ANNEXE TPFE_ENSPV_" Paysages rurbains en transition. Etirer les franges à Chaumes-en-Retz "

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PAYSAGES RURBAINS EN TRANSITION ÉTIRER LES FRANGES A CHAUMES-EN-RETZ

DOCUMENTS ANNEXES Claire RICHARDIN

encadrée par CLAIRE LAUBIE

TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D'ETUDE

// Ecole Nationale Supérieure de Paysage (ENSP), Versailles CESP 2016-2017



SOMMAIRE ANNEXE 1.

ANNEXE 2.

TABLEAU CHIFFRE DE LA PRODUCTION D'ENERGIE RENOUVELABLE ACTUELLE (ET PROJETS EN COURS) SUR LE PAYS-DE-RETZ

RECHERCHES SUR LES ENJEUX PAYSAGERS ET LES POTENTIELS DES NOUVELLES RESSOURCES ENERGETIQUES

RECHERCHES DES SYNERGIES ENTRE TRANSITION AGRICOLE ET TRANSITION ENERGETIQUE

.........................................4

.........................................5

.........................................21

ANNEXE 4.

ANNEXE 5.

ANNEXE 6.

PLANS STRATEGIQUES DE LA TRANSITION SUR CHAUMES-EN-RETZ

EVALUATION DE LA DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME AGRICOLE DU NOUVEAU MARAÎCHER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

ANNEXE 3.

DOCUMENTS DE RECHERCHES SUR LES PAYSAGES AGRICOLES CONTEMPORAINS

.........................................22 .........................................38 .........................................39

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ANNEXE 1. TABLEAU CHIFFRE DE LA PRODUCTION D'ENERGIE

RENOUVELABLE ACTUELLE (ET PROJETS EN COURS) SUR LE PAYS DE RETZ

Source : PCET- Pays-de-Retz + données récentes du PETR

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ANNEXE 2. RECHERCHES SUR LES ENJEUX PAYSAGERS ET LES

15 EXPÉRIENCES POUR CONSTRUIRE LES TRANSITIONS

POTENTIELS DES NOUVELLES RESSOURCES ENERGETIQUES Il peut s’agir d’un groupe de communes ou de simples parcelles situées sur les littoraux, en montagne, en lisère urbaine ou bien dans les villes. Ces initiatives concernent des projets urbains, des projets de filières ou des entreprises agricoles.

TRANSITION DU PAYSAGE AGRICOLE : PAR OÙ COMMENCER ?

mmes ont tiré parti des éléments naturels pour développer leur civilisation. Leur agriculture, es se sont inscrits dans le milieu terrestre, le transformant en autant de paysages culturel. Envisager la dont transition agricole demande de t trop souvent considéré comme un joli tableau il faudrait assurer la conservation esthétique, coûteuse et discutable pour les acteurs de l’aménagement du territoire. (agronome, convoquer de nombreuses compétences gère consiste à trouver une juste articulation dans le temps et l’espace entre les ressources énergéticien, climatologue, économiste, etc.). ons humaines. e du paysage signée à Florence en 2000 et ratifiée par 38 états propose de « guider et ations induites par les évolutions sociales, de notre Pour un économiques paysagiste,et environnementales les principes »d’évolution du che paysagère des territoires. système agricole AFTERRES ainsi que l’«écosystème s (énergétiques, agricoles et urbaines) seront facilitées si on les inscrit dans des projets ue territoire. Chacun est appelé à y contribuer dès à présent pour réussir les transitions énergétique territorial» proposé par le !scénario

NEGAWATT parlent d’évolution des pratiques d'aménagement pour favoriser des modes de vie moins énergivores au quotidien. A toutes les échelles, Paysages du pétrole Infrastructures de la vitesse, espaces commerciaux auxune grande ces scénarios de transition donnent parkings surdimensionnés, remembrements ruraux visant la place à l’interraction entre espace urbain et mécanisation de l’agriculture et l’usage d’intrants chimiques dans des campagnes vidées deagraire leurs habitants l’èreoccupants du campagne. L'espace nourrit: àles de pétrole et de son énergie à bon marché, nous avons façonné l'espace habité, leur fabrique un toit, les éclaire, leur nos espaces quotidiens selon un projet de société alors déconnecté et des spécificités locales.son économie. permet des deressources se déplacer et dynamise Et inversement : l'espace habité dynamise l'agriculture locale en la soutenant économiquement pour les besoins primaires et les aménités qu'elle lui offre.

e

Quais de Bordeaux - pétrole

La dynamique collective, associant agriculteurs et Paysages de l’après pétrole L’urgence des transitions nous autresclimatique acteurset la dunécessité territoire, est essentielle pour invitent à faire évoluer ces paysages peu amènes vers une concevoir lienàfertile. qualité meilleurece grâce des interventions à toutes les échelles : requalification des espaces périurbains, présence La question de la production d'énergie renouvelable de la nature en ville, développement de l’agroécologie,… les peut être moteur dansdans cette paysages entrent petit à petit l’èredynamique. de l’après-pétrole.

après pétrole

Chacune de ces expériences incarne un après-

qui donne une évidence à la Comment pétrole le paysager travail sur le paysage peut transformation sociale en cours. réinterpréter les enjeux de production UNE «GRILLE D’ANALYSE» énergétique ?

POUR UNE LECTURE PARTAGÉE

L’identification de ces territoires p commence seulement. Leur choix et l’an leurs réalisations ont été effectués en de nos connaissances actuelles. Le pa s’enrichira chaque fois que le débat s’ouvr un nouveau territoire, un regard différe autre tentative : partout se mettent en fo exigences et les urgences de notre époque Le paysage de l’après-pétrole é

Un territoire de l’après-charbon Un grand projet pour une vallée retrouvée

Pour répondre à cette question, j'aidonné tenté de donner un Découvrez 15 territoires ayant corps aux paysages de l’après-pétrole ! Ces quinze avis paysager (limitée à mesdes connaissances expériences présentent solutions incarnanttechniques) différentes attentes de nos sociétés. Elles gagnent sur chacunes nouvelles énergies renouvelables, à être des connues et méditées. Pour que leur évidence devienne contagieuse, nous avons cherché à en en me basant surl’approche les 5 dimensions d'une faciliter en décrivant le ouessentielles les fils directeurs de leur démarche et ce en quoi chacune démarche de paysage de transition construit une approche « paysage de selon l’après- le Collectif pétrole ». La grille d’analyse PAP que nous avons des Paysages l'Après-Pétrole (PAP). qui se misede au point comporte cinq dimensions trouve présentes, simultanément ou pas, dans les Elles sont les suivantes : avons analysées : expériences que nous

Ancien bassin houiller de Loos-en-Gohelle

Grand projet Vallée de la Somme

Les jardiniers du neuf-trois Une trame arborée sur un plateau céréalier Bergerie de Villarceaux

Friche Durand, Clos Saint Lazare, Stains

Les boulevards de l’après-pétrole Boulevard des Maréchaux de Paris

Un bois bocager valorisé en énergie Filière bois énergie de la Vallée du Léguer

Une ronde d’éoliennes Schéma éolien du Pays du Porzay et de Châteaulin

Une oasis au sein du Grand Paris Triangle Vert des Villes Maraîchères du Hurepoix

L’dentité retrouvée d’une vallée agro

Communauté de Communes de la Vallée de l

A la recherche d’une autonomie énergétique Politique de développement local de la Communauté de Communes Thouarsais

Nature et culture à l’appui d’une renaissance Estuaire de la Charente

RESSOURCES LOCALES Partir des ressources naturelles et humaines locales

Un village en transition énergétique

Centrales villageoises photovoltaïques Rosana

Un habitat en symbiose avec l’environnement Eco-hameau de Verfeil-sur-Seye

Un littoral vulnérable sauvé des voitures

Une vocation p pour une terre

Plage du Grand Travers, La Grande Motte

Régie agricole de M

MULTIFONCTIONNALITÉ Imaginer des aménagements qui répondent à plusieurs fonctions 100 km

INTERDISCIPLINARITÉ Croiser les regards afin de formuler une vision d’ensemble

IMPLICATION CITOYENNE Impliquer les habitants dans l’élaboration des projets

BEAUTÉ / HARMONIE Travailler à la beauté du territoire et du cadre de vie

Zone d’activité de Kervidanou - pétrole

Certaines de ces actions ont pris le paysage pour fil conducteur, d’autres cherchaient d’abord l’efficacité économique ou l’équité sociale : toutes ont fait du paysage en partant des ressources locales, en cherchant des solutions multifonctionnelles issues de perspectives transdisciplinaires, en mobilisant les habitants et en visant une belle qualité pour les aménagements.

UNE DÉAMBULATION PAR DIMENSIONS Les cinq totems regroupent les quinze territoires en fonction de la façon dont ils ont approfondi, préférentiellement ou non, chacune de ces dimensions. Ces territoires sont en devenir. Ils ont l’avenir pour eux. Les hasards de leur histoire, le contexte physique ou social leur ont fait aborder la question du changement par un angle ou par un autre. De façon pragmatique, ils ont privilégié certains éléments et pourront en aborder d’autres par la suite. Chaque territoire est unique. Il n’y a pas de modèle à suivre ni de recette toute faite. Nous en avons tenté une analyse pour baliser le champ, enrichir les projets, et susciter d’autres initiatives. Au travail ! sources : Collectif PAP

Chaque face des colonnes présente l’expé d’un territoire et analyse la façon dont il travaillé ces différentes dimensions. Vue globale : la présentation du lieu, des intentions et réalisations du projet. Approfondissement du

Les cinqs principales dimensions contexte : la conduite et la visée de la démarche pendant de la grille d'analyse des projets le processus de changement de transition du Collectif PAP Résumé : l’essentiel du message que, selon nous, chaque territoire peut adresser au visiteur.

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Rappels des principes de l'énergie issue de la "biomasse bois"

LA RESSOURCE BOIS-ENERGIE QU’EST-CE QUE LE BOIS-ENERGIE ?

de la densité thermique (2). Cela impose donc une forme

Actuellement, en France, le bois-énergie est constitué

(les recettes étant liées au nombre d’usages).

des parties «perdues» de l’exploitation sylvicole qui sont

PRINCIPES D’APPLICATION LOCALE

FINANCEMENT Fond Chaleur : Aide gérée par l’ADEME qui finance les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables et de récupération ainsi que les réseaux de chaleur liés à ces installations

CHAUDIERE OU FILIERE ?

CHIFFRES CLES :

utilisées hors circuits commerciaux (combustion des bûches dans les anciennes chaudières pour se chauffer). Les récentes technologies de chaufferie automatique, au bilan environnemental positif (rejet de CO2 limité), permettent de valoriser le bois-énergie d’origine forestière, agricole, industrielle ou urbaine, sous des formes très diverses : bois bûche, granulés de bois, bois de rebut, rejets de bois sous forme de plaquette, écorces, sciure, mais également la paille et les résidus de récolte peuvent être présentés sous forme de granulés. L’énergie produite peut être utilisée pour produire : - uniquement de la chaleur - de la chaleur et de l’électricité par le biais de la cogénération.

LES AMENAGEMENTS NECESSAIRES - Chaufferie collective : implantation à promixité du plus fort consommateur

- Plateforme de stockage-séchage : le stockage des

matières dans un hangar, avant l’approvisonnement de la chaudière, pour garantir le bon taux d’humidité du combustible et gérer l’approvisionnement constant. - Réseau de chaleur (1) : Le réseau de chaleur dépend

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bâti dense, sans quoi la chaudière ne serait pas rentable

Le Pays de Retz, pauvre en boisement, ne peut s’appuyer sur des filières sylvicoles en place. C’est avec le secteur agricole, gestionnaire du bocage, que la structuration doit se faire. Toutefois, l’expérience de la SCIC Bois Energie 44 prouve que la mobilisation est longue (sensibilisation, formation, etc.). Il est donc important de multiplier parallèlement les projets d’investissement (chaudière collective, plateforme de stockage,...) pour assurer des débouchés économiques locaux. LOCALITE

L’implantation de chaudières impose de s’assurer

Sources : données du CIVAM 44

1 stère = 1 m3 = 1500 à 2000 kWh 1 km de haies = 60 tonnes de bois sec 1 tonne de bois sec avec 25% d’humidité = 3800 kwh Pour le chauffage de 40 bâtiments, 1600 m3/an = 1 100 MWh = 700 stères

du potentiel de gisement en place. Une étude sur le potentiel « exploitable » des haies bocagères est en cours sur le territoire du Pays-de-Retz. Elle permettra de produire une énergie locale : exploitation, transformation et consommation sur le territoire. IMPLICATION CITOYENNE

La structuration et l’animation de la filière locale doit se faire dans une démarche globale avec l’implication des agriculteurs exploitants du bois, mais également des communes gestionnaires du système, des habitants du territoire consommateurs, des riverains concernés par des projets de chaufferie-bois.

(1) Réseau de chaleur : De

taille différente, le réseau part de la chaudière est distribue la chaleur produite à plusieurs bâtiments. C’est un circuit fermé constitué par des tuyaux enterrés isolés, transportant un fluide caloporteur (eau le plus souvent). (2) Densité thermique: rapport entre le besoin énergétique et le mètre linéaire : nombre de bâtiments raccordés par kilomètre de conduite posée. Minimum = 3 MWh/ml.


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Carte des potentiels de "biomasse bois" sur Chaumes-en-Retz

sources : d'après des sources variées (notamment les anciens travaux d'étudiants cf. Ressources)

TRANSFORMATION DU PAYSAGE POTENTIEL D’URBANITE RETROUVEE

Le choix du bois comme nouvelle énergie est intéressant dans la réflexion de la transition globale des villes et des villages ruraux car il impose une évolution du développement du tissu urbain plus structurée et

dense (densification des bâtiments, regroupement ou mutualisation des structures consommatrices d’énergie).

km. Toutefois des acteurs artisanaux sur la zone du Quant au potentiel de chauffage urbain, il est

actuellement faible du fait d'une densité thermique autour de 1,5 à 2 KWh / mètre linéaire.

PERSPECTIVES POUR UNE TRANSITION DES PAYSAGES

bien adapté à la gestion agropastorale et au secteur bocager

Je considère le bois comme une ressource d’avenir pour faire transiter la commune vers une autonomie

dépendante de l’évolution des pratiques agricoles.

dans l’aménagement des paysages de l’après-pétrole.

La structuration de cette filière locale est également

énergétique, et comme un motif paysager structurant

C’est donc un fort potentiel pour que l’arbre ne soit plus

J’accorde

place dans le système agricole, d’abord pour ses fonctions écologiques, sociales et paysagers, et enfin pour son rôle

d’abord

une

place

importante

à

la

réintroduction de l’arbre :

- dans les paysages agricoles par des pratiques - dans les franges urbaines, entre espaces agricoles et

LOCALISATION

- par le repeuplement de massifs forestiers ou la création

A Chaumes-en-Retz, la ressource en bois est importante pour le développement de la filière bois locale, tout autant que pour la valorisation du cadre de vie et des activités récréatives. Elle est constitié de X linéaire de bocage et de 650 ha de massif forestier. Le massif forestier appartenant principalement à des grands propriétaires fonciers, ces derniers doivent être associés à la gestion de cette ressources, autant que les

bâtis agglomérés, pour fabriquer une transition douce

de nouveaux boisements de taille importante qui soient

amendement du sol

productifs.

Dans ce cadre, sur le territoire de Chaumes-en-Retz, je propose d’engager une réflexion sur le reboisement entier ou partiel de milieux actuellement ouverts mais sans usages particuliers, en considérant toutes les contraintes. Pour ce qui est de l’utilisation du bois comme énergie, il est important d’assurer l’utilisation durable du bois par

agriculteurs.

un schéma d’exploitation écologique et raisonnée

CONSOMMATEURS

pertinente de l’aménagement d’une plateforme de

Aucun projet de chaufferie sur la commune. La plus

redéploiement de l’arbre dans le système agricole, bonne gestion de celui-ci, diminution de la dépendance fossile des agriculteurs

d’agroforesterie

économique dans un filière agricole déficitaire.

RESSOURCES

INTERETS DANS LA TRANSITION AGRICOLE

Butaï sont consommateurs de bois.

COUVERT VEGETAL DENSE

vu comme une contrainte, mais qu’on lui redonne sa

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proche est celle de la piscine de Sainte Pazanne, à 15

engagé à l’échelle de la commune. Enfin, la localisation stockage-séchage du bois est envisagée.

diversification des ressources économiques INTERETS DANS LA TRANSITION LOCALE - baisse des coût de la consomation de chauffage - emplois créés non délocalisables - accueil de nouveaux usages en campagne (tourisme, agroforesterie,..)


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LE BIOGAZ / LA METHANISATION boues sur les stations d’épuration (dizaines de m3)

Le biogaz est une gaz combustible qui provient de la fermentation anaérobie de matières organiques ménagers

organiques

triés,

déchets

agricoles tels les déjections animales, et des industries agroalimentaires). C’est la méthanisation. Son atout est d’associer localement une production d’énergie et

- Raccordement au réseau de gaz : localisation de l'unité au plus près de raccordement au réseau de gaz,

LES PRINCIPES D’APPLICATION LOCALE

Les unités de métanisation produisent ce biogaz qui

de Retz est primordiale pour assurer un choix pertinent

- La chaleur sert à la production d’eaux chaudes ou de vapeur à moyennes ou hautes pressions valorisables sur place

d’épuration urbaines et les unités de méthanisation agricoles, car plus rentable économiquement : la production seule de chaleur est souvent trop importante pour être consommée entièrement sur place. voies

de

valorisation

énergétique

sont

aujourd’hui exploitées (biogaz carburant, injection dans le réseau de gaz naturel, production de froid,....). Enfin le digestat peut être utilisé comme fertilisant ou amendement organique dans les champs.

LES AMENAGEMENTS NECESSAIRES - unité de méthanisation

Comme les chaufferie-bois, les unités de méthanisation peuvent être de tailles très diverses. On retiendra de petit digesteur agricole installé dans une ferme (environ

chaleur et d’électricité

dans le développement de la méthanisation dans un

CHIFFRES CLES

d’un déchet pour la production d’une énergie ne

1 tonne de MO = de 20 à 800 m3 de biogaz (en fonction de la MO)

futur de transition énergétique. Toutefois, la valorisation

consommation énergétique autant que les déchets que

La cogénération (1) est très souvent utilisée dans les stations

(1) COGENERATION : production de

L’étude en cours sur les gisements organiques du Pays

doit pas faire oublier l’importance de réduire notre

- L’électricité, elle, est réinjectée dans le réseau.

BIOGAZ : mélange de méthane et de gaz carbonique

et vérification de la possibilité d’injection

REDUIRE / RECYCLER OU PRODUIRE ?

peut être transformé en chaleur et/ou électricité :

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- principes de recul nécessaire

des solutions de recyclage des déchets.

D’autres

sources : d'après des sources variées (notamment les anciens travaux d'étudiants cf. Ressources)

100 m3), et de plus grandes installations pour traiter les

QU’EST-CE QUE LE BIOGAZ ?

(déchets

Rappels des principes de la méthanisation

l’on produit. Elle intervient donc en complément des projets de recyclage. VALORISATION DE LA CHALEUR

On privilégiera la production de chaleur pour un bâtiment consommateur, avant le système de cogénération avec production électrique. L’installation des unités de méthanisation se fera au plus proche des lieux de production des déchets et de consommation de la chaleur produite.

TRANSFORMATION DU PAYSAGE IMPACT VISUEL

L’importance de la reflexion sur l’intégration des infrastructures de méthanisation dans leur environnement est primoridale. Une bonne intégration serait une dimension du même ordre de grandeur que celles des

Source :

1m3 de biogaz = 9,42 kWh = 1,5 l de pétrole 1 famille (4 personnes) = 500 kg MO / an = 100 m3 de biogaz / an = 600 kWh


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Carte des potentiels pour la production de biogaz sur Chaumes-en-Retz sources : d'après des sources variées (notamment les anciens travaux d'étudiants cf. Ressources) bâtiments alentours, avec une masse végétale. Le déploiement de petites structures sur les exploitations des fermes s’intègre assez facilement. A l’inverse, de plus grosses infrastructures demandene une grande attention (surface importante, agrandissement des routes pour un accès facilité, hauteur,...).

majorité des terres sont exploitées pour la nourriture du bétail, produits non consommés sur place, il serait regretable de voir se développer des unités de

d’énergie rentre en confrontation avec les principes

où le gain économique serait la première motivation.

d’elevage durable (système à l’herbe). En effet, le bétail

méthanisation à l'initiative de coopératives agricoles

outil pour aller vers des pratiques plus respectueuses

se demander si elle facilite vraiment des pratiques

l’herbe, avec valorisation énergétique des fourrages et

Par contre la question de l’utilisation de fourrages pour

Pour rester en accord avec les principes de sobriété,

que la méthanisation pérennise l’élevage, on peut

de l’environnement (exemple : aller vers un élévage à

agropastorales de gestion du bocage ?

non seulement des effluents).

la production d’énergie semble intéressante, si elle est

ma réflexion s’appuie donc sur l’évolution des

de ses pratiques (besoins, destinations des productions,

pratiques agricole, autant que sur la réduction des d’énergie.

LOCALISATION

A court terme, je pose l’idée d’unités de méthanisation

Le nombre d’exploitations agricoles (élevages pour les ressources «effluents» et «fourrage énergie», et maraîchage pour la ressource «prouction perdue») sont en nombres intéressants sur Chaumes-en-Retz. Les déchets compostés de façon régulière dans les habitats agglomérés pourraient être une ressource de biogaz dans le cas de l’installation d’une unité à proximité.

sur des secteurs intégrés dans un traitement des

déchets (comme les stations d’épuration ou les

décharges), pouvant à ce titre valoriser d’autres déchets (alimentaires ou agricoles). A plus long terme, le biogaz

pourrait correspondre, sur un territoire, au besoin de

diminution de la dépendance fossile des agriculteurs

chauffage ou de biocarburant pour une d’une flotte de véhicules collectifs. Enfin, les unités de méthanisation individuelles à la ferme

RESEAU DE GAZ

et collective entre agriculteurs sont intéressantes dans

le secteur d'Arthon. Il y en a par contre plusieurs en

qui sont éloignées du tissu urbain (application pour

Il n'existe pas de raccordement au réseau de gaz sur

une optique d’autonomie énergétique des exploitations

périphérie du bourg de Chéméré, notamment sur sa

séchage du foin, motorisation, chauffage de serre, etc.).

zone d'activités.

fertilisation (via le digestat) et meilleur contrôle du bilan azoté sur l‘exploitation

déchets, avant leur utilisation pour la production

système de vente en circuit-court,...).

RESSOURCES

diversification des ressources économiques via la revente de l’énergie

Il faut plutôt concidérer la méthanisation comme un

doit être enfermé pour pouvoir récupérer le fumier. Bien

posée avec la transition du monde agricole en général et

INTERETS DANS LA TRANSITION AGRICOLE

Sur une commune comme Chaumes-en-Retz, où la

EFFETS SUR LE PAYSAGE D’ELEVAGE EN QUESTION

La valorisation des effluents d’elevage pour la production

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PERSPECTIVES POUR UNE TRANSITION DES PAYSAGES

INTERETS DANS LA TRANSITION LOCALE - baisse des coûts de la consommation de chauffage - emplois créés non délocalisables - pérénnisation des activités agricoles


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L’ENERGIE SOLAIRE QU’EST-CE QUE L’ENERGIE SOLAIRE? L’énergie solaire peut être transformé de deux manières:

sources : d'après des sources variées (notamment les anciens travaux d'étudiants cf. Ressources)

PRINCIPES D’APPLICATION LOCALE

VALORISATION AU MIEUX LES TOITURES BIEN

CHIFFRES CLES

L’autoconsomation dans le résidentiel est intéressante

Dans le Pays de Retz : 10m² = 1kw =700 à 800 kW/h

EXPOSEES ET L’AUTOCONOMMATION DIRECTE

- par panneaux photovoltaïques : conversion de la

mais pourrait conduire à ne pas optimiser l’usage de

photovoltaïques.

installations), ni la consommation des surfaces les mieux

lumière du soleil en électricité au moyen des cellules L’électricité peut alimenter un besoin ponctuel et local en énergie. EIle est le plus souvent réinjectée dans le réseau national. L’autocosommation est cependant possible pour : - des installations autonomes (non raccordées au réseau) qui possèdent une batterie pour stocker de l’énergie ; - des particuliers, qui peuvent se satisfaire d’une puissance d’installation de moins de 3 kWc

exposées (production la plus importante en journée, quand la maison est vide). On priviligira au contraire de maximiser l’usage des surfaces les mieux exposées

en toiture ou façade des bâtiments. Il est intéressant d’envisager l’autoconsommation sur des sites forts consommateurs qui peuvent directement consommer

l’énergie

produite.

Ceci

limiterait

fortement les investissements dans le réseau, coûteux en milieu rural.

fluides caloporteurs (eau). Ils permettent d’obtenir de

L’utilisation de panneaux solaires thermiques est

l’eau chaude à température ambiante, utilisée le plus souvent pour alimenter des chauffes-eaux.

LES AMENAGEMENTS NECESSAIRES

SOLAIRE THERMIQUE ET CHAUFFERIE

intéressante en complémentarité de l’installation

de chaufferie bois. L’alliance du bois et du solaire thermique permet d’arrêter la chaufferie biomasse sur-dimensionnée pour les besoins estivaux. Le solaire

- panneaux intégrés sur un bâtiment ou au sol

produit de la chaleur l’été et la chaufferie l'hiver.

Il est nécessaire de prendre en compte des paramètres

Les centrales solaires villageoises sont les plus faciles à

(installations raccordées au réseau ou non)

IMPLICATION CITOYENNE

locaux : orientation de la toiture, climat, ensoleillement,

monter en autonomie, et sont des potentiels de projets

vent, altitude, enneigement, ombres portées,...

avec gouvernance citoyenne qu’il faut encourager

- pour les installations raccordées au réseau

car ils répondent à des enjeux propres (énergétiques,

diffuser l’excédent d’énergie produite. Ces travaux ont

agriculteurs et les industries, disposant des plus grosses

Elles nécessitent un raccordement au réseau pour un prix notamment en milieu rural où le réseau est peu dense.

Source : PCET-Pays de Retz

la surface disponible (tendance à réduire la taille des

- par panneaux solaires thermiques : conversion

de la lumière du soleil en chaleur transportée par des

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Rappels des principes de l'energie solaire

paysagers, économie locale). La commune, comme les surfaces de toiture, ont beaucoup d’intérêt à s’investir dans ces projets citoyens en proposant la location de leur toîture et/ou leur implication dans la gouvernance.

L’énergie solaire thermique peut fournir plus de 95% de l’eau chaude sanitaire dans le résidentiel.


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Carte des grandes surfaces de toîture sur Chaumes-en-Retz (potentiel à vérifier selon leur inclinaison)

sources : d'après des sources variées (notamment les anciens travaux d'étudiants cf. Ressources) COHERENCE D’ENSEMBLE EN MILIEU AGGLOMERE

L’installation de panneaux photovoltaïque de façon autonome, ponctuelle, et parfois anarchique, peut être une source de modification difficilement contrôlable des paysages. Des sites de caractères ont depuis longtemps mis en place des restrictions pour l’implantation de ces installations dans les documents d’ubanismes, tout en travaillant en parallèle à leur meilleur intégration. La topographie et les vues lointaines étant assez faibles sur Chaumes-en-Retz, la présence assez régulière de panneaux individuels se repère du fait des habitations de plain pied. L’installation dans des

zones pavillonnaires, sans réel esthétisme, n’empêche pas une analyse fine de l’insertion dans le paysage. Il serait également à recommander d’accompagner ces travaux d’installation

avec une réflexion sur la

PERSPECTIVES POUR UNE TRANSITION DES PAYSAGES Le développement d’une centrale photovoltaïque de puissance plus importante est à privilégier du fait de la présence de nombreuses toitures de grandes surfaces, bien exposées. L’installation de panneaux photovoltaïque sur les toits de grandes surfaces est à privilégier pour deux raisons : - peut être l’occasion d’une rénovation thermique de bâtiments consommateurs

- participe au développement d’un artisanat local

(charpentier, rénovateur,....) et de l’apparition d’une architecture contemporaire de qualité.

Les deux zones d’activités sont intéressantes pour ces

rénovation thermique des toitures.

projets. Dans ce cadre, le projet citoyen de centrales

ARCHITECTURE CONTEMPORAINE SUR SECTEUR

économique viable qui correspond le mieux au paysage

Au contraire, l’installation de plus grandes unités sur des

dans la transition énergétique territoriale.

villageoises sera fortement encouragé car il est le modèle

D’ACTIVITE

de l’après-pétrole : une implication forte des citoyens

équipements agricoles, artisanaux ou industriels sans

L’installation

caractère patrimonial, peut être un moyen d’innover dans une nouvelle architecture qui soit contemporaine

tout en respectant des critères de qualité esthétique, architecturale, et paysagère. L’implication des habitants à l’installation de centrale sur ces toitures est intéressante pour encourager les liens sociaux dans les zones d’activités.

de

panneaux

photovoltaïque

en

autoconsommation serait à encourager sur des secteurs éloignés du réseau avec des besoins réelles en journée (carrière, industries de la Feuillardais,...).

L'installation de panneaux sur de la SAU, des friches,

ou même sur des espaces déjà artificialisés est à interdire pour privilégier la valorisation agricole des

terres, de transformation brutale et d’accaparement de terres (la multifonctionnalité sur ces espaces étant difficilement immaginable, mise à part l’écopâturage).Ils ne participent ici pas au développement d'un artisanat.

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INTERES DANS LA TRANSITION LOCALE - autonomie en électricité, chauffage, baisse des coûts - emplois crés liés à l’artisanat- - projet à forme participative importante


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L’ENERGIE EOLIENNE L’ENERGIE EOLIENNE L’énergie éolienne est produite par la force du vent, faisant tourner les pales des éoliennes qui entraînent un générateur électrique. Les éoliennes sont constituées d’un rotor à 2 ou 3 pales, issus de matériaux du secteur aéronautique. Leur production énergétique dépend du vent mais également de leur hauteur (quelques mètres gagnés augmentent le rendement). Pour les parcs industriels, l’énergie produite est directement injectée dans le réseau. Il n’y a pas possibilité d’autoconsommation. Seule, les éoliennes individuellles répondent à un désir d’autonomie énergétique. Habituellement, les personnes qui interviennent dans les projets de parcs éoliens sont : - les développeurs (chargés des études nécessaires pour déterminer un site et pour acquérir des droits

éoliens, suite aux analyses des différentes contraintes. -

Règle

de

protection

l’environnement

du

paysage

et

de

Après la détermination de ZDE et l’acceptation de développement de parc (collectivité, exploitants des terrains concernés), les paysagistes réalisent des études pour déterminer une implantation la plus pertinente (les outils sont la carte topographique, la carte de perception visuelle, les photomontages et enfin l’étude de composition paysagère). - Mesures compensatoires

Les études d’impact mettant en évidences des problématiques

locales

doivent

envisager,

par

la négociation avec la commune, des mesures compensatoires souvent interessantes d’un point de vue

PRINCIPES D’APPLICATION LOCALE EOLIEN ET BOCAGE

Sans pour autant essayer de «cacher» l’éolienne qui fait partie d’un nouveau paysage énergétique contemporain,

- les investisseurs (chargés des chantiers)

la haie est un bon moyen pour mieux l'intégrer dans le

- les exploitants (chargés de la construction, gestion,

champs de vision. Elle peut la mettre en scène et brouiller

revente de l’electricité)

le rapport d’échelle.

Les parcs sont généralement installés sur des terrains

Cette complémentarité sur le terrain est aussi l’occasion

agricoles appartenant à des agriculteurs qui louent une

de réintroduire l’arbre sur des secteurs agricoles trop

parties de leur foncier aux développeurs via des baux

ouverts et inciter à leur gestion.

assez long de 30 ans.

IMPLICATION CITOYENNE

- zone de développement de l’éolien (ZDE)

Ce sont les secteurs propices à l’implantation de parcs

CHIFFRES CLES

Source : Entretien avec le bureau d'étude VALOREM

1 éolienne de 2MW (fonctionnant à puissance maximale 2 200 h/an) = 4 400 000 kWh/an. = consommation de 1000 foyers (hors chauffage). Parc de 4 éoliennes de 2,5 MW = 10 MWh = 5650 foyers (environ 1600 personnes)

paysager.

d’exploitation)

PRINCIPES D’AMENAGEMENT

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Rappels des principes de l'énergie éolienne

Des projets locaux se multiplient avec la participation de la population locale (collectivités, groupements de particuliers (entreprises locales, agriculteurs, associations) dans la gouvernance du projet. Ce sont des projets très

Longévité : 25 ans


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intéressants pour la réappropriation locale de la question énergétique. La richesse peut alors circuler sur le territoire dans un circuit court et venir alimenter l’économie locale. Ce qui n’aurait pas été le cas avec un projet fourni à un investisseur externe où les recettes aux collectivités se limitent à des taxes dont la plus importante est l’IFE dont 30 % du montant est allouée au département, 50 % à

Le secteur sur lequel se trouve Chaumes-en-Retz, bien venté, est favorable aux grands parcs éoliens. Deux parcs sont visibles depuis la commune : le parc de SaintHilaire-de-Chaléons visible sur le secteur maraîcher sud

l’intercommunalité et 20 % à la commune.

et le parc de Saint-Père-en-Retz visible sur le secteur

EVOLUTION DU PAYSAGE

les éoliennes. Ce sont sur les secteurs les plus ouverts

VECTEUR DE RENFORCEMENT DES TRAITS DU PAYSAGE

Les projets de parcs éoliens font l’objet de débats. Les questionnements sont souvent d’ordre visuelle (taille) et paysagère (rapport au paysage). Ces questions sont légitimes, mais le «pretexte» paysager ne limitera jamais l’implantation d’un parc, à moins d’un contentieux. Ces réticences permettent au moins d’examiner au mieux la confrontation du parc éolien avec un ou plusieurs éléments patrimoniaux, des monuments remarquables, des repères naturels ou batis. Il est assez fréquent de les utiliser pour surligner une ligne structurante du paysage qui serait peu visible, oubliée (rupture de pente, ligne de crête, fronts boisés, alignement d’arbres,...) Mais cela ne doit pas s’arrêter là, il faut aussi étudier le dialogue du parc avec son environnement, notamment les autres parcs à proximité. IMPACT INDIRECT SUR LE PAYSAGE DU SECTEUR

Qu’elles soient intégrées aux mesures compensatoires ou non, des actions paysagères autour des projets de parcs aident à leur intégration et leur acceptation : implantation

de haies, parcours pédagogique, enfouissement de lignes électriques,etc.

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PERSPECTIVES POUR UNE TRANSITION DES PAYSAGES

nord de la Sicaudais. Les paysages bocagers masque (secteur maraîcher) ou sur les reliefs (La Sicaudais) qu’elles sont les plus lisibles. Un projet de parc sur le secteur de Chéméré est en cours de projet (étude acoustique durant mon étude. Il est constitué actuellement de deux secteurs d’implantation à la topographie peu élevée et dans un secteur bocager. L’implantation des éoliennes devra être pensé avec le bocage qui l'entoure et la covisibilité avec le parc de Saint-Hilaire. Il sera envisager de réintégrer la haie dans ce secteur pour jouer sur la la dissimulation et la perspective. La possibilité d’une autre ZDE est envisagée sur le secteur de La Sicaudais, en alignement avec le parc existant de Saint-Père-en-Retz.


ANNEXE 3. RECHERCHES DES SYNERGIES ENTRE TRANSITION AGRICOLE ET TRANSITION ENERGETIQUE

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ANNEXE 4. PLANS STRATEGIQUES DE LA TRANSITION SUR CHAUMES-EN-RETZ

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NOURRIR / SE NOURRIR Les exploitations agricoles de demain seront paysannes, et alimenteront d’abord la communauté à proximité, en nourriture, matériaux et énergie. Cette perspective sur Chaumes-en-Retz doit être

Le magasin paysan, de forme coopérative, sera aussi

bien alimenté par la centrale que par les agriculteurs indépendants qui souhaiteront bénéficier de ce circuit court. Cela sera d’autant plus facile avec la reconvertion de la zone du Butaï en une plateforme logistique et

envisagée avec un «plan de paysage pour s‘alimenter

agroalimentaire de circuits courts.

fonction des besoins de la population.

la Communauté de Commune, ainsi que du Pays-de-

demain» qui valorise au mieux les ressources locales en

Dans le cadre de l’alimentation humaine, un calcul approximatif

des

besoins

sur

Chaumes-en-Retz

pour 2050 permettrait d'’envisager une agriculture communautaire en utilisant des terrains non valorisés à ce jour. Cette agriculture communautaire pourrait se face à l’initiative de la municipalité en envisageant la préemption de l’ancienne friche horticole «Jadeflor», ainsi que l’acquisition d’un ensemble foncier agricole sur l’espace de «transit».

Cet ensemble constituera la centrale agricole

communautaire. Elle fournira la restauration collective de la commune (les cantines existantes, la restauration locale, des éventuels projets de restaurants collectifs,...).

La place centrale de cette zone d'activités à l’échelle de Retz, lui donnera l’avantage d’être choisie comme lieu de développement du projet de plateforme logistique territoriale qui aura pour objectif d’offrir des débouchés économiques à l’excédent des productions locales d’une partie du Pays-de-Retz, avec gage de qualité. L’installation d’atelier de découpage et un petit abattoir

diversifié

de

proximité

incitera

les

exploitants du territoire à se tourner vers une démarche de vente locale. De plus, une petite cuisine centrale

intercommunale assurera l’alimentation des entreprises du territoire qui le demande.

Mini Rungis ? C’est l’esprit de cette plateforme qui permettra une révolution agricole locale, diversifiée et moins polluante.

De plus, elle alimentera en produit un magasin paysan

Cette ensemble vertueux, ouvert à tous les acteurs

reconvertie en un espace de transmission des

individuelles. La réinsertion du petit patrimoine

(lieu de formation en agroécologie, visites, lieux

moulins comme meulerie, pourrait soutenir les projets

implanté sur une annexe de la friche requalifiée et

du territoire, permettra de soutenir les initiatives

nouveaux savoirs agricoles sous différentes formes

agraire dans le paysage de demain, tel que les

pédagogiques, animations,..). Au contact direct des

existants, et favoriser l’installation de projets alimentaires

habitants, cet espace peut être un veritable déclencheur d’une souveraineté alimentaire.

alternatifs. Ceux-ci se multiplieront grâce aux débouchés facilités.

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24


Plan stratĂŠgique des potentiels de projets de transition pour des paysages nourriciers Ă Chaumes-en-Retz

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S’ECLAIRER / SE CHAUFFER La transition énergétique de Chaumes-en-Retz ne pourra se faire qu’avec l’évolution de l’agriculture locale. En même temps, la transition des fermes d’élevage vers un système d’élevage durable avec une production énergétique (valorisation des haies bocagères, des cultures intermédiaires, et des déchets agricoles) n’est envisageable que si ces nouvelles pratiques sont encouragées localement avec l’assurance d’un débouché qui valorise économiquement ce travail. Le «plan paysage de production énergétique

pour demain» propose d’utiliser toutes les ressources énergétiques de la commune pour envisager un mix

énergétique pertinent dans la gestion soutenable des matières et la logistique des flux, afin que ce plan respecte au mieux les ressources et les paysages. Aussi, le fil directeur de ce plan est de faire des territoires les pivots de la transition énergétique. Il s’agit donc de redonner le plus possible la gouvernance à la commune de la gestion de l’énergie qu’elle consomme et produit. Premièrement, sera encouragés les initiatives collectives, citoyennes. Le projet de parc éolien sur le plateau agroforestier en cours doit en être le déclencheur. Il doit

prochainement prendre la forme d’un projet éolien

citoyen. Habitants et commune, ouvrant le dialogue avec

les agriculteurs concernés et le développeur, devraient se rassembler dans le but de prendre la gouvernance de ce projet, et ainsi disposer des retombées économiques qui seront réinvesties dans les autres projets énergétiques en

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chantier de la commune. Les projets de chaufferies bois sont les plus ambitieux.

A terme, ces chaufferies devront alimenter le bourg entier en chaleur ainsi que le village de La Sicaudais. Cela ne pourra être réalisé uniquement dans le cas d’une réorganisation parcellaire et une densification vertueuse de l’espace aggloméré avec un travail sur la sobriété énergétique. Il est donc urgent de penser dans le «plan de paysage pour vivre et s’installer demain» (cf. p 32) un

programme ambitieux de développement urbain dense tout en veillant à l’harmonie des formes bâties. Cette évolution urbaine nécessite du temps. Toutefois l’investissement dès aujourd’’hui dans l’installation de chaufferies, qui pourraient approvisionner en énergie les bâtiments les plus demandeur en chaleur, est la voie envisagée. Les secteurs en périphérie est et ouest du bourg accueilleraient chacune une chaufferie :

- A l’ouest, la zone du Butaï pour ces activités commerciales et industrielles actuelles

- A l’est, l’espace de services divers pour alimenter les bâtiments municipaux proches (voire l’entreprise Aquaproduction si demande)

Le bourg de la Sicaudais qui a vocation à accueillir de nouvelles personnes, pourrait alimenter un premier temps son école. En parallèle, elle développerait son programme de densification et d’accueil de petites activités économiques regroupées. Le photovoltaïque individuel déjà bien présent, doit évoluer vers des projets solaires collectifs qui

favorisent l’installation de centrales de tailles assez importantes sur


les toitures des bâtiments des deux zones d’activités

d’autonomie énergétique des secteurs les plus éloignés

qui peuvent autoconsommer une grande partie de

du reseau est indispensable. Il est donc nécessaire

l’énergie électrique et renvoyer l’excédent dans le réseau.

d'encourager l’autonomie énergétique des fermes

Un projet de centrale photovoltaïque sur les serres de la friche horticole de la Pichauderie requalifiée pourrait

dispersées, par l’installation d’unités de méthanisation

communes à plusieurs exploitations proches, et par

être inscrit dans un projet d’autocosommation à l’échelle

l’installation de centrales photovoltaïques sur les

d’un quartier du bourg.

bâtiments agricoles pour une autoconsommation et

Enfin, le solaire thermique en autoconsommation

une revente du surplus. Cela est d’autant plus important

la place de la chaufferie bois sur la période estivale.

demandeuses en électricité notamment pour la

doit être encouragé sur les habitations pour prendre Malgré l’abscence de réseau de gaz sur la commune, les

dans la plaine maraîchère, où les exploitations sont conservation de leur produit.

projets d’unités de méthanisation peuvent d’ores et déjà être envisagés sur les deux stations d’épuration du bourg et celle en projet sur la Sicaudais, ainsi

que sur le secteur de l’Ecocentre (déchetterie). Ces

installations permettraient de rendre plus vertueuses des installations existantes qui ont vocation à durer dans le temps. Ces projets doivent toutefois s’accompagner du renforcement de la campagne de sensibilisation à la limitation des déchets qui est déjà en cours sur la commune. Dans ce cadre, la recupération des déchets alimentaires pourrait venir approvisonner le digesteur ce qui permettrait de disposer d’un bon digestat. Sur ces secteurs où le raccordement au réseau de gaz s’avère trop coûteux, la cogénération serait envisagée. Le secteur de l’EcoCentre accueillerait une nouvelle plateforme logistique du bois. La chaleur produite viendrait alimenter le hangar de séchage du bois. Le gaz produit pourait alimenter le transport collectif et la flotte de véhicule proposée en partage. Parallèlement à ces projets

collectifs , la recherche

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Plan stratégique des potentiels de projets de transition pour des paysages de productions énergétiques à Chaumes-en-Retz

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S’INSTALLER / VIVRE

retrouvée dès lors que la commune aura donné corps à

Demain, Chaumes-en-Retz pourrait bousculer la manière

Les deux zones d’activités, en lisière est et ouest du

actuelle de «vivre, habiter et travailler» en milieu rural, si elle s’appuie sur la diversité des paysages agricoles qui la compose. Fonder un projet communal, en dialogue avec un projet intercommunal, sur la préservation et la transformation de ses ressources naturelles en les utilisant durablement pour satisfaire les besoins de sa population dans le temps est un projet de résilience et de gouvernance territoriale qui implique et rend plus fort. Le projet de société proposée sur Chaumes-en-Retz tentera deux mutations : - donner un sens physique à une commune divisée géographiquement, en recherchant une densité de vie économique et sociétale - créer des synergies et une interdépendance entre l’espace «habité» et le l’espace nourricier par des aménagements paysagers qui lient les deux mondes. Toutes les propositions suivantes ont pour but de réinterroger les perspectives d’évolution du projet de développement de la commune actuellement en cours.

bourg, sont les raisons actuelles de la perte de dynamisme

des bourgs. Demain, elles devront être mobilisées pour accompagner la revitalisation du coeur et la transition du territoire. Elles seront des lieux mutualisant activités artisanales, industrielles tournées vers le développement durable et la production d’énergie tel évoqués précedemment. Leur mutation par un process d’écologie indutrielle permettra d’en faire des espaces mixant des usages, tout en harmonie avec leur environnement (notamment en accueillant uniquement les activités qui n’ont pas leur place dans le bourg). Enfin, la ceinture maraîchère deviendra un lieu phare :

- pour l’activité économique qu’elle génère (nombreux paysans des micro-fermes, et des apprentis paysans en formation sur le nouveau lieu de la friche horticole)

- pour être devenu un lieu atractif pour se détendre. La

reconversion

de

l’ancienne

carrière

et

la

requalificiation de la forêt des îles enchantées, en

deux ilôts de biodiversité accueillant des petites activités de loisirs, seront les éléments déclencheurs amenant les habitants à regarder cet espace si peu traversé jusqu’ici.

La création d’une nouvelle centralité par la

Un travail sur les circulations au sein de la plaine en

aura pour vocation de créer un lien nécessaire entre les

que le projet de l’ancienne carrière. Dans ce cadre, les

reconversion de la friche horticole de la Pichauderie

transformation devra être engagé en même temps

bourgs d’Arthon et de Chéméré. Elle aura pour vocation

interventions seront faites en priorité :

de lier ceinture maraîchère et espaces habités en un espace commun. L’attractivité et le dynamisme des deux bourgs sera

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travers ce nouveau lieu.

- sur les franges pour esquisser des espaces accueillants

entre

habitat-champ

jardin

et

agriculture se rencontrent. Une promenade imaginée sur la frange créera un espace d’échange;


- sur un parcours reliant les éléments fédérateurs de

et de sobriété énergétique qu'ils pourront partager

château de la Meule et de Princé, la ferme des Champs

Toutes les formes d’architectures nouvelles, avec une

la plaine (carrière-loisirs, forêt des îles enchantées,

Libres). Pour cela une réflexion sera menée sur la traversé des espaces maraîchers. Le maraîcher bio s’installant

y trouvera un intérêt à mobiliser ses 60 hectares pour les faire évoluer vers un lieu d’expérimentation des nouvelles formes d’agriculture durable.

Cette promenade évoluera dans le temps vers un parcours

de

«transition

des

paysages

agro-

énergétiques» en même temps que les projets de transition des maraîchers.

Un autre chantier majeur est d’inventer une composition urbaine qui ménage les terres, évite le gaspillage

entre habitants voisins ou entrepreneurs.

appoche bioclimatique, qui valorise les ressources

agraires (terrre, biomasse comme matériaux biosourcés), participeront à un paysage retrouvant sa spécificité locale.

L’évolution du parcellaire permettrait également la création de venelles entre les bâtis existants. Enfin, l’encouragement à la végétalisation des jardins privés devant les pavillons pourrait les faire évoluer vers des espaces ouverts sur la rue offrant une espace semi privé / semi collectif.

Cela sera d’autant plus facile lorsque la circulation

qu’engendre le modèle actuel.

motorisée individuelle dans le bourg sera devenue

Il est urgent d’imaginer une politique volontariste

obsolète par la présence de parking commun en

vertueuse du tissu habité :

un espace public au large potentiel de mobilité et

qui trouve les moyens de densification souple et

extrémité, permettant de faire reconnaitre la rue comme

- en mobilisant les espaces non construits des

de rencontre.

agglomérats urbains ; - en densifiant par le dessus (nouvelle forme urbaine à étage) correspondant aux deux bourgs. Ce programme de restructuration parcellaire doit

être pensé en amont, et fortement encadré, de manière à composer le nouveau paysage urbain par des savoirs-faire paysagers, urbanistiques et architecturaux. Pourrait alors être inventer des espaces qui répondent à des demandes très diverses, d’habitation ou bien de lieux d’activités pour de nouveaux entrepreneurs, petits artisants, souhaitant développer leur activités à proximité de leur résidence. Ces modules intercalés sur et entre les bâtiments existants créeront d’autant plus de lien

Le secteur du marais trouvera sont atout en développant des activités de découverte de son paysage au moyen de différents modes doux (canaux, marche, vélo, cheval, accompagnée par des ânes,...). Un parcours sur l’eau

ou par un sentier doux reliant Pornic permettra de

faire renaître le canal et faire connaître les richesses de ce milieu humide. Le plateau agro-forestier redonnera vie, notamment

grâce à l’aménagement d’un atelier-paysan permettant d’accompagner les paysans dans leur autonomie

technique grâce à la construction de petits outils agricoles.

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32


Plan stratĂŠgique des potentiels de projets de transition pour des paysages vivants Ă Chaumes-en-Retz

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SE DEPLACER

etc.) connectant aisement les centralités. Dès lors que

Se déplacer demain à Chaumes-en-Retz, comme

bourg, grâce à différents espaces de stationnement

dans toutes communes grandement dépendantes actuellement de la voiture utilisant les énergies fossiles, nécessite d’user d’imagination. Réfléchir à la sobriété des déplacements avant la mise en place de vraies alternatives au pétrole, est la première condition pour aller vers une nouvelle mobilité vertueuse construisant des paysages durables et harmonieux dans les espaces rurbains. Dans cette perspective, développer dès aujourd’hui des circuits de déplacements doux est primordial. Le projet actuel de liaisons douces va dans ce sens. Toutefois, celui-ci sera vraiment intéressant si, et si seulement, il est accompagné de projet de renforcement des centralités vivantes (commerces, activités économiques et de loisirs) sur le parcours et au plus proche de la population. Le plan de «paysage pour se déplacer demain» doit être lu avec le «plan de paysage pour vivre et s’installer demain» pour lui donner un sens. Il propose de mettre en place une politique de mobilité douce volontaire et

mutualisés. L’espace libéré au coeur des agglomérats habités est également une condition de la réalisation du "plan de paysage pour s'installer et vivre" demain, puisqu’il permettra de libérer des espaces pour d’autre usages : restructuration urbaine et construction de lieux collectifs pour diverses activités, création de venelles, végétalisation et boisements, etc. La traversé de la RD 751 deviendra de plus en plus problématique avec l’attractivité de la plaine maraîchère par la réhabilitation de la carrière et par une activité agricole plus accueillante. La création d’une passerelle piétonne est envisagée en même temps qu’un parcours au sein de l’espace maraîcher. L’agroforesterie le long des voies principales et secondaires, et en lisière de bourg, dynamisera l’espace et cadrera les vues sur l’espace maraîcher.

incitative.

Parallèlement à la mobilité douce, les déplacements en

Les liaisons de circuits doux, en dehors du bourg,

l’échelle du bourg et de deux/trois centralités extérières

valeur et encourager la plantation aux abords des cours

de Sainte-Pazanne) sera une réponse à la mobilité

s’appuient sur le réseau hydraulique pour le mettre en d’eau. Elles sont également nombreuses grâce à un parcellaire plus petit, encadré par un bocage productif support par endroit à des cheminements doux. Dans le bourg, le réseau forme un tissu dense de voies douces aux formes variées (rues, chemins, venelles,

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la voiture individuelle sera déplacée aux extrémités du

transports en communs efficaces, réguliers et organisés à (bourg de Chauvé, Saint-Hilaire-de-Chaléons et gare individuelle dans et hors le bourg. En plus d’une ligne

de bus marchant au méthane ou à l’electricité produite sur place, une petite flotte de véhicules

électriques sera en libre service aux extrémités du

bourgs, sur les zones d'activités actuelles. Ce sera


également les lieux de parkings mutualisés pour les habitants et les personnes extérieures visitant le bourg.

Par ailleurs, l’ambition de réouverture de l’ancienne

voie ferrée en Tram-Train proposant de nombreuses dessertes, imaginées comme peu coûteuses dans

sa gestion, pourrait etre rentable et répondre à une demande de plus en plus forte vers une mobilité libérée du véhicule individuel. De plus, la réouverture de la ligne Paimboeuf-Sainte-Pazanne

deviendra

extrêmement

judicieuce si l’on envisage de la mobiliser pour le transport des marchandises agricoles dans le cadre du circuits courts. Ainsi, il est envisagé dans ce plan de préparer ce renouveau en aménageant un petite plateforme multimodale (transport de petites marchandises et de personnes, parkings voitures et cycles, transports en commun,...) sur le secteur de la gare, qui accueillera déjà la chaufferie bois. Enfin, l’évolution des modes de distribution locale, notamment pour les marchandises agricoles, doit être pensée en organisant des accès facilités sur les plateformes logistiques (circuits courts, tri et bois).

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Plan stratĂŠgique des potentiels de projets de transition pour des paysages mobiles Ă Chaumes-en-Retz

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ANNEXE 5. EVALUATION DE LA DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE DU SYSTÈME AGRICOLE DU NOUVEAU MARAÎCHER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

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ANNEXE 6. DOCUMENTS DE RECHERCHES SUR LES PAYSAGES AGRICOLES CONTEMPORAINS La transition de Chaumes-en-Retz passera par une transition de sa campagne agricole. Mais à quoi resemblera t-elle ? Pour mieux définir les paysages agricoles contemporains de la transition, j'ai accumulé,

tout au long de mon étude, des données sur des

expériences agricoles qui me semblent mettre déjà en pratique de grands principes de ces nouveaux paysages.

pratiqué actuellement sur la commune.

Sources des informations :

agroécologie paysanne intensive, qui reposerait sur

- entretiens avec l'exploitant de la future exploitation maraîchère sur la Pacauderie, et avec l'exploitant de la ferme Dureau

Ainsi, cette agriculture permacole, basée sur une la diversité et la compémentarité des productions sur un

territoire tel que le Pays-de-Retz, donnerait a voir des paysages de franges renouvelés.

- INRA-AgroParisTech, Etude maraîchage biologique permaculturel et performance économique, rapport 6, 2017, 66p.

L'expérience aujourd'hui très reconnue de la ferme du Bec Hellouin, la plus médiatisée car aussi la plus suivi par des experts agronomes, m'a permis d'analyser l'intérêt économique mais aussi en terme de rendement de ce type d'agriculture permacole, en comparaison avec

le maraîchage conventionnel ou biologique tel que

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