Gazette Méliès #97 - Août 2014

Page 1

30 juillet > 2 septembre

N°097

août 2014

Winter Sleep Film turc de Nuri Bilge Ceylan (2014 - 3h16min - VOST - dcp) avec Haluk Bilginer, Melisa Sözen, Demet Akbag, Ayberk Pekcan...

Le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan a assommé de son talent le dernier Festival de Cannes. Winter Sleep, film admirable, choc esthétique, moral et cinématographique y a logiquement gagné la Palme d’or . Winter Sleep est en effet un film-fleuve inoubliable, qui se lit et se découvre comme un grand roman. C’est un essai sur la dépendance et le dégoût de l’autre, et par là même la perte de soi… Le héros, Aydin, est un vieux comédien, une ancienne célébrité retirée depuis plusieurs années dans une petite ville coincée dans les paysages superbes du centre de l’Anatolie. Il y vit dans sa demeure devenue hôtel, entouré de sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et de sa

sœur encore dans les affres d’un divorce douloureux. ll va découvrir lentement mais crûment, lui si suffisant, quel homme cynique, insensible et détestable il peut être aux yeux des seuls êtres qui l’accompagnent encore. Tout commence par une pierre que jette un petit garçon sur la voiture de ce propriétaire qui a humilié son père. Lorsqu’on veut le forcer à baiser la main de son ennemi pour obtenir son pardon, il s’évanouit de rage et de honte... Il a plus de courage, ce gamin, que tout l’entourage d’Aydin : depuis longtemps, il n’a fait que se prosterner devant lui, qu’encourager, par son silence, ses fausses certitudes et ses pauvres valeurs morales… Dans Les Climats, déjà, Ceylan avait filmé un couple en crise : au plus près des

Palme d’Or Cannes 2014

à partir du 6 août

corps. Dans Il était une fois en Anatolie, il avait, en suivant des flics, un juge et un médecin à la recherche d’un cadavre enterré on ne sait où, révélé, sous les apparences, la vérité des sentiments. Winter Sleep dure 3h15, mais c’est 3h15 de bonheur total durant lesquelles Ceylan reprend ses thèmes de prédilection en les amplifiant, en les rendant plus aigus et encore plus puissants. Comme nous, vous oublierez vite la longueur du film, c’est un film qui se dévore comme un bon roman ; lentement mais sûrement, connaître la fin de l’histoire prend des allures d’impératif. Au final, on finit par avoir le cadeau, le sésame qui nous ouvre les portes de l’écriture si maîtrisée de cette œuvre majuscule totalement envoûtante.

Horaires des films en pages centrales


Eh ! dites… Oh ! Une nouvelle page dans la riche histoire de l’Art & Essai stéphanois... Cher(e)s spectat(eur/trice)s, à partir du 17 septembre nous aurons le plaisir de vous présenter toute la diversité du cinéma sur 6 écrans. Aux 4 écrans du Méliès Jean Jaurès viendront s’ajouter et se compléter les 2 écrans du « France » qui pour l’occasion devient Le Méliès Saint-François. La SCIC les 3C (société coopérative d’intérêt collectif ) qui gérait depuis 4 ans l’exploitation cinématographique du « France » a décidé à l’unanimité de nous transmettre cette salle historique stéphanoise lors de son assemblée générale extraordinaire du 15 juillet dernier. L’enjeu pour l’équipe du Méliès est de taille : redynamiser, programmer, rendre économiquement viable l’Art & Essai à SaintEtienne pour que vous spectateurs, associations, amateurs, scolaires, etc… puissiez continuer à cultiver votre cinéphilie et être accueillis dans les meilleures conditions. Tout cela avec le soutien essentiel de la Ville de Saint-Etienne. Pour cela vous trouverez dès la rentrée une gazette du Méliès augmentée de quelques pages, vos cartes d’abonnement seront valables sur les deux sites St François/Jean Jaurès (les anciennes cartes du France aussi) et l’équipe du Méliès sera constituée de deux nouvelles têtes (qui travaillaient auparavant pour la SCIC les 3C). Nous allons donc passer un été studieux pour être prêts au 17 septembre. Nous pouvons déjà vous annoncer quelques réjouissances au Méliès Saint-François avec la projection en avant-première de deux films co-produits par Rhône-Alpes Cinéma et tournés à Saint-Etienne : Bodybuilder de Roschdy Zem vendredi 19 septembre en présence de l’acteur/réalisateur & Géronimo de Tony Gatlif le mardi 7 octobre en présence du cinéaste et de l’équipe du film. Jamais deux sans trois, nous aurons également le plaisir de reprendre pour l’occasion, dès le 17 septembre, la comédie Des Lendemains qui chantent dans laquelle de nombreux spectateurs du Méliès furent figurants lors du tournage stéphanois aux côtés de Pio Marmaï et Laetitia Casta. Profitez d’ici là de nos salles climatisées ou de votre « écran total »… nous allons vivre ensemble une rentrée cinématographique passionnante !

Photo : Rä2 rax2.fr www.flickr.com/photos/rax2 2


Le film du mois

Sommaire Boyhood

p.6

Circles

p.8

Comrades

p.12

Dragons 2

p.8 & 30

Party Girl

t

à partir du 27 août

Des chevaux et des hommes p.11

Enemy

p.25

Everyone’s Going to Die

p.7

Jeux interdits

p.27

Jimmy’s Hall

p.1

La Planète des singes

p.27

Le Beau Monde

p.21

Le Rôle de ma vie

p.22

Les Combattants

b

p.32

Les Hommes ! De quoi...

p.4

L’Homme qu’on aimait trop

p.4

Locke

p.12

Maestro

p.5

Metropolitan On a failli être amies Palma Real Motel Party Girl

t

p.10 p.9 p.10 p.3

Paris, Texas

p.6

Porco Rosso

p.30

Shapito Show (Partie 1)

p.11

Shapito Show (Partie 2)

p.11

Sils Maria

p.23

Sunhi

p.9

The Double

p.22

The Salvation

p.24

Under the Skin

p.4

Winter Sleep

p.1

Young Ones

Votre pub dans la gazette :

p.13

Contactez Gisèle Grataloup au 04 77 32 32 01 ou via gisele_melies@yahoo.fr PAO : Le Méliès - Impression: Rotogaronne Tirage : 23 000 exemplaires - 421 points de dépots + main à main

Film français de Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis (2014 - 1h36min - dcp) avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis, Samuel Theis...

Caméra d’Or - Cannes 2014

Coup de foudre assuré pour cette comédie douce-amère, formidable révélation du Festival de Cannes 2014 où elle a glané la Caméra d’or (meilleur premier film toutes sections confondues) et que nous maintiendrons à l’affiche aussi longtemps que possible tant il nous a emballés et émus. C’est notre film du mois et on a hâte de savoir ce que vous en pensez. Angélique a soixante ans, quatre grands enfants et autant de petits-enfants. Ancienne reine de la nuit, ce n’est pas parce qu’elle est grand-mère qu’elle n’aime plus la fête ni les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, l’un de ses habitués, est tombé amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser… C’est un portrait de femme sincère, aussi beau que douloureux, que nous offre le trio de jeunes réalisateurs Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, trois amis qui se sont inspirés de la mère excentrique et de la famille atypique de l’un d’entre eux (Samuel Theis, en l’occurrence), pour nous livrer un film puissamment romanesque. Entre fiction et réalité, Party Girl est une réflexion formidable sur la maternité, les ravages du temps sur le corps et le mental, le diktat de l’apparence qui rend accro au regard des autres et les contingences de la vie. Un grand film romanesque avec une héroïne, une vraie, comme vous en verrez peu. Car au-delà du personnage formidable qu’on a déjà évoqué, il y a aussi cette idée, plus grande qu’Angélique elle-même, d’une pression sociale à laquelle on résiste toute sa vie quitte à lui dire merde. Party Girl nous venge de tous ces portraits-de-femmes-dignes dont les héroïnes sont généralement des saintes passives empaillées. Angélique picole trop, a trop de bagues et trop de cheveux, a envie de s’envoyer en l’air avec des mecs un peu « cagoles » aux pectoraux musclés, bref un vrai portrait de femme indigne - et alors ? Elle n’est pas un animal en captivité, et le film a une façon de célébrer sa liberté malgré tout sans complaisance, sans condescendance mielleuse, mais avec autant de fierté et de naïveté qu’elle qui, à l’âge de la retraite, vit à fleur de peau comme si elle avait toujours 18 ans. Vous n’êtes pas près d’oublier Angélique ! 3


jusqu’au 12 août

L’Homme qu’on aimait trop

Film français de André Téchiné (2014 - 1h56min - dcp) avec Guillaume Canet, Catherine Deneuve, Adèle Haenel, Jean Corso...

1976. Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino “Le Palais de la Méditerranée” à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice a d’autres liaisons. Agnès l’aime à la folie. Actionnaire du Palais de la Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l’héritage familial pour voler de ses propres ailes… Le film de Téchiné montre une manipulation progressive, comme un doux poison qui va lier la famille Le Roux à Maurice Agnelet. Si les zones de flou ne sont pas toutes évoquées, si Agnelet lui-même n’est jamais montré comme un monstre, c’est que le film s’écarte, est juste à côté de son sujet. Pour éviter le factuel journalistique bien sûr, mais surtout pour mieux évoquer les enjeux émotionnels liés au trio : l’amour inconditionnel d’Agnès pour Maurice ; la dignité de Renée dans son combat pour maintenir le casino du Palais puis faire surgir la vérité sur cette sordide affaire ; et même le lien paternel qui unit Agnelet à son fils. C’est donc l’histoire intime, qui pour autant ne manque pas d’ampleur, qui est au centre du film. Peut-être que le film « déroule » un savoir-faire, un manque de point de vue aussi, mais Téchiné évite ainsi avec beaucoup de tact les jugements à l’emporte-pièce, les dégueulasseries propres à ce genre d’affaires. C’est dans l’effondrement progressif de Renée, dans l’opposition entre deux femmes de cœur face à un être froid et égoïste, que le flux émotionnel trouve sa place.

jusqu’au 12 août

jusqu’au 4 août

Jimmy’s Hall

Les Hommes ! De quoi parlent-ils ?

Film britannique de Ken Loach (2014 - 1h49min - VOST - dcp) avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton, Aisling Franciosi... 1932 - Après un exil de 10 ans aux ÉtatsUnis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale. L’Irlande qu’il retrouve, une dizaine d’années après la guerre civile, s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis… 4

Film espagnol de Cesc Gay (2014 - 1h35min - VOST- dcp) avec Ricardo Darín, Javier Cámara, Luis Tosar, Eduardo Noriega... Le portrait de huit quadragénaires dépassés et déconcertés par leur vie. Incapables d’exprimer leurs émotions, ils se retrouvent projetés dans des situations à la fois comiques et pathétiques, révelant leur conflit majeur : la crise d’identité masculine.

jusqu’au 4 août

Under the Skin Film britannique de Jonathan Glazer (2014 - 1h47min - VOST - dcp) avec Scarlett Johansson, Jeremy McWilliams, Lynsey Taylor Mackay... Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître... « Un film fascinant » Les Inrockuptibles « Étonnant (...) prenant » Le Parisien « Ce cinéma regorge d’audaces » Télérama « (...) trip sensoriel, anxiogène et formellement splendide » TéléCinéObs


Les films jusqu’au 19 août

Maestro

Film français de Léa Fazer (2014 - 1h25min - dcp) avec Pio Marmai, Michael Lonsdale, Déborah François, Alice Belaïdi...

Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans des films d’action américains, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Les conditions du tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles il s’attendait… Mais le charme de sa partenaire et la bienveillance du maître vont faire naître en lui des sentiments jusqu’alors inconnus. Et Rovère, conquis par la jeunesse et la fantaisie d’Henri, vivra ce tournage comme un cadeau inattendu… Basé sur les écrits de Jocelyn Quivrin qui tourna avec Eric Rohmer dans Les Amours d’Astrée et de Céladon, Maestro est une rencontre improbable de deux personnes que tout oppose, soit une base formidable pour une comédie. Et c’est vrai que dans Maestro, on rit beaucoup. C’est un film de grand écart entre la profonde modestie d’un artisan au travail et les rêves de super-héros d’un jeune homme pas encore fini, qui pendant quelques jours vont se frôler. C’est gracieux comme du Lubitsch, mais aussi terriblement attachant. On aimerait voir le film en groupe ou le partager avec des amis, on aimerait bien sûr qu’il rencontre des milliers de spectateurs et en parler pendant tout l’été…

5


30 juillet > 12 août

Everyone’s going to die

Film britannique de Jones, Max Barron, Michael Woodward (2014 - 1h23min - VOST- dcp) avec Nora Tschirner, Rob Knighton, Kellie Shirley...

En dépit de son titre, Everyone’s going to die est un joli petit film d’été qui donne la pêche. Drôle et décalé, sensible et touchant, original et paradoxalement plein de fraîcheur, laissez-vous séduire par cette très chouette ballade mélancolique sur un beau duo de paumés. L’histoire est simple comme un bon roman de plage, deux âmes perdues, donc. Une dernière chance. La vie de Melanie, jeune allemande qui vit dans une ville de bord de mer en Grande-Bretagne, ne va nulle part jusqu’à ce qu’elle rencontre Ray, un homme revenu en ville pour exécuter un sombre travail... Histoire simple mais efficace, Everyone’s going to die est un film au perfectionnisme visuel impeccable (les deux cinéastes viennent du clip), doublé de bonnes idées de mise en scène, et surtout appuyé par un couple d’acteurs plutôt inattendus dans le comique, et dont la présence habite littéralement le film ; on vous le répète : un joli petit film d’été !

Paris, Texas

jusqu’au 17 août Film allemand, américain de Wim Wenders (1984 - 2h27min - VOST - dcp - version restaurée) Palme d’Or - Cannes 1984 avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Hunter Carson, Dean Stockwell...

Dans le désert californien, un homme en costume s’effondre devant une station service. Parti depuis quatre ans, il n’a donné aucune nouvelle à son entourage. Ni à sa femme qui l’a quitté, ni à son frère chez qui se trouve son fils. Travis (Harry Dean Stanton tout bonnement dément !) part alors en quête de son passé. Il entreprend avec son fils de huit ans un road movie à travers le Texas pour retrouver Jane, sa femme. Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit alors ces deux êtres au passé tourmenté… Paris, Texas, c’est 2h25 de mots choisis et utilisés avec parcimonie pour créer ce manque que ressent Travis. Travis qui court. Il ne fait que courir. Après la femme qu’il aime, après son fils, après sa vie. Paris, Texas, c’est cette scène inoubliable dans le peep-show où Travis retrouve Jane (l’envoûtante Nastassja Kinski). Jane ne le voit pas. Travis parle. Jane comprend. Travis les raconte. Jane pleure. Et nous aussi nous pleurons. Ovationné lors de sa projection à Cannes en 1984 où il reçut la Palme d’or, Paris, Texas fit entrer illico Wim Wenders dans le cercle très fermé des réalisateurs de génie. Extrêmement émouvant, Totalement envoutant, c’est en effet du très grand cinéma.

6


Les films jusqu’au 25 août

Boyhood

Film américain de Richard Linklater (2014 - 2h45min - VOST - dcp) avec Ellar Coltrane, Lorelei Linklater, Patricia Arquette, Ethan Hawke...

Le projet est en soi exceptionnel : chaque année, durant 12 ans, le réalisateur Richard Linklater a réuni les mêmes comédiens pour un film unique sur la famille et le temps qui passe afin de réellement voir grandir ses personnages et notamment son héros. On y suit le jeune Mason de l’âge de six ans jusqu’à sa majorité, vivant avec sa sœur et sa mère, séparée de son père. Les déménagements, les amis, les rentrées des classes, les premiers émois, l’affirmation de sa personnalité, les complexes relations avec les nouveaux maris de sa mère, les petits riens et les grandes décisions qui rythment sa jeunesse et le préparent à devenir adulte... Avec sa trilogie Before Sunset/Sunrise/Midnight, l’Américain Richard Linklater avait déjà dirigé un projet hors norme, suivant sur près de 20 ans (mais avec de larges ellipses) le parcours amoureux d’un homme et d’une femme. Boyhood radicalise le geste en filmant ses acteurs continuellement pendant plus d’une décennie. Un garçon qui grandit devant la caméra, tandis que ses comédiens adultes, Patricia Arquette et Ethan Hawke, vieillissent en direct. Quel intérêt dans un art de l’illusion, alors qu’on aurait très bien pu prendre un acteur pour chaque âge du héros, alors qu’on aurait pu maquiller Arquette et Hawke façon Brad Pitt dans Benjamin Button ? Il y avait différentes façons de faire Boyhood... Mais en quelques enchaînements de plans, lorsqu’on sent et voit le même acteur vieillir et grandir d’une séquence à l’autre, lorsque son visage change, lorsque son appareil dentaire pousse, il y a un sentiment puissant de vérité qui se dégage de l’écran : c’est réellement une vie qui se déroule sous nos yeux. Très fluide, le film galope, comme on passe de la peinture sur des marques cochées sur un mur pour mesurer les gosses, comme on déménage en une ellipse, comme un père en chasse un autre. Les musiques d’un moment donné rythment le voyage dans le temps : Weezer ou Lady Gaga, Sheryl Crow ou Coldplay, Daft Punk ou Outkast, autant de marqueurs temporels dans un film qui passe son temps à parler de temps mais qui ne contient aucun panneau indiquant une année puis une autre. Grâce à ses grandes qualités d’écriture, grâce au naturel de son cast, Linklater a donné naissance à un film unique, une fresque grandiose sur la vie et le temps qui passe. Un projet fou : comment être sûr qu’un garçonnet de 6 ans sera OK pour être filmé pendant les 12 années à venir ? comment se mettre deux comédiens comme Rosanna Arquette et Ethan Hawke sous le coude de 2001 à 2013 ? Mais c’est un pari réussi, puisque de l’angelot blond choisi à 6 ans pour son naturel et sa spontanéité est surgi un comédien mûr et capable de porter impeccablement le récit durant 12 ans. Mason/Ellar Coltrane est une révélation, absolument formidable à tous les âges et vraiment magnifié lors de la conclusion, bouleversante et suspendue, comme si le film appelait une suite… 7


30 juillet > 10 août

Circles

Film serbe, croate de Srdan Golubovic (2014 - 1h52min - VOST - dcp) avec Aleksandar Bercek, Leon Lucev, Nebojsa Glogovac...

D’une grande pertinence psychologique, Circles fait partie de ces œuvres imparables qui restent longtemps ancrées dans nos mémoires. 1993. Guerre en Bosnie. Marko, un soldat serbe, sauve Haris, un petit vendeur de cigarettes, des mauvais traitements de trois autres soldats et paye le prix de ce geste. Douze ans plus tard, le père de Marko travaille à la reconstruction d’une église quand le fils d’un des trois soldats se présente pour être embauché ; à Belgrade, un ami de Marko, chirurgien cardiaque, doit opérer une victime de la route qui se trouve être le meneur de la bande ; et, en Allemagne, Haris, qui mène une vie paisible avec sa famille, voit surgir l’ancienne petite amie de Marko, qui fuit un mari violent… Circles est une réflexion poignante sur le deuil et le pardon. Grâce à son scénario très bien construit, le cinéaste parvient à intéresser le spectateur de la première à la dernière minute puisque chaque groupe de personnages finit par représenter une manière différente de gérer un vécu post-traumatique. Qu’il décrive le parcours des anciennes victimes ou celui des bourreaux, Sdran Golubovic ne se fait jamais juge des décisions, mais cherche plutôt à ausculter les conséquences de celles-ci sur le plan moral. Souvent proche du regard que pouvait autrefois porter le réalisateur polonais Kieslowski sur des êtres en souffrance, le cinéaste ne se départ jamais d’une forme d’humanisme qui sied parfaitement à son sujet, à savoir la difficulté de pardonner.

Dragons 2

30 juillet > 31 août Film d’animation américain de Dean DeBlois (2014 - 1h43min - VF- dcp)

Voici enfin au Méliès le second volet d’un chef-d’œuvre de l’animation, le grand hit familial de l’été : avec Dragons 2 la relève des magiciens de Pixar semble assurée ! Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons… « [Les scénaristes] misent sur la qualité et la richesse de leur savoir-faire et sur le plaisir communicatif qu’ils ont visiblement trouvé à l’exploiter.[...] L’éblouissement que produisent ces chorégraphies aérodynamiques fait de Dreamworks un concurrent de Pixar plus sérieux qu’il ne l’a jamais été [...]. » Le Monde

8

6 ans


Les films 30 juillet > 18 août

On a failli être amies

Film français de Anne Le Ny (2014 - 1h31min - dcp) avec Karin Viard, Emmanuelle Devos, Roschdy Zem, Anne Le Ny...

Marithé travaille dans un centre de formation pour adultes. Sa mission : aider les autres à changer de métier et à trouver leur vocation. Se présente alors Carole, qui vit et travaille dans l’ombre de Sam, son mari, énergique et talentueux chef étoilé. Ce n’est cependant pas tant de métier que Carole semble avoir besoin de changer, mais de mari. Marithé se donnera à fond pour aider Carole à se projeter dans une nouvelle vie. Mais quelle est la nature profonde de ce dévouement, quand Marithé ne semble pas insensible au charme de Sam, ni à sa cuisine ? « Depuis Ceux qui restent et Les Invités de mon père, on aime la façon dont Anne Le Ny filme les femmes comme elles sont — pas si gentilles que ça — dans une société qui, elle, n’est pas tendre du tout. Ici, elle inocule du venin dans un cliché éternel : la sacro-sainte entraide féminine. Et en profite pour croquer avec pertinence les travers du monde de l’emploi qui préfère les « compétences » aux qualités humaines... » Télérama

Sunhi

30 juillet > 12 août Film sud-coréen de Hong Sang-soo (2014 - 1h35min) - VOST - dcp avec Yu-mi Jeong, Seon-gyun Lee, Jae-yeong Jeong...

Le cinéaste sud-coréen Hong Sangsoo signe un nouveau et beau portrait de femme. Diplômée en cinéma, Sunhi rend visite à l’un de ses professeurs, Choi, en vue d’obtenir une lettre de recommandation lui permettant d’aller étudier aux Etats-Unis. Ce jour-là, elle revoit deux hommes de son passé : son ex-petit ami Munsu et Jaehak, un réalisateur diplômé de la même école qu’elle. Pendant le temps qu’ils passent ensemble, Suhni reçoit leurs différents conseils sur la vie ; mais les trois hommes la définissent et parlent d’elle comme s’ils ne la connaissaient pas vraiment. Ils ont curieusement tous les trois la même opinion sur elle, formulée de manière similaire, et leurs réflexions semblent de moins en moins pertinentes. Mais heureusement Sunhi obtient une excellente lettre de recommandation qui la fait espérer que tous les compliments sur le papier correspondent à la réalité… « Hong Sangsoo ordonne la ronde des sentiments, l’éternel jeu du masculin-féminin avec sa manière usuelle, mélange d’humour et de mélancolie dans le ton, de limpidité et de décontraction dans le style. » Les Inrocks 9


C’est LE super rendez-vous de toutes les bonnes salles de la Loire ! Chaque semaine, venez épancher votre soif de découverte... Cette programmation alternative est née du constat qu’il devenait de plus en plus difficile de défendre un cinéma dit « différent », un cinéma qui sort des sentiers battus et qui regroupe pourtant énormément d’œuvres de qualité capable de vous emballer chers spectateurs. La cerise sur le gateau vous offre donc un film chaque semaine proposé à hauteur de 3 séances fixes au Méliès (le vendredi à 14h, le dimanche à 11h et le lundi à 20h) + des séances dans les cinémas ligériens partenaires (Cin’Etoile à St Bonnet le Chateau, Majestic à Firminy et Chaplin à Rive de Gier). Sous ce label nous vous offrirons ainsi la possibilité de voir des films singuliers, rares, voire inédits, dans les meilleures conditions, à savoir au cinéma. Étonnants, atypiques, bizarres… Les films présentés sous ce label seront issus de tous les genres. Du fantastique au drame, l’expérimental côtoiera aussi bien le documentaire que le conte poétique, pour le plaisir de tous. Courez-y les yeux fermés vous y ferez de très belles rencontres !

Metropolitan Film américain de Whit Stillman (1990 - 1h40min - VOST - dcp) avec Carolyn Farina, Edward Clements, Chris Eigeman...

vendredi 1/08 à 14h dimanche 3/08 à 11h lundi 4/08 à 20h

Manhattan, il n’y a pas si longtemps... Tom, un gauchiste des bas quartiers de New York qui, par supercherie puis par habileté sociale, tente de s’intégrer dans le cercle restreint de la bande de Sally Fowler (cinq filles et deux garçons) - des jeunes gens strictly Park Avenue. Bourgeois et cultivés, ceux-ci se réunissent lors d’after-parties pour tromper l’ennui, parler politique ou de Jane Austen, deviser sur leurs histoires d’amour ou sur l’inévitable déclin de leur classe. Ou encore de l’avantage du col de chemise amovible. Bienvenue dans la « Urban Haute Bourgeoisie ». C’est le film de dandy ultime, un éclairage passionnant à l’ironie cajoleuse sur une classe qui vit à côté de nous mais que nous ne côtoierons jamais. Pour le réalisateur, le dandysme consiste à se tenir hors des modes et du temps, toujours impeccable. Qu’importe qu’autour tout s’écroule, les mots et l’attitude suffisent à maintenir en vie ce qui doit l’être. Morale que résume parfaitement le héros Tom, dissertant sur la fin du phalanstère fouriériste : « Nous disparaîtrons tous, cela ne fait pas de nous des échecs. »

vendredi 8/08 à 14h dimanche 10/08 à 11h lundi 11/08 à 21h

Palma Real Motel Film mexicain de Aarón Fernandez (2014 - 1h40min - VOST - dcp) avec Kristyan Ferrer, Adriana Paz, Eliseo Lara Martínez...

Au Mexique, sur la côte de Veracruz, Sebastián, 17 ans, doit reprendre seul les rênes du petit motel de son oncle durant l’absence de ce dernier pour cause médicale. Il loue les chambres à l’heure à des couples adultères et des amants de passage. Parmi eux une belle jeune femme, Miranda, vient régulièrement retrouver un homme marié qui lui fait souvent défaut. Pendant ces heures creuses, Sebastián et Miranda font peu à peu connaissance et laissent s’installer entre eux une troublante complicité… Retranscrivant avec beaucoup de discrétion et de tact la naissance d’une relation érotique, Aaron Fernandez signe une œuvre à l’esthétique très poussée – gros travail sur les couleurs, dominées par le bleu du motel – qui distille son ambiance avec un vrai sens de la sensualité à fleur de peau. Marquée par cette sensualité de chaque instant, cette éducation sentimentale mexicaine ne tombe jamais dans la niaiserie ou la fausse nostalgie inhérentes à ce type d’exercice cinématographique. C’est un brillant film d’ambiance sans emphase, maîtrisé de bout en bout par un réalisateur très prometteur car particulièrement doué pour raconter l’intime. 10


Les films vendredi 15/08 à 14h dimanche 17/08 à 11h lundi 18/08 à 20h

Des chevaux et des hommes Films islandais de Benedikt Erlingsson (2014 - 1h21min - VOST - dcp) avec Ingvar Eggert Sigurðsson, Charlotte Bøving, Helgi Björnsson...

Se racontent ici à travers le regard des chevaux, les histoires et passions qui secouent une petite communauté en Islande. Entre conflits de voisinage, tempête de neige et chalutier russe, les chevaux font le lien entre les habitants de cette vallée aussi belle qu’isolée… Benedikt Erlingsson signe un premier long décalé et iconoclaste qui en dit long sur sa volonté de dynamiter les codes du cinéma conventionnel. Vivant, drolatique, absurde, lyrique, désespéré, Des chevaux et des hommes est un OFNI (objet filmique non identifié) comme on en voit un tous les dix ans. Un film quasi expérimental qui glace autant qu’il émerveille, et ne cesse jamais d’innover. On en redemande ! PS : en sus les paysages islandais sont juste à couper le souffle.

Shapito Show - partie 1 (Amour et Amitié) Films russe de Sergei Loban (2014 - 1h46min - VOST - dcp) avec Aleksey Znamenskiy, Piotr Mamonov, Aleksey Podolskiy...

vendredi 22/08 à 13h50 dimanche 24/08 à 11h lundi 25/08 à 20h

Au sud de la Crimée, sur les plages de la mer Noire, quatre voyages, quatre quêtes - l’Amour, l’Amitié, le Respect, l’Association -, quatre «losers» héroïques. Chacun d’eux est au centre d’un drame profond personnel mais n’est qu’un personnage secondaire et banal dans le drame des autres. Dans un tourbillon passionnant, l’humour absurde se mêle à l’émotion, à la surprise, à l’émerveillement. A l’heure de la standardisation du cinéma et des émotions en général, cette drôle de comédie est un gigantesque jeu de poupées russes où tout finit par s’emboîter. Oscillant quelque part entre Fellini, Kusturica et Jodorowsky, Shapito Show sort franchement des sentiers battus, et ça fait un bien fou.

vendredi 29/08 à 14h dimanche 31/08 à 11h lundi 1/09 à 20h10

Shapito Show - partie 2 (Respect et Association) Films russe de Sergei Loban (2014 - 1h51min - VOST - dcp) avec Piotr Mamonov, Stas Baretskiy, Aleksey Podolskiy...

Cf. résumé ci-dessus PS : Regroupant quatre histoires enchâssées les unes dans les autres, mais visibles de manière indépendante, Shapito Show fait partie de ces œuvres-sommes entièrement bâties sur un concept tordu qui pourrait facilement s’effondrer tel un château de cartes. S’il est tout à fait possible de voir la partie 2 avant la première, on vous conseille toutefois de suivre l’ordre initial afin de mieux savourer les dernières minutes du second volet où le responsable de l’incendie du chapiteau est enfin dévoilé. Dans ce fourretout assez bordélique en apparence règne en réalité une logique implacable puisque les quatre histoires racontent finalement la même chose : malgré des titres conceptuels (Amour – Amitié – Respect – Association), elles suivent les pas de personnages qui bousculent leur quotidien en faisant confiance à une tierce personne qui finira par trahir tout espoir de collaboration ou d’amitié. Le tout se termine systématiquement par une rupture – avec d’ailleurs des dialogues identiques – et par un incendie purificateur qui vient détruire le grand cirque de la vie. Les ceRises s’exportent dans la loire : Saint-Bonnet Le-Château

metropolitan : lundi 4 août à 20h palma real motel : lundi 11 août à 20h des chevaux et des hommes : lundi 18 août à 20h

shapito show (patie 1) : lundi 25 août à 20h shapito show (patie 2) : lundi 1er septembre à 20h

11


7 > 26 août

Comrades

Film britannique de Bill Douglas (1987 - 3h10min - VOST - dcp) VERSION RESTAURÉE avec Alex Norton, Robin Soans, Imelda Staunton...

Grande-Bretagne, Dorset, 1834. George Loveless et ses amis, labou-reurs à Tolpuddle, sont de plus en plus exploités par les propriétaires terriens, avec la complicité du clergé. Ils s’organisent pour reven-diquer des hausses de salaires, et créent en secret la Société amicale des Laboureurs. Dénoncés par un propriétaire, six d’entre eux sont condamnés à la déportation en Australie. Devenus très populaires et hérauts d’une classe de plus en plus pauvre, ils deviennent les « martyrs de Tolpuddle ». S’il avait été moins intransigeant, s’il était passé par l’école de la BBC, s’il n’était pas mort à 55 ans, en 1991, Bill Douglas apparti-endrait de plein droit au panthéon du cinéma britannique, au côté de ses contemporains, John Boorman, Peter Watkins, Ken Loach, Mike Leigh, Stephen Frears... Mais Bill Douglas n’a réalisé qu’une demi-douzaine de films (si l’on compte les courtsmétrages tournés pendant ses études). Souviens-toi l’été dernier au Méliès : vous étiez nombreux à être tombés sous le charme du cinéaste en (re-)découvrant sa trilogie (My Childhood, La trilogie bill douglas est disponible en coffret dvd collector My Ain Folk et My Way Home) ; renouvelez-nous votre à la caisse du Méliès au tarif préférentiel de 30€ confiance en 2014, on vous le pro-met, Comrades est l’un (également sur Vidéo en Poche cf. page 26) des grands films de l’été.

Locke

13 août > 2 septembre Film britannique de Steven Knight (2014 - 1h30min - VOST- dcp) avec Tom Hardy, Ruth Wilson, Olivia Colman...

Locke fut la plus longue ovation de la 70e Mostra de Venise. Ovation méritée à vrai dire pour ce film extrêmement original d’un réalisateur anglais né en 1959, jusqu’à présent essentiellement connu pour ses scénarios (Stephen Frears, David Cronenberg). Locke, c’est Ivan Locke, un type d’une quarantaine d’années interprété par Tom Hardy. Il conduit une voiture, la nuit, sur une autoroute qui le conduit à Londres. 85 minutes durant, il ne va pas quitter le volant, et nous non plus. Dispositif ultra-simple – un type dans une bagnole – pour un film très sophistiqué puisque toute l’intrigue va se nouer à la fois sur le visage de Locke et... au téléphone avec différents interlocuteurs. Très vite, on comprend que ce type qui a un travail important est confronté à un problème personnel considérable : dans une heure et demie, il va devenir père. Pour ce faire, il doit avertir sa femme (l’enfant n’est évidemment pas le sien), réconforter l’autre femme qui va accoucher et qui a peur, parler avec son fils qui regarde un match de foot à la télé. Et comme si la vie n’était pas déjà assez compliquée, il doit également, toujours par téléphone, régler des problèmes de boulot particulièrement complexes. Ça n’a l’air de rien énoncé comme cela, mais cette variation sur le thème de l’éthique de la responsabilité est épatante d’intelligence et de sensibilité. Pas facile, une heure et demie durant - le temps du trajet et le temps du film, en gros un demi-réservoir -, de filmer une voiture roulant dans la nuit. Steven Knight réussit cette gageure. 12


Les films 6 > 26 août

Young Ones

Film américain de Jake Paltrow (2014 - 1h40min - VOST- dcp) avec Michael Shannon, Nicholas Hoult, Elle Fanning, Kodi Smit-McPhee...

Dans un futur proche, l’eau est devenue rare, suscitant convoitise et violence. Dans ce climat hostile, Ernest Holm veille sur sa ferme, son fils Jerome et sa fille Mary, et nourrit l’espoir de rendre ses terres à nouveau fertiles. Tout comme Flem Lever, qui fréquente Mary en secret et n’a qu’une idée en tête : s’emparer des terres d’Ernest quel qu’en soit le prix… A quoi pourrait ressembler la Terre dans une cinquantaine d’années ? Young Ones donne une réponse assez excitante à cette question qu’on est bien obligé de se poser, propose une vision finalement assez plausible de notre futur. Le scénario du film part de l’hypothèse que l’eau va devenir de plus en plus rare. Et c’est malheureusement bien plus qu’une hypothèse puisque de nombreux chercheurs ont depuis longtemps annoncé, études à l’appui, que d’ici 2050 une grande partie de la population mondiale serait confrontée à une très sévère pénurie d’eau. A partir de là, l’anticipation de Jake Paltrow paraît assez crédible. On constate ainsi que les animaux domestiques ont pour la plupart disparu, pas de chiens, de chats ou de chevaux à l’horizon. On imagine bien que faute d’eau, ce furent les premières victimes. Les humains les ont donc remplacés par des machines plus ou moins perfectionnées qui les aident dans leurs tâches quotidiennes. Pas de surenchère dans la représentation de cette technologie du futur : contrairement à l’ordinaire des blockbusters actuels, le film ne joue pas les gros bras, reste au contraire le plus sobre et le plus réaliste possible, c’est une de ses forces. Et les paysages d’Afrique du Sud, où s’est déroulée une grande partie du tournage, sont parfaits pour représenter cette Terre aride. Un décor sauvage et sans pitié qui nous rappelle immédiatement les grands westerns. C’est une autre force de Young Ones : le mélange très réussi des genres, entre western et film d’anticipation.

13


MéliMélodie 13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96

les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon

30 juillet > 5 août

Les nouveautés de la semaine : Everyone’s Going to Die ; Sunhi ; On a failli être amies ; Circles ; Dragons 2 ; Metropolitan

Mercredi

30

Jeudi

31

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Vendredi

1er

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Samedi

2

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Dimanche

3

Lundi

4

11h00 Dragons 2 11h00 Boyhood 11h00 vost Porco Rosso 11h00 Metropolitan

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Mardi

5

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

14

13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 vost Porco Rosso 14h00 On a failli être amies 13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 L’homme qu’on ...

15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 L’homme qu’on ... 16h00 Jeux interdits 15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 Circles

17h30 Jimmy’s hall 19h20 Everyone’s going... 18h40 Circles 18h00 Sunhi 17h25 Jimmy’s hall 19h20 Everyone’s going... 19h00 Les hommes! De quoi

19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on ... 20h00 On a failli être amies 19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 Under the skin

14h00 Jeux interdits 13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 vost Porco Rosso 14h00 Metropolitan 13h50 Maestro 14h00 Boyhood 14h00 L’homme qu’on ... 14h00 Jeux interdits

16h00 On a failli être amies 15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 L’homme qu’on ... 16h00 Jeux interdits 15h40 Maestro 17h00 Dragons 2 16h20 Circles 16h00 On a failli être amies

18h00 Sunhi 17h30 Jimmy’s hall 19h20 Everyone’s going... 18h40 Circles 18h00 On a failli être amies 17h25 Under ths skin 19h20 Everyone’s going... 19h00 Les hommes! De quoi 18h00 Sunhi

20h00 Blue ruin 19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on ... 20h00 Sunhi 19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on ... 20h00 On a failli être amies

13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 Les hommes! De quoi 14h00 Jeux interdits 13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 L’homme qu’on ...

15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 L’homme qu’on ... 16h00 On a failli être amies 15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 Circles

17h30 Jimmy’s hall 19h00 Everyone’s going... 18h40 L’homme qu’on ... 18h00 Blue ruin 17h25 Jimmy’s hall 19h20 Everyone’s going... 19h00 Les hommes! De quoi... (d)

19h30 Maestro 20h40 Boyhood 21h00 Circles 20h00 On a failli être amies 19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 Under the Skin (d)

14h00 Jeux interdits 13h50 Maestro 14h00 Dragons 2 14h00 vost Porco Rosso 14h00 On a failli être amies

16h00 On a failli être amies 15h40 Maestro 16h00 Boyhood 16h20 L’homme qu’on ... 16h00 Jeux interdits

18h00 Sunhi 17h30 Jimmy’s hall 19h20 Everyone’s going... 18h40 Circles 18h00 Blue ruin

20h00 Metropolitan 19h30 Maestro 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on ... 20h00 On a failli être amies

21h15 Paris Texas

22h00 Blue ruin 21h15 Jimmy’s hall

22h00 On a failli être amies 21h15 Paris Texas

22h00 Blue ruin 21h15 Jimmy’s hall

22h00 Blue ruin 21h15 Paris Texas

22h00 Sunhi 21h15 Jimmy’s hall

22h00 Blue ruin 21h15 Paris Texas

22h00 Sunhi

(d) : dernière séance du film


Les horaires

les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par

6 > 12 août Mercredi

6

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Jeudi

7

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Vendredi

8

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Samedi

9

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Dimanche

10

Lundi

11

Mardi

12

11h00 Jimmy’s hall 11h00 Everyone’s going... 11h00 Dragons 2 14h00 Palma Real Hotel

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

(d) : dernière séance du film

Les nouveautés de la semaine : Winter Sleep ; Young Ones ; Comrades ; Palma Real Motel

14h00 Maestro 13h30 Winter sleep 14h00 Dragons 2 14h00 L’homme qu’on ... 13h50 Jimmy’s hall 13h30 Winter sleep 13h50 Circles 14h00 Jeux interdits 14h00 Maestro 13h30 Winter sleep 14h00 Dragons 2 14h00 Palma Real Hotel 13h50 Jimmy’s hall 13h30 Winter sleep 14h00 Dragons 2 14h00 On a failli être amies 14h00 Maestro 13h30 Winter sleep 13h50 Boyhood 13h45 Paris Texas 13h50 Jimmy’s hall 13h30 Winter sleep 14h00 Dragons 2 14h00 On a failli être amies 14h00 Maestro 13h30 Winter sleep 13h50 Circles 14h00 Jeux interdits

16h00 vo Porco Rosso

16h20 Boyhood 16h20 Sunhi 16h00 Maestro

16h20 Boyhood 16h20 On a failli être amies 16h00 vo Porco Rosso (d)

16h20 Boyhood 16h00 Paris Texas 16h00 Maestro

16h20 Boyhood 16h20 Jeux interdits 16h00 Young ones

16h50 Circles (d) 16h30 On a failli être amies 16h00 Maestro

16h20 Boyhood 16h20 L’homme qu’on ... 16h00 Young ones

16h20 Boyhood 16h20 Sunhi (d)

18h00 Maestro 17h00 Winter sleep 19h20 Everyone’s going... 19h00 On a failli être amies 18h00 Young ones 17h00 Comerades 19h20 Everyone’s going...

20h00 Young ones 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 21h00 Paris Texas 20h00 Maestro 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood

19h00 Sunhi

21h00 L’homme qu’on ... 20h00 Young ones 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 20h50 Comerades 20h00 Maestro 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on ... 20h00 Young ones 20h30 Winter sleep

18h00 Maestro 17h00 Winter sleep 19h20 Everyone’s going... 19h00 On a failli être amies 18h00 Young ones 17h00 Comerades 19h20 Everyone’s going... 19h00 Sunhi 18h00 Maestro 17h00 Winter sleep 19h00 Boyhood 18h40 L’homme qu’on ... 18h00 Young ones

21h00 Sunhi 20h00 Maestro

17h00 Comerades 19h20 Everyone’s going... 19h00 Jeux interdits 18h00 Maestro 17h00 Winter sleep 19h20 Everyone’s... (d) 19h00 On a failli être amies

20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 21h00 Palma Real Hotel 20h00 Young ones 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 21h00 L’homme qu’on... (d)

22h00 Young ones

22h00 Young ones

22h00 Young ones

22h00 Young ones

22h00 Jimmy’s hall

22h00 Everyone’s going...

22h00 Young ones

22h00 Jimmy’s hall (d)

15




MéliMélodie 13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96

les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon

Les nouveautés de la semaine : Le Beau Monde ; The Double ; Locke ; Des chevaux et des hommes ; Le rôle de ma vie

Mercredi

13

Jeudi

14

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Vendredi

15

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Samedi

16

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Dimanche

17

Lundi

18

11h00 Des chevaux et... 11h00 Dragons 2 11h00 Paris Texas (d) 11h00 Locke

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Mardi

19

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

18

14h00 Dragons 2 13h30 Winter sleep 13h50 Le rôle de ma vie 13h40 Young ones 14h00 Le beau monde 13h30 Winter sleep 13h50 Le rôle de ma vie 13h40 Young ones 14h00 Des chevaux et... 13h30 Winter sleep 14h00 Jeux interdits 13h40 Young ones 14h00 Le beau monde 13h30 Winter sleep 13h50 Le rôle de ma vie 13h40 Young ones 14h00 Le beau monde 13h30 Winter sleep 13h50 Le rôle de ma vie 13h40 Young ones 14h00 Le beau monde 13h30 Winter sleep 13h50 Le rôle de ma vie 13h40 Young ones 14h00 Le beau monde 13h30 Winter sleep 14h00 Jeux interdits (d) 13h40 Young ones

16h00 Le beau monde

16h00 Boyhood 15h40 The double 16h00 Dragons 2

16h00 Boyhood 15h40 The double 16h00 Le beau monde

16h00 Le rôle de ma vie 15h40 Maestro 16h00 Dragons 2

16h00 Boyhood 15h40 The double 16h00 le beau monde

16h00 Boyhood 15h40 Maestro 16h00 le beau monde

16h00 Boyhood 15h40 The double 16h00 Dragons 2

16h00 Le rôle de ma vie 15h40 Maestro (d)

13 > 19 août

18h00 Le beau monde 17h00 Winter sleep 19h00 On a failli être amies 17h30 Maestro 18h00 Le beau monde 17h00 Comrades 19h00 On a failli être amies

20h00 Le beau monde 20h30 Winter sleep 21h00 Le rôle de ma vie 19h30 Locke 20h00 Le beau monde 20h30 Winter sleep 21h00 Le rôle de ma vie

17h30 Maestro 18h00 Le beau monde 17h00 Winter sleep 19h00 Le rôle de ma vie 17h30 The double 18h00 Le beau monde 17h00 Comrades 19h00 On a failli être amies 17h30 Maestro

19h30 The double 20h00 Le beau monde 20h30 Winter sleep 21h10 Boyhood 19h30 Locke 20h00 Le beau monde 20h30 Winter sleep 21h00 Le rôle de ma vie 19h30 The double

18h00 Le beau monde 17h00 Winter sleep 19h00 Le rôle de ma vie 17h30 The double 18h00 Le beau monde 17h00 Comrades 19h00 On a failli être amies (d)

20h00 Young ones 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 19h30 Locke 20h00 Des chevaux et... 20h30 Winter sleep 21h00 Le rôle de ma vie

17h30 Maestro 18h00 Le beau monde 17h00 Winter sleep 19h00 Le rôle de ma vie 17h30 The double

19h30 The double 20h00 Le beau monde 20h30 Winter sleep 21h00 Boyhood 19h30 Locke

22h00 Young ones

21h15 The double 22h00 Young ones

21h15 Locke 22h00 Young ones

21h15 The double 22h00 Young ones

21h15 Locke 22h00 Young ones

21h15 The double 22h00 Young ones

21h15 Locke 22h00 Young ones

21h15 The double

(d) : dernière séance du film


les musiques que vous entendez en salles 1 & 2 ont été sélectionnées par

20 > 26 août Mercredi

20

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Jeudi

21

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Vendredi

22

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Samedi

23

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

Dimanche

24

Lundi

25

Mardi

26

11h00 partie 1 Shapito show 11h00 Les combattants b 11h00 Dragons 2 11h00 Sils Maria

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

5€

la place avant 13h et à 22h

(tous les jours)

(d) : dernière séance du film

Les horaires

Les nouveautés de la semaine : Les Combattants b ; Sils Maria ; Shapito Show (Partie 1)

13h50 Le beau monde 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria 13h50 Le rôle de ma vie 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep

15h50 Le rôle de ma vie 16h00 Les combattants b

14h00 Sils Maria 13h50 partie 1 Shapito show 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria 13h50 Le rôle de ma vie 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria 13h50 Le beau monde 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria 13h50 Le rôle de ma vie

16h25 Sils Maria 15h50 Le rôle de ma vie 16h00 Les combattants b

14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria 13h50 Le beau monde 14h00 Les combattants b 13h30 Winter sleep 14h00 Sils Maria

16h25 Sils Maria 16h00 Le beau monde 16h00 Les combattants b

16h25 Sils Maria 16h00 Le beau monde 16h00 Les combattants b

16h25 Sils Maria 15h50 Le rôle de ma vie 16h00 Les combattants b

16h25 Sils Maria 16h00 Le beau monde 16h00 Les combattants b

16h25 Sils Maria 15h50 Le rôle de ma vie 16h00 Les combattants b

16h25 Sils Maria

18h00 Le beau monde 18h00 Les combattants b 17h00 Comrades 19h00 The double 17h50 Le rôle de ma vie 18h00 Les combattants b 17h00 Boyhood

20h00 Le rôle de ma vie 20h00 Les combattants b 20h30 Winter sleep 21h00 Sils Maria 20h00 Le beau monde 20h00 Les combattants b 20h30 Winter sleep

22h00 Locke 22h00 The double

19h00 The double 18h00 Le beau monde 18h00 Les combattants b 17h00 Comrades 19h00 The double 17h50 Le rôle de ma vie 18h00 Les combattants b 17h00 Boyhood 19h00 The double 18h00 Le beau monde 18h00 Les combattants b 17h00 Winter sleep 19h00 The double 17h50 Le rôle de ma vie

21h00 Sils Maria 20h00 Le rôle de ma vie 20h00 Les combattants b 20h30 Winter sleep 21h00 Sils Maria 20h00 Le beau monde 20h00 Les combattants b 20h30 Winter sleep 21h00 Sils Maria 20h00 Le rôle de ma vie 20h00 Les combattants b 20h30 Comrades 21h00 Sils Maria 20h00 partie 1 Shapito show

18h00 Les combattants b 17h00 Winter sleep 19h00 The double 18h00 Le beau monde 18h00 Les combattants b 17h00 Comrades (d) 19h00 The double

20h00 22h00 Les combattants b The double 20h30 Boyhood 21h00 Sils Maria 20h00 22h00 Le rôle de ma vie Young ones (d) 20h00 Les combattants b en présence de l’équipe du film 20h30 Winter sleep 21h00 Sils Maria

22h00 Young ones 22h00 The double

22h00 Locke 22h00 The double

22h00 Young ones 22h00 The double

22h00 Locke 22h00 The double

22h00 Le beau monde

19


MéliMélodie 13 rue Notre Dame 42000 St Etienne 04 77 33 25 96

les musiques que vous entendez en salles 3 & 4 ont été sélectionnées par MéliMélodie et Le Bar de Lyon

27 août > 2 septembre

Les nouveautés de la semaine : Party Girl ; La Planète des singes ; Enemy ; The Salvation ; Shapito Show (Partie 2)

Mercredi

27

Jeudi

28

Vendredi

29

Samedi

30

Dimanche

31

Lundi

1er

Mardi

2

20

12h05 Le beau monde 11h50 Le rôle de ma vie 12h00 Party girl 12h10 Locke 12h05 Le beau monde 12h05 The double 12h00 Party girl

14h00 Enemy 14h00 Les combattants b 14h00 Party girl 14h00 Sils Maria 14h00 The salvation 14h00 Les combattants b 14h00 Party girl

16h00 The salvation 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep 16h25 Sils Maria 16h00 Enemy 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep

18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie

12h10 Locke 12h05 Le beau monde 11h50 Les combattants b 12h00 Party girl 12h10 Locke 12h05 Le beau monde 12h05 The double 12h00 Party girl 12h10 Locke

14h00 Sils Maria 14h00 Enemy 13h45 partie 2 Shapito show 14h00 Party girl 14h00 Sils Maria 14h00 The salvation 14h00 Les combattants b 14h00 Party girl 14h00 Sils Maria

16h25 Sils Maria 16h00 The salvation 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep 16h25 Sils Maria 16h00 Enemy 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep 16h25 Sils Maria

11h00 Boyhood (d) 11h00 partie 2 Shapito show 11h00 Winter sleep 11h00 Dragons 2 (d) 12h05 Le beau monde 12h05 Les combattants b 12h00 Party girl

14h00 Enemy 14h00 Les combattants b 14h30 Party girl 14h00 Sils Maria 14h00 The salvation 14h00 Les combattants b 14h00 Party girl

16h00 The salvation 16h00 Les combattants b 16h30 Party girl 16h25 Sils Maria 16h00 Enemy 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep

18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie 18h30 Party girl 19h00 Enemy 18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie

20h00 The salvation 20h10 Les combattants b 20h30 Party girl 21h00 Sils Maria 20h00 Enemy 20h00 partie 2 Shapito show 20h00 Party girl

12h10 Locke 12h05 Le beau monde 11h50 Le rôle de ma vie 12h00 Party girl 12h10 Locke (d)

14h00 Sils Maria 14h00 Enemy 14h00 Les combattants b 14h00 Party girl 14h00 Sils Maria

16h25 Sils Maria 16h00 The salvation 16h00 Les combattants b 16h20 Winter sleep 16h25 Sils Maria

19h00 The salvation 18h00 Le beau monde (d) 18h00 Le rôle de ma vie (d)

21h00 Sils Maria 20h00 The salvation 20h10 Les combattants b 20h00 Party girl 21h00 Sils Maria

19h00 Enemy 18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie

19h00 The salvation 18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie

19h00 Enemy 18h00 Le beau monde 18h00 Le rôle de ma vie

19h00 The salvation

19h00 Enemy

20h00 The salvation 20h10 Les combattants b 20h00 Party girl 21h00 Sils Maria 20h00 Enemy 20h10 Les combattants b 20h00 Party girl 21h00 Sils Maria 20h00 The salvation 20h10 Les combattants b 20h00 Party girl 21h00 Sils Maria 20h00 Enemy 20h10 Les combattants b 20h00 Party girl 21h00 Sils Maria

22h00 Enemy 22h00 The double 22h00 Party girl

22h00 The salvation 22h00 Planète des singes 22h00 Party girl

22h00 Enemy 22h00 The double 22h00 Party girl

22h00 The salvation 22h00 Planète des singes 22h00 Party girl

22h00 Enemy 22h00 The double

22h00 The salvation 22h00 Planète des singes 22h00 Party girl

22h00 Enemy 22h00 The double (d) 22h00 Party girl

(d) : dernière séance du film


Les films 13 août > 2 septembre

Le Beau Monde

Film français de Julie Lopes-Curval (2014 - 1h35min - dcp) avec Ana Girardot, Bastien Bouillon, Baptiste Lecaplain, Aurélia Petit...

Ils viennent de milieux totalement différents. Lui, Antoine, a l’assurance des gens biens nés, et une rage d’enfant gâté. Antoine voudrait savoir comment il s’en serait sorti s’il n’avait pas hérité d’une éducation solide et d’une confortable aisance. Il a donc lâché la grande école de commerce dans laquelle il réussissait pour se consacrer à la photo, se faire le témoin brillant d’une société qui lui offre tout à la fois occasion de détestation et terrain de jeu. Elle, Alice, tout son contraire, rêverait plutôt d’un bonheur simple, sans enjeu compliqué. Elle se passionne d’ailleurs pour la broderie, les petits travaux créatifs, faits de bouts de laine. Au centre de son travail, le motif de la fleur qui la caractérise, une fleur un peu naïve que son professeur lui imposera de retoucher constamment pour faire jaillir un peu plus que ce qu’elle offre. Mais n’est-ce pas la mettre en danger ? C’est la mère d’Antoine qui sert d’abord de lien entre eux. Bourgeoise qui se fait le devoir, comme une moderne comtesse de Ségur, d’user de son influence pour apporter quelque chose à son prochain. Elle rencontre Alice dans la pâtisserie dans laquelle cette dernière officie en attendant de trouver mieux. Elle repère un talent en devenir, une envie d’apprendre et de créer, elle utilise son carnet d’adresses pour trouver à la jeune femme une place dans une prestigieuse école parisienne d’arts appliqués. Alice et Antoine sont donc « libres » à Paris, libres de se rencontrer, de se fréquenter comme s’ils n’avaient pas derrière eux une histoire sociale et culturelle qui les a déjà façonnés. Au travers de leur relation amoureuse, ils vont trouver l’occasion de s’affirmer chacun de leur côté dans leur quête d’identité sociale et professionnelle… Chacun prendra de l’autre ce qu’il a à lui offrir : évoluer, quitter son milieu dont elle a parfois honte reste le leitmotiv d’Alice ; se raccrocher au contraire aux valeurs simples et sincères de ce milieu populaire qu’il découvre est le nouveau credo d’Antoine. C’est un conte de fées qui s’ouvre pour Alice quand elle pousse pour la première fois la porte de la demeure familiale d’Antoine. Un gentil manoir campagnard plein de charme et d’histoires. Eblouie par la magnificence des lieux, elle entre dans le beau monde… 21


13 août > 2 septembre

Le Rôle de ma vie

Film américain de Zach Braff (2014 - 1h47min - VOST - dcp) avec Zach Braff, Kate Hudson, Joey King, Pierce Gagnon...

Pour sauver son couple, renouer avec son frère et rassembler toute sa famille autour de son père qui vient de tomber malade, Aidan devra tour à tour changer de mode de vie, délaisser son rêve de comédien et partir à l’aventure de la vie d’adulte. Entre Los Angeles, le désert californien et ses propres rêves, saura-t-il trouver le véritable rôle de sa vie ? Depuis son très beau Garden State en 2005, on attendait avec impatience le retour en tant que cinéaste de Zach Braff, cet acteur comique plus connu pour la série US Scrubs. Une caméra rêveuse qui cherche à enchanter le quotidien dans ses heures les plus sombres, c’est désormais sa signature. Standing ovation au dernier festival de Sundance, son Rôle de ma vie est une comédie lumineuse et bouleversante sur la peur de grandir. « D’introspection en remises en question, de gentille moquerie de l’enseignement judaïque en moments de partage transgénérationnels, il parvient à traiter son sujet en profondeur, sans jamais se laisser déborder par un pathos trop lourd. Son regard, éclairé, est définitivement tourné du côté de la vie. Toujours. » Première

The Double

13 août > 2 septembre Film britannique de Richard Ayoade (2014 - 1h33min - VOST- dcp) avec Jesse Eisenberg, Mia Wasikowska , Wallace Shawn...

Garçon timide, Simon vit en reclus dans un monde qui ne lui témoigne qu’indifférence. Ignoré au travail, méprisé par sa mère et rejeté par la femme de ses rêves, il se sent incapable de prendre son existence en main. L’arrivée d’un nouveau collègue, James, va bouleverser les choses, car ce dernier est à la fois le parfait sosie de Simon et son exact contraire : sûr de lui, charismatique et doué avec les femmes. Cette rencontre amène James à prendre peu à peu le contrôle de la vie de Simon… Souvent drôle, véritablement angoissant, The Double est un film hors du temps et la troisième adaptation cinématographique du roman éponyme de Dostoïevski publié en 1846. C’est un film hors du temps, aucune référence historique notoire ne le traverse le film. The Double fait bien partie de ces objets étonnants qui inventent un monde de bric et de broc, un univers où les seuls repères connus sont tirés du cinéma lui-même. On pense ainsi régulièrement à Brazil de Terry Gilliam pour la description cauchemardesque de l’entreprise, ou encore à Fenêtre sur cour dans la façon d’aborder le voyeurisme. Œuvre sur la folie des administrations qui annihilent toute identité, The Double pose surtout la question du regard. Nous sommes façonnés puis catalogués par les regards que l’on pose sur nous. N’existerions-nous pas, non pas tels que nous sommes, mais tels que nous sommes perçus ?... 22


Les films à partir du 20 août

Sils Maria

Film français de Olivier Assayas (2014 - 2h00min - dcp) avec Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloë Grace Moretz..

Sils Maria est le portrait d’une actrice en trois chapitres, mais il est avant tout un somptueux film de femmes, magnifiquement interprété par le trio que forment Juliette Binoche, virtuose dans son personnage de comédienne accomplie, Kristen Stewart, sa surprenante assistante qui l’aide à aborder un des rôles clefs de sa carrière, et plus tard Chloë Moretz en jeune starlette charmeuse et arrogante. Film passionnel sur les actrices, Sils Maria traite au fond de la relation entre trois femmes d’âge différent, dont l’une est en train de perdre ce que les autres détiennent et qui avait fait sa gloire : la jeunesse et la modernité. Assayas laisse alors glisser un souffle de mélancolie sur ce récit fin et émouvant d’une femme confrontée non pas tant à son passé qu’au temps qui passe. En se rendant à une cérémonie en l’honneur du dramaturge qui l’a rendue célèbre, l’actrice française Maria Enders (Juliette Binoche) apprend que le grand homme vient de mourir. Il est entre autres l’auteur du Serpent de Maloja, pièce dans laquelle Maria a excellé il y a vingt ans dans le rôle de Sigrid, une jeune séductrice qui pousse au suicide une femme mûre. La cérémonie d’honneur tourne à l’hommage empesé. Maria est effondrée et se repose entièrement sur l’organisation sans faille de son assistante Valentine (Kristen Stewart). Valentine est américaine, elle a une vingtaine d’années de moins que Maria, c’est une reine de l’agenda, une diva de la tablette et du smartphone. Elle connaît parfaitement le monde du show business, les auteurs en vue, les actrices à la mode. C’est elle qui conseille à Maria de consacrer quelques minutes de son deuil à un jeune metteur en scène talentueux. Celui-ci lui propose de reprendre Le Serpent de Maloja, mais cette fois-ci dans le rôle d’Helena, la femme mûre. Maria d’abord refuse, puis hésite, accepte enfin et part répéter son rôle, accompagnée de Valentine, à Sils Maria, dans la demeure où son auteur avait jadis écrit la pièce…

23


à partir du 27 août

The Salvation

Film danois de Kristian Levring (2014 - 1h47min - VOST - dcp) avec Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Eric Cantona...

1870, en Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi… Une ville balayée par le vent, des habitations sommaires, des gueules patibulaires… L’ouverture de The Salvation ne laisse planer aucun doute : Kristian Levring réhabilite le western à l’ancienne, même si le réalisateur danois est stylistiquement plus proche du post-moderne Sergio Leone (violence graphique, mutisme des personnages) que du classique John Ford. L’intrigue emprunte d’ailleurs beaucoup à Il était une fois dans l’Ouest, puisqu’il y est question de vengeance personnelle, de spéculations immobilières (en rapport avec l’expansionnisme ferroviaire) et d’une relation amoureuse contrariée. Dans la peau du raider taciturne, Mads Mikkelsen s’inscrit de son côté dans la veine de ceux qui l’ont précédé (Clint, Charles, Lee…) en apportant la touche émotionnelle qu’on lui connaît. Hommage appuyé et assumé au genre, traversé de nombreuses fulgurances visuelles, The Salvation se distingue surtout par son personnage féminin, une veuve à la langue coupée et à la beauté incendiaire, créature mythologique digne de L’Homme à l’harmonica à laquelle Eva Green prête sa silhouette parfaite et une intensité inattendue. En somme, un western jubilatoire, à défaut d’être totalement original.

24


Les films à partir du 27 août

Enemy

Film canadien de Denis Villeneuve (2014 - 1h30min - VOST- dcp) avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon, Isabella Rossellini...

Quand Adam (Jake Gyllenhaal), un professeur d’université discret, qui mène une vie paisible à Toronto avec sa fiancée Mary (la française Mélanie Laurent), aperçoit son sosie parfait dans un film, il ressent un trouble profond. L’obsession de rencontrer Anthony, cet acteur qui commence tout juste à être connu, va peu à peu le sortir de son monde prévisible et encrassé. Adam commence d’abord à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis il se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... Pour lui et pour son propre couple, n’y aurait-il pas un homme de trop ?... Enemy est le nouveau bébé du cinéaste Denis Villeneuve à qui l’on doit Incendies (coup de cœur Méliès de janvier 2011) et Prisoners il y a un an (l’un des thrillers les plus saisissants de ces dernières années). En adaptant le roman L’Autre comme moi du prix Nobel portugais José Saramago, le réalisateur québécois signe cette fois-ci un fascinant thriller érotico-psychologique dans la lignée du Mulholland Drive de Lynch. Comme dans le chef-d’œuvre de Lynch, tout démarre avec une histoire de clef pour le moins troublante puis, dans la mesure où nul ne peut sortir complètement indemne d’une confrontation à son reflet, le film nous invite crescendo sur moult fausses pistes, nous laissant aussi perplexe que fasciné. Comme Mulholland Drive, Enemy est un film dont le message principal est soigneusement caché symboliquement dans chacune de ses scènes. Une œuvre où il nous faut réfléchir à tout ce que nous voyons pour en tirer nos propres conclusions car, comme chez Lynch, Enemy préserve son mystère et ne nous donne pas de réponses faciles. Autant vous le dire tout de suite, Enemy n’est pas un film qui s’arrête à la fin de son générique, c’est un film qui trotte longtemps et qui donnera lieu, on en est sûr à moult interprétations, échanges ou discussions, en famille, entre amis ou sur la toile. (merci Louise Bourgeois !) 25


VIDÉO EN POCHE 1 clé USB + 5€ = 1 film Aller voir un film en salle, voilà une pratique qui vous est chère (sinon vous ne seriez pas en train de tenir la gazette du Méliès entre vos mains) et cela ne vous empêche pas de regarder du cinéma chez vous sur votre télévision, ordinateur, ou même dans les transports grâce votre tablette numérique. Le Méliès, en association avec le réseau Utopia (Avignon, Bordeaux, Toulouse et Saint-Ouen L’Aumone), le cinéma des Cinéastes à Paris et plusieurs autres salles aux quatre coins de la France, participe et anime le réseau Vidéo en Poche. En quelque sorte, il s’agit du trait d’union entre la salle et votre pratique individuelle de visionnage. Vous venez dans votre cinéma préféré (le Méliès donc !) armés de votre clé USB ainsi que de 5€, et après avoir consulté la liste des films présents sur le catalogue (consultable sur www.videoenpoche.info) ou demandé conseil à notre sympathique équipe de caisse, vous pourrez repartir avec un film en format numérique d’excellente qualité ! Le fichier n’est pas protégé par une DRM, c’est à dire par un cryptage, ce qui vous permet de le voir autant de fois que vous le désirez, sur une période de temps illimité.

Une alternative aux systèmes de diffusion impersonnels Ce système est une alternative et une réponse, d’après nous, intelligente et cohérente, à l’impersonnalité d’Internet, des plateformes de VOD et SVOD. Vous n’êtes pas sans ignorer que le DVD tend à disparaître et qu’il faut, dès aujourd’hui, anticiper le mode de diffusion de demain pour un certain cinéma Art et Essai, celui que nous défendons et celui que vous aimez. C’est ce type même de cinéma qui est noyé dans la masse, actuellement, sur les plus grandes plateformes de téléchargement légales, et qui est donc difficilement visible. Pourquoi donc ne pas tenter, avec vous, de faire vivre des films après leur exploitation en salle, tout en préservant un rapport humain indispensable pour le vivre ensemble ?

Liste complète des films disponibles sur www.videoenpoche.info

Nouveau enfin sur Vidéo en Poche !

La trilogie de l’enfance, de Bill Douglas

Écrit et réalisé par Bill Douglas, trilogie magnifique proposée en deux programmes, à voir impérativement dans l’ordre - Trilogie 1+2 (1h42) : My Childhood (1972) et My Ain Folk (1973) - Trilogie 3 (1h12) : My Way Home (1978). Le nom de Bill Douglas ne vous évoque probablement pas grand chose. Rassurez-vous, il était aussi inconnu de la plupart d’entre nous. Après sa sortie remarquée et célébrée par un petit nombre de cinéphiles dans les années 70, l’histoire du cinéma a bizarrement laissé filé cette œuvre extraordinaire, devenue quasi invisible depuis. Mais la véritable rareté de cette trilogie, c’est bien l’inestimable façon dont Bill Douglas filme l’enfance, sa propre enfance. Attaché à des situations souvent très simples – ce sont les plus riches –, il parvient à donner aux images une telle force et une telle authenticité que si l’on vous demandait d’en témoigner, vous qui n’étiez pas là, vous jureriez sans hésitation : « oui, ça s’est passé comme cela ». GB - 1972/1978 - Durée totale 2h54 (5€ chaque programme, soit 10€ pour l’ensemble de la trilogie) - VOSTF - 3,28 Go résolution HD 720p (1280X720) - UFO Distribution - avec Stephen Archibald, Hughie Restorick, Jean Taylor Smith, Paul Kermack, Joseph Blatchley… 26


Les films à partir du 28 août

La Planète des singes : L’Affrontement

Film américain de Matt Reeves (2014 - 2h11min - VOST- dcp) avec Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Keri Russell...

Réalisé par Matt Reeves, l’auteur de l’excellent Cloverfield, cette Planète des singes : l’Affrontement est la suite de La Planète des singes : les Origines sorti en 2011. L’histoire se déroule dix ans après le premier opus. Une nation de plus en plus peuplée par les singes génétiquement évolués est confrontée pour la première fois aux hommes. Les singes croyaient les humains morts, éradiqués par un virus dévastateur. Mais une poignée a survécu et pénètre sur le territoire des primates Un coup de feu éclate, blessant un singe. La guerre est proche, une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre… La Planète des singes : l’Affrontement est l’une des nombreuses réponses aux sceptiques et autres ayatollahs du cinéma art et essai qui affirme que l’on ne peut pas avoir un film à grand spectacle qui soit en même temps pourvu d’une véritable réflexion, d’un véritable travail d’auteur. Certes, cette nouvelle adaptation du roman-culte de Pierre Boulle est sans doute un peu trop didactique, prenant le temps d’exposer ses arguments point par point, mais c’est du bel ouvrage qui ne prend jamais le spectateur pour un simple consommateur de pop corn : le film de rentrée idéal pour tous les fans de grand divertissement et de science-fiction cérébrale.

27


Prochainement Hippocrate Film français de Thomas Lilti

(2014 - 1h41min - dcp) avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin...

Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.

à partir du 3 septembre

Film britannique, norvégien de Liv Ullmann (2014 - 2h13min - VOST - dcp) avec Jessica Chastain, Colin Farrell, Samantha Morton ...

1890, Irlande. Tandis que tout le monde célèbre la nuit des feux de la Saint Jean, Mademoiselle Julie et John, le valet de son père, se charment, se jaugent et se manipulent sous les yeux de Kathleen, la cuisinière du baron, jeune fiancée de John. Ce dernier convoite depuis de nombreuses années la comtesse voyant en elle un moyen de monter dans l’échelle sociale.

à partir du 10 septembre

Gemma Bovery Film français de Anne Fontaine (2014 - dcp) avec Fabrice Luchini, Gemma Arterton, Jason Flemyng...

Martin est un ex-bobo parisien reconverti plus ou moins volontairement en boulanger d’un village normand. De ses ambitions de jeunesse, il lui reste une forte capacité d’imagination, et une passion toujours vive pour la grande littérature, celle de Gustave Flaubert en particulier. On devine son émoi lorsqu’un couple d’Anglais, aux noms étrangement familiers, viennent s’installer dans une fermette du voisinage. Non seulement les nouveaux venus s’appellent Gemma et Charles Bovery, mais encore leurs comportements semblent être inspirés par les héros de Flaubert.

à partir du 10 septembre

Near Death Experience Film français de Gustave Kervern, Benoît Delépine (2014- 1h30min -dcp) avec Michel Houellebecq...

Paul, un employé sur une plateforme téléphonique, est en plein burn-out. Un vendredi 13, la chronique du journal télévisé sur ce jour particulier lui apparaît comme un signal pour passer à l’acte. Décidé à concrétiser son geste, Il s’enfuit dans la montagne où il va vivre une expérience unique.

à partir du 10 septembre 28


Prochainement

Mange tes morts Film français de Jean-Charles Hue

(2013 - 1h34min - dcp) avec Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel...

Jason Dorkel, 18 ans, appartient à la communauté des gens du voyage. Il s’apprête à célébrer son baptême chrétien alors que son demi-frère Fred revient après plusieurs années de prison. Ensemble, accompagnés de leur dernier frère, Mickael, un garçon impulsif et violent, les trois Dorkel partent en virée dans le monde des « gadjos » à la recherche d’une cargaison de cuivre.

à partir du 17 septembre

Les nouveaux sauvages Film argentin de Damián Szifron

(2013 - 2h02min - VOST - dcp) avec Rita Cortese, Ricardo Darín, Nancy Dupláa...

Vulnérables face à une réalité trouble et imprévisible, les personnages de Relatos salvajes, traversent la frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amoureuse, le retour du passé, une tragédie ou même la violence d’un détail du quotidien sont les détonateurs qui poussent ces personnages vers le vertige que procure la sensation de perdre les étriers, vers l’indéniable plaisir de perdre le contrôle.

à partir du 17 septembre

Pride

Film britannique de Matthew Warchus (2014 - 1h57min - VOST - dcp) avec Bill Nighy, Imelda Staunton, Dominic West ...

Eté 1984 - Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre l’argent aux ouvriers en mains propres.

à partir du 17 septembre

Léviathan Film russe de Andreï Zviaguintsev

(2014 - 2h21min - VOST - dcp) avec Alexeï Serebriakov, Elena Liadova, Vladimir Vdovitchenkov...

Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...

à partir du 24 septembre 29


Du côté des enfants

Les horaires des films à destination du jeune public sont signalés en vert dans les grilles en pages centrales

Film d’animation japonais de Hayao Miyazaki (1992 - 1h33min - VOST - dcp)

6 ans

1929, au large de l’Italie, sur une île perdue au milieu de la mer Adriatique. Porco Rosso, ancien pilote de l’armée de l’air mystérieusement transformé en cochon, est devenu un célèbre et redoutable chasseur de prime qui traque les pirates du ciel à bord de son hydravion de guerre. Jusqu’au jour où, las de leurs constantes déculottées, les pilleurs font appel à un as du pilotage américain, Donald Curtis...

jusqu’au 8 août

Tarifs

Abonnements (validité : 30 juin 2016) Carte 10 places 5,30 € la place

(Carte : 53 €)

Carte 5 places

6,80 € la place

(Carte : 34 €)

4,00 € la place

Carnet 2 > 18ans (5 tickets : 20 €)

5,30 €

Carnet collectivités (20 billets : 106 €)

Tarif avant 13h & 22h Tarif réduit / Plein tarif Tarif -18 ans // Supplément 3D

la place

5,00 € la place 6,90 € la place 8,90 € la place 4,00 € la place 2,00 €

/ tous les jours pour les étudiants, séniors, chômeurs... et pour tous le mercredi toute la journée // sur présentation d’un justificatif

Le Méliès accepte :

Film français de René Clément (1954 1h25min - Version restaurée- dcp) avec Brigitte Fossey, Georges Poujouly, Lucien Hubert...

7 ans

Les parents de la petite Paulette sont tués lors des bombardements de juin 1940, dans le centre de la France. La fillette de cinq ans est recueillie par les Dollé, une famille de paysans. Elle devient l’amie de leur jeune fils de onze ans, Michel. Après avoir enterré le chien de Paulette dans un vieux moulin abandonné, les deux enfants constituent peu à peu un véritable cimetière pour insectes et petits animaux. Les problèmes commencent lorsque Michel se met à voler des croix pour en orner les tombes du cimetière miniature.

jusqu’au 19 août

Dragon 2

Prochainement Ana Arabia Film israelien de Amos Gitaï avec Yuval Scharf, Yussuf Abu-Warda, Sarah Adler ...

Kumbh Mela Sur Les Rives Du Fleuve Sacré

Film documentaire indien de Pan Nalin avec Bhole Baba, Hatha Yogi Baba, Pant Shirt Baba ...

Film d’animation américain de Dean DeBlois (2014 - 1h43min - VF- dcp)

6 ans 30

Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix.

30 juillet > 31 août

Moonwalk One

Film documentaire américain de Theo Kamecke avec JLaurence Luckinbill, Buzz Aldrin, Neil Armstrong...

L’Institutrice Film israelien de Nadav Lapid avec Sarit Larry, Avi Shnaidman, Lior Raz...



Notre coup de

b

prochaine gazette disponible le 30 août

Les Combattants

à partir du 20 août Film français de Thomas Cailley (2014 - 1h38min - dcp) avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs, Antoine Laurent...

Attention, énorme coup de cœur pour cette comédie revigorante, totalement euphorisante et d’une originalité folle ! Ça va finir par être la règle. Depuis trois années consécutives, la Quinzaine des Réalisateurs, prestigieuse section parallèle du Festival de Cannes, récompense un genre peu couru sur la Croisette : la comédie. Après Camille redouble en 2012, Les Garçons et Guillaume, à table! en 2013, c’est au tour du très revigorant et très drôle Les Combattants de remporter la timbale. Ce premier film, défini par son jeune auteur tout juste issu de la Femis comme une histoire d’amour et une histoire de survie, se paie le luxe de repartir avec tous les prix de la compétition (dont deux remis par vos fidèles serviteurs du Méliès, présents cette année dans les jurys de l’Art Cinema Award et du prix Europa Cinemas). Les Combattants est un film réjouissant à plus d’un titre. Il laisse d’abord (enfin) entrevoir un enthousiasmant renouveau générationnel des cinéastes français*, avec de jeunes réalisateurs qui redessinent chacun à leur façon un cinéma d’auteur français qui s’affranchit et s’assume. Réjouissant surtout, car c’est un film qui vous titille les zygomatiques 1h30 durant, sans jamais tomber dans le déjà-vu. Réjouissant enfin parce qu’il nous permet de retrouver la formidable Adèle Haenel. Dans Les Combattants, Adèle est Madeleine, une jeune femme de son temps tout juste diplômée en macroéconomie qui ne redoute ni la crise, ni le chômage, elle veut juste être prête quand la fin arrivera… Quelle fin ? Rien de moins que celle du monde, l’apocalypse, le grand déluge… Alors elle se prépare, elle s’entraîne ; et quoi de mieux se dit-elle que l’armée pour savoir survivre en temps de chaos ? Pour Madeleine, cet été, c’est stage commando ou rien, mais c’était sans compter sur sa rencontre avec Arnaud. Arnaud, lui, il est à la croisée des chemins, son père vient de mourir et il n’est pas très emballé pour reprendre avec son grand frère la petite menuiserie familiale, pas contre non plus, « on verra après l’été » comme il dit. Indécis, comme un jeune homme de son âge, pas encore tout à fait adulte, plus vraiment un gamin. Sa rencontre pour le moins physique avec Madeleine va pourtant lui fournir son lot de pistes à suivre, une raison de faire des choix, même si ce seront plutôt ceux de Madeleine… Les Combattants nous touche parce qu’il dresse un portrait sensible et juste d’une génération, (ou pour le moins de deux jeunes gens d’aujourd’hui) qui, sans être paumée, ce qui aurait été la facilité et surtout une resucée pas très intéressante, n’en est pas moins à la recherche de combats à mener, de sens à donner à une existence dont on n’a de cesse de leur rabâcher qu’elle ne sera faite que de souffrance et de désillusion. Une génération qui n’a connu que la crise, réelle ou suggérée, et qui l’a intégrée à son logiciel sans plus s’en soucier vraiment. Avec un sens de l’humour et des situations d’une précision imparable, Thomas Cailley réussit un film intelligent et drôle, lumineux SOIRÉE RENCONTRE et sensible, combatif et plein d’espoir. (merci Utopia !) *Après Céline Sciamma, dont vous découvrirez très bientôt le formidable Gang de filles, arrive aussi Party Girl qui a remporté la Caméra d’or, sans oublier l’impressionnant Mange tes morts de Jean-Charles Hue, tout récemment distingué du prix Jean-Vigo.

projection en présence du réalisateur THOMAS CAILLEY et du producteur PIERRE GUYARD

mardi 26 août à 20h


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.