côté court
Mardi 2 juillet
2013 - n°120
Journal du 36 Festival du Film Court en plein air de Grenoble ème
aujourd’hui
« Les hommes ne veulent plus de machines visibles, plus de moteur, plus d’action. » Holy Motors - Leos carax
9h30 - 12h30 14h - 17h - Salle Juliet Berto // Stage d’analyse de film, animé par Robert Poupard 20h30 - Salle Juliet Berto // Séance d’ouverture // Films en compétition - Prg 1 22h - Place St André // Films en compétition - Prg 1 23h30 - Palmarès 2012 : // La Dernière Caravane
C’est parti pour une année de plus ! Le Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble déroule son écran géant place St André pour la 36ème année consécutive. 36 ans de séances sous les étoiles, de voix qui résonnent autour du chevalier Bayard et de bières servies à la Table Ronde. 36 ans d’émerveillement, de rire, de découverte et d’émotion. Au programme cette année, des films tantôt engagés, drôles, touchants ou surprenants, il y en a pour tous les goûts. En un mot, cinéphiles ou spectateurs de passage, vous allez vous régaler ! Nous vous invitons à suivre l’équipe de Côté Court tout au long de ces 5 jours, afin de vous tenir au plus près du festival. Entre portraits, focus, articles divers et variés, nous prenons le pari de vous faire vivre l’envers du décor, et de vous en apprendre assez pour briller auprès de vos amis. Vous aurez l’occasion d’être incollable sur le cinéma fantastique français grâce au stage d’analyse, de débattre avec les réalisateurs, et même d’avoir votre mot à dire quant au palmarès final, en votant chaque soir pour le prix du public. Nous sommes heureuses de passer ces prochains jours en votre compagnie, et il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une excellente semaine ! Samia, Charlotte et Caroline
Crédit photo : Raymond Cauchetier - Paris
EDITO
stage d’analyse et le cinéma fantastique français Chaque année, le stage d’analyse de film propose à toutes et à tous de découvrir ou approfondir leurs connaissances autour de certains aspects du cinéma, le tout mené par un professionnel du milieu. Cette fois-ci, c’est au tour du cinéma fantastique français de nous ouvrir ses portes. Et c’est Robert Poupard, chargé d’études documentaires aux Archives Françaises du Film, qui anime ce stage. Connu pour ses travaux autour des films des frères Lumière, c’est grâce à son intervention au sein du Projet Lumière que les films sont entrés dans le registre de l’Unesco en 2005, possédant à présent une valeur universelle. Suite à une rétrospective du CNC consacrée au cinéma fantastique français, la Cinémathèque de Grenoble a proposé aux Archives Françaises un stage d’analyse de film à ce sujet. Et c’est donc à Robert Poupard, qu’a été confiée cette tâche. Egalement chargé d’ateliers pédagogiques, il est aussi le plus apte à aller à la rencontre du public, ayant l’expérience de la présentation et de l’échange. Ce stage n’est donc pas un cours magistral, mais plutôt un lieu de discussions, qui en apporte autant aux participants qu’à l’animateur lui-même, qui ne se considère pas comme un spécialiste du genre. Le but est donc de partager, découvrir, et éclaircir la zone d’ombre qu’est le cinéma fantastique en France. Composé uniquement de courts métrages, ce stage est l’occasion de se questionner sur le genre en général, ce qu’apporte l’arrivée de la couleur, et sur l’éclatement du champ du fantastique. « Cela sera très divers, un feu d’artifice ! » Le cinéma fantastique est assez méconnu et, au premier abord, on ne croirait pas qu’il puisse cohabiter avec le cinéma français.
Quoi De neuf ?
Mais détrompez-vous ! Si nos voisins britanniques ou américains ont opté pour les monstres et autres créatures étranges, le fantastique français revisite des mythes plus lyriques. Dès l’apparition du cinématographe, il se charge de mettre en images les contes merveilleux en employant une esthétique particulièrement poétique, et nous fait voyager entre rêve et réalité... La Belle et la Bête, de Jean Cocteau en est un bon exemple. La consécration arrive en 1982 où Litan, de Jean-Pierre Mocky, remporte le prix de la critique au festival du film fantastique d’Avoriaz. Il n’y a pas de spécialistes du genre, mais plutôt des réalisateurs qui s’essaient au fantastique. C’est une expérience unique, car c’est un genre difficile à délimiter, mais tout aussi enrichissante.
Pour sa 36ème année, le festival voit arriver quelques nouveautés, mais aussi des surprises !
Si la 35ème édition marquait un tournant dans l’usage de copies numériques, la 36ème sélection est entièrement passée au DCP, l’équivalent numérique de notre bonne vieille bobine. Le reste des projections se fait encore en 35mm, voir en 16mm. Quant à la surprise, elle concerne le nombre de participants. On compte pas moins de 981 inscrits en 2013, contre 750 en 2012. Qui plus est, on note la présence de nationalités insoupçonnées : Géorgie, Kosovo, Mozambique, Pérou... Sur les 55 films minutieusement sélectionnés par le comité de sélection, 40% sont des premiers films, et on trouve une quinzaine de films d’école. Le nombre de courts en compétition ne change pas, mais la sélection hors-compétition (Regard) a du s’élargir à 3 programmes, car on y compte 21 films, contre seulement 7 l’année passée. Enfin, le festival ne se déroulera pas uniquement dans le quartier de la place St André. Entre projections au Club et séances dans le Grésivaudan et le Trièves, le Festival du Film court en plein air s’exporte peu à peu dans la région.
compétition Les Lézards – Vincent Mariette Léon et Bruno se détendent au hammam. Léon attend la venue d’une fille rencontrée sur le net. Viendra ? Viendra pas ? Pour patienter, les deux amis discutent de tout et de rien.
Qui compose le
JURY ? Pour élire les lauréats du Festival, il faut nécessairement un jury, ici réparti en plusieurs catégories : le Grand Jury, le jury presse, le jury jeune, ... En voici un aperçu, avec la composition du Grand Jury.
Cargo Cult – Bastien Dubois
BEATRICE DE PASTRE
Quelque part en Océanie, des aborigènes pratiquent le culte du cargo : ils vénèrent une divinité qui n’est autre que la technologie des hommes.
Directrice des collections des Archives Françaises du Film. Elle sera au coeur d’une séance patrimoine autour du court métrage des années 30, ce vendredi.
CHRISTINE GENDRE Guillaume le désespéré – BérEnger Thouin Des images d’archives et un narrateur inspiré nous content la vie de Guillaume, tour à tour matelot, boxeur, aviateur, soldat d’infanterie, aventurier... mais surtout poète.
French Kiss – céline groussard Deux étrangers nous apportent la preuve qu’il est toujours plus facile de s’exprimer dans une langue étrangère.
date limite de consommation – christelle lamarre Après que son mari l’a quittée, Suzette fait une croix sur sa vie sexuelle. Mais grâce à sa petite fille, elle découvre que l’on est jamais mieux servi que par soi-même.
La nuit américaine d’Angélique – Pierre Emmanuel Lyet et Joris Clerté Après avoir vu La Nuit Américaine de Truffaut, Angélique sait qu’elle veut devenir script. Mais d’ailleurs, c’est quoi une script ?
Les chrysanthèmes sont des fleurs comme les autres – Yann Delattre Huguette est en deuil. Pourtant, un évènement inattendu va lui accorder une seconde chance de vivre auprès de son mari.
Responsable court-métrage à UniFrance Film, organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, elle est également en charge de la sélection pour le Festival du film français au Japon.
HUBERT GILLET Acteur et réalisateur français, Hubert Gillet a réalisé Lune (2002) et Dans tes bras (2009), tous deux diffusés jeudi à l’occasion de «Premier court, premier long».
FEJRIA DELIBA Comédienne notamment dans La Bande des Quatre et Tout ce qui brille, elle a aussi réalisé Le Petit Chat est Mort.
JEAN-PIERRE BEAUVIALA Fondateur et directeur d’Aaton, seul fabriquant français de caméras, basé à Grenoble., il est à l’origine de plusieurs innovations concernant le matériel de prise de son et les caméras.
Quant à vous public, vous avez aussi la possibilité de voter ! Chaque soir, élisez votre film favori grâce à un bulletin qui vous sera distribué, et prenez part à l’élaboration du palmarès !
Retrouvez aussi les lauréats de l’année dernière, tous les soirs à 23h30 sur la place Ce soir : La Dernière Caravane, de Foued Mansour / Prix du jury jeune /
en direct du festival la parole à ...
BERENGER THOUIN
Tout juste sorti de l’école Louis Lumière, Bérenger Thouin vient présenter Guillaume le Deséspéré, projeté ce soir dans la sélection en compétition. Intriguée par son travail, l’équipe de Côté Court est allée lui poser quelques questions. Pouvez-vous nous parler un peu de vous, nous dire d’où vous vient l’envie de faire du cinéma ? Je ne saurais pas très bien dire ‘‘pourquoi le cinéma’’. J’ai fait une école de cinéma, Louis Lumière, et Guillaume le Désespéré est mon film de fin d’études. L’envie de faire du cinéma m’a pris tôt, surtout à travers la littérature. Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser des images d’archives, plutôt que de créer vos propres images ? Il y a plusieurs raisons à ça, notamment économiques et pratiques. Cela me permettait de faire un film sans dépenser d’argent. Mais de façon plus profonde que ça, ma démarche, qui est d’ailleurs le sujet de mon mémoire, était de voir ce que l’on pouvait faire avec les images d’archives, comment elles pouvaient être retravaillées, réemployées, à la fois de façon formelle et presque historique.
prend du temps, puis j’ai laissé le projet se reposer. Puis finalement il fallait le rendre pour l’école donc j’ai du accélérer. Vous avez eu des inspirations ? Oui, justement par rapport à la littérature. Le personnage, qui est fictif, est clairement inspiré des écrivains un peu voyageurs du début du XXème siècle. Je pensais à Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire… Tous ces poètes qui ont aussi été des aventuriers. Quant au choix de l’époque, la guerre de 14-18, c’était assez important dans ma démarche. C’était à la fois une façon d’employer des images les plus anciennes possibles, presque contemporaines de la naissance du cinéma, et assez avancées pour qu’il y ai déjà un langage particulier. J’ai été assez surpris de la beauté de certaines images, la qualité de certains plans, des compositions de la mise en scène… La guerre de 1418 fait entièrement partie d’une mémoire collective. C’était une façon aussi de travailler ça, avec des images qu’on connait, et d’autres qu’on connait moins, que j’ai été heureux de ressortir.
Avez-vous visionné puis sélectionné plusieurs images dans un but précis, ou de manière empirique ? Je suis allé au service des armées, j’ai regardé des heures et des heures d’images, vraiment énormément ! J’ai sélectionné, dans tout ce qu’il y avait, des motifs qui m’intéressaient. Je voulais voir la mer, des défilés, des enterrements, des avions … Toute une série de motifs pour après Vous l’avez présenté au festival de Clermont-Ferrand. Cela vous a-t-il apporté des contacts ? les assembler dans une narration. Effectivement, que cela soit Clermont-Ferrand ou même Êtes-vous parti d’un texte pour faire votre montage, ou inversement ? Grenoble, ça me place dans une sorte de statut un peu L’un et l’autre. Une fois que j’avais sélectionné tous mes différent. Je ne suis plus un étudiant qui sort de l’école, je motifs, que je connaissais très bien les images, j’ai comdeviens quelqu’un qui fait des films, qui passe dans les mencé à écrire le texte. Mais une fois le texte écrit de festivals. Ça me donne un statut un peu plus supérieur. façon précise, j’ai pu retravailler le montage. Vous avez des projets ? Peut-être l’envie de passer au long ? Combien de temps cela vous a pris ? et demain ? Passer au long, je ne sais pas. Pour le La donnée de temps ne veut pas dire moment je développe des courts grand-chose. A la fois 2 ans et 2 se9h30 - 12h30 - Salle Juliet Berto métrages, j’essaie des formats maines. Cela fait longtemps que // Stage d’analyse de film plus classiques. je voulais faire ça, il faut com14h - Salle Juliet Berto mander les images, ce qui // Films hors compétition - Regard 1 16h30 - Salle Juliet Berto // Panorama : le jeune cinéma chinois 18h30 - Place St André // Débat avec les réalisateurs - Prg 1
equipe journal Directeur de publication : Guillaume Poulet Rédaction : Samia Brahimi Charlotte Catala Caroline Bertoncello Mise en page : Caroline Bertoncello
20h30 - Salle Juliet Berto 22h - Place St André // Films en compétition - Prg 2 00h - Place St André // Rhône-Alpes tout court
23h30 - Palmarès 2012 : // Junior
partenaires Café Louis - 3 rue d’Agier Le Mix - 4 place de Gordes Le Dix Vins - 2 av. Felix Viallet La Table Ronde - 1 rue d’Agier La Côtelette - 5 rue Renauldon L’Autre Table - 7 place St André Le Craquelin - 8 rue Joseph Chanrion
Retrouvez les interviews vidéos et les coulisses du festival sur le blog > festival.cinemathequedegrenoble.fr <