Biographies des artistes :
BIG-GAME Collectif fondé en 2004 à Lausanne, basé à Lausanne et Bruxelles. Le belge Elric Petit, le suisse Grégoire Jeanmonod et le français Augustin Scott de Martinville se sont rencontrés à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne où ils ont étudié le design industriel. Tirant profit de leur bagage respectif, ils ont fondé le bureau de design BIG-GAME en juin 2004, aujourd’hui basé à Lausanne. «Le trio est connu pour son approche distinctive d’un fonctionnalisme ludique» (Anna Bates, ICON Magazine). Ils créent des objets pour des sociétés telles que Moustache (F), Karimoku (JP) ou Ligne Roset (F). Lauréats du premier prix du concours «Die Besten» en 2005 ainsi que du Prix fédéral suisse de design en 2006 et 2010, leur travail est présent dans de nombreuses expositions. Leurs créations font partie des collections du Museum für Gestaltung (CH), du Musée du Grand-Hornu (B), du Centre Georges Pompidou (F), ainsi que du Fonds National d’Art Contemporain (F). Le studio travaille également avec des galeries de design prestigieuses telles que kreo à Paris pour créer des pièces plus exclusives. « Overview », leur première exposition personnelle dans un cadre muséal, a ouvert en octobre 2008 au Musée du GrandHornu en Belgique. En marge de leur travail au sein du studio, ils exercent également une activité pédagogique à l’ECAL et donnent des conférences ainsi que des workshops dans des écoles autour du monde. www.big-game.ch
FRANCIS BAUDEVIN Né en 1964 à Bulle, vit et travaille à Lausanne. Francis Baudevin réalise des peintures à partir de compositions trouvées et agrandies. Principalement issus du champ du «packaging» pharmaceutique, mais également de couvertures de disques et de logos, ses motifs sont «abstraits» de leur contexte (toute inscription est supprimée) et transposés dans la technique et la méthode de la peinture (acrylique déposée au pinceau sur toile préparée). Baudevin connaît bien l'histoire du graphisme et de l'abstraction géométrique, histoires qui sont entrelacées à bien des égards. En Suisse, des peintres abstraits tels que Max Bill et Richard Paul Lohse eurent à travailler dans le graphisme par nécessité – comme cela a d'ailleurs été le cas pour l'artiste également. En basant sa peinture sur le design d'emballage et la conception de logos, il reprend ou se réapproprie au fond l'histoire qui a influencé son homologue commercial. Des expositions lui ont été consacrées à la galerie Art Concept (2009) MAC/VAL (2007), au Mamco à Genève, à la Salle de Bains à Lyon (2005), au Parvis de Tarbes (2004), au Swiss Institute New York (2003) à la Villa Arson de Nice (2002). Il a reçu en 2009 le Prix de la Société des Arts de Genève. Francis Baudevin collabore régulièrement au magazine Vibrations et anime un programme musical sur la radio basic.ch. Parmi de nombreuses performances, il a réalisé une émission de radio dans le cadre de la biennale de performances « Performa », sur WFMU, à New York (2007). Il est également professeur à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne. www.galerieartconcept.com
VALENTIN CARRON Né en 1976 à Fully, vit et travaille à Martigny. De l'iconographie vernaculaire aux symboles religieux en passant par des œuvres pastiches de l'espace public, Valentin Carron interroge des identités par les formes qu'elles célèbrent. En convoquant ces archétypes, l'artiste ne se livre pas à la contrefaçon, l'imitation, ni même à la simple reproduction. Apparemment déplacées, fragmentées et démultipliées; synthétiques, sérielles ou monumentales, ses œuvres empruntent à l'abstraction minimaliste et sont ainsi libérées d'un sens unique et immuable. L'imagerie de l'art moderne et du folklore, traditionnel ou contemporain, se redéploie sous le régime du faux avec la candeur des sculptures de ronds-points. Des lanternes évoquent une Suisse chimérique avec montagnes et chalets, ou un midwest édénique avec sculptures en bois, parcs naturels et parcs d'attractions. Toutes ces œuvres oscillent entre la célébration et la critique d'un pays romantique et sauvage, un mythe élaboré comme terreau de la nation. Mais bien qu'il joue avec l'authenticité, l'artisanat, le ready-made, ou l'esthétique du kitsch, Valentin Carron ne se plie à aucune idéologie. Ou plutôt à toutes: il «braconne» à travers les mailles d'un réseau imposé au consommateur. Par ses œuvres, la mémoire de tous devient un monument à la gloire de la vie de chacun. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 2000 où il enseigne, Valentin Carron trouve très vite un écho non seulement en Suisse mais à l’étranger où il expose régulièrement depuis 2001. Le Centre d’art contemporain de Genève, le Centre Culturel Suisse de Paris, la Kunsthalle de Zürich, le Palais de Tokyo à Paris, lui ont consacré des expositions personnelles. www.presenhuber.com
www.praz-delavallade.com
STEPHANE DAFFLON Né en 1972 à Neyruz, vit et travaille à Lausanne. Lorsqu’au début des années 1990, Stéphane Dafflon commence ses études artistiques, l’abstraction avait déjà effectué sa révolution copernicienne. La contagion de l’esthétique construite et non-figurative avait installé la culture visuelle de l’abstraction dans notre environnement, la mode et le design graphique s’en était emparé, l’abstraction était partout… «La relecture décomplexée du modernisme et l’abandon d’un moralisme vertueux engoncé d’héritage académique […]», pour reprendre des termes de John M Armleder, permettaient à un jeune artiste de combiner les données des mouvements de l’art, les images mentales, les rythmes musicaux, les systèmes de signes et de codes, le design et la culture populaire. Sur l’écran de l’ordinateur – l’outil de travail indéfectible de Stéphane Dafflon– les formes se construisent, se déforment, se combinent et se déplacent. Les œuvres de Dafflon ne sont pas circonscrites dans le seul médium de la peinture qui pourtant identifie son travail. Ses objets sculpturaux sont conçus à partir de formes dessinées sur l’écran. La science du design lui apporte des techniques et des matériaux permettant la concrétisation de la forme en objet dans le réel. En bois, en plexiglas translucide ou en inox, peints ou miroitants, ils font écho aux formes accrochées aux murs, provoquent des effets de reflets, cassent visuellement l’espace en ouvrant d’autres perspectives. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 1999, où il enseigne, Stéphane Dafflon a réalisé des expositions monographiques au Mamco de Genève (2009), au Frac Aquitaine (2007), à L’Institut d’Art Contemporain de Copenhague (2003), à la Villa Arson de Nice (2002). www.stephanedafflon.com
www.airdeparis.com
PHILIPPE DECRAUZAT Né en 1974 à Lausanne où il vit et travaille. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 1999, où il enseigne, reconnu depuis internationalement comme l’une des nouvelles figures de l’abstraction, Philippe Decrauzat fait intervenir dans son œuvre une variété de médias – peinture murale, toiles mises en forme, objets, installations, œuvres sur papier. Il élabore, dans ses coloris volontairement limités et plats, des compositions géométriques complexes. Si l’on peut dire que sa pratique abstraite se situe dans la lignée de l’Op Art des années 60, on déchiffre aussi dans cette fascination de l’artiste pour les formes optiques d’autres sources et influences, entre le graphisme, le cinéma, l’architecture et la littérature. Philippe Decrauzat est l’un des membres fondateurs de Circuit, espace indépendant d’exposition à Lausanne. Il a été lauréat en 2010 du prix Gustave Buchet. Il a exposé dans de nombreuses institutions dont Haus Konstruktiv, Zurich (2009), la Secession, Vienne (2008), The Fabric Workshop and Museum, Philadelphia (2007) au Mamco à Genève (2005). www.praz-delavallade.com
ERWAN FROTIN Né en 1978, travaille à Paris. «Remportant le grand prix de la photographie du Festival international des arts de la mode d’Hyères en 2002, Erwan Frotin n’a depuis lors pas cessé de publier ses natures mortes photographiques dans de nombreux magazines de qualité. Frotin s’est construit un style personnel et original que les différents éditoriaux créés spécialement pour Vogue, Wallpaper, Libération, House & Garden, Dazed & Confused, ou New York Times Magazine confirment. Renouvelant le genre de la nature morte par des combinaisons de matériaux et d’objets inédits, Frotin a non seulement dépoussiéré une esthétique ayant vécu son apogée au XVIIe déjà mais a aussi donné un coup de fouet à la photographie de mode. A travers son intérêt pour l’observation de la nature et la consultation de bestiaires, herbiers et autres lapidaires, Frotin y découvre et retranscrit des combinaisons de couleurs, de formes, de matières auxquelles seul la Nature jusqu’ici avait recours. (…) Frotin avoue volontiers son amour pour les ouvrages scientifiques anciens. Il revendique également son intérêt pour la littérature fantastique d’un HP Lovecraft comme pour les illustrations d’un Gustave Doré. Son exposition au Centre culturel français de Milan en 2006 regroupa notamment un ensemble d’images sous le titre « Défi Fantastique » basé sur les romans d’aventure dans lesquels le lecteur est le héros et décide de telle ou telle option qui s’offre à lui.» Marco Costantini. www.erwanfrotin.com
CYPRIEN GAILLARD Né à Paris en 1980, vit et travaille à Berlin. «L'œuvre de Cyprien Gaillard est à la fois en décalage et en avance sur son temps. Les idéaux en ruines du modernisme, incarnés dans les structures de béton jadis érigées pour chanter les utopies et désormais vouées à la décrépitude, au déclin et à la disparition, sont la matière de son travail. Les images de tours de bureaux, de monuments qui furent héroïques, d'habitat social en déliquescence, de cimetières, et de paysages urbains d'après guerre sont récurrentes dans sa pratique, qui reconnaît ce qu'elle doit à des artistes comme Robert Smithson et Gordon Matta-Clark. Son réexamen du Land Art et des implications de notre environnement bâti a, dans un laps de temps assez court, produit un ensemble cohérent de films, peintures, sculptures, photographies et d'interventions dans l'espace public dont les vecteurs temporels pointent à la fois vers le passé et, inévitablement, le futur.» Elena Filipovic Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 2005, Cyprien Gaillard a déjà réalisé de nombreuses expositions personnelles, entre autres à l’Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, au MMK, Museum für Moderne Kunst, Frankfurt am Main, à la Kunsthalle Bâle et au Wexner Center for the Arts, Columbus, à la Kunsthalle Fridericianum, Kassel et à la Hayward Gallery, London. Il a aussi participé à des expositions de groupe au MOMA , New York, au Centre Pompidou, Paris, au Musée d'art moderne de Moscou, à la Biennale de Gwangju, au San Francisco Art Institute et au New Museum à New York. Cyprien Gaillard est le lauréat du Prix Marcel Duchamp 2010 et du Karl-Ströher-Preis 2010, et il est nommé au Preis der Nationalgalerie für Junge Kunst 2011. www.bugadacargnel.com
DAVID HOMINAL Né en 1976, vit et travaille à Lausanne. Il y a quelques années, David Hominal s’est fait remarquer en installant des toiles vierges dans le fumoir de la boucherie de son père. Après plusieurs semaines, les toiles étaient marquées par le sang et la fumée et exhalaient une odeur de saucisse. Il ne s’agissait pas d’une pose et ce travail s’imposa comme une évidence pour les spectateurs. Sans doute parce que cette question de l’aura de la peinture est fondamentale dans sa pratique. S’il y a du Joan Mitchell ou du De Kooning chez lui, ce n’est pas à travers un désir de réappropriation formelle historique que cela se formule, mais plutôt par la rapidité à laquelle il peint. Formé initialement dans la Poetry Slam, il reste quelque chose de performatif dans l’élaboration de ses œuvres qui se font et se défont dans un même mouvement, et débordent souvent du châssis pour devenir sculptures et se répandre au sol. On pourrait également qualifier son travail «d’abstraction primitive», parfois pauvre dans ses matériaux mais extrêmement puissante. Dans le travail de David Hominal, la peinture est un liant conceptuel entre tous les éléments qui composent sa pratique: installations, sculptures, vidéos, performances et toiles. Cette pratique multiforme trouve ses racines dans un questionnement cohérent autour des possibilités de développement de la peinture contemporaine, comme par exemple la conscience du potentiel synesthétique de la peinture considérée dans le champ de la musique ou de la danse. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 2000, il présente sa première exposition personnelle en 2004 à Circuit, avec un ensemble de peintures figuratives. Parmi ses expositions récentes, celle à la galerie Kamel Mennour à Paris (2010), du Musée des Beaux-Arts de Lausanne, de la Kunsthalle de Bern (2008), du Centre Culturel Suisse de Paris et du Kunsthaus de Zürich (2008). www.galeriemennour.com
ADRIEN MISSIKA Né en 1981 à Paris, vit et travaille à Paris et Genève. “Si nous devions résumer l'œuvre d'Adrien Missika, il pourrait s'apparenter à la définition polysémique du mot "fabrique". Ce dernier désigne entre autres une production industrielle ou une architecture pittoresque et artificielle des jardins romantiques comme un édifice apparemment à l'état d'abandon. Opération qui peut s'apparenter au film d'anticipation. D'une fabrique à l'autre, Adrien Missika explore l'efficacité des images mécaniques (photographie et vidéo) et reprend à son compte «la ruine par anticipation» appliquée cette fois à l'imagerie moderne allant du cinéma à la photo de presse». Julien Fronsacq. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 2007, Adrien Missika est aussi le co-fondateur en 2006 de l’espace d’art 1m3 à Lausanne. Parmi ses expositions récentes: «Veduta» La Rada, Locarno (2010), «Present Future» Artissima 16, Turin(2009)“ «Space Between» Rencontres Internationales de photographie, Arles (2009), «HMI» Module du Palais de Tokyo, Paris (2009), «fabriques» Centre d’Art Contemporain Genève (2009) , «After Color» Bose Pacia Galley, NYC (2009), «Accrochage 08» Musée cantonal des Beaux Arts, Lausanne (2008) et «Enclaves d’Europe» Centre Culturel Suisse, Paris (2007). www.adrienmissika.com
DENIS SAVARY Né en 1981 à Granges-Marnand, vit et travaille à Lausanne. Inclassable et protéiforme, le travail de Denis Savary prend tour à tour la forme de sculptures, de dessins, d'installations, de vidéos ou de pièces sonores. Privilégiant des procédés d'appropriation, de citation ou de collaboration, Denis Savary navigue librement entre ces différents médiums et les associe pour mieux explorer le décloisonnement des genres - au croisement de la science et des beaux-arts, de la zoologie, de la botanique et de la littérature - et des époques: chez lui, les oeuvres de ses contemporains côtoient aisément celles de Valloton, d'Hodler ou des Indiens Hopi. Diplômé de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne en 2004, où il enseigne, ancien résident au Pavillon du Palais de Tokyo, Denis Savary a exposé au Jeu de Paume à Paris, au Capc de Bordeaux ou encore au Palais de Tokyo ainsi qu’au Mamco,à la Ferme du Buisson au au Centre Pasquart de Bienne. En 2008, il travaille comme scénographe avec la 2bcompany au côté de François Grémaud sur la pièce «Simone, two, three, four». Depuis 2009 il met en scène Serge Renko et Pierre Mifsud dans un projet intitulé «Les Mannequins de Corot» qu’il inaugura au musée des Augustins à Toulouse dans le cadre du Printemps de Septembre. En 2010 ce projet est accueilli au Centre Culturel Suisse de Paris et au musée Rath de Genève lors de la rétrospective Camille Corot. En février 2010, Delphine Lorenzo et Denis Savary décide de créer la compagnie Lorenzo/Savary. www.xippas.com