Journal "Côté Court" du jeudi 4 Juillet 2013

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côté court Jeudi 4 juillet

2013 - n°122

Journal du 36 Festival du Film Court en plein air de Grenoble ème

aujourd’hui

« La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Forrest Gump - Robert Zemeckis

14h30 - Salle Juliet Berto // Films hors compétition - Regard 2 16h30 - Salle Juliet Berto «Premier court, premier long» avec Hubert Gillet 18h30 - Place St André // Débat avec les réalisateurs - Prg 2 20h30 - Salle Juliet Berto // Films en compétition - Prg 3 22h - Place St André // Films en compétition - Prg 3 23h30 - Palmarès 2012 : // Renée...

Oyé Oyé festivalières, festivaliers ! Hier la pluie s’est invitée parmi les projections, et très vite la place a pris des airs de tournage du désormais culte «Singing in the rain». Par chance, ce contretemps n’a pas effrayé les plus nombreux d’entre vous qui se sont dirigés vers la salle Juliet Berto pour profiter de la suite de la sélection. Aujourd’hui, c’est une nouvelle averse de courts aussi originaux les uns que les autres qui vous attendent dans la programmation. Si vous avez l’occasion d’assister à la rencontre avec les réalisateurs à 18h30, n’hésitez pas à poser vos questions fleuves, nos invités se feront un plaisir d’y répondre. En espérant que la programmation de ce jeudi sera accueillie par un tonnerre d’applaudissements, c’est dans un océan de bonne humeur que toute l’équipe du journal du festival vous souhaite un agréable moment sur la place Saint-André .

Crédit photo : Raymond Cauchetier - Paris

EDITO


bref historique du cinéma iranien La 36ème sélection accueille cette année un court iranien, Dozdi de Mohammad Farahani. L’occasion pour nous d’en apprendre plus sur le cinéma iranien, ses origines et sa situation actuelle. Tout commence en 1900 lorsque, suite à un séjour en Europe, la cour rapporte une caméra Gaumont de France. Les divertissements sont alors jusque-là un luxe réservé à une partie aisée de la population. Des productions spécifiquement iraniennes apparaissent, et les premiers films réalisés sont des commandes du souverain. De 1950 à 1960, l’industrie cinématographique iranienne produit surtout des films commerciaux, imitant celles de leurs voisins turcs ou égyptiens. Des festivals se mettent en place, ainsi que des structures spécialisées, et un département du cinéma voit

le jour au ministère de la culture et de l’art. Dans les années 1970 émerge le cinéma différent, ou cinema motafavet, la Nouvelle Vague iranienne. De jeunes réalisateurs vont à l’encontre du cinéma commercial, laissant leur imagination aller au-delà des thèmes conventionnels. Le film notable de cette période est Gāv (La Vache) de Dariush Mehrjui, qui conte l’histoire d’un paysan s’identifiant à sa vache.

aussi un cinéma de contestation, il retranscrit et dénonce les évènements des dernières années. Prenons l’exemple de Ceci n’est pas un Film, de Jafar Panahi. Condamné dans son pays d’origine pour avoir filmé les manifestations de juin 2009, il se voit interdit de quitter le pays. Son film est alors tourné en interne, sous résidence surveillée, et arrive jusqu’à Cannes aux moyens d’une clé USB.

Des contraintes politiques et notamment de censure pèsent de plus en plus sur les réalisateurs, et le cinéma iranien ne tardera pas à se soulever. C’est

Le cinéma iranien est aujourd’hui reconnu à un niveau international, des festivals lui sont même dédiés dans le monde entier.

l’accoustique au festival Passionné de cinéma, et spectateur assidu du Festival, Jean-Louis Beaumier est un des acteurs de la réussite du Festival de cette année. C’est grâce à lui que l’on profite chaque soir d’un son de meilleure qualité lors des projections sur la place St André. Acousticien indépendant, il propose habituellement ses prestations, lorsqu’il ne travaille pas en recherche et développement sur du matériel de diffusion. Mais cette année c’est en tant que bénévole qu’il est parmi nous. Il avait remarqué les problèmes de sons lors des séances nocturnes des années passées : plus on s’éloignait de l’écran et moins les films étaient audibles. Il a alors écrit à la cinémathèque de Grenoble pour lui faire part de ce petit problème, à améliorer pour les années à venir. C’est maintenant chose faite, puisque JeanLouis a très vite était contacté pour établir un cahier des charges avec comme objectif d’obtenir un son identique aux quatres coins de la place. JeanLouis aide donc chaque soir l’équipe technique, en faisant son métier bénévolement, ce qui est rare ! « Je le fais car j’adore l’équipe de la cinémathèque, c’est vraiment un festival que j’apprécie, il y a une très bonne ambiance, vraiment conviviale. »

Le jury jeune Camille, Marilou, Ludivine, Marie, et Arthur forment le Jury jeune de ce 36ème Festival du Film Court. Lycéens en option cinéma dans la région, c’est avec grand plaisir qu’ils ont assisté à ces deux premières soirées de compétition, « L’ambiance du festival est très sympa, en particulier la séance en plein air ». Certains ne connaissaient pas le festival, qu’ils découvrent avec excitation ; les autres sont fiers de pouvoir participer activement à un évènement qu’ils ont découvert en tant que spectateur. Toute la semaine, c’est avec application qu’ils vont juger les films en compétition pour décerner le prix du Jury Jeune. Nous leurs souhaitons donc un bon festival, avec nos meilleurs encouragements pour départager la très classieuse sélection de cette année. Ces graines de critiques ressortiront certainement de cette expérience avec la certitude que le cinéma leur ouvre grand leurs portes.


compétition Welcome Yankee – Benoit Desjardins Amant et Alsan tentent d’échapper à leur pays, pour recommencer une nouvelle vie, ailleurs.

portrait de voyage : le côte d’ivoirE / LE wax – bastien dubois

Une vendeuse de wax nous présente les différents modèles de tissus, leurs noms imagés et leurs significations sociales.

hors compétition

- r e ga r d -

En plus de la sélection officielle en compétition, le comité de sélection tenait à vous faire découvrir les courts qui les ont marqués. Retrouvez le programme Regard les mercredi, jeudi et vendredi à 14h30 salle Juliet Berto, et les lendemains à 18h au Club. Après un rêve – Louise NARBONI Ni fiction, ni documentaire, Après un rêve est un film-danse trajectoire au coeur du quartier Villeneuve, à Grenoble. En présence de la chorégraphe Julie DESPRAIRIES

second wind – sergei tsyss Un homme avec un drôle d’équipement cherche des métaux sur une planète déserte.

mobile homes – vladimir de fontenay Une jeune femme, obligée de se prostituer sur les aires d’autoroutes, cherche un nouveau départ pour elle et son fils.

Les traits – guillaume courty Frédéric doit reproduire le visage d’une femme au fusain. Mais le portrait est le seul genre qu’il ne sait pas dessiner, jusqu’à ce qu’il rencontre Sandrine. Une étrange fascination s’installe.

avant que de tout perdre – xavier legrand Un matin, Myriam récupère ses enfants avant qu’il n’aillent à l’école. Ils se rendent précipitamment dans un supermarché... Et n’oubliez pas de voter pour votre film favori du soir !

Les lauréats de l’année dernière, tous les soirs à 23h30 sur la place St André Ce soir : Renée..., de Jezabel Marques-Nakache / Prix du public /

Milles pattes et crapaud – Anna KHMELEVSKAYA Dans une forêt lointaine, le Mille-pattes, souple et gracieux, suscite l’admiration de tous les insectes. Seul un vieux Crapaud, hautain et jaloux, le déteste... Le coup sain d’Elsa – Ambroise BECCHIO Elsa aime Christian, un trader qui la concidère seulement comme un objet sexuel. Elle veut faire passer leur relation à une autre étape.

Bal de nuit – Clémence Madeleine PERDRILLAT Lara, call-girl, n’arrive pas à dormir auprès de ses clients. La nuit, elle erre dans le couloir de l’hôtel de luxe où elle a l’habitude de travailler. Parvaneh – Talkhon HAMZAVI Une jeune immigrée afghane descend en ville pour envoyer de l’argent à sa famille. Elle y fera une rencontre qui pourrait changer sa vie. Misterio – Chema GARCIA IBARRA Ils disent que si vous mettez votre oreille contre son cou, vous pouvez entendre la Vierge parler. Clean – Benjamin BOUHANA En cette journée d’automne, Eric, la trentaine, a un petit souci. Un flacon à la main, il recherche désespérément de l’aide.


en direct du festival la parole à ...

HUBERT GILLET

Invité en tant que membre du grand jury, mais aussi à l’occasion de « Premier court, premier long », Hubert Gillet a un parcours tout particulier de réalisateur. Il a accepté de répondre à nos question, afin que l’on en sache un peu plus ... Parlez-nous un peu de vous, de la façon dont vous êtes arrivé au cinéma ? J’ai un parcours un peu singulier, je n’étais pas du tout dans le cinéma et j’y suis arrivé un peu tard. Je suis monté à Paris pour faire une formation d’acteur, puis je me suis mis à travailler à la télé. En fréquentant les plateaux, j’étais plus intéressé par la technique, la manière de faire un film, que ma place d’acteur. Du coup j’ai commencé à m’intéresser au scénario, puis j’ai pu commencer mon premier court métrage, en autodidacte. J’ai une formation d’acteur mais je n’ai jamais vraiment travaillé en tant que tel. Je ne voulais pas faire de formation de réalisateur, j’avais déjà un certain âge, donc je me suis dit que si je voulais le faire un film, et bien je le ferais. J’ai écrit un scénario, je suis allé voir un producteur, et c’est comme ça qu’est né mon premier court métrage, Lune. Puis il a eu une belle carrière, a beaucoup été apprécié, passé par beaucoup de festivals … je me suis dit que j’allais continuer ! Je ne voulais pas refaire de court, je n’envisageais pas Lune comme une carte de visite, mais vraiment comme un film à part entière. J’avais envie naturellement de passer au long métrage.

même si ce ne sont pas que des longs métrages. Le premier est donc sur le placement, ensuite sur la quête d’identité et enfin, pour fermer la trilogie, serai un point de vue assez fort sur une mère adoptive. Qu’est-ce que ça vous fait d’être juré ici, de juger ? J’aime beaucoup, car comme je suis autodidacte j’apprends beaucoup des autres. J’ai appris en voyant des films, donc c’est toujours intéressant pour moi de voir des films, voir comment ils sont écrit et interprété … Tout m’intéresse. Et surtout, chose très importante, j’ai voulu faire du cinéma pour l’émotion, je cours après ça. Avez-vous déjà perçu de l’émotion avec la sélection que vous avez pu voir ? Bien sûr ! C’était très éclectique. Mais ça n’est que le début !

Etait-ce difficile de passer d’un format court à un format long ? Ce pas le même travail, ni la même écriture. On ne gère pas la dramaturgie de la même manière sur un format court ou long. Donc forcément c’est difficile, mais ça reste Peut-on dire que Dans tes bras est une suite logique de Lune, qui sont tous les une expérience différente. Qu’attendez-vous du festival ? Qu’en pensez-vous ? deux autour de l’adoption ? Non, ça n’est pas une suite, mais effectivement c’est un J’aime beaucoup votre festival, et c’est le premier que j’ai thème récurrent. Avec Lune, j’avais envie de parler de fait avec mon court métrage. Je l’ai trouvé très agréable. l’enfance, c’est un film à hauteur d’enfant. Mais je me suis J’en ai fait d’autres par la suite, mais ici il y a quelque dit que cette petite fille allait grandir, vouloir savoir d’où chose de très convivial, de très simple, où il y a l’amour du elle vient, et j’ai imaginé ce long métrage là. Avec Dans cinéma. J’aime beaucoup la proximité entre les auteurs, tes Bras, c’est un adolescent, période où l’on se pose le les réalisateurs et le public, ne serais-ce qu’avec les déplus de question, on se construit. Pour savoir où l’on va, bats. Pour moi c’est émouvant, forcément, parce que c’est il faut savoir d’où on vient. Et j’ai d’ailleurs un autre projet le premier festival. Je suis très heureux de revenir en tant de long métrage. J’ai voulu faire ça comme une trilogie, que jury.

micro-troTtoir « Malgré la pluie, on est toujours très content de venir. On espère avoir une petite place dans la salle Juliet Berto. Les premiers arrivés sont les premiers servis ! » Le film préféré du public hier soir : As it Used to Be de Clément Gonzalez

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equipe journal

Le Craquelin - 8 rue Joseph Chanrion Directeur de publication : L’Autre Table - 7 place St André Guillaume Poulet La Côtelette - 5 rue Renauldon Rédaction : Samia Brahimi Le Dix Vins - 2 av. Felix Viallet Charlotte Catala La Table Ronde - 1 rue d’Agier Caroline Bertoncello Le Mix - 4 place de Gordes Mise en page : Caroline Bertoncello Café Louis - 3 rue d’Agier

et demain ? 14h30 - Salle Juliet Berto // Films hors compétition - Regard 3 16h30 - Salle Juliet Berto // Carte Blanche aux AFF 18h30 - Place St André // Débat avec les réalisateurs - Prg 3 20h30 - Salle Juliet Berto // Films en compétition - Prg 4 22h - Place St André // Films en compétition - Prg 4 23h30 - Palmarès 2012 : // Ce n’est pas un film de Cow-Boys 00h - Place St André Nuit blanche : Festival d’Annecy

> festival.cinemathequedegrenoble.fr <


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