Rencontres de l’entrepreneuriat innovant « Nord et Sud » de Bond’Innov Jeudi 7 novembre 2013 à 9h00
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Monsieur le Ministre, Madame la Maire, Monsieur le Président de la Communauté « Est-Ensemble », Monsieur le Sénateur, Monsieur le Président de l’IRD, Madame la Présidente de Bond’INNOV, Mesdames et Messieurs les élus,
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour les rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord et Sud organisées par Bond’Innov. Derrière cette idée audacieuse, je sais qu’il y a d’abord un homme à qui j’aimerais rendre aujourd’hui un hommage appuyé. Mon ami, le sénateur Gilbert ROGER qui durant son mandat de maire de Bondy, a changé le visage de la ville en faisant le pari pour Bondy de la solidarité et de l’excellence. Bond’Innov,
la
passerelle
entre
la
recherche
et
les
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entrepreneurs dans un quartier de rénovation urbaine, disonsle franchement, c’était un de tes rêves fous pour Bondy ! Avec « l’énergie flegmatique » qu’on te connaît, tu as relevé le défi de la dynamisation économique de Bondy. Installer Bond’Innov - le premier incubateur de Seine-Saint-Denis – ici, dans un quartier en Programme de Renouvellement Urbain sur le site de l’Institut de Recherche et de Développement, c’était une idée. C’était même une idée un peu folle quand on se souvient des réserves très fortes sur ce projet. Combien de fois, Gilbert, astu entendu « il n’y aura pas assez de projets d’entrepreneurs pour faire fonctionner cet incubateur » ? Je pense que tu ne les comptais plus ! J’apprends aujourd’hui qu’il y a trop de projets pour Bond’Innov. Hier, cet incubateur était une idée. Aujourd’hui, il est la réalité.
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C’est un rêve devenu réalité grâce à l’engagement collectif de toute une équipe : • Sylvine Thomassin, la maire de Bondy, qui a développé Bond’Innov,
avec
le
succès
qu’on
lui
connaît
aujourd’hui : 9 entreprises installées, un an seulement après sa création ; • l’Institut de Recherche et de Développement, qui a soutenu dès le départ ce projet, en accueillant sur son site Bond’Innov; • l’université Paris 13 ; • le
Conseil
communauté
général
de
Seine-Saint-Denis
d’agglomération
Est-Ensemble ;
et
la
Chers
Stéphane TROUSSEL et Gérard COSME ; • Et, enfin le Conseil régional présidé par Jean-Paul HUCHON ; D’ailleurs, au titre de mon mandat de député, j’ai obtenu de l’Etat qu’il soutienne financièrement l’Institut de Recherche et de Développement dans la promotion de ce projet qui irrigue tout notre territoire.
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Et je sais que l’on peut également compter sur des synergies avec le parc d’entreprises BIOCITECH situé à Romainville. Aujourd’hui, Bondy, c’est d’abord une terre d’avenir. Un incubateur d’entreprises tel que Bond’Innov, c’est un signal doublement positif pour la Seine-Saint-Denis bien sûr, mais aussi pour la France. *** Un signal positif pour la Seine-Saint-Denis d’abord, car l’implantation d’un incubateur visant à accompagner des projets et création d’entreprises, c’est toujours pour les élus que nous sommes un signe de vitalité, annonciateur d’activité et donc d’emplois. Oui ! Bond’Innov, c’est le symbole d’une Seine-Saint-Denis qui gagne. La Seine Saint-Denis que l’on montrait hier du doigt, c’est aujourd’hui elle qui montre la voie. Oui ! La Seine-Saint-Denis, c’est un territoire qui vit, et surtout qui rebondit !
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Oui ! La Seine-Saint-Denis se défie de tout défaitisme ou tragédie industrielle pour la Seine-Saint-Denis, et pour la France. Nous avons entrepris de changer le visage de ce département pour faire comprendre aux chefs d’entreprise, aux créateurs, que la Seine-Saint-Denis était, compte tenu de la jeunesse de sa population, de ses réserves foncières, de sa position privilégiée dans la métropole, de ses cerveaux, et aussi de son tissu économique et entrepreneuriale, l’endroit où il fallait s’implanter, investir, se développer.
Ce pari, nous sommes en passe de le réussir quand on voit le nombre d’entreprises et de grands groupes qui choisissent désormais la Seine-Saint-Denis pour installer leurs sièges et y regrouper leurs activités : hier Generali à Saint-Denis et BNP Paribas à Pantin, le développement d’un cluster aérien avec le développement d’Eurocopter au Bourget, l’installation du siège social européen du groupe AMADA spécialiste japonais de la machine outils, et en février prochain SFR à Saint-Denis.
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Mais, prenons garde à ne pas crier victoire trop vite. Lorsque l’on voit que la Seine-Saint-Denis reste le département d’Ilede-France le plus touché par le chômage, qui frappe particulièrement les jeunes, nous comprenons que c’est désormais un nouveau défi que nous devons relever ensemble, élus et chefs d’entreprises. Rien ne serait plus dramatique qu’une Seine-Saint-Denis transformée en simple hôtel pour entreprises sans que les habitants ne profitent des fruits de l’activité. Rien ne serait pire que de faire coexister sur un même territoire de la République une économie des plus florissantes et les pires difficultés sociales. Si l’on ne parvient pas très rapidement à créer l’écosystème pour permettre à nos jeunes qualifiés de créer leur entreprise, nous prendrons en effet deux risques. Le risque d’abord d’attiser les tensions, le ressentiment, le désespoir : comment pourrions-nous expliquer à un jeune que ces belles entreprises qu’il voit au pas de sa porte, décidément non, ce n’est pas pour lui ? Comment pourrions-nous expliquer à nos jeunes talents, à nos graines d’entrepreneurs,
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qu’ils ne peuvent réaliser leur projet d’entreprise alors même qu’ils disposent d’une qualification certaine ? Le risque ensuite de commettre un vrai gâchis pour les entreprises et notre territoire, car les étudiants et chercheurs de ce département, par leur jeunesse et leur diversité, sont une vraie richesse, une vraie force, à condition de savoir les mettre en valeur, et de leur donner une chance, celle d’entreprendre. Bond’Innov nous montre la voie en réunissant toutes les énergies de ce territoire, qu’elles proviennent du monde scientifique, du monde économique, ou de nos collectivités territoriales. Faire émerger des starts-up en Seine-Saint-Denis, c’est possible. Et je voudrais aujourd’hui saluer, par exemple, les entrepreneurs qui ont permis l’émergence de ces pépites. Ces pépites technologiques sont des ressorts pour la stratégie de montée en gamme. Ce sont les piliers de la « compétitivitéqualité » fondée sur l’excellence de nos produits, de la formation de nos salariés, et de notre recherche.
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Bond’INNOV nous montre la voie aussi en s’appuyant sur la richesse de nos jeunes entrepreneurs, qui par leurs origines, leur culture ont une capacité incroyable à développer de beaux projets de recherche et d’entreprise « gagnant-gagnant » avec les pays du Sud. *** Mesdames et Messieurs, La France est entrée dans un nouveau monde, et plus que jamais, elle doit s’appuyer sur ses fondamentaux. La France, c’est une certaine idée de l’entreprise. Et nous devons renouer avec l’esprit d’entreprendre. Mieux, nous devons retrouver avec le goût du risque. Je serai toujours du côté de la création. Je serai toujours du côté de l’innovation. Je serai toujours du côté du risque. Permettez-moi avec une petite pointe de malice de vous parler « des misères du patronat » en citant Jaurès qui disait dans sa tribune publiée en 1890 dans la Dépêche de Toulouse : « c’est une erreur grave de croire que le socialisme ne s’intéresse
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qu’à une classe, la classe des ouvriers, des producteurs manuels, et qu’à toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage, par l’acceptation du risque ». La France doit aussi soutenir les entrepreneurs et créateurs qui veulent gagner la bataille du redressement industriel et de l’emploi. La France de demain sera une grande nation industrielle ou ne sera pas !
Pérenniser les entreprises, c’est le défi que nous devons relever. La liberté d’entreprendre n’est d’ailleurs effective qu’à la condition de prévoir un accompagnement personnalisé et prolongé dans le temps.
La tâche de reconstruction économique de notre pays nous impose donc à tous le devoir de se serrer les coudes pour constituer le pack qui entrera dans la mêlée mondiale.
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*** Finalement, revenons à la raison d’être de ce projet. Bond’INNOV constitue un formidable gisement de savoirfaire et de technologies, et irrigue le développement économique de notre territoire. Aujourd’hui, les incubateurs d’entreprises sont avant tout des vecteurs incroyables de création d’emplois marchands. Le soutien à leur développement est une arme pour remporter la première de nos batailles : la bataille pour l’emploi. Je sais d’ailleurs que certaines des entreprises incubées réfléchissent à recruter du personnel pour accompagner leur développement. Et je veux vous dire que vous pouvez compter sur les pouvoirs publics et vos élus pour être au front à vos côtés dans cette bataille pour l’emploi. Je vous remercie.
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