Mettons en échec le réchauffement climatique Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeux
+ 0,7 °C
EDITO
Notre climat a changé, notre climat change encore. Il devient plus chaud et plus perturbé. à travers cette évolution, dont nous savons qu’elle tient pour beaucoup à nos diverses activités, l’humanité est une menace pour elle-même. Face à cette réalité, ce n’est pas la nostalgie et la peur qui doivent nous habiter, mais un esprit de responsabilité dont découleront des actions efficaces. Nous devons agir : c’est un impératif, pour nos concitoyens de demain et même pour ceux d’aujourd’hui. Et nous pouvons agir : plus que face à d’autres menaces, comme celle des conflits ou des grands chocs économiques, nous avons à notre portée, sur le plan du climat, des marges de manœuvre considérables. Elles existent à tous les niveaux : celui des individus (modes d’habitat, de déplacements, d’alimentation…) ; celui des entreprises (organisation de la production et des transports) ; celui des collectivités locales et des administrations (gestion de leurs équipements, orientations et financements pour une politique de l’air solide, véritable politique de transports en commun). Pour Saint-Etienne Métrople, s’engager, avec le maximum de partenaires, dans un Plan Climat, c’est se donner les moyens d’une mobilisation de toutes les compétences et de toutes les volontés pour rendre active notre responsabilité face à l’avenir de notre planète. C’est impulser, en particulier dans le domaine de l’habitat et celui des transports, des changements décisifs. C’est aussi assumer, pour notre Communauté d’agglomération elle-même et ses communes membres, des choix précis pour moins polluer et moins gaspiller d’énergie. Nous savons que nos convictions sur le développement durable sont vaines si elles ne se traduisent pas en actes. Il est temps, désormais, de réorienter de façon majeure l’ensemble de nos politiques, au bénéfice de l’avenir de la planète. Maurice VINCENT Maire de Saint-Etienne, Président de Saint-Etienne Métropole
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Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeux
en un siècle
Climat
Il est urgent d’agir Le réchauffement climatique nous concerne aussi La fonte rapide de la glace des pôles pourrait nous sembler un problème lointain, ici, à Saint-Etienne Métropole. Et pourtant le changement climatique nous concerne aussi. Car cette fonte des glaces n’implique pas seulement la montée du niveau des mers (et donc le déplacement massif de populations) mais entraîne d’autres terribles conséquences écologiques, économiques, sociales et sanitaires : • augmentation des phénomènes climatiques extrêmes comme les inondations, les sécheresses et les tempêtes, • répétition des épisodes de canicules et de leurs risques sur la santé des personnes les plus fragiles, • perturbation des rythmes saisonniers et des productions agricoles, • disparitions d’espèces végétales et animales indispensables à l’écosystème, • apparitions d’espèces animales jusque-là étrangères à notre territoire, potentiellement prédatrices des espèces locales, • migration dans nos régions de parasites et de maladies des pays chauds.
L’effet de serre
« Facteur 4 »
Un phénomène naturel, mais perturbé par les activités humaines
Un objectif ambitieux pour réduire nos rejets de gaz à effet de serre
L’effet de serre est un phénomène naturel qui a permis l’apparition et le maintien de la vie sur terre. Sans cet effet de serre, la température moyenne de la planète serait de -18 °C contre +15 °C actuellement. Mais l’excès d’émission de gaz à effet de serre augmente le phénomène et accroît significativement la température terrestre, en entraînant des bouleversements climatiques.
• Les accords de Kyoto, dont la France est signataire, ont été le premier engagement mondial pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif est de revenir, à l’horizon 2012 au niveau d’émissions de 1990. Ratifié en 2005, le Protocole de Kyoto a réuni 141 pays. Il est ainsi proposé de suivre un « facteur 4 » dans la réduction des rejets de gaz à effet de serre pour 2050. C’est-à-dire diviser par 4 ces émissions. Aujourd’hui, l’après Kyoto se prépare avec des objectifs ambitieux.
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5
• L’Union Européenne compte en effet, d’ici à 2020, réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, de 20 % les consommations d’énergie, et permettre aux énergies renouvelables de représenter 20 % de la production totale d’énergie.
L’effet de serre La chaleur du soleil passe à travers l’atmosphère mais ne peut plus s’échapper
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sites utiles www.ipcc.ch www.ecologie.gouv.fr
Principe 1 Une partie du rayonnement solaire est
• Dès 2004, la France s’est engagée dans un Plan Climat National de huit ans, qui fixe les priorités d’action pour chacun des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre (transports, agriculture, habitat…). D’ici à 2050, ces émissions devront être divisées par 4. Le Plan Climat National encourage les collectivités locales à élaborer leur propre plan climat territorial. L’objectif est d’économiser 54 millions de tonnes d’équivalent CO2 à l’horizon 2010.
réfléchie par l’atmosphère
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Une autre partie arrive sur Terre, s’accumule et échauffe la terre en surface
3
Toute cette énergie n’est pas absorbée car elle « rebondit » partiellement sur la Terre
Les gaz à effet de serre les plus connus
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La surface du globe s’échauffe et réémet de la chaleur comme un radiateur (par rayonnement infrarouge)
Nom
Contribution au réchauffement global
Origine
Pouvoir de réchauffement
Durée de vie
CO2 (Dioxyde de carbone)
70%
Combustion des énergies fossiles, fabrication des engrais
1
100 ans
5
Ce rayonnement monte alors naturellement vers l’espace
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Les gaz à effet de serre retiennent une partie de cette chaleur et la renvoient de nouveau sur Terre. Plus il y a de gaz à effet de serre, moins la chaleur peut s’échapper.
CH4 (Méthane)
12%
Fermentation, industrie
24 fois le CO2
12 ans
N2O (Protoxyde d’Azote)
15%
Engrais, industrie
296 fois le CO2
150 ans
Gaz fluorés et chlorés
3%
Fluides frigorigènes des climatiseurs, industrie électronique, fabrication de mousses isolantes
jusqu’à 23 000 fois le CO2
jusqu’à 50 000 ans
Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeu
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CO2
Les émissions de notre territoire
Pour l’agglomération stéphanoise, les deux principaux secteurs d’activité émetteurs de CO2 sont les bâtiments et les transports, qui représentent 77 % des émissions totales. On retrouve donc surtout ces rejets dans les zones très urbanisées et le long des axes de circulations de la vallée du Gier et de l’Ondaine.
Emissions totales 2003 de CO2 (t/an) 500 100 40 20 15 10 7 5 2
000 000 000 000 000 000 500 000 500 0
-
800 500 100 40 20 15 10 7 5 2
000 000 000 000 000 000 000 500 000 500
MARCENOD EN-JAREZ
LA-PLAINE FONTANES
VALFLEURY
CHAGNON
EN-JAREZ
RIVE CELLIEU
DE-GIER LORETTE CROIX
SORBIERS L'ETRAT
LA TOUR
L'HORME
EN-JAREZ SAINT-PRIEST EN-JAREZ VILLARS
EN-JAREZ SAINT-CHAMOND
SAINT-JEAN BONNEFONDS
DOIZIEUX LA VALLA-EN-GIER
UNIEUX SAINT-PAUL EN-CORNILLON FRAISSES
FIRMINY
LA RICAMARIE LE CHAMBON FEUGEROLLES
Saint-Victor sur Loire est rattaché à la commune de Saint-Etienne pour le calcul de ces émissions
Autres sources mobiles
3% Industrie et énergie
16 %
Résidentiel Tertiaire Artisanat
41 %
Etude réalisée par Ampasel (état des lieux 2003)
Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
PAVEZIN
SAINT-ETIENNE
ROCHE
Les principaux émetteurs de dioxyde de carbone sur le territoire de Saint-Etienne Métropole
4
SAINTE-CROIX EN-JAREZ
LA TERRASSE SUR-DORLAY
LA-MOLIERE
Les collectivités locales, comme Saint-Etienne Métropole, par la gestion de leur patrimoine et leurs domaines de compétences, sont directement responsables de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Ce pourcentage monte à plus de 25 % des émissions françaises si l’on intègre les effets indirects de leurs choix en matière d’habitat, d’urbanisme et de transport.
4%
FARNAY SAINT-PAUL
LA TALAUDIERE
CALOIRE
Agriculture Sylviculture Sources naturelles
CHATEAUNEUF
LA GRAND
SAINT-VICTOR SUR LOIRE
La responsabilité des collectivités locales
36 %
DARGOIRE TARTARAS
GENILAC
SAINT-CHRISTO SAINT-HEAND
SAINT-GENEST LERPT
Trafic routier
SAINT JOSEPH SAINT-MARTIN
SAINT-ROMAIN
Diagnostic et enjeux
Un Plan Climat est une stratégie locale élaborée avec l’ensemble des acteurs du territoire qui contribuent au réchauffement climatique local Il s’agit de : • repérer les sources d’émissions de gaz à effet de serre – en sachant qu’elles proviennent davantage de la multitude de petits et moyens émetteurs que de grosses installations plus faciles à identifier – et se fixer des objectifs de réduction, • mettre en évidence les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre au travers de toutes les politiques sectorielles de Saint-Etienne Métropole, • proposer et vulgariser, à l’échelle du territoire, un plan d’action visant à réduire les émissions et à mieux s’adapter aux impacts du changement climatique, • s’organiser en interne comme en externe pour mettre en œuvre le plan d’action et évaluer les résultats, • observer, évaluer et mesurer les évolutions des émissions de gaz à effet de serre.
Pourquoi
un Plan Climat sur Saint-Etienne Métropole ?
Simulation de l’évolution des températures sur Saint-Etienne Métropole 16 Moyenne 1960 - 1989
15 14
Température moyenne (°C)
Qu’est-ce qu’un Plan Climat ?
13 12
L’élaboration d’un Plan Climat Énergie Territorial permet de lutter efficacement et durablement contre les changements climatiques, d’adapter les territoires à ses impacts et d’anticiper les probables obligations réglementaires, notamment celles issues du Grenelle de l’Environnement.
11 10 9 8 7
1960
1980
2000
2020
2040
2060
2080
Source Période ONERC: Annuelle (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) Lat : 45,66° / Lon : 4,35° / Alt : 524m Ville la plus proche : Roche-la-Molière (45,43 , 4,32)
Emissions de CO2 par habitant en 2003 20 18 16
Objectif :
14 12
Réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 3 % par an en moyenne Sur le territoire de Saint-Etienne Métropole, cet objectif correspond à émettre 2 tonnes de CO2/an/hab d’ici 2050 contre 5 actuellement.
2100
Année
10 8 6
Le Plan Climat Énergie de Saint-Etienne Métropole s’appuie sur le cadastre des émissions de dioxyde de carbone (principal gaz à effet de serre) et le bilan énergétique de 2003. Ce bilan permet de quantifier les enjeux sur l’existant (bâtiment, transports…) et d’identifier les défis des prochaines décennies (étalement urbain, performance thermique des nouvelles constructions publiques et de l’habitat…). Après avoir arrêté leur faisabilité d’un point de vue technique et économique, les actions seront mises en œuvre avec l’ensemble des acteurs du territoire (élus, maîtres d’œuvre, architectes, bailleurs sociaux, PME-PMI, aménageurs promoteurs, associations…).
4 2
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ph Sté
is ain éen lpin nça op éric ona Fra Eur Am Rh Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeu
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Transports Les transports sont les premiers émetteurs de gaz à effet de serre sur Saint-Etienne Métropole. Ils sont à l’origine d’une hausse de 9 % des émissions de CO2 en 5 ans. Les voitures particulières représentent 58 % de ces émissions, suivies par les poids lourds à 25 %. L’amélioration technologique des véhicules a permis de réduire les émissions de certains polluants, mais elle n’a pas eu d’impact sur les émissions de CO2. Par ailleurs, les distances parcourues ont augmenté entre 2000 et 2005, l’étalement urbain impliquant entre autres de plus longs trajets domicile/travail.
concrètement Le Plan Climat doit permettre à l’ensemble des acteurs concernés d’agir chacun à leurs niveaux. De nombreuses initiatives ont déjà vu le jour ces dernières années, dont chacun peut s’inspirer. Les réalisations exemplaires se multiplient, les méthodes et les professionnels s’adaptent à ces nouvelles exigences. Nous avons les outils en main pour agir, à nous de progresser et d’affirmer Saint-Etienne Métropole comme un territoire dynamique et exemplaire dans la lutte contre les dérèglements climatiques.
Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
750 000 700 000 650 000 600 000 2000
2001
2002
2003
2004
2005
Années
Notre atout : un réseau de transports en commun cohérent Notre réseau est constitué de lignes de tramway qui desservent le centre, de trains dont les horaires coïncident avec les autres modes de transports. Aux alentours des gares, des parkings-relais facilitent l’accès aux transports en commun, tout en résolvant le problème du stationnement. La gare de Châteaucreux est un exemple où cohabitent tous les modes de déplacements, TGV, TER, tramway, trolleybus, mais aussi parking, piétons et vélos… une vélostation où louer des vélos a été récemment installée à la gare de Châteaucreux.
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Evolution des émissions de CO2 par le trafic routier entre 2000 et 2005 sur le territoire de Saint-Etienne Métropole
Tonnes
Des solutions pour agir
Diagnostic et enjeux
Se déplacer autrement Il faut réduire la place de la voiture dans la ville, prévoir par exemple des plans de déplacements d’entreprises, créer des parkings pour le covoiturage… L’opération Pédibus, qui permet aux enfants de se rendre en groupe et à pied à l’école, est un bon exemple de ces « déplacements doux » que nous devons développer. Il faut aller plus loin, mener des actions de sensibilisation dans les écoles et informer le grand public.
interviews
Des solutions pour agir
Des solutions pour agir
concrètement
Jean-Louis BARDELLI, Délégué départemental du groupe La Poste pour la Loire Pourquoi La Poste a-t-elle initié un Plan de Déplacements d’Entreprise (PDE) volontariste ? Cette démarche prolonge une ambition nationale, celle de développer pour le groupe une performance responsable et durable. Dans ce cadre, nous avons notamment l’objectif de réduire de 15% nos émissions de CO2 liées aux transports d’ici à 2012. Or, au-delà du Plan National de Véhicules Propres de La Poste, nous avons voulu aussi travailler sur l’impact des déplacements des postiers. L’idée est donc venue, fin 2007, d’initier un PDE avec SaintEtienne Métropole, au moment même où se posaient toutes les conditions d’un changement d’habitudes, avec le déménagement du siège en hyper-centre ville. Très vite les agents se sont mobilisés pour étudier les alternatives à la voiture individuelle. Moyennant les efforts financiers de Saint-Etienne Métropole, de la STAS et de La Poste, les 1 000 postiers de la zone peuvent bénéficier, aujourd’hui, d’une réduction de près 50 % du coût de leur abonnement de transport... et plus encore, aux regards des coûts d’une voiture personnelle !
concrètement
Habitat individuel et collectif
Le chauffage représente la part principale des émissions de CO2 du secteur résidentiel, suivi par la production d’eau chaude et la consommation d’électricité. Le parc de logements est relativement ancien : 57 % des maisons individuelles et 83 % des appartements ont été construits avant 1975. La construction neuve (depuis 2000) ne représente que 2 % du nombre total de logements. S’il est primordial de construire des bâtiments performants, l’enjeu essentiel porte sur la réhabilitation thermique de l’habitat ancien (isolation, régulation, changement du mode de chauffage), à l’origine de 80 % des émissions de CO2.
Nombre de logements 2003
Emissions de CO2
<1975
133 257
80,5%
1975-1990
34635
13,6%
1990-2003
9 265
5,9%
Parc INSEE 1999 + SITADEL
Répartition des logement par année de construction et leurs émissions de C02 en 2003
Répartition des logements par année de construction
Emissions de CO2
20%
<1975
Catherine KOCZURA, parent d’élève, conductrice d’une ligne de Pédibus à destination de l’école Barthélémy Magand du centre-bourg de Sorbiers Quelles ont été les raisons qui ont motivé votre décision de créer une nouvelle ligne de pédibus dans votre quartier ? J’ai fait le constat que nous étions plusieurs à emmener nos enfants à l’école à la même heure à pied ou en voiture, entrainant des difficultés de stationnement et de la pollution. Maintenant je suis conductrice d’une ligne de 1 km qui s’arrête devant 4 maisons pour accompagner 5 enfants issus de classes différentes. C’est un moment de convivialité chaque matin qui me prend une vingtaine de minutes. Les enfants apprécient beaucoup en échangeant sur le parcours, on en profite pour parler de la sécurité routière. Pour résumer, c’est une action quotidienne simple à mettre en pratique et qui participe à répondre à différents principes qui me tiennent à cœur : la solidarité, l’écologie, et la santé ! Une association Pédibus, constituée de parents et d’élus municipaux a été créée pour accompagner les parents d’élèves volontaires dans cette organisation (création de ligne, fourniture de brassard et gilet fluorescents par enfant et signalétiques). Pour mémoire d’autres lignes existent sur la commune, la plus importante conduit jusqu’à 27 enfants chaque matin à l’école de Valjoly par exemple.
Période
Dépenser moins et vivre mieux
1975-1990
40%
60%
80%
100%
1990-2003
3 maisons passives à Firminy L’office HLM de Firminy amorce les travaux de construction de 3 maisons « passives ». Ces logements sociaux en ossature bois et sur-isolés consommeront dix fois moins d’énergie qu’une maison construite dans les années 90.
Exemple de réalisation de maison passive
Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeu
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Des solutions pour agir
concrètement
Les énergies renouvelables, un début prometteur Saint-Etienne Métropole est une zone très dynamique en matière d’énergies renouvelables et compte même des réalisations exemplaires telles que la centrale photovoltaïque du Stade Geoffroy Guichard ou encore de nombreuses chaufferies bois.
La promotion des énergies renouvelables a permis d’augmenter significativement le nombre d’équipements sur le territoire (principalement des installations de chauffage au bois et solaires thermiques). Toutefois, les énergies renouvelables représentent encore moins de 1 % des consommations d’énergie des bâtiments sur Saint-Etienne Métropole.
Territoire de Saint-Etienne Métropole Bilan en janvier 2008 (source HELIOSE) :
Énergies renouvelables
Nombre d’équipements
Surface de capteurs solaires ou puissance totale
Énergie substituée anuellement
Solaire thermique (chauffage et eau chaude)
443
3 715 m²
1 570 800 kWh
Solaire photovoltaïque
68
3 736 m²
400 200 kWh
Chaudières automatiques au bois (déchiqueté ou granulés)
97
6 647 kilowatts
13 600 000 kWh
Evolution annuelle du gain énergétique liée au développement des énergies renouvelables sur Saint-Etienne Métropole bN_
9 000 000 6 000 000 3 000 000 0 2003
2004
2005
2006
2007
Xee \j
La forte augmentation du gain énergétique est essentiellement liée aux installations au chauffage au bois.
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Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeux
Des solutions pour agir
concrètement
OPAC de Saint-Chamond
© C bory
L’office public de l’habitat de Saint-Chamond Loire Sud avec le concours de Latere, a engagé, un plan de solarisation de son patrimoine. En 2009, 1 200 m² de panneaux solaires thermiques permettront de couvrir en moyenne le tiers des besoins en eau chaude sanitaire de 1 177 logements. Parallèlement, l’office conduit un important travail de réhabilitation (isolation par l’extérieur, changement des menuiseries …) sur le parc immobilier de Fonsala.
Maison individuelle à Fraisses Construction de qualité environnementale avec une isolation en chanvre, un chauffe-eau solaire combiné avec une chaudière à granulés. Cette maison est également équipée d’un système de récupération d’eau de pluie.
Les énergies renouvelables en habitat individuel Que ce soit en construction neuve ou en réhabilitation, les exemples de logements plus économes en énergie sont nombreux sur le territoire. L’isolation des logements constitue la priorité à laquelle sont de plus en plus combinées les énergies renouvelables comme le solaire ou le bois-énergie.
Maison individuelle à La Terrasse-sur-Dorlay Réhabilitation d’une ancienne ferme partiellement en ossature bois et équipée d’une chaudière bois déchiqueté avec un petit réseau de chaleur enterré, d’un chauffe-eau solaire et d’un générateur photovoltaïque.
interview M. Gagnaire, Président de l’Association des Maîtres d’Ouvrage Sociaux AMOS 42
l’ avis de M. Chataignon, propriétaire de la maison individuelle de la Terrasse sur Dorlay
« Grâce aux conseils d’HELIOSE, et dès le commencement des travaux de rénovation de notre habitation, nous avons eu a cœur de faire en sorte que cette demeure respecte son environnement... les technologies actuelles ainsi que les aides de l’Etat ont permis que ce souhait se réalise, ainsi nous avons commencé par installer une chaudière à bois déchiqueté et des panneaux solaires thermiques. L’installation des panneaux photovoltaïques n’est que la suite logique de cette démarche. Aujourd’hui nous ne percevons plus le soleil de la même façon depuis que, grâce à lui, nous produisons notre électricité. Bien évidemment le côté économique de la production est très confortable mais surtout nous avons acquis une conscience accrue des magnifiques ressources que la nature nous prodigue à tous. »
Quel rôle a joué AMOS 42 pour fédérer l’ensemble des opérateurs de la construction sociale autour de l’enjeu énergétique ? Les bailleurs sont depuis plusieurs années sensibles aux préoccupations de développement durable. Ils se sont ainsi mobilisés en faveur d’un habitat moins consommateur d’énergie. Avec d’autres partenaires, ils se sont engagés aux côtés de Saint-Etienne Métropole pour élaborer une Charte Qualité Environnementale de l’Habitat. Ce travail a permis un partage et une meilleure compréhension des préoccupations de chacun sur cette thématique. Il a surtout favorisé la prise en compte de critères de performance énergétique et de management de projet dans les opérations de constructions neuves. Ceci a été possible grâce à la mobilisation de différents partenaires (ADEME, Etat, Région Rhône- Alpes et Saint-Etienne Métropole) pour soutenir financièrement une partie du surcoût d’investissement et un accompagnement méthodologique. Cette aide, opérationnelle depuis 2008, devrait favoriser le développement d’opérations de haute qualité environnementale. Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeu
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Des solutions pour agir
concrètement
Batiments publics et tertiaires
Les collectivités locales ont un grand rôle à jouer. Elles consomment une grande quantité d’énergie pour leur fonctionnement. Elles se doivent aussi d’être exemplaires.
Stade Geoffroy Guichard
Centre horticole de Saint-Chamond
Questions à Dominique CROZET, Vice-président de Saint-Etienne Métropole, en charge du développement durable. On parle beaucoup de la centrale photovoltaïque du stade, pourquoi ? Avec 2 600 m2 de capteurs photovoltaïques installés en toiture, c’est la plus grande installation de ce genre en France Métropolitaine. Quelques chiffres ? L’équipement produit chaque année 205 000 kWh, soit 70 tonnes de CO2 rejeté en moins dans l’atmosphère.
Un chauffe-eau solaire avec 20 m2 de capteurs thermiques assure la production d’eau chaude pour les trente douches prises quotidiennement par le personnel municipal.
Des chaudières collectives au bois Ces équipements permettent de substituer au fioul des déchets de bois. Pour éviter les transports, ces déchets sont issus d’entreprises locales. Cette énergie est adaptée aux besoins de communes rurales comme à des réseaux de chaleur urbains. La Valla-en-Gier Pour chauffer 1 000 m2 de bâtiments communaux, l’installation rejetait chaque année 38 tonnes de CO2 en brûlant 17 500 litres de fioul. Aujourd’hui, l’équipement entièrement automatique, consomme 53 tonnes de bois. Montreynaud Le quartier de Montreynaud est équipé d’un réseau de chaleur de 4 km de long. Il est aujourd’hui alimenté par une chaudière au bois déchiqueté d’une puissance de 7 Mega Watts.
interview M. Jean-Claude FLACHAT, Maire de la Valla-en-Gier
ENERGY TROPHY « Energy Trophy + » est un concours européen sur les économies d’énergie réalisées uniquement grâce à un changement de comportement dans les entreprises et institutions. Le Conseil Général de la Loire, le Crédit Agricole Loire-Haute Loire, la DDE 42, Métropole Habitat, le SDIS 42 et la Ville de Saint-Etienne y ont participé.
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Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeux
Quels sont les leviers qui vous ont aidé à prendre la décision de réaliser une chaudière au bois en 2003 ? Tout d’abord, le parc naturel régional du Pilat a permis de faire connaître ce mode de chauffage en valorisant la forêt en tant qu’énergie renouvelable, puis le SIEL s’est engagé dans l’opération d’investissement en devenant maître d’ouvrage à la place de la commune. Enfin la Région RhôneAlpes et l’ADEME ont significativement subventionné notre projet. Je dirai qu’en tant que Maire, nous devons montrer l’exemple et être moteur sur notre territoire pour donner envie aux particuliers. Notre initiative a aussi permis à une entreprise locale de diversifier son activité en développant des plaquettes.
Des solutions pour agir
concrètement
interview M. Alain ANGIN, Président de REZAMES
Entreprises et industries
Répartition des émissions industrielles par secteur d’activité en 2003 2%
Industrie chimique
10 %
Production et distribution d'électricité, de gaz et de chaleur
7% 2% 79 %
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques (ciment, verre, céramiques…) Industrie automobile Autres industries manufacturières
La compétitivité environnementale Eclairage, chauffage, air comprimé, carburants… les postes de consommation énergétique des entreprises sont nombreux. En réduisant ses consommations d’énergie, une entreprise gagne en compétitivité et donc en rentabilité, agit pour le climat et améliore son image. Le secteur des économies d’énergie est créateur d’emplois et offre de nouveaux débouchés aux entreprises. Les émissions de CO2 du secteur industriel sont très localisées : vallées du Gier et de l’Ondaine, où sont situés les plus gros émetteurs (Grandes Forges…) pour 42 % des émissions totales. Le reste des émissions provient des industries manufacturières du territoire
L’engagement Casino Avec sa Charte d’engagement pour le développement durable mise en place depuis 2002, le groupe Casino souhaite notamment lutter contre les changements climatiques. Un Bilan Carbone® a permis d’évaluer les principales sources d’émission de GES et d’agir sur 3 axes d’intervention prioritaires : réduction des consommations d’énergie, optimisation des installations frigorifiques, réduction des impacts liés au transport des marchandises. Ainsi par exemple, en 2007, 8 000 tonnes de CO2 ont pu être évitées grâce à une optimisation du transport de marchandises, soit 9 millions de kilomètres en moins parcourus par un camion.
Opération EDEL (Énergie Durable dans les Entreprises de la Loire) Depuis 2006, les CCI de la Loire et l’agence de l’énergie Latere accompagnent les entreprises dans leurs démarches d’économies d’énergie. Des diagnostics sur les bâtiments et les modes de production permettent de trouver des solutions efficaces, comme l’isolation des bâtiments et l’implantation d’énergies renouvelables. Par ailleurs, l’opération EDEL anime deux clubs d’entreprises : REZAMES (Club de Molina La Chazotte) et CLEO (Club d’Entreprises de l’Ondaine) sur la thématique de l’énergie.
Quel a été l’intérêt pour votre association d’entreprises, qui réunit plus de 50 adhérents, de participer au programme EDEL ? Notre association a été créée en septembre 2006 et depuis juin 2007 nous nous sommes engagés dans différentes actions de développement durable dont celle concernant le programme EDEL. Le groupe de travail au sein de REZAMES a engagé des actions, dans un esprit de mutualisation, autour de la maîtrise de l’énergie comme source de gain de productivité et d’économie financière dans les entreprises. Plusieurs axes de travail ont été proposés aux entreprises adhérentes : • une journée de formation sur les économies d’énergies dans les systèmes d’air comprimé, • un questionnaire permettant de recenser les modalités énergétiques des entreprises de REZAMES et des visites techniques, • la réalisation d’une dizaine de pré-diagnostics énergétiques, • une réunion d’information sur un thème d’actualité : la production d’électricité par capteurs solaires photovoltaïques.
Des solutions pour agir
Agriculture
concrètement
Produire mieux en dépensant moins d’énergie Sur une ferme, les dépenses d’énergie influencent directement les coûts de production. En économisant l’énergie, l’exploitant réduit ses charges tout en préservant l’environnement. Les solutions sont nombreuses comme un bon réglage du moteur des machines, l’installation d’un chauffe-eau solaire pour les besoins d’eau chaude, le chauffage au bois ou encore le séchoir solaire à fourrages. La limitation de l’utilisation des engrais et des aliments transformés joue directement sur l’impact environnemental de la ferme, ceux-ci étant sources d’importantes émissions de gaz à effet de serre.
Séchoir solaire à Saint-Christo-en-Jarez L’utilisation d’un séchoir solaire à fourrages permet d’obtenir une herbe riche et de limiter les besoins en engrais, en carburant et en énergie pour le séchage. L’équipement installé sur une exploitation à Saint-Christo-en-Jarez se compose de 560 m2 de toiture capteur reliée à un ventilateur. Le foin est déshydraté par insufflation d’air chaud. 200 tonnes d’herbe sèche sont ainsi produites chaque année, générant une économie de 25 tonnes d’engrais par rapport à un autre mode de production fourragère comme l’ensilage de maïs. Plan climat énergie de Saint-Etienne Métropole
Diagnostic et enjeu
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Le Plan Climat Énergie de Saint-Etienne Métropole PRINCIPAUX OBJECTIFS • Accentuer la prise de conscience de l’enjeu climatique • Mettre en cohérence les politiques publiques ou les actions participant à la lutte contre le changement climatique et ses conséquences • Diffuser et valoriser les pratiques vertueuses et reproductibles sur le territoire
PROCHAINS RENDEZ-VOUS 2009 Élaboration du Plan Climat énergie Territorial, en concertation avec l’ensemble des acteurs partenaires de Saint-Etienne Métropole (Réunions de travail thématiques) Délibération de Saint-Etienne Métropole sur les moyens à mettre en œuvre Organisation du deuxième forum annonçant le plan d’actions multi partenarial et sensibilisation du grand public
• Chercher à stabiliser les émissions en maîtrisant les consommations énergétiques et en développant les énergies renouvelables • Développer des indicateurs de suivi et de résultats • Favoriser la création d’emplois et de services nouveaux, levier pour redynamiser l’économie locale
« Document édité à l’occasion du 1er forum plan climat énergie de Saint-Étienne Métropole - novembre 2008. »
Partenaires techniques
Partenaires financiers