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Restauration
La suppression des contraintes latérales La suppression des contraintes latérales consiste à enlever les protections de berges pour rétablir la dynamique latérale du cours d’eau.
Les objectifs ■ Objectifs hydromorphologiques
■ Objectifs écologiques
• Réactiver la dynamique du cours d’eau par la réactivation de l’érosion latérale, la reprise du transport solide et la recréation de zones préférentielles d’érosions et de dépôts. • Recréer une couche de substrat alluvial sur des tronçons où celle-ci a disparu ou est trop peu épaisse. • Diversifier les écoulements et les habitats du lit mineur : profondeurs, vitesses, substrats. • Diversifier les profils en travers. • Améliorer les connexions latérales entre le lit mineur et le lit majeur.
• Diversifier les biocénoses du lit mineur et des bancs alluviaux mobiles. • Améliorer les capacités auto-épuratoires par la présence d’échanges entre zone hyporhéique et surface.
■ Autres gains attendus • Valoriser le paysage et les activités récréatives aux abords et dans le lit de la rivière. Réponses à quelques idées reçues Moyennant un diagnostic et des aménagements appropriés, le risque d’inondation dommageable n’est pas augmenté.
Des exemples de techniques envisageables
Graphies
• Suppression des protections de berges • Suppression des digues Remarque : la suppression des protections de berges et des digues peut être totale ou partielle. Des points durs en berges peuvent être maintenus si nécessaire.
Onema Mai 2010
Des éléments complémentaires ■ Mesures complémentaires
■ Mise en garde de conception du projet
• Reconnecter les annexes hydrauliques [voir la fiche « La reconnexion d’annexes hydrauliques »]. • Déterminer un espace de mobilité accepté et définir des règles de gestion des parcelles riveraines.
• Une étude globale devra être réalisée pour définir l’échelle d’intervention et le temps nécessaire pour la stabilisation du profil du cours d’eau.
■ Références techniques pour la conception et la mise en œuvre du projet • Biotec, Malavoi J-R. (2007). Manuel de restauration hydromorphologique des cours d’eau, Agence de l’Eau Seine-Normandie. http:// www.eau-seine-normandie.fr/fileadmin/mediatheque/Collectivite/HYDROMORPHO/02Guide_terrain.pdf
Suppression des contraintes latérales
Restauration de la dynamique naturelle de l’Adour amont ■ L’opération
■ La localisation
Catégorie
Restauration
Pays
France
Type d’opération
Suppression des contraintes latérales
Bassin hydrogr.
Adour - Garonne
Région(s)
Midi-Pyrénées
Cours d’eau de zone intermédiaire
Département(s)
Hautes-Pyrénées
Commune(s)
Bagnères-de-Bigorre, Pouzac, Ordizan, Montgaillard, Hiis
Type de milieu concerné
Enjeux (eau, Bon état des habitats, biodiversité, climat) contrôle des espèces invasives Début des travaux
1997
Fin des travaux
2004
Linéaire concerné par les travaux
12 100 m
■ Le cours d’eau dans la partie restaurée Nom
L’Adour
Distance à la source 25 km (point amont) Largeur moyenne
Chenal unique : entre 9 et 15 m Chenal en tresse : entre 15 et 50 m
Pente moyenne
Chenal unique : 17 ‰ Chenal en tresse : 10 ‰
Débit moyen
9,57 m3/s
■ Les objectifs du maître d’ouvrage • Restaurer la dynamique naturelle du cours d’eau. • Améliorer ses fonctionnalités écologiques. • Dissiper l’énergie du cours d’eau lors des crues.
■ Le milieu et les pressions L’Adour est un fleuve du sud-ouest de la France qui draine un bassin versant de 17 000 km2. Il se jette dans l’océan Atlantique, au niveau du golfe de Gascogne après un parcours de 309 kilomètres. Ce cours d’eau constitue un axe pour les poissons migrateurs et présente, sur le secteur concerné, un intérêt pour la reproduction des salmonidés. Sur les 6,5 premiers kilomètres, le lit de la rivière est naturellement formé d’un chenal unique qui se transforme ensuite en chenal en tresses sur 5,6 km. Sur ce secteur, des bancs alluviaux et des bras secondaires plus ou moins connectés sont présents. Le substrat est essentiellement constitué de galets. Le site restauré est soumis à un arrêté de protection de biotope pour la truite fario et le desman des Pyrénées. Peu de parcelles sont cultivées en bord de rivière, la forêt alluviale est encore présente.
Contexte règlementaire
Arrêté préfectoral de protection de biotope
Références au titre des directives européennes Réf. masse d’eau Réf. site Natura 2000
FRFR236 et FRFR237B Non concerné
Onema Mai 2010
Véronique de Billy – Onema Véronique de Billy – Onema
Un banc alluvial de l’Adour avant (ci-dessus) et après (ci-contre) traitement.
L’Adour amont n’a pas connu au cours des cinquante dernières années de crue de très grande ampleur. La dernière crue correspondant aux plus hautes eaux connues sur ce linéaire date de juin 1879. Toutefois, afin de protéger les terres et habitations riveraines d’éventuelles crues, des travaux ont été très régulièrement effectués sur le cours d’eau, avec pour objectif principal de resserrer le lit et de créer un chenal unique d’écoulement. Dans ce cadre, les bancs alluviaux présents tout le long du linéaire ont
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Suppression des contraintes latérales
systématiquement été arasés et leurs sédiments régalés sur la berge sous forme de tertre. Ces travaux favorisent l’incision du lit par érosion verticale et la déconnexion des annexes hydrauliques avec le chenal principal. Ils engendrent en outre d’importants phénomènes de déstabilisation de berge.
■ Les opportunités d’intervention Face à cette situation, les élus de la communauté de communes de la Haute Bigorre ont entrepris, dés 1997, de changer les modalités de gestion de la rivière et de développer une approche écologique. Les actions de restauration ont été menées par le biais du contrat de rivière du Haut Adour.
■ Les travaux et aménagements Les travaux consistent à supprimer les tertres inutiles par retalutage des berges et à modifier les modalités de gestion des atterrissements et du bois mort. Des annexes hydrauliques déconnectées du cours d’eau sont restaurées et un réseau secondaire de bras fonctionnels en période de crue est créé. Des protections de berge ponctuelles sont mises en place uniquement par génie végétal ou utilisation de techniques mixtes. Des plantations sur les secteurs initialement dépourvus sont réalisées. Enfin des actions contre le développement de la renouée du Japon, espèce invasive, sont menées.
■ La démarche règlementaire Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau : 3.1.2.0 : Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau.
■ La gestion Un chemin parallèle à la berge, au delà des dix mètres dans les zones de ripisylve, uniquement ouvert aux agents d’entretien et aux propriétaires riverains est créé afin de facilité l’entretien et l’accès à la rivière en cas d’intervention urgente lors des crues. La végétation est traitée par coupe sélective avec la volonté de préserver les habitats pour la faune inféodée aux milieux aquatiques. La gestion des atterrissements et des embâcles est raisonnée. Désormais, un diagnostic définit si l’atterrissement ou l’embâcle constitue un obstacle à l’écoulement des eaux et seuls ceux dits « à risques » sont traités par une simple dévégétalisation et un griffage sur 80 cm de profondeur des sédiments.
■ Le suivi Un état initial mettant en évidence le fonctionnement hydro-géomorphologique de l’Adour amont est réalisé. Il est basé sur une expertise, par observation au cours du temps des caractéristiques morphologiques de la rivière (faciès d’écoulement, zones d’érosion,
Véronique de Billy – Onema
L’Adour amont : une berge traitée en rive gauche.
Onema Mai 2010
■ Coûts
En euros HT
Coût des études
non connu
Coût des acquisitions
non concerné
Coût des travaux et aménagements pour la période 2001 - 2006 : Dont : travaux de restauration entretien traitement de la renouée du Japon soit, au mètre linéaire : Coût de la valorisation
794 000 185 000 596 000 13 000 66 non concerné
Coût total de l’action
794 000
Partenaires financiers et financements : Travaux de restauration : agence de l’eau (50 %), conseil général (10 %), conseil régional (20 %) Travaux d’entretien : agence de l’eau (50 %), conseil régional (20 %). Partenaires techniques du projet : Sans objet. bras secondaires déconnectés) et de leur évolution temporelle. Depuis les travaux, aucun suivi, hormis des observations régulières de terrain, n’a été réalisé.
■ Le bilan et les perspectives Ces actions de restauration ont diversifié les écoulements et les habitats permettant la reproduction de salmonidés. La reconnexion des annexes hydrauliques a eu pour effet immédiat une augmentation de l’espace de mobilité de l’Adour et une diminution des risques liés aux inondations : dissipation de l’énergie, diminution des processus d’érosion verticaux et latéraux, stabilisation des berges, etc. La prise de conscience, de la part des élus, de la nécessité de protéger la biodiversité et la mise en place d’une démarche globale, intégrée et pragmatique de gestion de la rivière, toujours en concertation avec les riverains, sont garants de la réussite du projet. Le principe général de ces modalités de réalisation de travaux et d’entretien de rivière est désormais repris par les communes situées à l’aval. La communauté de communes réalise également des gains économiques du fait de l’interruption des travaux lourds et coûteux. Maître d’ouvrage
Communauté de communes de la Haute Bigorre
Contact
Jean-Luc Cazaux Communauté de communes de la Haute Bigorre jlc.bv@wanadoo.fr
■ La valorisation de l’opération Des articles de presse et des communications auprès des pêcheurs ont été publiés.
Suppression des contraintes latérales
Suppression des protections de berges sur l’Orge aval ■ L’opération
■ La localisation
Catégorie
Restauration
Pays
France
Type d’opération
Suppression des contraintes latérales
Bassin hydrogr.
Seine - Normandie
Région(s)
Ile-de-France
Cours d’eau de plaine
Département(s)
Essonne
Commune(s)
Morsang-sur-Orge et Savigny-sur-Orge
Type de milieu concerné
Enjeux (eau, Bon état des habitats biodiversité, climat) Début des travaux
Décembre 1998
Fin des travaux
Juin 1999
Linéaire concerné par les travaux
1 000 m
■ Le cours d’eau dans la partie restaurée Nom
L’Orge
Distance à la source
45,2 km
Largeur moyenne
6m
Pente moyenne
0,8 ‰
Débit moyen
3 m3/s
■ Les objectifs du maître d’ouvrage
■ Le milieu et les pressions
• Retrouver un cours d’eau plus sinueux avec des berges végétalisées. • Retrouver les aspects morphodynamiques naturels du cours d’eau. • Améliorer la capacité d’écrêtement des crues du lit majeur. • Améliorer la qualité du paysage.
L’Orge est un affluent de la Seine, parcourant 50 kilomètres et drainant un bassin d’une surface avoisinant les 1 000 km2. Dès le XVIIIe siècle, la rivière est fortement artificialisée du fait de l’intensification de l’urbanisation sur l’ensemble de son bassin versant. Dans les années cinquante, des travaux d’hydrauliques sont réalisés, notamment pour prévenir des risques d’inondations et évacuer plus rapidement les eaux de crues vers la Seine. Le cours d’eau dans sa partie aval devient rectiligne et est même enterré sur certaines parties. Une partie des berges et du lit sont bétonnés dans la partie aval de la rivière jusqu’à sa confluence avec la Seine. Ces aménagements ont inévitablement des conséquences importantes sur les habitats aquatiques du cours d’eau.
SIVOA
Contexte règlementaire
L’Orge avant les travaux en 1998. Les berges bétonnées bloquent la dynamique naturelle du cours d’eau et dégradent fortement les habitats aquatiques.
Non concerné
Références au titre des directives européennes Réf. masse d’eau Réf. site Natura 2000
FRR98 Non concerné
Onema Mai 2010
■ Les opportunités d’intervention En raison des problématiques d’inondation et de bon état des eaux, le syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA) mène depuis 1995 une politique de reconquête des berges de l’Orge et des zones humides attenantes au cours d’eau. L’opération de restauration s’inscrit dans le cadre d’un programme pluriannuel de réhabilitation des berges de l’Orge.
SIVOA
■ Les travaux et aménagements
Les travaux sur l’Orge aval en 1999. De haut en bas : • enlèvement des protections de berge en béton ; • talutage des berges en pente douce permettant d’améliorer les connexions entre lit mineur et lit majeur ; • mise en place de fascine et revégétalisation des berges.
Les travaux entrepris consistent à enlever les structures en béton des berges et du fond du lit. Les berges sont reprofilées en pente douce. La sinuosité du cours d’eau est légèrement accentuée. Afin de restaurer un paysage de cours d’eau et de favoriser le bon état écologique, des plantations de végétaux aquatiques et de berges sont réalisées.
■ La démarche règlementaire • Déclaration d’intérêt général (DIG). • Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.
■ La gestion et Le suivi
SIVOA
Les berges réhabilitées font l’objet, dans le cadre d’un plan de gestion, d’un traitement particulier, réalisé tous les deux ou trois ans. Les interventions sont menées l’hiver et comprennent principalement : • le recépage et coupe des saules ; • la sélection et le maintien de quelques arbres en bord de berge ; • la plantation d’arbres de haut jet en arrière de berge ; • la fauche des hélophytes.
SIVOA
■ Le bilan et les perspectives La végétation des berges se diversifie et présente différentes strates. La ripisylve offre à présent des habitats potentiels en pied de berge et contribue à l’ombrage du cours d’eau. Cette opération est très intéressante pour son époque. Elle permet de remettre en cause des aménagements jugés bons par le passé. La connaissance des impacts négatifs du bétonnage du cours d’eau tant sur le plan écologique que sur celui du risque d’inondation ont pesé en faveur de la réalisation de l’opération.
Suppression des contraintes latérales
Toutefois, les objectifs visant à retrouver des aspects morphodynamiques naturels ne sont pas totalement atteints. En effet, des mesures complémentaires visant la diversification des écoulements auraient dû être envisagées. Le reméandrage qui participe à la diversification des profils en travers aurait pu, par exemple, venir compléter cette opération pour une amélioration complète de la qualité des habitats aquatiques. Si les contraintes foncières ne permettaient pas le reméandrage, d’autres mesures de diversification auraient alors pu être trouvées.
L’Orge aval en 2000, après restauration. Les sinuosités ont légèrement été accentuées. Les habitats du cours d’eau restent homogènes.
SIVOA
Une promenade le long de la partie restaurée du cours d’eau est réaménagée en même temps que les travaux de restauration. Elle permet aux riverains de mieux s’approprier le cours d’eau. Cette opération, « innovante » à l’époque, a fait l’objet d’articles dans différents journaux locaux et revues spécialisés (Le Moniteur, Paysage Actualité, etc.).
SIVOA
■ La valorisation de l’opération
L’Orge en 2008, neuf ans après restauration. La végétation a recolonisé les berges, améliorant les habitats en berges, mais les habitats du lit mineur restent homogènes.
IGN - Scan25®
Onema Mai 2010
■ Coûts
En euros HT
Coût des études
non connu
Coût des acquisitions
non concerné
Coût des travaux et aménagements soit, au mètre linéaire :
620 000 620
Coût de la valorisation
non connu
Coût total de l’action
620 000
Partenaires financiers et financements : Conseil régional, conseil général, agence de l’eau (75 %) ; SIVOA (25 %). Partenaire technique du projet : Sans objet.
Maître d’ouvrage
Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA) http://www.sivoa.fr/
Contact
Michel Valois Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval sivoa@sivoa.fr
Suppression des contraintes latérales
Création de chenaux de crues et restauration des échanges entre lit majeur et lit mineur sur la Vezouze ■ L’opération
■ Localisation
Catégorie
Restauration
Pays
France
Type d’opération
Suppression des contraintes latérales
Bassin hydrogr.
Rhin - Meuse
Région(s)
Lorraine
Type de milieu concerné
Cours d’eau de plaine
Département(s)
Meurthe-et-Moselle
Commune(s)
Lunéville
Enjeux (eau, Ressource en eau (quantité) biodiversité, climat) Début des travaux
Mai 2007
Fin des travaux
Août 2007
Linéaire concerné par les travaux
1 000 m
■ Le cours d’eau dans la partie restaurée Nom
La Vezouze
Distance à la source
72,5 km
Largeur moyenne
20 m
Pente moyenne
1,5 ‰
Débit moyen
6,8 m3/s
■ Le milieu et les pressions
• Gérer de manière durable et raisonnée les inondations en favorisant le stockage de l’eau dans le lit majeur. • Restituer à la rivière son champ d’inondation actif. • Réduire le risque d’inondation.
La Vezouze est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole de 75 kilomètres de long. Affluent de la Meurthe, elle draine un bassin versant essentiellement agricole de 560 km2. La Vezouze possède un régime de type pluvial et connaît une rapide répercussion des pluies sur son débit. Il en résulte des crues régulières mais souvent violentes dans le secteur urbanisé de Lunéville. Ce phénomène est en effet aggravé dans l’agglomération par des facteurs amont (réduction des surfaces naturelles d’expansion des crues) et aval (mauvaises conditions d’évacuation). La forte pression urbaine de ce secteur, couplé au risque d’inondation, a largement favorisé la stabilisation des berges du cours d’eau.
Agence de l’eau Rhin-Meuse
■ Les objectifs du maître d’ouvrage
La Vezouze à Luneville avant les travaux de restauration. La digue en rive gauche empêche l’expansion des crues dans le lit majeur.
Contexte règlementaire
Non concerné
Références au titre des directives européennes Réf. masse d’eau Réf. site Natura 2000
FRCR286 Non concerné
Onema Mai 2010
Ainsi, afin de lutter contre la problématique d’inondation, des digues de protection et des enrochements de berges ont été mis en place et le cours d’eau a été régulièrement curé. Ces aménagements ont pour conséquences le blocage de la dynamique et la réduction des possibilités de débordements du cours d’eau dans le champ d’expansion des crues.
crues, des milieux humides de type mares et annexes hydrauliques sont créés. Des arbres sont plantés sur les berges ainsi que des hélophytes dans les chenaux de crues. En complément de ces actions sur le milieu, des travaux sur le réseau d’eau pluvial sont aussi réalisés : des clapets anti-retour et des stations de pompage sont mis en place.
■ Les opportunités d’intervention
■ La démarche règlementaire
Suite aux violentes crues de 1983, 1998 et 2004, la communauté de communes du Lunévillois engage un programme global d’aménagement visant une meilleure protection des riverains contre les inondations. Dans ce cadre, plusieurs travaux de lutte contre les inondations sont prévus. Ils comprennent des interventions sur le réseau d’eau usées et pluvial de la ville, la mise en place de protections rapprochées mais aussi et surtout la restauration du champ d’expansion des crues.
• Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Le dossier, réalisé en 2006, a été fait avec l’ancienne nomenclature. La correspondance avec la nouvelle est la suivante : 3.1.2.0 : Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau 3.2.2.0 : Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d’un cours d’eau 3.1.4.0 : Consolidation ou protection des berges 3.2.1.0. Entretien de cours d’eau
■ Les travaux et aménagements Les travaux consistent à élargir en certains points le lit moyen du cours d’eau. Une digue de protection est pour cela arasée en rive gauche. Deux chenaux de crues, d’un mètre de large en moyenne sur six hectares sont creusés, correspondant à un dégagement de 60 000 m3 de matériaux. Au sein de ces chenaux de
■ La gestion Le syndicat d’entretien de la Vezouze gère les embâcles, au coup par coup, de manière raisonnée.
IGN - Scan25®
Suppression des contraintes latérales
L’évolution du site est très satisfaisante. Malgré l’absence actuelle de résultats chiffrés (pas de suivi scientifique pour le moment), on constate une évolution et une diversification des zones humides annexes dans lesquelles le développement d’une végétation dense de type hélophytes est très favorable à la reproduction du brochet. Sur le plan hydraulique, les résultats sont tout aussi satisfaisants. À l’amont de la zone restaurée, la hauteur et les surfaces inondées ont nettement diminué dans Lunéville. L’objectif premier de cette restauration vise la lutte contre les inondations. L’explication aux élus de l’intérêt de préserver le champ d’inondation et de diversifier les habitats en lit majeur a permis la Le lit majeur de la Vezouze deux ans après les travaux en mai 2009 : le chenal de crue en rive gauche.
Le lit majeur de la Vezouze lors de la phase de travaux en juillet 2007 : création d’un chenal de crue en rive gauche.
Le lit majeur de la Vezouze six mois après les travaux en décembre 2007 : le chenal de crue en rive gauche. Pierre Mangeot - Agence de l’eau Rhin-Meuse
■ Le bilan et les perspectives
Philippe Russo - Agence de l’eau Rhin-Meuse
Un état initial est réalisé par un bureau d’études en 2000 puis en 2003, 2004 et 2005 sur le compartiment hydraulique. Des investigations de terrains ont été nécessaires pour étudier l’hydrographie, l’hydrologie, la topographie et la géologie du terrain. Une étude bibliographique a permis de faire l’état des lieux du compartiment biologique. Un suivi post travaux est prévu, il débutera en 2010. Un diagnostic complet sera réalisé la première année (prise en compte de la faune et de la flore), puis le suivi sera allégé les années suivantes. Le suivi est prévu sur 5 ans.
Philippe Russo - Agence de l’eau Rhin-Meuse
■ Le suivi
Onema Mai 2010
■ Coûts
En euros HT
Coût des études
50 000
Coût des acquisitions
180 000-
Coût des travaux et aménagements
1 700 000
Coût de la valorisation
non concerné
Coût total de l’opération
1 930 000
Partenaires financiers et financements : Direction régionale de l’environnement (DIREN) (20,5 %), agence de l’eau (34 %). Partenaires techniques du projet : agence de l’eau, DIREN . réalisation d’un projet faisant le compromis entre objectifs hydrauliques et écologiques. Les objectifs multithématiques ont particulièrement motivé les élus qui se voyaient ainsi répondre aux attentes des riverains sur le plan sécuritaire et paysager. Les aménagements réalisés permettent d’allier gestion des inondations et amélioration de l’état écologique de la rivière. Certains aménagements visant la protection d’enjeux forts restent lourds pour le milieu mais la reconnexion du lit majeur avec le lit majeur augmente fortement l’intérêt écologique du site.
■ La valorisation de l’opération Une fiche de retour d’expérience valorisant les travaux a été rédigée par l’agence de l’eau. D’autres valorisations sont prévues à moyen terme.
Maître d’ouvrage
Communauté de communes du Lunévillois
Contact
Liliane Biton (chargée de mission Rivières et paysages) Communauté de communes du Lunévillois - 92 rue de Viller 54300 Lunéville lbiton@cc-lunevillois.fr