6 novembre > 3 déc.
N°088
novembre 2013
Inside Llewyn Davis Film américain de Joel et Ethan Coen (2013 - 1h45min - VOST - dcp) avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake, John Goodman...
Sacrés frères Coen ! On a beau guetter avec impatience chaque nouveau projet, tenter d’imaginer une suite potentielle à leur filmographie foisonnante, ils ne sont jamais là où on les attend, capables de se renouveler à chaque fois sans jamais se perdre pour autant, conservant immanquablement ce ton si particulier qui fait leur charme et leur succès… Immédiatement reconnaissables et sans cesse surprenants, c’est l’apanage des plus grands ! Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d’un jeune qui traîne son spleen dans le rude hiver new yorkais et tente désespérément de percer dans l’univers musical du Greenwich Village des années 60. Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Sa guitare à la main, il lutte pour gagner sa vie comme musicien et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu’il se crée lui-
même. Sans le sou, sans toit, sans même un manteau convenable pour résister au froid, Llewyn trimbale sa guitare dans les rues du Village, cherchant un endroit où pouvoir jouer et un canapé sur lequel passer quelques nuits, chez un ami, une ex, un inconnu… Tous acceptent de l’aider, mais tous finissent par se lasser de son sale caractère, de ce désespoir accroché à ses basques qui ne le rend pas toujours de la meilleure compagnie. Entre une dérouillée reçue dans une ruelle sombre à la sortie d’un bar, un chat égaré et un album qui ne se vend pas, Llewyn accumule donc échecs et mésaventures… A cette époque le folk n’est pas franchement le genre de musique qui fait recette, ses anciens compagnons de route ne cessent de le lui rappeler (et de le lui prouver) : il faut du refrain accrocheur, de l’énergie, du pep’s, et la mode semble être surtout
Grand Prix - Cannes 2013
6 novembre > 3 décembre aux harmonies vocales. Llewyn s’acharne, refuse le compromis, la facilité, et défend coûte que coûte sa musique, malgré le manque d’entrain qui le caractérise. La solution serait peut-être de s’éloigner de New York… On retrouve ici avec plaisir le génie des deux frangins, l’élégance de leur mise en scène, leur sens de la cocasserie et leur humour qui font de ce qui pouvait sembler a priori un film mineur dans leur filmographie une réussite éclatante. Qui leur a valu au dernier Festival de Cannes un bien mérité Grand Prix (deuxième récompense après la Palme d’Or)… Sacrés frères Coen ! PS : Pour info, le personnage de Llewyn serait librement inspiré de la vie de Dave Van Ronk, importante figure du revival folk qui enseigna notamment la guitare à Bob Dylan. (merci Utopia !)
Horaires des films en pages centrales
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Les films
Sommaire
jusqu’au 3 décembre
Inside Llewyn Davis
p.1
Violette
p.9
Quai d’Orsay
p.8
6 novembre > 3 décembre 6 novembre > 3 décembre 6 novembre > 3 décembre
The Connection
Le Transperceneige (Snowpiercer)
p.10
dim 10 à 11h & lun 11 à 20h
Sans soleil / Level Five
p.6
7 > 19 nov. / 21 > 30 nov.
Nuit et brouillard
p.12
séance unique le mardi 12 nov. à 19h30
Gravity / Transperceneige p.4/p.3 jusqu’au 3 décembre
p.6
Omar / After School... vend 8 à 19h / 23 nov. > 3 déc.
La Vie d’Adèle / Machete Kills p.7 jusqu’au 1er déc. / jusqu’au 9 déc.
Film américain/sud coréen de Bong Joon Ho (2013 - 2h05min - VOST - dcp) avec Chris Evans, Octavia Spencer, Tilda Swinton, Song Kang...
Les Garçons et Guillaume...
p.21
Darling
p.27
The Immigrant
p.24
Les Interdits
p.23
Avec The Host (2006) et Mother (2009), le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho s’était fait un nom auprès des cinéphiles. Son adaptation du roman graphique SF créé par Jacques Lob (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessin) au début des années 80 le place désormais dans la cour des très grands. C’est en effet l’une des meilleures adaptations de BD à l’écran qu’il nous ait été donné de découvrir. On savait Bong Joon Ho virtuose, mais là il dépasse toutes nos espérances, tant son Snowpiercer n’a rien à envier au premier Dark Knight de Christopher Nolan - c’est vous dire ! Dans un futur proche, pour lutter contre le réchauffement de la planète, les gouvernements du monde entier modifient le climat de la Terre. Le résultat n’est hélas pas celui attendu puisque la planète se retrouve plongée dans une ère glaciaire qui sonne le glas de l’humanité. Seuls quelques survivants ont trouvé refuge dans un train qui fait le tour du monde sans jamais s’arrêter... Sous couvert de blockbuster, Bong Joon Ho réalise un vrai film d’auteur et porte ici avec aplomb la lutte des classes à l’écran. Ici, le dernier refuge de l’humanité est un train révolutionnaire à mouvement perpétuel. Et bien évidemment, l’Homme restant homme, cet Eldorado suprême héberge une microsociété qui reprend et accentue les travers de l’ancien monde, c’est à dire le nôtre. Le voyage à travers les wagons nous fait remonter les strates d’une organisation où l’égalité entre êtres humains est sacrifiée pour des questions de survie (tout du moins, c’est la raison invoquée pour légitimer un système peu équitable, voire surréaliste et totalement inhumain…). La science-fiction est ici éminemment politique car, vous l’aurez bien compris, le « train-monde » de Snowpiercer est une transposition de notre bonne vieille planète. On le sait, les films de SF qui se constituent en allégories de la « fracture Nord-Sud » ou encore de la révolte d’une classe dite ouvrière contre les inégalités sociales sont légions ; mais bien souvent aussi, ces derniers sont bien trop caricaturaux et leurs arguments démagogues ont tendance à desservir leur propos. Or c’est là la grande force de Snowpiercer, tant à ce niveau le film ne sombre jamais dans le discours manichéen ou démago. Grâce à une écriture efficace et une mise en scène époustouflante, Bong Joon Ho fait du réalisme social d’anticipation. Sa thèse est étayée (façon Les Fils de l’homme, Soleil vert ou Minority Report) et très maline, particulièrement dans sa dernière partie, où les situations absurdes sont à même de nous questionner sur la direction que prend l’humanité au XXIe siècle.
Anna
p.29
Votre pub dans la gazette :
La Sorcière dans les airs
p.30
Bambi
p.26
Un Château en Italie
p.5
jusqu’au 19 novembre
Ma Maman est en amérique... p.30 dimanche 10 novembre à 11h
p.30
Poupi
17 > 24 novembre
La Vénus à la fourrure à partir du 13 novembre
b p.32
La Ruée vers l’art
p.13
Le Dernier des injustes
p.14
Scarface
p.15
19 > 26 novembre 13 > 25 novembre
vend. 14 & dim 16 nov. à 20h
Le bonheur... terre promise p.12 séance unique merc 13 nov. aux Nocs à partir du 20 novembre
séance unique le 25 nov. à 20h à partir du 27 novembre à partir du 27 novembre
séance unique vend 6 novembre à 21h à partir du 27 novembre
séance unique le 28 nov. à 21h
Contactez Gisèle Grataloup au 04 77 32 32 01 ou via gisele_melies@yahoo.fr PAO : Le Méliès - Impression: Rotogaronne Tirage : 29 000 exemplaires - 421 points de dépots + main à main
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jusqu’au 3 décembre
Gravity
supplément 3D offert sur tarif -18 ans (4,5€ le film même en 3D) Film américain de Alfonso Cuarón (2013 - 1h31min - VOST - 3D - dcp) avec Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris...
Alfonso Cuaron frappe fort avec cette odyssée spatiale en 3D, à la fois spectacle à couper le souffle et œuvre intime et personnelle. 1h30 en apesanteur dans l’espace, en quasi temps réel et avec un maximum de réalisme visuel et sonore : voilà le défi que s’est lancé Alfonso Cuaron, brillant réalisateur de Y tu mamá también et des Fils de l’homme, avec Gravity. Défi relevé haut la main : dès la première scène, un impressionnant plan-séquence qui dépasse les 15 minutes, on y est. Trois astronautes en mission pour réparer le télescope Hubble doivent faire face à une pluie de débris venus d’une station orbitale ; parmi eux, un chef de mission à quelques minutes de la retraite (George Clooney) et une scientifique inexpérimentée (Sandra Bullock). Elle va se retrouver livrée à elle-même, dérivant dans un espace sans limite, sombre et silencieux, utilisant ses dernières réserves d’oxygène pour lutter contre une mort certaine. La puissance inédite de Gravity tient à la sensation physique que le film procure : le spectateur est littéralement immergé dans l’action, rendue plus intense encore par une utilisation formidable de la 3D et par un travail époustouflant sur la lumière du chef opérateur Emmanuel Lubezki. Le film, toutefois, n’est pas qu’un splendide exercice de virtuosité : à travers un dialogue magnifiquement écrit, une composition poignante de Sandra Bullock, mais aussi grâce à une foule de signes dispersés à l’écran par le cinéaste, Gravity interroge chacun sur son désir de (sur)vivre. En cela, ce Mardi 12 nov. à 20h30 spectacle impressionnant, qui provoquera chez le public une sensation proche de celle éprouvée par les premiers spectateurs de L’Arrivée du train en gare de la Ciotat, Débat avec l’astronaute français Michel Tognini via Skype est aussi une des œuvres les plus personnelles tournées à Hollywood ces dernières Visioconférence à l’issue de la projection années. Alfonso Cuarón prolonge sa réflexion sur cette lueur d’espoir qui pousse animée par Eric Frappa, directeur l’humanité à se perpétuer : dans Y tu mamá también (2001), c’était une femme (en 3D)scientifique du Planétarium atteinte du cancer qui s’offrait un ultime road trip avec deux adolescents ; dans Les Fils de l’homme (2006), c’était la fin d’une longue période d’infertilité qui avait plongé le monde dans le chaos ; ici, c’est le deuil enfin accompli d’une mère, prête à revenir parmi les vivants. MICHEL TOGNINI Michel Tognini est un pilote de chasse et astronaute français né à Valenciennes en 1949. En août 1986, il est désigné comme doublure pour la mission Soyouz TM-7. Toujours officier de l’Armée de l’Air française, il est détaché au CNES à partir de septembre 1986 pour ses activités liées aux vols spatiaux. Michel Tognini a pris part à la mission « Antarès » du 27 juillet au 10 août 1992. Il s’agissait de son premier vol à bord de MIR, où pendant 14 jours il a mené un programme d’expériences franco-soviétiques. Son second vol spatial, lors de la mission STS-93, a eu lieu du 22 au 27 juillet 1999. Il était principalement chargé d’aider au déploiement du satellite Chandra et s’était préparé à une sortie dans l’espace. 4
Les films jusqu’au 19 novembre
prolongation au
à partir du 20 nov.
Un Château en Italie
Film français de Valeria Bruni Tedeschi (2013 - 1h44min - dcp) avec Valeria Bruni Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi, Céline Sallette...
Avec Un Château en Italie, son troisième long-métrage, présenté en compétition à Cannes en mai dernier, Valeria Bruni Tedeschi se montre aussi douée pour la fantaisie débridée que pour la tragédie. A l’image de son premier film, cette comédie familiale, bien que co-écrite avec son amie Noémie Lvovsky (Camille redouble), il y a ici encore une dimension autobiographique. Cette fois, Valeria (Louise) perd son grand frère adoré (il meurt du sida). Elle tombe amoureuse d’un garçon qui a presque vingt ans de moins qu’elle. Elle veut coûte que coûte devenir mère tout en entretenant une relation tumultueuse avec la sienne. Elle est une actrice qui s’est arrêté de jouer, qui se cherche encore. C’est à la fois Valeria Bruni Tedeschi, et pas elle. C’est sa vie, son histoire, mais pas exactement. Aucune sœur célèbre dans les parages, par exemple... Louise (Valeria) a 43 ans, pas de mari, pas d’enfants et pas de travail, comme le lui reproche sa mère. C’est autant une histoire de famille qu’une histoire d’amour car, un jour, Louise va rencontrer Nathan (Louis Garrel, ex-compagnon de la cinéaste), plus jeune qu’elle. Il est un acteur égocentrique en plein doute, elle veut désespérément avoir un enfant de lui pour trouver un sens à sa vie, quitte à lui faire dans le dos…
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Focus Planète Marker Sans Soleil
7 > 19 novembre
Film français de Chris Marker (1982 - 1h44min - dcp) avec Florence Delay, Arielle Dombasle, Kim Novak...
Une réflexion en images sur divers pays, de l’Islande à la Guinée-Bissau, en passant par le Japon. Des lettres d’un caméraman free-lance sont lues par une femme inconnue. Deux pays ont particulièrement son attention : le Japon moderne et la Guinée-Bissau après sa révolution manquée. Il s’interroge sur cette représentation du monde. Quelles images en garder ? « Ce film ne raconte pas d’histoire, mais traite seulement des anecdotes, des faits minuscules, des métamorphoses d’objets, de la divinité des chats et des jeux vidéo, pour en faire un collage lyrique ». Pierre Legendre 6 séances : jeudi 7 à 19h / lundi 11 à 18h30 / mercredi 13 à 12h / jeudi 14 à 19h / samedi 16 à 12h / mardi 19 à 19h
Level Five
21 > 30 novembre Film français de Chris Marker (1997 - 1h46min - dcp) avec Catherine Belkhodja, Kenji Tokitsu...
Laura termine l’écriture d’un jeu vidéo consacré à la bataille d’Okinawa (île du Japon où les civils à l’annonce de la défaite se sont jetés par milliers du haut des falaises). En rencontrant par l’intermédiaire d’un mystérieux réseau parallèle à Internet des informateurs et même des témoins de la bataille, dont Nagisa Oshima, Laura accumule les pièces de la tragédie, jusqu’au moment où elles commencent à interférer avec sa propre vie... « Un grand film extraordinaire riche par son sujet philosophique et politique d’anticipation. La fiction et la science fiction se dresse comme un serpent hypnotique par sa teneur et sa plasticité. Chris Marker nous offre encore un film hors du commun ,tel un magicien poète au doigts de peintre ,il signe une magnifique performance de plasticien. » Carlotabiscuit 3 séances : jeudi 21 à 19h / dimanche 24 à 18h30 / samedi 30 à 19h
10 nov. > 1er déc.
Vendredi 8 nov. à 19h
23 nov. > 3 déc.
Sur le chemin de l’école
Omar
After School Midnighters
Film français de Pascal Plisson (2013 - 1h15min - VOST - dcp) Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.
Film palestinien de Hany Abu-Assad (2013 - 1h37min - VOST - dcp) avec Adam Bakri, Waleed Zuaiter... Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal.
Film japonais de Hitoshi Takekiyo (2013 - 1h35min - VOST - dcp)
Tous les dimanche à 11h
+ lundi 11 à 11h & mercredi 20 à 14h
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A la nuit tombée, une prestigieuse école de Tokyo devient le royaume de fantômes et autres créatures invraisemblables. Lors d’une journée portes ouvertes, trois petites chipies qui n’ont peur de rien se font enfermer dans l’école et partent à la recherche des fantomes et autres créatures qui hante les couloirs de l’école... samedi 23 à 19h / mardi 26 à 18h mercredi 27 à 22h15 / mardi 3 déc. à 19h
Les films Palme d’Or - Cannes 2013
La Vie d’Adèle
jusqu’au 1er décembre Film français de Abdellatif Kechiche (2013 - 2h59min - dcp) avec Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux
Adèle est une ado un peu mal fagotée, d’une beauté enfantine et sensuelle, profondément émouvante. Elle gravite au milieu d’une bande de filles dont les conversations, crues et impudiques, tournent autour des garçons. Un garçon, il y en a justement un, mignon, qui tourne autour d’elle. Leur rencontre est la première immense scène du film. D’autres suivront, l’intensité allant crescendo, qui feront à coup sûr se dresser les poils des épidermes les mieux tannés. Et puis arrive le cataclysme. Cheveux courts, d’un bleu électrique, paupières gonflées, peau blanche, il s’abat sur Adèle un beau jour dans la rue. C’est Emma, jolie jeune femme au look légèrement masculin, qui tient une fille par l’épaule. Leurs regards se croisent, coup de foudre. Tempête sous un crâne. Avec une acuité inouïe, le cinéaste fait intimement ressentir le désarroi d’Adèle qui n’est pas loin du désespoir, puis (re-)prend le dessus petit à petit…
Machete Kills Film américain de Robert Rodriguez
jeudi 7 & samedi 9 à 22h
(2013 - 1h30min - VOST - dcp) Interdit aux moins de 12 ans avec Danny Trejo, Tom Savini, Michelle Rodriguez, Jessica Alba...
Le président des Etats-Unis confie une mission-suicide à Machete : Machete, à la base, c’était une fausse bande-annonce que le duo Robert Rodriguez-Quentin Tarantino avait placé au centre de leur délire Grindhouse (Boulevard de la Mort et Planète Terreur). Une fausse bande-annonce qui s’est transformée en un vrai film, et un vrai film qui a tellement satisfait son réalisateur, Robert Rodriguez, que celui-ci a décidé d’en faire une trilogie. Machete Kills est ainsi le second film de la trilogie à sortir au Méliès. Le pitch de cette suite ? Machete se voit missionné par le président des Etats-Unis himself pour sauver le pays d’un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d’envoyer un missile nucléaire sur le sol américain.
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6 novembre > 3 décembre
Quai d’Orsay
Film français de Bertrand Tavernier (2013 - 1h53min - dcp) avec Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup, Anaïs Demoustier...
La politique a toujours occupé une grande place dans le cinéma de Bertrand Tavernier. Ici, le cinéaste emporte le spectateur «au cœur de la ruche», lui permettant d’observer au plus près des personnages centraux de la vie politique française qui résolvent des questions primordiales, tout en se comportant comme s’ils jouaient dans une comédie hollywoodienne farfelue des années 1930. Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plaît aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement hâlé est partout, de la tribune des Nations Unies à New York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les Russes corrompus et les Chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’Hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, fraîchement diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares... Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates… Quai d’Orsay, c’est d’abord l’histoire d’un coup de cœur. Celui de Bertrand Tavernier à la lecture de la bande dessinée d’Abel Lanzac et de Christophe Blain, Quai d’Orsay, chroniques diplomatiques, parue en 2010. Quai d’Orsay, c’est désormais aussi une succulente comédie, aussi drôle que profonde. Comme nous, ce voyage tonitruant « au cœur de la ruche » risque fort de vous piquer en plein cœur.
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Les films 6 novembre > 3 décembre
Violette
Film franco-belge de Martin Provost (2013 - 2h19min - dcp) avec Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet...
Martin Provost se plaît à questionner la vie de femmes d’exception. Après Séraphine de Senlis et ses sept Césars, sous œil sensible, Emmanuelle Devos incarne ici l’écrivain Violette Leduc. Violette Leduc, née bâtarde au début du siècle dernier, rencontre Simone de Beauvoir dans les années d’après-guerre à SaintGermain-des-Prés. Commence une relation d’amitié intense entre les deux femmes qui va durer toute leur vie ; relation basée sur la quête de la liberté par l’écriture pour Violette, et la conviction pour Simone d’avoir entre les mains le destin d’un écrivain hors normes. Si vous avez aimé Séraphine, vous vous passionnerez pour Violette, qui est comme une sœur de la première : la peinture pour l’une, l’écriture pour l’autre auront été leur force et leur arme pour accéder à une forme de libération. Ecrire pour ne pas mourir, pour se libérer de la souffrance de ne pas s’aimer, pour échapper à la folie, pour parvenir à trouver un statut qui lui permette de vivre avec les autres.
9
C’est LE nouveau rendez-vous du Méliès ! Chaque semaine, venez épancher votre soif de découverte... Cette programmation alternative est né du constat qu’il devenait de plus en plus difficile de défendre un cinéma dit « différent », un cinéma qui sort des sentiers battus et qui regroupe pourtant énormément d’œuvres de qualité capable d’emballer le public stéphanois. La cerise sur le gateau vous offrira donc un film chaque semaine proposé à hauteur de 2 séances fixes le dimanche à 11h et le lundi à 20h. Sous ce label nous vous offrirons ainsi la possibilité de voir des films singuliers, rares, voire inédits, dans les meilleures conditions, à savoir au cinéma. Étonnants, atypiques, bizarres… Les films présentés sous ce label seront issus de tous les genres. Du fantastique au drame, l’expérimental côtoiera aussi bien le documentaire que le conte poétique, pour le plaisir de tous. Courez-y les yeux fermés vous y ferez de très belles rencontres !
The Connection Film américain de Shirley Clarke (1961- 1h50min - VOST - dcp) avec Warren Finnerty, Jerome Raphael, Garry Goodrow...
dimanche 10 nov. à 11h & lundi 11 nov. à 20h
Dès l’ouverture, le film cultive l’ambigüité avec un encart, signé d’un nom inconnu, annonçant que ce qu’on va voir est un bout-à-bout de rushes tournés sur une demi-journée. Documentaire ? Fiction sur un film ? La réponse vient rapidement, la seconde semble la bonne mais l’affaire est plus complexe… Huit copains attendent leur dealer dans un loft de Greenwich Village. Pour se faire un peu d’argent, ils ont accepté d’être filmés par le documentariste Jim Dunn et son cameraman J.J. Burden. Alors qu’ils attendent impatiemment l’héroïne, quatre d’entre eux jouent du jazz tandis que Dunn leur demande de lui raconter des anecdotes personnelles. Quand « Cowboy » le dealer, homme noir tout de blanc vêtu, arrive enfin, chacun est consterné de le voir accompagné de « Sœur Salvatrice », dame âgée membre de l’armée du Salut… Alors qu’elle fut l’une des figures centrales de la scène artistique underground aux EtatsUnis dans les années 1960, le nom de Shirley Clacke a pratiquement disparu des mémoires. La Cerise sur le gâteau vous donne une occasion unique, de (re-)découvrir l’une des œuvres majeures de cette grande dame du cinoche indépendant new yorkais des 60’s.
dimanche 17 nov. à 11h & lundi 18 nov. à 20h
Salvo Film italien de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza (2013 - 1h48min - VOST - dcp) avec Saleh Bakri, Sara Serraiocco, Mario Pupella...
Salvo est un homme de main de la mafia sicilienne, solitaire, froid, impitoyable. Alors qu’il s’introduit dans une maison pour éliminer un homme d’une bande rivale, il découvre Rita. La jeune fille est aveugle et assiste impuissante à l’assassinat de son frère. Quelque chose d’extraordinaire se produit lorsque Salvo décide de laisser la vie sauve à ce témoin. Désormais, hantés l’un et l’autre par le monde auquel ils appartiennent, ils sont liés à jamais… C’est pour nous l’une des révélations de la Semaine de la critique 2013. Un thriller abstrait et radical entre ténèbres et lumières, où les mots se font rares mais où le Cinéma est plus présent que jamais. Antithèse du film mafieux traditionnel, Salvo s’engage sur la voie d’une mise en scène exigeante, débarrassée de toute ambition commerciale. Il s’agit d’une pure vision d’auteur, sur un genre pourtant archi revisité. Entre tension psychologique permanente et errance poétique, Salvo prend le genre à contrecourant et frappe fort.
lundi 18 novembre à 20h
Discussion avec les réalisateurs Fabio Grassadonia et Antonio Piazza via Skype (Visioconférence à l’issue de la projection)
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Les films dimanche 24 nov. à 11h & lundi 25 nov. à 20h
Shérif Jackson Film américain de Logan & Noah Miller
(2013 - 1h35min - VOST - dcp) Interdit aux moins de 12 ans avec January Jones, Jason Isaacs, Ed Harris...
Prostituée repentie, Sarah (January Jones) vit très simplement, dans une ferme isolée, avec son mari Miguel. Mais un soir, Miguel ne revient pas… Sarah se met à soupçonner le «prophète Josiah» (Jason Isaacs), à la tête d’une secte de fondamentalistes voisine de leur propriété, à qui Miguel avait eu le tort de tenir tête. Par un autre biais, le shérif Jackson (Ed Harris), redresseur de torts excentrique à la recherche de deux frères disparus, en vient également à surveiller de près Josiah… Les chemins de ces trois personnages hauts en couleur ne vont pas tarder à se croiser, et la rencontre ne se fera pas sans heurts. Archi-western ou anti-western, Shérif Jackson s’approprie pleinement les codes du genre pour mieux les détourner. L’opération se concentre essentiellement sur le personnage éponyme, sorte de justicier fou qui ponctue ses missions de quelques pas de danse, joue avec le feu sans jamais perdre son calme, s’amuse beaucoup, surtout lorsque le danger règne, mais reste au fond éminemment sérieux. Dans l’interprétation délicieuse qu’Ed Harris en donne, le shérif Jackson n’a pas grand-chose de l’homme de loi à la John Wayne, mutique et concentré, sensible, mais rarement rigolo. Premier ou second degré ? Saloon ou cimetière ? Sans cœur ? Sans âme ? On ne sait plus…
lundi 25 novembre à 20h Discussion avec les réalisateurs Logan & Noah Miller via Skype Visioconférence à l’issue de la projection
Mes séances de lutte Film français de Jacques Doillon
dimanche 1er déc. à 11h & lundi 2 déc. à 20h
(2013 - 1h39min - dcp) avec Sara Forestier, James Thiérrée, Louise Szpindel...
Une jeune femme prétexte l’enterrement de son père pour retrouver un voisin plutôt charmant, et tenter de comprendre pourquoi elle a interrompu le rapport amoureux amorcé avec lui quelques mois plus tôt. Ils se retrouvent et rejouent la scène où sa dérobade a empêché leur histoire de commencer. Ils s’y essaient, se débattent, s’empoignent, tout en se rapprochant. Ils se frottent, se cognent l’un contre l’autre et s’amusent à dialoguer avec autant de fantaisie que de gravité, et à entrer dans une lutte de plus en plus physique._Ils vont finir par se lier l’un à l’autre au cours de séances quotidiennes qui ressemblent à un jeu. Pardelà leur joute verbale, cette confrontation devient une nécessité pour essayer de se trouver, un curieux rituel auquel ils ne peuvent échapper._Peu à peu, l’évidence qu’il faudra que quelque chose se libère entre eux pour que ces luttes soient enfin devenues une vraie lutte d’amour. Le nouveau film de Jacques Doillon est un vrai plaisir, un film physique qui secoue dans l’âme, percute la rétine par le bal des corps et chatouille l’oreille par la violence et la justesse des mots. Crescendo, il construit l’affrontement entre deux êtres qui se sont jusque-là évités, avec en ligne de mire une possible fusion, quelque part entre remords et désir tant physique qu’intellectuel. Avec Mes Séances de lutte, l’auteur offre en même temps à Sara Forestier et James Thiérrée deux rôles en or, cousus de textes exigeants et de morceaux de bravoure physiques d’une rare intensité.
Les cerises de décembre La Grace (8 & 9 décembre) La Maison à la tourelle (15 & 16 décembre) Borgman (22 & 23 décembre) Swandown (29 & 30 décembre) Le Démantèlement (5 & 6 janvier)
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Soirée «Images et Mémoire/s collective» - mardi 12 nov. à 19h30 Le CCSTI La Rotonde accueille dans ses murs et jusqu’au 7 mars 2014 une exposition sur les Memoire/s, réalisée par le collectif ART’M. C’est dans ce cadre, et pour élargir le débat initié par cette exposition, qu’elle propose une soirée sur la thématique « Images et mémoire collective », en partenariat avec Le Méliès et le festival Cinéma & Sciences d’Oullins, «A nous de voir» (qui se tiendra du 21 novembre au 1er décembre 2013). De manière classique, la mémoire collective fait référence au « souvenir ou à l’ensemble de souvenirs, conscients ou non, d’une expérience vécue et/ou mythifiée par une collectivité vivante de l’identité de laquelle le sentiment du passé fait partie intégrante ». Trois films tournés à trois époques différentes (Nuit et brouillard, De Hollywood à Nuremberg, After), qui donnent chacun à leur manière une image de la 2nde guerre mondiale et des camps de concentration, seront le support d’un ensemble de questionnements : quelles images pour montrer l’horreur, et quelle utilisation de ces images ? Quelle histoire racontent ces images, et en quoi participent-elles à la composition d’un récit ? Quelle est la place des images dans la fabrication d’une mémoire collective ? Comment est mise en scène cette mémoire, que ce soit dans les documentaires, le cinéma, où les lieux de commémoration ?
Soirée débat - mardi 12 nov. à 19h30 au Méliès Animée par Arnaud Zohou, directeur du CCSTI La Rotonde, École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne. En présence de Olivier Colennec (coordinateur du festival Images et Sciences d’Oullins) Dominique Bakry (chercheur sur la question de la mémoire au Centre Max Weber, CNRS – Université de Lyon) et Paul Jeunet (Rencontre cinéma de Marcigny)
Film n°1
Film n°2
Film n°3
Nuit et brouillard
After
De Hollywood à Nuremberg
Film français de Alain Resnais (1955 - 0h32min - 35mm) 1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont perdu la vie. Il s’agit d’Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l’aide de documents d’archives, il retrace le lent calvaire des déportés. Séance supplémentaire : vend 8 à 22h30
Film britannique de Lukasz Konopa (2011 - 7 min - VOST - vidéo) De l’aube à la tombée de la nuit, After dépeint le théâtre de la vie quotidienne aux alentours d’Auschwitz. La caméra observe de près, mais sans jamais s’imposer, ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du camp. Chaque scène est un monde de silence et de solitude soigneusement composé, où résonnent des émotions et des mots inexprimés. Le passé et le présent s’entremêlent dans un cadre où le temps s’arrête.
Film français de Christian Delage (2012 - 0h53min - VOST - vidéo)
12
John Ford et George Stevens, deux cinéastes confirmés, ont filmé la guerre, de la bataille de Midway à Nuremberg, en passant par la fureur du débarquement de Normandie et l’horreur des camps. De son côté, le jeune Samuel Fuller, engagé dans les forces américaines, s’est fait envoyer une caméra par sa mère. L’ancien journaliste a lui aussi filmé le conflit.
Les films 19 > 26 novembre / 3 séances : mardi 19 à 20h / vendredi 22 à 14h10 / lundi 25 à 12h05
La Ruée vers l’art
Film français de Marianne Lamour (2013 - 1h26min - dcp)
L’irruption et la puissance de nouveaux collectionneurs hyper-milliardaires ont bousculé un marché de l’art contemporain jusque-là orchestré par un petit réseau de professionnels. De nouveaux gisements artistiques, de nouveaux artistes à vocation mondiale, des montants financiers démesurés sont les fruits d’une spéculation intense : quels en sont les véritables enjeux ? Qui en sont les acteurs ? Quelle place pour la créativité des artistes ? De New York à Hong Kong, de Singapour à Miami, de Shanghai à Doha en passant par Bâle et Venise, la réalisatrice Marianne Lamour et les auteures Danièle Granet et Catherine Lamour sont parties à la découverte de ce monde en pleine mutation vers une nouvelle société de l’Art globalisé, sans en cacher ni les outrances, ni les errements.
Soirée débat «le marché de l’Art» mardi 19/11 à 20h00 Introduction à la soirée par l’Agenda Stéphanois et l’association des amis du Musée d’Art Moderne Discussion/débat sur le marché de l’Art avec Martine Dancer (Conservatrice au MAM), Loic Bénétière (Galerie Bernard Ceysson) animé par Dante Ricci ou David Chuzeville (l’Agenda Stéphanois) en partenariat avec
13
13 > 25 novembre
Le Dernier des injustes
Film franco-autrichien de Claude Lanzmann (2013 - 3h38min - dcp) avec Claude Lanzmann et Benjamin Murmelstein
1975. A Rome, Claude Lanzmann filme Benjamin Murmelstein, le dernier président du conseil juif du ghetto de Theresienstadt, seul «doyen des Juifs*» à n’avoir pas été tué durant la guerre. Rabbin à Vienne, Murmelstein, après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938, lutta pied à pied contre Eichmann, semaine après semaine, durant sept années, réussissant à faire émigrer 121.000 juifs et à éviter la liquidation du ghetto. 2012. Claude Lanzmann, à 87 ans, sans rien masquer du passage du temps sur les hommes mais montrant la permanence incroyable des lieux, exhume et met en scène ces entretiens de Rome, en revenant à Theresienstadt, la ville « donnée aux juifs par Hitler », « ghetto-modèle », ghetto-mensonge élu par Adolf Eichmann pour leurrer le monde. On découvre la personnalité extraordinaire de Benjamin Murmelstein : doué d’une intelligence fascinante et d’un courage certain, d’une mémoire sans pareille, formidable conteur ironique, sardonique et vrai. Au travers de ces trois époques, de Nisko à Theresienstadt et de Vienne à Rome, le film éclaire comme jamais auparavant la genèse de la solution finale, démasque Eichmann et dévoile sans fard les contradictions sauvages des conseils juifs. C’est un film. Un grand film de Claude Lanzmann. Avec son indispensable durée (3 h 38, seulement…), Le Dernier des injustes nous plonge dans l’Histoire via un personnages shakespearien : le héros, ou antihéros, Benjamin Murmelstein, qui s’est surnommé lui-même « le dernier des injustes » en référence au chef-d’œuvre d’André Schwarz-Bart, Le Dernier des Justes. Nommé par les nazis à la tête du conseil juif du camp de Theresienstadt pour exécuter leurs plans meurtriers, « collabo » malgré lui. Claude Lanzmann l’avait longuement interviewé à Rome, en 1975, au début du tournage de Shoah ; mais n’avait pas utilisé les rushes, confiés aux archives du Musée de l’Holocauste, à Washington. Après avoir fait Shoah - neuf heures sur la destruction des Juifs d’Europe -, après avoir montré la révolte et leur héroïsme dans Sobibor, 14 octobre 1943 - seize heures -, Lanzmann affronte ici la question de la Collaboration. (merci Libération !)
Absinthe Films – Dopamine
lundi 18 nov. à 19h30
film américain de Justin Hostynek et Patrick “Brusti“ Armbruster
(2005 - 53min - VO - vidéo) avec Bode Merill, Wolle Nyvelt, Danny Kass (entre autres) et les français Mathieu Crepel, Sylvain Bourbousson et bien sur Victor de Le Rue.
Depuis quelques années, la vidéo Absinthe est l’une des plus attendues de l’automne. Et à chaque sortie, vous entendez toujours les mêmes remarques « Putain la musique c’est encore chelou… », « Ouai elle est chanmé mais le montage j’kiff pas trop » et nanani et nanana. Bon, bref… en gros que les critiques soient positives ou négatives c’est toujours une des grosses vidéos à voir ! Encore une fois, Absinthe, les Arsene Wenger du snowboard, ont encore sortis des grosses grosses parts à nos compatriotes que sont Mathieu Crepel, Sylvain Bourbousson et bien sur Victor de Le Rue qui pourra bientôt dire : « Hey ouai ma grande c’est moi que t’as vu à la fin de la vidéo… Alors on y va ? »
3 € la séance !
14
en partenariat avec
Les films 2 séances : jeudi 14 & 17 novembre à 20h
Scarface
Film américain de Brian De Palma (1984 - 2h45min - VOST - dcp 4K) Interdit aux moins de 12 ans avec Al Pacino, Michelle Pfeiffer, Steven Bauer, Mary Elizabeth Mastrantonio...
Grandeur et décadence d’un caïd. En 1980, petit truand cubain bénéficiant d’une amnistie du gouvernement de Fidel Castro, Tony Montana retourne à Miami en quête de fortune et de gloire. Malin et sans états d’âme, il devient un baron de la drogue redouté et détesté, mégalo et parano. 30 ans ! Comme le Méliès !! Scarface revient en copie restaurée numérique sur grand écran !!! En trois décennies, tous les qualificatifs et superlatifs ont été utilisés pour parler de ce remake d’un film d’Howard Hawks (1932) : chef-d’œuvre, film culte, meilleur film de genre. Difficile dans ces conditions de faire de la prose sur ce qui constitue un classique du cinéma moderne. Venez, c’est tout… c’est top !
Jeudi 14 NOVEMBRE à 20h LES 30 ANS DE SCARFACE - Projection du film Scarface - Mix au Méliès Café avec Souljah’Zz
en partenariat avec
15
séance unique vendredi 15 novembre à 21h
Lords of Dogtown
du la caisse à s te n e nov. prév artir du 6 p à s è li Mé Film américain de Catherine Hardwicke (2005 - 1h47min - VOST - 35mm) avec Emile Hirsch, Nikki Reed, Michael Angarano...
Dans les années 70 en Californie, une bande d’ados de Venice Beach déplace l’esthétique sportive du surf de la mer au béton. En découvrant les joies de nouvelles roues ultra-performantes sur leur planche à roulette (skateboard chez eux), les rues de Dogtown deviennent vite un vaste terrain de jeu. La gloire, l’argent et les filles vont bientôt s’immiscer dans leur monde et, en peu de temps, les Z-Boys deviennent des légendes. Mais leur fulgurante ascension va-t-elle résister aux éléments fondateurs de leur troupe : la passion et l’amitié ? Même s’il est le négatif théorique de l’ennui mortel des Kids de Larry Clark, vendredi 15 nov. à 21h00 Les Seigneurs de Dogtown est un excellent film sur le skateboard et ses pratiquants : fringues, attitudes, transgressions (le squat des piscines vides de villas), bref toute cette contre-culture ou ce simili-art de vivre se savoure ici avec un certain lyrisme Dans le cadre des 10 ans de la boutique nostalgique. A noter, au milieu des vrais skateurs, la présence au générique du regretté UPTOWN - 5 rue des martyrs de vingé. Heath Ledger (le talentueux joker du Dark Knight de Chris Nolan) et Emile Hirsch (Into projection suivie d’un mix au Méliès Café avec O’LEGG. the Wild) en skateurs de légende des Z-Boys : Jay Adams et Skip Engblom !!!
La Cité de Dieu Film brésilien de Fernando Meirelles (2003 - 2h15min - VOST - 35mm) avec Alexandre Rodrigues
La banlieue de Rio dans laquelle grandit Fusée a beau s’appeler « la cité de Dieu », aucun des mômes qui y vivent, ou plutôt y survivent, n’est un enfant de chœur… Passionnant, jamais ennuyeux, intelligent, délirant, émouvant, drôle, puissant, voilà un film indispensable à (re-)découvrir absolument. « Chronique d’un quartier de Rio providentiellement nommé a cidade de Deus, La Cité de Dieu est en même temps un polar qui élucide la montée en puissance de la violence, des années 60 à la fin des années 80. La cité de Dieu, ce sont des centaines de jeunes durs qui chapardent, se heurtent à la police et font grimper les enchères : la favela s’arme, fait l’épreuve de la drogue, des gangs organisés et de l’éclatement de ses structures. Mille visages, mille portraits concourent à la compréhension de l’édifice monstrueux qui se met en place depuis les années 60 dans le quartier. Pour soutenir la chronique de ce microcosme, le réalisateur Fernando Meirelles s’appuie sur un scénario foisonnant, certes, mais à l’architecture parfaite. Chaque détail trouve sa place, et la masse romanesque impose peu à peu sa puissance. » Trois décennies et des dizaines de personnages n’embrouillent jamais le spectateur, tant Fernando Meirelles maîtrise son film : c’est juste brillant ! Semaine culturelle
du 18 au 22 novembre
16
lundi 18 nov. à 21h dans le cadre de la semaine culturelle brésilienne de l’Université
2 séances :
lundi 18 à 21h & mardi 19 à 11h40
Les horaires
les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par
9 > 12 novembre Mercredi
6
Jeudi
7
Vendredi
8
Samedi
9
Dimanche
10
Lundi
11
Mardi
12
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5c
11h00 Sur le chemin de... 11h00 The connection 11h00 Ma maman est ... 11h00 Alice aux pays ... 11h00 Sur le chemin de... 11h00 Un château en ... 11h00 Violette 11h00 Alice aux pays ...
5€ la place avant 13h et à 22h
(d) : dernière séance du film
Les nouveautés de la semaine : Quai d’Orsay, Violette, Inside Llewyn Davis, The Connection, Sur le chemin de l’école
13h50 Gravity 3D 14h00 Inside Llewyn Davis 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay 13h45 Snowpiercer 14h00 Un château en ... 14h00 Violette
15h40 Snowpiercer 16h00 Un château en ... 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h10 Gravity 3D 16h00 Inside Llewyn Davis 16h40 Violette
14h00 Quai d’Orsay 13h50 Gravity 3D 14h00 Inside Llewyn Davis 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay 13h45 Snowpiercer 14h00 Inside Llewyn Davis 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay 13h50 Gravity 3D 14h00 Inside Llewyn Davis 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay 13h50 Gravity 3D 14h00 Inside Llewyn Davis 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Un château en ... 13h45 Snowpiercer 14h00 Violette 14h00 Quai d’Orsay
16h20 Quai d’Orsay 15h40 Snowpiercer 16h00 Un château en ... 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h10 Gravity 3D 16h00 Un château en ... 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 15h40 Snowpiercer 16h00 Un château en ... 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 15h40 Snowpiercer 16h00 Un château en ... 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h00 Inside Llewyn Davis 16h10 Gravity 3D 16h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay
18h05 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis
19h00 Un château en ... 18h00 Snowpiercer 18h00 Un château en ...
19h00 Sans soleil 18h05 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis
19h00 Omar (d) 18h00 Snowpiercer 18h00 Inside Llewyn Davis
19h00 Un château en ... 18h05 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis
19h00 Un château en ... 18h05 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis
19h00 Sans soleil 18h00 Un château en ... 18h00 Snowpiercer
19h00 Un château en ...
20h00 Snowpiercer 20h00 Inside Llewyn Davis 19h30 Violette 21h00 Quai d’Orsay 20h30 Gravity 3D 20h00 Inside Llewyn Davis 19h30 Violette
22h20 Gravity 3D 22h00 Un château en ... 22h00 Snowpiercer
22h15 Machete kills 22h00 Inside Llewyn Davis 22h00 Snowpiercer
21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h20 Snowpiercer Gravity 3D 20h00 22h00 Un château en ... Inside Llewyn Davis 19h30 22h30 La vie d’Adèle Nuit et brouillard 21h00 Quai d’Orsay 20h30 22h15 Gravity 3D Machete kills (d) 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Un château en ... 19h30 22h00 Violette Snowpiercer 21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h20 Snowpiercer Gravity 3D 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Un château en ... 19h30 22h00 Violette Snowpiercer 21h00 Quai d’Orsay 20h00 Snowpiercer 20h00 The connection 19h30 La vie d’Adèle 20h30 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Inside Llewyn Davis 20h30 Gravity 3D (cf. p.4) + débat avec Michel Tognini 19h30 22h00 Nuit et brouillard (d) Snowpiercer 21h00 Quai d’Orsay
17
MéliMélodie
les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon
13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96
Les nouveautés de la semaine : Le bonheur terre promise, La vénus à la fourure, La ruée vers l’art, Le dernier des injustes, Salvo 12h00 14h00 16h00 18h00 Un château en ... Vénus à la fourrure Un château en ... Vénus à la fourrure
Mercredi
13
Jeudi
14
Vendredi
15
Samedi
16
Dimanche
17
Lundi
18
Mardi
19
18
12h00 Inside Llewyn Davis 11h40 Violette 12h00 Sans soleil 12h00 Vénus à la fourrure 12h00 Inside Llewyn Davis 11h40 Le dernier des ...
14h00 Alice aux pays ... 14h20 Snowpiercer 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Un château en ... 14h00 Inside Llewyn Davis
16h00 Inside Llewyn Davis 16h45 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h00 Vénus à la fourrure 16h05 Gravity 3D 15h40 Violette
12h00 Un château en ... 12h00 Un château en ... 12h10 Gravity 3D 11h40 Violette 11h45 Quai d’Orsay 12h00 Un château en ... 12h00 Inside Llewyn Davis 11h40 Le dernier des ... 12h00 Sans soleil
14h00 Quai d’Orsay 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Inside Llewyn Davis 14h20 Le dernier des ... 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Alice aux pays... (d)
16h20 Quai d’Orsay 16h00 Un château en ... 16h05 Gravity 3D
11h00 Salvo 11h00 Sur les chemins de... 11h00 Violette 11h00 Quai d’Orsay 12h00 Vénus à la fourrure 11h50 Inside Llewyn Davis 11h40 Le dernier des ... 12h00 Un château en ... 12h00 Vénus à la fourrure 12h10 Gravity 3D 11h40 Violette 11h40 La cité de Dieu (d)
14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Inside Llewyn Davis 13h50 Snowpiercer 13h40 & 14h30 Poupi 14h00 Vénus à la fourrure 14h05 Gravity 3D 15h40 Violette 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Un château en ... 14h00 Inside Llewyn Davis 14h20 Le dernier des ... 14h15 Quai d’Orsay
14h00 Quai d’Orsay
16h20 Quai d’Orsay 16h00 Un château en ... 16h00 Inside Llewyn Davis 15h40 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h00 Un château en ... 16h05 Gravity 3D 16h20 Violette 15h30 Quai d’Orsay 16h00 Un château en ... 16h00 Inside Llewyn Davis
16h20 Quai d’Orsay 16h00 Vénus à la fourrure 16h05 Gravity 3D
16h30 Quai d’Orsay
13 > 19 novembre
19h00 Un château en ... 18h00 Un château en ... 17h50 Inside Llewyn Davis 18h20 Snowpiercer
20h00 Vénus à la fourrure 20h00 Inside Llewyn Davis 19h30 Le dernier des ... 21h00 Quai d’Orsay 20h00 Vénus à la fourrure 20h00 Scarface (cf. p.15) 21h00 Violette
19h00 Sans soleil 18h00 Vénus à la fourrure 17h50 Inside Llewyn Davis 18h20 Violette 19h00 Un château en ... 18h00 Vénus à la fourrure 18h05 Gravity 3D 18h20 Snowpiercer 19h00 Un château en ...
21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Quai d’Orsay 20h10 22h00 Gravity 3D Inside Llewyn Davis 21h00 Snowpiercer 21h00 Les 10 ans d’UPTOWN (cf. p. 16) Lords of Dogtown + mix au café 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Snowpiercer 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Gravity 3D 21h00 Violette 21h00 Quai d’Orsay
18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Inside Llewyn Davis 19h00 Le dernier des ... 17h45 Quai d’Orsay 18h00 Vénus à la fourrure 18h05 Gravity 3D 18h20 Snowpiercer 19h30 Absinthe Dopamine 18h00 Un château en ... 17h50 Inside Llewyn Davis 18h20 Violette 19h00 Sans soleil (d)
20h00 Scarface 20h10 Gravity 3D
18h05 Gravity 3D
22h00 Snowpiercer 22h00 Gravity 3D
22h00 Snowpiercer
20h00 La vie d’Adèle 20h00 22h00 Salvo Snowpiercer 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Inside Llewyn Davis 21h00 Violette 21h00 La cité de Dieu (cf. p. 16) Semaine culturelle brésilienne 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Un château en... (d) 20h00 La ruée vers l’Art (cf; page 13) Soirée débat «le marché de l’Art » 21h00 Snowpiercer 21h00 Quai d’Orsay
(d) : dernière séance du film
Les horaires
les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par
20 > 26 novembre Mercredi
20
Jeudi
21
Vendredi
22
Samedi
23
Dimanche
24
Lundi
25
Mardi
26
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5€ la place avant 13h et à 22h
5c
11h00 Sherif Jackson 11h00 Les garçons et... 11h00 Sur le chemin de... (d) 11h00 Quai d’Orsay 11h50 Inside Llewyn Davis 12h00 Les garçons et G... 12h05 La ruée vers l’Art 12h05 Quai d’Orsay
5€ la place avant 13h et à 22h
(d) : dernière séance du film
Les nouveautés de la semaine : Lou Reed’s Berlin, Les garçons et guillaume..., Sherif Jackson, Afer school midnighters, Darling
14h00 Sur le chemin de ... 14h00 Les garçons et G... 14h00 & 15h00 Poupi 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 13h50 Violette
16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h20 Violette 16h20 Snowpiercer 16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h30 Le dernier des ...
18h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Les garçons et G... 19h00 Lou Reed’s Berlin 19h00 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Les garçons et...
20h00 Vénus à la fourrure 20h00 Les garçons et G... 20h45 Violette 21h00 Quai d’Orsay 20h00 Vénus à la fourrure 20h00 Les garçons et G... 20h30 Violette
13h50 Snowpiercer 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 14h10 La ruée vers l’Art 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 14h00 & 15h00 Poupi 14h00 Quai d’Orsay 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 14h00 Poupi (d) 14h15 Gravity 3D 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 13h50 Violette 13h50 Snowpiercer 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 14h10 La ruée vers l’Art (d) 14h00 Quai d’Orsay
16h20 Quai d’Orsay 16h00 Inside Llewyn Davis 16h00 Les garçons et G... 16h20 Violette 16h20 Snowpiercer 16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h20 Violette 16h20 Snowpiercer 16h00 Inside Llewyn Davis 16h00 Les garçons et G... 15h00 Violette 16h20 Quai d’Orsay 16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h30 Le dernier des... (d) 16h20 Quai d’Orsay 16h00 Inside Llewyn Davis 16h00 Les garçons et G... 16h20 Violette 16h20 Snowpiercer
19h00 Level 5 18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 19h00 Lou Reed’s Berlin 19h00 Gravity 3D 18h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Les garçons et G... 19h00 After shcool ... 19h00 Gravity 3D 18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 17h40 La vie d’Adèle 18h30 Level 5 18h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Les garçons et G...
21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Vénus à la fourrure 20h00 22h00 Les garçons et G... Snowpiercer 20h45 La vie d’Adèle 21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Inside Llewyn Davis 20h00 22h00 Les garçons et G... Snowpiercer 21h00 Inside Llewyn Davis 21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Inside Llewyn Davis Vénus à la fourrure 20h00 Les garçons et G... 21h00 Lou Reed’s Berlin 20h30 Snowpiercer 20h00 22h00 Sherif Jackson Inside Llewyn Davis 20h00 DARLING (cf. p.27) soirée débat «violence à l’égard des femmes» 20h30 Les garçons et G... 21h00 Quai d’Orsay 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Inside Llewyn Davis 20h00 Les garçons 22h00 et ... + «et après»* Snowpiercer 21h00 Inside Llewyn Davis 21h00 Quai d’Orsay
19h00 Gravity 3D 18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 19h00 After shcool ... 19h00 Gravity 3D
* « et après » : Chaque dernier mardi du mois, après la séance du soir, au Méliès Café, viens changer autour d’un verre et voir ce qui nous reste du film.
22h00 Inside Llewyn Davis 22h00 Snowpiercer
22h00 Inside Llewyn Davis 22h00 Gravity
19
Les nouveautés de la semaine : The immigrant, Les interdits, Les griffes de la nuit
Mercredi
27
Jeudi
28
Vendredi
29
Samedi
30
Dimanche
1er Lundi
2
Mardi
3
20
5€ la place à 22h
5€ la place à 22h
5€ la place à 22h
5€ la place à 22h 11h00 Sur le chemin ... 11h00 Mes séances de ... 11h00 La sorcière dans... (d) 11h00 Violette 11h40 Snowpiercer 12h00 Les garçons et G... 11h40 Quai d’Orsay 12h00 Inside Llewyn Davis
5€ la place à 22h
27 novembre> 3 décembre
14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 14h00 La sorcière dans ... 14h10 The immigrant 14h00 Les interdits 14h00 Les garçons et G... 13h50 Quai d’Orsay
16h00 Les interdits 16h00 Les garçons et G... 15h20 Quai d’Orsay 16h30 The immigrant 16h00 Vénus à la four... 16h00 Les garçons et G... 16h00 Violette
18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 17h30 Violette 19h00 Gravity 3D 18h00 Les interdits 18h00 Les garçons et G... 18h40 Quai d’Orsay
20h00 22h00 Les interdits Snowpiercer 20h00 22h00 Les garçons et G... Inside Llewyn Davis 20h10 22h15 Quai d’Orsay After school ... 21h00 The immigrant 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Snowpiercer 20h00 22h00 Les garçons et G... Gravity 3D 21h00 Bambi (en présence de Bambi) (cf. p.26)
14h10 The immigrant 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 13h50 Violette 14h10 The immigrant 14h00 Les interdits 14h00 Les garçons et G... 13h50 Violette 14h10 The immigrant
16h30 The immigrant 16h00 Les interdits 16h00 Les garçons et G... 16h30 Quai d’Orsay 16h30 The immigrant 16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h30 La sorcière dans ... 16h30 The immigrant
19h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 19h00 Lou Reed’s Berlin (d) 19h00 Gravity 3D 18h00 Les interdits 18h00 Les garçons et G... 19h00 Level 5 (d) 19h00 Inside Llewyn Davis
21h00 The immigrant 20h00 22h00 Les interdits The immigrant 20h00 22h00 Les garçons et G... Inside Llewyn Davis 21h00 Quai d’Orsay 21h00 SOIREE POPCORN Freddy, les griffes de la nuit (cf. page 22) 20h00 22h00 Vénus à la fourrure Snowpiercer 20h00 22h00 Les garçons et G... Gravity 3D 21h00 Quai d’Orsay 21h00 The immigrant
14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 13h40 Dernier des injustes 14h10 The immigrant 14h05 Les interdits 14h00 Les garçons et G... 13h50 Violette 14h10 The immigrant 14h00 Vénus à la fourrure 14h00 Les garçons et G... 13h50 Quai d’Orsay 14h10 The immigrant
16h00 Les interdits 16h00 Les garçons et G... 17h40 Quai d’Orsay 16h30 The immigrant 16h00 Vénus à la fourrure 16h00 Les garçons et G... 16h30 Quai d’Orsay 16h30 The immigrant 16h00 Les interdits 16h00 Les garçons et G... 16h00 Violette (d) 16h30 The immigrant
18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 20h00 La vie d’Adèle (d) 19h00 Gravity 3D 18h00 Les interdits 18h00 Les garçons et G...
20h00 Les interdits 20h00 Les garçons et G...
19h00 Inside Llewyn Davis 18h00 Vénus à la fourrure 18h00 Les garçons et G... 19h00 After school ... (d) 19h00 Gravity 3D (d)
21h00 The immigrant 20h00 Vénus à la fourrure 20h00 Les garçons et G... 20h00 Mes séances de ... 21h00 The immigrant 20h00 Les interdits 20h00 Les garçons et G... 21h00 Quai d’Orsay (d) 21h00 The immigrant
22h00 Snowpiercer 22h00 Gravity 3D
22h00 Snowpiercer (d) 22h00 Inside Llewyn... (d)
(d) : dernière séance du film
Les films à partir du 20 novembre
Les Garçons et Guillaume, à table !
Film français de Guillaume Gallienne (2013 - 1h25min - dcp) avec Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian...
Chers spectatrices et spectateurs, attention à vos zygomatiques ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Guillaume Gallienne, vous pourrez difficilement l’oublier après avoir vu Les Garçons et Guillaume, à table ! Sociétaire de la Comédie-Française, formidable conteur de Ca peut pas faire de mal sur France Inter, Guillaume Gallienne aime avec les personnages. Dans Les Garçons et Guillaume, à table !, il est à la fois Guillaume à tous les âges et... sa mère. En adaptant son propre one man show au cinéma, ce pitre génial aux manières efféminées signe un premier film en forme de désopilante comédie du genre. L’histoire est celle d’un malentendu fondateur : un petit garçon fasciné par sa mère, à qui il rêve de ressembler, grandit dans le fantasme (largement entretenu) d’être une fille. Tout commence donc par une entrée en scène : Guillaume Gallienne s’avance et prend une voix de femme : « Guillaume et les garçons, à table ! ». Au théâtre, l’acteur endossait le rôle de tous les personnages de sa comédie familiale ; dans le film, donc, il porte perruque, lunettes et tailleurs pantalon pour incarner sa mère chérie, adorée, regardée, imitée sous toutes les coutures. Très belle idée qui, au-delà du plaisir du travestissement et de sa puissance comique, incarne littéralement l’amour fusionnel. La mère selon Gallienne, c’est ce mélange détonant d’élégance et de vulgarité (« Eh ben mes enfants, c’était les chutes du Niagara ! », dit-elle quand elle revient des toilettes). Le rire naît de la collision entre la virilité maternelle et le maniérisme du fils. Avec sa tête de Droopy et ses boucles improbables (on frise la coupe afro), Gallienne est éblouissant de maîtrise et de technique. Il excelle à nous faire partager son plaisir du jeu : il faut le voir imaginer dans le secret de sa chambre à coucher une confrontation entre Sissi et la duchesse de Bavière. Quant à la galerie de personnages secondaires, elle n’est pas mal non plus. De Françoise Fabian, radieuse en grand-mère russe à moitié folle, à André Marcon, dans le rôle du père qui rêve d’un fils champion de cricket, la distribution est réjouissante. Parsemé de quelques scènes d’anthologie, cette comédie désopilante vise juste : le face-à-face entre Guillaume, essayant d’échapper au service militaire, et le psy de l’armée, est un pur régal par exemple. Réjouissant… (merci Télérama !)
Le Méliès recherche un correspondant sur secteur FEURS... ...pour alimenter en gazette-programme des points de dépôts en échange de places de cinéma si vous êtes interressés contactez-nous sur contact@lemelies.com 21
Lou Reed’s Berlin
20 > 29 novembre Film américain de Julian Schnabel (2007 - 1h25min - VOST - 35mm) avec Lou Reed, Emmanuelle Seigner, Antony Hegarty...
4 séances :
mercredi 20 à 19h / vendredi 22 à 19h dimanche 24 à 21h / vendredi 29 à 19h
Pour les amateurs de rock et de cinéma, de rock au cinéma, ce film est un événement, un vrai. Julian Schnabel a filmé Lou Reed jouant sur scène son mythique et maudit album Berlin, lors de cinq soirées au St-Ann’s Warehouse de Brooklyn en Décembre 2006. Lou Reed a enregistré Berlin en 1973 et l’accueil glacial, tant critique que public, réservé à cet opus hors norme reste un cas quasi-unique dans l’histoire du rock. Troisième album de Lou Reed après la séparation du Velvet Underground, il faisait pourtant suite au succès considérable de Transformer, avec notamment le célèbre Walk on the wild side, qui avait créé une attente commerciale énorme malgré la réputation toujours sulfureuse de l’artiste. Cherchant à bousculer les règles en vigueur, Reed enregistre ce concept-album narrant la séparation d’un couple dont la femme s’autodétruit, en s’enfonçant dans la drogue et en multipliant les partenaires sexuels, puis voit ses enfants récupérés par l’assistance publique avant de se trancher les veines dans son lit ! Sombre récit que les choix musicaux de Reed ne contribuent pas à rendre accessible au public de l’époque. Du dépouillement le plus déchirant au lyrisme le plus baroque, c’est une véritable symphonie malade qu’il livre aux oreilles déboussolées de ses auditeurs, grandement aidé dans ses audaces par le producteur-arrangeur Bob Ezrin. Profondément affecté par le rejet de Berlin, Lou Reed ne l’avait jamais joué en concert. Il aura fallu attendre 33 ans, il aura fallu l’insistance du même Bob Ezrin, du guitariste Steve Hunter et de Julian Schnabel pour que Berlin arrive enfin sur scène. Quelques privilégiés ont pu voir ce concert exceptionnel à l’époque lors de rares dates en France. Tous les autres vont pouvoir communier et partager cette expérience avec le film de Julian Schnabel, qui restitue toute l’intensité, toute la poésie noire du spectacle. Un très grand moment de rock à l’écran !
Freddy - Chapitre 1 : les griffes de la nuit Film américain de Wes Craven (1985- 1h31min- VOST - dcp) avec Robert Englund, John Saxon, Heather Langenkamp...
SOIRÉE POPCORN Saison 3 Ep 3 Vendredi 29 nov. à 21h
7 , 50 €
film + popcorn à volonté + Pré-programme de folie
prévente des places à partir du 20 novembre
(attention prévoir une pièce de 2f (ou 2 de 1, etc...) pour la consigne du gobelet popcorn recyclable)
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www.mescouillesdanstonslip.com
Des adolescents se rendent compte qu’ils font tous le même cauchemar à longueur de nuit : ils sont poursuivis par un terrifiant personnage à la peau brûlée armé d’un gant arborant des lames de couteaux en extension des doigts. L’anecdote prend une terrible tournure lorsque l’une des filles du groupe se retrouve éventrée dans la réalité alors qu’elle était attaquée dans son rêve par cette créature. Persuadé que le croquemitaine viendra les tuer à leur tour dans leurs songes, le reste du groupe va tenter de conjurer le sort tout en restant éveillé. Mais pour combien de temps ?
Les films à partir du 27 novembre
Les Interdits
Film franco-allemand de Anne Weil et Philippe Kotlarski (2013- 1h40min - dcp) avec Stéphanie Sokolinski, Jérémie Lippmann, Vladimir Friedman...
1979. Carole et Jérôme ont 20 ans et partent en voyage organisé à Odessa, derrière le rideau de fer. Ils sont cousins et se prétendent fiancés. Le jour, simples touristes, ils visitent monuments et musées. Le soir, ils faussent compagnie au groupe et rencontrent clandestinement des refuzniks juifs harcelés par le régime soviétique pour avoir voulu quitter le pays. Ils découvrent un monde inconnu, brutal et absurde. Si Carole est animée par l’engagement et le goût du risque, pour Jérôme la vraie motivation de ce voyage, c’est Carole…
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à partir du 27 novembre
The Immigrant
Film américain de James Gray (2013 - 1h57min - VOST - dcp) avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner...
1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la Terre promise, New York. Arrivée à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l’espoir en des jours meilleurs. Mais c’est sans compter sur la jalousie de Bruno... The Immigrant est certainement le film le plus personnel de James Gray. Contant l’histoire terrible de deux sœurs polonaises débarquant aux Etats-Unis par New York, plus précisément par Ellis Island qui disposait jusqu’en 1954 d’un centre d’immigration via lequel transitaient des milliers d’immigrants, le film s’inspire directement de l’histoire des grands-parents du cinéaste, eux aussi arrivés aux Etats-Unis en 1920. Les thématiques habituelles du réalisateur sont donc de nouveau mises en scène. James Gray nous parle ainsi de la filiation, de la famille, mais aussi du devoir moral qu’impose la citoyenneté – déjà abordé dans La Nuit nous appartient. Le virage sentimental entamé par Two Lovers, laissant une place très faible au polar (cœur du récit « grayien »), se retrouve clairement prolongé dans The Immigrant, puisqu’il est à nouveau question de triangle amoureux, et plus précisément d’affections inconscientes et inavouées. Très rapidement, les différents personnages de cette peinture baroque du New York des années 20 apparaissent en effet sous un jour nouveau et viennent alors briser les certitudes très vite établies par le spectateur à leur encontre. James Gray s’amuse en ce sens à brouiller les pistes, à la manière d’un classique thriller, tout en ménageant la possible éclosion d’une romance où chacun des personnages, caché derrière ses fausses apparences, constitue une victime… Malgré quelques maladresses regrettables, The Immigrant est le film que l’on attendait : beau, subtil dans son message politique, interprété par des acteurs formidables, il confirme avec la manière que James Gray reste plus que jamais l’un des meilleurs cinéastes de sa génération.
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Les films à partir du 11 décembre (en VOST sur la prochaine gazette)
Cartel
Film américain de Ridley Scott (2013 - 1h51min - VOST - dcp) avec Michael Fassbender, Penélope Cruz, Cameron Diaz, Brad Pitt, Javier Bardem...
La descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation, le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences fatales… Ecrit par le grand Cormac McCarthy (La Route, No Country for Old Men) , Cartel fait d’emblée figure d’œuvre à part dans la filmographie de Ridley Scott, qui n’avait pas cherché à mêler si ouvertement littérature et image depuis Blade Runner. Précédé d’un contexte terrible, nanti d’un casting prestigieux et hétéroclite, le long-métrage arrive sur les écrans quelques semaines après le grand final de Breaking Bad, avec lequel il entretient d’évidentes similarités thématiques. Pour autant, la comparaison s’arrête là, tant le film tranche radicalement avec les poncifs ou figures actuelles des genres qu’il convoque. « Le massacre à venir dépasse notre imagination », susurre Cameron Diaz, entre deux sourires carnassiers que le spectateur n’est pas prêt d’oublier… (merci Ecran Large !)
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séance unique jeudi 28 nov. à 21h
Bambi
Film français de Sébastien Lifshitz (2013 - 58min - dcp)
Dès sa plus tendre enfance à Alger, Marie-Pierre ne veut s’habiller qu’en robe et refuse obstinément son prénom de naissance : Jean-Pierre. Vers l’âge de 15 ans, il/elle quitte l’Afrique du Nord pour commencer une nouvelle vie à Paris. Là, il/elle rencontre de nouveaux amis, s’intègre à l’univers des cabarets… En quelques années, elle devient « Bambi », figure mythique des cabarets parisiens des années 50-60. Marie-Pierre Pruvot, se confie à plus de 70 ans sur son étonnant parcours, personnel et artistique. Des collages de photos, des images tournées en Super-8, des archives télévisées et des extraits de fiction complètent et illustrent son récit. En recueillant le témoignage d’une des premières transsexuelles françaises, Sébastien Lifshitz poursuit le travail entamé avec Les Invisibles et trace le destin d’une personnalité hors du commun. Comme disait le magazine Elle : « Bambi est l’histoire d’une coquille qui craque afin que d’un garçon éclose une femme. Sur ce sujet, c’est le premier film qui, s’il ne cache pas les peines, n’est jamais sordide. Un conte, dont l’héroïne est bien réelle. »
Soirée d’ouverture du festival Face à Face - jeudi 28 novembre à 21h00 Projection de Bambi de Sébastien Lifshitz + rencontre avec l’équipe du film, en présence de Bambi (marraine du Festival). La projection sera précédée par celle du magnifique court-métrage I’m a girl (grand prix 2012 de la 1ère Nuit du court métrage FACE à FACE)
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Les films séance unique lundi 25 novembre à 20h00
Darling
Film français de Christine Carrière (2007 - 1h33min - 35mm) avec Marina Foïs, Guillaume Canet...
Darling est une femme d’aujourd’hui, lancée dans le broyeur de la vie et qui donne l’impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l’épargne jamais vraiment. Mais elle ne se voit pas comme une victime. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Au contraire, son parcours, son histoire témoignent d’une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister. Si elle tombe, elle se relève. Ses rêves se heurtent à la réalité mais elle avance, toujours et encore. Proche de la rupture, elle puise au fond d’elle-même une énergie pour continuer. Sa parole la révèle comme une femme qui veut garder sa dignité et séduire malgré tout. Darling est naïve et effrontée, instinctive et courageuse. Elle possède la force vitale d’une héroïne de tragédie…
Soirée débat - lundi 25 nov. à 20h00 Journée internationale pour l’élimnation de la violence à l’égard des femmes
Introduction de la soirée par Nadia Semache (adjointe au Maire de Saint Etienne, chargée de la prévention, de la santé et la lutte contre les discriminations)
et Fabienne Buccio (Préfèt de la Loire).
Débat animé par SOS Violences conjugales 42, le CIDFF de la Loire et ACARS.
ENTRÉE LIBRE offerte par les organisateurs
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3 > 8 décembre
Toute la mémoire du monde - Festival international du film restauré
Du 3 au 8 décembre, le Méliès s’associe à La Cinémathèque française pour mettre à l’honneur la restauration de films, soit le travail des archives, des détenteurs de catalogues, des historiens et des mécènes, pour permettre aux spectateurs stéphanois de découvrir ou redécouvrir les œuvres dans une forme proche de leurs origines. Pour sa deuxième édition, le festival parisien Toute la Mémoire du Monde propose plus de 40 séances à travers trois sections de programmation, ainsi que des ateliers, conférences, tables rondes, ciné-concerts et démonstrations. Modestement, le Méliès, en collaboration avec l’AFCAE et l’ADRC, a choisi deux avant-premières de films restaurés issus de l’ample programmation concocté par La Cinémathèque française.
FLEURS D’EQUINOXE (Higanbana) Film japonnais de Yasujiro Ozu (1958 – 1h55 - VOst - dcp) Réédition : Carlotta Films en 2014 (à dater) Restauration : Shochiku Wataru Hirayama prend très mal l’affront que lui fait sa fille Setsuko en refusant le mariage qu’il a arrangé pour elle. Il va néanmoins lui rendre visite et découvre son amoureux… C’est sur le tard, en 1958, qu’Ozu signe son premier film en couleur. Thème de société, le mariage arrangé, l’amour vieux jeux d’un père pour sa fille qui s’’inquiète et prend mal le fait qu’elle refuse le mari potentiel qu’on lui propose. Superbe réalisation de Ozu, chaque cadre intérieur, objets, postures des protagonistes est en ordre, modéré et mesuré. L’acteur Shin Saburi qui malgré sa réserve fâcheuse envers la décision de sa fille va au final ouvrir les yeux et faire preuve d’une grande humanité. Que dire aussi du voyage tant pour nos oreilles que pour l’esprit de la scène ou un personnage chante une poésie japonaise autour d’une table basse. Ozu nous offre une bien belle fleur.
LA PROPRIÉTÉ, C’EST PLUS LE VOL (La Proprieta non è piu un furto) Film italien de Elio Petri (1973 – 2h00 - Vost - dcp) Réédition : Tamasa en 2014 (à dater) Restauration : Cineteca di Bologna, Museo Nazionale del Cinema di Torino, Titanus. Laboratoire : Imagine Rittrovata Après vous avoir proposé La classe ouvrière va au paradis (palme d’or à Cannes en 1972) il y a 3 ans, nous vous proposons le film suivant du génial Elio Petri. Dans un registre plus déjanté, proche de Marco Ferreri, voici La propriété, c’est plus le vol : l’histoire d’un employé de banque allergique aux billets (!) Trouvant sa vie monotone il souhaite démissionner mais se rend compte que la richesse de certains de ses clients n’a rien à voir avec leur talent. Il trouve ainsi vite un malin plaisir à déposséder un ignoble et riche boucher (le grand Ugo Tognazzi) de ses plus chers objets de désir… 28
Les films Anna
vendredi 6 décembre à 21h Film français de Pierre Koralnik (1967 - 1h27min - video) avec Anna Karina, Jean-Claude Brialy et Serge Gainsbourg
Serge est tombé amoureux d’une fille qu’il n’a jamais vue qu’en photographie. Il la cherche partout mais ignore qu’il la connaît déjà… Malgré son modeste statut de téléfilm, Anna est un monument de la culture des années 1960, au même titre que le Blow-Up d’Antonioni ou l’émission Dim, Dam, Dom. Mêlant un peu de Nouvelle Vague à la culture pop, voire psychédélique, le film baigne dans la musique « anglaise » de Serge Gainsbourg. L’argument scénaristique est très mince - aucun scénariste n’est d’ailleurs crédité - mais l’image est, elle, particulièrement soignée. Quant aux airs de Gainsbourg, on retiendra surtout « Sous le soleil exactement » et « Roller girl », tous deux interprétés par Anna Karina. L’image la plus marquante, à ranger au rayon des étrangetés, reste sans doute celle de Gainsbourg en jeune cadre publicitaire propre sur lui (cravaté et rasé de près !) entonnant « C’est la cristallisation, comme dit Stendhal ! ». Un téléfilm comédie musicale sans scénario mélangeant Nouvelle Vague et culture pop avec Anna Karina et Serge Gainsbourg, comment ça pourrait ne pas être intéressant ? ça tombe bien, c’est réjouissant, drôle, les chansons composées par Gainsbourg sont géniales et génialement interprétées par Karina (entre autres). C’est du pur divertissement, une vraie curiosité (le film est rare) qui fait un bien fou !
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Du côté des enfants
Les horaires des films à destination du jeune public sont signalés en vert dans les grilles en pages centrales
Sur le chemin de l’école Film français de Pascal Plisson (2013 - 1h15min - VF)
Ces enfants vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d’apprendre. Ils ont compris que seule l’instruction leur permettra d’améliorer leur vie, et c’est pour cela que chaque jour, dans des paysages incroyables, ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir.
5 ans
10 novembre > 1er décembre
tous les dimanche à 11h + lundi 11 à 11h & mercredi 20 à 14h
Ma Maman est en Amérique... Film français de Marc Boreal et Thibaut Chatel (2013 - 1h15min) avec les voix de Marc Lavoine, Julie Depardieu, Tom Trouffier...
Une petite ville de province. Les années 70. Jean a six ans, il fait sa rentrée à la grande école. Quand la maîtresse demande à chaque enfant la profession de son père et de sa mère, Jean réalise qu’il n’est pas comme les autres...
5 ans
Tarifs Abonnement (validité 30 juin 2015) Carte 10 places 5,20 c la place (Carte : 52 c )
Carte 5 places (Carte : 34 c )
Carnet 2 > 18ans
6,80 c la place 4 c la place
(5 tickets : 20c )
5,20 c la place
Carnet collectivité (20 billets : 104 c )
Tarif avant 13h & 22h Tarif réduit / Plein tarif Tarif - 18 ans // Supplément 3D
5 c la place 6,90 c la place 8,90 c la place 4,50 c la place 2c
/ tous les jours pour les étudiants, séniors, chômeurs... et pour tous le mercredi toute la journée // sur présentation d’un justificatif
Le Méliès accepte :
dimanche 10 nov. à 11h
Alice au pays des merveilles Classique de chez Walt Disney (1951 - 1h15min - VF)
5 ans
Alors qu’elle travaille à ses leçons, Alice se laisse entrainer par le sommeil et tombe dans une profonde rêverie. Poursuivant un lapin très en retard elle accède au pays des merveilles où une suite d’aventures rocambolesques et insolites l’attendent...
jusqu’au 16 novembre
dim 10 et lun 11 à 11h / merc 13 à 14h / sam 16 à 14h
Poupi
Film tchèque de Magali Rosenzweig (2013 - 35min - VF)
Poupi est un jeune chiot curieux qui ne cesse de s’émerveiller et d’apprendre de par son jeune âge ! Dans ces trois épisodes, il sera confronté à diverses situations extraordinaires qui lui permettront de voir le monde sous un nouveau jour.
3 ans
dim 17 à 13h40 & 14h30 / merc 20 à 14h & 15h sam 23 à 14h & 15h / dim 24 à 14h
Film britannique de Max Lang et Jan Lachauer (2013 - 50min - VF) avec la voix de Pierre Richard
Une sympathique sorcière, son chat et son chaudron s’envolent sur un balai. Quel bonheur de voler ! Mais le vent se met à souffler très fort, et un dragon affamé vient de se réveiller...
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Casse-tête chinois
Film français de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France...
à partir du 4 décembre
A Touch of Sin
Film chinois de Jia Zhang Ke avec Wu Jiang, Wang Baoqiang, Tao Zhao...
à partir du 11 décembre
17 > 24 novembre
La Sorcière dans les airs
3 ans
Prochainement
27 novembre > 15 décembre
merc 27 à 14h / sam 30 à 16h30 / dim 1er à 11h
Le géant égoiste
Film anglais de Clio Barnard avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder..
à partir du 18 décembre
Borgman
Film néerlandais de Alex Van Warmerdam avec Jan Bijvoet, Hadewych Minis, Jeroen Perceval...
à partir du 18 décembre
Les films Le bonheur... terre promise Film français de Laurent Hasse (2012 - 1h34min - vidéo)
Comment satisfaire à la fois un besoin de voyage, un désir de cinéma et une méditation sur le bonheur ? Laurent Hasse a trouvé sa solution : en traversant la France, en la filmant. Il n’avait rien prévu, rien anticipé. Il est parti un matin d’hiver, seul, à pied, pour traverser le pays du sud au nord. Juste être dans l’errance, rompre avec les attaches et les habitudes et porter un regard neuf sur le territoire et le quotidien de ses habitants. Il s’en remettait au hasard pour faire des rencontres et ne poursuivait qu’un seul but : le Bonheur. «Dans cette coupe radicale à la recherche du sens de la vie, le cinéaste écoute, médite, scrute les visages, nous renvoie à nos propres interrogations. Etonnant.» Positif
LE MELIES HORS LES MURS mercredi 13 novembre à 20h00 chez Ciel ! Les Noctambules 6, rue Jacques Desgeorges projection du film + débat avec le réalisateur (tarif 5 € ou carte d’abonnement Méliès)
3,5 € la place pour les adhérents Ciel ! Les Noctambules
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Notre coup de
b
prochaine gazette disponible le 30 novembre
La Vénus à la fourrure
à partir du 13 novembre Film français de Roman Polanski (2013 - 1h33min - dcp) avec Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric
Après Carnage, Roman Polanski continue dans la veine de la comédie au vitriol ! Son nouveau film est une merveille d’humour et de finesse, tout en restant très fidèle à son univers sulfureux. Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession… En adaptant une pièce qui fut un triomphe à Broadway, Roman Polanski transcende ici, une nouvelle fois, le théâtre par le cinéma. Son affrontement entre une actrice dominatrice (Emmanuelle Seigner, bluffante !) et un metteur en scène ayant une (trop) haute opinion de luimême (Amalric, parfait pour ce rôle...) est une joute verbale absolument jubilatoire qui fustige joliment les petites vanités et les grandes pédanteries de la société du spectacle. Son sujet, il s’en fiche un peu. Ces histoires de SM, cette « Vénus à la fourrure » et l’ado Sacher-Masoch jouissant des coups de fouet donnés par sa vieille tante, ça le fait sourire. Pour Polanski, il s’agit bien de mettre en scène, avec une intelligence redoutable, une malice délicieusement perverse, la relation hors normes entre un auteur et une comédienne (et plus généralement un homme et une femme), et toute la palette de sentiments ambivalents et parfois violents qui entre en jeu dès lors qu’apparaît entre les deux l’inévitable rapport de domination. Il s’agit aussi d’une magistrale leçon de mise en scène où la magie d’un dispositif minimaliste mais extrêmement précis opère dès les premières images. Polanski joue à merveille de la puissance, de la jouissance du texte, utilise jusqu’au vertige le pouvoir du théâtre où tout n’est que jeux de miroirs à l’infini. Jamais dupe, jamais grandiloquent, il éclaire mercredi 13 nov. à 20h00 cette mise en abyme d’un humour cinglant ; un humour qu’il s’applique d’abord à Séance présentée par lui-même : c’est ainsi qu’on assiste avec délectation, pour peu qu’on ait en tête Christophe Chabert certains films précédents du réalisateur (tout particulièrement l’extraordinaire (Critique cinéma au Petit Bulletin) et quasi invisible Locataire), à la troublante transformation de Mathieu Amalric en Roman Polanski !
Au Méliès, toute l’année à 22h c’est 5 euros ! Le Méliès cinéma indépendant 10 place Jean Jaurès 42000 Saint-Etienne
contact@lemelies.com / www.lemelies.com / www.facebook.com/CinemaLeMeliesSaintEtienne