DISCOURS BIOCITECH DAYS « Le parcours du financement des entreprises de santé et de biotechnologies » Mercredi 24 juin 2015 à 9h – Romainville Monsieur le Président de BIOCITECH, Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ile-deFrance, Monsieur le Président de MEDICEN, [Christian LAJOUX] C’est toujours un sentiment plaisant que de revenir au parc d’entreprises BIOCITECH. Il y a déjà un peu plus d’un an, j’étais parmi vous pour la signature de la convention entre la Caisse des dépôts et consignations et SANOFI, relative à la modernisation du site BIOCITECH. *** Le parc d’entreprises BIOCITECH est un cœur qui bat pour nos entrepreneurs, notre filière « santé et biotechnologies », et notre territoire. Il est un témoignage actif de la vitalité économique de la Seine-Saint-Denis. BIOCITECH, c’est d’abord un cœur historique, car c’est à Romainville qu’est sortie de terre la première usine, puis le centre de recherche de Roussel – UCLAF fondé en 1928, ancêtre du groupe SANOFI-AVENTIS. Ce site en est le berceau.
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C’est aussi à Romainville que la firme pharmaceutique a développé les corticoïdes ou que la pilule du lendemain a été inventée. Romainville, c’est l’histoire d’un glorieux passé industriel, d’un succès mondial, qui a accueilli pas moins de 2000 chercheurs, techniciens et ouvriers, et a assuré près des trois quarts de la production mondiale de corticoïdes. BIOCITECH, c’est aussi l’histoire d’un départ, celui du groupe SANOFIAVENTIS qui avait décidé dans le cadre de son plan de réorganisation de quitter le site de Romainville pour le reconvertir, en 2003, en parc d’activités dédié aux biotechnologies et aux sciences du vivant. Mais plus que du « départ » de SANOFI-AVENTIS, je voudrais vous parler d’un nouveau « point de départ » pour notre territoire. Ce point de départ a été rendu possible grâce à l’énergie déployée par Corinne VALLS, la maire de Romainville, et Stéphane TROUSSEL, le président du conseil départemental, qui n’ont de eu cesse de faire de ce territoire, un partenaire de la vitalité économique. Nous avons entrepris de changer le visage de ce département pour faire comprendre aux chefs d’entreprise, aux créateurs, que la Seine-Saint-Denis est, compte tenu de la jeunesse de sa population, de ses réserves foncières, de sa position privilégiée dans la région, de ses cerveaux, et aussi de son tissu économique et entrepreneurial, l’endroit où il faut s’implanter, investir, se développer. Il suffit de voir le nombre d’entreprises et de grands groupes qui choisissent désormais la Seine-Saint-Denis pour installer leurs sièges et y regrouper leurs activités.
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Le renouveau de BIOCITECH prouve que c’est un cœur qui alimentera la vitalité économique de nos entreprises et de notre territoire. *** Et pourtant, je me souviens que nombreux étaient ceux qui prédisaient un destin funeste à ce site. Beaucoup de signaux étaient au rouge entre 2011 et 2013, laissant penser que ce cœur économique allait s’arrêter de battre : protocole d’accord caduc en 2011, incertitudes relatives au maintien d’une des entreprises principales du site : GALAPAGOS. Au bout de ce tunnel de difficultés, il y a une lumière : celle de l’espérance ouverte par la convention SANOFI – CDC signée fin 2013. À l’issue de négociations serrées, nous sommes parvenus à un compromis satisfaisant posant les fondations du développement de BIOCITECH et des entreprises qui s’y implantent. BIOCITECH a désormais les moyens de devenir sur notre territoire le cœur économique des industries de la santé et des biotechnologies. C’est bien la preuve que le renouveau économique est possible dès lors que l’on fait les bons choix. Je tiens à saluer la Caisse des dépôts et consignations, très prochainement propriétaire et exploitant du site, pour son pari sur le développement économique de notre territoire. Fidèle à sa vocation, la CDC a engagé de lourds investissements – création d’un nouveau bâtiment, ainsi que la modernisation de l’immeuble qui accueille l’entreprise GALAPAGOS.
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Sans la Caisse des dépôts et consignations, cette nouvelle page du développement
économique
de
Romainville
et
de
la
Seine-Saint-Denis, n’aurait pu être écrite. *** Désormais, après les investissements réalisés sur ce site, il faut faire battre encore plus fort ce cœur économique que représentent BIOCITECH et ses entreprises. Fluidifier les artères qui l’irriguent, c’est s’attaquer à la problématique majeure du financement des start-up et PME, sans lequel le développement est impossible. Cet enjeu est au centre de la vitalité économique. Chacun sait que, malgré l’abondance de capitaux, de nombreuses entreprises (en particulier des start-up dans l’amorçage et PME dans des secteurs très hautement technologiques) rencontrent des difficultés d’accès aux fonds propres ou aux prêts. Même si dans, le même temps, la réussite de l’entrée en bourse d’entreprises du secteur des biotechnologies, démontre la rentabilité des investissements. Parce que je mesure votre rôle dans la bataille pour l’emploi, j’avais lancé dès le début de la législature, une mission d’évaluation de la BPI pour m’assurer de la montée en puissance de nos instruments de financement. Chacun sait que l’aversion au risque ou tout simplement la méconnaissance réciproque entre investisseurs et entreprises, sont des obstacles à l’accès au financement de ces jeunes entreprises innovantes, et des PME de votre secteur.
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BIOCITECH représente, à mon sens, un des laboratoires où l’on cultive le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, et peut être une interface intelligente entre start-up et investisseurs. Vous êtes bel et bien l’illustration que l’entreprise, c’est un bien commun. BIOCITECH est un atout pour ses entrepreneurs, la filière, et le territoire. Et, vous – PME et start-up, investisseurs – êtes une chance pour ce territoire. Aujourd’hui, le développement et la rétention des pépites technologiques et des talents, ainsi que leur accompagnement, sont un enjeu d’attractivité et de relance de l’emploi. Pour nourrir cette vitalité économique et enrayer les fuites de talents, je suis fermement convaincu qu’il nous faut une ambition pour la place financière de Paris à la hauteur de nos potentiels. Cela nécessite, bien sûr, d’avoir une position non dogmatique vis-à-vis de la finance. On peut condamner ses excès, c’est-à-dire les taux de retours excessifs dans des délais très courts, incompatibles avec le cycle de développement des produits. Néanmoins, on doit saluer ses vertus lorsque la finance se met au service de l’investissement productif, des entrepreneurs, et de l’innovation. Je vois ainsi naturellement, dans cette rencontre, l’opportunité de mieux fluidifier des artères, si importantes pour accélérer le développement de nos entreprises et de notre territoire. *** Page 5 sur 7
Comment ne pas évoquer la manière dont BIOCITECH, ce cœur économique, est relié aux autres organes vitaux de notre territoire.
Monsieur le Président de SANOFI, Je tiens d’abord à vous féliciter pour votre nomination récente au sein du Pôle de compétitivité MEDICEN. J’ai la ferme conviction qu’un grand groupe comme SANOFI, 4ème mondial dans son secteur, peut apporter énormément à notre territoire, et je sais pouvoir compter sur votre énergie pour faire passer ce pôle de compétitivité du stade « d’usine à projets à celui de fabrique à emplois ». Les atouts de notre territoire ne manquent pas : une offre de formation de qualité, des chercheurs de haut-niveau, des laboratoires de recherche de référence mondiale, nos universités, des partenaires publics engagés (comme l’AP-HP), un réseau de transport dense et qui s’étoffera encore avec le Grand Paris Express, et également le prolongement de la ligne 11. Et comment ne pas citer les réussites exceptionnelles de notre région avec l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à la Pitié Salpêtrière, et l’Institut de la vision au Quinze Vingt. D’ailleurs, l’implantation récente du centre de recherches et de développement sur les maladies rares du groupe américain de biotechnologies, Alexion Pharmaceuticals, sur le site de l’Institut Imagine, est une preuve concrète de l’attractivité de la France, qui se distingue, par exemple par l’excellence des laboratoires de l’AP-HP et de l’Inserm.
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Pour transformer nos atouts en succès, nous devons renforcer la collaboration entre les pôles des sciences du vivant (Biocitech, Génopole, Villejuif Bioparc, Paris Bioparc, plateau de Saclay) pour favoriser le travail en réseau. Ces partenariats doivent être noués autour des besoins de votre filière : l’offre de formation, de plateaux techniques, et de financements. Ainsi, nous mettrons au cœur de notre politique de vitalité économique, la construction d’un écosystème attractif pour les entreprises. Chacun doit jouer à son poste, et nous devons jouer collectif. Je vous souhaite que cette journée soit riche en rencontres et en projets. Et surtout, j’espère que ces échanges seront l’occasion de valoriser cette industrie du futur, ainsi que cet écosystème de start-ups et PME innovantes unique en Europe. Je vous remercie.
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