expositions dEux GRandES ExPoSitionS qui mEttEnt En ValEuR lE Cinéma Et SES RElationS aVEC lES autRES aRtS
cinéma RétRoSPECtiVES Et HommaGES À dES CinéaStES, aCtEuRS, PRoduCtEuRS Et tECHniCiEnS du Cinéma
rencontres
la cinémathèque française lEçonS dE Cinéma, lECtuRES, taBlES RondES, ConFéREnCES aVEC CEux qui Font lE Cinéma
bibliothèque du film
ateliers et stages StaGES PRatiquES PouR EnFantS Et adultES CinéCluB adolESCEntS
dES milliERS dE liVRES, doCumEntS RaRES Et dVd SuR lE Cinéma dES oRiGinES À noS JouRS
musée unE dES PluS BEllES CollECtionS au mondE SuR l’HiStoiRE du Cinéma
librairie ouVRaGES dE RéFéREnCE, dVd CinéPHilES, CadEaux oRiGinaux, oBJEtS CultuRElS
REsTAURAnT un liEu ConViVial PouR aCComPaGnER lES aCtiVitéS dE la CinématHèquE
ÉDITORIAL 2010 aura été une belle année pour la Cinémathèque. Une programmation variée : de Wajda à Lubitsch, en passant par Jim Carrey, David Lynch, Melville, Marcel Hanoun, Michael Ballhaus, Gordon Douglas, Duvivier, Siodmak, Riccardo Freda, Catherine Breillat, Robert Mulligan, Larry Clark… De quoi satisfaire un public cinéphile toujours plus nombreux à fréquenter la rue de Bercy. La fin de l’exposition consacrée aux Lanternes magiques, celle conçue à partir de très belles photos de tournages : Paris-Berlin Hollywood, enfin Brune / Blonde qui a suscité une curiosité et un engouement, bien au-delà de nos espérances. L’exposition phare en 2011 est consacrée à Stanley Kubrick (à partir du 23 mars). C’est la première fois que la Cinémathèque accueille une exposition dans ses murs, toutes celles installées depuis 2005 ayant été initiées par nos équipes. L’exposition Kubrick doit son existence au Deutsches Filmmuseum de Francfort, qui l’a conçue en 2004 en collaboration étroite avec Christiane Kubrick, Jan Harlan, et The Stanley Kubrick Estate à Londres. L’exposition a circulé avec succès dans plusieurs villes : Berlin, Zurich, Gand, Rome, Melbourne, avant de s’installer à la Cinémathèque jusqu’au 31 juillet. Le fonds d’archives de Kubrick renferme de nombreux et précieux documents de travail : scénarios, correspondances, documents de recherches, photos de tournages, costumes et accessoires. L’exposition, film après film, en incluant les projets non aboutis (le Napoléon, que Kubrick envisageait de réaliser, ou encore son film sur les camps, Aryan Papers), permet d’entrer dans l’envers du décor et de mieux comprendre les intentions narratives et techniques de celui qui fut un véritable démiurge du cinéma mondial, à la fois secret et fascinant. L’exposition, sera installée sur deux étages du bâtiment de Frank Gehry, aux 5e et 7e niveau, ce qui dit l’importance des matériaux exposés. L’exposition sera accompagnée d’une rétrospective des films de Kubrick, de publications diverses, livres, numéros spéciaux de magazines consacrés à l’auteur de Docteur Folamour, Lolita et Full Metal Jacket, de conférences et tables rondes. C’est évidemment toute la Cinémathèque qui, durant plusieurs mois, se mettra au service d’un auteur et de son œuvre, parmi les plus importants du XXe siècle. Il y aura Kubrick… et autre chose. Hommages à un directeur de la photographie : Renato Berta, dont la carrière débuta avec le nouveau cinéma suisse de Tanner, Soutter et Goretta. À un cinéaste coréen : Hong Sang-soo, dont le film Hahaha reçut en 2010 le prix Un certain regard à Cannes. Le mélodrame mexicain des années 40 et 50 + une programmation dédiée à Roberto Gavaldón (1909-1986), dont quelques titres donnent une idée déjà forte de son cinéma : Mains criminelles, Passion sauvage, De carne somos, Historia de un amor, Prisonniers du destin ou encore Después de la tormenta. Double hommage à deux personnalités insolites du cinéma français : Jacques Perrin, acteur-producteur-réalisateur, et au compositeur Bruno Coulais. Sans compter un choix de films hongrois satiriques de la période socialiste. De mars à mai, il va s’en passer des choses à la Cinémathèque française. Serge Toubiana, Directeur général
exposition, rétrospectives, r encontres
programmations régulieres
activités permanentes
stanley kubrick, L‘exposition
Histoire du cinéma
108 Le bâtiment de Franck Gehry Visites architecturales
6 Exposition temporaire 14 Films 16 rencontres, conférences 20 autour de kubrick 22 films 27 les bonus de l'exposition 28 a près 31 FILms
hitchcock
34 r enato berta 37 FIlms 41 leçon de cinéma, dialogue 42 hong sang soo 46 FIlms 47 leçon de cinéma 48 les comédies satiriques hongroises 51 FIlms 53 mélodrames
mexicains
56 FIlms 58 Roberto gavaldÕn 61 films 63 JACQUES 66 films 69 dialogue
perrin
80 histoire permanente du cinéma 90 Conférences 91 histoire inattendue du cinéma français 91 séances spéciales 92 Voir ou revoir le cinéma contemporain
JEUNE public 94 Films
jeu n e Public
Le cinéma dans tous ses états
109 Le
musée
110 la bibliothèque du film
Ateliers et stages pour adultes et enfants
112
114 La librairie actualités / signatures
98 Cinéma d’avant garde 100 cinéma bis 102 la 7 e nuit excentrique 103 cinéma de poche 105 la Cinémathèque DE LA DANSE les Conférences 104 ciné-club jean-douchet 106 Le conservatoire des techniques cinématographiques
vie de la cinémathèque 116 actualités 117 ils sont venus 118 La cinémathèque dans le monde 128 prochainement
70 bruno coulais 75 films 77 concert, leçon de cinéma
pratique 120 Index des films 124 LEs partenaires 129 ABONNEZ-VOUS À LA Cinémathèque !
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exposition, RÉTROsPECTIVEs, rencontres stanley kubrick, l‘exposition 23 maRS – 31 JuillEt’11 L’exposition présentera de nombreux documents sur le travail préparatoire de ce grand démiurge du cinéma moderne. En marge de l’exposition : Rétrospective intégrale (jusqu’au 18 avril), conférences, rencontres et rétrospective « autour de Kubrick » du 20 au 29 avril. P. 6 2001, l’Odyssée de l’Espace
après hitchcock 02 - 14 maRS Remakes, relectures, imitations ludiques et variations conceptuelles sur l’inépuisable univers hitchcockien. P. 28 Pulsions, Brian de Palma
renato berta
la Paloma, daniel Schmid
02 – 21 maRS Hommage au chef opérateur, de ses débuts dans le nouveau cinéma suisse jusqu’à son travail pour les auteurs les plus exigeants du cinéma moderne européen. Leçon de cinéma et Dialogue P. 34
hong sang-soo
Woman on the beach
14 – 28 maRS Un des plus importants représentants du renouveau du cinéma coréen. Hong Sang-soo propose, avec un désespoir teinté de burlesque, une radiographie précise des relations amoureuses. Leçon de cinéma P. 42
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comédies satiriques hongroises
le témoin, Péter Bacsó
30 maRS – 11 aVRil Depuis les années 1960, le cinéma hongrois a produit de nombreuses comédies satiriques, qui, au mépris parfois de la censure, se sont moquées du régime et ont pris pour cible la bureaucratie. P. 48
mélodrames mexicains 13 aVRil – 30 mai Une sélection de films représentatifs du genre le plus populaire et le plus important au Mexique : le mélodrame. P. 53 Victimas del pecado, Emilio Fernández
roberto gavaldÕn
La Escondida, Roberto Gavaldón
13 aVRil – 30 mai Roberto Gavaldón a été surnommé « le roi du mélodrame mexicain ». Cette étiquette hâtive ne définit pas véritablement l'œuvre d'un cinéaste essentiel, peintre des passions et hanté par la mort. P. 58
JACQUEs perrin
Compartiments tueurs, Costa-Gavras
27 aVRil – 30 mai Dans les années ’60 – ’70 Jacques Perrin acteur a su imposer son charme juvénile. Mais c’est aussi un producteur avisé à qui l’on doit des films engagés, de spectaculaires documentaires et des grands succès publics. Dialogue P. 63
BRUnO COULAIs
au fond des bois, Benoît Jacquot
04 – 18 mai Hommage au musicien Bruno Coulais dont le nom est, depuis plusieurs années, attaché à de nombreux films importants du cinéma français. Concert et Leçon de cinéma P. 70
ExPoSition tEmPoRaiRE 23 MaRS – 31 JUILLET’11
2001, l’odyssée de l’Espace
FilmS, ConFéREnCES, REnContRES Et ViSitES
sTAnLEY KUBRICK, l’exposition
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StanlEy KuBRiCK, l’ExPoSition
sTAnLEY KUBRICk, L’EXPOsITIOn Ouverture de la billetterie le 23 février sur cinematheque.fr et fnac.com audioguide avec les voix de Marisa Berenson, et Malcolm McDowell. voir P. 27
UNE EXPOSITION DU
Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main et de Christiane Kubrick/ The Stanley Kubrick archive at the University of the arts, London
« il suffit d’entendre ce nom, ou de le lire, pour que tout à coup un monde s’ouvre devant vos yeux. un monde vaste et mystérieux, qui ne ressemble à aucun autre dans l’histoire du cinéma. (…) il a ouvert le champ des possibles au cinéma. Et je suis persuadé qu’il nous a ainsi permis d’aiguiser notre propre conscience de nous-mêmes ; les cruautés dont nous sommes capables, le désir que nous ressentons pour quelque chose d’impossible à nommer, les forces qui nous poussent à évoluer dans des directions étranges et troublantes. (…) Kubrick était un artiste visionnaire dans tous les sens de ce mot galvaudé, et cette exposition lui rend l’hommage qui convient. » martin Scorsese 1
L’exposition Stanley Kubrick, occupe, exceptionnellement, deux niveaux de La Cinémathèque française (5e et 7e étages), soit une superficie de près de 1000 m². Cette exposition a été initialement créée par le Deutsches Filmmuseum à Francfort en 2004, en étroite coopération avec ChrisRÉaLISÉE aVEC L’aIMaBLE tiane Kubrick, Jan Harlan et The Stanley Kubrick Estate. Elle a déjà COLLaBORaTION DE connu un immense succès public dans plusieurs villes à travers le Warner Bros. Entertainment Inc., Columbia monde : Berlin en 2005, Melbourne en 2006, Gand en 2006 – 2007, ZuPictures Industries Inc., rich en 2007, et Rome en 2007 – 2008. Metro Goldwyn Mayer Le fonds du Stanley Kubrick Estate renferme de nombreux et Studios Inc., Universal précieux documents sur le travail préparatoire du réalisateur : scéStudios Inc., SK Films narios, correspondances, documents de recherche, photographies archives LLC de tournage, costumes et accessoires, ainsi qu’une minutieuse docuRÉaLISÉE GRâCE aU mentation sur les projets non réalisés, et par ailleurs cultes, comme MÉCÉNaT DE son Napoléon (1968 – 1973). Ces documents sont présentés en exclusivité lors de cette exposition, qui retrace également les premiers pas artistiques de Stanley Kubrick, qui débuta sa carrière comme photographe pour le magazine américain Look dans les années 40. Des dizaines de cliET DES GRaNDS MÉCÈNES DE chés, généralement inédits, provenant de la collection de la Library La CINÉMaTHÈqUE FRaNçaISE of Congress (Washington D.C.), prouvent que Kubrick maîtrisait déjà très jeune un sens aigu de la composition visuelle. L’exposition est l’occasion d’entrer dans l’envers du décor et de comprendre les inventions techniques de Kubrick (le slit-scan par exemple). Les effets spéciaux y sont explicités au moyen de maquettes à grande échelle et d’installations numériques interactives.
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StanlEy KuBRiCK, l’ExPoSition
Dans la préface du catalogue de cette exposition, Christiane Kubrick, Jan Harlan et Hans-Peter Reichmann (directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum et commissaire de Stanley Kubrick, l’exposition) évoquent la genèse de cette exposition et reviennent sur la figure de Stanley Kubrick. ExtRaitS « au cours des 43 années durant lesquelles nous avons été mariés, nous n’avons jamais évoqué ce que nous ferions des effets personnels si l’un de nous venait à disparaître. (…) La suggestion du Deutsches Filmmuseum de monter une exposition qui, après Francfort et Berlin, voyagerait dans le monde entier, a été l’occasion de m’atteler à cette tâche et de rendre hommage à Stanley par la même occasion. L’objectif était de sélectionner les éléments qui mettaient le mieux en valeur l’implication de Stanley dans tous les aspects de la réalisation d’un film ». Christiane Kubrick 1
aVEC LE SOUTIEN DE
EN PaRTENaRIaT aVEC
« Cette idée m’a semblé étrange au premier abord. Exposer tout le matériel technique de Stanley, ses projets, ses notes, ses photos ? Cela ne me semblait pas correct d’un point de vue éthique et cela aurait d’ailleurs été impensable de son vivant. Mais après avoir mûrement réfléchi et discuté avec Christiane Kubrick, il m’est apparu possible de respecter sa vie privée, tout en révélant ses archives professionnelles pour le bénéfice du plus grand nombre, rendant ainsi hommage à ce grand cinéaste. (…) Surmonter les obstacles, c’était l’une des passions qui pimentaient sa vie, et même un trait de sa personnalité. Je songe à la phrase de Jean Cocteau : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Stanley avait la même philosophie. Nous avons donc entrepris l’impossible. Nous étions en possession d’une grande quantité de matériaux bruts disséminés dans plusieurs endroits, en angleterre et aux Etats-Unis. » Jan Harlan 1 « On utilise beaucoup de superlatifs pour parler de Stanley Kubrick et de son œuvre. Très peu de ses contemporains l’ont rencontré réellement. Ceux qui l’ont côtoyé ont souvent été mis à rude épreuve, mais ils demeurent pleins d’admiration pour lui. (…) Stanley Kubrick était autodidacte, lisait énormément, faisait des recherches approfondies et remettait tout en question. Il élaborait des projets, qu’il abandonnait ensuite ou redéfinissait selon sa propre vision, unique et incomparable. En tant que metteur en scène et producteur, Kubrick a créé des mondes d’images qui, jusqu’à ce jour, exercent une fascination sans faille et continuent d’inspirer et de déranger le spectateur ».
EN PaRTENaRIaT MÉDIa aVEC
Ciné Cinéma, Dailymotion, allociné, Les Inrockuptibles, Positif, Trois Couleurs, France Inter, Paris Match
Hans-Peter Reichmann 1
1 Extraits du catalogue de l’exposition Une édition Deutsches Filminstitut / Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main Disponible en anglais et en allemand à la Cinémathèque française, 32 €
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stanley kubrick, l’exposition / CINÉMA
L’œil ET LE MONDE
STANLEY KUBRICK 1928 Naissance le 26 juillet à
New York 1945 – 1950 Embauché par
le magazine Look comme photographe 1953 – 1955 Écrit, réalise,
éclaire, monte, produit, ses premiers films Fear and Desire et Le Baiser du tueur. 1956 L’Ultime Razzia, son
troisième film est un succès public. 1957 Kirk Douglas produit et interprète son quatrième film, Les Sentiers de la gloire (film interdit en France jusque dans les années 70). 1962 Lolita 1964 Kubrick s’installe en Grande-Bretagne et réalise Docteur Folamour 1968 2001, L'Odyssée de l’Espace 1971 Orange mécanique 1975 Barry Lyndon 1980 Shining 1987 Full Metal Jacket 1999 Son dernier film, Eyes
Wide Shut sort en salles, quelques mois après sa mort, survenue le 7 mars.
intégrale Kubrick
Il y a eu au moins deux prodiges dans la carrière de Stanley Kubrick (1928 – 1999). Le premier est que cet Américain installé en GrandeBretagne ait réussi, luttant de vitesse avec l’énorme entreprise américaine pour faire débarquer l’homme sur la Lune, à terminer en 1968, sur l’exploration spatiale, un film qui avait la beauté et l’évidence du mythe et qui les a conservées, même une fois dépassé son aspect futuriste, 2001: L’Odyssée de l’Espace. Le second est que Kubrick, déjà auteur confirmé, ait survécu comme artiste à une aussi écrasante réussite et nous ait donné d’autres chefs-d’œuvre, dont Barry Lyndon, et le tout dernier Eyes Wide Shut – une autre Odyssée – deux films sur des anti-héros aussi peu « nietzschéens » que possible (dans l’acception conventionnelle de cet adjectif), et cependant conçus et réalisés avec une démesure qui n’appartenait qu’à lui. Telle est en effet la tension qui se retrouve dans tout son cinéma : contrairement à ce qu’on a cru, il ne célèbre rien de plus que la vie dans sa normalité désarmée et émouvante (voir, dans Barry Lyndon, l’humble idylle de Redmond Barry avec la jeune mère de famille dont le mari est à la guerre), mais il ne peut pas s’empêcher de le faire dans un style ample, en musique et en cinéma, avec cet emploi fréquent du grand-angle qui donne à ses personnages des bottes de sept lieues. VIE. MORT. Pour tous ceux qui aiment Kubrick, la façon brutale dont se sont interrompues, le 7 mars 1999, tout à la fois sa vie et sa carrière, est étrangement semblable à la conclusion d’un film qu’à sa mort il n’avait même pas terminé de mixer : sur le mot « fuck » (comme étant une chose qu’elle et son mari doivent faire « as soon as possible »), dit avec simplicité par Nicole Kidman comme le mot de la fin – un de ces monosyllabes implacables que notre langue envie à l’anglais. Puis : rideau. Dans ce cas-là un carton noir, qui tombe instantanément. Le cinéma peut ainsi éteindre l’image et la vie comme un interrupteur électrique met fin à la lumière. Le monolithe énigmatique de 2001, qui est là, puis qui n’est plus là, puis qui est là, etc., s’identifie au procédé ambigu d’articulation dont se sert le cinéma, et qui est le raccord cut. Vie. Mort. S’il est quelqu’un qui a su porter ce raccord cut au sublime, c’est Kubrick, avec ce non-enchaînement, cette substitution à un os jeté par un singe dans le lointain passé d’un satellite artificiel du futur, faisant tomber dans l’intervalle, comme de la poussière, plusieurs dizaines de milliers d’années d’histoire humaine. Puissance de projection de l’esprit. Mort. Mais vie. La vie. Kubrick a une tendance naturelle à universaliser les histoires qu’il raconte : il dé-judaïse le héros juif de la nouvelle de Schnitzler (transposée de la Vienne d’autrefois, dans le New York de la fin du XXe siècle), l’Angleterre futuriste d’Orange mécanique peut être n’importe quelle démocratie européenne moderne, le Vietnam de Full Metal Jac-
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stanley kubrick, l’exposition / CINÉMA
ket n’importe quelle ancienne colonie asiatique. La précision historique et factuelle est une façon de se débarrasser de l’histoire. C’est comme s’il cherchait à atteindre l’homme au plus universel de sa condition, qui se résume par : « Tous les hommes sont mortels ». Il y a de nombreuses morts dans 2001, toutes différentes : celle de Frank Poole dans l’espace, quand une machine a coupé son alimentation en oxygène; celle des trois astronautes en hibernation qui, chanceux en cela, meurent endormis dans ce qui devient directement leur sarcophage; et enfin celle de l’ordinateur, dont la voix artificielle prétend qu’il a peur et qu’il se sent mourir : « My mind is going ». Il me semble que Kubrick a très tôt su ce qu’il redoutait d’avoir à affronter : la terreur d’avoir à se savoir mourir. Dans Les Sentiers de la gloire, le plus fort du film, c’est l’attente de l’exécution - un cancrelat est vivant et nous serons morts, la vie est un bien à partager avec les poux et les « bugs ». Mais eux, probablement, ne savent pas. Or, on ne peut pas faire bonne figure devant la mort, on supplie, on se traîne, on s’humilie, comme Timothy Carey qu’il faut traîner au poteau d’exécution. L’habitude de fermer les yeux des morts – qui donne à leur état l’apparence du sommeil – est-elle une pratique universelle ? Estce pour ne pas voir leur œil qui ne voit pas ? Toujours est-il qu’il est question aussi de cela chez Kubrick : un œil ouvert et largement fermé, pour citer l’oxymoron dont il a fait le titre de son dernier film. Dans celui-ci, la mort est partout, mais aussi la naissance (l’histoire se déroule pendant la période de Noël), mais aussi le quotidien de la vie. LE CINÉMA SUREXPOSÉ Déjà tout est dans le premier film, Fear and Desire, film sur une guerre « en soi », de partout et de nulle part, et où se trouve, même fugitivement, cette affirmation-négation de la caméra subjective, consistant à mettre l’objectif une ou deux secondes à la place de l’œil d’un cadavre, l’œil mort de la caméra, comme s’il n’était pas repris par l’œil vivant d’un opérateur collé à l’oculaire. Kubrick est de l’école que j’appelle le cinéma surexposé. Souvent, l’image est implacable, symétrique, provocante. La source de lumière y figure fréquemment en même temps que ce qu’elle éclaire. Dans 2001, les surfaces de planète sont blanches, lumineuses, irradiantes. Dans Eyes Wide Shut abondent les guirlandes, sapins de Noël, et jusqu’à une muraille d’ampoules lumineuses chez les Ziegler. Mise en pleine lumière des procédés techniques employés (notamment des travellings et des zooms), des divisions narratives (têtes de chapitres dans 2001 et Barry Lyndon, ailleurs voix-off), des procédés (une musique presque toujours en dehors, désignée, au lieu de se fondre dans une impression générale), cet extérieur technique et narratif affiché comme un exosquelette très visible, enferme, telle la carapace des crustacés, une chair molle et fragile, celle de héros indécis, menés par le bout du nez, ou par leur désir ou par leur destin. Barry Lyndon est l’un des films les plus émouvants de Kubrick : ce garçon que les circonstances – un père mort dans un duel stupide, sa naissance irlandaise dans un monde dominé par les Anglais –
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stanley kubrick, l’exposition
obligent à faire ses preuves sans arrêt, qui gagne puis qui perd tout, un titre nobiliaire, le nom de Lyndon, un fils adoré, la fortune. Il se retrouve au point de départ, c’est-à-dire pauvre et vivant avec sa mère. Simplement, il a vieilli, il a perdu une jambe mais il est vivant, et peut-être, n’ayant plus à être un héros, peut-il enfin jouir d’exister. Mais sans pouvoir éviter le retour au giron féminin. Or, à deux exceptions près (Jean Simmons dans Spartacus, Lolita), les rôles féminins chez Kubrick semblent avant Eyes Wide Shut frôler l’inexistence ou la caricature. Effacée et résignée dans Barry Lyndon, maladroitement dévouée dans Shining, la condition d’épouse du protagoniste peut être chez lui le rôle sacrifié par excellence. Et que de films où les femmes ne font qu’une apparition... La femme en même temps, on ne peut la fuir, semble-t-il dire puisque pour l’éternité, on est « dedans ». Le fœtus astral de 2001 ne fait qu’élargir une matrice aux dimensions de l’espace interplanétaire. Il est logique, donc, que comme l’Ulysse d’Homère - auteur supposé de l’Odyssée, qui, comme le soutenait Samuel Butler avec des arguments troublants, pourrait avoir été une auteure -, le héros d’Eyes Wide Shut rebondisse de femme en femme avant de revenir penaud au foyer, où il va être soumis par son épouse à une ultime épreuve. Dans Eyes Wide Shut, d’ailleurs, Nicole Kidman occupe l’écran quatre fois moins que son mari, mais elle a des scènes magnifiques, et surtout le mot ultime, qui devient le dernier mot d’une incroyable filmographie. Celle-ci aura pris toute sa dimension avec les années 60, une décennie à laquelle Kubrick s’identifie, où il prend toute son envergure. Il en a les deux obsessions, l’une et l’autre planétaires : la guerre froide et la fin du monde (vue comme une histoire d’obsédés sexuels) causée par l’illusion de la maîtrise technique, et ce qu’on a appelé la « conquête de l’espace ». L’homme qui dans l’infini de l’espace transporte sa propre lumière » ; cet homme qu’il veut décrire sans le flatter ni le dégrader, « ni plus ni moins », comme je le suggère dans le titre de mon essai. Stanley Kubrick passait pour perfectionniste, mais il aurait certainement aimé travailler autrement et être plus prolifique. Son admiration pouvait aller à des films rapides dans leur conception et leur exécution, tels que La Bonne année de Claude Lelouch. Mais il ne pouvait pas faire autrement ! Ce n’est pas qu’il ne voulait pas travailler plus vite, c’est qu’il ne pouvait pas. S’il mettait tellement de temps, c’est parce qu’il n’était pas certain de ce qu’il cherchait à dire. S’il y a un réalisateur que la notion de maîtrise faisait sourire, c’est Kubrick, pourtant réputé démiurge, mais bon lecteur de Guerre et Paix, notamment des dernières pages où Tolstoï réfute l’illusion du libre arbitre. « But you know that, don’t you? » (Ziegler dans Eyes Wide Shut) Michel Chion 4 janvier 2011
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stanley kubrick, l’exposition / programmation
Films 2001, l’Odyssée de l’Espace (2001 : A Space Odyssey) de Stanley Kubrick EU-GB/1968/149'/VOSTF/70mm D’après The Sentinel et Encounter at Dawn d’Arthur C. Clarke. Avec Keir Dullea, Gary Lockwood. La découverte d’un monolithe noir qui traverse les âges déclenche une expédition dans l’espace menée par l’ordinateur HAL. Di 03 avr 21h00 HL Sa 09 avr 14h30 HL Di 17 avr 20h00 HL
Le Baiser du tueur (Killer’s Kiss) de Stanley Kubrick États-Unis/1955/67'/VOSTF/35mm Avec Frank Silvera, Jamie Smith. Le boxeur Davy Gordon perd un match décisif pour sa carrière. Le soir même, il vole au secours de Gloria, sa voisine, qui se fait enlever par son patron. Di 27 mar 17h00 HL Lu 04 avr 21h30 GF Di 17 avr 14h30 GF
Barry Lyndon de Stanley Kubrick EU-GB/1975/184'/VOSTF/35mm D’après Barry Lyndon de William Makepeace Thackeray. Avec Ryan O’Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee. Un fermier irlandais rêve de faire partie de l’aristocratie anglaise. Après de nombreuses aventures, il parvient à ses fins en séduisant une riche veuve. Me 23 mar 20h00 HL GF Ouverture de la rétrospective Stanley Kubrick Libre Pass : réservation indispensable du me 09 au di 13 mars Sa 09 avr 20h00 HL Sa 16 avr 14h00 HL
Docteur Folamour (Dr. Strangelove/How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) de Stanley Kubrick GB/1963/93'/VOSTF/35mm D’après Red Alert de Peter George. Avec Peter Sellers, Sterling Hayden, George C. Scott. Devenu fou, le général américain Ripper décide de son propre chef de bombarder l’U.R.S.S. Le Président des Etats-Unis tente de neutraliser l’opération. Je 24 mar 21h00 HL Ve 01 avr 17h00 HL Di 10 avr 21h15 HL
Full Metal Jacket de Stanley Kubrick EU-GB/1987/118'/VOSTF/35mm D’après Full Metal Jacket de Gustav Hasford. Avec Matthew Modine, Adam Baldwin, Vincent D’Onofrio. L’entraînement de jeunes recrues du corps des marines, puis leur départ pour la guerre du Vietnam. Ve 01 avr 20h00 HL Sa 09 avr 17h30 HL Je 14 avr 21h00 HL
Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick EU-GB/1999/159'/VOSTF/35mm D’après Traumnovelle d’Arthur Schnitzler. Avec Tom Cruise, Nicole Kidman, Sydney Pollack. Une belle épouse confie ses fantasmes d’adultère à son mari médecin qui, sous le coup de cette révélation, erre de nuit dans New York. Il rencontre un ami pianiste qui l’introduit dans une mystérieuse société secrète et masquée. Di 03 avr 17h00 HL Ve 08 avr 20h00 HL Sa 16 avr 20h00 HL
Lolita de Stanley Kubrick EU-GB/1962/152'/VOSTF/35mm D’après Lolita de Vladimir Nabokov. Avec James Mason, Shelley Winters, Sue Lyon. Humbert, professeur de littérature française, est irrésistiblement attiré par une jeune fille de quatorze ans, Lolita. Il épouse la mère pour se rapprocher d’elle. Sa 26 mar 20h00 HL Me 06 avr 20h00 HL Di 17 avr 17h00 HL
HL Henri Langlois GF Georges Franju JE Jean Epstein LE Lotte Eisner
15 stanley kubrick, l’exposition / programmation / FILMS
Shining (The Shining)
Les Sentiers de la Gloire (Paths of Glory) de Stanley Kubrick États-Unis/1957/88'/VOSTF/35mm D’après Les Sentiers de la Gloire de Humphrey Cobb. Avec Kirk Douglas, Ralph Meeker. Pendant la Première Guerre mondiale, dans les tranchées, le colonel Dax essaye en vain de dissuader l’ambitieux général Mireau d’entreprendre l’attaque de la « Fourmilière », une position imprenable tenue par les Allemands. Lu 28 mar 21h30 HL Lu 11 avr 21h30 GF Je 14 avr 19h00 HL Retrouvez Les Sentiers de la gloire en copie neuve au Champo le 23 mars.
Shining (The Shining) de Stanley Kubrick EU-GB/1980/119'/VOSTF/35mm D’après The Shining de Stephen King. Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd. Jack passe l’hiver avec sa femme et son fils dans un immense hôtel isolé dont il assure l’entretien. Il peut ainsi consacrer son temps libre à l’écriture. Mais une force maléfique le rend violent et son fils développe des dons de voyance. Version internationale. Sa 26 mar 17h00 HL
de Stanley Kubrick EU-GB/1980/146'/VOSTF/35mm Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd. Version longue exploitée aux Etats-Unis. Inédit en France. Di 27 mar 19h00 HL Me 06 avr 17h00 HL Lu 18 avr 21h30 HL
Spartacus de Stanley Kubrick États-Unis/1960/198'/VOSTF/70mm D’après Spartacus de Howard Fast. Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons. Spartacus, esclave de naissance, est à l’école des gladiateurs où il apprend à tuer dans une arène. Il décide d’organiser une révolte des esclaves. Sa 02 avr 20h00 HL Di 10 avr 17h15 HL Ve 15 avr 20h00 HL
L’Ultime Razzia (The Killing) de Stanley Kubrick États-Unis/1956/83'/VOSTF/35mm Avec Sterling Hayden, Coleen Gray, Vince Edwards. Un gangster et ses complices organisent le hold-up de la caisse d’un champ de courses. Sa 02 avr 14h30 HL Ve 08 avr 18h00 HL Sa 16 avr 17h30 HL
Courts métrages Day of the Fight de Stanley Kubrick États-Unis/1951/16'/VOSTF/vidéo Avec Douglas Edwards, Walter Cartier, Vincent Cartier. Une journée en compagnie d’un boxeur, Walter Cartier, de la messe du matin au combat du soir. Suivi de
Flying Padre : an RKO-PATHE Screenliner de Stanley Kubrick États-Unis/1951/9'/VOSTF/vidéo Avec Bob Hite, Fred Stadtmueller. Deux jours dans la vie du révérend Fred Stadtmueller, missionnaire catholique d’une paroisse du Nouveau Mexique, qui a besoin d’un monoplace pour prêcher la bonne parole. Suivi de
The Seafarers
de Stanley Kubrick États-Unis/1953/30'/VOSTF/vidéo Avec Don Hollenbeck. Documentaire sur la vie des dockers américains et de la Seafarers International Union, le syndicat des marins. Sa 02 avr 17h00 HL Je 07 avr 21h30 GF Ve 15 avr 18h30 HL
Autour de Stanley Kubrick À la recherche de Stanley Kubrick de R. Allard, A. Michaux, F. Benudis France/2001/60'/vidéo Portrait de Stanley Kubrick à travers de nombreux témoignages de collaborateurs. Me 13 avr 19h00 GF En présence de Frédéric Benudis
Stanley Kubrick : une vie en images (Stanley Kubrick : A Life in Pictures) de Jan Harlan États-Unis/2001/142'/VOSTF/vidéo Avec Katharina Kubrick, Malcolm McDowell et la voix de Tom Cruise. La vie et la filmographie de Stanley Kubrick racontées à travers ses films et des témoignages de ses collègues et proches. Ve 25 mar 20h00 HL Séance précédée d’un dialogue avec le réalisateur,voir P. 16 Me 13 avr 21h30 GF
Orange Mécanique faisant actuellement l’objet d’une restauration, nous ne sommes pas en mesure de présenter le film dans le cadre de la rétrospective.
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stanley kubrick, l’exposition
rencontres et conférences le producteur exécutif de tous ses films.
TABLE RONDE « Stanley Kubrick : l'artiste et sa méthode » Animée par Serge Toubiana Rencontre avec Ken Adam, Michel Ciment, Nigel Galt, Jan Harlan, Christiane Kubrick, Hans-Peter Reichmann. Je 24 mar 18h00 HL Directeur artistique britannique d’origine allemande, Ken Adam fait ses débuts à Hollywood sur d’importantes productions : Le Tour du monde en quatre-vingts jours ou Ben-Hur. Par la suite, il travaille notamment avec Jacques Tourneur, Robert Aldrich, J. L. Mankiewicz et pour la série des James Bond des années 1960 et 1970. Pour Stanley Kubrick, il a signé les décors de Docteur Folamour (1964) et de Barry Lyndon (1975). Historien et critique de cinéma, Michel Ciment est maître de conférences en civilisation américaine à l’université de Paris VII et membre du comité de rédaction de Positif, collaborateur régulier du Masque et la Plume à France Inter et producteur de Projection privée à France Culture. Il est l’auteur, entre autres, de Kazan par Kazan (1973), Le Livre de Losey (1979) et de Kubrick (1980), 1er ouvrage français sur le cinéaste. Nigel Galt a été le monteur son de Stanley Kubrick sur Full Metal Jacket en 1987 et, en 1999, le monteur d’Eyes Wide Shut. Assistant-réalisateur en 1957 sur le film Les Sentiers de la gloire, Jan Harlan devient le beau-frère de Stanley Kubrick qui a épousé sa sœur Christiane Harlan et, à partir de Barry Lyndon, il est
Actrice d’origine allemande, Christiane Kubrick épouse Stanley Kubrick en 1958. Elle est l’interprète de la chanson allemande dans Les Sentiers de la gloire et signe certaines peintures et sculptures des décors des films Orange mécanique et Eyes Wide Shut. Directeur des expositions du Deutsches Filmmuseum de Francfort, Hans-Peter Reichmann a créé en 2004, avec Tim Heptner, Stanley Kubrick, l’exposition. Il a aussi été, entre autres, le commissaire d’expositions sur Marlene Dietrich et sur Klaus Kinski. Entrée libre Libre pass : réservation indispensable du me 9 au di 13 mar À partir de 19h30, rencontresdédicaces à la librairie de la Cinémathèque avec les intervenants de la Table ronde.
DIALOGUE
Assistant-réalisateur en 1957 sur le film Les Sentiers de la gloire, Jan Harlan devient le beau-frère de Stanley Kubrick qui a épousé sa sœur Christiane Harlan et, à partir de Barry Lyndon, il est le producteur exécutif de tous ses films. Billet unique : Film + Dialogue Tarif Plein 6.5 € Tarif Réduit 5 € Forfait atout prix et Cinétudiant 4 € Libre pass : réservation indispensable du me 9 au di 13 mar
CONFÉRENCES conférences « LE CINÉMA DE KUBRICK : ENTRE RAISON ET PASSION » PAR MICHEL CIMENT Un fil rouge relie les films de Kubrick qui sont autant d’avertissements en forme de fables : le rapport au cœur de chaque homme et dans la société entre une volonté de contrôle, l’affirmation de la raison et l’irruption de la passion, de la violence et du refoulé. Lu 28 mar 19h00 HL
Historien et critique de cinéma, Michel Ciment est maître de conférences en civilisation américaine à l’université de Paris VII et membre du comité de rédaction de Positif, collaborateur régulier du Masque et la Plume à France Inter et producteur de Projection privée à France Culture. Il est l’auteur, entre autres, de Kazan par Kazan (1973), Le Livre de Losey (1979) et de Kubrick Jan Harlan (1980), 1er ouvrage français sur le cinéaste. DIALOGUE AVEC JAN HARLAN À 20h30, à l’issue de sa Animé par Matthieu Orléan conférence, Michel Ciment signera Dialogue avec Jan Harlan suivi de son livre Kubrick (Calmann-Lévy, la projection de son documentaire Édition 2011) à la librairie de La sur Stanley Kubrick, A Life in Cinémathèque. Pictures (2001, 142', voir P. 15 ). Ve 25 mar 20h00 HL
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stanley kubrick, l’exposition / rencontres
« AVANT/APRÈS 2001 : KUBRICK Lot-et-Garonne et collabore depuis 1999 à la revue Positif. Il ET LA RECHERCHE DE LA a publié Le Cinéma au bord du NOUVEAUTÉ » PAR PIERRE BERTHOMIEU Dès le début de son œuvre, Kubrick s’est démarqué des styles hollywoodiens dominants, privilégiant la recherche de la singularité et de la nouveauté. C’est ainsi qu’il élabore son odyssée de l’espace, destinée à révolutionner la science-fiction. Nourri de plusieurs films des années 1950, qu’il améliore techniquement, 2001 puise dans les registres des cinémas expérimental et scientifique, comme dans la musique classique, avec l’idée, a priori paradoxale, d’un grand spectacle sidérant en Cinerama. Lu 04 avr 19h00 GF Pierre Berthomieu est enseignant et critique à Positif. Il a publié une histoire des formes du cinéma américain, Hollywood classique : le temps des géants (2009) et, récemment, le second volume : Hollywood moderne : le temps des voyants (février 2011) aux éditions Rouge Profond.
« UNE ESTHÉTIQUE DU XXE SIÈCLE : CONTRE LE NAZISME, CONTRE LE MONDE » PAR PHILIPPE FRAISSE À partir de Docteur Folamour, le cinéma de Kubrick se confronte à un art totalitaire de la catastrophe. C’est un combat politique et esthétique contre les spectres du nazisme. Mais il y a un autre combat. Inspiré par une vision radicalement pessimiste du monde – héritage d’une tradition gnostique qui postule que le monde est la création d’un dieu mauvais –, Kubrick livre au cours de ses films une leçon de vie dont la morale est clairement formulée dans Eyes Wide Shut. Lu 11 avr 19h00 GF Philippe Fraisse enseigne la philosophie dans un lycée du
monde, une approche de Stanley Kubrick aux éditions Gallimard (2010). À 20h30, à l’issue de sa conférence, Philippe Fraisse signera son livre Le Cinéma au bord du monde, une approche de Stanley Kubrick (Gallimard, 2010) à la librairie de la Cinémathèque.
« LE CERVEAU ET LE MONDE : SHINING ET APRÈS » PAR EMMANUEL SIETY Dans L’Image-temps, Gilles Deleuze voyait en Stanley Kubrick, à l’instar d’Alain Resnais, un cinéaste « de l’identité du monde et du cerveau ». En partant de Shining, nous questionnerons et prolongerons ce rapprochement en avançant trois autres noms de cinéastes explorateurs d’états limites du monde et de la conscience : David Lynch, Michael Haneke et Gus Van Sant. Lu 18 avr 19h00 HL
Sans oublier la Conférence du Conservatoire des techniques cinématographiques
« Stanley Kubrick, l’invention technique au service de l’art du cinéma » par Christian Appelt En quoi la passion de Kubrick pour les techniques de prise de vues influence-t-elle effectivement ses images ? Certains entretiens, des citations ou des notes de production livrent des éléments de réponses, tout comme l’analyse de film d’un point de vue technique. (voir P. 107 ) ve 08 avr 14h30 GF
Emmanuel Siety est maître de conférences en cinéma à l’université Paris 3 - Sorbonne nouvelle. Il est l’auteur de La Peur au cinéma (Cinémathèque française/Actes Sud, 2006), Fictions d’images (Presses Universitaires de Rennes, 2009) et Le Plan, au commencement du cinéma (Cahiers du cinéma/CNDP, 2001). À 20h30, à l’issue de sa conférence, Emmanuel Siety signera son livre La Peur au cinéma (Cinémathèque française/ Actes Sud, réédition 2011) à la librairie de la Cinémathèque.
TARIFS DES CONFÉRENCES Tarif Plein 4 € Tarif Réduit 3 € Forfait atout prix et Cinétudiant 2,5 € Libre pass : accès libre
exposition en ligne « Stanley Kubrick » À partir de documents, photos d’objets et extraits, l’exposition en ligne « Stanley Kubrick » crée des parcours dans l’œuvre du cinéaste : associations d’images, liens entre des films, entre un extrait et un objet ou une photographie… Prolongement didactique dans l’esprit de l’exposition de la Cinémathèque (23 mars – 31 juillet 2011). Mise en ligne : 21 mars 2011 www. cinematheque.fr
Shining, Stanley Kubrick
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autour de kubrick
Y a-t-il un cinéma kubrickien ? Il peut paraître paradoxal, voire totalement illusoire, de penser que le cinéma de Kubrick a engendré une descendance digne de ce nom. Chacun de ses films semble plutôt avoir constitué le moment ultime, indépassable, d’un genre dont il aurait désormais clos l’évolution. Tout ne s’est-il pas passé comme si chaque titre signé Kubrick avait démontré, par ailleurs, une manière de sortir de sa propre catégorie, d’échapper aux déterminations de sa propre nature ? 2001, A Space Odyssey (2001 l’Odyssée de l’Espace) n’a-t-il pas rendu dérisoire, en 1968, le cinéma de science-fiction ? Full Metal Jacket en 1987, n’a-t-il pas achevé, à l’époque, les multiples tentatives cinématographiques de représentation de la guerre du Vietnam ? Shining n’a-t-il pas fait le tour d’un cinéma de la peur dont Psychose, en 1960, avait posé les fondements ? Que peut être la descendance d’une œuvre dont on soupçonne l’auteur d’avoir eu l’ambition d’en finir avec toute idée de descendance ? Il ne s’agira donc pas de valider scientifiquement l’existence d’un cinéma « kubrickien », pendant ou après Kubrick, mais plus modestement de supposer que l’œuvre de l’auteur de Shining a pu imprégner subtilement certains films, a finement déterminé l’évolution de certains cinéastes marqués par les images ou la philosophie personnelle du réalisateur, a, plus modestement, dialogué avec d’autres films. De voir aussi comment certains motifs ou certaines obsessions attachées à l’œuvre de Kubrick se sont, après lui, cinématographiquement incarnés ? Un cinéma-cerveau ? Kubrick n’est certes plus aujourd’hui le seul cinéaste-démiurge, bénéficiant de budgets colossaux tout en conservant l’entier contrôle de ses films, réussissant ce que n’était finalement pas parvenu à accomplir un Orson Welles au cœur du système hollywoodien. Un Steven Spielberg, adaptant AI, un scénario d’ailleurs signé à l’origine par Stanley Kubrick quoique l’amenant sur des voies vraisemblablement différentes de celles prévues à l’origine, l’incarne d’ailleurs depuis longtemps et entretient, de toute évidence, avec l’œuvre de Kubrick de secrètes relations. Où trouve-t-on cette identité du monde et du cerveau qui définissait selon Gilles Deleuze le cinéma de Stanley Kubrick ? Sans doute de façon très consciente dans le Barton Fink (1991) des frères Coen, dans lequel une tête coupée constituait la métonymie du film lui-même. Le premier tiers de Casino (1995) de Martin Scorsese, description concrète d’un mouvement abstrait, celui de l’argent et du
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autour de kubrick
pouvoir dans les salles de jeu de Las Vegas, pourrait également être rapproché de cette ambition. Mais c’est dans le cinéma d’animation japonais contemporain, notamment le Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii, univers cybernétique de machines, de réseaux et d’impulsions électriques, dans lequel l’humanité semble n’être plus qu’un lointain souvenir, que s’affirme le plus ouvertement cette ambition. La construction de l’enfer bureaucratique décrit dans Brazil (1985) de Terry Gilliam, témoigne d’un projet qui se rapproche de celui d’un Kubrick. Cette « abstractisation » du paysage, devenant pure production de l’esprit, n’est pas sans produire des effets plastiques qui ont enrichi le cinéma post-kubrickien. Une logique du dérèglement Le dérèglement, on le sait, est au cœur du cinéma de Kubrick, irruption de l’accident dans ce qui semblait a priori l’exclure. On en voit une version plus prosaïquement spectaculaire mais très efficace dans Alien de Ridley Scott, avec sa créature massacrant les passagers du vaisseau spatial Nostromo. Quant au viol d’Irréversible (2002) de Gaspar Noé, il est à la fois le surgissement d’un événement impensable autant que la conséquence d’une causalité introuvable, éperdument guettée par un déroulement du récit dans le sens contraire de l’ordre chronologique. Pour tout un cinéma, le dérèglement se programme désormais au même titre que la programmation des choses se dérègle. Dans Le Septième Continent de Michael Haneke (1988), une telle analyse du dérèglement conduisant à l’autodestruction d’une famille semble être posée le plus cliniquement possible. C’est évidemment devenu un des principaux motifs de la science-fiction moderne, « post 2001 », illustré par exemple par THX 1138 de George Lucas en 1971. Le thème du labyrinthe, figure centrale du cinéma de Stanley Kubrick, a trouvé une convaincante incarnation cinématographique dans les films de David Fincher. The Game organise ainsi, en 1997, un jeu de piste auquel se soumet le héros blasé du film. Zodiac (2007) construit avec encore plus de subtilité un autre monde mental. L’enquête menée par le personnage principal, incarné par Jack Gyllenhaal, à la recherche d’un tueur en série, devient une suite de circonvolutions virtuelles faites d’hypothèses et de spéculations, autant de sentiers de l’esprit débouchant, la plupart du temps, sur une impasse. Cette programmation « Autour de Kubrick » (du 20 au 29 avril) permettra également de revoir la suite de 2001, l’Odyssée de l’Espace, 2010, l’Année du premier contact de Peter Hyams, réalisé en 1984 et de plus modeste ambition, mais aussi Fail-Safe (Point Limite) de Sidney Lumet. Ce film, tourné la même année que Doctor Strangelove (Docteur Folamour), imagine un postulat quasiment identique en adaptant des partis pris de dramatisation résolument opposés à ceux de Kubrick. Il n’est pas sûr qu’il y ait eu, véritablement, quelque chose que l’on pourrait qualifier de « cinéma kubrickien », mais il est sûr en tout cas que le cinéma de Kubrick a marqué les esprits de ceux qui font des films aujourd’hui. Jean-François Rauger
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autour de kubrick / programmation
Films Bronson
2010 : L’Année du premier contact(2010) de Peter Hyams États-Unis/1984/116'/VOSTF/35mm D’après 2010 : Odyssée deux de Arthur C. Clarke. Avec Roy Scheider, John Lithgow, Helen Mirren. Une expédition américanosoviétique est envoyée sur Jupiter pour retrouver le vaisseau spatial Discovery et remettre en marche l’ordinateur Hal. Suite de 2001, l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Je 21 avr 19h00 HL
Alien, le huitième passager (Alien, director’s cut) de Ridley Scott GB/1979/117'/VOSTF/35mm Avec Sigourney Weaver, Harry Dean Stanton, John Hurt. L’équipage d’un cargo spatial est massacré par une redoutable créature extra-terrestre. Je 21 avr 21h30 HL
Barton Fink
de Joel Coen et Ethan Coen États-Unis/1991/116'/VOSTF/35mm Avec John Turturro, John Goodman, Judy Davis. Barton Fink, jeune dramaturge à succès, doit écrire un scénario A.I. Intelligence pour Hollywood. Il s’isole dans artificielle un hôtel pour écrire et y fait la (A.I. Artificial Intelligence) malencontreuse connaissance de Steven Spielberg d’un assureur. États-Unis/2001/146'/VOSTF/35mm Me 27 avr 21h30 GF D’après Les Supertoys durent tout l’été de Brian Aldiss et un sujet de Stanley Kubrick. Avec Haley Joel Osment, Jude Law, Frances O’Connor. Au XXIe siècle, la fonte des glaces a submergé la majorité des terres tandis que les hommes et les robots cohabitent. Un couple qui vient de perdre son fils adopte un enfant robot. Brazil Sa 23 avr 14h00 HL de Terry Gilliam États-Unis/1985/132'/VOSTF/35mm Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Katherine Helmond. Un bureaucrate dans un monde futuriste tente de rectifier une erreur administrative mais se fait accuser de trahison. Sa 30 avr 14h00 GF
de Nicholas Winding Refn États-Unis/2008/92'/VOSTF/35mm Avec Tom Hardy, Kelly Adams, Luing Andrews. Michael Peterson rêve d’être aussi célèbre que son idole, la star hollywoodienne Charles Bronson, et tente de braquer un bureau de poste. Il est condamné à sept ans de prison mais reste enfermé trente ans en isolement pour son comportement ultra-violent. Lu 25 avr 21h30 GF
Casino de Martin Scorsese États-Unis/1995/178'/VOSTF/35mm D’après Casino : amour et honneur à Las Vegas de Nicholas Pileggi. Avec Robert De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci. Sam, un bookmaker, reçoit comme cadeau de ses amis de la pègre un casino qu’il gère avec le plus grand soin, brassant l’argent au profit de la mafia. Sa 23 avr 21h00 HL
Les Duellistes (The Duellists) de Ridley Scott GB/1977/95'/VOSTF/35mm D’après The Duel (The Point of Honor : A Military Tale) de Joseph Conrad. Avec Harvey Keitel, Keith Carradine, Albert Finney. Deux officiers de l’armée napoléonienne vont poursuivre une querelle pendant quinze ans et se provoquer régulièrement en duel. Je 28 avr 19h30 GF
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autour de kubrick / programmation / films
L’Esprit dans la machine (Kôkaku kidôtai)
Les Monstres de l’Espace (Quatermass and the Pit)
de Mamoru Oshii Japon-EU/1995/83'/VOSTF/35mm Avec les voix d’Atsuko Tanaka, Akio Ôtsuka, Richard Epcar. En 2029, une femme cyborg et son acolyte traquent pour la cyberpolice un mystérieux pirate de l’informatique. Lu 25 avr 19h30 GF
de Roy Ward Baker GB/1968/98'/VOSTF/35mm Avec James Donald, Andrew Keir. Un vaisseau spatial d’origine martienne est découvert dans le métro londonien. Le professeur Quatermass mène l’enquête. Il découvrira une vérité bouleversante sur l’origine de l’humanité. Ve 06 mai 20h00 HL
Videodrome de David Cronenberg États-Unis/1983/88'/VOSTF/35mm Avec James Woods, Sonja Smits, Deborah Harry. Le patron d’une chaîne du câble capte par hasard un mystérieux programme nommé « Videodrome ». Il bascule dans un monde parallèle. Sa 23 avr 19h00 HL
Wall-E
d’Andrew Stanton États-Unis/2008/97'/VOSTF/35mm de Sidney Lumet Avec Ben Burtt, Elissa Knight, Jeff EU/1964 /112'/VOSTF/35mm Garlin. D’après Fail-safe d’Eugene Burdick WALL-E est le dernier être sur et Harvey Wheeler. Terre et s’avère être un petit Avec Henry Fonda, Walter Matthau. robot. Il continue vaillamment son La défaillance d’un appareil de travail : nettoyer la planète. surveillance déclenche une Sa 30 avr 16h30 GF situation d’alerte entre les EtatsUnis et l’Union Soviétique et la menace d’une guerre atomique. Je 28 avr 21h30 GF
Point Limite (Fail-Safe)
The Game de David Fincher États-Unis/1997/129'/VOSTF/35mm Avec Michael Douglas, Sean Penn, Deborah Kara Unger. Un banquier, riche et seul, reçoit un cadeau de son frère pour son anniversaire : une carte qui lui permet de pénétrer dans un jeu qui va changer sa vie. Di 24 avr 19h00 GF
Irréversible de Gaspar Noé France/2002/97'/VOSTF/35mm Avec Monica Bellucci, Vincent Cassel, Albert Dupontel. Les événements d’une nuit, pendant laquelle une jeune femme est violée par un inconnu, sont racontés dans un ordre inverse de l’ordre chronologique. Di 24 avr 21h30 GF
Le Septième Continent (Der Siebente Kontinent) de Michael Haneke Autriche/1989/104'/VOSTF/35mm Avec Birgit Doll, Dieter Berner. Une famille bourgeoise décide de se couper de toute vie sociale, au risque de s’anéantir totalement. Lu 02 mai 21h30 GF
Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais France/1968/91'/35mm Avec Claude Rich, Olga GeorgesPicot, Anouk Ferjac. Ayant échappé à la mort, un homme est choisi comme sujet d’une expérience scientifique qui le précipite dans le passé. Di 24 avr 14h30 GF
Zodiac de David Fincher États-Unis/2007/157'/VOSTF/35mm D’après Zodiac de Robert Graysmith. Avec Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo. Dans les années 60, un tueur en série nargue la police en semant des indices et en envoyant des messages codés. Me 20 avr 21h00 HL précédé de :
Table ronde THX 1138 - Director’s Cut de George Lucas États-Unis/1971/88'/VOSTF/35mm Avec Robert Duvall, Donald Pleasence, Don Pedro Colley. Au XXVe siècle, dans une cité souterraine futuriste où les gens sont identifiés par des chiffres et où tout est interdit, deux hommes et une femme se rebellent et tentent de s’échapper. Sa 23 avr 17h00 HL
« Kubrick, et après ? » Avec, sous réserve, Olivier Assayas, Jean-François rauger, Nicolas Saada, Auréliano Tonet. Plus de détails à venir sur le site internet www. cinematheque.fr Me 20 avr 19h00 HL Entrée libre
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stanley kubrick, l’exposition
autour de l'exposition
COFFRET DVD Intégrale STANLEY KUBRICK Retrouvez pour la première fois la filmographie intégrale de Stanley Kubrick dans un coffret d’exception réunissant les 12 films du réalisateur dans leur version la plus complète et le livre de référence « Les archives de Stanley Kubrick ». Un coffret de 19 DVD sous forme d’album avec une préface de Michel Ciment. Le livre « Les Archives de Stanley Kubrick » : l’étude la plus complète jamais réalisée sur le cinéaste. (Editions Taschen, 544 pages)
Découvrez ou redécouvrez ses 12 chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire du cinéma : — Le Baiser du Tueur (1955) — L’Ultime Razzia (1956) — Les Sentiers de la Gloire (1957) — Spartacus (1960) édition collector 2 DVD — Lolita (1962) — Docteur Folamour (1963) édition collector 2 DVD — 2001 : l’Odyssée de l’Espace (1968) édition collector 2 DVD — Orange Mécanique (1971) édition collector 2 DVD — Barry Lyndon (1975) — Shining (1980) édition collector 2 DVD, — Full Metal Jacket (1987) — Eyes Wide Shut (1999) Ainsi que — Stanley Kubrick – A Life in Pictures (2001), un document réalisé par Jan Harlan essentiel à la compréhension de l’homme et de ses œuvres.
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stanley kubrick, l’exposition / autour de l'exposition
Hors série « LES INROCKUPTIBLES » Disponible en kiosques le 21 mars 2011 100 pages accompagnées du classique Lolita en DVD 11,90 €
CATALOGUE DE « STANLEY KUBRICK, L’EXPOSITION » 304 pages – 32 € Disponible en anglais et en allemand En exclusivité à La librairie de La Cinémathèque française Direction éditoriale : Maja Keppler et Hans-Peter Reichmann Deutsches Filminstitut Le catalogue officiel, abondamment illustré, rassemble des essais d’auteurs spécialistes de cinéma, théâtre, histoire de l’art, photographie, architecture, design et musique. Il accompagne l’exposition et offre une possibilité inédite d’entrer dans l’univers de Stanley Kubrick. Préfaces de Martin Scorsese, Christiane Kubrick et Jan Harlan.
Recueil d’articles marquants publiés sur le cinéaste par Les Inrockuptibles au fil des années, ce hors-série est l’occasion de revenir avec un regard neuf sur la filmographie complète du maître à travers de nouveaux articles sur chacun de ses films. On y trouve également un état des lieux précis de son influence sur les nouvelles générations de réalisateurs, de vidéastes ou d’artistes contemporains. Outre une présentation richement illustrée de l’exposition et une mise en valeur iconographique de l’univers toujours fascinant de Kubrick, comme cinéaste mais également comme photographe, ce hors-série approfondit les thèmes philosophiques et esthétiques soulevés par ses films en jouant un rôle d’outil de décryptage d’une œuvre qui est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets.
HORS-SERIE « TROIS COULEURS » Guide de l’exposition Disponible en kiosques et librairies le 2 mars 2011, 132 pages – 9,90 € À l’occasion de l’exposition, le mensuel culturel Trois Couleurs revient sur la vie et la carrière de ce cinéaste total à travers une biographie et une filmographie exhaustive, ainsi qu’une analyse des motifs clés de son œuvre. Au sommaire également, un panorama de ses principaux héritiers, des articles sur son utilisation visionnaire de la technique, un reportage à Londres dans son manoir de Childwickbury, et des interviews de ses proches… Entre approches sérieuses et plongées plus irrévérencieuses, le magazine aborde aussi ses principaux projets avortés, la réception mouvementée de ses films, ou encore les diverses théories du complot qui lui ont été associées. Enfin, un épais portfolio reviendra sur les rapports féconds du cinéaste à la photographie (qu’il a pratiquée, jeune), aux arts plastiques et au design.
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stanley kubrick / programmation
les bonus de l'exposition VISITES VISITE GUIDÉE La visite guidée de l’exposition donne des clés pour mieux appréhender, film après film, la genèse d’une œuvre complexe et fascinante. Sa et Di à 11h00 Tarif : 11 €
AUDIOGUIDE
Malcolm McDowell et Marisa Berenson
Parcours de l’exposition en français, anglais et allemand, avec les voix de Marisa Berenson et Malcolm McDowell. L’audioguide comprend aussi des extraits des entretiens avec Stanley Kubrick menés par Michel Ciment à la sortie des films Shining, Barry Lyndon et Full Metal Jacket . Disponible sur place 3 € 1.99 €
À retrouver aussi les meilleurs films du maître à la vente et à la location sur ITunes : itunes.fr/ cinematheque
LE MEILLEUR DE LA Création WEB SUR KUBRICK
CONCOURS DAILYMOTION Pour enrichir la création web autour du mythe Kubrick, La Cinémathèque française organise un grand concours avec DailyMotion, et propose aux internautes de réaliser un courtmétrage autour de Stanley Kubrick et de son œuvre.
à gagner, un voyage à New York de 6 jours / 4 nuits, pour deux personnes offert par La Maison des états-Unis, le coffret Intégrale Stanley Kubrick comprenant 19 DVD et le livre-somme Les Archives de Stanley Kubrick édité par Taschen offert par Warner, des lots de bobines de films super 8 ektackrome 100 T et des À l’occasion de l’exposition Stanley caméras de poche : playsport Kubrick, La Cinémathèque donne offerts par Kodak et la mise en à voir sur son site internet le ligne des meilleures œuvres sur le meilleur de la création web site internet de la Cinémathèque… réunie autour du mythe Kubrick. Plus de détails sur Graphistes, vidéastes, stylistes, www. cinematheque.fr plasticiens : toute une génération Concours réalisé en de créateurs talentueux s’est partenariat avec penchée depuis 15 ans sur l’œuvre kubrickienne, lui rendant hommage, la questionnant, Remerciements à la remixant… L’adoration de ces artistes pour Kubrick sera l’occasion de dire en creux toute la modernité d’un cinéaste adopté par une foule d’internautes du monde entier, et dont les œuvres seront réunies pour la première fois en un même lieu. à partir du 23 mars. www. cinematheque.fr
après hitchcock Rétrospective 2 – 14 mars
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aPRèS HitCHCoCK / RétRoSPECtiVE
remakes, plagiats et relectures Rien de plus dérisoire que d’imaginer une programmation sur l’influence du cinéma d’alfred Hitchcock. quel film aujourd’hui pourrait ne pas revendiquer sa dette à l’auteur de Psychose ?
Pulsions, Brian De Palma
Il y a eu dans l’histoire de ce que l’on a appelé le cinéma classique américain, un moment où celui-ci, au sommet de sa plénitude esthétique, a produit des films voués à devenir des œuvres-matrices, témoignant d’une forme d’aboutissement formel qui allait déterminer en profondeur le cinéma des années qui suivront. Ne dira-t-on pas (trop facilement peut-être ?) que tel film est « fordien », « langien », « hawksien », ou bien sûr « hitchcockien ». Certes, si des œuvres comme The Searchers (La Prisonnière du désert), Rio Bravo, The Big Heat (Règlement de comptes) ont inévitablement servi d’inspiration à la génération de cinéastes d’envergure qui allait suivre les grands maîtres, que faudrait-il dire d’une grande partie des films qu’Hitchcock réalise au moment de sa maturité professionnelle ? quel thriller d’aujourd’hui ne continue t-il pas de payer sa dette à Vertigo (Sueurs froides) ou à North by Northwest (La Mort aux trousses) ? quel film d’épouvante moderne ne descend-il pas, en ligne directe, de Psycho (Psychose) ou de The Birds (Les Oiseaux) ? C’est moins les « thèmes » abordés par le cinéaste que les moyens mis en œuvre par celui-ci pour mettre en condition le spectateur, qui serviront de leçon, voire de méthode, à l’industrie du divertissement, quitte à perdre parfois en chemin toute la dimension métaphysique, la noirceur du regard, le pessimisme philosophique qui ont aussi caractérisé le cinéma de l’auteur de Frenzy. ainsi, envisager une programmation sur le thème « Après Hitchcock » obligerait à mettre sur pied une interminable rétrospective de films réalisés depuis un demi-siècle, imprégnés de la lettre sinon de l’esprit hitchcockien. Il s’agira donc, plus modestement, de montrer une trentaine de titres dont il est à peu près évident que la filiation hitchcockienne y est consciente, la volonté de relecture délibérée, la leçon parfois intégrée en profondeur et non superficiellement. REmaKES ConCEPtuElS Il y a bien sûr, dans un premier lieu, les remakes. Reprise d’un film antérieur ou nouvelle transposition d’un roman déjà adapté par Hitchcock, l’épreuve est souvent redoutable bien sûr pour ceux qui tentent de refaire ses chefs-d’œuvre. Mais il faudra plutôt voir ces films comme un parcours ludique, s’amuser de la comparaison entre les titres, s’étonner aussi, parfois, de la façon dont certains, adoptant des partis pris totalement opposés à ceux du maître, sont parvenus à éviter le danger d’une répétition forcément décevante. On verra ainsi, entre
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Après hitchcock / rétrospective
autres, deux autres adaptations du roman de Mary Belloc Lowndes, The Lodger, par le méconnu John Brahm (1944) et par l’à peine moins méconnu Hugo Fregonese (1953). En adoptant le principe de refaire quasiment plan par plan Psycho, Gus Van Sant quant à lui est parvenu en 1998 à produire un objet conceptuel, aiguisant encore davantage notre appréhension critique du film d’origine par la découverte de ce qui se joue, dans le rapport avec sa propre version, entre répétition et différence, et surtout avec la distance du temps.
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Plagiats et relectures Un certain nombre de récits filmés par Hitchcock ont été repris, retravaillés, « trivialisés » parfois par un cinéma d’exploitation inventif dans le plagiat et peu inhibé. On retrouvera ainsi la structure de Vertigo dans A doppia faccia (Liz et Helen) de Riccardo Freda en 1969, et Una sull’altra (Perversion Story) réalisé la même année par Lucio Fulci. Mais celui qui s’est le plus spectaculairement approprié le cinéma d’Hitchcock pour en faire une relecture passionnante, à la fois savante et romantique, est bien sûr Brian de Palma. Obsession reprend en 1977 la structure de Vertigo pour en faire une méditation sur le cinéma lui-même, l’impossibilité de retrouver un objet perdu à jamais et la nécessité de le chercher quand même, horizon indépassable de la génération hollywoodienne qui débute à la fin des années 60. Rear Window (Fenêtre sur cour), Vertigo encore ou Psycho font l’objet d’un traitement particulier dans Dressed to Kill (Pulsions) en 1980 ou Body Double en 1984. De Palma entre dans les images d’Hitchcock non seulement pour les décortiquer mais pour les faire exploser. D’autres cinéastes ont témoigné d’une connaissance en profondeur du cinéma d’Hitchcock. Mario Bava convoque travestissement et Œdipe mal réglé en droite ligne d’un Psycho vers lequel il effectue, en 1969, une sorte de retour maniériste dans son Rosso segno della follia. Quant au thriller paranoïaque de Roman Polanski, Frantic, il est facile de voir à quel point la subtilité de la mise en scène se met au service de la peinture d’une réalité devenue étrangère au héros du film. Par ailleurs, de grands cinéastes français ont eu de celui-ci une connaissance intime, précise, juste. De Truffaut qui, dans La mariée était en noir en 1967, utilise à bon escient quelques recettes hitchcockiennes, à Chabrol qui, dans Masques en 1987, reprend, tout en en déplaçant les enjeux, la structure de Notorious (Les Enchaînés), en passant par Jean-Claude Brisseau et son magnifique Ange noir réalisé en 1992. Quelques films entretiennent avec Hitchcock un rapport original, introduisant celui-ci dans la fiction elle-même, comme Le Confessionnal de Robert Lepage, imaginant un récit à partir du tournage de I Confess (La Loi du silence) à Montréal, ou bien cet étrange essai de réflexion sur le double et la Guerre froide dans lequel Hitchcock apparait comme une figure récurrente, Double Take de Johan Grimonprez réalisé en 2009. Non, le cinéma n’est pas prêt d’en avoir fini avec Hitchcock. Jean-François Rauger
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Après hitchcock / rétrospective
films L’Ange noir
Dead Again
de Jean-Claude Brisseau France/1994/95'/35mm Avec Sylvie Vartan, Michel Piccoli, Tchéky Karyo. Une femme assassine un homme chez elle. Elle tente de justifier son crime en faisant croire à une tentative de viol. Ve 04 mar 14h30 HL
de Kenneth Branagh États-Unis/1991/107'/VOSTF/35mm Avec Kenneth Branagh, Andy Garcia, Emma Thompson. Mike Church est un détective privé qui enquête sur les personnes disparues. Il s’occupe de l’affaire d’une femme amnésique, traumatisée par le meurtre d’une pianiste par son mari dans les années quarante. Ve 11 mar 19h30 GF
Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot France/1955/114'/35mm D’après Celle qui n’était plus de Boileau-Narcejac. Basic Instinct Avec Simone Signoret, Véra de Paul Verhoeven Clouzot, Paul Meurisse. EU-Fr./1992/128'/VOSTF/35mm Michel Delasalle, directeur de Avec Michael Douglas, Sharon collège, est un homme odieux Stone, George Dzundza. qui terrorise tout le monde, Chargé de l’enquête à la suite d’un sa femme comme sa maîtresse. meurtre, un policier est attiré par Les deux femmes concluent un la principale suspecte. pacte et le tuent. Peu de temps Di 13 mar 21h30 GF après des événements étranges se produisent. Body Double Lu 14 mar 20h30 JE de Brian de Palma États-Unis/1984/114'/VOSTF/35mm Avec Craig Wasson, Melanie Griffith, Greg Henry. Un acteur au chômage qui observe chaque soir sa voisine se met à la suivre lorsqu’il constate que celle-ci est menacée. Sa 12 mar 19h00 HL
Le Confessionnal de Robert Lepage Canada-Fr.-GB/1994/101'/35mm Avec Patrick Goyette, Kristin Scott Thomas, Jean-Louis Millette. Alors qu’Alfred Hitchcock tourne La Loi du silence en 1952 à Québec, Rachel, une domestique au service du presbytère, enceinte à seize ans, se confie à un jeune prêtre voué au silence par le secret du confessionnal. En 1989, Pierre assiste aux funérailles de son père et y retrouve son frère adoptif, Marc, le fils illégitime de Rachel. Lu 07 mar 20h30 JE
Double Take de Johan Grimonprez Belgique-Allemagne-Pays-Bas/ 2009/80'/VOSTF/35mm D’après 25 août 1983 de Jorge Luis Borges. Avec Ron Burrage. À partir d’un montage d’archives télévisuelles et cinématographiques, le réalisateur détourne la figure mythique du « maître du suspense », avec en toile de fond la Guerre froide et son climat de paranoïa. Me 09 mar 19h30 GF
Frantic de Roman Polanski EU-Fr./1988/119'/VOSTF/35mm Avec Harrison Ford, Betty Buckley, Emmanuelle Seigner. Un cardiologue et sa femme, Sondra, se rendent à Paris pour une conférence médicale. Peu après, Sondra disparaît. Son mari part à sa recherche. Sa 12 mar 21h15 HL
Le Génie du mal (Compulsion) de Richard Fleischer États-Unis/1958/103'/VOSTF/35mm Avec Orson Welles, Diane Varsi, Dean Stockwell. Chicago 1924. Deux jeunes hommes commettent par jeu plusieurs exactions, dont les meurtres d’un ivrogne et d’un jeune garçon. Fait divers qui a inspiré le scénario de La Corde d’Alfred Hitchcock. Sa 05 mar 21h30 GF
Le Grand Frisson (High Anxiety) de Mel Brooks États-Unis/1977/94'/VOSTF/35mm Avec Mel Brooks, Madeline Kahn, Cloris Leachman. Le Dr Richard Thorndyke devient le nouveau directeur d’une clinique pour hyper-nerveux. Il est accusé du meurtre de son prédécesseur. Parodie de La Maison du Dr Edwardes, Les Oiseaux et de bien d’autres films d’Alfred Hitchcock. Di 06 mar 17h30 GF
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Après hitchcock / rétrospective / films
Homicide (Homicidal)
Meurtre parfait (A Perfect Murder)
de William Castle États-Unis/1961/87'/VOSTF/35mm Avec Glenn Corbett, Patricia Breslin, Eugenie Leontovich. Helga s’est occupée de Miriam Webster et de son demi-frère Warren lorsqu’ils étaient enfants. Désormais muette et paralytique, la vieille femme vit dans un manoir lugubre avec Emily, la fiancée de Warren, qui la menace de mort. Di 06 mar 21h45 GF
d’Andrew Davis États-Unis/1998/107'/VOSTF/35mm Avec Michael Douglas, Gwyneth Paltrow, Viggo Mortensen. Un magnat de la finance découvre que sa brillante femme le trompe. Il élabore le meurtre parfait. Remake de Le crime était presque parfait d’Alfred Hitchcock. Di 13 mar 14h00 GF
Il rosso segno della follia de Mario Bava It.-Esp./1969/88'/V.ANG.STF/35mm Avec Stephen Forsyth, Dagmar Lassander, Laura Betti. Un créateur de robes de mariée assassine les mannequins qui défilent pour lui. Me 09 mar 17h00 HL
Jack l’Eventreur (The Lodger) de John Brahm États-Unis/1944/83'/VOSTF/16mm D’après The Lodger de Marie Belloc Lowndes. Avec Merle Oberon, George Sanders, Laird Cregar. Slade loue une chambre chez les Burton. Sa sacoche noire ressemble fortement à celle du meurtrier qui sévit à Londres. Les soupçons se portent sur lui. Remake de The Lodger d’Alfred Hitchcock. Me 02 mar 21h00 GF
Liz et Helen (A doppia faccia) de Robert Hampton (Riccardo Freda) Italie/1969/91'/VOSTF/35mm Avec Klaus Kinski, Christiane Krüger. Hélène, une riche héritière, veut divorcer. Elle est retrouvée morte peu après avoir quitté son mari. Celui-ci croit la retrouver dans les images d’un film pornographique. Ve 11 mar 14h30 HL
Man in the Attic d’Hugo Fregonese États-Unis/1953/82'/VOSTF/35mm Avec Jack Palance, Constance Smith, Byron Palmer. Les exploits sanglants de Jack l’Éventreur. Adaptation de The Lodger d’Alfred Hitchcock. Inédit en France. Sa 05 mar 14h30 GF La mariée était en noir de François Truffaut France/1967/107'/35mm D’après La mariée était en noir de William Irish. Avec Jeanne Moreau, Claude Rich, Charles Denner. Une femme exécute un à un les hommes responsables de la mort de son époux survenu le jour même de son mariage. Di 06 mar 19h15 HL
Masques de Claude Chabrol France/1987/100'/35mm Avec Philippe Noiret, Robin Renucci, Bernadette Laffont. Un écrivain décide d’écrire un livre sur un célèbre animateur de télévision qui l’invite dans sa maison de campagne. Sa 05 mar 16h30 GF
Les Nerfs à vif (Cape Fear) de Jack Lee Thompson États-Unis/1962/105'/VOSTF/35mm D’après The Executioners de John D. MacDonald. Avec Gregory Peck, Robert Mitchum. Après sa libération, un sadique revient se venger de son avocat et de sa famille. Je 03 mar 20h30 JE
Les Nerfs à vif (Cape Fear) de Martin Scorsese États-Unis/1991/128'/VOSTF/35mm D’après The Executioners de John D. MacDonald. Avec Nick Nolte, Robert de Niro, Jessica Lange. Max Cady, condamné à quatorze ans de prison pour viol, est à nouveau libre. Avec détermination et rigueur, il traque l’avocat Sam Bowden, qu’il tient responsable de son incarcération. Remake des Nerfs à vif de Jack Lee Thompson. Di 06 mar 14h00 HL
Obsession de Brian de Palma États-Unis/1976/98'/VOSTF/35mm Avec Cliff Robertson, Geneviève Bujold, John Lithgow. La vie d’un homme d’affaires est brisée par la mort de sa femme et de sa fille. Quelques années plus tard, il rencontre en Italie une femme qui ressemble étrangement à son ancienne épouse. Di 13 mar 17h00 HL
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Après hitchcock / rétrospective / films
Perversion Story (Una sull’altra) de Lucio Fulci It.-Fr.-Esp./1969/97'/VOSTF/35mm Avec Jean Sorel, Marisa Mell, Elsa Martinelli. Un médecin, dont la femme est décédée, croit la retrouver sous les traits d’une strip-teaseuse. Di 13 mar 19h30 GF
Pulsions (Dressed to Kill)
de Brian de Palma États-Unis/1980/106'/VOSTF/35mm Avec Michael Caine, Angie Dickinson, Nancy Allen. Une femme est assassinée à coup de rasoir par une inconnue. Son Les Trente-Neuf Marches fils, aidé d’une call-girl qui a assisté à la scène, mène l’enquête. (The Thirty-Nine Steps) de Don Sharp Sa 05 mar 19h00 GF GB/1978/102'/VOSTF/35mm D’après Les Trente-Neuf Marches Sang chaud pour meurtre de John Buchan. de sang-froid Avec Robert Powell, David Warner, (Final Analysis) Eric Porter. de Phil Joanou États-Unis/1992/125'/VOSTF/35mm Richard Hannay, ingénieur de passage en Angleterre, se trouve Avec Richard Gere, Kim Basinger, impliqué dans une histoire de Uma Thurman. meurtre lorsqu’il apprend que Psycho Un psychiatre tombe amoureux des agents prussiens veulent de Gus van Sant de la sœur d’une de ses clientes assassiner un ministre des États-Unis/1998/105'/VOSTF/35mm mariée à un gangster. affaires étrangères en visite à D’après Psycho de Robert Bloch. Ve 11 mar 21h45 GF Londres. Avec Vince Vaughn, Julianne Remake des Trente-Neuf Marches Moore, Viggo Mortensen. Si Paris l’avait su… d’Alfred Hitchcock. Une jeune femme en fuite trouve (So Long at the Fair) Me 09 mar 21h30 GF refuge dans un motel dirigé par de Terence Fisher et Anthony un étrange garçon, Norman Bates. Darnborough Vous aimez Hitchcock ? Remake de Psychose d’Alfred GB/1949/86'/VOSTF/35mm Hitchcock. Avec Jean Simmons, Dirk Bogarde, (Ti piace Hitchcock ?) de Dario Argento Sa 12 mar 16h30 HL David Tomlinson. It.-Esp./2005/93'/VOSTF/vidéo Paris 1889. Pendant l’Exposition Avec Elio Germano, Chiara Conti, Psychose II universelle, Victoria et son frère (Psycho II) séjournent dans un luxueux hôtel. Elisabetta Rocchetti. Giulo, jeune étudiant en cinéma, de Richard Franklin Mais le jeune homme disparaît est littéralement obsédé par sa États-Unis/1983/113'/VOSTF/35mm mystérieusement. voisine d’en face. Il découvre Avec Anthony Perkins, Vera Miles, Récit repris dans Into Thin Air qu’elle loue systématiquement Meg Tilly. de la série « Alfred Hitchcock L’Inconnu du Nord-Express. Norman Bates est relâché après Presents…» Lorsqu’un crime est commis dans vingt-deux ans d’enfermement Me 02 mar 17h00 HL l’appartement de la jeune femme, dans un asile psychiatrique. Giulo décide de mener l’enquête. Il retourne dans son motel et Train de nuit pour Munich Je 10 mar 14h30 HL reprend ses activités. (Night Train to Munich) Ve 04 mar 20h00 HL de Carol Reed GB/1940/95'/VOSTF/16mm Psychose III Avec Rex Harrison, Margaret (Psycho III) Lockwood, Paul Henreid. d’Anthony Perkins Des nazis poursuivent un États-Unis/1986/93'/VOSTF/35mm scientifique tchèque et sa fille. Un Avec Anthony Perkins, Diana fringant agent secret anglais leur Scarwid, Jeff Fahey. vient en aide. Norman Bates tient toujours son Me 02 mar 19h00 GF motel. Tandis qu’il accueille une jeune fille qui sort du couvent, un journaliste fouineur l’interroge sur son passé. Ve 04 mar 22h15 HL
renato berta Hommage 02 – 21 mars
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REnato BERta / HommaGE
DE LA LIBERTÉ ET DEs FAnTÔMEs Révélé par les premiers films de la nouvelle vague suisse, Renato Berta est devenu en quarante ans et quelque 110 films un chef opérateur très demandé, tournant avec Resnais, Chéreau, Godard, oliveira, Gitai, etc.
REnATO BERTA 1945 Naissance le 2 mars à Bellinzona 1965 – 1967 Suit les cours du Centro Sperimentale de Rome où il croise Pasolini, Visconti, Rossellini 1969 Premier long métrage comme chef opérateur : Charles mort ou vif d’alain Tanner 1972 Cette nuit ou jamais, premier film d’une longue collaboration avec le cinéaste suisse Daniel Schmid 1979 Sauve qui peut (la vie) de
Jean-Luc Godard 1984 Les Nuits de la pleine lune
Ingrid Caven dans La Paloma, Daniel Schmid
d’Eric Rohmer Rendez-vous d’andré Téchiné 1987 – 1989 Au revoir les enfants (César de la meilleure photographie) et Milou en mai de Louis Malle 1993 Smoking / No Smoking d’alain Resnais 1995 Devarim, premier
film d’une collaboration importante avec amos Gitai 1996 Party, premier film d’une
collaboration importante avec Manoel de Oliveira 2000 Merci pour le chocolat de
Des premières images réalisées par Renato Berta, on retient avant tout un sentiment de liberté. Celle du Nouveau Cinéma Suisse, que Renato Berta va d’abord accompagner. Entre 1969 et 1979, le jeune chef opérateur travaille sur les premiers films d’alain Tanner, de Claude Goretta, Michel Soutter et Daniel Schmid. Lumière crue ou noir et blanc contrasté marquent des films comme Charles mort ou vif et La Salamandre (tous deux signés Tanner), dans lesquels des figures libres (elles aussi) incarnées par François Simon ou Bulle Ogier, évoluent dans des plans séquences marquants, fixes ou en mouvement. Le cinéma se joue désormais en décors extérieurs, avec des caméras plus légères, en marge d’une industrie du film suisse qui a du mal à se structurer. « ÊtRE lÀ quand ça SE PaSSE » quelques années avant de se jeter dans le grand bain, au début des années 60, Renato Berta, originaire de Bellinzona (Suisse tessinoise), trouve la cinéphilie à sa porte en se rendant notamment chaque année au Festival de Locarno. Là, il rencontre Freddy Buache, alors directeur de la Cinémathèque suisse, découvre les premiers films de Roman Polanski et reçoit les conseils de Glauber Rocha qui l’incite à faire une école de cinéma. À vingt ans, en 1965, il se retrouve étudiant au Centro sperimentale de Rome, où ses professeurs se nomment Luchino Visconti, Federico Fellini ou encore (et surtout) Pier Paolo Pasolini. Ce sentiment de liberté, Renato Berta le trouve, en 1979, en tournant avec Jean-Luc Godard, qui a toujours entretenu des relations difficiles avec ses chefs opérateurs. Pour Sauve qui peut (la vie), il réalise notamment pratiquement tous les plans sans comédiens : « On a fait un jour un plan dans une rue, avec soudain deux personnes qui passent devant la caméra et s’embrassent. C’est un plan très étrange qu’il n’est pas possible de mettre en scène. J’avais auparavant trouvé un angle tel que la caméra ne se voyait pas trop dans la rue. J’ai installé la caméra et je me suis tiré. C’est ensuite en voyant les rushes avec Jean-Luc qu’on a découvert ce couple qui s’embrassait. »1. Ce plan fugace résume presque une idée du cinéma pour Renato Berta. Celle qui consiste à attraper des choses, être là aussi « quand ça se passe ». C’est par exemple une séquence incroyable de Kippour d’amos Gitai
Claude Chabrol 2010 O Summa Luce, dernière
collaboration en date avec Jean-Marie Straub Belleville-Tokyo d’Elise Girard
1
Extrait d’un entretien réalisé par Dominique Maillet pour le bonus DVD de Sauve qui peut (la vie),
éd. Gaumont (2010).
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renato berta / Hommage
(1999), où des soldats ne parviennent pas à porter un blessé tant ils sont empêtrés dans la boue. Rien n’était écrit à l’avance avant sa réalisation. Il est tentant ainsi de définir une méthode de travail « Berta », mais il ne semble pas y en avoir de définitive. Juste s’adapter aux cinéastes avec qui l’on tourne. Contrairement à Gitai, qui se donne toute latitude de choisir « au dernier moment » sa manière de filmer, le travail avec les Straub, qu’il rencontra en 1968 et qu’il va ensuite accompagner régulièrement est radicalement différent. Berta rappelle souvent leur méthode très structurée, préméditant dans les moindres détails leur découpage, les positions de la caméra. La liste des cinéastes avec qui Renato Berta a tourné est impressionnante. Il est d’abord le seul chef opérateur à avoir tourné au moins une fois avec la plupart des cinéastes de la Nouvelle Vague française. Jacques Rivette lui demande d’éclairer son adaptation sensuelle et tragique des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë (1984) ; Eric Rohmer le recrute pour parer de gris et de bleu ses Nuits de la pleine lune (1984) ; Claude Chabrol enfin, l’emploiera pour Merci pour le chocolat, 2000. La grâce des fantômes D’autres cinéastes de la même génération feront appel aux services de Renato Berta : Louis Malle d’abord, avec deux films constituant les deux faces d’une même médaille, l’hivernal Au revoir les enfants (1987, dont l’image à la fois austère et sensible évite tous les pièges de la reconstitution historique) et le très solaire Milou en mai (1989). Puis Alain Resnais, avec notamment le très ambitieux diptyque Smoking/No Smoking (1993), pour lequel Berta invente une photo recréant artificiellement en studio des conditions atmosphériques. La filmographie de Renato Berta alterne d’autres collaborations ponctuelles : (Chéreau, Téchiné) et des relations au long cours (De Oliveira, Gitai, Straub et Huillet, Guédiguian, sans oublier Daniel Schmid dont il réalisa l’image d’une dizaine de films) avec un seul credo : « Un opérateur doit se mettre au service du metteur en scène. (…) Le résultat photographique d’un film, c’est le résultat d’une relation et d’un dialogue que l’on a avec le metteur en scène ». 2 Les systèmes visuels de ces films sont on ne peut plus différents et empêchent d’établir une « politique de la lumière » récurrente. Pourtant, en revoyant des fragments de films éclairés par Renato Berta, des visages inquiets parfois mangés par l’obscurité, une lumière douce éclairant le mur d’une maison d’un village portugais, la fenêtre d’un train en fuite, des silhouettes de soldats hagards ou des solitudes hiératiques en clair-obscur, se dessine peu à peu le récit en images d’un chef opérateur qui rendit présente en filigrane la grâce des fantômes. En partenariat avec
Bernard Payen
l'AFC et Swiss Films Avec le soutien du
Festival Théâtres au cinéma
2 in Positif n°451, septembre 1998, entretien avec Jean A. Gili
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renato berta / Hommage
films Avant-première
Belleville-Tokyo d’Elise Girard France/2010/73'/35mm Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Jean-Christophe Bouvet. Chronique d’un couple en voie de séparation. Di 06 mar 16h30 HL Avant-première du film.
Ada dans la jungle de Gérard Zingg France/1988/93'/35mm Avec Richard Bohringer, Victoria Abril, Isaach de Bankolé. Ada part avec sa gouvernante, Carmen, à la recherche de son cousin, Percy, perdu en Afrique, alors qu’il était enfant. Me 09 mar 15h00 GF
Le Baiser de Tosca (Il Bacio di Tosca) de Daniel Schmid It.-Suisse/1984/87'/VOSTF/35mm Avec Leonida Bellon, Salvatore Locapo, Giuseppe Manacchini. Documentaire sur les souvenirs et les rêves d’anciennes grandes voix de l’Opéra finissant leurs derniers jours dans une maison de retraite de Milan fondée par Giuseppe Verdi. Me 09 mar 19h00 HL
Cette nuit ou jamais (Heute Nacht oder nie)
Fortini /Cani de Danièle Huillet et J.-M. Straub Italie-France-RFA-GB-EU/ 1976/83'/VOSTF/16mm D’après Les Chiens du Sinaï de Franco Fortini. Avec Adriano Aprà, Franco Fortini, Luciana Nissim. Franco Fortini, écrivain italien juif, lit quelques extraits de son poème sur ses doutes concernant le judaïsme tandis que défilent des images de paysages italiens. Lu 07 mar 19h30 GF
de Daniel Schmid Suisse/1972/78'/VOSTF/35mm Avec Ingrid Caven, Voli Geiler, Peter Chatel. Une fois l’an, les domestiques prennent la place des maîtres. Ve 04 mar 19h30 GF
Charles mort ou vif d’Alain Tanner Suisse/1969/94'/35mm Avec Françoise Simon, Marcel Robert, Marie-Claire Dufour. Un riche industriel décide de quitter sa vie confortable pour Adultère, mode d’emploi mener une existence retirée de Christine Pascal auprès d’un couple de bohêmes France/1995/91'/35mm dans la campagne vaudoise. Avec Richard Berry, Karin Viard, Ve 11 mar 19h00 HL Vincent Cassel. suivi d’un dialogue Vingt-quatre heures de la vie d’un Renato Berta / couple d’architectes en attente Alain Tanner voir P. 41 d’un important marché que chacun va compromettre. Code 68 Je 10 mar 17h00 HL de Jean-Henri Roger Film sous réserve France/2005/93'/35mm Avec Judith Cahen, Stanislas Au revoir les enfants Merhar, Ariane Ascaride. de Louis Malle Anne Buridan décide de réaliser France/1987/105'/35mm un film sur Mai 68. Son petit ami, Avec Gaspard Manesse, Raphaël Blaise, est très hostile au projet Fetjö, Francine Racette. et ne la soutient pas. Son En 1944, Julien est pensionnaire enquête la mènera à un certain dans un collège catholique. Il Jean-Pierre Lucciani. découvre Jean nouveau venu, Lu 21 mar 19h30 GF fier et secret. Julien et Jean deviennent peu à peu de très bons amis. Je 10 mar 19h00 GF
Le Grand Soir de Francis Reusser Suisse/1976/95'/35mm Avec Niels Arestrup, Jacqueline Parent, Arnold Walter. Un gardien, Léon, tente d’intégrer un groupe de militants gauchistes. Je 03 mar 19h00 GF
Hécate, maîtresse de la nuit (Hecate) de Daniel Schmid France-Suisse/1982/105'/35mm D’après Hécate et ses chiens de Paul Morand. Avec Bernard Giraudeau, Lauren Hutton, Jean Bouise. À Berne, en 1942, Julien, jeune ambassadeur, retrouve Clotilde, une femme qui l’avait séduit et intrigué quelques années plus tôt en Afrique du Nord. Lu 07 mar 21h30 GF
L’Homme blessé de Patrice Chéreau France/1982/109'/35mm Avec Jean-Hugues Anglade, Vittorio Mezzogiorno, R. Bertin. Un jeune homme de dix-huit ans rencontre dans une gare un homme qui le fascine et cherche à le retrouver. Sa 05 mar 14h00 HL
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renato berta / Hommage / films
Hurlevent
Inquiétude (Inquietude)
de Jacques Rivette France/1985/130'/35mm Avec Fabienne Babe, Lucas Belvaux, Sandra Montaigu. En 1930, en Haute-Provence, dans le domaine de Hurlevent, Catherine et Guillaume, frère et sœur, se déchirent au sujet de Roch, un enfant adopté jadis par leur père et dont Guillaume est jaloux. Di 20 mar 21h45 GF
de Manoel de Oliveira Portugal-Fr.-Esp.-Suisse/ 1998/110'/VOSTF/35mm Avec Alfonso Araújo, Leonor Araújo, Leonor Baldague. D’après Les Immortels de Prista Monteire, Suzy d’Antonio Patricio et La Mère d’un fleuve d’Agustina Bessa-Luis. Un vieux savant veut persuader son fils déjà sexagénaire qu’il faut mourir en beauté, un dandy amoureux d’une cocotte lui prête des qualités sublimes et une jeune villageoise tourmentée prend la place d’une sorcière grecque. Me 16 mar 19h45 GF
Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz France/1977/95'/35mm Avec Isabelle Huppert, Christine Pascal, Mathieu Carrière. Les derniers jours de la vie de Jenny, lycéenne retrouvée morte dans la neige. Cette adolescente solitaire avait pour seule amie Lise, une jeune fille très extravertie. Lu 07 mar 17h00 GF
Les Innocents d’André Téchiné France/1987/96'/35mm Avec Sandrine Bonnaire, JeanClaude Brialy, Simon de La Brosse. Venue du Nord, Jeanne se rend à Toulon et retrouve Alain, son jeune frère sourd et muet. Elle fait la connaissance de Saïd, un jeune beur, amant de Klotz, un chef d’orchestre d’âge mur. Lorsqu’Alain disparaît, Stéphane, le fils de Klotz, aide Jeanne à le retrouver. Di 20 mar 19h30 GF
In punto di morte de Mario Garriba Italie/1971/62'/VOSTF/35mm Avec Fabio Garriba, Jobst Grapow. Les efforts d’un professeur d’une petite ville pour faire évoluer ses habitants. Je 03 mar 17h30 HL
Kadosh d’Amos Gitai Isr.-Fr./1999/110'/VOSTF/35mm Avec Yaël Abecassis, Yoram Hattab, Meital Barda. Meir et Rivka sont mariés depuis dix ans. Ils s’aiment mais n’ont pas d’enfants ce qui n’est pas du goût du rabbin qui demande à Meir de répudier sa femme et d’épouser Haya pour assurer sa descendance. Sa 05 mar 20h30 HL séance présentée par Amos Gitai (sous réserve) et Renato Berta, voir P. 41
Leçons d’histoire (Geschichtsunterricht) de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub All.-It./1972/88'/VOSTF/16mm Avec Gottfried Bold, Johann Unterpertinger, Henri Ludwigg. Un jeune homme poursuit une quête : la relation historique du destin politique de César et des mécanismes du pouvoir. Il rencontre successivement quatre personnages de l’Antiquité : un banquier, un ancien légionnaire, un homme de loi et un homme de lettres. Ve 04 mar 21h30 GF
Lettera da Venezia / Unguided Tour de Susan Sonntag Italie/1982/71'/VOSTF/ format à déterminer D’après Unguided Tour de Susan Sontag. Avec Claudio Cassinelli, Lucinda Childs. Un couple se déchire lors d’un voyage à travers les ruines d’Italie. Lu 21 mar 17h00 GF Film sous réserve
Marie-Jo et ses deux amours de Robert Guédiguian France/2002/124'/35mm Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan. À la quarantaine, une femme doit choisir entre deux hommes. Me 16 mar 21h45 GF
Le Milieu du monde d’Alain Tanner Suisse/1974/112'/35mm Kippour Avec Juliet Berto, Olympia Carlisi, d’Amos Gitai Jacques Denis. Isr.-Fr./2000/117'/VOSTF/35mm Dans une petite ville du Jura Avec Liron Levo, Tomer Russo. suisse, Paul, un père de famille Pendant la guerre du Kippour, en candidat à la députation, s’éprend octobre 1973, Weinraub et son ami d’une serveuse de bar. Rousso se précipitent sur le Golan Me 09 mar 21h00 HL à la recherche d’Egoz, l’unité spéciale dans laquelle ils ont fait leur service militaire. Di 13 mar 21h00 HL
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renato berta / Hommage / FILMS
No Smoking
Milou en mai de Louis Malle Fr.-It./1989/107'/VOSTF/35mm Avec Miou-Miou, Michel Piccoli. Pendant les événements de Mai 68, une famille se réunit dans la maison familiale à la campagne pour les funérailles de la grand-mère. Di 20 mar 17h00 GF
La Mort d’Empédocle ou Quand le vert de la terre brillera à nouveau pour vous (Der Tod des Empedokles) de Danièle Huillet et J.-M. Straub Fr.-All./1987/132'/VOSTF/35mm Avec Martine Baratta, Vladimir Baratta, William Berger. Evocation d’après le poète Hölderlin de la vie du Grec Empédocle qui se jeta dans l’Etna. Je 10 mar 21h15 GF
La Mort de Molière de Robert Wilson France/1994/47'/vidéo Avec Kevyn Alexandre, Pascal Aubier, Didier Bernard. D’après des textes de Heiner Müller & alii. Molière, agonisant et alité, est entouré de nombreux témoinsspectateurs. Ve 11 mar 17h00 GF
Les Nuits de la pleine lune d’Eric Rohmer France/1984/101'/35mm Avec Pascale Ogier, Tchéky Karyo. Louise parvient à convaincre Rémi, son petit ami qui vit en banlieue, de conserver son appartement pour passer de temps en temps la nuit à Paris. Sa 19 mar 15h00 GF
d’Alain Resnais Fr.-It.-Suisse/1993/145'/35mm Avec Sabine Azéma, Pierre Arditi. D’après Alan Ayckbourn. Variation sur le film Smoking. Une femme décide de ne pas allumer une cigarette. Sa 12 mar 17h00 GF
Le Principe de l’incertitude (O Princípio da Incerteza)
de Manoel de Oliveira Fr.-Port./2002/133'/VOSTF/35mm Avec Leonor Baldaque, Leonor Silveira, Isabel Ruth. Antonio est issu d’une riche famille portugaise. José est le fils de la servante de la famille. Ils ont grandi ensemble et tout partagé L’Ombre des anges depuis leur enfance. Tout se (Schatten der Engel) complique quand Antonio épouse de Daniel Schmid Camila, dont José est amoureux. Suisse-RFA/1978/101'/VOSTF/35mm Sa 12 mar 20h00 GF Avec Ingrid Caven, Rainer Werner Le Promeneur Fassbinder, Klaus Löwitsch. du champ de Mars Lily Brest, une prostituée de Robert Guédiguian viennoise particulièrement jolie, France/2005/116'/35mm a peu de clients. Battue par son Avec Michel Bouquet, Jalil Lespert. amant Raoul qui joue au jeu tout L’histoire de la fin de mandat ce qu’elle gagne, elle rencontre et de la fin de vie de François un jour un riche juif, qui devient Mitterrand. son principal client. Di 20 mar 14h30 HL Copie neuve Cinémathèque française. Rendez-vous Me 02 mar 20h00 HL d’André Téchiné Ouverture de la France/1984/90'/35mm rétrospective Renato Avec Juliette Binoche, Lambert Berta. Film précédé de Wilson, Wadeck Stanczak. Les Visiteurs du square Une jeune fille montée à Paris La Paloma pour devenir actrice fait la de Daniel Schmid rencontre d’un jeune homme Suisse-Fr./1974/107'/VOSTF/35mm timide, d’un comédien tourmenté Avec Ingrid Caven, Peter Kern, et d’un célèbre metteur en scène Peter Chatel. de théâtre. Viola Schlump, dite « La Paloma », Sa 19 mar 17h00 GF est une chanteuse sur le déclin, atteinte de phtisie. Elle a pour admirateur le comte Isidor Palewski qui assiste, chaque soir, à son tour de chant. Depuis des années, elle le repousse. Je 03 mar 21h00 GF
Party de Manoel de Oliveira France/1996/93'/VOSTF/35mm Avec Michel Piccoli, Irène Papas. Pour fêter leurs dix ans de mariage, Leonor et Rogerio organisent une garden-party sur la terrasse de leur palais, à Ponta Delgada aux Açores. Di 06 mar 19h45 GF
Repérages de Michel Soutter France-Suisse/1977/90'/35mm Avec Jean-Louis Trintignant, Delphine Seyrig, Lea Massari. Un cinéaste réunit les trois interprètes principales de son prochain film, une jeune comédienne, une actrice italienne et son ancienne femme, jalouse de la précédente. Je 17 mar 21h00 GF
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renato berta / Hommage / films
Retour à Marseille de René Allio France/1979/117'/35mm Avec Raf Vallone, André Ferréol, Jean Maurel. Michel a quitté Marseille pour l’Italie lorsqu’il avait vingt ans. Il a réussi dans la construction. Trente ans plus tard, son retour à Marseille, pour l’enterrement de sa tante, va brusquement changer la vie de toute sa famille. Ve 4 mar 17h30 HL
Le Retour du fils prodigue - Humiliés (Il ritorno del figlio prodigo – Umiliati) de Danièle Huillet et J.-M. Straub France/2003/64'/VOSTF/35mm D’après Les Femmes de Messine d’Elio Vittorini. Avec Enrico Achilli, Andrea Balducci, Dolando Bernardini. Dans l’Italie libérée, des rescapés de la guerre s’établissent dans un village en ruines. Ils envisagent de restaurer les décombres et de refaire leur vie comme les femmes de Messine qui ont reconstruit leur ville anéantie par un tremblement de terre. Lu 21 mar 21h30 GF
Rien que des mensonges de Paule Muret France/1991/86'/35mm Avec Fanny Ardant, Jacques Perrin, Alain Bashung. Plus de vingt ans après les événements, le destin de quelques romantiques de Mai 68 dont la vie amoureuse fut bouleversée par la révolution sexuelle. Je 17 mar 19h00 GF
La Salamandre
Vanaprastham – La dernière Danse
Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard Fr.-Aut.-RFA/CH/1979/88'/35mm Avec Isabelle Huppert, Nathalie Baye, Jacques Dutronc. Abandonné par la femme qu’il aimait, partie à la campagne, un cinéaste ne peut se décider à quitter la ville et son travail, tandis qu’une autre femme se vend et initie sa sœur à la prostitution. Di 13 mar 19h00 HL
Les Secrets (Anonymes) de Raja Amari Tunisie-Suisse-France/ 2009/91'/VOSTF/35mm Avec Hafsia Herzi, Wassila Dari. Aicha, Radia et leur mère vivent à l’écart du monde dans une maison à l’abandon dans laquelle elles ont déjà travaillé comme domestiques. L’équilibre de leur quotidien vacille le jour où un jeune couple vient s’installer dans la maison. Je 17 mar 17h30 HL
Smoking d’Alain Resnais Fr.-It.-Suisse/1993/140'/35mm D’après Alan Ayckbourn. Avec Sabine Azéma, Pierre Arditi. L’histoire présente une série de personnages dans un petit village du Yorkshire interprétés par deux comédiens. Sa 12 mar 14h00 GF
Uranus de Claude Berri d’Alain Tanner France/1990/100'/35mm Suisse/1971/124'/35mm Avec Bulle Ogier, Jean-Luc Bideau, Avec Michel Blanc, Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle. Jacques Denis. Afin d’écrire un scénario, Pierre et 1945. Dans une petite ville de Paul s’intéressent à l’héroïne d’un France.Une famille héberge plusieurs sinistrés dont les fait divers, Rosemonde. maisons ont été détruites pendant Di 06 mar 21h30 HL les bombardements. Ve 18 mar 17h00 HL
de Shaji N. Karun France-Inde-Allemagne/ 1999/119'/VOSTF/35mm Avec Mohanlal, Suhasini, Mattanoor Shankara Marar. Evocation de la vie difficile d’un artiste de kathakali en Inde du Sud dans les années trente. Lu 14 mar 21h30 GF
Visage écrit (Das geschriebene Gesicht) de Daniel Schmid Jap.-Suisse/1995/93'/VOSTF/35mm Avec Tamasaburo Bando, Han Takehara, Haruko Sugimura. Dans le théâtre Kabuki, une loi impériale japonaise impose que les rôles de femmes soient tenus par des hommes, appelés Onnagatas. Ce film est une approche en quatre temps de Tamasaburo Bando, le plus prestigieux Onnagata actuel. Lu 14 mar 19h30 GF
Les Visiteurs du square de Robert Doisneau France/1993/7'/vidéo Avec Dominique Attali, Gregory Baquet, Fabienne Chaudat. Dans un jardin public des bords de Seine, une voiture télécommandée par un jeune homme sème la zizanie. Me 02 mar 20h00 HL Ouverture de la rétrospective Renato Berta. Film suivi de L’Ombre des anges
Voyage au début du monde (Viagem ao Princípio do Mundo) de Manoel de Oliveira Portugal/1997/95'/VOSTF/35mm Avec Marcello Mastroianni, JeanYves Gautier, Leonor Silveira. Un acteur d’origine portugaise, en tournage au Portugal entreprend un pèlerinage vers le village d’où son père est parti à l’âge de quatorze ans. Di 13 mar 16h30 GF
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renato berta / Hommage
rencontres LEÇON DE CINÉMA « RENATO BERTA PAR RENATO BERTA » Animée par Caroline Champetier et Serge Toubiana.
FILM + DIALOGUE RENATO BERTA / ALAIN TANNER animé par Bernard Benoliel
À la suite de la projection de Charles mort ou vif d’Alain Tanner (1969, 94' voir P. 37 ), Dialogue À la suite de la projection, à entre le cinéaste et Renato Berta, 14h00, de L’Homme blessé de chef opérateur sur ses 6 premiers Patrice Chéreau (1982, 109', voir P. 37 ) Leçon de cinéma de Renato longs métrages (Charles mort Berta. ou vif ; La Salamandre, 1971 ; Le Retour d’Afrique, 1973 ; Le Milieu du « Je n’aime pas beaucoup le terme monde, 1974 ; Jonas qui aura 25 de directeur de la photographie. ans en l’an 2000, 1976 ; Messidor, Au générique, je préfère que soit 1978). utilisé le mot « image ». Parce qu’il me semble couvrir la somme du « Il y a la caméra-regard. Celle qui travail sur le cadre et la lumière. regarde. Pour cela, il faut un peu L’image, c’est le résultat très de temps. La mise en scène au fragile entre la photo et le cadre, cinéma, c’est essentiellement une et la conjugaison des deux est façon de porter son regard sur le plus difficile à trouver. Ce qui le monde, les gens et les choses. m’énerve le plus, se sont les images C’est mettre des corps dans du dominantes, les clichés visuels de temps et de l’espace. Donc, dans l’époque. » du cadre et de la durée. Mais la Renato Berta, sept. 2001 caméra que je préfère en fin de Sa 05 mar 17h00 HL compte, c’est la caméra-regardamoureux, celle qui enveloppe et caresse les personnages, tourne TARIFS Leçon de cinéma lentement autour d’eux, en captant Tarif Plein 4 € en même temps leur corps et leur Tarif Réduit 3 € visage et l’espace dans lequel ils Forfait atout prix évoluent, et le temps qui passe. La et Cinétudiant 2,5 € caméra devient alors semblable Possibilité d’un billet à un instrument de musique et couplé avec la séance c’est à ces moments-là qu’on de 14h00. peut parvenir à un certain état de Film + Leçon de cinéma : grâce. » 8 € au lieu de 10,5 € Alain Tanner Libre pass : réservation Ciné-mélanges (Seuil, 2007) conseillée du me 16 au Ve 11 mar 19h00 HL di 20 fév
PRÉSENTATION DE SÉANCE À la suite de la Leçon de cinéma, à 20h30, la séance de Kadosh (1999, 110',voir P. 38 ) sera présentée par Amos Gitai (sous réserve) et Renato Berta. Sa 05 mar 20h30 HL
Billet unique : FILM + DIALOGUE Tarif Plein 6.5 € Tarif Réduit 5 € Forfait atout prix et Cinétudiant 4 € Libre pass : réservation conseillée du me 16 au di 20 fév
En partenariat avec l’AFC
Festival Théâtres au cinéma du 9 au 22 mars à Bobigny Depuis 1990, le Magic Cinéma de Bobigny crée l’événement avec le festival Théâtres au cinéma. En parallèle de l’hommage de La Cinémathèque française à Renato Berta, la 22e édition qui se déroulera du 9 au 22 mars met à l’honneur le chef de file de la Nouvelle Vague suisse en proposant l’intégrale de l’œuvre du cinéaste Alain Tanner en sa présence. En parallèle, John Berger viendra présenter ses films en tant que scénariste et réalisateur. Un hommage sera également rendu à la romancière, cinéaste, dramaturge et essayiste Susan Sontag.
hong sang-soo RÊtrospective 14 – 28 mars
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HonG SanG-Soo / RétRoSPECtiVE
Le désir et le temps un des plus importants représentants du renouveau du cinéma coréen. Hong Sang-soo propose, avec un désespoir teinté de burlesque, une radiographie précise des relations amoureuses. À ce réalisme s’ajoute, paradoxalement, un jeu subtil et complexe sur la narration.
hOng sAng-sOO 1960 Naissance le 25 octobre à Séoul (Corée) 1996 Réalise son premier film,
Woman on the beach, Hong Sang-soo
Le Jour où le cochon est tombé dans le puits. Important succès public et critique. 1998 Le Pouvoir de la province de Kangwon : Mention spéciale à Un Certain Regard (Festival de Cannes) 2002 Turning Gate, coproduit par MK2 2004 – 2005 La Femme
est l’avenir de l’homme et Conte de cinéma, sont successivement présentés en compétition officielle au Festival de Cannes. 2010 Hahaha, son dernier
film en date, remporte le prix Un Certain Regard au Festival de Cannes.
Si être un grand cinéaste c’est savoir interroger les pouvoirs mêmes de son art alors il ne fait pas de doute qu’Hong Sang-soo en est un. L’illusion de la familiarité côtoie, dans ses films, la plus grande sophistication, la sensation du réalisme le plus juste s’y conjugue avec celle d’une approche quasi conceptuelle du récit et du temps cinématographique, l’authenticité avec un intellectualisme extrêmement fertile, le plus simple enregistrement des palpitations de la vie avec l’artifice narratif le plus osé. Il est né le 25 octobre 1960 à Séoul. après des études à l’Université de Chungang puis aux États-Unis, il fait ses débuts de réalisateur à la télévision avant de tourner en 1996 son premier film pour le cinéma, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits. Il enchaînera ensuite avec Le Pouvoir de la province de Kwangon en 1996, puis en 2000 La Vierge mise à nu par ses prétendants. Remarqués dans plusieurs festivals internationaux, ces trois premiers titres mettront un certain temps avant de connaître une sortie commerciale en France, en 2003. Suivront trois œuvres coproduites par la France, Turning Gate en 2002, La femme est l’avenir de l’homme en 2004 et Conte de cinéma en 2005. avec Woman on the Beach (2007), Night and Day (2008) et Les Femmes de mes amies (2009), le cinéaste confirme ses obsessions. Oscillant toujours entre l’expérimentation conceptuelle et le réalisme, Hahaha (2010) et Oki’s Movie, la même année, ses deux derniers films en date, confirment le fait que, si chacun des titres semble répéter le précédent, il s’en distingue toujours subtilement et essentiellement. GuERRE dES SExES « Plus c’est local et plus c’est universel », disait un jour Renoir. Hong Sang-soo n’a pourtant jamais cédé à la tentation d’un pittoresque national. Rien de moins exotique, en effet, que son cinéma, même si celui-ci parle aussi de quelque chose de typiquement coréen. Ses personnages appartiennent tous à une sphère culturelle et sociale particulière, limitée, mais proche, vraisemblablement, de celle du cinéaste lui-même : étudiants et professeurs d’université, réalisateurs de films d’art et d’essai, romanciers confidentiels et artistes inconnus ou en devenir. On aurait tort pourtant de reprocher à l’œuvre une manière de centrer ses récits sur un microcosme social spécifique et socialement minoritaire, de fonctionner en autarcie, tant ce dont il est ques-
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Hong Sang-soo / Rétrospective
tion dans son cinéma apparaît particulièrement commun. La guerre des sexes filmée par Hong Sang-soo est sans doute la chose la mieux partagée, du moins dans un monde où l’altérité sexuelle est encore une réalité. À la familiarité du milieu dépeint, se superpose, en effet, le sentiment d’une authenticité des comportements décrits. C’est de notre indécision et de nos petites lâchetés dont parle le cinéma d’Hong Sang-soo. En longs plans fixes, fidèle à une esthétique « ligne claire » du cadre et de sa composition, le cinéaste traque ses personnages dans des situations et des lieux qui se répètent : des cafés ou des restaurants, de mornes bureaux, des chambres d’hôtels étriquées et sordides. Aux scènes de drague succèdent des scènes d’imprégnation alcoolisée, aux scènes de sexe des moments de déambulations hésitantes. A la précision de l’image correspond l’imprécision des sentiments et des désirs. Indécision du désir Chez Hong Sang-soo, les hommes passent leur temps à essayer de séduire des femmes, mais pourquoi, derrière ces tentatives de séduction, a-t-on toujours le sentiment que le désir n’y semble pas très sûr de lui-même ? Le héros de la première partie de Conte de cinéma ne parvient pas à faire l’amour à la jeune fille qu’il a réussi à entraîner dans une chambre d’hôtel. La fellation commencée dans une autre chambre d’hôtel se finit piteusement dans La femme est l’avenir de l’homme. La première nuit d’amour avec le jeune policier que l’héroïne du Pouvoir de la province de Kwangon est venue retrouver se transforme en chorégraphie éthylique et épuisée. Tout se passe comme si la certitude d’obtenir l’objet de sa quête non seulement rendait inutile sa possession mais questionnait même la force, voire la vérité de l’élan initial. C’est d’abord dans cette manière de filmer des personnages éternellement ignorants de leur propre désir qu’Hong Sang-soo peut être considéré comme proche d’un Eric Rohmer. C’est aussi en raison de cette idée que la parole serait justement là pour masquer l’inconsistance de la volonté.
En partenariat avec
Le Festival du Film Asiatique de Deauville en partenariat média avec
Les Inrockuptibles, France Culture
Ivresses existentielles On boit beaucoup dans les films d’Hang Sang-soo. Les scènes d’ivresse, parfois jouées par des acteurs véritablement en état d’ébriété, ont une fonction ambiguë. L’alcool est à la fois une manière pour les protagonistes d’échapper au réel en parvenant à un état proche de la stupeur mais c’est aussi une excuse pour dire à l’autre ce que l’on pense véritablement de lui. L’ivresse peut devenir aussi l’éphémère moment d’une vérité déplaisante. Dans Le Pouvoir de la Province de Kwangon, une des trois étudiantes, qui semblaient pourtant être de bonnes copines, reproche à une autre d’être méprisante. Elle s’excusera, dégrisée, le lendemain matin. Un étudiant demande à son ex-professeur si les rumeurs de corruption qui courent sur lui sont fondées dans Oki’s Movie, ce qui lui vaudra une humiliante engueulade. « Je veux bien
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Hong Sang-soo / Rétrospective
être votre petite amie seulement quand on boit », entend-on aussi dans La Vierge mise à nu par ses prétendants. Le soju (alcool de grain consommé en grande quantité) devient une manière consolante de séparer commodément ses actes de sa propre volonté puisque celleci reste incernable par le sujet lui-même. L’énergie qui se dégage des films de Hong Sang-soo est une énergie triste, tournant à vide, très éloignée de la vitalité libidinale qui caractérise si bien le cinéma sud-coréen. Les sentiments ne sont pas partagés, les personnages et leur demande d’amour se heurtent à des portes fermées (Le Jour où le cochon est tombé dans le puits), les retrouvailles (leitmotiv de l’œuvre) sont toujours décevantes et les ruptures l’avenir inévitable. « Un amour trop profond connaît une triste fin » dit la chanson de variétés, entendue à deux reprises dans Conte de cinéma. Et si les choses sont vouées à se répéter, c’est en pire. Mais le pathétique de l’existence est ici, paradoxalement, au service d’un burlesque original. L’on rit souvent en voyant les films d’Hong Sangsoo car la gêne, le malaise et surtout la honte en sont des éléments essentiels. Dans les méandres du temps Comme tous les cinéastes existentialistes, Hong Sang-soo est fasciné par la virtualité, l’hypothèse impossible du conditionnel, la possibilité que le réel pourrait être autre et le constat qu’il n’en est rien. Les rêves par exemple (Night and Day) sont filmés de la même façon que les actions réelles, déstabilisant le spectateur. Les expériences narratives comme celles qui consistent à couper le récit en deux au milieu du film et à le faire repartir d’un point initial (Le Pouvoir de la province de Kwangon, La Vierge mise à nu par ses prétendants), à mener alternativement deux histoires dont on découvre qu’elles se situent chacune au même moment et parfois dans des espaces proches voire adjacents (Hahaha) ou encore à faire suivre un « film-dans-le-film » par ce qui arrive à la sortie du cinéma à l’un de ses spectateurs, cherchant à séduire l’actrice vue dans la fiction et rencontrée dans la vie (Conte de cinéma), sont autant d’interrogations vertigineuses sur le temps. Hong Sang-soo questionne les pouvoirs du cinéma lui-même. Le plan On peut lire à la Bibliothèque du film deux fixe long, d’un côté, y est ouvert sur l’ambigüité ontologique de la vie, articles fondamentaux le montage, de l’autre, perturbe les perceptions d’un spectateur qui sur le cinéma de n’éprouve plus l’irréversibilité comme l’ « être même de la temporalité » Hong Sang-soo : (Jankélévitch). Mais l’impression, parfois infime, d’une possibilité de Jacques Aumont, déconstruire le puzzle du temps et l’unité du réel (ce que seul le cinéma « Lointaines vanités. Présentation de Hong permet) s’affirme comme le résultat d’une manière de brouiller le sens Sang-soo », Cinéma 07, (la signification) et de renvoyer l’homme à son opacité. Editions Léo Scheer, 2004. Frédéric Sabouraud, « Hong sang-soo : Toute honte bue », Trafic n°74, été 2010.
Jean-François Rauger
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hong sang-soo / Rétrospective
Films Avant-première
Hahaha de Hong Sang-soo Corée du Sud/2010/116'/ VOSTF/35mm Avec Sang-kyung Kim, Yoo Joonsang, Moon So-ri. Lors d’un rendez-vous arrosé, deux amis, un réalisateur et un critique de film racontent chacun une rencontre amoureuse. Lu 14 mar 20h00 HL Ouverture de la rétrospective Hong Sang-soo, en sa présence Libre pass : réservation indispensable du me 23 au di 27 fev
Conte de cinéma (Geuk jang jeon) de Hong Sang-soo Corée du Sud-France/2005/89'/ VOSTF/35mm Avec Kim Myoeng-su, Sang-kyung Kim, Seong-yong Kye. À Séoul, les chemins de deux hommes et d’une femme se croisent grâce à leur amour du cinéma. Je 17 mar 19h30 HL Ve 25 mar 17h00 GF
La femme est l’avenir de l’homme (Yeojaneun namjaui miraeda) de Hong Sang-soo Corée du Sud-France/2004/88'/ VOSTF/35mm Avec Ji-tae Yu, Tae-woo Kim, Hyeon-a Seong. Munho, professeur d’arts plastiques, retrouve un ami cinéaste fauché qui revient des États-Unis. Ils partent sur les traces d’une jeune fille dont ils étaient amoureux. Sa 19 mar 19h00 GF Sa 26 mar 14h15 HL
Les Femmes de mes amis (Jal Aljido Motamyunseo) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2009/126'/ VOSTF/35mm Avec Tae-woo Kim, Hyun-jung Ko, Ji-won Uhm. Un réalisateur, encore méconnu et pas assez riche, désespère de se faire un nom. Il est invité à faire partie du jury d’un festival où il retrouve un ami d’enfance qui veut à tout prix lui faire rencontrer sa femme. Di 20 mar 19h00 HL Di 27 mar 14h30 HL
Le jour où le cochon est tombé dans le puits (Daijiga umule pajinnal) de Hong Sang-soo Corée du Sud/1996/115'/ VOSTF/35mm Avec Eun-hee Bang, Eun-sook Cho, Park Jin-seong. Hyo-seop, écrivain sans grand talent aime Pokyung, une femme mariée, tandis que Min-jae, ouvreuse dans un cinéma, est amoureuse de Hyo-seop. Ve 18 mar 19h00 HL Sa 26 mar 19h00 GF
Lost in the Mountains de Hong Sang-soo Corée du Sud/2009/31'/VOSTF/ vidéo Avec Jung Yu-mi, Moon SungKuen, Kazuki Kitamura. Episode issu du film collectif Visitors. Dans l’épisode réalisé par Hong Sang-soo, une femme écrivain découvre qu’une de ses amies a couché avec son amant. Film Suivi de Les Renaissances du cinéma coréen d’Hubert Niogret Lu 28 mar 20h30 GF
Night and Day (Bam gua nat) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2008/145'/ VOSTF/35mm Avec Kim Youngho, Park Eunhye, Hwang Soojung. Sung-nam, un jeune peintre coréen, doit fuir son pays pour échapper à une arrestation. Il s’envole pour Paris et trouve refuge dans une pension du quatorzième arrondissement. Di 20 mar 21h30 HL Sa 26 mar 16h15 GF
Oki’s Movie (Ok-hui-ui yeonghwa) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2010/80'/ VOSTF/35mm Avec Lee Seon-gyun, Jung Yu-mi, Moon Sung-keun. Les amours d’un jeune étudiant en cinéma, de son professeur et d’Oki, la femme qui les aime tous deux. Inédit en France. Me 16 mar 21h00 HL Di 27 mar 19h30 GF
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hong sang-soo / Rétrospective / les films
rencontres LEÇON DE CINÉMA
Le Pouvoir de la province de Kangwon (Kangwon-do ui him) de Hong Sang-soo Corée du Sud/1998/108'/ VOSTF/35mm Avec Jong-hak Baek, Jaehyun Chun, Sunyoung Im. Après une histoire d’amour avec son professeur à l’université, Jisook décide de partir en vacances avec deux amies à Kangwon. Ve 18 mar 21h30 HL Sa 26 mar 21h30 GF
Turning Gate (Saenghwalui balgyeon) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2002/115'/ VOSTF/35mm Avec Sang-mi Choo, Ji-won Ye, George Georgiou. Kyung-soo, un comédien de théâtre sur le déclin, rend visite à un vieil ami écrivain. Celui-ci lui présente une danseuse que Kyung-soo va tenter de séduire. Di 20 mar 16h30 HL Je 24 mar 21h30 GF
La Vierge mise à nu par ses prétendants (Oh! Soo-jung) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2000/126'/ VOSTF/35mm Avec Eun-ju Lee, Seong-kun Mun, Myeong-gu Han. Soo-jung écrit et travaille comme assistante vidéo pour Youngsoo, un cinéaste indépendant qui tombe amoureux d’elle. Elle rencontre Jae-hoon, directeur d’une galerie d’art, et se sent tiraillée entre les deux. Sa 19 mar 14h30 HL Je 24 mar 19h00 GF
Woman on the Beach (Haebyonui yoin) de Hong Sang-soo Corée du Sud/2006/126'/ VOSTF/35mm Avec Seung-woo Kim, Hyun-jung Go, Seon-mi Song. Joong-rae, réalisateur, prépare son prochain film. Ne parvenant pas à finir son scénario, il décide de partir à Shinduri, une station balnéaire de la côte Ouest de la Corée pour trouver l’inspiration. Sa 19 mar 21h00 GF Di 27 mar 21h30 GF
Hong Sang-soo
« hong sang-soo par hong sang-soo » animée par JEAN-François Rauger
« Un film est bon pour moi s’il m’apporte de nouvelles sensations et s’il modifie ma manière de penser. C’est pourquoi la forme est si importante. Nous partageons tous les mêmes matériaux. Mais la forme qu’on utilise mène à des sensations différentes ou à de nouveaux questionnements, de nouveaux désirs. Je ne crois donc pas pouvoir me définir comme Autour d’Hong Sang-soo formaliste ou réaliste. (…) La seule Les Renaissances du cinéma chose dont je sois conscient sont mes désirs. » coréen Hong Sang-soo, avril 2004 de Hubert Niogret France/2006 /52'/VOSTF/vidéo Né sous l’occupation japonaise, le cinéma coréen a dû faire face à trente ans de dictature militaire. Depuis les années 80, il connaît un renouveau spectaculaire. Témoignages et analyses des acteurs de cette renaissance. Film précédé de Lost in the Mountains d’Hong Sang-soo Lu 28 mar 20h30 GF
La Leçon de cinéma sera suivie de la projection, à 21h00, du dernier film (inédit) de Hong Sang-soo : Oki’s Movie (2010, 80'). voir P. 46 Me 16 mar 19h00 HL Tarifs LEçon de cinéma : Tarif Plein 4 € Tarif Réduit 3 € Forfait atout prix et Cinétudiant 2,5 € Possibilité d’un billet couplé avec la séance de 21h00 Leçon de cinéma + Film : 8 € au lieu de 10,5 € Libre pass : réservation indispensable du me 23 au di 27 fev Ciné-club Jean Douchet À l’occasion de la rétrospective des films de Hong Sang-soo, Jean Douchet a choisi de programmer Conte de cinéma (2005, 89') dans son Ciné-club. P. 104 je 17 mar 19h30
comédies satiriques hongroises Rétrospective 30 mars – 11 avril
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ComédiES SatiRiquES HonGRoiSES / RétRoSPECtiVE
L’humour comme arme depuis les années 1960, le cinéma hongrois a produit de nombreuses comédies satiriques, qui, au mépris parfois de la censure, se sont moquées du régime, ont pris pour cible la bureaucratie, se sont amusées à ridiculiser les pouvoirs. Cette programmation permet de redécouvrir cette veine réjouissante.
Le Témoin, Péter Bacsó
« Les Hongrois [sont un] peuple doué de mémoire et marqué de cicatrices, peuple acharné à se gratter là où l’histoire le démange, et c’est évidemment là une des sources et une des clés du meilleur cinéma national », écrit Jean-Pierre Jeancolas dans l’introduction de son histoire du cinéma hongrois. Effectivement, les films les plus connus de Miklós Jancsó, de Márta Mészáros ou de István Szabó, évoquent les périodes les plus sombres de l’histoire hongroise. Les films les plus récents (ceux de Kornél Mundruczó ou de Béla Tarr) reflètent également la mélancolie et le désespoir hongrois. Cette rétrospective consacrée à quarante ans de satires cinématographiques hongroises, souhaite montrer la face souriante de ce pays. Nous vous invitons donc à un voyage à travers une période relativement longue, de 1968 à 2010, qui relie les temps sinistres de la fin du Printemps de Prague, lorsque la Hongrie, membre du pacte de Varsovie, dirigeait ses chars contre la Tchécoslovaquie soulevée, jusqu’à nos jours, où les anciens pays du bloc soviétique ont désormais rejoint l’Union européenne, dont la Hongrie assure actuellement la présidence. l’HumouR CommE aRmE après la triste période de la dictature qui suivit la révolution de 1956, à la fin des années 1960, le pays semblait retrouver une certaine normalité. Les artistes et les intellectuels ont espéré un dialogue intelligent et modéré avec le pouvoir. En 1968, au cours du Printemps de Prague, tous ces rêves s’écroulèrent, la dictature hongroise montra son asservissement au modèle soviétique. Les influences artistiques occidentales ont en revanche désigné une toute autre direction à l’évolution des arts. Les cinéastes hongrois ont dû élaborer un langage spécifique, qui leur a permis de naviguer entre le contrôle de l’Etat et la liberté d’expression. La Nouvelle Vague tchèque avait donné l’exemple, mais la recette de Jiri Menzel, de Vera Chitylova ou de Milos Forman n’a pas pu être appliquée dans le contexte hongrois. Un nouveau type de satire a vu le jour, dont notre programmation montrera les différentes facettes. L’humour est la meilleure arme contre un système totalitaire, la meilleure si on n’en dispose pas d’autre. Les réalisateurs hongrois, Zoltán Fábri, Miklós Jancsó, Péter Bacsó et les autres, ont tourné cette arme
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comédies satiriques hongroises / Rétrospective
contre un régime qui n’avait aucun sens de l’humour (les dictatures n’en ont pas beaucoup en général). Leurs films s’attaquaient aux multiples points faibles de la société socialiste : des anomalies et des bavures du gouvernement, jusqu’aux petites magouilles du petit peuple. Le Témoin de Péter Bacsó, interdit de projection pendant dix ans, que nous avons choisi comme film d’ouverture, montre le fonctionnement grotesque du régime vu d’un angle très spécial. Le protagoniste, un surveillant de digues, est placé à différents postes administratifs (directeur du parc d’attractions de la ville, directeur de laboratoire agricole, ou directeur de piscine) dont il ne veut pas et dans lesquels il échoue à chaque fois. En conséquence, sa carrière oscille entre les bureaux ministériels et l’échafaud. Le Raseur rasé, du même réalisateur, nous raconte le calvaire d’un coiffeur qui par mégarde rase le crâne d’un client. Simple situation burlesque, mais là aussi, le héros dépourvu de toute dignité humaine doit affronter le système administratif impassible, susceptible et paresseux. Qu’il s’agisse donc des grandes périodes de l’histoire hongroise ou des petits problèmes quotidiens, l’humble citoyen ne peut pas éviter une odyssée d’humiliations et de souffrances. Les films présentent cela soit sous l’angle de la plus grande légèreté, soit sous l’angle du sarcasme le plus acerbe.
AVec le soutien de
L’Institut hongrois de Paris, sous l’égide de la présidence hongroise de l’Union européenne En partenariat media avec
Pariscope, Radio Nova
Une satire à plusieurs facettes La sélection souhaite également présenter les différentes facettes du cinéma hongrois. La satire dépasse souvent les cadres du récit cinématographique classique. Elle peut revêtir la forme du pseudo-documentaire (Le Voyage en Angleterre), de l’adaptation d’œuvre littéraire (La Famille Tot), de la comédie musicale (Poupée), ou du burlesque (Cette belle époque de foot, Mère malgré lui). Depuis 1990, elle cherche de nouvelles formes d’expression, comme Jancsó le fait dans la Lanterne du seigneur à Budapest, film basé sur l’improvisation des acteurs, ou comme le font les réalisateurs de la plus jeune génération : György Pálfi qui, dans Hic, donne à son film une dimension picturale plus accentuée, ou Ferenc Török qui, dans La Grande collision, mélange l’univers du théâtre avec celui des romans-photos. Ce cycle de films satiriques retrace quarante ans de l’évolution du cinéma hongrois. Quarante ans dont la première moitié représente les deux dernières décennies de la dictature, et la seconde les temps d’une nouvelle démocratie essayant de retrouver ses racines, d’oublier les pires moments de son passé tragique et de chercher de nouveaux repères dans un monde qui commence à les perdre. Sous l’égide de la présidence hongroise de l’Union européenne, nous espérons que ce petit bouquet de films hongrois nous mettra en garde, avec le sourire, contre la tentation du retour aux dictatures du passé, nous encouragera à surmonter avec optimisme les anomalies du présent et nous permettra de croire en la prospérité de l’avenir. Zoltán Jeney
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comédies satiriques hongroises / Rétrospective
films La Famille Tot (Isten hozta, örnagy úr !)
Cette belle époque du foot Le Coup de bol (Régi idÖk focija) (Mázli) de Pál Sándor Hongrie/1973/78'/VOSTF/35mm Avec Dezsö Garas, Cecília Esztergályos, András Kern. Dans les années vingt, un teinturier est prêt à sacrifier sa vie pour que son équipe de football préférée arrive en première division. Je 31 mar 21h00 GF Sa 09 avr 21h30 GF
de Tamás Keményffy Allemagne-France-Hongrie/ 2008/88'/VOSTF/35mm Avec Andor Lukáts, István Gyuricza, Katalin Lázár. Dans un petit village frontalier, un des habitants découvre que l’oléoduc installé par une société pétrolière passe sous leur cimetière. Les villageois imaginent pouvoir faire fortune en détournant une part du gasoil. Me 06 avr 21h30 GF
de Zoltán Fábri Hongrie/1969/96'/VOSTF/35mm D’après István Örkény. Avec Zoltán Latinovits, Imre Sinkovits, Márta Fónay. Le capitaine des pompiers d’un petit village est un homme respecté, adoré par sa femme et par sa fille. Leur fils, parti à la guerre, leur annonce que son commandant viendra passer ses vacances chez eux. La famille prépare sa visite. Di 03 avr 19h30 GF Lu 11 avr 17h00 GF
La Grande Collision (Koccanás) de Ferenc Török Hongrie/2009/70'/VOSTF/vidéo En Hongrie, à un carrefour, un accident a lieu. Des personnes de tous genres et de toutes nationalités s’y arrêtent. Di 03 avr 14h30 GF
Connaissez-vous « Sunday-Monday » ? (Ismeri a szandi mandit ?) de Lívia Gyarmathy Hongrie/1969/78'/VOSTF/35mm Avec Ila Schütz, Gábor Agárdy, Margit Dajka. Juli, lycéenne aguicheuse, effectue un stage d’été dans l’usine de chimie où travaille son père. Très rapidement, elle découvre que les employés s’occupent de tout sauf de leur travail. Ve 01 avr 19h30 GF Lu 04 avr 14h30 GF
Le Diable bat sa femme Hic (Veri az ördög a feleségét) (Hukkle) de Ferenc András Hongrie/1977/95'/VOSTF/35mm D’après Géza Bereményi. Avec Anatol Constantin, Erzsi Pásztor, Ildikó Pécsi. Lors de la fête nationale hongroise, une famille se prépare à accueillir un cousin de Budapest accompagné de son supérieur hiérarchique. La mère compose un festin gargantuesque mais le grand chef souffre d’une maladie gastro-intestinale et ne veut rien avaler. Je 31 mar 19h00 GF Je 07 avr 19h00 GF
de György Pálfi Hongrie/2002/78'/VOSTF/35mm Avec Ferenc Bandi, István Baráth, József Farkas. Un vieux monsieur, victime d’un hoquet permanent, observe passivement la vie de son village, assis sur son banc pendant que les hommes du village décèdent mystérieusement un à un. Sa 02 avr 19h30 GF Di 10 avr 21h45 GF
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ComédiES SatiRiquES HonGRoiSES / RétRoSPECtiVE / FilmS
Le Témoin (A tanú)
de miklós Jancsó Hongrie/1999/103'/VoStF/35mm d’après Gyula Hernádi. avec Zoltán mucsi, Péter Scherer, József Szarvas. Deux fossoyeurs philosophent dans un cimetière. Sa 02 avr 21h30 GF Je 07 avr 17h00 HL
Poupée (Csinibaba) de Péter tímár Hongrie/1997/100'/VoStF/35mm d’après Gyula márton. avec Péter andorai, János Gálvölgyi, Gábor Reviczky. Dans les années 60 à Budapest, les habitants d’un quartier préparent les jeunes musiciens amateurs à la sélection du 8e festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Helsinki. Sa 02 avr 15h00 GF Di 10 avr 19h30 GF
Le Raseur rasé (Forró vizet a kopaszra !)
Mère malgré lui (A legényanya) de dezsö Garas Hongrie/1989/80'/VoStF/35mm d’après György Schwajda. avec Károly Eperjes, dezs Garas, Judit Pogány. Dans un village où tous les hommes se nomment Béla, un nourrisson est baptisé Joszi. Il est rejeté de tous jusqu’au jour où il rencontre une jeune femme. Lorsqu’ils décident d’avoir un enfant, c’est lui qui le porte. Evocation des contes folkloriques du village Rátót en Hongrie. Me 06 avr 19h30 GF
de Péter Bacsó Hongrie/1972/98'/VoStF/35mm avec istván Gyarmati, Péter Haumann, lajos Szabó. Dans un moment de délire, un coiffeur rase la tête d’un client. Sa vie bascule. Ve 01 avr 21h30 GF Sa 09 avr 19h30 GF
de Péter Bacsó Hongrie/1969/103'/VoStF/35mm avec Ferenc Kállai, lajos Öze, Károly Bicskey. József Pelikán est le surveillant des digues et, par ailleurs, un communiste convaincu. après un incident qui l’envoie tout droit en prison, il parvient à atteindre les plus hautes sphères de la société. Le film a été interdit pendant dix ans et finalement montré au Festival de Cannes en 1981. Me 30 mar 20h00 HL Ouverture du cycle « Comédies satiriques hongroises » Sa 09 avr 15h00 GF
Une nuit de folie (Egy Örült éjszaka) de Ferenc Kardos Hongrie/1969/78'/VoStF/35mm avec Ferenc Kállai, lászló mensáros, Ádám Szirtes. Deux contrôleurs se présentent dans une épicerie, peu avant l’heure de la fermeture, et exigent du directeur un inventaire du magasin. Di 03 avr 21h30 GF Ve 08 avr 19h30 GF
Le Voyage en Angleterre (Jutalomutazás) d’istván dárday et Györgyi Szalai Hongrie/1974/85'/VoStF/35mm avec József Borsi, mária Simai, istván márton. anna, secrétaire cantonale des pionniers, apprend qu’elle peut désigner un enfant afin qu’il bénéficie d’un voyage en angleterre, financé par l’Etat. Commence alors la recherche de l’enfant qui correspondrait parfaitement aux critères de sélection très stricts. Ve 08 avr 21h30 GF Di 10 avr 14h30 GF
Victimas del pecado, Emilio Fernández
La Lanterne du seigneur à Budapest (nekem lámpást adott kezembe az Úr Pesten)
MÉLODRAMEs MEXICAIns Rétrospective 13 avril –30 mai
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les mélodrames mexicains / Rétrospective
MELODRAMES MEXICAINS 2011 est l’année du Mexique en France. La Cinémathèque française s’associe à cet événement en proposant un cycle exceptionnel consacré aux « Mélodrames mexicains » : une rétrospective qui permettra aux spectateurs de découvrir un univers cinématographique unique en son « genre », et extrêmement divers dans ses œuvres et réalisations. Le Mexique est l’un des pays les plus importants d’Amérique latine en termes de production cinématographique. Entre la seconde moitié des années 1930 et le milieu des années 1950, le développement d’un système de studios dont le fonctionnement ressemblait à celui de leur modèle hollywoodien a permis l’épanouissement de genres cinématographiques et d’un star system spécifiquement mexicains (María Félix, Dolores del Río, Pedro Infante), en phase avec leur public. Le cinéma mexicain a ainsi largement participé à l’élaboration d’un imaginaire national partagé par un public de plus en plus nombreux se reconnaissant dans les histoires, situations et personnages proches de leurs préoccupations et des bouleversements que connaissait la société à la faveur de l’industrialisation et de l’urbanisation. Le mélodrame a de ce point de vue joué un rôle fondamental. Matrice narrative fondée sur la mise en œuvre de sentiments exacerbés tant chez les personnages que chez les spectateurs, aux multiples péripéties et aux rebondissements haletants, il parvient à marquer de son empreinte presque toute la production mexicaine de l’époque classique. D’où la volonté, dans cette rétrospective, de rendre compte de toute sa richesse et sa diversité, en donnant à voir des œuvres qui attestent la vigueur d’un genre susceptible de s’actualiser sous de multiples formes. Des cabarets au monde rural mexicain La programmation permettra aux spectateurs d’apprécier, au gré de leurs goûts et surtout de leur curiosité, des films s’inscrivant dans les modulations génériques majeures de ces « mélodrames mexicains » : le mélodrame de cabaret, qui inaugure le cinéma de fiction parlant avec le long métrage Santa (1931), le premier d’une longue série à offrir au public le récit du triomphe, de la décadence et de la rédemption éventuelle d’une jeune provinciale qui atterrit dans un lupanar de Mexico. Ces films mettent en place des intrigues moralisatrices, situées dans les bas-fonds de l’espace urbain filmés dans une esthétique qui n’est pas sans rappeler le film noir. Mais ils fournissent en même temps l’occasion de mettre en scène des actrices très populaires du cinéma mexicain des années 1940 : les rumberas (danseuses de
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les mélodrames mexicains / Rétrospective
rumba), dont les numéros chorégraphiés sur des rythmes importés de Cuba constituent sans aucun doute le point culminant des films. François Truffaut, alors jeune critique aux Cahiers du cinéma, n’avait d’ailleurs pas manqué de célébrer le charme sensuel d’une de ces actrices, Ninón Sevilla, qui joue notamment dans Aventurera (1949) et Sensualidad (1951). Autre pan important de cette production mélodramatique, les films consacrés au monde indigène, associés à un metteur en scène emblématique : Emilio Fernández (La perla, 1945, Pueblerina, 1948). Son film Maria Candelaria (1943) est d’une très grande beauté plastique, qui doit beaucoup au travail du directeur de la photographie Gabriel Figueroa. Il a d’ailleurs été primé lors de la première édition du Festival de Cannes en 1946. Les films de Fernandez portent sur les Indiens du Mexique un regard qui, s’il est loin d’être réaliste, a contribué à forger un imaginaire sur le monde rural mexicain qui s’est diffusé bien au-delà des frontières nationales. Enfin, il fait également la part belle à une forme plus sociale du mélodrame mexicain, mettant en avant le metteur en scène Roberto Gavaldón, mais aussi des œuvres et cinéastes moins connus comme Joselito Rodriguez avec ses deux versions de Angelitos negros (1948 et 1970). Entre parodie et vigueur narrative La période couverte par les films présentés dans ce cycle s’étend de 1931 à 1991. Si la plupart des films proposés au public datent des années 1940 et 1950, à une époque où le genre mélodramatique est à l’apogée de son succès populaire, il convient de souligner qu’il est rapidement devenu l’objet de traitements plus ou moins parodiques. C’est dans cette perspective que l’on peut envisager les films de Luis Buñuel (Susana, 1951, El, 1953), dont la production mexicaine reste relativement méconnue. Par ailleurs, la présence de films tournés à partir des années 1960, alors que l’esthétique du cinéma de studio est en crise, permet de montrer comment le mélodrame, genre si intimement associé aux codes du cinéma classique, possède une vigueur narrative à même de lui permettre d’être réinvesti par des cinéastes dont l’œuvre est pour le moins originale. Dans cette optique, La mujer del puerto (1991) d’Arturo Ripstein est un magnifique remake d’un film tourné en 1933 : les deux versions de ce saisissant récit, inspiré de la nouvelle de Guy de Maupassant, Le Port, mettent en évidence la vitalité générique Manifestation organisée du mélodrame, qui a su traverser les époques et les esthétiques pour dans le cadre de l’Année continuer, jusqu’à l’époque contemporaine, d’offrir à ses spectateurs du Mexique en France, mise en œuvre par des histoires palpitantes. C’est à cette expérience de l’émotion sur l'Institut français et grand écran que convie cette rétrospective. Gageons qu’elle donnera ProMéxico l’occasion de voir et de revoir des œuvres qui, dans toute la variété de en partenariat avec leurs orientations esthétiques, sont autant d’occasions de laisser libre l’Instituto Cultural de cours à un imaginaire formidablement débridé. México, La Cinemateca nacional de México, Filmoteca de l’UNAM, IMCINE. En partenariat media avec
Pariscope, Radio Nova
Julie Amiot-Guillouet
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les mélodrames mexicains / Programmation
films [Aventurière] (Aventurera) d’Alberto Gout Mexique/1949/111'/VOSTF/35mm Avec Ninón Sevilla, Tito Junco. La vie d’Elena, jeune fille de famille aisée, bascule le jour où elle surprend sa mère avec son amant et où son père se suicide. Sa 23 avr 21h30 GF Di 22 mai 14h30 GF
[Le Compère Mendoza] (El compadre Mendoza) de Fernando de Fuentes Mexique/1933/86'/VOSTF/35mm Avec Alfredo del Diestro, Carmen Guerrero. Pendant la Révolution, Mendoza, un riche propriétaire agricole, se fait aussi bien voir des forces gouvernementales de Huerta que de celles de Zapata. Pourra-t-il tenir cette attitude éternellement ? Sa 16 avr 19h30 GF Me 25 mai 19h00 GF
El / Tourments * de Luis Buñuel Mexique/1952/92'/VOSTF/35mm D’après Él de Mercedes Pinto. Avec Arturo de Córdova, Delia Garcés. Francesco, riche propriétaire foncier et catholique pratiquant, épouse une jeune femme, Gloria. Après le mariage, il devient maladivement jaloux. Ve 22 avr 19h30 GF Sa 21 mai 17h00 HL
Enamorada * d’Emilio Fernández Mexique/1945/99'/VOSTF/35mm Avec María Félix, Pedro Armendáriz. Pendant la Révolution, un général prend d’assaut la ville de Cholula et tombe amoureux de la fille d’une riche famille bourgeoise. Me 20 avr 19h30 GF Me 18 mai 19h00 HL
La Femme du port (La mujer del puerto)
La Jungle en feu (La Salva de fuego)
d’Arcady Boytler Mexique/1933/76'/VOSTF/35mm D’après Le Port de Guy de Maupassant. Avec Andrea Palma, Domingo Soler. Rosario se fait séduire par son fiancé. Son père demande réparation de l’outrage mais le jeune homme le pousse dans les escaliers. Celui-ci meurt et Rosario s’enfuit à Vera Cruz. Elle y rencontre un jeune marin. Ve 15 avr 19h30 GF Sa 21 mai 15h00 GF
de Fernando de Fuentes Mexique/1945/96'/VOSTF/35mm Avec Dolores del Río, Arturo de Córdova. Des hommes travaillent dans la jungle à l’extraction du caoutchouc. L’irruption d’une belle femme déclenche les passions et la violence. Sa 07 mai 19h30 GF Je 26 mai 19h30 GF
La Femme sans âme (La mujer sin alma) de Fernando de Fuentes Mexique/1944/129'/VOSTF/16mm D’après La Raison sociale d’Alphonse Daudet. Avec Fernando Soler, María Félix. Tersa, modeste couturière, se marie avec un homme plus âgé qu’elle pour s’élever dans la société. Mais elle se lasse vite de cet époux. Ve 22 avr 17h15 HL Je 12 mai 21h30 GF
María Candelaria * d’Emilio Fernandez Mexique/1943/101'/VOSTF/35mm Avec Dolores del Río, Pedro Armendáriz, Alberto Galán. María Candelaria, belle et pauvre indigène, fille de prostituée, est persécutée par son village. Lorsqu’elle pose nue pour un peintre, le scandale éclate. Sa 16 avr 15h00 GF Di 08 mai 19h30 GF
Le Miroir de la sorcière (El espero de la bruja) de Chano Urueta Mexique/1962/75'/VOSTF/16mm Avec Rosa Arenas, Armando Calvo. Un mari tue sa femme. Le fantôme Le Filet (La red) de celle-ci sort du miroir d’une d’Emilio Fernández sorcière pour le hanter, lui et sa Mexique/1953/83'/VOSTF/35mm nouvelle épouse. Avec Rossana Podestá, Crox Me 04 mai 19h30 GF Alvarado, Armando Silvestre. Sa 28 mai 19h30 GF Deux jeunes bandits se retrouvent quelque temps après avoir fait un hold-up et ils se disputent la fiancée de l’un d’eux. Ve 29 avr 17h00 HL Di 29 mai 14h30 HL
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les mélodrames mexicains / programmation / films
[Nous autres les pauvres] (Nosotros los pobres) d’Ismael Rodriguez Mexique/1948/128'/VOSTF/35mm Avec Pedro Infante, Blanca Estela Pavón. Pepe « el Toro », humble menuisier de quartier, veuf, qui s’occupe de sa fille Chachita, est accusé à tort du meurtre d’une usurière. Sa 23 avr 15h00 GF Di 29 mai 21h30 GF
Pêcheurs de requins (Tiburoneros) de Luis Alcoriza Mexique/1963/100'/VOSTF/35mm Avec Julio Aldama, Dacia González. Aurelio est pêcheur de requins. Il envoie l’argent qu’il gagne à sa femme et ses enfants qui habitent à Mexico City. Ne pouvant refuser une offre de travail, il s’y rend mais la vie citadine ne lui convient guère. Je 05 mai 19h30 GF Sa 28 mai 15h00 GF
Pepita Jímenez d’Emilio Fernández Mexique/1945/84'/VOSTF/35mm D’après Pepita Jímenez de Juan Valera. Avec Rosita Díaz Gimeno, Ricardo Montalbán. Un jeune séminariste passe du temps dans la demeure de son oncle décédé et tombe amoureux de sa veuve, la jeune et belle Pepita Jímenez. Ve 06 mai 19h30 GF Di 22 mai 21h30 GF
La Perle (La Perla) * d’Emilio Fernández Mex.-EU/1945/87'/VOSTF/35mm D’après La Perle de John Steinbeck. Avec Pedro Armendáriz, Maria Elena Marqués. Un pauvre pêcheur d’origine indienne pêche la plus grosse perle du monde. La nouvelle se répand et attire les convoitises de deux frères étrangers. Di 17 avr 19h30 GF Ve 13 mai 19h00 HL
Susana la perverse (Susana, demonio y carne) de Luis Buñuel Mexique/1950/86'/VOSTF/35mm Avec Rosita Quintana, Victor Manuel Mendoza. Une jeune détenue s’échappe d’une maison de redressement. Libre, Susana, se réfugie dans l’hacienda de don Guadalupe. Elle y séduit l’intendant, le père, le fils, et sème la zizanie entre eux. Di 24 avr 17h15 HL Sa 21 mai 19h30 GF
Quartier interdit (Victimas del pecado) * d’Emilio Fernández Mexique/1953/116'/VOSTF/35mm Avec David Silva, Victor Parra. Rafael n’a pas les papiers nécessaires pour aller aux EtatsUnis comme ouvrier agricole. Il s’y rend clandestinement et se cache de la police jusqu’au jour où il se bat avec son chef, l’Américain Sterling. Di 24 avr 19h30 HL Ve 20 mai 16h30 HL Reine des reines (Reina de reinas : La Virgen María) de Miguel Contreras Torres Mexique/1945/86'/VOSTF/35mm Avec Luana Alcañiz, Luis Alcoriza. La vie de Jésus vue par la Vierge Marie. Di 08 mai 14h30 GF Lu 30 mai 19h30 GF
Santa d’Antonio Moreno Mexique/1931/81'/VOSTF/35mm D’après Santa de Federico Gamboa. Avec Lupita Tovar, Carlos Orellana, Juan José Martínez Casado. La jeune paysanne, Santa, subit les injures de Marcelino. Elle quitte le village et travaille dans un lupanar où elle fait la connaissance d’un torero. Premier film mexicain en son direct. Je 14 avr 19h30 GF Me 11 mai 21h30 GF
[La Villageoise] (Pueblerina) * d’Emilio Fernández Mexique/1948/111'/VOSTF/35mm Avec Columba Dominguez, Roberto Cañedo. À sa sortie de prison, le paysan Aurelio Rodríguez retourne dans son village. Il découvre le décès de sa mère et apprend que Paloma, la femme qu’il aime, a donné naissance à un fils après avoir été violée par le responsable de l’incarcération d’Aurelio. Je 21 avr 21h45 GF Je 19 mai 21h00 HL
Exposition L’Âge d’or du cinéma mexicain Gabriel Figueroa Du 9 avril au 10 juillet 2011, la Conciergerie rend hommage à l’un des plus grands directeurs de la photographie mexicain, Gabriel Figueroa Sur présentation du billet des cycles Mélodrames mexicains et Roberto Gavaldon, entrée à 5,50 € au lieu de 7 € * films pour lesquels Gabriel Figueroa fut le directeur de la photographie
roberto gavaldÓn Rétrospective 13 avril – 30 mai
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RoBERto GaValdÓn / RétRoSPECtiVE
Des larmes et du sang il a été surnommé le roi du mélodrame mexicain. Cette étiquette hâtive ne définit pas véritablement l’œuvre d’un cinéaste essentiel, peintre des passions et hanté par la mort.
ROBERTO gAVALDÓn
La Escondida, Roberto GavaldÓn
1909 Naissance le 7 juin à Jiménez (Chihuahua) 1944 Son premier film, La Barraca, est un énorme succès 1944 – 1955 Il contribue par ses films à faire de cette période l’âge d’or du cinéma mexicain 1948 Son film La Déesse
agenouillée annonce El de Buñuel 1959 Macario nominé aux
Oscars pour le meilleur film étranger 1986 Décès le 4 septembre à Mexico
S’il fallait trouver un cinéaste pour démontrer l’inanité du classement des films en genres et donc de la notion de genre elle-même, il serait utile d’examiner en détail l’œuvre de Roberto Gavaldón. Il a été surnommé, entre autres, le roi du mélodrame mexicain. Mais il suffit de voir ses films pour se rendre compte que le terme « mélodrame » renvoie moins à un genre cinématographique qu’à une certaine manière de filmer les sentiments, les émotions, les dilemmes insolubles et les relations entre les êtres. L’homme est né à Jiménez le 7 juin 1909. C’est en s’installant à Los angeles à la fin des années 1920 pour y effectuer des études de dentiste, qu’il entre en contact avec le cinéma. Il travaillera ainsi plusieurs années à Hollywood, notamment dit-on aux côtés du réalisateur Gregory La Cava. Lorsqu’il revient au Mexique en 1932, il devient l’assistant de la plupart des cinéastes importants du début du sonore, puis coréalise quelques titres à partir de 1942. Son premier film La Barraca, tourné avec des refugiés de la Guerre d’Espagne, fut un énorme succès qui remporta dix ariels (l’équivalent des Oscars au Mexique). Ce film lança la carrière d’un cinéaste qui contribua par son œuvre à faire des années 1944 – 1955 l’âge d’or du cinéma mexicain. Commence en effet, après La Barraca, une série de films qui, tout en participant de ce mouvement que l’on a appelé le mélodrame mexicain, se nourrissaient, a priori, d’atmosphères et de mythes cinématographiques divers. Si La Barraca, Rosauro Castro en 1950, par exemple, sont des récits du monde rural, La Diosa arrodillada (1947) est un drame mondain, La otra (Double destinée) en 1946, En la palma de tu mano (Mains criminelles) en 1950, La noche avanza (1953), des films noirs aux accents « siodmakiens », La escondida (1956), un chapitre révolutionnaire, Rosa blanca (1961) un apologue politique et El gallo de oro (1964) une fable morale sur les rapports de classe. un PEintRE dES PaSSionS C’est d’abord par la peinture de passions extrêmes que se caractérise le cinéma de Gavaldón. Et cette puissance de la passion y est souvent exaltée par une photographie post-expressionniste, tout en contrastes, détaillant un univers sans cesse menacé par une obscurité profonde, notamment lorsqu’elle est signée de génies de la lumière comme alex Phillips ou Gabriel Figueroa. Le style visuel du cinéaste est d’ailleurs souvent rapidement reconnaissable, privilégiant la profondeur
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roberto gavaldÓn / Rétrospective
de champ et alternant nudité du décor avec surcharge de celui-ci, comme une plongée dans un monde mental perturbé. Chez Gavaldón, la passion s’éprouve évidemment dans la souffrance. Plus celle-ci sera intense et plus celle-là sera vraie. « Tu souffriras beaucoup avec moi car je ne veux renoncer à rien » promet la demi-mondaine interprétée par Maria Félix à son prétendant, dans Camélia (Passion sauvage). Et c’est parfois à une passion christique que conduit la violence des sentiments, littéralement figurée, dans La escondida, par la crucifixion sur un cactus de Pedro Armendariz, victime sacrificielle autant de la lutte révolutionnaire contre les hommes de Porfirio Diaz que de la trahison de la femme qu’il aime. La passion chez Gavaldón ne se distingue pas toujours de l’obsession, comme dans La diosa arrodillada qui, à bien des égards, annonce le El de Buñuel avec le récit de ce grand bourgeois qui impose à sa femme une sculpture dont sa maîtresse fut le modèle. Le même sentiment d’une obsession tournant à la névrose s’affirme dans En la palma de tu mano, où le manipulateur devient un jouet entre les mains de la femme qu’il voulait escroquer et qui le contraint à un calvaire dont il semble éprouver une jouissance masochiste. Volonté ou fatalité ? La question du choix est fréquemment posée dans les films de Gavaldón. Lorsque le héros n’est pas un homme pris entre deux femmes (La diosa arrodillada, En la palma de tu mano), il doit parfois prendre des décisions qui engagent le sens de sa propre existence et souvent, il le fait trop tard. L’action humaine est ainsi toujours située à une place indécidable, entre la fatalité et le libre arbitre. Mais l’œuvre de Gavaldón est hantée par la mort, preuve ultime de la vérité des sentiments. La maîtresse du héros de La diosa arrodillada retourne vers son amant lorsqu’elle découvre que celui-ci a tué pour elle. Le scandale ontologique et métaphysique de la mort d’un enfant bouleverse la vie de certains personnages qui voient leur univers basculer (le héros de La Barraca devient soudain l’objet de la pitié des villageois longtemps ligués contre lui) ou bien le signal d’une exigence de rédemption possible quoique trop tardive (Rosauro Castro). Mais c’est sans doute dans la peinture de personnages complexes que se distingue le cinéma de Gavaldón. Les héros de ses films sont rarement des personnages positifs, rarement aussi des êtres Manifestation organisée totalement noirs. Marcus, le joueur de pelote basque, cynique et sédans le cadre de l’Année ducteur, incarné par Pedro Armendariz de La noche avanza est autant du Mexique en France, bourreau que victime, impitoyable et traqué. Le tyran local Rosario mise en œuvre par Castro (encore Armendariz) dans le film éponyme est brutal mais l'Institut français et ProMéxico charismatique. Il sera lui-même tardivement touché par le doute. Il y a une réversibilité qui caractérise de nombreux personnages du cinéma en partenariat avec l’Instituto Cultural de de Gavaldón et qui tient aux faits que leurs qualités et leurs défauts, México, La Cinemateca humains, psychologiques et moraux, loin de s’annuler, s’additionnent.
nacional de México, Filmoteca de l’UNAM, IMCINE.
En partenariat media avec
Pariscope, Radio Nova
Jean-François Rauger
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roberto gavaldÓn / programmation
Films
[La Baraque] (La barraca) de Roberto Gavaldón Mexique/1944/118'/VOSTF/16mm D’après La Barraca de Vincente Blasco Ibáñez. Avec Domingo Soler, Anita Blanch. Valence 1880. Une famille pauvre s’installe sur une ferme abandonnée. Ils sont bien accueillis par le village jusqu’à ce qu’un meurtre se produise. Je 14 avr 21h30 GF Sa 21 mai 21h30 GF
[La Déesse agenouillée] (La diosa arrodillada)
[Heraclio Bernal est là] (Aquí está Heraclio Bernal)
de Roberto Gavaldón Mexique/1948/107'/VOSTF/35mm Avec María Félix, Rosario Granados. Un ingénieur chimiste est dévoré par sa passion pour un mannequin. Celle-ci sert de modèle à une sculpture que l’homme offre à son épouse. Me 13 avr 20h00 HL Ouverture de la rétrospective « Le mélodrame mexicain/Roberto Gavaldón » Ve 13 mai 21h00 HL
de Roberto Gavaldón Mexique/1957/90'/VOSTF/35mm Avec Antonio Aguilar, Elda Peralta. Première partie de la trilogie sur Heraclio Bernal, un bandit justicier très populaire avant que n’éclate la Révolution. Di 24 avr 21h45 HL Je 26 mai 21h30 GF
Double Destinée (La otra) de Roberto Gavaldón Mexique/1946/101'/VOSTF/35mm Avec Dolores del Río, Agustín Irusta, Víctor Junco. María, une pauvre employée, assassine sa sœur jumelle, Magdalena, une riche bourgeoise récemment devenue veuve, pour prendre sa place. Ve 15 avr 21h30 GF Je 12 mai 19h00 HL
[Le Coq d’or] (El gallo de oro) * de Roberto Gavaldón Mexique/1964/108'/VOSTF/35mm D’après El gallo de oro de Juan Rulfo. Scénario de Carlos Fuentes et de Gabriel García Márquez. Avec Ignacio López Tarso, Lucha Villa, Narciso Busquets. Un pauvre veuf récupère un coq de combat blessé. Celui-ci devient invincible et fait sa fortune tout en suscitant des convoitises. Sa 30 avr 21h30 GF Me 25 mai 21h00 GF
La Escondida * de Roberto Gavaldón Mexique/1956/100'/VOSTF/35mm Avec María Félix, Pedro Armendáriz. Gabriela, une paysanne, devient la maîtresse du général Garza, bien qu’elle ait toujours aimé Felipe, un soldat partisan de Madero, auparavant ouvrier agricole. Celui-ci, devenu général révolutionnaire, la retrouve. Ve 06 mai 21h30 GF Di 22 mai 19h30 GF Film sous réserve
[L’Homme aux champignons] (El hombre de los hongos) de Roberto Gavaldón Mexique/1977/110'/VOSTF/35mm Avec Adolfo Marsillach, Isela Vega. Une riche famille mexicaine recueille un enfant noir trouvé dans les bois. Il devient rapidement un membre de la famille. Me 27 avr 19h00 GF Ve 27 mai 17h00 HL
[Jours d’automne] * (Dias de otoño) de Roberto Gavaldón Mexique/1962/95'/VOSTF/35mm D’après Frustration de Bruno Traven. Avec Pina Pellicer, Adriana Roel. Louisa trouve un travail à Mexico City. Afin de repousser les avances de son patron, elle s’invente une vie mais ses mensonges se retournent contre elle. Sa 16 avr 21h30 GF Je 05 mai 21h30 GF
RoBERto GaValdÓn / PRoGRammation / FilmS
Macario * de Roberto Gavaldón mexique/1959/91'/VoStF/35mm d’après un conte des frères Grimm et macario de Bruno traven. avec ignacio lópez tarso, Pina Pellicer. au XVIIIe siècle, un pauvre bûcheron, Macario, incapable de nourrir sa famille, reçoit une dinde. Rencontrant la mort, il accepte de partager ce festin avec elle. Pour le remercier, elle lui accorde le don de guérir. Sa 23 avr 19h30 GF Lu 23 mai 16h30 HL
Mains criminelles (En la palma de tu mano)
La Maison de l’amour perdu (La Casa Chica)
Le Révolté de santa Cruz (El rebozo de soledad) *
de Roberto Gavaldón mexique/1949/115'/VoStF/35mm avec dolores del Río, Roberto Cañedo. Une femme toujours cantonnée au second rôle, à l’ombre de l’épouse légitime vit recluse dans la « casa chica » réservée aux amantes. Sa 07 mai 21h30 GF Sa 28 mai 21h30 GF
de Roberto Gavaldón mexique/1952/123'/VoStF/35mm avec arturo de Córdova, Pedro armendáriz. Le médecin alberto part à la ville pour diriger un hôpital. Il reçoit une lettre de son village l’appelant à revenir. Les souvenirs remontent à sa mémoire. Me 20 avr 21h30 GF Ve 20 mai 14h00 HL
[La nuit avance] (La noche avanza) de Roberto Gavaldón mexique/1953/85'/VoStF/35mm avec Pedro armendáriz, anita Blanch. Un célèbre joueur de pelote basque multiplie le nombre de ses maîtresses. L’une d’elle déclare être enceinte de lui alors que les gangsters le traque. Je 21 avr 19h30 GF Di 29 mai 19h30 GF
Passion sauvage (Camelia)
de Roberto Gavaldón mex.-Esp./1953/110'/VoStF/35mm de Roberto Gavaldón d’après la dame aux camélias mexique/1950/119'/VoStF/35mm d’alexandre dumas fils. avec arturo de Córdova, leticia avec maría Félix, miguel aceves Palma, Carmen montejo. mejía. Le charlatan Jaime Karín se fait Une actrice incarne le rôle de la passer pour un astrologue afin dame aux camélias au théâtre d’escroquer les clientes du salon et vit la même situation avec un de beauté où travaille sa femme. Il jeune torero, fou amoureux d’elle. tente de faire chanter l’une d’elle Ve 22 avr 21h30 GF qu’il soupçonne d’avoir tué son Di 22 mai 17h30 HL mari. Di 17 avr 21h30 GF Prisonniers du destin Me 18 mai 21h00 HL
(Rayando el sol)
Rosauro Castro de Roberto Gavaldón mexique/1950/90'/VoStF/35mm avec Pedro armendáriz, Carlos lópez moctezuma. Un homme tyrannique règne sur une petite ville. Il est soupçonné d’avoir assassiné un concurrent politique. Me 11 mai 19h30 GF Je 19 mai 19h00 HL
[Rose blanche] (Rosa blanca) * de Roberto Gavaldón mexique/1961/100'/VoStF/35mm d’après Rosa Blanca de Bruno traven. avec Carlos Fernández, david Reynoso. Le propriétaire de la « Rosa Blanca », riche exploitation agricole, refuse de la vendre à une société pétrolière américaine. Un piège lui est tendu pour qu’il cède. Me 04 mai 21h30 GF Ve 27 mai 19h30 GF
de Robert Gavaldón mexique/1945/91'/VF/16mm avec Pedro armendáriz, domingo Soler. Elevées comme des frères dans une propriété rurale, deux hommes se disputent les faveurs de la même femme dont le comportement pervers provoque l’affrontement. Di 08 mai 21h30 GF Lu 30 mai 21h30 GF * films pour lesquels Gabriel Figueroa fut le directeur de la photographie. voir P. 57
Compartiments tueurs, Costa-Gavras
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jacques perrin Hommage 27 avril – 30 mai
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jacques perrin / Hommage
Des vies aventureuses C’est une des figures les plus secrètes, du moins les plus discrètes du cinéma français. Jacques Perrin occupe néanmoins une place centrale, celle de producteur de films ambitieux, qui nécessitent des moyens techniques importants, des recherches scientifiques, des voyages à travers le monde, mais surtout du temps. La liste est longue : Le Peuple singe (Gérard Vienne, 1989), Microcosmos (Claude Nuridsany et Marie Pérennou, 1996), Himalaya, l’enfance d’un chef (Eric Valli, 1999), Le Peuple migrateur (Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats, 2001), Océans en 2009. Sans oublier Les Choristes de Christophe Baratier (2003). Chaque film qu’il produit est un risque, une aventure. Le mot producteur est trop limitatif pour décrire cette passion qui l’anime. Entrepreneur conviendrait mieux. La Cinémathèque française lui rend hommage en montrant un certain nombre de films qui jalonnent son itinéraire, un des plus passionnants du cinéma français. Celui d’un jeune premier du cinéma devenu producteur par nécessité, puis par passion, celle aussi d’un réalisateur. Un homme de passion et de curiosité.
JACQUES PERRIN 1941 Né le 13 juillet à Paris 1961 Premier rôle important au cinéma dans La Fille à la valise de Valerio Zurlini 1964 La 317e section
de Pierre Schoendoerffer 1966 Les Demoiselles de
Rochefort de Jacques Demy 1968 Produit Z de Costa-
Gavras dans lequel il joue également 1977 Le Crabe-tambour de Pierre Schoendoerffer 1982 L’Honneur d’un capitaine
de Pierre Schoendoerffer 1983 Le Juge de Philippe
Lefebvre 1996 Produit Microcosmos de
Marie Pérennou et Claude Nuridsany 2001 Co-réalise (avec Jacques Cluzaud et Michel Debats) et produit Le Peuple migrateur 2003 Produit Les Choristes de Christophe Baratier 2009 Co-réalise (avec Jacques
Cluzaud) et produit Océans
Débuts Né le 13 juillet 1941, Jacques Perrin (de son vrai nom Simonet) est un enfant de la balle. Il quitte l’école à 14 ans, le certificat d’études en poche, fasciné par le théâtre. Son père, régisseur à la Comédie-Française, terminera sa carrière comme souffleur au TNP de Jean Vilar. Sa mère est actrice, grande lectrice et liseuse de poésie. Acteur occasionnel, livreur, aide radio télétypiste, il fréquente les salles de cinéma du Quartier latin, et surtout l’Alcazar à Asnières, la ville où il habite, animée par Jean Lescure, intellectuel et poète, longtemps considéré comme le pape de l’Art et Essai. À 14 ans, il joue au théâtre de la Porte Saint-Martin dans une pièce de Marc-Gilbert Sauvageon, La Gueule du loup, avec Simone Renant et Yves Vincent, mise en scène par Antoine Balpêtré, à qui il doit cette passion du théâtre. Plus tard, au théâtre Sarah Bernhardt, il interprète un petit rôle dans César et Cléopâtre, de George Bernard Shaw, avec Jean Marais, Bernard Noël, Françoise Spira et… Jean-Paul Belmondo. Avec Eva, l’une de ses deux sœurs, il entre au Conservatoire où il ne reste que sept mois, ne tenant pas en place et préférant la vie de bohême. Ses débuts au cinéma sont miraculeux. Valerio Zurlini le remarque au théâtre dans une pièce, L’Année du Bac et lui fait faire des essais à Rome, qu’il juge concluants. Il sera le jeune Lorenzo aux côtés de la belle Claudia Cardinale dans La Fille à la valise, tourné en 1959. Jacques Perrin n’est âgé que de 18 ans. L’année suivante, le même Zurlini l’engage
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jacques perrin / Hommage
aux côtés de Marcello Mastroianni dans Journal intime (Cronaca familiare), qui obtint le Lion d’or à Venise. Au même moment la Nouvelle Vague déferle en France, tandis que Jacques Perrin poursuit une carrière italienne marquée par d’autres films : La Corruption de Maura Bolognini (1963) et Un homme à moitié de Vittorio de Seta (1965). Lors de son retour en France, Georges de Beauregard lui présente Pierre Schoendoerffer, qui prépare le tournage de La 317e Section. Schoendoerffer le trouve trop jeune et lui demande de perdre quelques kilos. Ce n’est rien à côté des difficultés qui attendront le tournage, au Cambodge, à la frontière du Laos et du Vietnam. C’est la force et la beauté du film de restituer cette atmosphère de moiteur, dans la jungle et sous la mousson, avec ce bataillon mené par le Sous-lieutenant Torrens, secondé par l’adjudant Willsdorf (Bruno Crémer), vers les collines de Dien Bien Phu. Un grand film sur la défaite militaire. Jacques Perrin retrouvera Schoendoerffer dans deux films : Le Crabe-tambour (1977) et L’Honneur d’un capitaine (1982). Une carrière de producteur Entre-temps il y aura Z de Costa-Gavras. C’est la troisième fois que Jacques Perrin tourne sous la direction de Costa-Gavras, après Compartiments tueurs et Un homme de trop. Dans Z, il joue le rôle du journaliste photographe intrépide et curieux qui, parallèlement au juge interprété par Trintignant, mène l’enquête sur l’assassinat du député progressiste interprété par Yves Montand. Jacques Perrin se propose de produire le film (refusé par de nombreux producteurs) et trouvera en Algérie les moyens à peine suffisants pour le faire. Il bénéficie de l’appui d’Hercule Muchielli, patron de Valoria Films, distributeur à succès de La Grande vadrouille, qui offre un minimum garanti. Z marque le début de la carrière de producteur de Jacques Perrin, qui n’a pas encore 30 ans. Cette relation de fidélité entre Jacques Perrin et CostaGavras se poursuit à travers deux autres films, Etat de siège (1973) et Section spéciale (1974). Une carrière d’acteur est faite de rencontres, souvent hasardeuses. Celle avec Jacques Demy se place sous le signe de l’étrange. Demy lui propose d’interpréter Maxence dans Les Demoiselles de Rochefort : « Pourquoi moi ? Je ne savais ni chanter ni danser. A la lecture du scénario, je lis que Maxence a les cheveux blonds. J’étais brun ! Est-ce que Jacques Demy ne se serait pas trompé ? La veille du premier jour de tournage, la coiffeuse du salon de coiffure de la grand place de Rochefort me trempe la tête une demi-heure dans de l’eau oxygénée. J’en ressors avec des cheveux couleur blé avec quelques nuances virant au bleu. Jacques Demy, ravi, me dit : ‹ C’est exactement ça ! ›. Ok, j’étais Maxence ».1 Ensuite, il y aura Peau d’âne, le rôle du Prince dans ce film culte. Et si Jacques Perrin était resté un prince ? avec le soutien de
La Procirep
Serge Toubiana
En partenariat media avec
Le Figaroscope, Pariscope, Positif, France Culture
1 Citation extraite de « Jacques Perrin par Jacques Perrin », in Plaquette de la Fédération Nationale des Cinémas Français, à l’occasion du 60e congrès à Deauville, septembre 2005.
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jacques perrin / Hommage
Films Acteur La 317e Section de Pierre Schoendoerffer France-Espagne/1965/100'/35mm D’après La 317 e Section de Pierre Schoendoerffer. Avec Bruno Cremer, Jacques Perrin, Pierre Fabre. Indochine, 3 mai 1954, à la veille de la reddition de Diên Biên Phu. La 317e section reçoit un ordre de repli vers Tao Tsaï. Copie restaurée par StudioCanal et la Cinémathèque française avec le soutien du Fonds Culturel Franco Américain - DGA MPAA SACEM WGAW. Une restauration supervisée par Pierre Schoendoerffer et Raoul Coutard. Me 27 avr 20h00 HL Ouverture de la rétrospective Jacques Perrin en sa présence Libre Pass : réservation indispensable du me 06 au di 06 avr Ve 20 mai 19h00 HL
Blanche de Walerian Borowczyk France/1971/92'/35mm D’après le poème épique Mazepa de Juliusz Slowacki. Avec Jacques Perrin, Michel Simon, Georges Wilson. Le maître d’un château dans une contrée retirée a épousé une belle jeune femme, Blanche. Tous les hommes tombent amoureux d’elle, y compris le roi et son serviteur Bartolomeo. Sa 21 mai 19h00 HL
La Busca d’Angelino Fons Espagne/1966/92'/VOSTF/35mm D’après La Busca de Pío Baroja. Avec Jacques Perrin, Emma Penella, Sara Lezana. Manuel se rend à Madrid pour gagner sa vie mais rien ne se passe comme prévu. Il s’associe alors à son cousin Vidal qui vit de la prostitution de Rosa. Di 08 mai 17h00 HL
L’Adoption de Marc Grunebaum France/1979/98'/35mm Avec Jacques Perrin, Géraldine Chaplin, Patrick Norbert. Un couple décide de prendre en charge un adolescent qui semble avoir besoin d’aide. Jacques Perrin est également producteur du film. Di 29 mai 21h00 HL Les Ajoncs de René Vautier France/1970/14'/16mm Avec Mohamed Zinet. Un immigré maghrébin vend des ajoncs dans une petite ville de Bretagne. Sa carriole est renversée par un agent de police raciste. Jacques Perrin est également producteur du film. Copie neuve Cinémathèque française. Di 15 mai 20h00 HL Film suivi de La Guerre d’Algérie d’Yves Courrière et Philippe Monnier
Compartiment tueurs de Costa-Gavras France/1965/95'/35mm D’après Compartiment tueurs de Sébastien Japrisot. Avec Simone Signoret, Yves Montand, Pierre Mondy. Une femme est assassinée dans un compartimentcouchettes. L’inspecteur Grazzi veut interroger les différents occupants du train, qui sont tués les uns après les autres. Ve 29 avr 19h00 HL Je 19 mai 17h00 HL
La Corruption (La corruzione) de Mauro Bolognini Italie-France/1963/80'/ VOSTF/35mm Avec Jacques Perrin, Alain Cuny, Rosanna Schiaffino. À sa sortie du collège, Stefano, le fils d’un grand éditeur milanais, veut rentrer dans les ordres mais son père refuse et l’emmène en croisière avec une jeune femme pour lui ôter cette idée de la tête. Je 28 avr 19h00 HL Ve 13 mai 17h00 HL
Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer France/1977/119'/35mm Avec Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Perrin. Des marins évoquent le souvenir du « Crabe-Tambour », surnom d’un officier qui participa aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Je 12 mai 21h00 HL
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy France /1966/120'/35mm Avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Jacques Perrin, Gene Kelly. Deux sœurs jumelles attendent l’amour tout en préparant un numéro de danse pour la Foire commerciale de Rochefort. Sa 07 mai 21h00 HL
Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini It.-Fr.-Irl./1976/143'/VF/35mm D’après Le Désert des Tartares de Dino Buzzati. Avec Jacques Perrin, Vittorio Gassman, Fernando Rey. Le sous-lieutenant Drogo est affecté dans une forteresse qui attend l’assaut des Tartares. Jacques Perrin est également producteur du film. Me 11 mai 20h00 HL Sa 28 mai 21h00 HL
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jacques perrin / Hommage / films
L’Ecume des jours
Le Grand Dadais
de Charles Belmont France/1968/110'/35mm D’après L’Ecume des jours de Boris Vian. Avec Jacques Perrin, Marie-France Pisier, Sami Frey. Colin et Chloé vivent un amour fou. Mais la jeune fille est bientôt victime d’une étrange maladie : un nénuphar pousse dans ses poumons, l’empêchant peu à peu de respirer. Di 29 mai 16h45 HL
de Pierre Granier-Deferre France-RFA/1967/90'/35mm D’après Le Grand Dadais de Bertrand Poirot-Delpech. Avec Jacques Perrin, Eva Renzi, Danièle Gaubert. Alain, accusé de meurtre, retrace l’éducation sentimentale qui l’a mené à commettre ce crime. Lu 02 mai 14h30 HL
Journal intime (Cronaca familiare) de Valerio Zurlini Italie/1962/122'/VOSTF/35mm D’après Journal intime de Vasco Pratolini. Avec Marcello Mastroianni, Jacques Perrin, Salvo Randone. Un journaliste apprend la mort de son frère et replonge mentalement dans leur passé commun. Je 28 avr 21h00 HL Je 12 mai 16h30 HL
L’Etrangleur de Paul Vecchiali France/1970/97'/35mm Avec Jacques Perrin, Julien Guiomar, Eva Simonet. Emile est marqué par un souvenir d’enfance où, une nuit, il vit un homme étrangler une femme en pleurs, apparemment consentante. Depuis, il ne supporte plus de voir les gens malheureux. Jacques Perrin est également producteur du film. Je 26 mai 19h00 HL
L’Honneur d’un capitaine de Pierre Schoendoerffer France/1982/117'/35mm Avec Jacques Perrin, Nicole Garcia, Charles Denner. Au cours d’un débat télévisé sur la guerre d’Algérie, le capitaine Caron, mort au combat en 1957, est accusé d’avoir été un tortionnaire et un criminel. Sa veuve intente un procès pour diffamation et revit le passé de son mari. Sa 21 mai 21h00 HL
L’Horizon
La Fille à la valise (La ragazza con la valigia) de Valerio Zurlini Italie-France/1961/113'/ VOSTF/35mm Avec Claudia Cardinale, Jacques Perrin, Gian Maria Volonté. Attirée par le succès, Aïda une jeune danseuse de province, se laisse séduire par les belles promesses de Marcello, un don juan qui se lasse bientôt d’elle. Il demande alors à son frère Lorenzo d’éloigner la jeune fille. Ve 29 avr 21h00 HL Lu 16 mai 14h30 HL
de Jacques Rouffio France/1967/99'/35mm Avec Jacques Perrin, Macha Méril, René Dary. En 1917, un jeune homme blessé sur le Front revient se soigner dans sa famille et rencontre la veuve de son cousin, pacifiste. Me 18 mai 19h30 GF
Le Juge de Philippe Lefebvre France/1983/100'/35mm Avec Jacques Perrin, Richard Bohringer, Andréa Ferréol. À Marseille, le juge Muller veut la peau d’Antoine Rocca, chef d’un puissant trafic de drogue derrière lequel se profile la mafia. Ve 20 mai 21h00 HL
Le Long Silence (Il Lungo Silenzio) de Margarethe von Trotta It.-All.-Fr./1993/98'/VOSTF/35mm Avec Carla Gravina, Jacques Perrin, Paolo Graziosi. La femme d’un juge italien prend position pour lutter contre la mafia. Je 19 mai 19h30 GF
Louis XI, le pouvoir fracassé de Henri Helman France/2010/95'/vidéo Avec Jacques Perrin, Florence Pernel, Gaëlle Bona. Eté 1483, en Touraine. Un mystérieux messager se présente au château où réside le Roi Louis XI et lui révèle l’existence d’un complot contre lui. Film réalisé pour la télévision. Ve 27 mai 21h30 GF
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jacques perrin / Hommage / FILMS
Un homme à moitié (Un uomo a meta) de Vittorio de Seta Italie/1966/95'/VOSTF/35mm Avec Jacques Perrin, Lea Padovani, Maria Occhini. Un jeune écrivain traumatisé dans son enfance essaie de soigner son impuissance qui fait de lui un Peau d’âne « homme à moitié ». de Jacques Demy Lu 02 mai 19h30 GF France/1970/94'/35mm Victor Schoelcher, l’abolition Avec Catherine Deneuve, Jean de Paul Vecchiali Marais, Jacques Perrin. France/1998/90'/vidéo Une jeune et très belle princesse Avec Jacques Perrin, Ludmila aux cheveux d’or est obligée de se Mikaël, François Marthouret. cacher sous une peau d’âne pour Le combat de Victor Schoelcher fuir l’amour de son père. pour l’abolition de l’esclavage Sa 30 avr 19h45 HL dans les colonies françaises. Film réalisé pour la télévision. La Petite Vertu Di 08 mai 19h00 HL de Serge Korber France/1968/90'/35mm D’après James Hadley Chase. Avec Dany Carrel, Jacques Perrin, Robert Hossein. Une jeune femme est une voleuse à la tire et une prostituée. Fuyant un homme qu’elle vient de voler, elle cache le portefeuille dans la poche d’un photographe qu’elle croise dans la rue. Z Me 18 mai 21h30 GF de Costa-Gavras France/1968/125'/35mm Avec Yves Montand, Jean-Louis Trintignant, Jacques Perrin. En enquêtant sur la mort d’un député, un juge d’instruction essaie de déjouer un complot politique. Jacques Perrin est également producteur du film. Sa 30 avr 21h45 HL Section spéciale Lu 30 mai 14h30 HL de Costa-Gavras France/1974/120'/35mm Réalisateur Avec Louis Seigner, Michael Lonsdale, Jacques Perrin. Le 21 août 1941, un jeune militant L’Empire du milieu du sud communiste tue dans le métro un de Jacques Perrin et Eric Deroo officier allemand. En représailles, France/2002/86'/35mm L’histoire du Vietnam avec des les nazis menacent de fusiller images d’archives inédites cent otages. Jacques Perrin est accompagnées de différents également producteur du film. textes de la littérature Je 26 mai 21h00 HL vietnamienne. Jacques Perrin est également producteur du film. Sa 28 mai 14h30 HL
Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud France-Suisse -Espagne/ 2009/104'/35mm Avec Jacques Perrin, Lancelot Perrin. Manifeste écologique sur la vie sous-marine. Jacques Perrin est également producteur du film. Sa 21 mai 14h30 HL
Le Peuple migrateur de Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats France-Allemagne-Italie/ 2001/98'/35mm L’étude des oiseaux migrateurs. Jacques Perrin est également producteur du film. Sa 30 avr 14h30 HL
Producteur 11’09’’ 01 — September 11 de Y. Chahine, A. Gitai, A.G. Iñárritu, S. Imamura, C. Lelouch, K. Loach, S. Makhmalbaf, M. Nair, I. Ouedraogo, S. Penn, D. Tanovic Egypte-Jap.-Mex.-Iran-EU-GB-Fr./ 2002/134'/VOSTF/35mm Les conséquences de l’attentat du 11 septembre 2001 analysées par des réalisateurs de différentes nationalités. Di 22 mai 20h00 HL
Les Choristes de Christophe Barratier France/2003/95'/35mm Avec Gérard Jugnot, François Berléand, Jacques Perrin. En 1948, un professeur de musique accepte un poste dans un internat de rééducation pour mineurs. Ve 06 mai 17h00 HL
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jacques perrin / Hommage / films
rencontre Guelwaar d’Ousmane Sembene France-Allemagne-Sénégal/ 1992/115'/VOSTF/35mm Avec Abou Camara, Marie Augustine Diatta, Mame Ndoumbé Diop. L’enterrement d’un militant politique chrétien dans un cimetière musulman déclenche un conflit. Je 19 mai 21h30 GF Ve 27 mai 14h30 HL
La Guerre d’Algérie d’Yves Courrière et Philippe Monnier France/1972/155'/35mm Avec Bruno Cremer, Jean Brassat, Jacques Charby. évocation du rôle de l’OAS en France lors de la guerre d’Algérie. Di 15 mai 20h00 HL Film précédé de Les Ajoncs de René Vautier
Himalaya l’enfance d’un chef d’Eric Valli France-Suisse-GB-Népal/ 1999/104'/VOSTF/35mm Avec Thilen Lhondup, Gurgon Kyap, Lhakpa Tsamchoe. Le chef d’un village népalais est prêt à passer la main à son successeur, Karma, un ami de son fils. Mais lorsque son fils meurt accidentellement, le chef accuse Karma d’en être responsable. Sa 14 mai 14h30 HL
DIALOGUE avec jacques perrin
Microcosmos : Le peuple de l’herbe de Claude Nuridsany et Marie Pérennou France-Suisse-Italie/ 1996/80'/35mm Avec la voix de Jacques Perrin. Etude des insectes et autres animaux de l’herbe et de l’eau. Me 11 mai 14h30 HL
Noirs et Blancs en couleur / La Victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud Côte d’Ivoire-France-RFASuisse/1976/90'/35mm Avec Jean Carmet, Jacques Dufilho, Catherine Rouvel. Janvier 1945. La nouvelle du conflit qui ravage l’Europe vient de parvenir aux membres d’un petit comptoir français perdu en Afrique. Ils décident de s’emparer d’un poste allemand voisin. Di 29 mai 19h00 HL
Le Peuple singe de Gérard Vienne France-Indonésie/1989/85'/35mm Avec la voix de Michel Piccoli. Etude des différentes espèces de singes. Sa 07 mai 15h00 GF
Jacques Perrin dans Le Crabe-tambour
Animé par Serge Toubiana À la suite de la projection, à 14h30, de son film Le Peuple migrateur (2001, 98') voir P. 68 , Dialogue avec le cinéaste, acteur et producteur Jacques Perrin. « Le cinéma précise le regard qu’on a sur les choses. Il permet d’avoir un deuxième regard sur la société, les sociétés, dans lesquelles nous vivons. Le cinéma est également une arme qui a beaucoup de force. Il frappe directement le cœur, les émotions. Et il laisse une trace indélébile. J’aime cette arme faite de sincérité, de talent, de regard et pas forcément de discours magistral. » Jacques Perrin, novembre 2010 Sa 30 avr 17h00 HL TARIFS DIALOGUE Tarif Plein 4 € Tarif Réduit 3 € Forfait atout prix et Cinétudiant 2,5 € Possibilité d’un billet couplé avec la séance de 14h30. Film + Dialogue : 8 € au lieu de 10,5 € Libre pass : réservation conseillée du me 13 au di 17 avr À l’issue du Dialogue, Jacques Perrin signera à la librairie de la Cinémathèque les ouvrages que les éditions du Seuil ont consacrés au Peuple migrateur (2004) et à Océans (2009).
bruno coulais Hommage 04 – 18 mai
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BRuno CoulaiS / HommaGE
un alchimiste moderne Hommage au musicien Bruno Coulais dont le nom est, depuis plusieurs années, attaché à de nombreux films importants du cinéma français, passant d’un cinéma d’auteur singulier à de nombreux grands succès.
BRUnO COULAIs 1954 Naissance le 13 janvier à Paris 1977 François Reichenbach lui confie la musique de son film Mexico Magico 1986 Premier long métrage pour lequel il compose une musique : Qui trop embrasse de Jacques Davila
« Au cinéma, le compositeur doit aller à la rencontre des metteurs en scène, entrer dans leur monde, mais sans renoncer au sien propre. Voilà la difficulté ou le paradoxe de la musique pour l’image. En collaborant avec des cinéastes aux univers très variés, je pense avoir découvert par ricochet beaucoup de choses sur moi-même. Ça m’a aidé à progresser, à explorer des territoires qui n’étaient pas naturellement les miens. Le plus souvent possible, j’ai cherché à construire des formules orchestrales inédites, quitte parfois à me tromper. Mais au moins, j’ai pris un risque, je me suis servi du cinéma comme un laboratoire, comme un terrain d’expérience. Pour moi, le plus excitant dans cette forme d’expression, c’est qu’on peut y travailler à la fois avec des polyphonies corses, des musiciens issus du jazz, de la variété, du classique. Ou même des rappeurs. A l’image du monde d’aujourd’hui, un monde éclaté où se mêlent toutes les cultures. » Cette profession de foi, belle et sincère, est signée Bruno Coulais, l’un des compositeurs les plus innovants du cinéma contemporain. Jeune symphoniste, auteur d’œuvres de concert, il découvre dans la musique de film (en 1978) un moyen d’expression supplémentaire, une façon d’amener l’exigence de son écriture vers le plus grand nombre. L’aiguillage s’effectue avec François Reichenbach, puis Jacques Davila, Christine Pascal, Marie-Claude Treilhou, Nico Papatakis, agnès Merlet, Souleymane Cissé ou encore Laurent Heynemann, d’abord à la télévision puis au cinéma. « Je prenais ces propositions comme des aventures ponctuelles, susceptibles de s’arrêter du jour au lendemain », reconnaît rétrospectivement le compositeur.
1996 Succès public et
Au fond des bois, Benoît Jacquot
critique pour sa musique de Microcosmos (César de la meilleure musique de film en 1997) 1998 Compose avec le groupe corse a Filetta la musique du film Don Juan de Jacques Weber 2003 Sa musique du film Les Choristes de Christophe Baratier est un grand succès 2010 Au fond des bois de
Benoit Jacquot 2011 La Clé des champs de
Marie Pérennou et Claude Nuridsany
Courant 1995, la monteuse Marie-Josèphe Yoyotte le présente au binôme Claude Nuridsany-Marie Pérennou, qui l’invite à mettre en musique Microcosmos, voyage initiatique à l’échelle du centimètre. Pour Bruno Coulais, c’est l’opportunité rêvée pour révéler la pleine dimension de son écriture. Privée de dialogues et de voix-off, la bande sonore de Microcosmos offre aux bruitages et à la partition un monopole absolu, les pousse à une multitude de combinaisons, en point ou contrepoint. À cette plongée dans le monde de l’infiniment petit, Coulais injecte un étrange lyrisme, entre émerveillement et fantastique, confirmant la leçon apprise auprès de Reichenbach : à toute image documentaire, la musique apporte une part de fiction. Le succès du
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bruno coulais / Hommage
film et de sa bande originale fera de Bruno Coulais l’indispensable compositeur d’autres contes naturels : Genesis et bientôt La Clé des champs (toujours de Nuridsany et Pérennou), Le Peuple migrateur et Océans (Jacques Perrin), La Planète blanche (Thierry Piantanida et Thierry Ragobert). Plus largement, Microcosmos consacre le musicien et lui vaut une avalanche de sollicitations, d’Olivier Dahan à JeanFrançois Richet, de Claude Berri à Jean-Paul Salomé, lui permettant à l’occasion de nouer un rapport de fidélité inconditionnelle avec des cinéastes comme James Huth ou Frédéric Schoendoerffer. Qu’il s’agisse d’œuvres de recherche ou de blockbusters à la française (Vidocq, Belphégor), Coulais envisage son art comme une fenêtre ouverte sur le monde, révélant un don d’alchimiste moderne, une manière personnelle de métisser les cultures, de créer une véritable fusion entre, par exemple, chœurs tibétains, percussions égyptiennes et polyphonies corses, avec A Filetta, son groupe vocal fétiche à partir du Don Juan de Jacques Weber. Sans parler d’une griffe unique pour échafauder des climats oniriques d’une inquiétante douceur, à base de berceuses distordues au charme hypnotique, voix d’enfant et boîtes à musique. Ses rencontres majeures, il les effectue avec des metteurs en scène à la démarche singulière, avec lesquels la relation est intense, parfois complexe, sinon tumultueuse. « La problématique est simple, avoue-t-il. Plus les cinéastes possèdent une esthétique personnelle, plus ils sont méfiants vis-à-vis de la musique. Ils ont toujours l’impression qu’un monde extérieur va se superposer à celui qu’ils portent en eux depuis longtemps. Alors qu’en réalité, il ne s’agit pas d’aller contre leur discours mais, bien au contraire, d’y pénétrer pour en devenir un élément à part entière. D’ailleurs, à l’enregistrement, les metteurs en scène sont souvent tendus, ils ont le sentiment que quelque chose se déroule à leur insu, contre eux. C’est une sorte de viol psychologique ! Après coup, avec le recul, ils sont souvent satisfaits car ils ont fini par digérer la musique, par comprendre comment elle s’intègre au film. Personnellement, leur attitude me fait peur et me stimule tout à la fois. A chaque film, le pari est d’arriver à convaincre. » Bruno Coulais compose beaucoup, trop parfois, de son propre aveu. Au risque de traverser des périodes de rejet du cinéma. « Au bout d’un moment, insiste-t-il, quand vous acceptez trop de projets, le physique finit par alerter le mental. Dans mon cas, c’était en 2000. Je ne supportais plus de voir une image. Alors, comme la tante de Proust, je me suis couché ! C’est alors que j’ai reçu une commande d’opéra, Il Gioco di Robin e Marion, dans laquelle je me suis plongé avec passion. De même, lorsque je me suis attelé à mon Stabat mater, en 2005, il m’a fallu partir seul dans un hôtel pour trouver un sas, une nécessité à ce projet. Car brusquement, ce n’est plus une affaire entre le metteur en scène et vous… mais entre vous et vous-même. » Bruno Coulais conserve un vrai regard critique sur son travail, jugeant avec sévérité certaines partitions qu’il a pu commettre pour la télévision, pas assez aventureuses à son goût. Curieusement, ses grands succès populaires
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bruno coulais / Hommage
ne l’enferment pas dans une chapelle, ne le restreignent pas à une famille, à un périmètre déterminé. 2004, par exemple, sera une année schizophrène, écartelée entre le tsunami des Choristes de Christophe Barratier (« Un pari enthousiasmant : il fallait écrire une musique simple mais pas simpliste ») et Genesis, brillant documentaire sur le sens même de la vie, à la partition exigeante, d’une modernité frontale. De la même manière, après avoir travaillé sur des néo-polars de Matthieu Kassovitz, Frédéric Schoendoerffer et Olivier Marchal, Bruno Coulais rencontre en 2007 le saint père de cette génération, Alain Corneau, pour sa relecture du Deuxième souffle. « L’essentiel de la partition a été réfléchie, pensée, écrite avant le premier tour de manivelle, démarche pour moi complètement nouvelle, précise le compositeur. Cela m’a donné le sentiment d’être impliqué à la conception même du film, au découpage, au tournage. Du coup, Alain n’a pas monté sur une musique provisoire mais sur une maquette assez élaborée de ma propre musique. Intégrer la chaîne de création aussi tôt permet de chercher un chemin nouveau, différent, qui n’appartienne qu’au film. Aujourd’hui, je pense à Alain avec émotion : ça me touche d’avoir été son ultime compositeur. »
avec le soutien de
du Fonds d’Action SACEM En partenariat media avec
Positif, France Musique
Cette même méthode contamine deux coups d’éclat récents de Bruno Coulais, Coraline et Au fond des bois. Si le compositeur a déjà apprivoisé la technique de l’animation sur L’Enfant qui voulait être un ours ou Max and Co, Coraline scelle sa fraternité avec le génial Henry Selick, co-réalisateur avec Tim Burton de L’Etrange Noël de monsieur Jack. Phénomène troublant, le sujet même de Coraline semble avoir été écrit sur mesure pour Bruno Coulais, depuis longtemps attaché à raconter les peurs de l’enfance et l’exploration de mondes parallèles. Avec une poésie insolite, avec même une poésie de l’insolite, sa partition s’attache moins au pittoresque de l’univers selickien qu’à ses thèmes profonds, psychanalytiques : la traversée du miroir et la perte de l’innocence. Sorti à l’automne 2010, Au fond des bois creuse et approfondit sa relation avec Benoît Jacquot, rencontré au hasard d’un jury, cinéaste pourtant d’une grande défiance à l’égard de la musique à l’image, a fortiori originale. Là encore, le tournage et le jeu des comédiens seront conditionnés par une pièce enregistrée en amont, un Concerto pour violon au lyrisme tendu et douloureux : d’emblée, Coulais pousse la violence de son inspiration aux portes de la folie. « Pour moi, cette aventure représente un cap, résume-t-il. Je n’avais jamais écrit une pièce musicale qui serve autant le propos du cinéaste et mes propres ambitions. » Benoît Jacquot participera d’ailleurs à l’hommage consacré par la Cinémathèque française à un compositeur passeur, agent triple, dynamiteur de frontières. La preuve : à l’intérieur de sa filmographie, Brice de Nice tend la main à Nico Papatakis, Balzac à Akhenaton, Diderot à Isaac Hayes. Voici donc une invitation à voyager dans l’univers d’un créateur dont le calme extérieur contraste étonnamment avec l’intensité du monde intérieur. Stéphane Lerouge
Avec les contributions de : Alice Anderson, Bernard Benoliel, Alain Bergala, Emmanuèle Bernheim, Nicole Brenez, Clément Chéroux, Clélia Cohen, Catherine Deneuve, Jean Douchet, Alain Fleischer, Hélène Frappat, Jean-Michel Frodon, Éric Gautier, Stéphane Guégan, Jean-Pierre Limosin, Jacques Loiseleux, Aline Magnien, Laurent Mannoni, Michel Marie, Anne Marquez, Matthieu Orléan, François Ozon, Dominique Païni, Michelle Perrot, Jean-François Rauger, Christophe Robin, Sylvain Roumette, Daniel Soutif, Mary Stephen, Charles Tesson, Philippe Thiébaut, Serge Toubiana, Marcos Uzal, Agnès Varda, Christian Viviani, Gérard Wajcman, Anne Wiazemsky. Ouvrage publié sous la direction d’Alain Bergala et Anne Marquez.
BRUNE|BLONDE
La chevelure féminine a suscité au fil des siècles d’innombrables créations plastiques et littéraires. Si elle a fourni d’inépuisables prétextes à peindre, photographier ou sculpter, elle a aussi inspiré de grands cinéastes de la chevelure : Hitchcock, Mizoguchi, Bergman, Buñuel, Godard, Lynch en ont ainsi fait une pièce maîtresse de leur esthétique et de leur poétique. Réinventée à chaque époque, la chevelure des femmes est en effet une interface troublante entre ce qui vient de la vie (mœurs, modes) et du monde de l’art (cinéma, peinture, sculpture). Cet ouvrage joue de la transversalité et donne à penser l’histoire du septième art dans ses interactions avec d’autres pratiques artistiques. Des essais rédigés par des spécialistes de domaines aussi divers que la sociologie, l’histoire, la psychanalyse, le cinéma ou encore les arts plastiques, côtoient une série de grands entretiens : Catherine Deneuve, François Ozon, le chef-opérateur Éric Gautier et le coloriste Christophe Robin nous livrent autant d’approches personnelles et éclairantes sur la question. Un florilège de textes d’artistes, écrivains, critiques et chercheurs égrène figures d’actrices, cinéastes, personnages mythologiques, et autres thèmes-clés de la chevelure féminine, dans des rencontres surprenantes et inédites, des anachronismes féconds qui révèlent l’importance de ce sujet plus profond qu’il n’y paraît.
Disponibles en librairie LES ÉDITIONS DE La CINÉMaTHÈqUE FRaNçaISE
Brune / Blonde Catalogue, 208p, 39,90 € Éditions Skira-Flammarion
tournages Paris-Berlin-Hollywood Isabelle Champion
Laurent Mannoni
1910-1939
Préface de Martin Scorsese
Avant-propos de Costa-Gavras
lepassage
Jacques tati, deux temps, trois mouvements Catalogue, 300 p., 45 € avec les éditions naïve
dennis Hopper et le nouvel Hollywood Catalogue, 192 p., 45 € Coédition avec Skira-Flammarion
le cinéma expressionniste allemand, splendeurs d’une collection Catalogue, 240 p., 39 € Coédition avec les éditions de La Martinière
tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910 – 1939 Catalogue, 216 p., 39 € Coédition Le Passage Paris – New York Éditions, 2010
l’image d’après, le cinéma dans l’imaginaire de la photographie Catalogue, 280 p., 34.90 €, Coédition avec Magnum Steidl
lanterne magique et film peint Catalogue, 336 p., 45 € Coédition avec les éditions de la Martinière
l’œuvre de Georges méliès Catalogue, 360 p., 49 € Coédition avec les éditions de la Martinière
Sacha Guitry, une vie d’artiste Catalogue, 288 p., 45 € Coédition avec Gallimard
Caméras, lanternes magiques, la Peur au cinéma, Grand / Petit, mais où je suis ?, un chat de cinéma, amoureux, Rebelles sur grand écran Collection atelier Cinéma, de 14 à 18 € avec actes Sud Junior
le cinéma expressionniste, de Caligari à tim Burton 230 p., 16 € Coédition avec les PUR
Histoire de la Cinémathèque française, par laurent mannoni 512 p., 42 € Éditions Gallimard
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bruno coulais / Hommage
Films Adultère, mode d’emploi de Christine Pascal France/1995/91'/35mm Avec Richard Berry, Karin Viard, Vincent Cassel. Vingt-quatre heures de la vie d’un couple d’architectes en attente d’un important marché que chacun va compromettre. Le Caméléon Lu 16 mai 19h00 GF (The Chameleon) (film sous réserve) de Jean-Paul Salomé Canada-France-états-Unis/ Au fond des bois 2010/106'/VOSTF/35mm de Benoît Jacquot Avec Marc-André Gondrin, Famke France/2010/102'/35mm Janssen, Ellen Barkin. Avec Isild Le Besco, Nahuel Perez Espagne, 2000. Un jeune homme Biscayart, Jérôme Kircher. sort de son mutisme et dit avoir En 1865, au sud de la France, une été enlevé quatre ans plus tôt par jeune fille de bonne famille quitte les membres d’une secte. Il se fait la maison paternelle pour suivre passer pour le fils disparu de la un vagabond dans les bois. famille Barclay qui l’accueille. Sa 07 mai 14h00 HL Lu 09 mai 21h30 GF
Bébés de Thomas Balmès France/2010/79'/VOSTF/35mm Avec Bayar, Hattie, Mari. Etude pendant une année de la vie de quatre bébés de nationalités différentes. Ve 13 mai 14h30 HL
Brendan et le secret de Kells (The Secret of Kells) de Tomm Moore et Nora Twomey Irlande-France/2008/75'/VF/35mm Avec les voix de Robin Trouffier , Dominique Collignon-Maurin, Clara Poincaré. Irlande, IXe siècle. Brendan, un jeune moine de douze ans, vit dans l’abbaye fortifiée de Kells. Il aide à la construction d’une enceinte pour protéger l’abbaye des assauts réguliers des Vikings. Un jour, un enlumineur s’y réfugie avec un magnifique manuscrit inachevé. Me 11 mai 17h00 HL
La Campagne de Cicéron de Jacques Davila France/1990/110'/35mm Avec Tonie Marshall, Sabine Haudepin, Jacques Bonnaffé. Christian est comédien. Au chômage et en froid avec sa compagne Françoise, il se réfugie chez son amie Nathalie, une jeune musicienne amoureuse d’Hippolyte. Ve 13 mai 21h30 GF
Les Choristes de Christophe Barratier France/2003/95'/35mm Avec Gérard Jugnot, François Berléand, Jacques Perrin. En 1948, un professeur de musique accepte un poste dans un internat de rééducation pour mineurs. Ve 06 mai 17h00 HL
Coraline de Henry Selick états-Unis/2009/100'/VF/35mm Coraline Jones est une fillette négligée par ses parents mais qui déborde d’imagination. Pour tromper son ennui, elle décide de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien mais où tout est différent. Di 08 mai 15h00 HL
Comme un aimant d’Akhenaton et Kamel Saleh France/2000/90'/35mm Avec Kamel Saleh, Akhenaton. Huit amis inséparables, vivent dans le quartier du « Panier » à Marseille où ils mènent une vie faite de trafics à la sauvette et de virées en ville. Mais ils aimeraient que cela change. Je 12 mai 19h30 GF
DE l’amour de Jean-François Richet France/2001/90'/35mm Avec Virginie Ledoyen, Yazid Aït. Maria, 20 ans, est une jeune femme pétillante et rêveuse qui vit chez ses parents dans une cité. Peu motivée par son stage en usine, elle profite de la vie en dépit du quotidien relativement sombre des banlieues. Je 05 mai 19h00 HL
Déjà Mort d’Olivier Dahan France/1998/108'/35mm Avec Romain Duris, Benoît Magimel, Zoé Félix. Laure a vingt ans et veut quitter sa ville de province. Elle tente sa chance avec Andréa et tous deux plongent dans le monde du porno. Sa 14 mai 21h30 GF
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bruno coulais / Hommage / FILMS
Don Juan
Les Equilibristes
de Jacques Weber Fr.-Esp.-All./1998/104'/35mm D’après Don Juan de Molière. Avec Jacques Weber, Michel Boujenah, Emmanuelle Béart. Après avoir rompu ses fiançailles avec Elvire, Don Juan, accompagné de son fidèle Sganarelle, parcourt l’Espagne à cheval. Sa 14 mai 15h00 GF
de Nikos Papatakis France/1992/120'/35mm Avec Michel Piccoli, Lilah Dadi, Polly Walker. Pendant la Guerre d’Algérie, Marcel Spadice, un écrivain qui fait scandale, veut faire de Franz, son valet, un funambule de cirque. Inspiré de la vie de Jean Genet. Je 05 mai 21h00 HL
Microcosmos : le Peuple de l’herbe de Claude Nuridsany et Marie Pérennou France-Suisse-Italie/ 1996/80'/35mm Avec la voix de Jacques Perrin. Etude des insectes et autres animaux de l’herbe et de l’eau. Me 11 mai 14h30 HL
Le Fils du requin
Le Deuxième Souffle d’Alain Corneau France/2007/156'/35mm Avec Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Michel Blanc. 1958. Gu, célèbre et dangereux gangster condamné à vie, s’évade de prison. Traqué par la police, il veut s’enfuir à l’étranger avec la femme qu’il aime. Ayant besoin d’argent, il accepte de participer à un dernier hold-up. Remake du Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville. Di 08 mai 21h00 HL
L’enfant qui voulait être un ours (Drengen der ville gøre det umulige) de Jannik Hastrup Danemark-France/2001/ 75'/VF/35mm Avec les voix de Kevin Sommier, Gwénael Sommier, Paolo Domingo. Un enfant est enlevé par des ours qui l’élèvent comme s’il était leur propre enfant. Mais ses vrais parents sont déterminés à le retrouver. Me 18 mai 17h00 HL
d’Agnès Merlet Bel.-Fr.-Lux./1993/90'/35mm Avec Ludovic Vandendaele, Eric Da Silva, Sandrine Blancke. Inspiré d’un fait divers qui s’est déroulé en 1987 dans une petite ville du Nord, l’histoire de deux garçons abandonnés par leur mère et qui, pour survivre, se réfugient dans la violence et la petite délinquance. Lu 09 mai 19h30 GF
Himalaya L’Enfance d’un chef d’Eric Valli France-Suisse-GB-Népal/ 1999/104'/VOSTF/35mm Avec Thilen Lhondup, Gurgon Kyap Le chef d’un village népalais est prêt à passer la main à son successeur, Karma, un ami de son fils. Mais lorsque son fils meurt accidentellement, le chef accuse Karma d’en être responsable. Sa 14 mai 14h30 HL
Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud France-Suisse-Espagne/ 2009/104'/35mm Avec Jacques Perrin, Lancelot Perrin. Manifeste écologique sur la vie sous-marine. Sa 21 mai 14h30 HL
Le Peuple migrateur de Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats France-Allemagne-Italie/ 2001/98'/35mm L’étude des oiseaux migrateurs. Sa 30 avr 14h30 HL
Les Rivières pourpres de Mathieu Kassovitz France/2000/105'/35mm Avec Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Farès. Le même jour, deux flics se voient confier deux affaires singulières. Di 15 mai 17h15 HL
Le Jour des rois de Marie-Claude Treilhou France/1991/93'/35mm Avec Danielle Darrieux, Micheline Presle, Paulette Dubost. Trois vieilles sœurs se réunissent tous les dimanches. Pour le dimanche de l’Epiphanie, elles se rendent à un spectacle organisé par leur quatrième sœur. Ve 13 mai 19h30 GF
Scènes de crime de Frédéric Schoendoerffer France/2000/100'/35mm Avec Charles Berling, André Dussollier, Ludovic Schoendoerffer. Deux policiers sont à la recherche d’un tueur en série en action depuis plusieurs années. Di 15 mai 21h30 GF
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bruno coulais / Hommage
rencontres et concert Serial Lover de James Huth France/2008/85'/35mm Avec Michèle Laroque, Albert Dupontel, Zinedine Soualem. Claire, la directrice des Editions dangereuses, s’apprête à célébrer ses trente-cinq ans. Elle est amoureuse de trois hommes et ne sait comment choisir. Di 15 mai 19h30 GF
« HORS-CHAMP » CONCERT DE MUSIQUES DE FILM
Animée par Stéphane Lerouge et Serge Toubiana
Ulzhan de Volker Schlöndorff France-Kazakhstan-Allemagne/ 2007/105'/VOSTF/35mm Avec Philippe Torreton. Dans les steppes d’Asie centrale se trouve un trésor. Un homme détient la clé du mystère mais il est surtout à la recherche de l’amour. Sa 14 mai 19h30 GF
Un aller simple de Laurent Heynemann France/2001/90'/35mm Avec Jacques Villeret, Barbara Schulz, Lorànt Deutsch. Un travailleur humanitaire, employé par le Ministère des Affaires Etrangères, accepte de reconduire un jeune clandestin dans son pays d’origine. Di 15 mai 14h30 GF
Villa Amalia de Benoît Jacquot France/2008/91'/35mm Avec Isabelle Huppert, JeanHugues Anglade, Xavier Beauvois. Une musicienne décide de tout quitter – maison, compagnon, travail – et de réinventer son rapport au monde dans le sud de l’Italie dans la Villa Amalia. Sa 14 mai 17h00 HL
LEÇON DE CINÉMA « bruno coulais par bruno coulais »
Bruno Coulais
Pour l’ouverture de la rétrospective qui est consacrée à son œuvre, Bruno Coulais donnera à la Cinémathèque un concert pour quatuor à cordes, percussions et cor anglais, avec la présence exceptionnelle des 7 chanteurs de l’ensemble polyphonique corse A Filetta. Au programme, les musiques des films Le Fils du requin, Microcosmos, Don Juan, HimalayaL’Enfance d’un chef et Coraline. Me 04 mai 20h00 HL « La musique, c’est la lumière narrative du film, ses contours secrets, tout ce qui n’est pas dit. » Bruno Coulais TARIF CONCERT tarif plein 10 € Tarif réduit 8 € Forfait atout prix et Cinétudiant 7 € Libre pass : réservation indispensable du me 20 au di 24 avril
Waati
Avec le soutien
de Souleymane Cissé France-Mali-Burkina-Faso/ 140'/VOSTF/35mm Avec Sidi Yaya Cissé. L’histoire de Nandi, enfant noire d’Afrique du sud qui s’enfuit de son pays avant d'y revenir des années plus tard. Lu 16 mai 21h00 GF
du Fonds d’Action Sacem
à la suite de la projection à 14h00, du film Au fond des bois de Benoît Jacquot (2010, 102,voir P. 75 ), Leçon de cinéma du compositeur Bruno Coulais. En présence du cinéaste Benoit Jacquot pour lequel il a écrit les musiques de Gaspard le bandit (TV, 2006), Villa Amalia (2009) et Au fonds des bois (2010), et de la poétesse, romancière et traductrice Silvia Baron Supervielle. « Chercher le ‹ sacré › dans les petites choses du quotidien est la leçon que j’ai reçue du cinéma. […] Toujours du cinéma, et tout particulièrement de L’Évangile selon Saint Matthieu de Pasolini, j’ai appris que la rencontre d’univers musicaux très divers pouvait nous conduire à ‹ l’universel ›. » Bruno Coulais Sa 07 mai 17h00 HL TARIFS LEÇON DE CINEMA Tarif Plein 4 € Tarif Réduit 3 € Forfait atout prix et Cinétudiant 2,5 € Possibilité d’un billet couplé avec la séance de 14h00. Film + Leçon de cinéma : 8 € au lieu de 10,5 € Libre pass : Accès libre, réservation conseillée du 27 avr au 01 mai
jeune Public
Pour les enfants : atelier, projections et rencontres avec Bruno Coulais. voir P. 97
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cinéma programmations régulieres histoire du cinema HiStoiRE PERmanEntE du Cinéma De grands classiques, des raretés et curiosités de l’histoire du cinéma. P. 80 ConFéREnCES Trois conférences sur la comédie américaine. P. 90 HiStoiRE inattEnduE du Cinéma FRançaiS Des curiosités et des incunables du cinéma français. P. 91 SéanCES SPéCialES Closed vision ; Madame de... ; Hommages à Nikos Papatakis, Jean-Pierre aumont, Georges Delerue. P. 91 VoiR ou REVoiR lE Cinéma ContEmPoRain Des œuvres contemporaines novatrices et singulières. P. 92
Enter the Void, Gaspard noé
le cinéma dans tous ses états
les Barbarians, Ruggero deodato
lE CinEma d’aVant GaRdE Des œuvres connues ou méconnues des avant-gardes internationales, toutes époques, formes, perspectives et formats. P. 98 Cinéma BiS Doubles programmes de films de série B ou Z, bizarres, fantastiques, d’horreur ou érotiques. P. 100
la 7 E nuit ExCEntRiquE Une folle nuit composée d’extraits, de bandes annonces et de longs métrages extravagants et inattendus. P. 102
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le cinéma dans tous ses états la CinématHèquE dE la danSE Programmations mensuelles de films autour de la danse et du cinéma. P. 105 Cinéma dE PoCHE Programmation de courts-métrages. Coups de cœur, cartes blanches, rétrospectives. P. 103
Permanências, Ricardo alves Jr.
Jeune public Cycles de films pour les enfants et adolescents, tous les mercredis et dimanches après-midi. Jeux d'enfants /Far-West P. 94
jeu n e Public
émile et les détectives, Gerhard lamprecht
conférences Ciné-CluB JEan douCHEt Projection d’un film, suivie d’une analyse du critique Jean Douchet et d’une discussion. P. 104
lE ConSERVatoiRE dES tECHniquES CinématoGRaPHiquES Des conférences pour enseigner l’histoire souvent méconnue de la technique du cinéma, jusqu’à aujourd’hui. P. 106
tournage de napoléon, abel Gance, 1927
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histoire permanente du cinéma
HISTOIRE PERMANENTE DU CINÉMA Régulièrement retrouvez à la Cinémathèque des grands classiques, raretés et curiosités de l’histoire du cinéma.
La Maudite galette, Denys Arcand
13 rue Madeleine de Henry Hathaway États-Unis/1946/95'/VOSTF/35mm Avec James Cagney, Annabella. Un espion nazi s’est introduit dans un groupe de résistants français entraîné par un Américain. Me 25 mai 14h30 HL
À la recherche de Garbo (Garbo Talks) de Sidney Lumet États-Unis/1984/103'/VOSTF/35mm Avec Anne Bancroft, Ron Silver. Un homme tente de réaliser le rêve de sa mère malade avant qu’elle ne meure : rencontrer son idole Greta Garbo. Ve 15 avr 17h00 GF
Accusée, levez-vous de Maurice Tourneur France/1930/110'/35mm Avec Gaby Morlay, Jean Dax. Yvonne, la vedette d’un nouveau spectacle des « FoliesMontmartre » est jalouse de Gaby, la partenaire d’André. Le concierge découvre le corps d’Yvonne, poignardée avec le couteau à lancer de Gaby. Me 13 avr 15h00 GF
Affaire de confiance (Klyuch bez prava peredachi) de Dinara Asanova URSS/1976/95'/VOSTF/35mm Avec Lidiya FedoseyevaShukshina, Zinoviy Gerdt. En URSS, une enseignante n’est pas appréciée de ses collègues car elle inculque à ses élèves des valeurs qui vont à l’encontre du système. Me 20 avr 20h30 JE
L’Affaire du courrier de Lyon de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara France/1937/102'/35mm Avec Pierre Blanchar, Dita Parlo. À l’époque du Directoire, cinq hommes dévalisent le courrier de Lyon, responsable du transport de l’argent pour l’armée de Bonaparte en Italie. Victime de sa trop grande ressemblance avec le chef du gang, le citoyen Lesurques est arrêté et condamné. Je 24 mar 17h00 GF
Les Ailes brisées d’André Berthomieu France/1933/75'/35mm Avec Victor Francen, Léon RogerMaxime. Après la mort accidentelle de son époux, Dafna se bat pour survivre financièrement et surmonter sa douleur. Ses enfants supportent mal sa dépression. Lu 04 avr 17h00 GF
Angelica de Jean Choux France/1939/95'/35mm Avec Viviane Romance, Marcelle Yrven. En Amérique du Sud, le général Manrique Ruiz s’éprend d’Angelica, une femme à la beauté fatale qui brise sa carrière et sa réputation. Ve 27 mai 20h30 JE
Les Années du Christ (Kristove Roky) de Juraj Jakubisko Tchécoslovaquie/1967/96'/ VOSTF/35mm Avec Jirí Sýkora, Jana Stehnová. Andrej et Juraj sont frères. L’un est pilote de guerre et l’autre artiste. Andrej rencontre la petite amie de Juraj et va tenter de briser son couple. Lu 25 avr 20h30 JE
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histoire permante du cinéma
L’Archiduc Jean (Erzherzog Johann) de Max Neufeld Autriche/1928/80'/INT. FR./35mm Avec Igo Sym, Werner Pittschau. L’archiduc Jean, de la maison des Habsbourg, tombe amoureux de la fille du maître de poste. Ve 08 avr 20h30 JE
Argila de Humberto Mauro Brésil/1942/103'/VOSTF/35mm Avec Carmen Santos, Celso Guimarães. À Rio de Janeiro, Gilberto, un artisan talentueux, est fiancé à Marina qui travaille dans une usine. Une riche veuve décide d’embaucher Gilberto dans son château. Di 06 mar 20h30 JE
L’Attentat (Atentat) de Jiri Sequens Tchécoslovaquie/1965/104'/ VOSTF/35mm Radoslav Brzobohatý, Ludek Munzar. L’assassinat de Reinhard Heydrich, Protecteur adjoint du Reich en Bohême-Moravie, à Prague en juin 1942. Lu 18 avr 20h30 JE
Ave Maria de Jacques Richard France/1984/99'/35mm Avec Anna Karina, Féodor Atkine, Isabelle Pasco. Dans un petit village français, règne une secte dirigée par un prêtre défroqué, Adolphe Eloi, et sa compagne. La jeune Ursula, dont la famille appartient à la secte, a reçu une éducation morale et religieuse fanatique. À quinze ans, la jeune fille découvre ses premiers émois amoureux en la personne de Paul. Mais Eloi ne tarde pas à la culpabiliser Me 04 mai 20h30 JE En présence du réalisateur
Les Aventures de Moll Flanders (The Amorous Adventures of Moll Flanders) de Terence Young GB/1965/126'/VOSTF/35mm D’après Moll Flanders de Daniel Defoe. Avec Kim Novak, Claire Ufland. Afin de gravir l’échelle sociale, une jeune femme cède aux avances des hommes qu’elle rencontre Ve 18 mar 14h30 HL
La Belle Inconnue (Piekna nieznajoma) de Jerzy Hoffman URSS-Pologne/1993/87'/ VOSTF/35mm Avec Grazyna Szapolowska, Wojciech Malajkat. En 1916, un jeune officier russe est chargé d’une dangereuse mission. Dans le train entre SaintPétersbourg et Stockholm, il fait la connaissance d’une fascinante inconnue. Ve 06 mai 20h30 JE
Californie en flammes (California Conquest)
Cauchemar de Noël Simsolo France/1973/99'/35mm Avec Pierre Clémenti, Hélène Surgère, Béatrice Bruno. Une mystérieuse pianiste attise la curiosité d’un groupe de personnages nocturnes. Précédé de
Je m’appelle Marie Marczak et je suis comédienne de Noël Simsolo France/1976/9'/35mm Avec Marie Marczak. Marie Marczak face à la caméra révèle son image de femme, son masque de comédienne au travers d’un long monologue tourné en un plan-séquence, le temps d’une bobine. Me 09 mar 20h30 JE
Cette vieille canaille d’Anatole Litvak France/1933/99'/35mm Avec Harry Baur, Pierre Blanchar. Un chirurgien séduit la fille d’un ouvrier à l’aide de sa fortune. Lorsque l’ancien amant de la fille ressurgit, celle-ci se trouve face à un dilemme. Ve 25 mar 14h30 GF
de Lew Landers États-Unis/1952/78'/VOSTF/35mm Avec Cornel Wilde, Teresa Wright. Un riche propriétaire se bat pour que la Californie échappe à la domination mexicaine et devienne un Etat. Me 30 mar 15h00 GF
Carrefour du crime de Jean Sacha France/1947/90'/35mm Avec Louis Salou, Claude Génia. Jacques Marchand, accusé d’un meurtre, est finalement libéré d’un hôpital psychiatrique après la découverte du vrai coupable. Des amis se réunissent pour fêter son retour mais à la fin de la soirée, une jeune femme a été assassinée et Jacques a un poignard dans les mains. Sa 21 mai 20h30 JE
Cette sacrée vérité (The Awful Truth) de Leo McCarey États-Unis/1937/91'/VOSTF/35mm Avec Irene Dunne, Cary Grant. Un homme et une femme récemment séparés découvrent qu’ils s’aiment toujours. Lu 07 mar 14h30 HL Projection précédée d’une conférence d’une heure de Jacqueline Nacache, voir P. 90
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histoire permanente du cinéma
Les Cinq Dernières Minutes (Gli Ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato Italie/1955/89'/VOSTF/35mm Avec Linda Darnell, Vittorio de Sica, Rossano Brazzi. Renata et Carlo convoitent le même appartement. Ils se marient afin de partager l’appartement mais à la condition que Renata puisse continuer à chercher l’homme de ses rêves. Je 12 mai 20h30 JE
La Cité foudroyée de Luitz-Morat France/1924/70'/35mm D’après La Cité foudroyée de Jean-Louis Bouquet. Avec Daniel Mendaille, Jane Maquenat, Armand Morins. Un jeune ingénieur doit faire fortune pour gagner le cœur de sa belle cousine Huguette. Il imagine une machine capable de dompter la foudre et élabore un plan machiavélique. Di 24 avr 20h30 JE
Le Comte Obligado de Léon Mathot France/1934/97'/35mm D’après l’opérette Comte d’Obligado ! d’André Barde. Avec Georges Milton. Antoine, garçon d’ascenseur, apprend qu’il a hérité d’une petite fortune. Il prend le nom d’Obligado et s’accorde de vivre comme un roi pendant quelques jours. Ve 15 avr 20h30 JE
Conversations avec l’homme de l’armoire (Rozmowa z czlowiekiem z szafy) de Mariusz Grzegorzek Pologne/1993/94'/VOSTF/35mm D’après Conversation avec un homme-armoire d’Ian McEwan. Avec Bozena Adamkowna, Rafal Olbrychski, Karol Cieslar. Un homme reste des heures enfermé dans la penderie d’un grenier et se remémore sa vie passée. Di 27 mar 20h30 JE
Le Déluge
Copacabana d’Alfred E. Green États-Unis/1947/91'/VOSTF/35mm Avec Groucho Marx, Carmen Miranda, Steve Cochran. Carmen Novarro, chanteuse au Copacabana à New York, se fait malmener par son agent et petit ami. Di 22 mai 20h30 JE
Les Corps célestes de Gilles Carle Canada-France/1973/105'/35mm Avec Donald Pilon, Carole Laure. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le proxénète Desmond débarque à Borntown accompagné d’un cortège de filles de joie pour y établir un bordel. Desmond et sa comparse Sweetie doivent ruser avec les autorités locales pour se cacher. Lu 04 avr 20h30 JE
Le Crime du Bouif de Henri Pouctal France/1921/99'/35mm Avec Tramel, Thérèse Kolb. Le Bouif, habitué des courses, est soupçonné d’avoir assassiné un entraîneur. Un juge d’instruction borné le persécute, mais le Bouif mène lui-même son enquête afin de dénicher le vrai coupable. Di 20 mar 20h30 JE
(Potop) de Jerzy Hoffman Pologne/1974/163'/VOSTF/35mm Avec Daniel Olbrychski, Malgorzata Braunek. En Pologne au XVIIe siècle, Andrzej Kmicic, porte-drapeau, se range auprès des « Radziwill » alliés des suédois. Je 05 mai 15h00 HL
Le Dernier Avertissement (The Last Warning) de Paul Leni États-Unis/1929/75'/INT. FR./35mm D’après Le Dernier Avertissement de Wadsworth Camp. Avec Montagu Love, Roy D’Arcy. Un producteur reprend un théâtre qui avait fermé lorsque l’un des acteurs avait été tué lors d’une représentation. Il décide de mettre en scène la même pièce avec les mêmes acteurs. Je 14 avr 17h00 HL
Le Dernier Bastion (The Last Outpost) de Lewis R. Foster États-Unis/1951/89'/VOSTF/35mm Avec Ronald Reagan, Rhonda Fleming, Bruce Bennett. Deux frères ennemis durant la Guerre de Sécession se voient obligés de s’allier pour combattre les Indiens. Lu 09 mai 17h00 GF
Danger de mort de Gilles Grangier France/1947/83'/35mm Avec Fernand Ledoux, Georges Lannes, Colette Richard. Un pharmacien met au point, sans s’en apercevoir, un liquide très dangereux qu’il vend à ses clients. Lorsqu’il se rend compte de l’erreur qu’il a peut-être commise, il part à la recherche desdits clients. Lu 23 mai 21h00 JE
Le Dernier des six de Georges Lacombe France/1941/90'/35mm Scénario de Henri-Georges Clouzot. Avec Pierre Fresnay, Michèle Alfa, Suzy Delair. Six amis se promettent de partager leur fortune cinq ans plus tard. La date approche. L’un d’eux est assassiné. Ve 01 avr 20h30 JE
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histoire permante du cinéma
La Dernière Vague (The Last Wave) de Peter Weir Australie/1977/106'/VOSTF/35mm Avec Richard Chamberlain, Olivia Hamnett. Un avocat enquête sur le meurtre d’un aborigène tandis que surviennent des incidents météorologiques étranges. Ve 08 avr 14h00 GF
Des hommes dans l’océan (Lioudi v okeane) de Pavel Tchoukhrai URSS/1980/77'/VOSTF/35mm Avec Boris Galkin, Oleg Li. Dans les années 70, à un poste de frontière sur une île de l’océan Pacifique. Lors d’un orage, des marins soviétiques sauvent des pêcheurs chinois en détresse au détriment de la vie d’un de leurs camarades. L’incident ne tarde pas à provoquer un incident diplomatique majeur. Me 18 mai 20h30 JE
D’Homme à hommes de Christian-Jaque France/1948/96’/35mm Avec Jean-Louis Barrault, Hélène Perdrière. Henri Dunant, frappé par les souffrances des victimes des guerres, désire fonder une association caritative qui viendrait en aide à la détresse humaine. Lu 30 mai 17h00 GF
Double Amour
Escalation
de Jean Epstein France/1925/85'/35mm Avec Nathalie Lissenko, Jean Angelo. La comtesse Laure Maresco s’éprend d’un joueur. Celui-ci perd une somme importante et songe au suicide. Laure l’en empêche avant d’apprendre que son amant a dilapidé la recette d’une fête de bienfaisance dont elle s’est occupée. Ve 25 mar 20h30 JE
de Roberto Faenza Italie/1968/95'/VOSTF/35mm Avec Lino Capolicchio, Claudine Auger. En 1968, à Londres, Luca, le fils d’un riche propriétaire italien, profite de sa jeunesse jusqu’au jour où il est rappelé en Italie par son père qui veut le transformer en parfait homme d’affaires. Lu 16 mai 20h30 JE
L’Ecole des vierges de Pierre Weill France/1935/72'/35mm Avec Dolly Davis, André Roanne. Persuadée que son mari la trompe, une jeune femme décide d’en faire autant avec un ami. Lu 30 mai 20h30 JE
Education de prince de Henri Diamant-Berger France/1927/117'/35mm Avec Pierre Batcheff, Pauline Carton, Albert Préjean. La reine de Silistrie confie son fils, le prince Sacha, à un viveur séduisant afin qu’il fasse ses premières armes dans le monde galant. Di 10 avr 20h30 JE
Les Deux Mondes (Two Worlds) d’Ewald-André Dupont États-Unis/1930/118'/VF/35mm Avec Marie Glory, Max Maxudian. Lors de la guerre en Galicie en 1916, des pillards envahissent le quartier juif d’une petite ville. La jeune Esther est sauvée de leurs mains par un lieutenant autrichien. Sa 26 mar 20h30 JE
L’Enfant de l’hiver d’Olivier Assayas France/1988/88'/35mm Avec Clotilde de Bayser, Michel Feller, Marie Matheron. Malgré l’enfant que Natalia attend, Stéphane ne veut plus vivre avec elle et prend la fuite. Il rejoint Sabine, jeune décoratrice de théâtre, très perturbée par l’échec d’une relation amoureuse avec un comédien. Sa 30 avr 20h30 JE
L’Etang tragique (Swamp Water) de Jean Renoir États-Unis/1941/86'/VOSTF/35mm Avec Dana Andrews, Walter Huston, John Carradine. Accusé d’un crime, un homme se cache dans les marais de Géorgie. Un chasseur qui le découvre tente de rétablir son innocence. Je 21 avr 14h30 HL
L’Evadée de Henri Menessier France/1929/100'/35mm D’après Le Secret de Délia de Victorien Sardou. Avec Jean Murat, Marcella Albani. Au cours d’une partie de poker organisée à Bombay par John Fitzbury, une bagarre a lieu. Un des joueurs est tué et Fitzbury est accusé du meurtre. Lu 11 avr 20h30 JE
Evasion (The Young Lovers) d’Anthony Asquith GB/1954/96'/VOSTF/35mm Avec Odile Versois, David Knight. Un membre de l’ambassade américaine tombe amoureux de la fille d’un ministre d’un pays de l’Est. Ve 29 avr 14h30 HL
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histoire permanente du cinéma
Exploit d’un éclaireur (Podvig razvedtchika) de Boris Barnet URSS/1947/92'/VOSTF/35mm Avec Pavel Kadotchnikov, Viktor Dobrovolsky. En 1941, l’agent secret Alexeï Fedotov reçoit pour mission de s’introduire derrière les lignes ennemies, et de se faire passer pour un capitaine allemand. Sa 28 mai 20h30 JE
La Fiancée des Andes/ La Mariée des Andes (Andesu no hanayome) de Susumu Hani Japon/1966/103'/VOSTF/35mm Avec Sachiko Hidari, Ancermo Fukuda. Tamiko, une jeune Japonaise se rend au Pérou pour épouser un inconnu, un archéologue japonais qui travaille sur les ruines incas. Me 27 avr 17h00 HL
Faubourg-Montmartre
La Folie du doute
de Raymond Bernard France/1931/95'/35mm D’après Faubourg Montmartre de Henri Duvernois. Avec Gaby Morlay, Line Noro. Les destinées opposées de deux sœurs qui vivent seules rue du Faubourg Montmartre. Me 11 mai 20h30 JE
de René Leprince France/1920/55'/35mm Avec Yvonne Dupré, Jean Dax. Un ingénieur est maladivement jaloux de sa jeune femme qu’il adore. Lorsque celle-ci meurt dans un accident, il en vient à douter de la paternité de sa fille. Di 17 avr 20h30 JE
Faubourg Saint-Martin
Les Fruits amers/Soledad
de Jean-Claude Guiguet France/1986/90'/35mm Avec Françoise Fabian, Patachou. Un hôtel trois étoiles du Xe arrondissement est le havre de trois femmes que le destin n’a pas favorisées. Di 15 mai 20h30 JE
de Jacqueline Audry Yougoslavie-Italie-France/ 1966/108'/35mm D’après la pièce de théâtre Soledad de Colette Audry. Avec Emmanuelle Riva. Soledad est membre d’un groupe dissident d’un petit Etat dictatorial d’Amérique du Sud. Quand elle est arrêtée et emprisonnée, sa sœur Dita obtient sa libération en s’offrant à Alfonso, le directeur de la police. Je 14 avr 20h30 JE
Femme ou maîtresse (Daisy Kenyon) d’Otto Preminger États-Unis/1947/99'/VOSTF/35mm D’après Daisy Kenyon d’Elizabeth Janeway. Avec Joan Crawford, Dana Andrews, Henry Fonda. Une artiste de New York tombe amoureuse d’un homme et quitte son mari. Je 31 mar 14h30 HL
Feu de paille de Jean Benoit-Levy France/1939/89'/35mm Avec Lucien Baroux, Orane Demazis. Antoine Vautier est un acteur raté. Un metteur en scène engage Christian, le fils d’Antoine, pour un film, il devient aussitôt une vedette. Antoine est jaloux. Je 19 mai 20h30 JE
La Galerie des monstres de Jaque Catelain France/1924/92'/16mm Avec Jaque Catelain, Lois Moran. Un fantaisiste et la femme qu’il a enlevée et épousée parcourent l’Espagne avec un cirque pour se cacher de la famille de celle-ci. Me 27 avr 20h30 JE
Le Général Della Rovere (Il generale Della Rovere) de Roberto Rossellini Italie/1959/137'/VOSTF/35mm Avec Vittorio De Sica. Bardonne, petit escroc utilisé par la Gestapo, se fait passer pour le Général della Rovere, résistant tué en 1943, et, pour faire croire que celui-ci est encore vivant, se laisse enfermer dans la section politique de la prison San Vittorio à Milan. Ve 22 avr 14h30 HL
Geneviève
de Léon Poirier France/1923/143'/35mm D’après Geneviève d’Alphonse de Lamartine. Avec Madeleine Guitty, Dolly Davis. Orpheline et ayant à sa charge sa jeune sœur Josette, Geneviève renonce à un honnête mariage et se sacrifie pour elle. Je 05 mai 20h30 JE
Geneviève (Genevieve) de Henry Cornelius GB/1953/95'/VOSTF/35mm Avec Dinah Sheridan, Kenneth More. Lors de l’annuel rallye automobile entre Londres et Brighton, deux amis accompagnés de leurs épouses, deviennent des opposants acharnés. Je 07 avr 14h30 HL
Gibier de potence de Roger Richebé France/1951/106'/35mm Avec Arletty, Georges Marchal. De retour de la guerre, Marceau se souvient de son passé. Tombé entre les griffes de Madame Alice, il devient un gigolo avant de rencontrer la jeune et pure Dominique. Sa 12 mar 20h30 JE
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histoire permante du cinéma
Gossette de Germaine Dulac France/1923/266'/35mm D’après Gossette de Charles Vayre. Avec Régine Bouet, Monique Chrysès. Philippe de Savières est accusé d’avoir assassiné un riche industriel dont il aime la femme. Traqué par la police, il disparaît, laissant aux soins de ses parents Gossette, une petite saltimbanque abandonnée. En six épisodes. Lu 25 avr 14h30 HL
La Guerre des gosses de Jacques Daroy et Eugène Deslaw France/1936/87'/35mm D’après La Guerre des boutons de Louis Pergaud. Avec Jean Murat, Saturnin Fabre, Marcel Mouloudji. Depuis toujours, deux petits villages du Midi voient leurs enfants se livrer une guerre sans fin. Je 14 avr 14h30 HL
L’Habilleur (The Dresser) de Peter Yates GB/1983/118'/VOSTF/35mm Avec Albert Finney, Tom Courtenay. L’assistant personnel d’un vieil acteur sur le déclin l’aide lors d’une représentation particulièrement difficile du Roi Lear. Lu 25 avr 17h00 GF
Infidèlement vôtre (Unfaithfully YouRs) de Preston Sturges États-Unis/1948/105'/VOSTF/35mm Avec Rex Harrisson, Linda Darnell. Un chef d’orchestre soupçonne sa femme d’avoir une liaison avec son secrétaire. Lu 18 avr 14h30 HL
J.A. Martin photographe de Jean Beaudin Canada/1976/101'/35mm Avec Marcel Sabourin, Monique Mercure. Au début du XXe siècle, la femme du photographe J.A. Martin décide d’accompagner son mari dans son périple à travers le Québec rural. Elle espère que cette expérience les rapprochera. Di 13 mar 20h30 JE
J’ai vingt ans (Mne dvadtsat let) de Marlen Khoutsiev URSS/1964/189'/VOSTF/35mm Avec Valentin Popov, Nikolai Gubenko. À Moscou, au début des années 60, trois camarades dont les pères sont morts à la guerre, s’interrogent sur leur avenir et cherchent leur place dans la société. Di 08 mai 20h30 JE
de Don Chaffey GB/1963/103'/VOSTF/35mm Avec Todd Armstrong. Pour reconquérir son trône, Jason part au bout du monde chercher la Toison d’or qui devrait apporter la paix et la prospérité à son peuple. Sur son bateau, l’Argos, avec ses amis les Argonautes, il devra déjouer bien des pièges et triompher de nombreux monstres. Me 30 mar 21h00 GF
Jeanne la Française (Joanna Francesca) de Carlos Diegues Brésil-Fr./1976/110'/VOSTF/35mm Avec Jeanne Moreau, Eliezer Gomes. Une femme sophistiquée et libre quitte le vice-consul de Sao Paulo, abandonne le luxe pour aller vivre dans la forêt. Lu 14 mar 17h00 GF
[Jeux pervers] (Gioco Perverso) d’Italo Moscati Italie/1992/245'/VOSTF/35mm Avec Fabio Testi, Enzo De Caro. La vie de deux acteurs, Osvaldo et Luisa, de leurs débuts à Cinecittà jusqu’à la guerre civile. Je 26 mai 15h00 HL
Inde, Terre mère (India : Matri Bhumi) de Roberto Rossellini Italie-France/1958/95'/VF/35mm Quatre récits sur l’Inde, ses habitants, ses animaux, sa nature. Ni documentaire ni essai filmé ni long métrage de fiction, India, « n’a pas l’apparence d’un choix de paysages ou d’événements, mais donne une vision globale du monde et constitue une méditation sur la vie, sur la nature et les animaux. » (François Truffaut) Me 20 avr 15h00 GF
Jason et les Argonautes (Jason and the Argonauts)
Jardins de pierre (Gardens of Stone) de Francis Ford Coppola D’après Jardins de pierre de Nicholas Proffitt. États-Unis/1987/111'/VOSTF/35mm Avec James Caan, Anjelica Huston, James Earl Jones. Un vétéran de guerre prend sous son aile un jeune soldat et tente de le préparer aux atrocités de la guerre. Je 24 mar 14h30 HL
Jim la Houlette, roi des voleurs de Roger Lion et Nicolas Rimsky France/1926/77'/35mm Avec Gaby Morlay, Gil Clary. Un jeune et timide secrétaire travaille pour un écrivain de romans policiers. Il est désespérément amoureux de la fille de son employeur et est prêt à tout pour la conquérir. Me 13 avr 20h30 JE
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Justice pour tous (…And Justice for all)
Le Maharadjah de Sindraporhe de Norman Jewison (Der Bettler États-Unis/1979/120'/VOSTF/35mm vom Kölner dom) de Rolf Randolf All./1927/100'/INT. FR./35mm Avec Henry Stuart, Elza Temary. Pendant le carnaval de Cologne, l’inspecteur d’Interpol Tom Wilkins, maître du travestissement, donne la Legend chasse à une bande de voleurs de Ridley Scott de bijoux qui hantent le parvis GB-EU/1985/94'/VOSTF/70mm de la cathédrale déguisés en Avec Tom Cruise, Mia Sara. mendiants. Lili, jeune princesse, est convoitée Ve 11 mar 20h30 JE par Jack, jeune homme proche La Maison d’en face de la nature, et par Darkness, de Christian-Jaque véritable incarnation du mal. France/1936/87'/35mm Ve 15 avr 14h30 HL Avec Elvire Popesco, André Lefaur. La Légende M. Pic travaille à la Banque du grand Bouddha Universelle. En face de (Daibutsu Kaigen) l’établissement s’ouvre une de Teinosuke Kinugasa maison close tenue par Mme Japon/1952/129'/VOSTF/35mm Anna. Celle-ci lui demande de Avec Machiko Kyô, Shinobu Araki. s’occuper de l’administration de La décision de l’empereur de faire son affaire. construire un bouddha géant Me 27 avr 15h00 GF divise son entourage. Marée haute à midi Je 28 avr 14h30 HL Avec Al Pacino, Jack Warden. Un juge corrompu et accusé de viol demande à un jeune avocat impulsif et qui le hait de prendre sa défense. Je 17 mar 14h30 HL
La Libération de Prague (Osvobozeni Prahy) d’Otakar Vávra Tchécoslovaquie/1976/140'/ VOSTF/35mm Avec Vladimír Smeral, Frantisek Vicena. La libération de Prague par les troupes soviétiques en mai 1945. Je 24 mar 20h30 JE
La Longue Marche d’Alexandre Astruc France/1966/90'/35mm Avec Robert Hossein, Maurice Ronet, Jean-Louis Trintignant. En juin 1944, un jeune médecin, sous la menace des pistolets mitrailleurs, est contraint de soigner un blessé dans un camp de maquisards. Lu 18 avr 17h00 GF
(High Tide at Noon)
de Philip Leacock GB/1956/105'/VOSTF/35mm D’après Marée haute à midi d’Elisabeth Ogilvie. Avec Betta St. John, William Sylvester. Les vicissitudes de propriétaires d’une petite île de la NouvelleEcosse et de leurs enfants qui grandissent. Je 28 avr 17h00 HL
Marion de Lorme de Henry Krauss France/1918/65'/35mm D’après Marion de Lorme de Victor Hugo. Avec Pierre Renoir, Nelly Cormon. La courtisane, Marion de Lorme, quitte Paris et vit retirée à Blois avec l’homme qu’elle aime, Didier. Mais son ancien amant, le marquis Gaspard de Saverny vient semer la zizanie. Ve 29 avr 20h30 JE
La Maudite Galette de Denys Arcand Canada/1971/105'/35mm Avec Luce Guilbeault. Un couple issu de la classe ouvrière se rend avec leurs amis chez leur oncle pour lui voler son argent. L’expédition dégénère. Lu 02 mai 20h30 JE
La Mère des rois (Matka Krolow) de Janusz Zaorski Pologne/1982/126'/VOSTF/35mm D’après La Mère des rois de Kazimierz Brandys. Avec Magda Teresa Wójcik. Une veuve seule avec ses quatre fils se bat pour survivre face au régime stalinien. Ce film n’est sorti en salles en Pologne qu’en 1987. Me 02 mar 20h30 JE
La Merveilleuse vie de Jeanne d’Arc, fille de Lorraine de Marco de Gastyne France/1927/173'/35mm Avec Simone Genevois, Philippe Hériat. La vie de Jeanne d’Arc jusqu’à sa mort sur le bûcher de Rouen, où elle est jugée et condamnée par un tribunal ecclésiastique. Lu 14 mar 14h30 HL
La Mort du directeur du cirque de puces (Der Tod des Flohzirkusdirektors) de Thomas Koerfer Suisse-Fr./1972/111'/VOSTF/35mm D’après Bertolt Brecht. Avec François Simon, Paul Gogel. Le directeur d’un cirque de puces, Ottocaro Weiss, est obligé de suspendre son spectacle après la mort de toutes ses puces. Il se reconvertit dans le théâtre et veut créer un spectacle sur la peste. Ve 18 mar 20h30 JE
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histoire permante du cinéma
Ok Mister de Parviz Kimiavi Iran/1978/74'/VOSTF/16mm Avec Erika Maaz, Farokh Ghafari. Une poignée d’Occidentaux fait intrusion dans la vie des habitants d’un petit village iranien isolé. Ve 04 mar 20h30 JE
Notre Agent à La Havane (Our Man in Havana) de Carol Reed GB/1960/106'/VOSTF/35mm D’après Notre Agent à La Havane de Graham Greene. Avec Alec Guinness, Burl Ives. Un expatrié anglais à La Havane accepte de travailler pour les services secrets anglais et de leur recruter des agents à Cuba. Ve 06 mai 15h00 HL
Parlez-moi d’amour (Eu sei que vou te amar) d’Arnaldo Jabor Brésil/1986/104'/VOSTF/35mm Avec Fernanda Torres, Thales Pan Chacon. Un couple séparé se retrouve dans une grande maison et discute de sa relation passée. Di 03 avr 20h30 JE
La Nuit du bossu (Shab-e Ghouzi) de Farokh Gafari Iran/1963/91'/VOSTF/35mm D’après un conte des Mille et une nuits. Avec Farhang Amiri, Farokh Gafari. L’acteur d’une troupe de théâtre meurt lors d’un accident et ses collègues ont du mal à se débarrasser de son corps. Sa 05 mar 21h00 JE
Nuits d’alerte de Léon Mathot France/1946/96'/35mm Avec Roger Pigaut, Hélène Perdrière. Un résistant évadé rencontre Hélène, qui l’aide à fuir en Angleterre au sacrifice de sa vie. Sa 14 mai 20h30 JE
de Hector Oliveira Argentine/1974/106'/VOSTF/35mm D’après Patagonie rebelle d’Osvaldo Bayer. Avec Pedro Aleandro, Héctor Alterio. Chronique d’une révolte des ouvriers agricoles en Patagonie. Sa 09 avr 20h30 JE
Le Petit Joseph de Jean-Michel Barjol France/1982/98'/35mm Avec Jean-Marc Thibault, Juliette Brac. Un petit garçon part en vacances avec ses grands-parents après une violente dispute entre ses parents. Sa 16 avr 20h30 JE
Planqué malgré lui (When Willie Comes marching Home) La Parole donnée (O Pagador de promessas) d’Anselmo Duarte Brésil/1962/98'/VOSTF/35mm Avec Leonardo Villar, Glória Menezes. L’âne de Zé, un pauvre paysan brésilien, est très malade. Zé prie auprès de Sainte Barbara de le faire guérir et en échange lui promet de porter une croix, comme Jésus, de sa ville jusqu’à l’église Sainte Barbara, la capitale. Sa 07 mai 20h30 JE
Pas de gué dans le feu (V ogne broda net)
de Gleb Panfilov URSS/1967/93'/VOSTF/35mm Avec Inna Churikova, Anatoli de Lima Barreto Solonitsyn. Brésil/1953/94'/VOSTF/35mm Juillet 1918. Aide-soignante lors Avec Alberto Ruschel, Marisa de la guerre civile dans les trains Prado. sanitaires de l’Armée rouge, la Le bandit Cangaceiro Teodoro jeune Tania, totalement dévouée tombe amoureux d’une institutrice à la cause de la révolution, que son gang a kidnappée. se découvre des talents de Lu 09 mai 20h30 JE dessinatrice et tente d’utiliser son art pour alléger la souffrance des blessés. Ve 20 mai 20h30 JE
O Cangaceiro/Sans peur, sans pitié (O Cangaceiro)
Patagonie rebelle (La Rebelde Patagonia)
de John Ford États-Unis/1950/82'/VOSTF/35mm Avec Dan Dailey, Corinne Calvet, Colleen Townsend. Bill Kruggs est le premier habitant de Punxatawney à s’engager à la suite de l’attaque de Pearl Harbor. Le maire de la ville et ses parents sont fiers de lui, il part pour le camp d’entraînement de Fort Wayne, dans le Missouri. Mais Bill et son régiment sont bientôt affectés à la base de Loring Field, à côté de… Punxatawney. Lu 23 mai 14h30 HL
La Poursuite des tuniques bleues (A Time for Killing/ The Long Ride Home) de Phil Karlson États-Unis/1968/83'/VOSTF/35mm Avec Inger Stevens, Glenn Ford, Paul Petersen. Durant la Guerre de Sécession, des prisonniers confédérés s’échappent d’une prison et tuent un messager sur le point d’annoncer la fin de la guerre. Me 13 avr 17h00 HL
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histoire permanente du cinéma
Prisonniers de Mao
Remous
de Véra Belmont France/1978/110'/VOSTF/35mm Avec Tsung-Kui Lui, Liu Hung, Feng Chang. La terrible odyssée d’un Français dans les prisons chinoises, incarcéré pour opinions subversives et transféré d’un centre à l’autre. Me 6 avr 20h30 JE
d’Edmond T. Gréville France/1933/81'/35mm Avec Jeanne Boitel, Jean Galland. Le bonheur d’un couple est brisé lorsque le mari devient paralysé après un accident. Ve 13 mai 20h30 JE
Qui ? de Léonce Perret France/1916/61'/35mm Avec René Cresté. Une femme est retrouvée assassinée. Or personne n’a pu pénétrer dans son appartement. Variation sur Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux. Précédé de
Rolling Stones (Let’s Spend the Night Together)
de Lionel Rogosin États-Unis/1956/65'/VOSTF/35mm Avec Gorman Hendricks, Frank Matthews. L’arrivée sur le Bowery d’un nouveau cheminot au chômage qui se fait voler sa valise et tombe dans l’alcoolisme. Me 30 mar 19h00 GF
de Hal Ashby EU/1981-82/115'/VOSTF/35mm Avec Mick Jagger, Keith Richards. Documentaire sur la tournée des Rolling Stones aux Etats-Unis au début des années 80. Ve 01 avr 14h30 HL
Sept ans de réflexion (Seven Year Itch)
de Billy Wilder États-Unis/1955/105'/VOSTF/35mm de Léonce Perret Avec Marilyn Monroe, Tom Ewell. France/1913/17'/35mm Sa famille partie en vacances, Avec Suzanne Grandais, Emile Richard Sherman, père de famille Keppens. bien tranquille, se retrouve À cause de leur différence sociale, seul dans son appartement. La une jolie dentellière et son fiancé présence de sa ravissante voisine ne peuvent se marier. ne tarde pas à l’obséder. Me 16 mar 20h30 JE Lu 11 avr 14h30 HL Projection précédée Ramona d’une conférence de Henry King d’une heure de États-Unis/1936/90'/VOSTF/35mm Jacqueline Nacache, Avec Loretta Young, Don Ameche, voir P. 90 Kent Taylor. Sleeping Beauty Une jeune femme à moitié (Some Call it Loving) indienne élevée par une riche de James B. Harris famille est aimée du fils de la États-Unis/1973/103'/VOSTF/35mm maison mais elle en aime un Avec Zalman King, Carol White. autre. Une femme endormie depuis Je 21 avr 17h00 HL huit ans par des drogues et Le Ranch de l’injustice exhibée dans des fêtes foraines (The Ballad of Josie) est achetée pour un dollar par d’Andrew V. McLaglen un musicien de jazz. Ce dernier États-Unis/1968/102'/VOSTF/35mm l’éveille d’un baiser. Avec Doris Day, Peter Graves, Lu 16 mai 17h00 GF George Kennedy. Soixante-dix fois sept Une femme bouleverse les (Setenta veces siete) habitudes d’une ville de l’Ouest de Leopold Torre-Nilsson en élevant des moutons et en Argentine/1962/89'/VOSTF/35mm organisant des manifestations Avec Isabel Sarli, Francisco Rabal. en faveur du suffrage pour les Cora, une prostituée mexicaine, se femmes. remémore son parcours. Me 30 mar 17h00 HL Sa 02 avr 20h30 JE
La Dentellière
Sur le Bowery (On the Bowery)
Tempête à Washington (Advise and Consent) d’Otto Preminger États-Unis/1961/140'/VOSTF/35mm D’après Advise and Consent d’Allen Drury. Avec Franchot Tone, Lew Ayres. Le président des Etats-Unis nomme un nouveau Secrétaire d’Etat. Les adversaires politiques de celui-ci fouillent son passé. Me 23 mar 14h30 HL
Le Temps de la revanche (Tiempo de la revancha) d’Adolfo Aristarain Argentine/1981/184'/VOSTF/35mm Avec Federico Luppi, Haydée Padilla, Julio De Grazia. Un syndicaliste et un de ses collègues décident de faire du chantage à l’entreprise pour laquelle ils travaillent en mettant en scène un faux accident. Ve 22 avr 20h30 JE
Temps sans pitié (Time without Pity) de Joseph Losey États-Unis/1956/89'/VOSTF/35mm Avec Michael Redgrave, Ann Todd, Leo McKern. Un homme regagne l’Angleterre et tente de prouver l’innocence de son fils, condamné à mort. Lu 21 mar 14h30 HL
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histoire permante du cinéma
Troppo Danzato, Troppo Pianto (J’ai trop dansé, j’ai trop pleuré) de Xanaé Bove France/2009/16'/vidéo Avec Caroline Ducey, Muriel Michaux, Nicolas Downstairs. Des femmes disparaissent, pas assez regardées. Ou bien, sontelles mortes d’avoir trop dansé ou trop pleuré ? Suivi de
As-tu peur de la mue ? [Not into it]
Victor, Victoria
Une femme dans une cage (Lady in a Cage) de Walter Grauman États-Unis/1964/93'/VOSTF/35mm Avec Olivia de Havilland, James Caan. Une riche poétesse, coincée dans l’ascenseur de sa villa, se fait terroriser par une bande de voyous qui fait effraction. Je 03 mar 14h30 HL
de Xanaé Bove France/2007/24'/35mm Avec Muriel Michaux, Nicolas Downstairs, Serge Grünberg. Le bon déroulement d’un goûter d’anniversaire est entravé par des Une femme italienne accidents étranges… (Oggetti smarriti) Suivi de de Giuseppe Bertolucci Demi-deuil Italie/1979/95'/VOSTF/35mm de Xanaé Bove Avec Mariangela Melato, France/2008/30'/35mm Bruno Ganz. Avec Caroline Ducey. Une femme mariée rencontre Le seul contact d’une actrice en dans une gare un ami d’enfance. déroute meurt. Déconnectée du Ensemble, ils explorent la gare et métier, elle va à son enterrement font diverses rencontres. pour poursuivre le lien Je 19 mai 14h30 HL interrompu. Je 07 avr 20h30 JE Valparaiso, Valparaiso En présence de la de Pascal Aubier réalisatrice France/1971/90'/35mm Avec Alain Cuny, László Szabó. Un et un (En och en) Balthazar, un intellectuel de d’Erland Josephson, gauche, rencontre Edwarda, Ingrid Thulin et Sven Nykvist militante politique. Ils décident Suède/1977/90'/VOSTF/35mm de s’engager dans le combat Avec Jonas Bergström. révolutionnaire. Dan est un homme paresseux et Sa 19 mar 20h30 JE désagréable. Sa cousine, Ylva, lui En présence du propose de partir en vacances réalisateur avec elle. Ce voyage leur permet d’apprendre à mieux se connaître. Vent du Nord (Vento Norte) Lu 21 mar 20h30 JE de Salomão Scliar Brésil/1951/76'/VOSTF/35mm Une femme cherche Avec Roberto Bataglin, Patrícia son destin (Now, Voyager) Diniz. états-Unis/1942/117'/VOSTF/35mm L’arrivée d’un inconnu parmi un d’Irving Rapper groupe de pêcheurs brésiliens Avec Bette Davis, Paul Henreid. déclenche de violentes réactions. Une femme, sous la domination de Sa 23 avr 20h30 JE sa mère, se métamorphose grâce à l’aide d’un psychiatre et tombe amoureuse d’un homme lors d’une croisière. Di 29 mai 20h30 JE
de Blake Edwards EU-GB/1982/133'/VOSTF/35mm Avec Julie Andrews, James Garner. Pour trouver un travail, Victoria, une chanteuse au chômage se déguise en homme. Rebaptisée Victor, chanteur au passé de célèbre travesti polonais, Victoria va rencontrer rapidement le succès dans les boîtes de nuit parisiennes. Lu 09 mai 14h30 HL Projection précédée d’une conférence d’une heure de Jacqueline Nacache, voir P. 90
Violences à Park Row (Park Row) de Samuel Fuller États-Unis/1952/83'/VOSTF/35mm Avec Gene Evans, Mary Welch. Le journaliste Mitchell fonde, vers 1880 à New York, un journal qui concurrence un magnat de la presse. Je 12 mai 14h30 HL
Vivre (Hnozhe) de Zhang Yimou Chine/1994/103'/VOSTF/35mm Avec You Ge, Li Gong, Ben Niu. À travers l’épopée d’une famille ordinaire et de Fugui, le personnage principal, l’histoire de la Chine profonde des années quarante aux années soixante-dix. Me 06 avr 15h00 GF
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histoire permanente du cinéma
conférences LES CONFÉRENCES DE L’HISTOIRE PERMANENTE DU CINÉMA En partenariat avec l’université permanente de la Ville de Paris. La Cinémathèque française propose une série de 3 conférences autour de la notion de genre cinématographique, en l’occurrence la comédie américaine : 3 conférences d’1 heure (avec extraits de film), suivies chaque fois de la projection d’un film dans son intégralité. Des conférences menées par Jacqueline Nacache, professeur d’études cinématographiques à l’université Paris-Diderot. Ses recherches, qui articulent histoire et esthétique du cinéma, portent sur le classicisme hollywoodien (formes, narration, genres, styles, idéologie), le jeu de l’acteur, la comédie et le comique, l’analyse de film. Elle a publié, entre autres, Lubitsch (1987), Hollywood, l’ellipse et l’infilmé (2001), L’Acteur de cinéma (2003), Le Classicisme hollywoodien (collectif, 2009).
« VÉRITÉS ET MENSONGES : LES ALÉAS DU REMARIAGE » PAR JACQUELINE NACACHE Malgré la Dépression ou grâce à elle, la comédie est le genre roi du cinéma américain des années 1930. Elle hérite de la tradition sophistiquée du Muet (De Mille, Lubitsch) mais sait s’épanouir dans le parlant, où elle pétille autant par ses dialogues que par le charme de ses stars. Côté cinéastes, Hawks, McCarey, La Cava déclinent toutes les nuances du genre. Mais c’est l’observation du couple et la « bataille des sexes » qui offrent à la comédie ses chefs-d’œuvre, incarnations d’un studio system au sommet de sa perfection. Lu 07 mar 14h30 HL La conférence sera suivie par la projection de Cette sacrée vérité (The Awful Truth) de Leo McCarey (1937, 92'). voir P. 81
Victor, victoria, Blake Edwards
« LA BLONDE ET LUI » PAR JACQUELINE NACACHE Dans les années 1950 et 1960, le genre de la comédie délaisse les raffinements du passé. Elle évolue vers un ton plus satirique : sous couvert du genre, l’American way of life et la morale puritaine en prennent pour leur grade. Rivalité du petit écran oblige, elle découvre la dimension spectaculaire du Technicolor et du CinemaScope, tout en renouant avec l’art oublié du burlesque. Lu 11 avr 14h30 HL La conférence sera suivie par la projection du film Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch) de Billy Wilder (1955, 105'). voir P. 88
« NOBODY’S PERFECT : LA COMÉDIE AMÉRICAINE ENTRE DEUX MONDES » PAR JACQUELINE NACACHE Dans les années 1970 et 1980, le genre de la comédie n’est plus dominant. Comme le western, il est détrôné par la maturité des cinéastes du Nouvel Hollywood et les grandes formes spectaculaires de l’époque (filmscatastrophes, road movies, films d’action…). Mais quelques grands réalisateurs de comédie de la période classique demeurent en activité et retrouvent, sans trop de nostalgie, l’inspiration des décennies précédentes. Bientôt viendra la relève. Lu 09 mai 14h30 HL La conférence sera suivie par la projection du film Victor, Victoria de Blake Edwards (1982, avec Julie Andrews, Robert Preston et James Garner – 132'). voir P. 89 billet unique : Conférence + Film Tarif plein 6,5 € Tarif Réduit 5 € Forfait atout prix et Cinétudiant 4 € Libre pass Accès libre
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histoire permante du cinéma
histoire inattendue du cinéma français
Séances spéciales Closed Vision
de Marc’O France/1954/60'/35mm Représentation cinématographique et poétique de soixante Les Jeux sont faits minutes de la vie intérieure d’un de Jean de Marguenat homme qui se promène à Cannes, France/1932/19'/16mm sur la Croisette. Avec Noël-Noël, Alexandre Dréan. Je 10 mar 20h00 JE L’inspecteur d’un grand casino Séance suivie d’une met son remplaçant au parfum des discussion avec Marc’O us et coutumes de l’établissement et André S. Labarthe. avant de prendre des vacances. Suivi de Madame de… Son Excellence le Bouif de Max Ophuls de Louis Osmont France/1953/95'/35mm France/1922/72'/35mm D’après Louise de Vilmorin. Avec Thérèse Kolb. Avec Danielle Darrieux, Charles En l’absence de ses supérieurs, Boyer, Vittorio De Sica. Bicard dit Le Bouif, garçon de La femme d’un général vend à son bureau dans un ministère, bijoutier ses joyaux pour éponger commet une série de gaffes ses dettes. Ce dernier les revend Je 31 mar 20h30 JE à son mari qui les offre à sa maîtresse… À nous, tout le bonheur ! Je 31 mar 17h00 HL de René Bussy Séance présentée par France/1931/12'/35mm Dominique Delouche. Avec Reine Prévost, Josyane. Suivi de Soirée hommage :
Professeur Cupidon
de Robert Beaudoin et André Chemel France/1933/91'/35mm Avec Tania Doll, Mme Alberti. Une jeune élève espiègle s’amuse à ridiculiser un pauvre professeur. Je 28 avr 20h30 JE
Remarions-nous / J’épouserai mon mari de Maurice Labro et Pierre Weill France/1934/45'/35mm Avec Robert Ralphy. Les époux Gonthier, Jacques et Rosy, viennent de divorcer. Chacun de son côté pense déjà à se remarier. Suivi de
Service de nuit
de Henri Fescourt France/1931/82'/35mm Avec Mylo d’Arcylle. Pour payer les leçons de chant de Gaby, Théodore est maître d’hôtel la nuit et dort le jour. Je 26 mai 20h30 JE
Soirée hommage à Nikos Papatakis Les Equilibristes de Nikos Papatakis France/1992/120'/35mm Avec Michel Piccoli, Lilah Dadi, Polly Walker. Pendant la Guerre d’Algérie, Marcel Spadice, un écrivain qui fait scandale, veut faire de Franz, son valet, un funambule de cirque. Inspiré de la vie de Jean Genet. Je 05 mai 21h00 HL En présence de Michel Piccoli et Anouk Aimée (sous-réserve) Un hommage au cinéaste sera rendu au Centre Georges Pompidou le 06 mai avec la projection de Les Abysses précédé de Nico Papatakis – Portrait d’un franc-tireur de T. Koulmasis et I. Siafliaki.
le centenaire de Jean-Pierre Aumont Bandes originales / Georges Delerue de Pascale Cuenot France/2010/72'/VOSTF/vidéo Raconté par Fanny Ardant. Avec François Truffaut, Philippe de Broca, Stéphane Lerouge, Jean-Luc Godard, Bertrand Blier, Alain Corneau, Agnès Varda, Pierre Schoendoerffer, Bruce La Nuit américaine Beresford, Oliver Stone, Bud Carr, de François Truffaut Gayle Levant. France/1973/115'/35mm Portrait d’un des grands Avec François Truffaut, JeanPierre Aumont, Jacqueline Bisset, compositeurs de l’Ecole Française ; Jean-Pierre Léaud, Nathalie Baye. Georges Delerue consacra la À Nice, aux studios de la Victorine, majeure partie de son art et de son activité à la musique de Ferrand réalise son nouveau film cinéma, en composant plus de Je vous présente Paméla. deux cent musiques de films. Lu 02 mai 20h00 HL Sa 28 mai 18h00 HL Soirée privée, Séance suivie d’une places pour les discussion avec abonnés Pascale Cuenot Libre pass : réservation et Colette Delerue indispensables du me 20 au di 24 avhommage
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histoire permanente du cinéma
VOIR ou REVOIR LE CINÉMA CONTEMPORAIN Projections d’œuvres contemporaines novatrices, singulières, souvent passées trop vite dans les salles et dont l’importance justifie aisément une nouvelle occasion de les voir sur grand écran. Certaines projections sont suivies de discussions avec les réalisateurs des films.
Enter the void, Gaspard Noé
Cleveland contre Wall Street (Cleveland Vs. Wall Street)
Amer d’Hélène Cattet et Bruno Forzani France-Belgique/2010/90'/35mm Avec Cassandra Forêt, Charlotte Eugène-Guibbaud, Marie Bos. Ana est confrontée à la peur et au désir à trois moments-clefs de sa vie. Di 13 mar 11h00 GF
Bad Lieutenant : Escale à la de Jean-Stéphane Bron France-Suisse/2010/98'/ Nouvelle-Orléans VOSTF/35mm (Bad Lieutenant : Port of Le 11 janvier 2008, Josh Cohen Call New Orleans) de Werner Herzog États-Unis/2010/122'/VOSTF/35mm Avec Nicolas Cage, Eva Mendes, Val Kilmer. Terence McDonagh, inspecteur de la police criminelle de la Nouvelle-Orléans s’est blessé au dos en sauvant un détenu de la noyade pendant l’ouragan Katrina. Désormais, pour ne pas trop souffrir, il prend de trop fortes doses de médicaments puissants. Di 20 mar 11h00 GF
et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure. Di 03 avr 11h00 GF
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histoire permanente du cinéma / voir ou revoir le cinéma contemporain
Enter the Void de Gaspar Noé France/2010/150'/VOSTF/35mm Avec Nathaniel Brown, Cyril Roy. Oscar et sa sœur Linda habitent depuis peu à Tokyo. Oscar survit de petits deals de drogue alors que Linda est stripteaseuse dans une boîte de nuit. Un soir, lors d’une descente de police, Oscar est touché par une balle. Tandis qu’il agonise, son esprit refuse de quitter le monde des vivants. Di 06 mar 11h00 GF
Fantastic Mr Fox de Wes Anderson États-Unis/2010/88'/VOSTF/35mm Avec George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman. M. Fox, le plus rusé des voleurs de poules, sa femme, Mme Fox, Ash, son fils, le cousin Kristofferson et tous les autres animaux de la forêt défient trois odieux fermiers. Di 10 avr 11h00 GF
Film Socialisme de Jean-Luc Godard France-Suisse/2010/102'/35mm Avec Catherine Tanvier, Christian Sinniger, Agatha Couture. Une symphonie en trois mouvements. Des choses comme ça : En Méditerranée, la croisière du paquebot. Multiples conversations, multiples langues entre des passagers presque tous en vacances. Notre Europe : Le temps d’une nuit, une grande sœur et son petit frère ont convoqué leurs parents devant le tribunal de leur enfance. Ils demandent des explications sérieuses sur les thèmes de liberté, égalité, fraternité. Nos humanités : Visite de six lieux de vraies/fausses légendes : Egypte, Palestine, Odessa, Hellas, Naples et Barcelone. Di 17 avr 11h00 GF
Funny People
Les Mains libres
de Judd Apatow États-Unis/2010/140'/VOSTF/35mm Avec Adam Sandler, Seth Rogen, Leslie Mann. Dans le monde du stand-up, un comédien se retrouve dans un état de mort imminente. Di 29 mai 11h00 GF
de Brigitte Sy France/2010/100'/35mm Avec Ronit Elkabetz, Carlo Brandt, Noémie Lvovsky. Barbara est réalisatrice et travaille dans le milieu carcéral depuis plusieurs années. Elle prépare un film écrit et interprété par des détenus de longue peine dans une maison centrale de la banlieue parisienne. Di 08 mai 11h00 GF En présence de la réalisatrice
Infectés (Carriers) d’Alex et David Pastor États-Unis/2010/84'/VOSTF/35mm Avec Chris Pine, Piper Perabo, Lou Taylor Pucci. L’espèce humaine est menacée par un virus mortel. Pour tenter d’échapper à la pandémie, Danny, son frère Brian, et deux amis à eux se dirigent vers le sud-ouest des États-Unis. S’appuyant sur un souvenir d’enfance, Danny est convaincu qu’ils trouveront un refuge sur une plage de surfeurs isolée du golfe du Mexique. Di 15 mai 11h00 GF
Lola de Brillante Mendoza France-Philippines/2010/110'/ VOSTF/35mm Avec Anita Linda, Rustica Carpio. À Manille, deux femmes âgées se trouvent confrontées à un drame commun : Lola Sepa vient de perdre son petit-fils, tué d’un coup de couteau par un voleur de téléphone portable ; Lola Puring est la grand-mère du jeune assassin, en attente du procès. Di 22 mai 11h00 GF
Policier, Adjectif (Politist, Adjectiv) de Corneliu Porumboiu Roumanie/2010/113'/VOSTF/35mm Avec Dragos Bucur, Vlad Ivanov, Cosmin Selesi. Lors d’une filature, Cristi, un jeune policier, voit un garçon vendre du haschich à ses copains de lycée. Il refuse de l’arrêter alors que la loi l’y oblige. Di 24 avr 11h00 GF
Le Temps des grâces de Dominique Marchais France/2010/123'/35mm Avec Matthieu Calame, Pierre Bergounioux, Lucien Bourgeois. Enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd’hui à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, agronomes, écrivains. Di 27 mar 11h00 GF En présence du réalisateur
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histoire permanente du cinéma
jeune Public
Le mercredi à 14h30 et le dimanche à 15h, la Cinémathèque Française ouvre ses portes aux enfants curieux de découvrir le cinéma sous toutes ses facettes. Les séances jeune public leur permettent de partir à la rencontre de toutes sortes de films, des plus rares aux grands classiques, sous forme de cycles thématiques.
Émile et les Détectives, Gerhard Lamprecht
Jeux d’enfants (DEUXIÈME PARTIE)
« Un dimanche avec… Pinocchio »
13 Février – 06 avril 2011 Quelques films encore où les jeux, moments intimes et intenses révèlent parfois les problèmes, disent une irrésistible envie de grandir et sont souvent les préludes à de belles aventures.
Émile et les Détectives (Emil und die Detektive)
L’Argent de poche de François Truffaut France/1976/105'/35mm Avec Philippe Goldmann, Bruno Staab, Geory Desmouceaux. Bruno, Patrick, Julien, Richard et leurs copains ont des préoccupations de leur âge : l’école, les grandes vacances qui arrivent, faire rire la classe quand la maîtresse a le dos tourné mais aussi des préoccupations plus sérieuses, comme les filles… Me 02 mar 14h30 HL
de Gerhard Lamprecht
Les Aventures de Pinocchio Allemagne/1931/88'/VOSTF/35mm (Le avventure di Pinocchio) Avec Rolf Wenkhaus, Käthe Haack, de Luigi Comencini Italie/1975/135'/ VOSTF/35mm Avec Andrea Balestri, Nino Manfredi, Gina Lollobrigida. Pinocchio est une marionnette de bois qu’une fée a transformé en petit garçon en chair et en os, à une condition : qu’il soit bien sage et qu’il aille à l’école. Mais comment tenir une telle promesse quand le cirque est en ville ? Di 06 mar 15h00 GF Séance précédée d’un atelier, de 10h30 à 12h30
Fritz Rasp. Emile, un jeune garçon, se fait voler son argent lors d’un voyage en train. Mais Emile n’est pas de ceux qui se laissent faire, il se lance à la poursuite du voleur, dans les dédales de la ville, bientôt suivi par tout un groupe d’enfants. Quand le jeu se transforme en véritable enquête policière… Me 09 mar 14h30 HL
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histoire permanente du cinéma / jeune public
Week-end « Toy story »
Les meilleurs amis des enfants sont souvent leurs jouets : une peluche à qui ils parlent avant de s’endormir, un cow-boy avec qui ils vivent d’extraordinaires aventures… Mais quand les humains ont le dos tourné, est-ce que les jouets restent sagement dans leur coffre ? Et qu’arrive-t-il à ces compagnons de toujours une fois que les enfants ont grandi ? La réponse est dans les trois films avec le petit Andy, Buzz l’éclair, Woody le cow-boy, Pile-Poil le cheval et le formidable Monsieur Patate !
Un été chez grand-père (Dong dong de jia qi) de Hou Hsiao-hsien Taïwan/1984/93'/VOSTF/35mm Avec Mei Fang, Wang Qiguang, Gu Jun. Tung-tung et sa petite sœur Pi-yun, sont envoyés passer les vacances chez leur grandpère car leur maman est très malade. Ils passent là-bas un été lumineux, où l’inquiétude et la tristesse se mêlent aux jeux et à la gaieté. Me 16 mar 14h30 HL
Déjà s’envole la fleur maigre
de Paul Meyer Belgique/1960/87'/35mm Film d’animation de John Lasseter Avec Domenico Mescolini, États-Unis/1995/77'/VF/35mm Valentino Gentili, Luigi Favotto. Précédé de Lorsque l’on vit dans des Petits Canons conditions difficiles et qu’on ne Film d’animation d’Alain Biet et parle pas la même langue que Maurice Huvelin ses camarades, les jeux sont un France/2010/3'/Sans paroles bon moyen pour communiquer et Sa 12 mar 14h30 HL rendre le quotidien plus joyeux : on dévale des pentes assis sur Toy Story 2 des moules à tartes, on rit avec Film d’animation de John Lasseter, ses camarades et on danse Ash Brannon, Lee Unkrich lorsque le bal s’installe. Di 20 mar 15h00 GF États-Unis/1999/89'/VF/35mm Di 13 mar 11h30 HL
Toy Story
Toy Story 3 Film d’animation de Lee Unkrich États-Unis/2010/100'/VF/35mm Di 13 mar 15h00 HL
de 3 à 6 ans à partir de 5 ans à partir de 6 ans à partir de 7 ans à partir de 8 ans à partir de 9 ans à partir de 10 ans
Les Goonies (The Goonies) de Richard Donner États-Unis/1985/101'/VOSTF/35mm Avec Sean Astin, Josh Brolin, Corey Feldman. « Il ne se passe jamais rien ici » soupire Mickey Walsh, un jeune garçon de treize ans. C’était parler un peu trop vite car la paisible ville d’Astoria va bientôt devenir le lieu d’une curieuse chasse au trésor. Me 30 mar 14h30 HL
Le Passager (Mossafer) d’Abbas Kiarostami Iran/1974/74›/VOSTF/35mm Avec Hassan Darabi, Massoud Zandbegleh. Gassem est un jeune garçon passionné de football. Il se met en tête d’aller voir le match de l’équipe nationale, à Téhéran. Avec l’aide de son ami Akbar, il essaye de récolter l’argent nécessaire à ce voyage. Di 03 avr 15h00 HL
L’Été de Kikujiro (Kikujiro) de Takeshi Kitano Japon/1999/116'/VOSTF/35mm Avec Takeshi Kitano, Yusuke Sekiguchi, Kayoko Kishimoto. C’est les vacances d’été et Masao s’ennuie. Il décide de partir à la recherche de sa mère, sous la surveillance de Kikujiro, un ancien yakusa vieillissant. Cet étrange compagnon va parsemer leur voyage de jeux farfelus et provoquer de surprenantes rencontres. Me 06 avr 14h30 HL
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histoire permanente du cinéma / jeune public
Far West
La Prisonnière du désert (The Searchers)
10 Avril – 26 Juin 2011 Il suffit de dire « Far West » pour que surgissent toutes les images : Cow-boys, indiens, territoires hostiles et sauvages, chevauchées haletantes, héros solitaires… De John Ford à Raoul Walsh en passant par les farfelus personnages de burlesque, la Cinémathèque donne l’occasion de s’immerger dans tous ces films légendaires, aux acteurs inoubliables, de frissonner, de peur ou de plaisir, au rythme des chevaux lancés au triple galop dans les grandes plaines de l’Ouest…
de John Ford États-Unis/1956/119'/VOSTF/35mm Avec John Wayne, Jeffrey Hunter. Ethan Edwards déteste les Indiens comanches. Suite à leur attaque contre la famille de son frère, il décide de partir à la recherche de sa nièce, qui a peut-être survécu. Sa quête commence alors, au cœur des paysages désertiques du Grand Ouest, dans l’immensité des pistes rocheuses. Di 24 avr 15h00 HL
La Rivière sans retour (River of No Return)
d’Otto Preminger États-Unis/1954/91'/VOSTF/35mm Robert Mitchum, Marilyn Monroe. En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d’or. C’est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait SÉANCE SPÉCIALE : OUVERTURE pris l’enfant sous sa protection. Contraints de fuir les Indiens, DU CYCLE FAR WEST l’homme, la jeune femme et le fils se retrouvent à descendre sur un La Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon) radeau fragile une rivière quelque peu mouvementée. de John Ford Di 17 avr 15h00 HL EU/1948/103'/VOSTF/35mm Avec John Wayne, Victor McLaglen. À quelques jours de la retraite, le capitaine Nathan Brittle est chargé de faire traverser un territoire dangereux et peuplé d’Indiens à sa troupe et à Olivia, une belle jeune femme. Celle-ci porte dans ses cheveux un ruban jaune, signe que son cœur est pris. Mais par qui ? Di 10 avr 15h00 HL
La Piste des géants (The Big Trail) de Raoul Walsh États-Unis/1930/103'/VOSTF/35mm Avec John Wayne, El Brendel. Hommes, femmes et enfants se mettent en route pour s’installer toujours plus à l’Ouest, sur ces terres inconnues qu’ils espèrent fertiles. Montagnes infranchissables, rivières en crue, déserts sans fin, Indiens, bisons... Quels dangers devront encore surmonter les premiers pionniers de l’Ouest américain ? Me 13 avr 14h30 HL
La Ruée vers l’or (The Gold Rush)
de Charlie Chaplin États-Unis/1942/72'/VOSTF/35mm Avec Charlie Chaplin, Mack Swain, Tom Murray. Si tous ces pionniers partent chercher de l’or dans l’Ouest lointain, alors pourquoi pas Charlot ? Voilà notre petit homme pris dans les tempêtes de neige et les mésaventures les plus étonnantes. Précédé de
Le Film cassé (Broken down film)
Film d’animation d’Osamu Tezuka Japon/1985/6'/sans parole/vidéo Me 20 avr 14h30 HL
Les Chercheurs d’or (Go West) d’Edward Buzzel États-Unis/1940/80'/VOSTF/35mm Avec Harpo Marx, Groucho Marx, Chico Marx. L’Ouest sauvage est beaucoup moins effrayant lorsque trois extravagants personnages, Harpo, Chico et Groucho décident de s’y aventurer ! Quand le western rencontre la comédie burlesque, le mélange est détonnant ! Précédé de
Maty Western (A Little Western)
Film d’animation de Witold Giersz Pologne/1960/6'/35mm Me 27 avr 14h30 HL di 01 mai : relâche
La Rivière de nos amours (The Indian Fighter) d’André de Toth États-Unis/1955/88'/VF/35mm Avec Kirk Douglas, Elsa Martinelli, Walter Abel. Johnny Hawks est connu dans tout l’Ouest pour ses relations avec les Sioux. Alors que les blancs tentent d’échanger de l’alcool contre de l’or, lui essaye de maintenir la paix et de protéger sa relation avec une jeune Indienne, envers et contre les préjugés et la cupidité. Précédé de
Dévouement d’indien
Production Pathé États-Unis/1913/11'/muet/35mm Me 04 mai 14h30 GF
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histoire permanente du cinéma / jeune public
Le Fils du désert (Three Godfathers) de John Ford États-Unis/1948/106'/VOSTF/35mm Avec John Wayne, Pedro Armendariz, Harry Carey Jr. En pleine fuite après l’attaque d’une banque, au cœur du désert, trois bandits aident une femme à accoucher. Lorsqu’elle meurt, ils décident de prendre soin de son enfant et de le conduire jusqu’à la Nouvelle Jérusalem. Mais la route est longue. Di 15 mai 15h00 HL Programme de courts métrages : les burlesques au Far West Quand Buster Keaton, Fatty ou Harold Lloyd se frottent aux Indiens – et que le cinéma burlesque fait irruption dans les saloons –, il faut s’attendre à des aventures encore plus loufoques que d’habitude !
Virée à l’ouest (An Eastern Westerner) d’Harold Lloyd EU/1920/23'/INT. FR./35mm Suivi de
Malec chez les Indiens (The Paleface) de Buster Keaton et Edward Cline EU/1922/20’/INT.FR./35mm Suivi de
Fatty bistro (Our West)
de Fatty Arbuckle EU/1918/20'/ INT. FR./vidéo Me 18 mai 14h30 HL Durée totale : 63'
La Captive aux yeux clairs (The Big Sky) d’Howard Hawks États-Unis/1952/121'/VOSTF/35mm Avec Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt. Les relations entre les Blancs et les Indiens ne sont pas toujours faciles et les conflits fréquents. Mais quand l’Indien est une Indienne et qu’elle a de magnifiques yeux clairs, les rivalités deviennent amoureuses. Di 22 mai 15h00 HL
La musique des films Au moment où la Cinémathèque lui rend hommage, le compositeur de musiques de films Bruno Coulais (Brendan et le secret de Kells, L’Enfant qui voulait être un ours, Le Peuple migrateur…) vient rencontrer les jeunes spectateurs autour de deux films qu’il a mis en musique : Coraline et Microcosmos.
Rencontre avec Bruno Coulais Comment s’y prend-on pour composer la musique d’un film, que ce soit un dessin animé ou encore un film animalier ? Bruno Coulais fera une démonstration en direct aux enfants participant à l’atelier, les initiant à un aspect peu connu mais essentiel du cinéma. Di 08 mai 11h30-12h30 JE
Coraline d’Henry Selick États-Unis/2009/100'/VF/35mm Coraline s’ennuie terriblement dans la nouvelle maison où elle vient d’emménager avec ses parents. Son seul jeu est de compter les portes et les fenêtres de cette grande bâtisse. Di 08 mai 15h00 HL En présence de Bruno Coulais
Microcosmos de Claude Nuridsany et Marie Pérennou France/1996/75'/35mm Quand le monde microscopique devient immense sur l’écran de cinéma, cela permet de découvrir de très près et en détails la fascinante vie du peuple de l’herbe. Des images rares, filmées grâce à des caméras construites spécialement pour l’occasion et superbement mises en musique par Bruno Coulais. Me 11 mai 14h30 HL En présence de Bruno Coulais
Marie Bobine présente... Les quatre saisons de Marie Bobine Des spectacles de cinéma pour les tous jeunes spectateurs, concoctés par une amusante petite dame qu’on ne rencontre qu’à la Cinémathèque : Marie Bobine. Au programme : des films, mais aussi des histoires, des chansons, et bien d’autres surprises. Marie Bobine est interprétée par la comédienne Hélène Plantecoste. Cette année, en sa compagnie, nous voyagerons à travers les saisons.
Le Printemps Mer 23 mar 15h00 GF Dim 27 mar 15h00 GF Durée : env. 60'
L’été Mer 25 mai 15h00 GF Dim 29 mai 15h00 GF Durée : env. 60'
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Le cinéma dans tous ses états
CINÉMA D’AVANT-GARDE / CONTRE-CULTURE GéNéRALE John Gianvito, une fresque activiste John Gianvito est cinéaste, professeur à l’Emerson College, ancien programmateur à l’Harvard Film Archive, coordinateur d’Andrei Tarkovsky : Interviews (University Press of Mississippi). En 2007, il incendie les festivals du monde entier avec un classique instantané du documentaire, Profit Motive and the Whispering Wind, hymne visuel à l’histoire des luttes émancipatrices sur le territoire américain, depuis les résistances indiennes jusqu’aux manifestations contre la guerre en Irak. Profit Motive reçoit entre autres le prix du « Best Experimental Film of the Year » décerné par la National Society of Film Critics. Depuis 4 ans, John Gianvito se consacre à un considérable chantier visuel : « une critique du militarisme américain, à la faveur d’un examen des questions relatives à la contamination toxique autour d’une ancienne base américaine aux Philippines (la plus vaste des installations outremer avant l’Irak). » Vapor Trail (Clark) prolonge et radicalise du point de vue de notre présent le travail qu’accomplissait Profit Motive pour le passé. Monumentale fresque critique qui articule cinéma et activisme, Vapor Trail (Clark) se complètera encore d’un autre pan intitulé Wake (Subik), consacrée à la base navale de Subik. ARMAND GATTI CINéASTE, « L’ŒUVRE INDISPENSABLE » En 2011 paraîtront plusieurs publications consacrées à Armand Gatti, notamment le numéro 2 des Cahiers Armand Gatti abordant l’œuvre cinématographique de l’auteur de L’Enclos, né en 1924 et toujours en pleine activité créatrice. « Dès les années 1950, Armand Gatti n’a de cesse de s’échapper des conventions. Il ne s’agit pourtant pas d’un pur jeu formel mais de la certitude qu’il faut rompre avec le temps, l’espace, la psychologie tels qu’ils sont présentés sur scène, pour pouvoir accéder à des parcelles de vérité. Le fils de l’éboueur Auguste Gatti et de la femme de ménage Laetitia, qui a grandi dans un bidonville à Monaco, a découvert le pouvoir insensé des mots dans le Maquis, en 1942, et la puissance du théâtre lorsqu’il devient résistance, dans un camp de travail, en 1943. Ceci n’est évidemment pas sans conséquences : il faut exiger du théâtre et de l’écriture qu’ils soient les armes d’un combat pour rendre ‹ l’homme plus grand que l’homme ›. Pour cela, Gatti abandonne donc les référents classiques de l’écriture dramatique qui ne cessent d’amoindrir tout ce qu’il peut y avoir de démesuré dans l’aventure humaine. Il n’y aura plus de personnage mais des groupes ; plus de psychologie mais de la pensée et des intensités ; plus de temps linéaires mais des temps éclatés et différents qui convergent, etc. Car il s’agit, encore et toujours, de s’évader des déterminations pour ouvrir à la multitude infinie des possibilités, présentes à chaque seconde. » Nicole Brenez
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Le cinéma dans tous ses états / CINÉMA D’AVANT-GARDE
John Gianvito
en présence d’ ARMAND GATTI Moranbong, Chronique coréenne
de Jean-Claude Bonnardot Corée du Nord-France/1959/ 90'/VOSTF/vidéo Scénario et dialogues d’Armand Gatti. Exceptionnelle aventure de tournage en Corée du Nord, Vapor Trail (Clark) Moranbong est interdit par la de John Gianvito États-Unis/2010/264'/VOSTF/vidéo censure française entre 1959 et 1963, ce qui rendit le film à peu « Vapor Trail (Clark) est un essai près invisible. « Sur le plan où il documentaire explorant les circonstances de la contamination se déroule, Moranbong pourrait durer autant que la vie de ses toxique autour d’une ancienne personnages, peut-être plus base militaire américaine aux Philippines, la Clark Air Base. C’est longtemps. Sans doute est-ce pourquoi rien n’y sonne plus juste l’occasion d’une méditation sur que le début du film, l’attente de l’amnésie historique, l’impunité la libération de Kaesong, lorsqu’en coloniale, les conséquences d’un même temps rien ne se passe du militarisme incontrôlé. Associant point de vue des événements, et cinéma-vérité, entretiens avec tout se passe du point de vue de les victimes philippines, leurs la présence de la ville et des perfamilles, des porte-paroles de sonnages, de leurs mouvements, la cause environnementale, des de leur immobilité ou de leur activistes communautaires, ainsi silence. Il passe là un souffle de que des documents historiques cette ‹ attention à l’homme › dont relatifs à la guerre américanoles scénarios les plus habiles, les philippine, des chansons mises en scènes les plus subtiles engagées et des photographies ne sont finalement que l’imitation, de paysage, Vapor Trail (Clark) ou l’exorcisme, et vers laquelle est une tentative d’élaborer une Rossellini dans ses meilleurs œuvre susceptible de prendre la mesure d’une tragédie humaine et moments (Paisà, India) montre la route. » (Chris Marker, 1960) environnementale, et d’indiquer Ve 29 avr 19h30 GF la complexité des réparations En présence possibles. » (John Gianvito) d’Olivier Neveux Ve 18 mar 19h30 GF
L’Enclos d’Armand Gatti France/1961/99'/35mm Avec Hans Christian Blech, Jean Négroni, Herbert Wochinz. Voix off : Jean Vilar. « L’œuvre indispensable est faite et elle est parfaite. On ne pouvait la concevoir avec plus de sûreté, d’honnêteté, de tact. Tous les aspects de l’abominable univers des camps de concentration sont présentés, organisés, autour d’une situation qui ne pouvait exister que là. » (Maurice Druon) Ve 29 avr 21h30 GF
El Otro Cristobal (L’Autre Cristobal) d’Armand Gatti Cuba/1962/105'/VOSTF/35mm Conte fantastique d’inspiration latino-cubaine dans lequel un dictateur, Anastasio, aveuglé de pouvoir, cherche à s’emparer du Ciel et à réduire le dieu Olofi. Cristobal, prisonnier politique, riposte puis cherche à revenir sur la Terre désormais promise au bonheur des hommes. Ve 20 mai 19h30 GF En présence d’Isabelle Marinone
Le Passage de l’Èbre (Der Übergang über den Ebro) d’Armand Gatti RDA/1969/84'/VOSTF/vidéo Avec Hans Christian Blech, Gertrud Hinz, André Wilms. Aguirre, père de famille espagnol, a quitté les siens pour travailler comme égoutier en Allemagne. Son fils le rejoint et il le fait embaucher. Un jour, le garçon meurt dans un accident ainsi que l’égoutier allemand qui tente de le sauver. Aguirre tente de tendre la main à sa veuve et ses enfants qui se détournent. Ve 20 mai 21h30 GF En présence de David Faroult Nous remercions chaleureusement les auteurs et ayants-droit, Jean-Jacques Hocquard, La Parole Errante, ainsi que David Faroult, Isabelle Marinone, Olivier Neveux, Thomas Schmitt.
100 Le cinéma dans tous ses états
CINÉMA BIS Doubles programmes de films de série B ou Z, bizarres, fantastiques, d’horreur ou érotiques.
Désigné pour mourir, Dwight H. Little
Psychose, les suites
Films de motards
Hommage à Steven Seagal
Psychose II (Psycho II) de Richard Franklin États-Unis/1983/113'/VOSTF/35mm Avec Anthony Perkins, Vera Miles. Norman Bates est relâché après vingt-deux ans d’enfermement dans un asile psychiatrique. Il retourne dans son motel et reprend ses activités. Ve 04 mar 20h00 HL
Les Motos de la violence / Moto Driver (The Rebel Rousers) de Martin B. Cohen États-Unis/1967/75'/VF/35mm Avec Jack Nicholson, Bruce Dern, Harry Dean Stanton, Diane Ladd. Le chef d’une bande de Hell’s Angels veut à tout prix la femme de Paul, Karen. Une course de moto entre les deux hommes doit décider du sort de la jeune femme. Ve 25 mar 20h30 GF
Désigné pour mourir (Marked for Death) de Dwight H. Little États-Unis/1990/93'/VOSTF/35mm Avec Steven Seagal, Basil Wallace, Keith David. Flic de choc au FBI, John Hatcher traque les trafiquants de drogue. Mais après la mort de son partenaire, il démissionne. Son copain Max le persuade de ne pas baisser les bras devant les dealers locaux, sous la coupe de Screwface, rasta cruel adepte du vaudou. Ve 22 avr 20h00 HL
Psychose III (Psycho III) d’Anthony Perkins États-Unis/1986/93'/VOSTF/35mm Avec Anthony Perkins, Diana Scarwid, Jeff Fahey. Norman Bates tient toujours son motel. Tandis qu’il accueille une jeune fille qui sort du couvent, un journaliste fouineur l’interroge sur son passé. Ve 04 mar 22h15 HL
Les Motos sauvages (Hog Wild) de Les Rose Canada/1980/90'/VF/35mm Avec Patti d’Arbanville, Michael Biehn, Tony Rosato, Angelo Rizacos. Expulsé de l’académie militaire, Tim rentre dans son village. Une bande de motards dirigée par une brute mutique commence à le persécuter. Ve 25 mar 22h30 GF
Terrain miné (On Deadly Ground) de Steven Seagal États-Unis/1994/101'/VOSTF/35mm Avec Steven Seagal, Michael Caine, Joan Chen. Au cœur de l’Alaska, un puissant consortium met en péril l’équilibre écologique de la région en négligeant les règles de sécurité. Réquisitionné pour éteindre un premier incendie, Forrest Taft ne tarde pas à découvrir qu’il a affaire à des mercenaires sans scrupules. Ve 22 avr 22h00 HL
101 Le cinéma dans tous ses états / cinéma bis
Hommage à Roy Ward Baker
Edgar Rice Burroughs
Les Monstres de l’espace (Quatermass and the Pit) de Roy Ward Baker GB/1967/97'/VOSTF/35mm Avec Andrew Keir, James Donald, Barbara Shelley. À Londres, des ouvriers découvrent lors de travaux un vaisseau spatial enfoui dans le sol depuis des siècles. Les autorités appellent le professeur Quatermass pour enquêter. Ve 06 mai 20h00 HL
Le Sixième Continent (The Land That Time Forgot) de Kevin Connor GB/1975/90'/VF/35mm D’après The Land That Time Forgot d’Edgar Rice Burroughs. Avec Doug McClure, John McEnery, Susan Penhaligon. Durant la Première Guerre mondiale, un sous-marin allemand torpille un navire anglais et recueille les rescapés. Perdu, l’équipage découvre une île où ont survécu dinosaures et hommes des cavernes. Ve 27 mai 20h00 HL
The House in the Square de Roy Ward Baker GB/1951/90'/VOSTF/16mm Avec Tyrone Power, Ann Blyth, Michael Rennie. Obsédé par le passé, un scientifique se transporte au XVIIIe siècle et tombe amoureux d’une belle jeune femme de l’époque. Ve 06 mai 22h00 HL
Le Continent oublié (The People That Time Forgot) de Kevin Connor GB/1977/90'/VOSTF/35mm D’après The People That Time Forgot d’Edgar Rice Burroughs. Avec Doug McClure, Patrick Wayne, Sarah Douglas. Le major McBride organise une expédition dans un recoin perdu de l’Antarctique pour retrouver la trace de son ami, disparu là-bas depuis des années. Il y découvrira un monde peuplé de créatures préhistoriques et d’hommes primitifs. Suite du film Le Sixième Continent. Ve 27 mai 22h00 HL
102 Le cinéma dans tous ses états
la 7 e nuit excentrique Le samedi 19 mars, de 20h00 jusqu’à l’aube, une folle nuit composée d’extraits, de bandes annonces et de longs métrages représentatifs de la part obscure, inattendue, extravagante et involontairement burlesque du cinéma.
Les Barbarians, Ruggero Deodato
Le Sa 19 mar de 20h00 à l’aube
Chaque film sera précédé d’une présentation par les animateurs du site nanarland.com, de programmes courts Made in Nanarland (les fameux « cuts excentriques », d’extraits et de bandes annonces « bis », de jeux et de surprises).
Les Barbarians Suède, enfer et paradis (Svezia, inferno e paradiso) (The Barbarians and Co) de Luigi Scattini Italie/1968/90'/VF/35mm Avec la voix de Jean Topart. Une analyse en profondeur de la société suédoise et de son incroyable permissivité dans le domaine des mœurs. 20h00 HL suivi de
de Ruggero Deodato EU-It./1987/87'/VF/35mm Avec George Eastman, Michael Berryman. Dans la pacifique tribu des Ragnik, deux jumeaux musclés, Kutchek et Gore, veulent venger leur reine, Canary, enlevée par l’infâme despote Kadar. Celui-ci veut lui faire avouer la cachette d’un fabuleux rubis magique. 02h30 suivi de
Clash Commando (Clash of the Ninjas) Le Lac des morts-vivants de J.A. Lazer (Jean Rollin) France-Espagne/1981/90'/35mm Avec Howard Vernon, Anouchka. Dans un village français, des soldats allemands, tués et jetés dans un lac par des résistants durant l’Occupation, resurgissent de nos jours. 22h30 suivi de
de Godfrey Ho Hong Kong/1986/90'/VF/35mm Avec Eddie Chan, Bernie Junker. Un gang sévit à Hong Kong et se spécialise dans le trafic d’organes de jeunes gens. Les futures victimes s’évadent et les hommes du patron, Mr Roy, se lancent à leur poursuite. 05h00 suivi de
Un billet d’entrée pour toute la nuit, petit-déjeuner compris. Billets en vente à partir du Me 09 mar 12h30 sur place et sur www. cinematheque.fr (maximum 2 places par personne). TARIF Tarif unique 15 € FAP et Cinétudiants 12 € Libre pass : sur réservation validée par tirage au sort. Demande de réservation à effectuer du me 02 au di 06 mar Sandwichs et boissons en vente sur place durant toute la nuit au restaurant « Le 51 ».
103 Le cinéma dans tous ses états
Cinéma de poche Une programmation de courts-métrages. Coups de cœur, cartes blanches, repérages et rétrospectives.
Permanências, Ricardo Alves Jr.
BOJENA HORACKOVA ET ROSETTE Actrices et réalisatrices, Bojena Horackova et Rosette montreront plusieurs de leurs courts métrages lors de cette séance.
ROSETTE PREND SA DOUCHE de Rosette France/1983/13'/Vidéo avec Rosette, Pascal Greggory, Arielle Dombasle. Rosette passe prendre une douche chez son petit ami Nicolas et découvre un mystérieux tube de rouge à lèvres dans la salle de bain... Suivi de
ANNA LUNA
de Bojena Horackova France/1985/10'/35mm Avec Bojena Horackova, Laure Duke Condominas, Zozo, César Morel. Anna Luna habite partout, c’està-dire nulle part, sans domicile fixe, sans chambre à soi. Elle se retrouve elle-même dans des cafés, des cabines téléphoniques, des salles d’attente, des toilettes publiques. Suivi de
LE HEROS DU NOUVEAU MONDE ELENA (BABEL METROPOLITE) de Yannick Muller France/1988/24'/Vidéo Avec Bojena Horackova, Rosette. Une histoire d’amour qui ressemble à ce que dit un des personnages : au début on pense à la fin et à la fin on pense au début. Suivi de
France/2010/20'/35mm Avec Jonas Bloquet, Pauline. Adrien croise dans son voisinage le regard d’une jeune fille étrange qu’il n’avait jamais remarquée avant. Suivi de
de Rosette France/1999/10'/Vidéo avec Rosette, Emmanuel Salinger. Sur le pont des Arts, une dessinatrice de rue dérange un dessinateur de rue pendant qu’il croque un couple de japonais. Je 17 mar 20h00 JE
de Thomas Cailley France/2010/23'/35mm Avec Franc Bruneau, Constantin Burazovitch. Alors qu’il entreprend un voyage de 20 000 kms à vélo, Manu croise la route de Victor, un adolescent au volant d’une voiture volée… Je 21 avr 20h00 JE
UNE HISTOIRE QUI SE DESSINE
PARIS-SHANGhAÏ
REPERAGES #1 Quelques films français récents repérés dans des festivals. En présence des réalisateurs.
LA COAGULATION DES JOURS
ROSETTE VOLE LES VOLEURS
de Michael Lellouche France/2009/19'/35mm Avec Dimitri Storoge. Un bureau temporaire, dans un service temporaire, à un étage temporaire. C’est ainsi que tout avait commencé... Suivi de
de Rosette France/1986/17'/Vidéo avec Rosette, Pascal Greggory, François-Marie Banier. Rosette est femme de chambre chez un homme riche qui vend chez lui des tableaux et des faux bijoux. Suivi de
de Catherine Paillé France/2010/30'/Vidéo Avec Anthony Frécourt,Anthony, apprenti martin-pêcheur, a 18 ans. Océane, sa petite amie, s’apprête à partir à La Rochelle pour y faire ses études… Suivi de
LE BEL ÉTÉ
CARTE BLANCHE AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE RECIFE (BRÉSIL) En présence de Kleber Mendonça Filho, directeur artistique du festival. Ce programme composé en collaboration avec le Festival International du film de Recife, permettra de voir quelques-uns des meilleurs courts métrages brésiliens récents, notamment Muro de Tião, présenté en 2008 à la Quinzaine des réalisateurs (Festival de Cannes), et l’inédit magnifique Permanências de Ricardo Alves Jr. Programme détaillé sur www. cinematheque.fr Me 25 mai 20h00 JE
104 LES CONFéRENCES
LE CINÉ-CLUB JEAN DOUCHET Depuis plusieurs années, Jean Douchet fait son Ciné-club et décrypte les images de toute l’histoire du cinéma : analyse après la projection et discussion.
Kairo, Kiyochi Kurosawa
Figure majeure de la cinéphilie, Jean Douchet poursuit son entreprise unique et encyclopédique d’un regard embrassant par décennies le cinéma mondial. Jean Douchet est critique, enseignant, parfois acteur et cinéaste (La Servante aimante, 1994). Il a enseigné à La fémis, participe à l’édition de nombreux DVD, donne de la voix sur France culture. Il a publié plusieurs ouvrages sur le cinéma, entre autres : L’Art d’aimer et Alfred Hitchcock aux éditions des Cahiers du cinéma, Nouvelle Vague (Hazan) et, en 2006, un recueil de chroniques, La DVDéothèque de Jean Douchet.
« Les cinématographies à l’œuvre dans le monde (hors France et états-Unis), 1995 – 2005 » (suite et fin)
LE DESTIN (AL-MASSIR)
BLACK BOOK (ZWARBOEK) de Paul Verhoeven Hollande/2006/145'/VOSTF/35mm Avec Carice Van Houten, Sebastian Koch, Tom Hoffman. La Hollande, sous l’Occupation allemande. Rachel, une chanteuse juive, échappe à la mort. Elle rejoint la Résistance et infiltre le Service de Renseignement allemand. Je 03 mar 19h30 HL
de Youssef Chahine Egypte/Fr./1997/135'/ VOSTF/35mm Avec Nour El-Sherif, Laila Eloui. Andalousie, 12e siècle. Afin d’amadouer les intégristes, le calife ordonne l’autodafé des œuvres du philosophe Averroès qui lutte pour la tolérance. Je 10 mar 19h30 HL
CONTE DE CINEMA (GEUK JANG JEON) de Hong Sang-soo Corée du Sud-Fr./2005/89'/ VOSTF/35mm Avec Kim Myoeng-su, Sang-kyung Kim, Seong-Yong Kye. À Séoul, les chemins de deux hommes et d’une femme se croisent grâce à leur amour commun du cinéma. Je 17 mar 19h30 HL Je 24 mar : Relâche
105 LES CONFéRENCES / le ciné-club jean douchet
LA Cinémathèque DE LA DANSE KAIRO de Kiyochi Kurosawa Japon/2001/118'/VOSTF/35mm Avec Haruhiko Katô, Kumiko Aso, Koyuki, Kurume Arisaka, Masatoshi Matsuo. À Tokyo, après le suicide d’un étudiant, ses amis ont d’étranges visions, comme si le mort essayait de les contacter. Je 31 mar 19h30 HL
Une fois par mois, une programmation de films autour de la danse et du cinéma.
Véronique Doisneau
Jean-Claude Gallotta, conférence illustrée EN PRÉSENCE D’UN CLOWN (LARMAR OCH GOR SIG TILL) d’Ingmar Bergman Suède/1997/118'/VOSTF/35mm Avec Börje Ahlstedt, Marie Richardson, Erland Josephson 1925, un admirateur de Schubert, interné à l’asile, nourrit depuis sa chambre le projet d’inventer le cinéma parlant. Avec l’aide d’un professeur fou, il improvise une histoire racontant les derniers jours du musicien. Je 07 avr 19h30 HL
À l’occasion des représentations de Daphnis è Chloé au Théâtre de la Ville, Jean-Claude Gallotta donnera une conférence illustrée. Il évoquera les thématiques qui nourrissent sa démarche de chorégraphe. Sa 30 avr 19h00 GF En présence de Jean-Claude Gallotta
Pour toutes les séances, billets en vente sur place 1h avant la séance et préventes sur www. cinematheque.fr
Reprise des séances du Ciné-club Jean Douchet en septembre 2011.
Daphnis è Chloé, Jean-Claude Gallotta
TARIFS Tarif plein 6,5 € Tarif Réduit 5 € Forfait atout prix et Cinétudiant 4 € Libre pass Accès libre
En partenariat avec Conférences et Débats
Carte Blanche à Jérôme Bel Jérôme Bel présentera des images de son travail ainsi que le film Véronique Doisneau, qu’il a réalisé lui-même à partir de sa pièce du même nom. Jérôme Bel proposera également des images d’autres chorégraphes dont l’œuvre est pour lui une source d’inspiration. Lu 23 mai 20h30 GF En présence de Jérôme Bel
106 les conférences
LES CONFÈRENCES DU CONSERVATOIRE Le Conservatoire des techniques poursuit, entre autres objectifs, celui d'enseigner l’histoire technique du cinéma – souvent méconnue –, en organisant une fois par mois une conférence assurée par les meilleurs spécialistes.
Tournage de Spartacus, Espagne (USA 1959 – 60) avec John Gavin et Charles Laughton
Abel Gance et Jules Kruger sur le tournage de Napoléon, 1927
Nous sommes à un tournant essentiel de l’histoire des techniques cinématographiques : la propagation de plus en plus rapide du numérique va entraîner la perte de certains procédés. Comme à l’arrivée du son en 1927 – 1929, des appareils, des systèmes, des films, des métiers vont disparaître, intellectuellement et physiquement. La Cinémathèque française a créé un « Conservatoire des techniques » pour collecter et préserver les traces technologiques du 7e art, pour rassembler les témoignages et les archives des techniciens, pour sauver la mémoire des industries du cinéma.
107 les conférences / LES CONFÈRENCES DU CONSERVATOIRE
« STANLEY KUBRICK, « ABEL GANCE ET MARCEL L’INVENTION TECHNIQUE AU L’HERBIER : DEUX CINÉASTES SERVICE DE L’ART DU CINÉMA » EXPÉRIMENTATEURS » PAR CHRISTIAN APPELT
PAR LAURENT VERAY
Kubrick débute sa carrière en tant que photographe. Puis il s’adonne à des productions aussi diverses que des films à petits budgets et des épopées réalisées au sein des studios, jusqu’à ce qu’il devienne un « réalisateur total » maitrisant l’entièreté de son art. La plupart des cinéastes laissent les choix des objectifs et des lumières et autres équipements de prise de vues à leur directeur de la photographie, en leur confiant ainsi le style et l’aspect visuel du film. Ce n’est pas le cas de Kubrick qui travaille toujours avec des artistes et des techniciens de renom, mais qui se tient prêt en permanence à utiliser les innovations techniques et les procédés qui l’aideront à trouver la solution parfaite. Tout au long de sa carrière, il achète, modifie et teste des équipements de prise de vues très divers. En quoi cette passion de Kubrick pour les techniques de prise de vues influence-t-elle effectivement ses images ? Certains entretiens, des citations ou des notes de production livrent des éléments de réponses, tout comme l’analyse de film d’un point de vue technique. Ve 08 avr 14h30 GF
Le travail d’Abel Gance et de Marcel L’Herbier peut être évoqué sous l’angle de leur passion commune pour l’expérimentation technique, tant du point de vue théorique que pratique. En effet, pendant toute leur carrière, y compris lorsqu’ils songeaient à l’usage qu’ils pourraient faire de la télévision naissante dans les années 1950 – 60, les deux cinéastes n’ont cessé d’imaginer de nouveaux dispositifs, de procéder avec leurs opérateurs à divers essais et inventions, cherchant constamment à innover pour améliorer leur art, quitte à prendre le risque, parfois, de l’imperfection, pour ne pas dire de l’échec. Des « défauts » techniques repérables dans certaines de leurs réalisations, qui témoignent de leurs expériences créatrices et sont pour l’historien comme des traces visibles de leur audace jamais rassasiée.
Christian Appelt est chef opérateur et monteur. Il mène des recherches sur les formats larges, les formats historiques et les effets visuels. Pour l’exposition Stanley Kubrick présentée à Francfort, il s’est chargé de rassembler les appareils exposés et de réaliser un entretien avec Joe Dunton au sujet de la collection d’optique de Kubrick.
Projections d’extraits de films et d’essais, présentations de caméras anciennes. Ven 06 mai 14h30 GF Laurent Véray enseigne l’histoire du cinéma à l’université de Paris X-Nanterre. Il préside l’AFRHC. En 2008, il publiait La Grande Guerre au cinéma. De la gloire à la mémoire et dirigeait un ouvrage sur Marcel L’Herbier. À l’issue de sa conférence, Laurent Véray signera ses ouvrages à la librairie de la Cinémathèque : Marcel L’Herbier (AFRHC, 2008), La Grande guerre au cinéma (Ramsay, 2008).
tarifs conférences
Tarif Plein 4 € Tarif Réduit 3 € Forfait atout prix et Cinétudiant 2,5 € Libre Pass Accès libre En partenariat avec
La CST, La fémis, le CDHDTE du CNAM et les universités Paris I, Paris III, Paris VII et Paris X.
108 activités permanentes
LE Bâtiment de frank gehry Conçu initialement pour l’American Center en 1993, le bâtiment de la Cinémathèque française, moderne, lumineux, asymétrique, élégant et déstructuré, est signé Frank Gehry, l’un des architectes contemporains les plus audacieux. On lui doit notamment le musée Guggenheim à Bilbao.
LOCATION D’ESPACES De nombreuses entreprises et institutions ont fait le choix d’organiser leurs événements de prestige à La Cinémathèque française, depuis son installation en 2005 dans ce bâtiment. Pour en savoir plus www. cinematheque.fr contact evenements@ cinematheque.fr
Balades architecturales Pour découvrir le bâtiment et son environnement. Le premier dimanche du mois à 14h pour les individuels. www. cinematheque.fr Du Lundi au Samedi (sauf le Mardi) pour les groupes adultes et scolaires (collégiens, lycéens, étudiants). collectivites@cinematheque.fr
109 activités permanentes
le musée Une des plus belles collections au monde sur l’histoire du cinéma. La Cinémathèque dévoile ses trésors ! Parcourez l’histoire et la préhistoire du cinéma et découvrez les collections de la Cinémathèque française : instruments d’optique, caméras, lanternes magiques, costumes mythiques, affiches, documents de tournage et objets cultes... Dans les différents espaces du deuxième étage de la Cinémathèque, jalonnés de nombreux extraits de films, vous retrouverez les plus grands noms du cinéma, de Charlie Chaplin à Alfred Hitchcock, de Fritz Lang à Luis Buñuel.
OUVERTURES ET Tarifs De 12h à 19h, Fermeture Ma. Di de 10h à 20h. Plein tarif 5 € Tarif réduit * 4 € Moins de 18 ans 2,5 € Forfait atout prix 3,5 € Carte CinÉtudiant 3,5 € Libre pass Accès libre Forfait 7 €, Musée + film Entrée libre les dimanches de 10h à 13h
Audioguide COMPRIS DANS LE PRIX DU BILLET En suivant la visite audio du musée, découvrez avec André Dussollier (version française), Matthieu Carrière (version allemande) ou Claudia Cardinale et Valéria Bruni-Tesdeschi (version italienne) les collections de la Cinémathèque française. Vous pouvez télécharger les extraits de la visite audio et acheter des billets coupe file sur www. cinematheque.fr (audioguide disponible également en espagnol et en japonais).
VISITES GUIDÉES EN LANGUE DES SIGNES FRANCAISES (LSF)
Une visite guidée du Musée est proposée en LSF un dimanche par mois à 14h30, de mars à juin. Elle est animée par Christelle Papin, comédienne et artiste-interprète. Di 06 mar, Di 03 avr, Di 15 mai, Di 05 jun à 14h30
110 activités permanentes
La bibliothèque du film Chercher un article dans une revue, travailler sur un fonds spécialisé, visionner un DVD d’un classique de cinéma… La Bibliothèque du film met à disposition de tous les publics un ensemble unique de documents et d’archives sur le cinéma mondial des origines à nos jours.
CONSULTEZ SUR PLACE SANS RENDEZ-VOUS
dES DOCUMENTS CONSULTABLES A l’ICONOTHÈQUE
BIBLIOGRAPHIE STANLEy KUBRICK
22600 ouvrages couvrant l’histoire, la théorie, l’esthétique, la technique, le droit et l’économie du cinéma, l’analyse et la critique de films, les genres cinématographiques, 453 titres de revues spécialisées cinéphiles ou professionnelles, 8600 titres de films sur DVD ou VHS, du grand classique aux sorties les plus récentes. Des documents numérisés soit 21 000 aff iches, 12 000 dessins, 42 000 photographies, 288 monographies et catalogues sur la préhistoire du cinéma et des techniques photographiques et cinématographiques.
500 000 photographies du pré-cinéma à nos jours.
Pour accompagner l’exposition Stanley Kubrick, la Bibliothèque du film met en avant les ressources documentaires dont elle dispose sur le réalisateur et ses films : biographies, monographies sur l’œuvre, entretiens, scénarios édités, études critiques des films, affiches originales, films en DVD.
DES DOCUMENTS CONSULTABLES À l’ESPACE CHERCHEURS 140 fonds d’archives consultables, 4825 ouvrages précieux, 85 titres de périodiques de cinéma rares et anciens. www. cinematheque.fr
OUVERTURES ET Tarifs Médiathèque de 10h à 19h, Fermeture le Ma et le Di. Sa de 13h à 18h30. Espace chercheurs et Iconothèque sur RDV Cartes journalières 3,5 € Forfait Atout Prix * 2,5 € Libre Pass Accès libre €
Une bibliographie sélective et commentée est mise en ligne sur le site Internet. Elle met l’accent sur le travail d’adaptation littéraire du cinéaste, ses recherches formelles, sa contribution aux nombreux genres cinématographiques et la réception critique de ses films, souvent désavoués à leur sortie, avant de devenir des films cultes. A savoir : Entrée libre et gratuite à la bibliothèque sur présentation du billet d’entrée à l’exposition.
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la VidéotHèquE
La vidéothèque permet la consultation sur place de DVDs et de VHS sur 20 postes de lecture. Riche de plus 6875 dVd et de 2038 VHS, la collection des vidéos comprend environ 80% de films de fictions et 20% de films documentaires. Parmi les fictions, les longs métrages sont bien sûr majoritaires, mais on trouve également des courts métrages, des films d’animation et des films expérimentaux. Les films jalons de l’histoire du cinéma sont bien évidemment largement représentés ainsi que les différents courants esthétiques (avant-garde, néoréalisme, Nouvelle Vague…), les genres cinématographiques (western, film musical, documentaire, film d’animation, film expérimental…) et les cinémas nationaux des cinq continents. On peut également trouver l’essentiel des filmographies de grands réalisateurs et d’acteurs populaires et/ou ayant marqué l’histoire du cinéma. Enfin, sont présents dans les collections la majorité des titres des catalogues d’éditeurs vidéo les plus reconnus actuellement par les cinéphiles : arte Éditions, les Éditions Montparnasse, Bac Films, Carlotta Films, Wild Side Video et Blaq Out.
unE aFFiCHE danS lES CollECtionS dE la CinématHèquE Stanley Kubrick adorait cette affiche de « Barry Lyndon », qu’il préférait infiniment à l’affiche américaine. Crée par Guy Jouineau et Guy Bourduge, deux affichistes français qui créaient des affiches pour les sorties françaises des films américains, elle est née dans des conditions rocambolesques. Kubrick avait exigé que la projection du film soit bien encadrée : nulle information, nulle image ne devaient paraître avant la sortie du film. Jouineau et Bourduge ont donc vu le film dans une salle ou les portes étaient surveillées par un service de sécurité. La force de l’affiche est d’avoir su résumer la narration d’un film qui dure près de trois heures. Le destin brisé du soldat Barry Lyndon est résumé par cette fleur jetée à ses pieds et qu’il s’apprête à piétiner, comme une vie gâchée. L’économie des couleurs, le noir (la tragédie) et le rouge (le sang) ajoutent une force indiscutable à cette affiche devenue désormais un symbole parfait du film.
112 activités permanentes
Ateliers, stages pour adultes et enfants STAGES adultes
Adolescents
Enfants
LE CINÉMA EN PRATIQUES
L’AUTRE CINÉ-CLUB
Ateliers du week-end Des ateliers pour explorer le cinéma à partir de questions toutes simples mais essentielles quand on veut faire un film. Cette année les questions de projection, de cadrage, de montage, de son, et de construction du personnage. Des rendez-vous tout au long de l’année scolaire pour les enfants de 3 à 14 ans.
Pendant deux week-ends consécutifs, sous la houlette d’un technicien du cinéma, les participants découvrent par la pratique un aspect de la création cinématographique. Cette approche technique est complétée par une analyse d’extraits de L’Autre Ciné-Club est désormais films. le rendez-vous des adolescents passionnés ou curieux de cinéma. « Le son au cinÉma » Animé par Frédéric Loth, ingénieur du son Ce stage permet de cerner les principaux enjeux du son dans un film, depuis l’enregistrement jusqu’au montage et au mixage. Sa 19, Di 20, Sa 26 et Di 27 mar Sa 14h-18h, Di 10h-18h Tarif 110 € Libre pass et CinÉtudiants 90 € Inscription sur place ou par billetterie en ligne sur www. cinematheque.fr (éducation)
Qu’est-ce que l’Autre Ciné-Club ? C’est, tout au long de l’année, la possibilité pour un groupe d’adolescents de découvrir ensemble un choix de films programmés à la Cinémathèque, de se retrouver pour en parler, de s’initier à la programmation ; c’est la chance d’être invité aux expositions, aux rencontres avec les cinéastes, d’assister aux avantpremières… L’Autre Ciné-Club en pratique, c’est aussi une dizaine de séances pour s’essayer à la réalisation d’un petit film-essai qui sera projeté à la Cinémathèque. Tout un programme qui s’achèvera par deux journées de festival à la Cinémathèque sur le thème des Rebelles : les samedi 25 et dimanche 26 juin. Projections, ateliers, rencontres et surprises, deux journées spécialement dédiées aux 15 – 18 ans. à suivre ! Pour en savoir plus : www. cinematheque.fr lautrecineclub@cinematheque.fr Avec la participation
Le cinéma en pratiques
* Pour tous les ateliers et stages,réservations sur www. cinematheque.fr ou sur place.
Fonds de Dotation agnès.b
ATELIERS MINIKINO (3 – 6 ANS) « Image par image » Le cinéma est constitué de centaines d’images qui défilent les unes à la suite des autres pour créer du mouvement. En faisant découvrir les principes du cinéma d’animation, l’atelier permet aux enfants de faire bouger des objets et de leur donner vie. de3à6 Sa 19 mar 15h30-17h ou Di 20 mar 10h30-12h ou Di 20 mar 15h30-17h Tarif : 10 € par enfant (accompagné d’un adulte) Ouverture des réservations le 9 fev à partir de 12h* « écoute ! » On croit entendre des talonsaiguilles, mais en réalité ce sont des balles de ping-pong qui rebondissent ! Dans cet atelier de bruitage, les enfants écoutent et inventent eux-mêmes les sons des films. de3à6 Sa 07 mai 15h30–17h ou Di 08 mai 10h30-12h ou Di 08 mai 15h30-17h Tarif : 10 € par enfant (accompagné d’un adulte) Ouverture des réservations le 6 avr à partir de 12h*
113 activités permanentes
ATELIERS Maxikino (7 – 14 ANS) « Expérience du mouvement » Le cinéma est l’art des images en mouvement. Du praxinoscope à la projection de films, cet atelier explore les principes de la décomposition du mouvement et de sa recréation sur l’écran. Pour créer de petits films, les participants mettent en mouvement des dessins, des objets, et des photographies. de7à9 Sa 05 mar 14h30-17h de10à12 Di 06 mar 10h30-13h de13à14 Di 06 mar 14h30-17h Tarif : 10 € par enfant Ouverture des réservations le 9 fev à partir de 12h* « Expérience du trucage » Apparaître, disparaître, se transformer : le cinéma, dès ses origines, a eu envie de présenter aux spectateurs des situations surprenantes, bien loin de la réalité. Les participants s’essaient à mettre en scène des trucages très simples, avec la caméra comme seul outil. de7à9 Sa 14 mai 14h30-17h de10à12 Di 15 mai 10h30-13h de13à14 Di 15 mai 14h30-17h Tarif : 10 € par enfant Ouverture des réservations le 6 avr à partir de 12h*
UN DIMANCHE AVEC… « Un Dimanche avec… Pinocchio » Atelier + film. Tout le monde connaît Pinocchio, ce pantin de bois transformé en petit garçon et à qui il arrive d’extraordinaires péripéties, de sa transformation en âne jusque à son arrivée dans le ventre de la baleine. à la découverte de ce personnage de conte et des différentes versions qu’en a donné le cinéma. de7à9 Di 06 mar 10h30-12h30 suivi du film à 15h00
Les Aventures de Pinocchio Journée « Faire du cinéma » (Le Avventure di Pinocchio) Découverte du montage de Luigi Comencini Italie/1975/135’/ VOSTF/35mm Avec Andrea Balestri, Nino Manfredi, Gina Lollobrigida. Pinocchio est une marionnette de bois qu’une fée a transformé en petit garçon en chair et en os, mais à une condition : qu’il soit bien sage et qu’il aille à l’école ! Mais comment tenir une telle promesse quand le cirque est en ville ? Di 06 mar 15h00 GF Tarif : 13 € par enfant pour la journée (atelier+film) Une place adulte est offerte pour la séance de 15h Ouverture des réservations le 9 fev à partir de 12h*
Stages / ateliers des vacances Jeux d’optique Stage des vacances de février Avant l’invention du cinéma, des hommes de spectacle et des scientifiques avaient imaginé toutes sortes d’objets pour tromper le regard et jouer avec la perception : les jeux d’optique. Après une enquête au Musée du Cinéma, anamorphoses, folioscopes, boîtes d’optique ou zootropes seront étudiés à la loupe, et fabriqués par les participants. de10à12 16, 17, 18 fév 10h-17h (prévoir un pique-nique) Ouverture des réservations le 9 fev à partir de 12h* Tarif : 40 € par enfant
Classer, choisir, couper, organiser, déplacer : autant de gestes possibles avec le montage. Lors d’expériences sur table de montage avec de la pellicule film ou sur ordinateur, mais aussi à partir de photographies et de jeux, les participants découvrent que selon les choix que l’on fait, le résultat peut être très différent. de7à9 Me 23 fév 10h-17h (prévoir un pique-nique) Ouverture des réservations le 9 fv à partir de 12h* À l’écoute du Far West Stage des vacances de Pâques. Ce stage propose aux participants d’écouter et de reconnaître les sons du western avant de bruiter eux-mêmes et de réaliser des petits scénarios sonores. de7à9 13, 14, 15 avr 10h-17h (prévoir un pique-nique) Ouverture des réservations le 6 avr à partir de 12h* Tarif : 40 € par enfant Journée « Faire du cinéma » Découverte du tournage Comment filme-t-on dans un même plan le grand et le petit ? Une montagne devant laquelle avance une petite diligence ? Lors de cette journée, les participants tournent des saynètes en prêtant particulièrement attention aux échelles de plan. Tout doit être bien pensé : la position de la caméra, la distance avec l’objet filmé, le cadre : tous les choix nécessaires lors d’un tournage seront au cœur de cette journée. de10à12 21 avr 10h-17h (prévoir un pique-nique) Ouverture des réservations le 06 avr à partir de 12h* Tarif : 15 € par enfant
114 activités permanentes
LA LIBRAIRIE Située sur la mezzanine, la librairie de La Cinémathèque française vous propose un vaste choix de livres, de DVD, de revues et de produits dérivés culturels dans le domaine du cinéma. Ce fonds est enrichi de rayons spécifiques : un espace jeunesse, des rayons spécialisés consacrés au cinéma des origines, au cinéma bis, au cinéma expérimental, à la musique de film, à la technique, au travail de l’acteur, à l'architecture des salles, aux nouvelles technologies ainsi qu'à la photographie. Une large place est réservée aux ouvrages étrangers. Des produits dérivés culturels (affiches de films, cartes postales, carnets, magnets, stylos…) sont en vente à la librairie et à la boutique des expositions.
Pour accompagner l’Exposition Stanley Kubrick, la Boutique des expositions et la librairie, vous proposent des cartes postales, affiches, carnets, dessins et photos, produits inédits exclusifs !
HEURES D’OUVERTURE La librairie et la boutique des expositions sont ouvertes tous les jours (sauf le mardi) de 12h (10h le dimanche) à 20h30 (19h le lundi et 22h le jeudi) Pendant les vacances et les jours fériés : tous les jours sauf mardi de 10 h à 20 h 30 (22h le jeudi) T 01 71 19 34 05 librairie@cinématheque.fr La Cinémathèque française 51 rue de Bercy, 75012 Paris
Wim Wenders
Ils sont venus
Pierre Etaix
Marjane Satrapi
Larry Clark
115 activités permanentes / la librairie
actualités et signatures
Kubrick Michel Ciment Réédition de la monographie Catalogue de l’exposition consacrée à Stanley Kubrick Stanley Kubrick (éd. Calman Lévy) (éd. anglaise, allemande, italienne) Dans le cadre de l’exposition © Deutsches Filminstitut/ Stanley Kubrick Deutsches Filmmuseum, Signature le Frankfurt am Main./ 32 € Lu 28 mar 20h30 ainsi que
Stanley Kubrick Paul Duncan Relié/24.1 x 30 cm/192 p./10 € ainsi que
The Stanley Kubrick Archives Alison Castle Relié/32.7 x 24.5 cm/ 544p./50 € ainsi que
Stanley Kubrick’s Napoleon: The Greatest Movie Never Made Alison Castle (Allemand, Français, Anglais) Hardcover + keycard, 21.1 x 34.4 cm/1112 p./49.99 € Dans le cadre de l’exposition Stanley Kubrick Christiane Kubrick, Jan Harlan, Hans-Peter Reichmann, Nigel Galt, Ken Adam, et Michel Ciment. Signatures le Je 24 mar 19h30
Max et Danièle Dominique Delouche Après la projection de Madame de… de Max Ophuls Signature le Je 31 mar 19h00 en présence de Danielle Darrieux (sous réserve)
Le Cinéma au bord du monde Philippe Fraisse éd. Gallimard, 2010. Dans le cadre de l’exposition Stanley Kubrick Signature le Lu 11 avr 20h30
La peur au cinéma Emmanuel Siéty 18 € dans la collection Atelier Cinéma (Actes Sud Junior) Dans le cadre de la conférence autour de Stanley Kubrick Signature le Lu 18 avr 20h30
JACQUES PERRIN Dans le cadre de sa rétrospective Signature le Sa 30 avr 18h30
Marcel L’Herbier, L’art du cinéma Laurent Veray Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2008 Signature le Lu 06 mai 16h30
116 vie de la cinémathèque
ACTUALITés Les cinéastes Jafar Panahi et Mahamad Rasoulov ne doivent pas retourner en prison ! Quentin Tarantino, Robert Badinter, Francis Ford Coppola, Alain Delon, Catherine Deneuve, James Gray, Hong Sang-soo, Wong kar-wai, Aki Kaurismaki, David Lynch, Chris Marker, Sean Penn, Marjane Satrapi, Apichatpong Weeerasethakul, David Cronenberg, Luc et JeanPierre Dardenne figurent parmi la liste des 20 000 signataires qui ont déjà signé l’appel en faveur de Jafar Panahi et Mahamad Rasoulov, les deux cinéastes iraniens condamnées par le Tribunal de Téhéran, l’un et l’autre à 6 ans de prison ferme. En plus de cette condamnation, Jafar Panahi se voit interdit d’exercer son métier de cinéaste pendant 20 ans. Ces peines sont indignes, honteuses et intolérables, concernant des cinéastes dont le seul « délit » consiste à vouloir faire des films librement dans leur pays. Lancé à l’initiative du Festival de Cannes, de la Cinémathèque française et de la SACD, cet appel a été repris aussitôt par de très nombreuses organisations culturelles et cinématographiques (Festivals, associations de réalisateurs, de producteurs, de distributeurs et d’exploitants, Art et Essai), en France comme à l’étranger. La mobilisation se poursuit, et doit même s’amplifier, tant que les sentences prononcées par le Tribunal de Téhéran n’auront pas été levées, permettant à Jafar Panahi et Mahamad Rasoulov de rester libres et de pouvoir continuer à faire des films. Plus de renseignements sur www. cinematheque.fr
Madame du Barry
DES DONS QUI ENRICHISSENT LA Cinémathèque Les donateurs sont de plus en plus nombreux à offrir des documents précieux à la Cinémathèque française. Jacqueline Mounier-Dana, attachée au travail de son père Jean Mounier, grand chef de publicité du cinéma français dans les années 50, a donné récemment un courrier manuscrit de Jean Cocteau et les maquettes publicitaires de Et Dieu créa la femme. D’autres donateurs retrouvent encore d’anciennes bobines de films dans leur grenier. C’est le cas de Monsieur Bernard qui conservait chez lui un film Pathé Kok des années 10. Ces gestes de confiance, spontanés, montrent à quel point la Cinémathèque française reste dans l’esprit de ceux qui aiment le cinéma l’institution qui continue à collecter et conserver le patrimoine cinématographique depuis plus de 70 ans.
Robe de Une Vieille maîtresse
Nous mettons l’accent aujourd’hui sur l’enrichissement de la collection de costumes (près de 2000 pièces), avec les magnifiques éléments du film Serko créés par Edith Vespérini, le manteau de Claude Jade dans Baisers volés offert par son fils, la jupe portée par Alexandra Stewart dans La Nuit américaine. La cinéaste Catherine Breillat, particulièrement passionnée par l’importance du costume au cinéma recherche elle-même des tissus rares qu’elle chine aux Puces et dans le monde entier. C’est ainsi que nous avons acquis les plus belles robes de Parfait Amour, La Vieille Maîtresse, La Belle Endormie… De même, la société Haut et Court a confié des costumes de Coco avant Chanel dessinés par Catherine Leterrier. Enfin, trois robes magnifiques et rares portées par Martine Carol dans Lucrèce Borgia et dans Madame du Barry dessinées par Marcel Escoffier sont entrées dans les collections. Ces costumes seront régulièrement exposés au Musée de la Cinémathèque pour que chacun puisse les admirer. Plus de renseignements sur www. cinematheque.fr
117 vie de la cinémathèque / ACTUALITés
Ils sont venus
CINÉASTES DE NOTRE TEMPS Le Centre Pompidou présentera du 27 avril au 9 juillet l’intégralité de Cinéastes de notre temps, la mythique série de portraits de cinéastes faits par des cinéastes, créée en 1964 par Janine Bazin et André S. Labarthe. La collection totalise aujourd’hui près de 100 films avec Buñuel, Renoir, Fuller, Godard et Lang, Lynch, Pasolini, Scorsese, Cavalier, Hou Hsia-hsien, Akerman, Garrel, Cronenberg, Kitano, Straub et Huillet, Ferrara… Ce sera une occasion unique de revoir la série dans son ensemble (en présence de cinéastes filmés et filmeurs, de critiques, collaborateurs, et bien sûr d’André S. Labarthe) et de découvrir en avant-première, de nouveaux portraits. Une journée entière sera consacrée, le samedi 28 mai, à la projection de rushes inédits d’interviews de cinéastes américains, Elia Kazan, Rouben Mamoulian, Delmer Daves, Harry Smith, Dimitri Tiomkin, restaurés pour l’occasion par la Cinémathèque Française. Ces rushes très précieux seront également consultables à la Bibliothèque de la Cinémathèque. À paraître : La Saga « Cinéma, de notre temps », un livre retraçant l’histoire de la série au fil d’un entretien fleuve avec André S. Labarthe et à travers de nombreux documents (éd. Capricci). Plus de renseignements sur www. cinematheque.fr/cinemas
Colin Farrell
Ed Harris
Peter Weir
Colin Farrell, Ed Harris et Peter Weir étaient à la Cinémathèque le 13 décembre dernier pour l'avant-première du film Les Chemins de la liberté. D’autres actualités, d’autres images sur www. cinematheque.fr
118 ViE dE la CinématHèquE
LA Cinémathèque DAns LE MOnDE la Cinémathèque française valorise ses collections en programmant aussi régulièrement dans le monde entier les œuvres sauvegardées, restaurées ou déposées. Panorama des programmations, des expositions, des spectacles « hors-les-murs » de ces dernières semaines.
R1 NEW YORK BAM Cinématek
R2 MONTRÉaL CInÉMAThÈQUE QUÉBÉCOIsE
Mar 2011 La Cinémathèque française participe à la rétrospective consacrée à Catherine Deneuve qui a lieu au BaM Cinématek, à Brooklyn.
20 jan – 13 fev 2011 La Cinémathèque québécoise organise une rétrospective Jean Epstein. À cette occasion, la Cinémathèque française prête de nombreux films et Emilie Cauquy, responsable du service de l’accès aux collections films de la Cinémathèque française, présente plusieurs séances.
Jean Epstein
119 ViE dE la CinématHèquE
R3 PaRIS gRAnD PALAIs 23 mar – 20 jun 2011 La Galerie Nationale du Grand Palais accueille les œuvres d’Odilon Redon. Dans le cadre de cette exposition, la Cinémathèque française prête La Chute de la maison Usher de Jean Epstein pour des projections dans l’auditorium.
ST DENIS 02 – 08 fev 2011 la 11e édition des Journée cinématographiques dionysiennes a lieu au cinéma L’Écran et consacre sa programmation à « la comédie du travail ». La Cinémathèque française participe à cette programmation.
TURIN Musée de l’Automobile Fev 2011 Le Musée de l’automobile de Turin ouvre ses portes. Pour son exposition permanente, la Cinémathèque française met à disposition des films restaurés d’Etienne-Jules Marey.
dJ Cam
aTHÈNES Festival du Film Francophone d’Athènes 31 mar – 08 avr 2011 À l’occasion de la 12e édition du Festival du Film Francophone d’athènes, la Cinémathèque française prête trois de ses films issus du catalogue albatros : Cagliostro (Richard Oswald), Harmonies de Paris (Lucie Derain) et La Tour (René Clair), pour un Ciné-mix de DJ CaM.
R5 SÉOUL Cinémathèque de séoul Le « Cinematheque Friends Film Festival », organisé par la Cinémathèque de Séoul art Cinema, offre une carte blanche à la Cinémathèque française. Le directeur de la programmation Jean-François Rauger programme et présente douze films français, et participe à cette occasion à un symposium et à plusieurs conférences.
R6 TOULOUSE Festival Zoom Arrière 15 – 26 fev 2011 Dans le cadre du Festival Zoom arrière, organisé par la Cinémathèque de Toulouse, la Cinémathèque française programme deux films de Marcel Hanoun : La Rose et le barrage et Le Printemps.
29 mar 2011 Le Musée National du Cinema de Turin projette La 317e section de Pierre Schoendoerffer, en sa présence. La 317e section a été restauré en 2010 par Pierre Schoendoerffer et Raoul Coutard, La Cinémathèque française et StudioCanal, avec le soutien du Fonds Culturel Franco américain – DGa MPaa SaCEM WGa.
MaDRID Filmoteca Fev 2011 À travers le prêt de cinq films, la Cinémathèque française participe à la programmation « Cinéma muet et érotisme » organisée par la Filmoteca de Madrid.
R3 PARIS Jusqu'au 13 fev 2011 La Cinémathèque française a prêté de nombreuses œuvres au Centre de Recherche des monuments Historiques pour l’exposition à la Conciergerie intitulée « monuments, stars du 7e art ». On peut y voir, au milieu de décors en construction, affiches, dessins, photos, archives, appareils, costumes et un extrait du Napoléon d’abel Gance. www. monuments-nationaux.fr
OSLO La Cinémathèque française prête 11 affiches et 14 dessins au national museum of art, architecture and design à oslo (norvège) pour une exposition sur le thème de la science-fiction qui s’intitule « Take me to your leader ! The great escape into space » du 16/10/10 au 01/02/11. Cette exposition, principalement d’art contemporain, ira ensuite au Kunstmuseet de Bergen (Norvège) du 14/02/11 au 15/05/11. www. nasjonalmuseet.no
aMSTERDaM Une magnifique affiche de « La terre » d’andré antoine (1921) signée Raphaël Freida est actuellement exposée au Van Gogh museum d’amsterdam (Pays-Bas) jusqu’au 16/01/11 dans le cadre de la très belle exposition « Illusions of reality, Naturalism painting, photography and cinema 1875 – 1918 ». L’exposition ira ensuite à l’ateneum art Museum d’Helsinki (Finlande) du 17/02/11 au 15/05/11. www. vangoghmuseum.nl
LILLE Jusqu’au 30 janv 11 La Cinémathèque française a participé à la ré-ouverture du très beau musée lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut (lam) en prêtant 17 photographies pour son exposition inaugurale « Habiter poétiquement le monde ». www. musee-lam.fr
120 Pratique
index des films 0 – 9 11’09 01 September 11, Film Collectif, P68 13 rue Madeleine, Henry Hathaway, P80 La 317e section, Pierre Schoendoerffer, P66 2001, L’Odyssée de l’Espace, Stanley Kubrick, P14 2010, L’Année du premier contact, Peter Hyams, P22
A Accusée levez-vous, Maurice Tourneur, P80 Ada dans la jungle, Gérard Zingg, P37 L’Adoption, Marc Grunebaum, P66 Adultère mode d’emploi, Christine Pascal, P37 et P73 Affaire de confiance, Dinara Asanova, P80 L’Affaire du Courrier de Lyon, Claude Autant-Lara
et Maurice Lehmann, P80 A.I., Intelligence artificielle, Steven Spielberg, P22 Les Ailes brisées d’André Berthomieu, P80 Les Ajoncs, René Vautier, P66 à la recherche de Garbo, Sidney Lumet, P80 à La recherche de Stanley Kubrick, R. Allard, A. Michaux,
F.Benudis, P15 Alien, le huitième passager, Ridley Scott, P22 Amer, Hélène Cattet et Bruno Forzani, P92 Ana Luna, Bojena Horackova, P103 Angelica, Jean Choux, P80 L’Ange noir, Jean-Claude Brisseau, P31 Les Années du Christ, Juraj Jakubisko, P80 A nous, tout le bonheur !, René Bussy, P91 L’Archiduc Jean, Max Neufeld, P81 L’Argent de poche, François Truffaut, P94 Argila, Humberto Mauro, P81 As-tu peur de la mue ?, Xanaé Bove, P89 L’Attentat, Jiri Sequens, P81 Au fond des bois, Benoit Jacquot, P73 Au revoir les enfants, Louis Malle, P37 Ave Maria, Jacques Richard, P81 Les Aventures de Moll Flanders, Terence Young, P81 Les Aventures de Pinocchio, Luigi Comencini, P94 Aventurière, Alberto Gout, P56
B Bad Lieutenant : Escale à La Nouvelle Orléans,
Werner Herzog, P92 Le Baiser de Tosca, Daniel Schmid, P37 Le Baiser du tueur, Stanley Kubrick, P14 Bandes originales/Georges Delerue, Pascale Cuenot, P91 Les Barbarians, Ruggero Deodato, P102 La Barraca, Roberto Gavaldón, P61 Barry Lyndon, Stanley Kubrick, P14 Barton Fink, Joel et Ethan Coen, P22 Basic Instinct, Paul Verhoeven, P31 Bébés, Thomas Balmès, P73 Le Bel Eté, Catherine Paillé, P103 La Belle inconnue, Jerzy Hoffman, P81 Belleville Tokyo, Elise Girard, P37 Black Book, Paul Verhoeven, P104 Blanche, Walerian Borowczyk, P66 Body Double, Brian de Palma, P31 Brazil, Terry Gilliam, P22 Brendan et le secret de Kells, Tomm Moore, Nora Twomey, P73
Bronson, Nicholas Winding Refn, P22 La Busca, Angelino Fons, P66
C Californie en flammes, Lew Landers, P81 Le Caméléon, Jean-Paul Salomé, P73 La Campagne de Cicéron, Jacques Davila, P73 La Captive aux yeux clairs, Howard Hawks, P97 Carrefour du crime, Jean Sacha, P81 Casino, Martin Scorsese, P22 Cauchemar, Noël Simsolo, P81 Cette belle époque du foot, Pál Sándor, P51 Cette nuit ou jamais, Daniel Schmid, P37 Cette sacrée vérité, Leo McCarey, P81 Cette vieille comédienne, Anatole Litvak, P81 La Charge héroïque, John Ford, P96 Charles mort ou vif, Alain Tanner, P37 Les Chercheurs d’or, Edward Buzzel, P96 Les Choristes, Christophe Barratier, P68 et P73 Les Cinq dernières minutes, Giuseppe Amato, P82 La Cité foudroyée, Luitz-Morat, P82 Clash Commando, Godfrey Ho, P102 Cleveland contre Wall Street, Jean-Stéphane Bron, P92 Closed Vision, Marc’O, P91 La Coagulation des jours, Michael Lellouche, P103 Code 68, Jean-Henri Roger, P37 Comme un aimant, Akhenaton et Kamel Saleh, P73 Compartiment tueurs, Costa-Gavras, P66 Le Compère Mendoza, Fernando de Fuentes, P56 Le Comte Obligado, Léon Mathot, P82 Le Confessionnal, Robert Lepage, P31 Connaissez-vous « Sunday-Monday » ?, Livia Gyarmathy, P51 Conte de cinéma, Hong Sang-soo, P46 Le Continent oublié, Kevin Connor, P101 Conversations avec l’homme de l’armoire, Mariusz
Grzegorzek, P82 Copacabana, Alfred E.Green, P82 Le Coq d’or, Roberto Gavaldón, P61 Coraline, Henry Selick, P73 Les Corps célestes, Gilles Carle, P82 La Corruption, Mauro Bolognini, P66 Le Coup de bol, Tamás Keményffy, P51
Courts métrages de Stanley Kubrick, P15 Le Crabe-Tambour, Pierre Schoendoerffer, P66 Le Crime du Bouif, Henri Pouctal, P82
D Danger de mort, Gilles Grangier, P82 Dead Again, Kenneth Branagh, P31 La Déesse agenouillée, Roberto Gavaldón, P61 Déjà mort, Olivier Dahan, P73 Déjà s’envole la fleur maigre, Paul Meyer, P95 De l’amour, Jean-François Richet, P73 Le Déluge, Jerzy Hoffman, P82 Demi-deuil, Xanaé Bove, P89 Les Demoiselles de Rochefort, Jacques Demy, P66 La Dentellière, Léonce Perret, P88 Le Dernier avertissement, Paul Léni, P82 Le Dernier bastion, Lewis R. Foster, P82 Le Dernier des Six, Georges Lacombe, P82 La Dernière vague, Peter Weir, P83
121 Pratique / Index des films
Le Désert des Tartares, Valerio Zurlini, P66
Les Fruits amers, Jacqueline Audry, P84
Le Destin, Youssef Chahine, P104
Full Metal Jacket, Stanley Kubrick, P14
Désigné pour mourir, Dwight H. Little, P100
Frantic, Roman Polanski, P31
Des Hommes dans l’océan, Pavel Tchoukhrai, P83
Funny People, Judd Apatow, P93
Le Deuxième souffle, Alain Corneau, P74 Les Deux mondes, Ewald-André Dupont, P83
G
D’Homme à hommes, Christian-Jaque, P83
La Galerie des monstres, Jaque Catelain, P84
Le Diable bat sa femme, Ferenc András, P51
The Game, David Fincher, P23
Les Diaboliques, Henri-Georges Clouzot, P31
Le Général Della Rovere, Roberto Rossellini, P84
Docteur Folamour, Stanley Kubrick, P14
Geneviève, Léon Poirier, P84
Don Juan, Jacques Weber, P74
Geneviève, Henry Cornelius, P84
Double Amour, Jean Epstein, P83
Le Génie du mal, Richard Fleischer, P31
Double destinée, Roberto Gavaldón, P61
Gibier de potence, Roger Richebé, P84
Double Take, Johan Grimonprez, P29
Les Goonies, Richard Donner, P95
Les Duellistes, Ridley Scott, P22
Gossette, Germaine Dulac, P85
E
Le Grand frisson, Mel Brooks, P31
L’école des vierges, Pierre Weill, P83
Le Grand soir, Francis Reusser, P37
L’écume des jours, Charles Belmont, P67
La Grande collision, Ferenc Török, P51
Education de prince, Henri-Diamant Berger, P83
Guelwaar, Ousmane Sembene, P69
El / Tourments, Luis Buñuel, P56
La Guerre d’Algérie, Yves Courrière et Philippe Monnier, P69
Elena, Yannick Muller, P103
La Guerre des gosses, Jacques Daroy, P85
Emile et les détectives, Gerhard Lamprecht, P94
Le Grand dadais, Pierre Granier-Deferre, P67
L’Empire du milieu du Sud, Jacques Perrin et Eric Deroo, P68
H
Ena Morada, Emilio Fernández, P56
L’Habilleur, Peter Yates, P85
L’Enclos, Armand Gatti, P99
Hahaha, Hong Sang-soo, P46
L’Enfant de l’hiver, Olivier Assayas, P83
Hécate, maîtresse de la nuit, Daniel Schmid, P37
L’Enfant qui voulait être un ours, Jannik Hastrup, P74
Heraclio Bernal est là, Roberto Gavaldón, P61
En présence d’un clown, Ingmar Bergman, P105
Le Héros du nouveau monde, Bojena Horackova, P103
Enter the Void, Gaspar Noé, P93
Hic, György Pálfi, P51
Les Equilibristes, Nico Papatakis, P91
Himalaya, l’enfance d’un chef, Eric Valli, P69 et P74
Escalation, Roberto Faenza, P83
Homicide, William Castle, P32
La Escondida, Roberto Gavaldón, P61
L’Homme aux champignons, Roberto Gavaldón, P61
L’Esprit dans la machine, Mamoru Oshii, P23
L’Homme blessé, Patrice Chéreau, P37
L’étang tragique, Jean Renoir, P83
L’Honneur d’un capitaine, Pierre Schoendoerffer, P67
L’été de Kikujiro, Takeshi Kitano, P95
L’Horizon, Jacques Rouffio, P67
L’étrangleur, Paul Vecchiali, P67
The House in the Square, Roy Ward Baker, P101
L’évadée, Henri Menessier, P83
Hurlevent, Jacques Rivette, P38
évasion, Anthony Asquith, P83 L’Exploit d’un éclaireur, Boris Barnet, P84
I
Eyes Wide Shut, Stanley Kubrick, P14
Il Rosso Segno Della Follia, Mario Bava, P32
F
Inde terre mère, Roberto Rossellini, P85 Les Indiens sont encore loin, Patricia Moraz, P38
La Famille Tot, Zoltán Fábri, P51
Infectés, Alex et David Pastor, P93
Fantastic Mr Fox, Wes Anderson, P93
Infidèlement vôtre, Preston Sturges, P85
Faubourg-Montmartre, Raymond Bernard, P84
Les Innocents, André Téchiné, P38
Faubourg Saint-Martin, Jean-Claude Guiguet, P84
In punto di morte, Mario Garriba, P38
La femme est l’avenir de l’homme, Hong Sang-soo, P46
Inquiétude, Manoel de Oliveira, P38
La Femme du port, Arcady Boytler, P56
Irréversible, Gaspar Noé, P23
Femme ou maîtresse, Otto Preminger, P84 La Femme sans âme, Fernando de Fuentes, P56
J
Les Femmes de mes amis, Hong Sang-soo, P46
J.A. Martin photographe, Jean Beaudin, P85
Feu de paille, Jean Benoit-Lévy, P84
Jack l’éventreur, John Brahm, P32
La Fiancée des Andes, Susumu Hani, P84
J’ai vingt ans, Marlen Khoutsiev, P85
Le Filet, Emilio Fernández, P56
Jardins de pierre, Francis Ford Coppola, P85
La Fille à la valise, Valério Zurlini, P67
Jason et les argonautes, Don Chaffey, P85
Film Socialisme, Jean-Luc Godard, P93
Jeanne la française, Carlos Diegues, P85
Le Fils du désert, John Ford, P97
Je m’appelle Marie Marczak et je suis comédienne,
Le Fils du requin, Agnès Merlet, P74
Noël Simsolo, P81
La Folie du doute, René Leprince, P84
Je t’aime, je t’aime, Alain Resnais, P23
Fortini/Cani, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, P37
Jeux pervers, Italo Moscati, P85
122 Pratique / Index des films
Les Jeux sont faits, Jean de Marguenat, P91
La Mort d’Empédocle, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, P39
Jim la houlette, roi des voleurs, Roger Lion
La Mort de Molière, Robert Wilson, P39
et Nicolas Rimsky, P85
La Mort du directeur du cirque de puces,
Le Jour des rois, Marie-Claude Treilhou, P74
Thomas Koerfer, P86
Le Jour où le cochon est tombé dans le puits,
Les Motos de la violence, Martin B. Cohen, P100
Hong Sang-soo, P46
Les Motos sauvages, Les Rose, P100
Journal intime, Valerio Zurlini, P67
Muro, Tiâo, P103
Jours d’automne, Roberto Gavaldón, P61 Le Juge, Philippe Lefebvre, P67
N
La Jungle en feu, Fernando de Fuentes, P56
Les Nerfs à vif, Jack Lee Thompson, P32
Justice pour tous, Norman Jewison, P86
Les Nerfs à vif, Martin Scorsese, P32
K
Night And Day, Hong Sang-soo, P46 No Smoking, Alain Resnais, P39
Kadosh, Amos Gitai, P38
Nous autres les pauvres, Ismael Rodriguez, P57
Kairo, Kiyochi Kurosawa, P105
Notre agent à la Havane, Carol Reed, P87
Kippour, Amos Gitai, P38
La Nuit américaine, François Truffaut, P91
L
La Nuit avance, Roberto Gavaldón, P62 Les Nuits de la pleine lune, Eric Rohmer, P39
Le Lac des morts vivants, J.A. Lazer, P102
La Nuit du Bossu, Farokh Gafari, P87
La Lanterne du Seigneur à Budapest, Miklós Jancsó, P52
Nuit d’alerte, Léon Mathot, P87
Leçons d’histoire, Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, P38 Legend, Ridley Scott, P86
O
La Légende du grand Bouddha, Teinosuke Kinugasa, P86
Obsession, Brian de Palma, P32
Lettera da Venezia, Susan Sonntag, P38
O Cancageiro, Lima Barreto, P87
La Libération de Prague, Otakar Vavra, P86
Océans, Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, P68 et P74
Liz et Helen, Robert Hampton (Riccardo Freda), P32
OK Mister, Parviz Kimlavi, P87
Lola, Brillante Mendoza, P93
Oki’s Movie, Hong Sang-soo, P46
Lolita, Stanley Kubrick, P14
L’Ombre des anges, Daniel Schmid, P39
La Longue marche, Alexandre Astruc, P86 Le Long silence, Margarethe Von Trotta, P67
P
Lost In the Mountains, Hong Sang-soo, P46
La Paloma, Daniel Schmid, P39
Louis XI, le pouvoir fracassé, P67
Paris-Shangaï, Thomas Cailley, P103
M
Parlez-moi d’amour, Arnaldo Jabor, P87 La Parole donnée, Anselmo Duarte, P87
Macario, Roberto Gavaldón, P62
Party, Manoel de Oliveira, P39
Madame de…, Max Ophuls, P91
Pas de gué dans le feu, Gleb Panfilov, P87
Le Maharadjah de Sindraporhe, Rolf Randolf, P86
Le Passager, Abbas Kiarostami, P95
Mains criminelles, Roberto Gavaldón, P62
Passion sauvage, Roberto Gavaldón, P62
Les Mains libres, Brigitte Sy, P93
Patagonie rebelle, Hector Oliveira, P87
La Maison de l’amour perdu, Roberto Gavaldón, P62
Peau d’âne, Jacques Demy, P68
La Maison d’en face, Christian-Jaque, P86
Pêcheurs de requins, Luis Alcoriza, P57
Man in the Attic, Hugo Fregonese, P32
Pepita Jimenez, Emilio Fernández, P57
Marée haute à midi, Philip Leacock, P86
La Perle, Emilio Fernández, P57
La Maudite galette, Denys Arcand, P86
Permanências, Ricardo Alves Jr, P103
Maria Candelaria, Emilio Fernández, P56
Le Petit Joseph, Jean-Michel Barjol, P87
La mariée était en noir, François Truffaut, P32
Perversion Story, Lucio Fulci, P33
Marie-Jo et ses deux amours, Robert Guédiguian, P32
Le Peuple migrateur, Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et
Marion de Lorme, Henry Krauss, P86
Michel Debats, P68
Masques, Claude Chabrol, P32
Le Peuple Singe, Gérard Vienne, P69
Maty Western, Witold Glersz, P96
La Petite vertu, Serge Korber, P68
La Mère des rois, Janusz Zaorski, P86
La Piste des géants, Raoul Walsh, P96
Mère malgré lui, Dezsö Garas, P52
Planqué malgré lui, John Ford, P87
La Merveilleuse vie de Jeanne d’Arc fille de Lorraine,
Point limite, Sidney Lumet, P23
Marc de Gastyne, P86
Policier Adjectif, Corneliu Porumboiu, P93
Meurtre parfait, Andrew Davis, P32
Poupée, Péter Timár, P52
Microcosmos le peuple de l’herbe,
La Poursuite des Tuniques bleues, Phil Karlson, P87
Claude Nuridsany et Marie Pérennou, P69
Le Pouvoir de la province de Kangwon, Hong Sang-soo, P49
Le Milieu du monde, Alain Tanner, P32
Le Principe de l’incertitude, Manoel de Oliveira, P39
Milou en mai, Louis Malle, P39
La Prisonnière du désert, John Ford, P96
Le Miroir de la sorcière, Chano Urueta, P56
Prisonniers de Mao, Véra Belmont, P88
Les Monstres de l’espace, Roy Ward Baker, P23 et P101
Prisonniers du destin, Roberto Gavaldón, P62
123 Pratique
Professeur Cupidon, Robert Beaudoin, P91
Le Temps de la revanche, Adolfo Aristarain, P88
Le Promeneur du champ de Mars, Robert Guédiguian, P39
Le Temps des grâces, Dominique Marchais, P93
Psycho, Gus Van Sant, P33
Temps sans pitié, Joseph Losey, P88
Psychose II, Richard Franklin, P33
Terrain miné, Steven Seagal, P100
Psychose III, Anthony Perkins, P33
THX 1138 - Director’s Cut, George Lucas, P23
Pulsions, Brian de Palma, P33
Toy Story, John Lasseter, P95
q
Toy Story 2, John Lasseter, Ash Brannon, Lee Unkrich, P95 Toy Story 3, Lee Unkrich, P95
Quartier interdit, Emilio Fernández, P57
Train de nuit pour Munich, Carol Reed, P33
Qui ?, Léonce Perret, P88
Les Trente-Neuf Marches, Don Sharp, P33
R Ramona, Henry King, P88
Troppo danzato, Troppo pianto, Xanaé Bove, P89 Turning Gate, Hong Sang-soo, P47
Le Raseur rasé, Péter Bacsó, P52
U
Reine des reines, Miguel Contreras Torres, P57
Ulzhan, Volker Schlöndorff, P75
Remarions-nous, Maurice Labro et Pierre Weill, P91
L’Ultime Razzia, Stanley Kubrick, P15
Remous, Edmont T.Gréville, P88
Un aller simple, Laurent Heynemann, P75
Les Renaissances du cinéma coréen, Hubert Niogret, P47
Un et un, Erland Josephson, P89
Le Révolté de Santa Cruz, Roberto Gavaldón, P62
Un Homme à moitié, Vittorio de Seta, P68
Rendez-vous, André Téchiné, P39
Une femme cherche son destin, Irving Rapper, P89
Repérages, Michel Soutter, P39
Une femme dans une cage, Walter Grauman, P89
Retour à Marseille, René Allio, P40
Une femme italienne, Giuseppe Bertolucci, P89
Le Retour du fils prodigue - Humiliés, Danièle Huillet
Une histoire qui se dessine, Rosette, P103
et J.-M .Straub, P40
Une nuit de folie, Ferenc Kardos, P52
Rien que des mensonges, Paule Muret, P40
Uranus, Claude Berri, P40
Les Rivières pourpres, Matthieu Kassovitz, P74 Rolling Stones, Hal Ashby, P88
V
Rosauro Castro, Roberto Gavaldón, P62
Valparaiso, Valparaiso, Pascal Aubier, P89
Rose blanche, Roberto Gavaldón, P62
Vanaprastham - La dernière danse, Shaji N. Karun, P40
Rosette prend sa douche, Rosette, P103
Vapor Trail, John Gianvito, P99
Rosette vole les voleurs, Rosette, P103
Vent du Nord, Salomao Scliar, P89
La Ruée vers l’or, Charlie Chaplin, P96
La Victoire en chantant, Jean-Jacques Annaud, P69
S
Victor Schoelcher, l’abolition, Paul Vecchiali, P68 Victor, Victoria, Blake Edwards, P89
La Salamandre, Alain Tanner, P40
Vidéodrome, David Cronenberg, P23
Sang chaud pour meurtre de sang froid, Phil Joanou, P33
La Vierge mise à nue par ses prétendants,
Santa, Antonio Moreno, P57
Hong Sang-soo, P47
Sauve qui peut (la vie), Jean-Luc Godard, P40
Villa Amalia, Benoit Jacquot, P75
Scènes de crime, Frédéric Schoendoerffer, P74
La Villageoise, Emilio Fernández, P56
Les Secrets, Raja Amari, P40
Violence à Park Row, Samuel Fuller, P89
Les Sentiers de la gloire, Stanley Kubrick, P15
Visage écrit, Daniel Schmid, P40
Le Septième continent, Michael Haneke, P23
Les Visiteurs du square, Robert Doisneau, P40
Serial Lover, James Huth, P75
Vivre, Zhang Yimou, P89
Service de nuit, Henri Fescourt, P91
Voyage au début du monde, Manoel de Oliveira, P40
Shining, Stanley Kubrick, P15
Le Voyage en Angleterre, István Dárday et Györgyi Szalal, P52
Si Paris l’avait su, Terence Fisher et Anthony Darnborough,
Vous aimez Hitchcock ? Dario Argento, P33
P33 Le Sixième continent, Kevin Connor, P101
W, X, Y, Z
Sleeping Beauty, James B.Harris, P88
Wall-E, Andrew Stanton, P23
Smoking, Alain Resnais, P40
Waati, Souleymane Cissé, P75
Soixante-dix fois sept, Leopold Torre-Nilsson, P88
Woman On the Beach, Hong Sang-soo, P47
Son Excellence Le Bouif, Louis Osmont, P91
Z, Costa-Gavras, P68
Spartacus, Stanley Kubrick, P15
Zodiac, David Fincher, P23
Stanley Kubrick : une vie en images, Jan Harlan, P15 Suède, enfer et paradis, Luigi Scattini, P102 Sur le Bowery, Lionel Rogosin, P88 Susana la perverse, Luis Buñuel, P57
T Le Témoin, Péter Bacsó, P52 Tempête à Washington, Otto Preminger, P88
124 PRatiquE / PaRtEnaiRES Et REmERCiEmEntS
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LA PROgRAMMATIOn Cinéma
Une exposition du Deutsches Filmmuseum, Frankfurt am Main et de Christiane Kubrick / The Stanley Kubrick archive, London Réalisée avec l’aimable collaboration de Warner Bros. Entertainment Inc., Columbia Pictures Industries Inc., Metro Goldwyn Mayer Studios Inc., Universal Studios Inc., SK Films LLC
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REnATO BERTA En partenariat avec
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Remerciements Swiss Films, Cinémathèque de Toulouse, Cinémathèque suisse, Bac Films, Pierre Grise productions, Rai TV, Diaphana Distribution, Pyramide, arte France, Les films du Losange, Pathé, Mk2 Diffusion, Gaumont, Sophie Dulac Distribution, SND, Forum des Images, Lusomundo, archives française du Film-CNC, a.P.C., Laurent Truchot, Pierre et Paul allio.
Après hitchcock En partenariat avec
Remerciements British Film Institute, Carlotta
125 PRatiquE / PaRtEnaiRES Et REmERCiEmEntS Films, Cinematek Bruxelles, Cinémathèque suisse, Classic Films Distribución, E.D Distribution, MK2 Diffusion, Paramount, Studio Canal, Tamasa, Universal.
Mélodrames mexicains Manifestation organisée dans le cadre de
hong sang-soo En partenariat avec
mise en œuvre par
En partenariat avec
La 7 e nuit excentrique En partenariat avec
Remerciements Emmanuel Rossi, Clément Rauger, Régis Brochier.
Films satiriques hongrois
L’Instituto Cultural de México, La Cinemateca nacional de México, Filmoteca de l’UNaM, IMCINE. En partenariat média avec
Remerciements La Cinemateca nacional de México, Filmoteca de, IMCINE, Colifilms, Films sans frontières, Tamasa, Les archives Françaises du Film-CNC, Cultures France.
Jacques Perrin avec le soutien de
avec le soutien de En partenariat média avec
a.F.T./a.R.T.S., agence du court métrage, aRP, Les archives Françaises du Film-CNC, archives Gaumont-Pathé, Bac films, BqHL, Carlotta Films , Cinémathèque de Sao Paulo, Ciné-Classic, Diagonale, Doriane films, Films ariane, Films du Jeudi / Braunberger, Films Elémentaires, Films Jean Benoit-Lévy, Gaumont, Gaumont-arkéion, Hollywood Classics, ICaIC, I.N.C.a.a., Institut Slovaque du Film, Jeck films, MGM-Ua, NedcamNef, NBC/Universal, ONF, Paramount, Pathé, Rai due, Sacis, Sony-Columbia, Stéphan film, Studio Canal, Tamasa, TF1, Time Warner, Toho, Twentieth Century Fox, Noël Simsolo, Parviz Kimiavi Xanaé Bove.
histoire inattendue du Cinéma Les archives Françaises du Film - CNC, Les Films du Régent, Gaumont-Pathé archives.
séances spéciales Sous l’égide de la présidence hongroise de l'union européenne
En partenariat média avec
Remerciements Institut Hongrois de Paris (Csaba Varga, Zoltán Jeney), Institut Balassi, Hungarofest, Ministère de l’administration publique et de la Justice, Magyar Filmunió, Magyar Nemzeti Filmarchívum, Clavis Films.
cinéma de poche
Bojena Horackova, Rosette, François Barat, le G.R.E.C., L’agence du court-métrage, Remerciements Kleber Mendonça Filho, alejandra Norembuena-Skira Little Cinema, Frédéric Studio Canal, Cinémathèque de Camus, Kazak Productions, Toulouse, Bac Films,EuropaCorp Jean-Christophe Raymond, Distribution, Gaumont, Gebeka Lazennec Productions,Karé Films, Les Films du Losange, productions, antoine Rezo Films, Tamasa, Universal Gandaubert. Pictures, Fox.
histoire permanente du Cinéma
En partenariat média avec
Remerciements Le Centre Culturel Coréen, Les acacias, aSC Distribution, Les Films du Tamarin, FINECUT, Happiness Distribution, Jeonju International Film Festival, MK2 Diffusion, Sophie Dulac Distribution
En partenariat média avec
(centenaire JP aumont, hommage Jacques aumont, Hommage Delerue) Les périphériques vous parlent, Centre Georges Pompidou, Swasbuckler Films, Prelight Films, Tamasa, Cristina Bertelli, Pascale Cuénot, Mme Jacques aumont. + Conférences de Jacqueline Nacache sur « les 3 âges de la comédie »
Remerciements Cineteca Nazionale, Bac Films, Gaumont, Tamasa, Studio Canal, Cine Tamaris, alchimic production, Forum des Images, Voir OU revoir INa, Cinémathèque Universitaire, archives le cinéma françaises du film-CNC, Pathé, contemporain Galatée Films, Filmoteca Zootrope Films, Metropolitan espanola, Warner Bros., Cine FilmExport, Les Films Lyre. du Losange, Wild Bunch Distribution, Twentieth Bruno Coulais Century Fox, Universal Picture, Equation, Chrysalis Films, avec le soutien de Capricci Films, Brigite Sy, Dominique Marchais.
Activités pédagogiques
avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France
avec la participation du
JEUnE PUBLIC Gaumont, L’agence du court métrage, Buena Vista International, Walt Disney, Films sans frontières, Tamasa, Théâtre du temple, Les Films du Paradoxe, arkeïon, MK2, Les Films du préau, Cinéma Public Films, MFa, Swashbuckler, action, L’Institut Polonais, Universal, Bac Films, Lobster, Les Grands Films Classiques, Light Cone et la Cinémathèque de Toulouse. avec l’aimable soutien de
Partenaires officiels de La Cinémathèque
126 vie de la cinémathèque
crédits photos
Couverture : Jack Nicholson dans Shining, Stanley Kubrick (1980) ©Warner Bros Entertainment Inc ; P4, 6-7 Stanley Kubrick sur le tournage de 2001: L’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey, GB/USA 1965-68) © The Stanley Kubrick Archive P14 Barry Lyndon, Stanley Kubrick (1975) © Warner Bros Entertainment Inc ; Tom Cruise, Nicole Kidman et Stanley Kubrick sur le tournage de Eyes Wide Shut (Eyes Wide Shut, GB/USA 1999). Photo: Manuel Harlan/ © Warner Bros. Entertainment Inc. ; Full Metal Jacket, Stanley Kubrick (1987) © Warner Bros Entertainment Inc ; Lolita, Stanley Kubrick (1962) ©Warner Bros P15 Sur le tournage du film Les Sentiers de la gloire, Stanley Kubrick (1957) ©The Stanley Kubrick Archive ; Shining, Stanley Kubrick (1980) ©Warner Bros Entertainment Inc P16 Stanley Kubrick sur le tournage de 2001: L’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey, GB/USA 196568) © The Stanley Kubrick Archive P17 Stanley Kubrick et Peter Sellers sur le tournage de Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb, GB/USA, 1963-64) © The Stanley Kubrick Archive. P22 2010 : L’Année du premier contact, Peter Hyams (1984)©MGM ; Alien, le huitième passager, Ridley Scott (1979) ©20th Century Fox; Brazil, Terry Gilliam (1985) ©20th Century Fox; Les Duellistes, Ridley Scott (1977) ©Paramount Pictures P23 The Game, David Fincher (1997) ©Polygram ; THX 1138, George Lucas (1971) ©Warner Bros ; Zodiac, David Fincher (2007) ©Warner Bros P27 Marisa Berenson ©Valérie Servant; Malcolm Mc Dowell, DR ; Affiche inspirée par 2001, L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ©Matt Bellisle – www.gravitydsn.com P28 Pulsions, Brian de Palma (1980) ©Carlotta Films P31 Basic Instinct, Paul Verhoeven (1992) ©StudioCanal ; Double Take, Johan Grimonprez (2009) ©Zapomatik ; Frantic, Roman Polanski (1988) ©Warner Bros P32 Man In the Attic, Hugo Fregonese (1953) ©20th Century Fox ; Masques, Claude Chabrol (1987) ©MK2 P33 Psycho (1998), Gus Van Sant ©Universal Pictures ; Les 39 marches, Don Sharp (1978), DR P34 Ingrid Caven dans La Paloma, Daniel Schmid (1974), DR P37 Adultère mode d’emploi, Christine Pascal (1995) ©Pan Européenne ; Le Grand soir, Francis Reusser (1976),
DR P38 Les Innocents, André Téchiné (1987), DR ; Kippour, Amos Gitai (2000) ©Océan Films P39 Milou en mai, Louis Malle (1987) ©Pyramide distribution ; Repérages (1977), Michel Soutter, DR P40 Sauve qui peut (la vie), JeanLuc Godard (1979) ©Gaumont P42 et p47 Woman On the Beach, Hong Sang-soo (2006) ©Sophie Dulac Distribution P46 Hahaha, Hong Sang-soo (2010) ©Les Acacias ; Conte de cinéma, Hong Sang-soo (2005) ©MK2 ; Les Femmes de mes amies, Hong Sang-soo (2009) ©Happiness P47 Le Pouvoir de la princesse de Kangwon, Hong Sang-soo (1998) ©ASC Distribution ; Hong Sang-soo sur un tournage, DR P48 et P52 Le Témoin, Peter Bacsó (1969), DR P51 Cette belle époque du foot, Pál Sándor (1973), DR ; Connaissez-vous Sunday-Monday ?, Lyvia Gyarmathi (1969), DR ; Le Coup de bol, Tamás Keményffy (2008), DR ; Le Diable bat sa femme, Ferenc Andras (1977), DR ; Hic, Gyorgy Pálfi (2002) ©Memento Films P52 La Lanterne du Seigneur à Budapest, Miklós Jancsó (1999), DR ; Mère malgré lui, Dezsö Garas (1989), DR ; Poupée, Peter Timár (1997), DR P53 Quartie r interdit, Emilio Fernández (1953), DR P56 Enamorada, Emilio Fernández (1945), DR ; Le Filet, Emilio Fernández (1953), DR ; Maria Candelaria, Emilio Fernández (1943), DR P57 La Villageoise, Emilio Fernández (1948), DR P58 La Escondida, Roberto Gavaldón (1956), DR P61 La Barracca, Roberto Gavaldón (1944), DR ; Le Coq d’or, Roberto Gavaldón (1964), DR ; Roberto Gavaldón sur le tournage de son film La Escondida (1956), DR P62 Macario, Roberto Gavaldón (1959), DR P63 et p66 Compartiment tueurs de Costa-Gavras (1965) ©20th Century Fox. P67 La Fille à la valise, Valerio Zurlini (1961) ©MK2 ; L’Honneur d’un capitaine, Pierre Schoendoerffer (1982), DR ; Le Juge, Philippe Lefebvre (1984), DR P68 Peau d’âne, Jacques Demy (1970) ©Ciné-Tamaris ; Section spéciale, CostaGavras (1974), DR ; Le Peuple migrateur, Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats ©Galatée Films P69 Microcosmos, le peuple de l’herbe, Claude Nuridsany et Marie Pérennou (1996) ©Galatée Films ; Le Peuple Singe, Gérard Vienne (1989) ©Blue Dahlia productions ; Le Crabe-tambour, Pierre Schoendoerffer, DR P70 Au fond des bois, Benoit Jacquot (2010) ©Les Films du Losange P75 Le
Caméléon, Jean-Paul Salomé (2010) ©Gaumont ; Coraline, Henry Selick (2009) ©Universal Pictures International ; Les Choristes (2003), Christophe Barratier ©Pathé Distribution P76 Le Deuxième souffle, Alain Corneau (2007) ©Arp Selection ; Le Jour des rois, MarieClaude Treilhou (1993) ©Les Films du Losange; Océans, Jacques Perrin et Jacques Cluzaud (2009) ©Galatée Films P77 Bruno Coulais, portrait, DR P80 ET 86 La Maudite galette, Denys Arcand (1971), DR P80 À la recherche de Garbo, Sidney Lumet (1984) ©MGM P81 Cette sacrée vérité, Leo McCarey (1937), DR P82 Affiche de Copacabana, Alfred E.Green (1947), DR ; Le Dernier des six, Georges Lacombe (1941), DR P83 Affiche de L’Enfant de l’hiver, Olivier Assayas (1988), DR ; L’Etang tragique, Jean Renoir (1941) ©20th Century Fox P84 Affiche du film Le Général Della Rovere, Roberto Rossellini (1959), DR P85 Jardins de pierre, Francis Ford Coppola (1987) ©Columbia Pictures ; Jason et les Argonautes (1963), Don Chaffey, DR P87 Notre Agent à la Havane, Carol Reed (1960), DR ; Affiche de La parole donnée, Anselmo Duarte (1962) P88 Tempête à Washington, Otto Preminger (1961), DR P89 Une Femme dans une cage, Walter Grauman, DR ; Violence à Park Row, Samuel Fuller (1952), DR P90 Victor, Victoria, Blake Edwards (1982) ©MGM P91 La Nuit américaine, François Truffaut (1973), DR ; Georges Delerue ©Prelight Films P92 Enter The Void, Gaspar Noé (2009) ©Wild Bunch Distribution ; Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle Orléans, Werner Herzog (2009) ©Metropolitan Filmexport ; Amer, Hélène Cattet et Bruno Forzani (2010) ©Zootrope Films ; Cleveland contre Wall Street, Jean-Stéphane Bron (2010) ©Les Films du Losange P93 Film Socialisme, Jean-Luc Godard (2010) ©Wild Bunch Distribution ; Funny People, Judd Apatow (2008) ©Universal Pictures International ; Les Mains libres, Brigitte Sy (2010) ©Chrysalis Films ; Le Temps des grâces, Dominique Marchais (2010) ©Capricci Films P94 Emile et les détectives (1931), Gerhard Lamprecht, DR ; Les Aventures de Pinocchio, Luigi Comencini (1975), DR P95 Toy Story (1995), John Lasseter ©Walt Disney Pictures ; Déjà s’envole la fleur maigre, Paul Meyer (1960), DR ; Les Goonies, Richard Donner (1985) ©Warner Bros P96 La Rivière sans re-
tour, Otto Preminger (1954)©20th Century Fox ; La Ruée vers l’or, Charlie Chaplin (1942) ©MK2 P97 Marie Bobine ©Cinémathèque française P99 Vapor Trail, John Gianvito (2010), DR ; El Otro Cristobal (1962), Armand Gatti, DR P100 Désigné pour mourir, Dwight H.Little (1990), DR ; Psychose III, Anthony Perkins (1986), DR P101 The House in the Square, Roy Ward Baker (1951), DR ; P102 Les Barbarians, Ruggero Deodato (1987), DR ; Suède, enfer et paradis, Luigi Scattini (1968), DR ; Le Lac des morts-vivants, J.A. Lazer (Jean Rollin), DR P103 Rosemary Santos Cesário dans Permanências, Ricardo Alves Jr (2010) ©Ricardo Alves Jr P104 Kairo, Kiyoshi Kurosawa (2001) ©Euripide ; Black Book, Paul Verhoeven (2006) ©Pathé Distribution ; Le Destin, Youssef Chahine (1997) ©Pyramide distribution P105 En présence d’un clown, Ingmar Bergman (1997) ©Capricci Films ; Véronique Doisneau, DR ; Daphnis é Chloé, Jean-Claude Gallotta, DR P106 Tournage de Spartacus, Espagne (USA 1959-60) avec John Gavin et Charles Laughton ; Abel Gance et Jules Kruger sur le tournage de Napoléon, 1927 P108 Bâtiment de Frank O.Gehry photographié par Stéphane Dabrowski pour la Cinémathèque française P109 Vitrine principale du Musée de la Cinémathèque photographiée par Stéphane Dabrowski pour la Cinémathèque française P110-111 Bibliothèque et Vidéothèque © Frédéric Atlan pour la Cinémathèque française ; Affiche de Barry Lyndon ©Guy Jouineau et Guy Bourduge ; Jaquette DVDs Lolita de Stanley Kubrick ©Warner Bros Entertainment, Inc P114 Wim Wenders à la Librairie de La Cinémathèque française © Frédéric Atlan pour la CF P116 Madame du Barry, Christian-Jaque (1954), DR ; Robe pour le film Une vieille maîtresse de Catherine Breillat P117 André S. Labarthe ©Patrick Messina ; Peter Weir, Colin Farrell, Ed Harris © Frédéric Atlan pour la Cinémathèque française P118 La Chute de la Maison Usher, Jean Epstein ©Cinémathèque française P119 DJ Cam, DR ; La 317e Section, Pierre Schoendoerffer ©StudioCanal P128 Étoile cachée, Ritwik Ghatak (1960), DR ; Dans la gueule du loup, Robert Parrish (1951)©Columbia Pictures ; Main Basse sur la ville, Francesco Rosi (1963), DR ; Onimasa, Hideo Gosha (1982) ©Toei.
127 vie de la cinémathèque
LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE FONDATEURS
Administrateurs
Henri Langlois Georges Franju Paul-Auguste Harlé Jean Mitry
Jean-Michel Arnold Olivier Assayas Laurence Braunberger Serge Bromberg Alain Corneau † Denis Freyd Pierre Grunstein Francine Lévy Tonie Marshall Nicolas Philibert Sophie Seydoux Alain Sussfeld
Présidents d’honneur Claude Berri † Jean Rouch † Jean Charles Tacchella
Membres d’honneur Sylvette Baudrot Jean-Pierre Beauviala Raoul Coutard Pierre Etaix Renée Lichtig † Claude Pinoteau
Président Costa-Gavras
Bureau Jean-Paul Rappeneau (Vice-président) Martine Offroy (Vice-présidente) Bruno Blanckaert (Trésorier) Jacques Fieschi (Secrétaire) Laurent Heynemann (Secrétaire)
Personnalités qualifiées Bertrand Meheut, Président de Canal Plus Stéphane Richard, Directeur Général de France Telecom Raoul Peck, Président de La fémis Rithy Panh, Cinéaste Christophe Tardieu, Inspecteur des finances, Président du Centre National de la Danse.
Commissaire du gouvernement Éric Garandeau (Président du CNC)
contrôleur financier Marie-Françoise Rivet
LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE – MUSÉE DU CINÉMA 51 rue de Bercy 75012 Paris www. cinematheque.fr 01 71 19 33 33 la Cinémathèque française est une association de loi 1901, fondée en 1936.
PROGRAMME février — mai 2011 Dépôt légal février 2011
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / directeur général Serge Toubiana
COORDINATION Bernard Payen
COMITÉ de RÉDACTION Bernard Benoliel Nathalie Bourgeois Tiphaine Coll Jean-Christophe Mikhaïloff Bernard Payen Jean-François Rauger Serge Toubiana
CONCEPTION GRAPHIQUE Baldinger • Vu-Huu baldingervuhuu.com assistés de Maëlle Christien
La Cinémathèque française est une association loi 1901 subventionnée par le Ministère de la culture et de la communication. Elle bénéficie du soutien de la Banque Neuflize OBC et Groupama, grands mécènes de la Cinémathèque française.
128 vie de la cinémathèque
PROCHAINEMENT EN JUIN – JUILLET 2011
Perles noires
Ritwik Ghatak Rétrospective Un des grands artistes de l’histoire du cinéma indien. Son œuvre, trop courte puisqu’elle ne comporte que huit longs métrages, marquée par les conséquences de la partition de l’Inde en 1948, soumet le mélodrame (étoile cachée) où la chronique sociale (Ajantrik) ou la fresque historique (Une rivière nommée Titash) à un traitement singulier, imprégné de brechtisme et traversé par des éclats de poésie.
Un programme de films noirs rares et méconnus Avec la complicité d’Eddie Muller, responsable de la Film Noir Foundation, et de Philippe Garnier écrivain et journaliste, La Cinémathèque présentera un programme de films noirs rares et méconnus. Cette série d’incunables témoignera de la richesse d’un genre qui compte de nombreuses réussites souvent signées par des petits maîtres.
Francesco Rosi Rétrospective Tout au long d’une carrière dont les débuts ont été très influencés par le néo-réalisme, Francesco Rosi a, tout à la fois témoigné et pris parti sur les tares politiques de l’Italie : des scandales immobiliers au pouvoir de la Mafia, de la manipulation policière à la corruption. Son œuvre, qui ne délaisse jamais les exigences de la fiction et du spectacle, est celle d’un cinéaste engagé, d’un artiste en colère.
Les 60 ans de l a TOEI Rétrospective En une quinzaine de titres seront célébrés les 60 ans du studio TOEI. C’est le plus jeune des studios japonais. Créé en 1951, la TOEI a relancé avec succès, à ses débuts, la mode du film de sabres. On lui doit ensuite la production d’un cinéma populaire essentiellement fondé sur les genres.