Seyssaud René -ZOOMsur

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Né à Marseille en 1867, René Seyssaud suit dès l’âge de 18 ans les cours du maître Grivolas aux Beaux-arts d’Avignon. Il expose pour la première fois à Paris en 1897 chez Le Barc de Bouteville, avec Pierre Bonnard, et en 1899 chez Ambroise Vollard, qui lui propose un contrat. Cependant, ce dernier refuse. L’Etat lui achète aussi des œuvres. Dès ses premières expositions, il rencontre tout de suite un très grand succès. Néanmoins, cela n’empêchera pas le peintre de demeurer toujours fidèle à sa Provence natale. Il installe d’ailleurs son atelier et sa maison à Saint-Chamas, où il vivra avec sa femme la plus grande partie de sa vie. Pour Lucien Descaves, « il mène en famille la vie d’un sage devant les horizons, les êtres et les choses qu’il peint. Ami de la lumière et du silence, il travaille à l’écart et il s’est contenté de faire la joie et l’orgueil de quelques galeries privées, de nombreux musées et un petit nombre de collectionneurs. » Seyssaud est considéré comme un précurseur du fauvisme, mouvement qui éclatera quelques années plus tard. En 1947, il reçoit la légion d’honneur, avant de décéder cinq ans plus tard à Saint-Chamas, à l’âge de 85 ans. Il est fréquemment situé parmi les expressionnistes lyriques, dans un courant de la peinture qui mêle romantisme et expressionisme abstrait. Notre collection ici !

Cette note sur l’artiste, rédigée par Marcel Giry, confirme l’analogie souvent faite avec les peintres représentants de ce qui sera plus tard appelé « fauvisme » ; d’aucuns considèrent d’ailleurs Seyssaud comme le précurseur de ce mouvement qui apparaît entre les dernières années du XIXème siècle et l’aube du XXème : « Seyssaud avait été fauve treize ans avant nous » avait dit Henri Matisse. Les principaux points communs entre Seyssaud et les « fauves » résident davantage dans la forme des œuvres que dans leur fond : « une fracture spontanée, presque instinctive, une tendance à la forme synthétique, le désir de privilégier l’expression par la couleur, le goût de la couleur forte ». En revanche, comme nous l’avons souligné, leur « rapport à la nature » diffère ; les fauves avaient notamment une approche plus audacieuse et distanciée du réel : « l’arbitraire et l’imaginaire sont exceptionnels dans l’art de Seyssaud, alors qu’ils fondent tout l’art fauve ». Fauve ou pas fauve, toujours est-il que René Seyssaud continue de nous émerveiller aujourd’hui à travers les œuvres qu’il nous a laissées ; des peintures atemporelles et touchantes… …pour le plaisir des plus petits comme des plus grands !1 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 1!Cf catalogue Le Fauvisme des provençaux, exposition du Musée de l’Annonciade Saint-Tropez, du 13 juillet au 1er octobre 1984

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