the dude’s magazine december
2010—numero 1—free
featuring (THE DUDE GIRL) ABBEY LEE KERSHOW, (THE DUDE BOY) ADRIEN HEURY AND OTHER AWESOME DUDES.
free—numero free december
2010 dudesmag.com
1— december 2010
24—Dude’s magazine / the dude boy
t e x t a n d p h oto gr a p h y c lot i l d e h e u ry
USER EXPERIENCE DESIGNER ADRIEN HEURY A 26 ANS, IL EXERCE LE MÉTIER DE USER EXPERIENCE DESIGNER À NOE INTERACTIVE, UNE AGENCE WEB IMPLANTÉE À LYON.
J’ai voulu interviewer Adrien, parce qu’étant mon frère je l’ai souvent entendu parler de son métier mais j’avoue ne jamais lui avoir demandé précisément en quoi cela consistait. Ne croyez pas que c’est par facilité que j’ai choisi de l’interviewer, c’est faux : premièrement car c’est un garçon très occupé et qu’il n’a pas été évident de trouver un moment pour lui poser mes questions et deuxièmement car je suis une admiratrice de ses qualités de graphiste et de son travail en général (mais si vous lui répétez, je nierai tout en bloc). december
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Au début de notre entretien, Adrien m’explique ce qu’est un UX designer : “C’est vrai que c’est assez intriguant comme désignation et surtout cela varie, on parle de user interface designer (UI), user experience designer (UX) ou d’interface application designer (IA), tout ça pour résumer une chose : je réalise des interfaces graphiques dans le domaine du web, du mobile et des applications tactiles, dans le but de faciliter la tâche aux utilisateurs.” Je lui demande ensuite ce qui lui plait dans son travail, il me répond avec pas mal d’enthousiasme et une pointe d’arrogance : “Organiser, structurer, rendre agréable et facile à comprendre quelque chose qui, au début, ressemblait à un immense capharnaüm, voilà ce qui me plait ! Quand un utilisateur me dit qu’il trouve les informations dont il a besoin facilement et que l’interface est plaisante à utiliser alors j’ai réussi mon travail.”
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Être organisé, objectif et pragmatique sans pour autant négliger la part subjective qui existe dans toute réalisation graphique, sont les qualités demandées à un UX designer. Se mettre à la place des différents utilisateurs est aussi primordial, Adrien ajoute : “C’est un métier que beaucoup de gens ignorent ; la plupart s’arrête à designer = artiste, ‘faites moi un truc joli que je vais aimer’. Ils oublient trop souvent de prendre en compte que l’important, c’est que l’interface plaise à leurs clients/utilisateurs et pas seulement à eux à leur femme ou à moi.” Adrien me parle ensuite des projets sur lesquels il travaille en ce moment : “Je mène plusieurs projets en parallèle, dans des domaines assez variés : le web, après la conception du site du cabinet d’architecte patriarche.fr, une nouvelle version du site abudhabi-adventure.com — un raid qui a lieu chaque année dans le desert — a été lancée. Je travaille également sur une application air tactile qui s’inscrit dans un projet e-tourisme multi-support et communautaire qui devrait sortir en septembre. Et pour finir, je termine actuellement les derniers mockup d’un extranet pour une école privée, destiné à mettre en relation des étudiants alternants avec leurs tuteurs, leurs responsables pédagogiques et le personnel administratif de l’école”. Les projets affluent et on devine, alors, l’origine de la nuée de post-it qui recouvre son bureau. Nous revenons ensuite sur son parcours scolaire. Après avoir obtenu son Bac sciences de l’ingénieur, Adrien a suivi un DUT services et réseaux de communication à Savoie Technolac qui lui a permis d’aborder la plupart des domaines liés à son métier d’aujourd’hui (développement, gestion de projet, graphisme). Il est ensuite entré à l’École internationale de design à Toulon, axée exclusivement sur le graphisme. Mais comme il me le dit : “Le plus important reste aujourd’hui, l’expérience quotidienne en agence et l’auto-formation qui me permettent de me tenir au courant des nouveautés et de rester au niveau.” Quant à son parcours professionnel, il s’est passé par étapes : une année d’alternance en contrat d’apprentissage dans un petit studio de graphisme, puis un an et demi dans une plus grande agence de communication. Et depuis 2007, il travaille à Noe interactive, une agence web répartie entre Chambéry, Nantes et Lyon. Avant de terminer cette rencontre, je fais part à Adrien de la formation pour laquelle je postule — édition multi-support orientation jeunesse — et lui demande s’il a déjà réalisé des interfaces pour la jeunesse et si oui, quelles sont les différences par rapport à un projet “pour les grands”. Adrien a réalisé l’année dernière une interface pour une borne tactile destinée à des ados : “un discours spécifique et un mélange d’illustrations de monstres et de couleurs vives.” Il me révèle que quelque soit la cible il y a très peu de différence dans la façon de gérer un projet : “Ce qui importe c’est que l’interface soit efficace, efficiente et satisfaisante. L’utilisateur doit pouvoir réaliser une opération avec facilité et plaisir. C’est ce qu’on appelle l’expérience utilisateur et quelque soit son âge, l’utilisateur doit y être sensible.” Ainsi donc s’achève mon entretien avec un UX designer. •
the dude boy
/ Dude’s magazine—27
“Ce qui importe c’est que l’interface soit efficace, efficiente et satisfaisante.”
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