Journal "Côté Court" du mercredi 3 Juillet 2013

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côté court Mercredi 3 juillet 2013 - n°121

Journal du 36ème Festival du Film Court en plein air de Grenoble

aujourd’hui

« Mlle Anders, je ne vous avais pas reconnue toute habillée. » L’Homme au pistolet d’or - Guy Hamilton

9h30 - 12h30 - Salle Juliet Berto // Stage d’analyse de film 14h - Salle Juliet Berto // Films hors compétition - Regard 1 16h30 - Salle Juliet Berto // Panorama : le jeune cinéma chinois, en présence de la réalisatrice Li Hong 18h30 - Place St André // Débat avec les réalisateurs - Prg 1 20h30 - Salle Juliet Berto 22h - Place St André // Films en compétition - Prg 2

23h30 - Palmarès 2012 : // Junior 00h - Salle Juliet Berto // Rhône-Alpes tout court

Entrée en scène réussie pour la 36ème édition du festival ! Hier, sur les pavés de la place Saint-André, l’émotion et l’euphorie générale étaient palpables tant du côté cour, que du côté scène. C’est plus d’une centaine de petites mains qui sont venues prêter main forte à l’organisation de cette belle soirée à laquelle vous avez certainement pu assister. Installez-vous bien confortablement au fond de vos sièges, munissez-vous de votre bulletin de vote et laissez-vous emporter par le vent de fraicheur de la sélection d’aujourd’hui. Peut-être avez-vous pu prendre l’Orient-Express direction l’Asie grâce au focus cinéma chinois prévu cet après-midi. A vous, spectateurs de passage ou alors cinéphiles chevronnés, nous vous souhaitons une belle journée sur la place Saint-André ; sous les pavés, le court-métrage.

Crédit photo : Raymond Cauchetier - Paris

EDITO


Pourquoi le format court ? Le court métrage est un véritable tremplin pour les jeunes cinéastes ! C’est un format court, donc moins couteux, mais aussi plus condensé. Il exige d’y concentrer ses efforts, et tirer l’essence du talent. La plupart des cinéastes sont passés par le court avant d’aller vers le long. Sur le plan historique, le court métrage n’a pas toujours été considéré comme aujourd’hui. Il a fallu une loi en 1940, obligeant la projection d’un court à chaque séance de long métrage, pour l’imposer au public. Cela a certes favorisé les recettes, mais pas la qualité. En 1953, une modification abolie cette obligation, et des cinéastes se mobilisent, au sein du Groupe des Trente, afin de promouvoir ce genre du 7ème art. On y compte, entre autres, Alexandre Astruc, Chris Marker, Jacques Demy ou encore Alain

Resnais. Grâce à leur intervention, le court gagne en qualité et l’intérêt est créé autour de ce format. Aujourd’hui, le développement d’internet a aussi été une aubaine dans l’expansion du genre. Des plateformes comme Vimeo permettent le partage et la diffusion auprès de milliers d’internautes. Depuis 2 ans déjà, le CNC a mis en place Talents en Court, en partenariat avec différents festivals de courts métrages, dont celui de Grenoble. Le but ? Ouvrir le milieu aux amateurs, rapprocher jeunes réalisateurs et pro-

que sont-ils devenus ? Après avoir présenté un court métrage au Festival de Grenoble, ils ont fait des longs métrages ! Qu’ont en commun Cédric Klapisch, Michel Gondry ou encore Guillaume Canet ? Outre le fait d’être de grands réalisateurs, ils ont tous présenté des court-métrages au Festival de Grenoble, avant de se lancer dans les longs ! Et oui car le Festival a accueilli de grands noms du cinéma avec leur premier court métrage. Michel Ocelot présenta un film d’animation, Les Trois Inventeurs, en 1980, avant donner naissance à Kirikou et la sorcière 18 ans plus tard. Cédric Klapisch, réalisateur de l’Auberge espagnole, reçut en 1986 le Prix du Public pour son court, In transit. Matthieu Kassovitz présenta quant à lui Cauchemar blanc, en 1991. Michel Gondry, qui a récemment réalisé l’Ecume des jours, est venu en 1998 à Grenoble avec La lettre. Enfin, c’est au tour de Guillaume Canet de dévoiler, en 2000, J’peux pas dormir, avec Isabelle Carré et Vincent Elbaz. Alors cette année ouvrez bien les yeux, car vous êtes peut être entourés des grands réalisateurs de demain !

sionnels lors de rencontres, leur permettre d’obtenir des aides à la production. On retrouve aussi la 3ème édition du Jour le Plus Court le 21 décembre 2013, véritable fête du court métrage ! Le court métrage a aussi sa revue ! Bref, éditée par l’Agence du court métrage et entièrement dédiée aux films courts, est un excellent moyen de se tenir informé des festivals et projections prévus. D’ailleurs, le Festival du Film Court de Grenoble accueille, dans le jury presse, Marion Pasquier, rédactrice au journal.

rhone-alpes tout court Le court métrage est un révélateur de talents, mais malheureusement, il manque cruellement de visibilité auprès du grand public. C’est pour le mettre en valeur que la Région, en partenariat avec L’Agence du court métrage et les salles indépendantes et festivals régionaux, a créé « Rhône-Alpes tout Court », un programme de 5 films courts, tous aussi variés les uns que les autres. Tour à tour drôle, émouvant ou surprenant, chacun vous entraîne dans son univers et son désir de jouer dans la cour des grands. Cette année, le programme vous propose :Mon amoureux de Daniel Metge, Bad Gones de Stéphane Demoustier, Les chiens verts de Mathias et Colas Rifkiss, Kali le petit vampire de Régina Pessoa et American football de Morgan Simon. Ces 5 films ne se ressemblent en rien, et vous promettent toutefois de passer une soirée en très bonne compagnie.


hors compétition

compétition

- r e ga r d -

rae – emmanuelle nicot Raeline est, comme les autres femmes du refuge, une femme battue. Son téléphone vibre sans cesse, mais elle ne doit pas y répondre.

sein kampf – Tonio Kellner et Jakob Zapf

Retrouvez le programme Regard les mercredi, jeudi et vendredi à 14h30 salle Juliet Berto, et les lendemains à 18h au Club.

Le Locataire - Nadège LOISEAU

Boris est sous l’emprise de son frère Marcel, un jeune allemand aux convictions néo-nazies. Il lui demande de faire ses preuves lorsque M. Stein, un vétéran juif, intervient dans leur classe.

A 54 ans, Nicole se retrouve confrontée à une nouvelle grossesse...

Se taire - Tancrède DELVOLVÉ

programme libre – Vianney Etossé

Gauthier, jeune tique, prépare tion importante. entraîneur, une avec son père et son histoire avec Maïa, Gauthier est sous pression.

En plus de la sélection officielle en compétition, le comité de sélection tenait à vous faire découvrir les courts qui les ont marqué.

patineur artisune compétiMais entre son relation difficile sa petite amie

Fuck You – olivier jean Une femme fait son jogging en forêt lorsque un homme se met à la suivre.

Betty’s Blues – rémi vandenitte Un jeune guitariste tente sa chance dans un vieux bar de blues de Louisiane. Il évoque la légende de Blind Boogie Jones, une histoire d’amour et de vengeance.

as it used to be – clément gonzaleZ En 2037, les amphithéâtres sont vides et les cours se donnent face à une webcam. Jusqu’au jour où une élève entre dans la classe d’un professeur d’histoire...

the mass of men – gabriel gauchet Richard a 3 minutes de retard à son rendez-vous, et n’a d’autre choix que d’être pénalisé.

Et n’oubliez pas de voter pour votre film favori du soir !

Comme chaque soir, Souleymane, un immigré, sans papiers, nettoie les bureaux d’une société. Sauf que ce jour là, il va être confronté à une situation qui le dépasse.

Rétention - Thomas KRUITHOF Un centre de rétention en France. Mathilde bataille chaque jour pour défendre les droits d’étrangers qui y sont enfermés.

Champagne - Olivier DUCRAY À Paris, une vieille dame seule dans un petit appartement, attentive à son monde, un jour ordinaire où elle aussi aurait aimé qu’on l’entende.

Entre ma mère et elle - Stéphane GODELIEZ L’histoire d’amour de Balthazar et Sophie, 17 ans, dont tout s’effondre quand ils apprennent que Sophie est enceinte..

Hors cadre - Yorgos ZOIS En Grèce, une promenade étrange et métaphorique à travers les panneaux publicitaires vides.

The Buumes - Martin GUGGISBERG Les Buumes sont invités chez leurs voisins. Ce qui débute par une soirée conviviale et sympathique, prend une issue inattendue… Les lauréats de l’année dernière, tous les soirs à 23h30, sur la place St André Ce soir : Junior, de Julia Doucournau / Prix du meilleur scénario / Anecdote ! Soldier Boy de Les Sholes est un cas unique dans l’histoire du court-métrage. Il ne dure que 7 secondes, mais a tout de même obtenu un visa d’exploitation. Un record dans l’histoire du cinéma !


en direct du festival la parole à ...

CLEMENT GONZALEZ

Clément Gonzalez vient présenter ce soir As It Used to Be, film qui a beaucoup touché l’équipe de Côté Court. Nous sommes allées lui poser quelques questions pour en apprendre un peu plus sur son parcours ... Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, et nous en dire un peu plus sur votre film ? J’ai 23 ans, et ça fait maintenant 3 ans que je suis sortie de mon école de cinéma. Pendant ces 3 ans j’ai alterné des boulots dans le domaine, entre électro, régisseur, roughman … et depuis que j’ai obtenu mon statut d’intermittent, je me débrouille pour privilégier mes projets personnels. As It Used to Be est mon 4ème court métrage. Je vous épargne les 2 premiers, ce ne sont pas les meilleurs ... Et donc celui-là, c’est le 2ème dont je suis vraiment content. La particularité de mes 3 derniers courts métrages, c’est qu’ils ont tous été faits en 48 heures, dans le cadre d’un concours, le 48 Hour Film Project. C’est un concours international, dans plus de 120 villes dans le monde, et j’ai été invité à participer à celui de Johannesburg. On disposait d’une semaine sur place pour faire un peu de repérage, former une équipe, trouver des comédiens,. Aviez-vous déjà l’histoire du film en tête, ou êtes-vous arrivé comme ça ? Pas du tout. Il se trouve qu’on arrive le vendredi soir, chaque équipe tire au sort un genre, un personnage, un objet et une ligne de dialogue, et c’est parti ! On a 48 heures pour écrire le scénario, le réaliser, et le monter. C’est très intense comme concours, mais c’est super ! Vous réalisez aussi des clips vidéo. Vous préférez l’aspect visuel ou scénaristique du cinéma ? Les clips, c’est en plus. J’ai eu l’opportunité d’en réaliser pour des gens dont j’apprécie vraiment le travail, puis c’est un exercice sympa, mais ça ne me rapporte pas grandchose, je ne peux pas en vivre. C’est toujours une récréation, entre guillemets, mais le but reste de faire du cinéma.

micro-troTtoir

Et vous pensez aller vers le long métrage alors ? Justement, on est en train de commencer à l’écrire … actuellement, votre court a reçu 8 prix, ont-ils toujours le même impact ? C’est difficile à mesurer. J’ai eu la chance d’assister à la plupart des cérémonies, à part en Corse, et les gens sont vraiment touchés par le court métrage, du moins jusqu’à présent. Et c’est chouette ! Vous l’avez envoyé un peu de partout ou juste dans des festivals en particuliers ? J’essaie de l’envoyer au maximum, et puis on voit. Je suis déjà content d’être sélectionné à Grenoble, j’avais pas mal entendu parler de ce festival. On m’a dit que c’était très sympa, donc je suis content de venir. Et professionnellement, tous ces prix vous ont apporté des ouvertures, des contacts ? Oui, complètement ! J’ai vu à quel point le fait d’avoir des prix amène les gens à s’intéresser un peu plus à vous. Après, il n’y a pas que les prix, il faut aussi que la qualité suive derrière. Et j’ai eu la chance d’avoir de très bons retours, même de la part de professionnels. En janvier, j’étais à l’Alpes-d’Huez pour présenter Du Sable dans Les Pompes (ndlr : son 3ème court). C’est un super festival aussi, on a rencontré pas mal de gens làbas, et j’y ai aussi trouvé un agent qui m’a pris sous son aile. Ça m’a aidé pour la suite, c’est agréable de voir qu’on porte de l’intérêt à vos projets. Les boîtes de production vous prennent un peu plus au sérieux aussi. Actuellement, je suis en train de développer un projet de format court, peut-être pour la télévision... Il n’y a encore rien de concret, mais c’est en bonne voie en tous cas.

et demain ?

14h30 - Salle Juliet Berto // Films hors compétition - Regard 2 « Sensibles, oniriques, jubilatoires, les films de cette première soirée 16h30 - Salle Juliet Berto m’ont touché et questionné sur ce temps qui passe et dont il faut «Premier long, premier court» être acteur. » avec Hubert Gillet 18h - Cinéma le Club Le film préféré du public hier soir : Les Lézards, de V. Mariette Reprise de Regard 1 18h30 - Place St André // Débat avec les réalisateurs - Prg 2 20h30 - Salle Juliet Berto partenaires equipe journal // Films en compétition - Prg 3 Le Craquelin - 8 rue Joseph Chanrion Directeur de publication : 22h - Place St André L’Autre Table - 7 place St André // Films en compétition - Prg 3 Guillaume Poulet La Côtelette - 5 rue Renauldon 23h30 - Palmarès 2012 : Rédaction : Samia Brahimi Le Dix Vins - 2 av. Felix Viallet // Renée... Charlotte Catala La Table Ronde - 1 rue d’Agier Caroline Bertoncello Le Mix - 4 place de Gordes > festival.cinemathequedegrenoble.fr < Mise en page : Caroline Bertoncello Café Louis - 3 rue d’Agier


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