représentant les principales associations et entreprises actives dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Elle encourage les acteurs de la politique énergétique à dialoguer et coordonner leurs intérêts. www.aee.ch Agrocarburant (terme technique) : Voir Biocarburant Alp ICT (organisme) : Cluster de Suisse occidentale ayant pour objectif de créer des synergies entre les acteurs (entreprises, instituts, etc.) actifs dans les technologies de l’information et de la communication. Les interfaces et interactions avec les cleantech sont nombreuses à l’exemple des domaines du smart grid ou du Green IT. www.alpict.com Alliance (organisme) : Consortium de transfert de savoir et de technologies de Suisse romande et du Tessin. Regroupant 6000 chercheurs, il tisse des liens entre les laboratoires et les entreprises, visant à intensifier les transferts technologiques, notamment dans les cleantech avec un conseiller technologique dédié à ce domaine. www.alliance-tt.ch

B

BioAlps (organisme) : Cluster de Suisse occidentale actif dans le domaine des sciences de la vie, en particulier dans les biotech et medtech (technologies médicales). Il offre un environnement de croissance unique dans les technologies médicales et la biotechnologie. Les interfaces et interactions avec les cleantech sont nombreuses, notamment dans le domaine de la biotech blanche dite aussi biotech industrielle (biomatériaux, etc.) et de la biotech verte. www.bioalps.org

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Biotechnologie blanche (terme technique) : Désigne une pratique permettant de remplacer certains procédés industriels traditionnels peu respectueux de l’environnement (chimie de synthèse, produits issus de la filière pétrolière, etc.) par des procédés qui s’inscrivent dans le cadre du développement durable (ressources naturelles renouvelables, traitement des eaux usées, etc.).

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Biotechnologie verte (terme technique) : Désigne la biotechnologie appliquée aux domaines de l’agronomie et de l’agriculture, avec des actions inscrites dans des processus durables tels que les procédés biologiques de traitement des sols. Biocarburant (terme technique) : Carburant produit à partir de matériaux organiques non fossiles, provenant de la biomasse. Le biodiesel en fait partie. Biofuel (terme technique) : Synonyme de biocarburant (voir ci-dessus), utilisé surtout en langue anglaise. Biogaz (terme technique) : Gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène, réaction connue également sous le nom de méthanisation. Cette fermentation se produit naturellement (dans les marais) ou spontanément dans les décharges contenant des déchets organiques. On peut aussi la provoquer artificiellement dans des digesteurs. Biomasse (terme technique) : Désigne l’ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. BioMobile (projet) : Prototype de véhicule à très faible consommation destiné à faire progresser la recherche dans ce domaine. Il est fabriqué en grande partie à base de matériaux verts et participe à des compétitions internationales telles que l’Eco-Marathon. Ce projet est développé au sein de la HES-SO par Hepia Genève. www.biomobile.ch BlueArk (organisme) : Désigne l’un des six sites technologiques de la Fondation The Ark. Situé à Viège (VS), il est dédié aux sciences de l’ingénieur. Il se focalise sur les énergies renouvelables, en particulier la petite hydraulique, l’efficience énergétique, le stockage et le smart grid. www.blueark.ch Bourse d’affaires ou Brokerage event / B2B (terme technique) : Désigne des évènements facilitant les rendez-vous d’affaires en face à face, via des rendez-vous arrangés à l’avance entre partenaires commerciaux. Les bourses d’affaires cleantech en Suisse sont organisées en majeure partie par EEN (European Enterprise Network), hébergé chez Euresearch à Berne.

C

CDEP-SO (organisme) : Conférence des directeurs de l’économie publique de Suisse occidentale, qui a mis en place, avec le soutien du Secrétariat d’état à l’économie (seco), quatre plateformes thématiques (AlpICT, BioAlps, CleantechAlps et Micronarc) pour déployer sa stratégie de développement sectorielle. Cleantech (terme technique) : Technologies, produits et/ou services qui visent une utilisation durable des ressources ou qui permettent la production d’énergie renouvelables. Les nouvelles technologies y jouent un rôle fondamental. Synonyme : Greentech CleantechAlps (organisme) : Cluster de Suisse occidentale ayant pour but de promouvoir la Suisse occidentale en tant que pôle européen en matière de technologies propres. Véritable moteur intercantonal, cette porte d’entrée des cleantech en Suisse occidentale apporte visibilité et mise en réseaux aux instituts, start-up et PME qu’elle soutient et assure le relais sur le terrain de la plateforme export Cleantech Switzerland. www.cleantech-alps.com Cleantech Fribourg (organisme) : Initiative, soutenue par les autorités fribourgeoises, faisant le lien entre les entreprises et les hautes écoles et favorisant le développement des technologies propres qui augmenteront la réputation du canton. www.cleantech-fr.ch Cleantech Switzerland (organisme) : Plateforme nationale dédiée aux entreprises cleantech suisses désirant développer leurs activités d’exportation. Elle propose des informations, prestations et contacts dans le but de faciliter l’entrée des PME sur les marchés mondiaux les plus prometteurs. Son relais en Suisse occidentale est assuré par CleantechAlps. www.cleantech-switzerland.com CREM – Centre de Recherches Energétiques et Municipales (organisme) : Institut de recherche basé à Martigny (VS), spécialisé dans la gestion énergétique en milieu urbain avec des compétences spécifiques sur la gestion des flux énergétiques (chaleur, électricité, eau). Il offre des services de recherche et développement (R&D), des services d’information, de conseil et de formation. www.crem.ch CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale

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Lexique des cleantech CSEM – Centre suisse d’électronique et de microtechnique (organisme) : Centre privé de recherche et de développement ayant ses quartiers généraux à Neuchâtel, spécialisé en micro et nanotechnologie, microélectronique, ingénierie des systèmes et technologies de communication. www.csem.ch CTI – Commission pour la technologie et l’innovation (organisme) : Agence fédérale qui encourage la recherche appliquée et développement (Ra&D), la promotion de l’entrepreneuriat et le développement de jeunes entreprises. Elle soutient toutes les disciplines liées à l’innovation basée sur la science, dont les cleantech. www.kti.admin.ch Cycle de vie (terme technique) : Voir Analyse du cycle de vie

D

Développement durable (terme technique) : Désigne la gestion rationnelle des ressources humaines, naturelles et économiques. Il implique la conservation de l’équilibre général entre l’écologie, l’économie et la société. En d’autres mots, il vise le respect de l’environnement, la prévention de l’épuisement des ressources naturelles, la diminution de la production des déchets ainsi que la rationalisation de la production et de la consommation d’énergie.

E

EAWAG (organisme) : Institut de recherche de l’eau du domaine des EPF (Ecole polytechnique fédérale) avec une renommée mondiale (systèmes aquatiques, etc.). Son siège est à Dübendorf (ZH). www.eawag.ch Eco-conception (terme technique) : Terme qualifiant une approche qui vise à concevoir des produits et services avec un impact environnemental minimal. Il s’agit d’une approche globale multicritères (prise en compte des impacts sur la qualité de l’eau, de l’air, des sols, en matière de bruit, ainsi que la consommation de matières premières, énergies, etc.) et multiétapes (prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie des produits, de la conception à l’élimination en passant par l’utilisation). Eco-design (terme technique) : Voir Eco-conception Eco-mobilité (terme technique) : Désigne l’étude et la mise en place, généralement en milieu urbain, de modes de transport moins polluants et à moindre impact sur l’environnement. Les plans de mobilité en font partie, avec, en point de mire, l’urbanisme durable, les écoquartiers ou encore les villes à zéro émission de CO2. Eco-net (organisme) : Consortium initié par la Confédération (CTI, OFEV) pour le transfert de savoir et de technologie dans le domaine de l’environnement et de l’énergie. www.eco-net.ch Ecobilan (terme technique) : Voir Analyse du cycle de vie Ecoquartier (terme technique) : Désigne un projet d’aménagement urbain visant à intégrer des objectifs de développement durable (réduction de la consommation d’énergie et d’eau, gestion des déplacements avec limitation de la voiture, limitation de la production de déchets, biodiversité,…). Ce genre d’initiative se développe aux quatre coins de la Suisse occidentale. Ecologie industrielle (terme technique) : Se dit d’une approche cherchant à minimiser les pertes de matières dans les processus de consommation et de production industrielle. Son objectif est de favoriser l’émergence de synergies entre les entreprises de sorte qu’elles réutilisent entre elles leurs résidus de production (vapeurs, eau, déchets...), permettant ainsi d’optimiser l’utilisation de la matière.

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Efficacité énergétique (terme technique) : Exprime le rapport entre l’énergie produite par un système dans un but précis par rapport à l’énergie consommée. L’augmentation de l’efficacité énergétique d’un système indique une augmentation de sa performance, sans garantie de la meilleure utilisation globale de l’énergie consommée. S’il s’agit de modifications techniques permettant de réduire la consommation pour un même effet (par ex. amélioration d’un procédé industriel) on parle d’efficacité énergétique. Si la réduction de consommation provient d’une modification globale (p. ex. optimisation du service, mesures techniques et comportementales), on parle d’efficience énergétique.

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Efficience énergétique (terme technique) : Exprime le rapport entre la prestation ou le service énergétique à fournir et l’énergie consommée. Un système énergétique efficient est défini par une consommation d’énergie la plus faible possible pour un service rendu maximal. L’augmentation de l’efficience énergétique permet donc de réduire les consommations d’énergie à service rendu égal. Une maitrise de la consommation d’énergie passe inévitablement par l’amélioration de l’efficience énergétique. S’il s’agit de modifications techniques permettant de réduire la consommation pour un même effet (par ex. amélioration d’un procédé industriel) on parle d’efficacité énergétique. Si la réduction de consommation provient d’une modification globale (p. ex. optimisation du service, mesures techniques et comportementales), on parle d’efficience énergétique. EMPA (organisme) : Institut de recherche et de services interdisciplinaires du domaine des EPF se consacrant à la science des matériaux et aux développements technologiques. Basé à Dübendorf (ZH), il développe des solutions pour l’industrie et crée les bases scientifiques nécessaires au développement. www.empa.ch Enabling Technologies (terme technique) : Anglicisme faisant référence à l’ensemble des nouveaux procédés et techniques permettant le développement et l’amélioration de technologies déjà existantes. La microfiltration ou les couches fonctionnelles sont des applications spécifiques aux cleantech. Energy Center EPFL (organisme) : Initiative transdisciplinaire pour l’innovation et la valorisation de l’EPFL, dirigé par le professeur Hans-Björn Püttgen, ayant pour but de promouvoir des projets dans le développement de technologies durables de production, de stockage, de transport, de distribution et d’utilisation d’énergie. http://energycenter.epfl.ch Energie-bois (terme technique) : Type de bioénergie utilisant la biomasse constituée par le bois. Il s’agit essentiellement de l’utilisation du bois en tant que combustible. Il peut s’agir d’une énergie renouvelable si le bois est produit par une gestion durable des forêts. Synonyme : Bois énergie. Energie-bois Suisse (organisme) : Association favorisant une utilisation rationnelle, respectueuse de l’environnement, moderne et efficace du bois énergie, deuxième plus importante source d’énergie renouvelable en Suisse. www.energie-bois.ch Energie-cluster (organisme) : Association qui encourage les nouvelles technologies et les innovations pour des produits et prestations à haute efficacité énergétique. Elle dirige des groupes de travail à forte orientation technologique, lance des projets de R&D et offre des perfectionnements pour les entreprises, chercheurs et développeurs. Elle agit de manière subsidiaire, en étroite collaboration avec d’autres organisations aux objectifs similaires. www.energie-cluster.ch Eolienne (terme technique) : Installation transformant l’énergie cinétique du vent en énergie électrique ou mécanique. EPFL – Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (organisme) : Basée à Lausanne (VD), c’est l’une des deux écoles polytechniques fédérales de Suisse. Elle s’appuie sur ses trois missions de base : la formation, la recherche et le transfert de technologie. Reconnue mondialement pour la qualité de ses recherches, elle est active dans le domaine des cleantech via de multiples entités telles que l’Energy Center, l’Institut de Microtechnique avec son PV-Lab et une multitude d’autres laboratoires (LEI, LESO, LENI, etc.). www.epfl.ch Euresearch (organisme) : Réseau suisse de support pour la recherche et l’innovation européenne, notamment dans le domaine de l’énergie et de l’environnement. Il comprend un bureau central à Berne et des offices régionaux dans chaque université. Il assure notamment les liens avec les programmes de recherche européens du FP7, ainsi qu’avec Bruxelles, via la Swisscore. www.euresearch.ch European Enterprise Network – EEN (organisme) : Réseau européen qui s’inscrit dans la stratégie de l’Union Européenne pour améliorer la croissance économique et les emplois. Son objectif est de mettre en relation les organismes qui offrent ou recherchent des résultats de recherche utilisables pour l’industrie, des innovations technologiques ou des solutions à des problèmes techniques. Elle rassemble environ 600 organisations de soutien aux entreprises de 49 pays, dans le but d’aider les PME à saisir des opportunités d’affaires sur le marché européen. www.enterprise-europe-network.ec.europa.eu

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Lexique des cleantech

F

FP7 (programme) : Abréviation de « 7ème programme-cadre », désignant le programme de recherche de la Commission Européenne. Le FP7, qui dure jusqu’en 2013 regroupe sous un même toit toutes les initiatives de l’UE ayant trait à la recherche. Il concerne également les technologies propres. http://cordis.europa.eu/fp7/home_fr.html

G

Green IT (terme technique) : Désigne l’approche consistant à réduire les nuisances liées à la fabrication, à la consommation en énergie (alimentation électrique et alimentation) et à la fin de vie (pollution, recyclage de ressources non renouvelables telles que les terres rares) du matériel informatique. L’objectif principal est de mesurer et d’améliorer la performance énergétique et environnementale du parc informatique. Greentech (terme technique) : Voir Cleantech

H

HES-SO – Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (organisme) : Ecole basée dans les sept cantons de Suisse occidentale et constituant le plus vaste réseau de formation professionnelle supérieure de Suisse. Elle compte environ 15’000 étudiants. Ses instituts de recherche sont actifs dans les cleantech (énergie, bâtiment, smartgrid, environnement). Hydropole - Swiss Hydrogen Association (organisme) : Association regroupant les principaux acteurs du domaine de l’hydrogène en Suisse. Cluster d’information et de connaissances du domaine, Hydropole est également une plateforme de recherche et développement pour l’industrie. En tant que vecteur énergétique, l’hydrogène à un rôle essentiel à jouer dans la thématique du stockage de l’énergie.

I

Icare (projet) : Voir Projet Icare ICT (terme technique) : Information and Communication Technology, connu en français sous le nom de TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). IMT – Institut de Microtechnique (organisme) : Institut de recherche de l’EPFL, basé à Lausanne et à Neuchâtel, particulièrement actif dans les cleantech avec le PV-Lab, dédié à la recherche dans le domaine du photovoltaïque sous la direction du Professeur Christophe Ballif. IPI – Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (organisme) : Autorité officielle d’enregistrement des brevets, des marques et des designs et centre de compétences de la Confédération pour toutes les questions qui touchent à la propriété intellectuelle. Edite notamment le Swiss Cleantech Report. www.ige.ch

M

Masterplan Cleantech (programme) : Plan directeur publié conjointement par le Département fédéral de l’économie (DFE) et le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) ayant pour but de permettre à l’économie suisse de se positionner au mieux à l’échelle mondiale sur le marché des technologies propres. Dans sa version initiale, il comprend 28 mesures à prendre par la Confédération et 22 recommandations à l’intention des cantons et des milieux économiques. www.cleantech.admin.ch

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Microcity (organisme) : Nom du nouveau bâtiment de la microtechnique de Neuchâtel. Le bâtiment, qui abritera environ 700 personnes, devrait être achevé en octobre 2012. Son concept est basé sur la conception durable et respectera le standard Minergie eco.

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Micronarc (organisme) : Cluster de Suisse occidentale pour les micro et nano-technologies. Sa mission est de valoriser et de promouvoir la place scientifique, technique et économique régionale dans le domaine, ses infrastructures de formation, de R&D, de transferts de technologies et d’accueil ainsi que ses entreprises. Les interfaces avec les cleantech sont nombreuses de part le caractère transversal de l’industrie microtechnique. www.micronarc.ch Micropolluants (terme technique) : Microéléments qui entrent dans la composition de quantité de produits d’usage courant (médicaments, détergents, cosmétiques, etc.). Ils parviennent dans les eaux avec les eaux usées urbaines ou à partir de sources diffuses (canalisations d’eaux pluviales, ruissellements sur des surfaces agricoles). Des procédés complexes de traitement des eaux permettent d’éliminer ces substances microscopiques. Mini-hydraulique (terme technique) : Voir Petite hydraulique Mobil IT (organisme) : Pôle de compétences technologiques en mobilité durable lancé par le service de la promotion économique jurassienne. Lieu de rencontres entre acteurs, il promeut les technologies durables dans le secteur de la mobilité. www.mobil-it.ch

O

Öbu (organisme) : Association qui développe des projets pour soutenir les entreprises dans leur développement durable. Elle sert de réservoir d’idées et de référence pour tout ce qui concerne l’environnement et la gestion d’entreprise. www.oebu.ch/fr OFEN – Office fédéral de l’énergie (organisme) : Centre de compétences du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) pour toutes les questions portant sur l’approvisionnement énergétique et l’utilisation de l’énergie. www.bfe.admin.ch OFEV – Office fédéral de l’environnement (organisme) : Office responsable notamment de la politique environnementale de la Suisse et, à ce titre, est fortement impliqué dans le développement des cleantech. www.bafu.admin.ch OFFT – Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (organisme) : Centre de compétence de la Confédération pour les questions liées à la formation professionnelle, aux hautes écoles spécialisées et à l’innovation. Il fait le lien entre les besoins de formation et les cleantech. A ce titre, il est impliqué dans le Masterplan Cleantech. www.bbt.admin.ch OSEC (organisme) : Centre de compétence pour la promotion de l’économie extérieure suisse, qui aide les entreprises suisses à développer leurs activités à l’étranger. Il a notamment mis en place la plateforme Cleantech Switzerland. www.osec.ch

P

Pellets (terme technique) : Granulés cylindriques obtenus par compression de sciure et éventuellement de copeaux, produits de scierie ou de menuiserie parfois difficiles à valoriser. Energie de chauffage bois, ils alimentent des chaudières spéciales. Petite hydraulique (terme technique) : Désigne les centrales hydroélectriques d’une puissance mécanique moyenne brute égale ou inférieure à 10 MW. Elles sont des sources d’énergie peu onéreuses qui permettent de produire de l’électricité renouvelable de manière décentralisée (p. ex. via le turbinage de l’eau potable ou les eaux usées). Photovoltaïque (terme technique) : Voir Solaire photovoltaïque Pile à combustible (terme technique) : Système ou installation dans lequel la fabrication de l’électricité se fait grâce à l’oxydation sur une électrode d’un combustible réducteur (p. ex. l’hydrogène) couplée à la réduction sur l’autre électrode d’un oxydant, tel que l’oxygène de l’air. Le principe de la pile à combustible est l’inverse d’une électrolyse. La réaction chimique produite par l’oxydation et la rencontre de gaz produit de l’électricité, de l’eau et de la chaleur.

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Lexique des cleantech PlanetSolar (projet) : Projet visant à accomplir le premier tour du monde avec un bateau solaire, propulsé par une motorisation exclusivement alimentée par l’énergie solaire. Avec ce projet, l’équipe de PlanetSolar entend démontrer que les technologies actuelles permettant d’améliorer l’efficacité énergétique sont fiables et performantes. Le bateau est parti de Monaco le 27 septembre 2010. www.planetsolar.org Platinn (organisme) : Organisme public soutenant les start-up et les PME dans leurs projets d’innovation d’affaires en Suisse romande, dont certains dans les domaines cleantech. Il contribue ainsi au renforcement de leur capacité d’innovation et de leur compétitivité. www.platinn.ch Pôle suisse de technologie solaire (organisme) : Initiative de la région des Trois lacs (Neuchâtel, Bienne, Morat) visant à promouvoir des actions destinées à faire connaître ou/et valoriser les technologies solaires. www.polesolaire.ch Pompe à chaleur (terme technique) : Dispositif de chauffage prélevant la chaleur présente dans un milieu pour la transférer vers un autre milieu. Ce type de dispositif, également appelé PAC, peut fonctionner à l’inverse depuis un milieu dont on prélève le froid pour le transférer vers un milieu chaud que l’on souhaite rafraîchir. On trouve différents type de pompes à chaleur selon leur mode fonctionnement (air-eau, eau-eau, etc.). Pro Pellets (organisme) : Groupement d’intérêts faisant la promotion du chauffage à pellets. Ses activités sont réalisées par l’Association Energie-bois Suisse. www.propellets.ch Projet Icare (projet) : Projet à but non lucratif qui a réalisé un tour du monde entre le printemps 2010 et l’automne 2011 sur le thème de la compensation du CO2 à l’étranger. Durant une année, deux reporters ont sillonné le monde à bord d’un véhicule éolio-solaire, propulsé par le soleil et le vent. www.projet-icare.ch Projet SELF (projet) : Le but de ce projet, développé par l’EMPA et d’autres instituts, est de réaliser un module habitable de démonstration, sorte de « micro-maison » fonctionnant en autarcie. Le module SELF II fonctionne sans apport externe d’alimentation énergétique. La maison produira elle-même l’énergie nécessaire pour y habiter et y vivre, y compris pour l’alimentation d’un véhicule électrique. www.empa.ch/self ProKilowatt (programme) : Instrument de promotion de l’efficacité électrique initié par l’OFEN. Des projets contribuant à une consommation d’électricité plus économe dans l’industrie, les services et les ménages sont identifiés dans le cadre d’appels d’offres publics et bénéficient ensuite d’un soutien financier. www.prokilowatt.ch Proofit (programme) : Plateforme en ligne initiée par l’OFEN et réalisée par l’association Öbu pour les PME durables. Elle permet de situer son entreprise dans son développement durable et recense une multitude de bonnes pratiques en la matière. www.proofit.ch/fr PSI – Paul Scherrer Institut (organisme) : Plus important centre de recherche suisse pour les sciences naturelles et les sciences de l’ingénierie. Basé à Villigen (AG), ses travaux de recherche portent, entre autres, sur l’énergie et l’environnement. Chaque année, plus de 2’000 chercheurs de Suisse et du monde entier viennent au PSI afin d’effectuer des expériences sur ses installations. www.psi.ch PV-Lab (organisme) : Laboratoire de photovoltaïque et couches minces électroniques basé à l’IMT de Neuchâtel et récemment intégré à l’EPFL. Il se profile comme un des meilleurs centres européens, en termes de recherche et développement dans le domaine de l’énergie solaire. http://pvlab.epfl.ch

R

Rendement (terme technique) : Rapport entre l’efficacité réelle d’une machine ou d’un système et l’efficacité théorique maximale attendue de cette machine ou de ce système.

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Réseau Energie et Bâtiment (organisme) : Plateforme d’échange et de collaboration ayant pour but de soutenir les entreprises de la région fribourgeoise. Basée à l’Ecole d’ingénieurs et d’architectes de Fribourg, elle vise à soutenir la croissance et la compétitivité du secteur de la construction, plus particulièrement dans les domaines de l’éco-construction et de l’efficience énergétique. www.energie-batiment.ch

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S

SELF (projet) : Voir Projet SELF Smart Energy (terme technique) : Appellation se rapportant à la gestion intelligente de l’énergie, de manière globale. Cette notion touche tous les domaines d’activité, de la production d’énergie à sa distribution, en passant par l’intégration dans le réseau et le stockage. Elle fait également référence aux utilisations de l’énergie par les consommateurs finaux, et donc à la notion d’efficience énergétique. Smart grid (terme technique) : Anglicisme désignant un réseau de transport et de distribution d’électricité bénéficiant d’un contrôle intégré complet et de nouvelles capacités en matière de technologies de l’information et de télécommunications. Il assure un flux énergétique et informationnel bidirectionnel en temps réel, entre tous les acteurs de la filière électrique, de la centrale à l’utilisateur final. Le smart grid apporte des gains d’efficacité et de stabilité opérationnelle permettant de sécuriser le réseau et d’en réduire les coûts. On parle alors de réseau « intelligent ». Smart Meter (terme technique) : Compteur intelligent, disposant de technologies avancées qui identifient de manière précise, éventuellement en temps réel, la consommation énergétique d’un foyer, d’un bâtiment ou d’une entreprise et la transmettent au gestionnaire des données de comptage. Smart Metering (terme technique) : Anglicisme désignant l’activité de mesure de consommation d’énergie et la dématérialisation d’actions sur le compteur par des moyens techniques de pointe. L’un des objectifs du smart metering est de mettre à disposition des propriétaires ou des locataires d’immeubles des outils de suivi énergétique performants et interactifs. Solaire photovoltaïque (terme technique) : Se dit d’une énergie qui est récupérée à partir de la lumière du soleil et transformée directement en électricité par des panneaux photovoltaïques. Elle résulte de la conversion directe dans un semiconducteur (p. ex. le silicium) d’un photon en électron. On distingue trois générations de technologies dans ce domaine : le PV cristallin (1ère génération), les couches minces inorganiques (2e génération) et les couches minces organiques et autres concepts avancés (3e génération). Solaire thermique (terme technique) : Désigne la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique. Cette transformation peut être soit utilisée directement (pour chauffer un bâtiment par exemple) ou indirectement (comme la production de vapeur d’eau pour entraîner des alternateurs et ainsi obtenir une énergie électrique). Solar Impulse (projet) : Projet visionnaire visant à réaliser le premier avion solaire capable de voler jour et nuit, sans carburant ni émissions polluantes. Un avion monoplace à propulsion électrique alimentée uniquement par l’énergie solaire, jusqu’à effectuer un tour du monde en parfaite autarcie. Basé à Payerne, son développement est assuré par Bertrand Piccard et André Borschberg. www.solarimpulse.com Suisse-Eole (organisme) : Association pour la promotion de l’énergie éolienne en Suisse. Elle s’adresse principalement aux entreprises électriques, aux autorités, à des bureaux d’ingénieurs, à des investisseurs ainsi qu’aux associations de protection de l’environnement. www.suisse-eole.ch SuisseEnergie (programme) : Programme en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, géré par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). www.bfe.admin.cc/energie Sustainable Engineering Network (organisme) : Consortium initié par la Confédération (CTI, OFFT), qui regroupe des entreprises suisses et les principaux instituts du pays. Il vise à renforcer l’identification et le soutien de projets innovants interdisciplinaires performants dans le domaine du développement durable. www.sustainableengineering.ch SVUT – Schweizerischer Verband für Umwelttechnik (organisme) : Association suisse pour les techniques de l’environnement, basée à Bâle. Elle offre une plateforme de dialogue institutionnalisée, aide les sociétés exportatrices dans l’accès à de nouveaux marchés. www.svut.ch Swiss Cleantech Report (programme) : Rapport publié pour la première fois en 2011 fournissant une étude détaillée sur l’utilisation des technologies propres en Suisse sous différents angles. De nombreux grands noms de la recherche, de l’économie et du secteur public ont participé à sa rédaction. www.ige.ch

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Lexique des cleantech Swisscleantech (organisme) : Association économique qui défend les intérêts des entreprises cleantech suisses. Lobby économique cleantech, elle émet des recommandations et participe activement au processus de formation de l’opinion au travers des débats nationaux. www.swisscleantech.ch Swissolar (organisme) : Association suisse des professionnels de l’énergie solaire. Fort d’environ 250 membres, elle intervient sur les thématiques suivantes : conditions cadres politiques, assurance qualité, formation, normes et directives, projets, études et expertises. www.swissolar.ch

T

Technologies propres (terme technique) : Traduction des anglicismes cleantech ou clean technologies. Voir Cleantech. TecOrbe (organisme) : Incubateur cleantech qui offre l’infrastructure et les services permettant de tester les nouvelles solutions technologiques dans le domaine de l’environnement. Son nom complet est Technopôle de l’Environnement d’Orbe (VD). www.tecorbe.ch The Ark Energy (programme) : Programme lancé par le canton du Valais favorisant et finançant le développement de nouvelles technologies dans le domaine de l’énergie et de l’efficience énergétique. Il s’appuie sur plusieurs partenaires académiques romands, dont l’EPFL, la HES-SO, le CREM et le CSEM. www.theark.ch TIC (terme technique) : Technologies de l’Information et de la Communication utilisé souvent au travers de son anglicisme ICT (Information and Communication Technology). TTO - Technology Transfer Office (organisme) : Désigne l’organisme mis en place par la plupart des instituts de recherche publics pour assurer la gestion de leur portefeuille de propriété intellectuelle.

Impressum

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Textes CleantechAlps, Hélène Lelièvre (portraits)

Réalisation graphique  CleantechAlps

Photographies Confédération Suisse, Entreprises, CleantechAlps

Parution Edition 2011 © CleantechAlps

CleantechAlps - Pour mieux comprendre les cleantech en Suisse occidentale


Pour mieux comprendre

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les cleantech en Suisse occidentale

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CleantechAlps est une initiative des Cantons de Berne, Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Genève, Valais , et Jura, soutenue par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO)


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