Campagne pour l’effacement des barrages EDF de Poutès sur l’Allier, Vézins, la Roche qui Boit sur la Sélune INS, Z É V , S POUTÈ QUI BOIT : HE LA ROC INT FINAL LE SPR NGAGÉ EST E
Bulletin d’infos n° 35 mai 2009
Destinataires : Fédération du Saumon Atlantique, Union Nationale des Pêcheurs, FNE, APS, Fédérations de Pêche de Lozère, Haute-Loire, Loire, Puy-de-Dôme, Ardèche, Loir et Cher, AAPPMA de Langeac, AIDSA, Anper TOS, AIIPPLB, Les Amis de la Terre, Liaison Eau 2000, SOS Loire Vivante, AADPPMFEDLB, Frane, Agir pour l’environnement, LPO Auvergne, LPO Haute-Loire, Nature Haute-Loire, LOGRAMI, CMSA, Club des Pêcheurs Sportifs Forez Velay, FFPML, Les Naturalistes Orléanais, Greenpeace. Fondation Nature et découvertes, Patagonia, Lafuma, NASF, Divers. ___________________________________
quelques conservateurs ? Bien sûr que non. C’est par contre la fin d’un cycle : celui de l’irrespect absolu pour les fleuves, considérés comme de simples tuyaux; celui de l’ignorance des services écologiques qu’ils rendent; du bien être, du bonheur qu’ils nous procurent quand ils sont en bonne santé, vivants. Et c’est donc le début d’une nouvelle ère : une ère dans laquelle l’hydroélectricité sera plus respectueuse des milieux, dans laquelle les saumons seront reconnus pour leur valeur patrimoniale, leur beauté et la part de mystère vital, qu’ils apportent. Celle aussi, pourquoi pas, d’une coopération plus étroite entre les ONG et les producteurs. Chiche.
Poutès, Vezins, La Roche qui Boit : le sprint final est engagé.
Du riffifi sur la Sélune
Enfin. 70 ans après la construction d’un des barrages les plus controversés et calamiteux édifié sur le bassin de la Loire, Les nouvelles : 22 ans après la naissance de Loire Vivante, dont l’action a permis de transformer en 1. Poutès, Vezins, La Roche profondeur la culture des rivières et fleuves qui Boit : le sprint final dans notre pays, 7 ans après la lancement est engagé. de la campagne inter-associative pour le 2. Du riffifi sur la Sélune. remplacement de l’ouvrage, 18 mois après 3. Poutès : le Conseil la fin de la concession et le lancement de la trame bleue du Grenelle de l’Environne Economique et Social ment, 9 mois après le lancement de la table ronde sur l’hydroélectricité durable, la déci d’Auvergne en retard sion d’effacement est imminente. Il reste d’un Plan Loire. encore quelques calages collectifs, équili4. L’Allier encore pollué brages politiques a affiner, mais l’esprit du Grenelle, cet esprit de saine ambition, de à Prades, en Haute-Loire. renouvellement, de conciliation, de progrès 5. Une diversion des eaux collectif, de compromis, est bien là. Un du Tibet ? esprit qui démontre qu’effacer un barrage n’est pas revenir en arrière, mais avancer, 6. St Etienne : un barrage dans un contexte de crise de la biodiversité pour rire sur le Furet ? qui concerne la planète toute entière. Enfin, dans notre pays, et c’est une réelle réussite, il est possible, sur un sujet extraordinairement complexe, de choisir l’option Campagne difficile plutôt que l’option facile. Il est soutenue par : possible, comme le fait le Plan Loire Grandeur Nature depuis 1994, de mettre l’intérêt général avant l’intérêt particulier. Il est possible de démontrer que certaines rivières, parmi les plus rares, les plus emblématiques, peuvent être débarrassés de barrages inadaptés. Est-ce la fin de l’hydroélectricité en France, comme l’ont craint
Les deux grands barrages de Vezins et La Roche qui Boit, sur la Sélune, dans le département de la Manche, sont sur la sellette depuis des décennies, comme Poutès. Après une vidange décennale calamiteuse de 1993, qui avait fait les choux gras du Canard Enchaîné et face à l’impossibilité de mitiger leurs impacts sur la dernière population de saumons sauvages de Normandie, face aussi aux très importantes, et sans solution, proliférations d’algues dans les retenues, une bonne partie des élus locaux, des usagers et des acteurs du territoire ont affiché, dans le cadre du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Sélune, leur détermination à voir effacer ces ouvrages. EDF avait même effectué, dans les années 2000, des études préliminaires pour chiffrer le coût d’effacement. Las. Devant l’imminence de la décision, les élus locaux du Conseil Général sont récemment montés au créneau pour refuser l’arasement, qui doit avoir lieu, selon le SAGE, approuvé par le Comité de bassin, d’ici 2013. Les arguments des élus et de l’association locale ne volent pas très haut, reflétant l’ignorance collective sur les dégâts que causent certains grands barrages. Ce mouvement d’humeur montre l’étendue du travail à effectuer chez nous pour construire des politiques environnementales audacieuses, dans le consensus et le respect des lois. A l’initiative des instances de la pêche locales et régionales, une réunion publique d’information est programmée courant juin. De plus, afin de montrer que, sous d’autres cieux, effacer un
Poutès : le Conseil Economique et Social d’Auvergne en retard d’un Plan Loire Sans consulter aucune ONG, sans débat ouvert, sans demander des analyses sur les alternatives économiques, le Conseil Economique et Social d’Auvergne a rendu un avis favorable au maintien de Poutès. En 1993, la vénérable assemblée, avant de rendre un avis sur le projet de barrage de Serre de la Fare, avait entendu SOS Loire Vivante et le WWF, qui avaient indiqué que d’autres pistes pour la gestion du risque naturel d’inondations étaient possibles. Le CESR Auvergne a perdu la mémoire, oublié ces bonnes pratiques, pas vu le Grenelle de l'Environnement. En 2009, il n’a plus besoin de consulter la société civile. EDF et quelques élus novateurs lui ont tout expliqué. Poutès ? Circulez, il n’y a rien à entendre.
L’Allier encore pollué à Prades, en Haute-Loire Pour restaurer les rivières, il est certes prioritaire de retrouver une morphologie proche de l’état naturel. Il faut aussi, et dans le même temps, poursuivre les efforts de dépollution, qui sont encore par endroits très insuffisants. C’est le cas sur le Haut Allier, où de nombreuses communes, malgré le lancement d’un Contrat de rivière en 1991, malgré l’échéance de 2015 de la DCE, n’ont toujours pas de station d’épuration efficace, comme par exemple la ville de Langeac, à quelques kilomètres en aval du Conservatoire National du Saumon Sauvage. Durant l’été 2008, une grave pollution a affecté la Besque, un petit affluent de l’Allier qui traverse le village de Prades en amont, sans doute due à une charge polluante trop forte de la commune en période estivale. Bilan : 67 truites mortes sur la partie basse du ruisseau et des interdictions de baignade dans une des plus belles rivières de France.... L’AAPPMA de Langeac a porté plainte. Question : que font l'Etat, l’Agence de l’Eau, les élus, si prompts pour certains d’entre eux à vouloir maintenir Poutès dans cette zone refuge qui devrait avoir une qualité d’eau irréprochable ? Que fait Guy Vissac, conseiller général qui semblait pourtant avoir compris que l’écologie en actes était un facteur de développement durable du monde rural ? On attend quoi ? Rens. Jeanpaul.cubizolles@orange.fr
Une diversion des eaux du Tibet ? Des tensions sont en train d’apparaître entre la Chine et l’Inde à propos d’un projet chinois de détourner l’eau du Brahmapoutre, au sud-ouest du plateau du Tibet, pour étancher la soif sans limite de son
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modèle de développement non durable. La Chine veut détourner une partie des eaux des affluents amont du fleuve (40 km3, soit 40 milliards de m3) pour les renvoyer vers le Fleuve Jaune, désormais à sec une partie de l’année suite au développement de l’irrigation. Le « Schéma de diversion Sud-Nord » prévoit aussi d’installer 40 000 MW (40 réacteurs nucléaires, l’équivalent de 3 barrages des Trois Gorges). 47 % des populations d’Asie dépendent du bon fonctionnement des fleuves qui prennent naissance sur le plateau Tibétain. Les projets de diversion chinois représentent une menace très sérieuse pour la vie de dizaines de millions de personnes qui dépendent de l’eau générée par le Tibet. china@list.internationalrivers.org
St Etienne : un barrage pour rire sur le Furet ? Sur le bassin de la Loire se met en place, depuis une quinzaine d’années, suite à la contestation de Loire Vivante, une politique innovante de « gestion du risque naturel d’inondations », basée sur la réduction de la vulnérabilité. Celle-ci prend diverses formes, depuis la construction d’ouvrages de protection localisés en passant par la restauration des espaces d’inondations, voire le déplacement d’installations trop exposées. Et elle met l’accent sur l’information, la participation des riverains à la gestion du risque. En 2003, pour réduire le risque de crues du Furan, l’agglomération stéphanoise a prévu, entre autres, la construction d’un barrage de 4 millions d’euros sur le Furet, un affluent. Le hic ? Le projet apparaît comme un barrage de plus, sans solide justification, un « barrage pour rire ». Aucune information n’a filtré vers les riverains, qui, après avoir calculé, vérifié, cherché à comprendre, ont été obligés de s’adresser à la justice pour obtenir le dossier. Les barrages, ici, c’est encore du « secret-défense » et les opposants parlent même de « dérive institutionnelle ». Le WWF a proposé aux élus, en vain, depuis 2006, un travail de sensibilisation sur « la culture du risque ». Pour l’instant, et alors qu’une nouvelle crue en novembre 2008 a montré la gravité de la menace, sur la Loire et le Gier en particulier, l’agglomération refuse toute coopération pour renforcer la culture collective du risque d’inondation. Cherchez l’erreur. Rens. Etres Humains et Zones Inondables. etreshumainsetzonesinondables@orange.fr
Calendrier. - 16-17mai : fête de la nature Terre sauvage / UICN : partout en France. Fêtez ! - 1-5 juin 2009 : 26 éme réunion de l’OCSAN / Nasco en Norvège. www.nasco.int - 12 juin : colloque hydroélectricité durable. Toulouse. www.france-hydro-electricite.fr - 18 juin : « Oui au bio dans ma cantine » Rendez-vous devant votre mairie. www.ouiaubiodansmacantine.fr - 4-12 juillet : anniversaire des 20 ans d’occupation du site de Serre de la Fare. Rens. 04 71 05 57 88
Passez à Enercoop, l’énergie militante ! www.enercoop.fr Coordination éditoriale : Martin Arnould,
Chargé de programme « Rivières Vivantes » Tél : 04 77 21 58 24 - 04 78 27 39 95 (LYON) - marnould@wwf.fr Editeur : WWF - 1, Carrefour de Longchamp 75016 PARIS Tél : 01 55 25 84 84 - www.wwf.fr
Document éco-conçu à imprimer si possible sur papier recyclé.
barrage n’est pas une question de métaphysique, mais une nécessité, le WWF prépare, avec d’autres acteurs, un projet de voyage sur la rivière Pennobscot, aux Etats-Unis, où trois barrages vont être enlevés sans soulever de vagues. A noter la sortie d’une intéressante brochure du NASF sur la Sélune. nasffr@wanadoo.fr Rens. jean-paul.doron@ville-alencon.fr