8 MA I > 4 J UI N
N°154
M A I 20 1 9
THE DEAD DON’T DIE Film américain de Jim Jarmusch (2019 - 1h43min - VOSTFR - dcp) avec Bill Murray, Adam Driver, Selena Gomez, Chloë Sevigny, Steve Buscemi, Danny Glover, Iggy Pop, RZA...
Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi, personne ne comprend ce qui arrive. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’événement terrifiant qui est sur le point de s’abattre sur Centerville : the dead don’t die - les morts veulent s’offrir un rab de vie, les cadavres sortent de leurs
Festival de Cannes 2019 Film d’ouverture / En compétition
tombes et s’attaquent sauvagement aux habitants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants, et évidemment il n’est pas exclu qu’elle soit perdue d’avance… Après sa magnifique variation sur les vampires - le divinement mélancolique Only lovers left alive -, pas étonnant finalement que le grand Jim Jarmush consacre un film à un autre thème mythique du cinéma fantastique : les morts vivants. Ce sera donc ce bien titré The Dead don’t die qui visiblement aborde le sujet sur le registre de la comédie loufoque en même temps que
MÉLIÈS ST-FRANÇOIS
8, rue de la Valse - St-Étienne
À PARTIR DU 14 MAI
furieusement caustique sur les us et coutumes d’une certaine Amérique profonde repliée sur ses fondamentaux toxiques… Et mazette, quel générique ! Ils sont venus, ils sont tous là… Le vieux complice Bill Murray, le nouveau disciple Adam Driver, et Tilda Swinton, Chloë Sevigny, Selena Gomez, Carol Kane, sans oublier les valeureux Steve Buscemi et Danny Glover, ni la famille musicale avec Tom Waits, Iggy Pop, RZA… C’est ce qu’il est convenu d’appeler un casting de rêve, ou le « plus grand casting jamais démembré » comme le dit un des slogans du film…
MÉLIÈS JEAN JAURÈS 10, place Jean Jaurès - www.lemelies.com
Le f i l m d u m o is T 8 MAI > 4 JUIN
S O M M A I RE
FUGUE
TOUJOURS À L’AFFICHE : 90’S 68, MON PÈRE ET LES CLOUS EL REINO GLORIA BELL DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA LE GRAIN ET L’IVRAIE L’ADIEU À LA NUIT #FEMALE PLEASURE MAIS VOUS ÊTES FOUS MONROVIA, INDIANA LES OISEAUX DE PASSAGE
LES SORTIES DU 8 MAI FUGUE T
P.6 P.6 P.7 P.8 P.12 P.8 P.9 P.13 P.15 P.14 P.14
p.3
L’ESPRIT LE CORBUSIER
p.18
PETRA
p.17
RETOUR DE FLAMME
p.21
LA MISÉRICORDE DE LA JUNGLE
p.28
CHARLIE, MON HÉROS
p.43
HOUSE BY THE RIVER
p.19
LES SORTIES DU 15 MAI
Film polonais de Agnieszka Smoczynska
THE DEAD DON’T DIE
p.1
DOULEUR ET GLOIRE
p.32
MEURS, MONSTRE, MEURS
p.31
COMING OUT
p.29
PASSION
p.35
L’ÉCLIPSE / MELANCHOLIA
p.34
LES SORTIES DU 22 MAI SIBYL b
p.48
LE JEUNE AHMED
p.38
LOURDES
p.36
ALPHA - THE RIGHT TO KILL
p.35
STUBBY
p.43
DRÔLES DE CIGOGNES !
p.43
FILLES ET GANGSTERS
p.37
LES SORTIES DU 29 MAI ROCKETMAN
p.40
BLACK IS BELTZA
p.39
LE FILS
p.41
LA SALAMANDRE
p.41
(2019 - 1h40min - VOSTFR - dcp) avec Gabriela Muskala, Lukasz Simlat, Malgorzata Buczkowska...
Alicja a perdu la mémoire et elle ignore comment elle en est arrivée là. Les médecins nomment son mal « fugue dissociative » et cette pathologie a effacé en elle tout souvenir de son identité. Deux ans après son trauma, elle parvient à se reconstruire : changée, indépendante, loin de ce fameux chez elle, elle s’est (re)constitué un vrai chez soi. Mais tandis qu’elle ne souhaite plus vraiment se remémorer le passé, sa famille la retrouve, enfin... Alicja apprend alors que son vrai nom est Kinga, qu’elle a un mari, un fils de cinq ans, des parents encore en vie. Elle est contrainte d’endosser le rôle de mère, de femme et de fille auprès de parfaits inconnus. Comment s’essayer à son ancienne vie quand on a tout oublié ? Peut-on réapprendre à aimer ceux dont on ignore désormais l’existence ? Au début, notre héroïne veut abandonner sa nouvelle/ancienne famille aussi vite que possible, puis petit à petit, elle se prend à être intriguée par cette vie qu’elle a laissée derrière elle, de sorte qu’elle décide de rester, pour voir. La nouvelle Alicja au tempérament rebelle arrivera-t-elle à composer avec la femme qu’elle était autrefois… Quelle belle découverte que cette Fugue ! Une amnésie à rebours des usages, une héroïne qui se fout de retrouver sa (petite ?) vie bourgeoise d’antan, une poésie aux limites du fantasmagorique, une mise en scène lynchienne qui se joue du fantastique, une photographie extrêmement soignée avec des plans de toute beauté, ça ne fait aucun doute Fugue est vrai grand film aussi saisissant que profond.
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Éd it o : En ma i fa it c e q u ’ i l t e p l a i t ! Un nouveau festival commence. Avec le mois de mai, c’est le retour des hirondelles et du festival de Cannes. La promesse d’un printemps de cinéma, l’éveil du désir cinématographique pour le reste de l’année à venir… Pour nous, équipe du Méliès, notre programmation, nos animations autour des films sont censés vous permettre à vous cher.es spect’acteurs.trices de participer avec nous à une sorte de festival de cinéma permanent, ouvert à toutes et tous, toute l’année. Si par moment, nous doutons de nos capacités à rassembler, à nous renouveler, à vous plaire, nous souhaitons en ce printemps vous engager avec nous à croire en l’avenir de la salle comme meilleurs lieux de rencontre avec le CINÉMA ! C’est avec une immense joie et un plaisir que nous souhaitons communicatifs que nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que le rideau n’est pas prêt de tomber sur les écrans de votre cher Méliès. Emporté par un crabe en 2009, le capitaine historique du Méliès a laissé son navire à ses moussaillons qui continuent de tenir bon la barre. Après de couteux et complexes travaux de modernisation technique entre 2012 et 2018 (passage au numérique, changement de la climatisation et multiples travaux de fourmis parfois difficiles à percevoir pour des yeux non avertis), un vent de changement souffle à nouveau sur le Méliès. Toute l’équipe s’attelle en ce moment même à vous préparer un nouveau Méliès plus confortable et totalement rénové. Vous l’aurez compris, d’importants travaux sont en cours de préparation/planification et c’est un navire cinématographique flambant neuf que vous découvrirez place Jean Jaurès pour la rentrée 2019. Nous avions à cœur de mettre en avant le côté Art Déco du bâtiment, pour cela nous nous sommes attachés à deux jeunes talentueuses stéphanoises, l’une architecte Clémence Boyer, l’autre designer Philippine Lemaire. Elles pourront compter sur Jordi Badiou (Badiou Electricité), qui depuis le début de l’aventure place Jean Jaurès nous accompagne dans nos démêlés techniques. Si nous ne souhaitons pas vous dévoiler l’ensemble du futur Méliès et qu’il nous reste des bouclages financiers à finaliser, voici les grandes lignes de ce projet : - Rénovation entière des salles, halls d’attentes, sorties et sanitaires. - Remplacement du Système de sécurité incendie (essentiel pour vous accueillir en toute tranquillité). - Mise en conformité avec les dernières normes d’accessibilité aux différents handicaps. Une enveloppe d’environ 520000 € hors taxe va être investie dans le Méliès. Tous ces travaux ne se font pas sans contraintes et une fermeture estivale est nécessaire sur Jean Jaurès. Nous devons donc vous annoncer que ceux-ci débuteront début juillet par la fermeture d’un étage et deux salles puis de l’ensemble de l’établissement du 17 au 31 juillet. Rassurezvous, le Méliès St-François sera là pour continuer à abreuver votre soif de cinéma. Et dès début août, vous aurez plaisir à retrouver un Méliès Jean Jaurès flambant neuf pour partager avec nous et sur grand écran des coups de cœur piochés dans toute la diversité du cinéma. Pour nous les travaux ne seront pas pour autant finis, une autre phase moins visible s’amorcera début janvier 2020. Avant de vous laisser découvrir, cette nouvelle gazette riche en films et sous le signe du festival de Cannes. Nous souhaitons vous dire chèr.e.s spectateurs.trices festivaliers.ères au long cours à nos côtés combien votre soutien dans cette aventure cinématographique est importante pour nous. Nous vous laissons avec un début de «sélection», nous vous promettons de belles surprises d’ici la fin de l’année !
preference red
pIcture red
Qu e lq u es chif f r es 1 mois de travaux dont 2 semaines de fermeture totale de l’établissement du 17 au 31 juillet. Entre 500000 & 520000 € hors taxe de travaux. Plus de 10 corps de métier pour l’exécution des travaux. Plus de 1200m2 de moquettes à poser. Plus de 2000m2 de surface à peindre. 450 nouveaux fauteuils installés dont une vingtaine de « love seat ». L’ensemble des sanitaires rénovés. Un nouvel accueil ! Du coeur à l’ouvrage et de l’huile de coude !
tôle perforée
railing
hague blue
picture red
lime white
preference red
laiton
JUSQU’AU 16 MAI
90’S
Film américain de Jonah Hill (2019 - 1h25min - VOSTFR - dcp) avec Sunny Suljic, Lucas Hedges, Katherine Waterston, Na-kel Smith, Olan Prenatt...
Voici un teen-movie détonnant, que l’on a envie de partager avec ses amis, ses enfants ou même seul pour se remémorer tout ce que l’on a chéri dans les années 90. Jonah Hill (surpenant acteur américain remarqué dans des comédies et autre Loup de Wall street) livre un premier film sur la pré-adolescence très personnel qui observe avec finesse la fougue d’un jeune de 13 ans perdu entre sa mère démunie et son frère renfermé sans avoir recours à des pièges mélodramatiques.
On suit ici Stevie (l’étonnant Sunny Sulsic) quitter son monde enfantin et sa couette « Tortues Ninja » pour s’affirmer et grandir au contact d’une bande de skateurs rencontrés dans un « shop » de Los Angeles. Si on pense à Harmony Korine et Larry Clark, on est touché par la véracité avec laquelle Jonah Hill filme ce jeune qui n’a peur d’aucune gamelle, d’aucun choc… et qui au contact de sa bande d’amoureux de la glisse ne va esquiver aucun rite de passage.
La caméra est légère, les relations tumulteuses et la bande son est définitivement celle que nous allons écouter en boucle dans les bureaux en ce printemps, le meilleur des années 90 rien de moins : Wu-Tang-Clan, Public Enemy, A tribe Call Quest, Cypress Hill, Nirvana… Il y en a pour les petits et les grands, c’est juste comme la vie !
JUSQU’AU 21 MAI
68, MON PÈRE ET LES CLOUS Film français de Samuel Bigiaoui (2019 - 1h24min - dcp)
Attention ce film est un petit bijou !!! Filmer ses parents, interroger la filiation : la démarche est largement répandue en documentaire. Mais rares sont les réalisateurs qui réussissent cet exercice à la fois tentant et périlleux. Pour son premier film, Samuel Bigiaoui relève le défi avec grâce, et simplicité. Il filme son père qui tient depuis 30 ans une boutique de bricolage, rue Monge à Paris. Le magasin va bientôt fermer et Samuel se demande pourquoi un homme intellectuel et cultivé, ancien maoïste, a choisi d’ouvrir ce petit commerce de proximité. Entre les rayonnages qui se vident peu à peu, l’arrière-boutique et jusqu’au sous-sol, la caméra capte les relations complices avec des clients fidèles et celles entre ce patron atypique avec ses employés d’origines très diverses. C’est un huis clos qui transpire d’humanité. Par les dialogues parfois profonds ou légers, par les boutades, par les regards. Peu à peu se dessine aussi, une relation très touchante entre le fils-filmeur et le père filmé. Grâce à une juste distance de la caméra, Samuel Bigiaoui signe un film à la fois pudique, fluide et sensible. Ce portait poétique d’un petit commerce de proximité fait en filigrane l’éloge de la vie, du vivre ensemble et d’un certain type de commerce qui disparaît .
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Le s fil ms JUSQU’AU 16 MAI
EL REINO
Film espagnol de Rodrigo Sorogoyen (2019 - 2h11min - VOSTFR - dcp) avec Antonio de la Torre, Monica Lopez, Nacho Fresneda... GOYA 2019 : 7 PRIX DONT MEILLEUR RÉALISATEUR, MEILLEUR ACTEUR, MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS AVEC AVERTISSEMENT
Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal... Après son excellent Que dios nos perdone, Rodrigo Sorogoyen revient sur nos écrans avec ce bijou filmique sur la misère morale des acteurs de la corruption. El Reino (Le Royaume) est un grand thriller, une plongée noire et désabusée dans les égouts de la politique doublée d’une critique acerbe de l’époque. Sorogoyen s’appuie sur son indéniable talent de metteur en scène pour envelopper la spirale infernale où est pris son héros d’un appareil narratif et stylistique qui renvoie aux meilleurs exemples du genre, notamment aux films de David Fincher, pour ne citer que lui. Bref El Reino est un vrai grand film, un survival politique très haut de gamme, qui marquera l’histoire du cinéma espagnol et qui confirme tous les espoirs qu’on avait placé en Rodrigo Sorogoyen.
INCERTAIN MONSIEUR TOKBAR
TRENTE-NEUf | QUATRE-vINgT-dIx
Emili Hufnagel et Michel Laubu | Turak Théâtre
Étienne gaudillère | Cie Y
mar. 21 au jeu. 23 mai 2019
mer. 22 au ven. 24 mai 2019
Coproduction
Coproduction
www.lacomedie.fr | 04 77 25 14 14
www.lacomedie.fr | 04 77 25 14 14 © Joran Juvin
© Romain Etienne
CANNES
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JUSQU’AU 28 MAI
GLORIA BELL
Film américain de Sebastián Lelio (2019 - 1h41min - VOSTFR - dcp) avec Julianne Moore, John Turturro, Michael Cera, Jeanne Tripplehorn...
À 50 ans, Gloria Bell est une femme dynamique, indépendante, séduisante, qui a pour passe-temps favoris de chanter à tue-tête dans sa voiture par-dessus des tubes romantiques et danser sur les pistes des dancings de Los Angeles. C’est simple, Gloria a tout pour elle : deux enfants et un petit-fils qu’elle aime profondément, un bel appartement, un travail confortable. Mais l’envers du décor est moins réjouissant car
Gloria est seule, tellement seule qu’elle se sent obligée de préciser à la fin de ses messages « c’est maman ! » quand elle téléphone à ses enfants pour avoir de leurs nouvelles. Une chose reste sûre : elle adore danser et c’est ainsi qu’un soir elle rencontre Arnold qui l’aborde timidement. Débute alors entre eux une histoire tendre et charnelle, teintée de légèreté. Mais Gloria ira de désillusions en désillusions…
En réalisant le remake de son propre film (Gloria, sorti en 2013 et qui se déroulait au Chili), Sebastián Lelio traverse l’équateur pour nous livrer un nouveau portrait de femme plus en phase avec nos codes occidentaux. Plus encore que sa précédente héroïne, sa Gloria occidentale est une quinquagénaire comme tant d’autres, à laquelle les spectatrices risque fort de s’identifier dès les premières images. JUSQU’AU 12 MAI
LE GRAIN ET L’IVRAIE Film argentin de Fernando E. Solanas (2019 - 1h37min - VOSTFR - dcp)
Fernando Solanas voyage caméra au poing à travers sept provinces argentines à la rencontre des populations locales, d’agriculteurs et de chercheurs qui nous racontent les conséquences sociales et environnementales du modèle agricole argentin : agriculture transgénique et utilisation intensive des agrotoxiques (glyphosate, épandages, fumigations) ont provoqué l’exode rural, la déforestation, la destruction des sols mais aussi la multiplication des cas de cancers et de malformations à la naissance. Le récit de Fernando Solanas évoque aussi l’alternative d’une agriculture écologique et démontre qu’il est possible de produire de manière saine et rentable des aliments pour tous, sans pesticides, pour reconquérir et préserver nos milieux naturels. CINÉ/DÉBAT - MARDI 7 MAI - 20H30 AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS
Projection-débat autour des OGMs et semences paysannes animée par Roger Dubien et Jean-Luc Juthier, en présence de La maison de la Semence de la Loire, des Faucheurs Volontaires, Artisans du Monde, le réseau AMAP de la Loire, De la ferme au quartier et ATTAC. 8
Le s f ilm s JUSQU’AU 21 MAI
L’ADIEU À LA NUIT
Film français de André Téchiné (2019 - 1h43min - dcp) avec Catherine Deneuve, Kacey Mottet Klein, Oulaya Amamra, Stéphane Bak...
Au printemps 2015, Muriel (Catherine Deneuve) est ravie que son petit-fils Alex (Kacey Motet-Klein) vienne la voir sur sa plantation de cerisiers dans le sud de la France, où elle élève également des chevaux. Même si elle regrette qu’il parte loin, au Canada, pour le travail, elle ne se doute pas du véritable projet de son invité. Converti à l’islam depuis quelques mois, Alex rêve en effet de partir en Syrie avec Lila, une amie d’enfance qui fait des ménages entre autres chez Muriel, et son recruteur Bilal rencontré sur internet. Intriguée par son comportement, Muriel découvre bientôt les plans des jeunes gens. Bouleversée, elle doit réagir très vite… Cinéaste de son temps, André Téchiné met sa caméra au coeur d’une famille mêlant amour et incompréhension. La tentation d’un ailleurs pour la jeunesse, mais d’un ailleurs mortifère d’aujourd’hui, celui du Jihad, face à des générations adultes incrédules, voilà ce qu’expose doucement mais avec détermination L’adieu à la nuit.
Mardi 14 mai à 18h45 CONFERENCE "LES NUAGES"
Le Cirque Poussière C IE LA FAUX POPULAIRE LE MORT AUX DENTS 9 - 10 - 11 MAI À 20H30
Par Julien Malaval médiateur scintifique
Tout public dès 7 ans - 14€ / 10€ / 6€
cirque acrobatique & poétique sous chapiteau
I NF O - RÉ SA BILLETERIE
photo © DR
LAUD IÈR E PÔ LE FE ST IF DE LA TA EL THINE T TERRAIN STABILISÉ MARC LE SOU - 04 77 53 03 37 SORBIERS CULTURE - 04 77 01 11 42 LA BUIRE - 04 77 19 18 27
Fnac - Carrefour - Géant - Magasins U - Intermarché www.fnac.com - www.carrefour.fr - www.francebillet.com 0 892 68 36 22 (0,34€/min) re / La Buire de avec Le Sou de La Talaudiè Spectacle en par tenariat nnefonds -Bo ean t-J biers et Sain L’Horme / la Saison de Sor
Saison 2018-19
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JUSQU’AU 27 MAI
REQUIEM POUR UN MASSACRE
Film russe de Elem Klimov (1985 - 2h20min - VOSTFR - dcp version restaurée) avec Victor Lorentz, Vladas Bagdonas, Aleksei Kravchenko...
Attention ceci est un pur chef d’œuvre que tous ceux qui ont déjà eu la chance de le découvrir vous qualifieront sans doute d’incontournable ! Il y a en effet un avant et un après Requiem pour un massacre. Vous n’en reviendrez pas indemne. Vivants, certes, mais pour sûr changés. C’est sans doute le plus grand et beau film de guerre de l’histoire. Un vrai bijou filmique qui part du paradis pour finir dans l’enfer avec une maestria étourdissante. En 1943, en Biélorussie, en pleine persécution nazie, Florya, un garçon de 13 ans, quitte sa mère et ses deux petites sœurs pour rejoindre les partisans. Dans la forêt, il découvre leur camp, leur gaieté et leur gravité. Le détachement part en expédition, mais Florya reste au camp, chargé des vieillards et des enfants. Il se
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sent humilié et choqué. Il rencontre une jeune fille, Olga, qui lui parle de la vie et de l’amour. Mais la guerre fait irruption dans le camp, qui est bombardé. Florya devient sourd. Il fuit avec Olga et l’emmène dans son village. Celui-ci est désert. L’adolescent se met à la recherche de sa mère et de ses sœurs... Requiem pour un massacre appartient à cette catégorie (pas si fréquente) de films qui vous empêchent de prononcer un mot une fois achevés. Quelque part entre Apocalypse now de Coppola et L’enfance d’Ivan de Tarkowski, ce film trop méconnu réalisé en 1985 ausculte la barbarie des hommes pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour que l’on ressente ce passage du paradis à l’enfer, de l’innocence à la monstruosité , le cinéaste adopte le point de vue d’un enfant. L’immense travail
sur le son et la mise en scène contribue à accentuer la dimension subjective : tout est perçu à travers ce personnage, à l’exception d’une scène inoubliable où il retourne dans sa demeure natale avec une amie de passage et ne voit pas les membres de sa famille assassinés. C’est tout l’art de Klimov qui explose ici : dans sa capacité à travailler le hors-champ en montrant l’innommable et en suggérant toujours le pire. Requiem pour un massacre est né du sentiment de culpabilité du réalisateur qui regrettait de ne pas avoir fait « son » film sur la guerre : natif de Stalingrad, il l’a lui-même vécue. Au-delà de la catharsis, il a pourtant signé un grand film, sensoriel et âpre, mélancolique et déchirant. Un somptueux cauchemar ! (merci Romain Le Vern !)
JUSQU’AU 23 MAI
DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA
Film macédonien de Teona Strugar Mitevska (2019 - 1h40min - VOSTFR - dcp) avec Zorica Nusheva, Labina Mitevska, Stefan Vujisic...
Petrunya, la trentaine, vit toujours chez ses parents, à Stip une petite ville de Macédoine. Historienne de formation, elle ne cadre pas vraiment avec le standard féminin de la communauté dans laquelle elle évolue : elle a un peu d’embonpoint et surtout c’est une « intello »… Tous les ans au mois de Janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour
l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon et refuse de rendre ce qu’elle a gagné… C’est l’injustice qui mène à la conscience et c’est cet événement qui va révéler la
force et la confiance de Petrunya. L’absurdité de la situation et les émeutes que cela engendre sont tellement disproportionnées qu’elles la renforcent dans sa position. Elle va devoir faire face à deux ordres établis garants du patriarcat : l’Église et l’État. Un combat qui va lui permettre de s’affirmer. On assiste littéralement à l’éclosion d’un personnage lumineux. Le résultat est tout simplement jubilatoire !
CINÉ/RENCONTRE - DIMANCHE 12 MAI À 18H10 AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
Projection du Film DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA + rencontre via Skype avec la réalisatrice Teona Mitevska Rencontre animée par les associations La Laverie & Avataria, en ouverture de leur semaine événementielle autour du spectacle LES TONDUES de la Cie Les Arts Oseurs. Fidèles à leur envie commune de proposer des évènements culturels au plus grand nombre, de porter des questions politiques et de provoquer des débats dans l’espace public, Avataria et La Laverie invitent la compagnie Les Arts Oseurs à jouer leur spectacle de rue Les Tondues. > Jeudi 16 mai à 18h30 : LES TONDUES (durée : 1h30 - à partir de 12 ans) Spectacle de rue en déambulation - Départ - Eglise du Soleil, Place Garibaldi. Entre 1941 et 1946, 20 000 femmes furent tondues sur les places publiques, dans l’ensemble du territoire français, accusées d’avoir eu des relations privilégiées avec les allemands. Des millions de gens ont assisté à ces tontes. Et nous n’en savons rien ou si peu. « Les Tondues », c’est l’histoire d’une quête à travers la ville... Une déambulation portée par cinq artistes croisant théâtre, danse et musique où fiction et réalité se mêlent pour un moment plein de rage, d’amour et de mélancolie. En parallèle, une semaine d’évènements est proposée dans toute la ville pour prolonger les questions abordées dans ce spectacle intime et historique : la mémoire collective, les tabous de l’Histoire, la domination masculine, les inégalités homme/femme... Programme complet : - Disponible à l’accueil des Méliès - Sur : www.avataria.org et facebook : lalaverie.association - Et sur demande : lalaverie.association@gmail.com / 07 85 57 53 15 12
Les f ilm s JUSQU’AU 21 MAI
#FEMALE PLEASURE
Film allemand, suisse de Barbara Miller (2019 - 1h41min - VOSTFR - dcp)
À travers les témoignages croisés de cinq femmes en lutte contre les doctrines patriarcales qui continuent de régir nos sociétés, ce documentaire aborde le sujet primordial de la sexualité féminine Cinq héroïnes, cinq pays, même combat : s’affranchir des préjugés, combattre les violences faites aux femmes, conquérir le droit à disposer de son propre corps. Brisons le silence, soyons invincibles, revendiquons #Female Pleasure ! La sexualité au XXIe siècle du point de vue des femmes. Cinq héroïnes modernes sont unies par une volonté commune : (re)prendre leur vie en main. Les sociétés où elles ont vécu, emprisonnées par les dogmes religieux et les stéréotypes machistes qui considèrent les femmes comme de purs objets sexuels ou des instruments voués à la procréation, ont voulu anéantir leur individualité. Animées par un sentiment de révolte cuisant, les héroïnes de #Female Pleasure font face à leurs geoliers en tournant vers eux un miroir qui reflète l’absurdité de leur mécanisme interne. CINÉ-ÉCHANGE VENDREDI 10 MAI - 20H AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS
Séance festive du film #FEMALE PLEASURE : Le Méliès invite la chorale féministe VULVET UNDERGROUND
Le Vulvet réunit huit femmes. Huit femmes chantant. Des chants en faveur des femmes, des chants de femmes, des chants militants, féministes, des chants en diverses langues, des chants narrant la lutte, l’amour, le mésamour, l’espoir, la fièvre, des chants sous forme de berceuses, d’hymnes, de cris, des chants irrévérencieux, des chants référents.
et le collectif SAUVONS LA VULVE pour animer un apéro-rencontre avant la projection-débat du film #FEMALE PLEASURE
pendant la soirée possibilité d’échanges avec SOS Violences Conjugales et Le Planning Familial Tarif réduit = 5 euros pour toutes et tous
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JUSQU’AU 13 MAI
LES OISEAUX DE PASSAGE
Film colombien de Ciro Guerra & Cristina Gallego (2019 - 2h05min - VOSTFR - dcp) avec José Acosta, Carmiña Martínez, Jhon Narváez, Natalia Reyes...
Les oiseaux de passage est un film composé en cinq actes comme une tragédie grecque. On y suit la grandeur et la décadence d’un clan traditonnel Wayuu (province colombienne de La Guajira) avec en toile de fond la naissance des cartels de la drogue. Tout commence au début des années 70 quand Rafa revient dans son village de berger Wayuu pour demander la main d’une fille du clan. La famille de cette dernière lui réclame une dot exhorbitante. Il se lance alors, pour l’honorer, dans le commerce de marijuana à destination de touristes américains. Le film devient dès lors un Scarface tribal et halluciné, où les logiques se mêlent pour mieux s’affronter. Logique rationnelle des intérêts particuliers d’une part (la conquête de l’argent et du pouvoir) et l’autre irrationnelle des coutumes et croyances qui régulent l’usage de la communauté. On oscille entre ethnologie, western et film de mafia. Ici, la virtuosité des cadrages et la justesse d’un casting hybride révèlent la beauté des visages et des paysages. Cirro Guera et sa compagne Cristina Callego, nous livrent un film qui expliquerait la mythologie des origines par un mix entre anthropologie et gangstérisme. En sommes c’est une vraie et belle expérience de cinéma qu’on est plus qu’heureux de partager avec vous. JUSQU’AU 14 MAI
MONROVIA, INDIANA Film américain de Frederick Wiseman (2019 - 2h23min - VOSTFR - dcp)
MONROVIA ‚ INDIANA UN FILM DE FREDERICK WISEMAN A ZIPPORAH FILMS RELEASE SOUS-TITRES
RÉALISATION - PRODUCTION - MONTAGE - SON FREDERICK WISEMAN IMAGE JOHN DAVEY ASSITANT IMAGE - DIT JAMES BISHOP MONTAGE SON VALERIE PICO MONTAGE SON - ASSISTANT MONTAGE - DIT CHRISTINA HUNT PRODUCTRICE KAREN KONICEK MIXAGE EMMANUEL CROSET ÉTALONNAGE GILLES GRANIER MARIE-PIERRE DUHAMEL MULLER AVEC LE SOUTIEN DU UTAH FILM CENTER AFFICHE CASEY MOORE PRODUCTRICE EXECUTIVE POUR ITVS SALLY JO FIFER DISTRIBUTION ZIPPORAH FILMS, INC VENTES INTERNATIONALES DOC & FILMS INTERNATIONAL DISTRIBUTION FRANCE MÉTÉORE FILMS PRODUIT PAR CIVIC FILM, LLC EN ASSOCIATION AVEC PUBLIC BROADCASTING SERVICE - INDEPENDENT TELEVISION SERVICE - ATACAMA PRODUCTIONS ET RENDU POSSIBLE PAR CORPORATION FOR PUBLIC BROADCASTING
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Hallelujah, le maestro du documentaire est de retour ! Après nous avoir régalés avec les arcanes de la New York Public Library, l’immense Frederick Wiseman poursuit ici son œuvre mosaïque en scrutant cette fois-ci une petite bourgade des États-Unis située dans l’Indiana. Adepte du plan-séquence et en marge des diktats documentaires qui utilisent voix off et témoignages face caméra, Frederick Wiseman a toujours revendiqué une posture de documentariste de l’image, sondant aussi bien l’urbanisme des États-Unis que ses petits bourgades et sociétés qui la valorisent, loin du rêve américain. Rattacher le singulier au général, l’individu à la communauté, l’humain à l’inhumain (animaux, nature), le naturel à l’artificiel (objets, architecture) dans un montage implacable de précision. D’une salle de classe de collège à un enterrement, en passant par une vente aux enchères de matériel agricole ou une cérémonie maçonnique, se dessine tout un pan de la réalité américaine contemporaine, irréductible à des statistiques ou des a priori politiques. La distance de Wiseman nous permet parfois de sourire de ce monde si loin du nôtre, mais son empathie le préserve de tout jugement. L’une des raisons pour lesquelles il a choisi de filmer Monrovia, ville avec laquelle il n’avait aucun lien particulier, est que 76 % de sa population a voté en faveur de Trump. Mais ce nom n’y est jamais prononcé, ce qui a déstabilisé certains critiques américains qui s’attendaient sans doute à un brûlot. C’est bien mal connaître Wiseman, dont le but premier est de montrer avec précision ce qu’ailleurs les idées préconçues ou les nécessités du spectacle empêchent de regarder en face.
Les f ilm s JUSQU’AU 14 MAI
MAIS VOUS ÊTES FOUS
Film français de Audrey Diwan (2019 - 1h35min - dcp) avec Pio Marmai, Céline Sallette, Carole Franck...
Conception service Communication Cité du Design - Mise à jour Aïtao
Roman aime Camille, autant qu’il aime leurs deux filles. Mais il cache à tous, famille comme amis, un grave problème d’addiction qui pourrait mettre en péril ce qu’il a de plus cher. L’amour, comme l’amitié, ont-ils une chance de tenir quand la confiance est rompue et que le doute persiste ? Après s’être fait connaître notamment comme scénariste de La French, Audrey Diwan passe à la réalisation avec cette comédie dramatique qui met l’accent sur la difficulté de maintenir à flot son couple lorsque la confiance est rompue. «Céline Sallette tangue, mais ne rompt pas : elle est, une fois de plus, magnifique, face à Pio Marmaï, tout en chaos intérieur et regrets. Portés par la mise en scène, qui oscille entre sobriété et fièvre, ils incarnent parfaitement le vertige d’une autre drogue dure : l’amour.» Télérama
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BÁRBARA LENNIE
un film de JAIME ROSALES
Design : Laurent Pons / TROÏKA
avec ALEX BRENDEMÜHL JOAN BOTEY et MARISA PAREDES
ACTUELLEMENT AU CINÉMA
Gazette StEtienne 205x210 Petra.indd 1
29/04/2019 13:19
Le s fi lm s 8 MAI > 4 JUIN
PETRA
Film espagnol de Jaime Rosales (2019 - 1h47min - VOSTFR - dcp) avec Bárbara Lennie, Alex Brendemühl, Joan Botey, Marisa Paredes...
Paysages sublimes, soleil sublimant la nature, c’est là, près de Gérone, au sommet des collines qui dominent les vignes, que Petra vient chercher une sorte de rédemption, loin de tout mysticisme. Sous couvert de participer à une résidence d’artiste, elle débarque par un beau matin clair dans les pattes d’un plasticien qui aurait l’âge d’être son père. La renommée internationale du sculpteur Jaume Navarro en impose déjà à la jeune femme subjuguée, sans même qu’elle l’ait rencontré. Il va vite s’avérer que notre souricette est tombée dans la tanière d’un raminagrobis expérimenté dans l’art et la manière de torturer longuement ses proies. Oh pas physiquement, non ! Notre patriarche est plus subtil, plus pervers... Il se plaît à ferrer intellectuellement ses disciples, à les humilier doucement, à les égratigner ver-
balement jusqu’à leur faire abjurer toute estime de soi. Marisa, sa compagne, peu engageante, se révèle aigrie et cassante comme le sont les êtres dominés, prompts à évacuer leur haine retenue sur la première bouc-émissaire venue. On ne sait si elle met en garde Petra par solidarité féminine ou pour protéger ses arrières et sa cage dorée. De fait le grand artiste est en tous points un être détestable. Même son fils le décrira un peu plus tard comme un être hybride et cruel. Tous ceux qui surnagent dans l’aréopage du grand mâle dominant y tiennent un rôle ambigu et peu reluisant. Pourtant Petra, obstinée, malgré les propos malveillants qui fusent de tous bords, va étonnement tenir bon, même si les mots que lui décoche Jaume sont minutieusement choisis pour la blesser profondément. Petra est un person-
nage complexe, imprévisible, qui essaie de dissimuler son besoin de reconnaissance sous une assurance de façade. Que cherche-t-elle, qui est-elle vraiment ? Bárbara Lennie excelle dans le rôle-titre, tandis que les trop courtes apparitions de Marisa Paredes transpercent l’écran. Ensemble elles forment un duo impeccable qui progressivement s’impose, défie l’ordre établi. Le récit est orchestré de façon magistrale par Jaime Rosales (le très beau La Belle Jeunesse et l’austère mais non moins politiquement génial Un tir dans la tête), qui amène chaque retournement avec une précision millimétrée et une élégance folle. (merci Utopia !)
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9 > 14 MAI
L’ESPRIT LE CORBUSIER
Film français de Gilles Coudert (2019 - 53min - dcp) avec la voix de Charles Berling
Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier, est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres suisse naturalisé français. Architecte de renom, il a laissé de nombreux bâtiments à travers le monde et inspiré une nouvelle conception de la ville. Nombre de ses réalisations sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco, comme la villa Savoye, la chapelle de Ronchamp ou la cité radieuse de Marseille. Plus près de nous le site Le Corbusier de Firminy est
le plus grand ensemble conçu par Le Corbusier en Europe. Gilles Coudert, le réalisateur du film L’esprit Le Corbusier est né en 1963 à Firminy Vert, il a passé une partie de son adolescence à fréquenter le complexe sportif, la piscine, la Maison de la Culture, l’Unité d’habitation et l’église qui composent cet ensemble architectural unique. Dans son film, le réalisateur analyse donc sa propre pratique de ces espaces de vie et édifices aux formes surprenantes pensés par Le Corbusier. Audelà de Gilles Coudert, résidents d’hier
et d’aujourd’hui, artistes, urbanistes, chorégraphes ou encore cinéastes évoquent ici l’influence de l’œuvre de Le Corbusier. Si certains revendiquent une filiation, d’autres, au contraire, expriment leurs critiques vis-à-vis de l’architecte. Leurs témoignages nous permettent, à nous spectateurs, de (re)découvrir son œuvre et nous font appréhender de manière simple les notions d’architecture, d’urbanisme et de design.
SOIRÉE «LE CORBUSIER» - MARDI 14 MAI À 20H30 AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS > Introduction et présentation rapide de l’oeuvre de Le Corbusier et du Site Le Corbusier Firminy Saint-Etienne Métropole > Projection du Film L’Esprit Le Corbusier de Gilles Coudert > Échange en salle autour de l’oeuvre de Le Corbusier animé par - Guillaume Bénier (architecte et enseignant ENSASE) - Georges-Henry Laffont (géographe et enseignant ENSASE) - Anne Berthe (responsable du développement culturel et des publics au Site Le Corbusier de Firminy)
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Le s fil ms 8 > 21 MAI
HOUSE BY THE RIVER Film américain de Fritz Lang (2019 - 1h22min - VOSTFR - dcp) avec Louis Hayward, Jane Wyatt, Lee Bowman...
Un écrivain raté tente d’embrasser et d’étreindre sa bonne, qui sort de la salle de bains. Comme celle-ci se débat et menace de crier, il la bâillonne de la main pour éviter qu’elle ne hurle et n’ameute une voisine langue de vipère. Finissant par l’étrangler il sollicite l’aide de son frère et jette le cadavre dans la rivière bordant sa maison… De cette trame classique, Fritz Lang tire un petit bijou d’expressionnisme et de poésie nocturne, infusé par le désir – et sa copine la frustration –, déclinant ses motifs favoris tels que la culpabilité ou la rumeur sociale. La maison pleine d’ombres et de recoins sombres, les jambes blanches et dénudées de la fille se détachant dans un escalier obscur, le désir qui naît à l’écoute d’une canalisation dans laquelle s’écoule l’eau du bain pris par la domestique, l’eau de la rivière qui scintille sous la lune et qui charrie ses ordures et ses cadavres le jour, une lumière constamment entre chien et loup, la pointe d’une barque fendant les algues, autant de scènes inventives, de plans marquants, de symboles sexuels et psychanalytiques qui baignent le film d’un érotisme permanent teinté de morbidité. A cause d’obscurs problèmes de droits, House by the River était un Fritz Lang rare, peu de gens ont eu la chance de le découvrir car il n’a jamais été distribué en France hormis une diffusion TV tardive dans le ciné-club de Patrick Brion. Un grand merci donc à la société de distribution Théâtre du temple de nous permettre aujourd’hui de vous partgaer ce petit trésor caché.
#3 NOIS ÉPHA LE AL ST RE ARTISANA IV T S IÈ LE FE DE LA B
BIÈRE • RESTAURATION • MUSIQUE
PARC EXPO (HALL B) - SAINT-ÉTIENNE
24 et 25 mai 2019
vendredi 17 h > minuit • samedi 15 h > minuit
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
Parra de l’é in dition Jason Chica ndier
Renseignements au 04 77 53 49 30 ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION FAUT QUE ÇA BRASSE
EN PARTENARIAT AVEC
LE PETIT BULLETIN
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LE GRAND RETOUR DE RICARDO DARÍN À LA COMÉDIE RICARDO
DARIN
MERCEDES
FESTIVAL DE SAINT-SÉBASTIEN
MORAN
RETOUR DE FLAMME UNE COMÉDIE DE
JUAN VERA
8 MAI
AU CINÉMA
RETOUR DE FLAMME-GAZETTE ST ETIENNE-205x270.indd 1
29/04/2019 17:45
Les f ilm s 8 MAI > 3 JUIN
RETOUR DE FLAMME
Film argentin de Rodrigo Sorogoyen (2019 - 2h16min - VOSTFR - dcp) avec Ricardo Darín, Mercedes Morán, Claudia Fontán...
Marcos et Ana ont la cinquantaine vaillante, ils sont mariés et vivent ensemble à Buenos Aires depuis 25 ans. Vingt-cinq années de mariage, un sacré bout de chemin ! Est-ce parti pour durer encore de longues années ou bien, au contraire, la limite est-elle atteinte ? C’est à ces questions tout ce qu’il y a de plus banales mais auxquelles ils ne s’étaient jamais permis de penser vraiment, que le couple va devoir se confronter le jour où Luciano, leur fils, quitte le nid pour partir faire ses études en Espagne. Et voilà que nos héros, face à cette absence remarquée, se mettent enfin à s’interroger. Même s’ils n’étaient pas sans s’être aperçus depuis longtemps de certains défauts chez leur partenaire, voilà que ces défauts se mettent soudainement à prendre beaucoup plus d’importance. Pensez donc, Ana est incapable de faire la différence entre les empanadas de Jujuy, ceux de Salta et ceux de Tucuman et Marcos, quant à lui, a une conception toute particulière des horaires. Alors, on se parle, on réfléchit, on essaye
de trouver des réponses à ces questions toutes neuves ? Et finalement on fini par prendre acte que l’on n’est plus si amoureux que cela et on décide, le cœur léger, de se séparer... Bienvenue « dans le monde merveilleux des jeunes divorcés » leurs disent certains de leurs amis. Un monde merveilleux, celui des rendez-vous Tinder ? Comme dit Marcos : « C’est vraiment bizarre, cette liberté. Quand tu ne l’as pas, tu penses que quand tu l’auras, le monde sera à toi et, quand tu l’as, tu ne sais pas quoi faire, ni par où commencer, ni avec qui ! ». Et puis, comment se fait-il que dans ces nouvelles relations où il faut tout rebâtir, en commençant par les fondations, les défauts de l’autre te sautent si vite au visage ? À partir d’aléas anodins de la vie tels que le syndrome du nid vide suite au départ de l’enfant et le poids de la routine sur le couple, Retour de flamme explore avec sensibilité la psychologie des protagonistes et de leur entourage, pour en faire une
comédie romantique toute en délicatesse et questionnements existentiels. Certains, (les plus cinéphiles sans doute) reprocheront bien sûr à ce film sur les tourments affectifs d’un couple d’arriver après et surtout à peine aux genoux de l’immense Scène de la vie conjugale d’Ingmar Bergman. On partage évidemment l’analyse. Attention, qu’on soit bien clair, Juan Sera n’a pas la prétention de marcher sur les plates-bandes du maitre de la déliquescence du couple. Juan Sera est argentin et sa Sarabande est en mode hispanique avec un rythme bien plus vif que celle du géant nordique. Ici on est sur le registre de la pure comédie et s’il reste moins complexe et plus prompt à surfer sur certains clichés de la vie conjugale, ce Retour de flamme fait preuve d’un véritable sens du détail dans l’écriture des personnages et son scénario est plus léger et fun que son illustre prédécesseur.
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Jeudi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Vendredi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Samedi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Dimanche
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St-FRANÇOIS JEAN JAURÈS
Lundi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Mardi
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St-FRANÇOIS
14h00 La miséricorde... 14h00 Fugue T 13h50 L’esprit Le Corbusier 14h00 Retour de flamme 14h00 L’adieu à la nuit 14h00 Le grain et l’ivraie 14h00 68, mon père et les clous 14h00 Gloria Bell 13h50 Petra 14h00 Retour de flamme 13h45 L’adieu à la nuit 14h00 Mais vous êtes fous 14h00 La miséricorde... 14h00 Gloria Bell 13h50 L’esprit Le Corbusier 14h00 Retour de flamme 13h50 Le grain et l’ivraie 14h00 Mais vous êtes fous 14h00 68, mon père et les clous 14h00 Fugue T 13h50 L’esprit Le Corbusier 13h50 House by the river 14h00 #Female Pleasure 14h00
Charlie, mon héros
14h00 La miséricorde... 14h00 Gloria Bell 13h50 L’esprit Le Corbusier 14h00 Retour de flamme 14h00 L’adieu à la nuit 14h00 Mais vous êtes fous 14h00 68, mon père et les clous 14h00 Fugue T 14h00 Petra 13h50 Retour de flamme 13h50 Requiem pour un massacre 13h50 Monrovia, Indiana (d)
Charlie, mon héros
15h50 90’s 16h00 Gloria Bell 15h00 Petra 15h40 Retour de flamme 16h00 L’adieu à la nuit 15h45 Mais vous êtes fous 15h50 90’s 16h00 Fugue T 15h00 Petra 16h30 Retour de flamme 16h00 L’adieu à la nuit 16h00 Monrovia, Indiana 15h50 90’s 16h00 Gloria Bell 16h00 Dieu existe... 16h25 Retour de flamme 16h30 L’adieu à la nuit 16h30 Mais vous êtes fous
(cf. page 28)
18h40 Mais vous êtes fous 17h40 La miséricorde... 18h00 Fugue T 18h00 Petra 18h30 #Female Pleasure 18h20 El Reino
20h30 El Reino 19h30 21h10 90’s El Reino 20h00 22h00 Gloria Bell Fugue T 20h30 L’esprit Le Corbusier (d) + débat avec l’ENSASE (cf. page 18)
20h00 The dead don’t die 20h30 L’adieu à la nuit 20h45 Mais vous êtes fous (d)
22h00 The dead don’t die
séance ciné-bébé
T Le film du mois
JEAN JAURÈS
séance jeune public
Charlie, mon héros
17h40 19h30 21h10 La miséricorde... 90’s El Reino 18h00 20h00 22h00 Gloria Bell Fugue T Fugue T 17h50 19h50 22h00 Les oiseaux Dieu existe... Petra de passage 19h00 21h30 Retour de flamme House by the river 18h00 Requiem 20h30 pour un massacre L’adieu à la nuit 18h00 20h30 El Reino Mais vous êtes fous 17h40 68, mon 19h30 21h10 père et les clous 90’s Dieu existe... 18h00 20h00 22h00 Fugue T Gloria Bell Fugue T 17h30 19h30 21h30 Les oiseaux Dieu existe... Petra de passage 18h15 Retour de flamme 18h00 20h00 Requiem L’adieu à la nuit pour un massacre 18h40 20h30 Mais vous êtes fous El Reino 17h40 19h30 21h10 La miséricorde... 90’s El Reino 18h00 20h00 22h00 Gloria Bell Fugue T Fugue T 18h00 20h10 22h00 Les oiseaux Petra Dieu existe... de passage 19h00 20h45 House by the river Retour de flamme 18h20 20h45 #Female Pleasure L’adieu à la nuit Apéro festif à partir de 20h (cf. page 13) 18h30 21h00 Monrovia, Indiana Mais vous êtes fous 17h40 68, mon 19h30 21h10 père et les clous 90’s El Reino 18h00 20h00 22h00 Gloria Bell Fugue T Gloria Bell 17h30 19h30 21h30 Dieu existe... Petra Dieu existe... 19h00 20h45 House by the river Retour de flamme 17h45 Requiem 20h30 pour un massacre L’adieu à la nuit 17h45 20h30 Monrovia, Indiana Mais vous êtes fous 17h40 19h30 21h10 La miséricorde... 90’s El Reino 18h10 Dieu Existe, son Nom est Petrunya 21h00 Gloria Bell en présence de la réalisatrice (cf. page 12) 19h30 21h30 17h30 Petra Dieu existe... Fugue T 18h15 20h45 Retour de flamme House by the river 18h00 Requiem 20h40 pour un massacre L’adieu à la nuit 17h40 20h15 Monrovia, Indiana Le grain et l’ivraie (d) 17h40 68, mon 19h30 21h10 père et les clous 90’s Dieu existe... 18h00 20h00 22h00 Gloria Bell Fugue T Gloria Bell 17h30 19h30 21h30 Les oiseaux Dieu existe... Petra de passage (d) 19h00 20h45 House by the river Retour de flamme 20h30 Soirée Jeux vidéo sur grand écran
Séance retour[s] vers le futur
8
St-FRANÇOIS
15h50 90’s 16h00 Fugue T 15h45 Petra 16h30 Retour de flamme 16h00 L’adieu à la nuit 16h00 Mais vous êtes fous 15h50 90’s 16h00 Gloria Bell 15h00 Petra 16h30 House by the river 16h00 #Female Pleasure 16h00 Monrovia, Indiana 15h50 90’s 16h00 Fugue T 16h00 Dieu existe... 16h30 Retour de flamme 15h45 Requiem pour un massacre 16h00 El Reino 15h50 90’s 16h00 Fugue T 15h00 Petra 16h30 Retour de flamme 15h45 L’adieu à la nuit 16h00
Séance la cerise sur le gâteau
Mercredi
14h00 68, mon père et les clous 14h00 Gloria Bell 13h50 Dieu existe... 14h00 Retour de flamme 14h00 #Female Pleasure 14h00
Séance accessible aux sourds et malentendants
JEAN JAURÈS
LES NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE : FUGUE ; L’ESPRIT LE CORBUSIER ; PETRA ; RETOUR DE FLAMME ; LA MISÉRICORDE DE LA JUNGLE ; CHARLIE, MON HÉROS ; HOUSE BY THE RIVER
[d] Dernière séance
8 > 14 MA I
15h40 Fugue T 16h00 The dead don’t die 16h10 Retour de flamme 15h40 90’s 16h10 Petra 16h30 Meurs monstre meurs 16h00 Dieu existe... 16h00 The dead don’t die 16h15 Passion 16h20 Douleur et gloire 16h00 Petra 15h50 Requiem pour un massacre 15h40 Fugue T 16h00 The dead don’t die 16h10 Retour de flamme 15h45 Douleur et gloire 16h10 Petra 15h40
Jeudi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Vendredi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Samedi
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St-FRANÇOIS
+ débat (cf. page 29)
14h00 Gloria Bell 13h50 Retour de flamme 14h00 Douleur et gloire 14h00 #Female Pleasure 13h45 Meurs monstre meurs 13h50 68, mon père et les clous 14h00 Gloria Bell 13h50 Passion 13h50 House by the river 13h50 L’Eclipse 14h00
Charlie, mon héros
JEAN JAURÈS
Dimanche
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St-FRANÇOIS JEAN JAURÈS
Lundi
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St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Mardi
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St-FRANÇOIS St-FRANÇOIS St-FRANÇOIS
14h00 68, mon père et les clous 14h00 Gloria Bell 13h50 Retour de flamme 14h00 Douleur et gloire 13h50 #Female Pleasure 14h00
Drôles de cigognes
13h50 Fugue T 14h00 The dead don’t die 13h50 Passion 14h00 Douleur et gloire 14h00 #Female Pleasure 13h45 Meurs monstre meurs 13h50 68, mon père et les clous (d) 14h00 The dead don’t die 13h50 Retour de flamme 14h00 Douleur et gloire 14h00 La miséricorde... (d) 13h45 Meurs monstre meurs
Drôles de cigognes
16h00 Fugue T 16h00 The dead don’t die 16h15 Passion 16h30 Douleur et gloire 15h50 Petra 15h00 Charlie, mon héros (d) 15h50 Coming out 16h00 Gloria Bell 16h10 Retour de flamme 16h20 Douleur et gloire 16h00 Petra 15h50 Requiem pour un massacre 15h40 Fugue T 16h00 Gloria Bell 16h15 Passion 16h20 Douleur et gloire 15h50 Petra 16h00 L’adieu à la nuit (d)
avant-première/débat (cf. page36)
20h00 Petra 18h45 L’adieu à la nuit 19h00 Fugue T 20h00 The dead don’t die 21h00 Retour de flamme 19h30 90’s (d) 21h00 Melancholia 20h30 Meurs monstre meurs 20h00 The dead don’t die 20h00 Coming out
20h40 Meurs monstre meurs 21h00 Dieu existe... 22h00 Gloria Bell 21h10 El Reino (d)
22h00 The dead don’t die
+ débat LGBTIQ+ (cf. page 29)
21h00 Passion 20h30 Douleur et gloire 20h00 Petra 20h30 L’adieu à la nuit 19h00 Dieu existe... 20h00 The dead don’t die 21h00 Retour de flamme 20h30 Douleur et gloire 20h30 Petra 18h45 L’adieu à la nuit 20h00 Dieu existe... 20h00 The dead don’t die 21h00 Passion 20h50 House by the river 20h30 Petra 18h45 L’adieu à la nuit 19h00 Dieu existe... 20h00 The dead don’t die 21h00 Retour de flamme 20h30 Douleur et gloire 20h00 Petra 20h30 L’adieu à la nuit 19h00 Fugue T 20h00 The dead don’t die 21h00 Passion 20h30 Douleur et gloire 20h00 Petra 20h00 Requiem pour un massacre
21h00 Fugue T 22h00 The dead don’t die
20h40 Meurs monstre meurs 22h00 Coming out 22h00 Gloria Bell
20h40 Meurs monstre meurs 21h00 Fugue T 22h00 Gloria Bell
21h00 Dieu existe... 22h00 Gloria Bell
T Le film du mois
JEAN JAURÈS
Charlie, mon héros
21h00 Fugue T 22h00 Gloria Bell
séance jeune public
13h50 68, mon père et les clous 14h00 Gloria Bell 13h50 Passion 13h50 House by the river 14h00 Petra 13h50 Requiem pour un massacre 14h00 Coming out
Drôles de cigognes
19h00 Dieu existe... 20h00 The dead don’t die 21h00 Passion 20h30 Lourdes
Séance retour[s] vers le futur
St-FRANÇOIS
17h10 68, mon père et les clous 18h00 The dead don’t die 18h30 Retour de flamme 18h30 90’s 18h10 La miséricorde... 16h40 Meurs monstre meurs 17h40 Coming out 18h00 The dead don’t die 18h40 Passion 17h30 House by the river 18h30 L’Eclipse 18h40 L’adieu à la nuit 18h00 Fugue T 18h00 Gloria Bell 18h30 Retour de flamme 18h40 House by the river 18h10 La miséricorde... 18h25 Meurs monstre meurs 17h40 Coming out 18h00 Gloria Bell 18h40 Passion 18h00 Douleur et gloire 18h20 #Female Pleasure 16h40 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T 18h00 The dead don’t die 18h30 Retour de flamme 18h45 Douleur et gloirer 18h00 L’Eclipse 16h40 Meurs monstre meurs 17h10 68, mon père et les clous 18h00 The dead don’t die 18h40 Passion 18h40 House by the river 18h10 La miséricorde... 18h25 Meurs monstre meurs 17h40 Coming out 18h00 The dead don’t die 18h30 Retour de flamme 18h40 House by the river (d) 18h00 #Female Pleasure (d) 17h50 Meurs monstre meurs
Séance la cerise sur le gâteau
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15h50 Coming out 16h00 Gloria Bell 16h15 Passion 16h30 House by the river 16h00 Petra 15h00
Séance accessible aux sourds et malentendants
Mercredi
13h50 Fugue T 14h00 The dead don’t die 13h50 Retour de flamme 14h00 El Reino 14h00 #Female Pleasure 14h00
[d] Dernière séance
JEAN JAURÈS
15 > 21 MA I séance ciné-bébé
LES NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE : THE DEAD DON’T DIE ; DOULEUR ET GLOIRE ; MEURS, MONSTRE, MEURS ; COMING OUT ; PASSION ; L’ÉCLIPSE ; MELANCHOLIA ; L’ARBRE DE L’ENFANCE
arizona distribution présente
Révélation de la Semaine de la Critique du festival de Cannes ” POSITIF
Une héroïne radicalement forte et poignante ” TÉLÉRAMA
Une amnésie inoubliable ” CAUSETTE
Un thriller féministe ” BEAUX-ARTS MAGAZINE
Le film joue, à la manière d’un Chabrol, avec les nerfs des personnages et du spectateur ” PREMIÈRE AAA
AU CINÉMA LE 8 MAI Arizona Distribution
RÉALISATION AGNIESZKA SMOCZYŃSKA SCÉNARIO GABRIELA MUSKAŁA AVEC GABRIELA MUSKAŁA ŁUKASZ SIMLAT MAŁGORZATA BUCZKOWSKA ZBIGNIEW WALERYŚ HALINA RASIAKÓWNA PIOTR SKIBA IWO RAJSKI CASTING ŻYWIA KOSIŃSKA PRODUCTION EXÉCUTIVE KAMILA KUŚ IMAGE JAKUB KIJOWSKI PSC MONTAGE JAROSŁAW KAMIŃSKI PSM SUPERVISION SON ET MUSIQUE MARCIN LENARCZYK MUSIQUE FILIP MĺŠEK SON MARIA CHILARECKA SOUND DESIGN NIKLAS SKARP DÉCORS JAGNA DOBESZ COSTUMES ET MAQUILLAGE MONIKA KALETA SUPERVISEUR FX MICHAL KŘEČEK ASSISTANAT PRODUCTION ET COORDINATION POSTPRODUCTION DAGMARA PIASECKA PRODUCTION AGNIESZKA KURZYDŁO CO-PRODUCTION KARLA STOJÁKOVÁ JONAS KELLAGHER PRODUIT PAR MENTAL DISORDER 4 CO-PRODUIT PAR AXMAN PRODUCTION / RéP. TCHèqUE COMMON GROUND PICTURES / SUèDE EN COPRODUCTION AVEC ODRA-FILM MAZOVIA WARSAW FILM FUND LEGAL AND BUSSINES AFFAIRS FILM I VÄST TOMAS ESKILSSON AND KATRINA KRAVE MAGIC LAB MICHAL KŘEČEK AVEC LE SOUTIEN DE POLISH FILM INTITUTE CZECH FILM FUND THE LOWER SILESIA FILM FUND FROM THE FUNDS OF CITY OF WROCŁAW AND LOWER SILESIA REGION MAZOVIA INSTITUTE OF CULTURE EURIMAGES AVEC LA PARTICIPATION DE KINO ŚWIAT VENTES INTERNATIONALES ALPHA VIOLET
Co-funded by the Creative Europe Programme of the European Union
arizona
22 > 2 8 M AI
JEAN JAURÈS
Jeudi
23
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Vendredi
24
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Samedi
25
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Dimanche
26
St-FRANÇOIS JEAN JAURÈS
Lundi
27
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Mardi
28
St-FRANÇOIS
14h00 Fugue T 14h00 Gloria Bell 13h50 Le jeune Ahmed 14h00 Douleur et gloire 14h00 Petra 13h50 Meurs monstre meurs 14h00 Sibyl b 14h00 The dead don’t die 14h00 Le jeune Ahmed 14h00 Douleur et gloire 14h00 Retour de flamme 13h50 Passion 14h00 Fugue T 14h00 Gloria Bell 13h50 Le jeune Ahmed 14h00 Douleur et gloire 14h00
Stubby
Stubby
13h50 Passion 14h00 Sibyl b 14h00 Gloria Bell 13h50 Les météorites 13h50 Lourdes 14h00
16h00
13h50 Meurs monstre meurs 14h00 Sibyl b 14h00 Alpha, the right to kill 13h50 Le jeune Ahmed 14h00 Douleur et gloire 14h00 Petra 13h50 Meurs monstre meurs 14h00 Sibyl b 14h00 The dead don’t die 14h00 Le jeune Ahmed 13h50 Lourdes 13h50 Retour de flamme 13h50 Passion
16h00 Drôles de cigognes (d) 16h00 Fugue T 16h00 The dead don’t die 15h30 Les météorites 16h20 Douleur et gloire 16h10 Retour de flamme 16h00 Passion 16h00 Sibyl b 16h00 Gloria Bell (d) 15h45 Le jeune Ahmed 15h40 Douleur et gloire 16h20 Coming out (d) 16h05 Filles et gangsters
Stubby
Drôles de cigognes 16h00 Sibyl b 16h00 The dead don’t die 15h30 Le jeune Ahmed 15h40 Douleur et gloire 16h00
Stubby
17h30 The dead don’t die 18h15 Douleur et gloire 18h15 Meurs monstre meurs
séance ciné-bébé
T Le film du mois
Drôles de cigognes
Stubby
séance jeune public
16h00 Meurs monstre meurs 16h00 Alpha, the right to kill 16h00 The dead don’t die 15h30 Les météorites 16h20 Lourdes 16h10 Retour de flamme 16h00 Passion 16h00 Sibyl b 16h00 Gloria Bell 15h45 Les météorites 16h20 Douleur et gloire 16h30 Coming out 16h05 Filles et gangsters 16h00 Sibyl b 16h00 The dead don’t die 15h30 Les météorites 16h20 Lourdes 15h45
Stubby
20h00 22h00 Alpha, Fugue T the right to kill 20h00 22h00 The dead don’t die Gloria bell 19h30 21h10 Requiem pour un massacre Le jeune Ahmed 20h30 Douleur et gloire 20h30 Petra 20h30 Meurs monstre meurs 20h00 22h00 Fugue T Dieu existe... (d) 20h00 22h00 The dead don’t die The dead don’t die 19h00 20h45 Les météorites Le jeune Ahmed 20h30 Douleur et gloire 20h30 Retour de flamme 20h15 Filles et gangsters 20h00 22h00 Sibyl b Fugue T 20h00 22h00 Alpha, The dead don’t die the right to kill 19h30 21h10 Requiem pour Le jeune Ahmed un massacre 20h30 Douleur et gloire 20h30 Retour de flamme 20h30 Passion 20h00 22h00 Sibyl b Sibyl b 20h00 22h00 The dead don’t die The dead don’t die 19h00 21h00 Dieu existe... Le jeune Ahmed 20h30 Douleur et gloire 18h50 21h00 Petra Retour de flamme 19h00 Meurs 21h00 monstre meurs Passion 20h00 22h00 Sibyl b Fugue T 20h00 22h00 Alpha, The dead don’t die the right to kill 19h15 21h00 Requiem pour un massacre Le jeune Ahmed 20h30 Douleur et gloire 20h30 Petra 19h15 Meurs monstre meurs 20h00 22h00 Fugue T Sibyl b 20h00 22h00 The dead don’t die The dead don’t die 19h30 21h10 Requiem pour Le jeune Ahmed un massacre (d) 20h30 Douleur et gloire 20h30 Retour de flamme 20h15 Filles et gangsters 20h00 22h00 Sibyl b Fugue T 19h00 Festival 22h00 Alpha, Mobi films (cf. page 33) the right to kill 19h30 21h10 Le jeune Ahmed The dead don’t die 20h30 Douleur et gloire 18h30 Conférence (cf. page 42) 20h30 Le Cercle des petits philosophes 20h30 Passion
Séance retour[s] vers le futur
14h00 & 15h00
18h00 Dieu existe... 18h00 The dead don’t die 17h40 Le jeune Ahmed 18h40 Lourdes 18h00 Retour de flamme 18h10 Passion 18h00 Lourdes 18h00 Gloria Bell 17h10 Le jeune Ahmed 18h10 Douleur et gloire 19h00 Coming out 18h10 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T 18h00 The dead don’t die 17h40 Le jeune Ahmed 18h40 Lourdes 18h15 Petra 18h10 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T 18h00 Alpha, the right to kill 17h10 Le jeune Ahmed 18h10 Douleur et gloire 17h30 Coming out 17h00 Filles et gangsters 18h00 Fugue T 18h00 The dead don’t die 17h30 Le jeune Ahmed 18h15 Douleur et gloire 18h00 Retour de flamme 17h00 Passion 18h00 Sibyl b 18h00 Gloria Bell 17h10 Le jeune Ahmed 18h40 Lourdes 19h00 Coming out 18h10 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T
Séance la cerise sur le gâteau
22
St-FRANÇOIS
16h00 Fugue T 16h00 Gloria Bell 15h45 Les météorites 16h20 Douleur et gloire 16h00
Séance accessible aux sourds et malentendants
Mercredi
14h00 Lourdes 14h00 The dead don’t die 14h00 Le jeune Ahmed 14h00 Douleur et gloire 14h00
[d] Dernière séance
JEAN JAURÈS
LES NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE : SIBYL ; LE JEUNE AHMED ; LOURDES ; ALPHA - THE RIGHT TO KILL ; STUBBY ; DRÔLES DE CIGOGNES ! ; FILLES ET GANGSTERS
2 9 MA I > 4 JU I N
30
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Vendredi
31
St-FRANÇOIS
petits philosophes
JEAN JAURÈS
Samedi
1er
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Dimanche
2
St-FRANÇOIS JEAN JAURÈS
Lundi
3
St-FRANÇOIS
JEAN JAURÈS
Mardi
4
St-FRANÇOIS St-FRANÇOIS St-FRANÇOIS
14h00 Fugue T 13h50 Les météorites 14h00 Le fils 13h50 Lourdes 13h50 Retour de flamme 14h00 Stubby 14h00 Sibyl b 13h50 Les météorites 14h00 Le fils 13h50 Lourdes 13h50 Retour de flamme 14h00 Stubby 14h00 Fugue T 14h00 Le fils 14h00 Rocketman 13h50 Lourdes 13h50 Retour de flamme (d) 14h00 Passion 14h00 Sibyl b 13h20 Les météorites (d) 14h00 Le fils 13h50 Lourdes (d) 13h50 La salamandre 14h00 Le Cercle des
petits philosophes
(cf. page 45)
20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h30 Passion (d)
22h00 Filles et gangsters 21h10 Les météorites
22h00 Sibyl b 21h10 Le fils
22h00 Black is Beltza 21h10 Le fils
22h00 Sibyl b 21h10 Black is Beltza
22h00 Black is Beltza 21h00 Le jeune Ahmed
T Le film du mois
22h00 Sibyl b 21h10 Black is Beltza
petits philosophes
20h00 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h30 Meurs monstre meurs 20h00 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h00 Passion 20h00 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 Alpha, the right to kill 20h00 Meurs monstre meurs 20h10 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h30 Meurs monstre meurs petits philosophes 18h00 20h00 Fugue T (d) Sibyl b 19h00 Matières instables images variables 18h00 Rocketman 18h15 Douleur et gloire 18h15 Alpha, the right to kill (d) 18h10 Meurs monstre meurs (d)
22h00 Black is Beltza 21h10 Les météorites
séance jeune public
Jeudi
20h00 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h00 Passion 20h10 Sibyl b 19h30 Le jeune Ahmed 20h30 Rocketman 20h30 Douleur et gloire 20h30 The dead don’t die 20h30 Le Cercle des
Séance retour[s] vers le futur
JEAN JAURÈS
18h00 Fugue T 17h30 Le jeune Ahmed 19h00 Le fils 18h40 Lourdes 18h30 Alpha, the right to kill 17h50 Meurs monstre meurs 18h00 Filles et gangsters 17h45 Le jeune Ahmed 19h00 Le fils 18h15 Douleur et gloire 18h15 La salamandre 18h20 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T 17h30 Le jeune Ahmed 19h00 Le fils 18h40 Lourdes 18h30 Alpha, the right to kill 18h10 Passion 18h00 Black is Beltza 17h45 Le jeune Ahmed 18h00 Rocketman 18h15 Douleur et gloire 18h15 La salamandre 17h50 Meurs monstre meurs 18h00 Fugue T 17h45 Le jeune Ahmed 18h00 Rocketman 18h15 Douleur et gloire 18h15 The dead don’t die 17h50 Passion 18h00 Filles et gangsters (d) 17h45 Le jeune Ahmed 19h00 Le fils 18h15 Douleur et gloire 18h15 La salamandre 18h30 Le Cercle des
Séance la cerise sur le gâteau
29
St-FRANÇOIS
16h00 Sibyl b 15h45 Le fils 16h20 Rocketman 16h20 Douleur et gloire 16h30 The dead don’t die 16h00 Stubby 16h00 Sibyl b 15h30 Le jeune Ahmed 16h20 Rocketman 15h40 Douleur et gloire 16h15 The dead don’t die 16h15 Petra 16h00 Sibyl b 15h45 Le fils 16h20 Rocketman 16h20 Douleur et gloire 16h30 The dead don’t die 16h00 Petra 16h00 Sibyl b 15h30 Le jeune Ahmed 15h30 Rocketman 15h40 Douleur et gloire 16h15 The dead don’t die 16h00 Stubby 16h00 Sibyl b 15h30 Le jeune Ahmed 15h30 Rocketman 15h40 Douleur et gloire 16h15 The dead don’t die 16h00 Stubby 16h00 Sibyl b 15h30 Le jeune Ahmed 16h20 Rocketman 15h40 Douleur et gloire 16h15 The dead don’t die 16h15 Petra 16h00 Sibyl b 15h00 & 16h45 Le jeune Ahmed 15h30 Rocketman 15h40 Douleur et gloire 16h15 The dead don’t die 16h00 Petra (d)
Séance accessible aux sourds et malentendants
Mercredi
14h00 Sibyl b 14h00 Le jeune Ahmed 14h00 Rocketman 14h00 Douleur et gloire 14h00 La salamandre 14h00 Stubby 14h00 Fugue T 14h00 Le fils 14h00 Rocketman 13h50 Lourdes 13h50 Retour de flamme 14h00 Passion 14h00 Sibyl b 14h00 Le jeune Ahmed 14h00 Rocketman 14h00 Douleur et gloire 14h00 La salamandre 14h00 Le Cercle des
[d] Dernière séance
JEAN JAURÈS
séance ciné-bébé
LES NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE : ROCKETMAN ; BLACK IS BELTZA ; LE FILS ; LA SALAMANDRE
8 > 21 MAI
LA MISÉRICORDE DE LA JUNGLE
Film rwandais de Joël Karekezi (2019 - 1h31min - dcp) avec Marc Zinga, Stéphane Bak, Ibrahim Ahmed dit Pino... AVERTISSEMENT : DES SCÈNES, DES PROPOS OU DES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES SPECTATEURS
La Miséricorde de la Jungle est un road-movie à pied, à travers la jungle, qui suit les errances de deux soldats que tout oppose, une jeune recrue congolaise et un héros de guerre rwandais, forcés de s’épauler pour échapper aux factions adverses. Au cœur du Kivu, ils combattent dans une guerre floue en plein territoire ennemi, seuls et sans ressources face à l’inextricable jungle congolaise, aussi dense qu’hostile. Affamés, assoiffés, les deux hommes luttent pour conserver leur lucidité, confrontés à la dureté de la jungle et à celle de leurs propres démons. Au centre de cette guerre mystérieuse à l’aura ici parfois aussi fantastique que le cœur des ténèbres vietnamien dépeint par Coppola dans son Apocalypse Now, l’absurdité de ce conflit sans limites résonne en écho aux atrocités commises. Le film relate une période floue de l’histoire récente de la région, 1998, la deuxième guerre du Congo, sise à la frontière entre la RDC et le Rwanda. L’opacité de la forêt, la perte des repères subie par les protagonistes est aussi bien physique que psychologique. Quand on ne sait plus qui se bat contre qui, pourquoi encore se battre ?
SOIRÉE JEUX VIDÉO SUR GRAND ÉCRAN LUNDI 13 MAI - 20H30 AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS 8 rue de la valse - St-Étienne ENTRÉE LIBRE
Les étudiants en licence 3 de la fac d’informatique de la Métare ont codé des prototypes jeu multi-joueurs sur smartphone, augmentés d’une projection sur grand écran ; ils montreront leurs réalisations au public. Venez tester des jeux vidéo en coopération à l’échelle d’une salle de cinéma : jusqu’à 100 personnes ! soirée en partenariat avec : l’Université Jean Monnet St-Etienne, ZOOMACOM, Alolise, Restaurant Goodnight Gaming
28
Le s fil ms 15 > 28 MAI
COMING OUT
Places gratuites sur
Film français de Denis Parrot (2019 - 1h03min - dcp)
Voilà un film aussi doux que beau qui lorgne souvent vers le merveilleux et parfois vers l’amour pur. Un film-panorama de garçons et filles à travers le monde, qui annoncent leur homosexualité ou leur changement de sexe à leur famille. Coming out nous fait vivre au plus près ce moment de basculement intime, et social, qu’est le coming out. Pari risqué car Coming Out aurait pu sombrer dans un empilement totalement indigeste de vidéos. Le metteur en scène, qui est monteur de profession, réussit parfaitement cette mise en abyme de visages juvéniles à travers le monde, où il est question des peurs de se mentir à soi et aux autres, de pertes d’identité, de douleur, de suicide, mais aussi de joie, d’amour et de confiance partagée. Sans effets ni commentaire, le film est net dans ses portraits brossés, Coming Out est donc un film de témoignages qui relève sans doute autant de l’autofiction pour le réalisateur, que de la volonté de dénoncer, sans crier, la violence des stéréotypes religieux et sociaux. « Nous ne faisons pas notre coming out pour que les hétérosexuels le sachent, pour que les croyants le sachent, pour que ceux qui nous haïssent le sachent. Nous le faisons pour que les personnes comme nous le sachent, qu’elles ne sont pas seules. » « Confier ce que l’on est à haute voix, c’est proclamer hors de soi (out) et pour soi (coming), ce qu’on s’est cru forcé de taire jusque-là, d’enfouir, jusqu’à tenter de se supprimer. Chacun et chacune donne ses raisons admises : culturelles, familiales, sociales, religieuses, l’inculcation de la haine de soi, de la honte, la peur, le sentiment noyé de solitude. Même quand l’entourage se révèle être le plus tolérant qui soit. Annonce semi-privée semi-publique, le choix de ces filles et de ces garçons d’accepter de figurer aujourd’hui dans le film, c’est-à-dire hors contexte (le flux saturé des vidéos en ligne), clame leur détermination d’apparaître (soi) et simultanément de disparaître (au milieu des autres) : visages privés, identifiables et inconnus, émouvants, qui s’anonymisent via la parole émise dont PRIX IMPACT BUSAN DOK LEIPZIG SHEFFIELD FREE SPIRIT AWARD la voix porte ailleurs et pour d’autres - et pour qui se filmer est une façon de se protéger et de se projeter, de se mettre à distance dans un happening décisif, sous la protection de l’œil neutre de la caméra, qui ne juge pas. » Libération DRYADES FILMS ET UPSIDE FILMS PRÉSENTENT
FESTIVAL 2018
DOC/FEST 2018
CNC - IMAGES DE LA CULTURE FIPADOC 2019
FESTIVAL 2018
WARSAW FESTIVAL 2018
CINÉ/DÉBAT - VENDREDI 17 MAI À 14H & 20H AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
U N FI LM DE
[ Nom masculin invariable ] Contraction de l’expression coming out of the closet, sortir du placard. Annonce volontaire de son orientation sexuelle ou d’une identité de genre.
Projection du Film COMING OUT + 2 débats (14h et 20h le vendredi 17 mai au Méliès Jean Jaurès) dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie & la biphobie, en présence des Associations Démineurs, Actis, Face à Face, Rando’s Rhone Alpes, Marsha. + After Party à 22h au Before 4-Bar, 44 rue de la Résistance.
DRYADES FILMS ET UPSIDE FILMS PRÉSENTENT AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ DE CINÉ+ ET DE KMBO AVEC LE SOUTIEN DU CNC ET DE LA RÉGION ILE-DE-FRANCE. UN FILM DE DENIS PARROT « COMING OUT » MONTAGE IMAGE DENIS PARROT MONTAGE SON OLIVIER LAURENT MIXAGE BRUNO MERCÈRE ÉTALONNAGE SASHA SAVIC DIRECTRICE DE PRODUCTION BÉNÉDICTE PERROT SUPERVISEUR POSTPRODUCTION FABIEN MIGNÉ PRODUIT PAR CLAIRE BABANY ET ÉLÉONORE BOISSINOT CO - PRODUIT PAR SÉBASTIEN DEURDILLY PRODUCTEUR ASSOCIÉ JOHAN DE FARIA VENTES INTERNATIONALES UPSIDE DISTRIBUTION
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LA UNION DE LOS RIOS, ROUGE INTERNATIONAL, UPRODUCTION, CINESTACION présentent
« Un cauchemar sans compromis. Mémorable ! » « Une expérience étrange et dérangeante. » VA R I E T Y
INDIEWIR E
un film d’ALEJANDRO FADEL
AVEC VÍCTOR LOPEZ, ESTEBAN BIGLIARDI, TANIA CASCIANI, ROMINA INIESTA, SOFIA PALOMINO FRANCISCO CARRASCO, STÉPHANE RIDEAU, JORGE PRADO UN FILM DE ALEJANDRO FADEL IMAGE JULIAN APEZTEGUÍA & MANUEL REBELLA MONTAGE ANDRÉS P. ESTRADA SON SANTIAGO FUMAGALLI DÉCORS LAURA CALIGIURI COSTUMES FLORENCIA CALIGIURI MAQUILLAGE ET COIFFURE ALBERTO MOCCIA & MAIA BERLAK PREMIER ASSISTANT MISE EN SCÈNE FELIPE SOLARI YRIGOYEN MUSIQUE ORIGINALE ALEX NANTE SFX ATELIER 69 / CLSFX & IDENTIKIT VFX MIKROS IMAGE & WANKA CINE DIRECTION DE PRODUCTION DANIEL RUTOLO DIRECTION DE POST-PRODUCTION MOIRA CHAPPEDELAINE-VAUTIER PRODUCTION EXÉCUTIVE AGUSTINA LLAMBI CAMPBELL PRODUIT PAR LA UNIÓN DE LOS RÍOS - AGUSTINA LLAMBI CAMPBELL, ALEJANDRO FADEL, FERNANDO BROM ; ROUGE INTERNATIONAL - JULIE GAYET, ANTOUN SEHNAOUI, NADIA TURINCEV ; UPRODUCTION - JEAN RAYMOND GARCIA, BENJAMIN DELAUX, ÉDOUARD LACOSTE ; CINESTACIÓN - DOMINGA SOTOMAYOR, OMAR ZÚÑIGA PRODUCTEURS ASSOCIÉS EZEKIEL FILM PRODUCTION, FRUTACINE AVEC LE SOUTIEN DE LA CINÉFONDATION – FESTIVAL DE CANNES, PROGRAMA IBERMEDIA, INCAA, CNCLA, BERLINALE WORLD CINEMA FUND EUROPE, HUBERT BALS FUND, PROVINCIA DE MENDOZA, MECENAZGO CULTURAL, RÉGION NOUVELLE AQUITAINE EN PARTENARIAT AVEC LE CNC AVEC LA PARTICIPATION DE L’AIDE AUX CINÉMAS DU MONDE - CNC - INSTITUT FRANCAIS, CNC NTP EN ASSOCIATION AVEC ARTE/COFINOVA, AJIMOLIDO, MARAVILLA QUANTA POST, MIKROS / TECHNICOLOR SCÉNARIO ET RÉALISATION ALEJANDRO FADEL DISTRIBUTION SALLES FRANCE UFO DISTRIBUTION VENTES INTERNATIONALES THE MATCH FACTORY
Le s fi lm s 15 MAI > 4 JUIN
MEURS, MONSTRE, MEURS
Film argentin de Alejandro Fadel
Places gratuites sur
(2019 - 1h49min - VOSTFR - dcp) avec Victor Lopez, Esteban Bigliardi, Tania Casciani...
Dans une région reculée de la Cordillère des Andes, le corps d’une femme est retrouvé décapité. L’officier de police rurale Cruz mène l’enquête. David, le mari de Francisca, amante de Cruz, est vite le principal suspect. Envoyé en hôpital psychiatrique, il y incrimine sans cesse les apparitions brutales et inexplicables d’un Monstre. Dès lors, Cruz s’entête sur une mystérieuse théorie impliquant des notions géométriques, les déplacements d’une bande de motards, et une voix intérieure, obsédante, qui répète comme un mantra : “Meurs, Monstre, Meurs”… Il est des monstres qui ont une capacité de nuisance bien supérieure aux autres. La créature qui hante la Cordillère des Andes en laissant derrière elle des cadavres décapités semble être un de ceux-là. Et lorsque la brigade de police locale en charge de l’enquête s’avère faire preuve d’une rationalité contre-productive il est évident que, pour pleinement profiter de son potentiel fantastique, le film, à défaut
de dévier vers une piste métaphysique, va devoir jouer sur son ambiance cauchemardesque. Et justement, Alejandro Fadel, qui avait déjà fait ses preuves en tant que scénariste auprès de Pablo Trapero (Leonera, Elephante Blanco...) et qui signe ici un second film en tant réalisateur, cinq ans après Los Salvajes, fait preuve d’un travail remarquable sur l’atmosphère qui entoure cette série de meurtres. Dès sa présentation à Cannes, le film a été comparé à deux excellents films coréens : Memories of Murder, auquel il emprunte l’aisance pour transformer l’incompétence des policiers en ressort comique, et The Strangers, avec lequel il partage son mélange de genres et surtout sa capacité à faire peser sur une petite communauté rurale un mystère qui va raviver les pires tensions. Ça, c’est pour le point de départ ; pour la résolution, au contraire, le scénario de Fadel diverge radicalement de celui de Na Hong-jin qui nous laissait malignement dans
l’incertitude. Pendant le développement, un autre film récent revient à l’esprit, c’est La Région Sauvage, d’Amat Escalante. Leur principal point commun est évidemment leurs paysages montagneux arides, mais aussi la référence lovecraftienne à laquelle renvoie le design tentaculaire de leur créature respective... du moins, tant que celle-ci reste hors-champ. Les jeux d’ombres redoutables et leurs influences méphistophéliques sur les personnages renvoient également à l’œuvre de Stephen King, une autre influence littéraire tout aussi glorieuse. Autant de références qui prouvent que, pour sa première incursion dans le domaine du fantastique, Alejandro Fadel en maîtrise parfaitement les rouages, et qu’il en joue assez astucieusement grâce à cette enquête policière qui va devenir, pour nous, l’occasion de découvrir des personnages modernes et pathétiques - au meilleur sens du terme - confrontés à une mythologie ancestrale qui les dépasse… (merci Avoir-alire.com !) 31
À PARTIR DU 17 MAI
DOULEUR ET GLOIRE
Film espagnol de Pedro Almodóvar (2019 - ?h??min - VOSTFR - dcp) avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Penélope Cruz...
Disons-le d’emblée, avec enthousiasme : Douleur et gloire est l’un des plus beaux films de Pedro Almodovar, et probablement le plus intime, le plus personnel. Un film ample et maîtrisé, superbement écrit et construit, d’une élégance formelle, d’une puissance évocatrice renversante, touchant à la perfection dans son interprétation, dans son image, dans sa musique, dans sa direction artistique, dans ses dialogues, dans ses ellipses... et dans l’assemblage fluide de tous ces éléments ! Antonio Banderas (extraordinaire) y campe le célèbre cinéaste Salvador Mallo, alter-ego d’Almodovar qui lui a prêté ses costumes pittoresques, sa coupe de cheveux et jusqu’à son propre mobilier... Sans oublier sa douleur, condensé de maux physiques, existentiels, émotionnels, psychologiques. Une douleur qui tiraille quasiment chacun de ses gestes, y compris artistiques.
Festival de Cannes 2019 Film en compétition
Comment créer quand la souffrance n’est plus un moteur, mais une entrave ? Comment ne pas douter quand la gloire confine au déclin ? Salvador, ainsi pris en étau entre son manque d’inspiration, le sentiment d’avoir déçu et son anatomie malade, plonge dans ses souvenirs pour trouver le repos et reprendre goût au présent. D’abord pris dans l’apesanteur amniotique d’une piscine, les yeux fermés, Salvador se rappelle un des plus beaux moments qu’il ait vécus : sa mère Jacinta, joyeuse au bord de la rivière, chante au diapason d’autres lavandières et étend le linge fraîchement lavé sur les joncs et la menthe. Le petit garçon d’alors ne peut cacher sa fascination pour cette mère d’après-guerre, dont la beauté voluptueuse transcende la rusticité de l’époque. Les cheveux en bataille, le sourire éclatant, la prunelle
ténébreuse... Le récit est bousculé puis revient au présent. Celui d’un homme qui a vécu. Celui d’un homme qui a souffert. Puis viennent d’autres souvenirs. Son premier amour, la douleur de la rupture qui suivit, l’écriture comme seule thérapie pour oublier l’inoubliable, la découverte précoce du cinéma et du vide, la difficulté de se séparer des passions qui donnent à la vie sens et espoir. Flashback. Salvador émigre avec ses parents à Paterna, un village près de Valence où ils espèrent trouver la prospérité. Ils s’installent dans une grotte troglodyte – le temple de son enfance. Ne vous méprenez pas, Douleur et gloire n’a rien de cérébral, rien d’élitiste. Au contraire : c’est une œuvre lumineuse, cathartique, qui tire admirablement parti des ressources de la fiction – de ces « coïncidences » qui n’arrivent que dans les films (ou presque). (merci Utopia !)
SÉANCE « ET APRÈS » MARDI 28 MAI À 20H3 À l’issue de la projection vous êtes conviés, au Mélies Café, à échanger autour d’un verre et voir ce qui vous reste du film...
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Places gratuites sur
Le s f ilm s CONCOURS DE COURTS MÉTRAGES MOBI FILM SOIRÉE DE PROJECTION DES FILMS DU CONCOURS MOBI FILM (ENTRÉE GRATUITE) MARDI 28 MAI À 19H AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
Dites STOP au STRESS Les jeunes et le stress, c’est le thème de cette 4è édition du concours Mobifilm destiné aux 15/25 ans. Vous avez jusqu’au 30 avril pour envoyer vos courts-métrages réalisés sur smartphone. 1 mobile, 1 film et 2 minutes pour évoquer un sujet. Le concours de courtsmétrages Mobifilm repose sur l’idée que pour sensibiliser la jeunesse sur un thème de santé publique, mieux vaut leur donner directement la parole ! Cette année, la commission santé du conseil consultatif de la Jeunesse de la Ville a donc choisi de faire plancher les 15/25 ans sur le thème du stress. Un sujet loin d’être anecdotique puisque six étudiants sur dix et la moitié des lycéens déclareraient souffrir de troubles du sommeil liés au stress (source Opinion Way 2017).
Édition # 11
Crédit photographique ARTHY Mad
www.photosdanslerpt.fr
Le festival photo des regards créatifs
St Genest-Lerpt(42) - 11 > 19 mai 2019 33
Ciné-Club PLAN[S] LIBRE[S] LE CINÉ-CLUB DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DE SAINT-ETIENNE
3 SÉANCES AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS : JEUDI 16 MAI À 18H30 / SAMEDI 18 À 13H50 / DIMANCHE 19 À 18H10
L’ÉCLIPSE Film italien de Michelangelo Antonioni (1962 - 2h05min - VOSTFR - dcp) avec Alain Delon, Monica Vitti, Francisco Rabal... PRIX SPÉCIAL DU JURY AU FESTIVAL DE CANNES 1962
Rome, en plein été. Malgré les supplications de Riccardo, son amant, Vittoria rompt brutalement avec lui. Après trois années passées à ses côtés, la jeune femme, fatiguée d’une vie qu’elle considère sans amour, s’interroge. L’a-t-elle seulement aimé un jour ? Ne s’est-elle pas plutôt laissée porter par le confort qu’il lui offrait ? La jeune femme rejoint sa mère à la Bourse - sa seule passion - et fait ainsi la connaissance de Piero, un agent de change dont la jeunesse, l’ambition et la séduction cynique la charment immédiatement. Ayant quitté Rome pour Vérone, elle repense à Piero et se convainc qu’il est le meilleur remède pour oublier Riccardo... La solitude... l’incommunicabilité... l’inconstance de l’amour... la déshumanisation... Dans ce dernier volet d’un triptyque consacré à l’amour après L’aventura et La notte, Antonioni filme l’ennui de deux amants n’ayant rien à partager ! Sans aucun repère moral ou social, les personnages du film, magnifiquement interprétés par Monica Vitti et Alain Delon, sont perdus dans un monde matérialiste, uniquement intéressé par l’argent et la possession. JEUDI 16 MAI À 21H00 (ST-FRANÇOIS)
MELANCHOLIA Film danois de Lars von Trier (2011 - 2h10min - VOSTFR - dcp) avec Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Alexander Skarsgård... PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE AU FESTIVAL DE CANNES 2011
Justine vit l’un des plus beaux moments de sa vie. Tout a été fait pour que son mariage soit une réussite : le cadre tout d’abord, une immense demeure entourée d’un parc que des illuminations viendront embellir, les invités ensuite, la famille et les amis du couple. La fête bat son plein. Pourtant, la nuit venue, Justine se sent lentement envahie par des doutes sans fondement, un vague à l’âme, une mélancolie étrange. Parallèlement, avec son télescope, un enfant découvre un corps céleste inconnu dans l’espace. Une planète massive, dont la route pourrait croiser celle de la Terre. Au fur et à mesure que la planète s’approche, le moral de Justine se dégrade. Sa soeur, au tempérament opposé, essaie de la raisonner... Structuré comme un opéra, avec une ouverture d’une beauté fulgurante, Melancholia est une œuvre crépusculaire et onirique sur la fin du monde. Et l’Apocalypse selon Lars von Trier c’est un drame intime qui se joue en famille. Dingue !
JEUDI 16 MAI AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS : 18H30 > L’ÉCLIPSE // 21H >MELANCHOLIA
Plan(s) Libre(s) c’est le cinéclub des écoles d’enseignement supérieur de Saint-Étienne, mais il est ouvert à tous ! Un jeudi par mois au Méliès Saint-François, l’Université Jean Monnet, l’École supérieure d’Art & Design et l’École supérieur d’Architecture de Saint-Étienne vous proposent de redécouvrir des œuvres cultes de grands réalisateurs qui ont marqué l’histoire du cinéma, introduites par Alain Renaud, professeur agrégé, docteur en philosophie. 34
Le s fil ms 15 MAI > 4 JUIN
PASSION
Film japonais de Ryusuke Hamaguchi (2019 - 1h55min - VOSTFR - dcp) avec Aoba Kawai, Ryuta Okamoto, Fusako Urabe...
Un jeune couple annonce son mariage prochain lors d’un dîner entre amis. Cette nouvelle va entraîner des réactions inattendues, révélant des rancœurs inavouées – et inavouables – et des failles jusque-là inexprimées au sein du groupe. D’une nuit de beuverie chez une ancienne amie solitaire à une déclaration intrépide dans la brume d’un petit matin, Hamaguchi orchestre une valse des sentiments et des confidences. Non sans une certaine cruauté, chaque personnage
se met peu à peu à nu, vis-à-vis de luimême comme des autres, ouvrant la porte à l’imprévisible. L’amour et l’amitié peuvent-ils survivre à la confession des secrets les plus intimes ? Un cinéaste qui cite Husbands de John Cassavetes comme pied à l’étrier de sa vocation de cinéaste ça intrigue et excite forcement nos papilles. Puis quand, après Senses et Asako on découvre son superbe et inédit (chez nous) film de fin d’étude, on se dit qu’on devrait peut-être aller
fouiller plus souvent dans les diplômes des écoles de cinéma tant ce Passion se révèle passionnant. Comme Hirokazu Kore-Eda, Ryusuke Hamaguchi axe son cinéma sur la délicatesse, la retenue des émotions et l’intériorité de ses personnages. Son film fourmille de thèmes autour de la relation, du langage ou de la confiance en l’autre. Hamaguchi sonde ici le quotidien d’une bande de potes et en extrait avec justesse tous ses non-dits mais aussi toute sa fantaisie 22 MAI > 4 JUIN
ALPHA – THE RIGHT TO KILL Film philippin de Brillante Mendoza (2019 - 1h34min - dcp) avec Allen Dizon, Elijah Filamor, Baron Geisler... AVERTISSEMENT : DES SCÈNES, DES PROPOS OU DES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES SPECTATEURS
Dans les quartiers pauvres de Manille, la lutte antidrogue fait rage. Un officier de police et un petit dealer devenu indic tentent coûte que coûte de faire tomber l’un des plus gros trafiquants de la ville, mettant en jeu leur réputation, la sécurité de leur famille… et leur vie. Mendoza filme le combat de deux pères pour la survie de leur famille plutôt qu’une traditionelle lutte de pouvoir entre escrocs, et parvient à faire tenir sur le fil l’acuité du documentaire et l’efficacité du thriller. Pour les Inrocks Alpha the right to kill est un thriller sec entre The Wire et Michael Mann. Beau programme, non ?
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22 MAI > 4 JUIN
LOURDES
Film français de Thierry Demaizière & Alban Teurlai (2019 - 1h31min - dcp)
Ne boycottez surtout pas Lourdes au prétexte que vous n’avez pas la foi ! Vous passeriez à côté d’un film magnifique capable d’emballer les plus sceptiques voire anticléricaux d’entre vous. Ce film est avant tout une grande aventure humaine, belle, tendre et emplie d’espoir. Lourdes commence par une caresse toujours renouvelée, celle de milliers de mains sur une roche polie par leurs doigts autant que par les ans. Des mains toutes différentes, chacune racontant un parcours singulier. Il y a celles, menues et graciles, à peine sorties de l’œuf. D’autres plus grassouillettes qui semblent vouloir arrondir les angles. D’autres toutes ridées comme si elles avaient déjà trop vécu et plus grand chose à espérer… Pourtant toutes espèrent ! Elles ont toutes les couleurs du monde, toutes les couleurs de l’humanité. En quelques plans d’une
beauté évidente, on plonge dans un univers aussi sensoriel que réparateur. Puis, progressivement, il y a ces voix qui viennent le peupler. On vagabonde au milieu de pensées, d’aspirations, d’angoisses proches des nôtres. Nous voilà unis avec nos semblables dans une même communauté de destins. « Nous sommes des hommes, nous sommes des femmes, nous sommes tous un peu perdus » dira le père Jean… Celui-là même qui, sans juger, tend la main aux prostitué.e.s du bois de Boulogne pour lesquel il affrète chaque année un bus qui les conduit en pèlerinage. Quelle étrange colonie de vacances ! Des personnages hauts en couleurs et en pensées qu’on ne s’attendrait pas à voir dans un lieu saint ! Et pourquoi pas ? Lourdes est un étrange patchwork populaire, plus rock’n roll et libertaire qu’on aurait imaginé. De long
temps on n’oubliera l’adorable Isidore. Pute ? Travesti ? Tellement plus que cela ! Le film nous fait plonger au-delà des apparences, tout comme ces corps venus s’immerger dans une même eau bénite. Chahutés par la vie, parfois ravagés par la maladie, ils avancent pourtant et nous amènent à dépasser les différences, à nous accepter tels que nous sommes. Et peut-être est-ce là le plus puissant miracle de Lourdes : cette faculté à réunir ceux qui sont cabossés dans leur chair ou dans leur esprit, toutes origines sociales confondues. Tous en repartiront transcendés, même les bien portants, les bénévoles qui pensaient être venus uniquement pour donner… Qu’importe que vous soyez croyant ou pas, ce film lui est littéralement touché par la grâce !
AVANT-PREMIÈRE/DÉBAT - MERCREDI 15 MAI À 20H30 AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
Projection en avant-première du Film LOURDES + débat en présence de Michel Pillant, président de l’Hospitalité de St-Etienne et du Père Jacques Brun, directeur du service des pèlerinages du diocèse de StEtienne, animé par Jean-Claude Duverger (RCF) 36
Le s fil ms 22 MAI > 3 JUIN
FILLES ET GANGSTERS Film japonais de Shohei Imamura (1961 - 1h48min - VOSTFR - dcp) avec Hiroyuki Nagato, Jitsuko Yoshimura, Masao Mishima...
Après-guerre, l’armée américaine s’installe à Yokusuka, à 30 kilomètres de Tokyo, et en fait une base navale. Gangsters et prostituées y voient l’occasion de profiter de la situation. Kinta et sa petite amie Haruko tentent de survivre dans cette corruption généralisée. Le jeune homme commence à travailler pour une bande de Yakuza reconvertis dans le commerce de cochons nourris par les déchets des bases américaines. Un jeu dangereux... Le premier plan de Filles et gangsters (dont le titre original est Cochons et cuirassés) est un panoramique qui part d’un cuirassé stationnant dans la baie de Yokosuka et qui, après avoir montré la cité, s’achève sur la basse ville, où les soldats américains jouent les caïds et où, après la fermeture des maisons closes, les gangsters sont contraints d’élever des porcs pour nourrir l’occupant. Tout est dit dans ce plan lumineux ! Imamura y résume sans doute ce qui hanta toute son œuvre : la chaîne infernale qui va de l’oppresseur à la prostituée, la chaîne des corps et de l’argent, l’exploitation du sexe dont l’occupant est responsable. «... une vue en coupe des bas-fonds d’une ville, d’un grand intérêt historique et sociologique. Seules les femmes japonaises, fleurs poussant sur ce fumier qui sont poussées à la prostitution, sont épargnées par le cinéaste.» Places gratuites sur
Ouverture 2020
DÉCOUVREZ
LA FUTURE
SAMEDI
8
JUIN
APRÈS-MIDI
GRATUIT ◆ Bal Renaissance ◆ Prêt de costumes aux enfants ◆ Jeux en bois ◆ Concert de musique ancienne ◆ Visites guidées ◆ Jeu de piste... Renseignements au 04 77 48 76 27
d'infos saint-etienne.fr
Réalisation : Aïtao - Crédit photo : Ville de Saint-Étienne / Hubert Genouilhac.
Place Boivin - Saint-Étienne
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À PARTIR DU 22 MAI
LE JEUNE AHMED
Film belge de Luc et Jean-Pierre Dardenne (2019 - 1h24min - dcp) avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou...
Le jeune Ahmed, 13 ans, la caméra puissante et discrète des Frères Dardenne ne le lâche pas un instant. Désarmée par les choix de son petit protagoniste, elle se fait même insistante, prête à l’épauler s’il chute. Elle se tient à l’affut de ses moindres soupirs, plus criants que des mots. Elle ne loupe aucun souffle des personnages, nous laisse à peine le temps de reprendre le nôtre. Ce n’est pas tant l’action qui est mise en scène ici, mais bel et bien l’impuissance des adultes qui gravitent autour de ce jeune Ahmed à l’âme impénétrable. C’est pourtant un gentil garçon qui évolue sous nos yeux. Il transpire la bonne volonté.
BIÈRE • RESTAURATION • MUSIQUE
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Poli, il s’applique à être celui qu’on lui demande d’être, même trop. Car la voix prépondérante dans sa tête n’est plus celle de cette enseignante remarquable qui ne s’économise pas pour élever les mômes du quartier au-dessus de leur condition sociale. Ni celle de cette mère imparfaite comme toutes mais prête à tout pour ses enfants. Ni celle des copains, jugés insuffisamment pieux. La voix prépondérante ne sera même plus celle de l’imam intégriste qu’Ahmed s’était mis à suivre aveuglément. Tous seront dépassés par cet élève, ce fils, ce disciple. La voix prépondérante ne sera bientôt plus que celle de Dieu lui-même,
24 et 25 mai 2019
vendredi 17 h > minuit • samedi 15 h > minuit
Festival de Cannes 2019 Film en compétition
ou plutôt celle d’un Coran un peu trop revisité... Quand on a treize ans, on a soif d’absolu. Quand on a treize ans, on a des certitudes, refuges illusoires. Quand on a treize ans, on ne mesure pas toutes les conséquences de ses mots et de ses actes. On connait peu la fragilité de l’existence ou on ne veut pas la voir, car elle aussi fait peur. Pour leur nouveau film, les frères Dardenne nous font découvrir le destin d’un jeune de 13 ans pris entre ses idéaux religieux de pureté et les appels de la vie adolescente. Places gratuites sur
Parra de l’é in dition Jaso Chica n ndier
• 35 brasseurs présents • • foodtrucks • • animations •
ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR L’ASSOCIATION FAUT QUE ÇA BRASSE
EN PARTENARIAT AVEC
LE PETIT BULLETIN
Le s fil ms À PARTIR DU 29 MAI
BLACK IS BELTZA
Film espagnol de Fermin Muguruza (2019 - 1h28min - VOSTFR - dcp)
Octobre 1965, New York. Les traditionnels géants des Fêtes de Pampelune sont invités à défiler sur la 5ème avenue. Mais les autorités américaines interdisent la participation des deux géants noirs dans le contexte de la ségrégation raciale. C’en est trop pour Manex qui, fidèle à ses convictions et son tempérament rebelle, fausse compagnie à ses collègues. Il part à la découverte du New York de la lutte pour les droits civiques et de la contre-culture. Il est alors loin de s’imaginer que c’est le début pour lui d’un périple loin de son Pays Basque natal, entre Cuba et Mexico, en passant par Alger et Montréal. Il y croisera des militants de tous bords, des agents de la CIA, des femmes passionnées et révolutionnaires… Entre voyage initiatique et odyssée libertaire, Manex traverse le monde en ébullition de cette fin des années 60, celui de la Guerre Froide et des mouvements de libération des peuples. Fermin Muguruza, l’incroyable bonhomme qui est derrière ce dessin animé d’aventures, est pour l’instant moins connu des amateurs d’animation que de ceux qui ont usé leurs Doc Martens dans les festivals musicaux entre le milieu des années 80 et la fin des années 90. Car il était le D’après la BD leader successivement de deux groupes phares de la scène rock/punk/ska – de Fermin Muguruza souvent aux côtés de Manu Chao, également d’origine basque : Kortatu puis disponible à Negu Gorriak qui firent sauter en l’air des générations de jeunes amateurs de la LIBRAIRIE rock. Mais l’homme est un touche-à-tout, incroyablement actif et éclectique. L’ETRANGE Tout en continuant la musique qui lui permet de voyager à travers le monde RENDEZ VOUS, et d’aller à la rencontre de genres très différents, il a produit et réalisé des 1 rue Faure Belon documentaires à la croisée des luttes et s’est donc mis tout d’abord à la BD avant de passer à l’animation. Et le film est le produit jubilatoire de tout ça : son engagement politique, ses convictions mais aussi sa culture musicale qui transparait à travers la bande son très soul. Places gratuites sur
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À PARTIR DU 29 MAI
ROCKETMAN
Film britannique de Dexter Fletcher (2019 - 2h20min - dcp) avec Taron Egerton, Jamie Bell, Richard Madden, Bryce Dallas Howard...
Après Freddie Mercury, voici venu le temps d’un nouveau biopic sur une nouvelle pop star, vivante celle-là, puisqu’il s’agit d’une des figures les plus charismatiques et marquantes des années 1980 par sa capacité à fusionner le rock, le jazz et la country : Elton John. Pour aborder celui qui s’est érigé comme l’une des premières icônes gays dans le monde musical, il ne fallait pas un novice derrière la caméra. C’est ainsi le metteur en scène Dexter Fletcher qui avait remplacé son collègue Bryan Singer sur Bohemian Rhapsody, suite au licenciement de ce dernier, qui
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s’y colle. Succès un jour succès toujours, aura-t-on droit à un bis repetita pour cette nouvelle biographie filmée ? A l’heure où nous écrivons ces lignes, personne n’a encore vu Rocketman qui sera présenté en exclusivité et grande première mondiale à Cannes et en présence de Sir Elton John le 18 mai prochain. Tout ce que l’on sait, ce qui a filtré des studios Paramount, c’est que le film se concentrera sur les jeunes années du fantasque et génial compositeur : de son apprentissage du piano à ses débuts au club Troubadour à Los Angeles en 1970, jusqu’à ses deux concerts géants,
Festival de Cannes 2019 Film hors-compétition
à guichets fermés, au Dodger Stadium, quelques années plus tard, au mitan des années 70, à une époque où l’artiste représentait à lui seul 2% des ventes de l’industrie mondiale du disque ! Sans oublier sa rencontre, grâce à une petite annonce, avec le célèbre parolier Bernie Taupin, qui engendra une association aussi mythique qu’artistiquement fructueuse. C’est l’acteur britannique Taron Egerton, présent dans la saga Kingsman, qui incarne l’artiste. Jamie Bell joue quant à lui l’alter ego du binôme. Places gratuites sur
Le s fil ms À PARTIR DU 29 MAI
LE FILS
Film russe de Alexander Abaturov (2019 - 1h11min - VOSTFR - dcp)
Full Metal Jacket, ça vous parle ? Comme nous les scènes d’instructions à la caserne de l’US Army vous ont marqué à vie ? En voici rien de moins qu’une version documentaire chez leurs cousins russes, tout aussi frappés voir plus ! L’éclatement de l’URSS en 1991 à provoqué une vague de conflits territoriaux, politiques et sociaux. Certains territoires on obtenu l’indépendance politique, mais un climat tendu demeure. En soi, ces changements sollicitent une présence considérable de l’armée en territoire russe. Aucune génération n’est épargnée par la guerre. Elle fait partie intégrante du
quotidien. Dans cette culture militariste, le service militaire est obligatoire. Pour la majorité il est à éviter alors que d’autres y trouvent une certaine excitation. À travers les générations, une image valorisante du soldat continue à circuler en Russie. C’est le chemin de la guerre et de la haine qu’avait décidé de suivre Dima, le cousin du réalisateur. Dima, est mort le 23 mai 2013, à l’âge de vingt-et-un ans. Enrôlé dans l’armée Russe, il est tué d’une balle dans la tête, lors d’une mission spéciale au Daghestan. Pendant que ses parents affrontent le vide laissé par sa disparition, ceux qu’il
appelait ses frères, s’entraînent toujours pour la guerre dans des conditions aussi difficiles qu’hallucinantes qui créent un lien très puissant entre eux. Ces deux univers se mêlent. Ils racontent la mort et l’absence. Le réalisateur nous plonge dans l’univers clos des futures Spetsnaz, unités d’élite de l’armée russe, sur les pas de son cousin Dima : la vie et les étapes de formation des jeunes recrues, dévouées corps et âmes à la patrie, de leur parcours du combattant dans la boue, aux manœuvres en forêt entre explosions et rafales jusqu’à l’examen final pour devenir béret rouge. À PARTIR DU 29 MAI
LA SALAMANDRE Film suisse de Alain Tanner (1971 - 1h48min - dcp) avec Jean-Luc Bideau, Bulle Ogier, Jacques Denis...
Manifeste libertaire avec la superbe Bulle Ogier en égérie anar‚ drame social et comédie‚ courez-voir cette Salamandre, véritable ovni entre anarchie burlesque et spleen urbain. A Genève en Suisse, un journaliste doit écrire un scénario sur un petit fait divers. Il fait appel à un ami écrivain et commence à enquêter sur une jeune fille, Rosemonde. Celle-ci, que l’on dit paresseuse, est en réalité une jeune fille à l’esprit libre qui refuse la routine d’une vie bien rangée… La salamandre est le deuxième film du suisse Alain Tanner. Tourné avec très peu de moyens (16mm, son direct), La salamandre nous dresse un certain portrait de la société suisse, un « désert intellectuel » d’où suintent l’ennui et un profond conservatisme qui confine à l’immobilisme. La jeune Rosemonde est comme une tâche de couleurs dans cette grisaille. Le journaliste ne la découvrira que superficiellement, l’écrivain plus profondément et même l’aidera à prendre conscience de sa révolte. Le propos s’inscrit pleinement dans ce cinéma subversif qui fleurit en ce début des années soixante-dix. Alain Tanner manie avec justesse l’ironie ce qui lui permet de s’écarter de toute austérité. La Salamandre connut un très grand succès à sa sortie et il a grandement contribué à faire connaître cette actrice si attachante qu’est Bulle Ogier. 41
22 MAI > 4 JUIN
LES MÉTÉORITES
Film français de Romain Laguna
Places gratuites sur
(2019 - 1h25min - dcp) avec Zéa Duprez, Billal Agab, Oumaima Lyamouri, Nathan Le Graciet...
A tout juste 16 ans, Nina a abandonné ses études et vit dans l’arrière-pays languedocien avec une mère très absente. Alex, son meilleur ami du coin, fils de viticulteur, va bientôt s’engager dans l’armée. Chaque jour, la jolie jeune fille qui n‘aime rien tant que se promener dans la nature et nourrir les animaux, court pour ne pas rater le bus, puis le train qui l’emmène jusqu’à un musée-parc sur les dinosaures et l’évolution de la vie sur la Terre, où elle
travaille à l’accueil et à l’entretien. Là, elle croise bientôt Morad, le frère de sa collègue Djamila, un séduisant petit voyou de 19 ans. Malgré les mises en garde des uns et des autres (« il est marié », « après, tu viendras me voir : il m’a quitté, il m’a trompé », « tu traînes avec des Arabes, maintenant ? »), elle se propulse dans une aventure d’autant plus passionnée qu’elle y projette une sorte de prédestination : « juste avant qu’on se rencontre, j’ai vu une
météorite dans le ciel. Elle s’est écrasée derrière la montagne. C’était un signe. » Un bouleversement intime et une sorte de collision sentimentale dont l’onde de choc va se propager dans l’existence de la jeune femme… Les Météorites réussit à se distinguer dans le traitement d’un sujet moult fois abordé au cinéma grâce à une imprégnation à un désir aussi désuet qu’ardent entre les protagonistes. 28 MAI > 4 JUIN
LE CERCLE DES PETITS PHILOSOPHES Film français de Cécile Denjean (2019 - 1h30min - dcp) avec Frédéric Lenoir
Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on vit ? Pourquoi on meurt ? Qu’est-ce-que l’amour ? Ces questions, le philosophe et auteur à succès Frédéric Lenoir, les a posées à des enfants de 7 à 10 ans, au cours d’ateliers philosophiques qu’il a mené dans deux écoles primaires durant une année scolaire. Il nous invite à partager les pensées de ces enfants, qui se confrontent à la complexité du monde et la violence de leurs émotions. Frédéric Lenoir s’émerveille encore de la capacité des enfants à s’emparer de questions existentielles, à argumenter, à débattre… à devenir de petits philosophes ! CINÉ/CONFÉRENCE - MARDI 28 MAI À 18H30 AU MÉLIÈS ST-FRANÇOIS
> 18h30 (entrée libre) conférence de Christophe Marsollier : « Les pouvoirs et les enjeux de la bienveillance active. Quels repères pour l’éducation et la pédagogie ? ». > 20h00 (tarifs habituels Méliès) projection du film LE CERCLE DES PETITS PHILOSOPHES Christophe Marsollier est spécialiste de la qualité de la relation pédagogique et des espaces de paroles à l’école. Docteur en sciences de l’éducation, il est chercheur associé au laboratoire B.O.N.H.E.U R.S. de l’université de Cergy Pontoise. Connu pour avoir développé les concepts d’ «éthique relationnelle» et de «bienveillance active», il est conférencier et auteur de nombreux ouvrages, dont Investir la relation pédagogique. Repères éthiques pour l’enseignant. (Ed. Chronique sociale), L’éthique relationnelle, une boussole pour l’enseignant (Ed. Canopé).
Soirée en partenariat avec L’Atelier CANOPÉ 42 - Saint-Etienne 42
E N FA M I LLE 8 > 19 MAI
CHARLIE, MON HÉROS Film américain de Don Bluth (1989 - 1h24min - VF - dcp)
6 ans
Charlie, un chien gangster avide de richesse, se fait tuer par Carcasse le bouledogue et son comparse Zigouille. Il se retrouve au Paradis mais parvient à revenir sur Terre grâce à un tour de passe-passe. Alors qu’il organise sa vengeance avec son ami Gratouille, il rencontre Anne-Marie, petite orpheline de sept ans, qui a le don de parler aux animaux... Roublards, parieurs, voleurs, proxénètes, tueurs... les chiens qui peuplent ce fabuleux longmétrage de Don Bluth sont tous des cousins bien éloignés de l’univers Disney. Anti-héros par excellence, Charlie est pourtant monstrueusement attachant ! « Un magnifique classique du cinéma d’animation à redécouvrir en famille » Àvoir-àlire « Un chef-d’œuvre absolu à placer tout en haut avec Brisby et Fievel » Écran Large « Une fantastique histoire d’amitié entre une petite fille et un chien » Allociné « Charlie, mon héros, fait de son auteur Don Bluth, un réalisateur de dessins animés pas comme les autres » 20 Minutes
À PARTIR DU 22 MAI
STUBBY Film américain de Richard Lanni (2019 - 1h25min - VF - dcp) avec la voix de Gérard Depardieu
7 ans
Le destin incroyable de Stubby, chien errant recueilli par John R. Conroy sur le campus de Yale où le soldat s’entraînait avec les troupes US avant de rejoindre les alliés lors de la Grande Guerre. John embarque clandestinement son protégé sur l’USS Minnesota, et les voilà voguant vers la France pour participer au combat. Par sa loyauté et sa bravoure, Stubby conquit tous ceux qui le côtoient, civils comme soldat. A son retour aux Etats-Unis, il reçoit plusieurs médailles et le titre de Sergent ! Véritable héros sur 4 pattes, Stubby a montré au monde entier que ce qui compte, ce n’est pas d’être bien né, c’est le courage et l’amitié. De son vrai nom Sergent Stubby, an american hero, voilà un vrai long-métrage d’aventure empli d’humour qui devrait emballer petits et grands.
15 > 26 MAI
DRÔLES DE CIGOGNES ! Programme de 5 courts métrages inédits tchécoslovaques de Hermina Tyrlova (2019 - 45min - VF - dcp)
3 ans
POTES EN PELOTE / Une jeune femme en train de tisser ne remarque pas que les bouts de laine qu’elle met de côté s’animent et prennent vie. Il y a des pelotes fille et des pelotes garçons… DROLES DE CIGOGNES ! / Les cigognes sont chargées d’amener les petits bébés tout justes nés dans leur famille. Mais un de ces oiseaux a du mal à transporter ses deux bébés si bien qu’ils vont tomber dans la nature… LE MIRLITON FRIPON / Dans le château du roi barbu, rien ne va plus : la princesse est triste, voire inconsolable. Rien n’y fait… Alors on cherche de quoi la distraire... LE CAVALIER DEZINGUE / Dans son atelier, un ébéniste sculpte de petits personnages, hommes et animaux, qui cohabitent en harmonie. Mais dès qu’il a le dos tourné, une branche s’improvise fronde malicieuse et met le bazar parmi tous ces petits habitants, notamment un cavalier tout juste terminé… PANIQUE A LA BASSE-COUR / Un enfant joue tranquillement au milieu de la basse-cour avec des balles de couleur. D’abord, ce sont les souris qui aimeraient bien jouer avec. Puis le chat qui veut s’amuser avec les souris, puis le chien avec le chat… Jusqu’à l’irruption d’un nouvel arrivant… 43
LE CINÉMA SUSPENDU Sur le principe des Caffè Sospeso, véritable institution napolitaine, l’objectif de Ciné Suspendu est d’amener un moyen simple pour les cinéphiles de penser aux autres. L’idée est de partager avec les plus démunis sa passion du cinéma en faisant un don ou en laissant la monnaie rendue à l’achat de son propre ticket. Le Méliès collectera ces dons dans une “Caisse de Communauté” à l’entrée du cinéma et les valorisa en tickets de cinéma en attente mis à disposition des publics empêchés (toute personne qui n’a pas les moyens de s’en offrir un), sur la base de son tarif solidaire de 4€ au lieu de 8,90€ en plein tarif. L’objectif est d’avoir en permanence des tickets en attente et d’afficher leur présence et leur quantité disponible sur une ardoise dans le hall du cinéma afin que ces tickets prépayés par les donateurs soient facilement accessibles pour le public concerné.
LA TOILE - LE VIDÉO CLUB EN LIGNE DU MÉLIÈS Le Méliès s’invite dans votre salon... LA TOILE est un nouveau service de Vidéo à la Demande (VOD) par lequel, chaque mois, le Méliès vous propose, en lien avec sa programmation sur grand écran, des films récents ou des grands classiques pour approfondir chez vous la filmographie d’un auteur ou une thématique. Grace à notre partenaire LA TOILE, ces films sont directement accessibles ICI, et peuvent être vus sur un ordinateur, un smartphone, une tablette, ou également être visionnés sur la télé via AirPlay d’Apple et Google Chrome Cast. Les films sont visionnables pendant 48 heures (à partir de l’achat) en streaming via Internet sur votre appareil connecté. Le streaming est une méthode d’accès au contenu dans lequel le film est rendu accessible « en direct » par le fournisseur et non téléchargé sur le terminal d’un utilisateur. Les prix varient entre 1,99€ et 5,99€ en fonction de la nouveauté et de l’exclusivité des titres. Les paiements s’effectuent par carte de crédit ou Paypal. Il n’y a pas d’abonnement, vous payez uniquement pour ce que vous voulez voir au moment où vous voulez le voir et sans engagement. Avec LA TOILE, le Méliès étoffe sont offre pour partager ensemble toujours plus de Cinéma !
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Le s fil ms MARDI 4 JUIN À 19H AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
I Turn Home, Johanna Vaude, 2017
MATIÈRES INSTABLES, IMAGES VARIABLES
Programmation proposée par Rodolphe Olcèse dans le cadre du colloque "VARIABILITÉ, MUTATION, INSTABILITÉ DES CRÉATIONS CONTEMPORAINES" (CIEREC, UJM, Saint-Etienne) et du séminaire "L'ART TOUT CONTRE LA MACHINE"(Collège des Bernardins, Paris). Qu'elle soit le fait d'une transformation des supports ou d'une évolution des appareils à même de les diffuser, la variabilité est devenue une détermination fondamentale de l'image en mouvement et de l'expérience que nous en faisons quotidiennement. Les films proposés dans cette séance envisagent tous l'image comme une matière en devenir. A la fois source et horizon des pratiques, l'image filmique est toujours déjà engagée dans un processus de transformation qui signale les potentialités innombrables qu'elle recèle et que les actes de création contribuent très largement à révéler. Romani Memory #I - Amintire, collectif Brèches, 2016, 10' Satyagraha, Jacques Peronte, 2009, 5'20 Trois ciné-tracts (Les films du monde), Frank Smith, 2018, 12/15' Un archipel, Clément Cogitore, 2011, 10' hand-pick, Marylène Negro, 2016, 10' I Turn Home, Johanna Vaude, 2017, 6' Phantom, Carole Nosella, 2016, 4'
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P RO CHA I NE ME NT
TARI F S
LA GRAND-MESSE Film français de Méryl Fortunat-Rossi, Valéry Rosier
Abonnements
( va li di t é : 3 0 j u in 2 0 2 0 )
Carte 10 places
5,50 € la place
(Carte : 55 €) (Carte : 34 €)
Des Ardennes au col d’Izoard, le long des départementales et sur les sentiers escarpés, une nuée de camping-cars s’élancent pour célébrer le Tour de France. Le soleil réchauffe, les transats sont sortis, les copains arrivent : c’est l’été, la grand-messe commence...
Carnet 2 > 20ans
AVANT-PREMIÈRE - SAMEDI 8 JUIN AU MÉLIÈS JEAN JAURÈS
En attendant le Tour de France (à St-Étienne les 13 et 14 juillet), avant-première du film LA GRAND-MESSE en partenariat avec Saint-Étienne Métropole et la Ville de Saint-Etienne.
6,80 € la place
Carte 5 places
(2019 - 1h10min - dcp)
4,00 € la place
(20 tickets : 80 €)
5,50 € la place
Carnet collectivités (20 billets : 110 €)
Tarif avant 13h & à 22h Tarif réduit / Plein tarif Tarif -20 ans & RSA // Supplément 3D
5,00 € la place 6,90 € la place 8,90 € la place 4,00 € la place 2,00 €
/ tous les jours pour les étudiants, séniors, chômeurs... et pour tous, le mercredi toute la journée // sur présentation d’un justificatif uniquement
PARASITE
À PARTIR DU 5 JUIN Le Méliès accepte :
Film sud-coréen de Bong Joon-Ho (2019 - 2h12min - VOSTFR - dcp) avec Song Kang-Ho, Sun-kyun Lee, So-Dam Park... Festival de Cannes 2019 Film hors-compétition
Toute la famille de Ki-taek est au chômage. Elle s’intéresse particulièrement au train de vie de la richissime famille Park. Mais un incident se produit et les 2 familles se retrouvent mêlées, sans le savoir, à une bien étrange histoire…
NEVADA
À PARTIR DU 19 JUIN
P R OC H AI N EMEN T
Film français, américain de Laure De Clermont-Tonnerre (2019 - 1h36min - VOSTFR - dcp) avec Matthias Schoenaerts, Bruce Dern, Josh Stewart ...
Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman n’a plus de contacts avec l’extérieur ni avec sa fille... Pour tenter de le sortir de son mutisme et de sa violence, on lui propose d’intégrer un programme de réhabilitation sociale grâce au dressage de chevaux sauvages. Aux côtés de ces mustangs aussi imprévisibles que lui, Roman va peu à peu réapprendre à se contrôler et surmonter son passé.
CHARLOTTE A 17 ANS
À PARTIR DU 12 JUIN
Film canadien de Sophie Lorain (2019 - 1h29min - VOSTFR - dcp) avec Marguerite Bouchard, Romane Denis, Rose Adam...
Après sa première rupture, Charlotte pense que sa vie est foutue… Foutue jusqu’à qu’elle trouve un petit boulot dans un magasin de jouets, plein de vendeurs aussi charmants qu’accueillants. On y travaille un peu, on s’y amuse beaucoup. Charlotte se laisse prendre au jeu et enchaîne les histoires sans lendemain. Mais Charlotte se fait rattraper par le qu’en-dirat-on. Un garçon qui collectionne les filles, c’est ok, mais une fille… Et si on arrêtait de penser ça ? Charlotte a un plan. 46
LE DAIM Film français de Quentin Dupieux avec Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy À PARTIR DU 19 JUIN
YVES Film français de Benoît Forgeard avec William Lebghil, Doria Tillier, Philippe Katerine À PARTIR DU 26 JUIN
LA CITÉ DE LA PEUR
(Version restaurée) Film français de Alain Berbérian, Alain Chabat avec Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia... À PARTIR DU 5 JUIN
NOTRE COUP DE b
P R OC H AI N E GA Z ET TE D I SP O N I BLE S AME D I 1 er JU I N À PARTIR DU 24 MAI
SIBYL Film français de Justine Triet (2019 - 1h40min - dcp) avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel... Festival de Cannes 2019 Film en compétition
Écrire l’éloge de Sybil, c’est d’abord clamer celui de Virginie Efira, absolument incroyable, irrésistible dans le rôle titre. Virginie Efira qui s’impose film après film comme une comédienne exceptionnelle dans tous les registres, que ce soit dans la pure comédie – Caprice, d’Emmanuel Mouret, Victoria, de Justine Triet déjà - ou dans une veine plus dramatique - Elle, de Paul Verhoeven, en second rôle capital, et plus encore Un amour impossible, de Catherine Corsini. Bref la magnifique Virginie Efira constitue à elle seule une bonne raison de voir le nouveau film de Justine Triet, qui elle aussi s’impose à vitesse grand V comme une réalisatrice importante dans le cinéma français. Sibyl est une psychanalyste qui a décidé de mettre son divan au garde-meuble pour se consacrer à la littérature. Mais il lui faut bien reconnaître que ce changement de vie est laborieux et s’accompagne d’un défilé de patients désespérés, qui vivent très mal ce qu’ils considèrent comme un abandon. Et ça se complique encore quand une jeune actrice suicidaire l’appelle au secours alors qu’elle est face à un choix cornélien : avorter ou pas de l’enfant qu’elle attend de son partenaire à l’écran, marié à la réalisatrice du film qu’elle est en train de tourner ! Tout un programme… Et si ce n’était que ça… Sibyl a une vie de famille jamais simple, avec une sœur gentiment caractérielle et fantasque, et surtout elle ne parvient pas à tourner la page d’un amour perdu, qui lui a laissé un enfant. Comme dans ses précédents films (Victoria et La bataille de Solférino), Justine Triet passe du rire aux larmes, jongle avec les situations extrêmes et absurdes, entremêle les pistes et les récits, le récit réel se mêlant à celui d’un roman en cours, de quoi nous égarer pour mieux nous retrouver, usant de ses thèmes récurrents : les enfants et les responsabilités maternelles, le chaos des sentiments amoureux, l’absurdité de certains milieux professionnels comme celui du cinéma. Au cœur de son grandiose chaos, les actrices déroulent leur talent fou, autour de la reine Virginie : Laure Calamy, qui fait une formidable sœur tourmentée, l’Allemande Sandra Hüller, (l’extraordinaire Inès de Toni Erdmann), la réalisatrice et femme trompée, qui tente de garder son professionnalisme et ne va pas vraiment y arriver, et Adèle Exarchopoulos, parfaite dans le rôle de la jeune femme en proie à un dilemme impossible.
TUKINA DEM
FEDAYI PACHA & AKBAR ORKESTAR
Réalisation : Aléèla (Befour & Lilo « graphistes hybrides ») Pionnier de la scène dub française, FEDAYI PACHA se nourrit de la richesse de ses influences et de ses périples à travers le monde, de la musique des Balkans aux chants d’Afrique subsaharienne, des cordes du Maghreb aux percussions traditionnelles de Turquie. A l’avant-garde de la sono mondiale, Fedayi a sût s’affranchir du Dub jamaïcain pour explorer d’autres horizons fait d’arabesques, de transe indienne et de pulsations électroniques modernes. Avec Tukina Dem Fedayi compose autour de la voix de ThioumC, Mc et chanteur sénégalais. Un chant de voyage et d’exil, en Wolof, qui plane sur une rythmique à mi-chemin entre minimal-dub et afro-house, peuplée de percussions tribales et de mélodies aériennes.