2 avril > 6 mai
N°093
avril 2014
Film français de Jean Denizot
La Belle vie
(2014 - 1h33min - dcp) avec Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud...
Attention, faites nous confiance et courez voir ce très beau film d’aventure sur l’amour, la famille et la nature, un film libre qui n’est pas sans rappeler la délicatesse et l’émotion de la cavale sans issue du superbe À bout de course de Sidney Lumet et qui devrait vous emballer, nous l’espérons, autant que nous ! C’est l’aube dans une campagne baignée dans la brume. On distingue à peine, dans un plan d’ensemble fixe, une petite caravane blanche assoupie. Et puis la caméra nous fait pénétrer dans cette caravane. Un homme barbu d’une quarantaine d’années fume, puis frappe sur la vitre et crie : « Debout les gars ! » Un bel adolescent, à la chevelure blonde et bouclée, à la silhouette robuste, sort dehors tout habillé et crie à son tour : « Debout les poules ! » Vite rejoint par l’homme barbu et un jeune homme un peu plus âgé que lui. Le trio se retrouve rapide-
ment dans une carriole d’un autre temps, tirée par un cheval qui emprunte une route de montagne au son d’une musique country. Non, nous ne sommes pas au début d’un western. C’est la première séquence de La Belle Vie – l’histoire d’un trio inspirée d’un fait divers qui a défrayé la chronique en 2009 : l’affaire Fortin. Xavier Fortin et Catherine Martin avaient vécu dix ans ensemble dans une roulotte, jusqu’à une rupture douloureuse en 1996. À Noël 1997, le père kidnappe ses deux fils alors âgés de 4 et 6 ans. Une cavale aimante qui dura onze ans pour se terminer par l’arrestation du trio en janvier 2009… Jean Denizot est donc parti de ce fait divers et l’a librement adapté en imaginant une ultime cavale, au moment où les enfants devenus adolescents se posent une question cruciale : est-ce vraiment « la belle vie »,
à partir du 9 avril celle que nous menons dans une sorte de prison à ciel ouvert ? De cavale en cavale, ce road-movie nous fait voyager dans une nature tantôt tourbillonnante, tantôt apaisée, mais toujours sauvage. Le cinéaste sait remarquablement filmer ses personnages en interaction avec mère-nature, que ce soit dans la vallée pyrénéenne d’Aspe, ou sur la Loire sauvage. Cet amoureux de la nature n’a pas hésité à sublimer ces lieux tout en les laissant parfaitement reconnaissables. Si bien que les Pyrénées prennent des allures de Wyoming et que la Loire nous rappelle fortement le Mississippi du Mud Jeff Nichols. RENCONTRE AVEC lE REALISATEUR merc. 30 avril à 15h au FRANCE Projection de La Belle vie suivie d’une rencontre avec Jean Denizot. Le film sera en compétition au Festival Tête de Mule du 23 avril au 6 mai au France
Horaires des films en pages centrales
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Sommaire Pelo Malo / Mille Soleils 2 > 22 avril / 2 > 15 avril
Les films p.7/p.5 p.6
Le Juge Fayard dit le shériff 2 > 20 avril
Nebraska
2 > 29 avril
jusqu’au 22 avril au
continuation au cinéma à partir du 23 avril
Aimer, boire et chanter
p.32
b
Les bruits de Recife
p.10
Cerise sur le gateau : 3 séances par film
Diplomatie / At Berkeley
p.6
The Grand Budapest Hotel
p.3
Aimer, boire et chanter
p.3
jusqu’au 8 avril / jusqu’au 7 avril jusqu’au 8 avril
jusqu’au 22 avril
Her / Wrong Cops
p.4/p.5
jusqu’au 22 avril / jusqu’au 8 avril
Real / Monuments Men
p.4
La Belle vie
p.1
jusqu’au 15 avril / jusqu’au 7 avril à partir du 9 avril
Du côté des enfants 5 films du 2 au ?? avril
p.30
Apprenti Gigolo
p.8
Tout est permis
p.9
9 avril > 6 mai 9 avril > 3 mai
Les Chiens errants
p.10
Cerise sur le gateau : 3 séances par film
Tom à la ferme
à partir du 16 avril
p.13
The Best Offer / All About...
p.14
Leçons d’harmonie
p.10
16 > 29 avril
Cerise sur le gateau : 3 séances par film
Night Moves
p.15
Dans la cour
p.16
States of Grace
p.22
Gerontophilia
p.10
à partir du 23 avril à partir du 23 avril à partir du 23 avril
Cerise sur le gateau : 3 séances par film
Pas son genre
p.27
Cycle Miyazaki
p.29
à partir du 30 avril 30 avril > juin
Joe / Eastern Boys
p.25
Un Jour sans fin
p.26
à partir du 30 avril
soirée popcorn le 2/05 à 21h
Film français de Alain Resnais (2014 - 1h48min - dcp) avec Sabine Azéma, Hippolyte Girardot, Caroline Silhol, Michel Vuillermoz, Sandrine Kiberlain, André Dussollier...
A 91 ans Alain Resnais aime toujours, boit et chante comme jamais. « J’ai essayé de réaliser ce que Raymond Queneau appelait dans La Saint-Glinglin, « la brouchecoutaille », une sorte de ratatouille, en cassant les barrières entre cinéma et théâtre pour gagner en liberté », explique l’auteur d’Hiroshima mon amour ou d’On connaît la chanson à propos de son dernier film qui représentait la France en compétition à Berlin en février dernier. Adapté de la pièce Life of Riley du dramaturge britannique Alan Ayckboum avec lequel Resnais a déjà œuvré notamment pour Smoking/No Smoking, Aimer, boire et chanter est une fantaisie entre théâtre, cinéma et bande dessinée avec six comédiens tout à la joie de leur texte : Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley. Lorsque le médecin Colin apprend par mégarde à sa femme Kathryn que les jours de son patient George Riley sont sans doute comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn. Les deux époux, qui répètent une pièce de théâtre avec leur troupe amateur locale, persuadent George de se joindre à eux. Cela permet à George, entre autres, de jouer des scènes d’amour appuyées avec Tamara, la femme de son meilleur ami Jack, riche homme d’affaires et mari infidèle. Jack, éploré, tente de persuader Monica, l’épouse de George qui s’est séparée de lui pour vivre avec le fermier Simeon, de revenir auprès de son mari pour l’accompagner dans ses derniers mois. Au grand désarsoirée resnais à la cinémathèque roi des hommes dont elles partagent la vendredi 4 avril à 18 h vie, George exerce une étrange séduction sur les trois femmes : Monica, Ta- 18h : Analyse filmique de Nuit et brouillard à Hiroshima mon amour par Paul Jeunet mara et Kathryn. Laquelle George Riley 20h15 : projection de Hiroshima mon amour emmènera-t-il en vacances à Ténérife ? (entrée gratuite dans la limite des places disponibles)
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jusqu’au 15 avril au
continuation au cinéma à partir du 16 avril
Real
Film japonais de Kiyoshi Kurosawa (2014 - 2h07min - VOST - dcp) avec Takeru Sato, Haruka Ayase, Jô Odagiri...
Après le succès de Shokuzai, projet télévisuel fleuve, Kiyoshi Kurosawa revient au cinéma avec Real, anciennement appelé A Perfect Day For Plesiosaur, qui captive autant qu’il émeut. Tokyo. Koichi et Atsumi se préparent à diner. Le bonheur semble irriguer leurs deux visages. Atsumi, jeune femme au regard amoureux, et Koichi, tendre et rassurant, vivent le parfait amour. La caméra s’éloigne, des planches de manga sont sur une table, le vent vient faire s’envoler les feuilles, quelque chose ne va pas. Un an plus tard, Atsumi sombre dans un profond coma après une tentative de suicide, et Koichi, grâce à une technique de pointe, parvient à entrer dans la psyché de sa femme pour essayer de la réveiller. Kurosawa installe d’emblée une atmosphère à mi-chemin entre la science-fiction et le fantastique.. Le climat est oppressant, les personnages étouffent, Koichi évolue dans des lieux étroits, entre l’hôpital, la salle de squash et son appartement. Comme toujours, ce quotidien se délite, les fantômes envahissent l’espace du personnage, insufflant une angoisse profonde, une peur même, qui se manifeste par la volonté de Koichi de ne pas regarder. Pourtant il doit faire face à ses peurs, mais aussi à celle de son aimée. Real, c’est l’exploration de la mémoire, des rêves, de l’inconscient. On pense autant à Michel Gondry (Eternel Sunshine of the Spotless Mind) qu’à Alain Resnais (Je t’aime, je t’aime). Pourtant, malgré ce sujet peu original de prime abord, Kurosawa y construit son univers, et crée un espace mental, esthétiquement cohérent et terriblement beau
jusqu’au 8 avril
jusqu’au 8 avril
Wrong Cops
The Grand Budapest Hotel
Film français de Quentin Dupieux (2014 - 1h25min - VOST - dcp) avec Mark Burnham, Marilyn Manson, Eric Judor... Los Angeles 2014. Duke, un flic pourri et mélomane, deale de l’herbe et terrorise les passants. Ses collègues au commissariat: un obsédé sexuel, une flic maître chanteur, un chercheur de trésor au passé douteux, un borgne difforme se rêvant star de techno… Leur système fait de petites combines se dérègle lorsque la dernière victime de Duke, un voisin laissé pour mort dans son coffre, se réveille. 4
Film américain de Wes Anderson (2014 - 1h40min - VOST - dcp) avec Ralph Fiennes, Tony Revolori, Adrien Brody... Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire.
jusqu’au 7 avril
Monuments Men Film américain de George Clooney (2014 - 1h58min - VOST - dcp) avec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, Jean Dujardin... En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art - se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes...
Les films Her
jusqu’au 22 avril Film américain de Spike Jonze (2014 - 2h06min - VOST - dcp) avec Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson, Amy Adams...
Théodore (Joaquin Phœnix, extraordinaire) est un modeste écrivain, travaillant pour un site internet spécialisé dans les liaisons épistolaires : beautifulhandwrittenletters.com. Il compose des lettres – souvent d’amour – que lui commandent des inconnus qui veulent écrire à un proche et qui s’en sentent incapables. Théodore maîtrise comme personne le vocabulaire des sentiments, les mots d’amour lui viennent tout naturellement quand il parle pour les autres… et pourtant c’est un solitaire, dévasté par son mariage raté avec Catherine. Sa vie un peu morne, pas mal triste, sera bientôt dynamitée par l’achat d’un programme informatique ultramoderne, habité par la voix de Samantha (Scarlett Johansson). Une intelligence artificielle conçue pour s’adapter à chaque personnalité et répondre à tous les besoins, qui s’exprime à travers une voix féminine suave, intuitive et étonnamment drôle, dont Théodore va peu à peu tomber amoureux…
Mille Soleils
(tarif unique 3 euros)
Film documentaire français de Mati Diop (2013 - 45min - dcp)
2 > 15 avril
Ce film est un rayon de soleil, la découverte ensorcelante du dernier Festival International du Documentaire de Marseille*. Mati Diop, fille du musicien Wasis Diop, y a remporté le grand prix du FID de Marseille. Mille Soleils est un voyage rêveur à Dakar sur les traces d’un film culte des années 70, Toukibouki, grand œuvre de son oncle Djibril Diop Mambety sorte d’ovni poétique, ironique et inspiré sous perfusion d’une influence très nouvelle vague. En 1972, Djibril Diop Mambety tourne Touki Bouki. Mory et Anta s’aiment. Les deux jeunes amants partagent le même rêve, quitter Dakar pour Paris. Au moment fatidique, Anta embarque. Mory, lui, reste seul sur les quais, incapable de s’arracher à sa terre. Quarante ans plus tard, Mille Soleils enquête sur l’héritage personnel et universel que représente Touki Bouki. Que s’est-il passé depuis ? Magaye Niang, le héros du film, n’a jamais quitté Dakar. Et aujourd’hui, le vieux cowboy se demande où est passée Anta, son amour de jeunesse.
5
2 > 20 avril
Le Juge Fayard dit le shériff
Film tourné à Saint-Etienne en 1976 ! Film français d’Yves Boisset (1977 - 1h52min - dcp - version restaurée) avec Patrick Dewaere, Aurore Clément, Philippe Léotard...
Vous avez grandi à Sainté à la grande époque des Verts ? Vous n’avez pas connu les 70’s et la cloche des anciens trams stéphanois? Dans les deux cas, la ressortie en copie numérique restaurée du Juge Fayard est une bonne occasion de redécouvrir Saint-Etienne où Yves Boisset avait planté ses caméras en 77. Le juge Fayard est un jeune juge d’instruction aux méthodes peu orthodoxes est chargé d’élucider une affaire de hold-up. Il est convaincu que l’un des suspects, ancien commissaire, bénéficie de protections au plus haut niveau. Mais celui-ci est assassiné avant que le juge ne soit parvenu à réunir des preuves à son encontre. Peu soutenu par sa hiérarchie, le magistrat est décidé à mener à bien son enquête. Après sa charge corrosive contre la France raciste dans Dupont Lajoie en 1975, Yves Boisset signait en 1977 une attaque en règle contre le système judiciaire. S’inspirant de plusieurs affaires brûlantes (l’assassinat du juge Renaud en juillet 1975, les procès remportés par le juge Charette ou encore le caractère frondeur du juge Pascal), Boisset et le scénariste Claude Veillot ont créé de toute pièce ce juge Fayard qui ne RENCONTRE AVEC le rÉalisateur YVES BOISSET - JEUDI 10 avril à 19h30 s’avoue jamais vaincu et qui passe outre animée par Alain Renaud (philosophe cinéphile) les avertissements de ses supérieurs hiérarchiques afin de mener à bien son Stéphanoise, stéphanois, courez à cette soirée exceptionnelle pour échanger et partager vos souvenirs sur ce tournage épique et/ou (re)découvrir ensemble les rues, tunnel, gare et autres enquête. commerces de notre ville dans les 70’s.
lundi 7 avril à 13h50
At Berkeley Film documentaire américain de Frederick Wiseman (2014 - 4h04min - VOST - dcp)
Un semestre sur le campus de la plus prestigieuse université publique américaine : Berkeley. Frederick Wiseman nous montre les principaux aspects de la vie universitaire et plus particulièrement les efforts de l’administration pour maintenir l’excellence académique et la diversité du corps étudiant face aux restrictions budgétaires drastiques imposées par l’État de Californie. 6
Diplomatie
jusqu’au 8 avril
Film franco-allemand de Volker Schlöndorff (2014 - 1h24min - dcp) avec André Dussollier, Niels Arestrup...
La nuit du 24 au 25 août 1944. Le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, Gouverneur du Grand Paris, qui se prépare, sur ordre d’Hitler, à faire sauter la capitale. Issu d’une longue lignée de militaires prussiens, le général n’a jamais eu d’hésitation quand il fallait obéir aux ordres. C’est tout cela qui préoccupe le consul suédois Nordling lorsqu’il gravit l’escalier secret qui le conduit à la suite du Général à l’hôtel Meurice...
Les films 2 > 22 avril
Coquillage d’Or - San Sebastian 2013
Pelo Malo
Film vénézuélien de Mariana Rondón (2014 - 1h33min - VOST - dcp) avec Samantha Castillo, Samuel Lange Zambrano, Beto Benites...
Junior a neuf ans. Il vit dans un quartier populaire de Caracas avec sa mère et son frère de deux ans. Junior a les cheveux frisés de son père. Il voudrait avoir les cheveux lisses de sa mère. Il a les mauvais cheveux (pelo malo). Junior adore chanter, danser au rythme des chansons kitsch que lui fait découvrir sa grand-mère, papoter avec sa copine boulotte, se coiffer devant la glace en essayant en vain de dompter ses boucles… Mais pour sa mère, Junior est l’homme de la famille. C’est comme ça qu’elle le veut, et cette histoire de cheveux lisses lui fait peur, elle craint que son petit homme ne devienne efféminé, voire pire… Dans le registre de la confusion des genres chez un enfant (sujet Oh combien d’actualité par les temps qui cours…) on pense bien sûr aux très beaux Ma vie en rose et Tomboy, Pelo Malo a le mérite d’insister encore plus sur l’opposition farouche entre une mère et son fils dans une société « latino » beaucoup moins (encore moins) tolérante que la notre. Alors que la mère, aimante malgré tout, cherche par tous les moyens à rendre son bambin plus viril, son rejeton doit lutter chaque jour pour pouvoir affirmer sa différence à un âge où l’on ne comprend pas encore les implications que cela peut avoir au quotidien...
7
9 avril > 6 mai
Apprenti Gigolo
Film américain de John Turturro (2014 - 1h30min - VOST - dcp) avec John Turturro, Woody Allen, Vanessa Paradis, Sharon Stone...
Les sourcilleux diront sans doute que le point de départ de Apprenti gigolo est un peu tiré par les cheveux, mais laissons les sourciller, c’est surtout très drôle : l’histoire de deux potes désargentés, un vieux libraire juif vivant au milieu d’incunables poussiéreux et un fleuriste italien à mi temps qui décident, pour résoudre leurs problèmes financiers, de s’associer pour un commerce fort particulier, l’un devenant le mac de l’autre qui se fera gigolo au service de femmes esseulées ou simplement en quête d’aventures pimentées… C’est peut-être improbable mais ça fonctionne à fond : Apprenti gigolo est un vrai feelgood movie, une comédie souvent hilarante, l’occasion de voir à l’œuvre deux acteurs géniaux (et on parlera plus bas des dames, qui ne sont pas en reste) qui s’amuse ici comme de grands enfants pour nous divertir. Dans le rôle du coiffeur Fioravante, John Turturro, acteur fétiche des Frères Cœn, qui signe aussi scénario et réalisation ; et face à lui, Woody Allen, rien que ça, qui fait très rarement l’acteur devant la caméra des autres (qui joue même de moins en moins, voir plus du tout dans les siens) et qui trouve ici un de ces rôles qui ont fait sa très grande gloire et notre très grand bonheur : celui du Juif new yorkais insupportablement baratineur, volontiers égocentrique, un peu magouilleur et toujours très très marrant. Mais Apprenti gigolo ne se résume pas à son épatant duo d’acteurs. Le film propose aussi de très jolis portraits de femmes, dans toute leur diversité, dans toute leur complexité, chacune des clientes de Fioravante ayant son mystère, sa part d’ombre. Bref c’est drôle, c’est malin, c’est authentiquement romantique… Un petit plaisir délectable.
À ciel ouvert
2 séances : dimanche 13 à 11h & lundi 14 à 20h15
Film documentaire franco-belge de Mariana Otero (2014 - 1h50min - dcp)
Il est plutôt rare aujourd’hui qu’un documentaire sur la souffrance psychique vous laisse en état de réjouissance. C’est le pari réussi de Mariana Otero. À l’écran, une petite fille aux boucles noires, adresse quelques mots heurtés à Mariana « quand je serais grande, je ferai toi »… Amina comme plus de deux cent cinquante enfants est accueillie au centre médico-pédagogique du Courtil en Belgique ; Face à Evanne, Alysson, Amina, Jean-Hughes et les autres, de cris en sourires, de silences en regards, de fuites en courses joyeuses, Mariana Otero fait vaciller nos perceptions et nous ouvre le chemin de l’inconscient à ciel ouvert, là ou il n’est question ni de handicap ni de déficience. Au Courtil, c’est surtout l’usage qui y est fait de la psychanalyse qui accroche la réalisatrice, elle y découvre « la psychanalyse comme moteur d’invention » (citation Mariana Otero). Soirée débat lundi 14 avril à 20h15 Entre docilité et inventivité, une modalité de présence auprès du sujet dit psychotique ou autiste
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En présence de Dominique Payre, psychiatre (psychanalyste), Adèle Geofroy (psychologue clinicienne) et d’autres membres de l’Association des Travailleurs Sociaux de la Loire (ATSL)
Les films Tout est permis
9 avril > 3 mai Film documentaire français de Coline Serreau (2010 - 1h36min - dcp)
Le permis de conduire à points est instauré depuis plus de 20 ans. Véritables lieux de mixité sociale et culturelle, les stages de récupération de points sont l’occasion pour les auteurs d’infractions d’y exprimer leur révolte mais aussi de se raconter. Les nombreux témoignages et images recueillis par Coline Serreau lors de ces stages, dressent un portrait tragi-comique de notre société où l’individualisme et les petites habitudes de chacun mettent en péril le bonheur de tous. Portrait à charge, mais regard complice, Tout est permis est un film réalisé aux quatre coins de l’Hexagone. Dès ses premiers pas de réalisatrice, avant le succès de Trois hommes et un couffin, Coline Serreau posait déjà, dans Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? des questions dont la pertinence ne s’est jamais démentie. Depuis, elle n’a cessé, avec un bel humour et une furieuse vitalité, de plaider pour la perfectibilité d’une société, la nôtre, qui a bien trop tendance à se laisser entraîner par des penchants nocifs pour l’individu comme pour le collectif… suggérant, inlassable optimiste, que des réponses sont possibles pourvu qu’on se pose quelques bonnes questions ! soirée débat - jeudi 10 avril à 20h
Faut-il une tolérance zéro pour atteindre le zéro mort sur les routes de France ? Quelle prise en charge après un accident entraînant un dommage corporel ?
Soirée en partenariat avec L’association Accidents et Victimes. En présence de Bertrand Poyet (avocat au barreau de Lyon), Carole Lissac (Ergothérapeute) et d’un représentant de la Brigade des Accidents et Délits Routiers du commissariat de Saint-Etienne.
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C’est LE super rendez-vous du Méliès ! Chaque semaine, venez épancher votre soif de découverte... Cette programmation alternative est né du constat qu’il devenait de plus en plus difficile de défendre un cinéma dit « différent », un cinéma qui sort des sentiers battus et qui regroupe pourtant énormément d’œuvres de qualité capable d’emballer le public stéphanois. La cerise sur le gateau vous offrira donc un film chaque semaine proposé à hauteur de 3 séances fixes le vendredi à 14h, le dimanche à 11h et le lundi à 20h. Sous ce label nous vous offrirons ainsi la possibilité de voir des films singuliers, rares, voire inédits, dans les meilleures conditions, à savoir au cinéma. Étonnants, atypiques, bizarres… Les films présentés sous ce label seront issus de tous les genres. Du fantastique au drame, l’expérimental côtoiera aussi bien le documentaire que le conte poétique, pour le plaisir de tous. Courez-y les yeux fermés vous y ferez de très belles rencontres !
Les Bruits de Recife Film brésilien de Kleber Mendonça Filho (2014 - 2h11min - VOST - dcp) avec Irandhir Santos, Gustavo Jahn, Maeve Jinkings...
vendredi 4/04 à 13h50 dimanche 6/04 à 11h & lundi 7/04 à 19h30
La vie dans un quartier de classe moyenne de la zone sud de Recife au Brésil est perturbée par l’arrivée d’une société de sécurité privée. La présence de ces hommes est source de tranquillité pour certains et de tension pour d’autres, dans une communauté qui semble avoir beaucoup à craindre. Une chronique brésilienne, une réflexion sur l’histoire, la violence, le bruit et la vie avec ce « bonheur » ou cet « enfer » que sont les autres… En montrant son propre quartier, le réalisateur dit avoir voulu faire « un Soap Opera filmé par John Carpenter ». Isolée, la formule peut sembler racoleuse, pourtant elle résume bien la surprise continuelle que le film nous réserve. Sous une jovialité de mœurs et de climat, le film raconte, tant par ses personnages que par le filmage des espaces, et avec un design sonore très détaillé, la paranoïa de la classe moyenne. C’est une « peur d’un danger qui ne se concrétisera jamais » pour citer le réalisateur. La vie du quartier, les histoires de ses habitants s’entrecroisent avec autant d’humour que de tension souterraine : les ennuis de voisinage les plus triviaux, l’arrivée d’une société privée de gardiennage, une aventure amoureuse, etc… nous donne à voir un sublime kaléidoscope, un récit choral et une somme d’instantanés sur le Brésil d’aujourd’hui. Une société aux fondations encore archaïques, malgré sa modernité et son calme apparents. Une société qui camoufle en fait un sérieux risque d’explosion… Est-ce la seule ?
vendredi 11/04 à 13h50 dimanche 13/04 à 11h & lundi 14/04 à 20h
Les Chiens errants Film taïwanais de Tsai Ming-liang (2014 - 2h18min - VOST - dcp) avec Lee Kang-sheng, Lee Yi-Cheng, Lee Yi-Chieh...
Hsiao Kang est homme sandwich dans les rues de Taipei, où il brave l’indifférence des piétons, immobile des heures durant, encombré de ses pancartes publicitaires. Le soir venu, sur le même matelas rapiécé que ses deux enfants, il dort dans un squat désert et humide. Les « chiens errants » ce sont donc, aussi, ces pauvres gens obligés de se laver et de manger avec les moyens du bord, survivants d’une ville étrange, tout à sa vaine agitation mais déjà semée de ruines et de dépressions. Par une nuit d’orage, ils tentent de partir en bateau… « Les chiens errants se compose d’un assemblage de matériaux bruts qui forment l’absolu du cinéma : des plans, des lumières, des sons, des corps. A quoi s’ajoute naturellement cet élément dont Tsai Ming-liang est peut-être le plus grand maître contemporain : le temps. » (Libération) 10
Les films vendredi 18/04 à 13h50 dimanche 20/04 à 11h lundi 21/04 à 20h
Leçons d’harmonie Films kazakh de Emir Baigazin (2014 - 1h44min - VOST - dcp) avec Timur Aidarbekov, Aslan Anarbayev, Mukhtar Andassov...
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
La réussite de Leçons d’Harmonie, le remarquable premier long-métrage du jeune cinéaste kazakh Emir Baigazin (récompensé par l’Ours d’argent à la Berlinale l’an dernier), repose sur une aptitude à dissiper plan après plan, et avec une précision de trait inflexible, l’intrigante énigme de son titre. Aslan, 13 ans, élevé par sa grand-mère dans une ferme isolée, doit se rendre à l’école chaque jour dans le village le plus proche. Il y entend ses professeurs parler de sciences, de littérature, et d’histoire mais c’est un autre et terrible apprentissage qu’il y fait, seul, contre tous, contre tout. L’humiliation et les harcèlements infligés par ses camarades nourrissent chez lui un traumatisme grandissant, que Baigazin décrit avec une maîtrise impressionnante du rythme. A distance de tout traitement mélodramatique, le cinéaste parvient à une dénonciation sans complaisance d’une société civile en proie à la corruption et la violence.
Gerontophilia Film canadien de Bruce LaBruce (2014 - 1h22min - VOST - dcp) avec Pier-Gabriel Lajoie, Walter Borden, Katie Boland...
vendredi 25/04 à 14h dimanche 27/04 à 11h lundi 28/04 à 20h
Bruce LaBruce, l’enfant terrible du cinéma canadien, revient avec Gerontophilia un film au titre trompeur. Certes il est question de gérontophilie au sens strict: un jeune garçon beau comme un ange découvre presque par hasard son attirance pour les vieux messieurs. Surveillant dans une piscine il sauve de la noyade un vieillard et le réanime en lui faisant du bouche à bouche, ce qui lui procure une formidable et embarrassante érection qu’il doit cacher aux témoins de la scène. Scène cocasse typique de l’humour égrillard de Bruce LaBruce, bientôt abandonné au profit d’une approche sensible et tendre des émois de Jake son héros joli garçon, hétéro, à la fiancée compréhensive et aux idéaux révolutionnaires… qui va devoir assumer sa bi-sexualité en même temps que son aphamégamie (trouble du comportement sexuel qui implique une attirance pour une personne plus âgé.) Mais le fétichisme pervers cède rapidement la place à l’amour pur et simple. Loin de l’esthétique trash et du porn art de ses précédents films, Bruce LaBruce adopte le style et le ton de la comédie romantique, sans rien éluder de son sujet ni renoncer à la dimension politique et subversive de son cinéma. C’est paradoxalement avec son film le plus accessible et ouvert au grand public que LaBruce consolide son statut de franc-tireur, véritable modèle économique, esthétique et politique pour tout ceux qui veulent faire des films libres, irrévérencieux et pertinents, gays ou pas.
vendredi 2/05 à 14h dimanche 4/05 à 11h lundi 5/05 à 19h
Le Souffle des Dieux Un voyage vers les origines du yoga moderne Films documentaire allemand de Jan Schmidt-Garre (2014 - 1h46min - VOST - dcp)
Contrôler l’esprit pour contrôler le corps... Le yoga moderne, celui qui est pratiqué quotidiennement par des dizaines de millions de personnes à travers le monde, descend directement du dieu Shiva selon la tradition indienne. Historiquement cependant, une des formes modernes du yoga remonterait au début du vingtième siècle sous l’inspiration d’un érudit indien T. Krishnamacharya (1890-1989), créateur de la « Yogashala », une des écoles les plus influentes du monde. C’est cette histoire beaucoup moins connue que raconte le film, nous invitant, comme l’indique son sous-titre, à un « voyage vers les origines du yoga moderne ». Un voyage que nous accomplissons sur les pas du réalisateur Jan Schmidt-Garré, lui-même fervent pratiquant qui s’implique directement dans le récit et nous livre un film documentaire à caractère pédagogique, destiné à un public averti, intéressé par le yoga, ses enseignements, ses origines et l’évolution de cette discipline à travers le 20ème siècle. 11
17 > 28 avril
I am Divine
Documentaire américain de Jeffrey Schwartz (2014 - 1h30min - VOST - dcp) avec Divine, Ricky Lake, John Waters...
Que vous ayez l’intégrale John Waters en VHS à la maison ou pas, que vous ayez (re)découvert Polyester l’été dernier au Méliès en Odorama ou pas, courrez voir ce docu hommage à l’icône dégueulicieuse, figure punk, personnage bigger than life, star du disco, plus belle femme du monde: Harris Glen Milstead (que le monde entier connait sous le doux nom de Divine). Jeffrey Schwarz consacre un documentaire sur l’étoile filante du cinéma de John Waters, dont la célébrité a été fracassante et scandaleuse, scellée par une poignée de films cultes. Il raconte la jeunesse queer de Divine, sa rencontre avec Waters, ses soirées à ingurgiter des alcools bas de gamme et à consommer du LSD en matant des films d’Ingmar Bergman. C’est là que naît Divine : garçon gay de Baltimore dans les années 60, fiancé à une sympathique jeune fille choucroutée, issu d’une famille comme il faut. Bien lisse, avant que la rage flamboyante contre le tout-conformisme n’explose en faisant un boucan d’enfer. A base d’extraits de films, d‘images d’archive, d’interventions de proches, I am Divine ne révolutionne pas le genre documentaire. Mais il offre à Divine ce qui n’aura pas été possible de son vivant : être le héros d’un film un peu plus classique que les bombes à eau de Waters. Jeffrey Schwarz parvient à faire revivre Divine, son rise & fall éclair des tournages guérillas de Baltimore à l’adoubement critique par Pauline Kael, et donne surtout envie de revoir tous ses films.
Jaurès est vivant Documentaire français de Jean-Noël Jeanneney et Bernard George Co-production Arte-France, Kuiv-Michel Rotman, Canopé-CNDP, en collaboration avec la Fondation Jean Jaurès. (2014 - 1h30min - Vidéo)
Le 31 juillet 1914, Jaurès est assassiné après une vie de combats pour empêcher la guerre dont il avait anticipé les drames et les horreurs. Au moment où nous entrons dans les commémorations de la première guerre mondiale, la grande voix du « martyr de la paix » doit être entendue. Dans un documentaire de 90min, l’historien Jean-Noël Jeanneney et le réalisateur Bernard George (auteur notamment de la série TV L’armée des ombres) éclairent les multiples facettes du grand tribun (homme politique mais aussi philosophe, historien, journaliste…) en faisant revivre ses combats pour la justice et en montrant l’actualité de sa pensée. 100 ans après sa mort, Jaurès a encore beaucoup de choses à nous dire. Avant-première nationale / dimanche 19 avril à 11h Séance initiée par l’association Jaurès dans la Loire avec le soutien de la ville de Saint-Etienne où Jaurès s’est rendu à de nombreuses reprises. Elle s’inscrit dans le programme de 2014, année Jaurès labellisé par la Mission Centenaire 14-18.
(entrée gratuite dans la limite des places disponibles) 12
Les films à partir du 16 avril
Tom à la ferme Tom à la ferme
Film canadien de Xavier Dolan (2014 - 1h42min - VOST - dcp) avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy, Evelyne Brochu...
C’est le grand retour de Xavier Dolan, le jeune prodige du cinéma québécois, dans un registre nouveau pour lui puisqu’il s’attaque cette fois-ci, et de très belle manière vous verrez, au thriller psychologique. Aussi inquiétant qu’émouvant, Tom à la ferme est un film qui divisera. Immense hommage à Hitchcock cette tragédie bouleversante sur le mensonge, la haine, et leurs conséquences nous a, quant à nous, totalement conquis. Tom, un jeune publicitaire de Montréal voyage jusqu’au fin fond de la campagne québécoise pour des funérailles et constate que personne n’y connaît son nom ni la nature de sa relation avec le défunt. C’est dans une ferme laitière et isolée qu’il rencontre pour la première fois la mère du jeune homme disparu. Comme les autres, elle n’a aucune idée de qui il est ni de ce qu’il a vécu avec son fils. Tom découvre alors l’autre réalité fabriquée par celui qui n’est plus là : celle d’un homme amoureux d’une femme nommée Ellen. Pour ne pas décevoir sa mère, Francis, le frère du défunt contraint Tom, par la menace et un jeu de rôle de plus en plus malsain, à participer à la supercherie pour protéger sa mère et l’honneur de leur famille. Tom en quête d’exorcisme de son deuil devient étrangement fasciné par ce que lui fait subir Francis. Une relation toxique s’amorce bientôt pour ne s’arrêter que lorsque la vérité éclatera enfin, quelles qu’en soient les conséquences. Ancrant d’emblée le récit dans le drame, le scénario de Dolan prend pour point de départ le besoin du jeune homme de rendre hommage à son ami lors de ses obsèques. Pris en étaux entre la curiosité d’une mère persuadée que son fils avait une petite amie, et la personnalité menaçante, voire violente d’un grand frère dont la sensualité bestiale se révèle peu à peu, la situation de Tom a de quoi générer un certain stress, syndrome de Stockholm oblige. Inventif dans son humour très noir (même les taxis ne veulent pas s’approcher de cette maison de fous...), Tom à la ferme réjouit par son ambiguïté, ses allusions à peine voilées au cinéma d’Alfred Hitchcock (entre autres une superbe poursuite dans un champ de maïs) et surtout l’impeccable interprétation de l’ensemble d’un casting plus que convaincant, Dolan énigmatique et fragile en tête. 13
16 > 29 avril
The Best offer
Film italien de Giuseppe Tornatore (2014 - 2h11min - VOST - dcp) avec Geoffrey Rush, Jim Sturgess, Sylvia Hoeks ...
Avec ce nouveau film, le réalisateur italien Giuseppe Tornatore (Aaah, Cinema Paradiso !) a été le grand vainqueur des David di Donatello (les Césars du cinéma italien) avec pas moins de six récompenses dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur musicien pour Ennio Morricone ! Vieux garçon élégant et phobique n’ayant jamais eu la moindre relation avec des femmes qu’il ne parvient même pas à regarder dans les yeux, Virgil Oldman, un antiquaire britannique réputé vivant à Florence organise de prestigieuses enchères au terme desquelles son vieux complice Billy parvient à acquérir et lui remettre des tableaux de maîtres de grande valeur. De Renoir à Caravaggio, en passant par Goya, Modigliani, Raffaello ou encore Rubens, toutes ces toiles acquises illégalement et représentant des portraits de femmes, sont collectionnées secrètement par Virgil dans sa demeure sécurisée. Mais ce misanthrope névrosé voit son quotidien bien rangé basculer le jour où il est contacté par Claire, une jeune femme agoraphobe vivant recluse dans une vieille demeure, désireuse de se débarrasser des nombreuses œuvres d’art héritées de ses parents. Ne communiquant d’abord que par téléphone puis à travers un mur avec Claire - laquelle n’entretient aucun contact avec le monde extérieur - Virgil développe avec cette dernière une relation qui vire bientôt à l’obsession... Quand Tornatore décide de se frotter au thriller ça nous donne The Best offer, une œuvre d’une rare beauté plastique pour le genre qui tient en véritablement haleine avec un suspense qui n’a rien à envier aux poids lourds de la catégorie que sont Hitchock et De Palma. Parabole sur le déguisement et le mensonge en art comme dans la vie, The Best offer est un excellent thriller amoureux sur fond d’arnaques aux ventes aux enchères qui passionne par son intrigue bien ficelée, ses paraboles subtiles et la beauté de ses décors et de sa photographie. The Best offer reste un film de genre, d’un genre rare, à savoir raffiné et érudit, une vraie belle (re)découverte de ce grand auteur italien.
All about Albert
16 > 29 avril Film américain de Nicole Holofcener (2014 - 1h33min - VOST- dcp) avec Julia Louis-Dreyfus, James Gandolfini, Catherine Keener...
Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle redoute le jour – désormais imminent – où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université. A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert, un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne, une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari qui au fil des confidences s’avère être son doux et drôle Albert. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu… Voici une succulente comédie de remariage aux répliques acides et à la verve enlevée. Comme dans une bonne série d’HBO le charme agit tout de suite entre les personnages principaux, incarnés par deux ex-stars du petit écran : Julia Louis-Dreyfus, de Seinfeld, et le regretté James Gandolfini, transfuge des Soprano. Fougueux, drôle et pétillant All about Albert est une vraie sucrerie. 14
Les films à partir du 23 avril
Night Moves
Séance “Et après...”
Chaque dernier mardi du mois, après la séance, au Mélies Café, viens échanger autour d’un verre et voir ce qui nous reste du film.... Rendez-vous mardi 29 après la séance de 19h
Film américain de Kelly Reichardt (2014 - 1h47min - VOST- dcp) avec Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard...
Kelly Reichardt, fait partie de cette jeune génération de cinéastes américains que nous adorons depuis le début (Old Joy, Wendy et Lucy, La Dernière Piste sont tous passés au Méliès). Si vous ne la connaissez pas encore, nous vous recommandons chaudement ses deux premiers titres, qui sont à découvrir dans le catalogue Vidéo En Poche. Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu’il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s’associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d’exécuter l’opération la plus spectaculaire de leur vie... S’il fallait faire très court, on dirait que Night Moves est un thriller écologiste. A bien y réfléchir, il se pourrait qu’il soit aussi tout à fait le contraire. Pour l’aspect thriller, le film suit l’itinéraire de trois militants écologistes ayant décidé de faire sauter un barrage : l’exécution de cet acte symbolique et radical instille naturellement une forte tension dans le récit. Pour autant Kelly Reichardt développe cette trame tout en fouillant surtout l’identité d’hommes et de femmes dans leur combat, jusque dans leurs doutes, et même dans leur noirceur, mais toujours avec l’empathie et la délicatesse qu’on lui connaît et qui fait d’elle une cinéaste de tout premier plan.
15
à partir du 23 avril
Dans la cour
Film français de Pierre Salvadori (2014 - 1h37min - dcp) avec Catherine Deneuve, Gustave Kervern, Féodor Atkine, Pio Marmai...
Pierre Salvadori écrit merveilleusement. Ses comédies de guingois, en équilibre instable, parviennent à nous mettre dans un état d’inconfort familier et troublant. Les Apprentis, en 1995, parlait du chômage avec élégance et énergie. Dans la cour nous parle de dépression, et c’est revigorant ! Antoine, un chanteur fatigué de sa vie, décide de tout quitter. Pour vivre, malgré tout, il trouve un petit emploi de gardien d’immeuble. Il n’a pas le profil, mais Mathilde (Catherine Deneuve), jeune retraitée angoissée, le trouve immédiatement rassurant. Évidemment, cet Antoine est bizarre, comme d’ailleurs tous les propriétaires et locataires de l’immeuble. Cette petite cour figure l’espace d’un crâne fou, d’une psyché collective un peu curieuse. Mathilde, la première, nourrit d’étranges inquiétudes au sujet d’une certaine fissure dans son salon, qui s’agrandirait et se creuserait dangereusement. Peu à peu, l’obsession s’installe et prend toute la place, au grand accablement de son mari Serge. Il y a aussi Stéphane, ce jeune homme qui entasse des vélos à profusion dans la cour, pour un trafic assez incongru. Un autre voisin, obsédé par les problèmes de syndic, traque le moindre bruit dans l’immeuble. Tous ces légers dysfonctionnements, si conformes à ce que nous connaissons, font évidemment rire. Mais, parfois, la fissure s’élargit davantage et ne peut plus se colmater. Avec douceur et élégance, Pierre Salvadori montre la manière dont une personne peut se vider totalement, jusqu’à ne plus rien ressentir au milieu de ses semblables. Par un geste, un mot, un petit sourire, il évoque aussi une possibilité, un recours, avant qu’il ne soit trop tard. Face à un Gustave Kervern bouleversant, Catherine Deneuve rayonne, avec de superbes éclipses dépressives : « Je ne sais même pas si c’est vous qui me bouleversez ou si je traverse juste une terrible dépression ! » lance-t-elle au gardien dans un accès de désespoir. Nous, nous savons que Pierre Salvadori nous touche en pleine cible émouvante et nous l’en remercions chaudement.
Les Chèvres de ma mère
à partir du 7 mai
Film documentaire français de Sophie Audier (2014 - 1h37min - dcp)
Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer. Au fil des saisons, le processus de transmission s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre. Peut-on encore aujourd’hui transmettre le goût de la liberté ? «La cinéaste saisit au vol de purs moments de grâce et nous avant-première du film replonge aussi dans ces terres de l’enfance où l’odeur de la berlundi 21 avril à 21h gerie et le goût du fromage de chèvre croqué sur les chemins (sortie au Méliès le 7 mai) de terre valaient bien tous les trésors du monde.» Utopia 16
Les horaires
les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par
2 > 11 avril Mercredi
2
Jeudi
3
Vendredi
4
Samedi
5
Dimanche
6
Lundi
7
Mardi
8
Les nouveautés de la semaine : Pelo malo ; Le juge Fayard ; La Pie voleuse ; Milles soleils ; Les bruits de Recife : Nebraska b
5€
14h10 La Pie voleuse 13h50
15h00 Pelo Malo 16h00
17h00 Le Juge Fayard
5€
13h50 Real 14h00 Nebraska b 14h00 Pelo Malo 13h50 Aimer,
16h20 Her 16h30 Nebraska b 16h00 Diplomatie 16h00
18h35 Real 19h00 Mille soleils 18h00 Pelo Malo
13h40 Her
15h50 Real
18h30 Her
21h00 Real
5€
14h00 Nebraska b 13h50 Le juge fayard 13h50
16h30 Nebraska b 16h00 Pelo malo 16h00
19h20 Mille soleils 18h00 Diplomatie
20h30 Nebraska b 20h00 Pelo malo 19h30
5€
13h50 Les bruits de Recife 14h00 Nebraska b 14h00 Pelo Malo 13h50
16h15 Real 16h30 Nebraska b 16h00 La Pie voleuse 16h00
18h40 Her 19h00 Mille soleils 17h00 Le Juge Fayard
13h50 Real 14h00 Nebraska b 14h00 La Pie voleuse 13h50
16h20 Her 16h30 Nebraska b 15h00 Pelo Malo 16h00
15h50 Real 16h30 Nebraska b
boire, chanter
13h40 Her 14h00 Nebraska b 13h50 At Berkeley (d) 13h50
18h35 Real 19h20 Mille soleils 17h00 Diplomatie 18h10 Grand Budapest... 18h15 Her 18h50 Nebraska b 18h10 Pelo Malo
Aimer, boire, chanter
16h00
11h40 Her 11h40 Nebraska b
13h50 Real 14h00 Nebraska b 14h00 Pelo Malo 13h50
16h20 Her 16h30 Nebraska b 16h00 Diplomatie (d) 16h00
13h40 Her 14h00 Nebraska b
15h50 Real 16h30 Nebraska b
la place avant 13h et à 22h
la place avant 13h et à 22h
la place avant 13h et à 22h
la place avant 13h et à 22h 11h00 Pelo Malo 11h00 Monuments men 11h00 Les bruits de Recife 11h00 Aventure Lego 11h50 Le Juge Fayard 11h40 Aimer,
5€
la place avant 13h et à 22h
(d) : dernière séance du film
Aimer, boire, chanter
boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter histoire d’1 naissance
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
21h00 Real 20h30 Nebraska b 19h30 Pelo Malo 19h30
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
21h00 Her 20h30 Nebraska b 20h10
19h00 CFDT
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
19h30 Pelo Malo 19h30
18h35 Real 19h00 Mille soleils 18h00 Pelo Malo 19h00 (d) Grand Budapest... 18h15 Her 19h20 Mille soleils
21h00 Her 20h30 Nebraska b 18h45 Pelo Malo 20h00
21h15 Wrong Cops 21h30 Monuments men
22h00 Wrong Cops 22h00 Grand Budapest...
22h00 Wrong Cops 21h30 Monuments men
21h15 Wrong Cops 21h30 Grand Budapest...
20h40 Le Juge Fayard
Aimer, boire, chanter
21h00 Real 21h00 Nebraska b 20h10 Wrong Cops 19h30 Les bruits de Recife 21h00 Her 20h30 Nebraska b 20h00 Pelo Malo 21h00
22h00 Pelo Malo 22h00 (d) Monuments men
22h00 Wrong Cops (d)
Aimer, boire, chanter
21h00 Real 20h30 Nebraska b
17
MéliMélodie 13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96
les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon
9 > 15 avril
Les nouveautés de la semaine : La Belle vie ; Apprenti gigolo ; Tout est permis ; Les chiens errants;
Mercredi
5€
9
la place avant 13h et à 22h
Jeudi
5€
10
Vendredi
11
Samedi
12
Dimanche
13
Lundi
14
Mardi
15
18
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h 11h00 Les Chiens errants 11h00 Apprenti gigolo 11h50 (d) ... aventure LEGO 11h00 A ci el ouvert 12h00 La Belle vie 12h00 Apprenti gigolo 11h50 Tout est permis 11h40 Le juge Fayard
5€
la place avant 13h et à 22h
14h10 La Pie voleuse 13h50
Aimer, boire, chanter
13h50 Mille soleils 14h00 Nebraska b 14h00 La Belle vie 13h50
Aimer, boire, chanter
13h50 Mille soleils 14h00 Nebraska b 13h50 Les Chiens errants 13h50 Apprenti gigolo 13h50 Mille soleils 14h00 Nebraska b 14h00 La Belle vie 13h50
Aimer, boire, chanter
13h50 Mille soleils 14h00 Nebraska b 14h00 La Belle vie 13h50 Apprenti gigolo 14h00 (d) La Pie voleuse 14h00 Nebraska b 14h00 Pelo Malo 13h50
Aimer, boire, chanter
13h50 Mille soleils 14h00 Nebraska b 14h00 La Belle vie 13h50
Aimer, boire, chanter
13h50 Mille soleils (d) 14h00 Nebraska b
15h00 La Belle vie 16h00 Apprenti gigolo 15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h00 Pelo Malo 16h00 Apprenti gigolo 15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h30 La Belle vie 15h40
Aimer, boire, chanter
15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h00 La Pie voleuse 16h00 Apprenti gigolo 15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h00 Pelo Malo 15h40
Aimer, boire, chanter
15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h00 La Belle vie 16h00 Apprenti gigolo 15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b 16h00 La Belle vie 16h00 Apprenti gigolo 15h00 Tout est permis 16h20 Nebraska b
17h00 Pelo Malo 17h50
Aimer, boire, chanter
17h00 Her 18h40 Le Juge Fayard 18h00 La Belle vie 17h50
Aimer, boire, chanter
17h00 Real
18h20 Pelo Malo 17h50 Apprenti gigolo 17h00 Her 19h00 Pelo Malo 17h00 Pelo Malo 17h50
Aimer, boire, chanter
17h00 Real 18h40 Le juge Fayard 18h00 La Belle vie 17h50 Apprenti gigolo 17h00 Real 18h40 Avant-première Suneung (cf. page 28) 18h00 Pelo Malo 17h50
Aimer, boire, chanter
17h00 Her 19h00 La Belle vie 18h00 Pelo Malo 17h50
Aimer, boire, chanter
17h00 Real (d) 18h40 Le juge Fayard
19h30 21h15 La Belle vie Pelo Malo 20h00 22h00 Apprenti gigolo Apprenti gigolo 19h20 21h15 Tout est permis Real 21h00 Nebraska b 20h00 22h00 Pelo Malo La Belle vie 20h00 soirée débat Tout est permis (cf. page 9) 19h30 21h15 Apprenti gigolo Her 19h30 Le Juge Fayard + rencontre avec Yves Boisset (cf. page 6) 20h10 22h00 La Belle vie Pelo Malo 20h00 22h00 Aimer, boire, chanter Apprenti gigolo 19h20 21h15 Tout est permis Real 21h00 Nebraska b 19h30 21h15 La Belle vie Pelo Malo 20h00 22h00 Apprenti gigolo Apprenti gigolo 19h30 21h15 Tout est permis Her 21h00 Nebraska b 20h00 Pelo Malo 20h00
Aimer, boire, chanter
19h30 21h15 Tout est permis Her 20h40 Nebraska 20h00 Les Chiens errants 20h30 A ciel ouvert + débat (cf. page 8) 19h30 21h15 Tout est permis Real 21h00 Nebraska b 20h00 22h00 La Belle vie Pelo Malo 20h00 22h00 Apprenti gigolo Apprenti gigolo 19h30 21h15 Tout est permis Her 21h00 Nebraska b
(d) : dernière séance du film
Les horaires
les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par
16 > 22 avril Mercredi
16
Jeudi
17
Vendredi
18
Samedi
19
Dimanche
20
Lundi
21
Mardi
22
5€
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h 11h00 Leçons d’harmonie 11h00 (entrée libre) Jaurès est vivant 11h00 Le Juge Fayard (d) 11h00 Le Parfum de la carotte 12h00 I am Divine 12h00 Tout est permis 11h50
Aimer, boire, chanter
12h00 All about Albert
5€
la place avant 13h et à 22h
(d) : dernière séance du film
Les nouveautés de la semaine : Tom à la ferme ; The Best offer ; All about Albert ; I am Divine ; Le Petit Lord Fauntleroy ; Le Parfum de la carotte Leçons d’harmonie
14h00 Le Petit Lord Fauntleroy 14h00 Tom à la ferme 14h10
Aimer, boire, chanter
14h00 Le Parfum de la carotte 14h00 La Belle vie 14h00 Tom à la ferme 14h10 Nebraska b 14h00 The Best offer 13h50 Leçons d’harmonie 14h00 Tom à la ferme 14h10
Aimer, boire, chanter
14h00 The Best offer 14h00 Le Petit Lord Fauntleroy 14h00 Tom à la ferme 14h10 Nebraska b 14h00 All about Albert 14h00 Apprenti gigolo 14h00 Tom à la ferme 14h10 Aimer, boire, chanter
14h00 The Best offer 14h00 La Belle vie 14h00 Tom à la ferme 14h10 Nebraska b 14h00 The Best offer 14h00 La Belle vie 14h00 Tom à la ferme 14h10 Aimer, boire, (d)
14h00 The Best offer
16h00 La Belle vie 16h00 Tom à la ferme 16h30 Nebraska b 15h00 All about Albert 16h00 Apprenti gigolo 16h00 Tom à la ferme 16h30
18h00 Apprenti gigolo 18h00 Tout est permis 19h00 Pelo Malo 16h50 The Best offer 18h00 La Belle vie 18h00 Tom à la ferme 19h00 Tout est permis
21h00 Nebraska b
16h30 The Best offer 16h10 La Belle vie 16h00 Tom à la ferme 16h30 Nebraska b 16h30 The Best offer 16h00 La Belle vie 16h00 Tom à la ferme 16h30
19h00 All about Albert 18h00 Apprenti gigolo 18h00 Tout est permis 19h00 Pelo Malo 19h00 All about Albert 18h00 Apprenti gigolo 18h00 Tout est permis 19h00 La belle vie 16h50 The Best offer 18h00 Apprenti gigolo 18h00 Tom à la ferme 19h00 Pelo Malo 19h00 All about Albert 18h00 La Belle vie 18h00 Pelo Malo 19h00 Tout est permis 19h00 All about Albert 18h00 La Belle vie 18h00 Tout est permis 19h00 Pelo Malo (d) 19h00 All about Albert
20h50 The Best offer 20h00 22h00 La Belle vie Apprenti gigolo 20h00 22h00 Tom à la ferme Her 21h00 Nebraska b 20h50 The Best offer 20h00 22h00 Apprenti gigolo Apprenti gigolo 20h00 22h00 Tom à la ferme Her 21h00 Nebraska b 19h20 21h15 All about Albert The Best offer 20h00 La Belle vie 20h00 Le Juge Fayard 21h00 Nebraska b 20h50 The Best offer 20h00 22h10 Leçons d’harmonie Apprenti gigolo 20h00 22h00 Tom à la ferme Her 21h00 Nebraska b 21h00 Avant-première Les Chèvres de ma mère (cf.page 16) 20h00 22h00 Apprenti gigolo I am Divine 20h00 22h00 Tom à la ferme Her (d) 21h00 Nebraska b 20h50 The Best offer
Aimer, boire, chanter
Aimer, boire, chanter
15h50 Le Parfum de la carotte 16h00 La Belle vie 16h00 Tom à la ferme 16h30 Nebraska b 16h30 The Best offer 16h00 Apprenti gigolo 16h00 Tom à la ferme 16h30
Aimer, boire, chanter
16h30 The Best offer 16h00 Apprenti gigolo 16h00 Tom à la ferme 16h30 Nebraska b 16h30 The Best offer
20h00 La Belle vie 20h00 Tom à la ferme 21h00 Nebraska b 19h20 All about Albert 20h00 Apprenti gigolo
22h00 Apprenti gigolo 22h00 Her
21h15 The Best offer 22h00 I am Divine
19
MéliMélodie 13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96
les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon
Les nouveautés de la semaine : Dans la cour ; Night moves ; L’Etrange petit chat ; States of Grace, Gerontophilia
Mercredi
5€
23
la place avant 13h et à 22h
Jeudi
5€
24
Vendredi
25
Samedi
26
Dimanche
27
Lundi
28
Mardi
29
20
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h
5€
la place avant 13h et à 22h 11h00 Gérontophilia 11h00 Apprenti gigolo 11h00 Nebraska b 11h00 Le Petit Lord Fauntleroy (d) 12h00 Tom à la ferme 12h00 Dans la cour 11h50 Tout est permis 12h00 States of Grace
5€
la place avant 13h et à 22h
23 > 29 avril
14h00 Le Petit Lord Fauntleroy 14h00 Dans la cour
16h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour
18h00 La Belle vie 18h00 Apprenti gigolo
20h00 Tom à la ferme 20h00 Dans la cour
22h00 All about Albert 22h00 Apprenti gigolo
13h50 Night Moves 14h00 Le Parfum de la carotte 14h00 Tom à la ferme 14h00 Dans la cour 13h50 Night moves
16h00 L’Etrange petit chat 15h00 States of Grace 16h00 La belle vie 16h00 Apprenti gigolo 16h00 L’étrange petit chat
17h30 Tout est permis 16h50 The Best offer 18h00 Tom à la ferme 18h00 Dans la cour 17h30 I am Divine
19h30 L’Etrange petit chat 19h20 Skype me... States of Grace 20h00 La belle vie 20h00 Dans la cour 19h30 L’étrange petit chat
21h00 Night Moves 21h15 The Best offer 22h00 All about Albert 22h00 Apprenti gigolo 21h00 Night moves
14h00 The best offer 14h00 Gérontophilia 14h00 Apprenti gigolo 13h50 Night moves 14h00 The best offer 14h00 Tom à la ferme 14h00 Dans la cour 13h50 L’étrange petit chat 14h00 States of Grace
16h30 States of Grace 16h00 La belle vie 16h00 Dans la cour 16h00 L’étrange petit chat 16h30 States of grace 16h00 Le Petit Lord Fauntleroy 16h00 Dans la cour 15h20 Night moves 15h50 Le Parfum de la carotte
18h30 The best offer 18h00 Tom à la ferme 18h00 Dans la cour 17h30 Tout est permis 18h30 The best offer 18h00 La belle vie 18h00 Apprenti gigolo 17h30 I am Divine 16h50 The best offer
21h00 States of Grace 20h30 L’antre de la folie + after Carpenter au Café (cf. page 24) 20h00 22h00 Apprenti gigolo Dans la cour 19h30 21h00 L’étrange petit chat Night moves 21h00 States of grace 20h00 22h00 Tom à la ferme All about Albert 20h00 22h00 Dans la cour Apprenti gigolo 19h30 21h00 L’étrange petit chat Night moves 19h20 21h15 States of Grace The best offer
14h00 Tom à la ferme 14h00 Dans la cour 13h50 L’étrange petit chat 14h00 The best offer 14h00 La belle vie 14h00 Apprenti gigolo 13h50 Night moves 14h00 The best offer 14h00 La belle vie 14h00 Dans la cour 13h5 0 L’étrange petit chat 14h00 States of Grace
16h00 La belle vie 16h00 Dans la cour 15h20 Night moves 16h30 States of grace 16h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour 16h00 L’étrange petit chat 16h30 States of Grace 16h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour 15h20 Night moves 16h00 The best offer
18h00 Tom à la ferme 18h00 Apprenti gigolo 17h30 L’étrange petit chat 18h30 The best offer 18h00 La belle vie 18h00 Dans la cour 17h30 I am Divine (d) 18h30 The best offer 18h00 La belle vie 18h00 Apprenti gigolo 17h30 L’étrange petit chat
20h00 All about Albert 20h00 Dans la cour 19h00 Night moves 21h00 States of grace 20h00 Gérontophilia 20h00 Apprenti gigolo 19h30 L’étrange petit chat 21h00 States of Grace 20h00 Tom à la ferme 20h00 Dans la cour 19h00 Night moves 19h20 States of Grace
21h00 Nebraska b
22h00 Tom à la ferme 22h00 Dans la cour 21h00 Night moves
22h00 All about Albert (d) 22h00 Apprenti gigolo 21h00 Nebraska b (d) 21h15 The best offer (d)
(d) : dernière séance du film
Les horaires
les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par
30 avril > 6 mai Mercredi
30
Jeudi
1er
Vendredi
2
Samedi
3
Dimanche
4
Lundi
5
Mardi
6
Les nouveautés de la semaine : Pas son genre; Le souffle des dieux; Eastern Boys; Porco Rosso; Joe; Le voyage de Chihiro; Porco Rosso; Princesse Mononoké; La crème de la crème; Suneung;
11h00 La belle vie 11h00 Dans la cour 11h00 L’étrange petit chat 11h00 Princesse Mononoké 11h00 Tout est permis 11h00 Dans la cour 11h00 Eastern boys
14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Mon voisin Totoro 14h00 Night moves 14h00 Pas son genre 14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Porco Rosso 14h00 Night moves
15h00 States of Grace 16h00 Dans la cour 16h30 Joe 16h20 Pas son genre 15h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour 16h30 Joe
17h00 Tom à la ferme 18h00 La crème de la crème 18h40 Night moves 18h30 Eastern boys 17h00 States of Grace 18h00 Apprenti gigolo 18h40 Night moves
19h30 States of Grace 20h00 Dans la cour 21h00 Joe 21h00 Pas son genre 19h30 Tom à la ferme 20h00 Dans la cour 21h00 Joe
11h00 Le voyage de Chihiro 11h00 La belle vie 11h00 Dans la cour 11h00 Suneung 11h00 Princesse Mononoké 11h00 Tout est permis (d) 11h00 Dans la cour 11h00 Eastern boys 11h00 Le voyage de Chihiro 11h00 Le souffle des dieux 11h00 Dans la cour 11h00 Suneung 11h00 Princesse Mononoké 11h00 Tom à la ferme 11h00 Dans la cour 11h00 (d) L’étrange petit chat 11h00 Le voyage de Chihiro 14h00 La belle vie 11h00 Dans la cour 11h00 Eastern boys (d) 11h00 Princesse Mononoké
14h00 Pas son genre 14h00 Le souffle des dieux 14h10 Mon voisin Totoro 14h00 Joe 14h00 Pas son genre 14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Porco Rosso 14h00 Night moves 14h00 Pas son genre 14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Mon voisin Totoro 14h00 Joe 14h00 Pas son genre 14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Porco Rosso 14h00 Night moves 14h00 Pas son genre 14h00 Le Parfum de la carotte 14h10 Porco Rosso 14h00 Joe 14h00 Pas son genre
16h20 pas son genre 16h00 States of Grace 16h00 Apprenti gigolo 16h30 Night moves 16h20 Pas son genre 15h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour 16h30 Joe 16h20 pas son genre 15h00 States of Grace 16h00 Dans la cour 16h30 Night moves 16h20 Pas son genre 15h00 Tom à la ferme 16h00 Dans la cour 16h30 Joe 16h20 pas son genre 15h00 States of Grace 16h00 Dans la cour 16h30 Night moves 16h20 Pas son genre
19h00 Suneung 18h00 Tom à la ferme 18h00 Dans la cour 18h40 Joe 18h30 Pas son genre 17h00 States of Grace 18h00 La crème de la crème 18h40 Night moves 19h00 Suneung 17h00 Tom à la ferme 18h00 La crème de la crème 18h40 Joe 18h30 Eastern boys 17h00 States of Grace 18h00 Apprenti gigolo 18h40 Night moves 19h00 Suneung 17h00 Tom à la ferme 18h00 La crème de la crème 18h40 Joe 19h30 Conversation avec Chomsky
21h00 Pas son genre 20h00 22h00 States of Grace Tom à la ferme 20h00 22h00 La crème de la crème Dans la cour 21h00 Night moves 21h00 Soirée Popcorn Un jour sans fin (cf. page 26) 19h30 21h15 Tom à la ferme States of Grace 20h00 22h00 Dans la cour Apprenti gigolo 21h00 Joe 21h10 Pas son genre 19h30 21h15 States of Grace Tom à la ferme 20h00 21h45 Apprenti gigolo Dans la cour 21h00 Night moves 21h00 Pas son genre 19h00 21h00 Le souffle des dieux States of Grace 20h00 22h00 La crème de la crème Dans la cour 21h00 Joe 21h00 Pas son genre 19h30 21h15 States of Grace Tom à la ferme 20h00 22h00 Dans la cour Apprenti gigolo (d) 21h00 Night moves 21h15 Pas son genre
(d) : dernière séance du film
21h15 Tom à la ferme 22h00 Apprenti gigolo
21h15 States of Grace 22h00 La crème de la crème
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à partir du 23 avril
States of Grace
Film américain de Destin Cretton (2014 - 1h36min - VOST - dcp) avec Brie Larson, John Gallagher Jr., Kaitlyn Dever...
Grace est une jolie jeune femme bien campée dans ses basques. Du moins il le semble et il le faut. Car s’occuper d’adolescents qui vous en font voir de toutes les couleurs demande une sacrée force intérieure, complétée par une bonne dose d’humour pour prendre du recul. Les jeunes qui atterrissent dans le foyer où elle travaille ont déjà un lourd bagage, pas simple à trimbaler. La vie, leur entourage les ont déjà bien écorchés, mentalement et parfois physiquement. Et les rires qui fusent constamment, les blagues, les taquineries, permettent de camoufler les larmes et les blessures qui saignent au dedans. Chacun a sa propre (ou sale) manière de réclamer l’attention, d’appeler au secours, dans la turbulence ou le calme. Grace est rodée à tout ça, elle ne sort pas de l’œuf, contrairement à Nate qui débarque pour son premier jour de stage avec la peur au ventre quand il réalise où il s’est fourré. Et pour se ressourcer, réagir en équipe de manière cohérente : rien de tel que la solidarité et l’expérience des anciens, comme Grace, étonnante de maîtrise, dont les moindres gestes, les moindres paroles, distillent une douce fermeté… Jusqu’à l’arrivée de Jayden, cette jeune fille aussi brunette que Grace est blondinette. Grace se met à l’accompagner avec une acuité toute particulière car Jayden réveille en elle tant de souvenirs, comme si elle était son double ou l’extension de la jeune écorchée vive qu’elle a été elle-même. Ne construisons-nous pas notre force en puisant dans notre propre vulnérabilité ? Si l’on affiche l’une, l’autre n’est pas bien loin. Coup de cœur de nos Ambassadeurs Lycéens, States of Grace est un fort joli mercredi 23 avril à 19h20 premier film, sincère, porté par une équipe d’acteurs qui l’inspirent, le rendent Discussion avec le réalisateur via actuel, crédible, tour-à-tour tendre, violent, vibrant, triste et joyeux. La vraie Skype en direct de Los Angeles vie, quoi ! 22
Les films 23 avril > 5 mai
L’Étrange petit chat
Film allemand de Ramon Zürcher (2014 - 1h12min - VOST- dcp) avec Jenny Schily, Anjorka Strechel, Mia Kasalo...
Vous recevez plusieurs membres de votre famille dans votre petit appartement. Vous avez trois enfants, un chat, un chien. Vous allez, venez, échangez des banalités, des allusions, les bruits et les gestes du quotidien s’entrechoquent. Votre chien aboie quand passe un objet devant la fenêtre, votre plus jeune fille hurle pour couvrir le bruit de la machine à café. Tout est normal, diriez-vous. Mais Ramon Zürcher a posé sa caméra dans un coin de votre cuisine. Tout ce qui était ordinaire devient alors étrange, incongru, presque surréaliste. Car celui qui regarde ne connaît pas vos habitudes, vos travers, vos minuscules inquiétudes, votre style d’humour. Tout lui semble donc extra-ordinaire. Le talent de ce jeune réalisateur saute aux yeux. Il a le sens du cadre d’Ulrich Seidl sans en avoir la cruauté, la précision du montage de Yorgos Lanthimos sans son opacité, la poésie d’Eugène Green sans l’extrême distanciation. Optant pour une réelle économie de moyens, chorégraphiant les déplacements et gestes du quotidien, choisissant de laisser hors-champ certains sons, certaines images, filmant des objets isolés qui en deviennent poétiques et incongrus, il parvient à trouver l’étrangeté sous le vernis. Cette famille pourrait être la vôtre. Ou la mienne. Sans témoin elle me semblerait normale. Avec Ramon Zürcher derrière la caméra c’est le petit chat qui devient le moins étrange de tous. (Merci Buny et l’ABC de Toulouse)
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vendredi 25 avril à 20h30 : Soirée d’ouverture du festival underground hip hop
L’Antre de la folie
Film américain de John Carpenter (2014 - 1h35min - VOST - 35mm) avec Sam Neill, Jürgen Prochnow, David Warner ... Interdit aux moins de 12 ans
Si vous voulez dormir au cinéma, n’allez pas voir ce film. Après un détour par la comédie fantastique, John Carpenter revenait ici à ses première amours, le film qui fout la trouille, celui où on s’agrippe au bras de son(sa) voisin(e), celui qui vous prend là et ne vous lâche plus. (...) Sa mise en scène est d’une efficacité redoutable, sans une seule faute de goût, et Sam Neil, sobre comédien, le reste. Ce qui est exactement ce qu’il fallait faire, bravo Sam. D’autant qu’il ne pouvait guère rivaliser avec Jurgen Prochnow, as Sutter Cane, le plus beau salaud actuel du cinéma, qui n’aime rien moins que de charger à mort le moindre haussement de sourcil. Bonne nuit. (merci Eric Libiot !) vendredi 25 avril à 20h30 : Soirée d’ouverture du festival underground hip hop Le UHH Kollektiv et le Cinéma Le Méliès présentent une soirée hommage à John Carpenter, une soirée d’images mais aussi de musiques, John Howard Carpenter maîtrisant, n’ayons pas peur des maux, ces deux mondes... Au programme de cette soirée, l’assaut démarre à partir de 20h30, la diffusion de ce qui est la conclusion de ce qu’on a nommé la Trilogie de l’Apocalypse, L’Antre de la folie (In the mouth of madness), sorti en 1995 en France, Olivier Dutel de l’association Coxa-Plana, et du Cinéma Gran Lux, en ténébreux prince aura au préalable présenté le maître et son œuvre. Après cette immersion dans l’univers de Sutter Cane et la démence de John Trent, au Méliès Café, une collation, et oui, et oui, est proposée... Et un vampire, un fantôme, un damné font un bal dans ce même café... Agent 202, Izwalito et Jah’Zz eux réalisent un mix gratiné de divers trips et autres hallu’, ou peut-être l’auto-radio de la ‘Tine ? Et enfin, aux alentours de minuit pour clôturer et vous laisser à la nuit, qu’elle soit des masques ou pas, et bien c’est... C’est... Si, machin truc là... C’est... C’est... Chut ! C’est une surprise qui vous attend ! Tarifs habituels du Méliès + 1€, reversé au Festival Underground Hip-Hop
Die Hard III - Une journée en enfer (et au Gran Lux) Film américain de John McTiernan (1995 - 2h11min - VOST - 35mm) en action : Bruce Willis sent la transpiration, Samuel L. Jackson joue Zeus, Jeremy Irons est So perfect
New-York, New-York, Badaboum, attaque terroriste en plein cœur de Wall Street (en vrai !). Cours, cours petite souris (Bruce Willis), dit le chat (Irons). Braquage Houdini avec des semi-remorques plein de lingots d’or. Une bombe ici, une autre là. Catacrash la rame de métro, Boaaaaaaaaaa !!!!!!! Si ce film n’est aussi que du vent (dixit McT), il est toujours en avance sur son temps. Depuis le début de sa carrière, McTiernan se casse la nénette pour que le cinéma populaire ait encore droit au nec plus ultra. Ici, il casse tout et accouche d’un champ de bataille où les milliards de spectateurs et téléspectateurs qui l’ont vu, jouissent d’un œil neuf. En 2001, ce film a fait l’objet d’un remake réalisé par Dick Cheney et Oussama Ben Laden.
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Séance hors les murs au Gran Lux (11 bis rue de l’ Egalerie) vendredi 2 mai à 22h00 (votre carte d’abonnement Méliès marche) Séance de rattrapage : vendredi 9 mai à 22h00 au Méliès
Les films à partir du 30 avril
Joe
Film américain de David Gordon Green (2014 - 1h57min - VOST - dcp) avec Nicolas Cage, Tye Sheridan, Adriene Mishler...
Dans une petite ville du Texas, l’ex-taulard Joe Ransom essaie d’oublier son passé en ayant la vie de monsieur tout-le-monde : le jour, il travaille pour une société d’abattage de bois. La nuit, il boit. Mais le jour où Gary, un gamin de 15 ans arrive en ville, cherchant désespérément un travail pour faire vivre sa famille, Joe voit là l’occasion d’expier ses péchés et de devenir, pour une fois dans sa vie, important pour quelqu’un. Cherchant la rédemption, il va prendre Gary sous son aile… Hey Joe, uh, where you goin’ with that gun in your hand ? L’atmosphère lourde et mystérieuse de ce standard accompagne sans désaccord le destin de l’antihéros Joe, interprété́ par Nicolas Cage. Seulement Joe ne prendra pas son flingue pour shooter sa fiancée comme dans la chanson mais au nom de Gary et pour la rédemption. David Gordon Green qui avait déjà̀ fait un pas de coté́ « à la comédie» potache en proposant récemment son subtil Prince of Texas, emprunte à l’écrivain américain Larry Brown, un univers à la Faulkner, où la violence de ces contrées du sud profond est prête à jaillir à tout instant. Nicolas Cage, en pleine résurrection, incarne un homme complexe - sensible et courageux – et joue les pères de substitution auprès du talentueux Tye Sheridan (le gosse saisissant de Mud). Dans un environnement foutraque et brutal, Joe est la rencontre salvatrice de deux beaux personnages en équilibre entre le bien et le mal. Une rencontre qui leur apporte un peu de lumière et de réconfort que ce soit dans le labeur, le plaisir d’une bière ou d’une virée en bagnole. (merci Nicoletta Cantelouve !)
16 > 29 avril au France 30 avril > 6 mai au Méliès
Eastern Boys
Film français de Robin Campillo (2014 - 2h08min - dcp) avec Olivier Rabourdin, Kirill Emelyanov, Danil Vorobyev...
Les Eastern Boys, ce sont des garçons venus de l’Est, Polonais, Russes, Ukrainiens… Les plus âgés ont peut-être 25 ans. Les plus jeunes, on ne sait pas. Ils traînent du côté de la gare du Nord. On peut penser qu’ils se prostituent. Muller, un homme discret, la cinquantaine, a repéré l’un d’entre eux, Marek. Alors, un jour, il se lance et va lui parler. Le jeune homme accepte qu’ils se revoient le lendemain, chez Muller… Eastern Boys intrigue par la multiplicité des sujets qu’il décide d’aborder. Si on peut croire à l’histoire d’amour attendue entre un homo cinquantenaire bien sous tout rapport et un prostitué venant d’Europe de l’est de la gare du Nord, le film nous entraîne plutôt dans une sorte de polar angoissant où la tension constante de l’intrigue ne dissipe pas les enjeux sociopolitiques abordés. La misère affective du quinqua urbain côtoie alors l’errance et la pauvreté des immigrés économiques. Eastern boys, par la lucarne du désir toujours vivant de l’homme vieillissant pour le corps lisse adolescent, nous plonge dans la réalité de la précarité des classes pauvres de l’Europe abandonnée, de ces hommes et femmes qui ne trouvent de moyens de survie qu’en volant le plus riche. Dans une époque où les représentations des « peuples de l’Est » sont des plus négatives et stigmatisantes, ce film reste donc un pari risqué car, s’il présente avec une certaine justesse et une émotion évidente la construction d’un rapport amoureux complexe, il se pourrait aussi qu’il nourrisse un certain nombre de stéréotypes drôlement utile dans notre pays pour justifier des politiques répressives et racistes. (Utopia)
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Film américain de Harold Ramis (1993 - 1h43min - VOST - dcp) avec Bill Murray, Andie MacDowell, Stephen Tobolowsky...
Qui n’a pas rêvé de faire de sa vie un brouillon avec ses inéluctables erreurs, et, fort de son expérience, de refaire tout « au propre » en optant pour les bons choix ? Cette 2ème chance serait pour nombre d’entre nous une sacrée aubaine, n’est-ce pas ? Présentateur météo pince-sans-rire, Phil Connors se rend à contrecœur à Punxsutawney pour couvrir la fête annuelle de la marmotte. Mais, le lendemain, il découvre avec horreur qu’on est toujours le 2 février ; le voilà condamné à revivre indéfiniment la même journée... Le morceau I got you babe, de Sonny and Cher, sert d’intro au cauchemar perpétuel du pauvre Phil (Bill Murray, impayable, champion du comique métaphysique). Le scénario vertigineux offre toutes sortes d’hypothèses, de fictions virtuelles, qui font de Phil un personnage multiple, d’abord odieux puis généreux. A la fois comédie sentimentale et mise en abyme gonflée des procédés de narration, l’expérience initiatique procure beaucoup d’allégresse. (merci Télérama !)
SOIRÉE POPCORN Saison 3 Ep 8
vendredi 2 Mai à 21h00 popcorn à volonté / bonus vidéo / concours de costumes
7,50€
AVP le 6 mai à 19h30
prévente des places à partir du 21/04
Conversation animée avec Noam Chomsky
Film documentaire français de Michel Gondry (2014 - 1h28min - VOST- dcp)
Conversations avec le linguiste et philosophe américain Noam Chomsky, sur sa vision du monde, de l’homme et de tout ce qui nous entoure, dans une série d’interviews avec Michel Gondry, et animé par la main par ce dernier. Comme on avait déjà pu le voir avec L’Épine dans le cœur, Michel Gondry ne fait pas du documentaire comme les autres. Cette Conversation animée avec Noam Chomsky est littérale : pas de discussion en champ/contre-champ avec Chomsky agrémentée d’images d’archive, mais une succession de séquences animées par son interlocuteur, Gondry, et avec simplement la tête du philosophe et linguiste qui apparaît en médaillon de temps à autre. Comment rendre compte d’un des cerveaux les plus brillants de notre temps, dont l’impact va bien au-delà des bancs de la fac ? De façon totalement décomplexée. Qu’on parle Aristote, Galilée, Descartes ou Newton, des origines du langage ou de l’holocauste, Gondry offre un reflet animé au style enfantin mais qui ne simplifie jamais la complexité de la pensée. Au contraire, l’imaginaire ultra-riche du Français (le film est visuellement plus inventif en 2 minutes que bien des longs métrages dans leur intégralité) se met à la hauteur de la richesse du propos. avant-première mardi 6 mai à 19h30
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(attention prévoir une pièce de 2€ (ou 2 de 1, etc...) pour la consigne du gobelet popcorn recyclable)
(sortie au Méliès le 21 mai)
Les films à partir du 30 avril
Pas son genre
mercredi 30/04 à 21h / Séance présentée par Christophe Chabert (critique cinéma au Petit Bulletin) Film français de Lucas Belvaux (2014 - 1h51min - VOST - dcp) avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Sandra Nkake...
L’amour se moque-t-il des différences sociales et culturelles? Bien sûr, martèle la doxa romantique. Eh bien, non, dit Lucas Belvaux, au risque de déplaire, dans cette comédie irrésistiblement intelligente, maligne, drôle et tragique sur les impasses de l’amour. Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer (« on dit Djénifeur, pas Jénifaire, c’est anglais ») est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines people et de soirées karaoké avec ses copines. Insensiblement, Jennifer comprend que la distance entre eux ne se comblera jamais tout à fait. Est-ce dû à leurs différences de milieux socioculturels ? Lucas Belvaux évite les explications trop monolithiques : si Clément est un peu étranger aux autres, il se sent encore plus éloigné de sa collègue bourgeoise et sûre de ses goûts que de Jennifer. L’attirance n’est pas uniquement physique : les deux amants se parlent beaucoup, plaisantent, trouvent des terrains d’entente. Mais l’équilibre est fragile. Lucas Belvaux filme la fin programmée d’un amour qui, pourtant, avait quelque chose de beau. On pense un peu à La Dentellière de Claude Goretta, où la jeune Isabelle Huppert jouait aussi une coiffeuse. Mais, là où Isabelle Huppert s’effaçait jusqu’à perdre le sentiment d’exister, Emilie Dequenne rayonne ici superbement, dans la joie comme dans la douleur. Toujours, elle conserve sa dignité. Face à elle, dans un rôle délicat, Loïc Corbery est merveilleusement juste, complexe et séduisant malgré son indécision chronique et maladive qui l’empêche de faire un vrai choix. Pourquoi tomber amoureux et aller vivre avec telle femme alors qu’une autre est tout aussi aimable, tentante et offre une vie différente ? Choisir, est-ce se priver ? …
27
à partir du 1er mai
Suneung
Film sud-coréen de Shin Su-won (2014 - 1h47min - VOST - dcp) avec David Lee, Sung June, Kim Kkob-bi...
Yujin, élève de terminale promis à un avenir brillant, est retrouvé assassiné. Très rapidement, les soupçons se portent sur June, l’un de ses camarades de classe. Mais en remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de brutalité qui se fait jour au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au « Suneung », l’examen final qui conditionne l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession. Pour être parmi les premiers, certains sont prêts à tout, et même au pire… Le « Suneung » est un examen qui revêt en Corée du Sud une importance capitale puisque c’est lui qui détermine l’avenir de chaque élève (y compris marital !). Le jour du « Suneung », tout un dispositif national est ainsi mis en place : les bureaux ouvrent une heure plus tard afin de ne pas causer d’embouteillages sur le chemin des centres d’examen, la police achemine les retardataires, les avions sont interdits de survol 40 minutes durant pendant l’épreuve d’écoute d’anglais, les parents prient de façon frénétique pour l’avenir de leurs enfants… Epuisement, harcèlement, suicides... pourquoi pas meurtres, s’interroge ainsi la cinéaste, forte de son expérience d’enseignante dans un lycée d’élite. C’est pourquoi elle a recours au thriller pour dénoncer jusqu’où les choses pourraient aller. Indice révélateur : alors qu’en France le film est « Tous Publics » sans problème, le film était d’abord interdit aux moins de 18 ans (avant de se voir ramené à une interdiction aux moins de 15 ans) lors de son passage en commission de classification... en Corée du Sud, au même titre qu’un film sur l’inceste ! AVANT-PREMIERE Classée dans les 5 premiers pays de l’OCDE s’agissant des tests PISA, la Corée du Sud paye pourtant le prix fort de sa réussite... Une fable sociale à méditer de toute urgence ! dimanche 13 avril à 18h40
à partir du 30 avril
La Crème de la Crème Film français de Kim Chapiron (2014 - 1h30min - dcp) avec Thomas Blumenthal, Alice Isaaz, Jean-Baptiste Lafarge...
« Tout s’achète, tout se vend ». Telle semble être la devise de La crème de la crème, le nouveau film de Kim Chapiron ce jeune cinéaste qu’on affectionne particulièrement au Méliès, membre fondateur du cultissime collectif Kourtrajmé et auteur du remarqué Dogpound il y a 4 ans. Au menu, l’histoire de Dan, Louis et Kelliah, trois étudiants d’HEC formés pour devenir l’élite de demain et qui sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique. Le premier applique aux relations humaines les lois de l’offre et de la demande. Louis, lui, est l’archétype du petit « catho » versaillais qui a eu sa route toute tracée jusqu’à HEC, plutôt populaire à l’école c’est l’équivalent français du capitaine de l’équipe de foot maqué avec la chearleader dans les films de campus US. Quant à Kelliah, l’une des rares boursières à HEC, c’est une fille de banlieue qui à troqué son survet’ contre un tailleur, une nana au visage aussi doux que son cynisme semble absolu. Lors d’une soirée étudiante déjantée où tous le monde se saoûlent, dansent et fait tomber sa chemise blanche sur le Lac du Connemara (un classique des soirées BDE ?!?), le trio observe ses camarades de promo en manque de chair fraîche et établit la théorie suivante : si un étudiant lambda flirte avec une fille splendide à une soirée, sa cote prendra du grade. Leur vient alors l’idée d’investir «le marché sexuel» du campus en réponse à cette «demande» en montant un réseau de call girls, qui va, petit à petit, se muter en réseau de prostitution. La crème de la crème de la jeunesse française s’amuse et profite pleinement de ses privilèges : tout se vend car tout s’achète… mais dans quelle limite ? 28
3 ans Film d’animation japonais de Hayao Miyazaki (1988 - 1h27min - VF - dcp)
Un professeur d’université, M. Kusakabe, et ses deux filles, Satsuki, 11 ans, et Mei, 4 ans, s’installent dans leur nouvelle maison à la campagne. Celle-ci est proche de l’hôpital où la mère des deux filles est hospitalisée. Explorant les alentours, Mei rencontre Totoro, sorte de créature gigantesque et esprit de la forêt. Cet étonnant personnage est accompagné de deux de ses semblables, bien qu’ils soient de moindres tailles : le plus petit est blanc (Chibi-Totoro) et le moyen est bleu (Chu-Totoro). Dès lors, Mei n’a de cesse de rechercher Totoro et de passer du temps en sa compagnie. Elle découvrira notamment les divers et impressionnants pouvoirs de son nouveau compagnon, ainsi que son entourage pour le moins singulier.
30 avril > 11 mai
3 ans
Film d’animation japonais de Hayao Miyazaki (1992 - 1h33min - VF - dcp)
1929, au large de l’Italie, sur une île perdue au milieu de la mer Adriatique. Porco Rosso, ancien pilote de l’armée de l’air mystérieusement transformé en cochon, est devenu un célèbre et redoutable chasseur de prime qui traque les pirates du ciel à bord de son hydravion de guerre. Jusqu’au jour où, las de leurs constantes déculottées, les pilleurs font appel à un as du pilotage américain, Donald Curtis. Non content de faire du charme à Gina, la belle amie de Porco Rosso, ce dernier parvient à l’abattre au terme d’un duel dans les airs sans merci. Bien décidé à se venger, le chasseur de prime part alors à Milan pour remettre à neuf son hydravion, chez un ami artisan au bord de la faillite…
1er > 11 mai
8 ans Film d’animation japonais de Hayao Miyazaki (1997 - 2h15min - VOST & VF - dcp)
Dans le Japon médiéval, le jeune prince Ashitaka est frappé d’une malédiction en voulant sauver son village attaqué par un sanglier démoniaque. Pour défaire ce sortilège, il doit partir vers l’Orient, à la recherche du dieu Cerf. Un voyage semé d’embûches qui lui fait croiser le chemin d’une belle sauvageonne, la princesse Mononoké...
30 avril > 11 mai
Film d’animation japonais de Hayao Miyazaki (2002 - 2h02min - VOST & VF - dcp)
Chihiro, 10 ans, a tout d’une petite fille capricieuse. Lorsque ses parents lui annoncent qu’ils doivent déménager, elle leur fait part de son mécontentement. Bientôt sujette à des prémonitions inquiétantes, Chihiro va les pousser à fuir au plus vite de la ville étrangement déserte dans laquelle ils devaient s’installer. Mais ses parents refusent de partir et se retrouvent transformés en porcs. La fillette va devoir se rendre au Pays des Esprits pour leur porter secours...
5 ans
1er > 11 mai 29
Du côté des enfants 3 ans
Les horaires des films à destination du jeune public sont signalés en vert dans les grilles en pages centrales
La Grande Aventure Lego
Abonnement (validité 30 juin 2015)
(2014 - 1h40min - VF - dcp)
(Carte : 52 € )
Film d’animation américain de Phil Lord et Chris Miller
Emmet est un petit personnage banal et conventionnel que l’on prend par erreur pour un être extraordinaire, capable de sauver le monde. Il se retrouve entraîné, parmi d’autres, dans un périple des plus mouvementés, dans le but de mettre hors d’état de nuire un redoutable despote. Mais le pauvre Emmet n’est absolument pas prêt à relever un tel défi !
jusqu’au 13 avril
La pie voleuse Programme de courts métrages français d’Emanuele Luzzati, Giulio Gianini (2014 - 35min - dcp)
3 ans
Tarifs
Adaptations des opéras de Rossini. Programme de courts métrages d’animation : L’italienne à Alger, Polichinelle et La pie voleuse où Trois rois partent en guerre contre les oiseaux. Une pie leur résiste et sauve leur droit à demeurer dans la forêt.
5,20 € la place
Carte 10 places Carte 5 places (Carte : 34 € )
6,80 € la place 4 € la place
Carnet 2 > 18ans (5 tickets : 20 € )
5,20 €
Carnet collectivité (20 billets : 104 €)
Tarif avant 13h & 22h Tarif réduit / Plein tarif Tarif - 18 ans // Supplément 3D
la place
5 € la place 6,90 € la place 8,90 € la place 4 € la place 2€
/ tous les jours pour les étudiants, séniors, chômeurs... et pour tous le mercredi toute la journée // sur présentation d’un justificatif
Le Méliès accepte :
2 > 13 avril
Le Petit Lord Fauntleroy Film britannique de Jack Gold (1981 - 1h43min - VF - dcp)
7 ans
avec Ricky Schroder, Alec Guinness, Eric Porter...
Prochainement
Cédric Errol vit modestement avec sa mère à New York. Petit garçon joyeux et très mûr pour son âge, il a pour meilleurs amis un cireur de chaussures et un épicier aux idées anticonservatrices. Tout va pour le mieux dans la vie de Cédric lorsqu’un messager arrive à New York pour lui annoncer qu’il est le descendant d’une riche famille anglaise...
D’une vie à l’autre Film allemand de Georg Maas avec Juliane Köhler, Liv Ullmann, Sven Nordin...
à partir du 7 mai
16 > 27 avril
Le Parfum de la carotte
Les Amants électriques
Programme de courts métrages français de Rémi Durin, Arnaud Demuynck, Pascale Hecquet (2014 - 45min - dcp)
Film américain de Bill Plympton
avec la voix de Agnès Jaoui
Un lapin et un écureuil, voisins et amis, sont gourmands et bons vivants. Mais des différences de goût les mènent à la dispute. Alors qu’il déménage de nuit, l’écureuil se fait attraper par un renard. Se sentant responsable du sort de son ami, le lapin use d’un stratagème pour le sauver...
3 ans
à partir du 14 mai
Ali a les yeux bleus
16 avril > 6 mai
Film italien de Claudio Giovannesi avec Nader Sarhan, Stefano Rabatti, Brigitte Apruzzesi...
Girafada
Film franco-palestinien de Rani Massalha (1981 - 1h25min -
à partir du 14 mai
VOST - dcp) avec Saleh Bakri, Laure De Clermont-Tonnerre...
9 ans 30
Yacine est vétérinaire dans le dernier zoo de Palestine. Son fils Ziad passe beaucoup de temps avec les animaux et a un lien particulier avec les deux girafes. Une nuit, après un raid aérien sur la ville, le mâle meurt. La femelle ne peut pas vivre seule et se laisse doucement mourir. Yacine doit de toute urgence lui trouver un nouveau compagnon. Mais le seul zoo qui pourrait l’aider se trouve à Tel-Aviv…
7 > 20 mai
Festival de cannes
Deux jours, une nuit Film belge des frères Dardenne
à partir du 21 mai
Maps To The Stars Film américain de Cronenberg
14 > 25 mai 2014
à partir du 21 mai
Notre coup de
b
prochaine gazette disponible le 3 mai
Nebraska
2 > 29 avril Film américain de Alexander Payne (2014 - 2h00min - VOST - dcp) avec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb...
Prix d’interprétation masculine - Cannes 2013
C’est l’histoire d’un têtu magnifique. Woody, un papy décrépit un brin hirsute, alcoolique faussement repenti, une tête de mule de la pire espèce ! Perd-il vraiment la boule ou joue-t-il la folie quand il s’agit d’échapper à sa chipie de vieille épouse, Kate ? Qui le sait ? En tous cas, elle et lui font la paire : la persifleuse et le presque mutique. Toute une vie passée ensemble à se supporter au-delà du supportable jusqu’à la retraite qui n’en finit pas de s’éterniser sans grands rebondissements, si ce n’est que Woody s’entête à vouloir parcourir 1500 kilomètres pour rejoindre la ville de Lincoln, dans le Nebraska. C’est là, rabâchet-il, qu’on lui remettra l’argent qu’il a gagné. C’est ce que raconte ce fichu courrier reçu un matin, beau pour lui, mauvais pour son entourage qui depuis est obligé de le pister. Une lettre relue jusqu’à la connaître par cœur au grand étonnement de Kate qui s’exclame cyniquement : « J’ignorais qu’il pouvait encore mémoriser quelque chose ! » Tous ont beau lui répéter que c’est une de ces supercheries commerciales qui vous promettent monts et merveilles et ne sont que du vent… rien n’y fait ! Woody se croit futur millionnaire, trottinant derrière une chimère, fuguant dès que sa femme relâche sa vigilance. Et la police de cueillir le septuagénaire cheminant fragile le long d’une nationale gelée. Puis c’est au tour de son plus jeune fils, David, de le rattraper dans un quartier perdu. À force d’épuiser les uns et les autres, c’est un placement dans une maison de retraite qui lui pend au nez. Jusqu’au jour où, étrangement, David décide de rentrer dans le jeu de ce père qui l’a pourtant si mal élevé et de l’accompagner au bout de sa quête. D’abord parce qu’il caresse l’espoir qu’une fois la supercherie constatée, son vieux s’apaisera, que tout retournera dans l’ordre. Ensuite il est tentant de fuir quelques jours cette vie merdique, coincée entre un travail pas très exaltant et le fiasco d’une vie sentimentale sans piment. Sans doute perçoit-il à quart de mot chez son père le même désir d’évasion que le sien, l’envie de retrouver des raisons de vivre. De petite fugue en petite escapade, l’histoire va donc se transformer en un beau road-movie tour à tour drôle, subtil, espiègle. Car le Nebraska, en plus d’être pour Woody un faux eldorado, est aussi et avant tout un lieu de naissance : la sienne, celle de Kate, de leurs amours, de son alcoolisme… Dès lors on se doute que le père et son fils découvriront en bout de course tout autre chose que ce qu’ils avaient d’abord imaginé. Voyage peuplé de souvenirs, de gueules formidables, de portraits de rustres hauts en couleurs. Nebraska dessine finement les traits d’une Amérique rurale qui ne sort pas indemne de la crise qu’on devine en filigrane. Tout comme David, comment ne pas se sentir transporté, presque malgré soi, dans le rêve de Woody ? Tout y contribue : l’interprétation des acteurs (particulièrement celle de Bruce Dern, sobre et précise), les prises de vues impeccables, leur nostalgie de noir et blanc vêtue, la musique qui vous enlace, envoûtante telle une berceuse. C’est fichtrement juste et pertinent, sans doute parce que le réalisateur lui-même est originaire de là-bas ; et s’il égratigne parfois ses semblables, c’est avec une infinie tendresse. (Merci Utopia !)
Le Méliès cinéma indépendant 10 place Jean Jaurès 42000 Saint-Etienne
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