Clutch Toulouse déc. 2014 by Clutch Toulouse

#25 • Décembre 2014 • Toulouse • gratuit

la griffe culturelle

ce mois-ci, dans ton Clutch...

ÉDITO & SOMMAIRE #25 | DÉCEMBRE 2014

MIROIR

Divertir, vraiment ? À l’heure de tirer le bilan culturel de l’année, faisons plutôt suite à notre précédent édito, et demandons-nous à nouveau de quoi le mot culture est le nom exactement. Nul ne remettra en cause que divertissement et culture peuvent souvent faire bon ménage, d’autant qu’ils sont parfois liés par de mêmes questions économiques. Ces enjeux méritent-ils pour autant que l’on enferme l’art dans une unique vision d’industrie du divertissement, ramenant sur le même plan loisirs et culture comme de ne plus faire la distinction entre télé-réalité et documentaire ? L’actualité culturelle à Toulouse tend à prouver qu’elle n’est pas qu’une distraction offrant du temps de cerveau disponible. Entre une exposition aux Abattoirs questionnant notre rapport à notre environnement et à la science (lire p.32), la sortie d’un livre sur un moment charnière de l’Histoire du Mexique (p.42) ou le bras de fer qui oppose un « petit » groupe de rock à une major du jeu-vidéo en ligne (p.64), la culture reflète les événements du monde, tend un miroir à la politique et à la société (p.4). Loin de la consonance creuse du seul divertissement, la culture réfléchit. Dans tous les sens du terme. | Les Clutchers

NOUVEAU SITE avant l’hiver ! Retrouvez le magazine sur

04 État des lieux - 2004/2014 10 Zone libre - La mort du nouvel An ? 12 Court-circuits - Marchés d'hiver 20 Clutchfolio - Vanessa Dakinsky 32 Art visuel | Agenda p.40 Anthropocène Monument, ...

42 Littérature - Le Mexique brûle-t-il ? 48 Chroniques livres & bd 50 Spectacle vivant | Agenda p.56 Le Bivouac, Nécessaire & Urgent, ...

58 Projection - Sur les pas de Dieuzaide, ... 62 Chroniques dvd & blu-ray 64 Concert & club Les Bubblies, La Dynamo prend l'air, ...

74 Chroniques disques 76 Agenda concert & club 457 dates !

BONNES FÊTES ! À L'ANNÉE PROCHAINE...

Couverture : Loops © VANESSA DAKINSKY | Voir Clutchfolio p.20 Magazine gratuit édité par la Scop Éditions 138 avec le soutien de l'association Les Clutchers. Directeur de publication & rédacteur en chef : Baptiste Ostré (baptiste.ostre@clutchmag.fr) • Collaborateurs : Vanessa Dakinsky, Alexandre Faure, Maylis Jean-Préau, Mathieu Laforgue, Valérie Lassus, Nicolas Mathé, Paul Muselet, Quentin Saillant • Conception & direction artistique : La Fée Clutchette - julieleblanc.fr (pao@clutchmag.fr) • Directeur de publicité : Benoît Joyeux (benoit.joyeux@clutchmag.fr, 06 62 19 98 39) • Distribution : Becycle • Pour recevoir le magazine dans votre établissement : benoit.joyeux@clutchmag.fr. Éditions 138 - Société Coopérative et participative à responsabilité limitée et à capital variable RCS de Toulouse 753 921 675 • 68 avenue de l’URSS, 31400 Toulouse • editions138.fr Clutch a choisi un imprimeur éco-responsable : Imprimerie Escourbiac, Graulhet (81) / Sergent Papers. N° ISSN : 2262-5542. Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. L'éditeur décline toutes responsabilités quant aux visuels fournis par ses annonceurs et partenaires. Ne pas jeter sur la voie publique.

état des lieux

2004-2014

le grand bond en avant des musiques actuelles

De nombreuses structures qui comptent aujourd’hui dans le milieu musical toulousain fêtent ou approchent leurs 10 ans d’existence. Qu’a-t-il bien pu se passer en 2004 ? Retour sur une époque qui a changé la face des soirées toulousaines. | Maylis Jean-Préau & Nicolas Mathé

était au temps où les téléphones portables servaient quasi exclusivement... à téléphoner, et où louer un DVD au vidéo-club était encore une activité prisée du dimanche soir. À Toulouse, dans ce début de nouveau millénaire, le paysage musical somnole. Après presque deux décennies de folles soirées en bord de Garonne, le Bikini a été réduit au silence par AZF. Et une fois abattu, cet arbre laisse derrière lui une forêt soudain bien vide pour toute une génération de passionnés de musiques alternatives. C’est dans ce contexte que de nombreuses associations ont vu le jour. « Il y avait une très grosse carence au niveau des salles », se souvient Mathieu Leymonie, fondateur et coprésident de Progrès-Son. « On était une bande de musiciens mais on ne savait pas où aller 4•

jouer. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrés et que Progrès-Son est né en 2004. L’idée était de se prêter le matos et d’aller démarcher ensemble les bars. On avait 22-23 ans, on n’y connaissait rien ». Fabrice Cabrera, autre historique de l’association confirme : « Toulouse sortait d’une grosse scène ska-reggae avec des groupes qui avaient leur propre structure comme Spook and The Guay. Le seul modèle de démarche collective, c’était Antistatic dans le métal. Le pop-rock n’était pas du tout développé. Heureusement, quelques bars nous ont tendu la main ». Parmi ceux qui ont ouvert leurs portes à ces toutes jeunes associations, il y eut notamment le Fairfield à Ramonville où un voisin armé d’une hache laissa, un soir, un souvenir impérissable. Mais aussi le PV, les Vents du Sud, l’Autan, des lieux improbables

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état des lieux comme le Caravan Sérail à Fenouillet - « un karaoké pour routier », dixit Romain Boule de To Loose Punkers ou encore la cave de l’actuel Vasco Le Gamma qui a abrité les premiers concerts de Progrès-Son et de Kalakuta, autre structure ayant soufflé ses 10 bougies en 2014. Débarqué de Rennes en 2003, Guillaume Marty, un de ses fondateurs, reconnaît la relative torpeur des soirées toulousaines d’alors : « dans les genres qui nous plaisaient, musique du monde, funk, afrobeat, c’était carrément le désert. On a décidé de le faire nous-même ». Karim Guerch, directeur de Reg@rts raconte la même histoire. La première édition d’Electro Alternativ, le festival organisé par l’association depuis 2004 a même failli ne jamais voir le jour. « Deux semaines avant l’événement, j’ai reçu un coup de fil du préfet me disant

qu’il fallait annuler. Heureusement, on était nickel au niveau des réglementations, mais à l’époque, l’électro, c’était les rave parties ou la musique en boite de nuit, c’était très mal vu », raconte-t-il. Génération Do It Yourself Très vite, pour combler les vides et assouvir les désirs de ces nouveaux acteurs en quête de meilleures conditions de jeu, toute une filière va se mettre en place. Autrefois uniquement basées à Paris, les activités de booking et d’accompagnement d’artistes apparaissent également en ce début des années 2000 à Toulouse avec notamment Klakson et Jerkov. « À l’origine on était tous des artistes et à force d’être déçus par le manque de professionnalisme dans l’accompagnement des groupes, on a été convaincu qu’on pourrait faire mieux », explique

Interview : Marie Déqué conseillère municipale en charge de la musique Vous étiez adjointe au maire en charge de la culture dans l’équipe de Jean-Luc Moudenc en 2004, comment avez-vous vu l’arrivée du tissu associatif autour des musiques actuelles ? J’étais vraiment dans une dynamique de repérage à cette époque. Contrairement à ce qui se dit, notre politique culturelle n’était pas essentiellement tournée vers l’orchestre du Capitole et l’opéra ! En 2002, quand les Siestes Électroniques sont venues me voir, j’ai tout de suite dit oui. Mais nous n’avons pas eu beaucoup de contacts avec les autres associations créées à ce moment là. Par contre, j’avais dit dès 2004 qu’il nous fallait une SMAC. Je voulais qu’elle soit bâtie en plein cœur de Toulouse, en face du TNT. Le projet n’a pas été facile à défendre, au sein même du service culture, mais il était acté.

Matthieu Miegeville de Jerkov. Même topo pour la communication, créneau dans lequel s’est engouffrée Vic, fondatrice en 2005 de Sergent Papers : « Au départ nous étions un label. Les imprimeries traditionnelles coûtant très cher et n’étant pas adaptées aux besoins des groupes, on a eu l’idée de mutualiser les coûts et d’imprimer nous même. C’est comme ça qu’on s’est retrouvés à vendre du flyer et de l’affiche à des prix beaucoup moins chers. Une imprimerie liée au milieu culturel, c’était complètement nouveau à Toulouse ». Face au relatif désintérêt des autorités publiques de l’époque, le paysage culturel actuel s’est construit sur la célèbre devise Do It Yourself. « Les premières années étaient compliquées car il fallait tout faire, mais cela nous a appris notre métier. Il y avait une énergie formidable » s’enthousiasme Karim

Guerch. Autre point commun entre toutes ces associations, des valeurs humaines et un côté underground bien affirmé sonnant comme une réaction à une vision mercantile déjà bien ancrée en 2004. « Il faut se souvenir qu’à l’époque, la culture alternative se résumait à Première Pression. Plein de gens en ont eu ras-le-bol de leurs pratiques et de leurs tarifs. Ska-P à 25 €, ça va un moment. Moi je suis un fervent défenseur de l’amateurisme, il y a eu des dérives et c’est peut-être aussi ce qui a fait émerger toutes ces assos », avance Romain Boule de To Loose Punkers, encore un collectif né en 2004. Mosaïc Distribution, dont l’arrivée avait pourtant été considérée comme une aubaine, a également cristallisé certaines rancœurs. « Ils entubaient les groupes », selon Vic de Sergent Papers. « Tout le monde a fini

En 10 ans, la relation entre les associations et la municipalité a t-elle évolué ? C’est vrai qu’aujourd’hui ces associations sont devenues les vertèbres d’une colonne qui tutelle les musiques actuelles à Toulouse. Nous les soutenons par l’octroi de subventions, dont certaines ont augmenté cette année, mais aussi en collaborant avec elles : elles ont des bureaux au Métronum et en auront d’autres fin 2015 dans la salle de la Mounède. Des lieux, comme la Dynamo, et des associations sont aujourd’hui menacées, que fait la municipalité ? Nous avons déjà eu 5 rendez-vous avec Yannick Corbières de la Dynamo. Nous avons conscience de l’importance de cette salle. Dans la mesure de nos capacités nous voulons être un facilitateur pour les aider à trouver un autre lieu. Nous sommes vigilants aux fragilités des associations, par exemple nous avons su que Kalakuta Productions était en difficulté. Rio Loco et le Métronum ont participé cette année au financement de plusieurs de leurs événements.

état des lieux par vouloir leur peau et ça a rendu les gens solidaires. Quand un groupe passait chez Mosaïc, il en profitait pour récupérer les CD des copains ». 2014, l’explosion de l’offre En une décennie, le paysage culturel toulousain a bien mûri : tous les courants musicaux sont représentés, le nombre de lieux et de dates a explosé. Dans ce laps de temps, le Cri de la mouette a jeté l’ancré en 2005, le Bikini est ressuscité en 2007 et la Dynamo est arrivée trois ans plus tard. L’essor du réseau associatif a considérablement densifié et structuré le tissu musical. « Il y a aujourd’hui un environnement vertueux qui s’illustre notamment par la présence au Métronum du cluster Ma Sphère, dans lequel on retrouve pas mal d’associations créées il y a 10 ans », pointe du doigt Nicolas Son, de Klakson. Les associations bien établies servent désormais

de modèles aux petites nouvelles. Revers de la médaille, si le choix des concerts s’est multiplié, ce n’est pas le cas du public. « Aujourd’hui, c’est difficile de toucher les gens sur une date tant il y a de propositions ! », reconnaît Matthieu Miegeville. Et pour les jeunes associations qui se créent, il est ardu de se faire une place au soleil. « C’est saturé et donc difficile de trouver un lieu quand on n’est pas encore reconnu. Du coup on se tourne davantage vers les salles des fêtes autour de Toulouse », explique Quentin Voisin, fondateur de Nagual Project, une association née en 2014 qui organise des soirées électro. « C’est devenu quasi impossible pour un groupe de démarcher tout seul un lieu sans passer par une association », ajoute Fabrice Cabrera. Si toutes les structures nées au début des années 2000 n’ont pas toujours survécu, nombre d’entre elles sont

Toulouse la joue collectif

« Contrairement à d’autres villes où il y a parfois des guéguerres entres des assos de différents genres, ici nous sommes très soudés. On affiche souvent ensemble pour ne pas se recouvrir, on fait attention à nos dates de programmation, il y a une vraie entraide ». Comme la plupart des acteurs interrogés, Romain Boule de To Loose Punkers se réjouit de la solidarité qui règne dans le réseau associatif toulousain. Symbole de cette entente cordiale, L’Intercollectifs fêtera lui aussi ses dix ans en 2015. Initié à Colomiers par Music’Action, ce collectif de collectifs regroupe aujourd’hui huit associations et organise un festival tous les ans. « Au quotidien, il s’agit d’une entraide très concrète. Quand une association manque de matériel ou de bénévoles pour un concert ou quand il faut loger des groupes, il y a toujours quelqu’un pour dépanner et ça c’est assez unique », explique Nathalie Besse qui chapeaute l’Intercollectifs.

devenues des piliers. Certaines se sont professionnalisées comme Reg@rts qui emploie 4 salariés ou Sergent Papers, devenue une véritable société. Mais sans pour autant vendre leur âme au diable. « En 2004 on faisait tourner les copains. Maintenant on organise 50 concerts par an », note Matthieu Miegeville. « On n’a pas pour autant vocation à devenir une grosse machine qui fait du chiffre, on reste sur nos idéaux ». Chez To Loose Punkers, le principe est resté le même : pas de concerts à plus de 8 €. Et malgré son succès, Progrès-Son a fait le choix de rester une association de bénévoles. De plus, l’action des associations a joué un rôle important dans la prise de conscience des politiques. « Jusqu’en 2008, les musiques actuelles n’existaient pas pour eux », affirme Guillaume Marty. « Aujourd’hui les politiques se sont emparés du dossier. On peut juste regretter la relégation des musiques actuelles à la périphérie de la ville ». Karim Guerch a bien vu cette évolution : « aujourd’hui les élus viennent à l’inauguration d’Electro Alternativ, c’est surréaliste ! On a même obtenu une augmentation de la subvention du festival par la nouvelle municipalité ». Mais rien n’est jamais gagné. Les difficultés financières, l’essoufflement des bénévoles et les menaces qui pèsent sur des lieux comme la Dynamo rappellent que malgré sa maturité, le tissu associatif reste fragile. Prochain bilan dans 10 ans ?

Vandal crew

Organisation d’événements électro

Multiprise

Revue culturelle (voir p.14)

Kalakuta

Organisation de concerts musiques du monde

Intercollectifs Collectif de 8 associations

To Loose Punkers Organisation de concerts punk

Klakson

Production et booking

Progrès-Son Organisation de concerts pop-rock

Sergent Papers Imprimeurs

Reg@rts

Organisation d’événements électro

Jerkov

Accompagnement d’artistes et programmation

Toulous’asso

Portail des associations sur le web

Putain 10 ans (ou presque) !

zone libre

Réveillon... © Julie Leblanc

LA MORT DU NOUVEL AN ?

« Décevantes », « surcôtées », « juste bonnes pour la biture »... Au sujet des soirées du nouvel an, les membres de notre entourage (même les plus fêtards) ne sont pas tendres. Ont-ils raison ? Ont-ils trouvé une nouvelle occasion de râler ? Pour aller plus loin, nous avons rencontré quelques programmateurs pour recueillir leur vision du 31 décembre.

i vous avez misé sur une douce et rassurante soirée appart’ entre amis pour humecter votre gosier jusqu’au tant attendu compte-à-rebours (suspense !) précédant les douze coups de minuit, jetez tout de même un œil à notre agenda concerts page 90. Au Connexion Live par exemple, le nouveau programmateur Yann Dabiz proposera une soirée 10 •

originale, sans pour autant renier le folklore du réveillon : « la queu leu-leu est quasi-obligatoire ! Cela ne peut pas être une soirée comme les autres. Ce sera un moment fédérateur, dans une ambiance festive et décalée. J’ai fait appel au Bestiaire (voir encadré) car leurs idées sont potaches et de bon goût ». Au menu : une soirée Happy Bubble Year dans un Connexion revi-

sité, sous influences rock, disco et « rap - bubble butt » (!). Du côté des bars, les tenanciers n’ont pas tous cédé à la facilité du simple débit de boisson. Pour Adam du Filochard, les grands rendez-vous festifs peuvent très bien se lier aux propositions d’ordre culturel : les concerts « habituels » auront donc bien lieu, avant de laisser place à un Dj. Le mot d’ordre est sensiblement le même à La Dynamo, même si Ali Tehar se fait moins d’illusions sur la capacité d’écoute du public un soir de réveillon : « en début de soirée, on arrive à capter l’attention avec des artistes comme Mr. Tristan, mais une fois passé une certaine heure... les gens ne sont plus « disponibles ». Le moment n’est pas vraiment propice à la découverte, d’autant que le public est très volatile ce soir là. Notre seule option, c’est le mix ». Réveillon et identité du lieu Pourtant, certains lieux comme Le Bijou parviennent à maintenir leur activité de diffusion de concert. Cette année, Emma et Pascal Chauvet proposent à nouveau de réserver une formule complète au Bijou, comprenant repas, spectacle et pot de réveillon. « On privatise le Bijou ! L’objectif, c’est que les gens passent leur soirée dans une atmosphère privilégiée, tout en assistant

les grands rendez-vous festifs peuvent très bien se lier aux propositions d’ordre culturel à un spectacle de qualité. Généralement, on retrouve beaucoup d’habitués du lieu. C’est un vrai plaisir de redécouvrir notre public dans une ambiance n’ayant rien à voir avec celle d’une soirée « normale » ». Pour l’occasion, le groupe de chanson parodique The Band from New-York a joué le jeu, et adaptera son spectacle au contexte de la SaintSylvestre. S’appuyer sur l’identité du lieu pour mieux faire la fête, c’est aussi le parti pris du Bikini comme en témoigne Antoine Fantuz : « on n’invite pas de groupes ou de Djs. Sous dominante rock, nous nous occupons nous-mêmes du mix qui retrace tout ce qu’on a pu voir ici depuis plus de 30 ans. Les publics que l’on touche toute l’année font le déplacement. C’est convivial et mélangé ! ». | Paul Muselet

Le Bestiaire Depuis 2012, l’association crée des soirées multi-disciplinaires reprenant le concept de bestiaire (recueil d’espèces animales réelles ou imaginaires) avec le concours de musiciens, plasticiens, danseurs, vidéastes, maquilleurs...

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court-circuits

Marchés d’hiver Noël alternatif

Promis, cette année, fini les rush à la Fnac la veille (ou le matin pour les puristes) de Noël. Devenus une nouvelle tradition à Toulouse et dans la région, les marchés d’hivers alternatifs sont assez nombreux et variés pour trouver son bonheur. | Nicolas Mathé

Créations

Marché d’hiver des créateurs #11

Place des Carmes le 13 et 14 déc. 10h à 19h (20h le sam.) creart31.com

Le marché d’hiver des créateurs, organisé par l’association Cré’Art 31, s’invite de nouveau sur la place des Carmes avec son triptyque création locale, pièces uniques et petites séries. Une manière originale de consommer et des créateurs à découvrir comme Magalie Manchette (porcelaine), Maé (vêtements), Louis CS (déco et habitat) ou les divas du Tondo (bijoux). De plus, les enfants auront aussi leurs créations.

Do It Yourself

Le Multiple, lieu qui regroupe La Serre et le FabLab Artilect (voir p.16), à la très bonne idée de se lancer dans le marché de Noël. Au programme, une sphère « créateurs » avec mise en scène et vente d’objets de 30 artisans et designers de la région, une sphère « workshops » avec des ateliers pour enfants et fabrication d’objets de déco de Noël au FabLab et bien sur, une sphère « gourmandises ».

Atmosphères de Noël au Multiple

Le Multiple 27 bis allées Maurice Sarraut le 13 et 14 déc. 10h à 20h et 10h à 17h la-serre.org

Artisanat

Marché de Noël à Lunarès

Le 111 Lunarès 111, route de Blagnac du 12 au 14 déc. lunares.fr

Bijoux, arts de la table, objets de décoration, arts graphiques, luminaires, sacs... Il y aura certainement de quoi trouver son bonheur parmi les créations d’artisans régionaux comme Maew Mattew, O Piment Chic, Atelier Artefact, Maniolia Redouté, Lorelie et bien d’autres. Et pour faire enfin rimer cadeaux de Noël et plaisir, des apéros-concerts sont prévus le vendredi et samedi.

Musique

C’est aussi devenu une tradition, chaque année les Musicophages trouvent une idée originale pour leur marché de Noël. Certes, cette fois, elle ne contentera pas tout le monde mais les musiciens ou apprentis musiciens seront ravis de pouvoir vendre et acheter du matériel lors de cette grande bourse aux instruments d’une semaine. Pour participer, il suffit de se présenter aux Musicophages le 16 décembre de 14h à 18h30.

Bourse aux instruments Les Musicophages 6 rue de la Bourse du 17 au 24 déc. musicophages.org

Bonne chère

Marché de Noël à Fronton

Fronton Place de la Halle le 13 et 14 déc. 10h à 22h et 10h-18h vins-de-fronton.com

Et pourquoi pas une petite virée hors de Toulouse. Marre du Capitole, de ses cabanes en bois et de son esprit authentique en toc ? Un petit tour du côté de Fronton s’impose. L’occasion de découvrir les spécialités locales via l’alliance vins-chocolat en partenariat avec un chocolatier local mais aussi de déguster huîtres et autres canards. De quoi bien se chauffer la panse avant les grandes manœuvres.

Et aussi... Marché de Noël à l’atelier Manding’art (rue Docteuir Paul Pujos) les 6 et 7 décembre à partir de 10h30. Présence d’un conteur le dimanche. Mini marché de Noël à la Loupiote (rue Réclusane) les 13 et 14 décembre. 100 % art et artisanat local.

Jimmy Fairly © DR

brèves

Bien vu ! Les magasins d’optiques se mettent eux aussi à favoriser les circuits-courts et les passerelles culturelles. Deux concept-stores sont ainsi nés à Toulouse tout récemment. Chez Claire & François, dans le quartier Victor Hugo, on mise sur le design en favorisant l’artisanat et les créateurs d’objets qui dépassent le seul secteur des lunettes. À St-Georges, Jimmy Fairly renouvelle le marché par une approche 2.0 et multisensorielle. | claireetfrancois.com, jimmyfairly.com Marche Ou Crée L’injonction peut paraître autoritaire mais Marche Ou Crée est une asso plutôt sympa, rassurez-vous. Née en 2011, elle s’articule aujourd’hui autour de 4 groupes (Ainamaty, Fanel, Veil, Alpaga) qui ont décidé de mutualiser leurs moyens. Et en plus des concerts organisés chaque mois, l’asso propose des ateliers de sensibilisation à la musicothérapie. | marcheoucree.com

Africajarc migrations

Multiprise

clap de fin Dans l’édito du numéro en cours, les auteurs de la revue Multiprise expliquent que la publication va cesser. Point final de 30 numéros et 10 ans d’aventure éditoriale au service de l’art visuel le 12 décembre (dès 19h) dans l’atelier de la rue des Jumeaux. Exposition d’une douzaine d’artistes, concert-performance de Pheo et ambiance musicale par Dj No Breakfast, Laundrymix et Pwik Masta (voir p.4). | issuu.com/multiprise

Africajarc, ce n’est pas qu’en été. Le festival poursuit chaque mois une action culturelle et pédagogique. Rendez-vous le 31 décembre pour le réveillon des Migrations Africajarc, avec le groupe Afroguinguette. | africajarc.com 14 •

brèves

Auguste Derrière © Poa Plume

La culture

en perspective

Le 9 décembre (de 9h à 12h30), l’école d’Enseignements Artistiques de Muret organise une rencontre avec Philippe Henry. Chercheur en socio-économie, il est l’auteur d’Un nouveau référentiel pour la culture ?, livre qui explore les axes et mutations d’une nouvelle utopie culturelle, illustrant à la fois la question de l’identité culturelle et son développement économique. | admp.asso.fr

Défi Locacité Le Fablab Artilect et la Serre organisent la deuxième édition du défi Locacité. Sur le thème de l’amélioration de la ville, les étudiants peuvent s’inscrire et rejoindre une équipe pour travailler sur un projet en équipe, de décembre à avril. | defi-locacite.fr

Hip-hop bar

Beau Derrière Amateurs d’Auguste Derrière, réjouissez-vous. Le maître es-calembours chausse ses habits de Noël : le tome Les mites n’aiment pas les légendes ressort en édition limitée dans une blag box contenant magnets, cartes-postales, marques-pages... et jeu de l’oie ! | augustederriere.com Battle solidaire Jerkov et Progrès-Son (voir p.4) s’affronteront pour la bonne cause le 6 décembre à la Dynamo. Un clash musical avec reprises live des musiciens des associations au profit du Secours Populaire. Le tarif ? Un jouet neuf ! | jerkov.net

Le shop Hip-hop Store, rue Tripière, a inauguré une nouvelle activité originale de bar associatif. Il serait le premier consacré à cette culture en France : avec showcases, espace dédié à la marque Fila, ateliers, stages d’aérographe et de graffiti, et nouvel espace d’art. Trois expositions sont à voir en décembre : Emyr (jusqu’au 12 déc.), Ovni (du 13 au 26 déc.) et Mezy (27 déc. au 15 jan.). | facebook.com/hiphop-store 16 •

Kiwi © Double-mètre - XBO Films

brèves

Animation collective

L’officiel de la musique 25 000 contacts, 80 métiers recensés... Le guide-annuaire L’officiel de la musique est actuellement en vente. S’il s’adresse en priorité aux professionnels, ce livre témoigne également des mutations à l’œuvre dans la filière. | irma.asso.fr

La Loupiote brille toujours La Loupiote renaît de ses cendres. Le bar a fêté sa réouverture le 21 novembre et la programmation a repris. Avec notamment le traditionnel marché de noël les 13 et 14 décembre (voir p.12) | facebook.com/Loupiote

Neige sur le Capitole

Après la Allbro’s Jib Session, c’est au tour du regroupement N’Py (9 stations et grands sites des Pyrénées) de ramener la neige à Toulouse. Le 6 décembre, de 14 à 2h du matin, la place du Capitole prendra des airs de station de ski, dans une ambiance festive avec de nombreuses animations et compétitions sportives. | n-py.com 18 •

Jour le plus court

Aissa © DR

Troisième pays de production d’animation au monde, premier en Europe, la France développe depuis dix ans une expertise réelle dans le cinéma d’animation. Midi-Pyrénées est loin d’être à la traîne en la matière (voir Clutch#13). Suite logique de cette dynamique de production, la naissance d’une association regroupant les studios de la région (parmi lesquels Tat production, le Lokal, Double-mètre, Anoki, Xbo, Milan) sous le nom Arpanim, afin de défendre d’une part la programmation mais aussi d’œuvrer au développement de la filière.

À l’approche du solstice d’hiver, la quatrième édition du Jour le plus court revient. Le 19 décembre, un peu partout en ville (et au Cratère avec les Vidéophages), les écrans seront dédiés au court-métrage. Prolongations sous réserve tout le week-end. | lejourlepluscourt.com

clutchfolio

Vanessa dakinsky réalité augmentée

Exposition du clutchfolio à la Médiathèque José-Cabanis | jusqu'au 24 déc. 1 allée Jacques Chaban-Delmas | Marengo-SNCF

vanessa dakinsky © DR

DE NUIT - 70 x 70 cm, huile sur toile

vanessadakinsky.com, society6.com/artist/vanessa_dakinsky |

Les œuvres de Vanessa Dakinsky ressemblent parfois à de véritables photographies. Pourtant, ce sont bien des peintures, toujours à la lisière entre réalisme et décalage. Un travail sur la perception où les images quotidiennes prennent un tour surréaliste.

« Créer c'est vivre deux fois. » Albert Camus

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LOOPS - 2014

a lumière inonde l’atelier de Vanessa Dakinsky, dont les murs et le sol sont recouverts de papier tacheté de peinture. Installée dans son appartement, la pièce contient plusieurs créations en cours d’achèvement. « Je travaille toujours sur différents tableaux en même temps » explique-t-elle. Pas par besoin d’être sur différents projets à la fois, mais surtout en raison de la peinture à l’huile, technique demandant 2 à 3 semaines de séchage. « Il me faut un peu plus d’un mois pour obtenir un tableau, d’autant que je travaille par couches, en superposant des calques comme des associations d’idées ». Installée à Toulouse depuis bientôt dix ans, cette native de Clermont-Ferrand s’inscrit dans la mouvance du « low-bro ». Le terme regroupe tout un courant de peinture proche du dessin, du street-art, et du tatouage. Une dominante urbaine que l’on retrouve chez elle dans une utilisation fréquente de la lumière artificielle. « La lumière de la ville est très vivante » confirmet-elle, « c’est quelque-chose qui me parle beaucoup ». Ce côté vital est appuyé par la peinture à l’huile, favorisant une précision des couleurs, une qualité de teintes permettant une fine retranscription des chairs. Photoréaliste ? Assurément, d’autant qu’une photo - prise dans l’instant -, est souvent à la base de ses peintures. Mais elle ne se contente pas de ce simple tour de force. L’attention portée à la dynamique et l’énergie de son approche procurent un décalage léger mais essentiel. Un vacillement surréaliste : comme le basculement du familier à l’étrange.

| Baptiste Ostré LOOPS - 70 x 70 cm, huile et techniques mixtes sur toile, 2014

PLAY 2 - XXXXX PLAY 1 - XXXXX

FOLLOW ME - 70 x 70 cm, huile et techniques mixtes sur toile, 2014

NOM tableau

Série "UOYEVOLI" - 70 x 70 cm, huile sur toile, 2014 De haut en bas (gauche à droite) : lE CRI - mini alice rattrappée par son rêve - rencontre entre deux fictions

Série "UOYEVOLI" - du vent sur la peau - 70 x 70 cm, huile sur toile, 2014 Série "UOYEVOLI" - 70 x 70 cm, huile sur toile, 2014 - De haut en bas (gauche à droite) : la fête - peau à peau - sans titre

NOM tableau

la perruque - 61 x 50 cm, huile sur toile, 2014

nuages carrĂŠs - 61 x 50 cm, huile et techniques mixtes sur toile, 2014

De gauche Ă droite : play 1 (listen) - play 2 (release) - 81 x 65 cm, huile et techniques mixtes sur toile, 2014

NOM tableau

art visuel

Anthropocène monument les pieds sur Terre [EXPO] Musée des Abattoirs | jusqu’au 5 jan. | lesabattoirs.org

En l’espace de cinquante ans, l’Homme est devenu une force de transformation écologique. Au point que la Terre serait rentrée dans une nouvelle période géologique, dont les implications scientifiques, sociales et politiques sont décryptées aux Abattoirs par une exposition tentaculaire. | Baptiste Ostré

ommes-nous entrés dans un nouvel âge de la Terre ? Chargée de la définition d’une échelle des temps géologiques, la Commission Internationale sur la Stratigraphie tranchera la question en 2016. La période interglaciaire, débutée il y a 11 500 ans, pourrait faire place à une nouvelle époque, dominée par l’action humaine. Sous le terme « anthropocène », prononcé pour la 32 •

première fois par un prix Nobel de Chimie au début des années 2000, se cache une définition proche de ce que les amateurs de science-fiction connaissent sous le nom de « terraformation » : la capacité humaine à imprégner et modifier le cours de la nature. En pleine crise écologique et bouleversement climatique, Anthropocène Monument questionne cette nouvelle notion tellurique au travers

Cartographie

Museo Aero Solar par Tomás Saraceno © S. Leonard

d’un ensemble vertigineux d’expositions (deux autres rendez-vous, Symétrique Exotique et Extrait & extraction, la complètent). À l’initiative du sociologue et philosophe des sciences Bruno Latour, une vingtaine d’artistes ont planché durant plus de six mois sur la conception de monuments qui seraient dédiés à la démarcation de cette nouvelle période. Révolution Histoire de se familiariser avec cette notion, la première salle des Abattoirs éclaircit la chronologie. Au sol, une horloge fait remonter l’anthropocène au début de la révolution industrielle du XIXe siècle, tandis que, sur les murs, un graphique retrace l’évolution de l’activité humaine sur son

Carte et territoire constituent un thème principal d’Anthropocène Monument. Dès l’entrée, une énorme montgolfière solaire se déploie dans la nef, conçue à base de centaines de sacs plastiques par Tomàs Saraceno. À partir de ballons sondes, l’artiste a travaillé avec le CNES pour mettre au point un plus ample projet - dont le visiteur est invité à découvrir chaque étape - qui sera présenté à Toulouse dans les années à venir. Plus loin, des planisphères sculptés reprennent différentes périodes et visions de la Terre. Et retracent une histoire de l’appréhension du monde.

en UN demi-siècle, l’activité humaine a été telle qu’on retrouve les modifications qu’elle a opéré jusque dans les couches géologiques

art visuel

Contrairement à ce qu’on peut parfois penser, les artistes parlent toujours du monde. L’art est une réaction, une pensée mise en forme

Exploitation

Dans une autre salle, l’artiste mexicain - d’origine indienne - Jimmie Durham témoigne d’une vision particulière de trois âges de la civilisation : bois, acier et verre, simplement représentés par des cages. Des cages que l’être humain construit parfois pour ses semblables. Une photographe montre ainsi l’exploitation de l’homme par l’homme via des images de miniers en Afrique du Sud. Elle fait écho à l’exposition Symétrique Exotique. Des objets relevants à la fois des arts premiers comme du détournement, qui mettent en exergue une recherche de l’altérité engoncée dans les stéréotypes d’un monde divisé entre conquérants et dominés.

environnement. « L’explosion se fait au milieu du XXe siècle, ce qui correspond à la fois à l’après-guerre et au babyboom, mais aussi à la naissance d’un nouveau modèle de société, la société de consommation » note Olivier Michelon, directeur des Abattoirs. « Il faut bien se rendre compte que la vie s’est développée sur Terre il y a quelques 4 milliards d’années. Or, en l’espace de seulement un demi-siècle, l’activité humaine a été telle qu’on retrouve désormais les modifications qu’elle a opéré jusque dans les couches géologiques ». Toute l’activité humaine ? Non, car l’anthropocène est jusqu’ici principalement due aux sociétés occidentales. Notion de temps Écologiques, sociales mais aussi politiques, les ramifications sont ainsi telles que le sujet à de quoi donner le vertige. Du sous-sol à l’étage des Abattoirs, les installations se répondent et creusent chacune les multiples implications de l’anthropocène, au point qu’il faut bien une demie-journée pour en prendre toute la mesure. La déambulation entre les étages des Abattoirs créé alors un étrange sentiment de perte de repères : en dialoguant avec l’Histoire, les œuvres procurent la sensation de nager en pleine anticipation tout en gardant les pieds sur terre. « Contrairement à ce qu’on peut parfois penser, les artistes parlent toujours du monde. L’art est une réaction, une pensée mise en forme » rappelle Olivier Michelon. Une représentation à la fois extrêmement proche et incroyablement inconnue. En équilibre au bord du monde.

Leaving (with four half-turns) par Anthony McCall © J. Juvin

Portes de la perception Il y a d’abord Runs Good, film de 1970 en trois écrans de l’américain Pat O’Neill. Une boucle d’images auscultant la société des années 40 et 50, dans une grammaire expérimentale composée de distorsions chromatiques. Il y a ensuite l’ethnographie psychédélique de Ben Russell, filmant la désorientation d’une jeune femme en plein trip de LSD, dans les Badlands où se confondent ciel et terre. Et il y a pour finir ce vortex créé par Anthony McCall (voir Clutch #7) à base d’un simple vidéo-projecteur. Un cercle se finissant en un point unique donnant la sensation d’être projeté au cœur d’un trou noir. Cosmique.

Ère nucléaire

Cildo Meireles Marulho © J. Juvin

C’est une petite photo insérée dans un cadre de plomb. Et pour cause : elle a été prise à Fukushima, dans la zone irradiée, et constitue une mise en abyme qui fait froid dans le dos. Ailleurs, parmi des tableaux créés après-guerre prenant comme matière principale la terre, un artiste japonais fait remonter le souvenir d’Hiroshima dans une œuvre tout aussi torturante.

La jetée

Au sous-sol, les Abattoirs nous invitent à une promenade sur une jetée... très particulière. On peut certes s’y asseoir comme si nous étions véritablement au bord de l’eau. Sauf qu’en guise de vagues, ce sont d’innombrables papiers bleus qui s’étendent, tandis que le bruit de la houle est remplacé par un mashup de voix répétant le mot « eau » dans une cinquantaine de langues. Effet tour de Babel garanti.

Émilie Faïf coud de coeur [Installations] Espace Écureuil | jusqu’au 27 déc. caisseepargne-art-contemporain.fr

h Émi rac lie F aif © François Talai

art visuel

Invitée à occuper l’Espace Écureuil pendant trois mois, Émilie Faïf, arrière petite fille de tailleurs, se réapproprie ce lieu d’exposition, en faisant un espace intemporel où se mêlent intimement corps et paysages. cénographe du rêve, Émilie Faïf sculpte, coud et transforme le tissu - sa matière de prédilection - tout en jouant avec les médiums et les motifs. Arc-en-ciel, prairies et nuages abondent, esquissant et brodant peu à peu un cocon chatoyant et apaisant dans lequel se lover. Si son univers a quelque chose d’onirique, tout en volutes, la jeune femme fait coller le rêve à la réalité (ou est-ce le contraire ?) en l’enrichissant de créations plus en prise avec le tangible, donnant vie et matière à des parties du corps (dont un cœur en molleton qui bat avec ses ventricules). L’essence du vivant est ici au centre de son attention : 36 •

des coussins évoquant des mamelles côtoient une rivière de lait et des centaines de spermatozoïdes déchaînés en résine. Qu’on ne s’y trompe pas, chaque œuvre, que l’artiste donne à voir comme un tout, comporte son revers, révélant les mécanismes de ses créations. Attachée à cette notion de recto-verso, elle expose également une série de vêtements dont la doublure est imprimée de paysages ; invitation, d’une certaine façon, à retrouver son intérieur et son intimité. Au milieu des paysages intérieurs suscités par la créatrice, ce patchwork de réalisations chamarrées confère à cette exposition toute sa cohérence et sa luminosité. | Quentin Saillant

et aussi...

Les mécaniques poétiques d’Ez3kiel

[Installations interactives] Musée des Beaux-Arts (Agen) | jusqu’au 16 fév. 4,6 € | agen.fr

uteur des visuels d’Ez3kiel, le bassiste Yann Nguema délaisse désormais la scène pour manœuvrer une complexe machine de lumière, le Magic Screen. Au point que, à la sortie du live au Bikini début novembre, on ne savait plus trop s’il fallait parler de concert ou de spectacle interactif. Cette dimension graphique a toujours été au cœur du fonctionnement du groupe. Conçue comme une extension de l’album Naphtaline, la surprenante exposition des Mécaniques poétiques s’inscrit dans cette même démarche. Dix installations développées avec des scientifiques du Commissariat à l’Énergie Atomique de Grenoble. Machines à coudre ou à tisser musicales, orgue à flacon, piano-automate... Un univers aux fortes racines steam (Jules Verne n’est pas loin), croisant art plastiques, musiques et nouvelles technologies. | Baptiste Ostré

Petite(s) Histoire(s) [Graphisme] Centre de l’affiche | jusqu’au 31 déc. centreaffiche.toulouse.fr

hangement de nom en vue (il deviendrait bientôt le Musée de l’Affiche), agrandissement en cours : le Centre de l’Affiche témoigne d’une belle forme grâce à une programmation attractive. Après Mademoiselle Kat et Ronald Curchod, deux artistes passés dans les pages de Clutch, le lieu poursuit son exploration graphique avec une relecture du travail d’affichiste par la toulousaine Christine Cabirol. Illustrations pétillantes de couleurs et autres photos de couvertures de livres constituent la matière première d’une exposition qui trouve son point de départ dans la littérature. Ou l’art de condenser et raconter des histoires à travers des images, avec un attrait pour le minimalisme ludique qui, plutôt que de freiner l’imagination, autorise toutes les interprétations. | Baptiste Ostré ©C

hrist

ine Cabi rol

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art visuel | et aussi...

FRANÇOISE PÉTROVITCH

20 ans du BBB

[EXPO] Maison Salvan (Labège) jusqu’au 20 déc. | grat. | maison-salvan.fr

Dessins, peintures, sculptures ou encore vidéo, Françoise Petrovitch a de nombreuses cordes à son art. Pour présenter ses différentes productions, l’artiste était à la recherche d’un cadre inédit et atypique, et c’est dans la Maison Salvan qu’elle a trouvé refuge. Au menu de l’exposition, fresque murale, vidéo ou créations confectionnées sur place centrées pour la plus grande partie d’entre elles sur des parties du corps ou autres visages, souvent enfantins mais peu expressifs, visant à laisser le visiteur en tête à tête avec sa propre sensibilité. | M.L.

[ANNIVERSAIRE] BBB | sam. 13 déc. 15h | grat. | lebbb.org

En trois lettres : BBB. Oui mais encore ? Bon de la Baleine à Bosse. Ah ça par exemple, et c’est quoi exactement ? Un centre d’art, et pas n’importe lequel. Depuis deux décennies, le BBB défend l’art contemporain depuis son siège, situé rue Michel-Ange - tout un symbole. Et comme 20 ans, ça se fête, le lieu invite anciens et nouveaux amis : tout un panel d’ateliers, rencontres et découvertes d’œuvres durant l’après-midi, avant de changer la salle d’exposition en dancefloor pour des performances et mix assurés par Luc Assens et Thierry Moreira, de l’excellent groupe Hypnolove. | B.O.

Floating Pieces [Sculptures] Grenade | jusqu’au 24 jan. | mairie-grenade.fr

Floating Pieces © Golnaz Behrouznia

La science a le vent en poupe dans le milieu artistique (voir p.32 et 40). Les étonnantes sculptures de Golnaz Behrouznia procèdent ainsi autant de l’exposition que de l’observation biologique. De microscopiques formes de vie maintenues dans un état de suspension, à l’intérieur de volumes en plexiglas. Gélatine, huile et autres liquides créent dans ces différents paysages organiques des bulles d’air donnant une sensation de mouvement et d’évolution. Des « pièces flottantes » comme sorties d’un laboratoire... spécialisé en chimie de l’imaginaire. | B.O. 38 •

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art visuel

Du béton gris au street-origami - jusqu’au 17.01

Jusqu’au 12.12

AGENDA

La recherche papier [Texte et dessin] Enac | 7 avenue Edouard Belin | enac.fr Enseignante aux Beaux-Arts de Toulouse, Laurence Cathala a eu tout le loisir de se balader dans les couloirs de l’École Nationale d’Aviation Civile pour mettre sur pied un projet flirtant avec la mise en abyme et la littérature d’anticipation. Inspirée par des documents trouvés sur place, elle joue sur les correspondances entre papier, page et mur, original et imprimé, dessin et écriture, tissant une fiction rétro-futuriste étonnante.

Jusqu’au 19.12

Graphie d’argile [Sculpture] La Fabrique - Galerie Studio (Mirail) | 5 allées Antonio Machado | etudesmirail.com Des figurines, grandes ou petites, mises en scène et taillées dans la terre d’argile. Tour à tour naïves, brutes ou colorées, les créations de Sybille Parant ramènent à un acte créatif proche de l’enfance, entre volume et dessin. Tout le charme d’une démarche au fondement poétique, comme un retour aux racines ancestrales de l’art.

Jusqu’au 20.12

Les Rhubarbus [Bd Colomiers] Pavillon Blanc (Colomiers) | 1 place Alex Raymond | pavillonblanc-colomiers.fr Mission bien remplie pour le festival Bd Colomiers de 2014. Trois jours qui ont permis de rencontrer auteurs et éditeurs d’ici et d’ailleurs. Bonne nouvelle : certaines expositions jouent les prolongations, à l’image d’Exotiques, voyage à travers quinze pays imaginaires par le collectif des Rhubarbus (en portfolio de notre précédent numéro).

Jusqu’au 31.12

Bims [Street-art] L’Opticien | 16 rue des Tourneurs | facebook.com/LOpticien.Toulouse Déjà remarqué par plusieurs expositions, la boutique toulousaine L’Opticien prête ses murs au street-artist Bims. Autodidacte, il aborde l’art urbain via un versant cubique : si on retrouve bien les bases du graffiti, ses créations colorées bénéficient d’un surréalisme qui leur confèrent une identité à part.

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vanessa dakinsky (voir Clutchfolio p.20) Exposition du clutchfolio à la Médiathèque José-Cabanis | 1 allée Jacques Chaban-Delmas Jusqu'au 24 déc. | vanessadakinsky.com, society6.com/artist/vanessa_dakinsky |

Jusqu’au 31.12

La Cartoucherie is dead [Photo] Les jardins de la Cépière | 30 chemin des courses | lesjardinsdelacepiere.fr Alors que le site de la Cartoucherie devrait opérer sa mue en écoquartier, le photographe Dominique Connan a pris le lieu dévasté en photographie. Un no man’s land impressionnant d’où surgissent, ça et là, des touches de street-art et de graff industriel.

Jusqu’au 5.01

Olivier Olto [Peinture] Bibliothèque de la Cour d’Appel | 10 place du Salin | olto.fr Une exposition au Tribunal de Grande Instance ? L’endroit a certes plus l’habitude de croiser des avocats que des amateurs d’art. C’est pourtant ici que l’on pourra découvrir les portraits d’Olivier Olto. Des œuvres qui tiennent à la fois de la gravure et de la peinture, les traits de visages bénéficiant d’une profondeur qui n’empêche pas la fluidité.

Jusqu’au 10.01

Ornement [Graphéine] Espace Croix-Baragnon | 24 rue Croix-Baragnon | cultures.toulouse.fr Lancée dans le cadre du festival Graphéine, l’exposition Ornement fait le lien avec celle consacrée à Benjamin-Constant au Musée des Augustins (voir p.61). Le calligraphe Vincent Abadie Hafez s’approprie le sol de l’Espace Croix-Baragnon dans une démarche participative qui lui est chère. Il est rejoint par le travail vidéo de Cédric Bartoli et les œuvres baroques de Zoulikha Bouabdellah.

Jusqu’au 17.01

Du béton gris au street-origami [Origami] Odyssud | 4 avenue du Parc | odyssud.com Du sol au plafond, de petites tailles ou en grandes installations, les origamis de Mademoiselle Maurice deviennent comme des gerbes de couleurs dans la grisaille d’une ville imaginaire. Sous les pliages et tissages pétillants, l’artiste (installée au Japon) serait inspirée par une partie traumatisante de l’histoire de l’archipel, d’Hiroshima à Nagasaki.

Jusqu’au 15.03

Du cinéma autrement [Installation] Médiathèque José-Cabanis | 1 allée Jacques Chaban-Delmas bibliothequetoulouse.fr Après une année faste en événements divers et variés, la Cinémathèque de Toulouse achève ses 50 ans par une exposition monstre : copies, négatifs, mais aussi appareils de projection et de tournage. Sous nos yeux, se dévoilent à la fois l’histoire d’une collection et une mémoire du cinéma, dont nous sommes invités à découvrir l’envers du décor.

Jusqu’au 22.03

L’empire de la couleur [Fresque] Musée St-Raymond | 1 ter place St-Sernin | saintraymond.toulouse.fr Jamais encore il n’y avait eu à Toulouse un tel regroupement de fresques antiques. Mais L’empire de la couleur ne se contente pas d’empiler les peintures, en provenance des collections du Musée mais aussi venus de Pompéi et du Louvre. De Rome au sud de la Gaule, l’exposition ausculte l’évolution de l’esthétique, à travers les temps et les lieux.

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littérature

La nuit de Tlatelolco le Mexique brûle-t-il ?

Édité pour la première fois en France, La nuit de Tlatelolco relate les répressions du 2 octobre 1968 au Mexique. Sa publication, par le collectif toulousain CMDE, fait écho à la disparition de 43 étudiants, en septembre dernier. evenu au pouvoir en 2012, le Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) est actuellement confronté à une vague de manifestations, réclamant la démission du président mexicain Enrique Peña Nieto. Ainsi que la vérité sur la disparition de 43 étudiants, point de départ de ce soulèvement populaire. Le 26 septembre dernier, une centaine d’élèves de l’école militante Ayotzinapa prend le chemin d’Iguala, ville de 140 000 habitants à 200 km au sud de Mexico. Affiliés au parti à la tête de l’État mais aussi aux narcotrafiquants locaux, les Guerreros Unidos, le maire José-Luis Abarca et sa femme (tous deux arrêtés début novembre) voient d’un mauvais œil ce débarquement. Dépêchée sur place, la police municipale va cerner le groupe d’étudiants avant d’ouvrir

le feu, provoquant la mort par balle d’au moins 6 de ces derniers. Dans la foulée, 43 autres disparaîtront purement et simplement. Ils auraient été remis au crime organisé avant d’être exécutés. Selon des aveux de suspects, dix-sept d’entre eux auraient été tués. D’autres témoignages indiquent que le groupe aurait été assassiné avant d’être brûlé. Une version que les familles n’ont pas accepté, malgré la macabre découverte, peu après, de 28 corps dans une fosse commune (voir encadré). Un air de déjà-vu À l’intérieur et à l’extérieur du pays, les informations sont difficiles à obtenir, notamment en raison d’une « loi du silence imposée aux journalistes, menacés d’atteinte à leur vie » explique Aurélien Lambert, du Collectif des Métiers de

Visuels : © Comité 68 Mexico

l’Édition, à Toulouse. « Le Mexique est désigné comme une démocratie, mais en plus de l’appareil d’État, la puissance du crime organisé recouvre les événements d’un voile de fumée ». Ce que l’on sait, toutefois, c’est que ces étudiants étaient partis dans le but de collecter des fonds pour participer à la commémoration du 48e anniversaire des répressions mexicaines de 1968. L’Histoire aurait tendance à se répéter : à l’époque, le PRI était également au pouvoir lorsqu’il écrasa un mouvement étudiant, similaire à celui qui secouait la France à la même période, en envoyant l’armée. Bilan : plusieurs centaines de manifestants assassinés, et une impunité toujours persistante pour les responsables, cinquante ans après les faits. « Le lien effectif entre les deux événements est très clair » affirme Aurélien. « Depuis

Enlèvements en série L’affaire d’Iguala n’est hélas pas un cas isolé. Le comté de Guerrero, où ont eu lieu les événements, est connu pour réprimer les mouvements contestataires dans la violence, les kidnappings y sont légion et les collusions entre les cartels de drogue et l’appareil politique semblent communément établies. Une situation loin d’être l’apanage de ce seul État. Selon un rapport de 2013, le Mexique se placerait au deuxième rang mondial des enlèvements (derrière le Nigéria).

littérature

1968, les Mexicains savent de quoi l’État est capable. C’est le début d’une stratégie d’opacité dont l’extension se retrouve aujourd’hui sous l’influence du narcotrafic ». Mouvement social Ce lien entre les deux événements trouve son écho par la première publication en France de La Nuit de Tlatelolco, ouvrage essentiel sur les événements du 2 octobre 1968, dont la sortie est quasi concomitante avec la disparition des 43 étudiants. Le Collectif des Métiers de l’Édition a travaillé pendant deux ans sur ce dense recueil de témoignages publié pour la première fois en 1971. « L’éditeur reçoit alors des menaces de mort, mais le livre rencontre un succès énorme, au point de devenir la référence sur l’histoire sociale et politique du pays » détaille Paulin Dardel, autre membre du

CMDE. L’auteure, la journaliste et romancière Elena Poniatowska, est sur place à l’époque des faits. « Dès le lendemain du massacre, elle recueille des témoignages mais se heurte rapidement à l’omerta : ses papiers ne seront pas publiés ». Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre le travail. Pendant deux ans, elle continue de noter les déclarations, menant ses interviews jusqu’en prison - où on lui refuse le droit de prendre des notes. « C’est en partie pour cela que le livre est imprégné de tradition orale. Mais c’est aussi un aspect documentaire qui, par la variété des niveaux de langage, rend compte du foisonnement d’un mouvement social qui ne touchait pas que les étudiants » reprend Suzanne Cardinal, troisième cofondatrice du CMDE. Héritage Deux traducteurs, plus un coordinateur, ont eu la minutieuse tâche de transcrire cette approche dans la langue de Molière. « Il fallait retrouver l’équilibre entre le témoignage et la nar-

ration. Elena Poniatowska a procédé à un vrai travail de montage, presque cinématographique, avec des passages qui se répondent comme dans un champ-contrechamp ! ». Une construction qui se retrouve dans la diversité des contenus : récits mais aussi slogans, gravures, cahiers de photographies... « On s’est posé beaucoup de questions pour trouver le bon système de traitement du livre. Il fallait éviter de tomber dans le sensationnalisme tout en donnant l’envie de décrypter une masse conséquente d’informations ». Loin d’être une coquetterie, la forme, jouant avec la mise en page, est une manière de porter le message pour le collectif. Entre les lignes, La nuit de Tlatelolco raconte aussi comment se

Bien qu’il n’y ait jamais eu de reconnaissance, ni de procès, les preuves sont là construit et se transmet l’information. Une façon de comprendre comment l’héritage de cette nuit funeste, et l’injustice qui a suivi, imprègne toujours la société mexicaine, jusqu’aux événements actuels. « Bien qu’il n’y ait jamais eu de reconnaissance, ni de procès, les preuves sont là. Et l’espoir du changement demeure » annonce Aurélien. Mexique, l’insurrection qui | Baptiste Ostré (re)vient ?

Le Collectif des Métiers de l’Édition Tiré à 1 200 exemplaires, La nuit de Tlatelolco est le quatorzième livre édité par le Collectif des Métiers de l’Édition. Née il y a quatre ans, cette association regroupe cinq personnes ainsi qu’une quinzaine de collaborateurs ponctuels. « On essaie de décloisonner au maximum les différents postes qui composent les métiers de l’édition et de favoriser un fonctionnement horizontal plutôt que hiérarchique » explique Paulin Dardel. « Les livres se font grâce à une réflexion collective, avec l’apport des connaissances de ceux qui sont référents dans leur domaine ». Une approche collaborative qui permet à ce « laboratoire d’écriture » d’impliquer auteurs et illustrateurs à chaque étape de fabrication. Depuis sa création, le collectif a lancé trois collections (la première consacrée au conte, la seconde à l’Amérique Latine et la dernière aux essais de critique sociale, voir p.48) en favorisant une approche graphique originale (voir à ce sujet le sublime roman graphique La racine de l’Ombù, sur Clutch#13). Parmi les prochaines sorties, l’éditeur toulousain prévoit de poursuivre son exploration du Mexique avec un livre sur l’histoire du narcotrafic, à l’horizon de la rentrée 2015.

littérature

Outside

la photographie en mouvement [Rencontre] Gibert Joseph | sam. 6 déc. | 18h | grat. | facebook.com/GibertToulouse

Premier né d’une nouvelle branche éditrice du distributeur Carlotta, Outside se consacre à un couple de photographes-cinéastes mythique : Morris Engel & Ruth Orkin. Présentation à Gibert Joseph par l’auteur Stefan Cornic.

Le petit fugitif Carlotta avait remis au premier plan Le petit fugitif via une édition dvd complète, dans une belle copie rendant justice au grain et à la photographie noir & blanc du film. Et associée à un livret reprenant le scrapbook original du film.

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filmait l’errance d’un jeune enfant au cœur de Coney Island, mettant en pratique et en mouvement des techniques de photo-reportages. Tourné en décors naturel, le film a ouvert une brèche, techniquement parlant, dans laquelle s’engouffrera toute une génération de cinéastes (dont les français Truffaut et Godard) mettant à bas, pour un temps, le système des studios. Sous la plume du journaliste et critique Stefan Cornic, l’ouvrage (214 pages grand format) compile les plus belles images de leur carrière, mettant en évidence l’influence de la photo de rue sur le 7e art. | Baptiste Ostré

Le Petit Fugitif © Carlotta

istributeur indépendant majeur (de notre point de vue en tout cas) de l’industrie française du cinéma, responsable quasi chaque mois de la redécouverte (en salles ou en vidéo) de films indispensables, Carlotta s’est depuis quelques mois lancé dans l’édition de livres. Première parution, Outside se consacre au duo de cinéastes indés Morris Engel & Ruth Orkin, auteurs entre autres du Petit Fugitif, petite merveille qui préfigure la Nouvelle Vague. Au moyen d’une caméra 35 mm, à l’époque révolutionnaire par sa maniabilité et sa stabilité, le couple

AGENDA

littérature

Les diggers - le 12.12

Le 5.12 à 15h30

Tetrah, les serviteurs de l’eau & Le monde des Hobbits [Dédicace] Bédéciné | 7 rue Romiguières | bedecine.fr On n’est pas sérieux quand on a 20 ans. Tant mieux ! La librairie Bédéciné a fêté son changement de décennie avec un beau programme et continue d’offrir des rencontres et dédicaces de qualité. Le 5 décembre, Anne Paget dédicacera son roman fantasy Tetrah, les serviteurs de l’eau, tandis que Damien Bador présentera Le monde des Hobbits - bonne manière de réviser avant la sortie du dernier Peter Jackson.

Le 9.12 à 18h30

Écrire avec Mouloud Akkouche [Lecture] Pavillon Blanc (Colomiers) | 1 place Alex Raymond | toulouse-metropole.fr Auteur de nombreuses pièces radiophoniques pour France-Inter, Mouloud Akkouche a mené plusieurs ateliers d’écritures entre septembre et novembre. Pour finir, c’est une lecture qu’il donnera, dans le cadre des Rencontres Métropolitaines de Toulouse Métropole.

Le 12.12 à 19h

Les Diggers [Rencontre] Librairie Terra Nova | 18 rue Gambetta | librairie-terranova.fr San Francisco, automne 1966, issu du théâtre, un petit groupe de révoltés va se radicaliser, en créant un « théâtre guerilla » qui contient les germes d’une utopie révolutionnaire. Les éditions L’échappée ressortent le livre d’Alice Gaillard sur Les Diggers - révolution et contre-culture à San Francisco (1966-1968).

Le 20.12 dès 10h

Lapins crétins [Rencontre] Librairie Grand-Selve (Grenade) | 14 rue Gambetta | lesamisduselve.over-blog.com Bwaaaah ! Peu adeptes des créatures d’Ubisoft, on n’avait même pas remarqué que le dessinateur des transcriptions de leurs aventures en bd était... toulousain ! Romain Pujol a plus d’une corde à son arc, signant notamment plusieurs albums jeunesse chez Milan Presse. Il sera accompagné pour cette séance de Nab.

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livres 029-Marie

Franck Manuel (Anacharsis)

Régal de premier roman, Le facteur Phi virait de la chronique intime vers un fantastique-réaliste proche de la tradition du roman russe classique. Avec 029-Marie, Franck Manuel s’offre un nouveau défi : la science-fiction. Si on décèle de lointaines traces d’influence dickienne, l’auteur s’approprie le genre avec un évident plaisir pour le jeu (sur les temporalités, l’espace, le rythme d’écriture et la description détaillée de créatures extra-terrestres). Un ludisme mis au service d’une fable sur le rapport au corps, prenant pour décor une société futuriste aseptisée vivant les prémisses d’une révolution sexuelle. | B.O.

L’océan au bout du chemin

Neil Gaiman (Au Diable Vauvert)

« En vieillissant, nous devenons nos parents ; si on vit assez longtemps, on voit des visages se répéter dans le temps ». Cette seule phrase résume tout l’art, la simplicité et la fragilité des personnages de Neil Gaiman, scénariste et romancier dont la réputation n’est plus à faire. Ici, un homme revisite les lieux de sa jeunesse et se remémore des histoires fantastiques. Le terrain est au conte, à la magie, voire à l’épouvante gothique, mais l’atmosphère est chargée d’une mélancolie dosée avec attention. Gaiman atteint ici l’égal d’un Ray Bradbury, une façon de toucher au cœur dans une désarmante douceur. Tout simplement beau. | B.O.

Jeremiah Johnson

R.W. Thorp & R. Bunker (Anacharsis)

Issue de la tradition orale, l’histoire de Jeremiah Johnson, le mangeur de foie indien (cru, ça va de soi), tutoie l’innommable jusqu’à en atteindre une forme de majesté barbare. Au cœur des montagnes Rocheuses, l’aventure de ce trappeur taciturne, lancé dans une sanglante vendetta contre une tribu indienne (responsable de l’assassinat de sa femme), constitue un retour à la nature loin de tout idéalisme. Les dures conditions du milieu sont ici révélatrices d’une sauvagerie implacable, d’autant plus brutale qu’elle n’est jamais excusée par un sommaire instinct animal. Les rares instants de grâce y finissent souvent dans un éclat de démence. | B.O.

Barcelone contre ses habitants

Chris Ealham (Cmde)

Essai critique de Chris Ealham, Barcelone contre ses habitants inaugure une nouvelle thématique dans les collections du Collectif des Métiers de l’Édition (voir p.42), centré sur les questions urbaines. En remontant à la naissance des « barrio chino » autour de 1830, l’auteur retrace une expansion urbaine inquiétant profondément l’élite barcelonaise, et montre comment ces quartiers ouvriers étaient aux avants-postes d’un projet urbanistique révolutionnaire. L’espace urbain porte ici les traces d’une idéologie, dans un livre qui, par ailleurs, bat en brèche les idées reçues sur « le mythe de la foule enragée ». | B.O. 48 •

bandes dessinées Royaumes

M. Sabourin, H. Ruyant, S. Garcia Velez (L’Amour Editions)

Il y a peu de chances que vous mettiez la main sur ces Royaumes, tirés à une poignée d’exemplaires. Il n’empêche, gardez bien en mémoire le nom des trois jeunes dessinateurs : ce projet ambitieux n’augure que du bon. Dans la lignée du fanzine En Avant l’Aventure, les auteurs ont conçu trois épisodes d’une histoire ne faisant qu’une, au cœur des vestiges énigmatiques d’une ville fantôme, entre délires spatiaux, plates-formes aériennes et constructions à l’architecture irréelle. Au-delà du scénario, ce n’est pas tant le voyage du personnage, mais bien le décor en lui-même qui nous invite au rêve. | P.M.

Les Crocodiles

Thomas Mathieu (Le Lombard)

Inutile de s’attarder sur la polémique qui a agité Toulouse fin novembre, au sujet d’une exposition consacrée aux Crocodiles qui, finalement, n’aura jamais lieu. Revenons plutôt à l’album qui, né sur Internet, a le mérite lui de bel et bien exister. En pleine prise de conscience du harcèlement de rue, Les Crocodiles transpose en planches des témoignages bien réels de femmes subissant un sexisme quotidien (entre insultes et agressions, dans la rue, le métro, chez elles). Minimaliste, Thomas Mathieu n’utilise des touches de couleurs (vertes) que pour distinguer les hommes, représentés tels des prédateurs. Glaçant. | B.O.

Les cauchemars de Lovecraft

Horacio Lalia (Glénat)

Et si on s’offrait quelques cauchemars en cette période de Noël ? Les cauchemars de Lovecraft n’atteint certes pas la dimension profondément fantastique et dérangeante du fondateur du mythe de Cthulu, qui reposait avant tout sur un sens du mystère bien difficile à conserver dans des cases de bd. Et si, sur ces dix-huit adaptations de nouvelles, la narration peine parfois à retrouver le rythme de l’auteur, le travail graphique offre lui une belle réappropriation : un noir et blanc stylisé de l’illustrateur argentin Horacio Lalia, familier des écrits de Lovecraft (il avait déjà adapté trois de ses récits). | B.O.

Cixtite impératrice

Anne Simon (Misma)

Anne Simon et Misma c’est une longue histoire. Illustratrice pour la presse et l’édition jeunesse, bédéaste publiée chez Dargaud, elle est depuis le départ impliquée dans l’aventure de l’éditeur toulousain indépendant. Cixtite Impératrice fait suite à La Geste d’Aglaé, première base d’une grande saga, inspirée cette fois de faits réels (l’impératrice Cixi, régente de Chine de la fin du XIXe siècle). Mais pas de leçon d’Histoire : elle développe sa propre mythologie (avec cartes à l’appui), forcément décalée. Un Game of thrones avec des hommes-esclaves-eunuques, une armée de frites géantes et un cuisinier hypersensible. | B.O. • 49

spectacle vivant

Bivouac à l’Usine Vous êtes chez vous ! [Cycle] L’Usine (Tournefeuille) et le théâtre Garonne | du 16 au 28 déc. 8 à 23 € | l’usine.net, theatregaronne.com

L’Usine-scène-conventionnée-pour-les-arts-dans-l’espace-public, c’est longuet et très ministère de la culture pour désigner ce grand bâtiment que tout le monde appelle l’Usine de Tournefeuille, tout simplement. Un lieu où l’on aime s’incruster...

n en abat du boulot à l’Usine, pour extirper l’art de la matière brute. Depuis les ateliers de fabrication de décors et de costumes, jusqu’à la production (financement) et la diffusion (vente & programmation) de spectacles. On y héberge même des collectifs

(La Machine, La Ménagerie, Le Phun, Les Thérèses) et on y accueille en résidence. Cette année, Baro d’Evel Cirk - dont on a pu voir Mazùt récemment au théâtre Garonne -, Datcha collectif, Moebius, et Joris Lacoste. « Bien entendu, il y a un sens politique à la présence d’un tel lieu », expliquait

Le Grand jour du Dromesko © Fanny Gonin

Mathieu Maisonneuve, son directeur, en 2009. « À travers le questionnement sur la ville qu’il implique. Nous connaissons à Tournefeuille un développement urbain important et il est intéressant d’y observer les pratiques des habitants, leurs rapports avec l’espace public ». Dès son installation dans ses nouveaux locaux en 2008, l’Usine est devenue à la fois une pépinière, un diffuseur qui compte et un endroit que les Tournefeuillais, puis les gens d’un peu partout se sont appropriés. « C’est cela, ouvrir de nouveaux territoires de l’art », autrement dit, proposer des moments à partager, comme avec Bivouac pour les fêtes. Au campement idéal, deux clowns fabuleux, des qui ont trouvé en eux une voix qui ne demande qu’à ne pas se taire. C’est Bonaventure Gacon, le clochard qui se prend les pieds dans le tapis, qui n’est pas ce qu’on pourrait appeler policé, qui cause de choses pas drôles et pourtant parvient à faire naître cette dualité entre rire et émotion. Par le Boudu, le spectacle qu’il a créé en 2001 est devenu une référence du genre. Il se retrouve en famille puisqu’on pourra également voir ses copains du collectif l’Entreprise, Catherine Germain et l’auteur François Cervantès. Ce dernier met Arletti, le clown inventé par Catherine Germain, au défi de nous expliquer la Génèse dans Le 6ème jour. Où l’on comprend pourquoi il faut

un septième jour pour se reposer... Autre seul en scène et tout aussi faux conférencier, Pierre Meunier, lequel avec force circonvolutions s’attaque au sexe, tout en ayant l’air de nous parler de La bobine de Ruhmkorff (oui... il y a un rapport). Comment choisir ? Prenez un sac de couchage et installez-vous deux semaines... | Valérie Lassus

6ème jour © C. Raynaud De Lage

Morceau choisi La création 2014 du théâtre Dromesko, Le jour du grand jour, impromptu nuptial et turlututu funèbre. Le travail des Dromesko n’est pas tout à fait du théâtre, pas du cirque non plus. Ce serait plutôt une version poétique de la vie. En musique et en danse, ils enchantent la baraque de leurs créations où flotte la nostalgie, quelque part entre trouble et sourire. C’est beau, parfois cru, quand ils nous racontent comment on naît, on vit, on aime (on rêve aussi) et on meurt, en grande pompe. Tralala !

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spectacle vivant

Histoire de Babar Pas de bobards avec Babar ! © DR

[Éléphant rose] TNT du 9 au 21 déc. | 14h30 et 16h 7 à 14 € | tnt-cite.com

C’est de l’oratorio composé par Francis Poulenc qu’Agathe Mélinand fait sa nouvelle création. Lien avec Erik Satie, avec l’enfance, avec la vocation du TNT à faire vivre les classiques ? Peut-être tout cela...

abar superstar ? Oui, l’éléphant sapé a connu le succès dès sa naissance en 1931 sous la plume de Jean de Brunhoff. Ses inspirateurs et premiers critiques, ses jeunes enfants, ne s’y sont pas trompés : 4 millions d’exemplaires vendus avant 1939 et les Américains adorent (alors...). En 2006, le pachyderme entre dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France (sans rien casser). L’histoire de ce petit éléphant dont la mère est tuée par un chasseur, qui fuit jusqu’à Paris où il prend des cours jusqu’à singer les humains, revient chez lui en voiture, épouse sa cousine Céleste et devient roi est un classique. Il a été mis en

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musique par Poulenc entre 1940 et 1945. Or, ce compositeur et pianiste avait enregistré 23 pièces du compositeur Erik Satie. Or, Agathe Mélinand a écrit et réalisé en 2013 Erik Satie, mémoires d’un amnésique, ainsi parlet-elle d’un « écho musical » entre ces deux créations. Mais elle ne trompe personne ! On sait bien que c’est aussi l’air magique du pays de l’enfance qui l’a inspirée. Avec ses souvenirs émerveillés des personnages, de la musique, de la voix du narrateur. Pour nous, c’est Charles Lavaud qui sera au piano et Eddy Letexier au micro. Comment, pour les enfants ? Ce n’est pas ce que vous êtes, au fond ? | Valérie Lassus

spectacle vivant

Nécessaire et urgent Le tour de la question ?

[Théâtre] Théâtre Garonne | du 9 au 13 déc. | 20h et 20h30 | 12 à 22 € theatregaronne.com

Parfois, les choses nécessaires mettent du temps à faire sentir leur urgence. C’est ce que l’on comprend à l’écoute du questionnaire composé comme une partition par Annie Zadek. Un texte poignant dont s’empare le metteur en scène Hubert Colas.

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texte n’est paru qu’en 2013), elle nous le communique avec acuité. Hubert Colas, qui signe la mise en scène de cette adresse aux absents, aime habituellement donner le premier rôle au texte, qu’il place au centre d’une scénographie sobre et efficace. Un impératif, car ces questions s’adressent aussi à nous et au regard que nous portons sur ceux qui ont tout quitté pour venir ici. | Valérie Lassus

Nécessaire et Urgent © Hervé Bellamy

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questions suffisentelles à concevoir l’exil ? Ce sont en tout cas celles que l’écrivaine Annie Zadek (née en 1949 à Lyon) aurait voulu poser à sa famille partie de Pologne en 1937. Cela, on le saisit au fil de cet interrogatoire dans le vide, lequel pourrait s’adresser à presque tous les réfugiés d’hier et d’aujourd’hui, concerner tous les descendants d’immigrants qui ont eu, comme elle, à affronter le silence des parents, les larmes retenues, les papiers et la langue disparus. À travers ces lignes, elle rétablit, tant bien que mal, une hypothèse d’histoire familiale. Elle sait et elle ne sait pas. Mais elle avance, enfin décidée à demander : et les autres, pourquoi sont-il restés ? Comment sont-ils morts ? Qu’espéraient ceux qui sont venus ? Pourquoi ici ? Pas à pas, le besoin de savoir qui s’est imposé à elle au fil des années (ce

et aussi...

Matériau 14 [Théâtre] Cave Poésie | du 9 au 20 déc. 19h30 et 21h | 6 à 12 € | cave-poesie.com

À l’heure où la France est engagée dans quatre conflits à l’étranger et prend ses propres citoyens pour de potentiels ennemis, Jaurès fait la toupie dans sa tombe. Roland Gigoi et Dominique Taillemite interprètent un spectacle, qu’ils ont conçu et mis en scène, sur une guerre terminée il y a 100 ans mais qui trouve bien des échos aujourd’hui. Matériau 14 sort les objets des vieilles malles et les douleurs des mémoires... Dire et redire pour ne pas oublier, mission accomplie. Dire et redire pour ne pas refaire, là, c’est une autre histoire... | V.L.

Les Acrostiches ont 20 ans ! [Cirque] Grainerie | jusqu’au 21 déc. 15h ou 20h30 | 8 à 18 € | la-grainerie.net

Ils font leur valoche, les Acrostiches, ils quittent l’affiche ! 20 ans qu’on a l’impression qu’ils font les andouilles, alors qu’ils nous servent des numéros nickels à la technique irréprochable. Ils en ont défriché, ces trois (puis cinq) fortiches, des recoins du cirque : mélangeant cabaret et acrobaties, se parodiant en lycra rose, jonglant en devisant, faisant du loufoque un art de rire. Ils nous offrent Le cabaret des Acrostiches, un remix de leurs best-of (2009) et C’est quoi ce cirque ! (2011) avec, en pourliche, des invités surprise... | V.L.

Les fourberies de Scapin Les Fourberies Scapin © Philippe Bertheau

[Théâtre] Théâtre Sorano | du 16 au 20 déc. | 20h | 8 à 10 € | sorano-julesjulien.toulouse.fr

« (...) Je crois plus que jamais à la nécessité de se rebeller avec les armes que nous, valets, avons entre les mains ». À savoir « jouer, jouir, réveiller et hurler ! » C’est Laurent Brethome, le metteur en scène de ce Molière, qui le dit. Les cartes et l’incroyable énergie qui meut l’intrigue - sont entre les mains de Jérémy Lopez qui est ce Scapin, malin valet et mauvais garçon. Tout juste sorti de galère (de taule), il peut tout, n’a rien à perdre, n’a peur de rien, n’attend rien. Il en a bavé, il a de la rancœur et une batte de base ball... | V.L. • 55

spectacle vivant

Têtes en l’air © Laure Cousin

AGENDA

La parade des étonnés - du 20.12 au 4.01

Le 6.12

Impro Ciné [Impro] Manding’Art | 1bis rue du docteur Paul Pujos | bullecarree.org

21h | 8 et 5 €

Détourner des extraits de films divers et variés selon des principes fantaisistes ? La compagnie de théâtre d’improvisation La Bulle Carrée s’en est fait une spécialité, revisitant Star Wars à la manière de Truffaut ou Casablanca en mode avance-rapide. Un art du détournement que George Abitbol apprécierait. Jusqu’au 7.12

Vortex Temporum [Danse] TNT | 1 rue Pierre Baudis | cdctoulouse.com ven. et sam. à 20h30, dim. à 16h | 14 à 25 € En attendant la nouvelle édition de son festival (en janvier), le Centre de Développement Chorégraphique poursuit sa saison et invite la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Entre danse et musique, Vortex Temporum est un spectacle d’une modernité et d’une maturité impressionnante.

Du 9 au 13.12

Pourquoi l’enfant cuisait dans la polenta [Théâtre forain] Théâtre du Pont-neuf | 8 place Arzac theatredupontneuf.fr du mar. au jeu. à 19h30, ven. et sam. à 20h30 | 8 et 12 € Adapté d’un roman autobiographique, ce monologue joue sur les contrastes : légèreté et tragédie, absurde et mélancolie. La comédienne Deborah Maurin crée un dialogue avec le public en retraçant l’histoire d’une famille d’artistes de cirque fuyant la dictature roumaine.

Le 9 et 16.12

Improvisem [Impro] Ôbohem | 138 grande rue St-Michel | luditoulouse.org

20h | grat.

Un grand classique de l’Ôbohem auquel on prend toujours autant de plaisir. Le mardi soir, la ligue d’improvisation Ludi monte sur scène pour des matchs d’impro entre quatre équipes, avec saison préliminaire (en allers-retours), playoffs et finales.

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Le 12 et 13.12

Germinal [Pronomades] Centre Culturel du Pilat (St-Gaudens) place du Pilat | pronomades.org

21h | 5 et 12 €

Le Centre National des Arts de Rue Pronomades achève sa saison de déambulations à StGaudens avec un objet de théâtre non identifié. Sans aucun rapport avec le roman d’Emile Zola, Germinal est une création hilarante des talentueux Halory Goerger et Antoine Defoort, éloge de l’absurde et métaphore de la naissance d’une civilisation. Paradis Lapsus [Danse] Théâtre Sorano 35 allées Jules Guesde | sorano-julesjulien.toulouse.fr

20h | 8 à 18 €

Après avoir revisité le rock (l’éblouissant Micro), Pierre Rigal s’attaque au théâtre jeune public. À sa manière évidemment, autant dire que le public adulte y trouvera aussi son compte, grâce au talent de ce chorégraphe pour s’approprier et revisiter les genres avec une maestria toujours renouvelée. Les quatre âges [Drame musical] Théâtre le Hangar | 11 rue des Cheminots | lehangar .org

21h | 8 et 10 €

Metteur en scène, acteur et comédien. Sous cette triple casquette, Dominique Collignon Maurin s’approprie les mots du poète latin Ovide. Extraits des Métamorphoses, les Quatre âges reviennent à la base du langage : le souffle, aidé en cela par un saxophone alto qui tire les mots vers de nouveaux sens. Du 18 au 31.12

Les Rustres [Théâtre] Théâtre du Pavé | 34 rue Maran theatredupave.org 20h30 (sauf 24 et 25.12), 19h et 21h30 (le 31.12) | nc Pour la quatrième année consécutive, la troupe amateur du Théâtre du Pavé revisite un auteur classique pour les fêtes de fin d’année. Au tour de Goldoni, considéré comme le Molière italien, d’être mis à l’honneur. Séance spéciale pour le réveillon du nouvel an, avec restauration originale (voir p.10).

Du 20.12 au 4.01

La parade des étonnés [Cirque] Parvis du Lido | 14 rue de Gaillac | circolido.fr

9 à 13 €

Des numéros qui s’enchaînent sans temps morts, uniquement entrecoupés d’interventions décalées, acrobaties, humour, numéros classiques et modernes... La compagnie des Têtes en l’air fait son retour à Toulouse avec un spectacle jubilatoire, sans prétention mais à la bonne humeur communicative et d’une maîtrise admirable. Séance spéciale le 31 décembre. Du 26 au 31.12

Joyeux Noëls [Comédie] Théâtre de la violette | 67 chemin Pujibet theatredelaviolette.com 19h30 | 8 et 12 €, 13 et 15 € le 24 et 31.12 Les fêtes vous sortent par les yeux ? Ça peut se comprendre, et la compagnie Les filles du facteur s’en donnent à cœur joie pour dégommer la fameuse « magie de Noël » dans un spectacle à l’humour décapant - jusqu’à une séance d’exorcisme familial surréaliste (voir p.10).

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Photos : © Fred Marie

projection

Sur les pas de Dieuzaide mémoire revisitée surlespasdedieuzaide.com | pyrénaline.fr

Après avoir reproduit le mariage des funambules, le projet Sur les pas de Dieuzaide rajoute des cordes à son art : un documentaire produit par le collectif On Stage Studio retrace son aventure.

octobre dernier. Sur la place du Capitole, des futurs mariés attendent de passer devant le Maire. Celui-ci est occupé par un autre couple, perché à 5 mètres de hauteur sous les yeux ébahis de quelques 6 à 8 000 passants. La scène est familière : 60 ans plus tôt, ils étaient 20 000 à assister au mariage des funambules, immortalisé par le célèbre cliché du photographe toulousain Jean Dieuzaide. « Le but était de rendre hommage à cette photo, mais aussi à l’activité

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des funambules » explique l’auteur de la nouvelle image, Frédéric Marie. L’événement avait ainsi pour mission de relier patrimoine et culture à une discipline sportive bien particulière : la slackline. « L’idée de départ était d’amener une pratique de montagne au cœur de la ville ». Collectif d’une douzaine de passionnés de ce sport outdoor, le groupe Pyrénaline (dont fait partie Fréd Marie) se met alors à chercher de potentiels spots urbains. « À force de voir des immeubles partout, on voulait mettre de la highline dans

toute la ville ! On a listé des coins : le canal du Midi, le canal de Brienne etc... et lorsqu’on en est arrivé au Capitole, le lien avec Dieuzaide a été direct ». Monté avec les moyens du bord, un soutien logistique municipal, et une logique professionnelle, le projet mettra un an avant de voir le jour. « Il fallait reproduire un événement ex-nihilo, en faisant un gros travail de réadaptation. On a créé un scénario de 1h, en faisant le lien avec les arts du cirque, avec toute la cérémonie du mariage, la fanfare de God save the cuivres... ça a été très technique, surtout que le final se faisait avec une descente du Capitole en rappel ! ». Les différentes étapes de ce projet sont désormais disséquées dans un film d’une vingtaine de minutes, dont le montage a récemment été achevé. « Le film montre les images de la

cérémonie bien sûr, tournées avec un drone. Mais il raconte aussi la genèse, l’entraînement... Cela nous permet aussi de faire un travail de pédagogie autour du projet, ce que nous ne pouvions pas faire le jour même. Et ainsi esquisser un portrait de Dieuzaide » détaille le photographe. Exposition de photographies, livre (auto-édité pour l’heure), et même vin spécial « Sur les pas de Dieuzaide » (un partenariat avec le Château Cransac) : le projet s’accorde à des domaines variés. Un début, en attendant la suite ? Frédéric Marie confirme : « Dieuzaide est allé tellement partout qu’il est en quelque sorte facile de marcher dans ses pas. Il y a donc des idées pour poursuivre, toujours dans une démarche de partage. Après tout, c’est aussi une notion essentielle de la culture des sports de montagne ! » | Baptiste Ostré

La slackline La discipline consiste à progresser en équilibre sur une corde élastique tendue entre deux points (proche en cela du funambulisme). Que ce soit en hauteur (highline), ou au-dessus d’une étendue d’eau (waterline), ses applications sont vastes.

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projection

Les Misérables : double rédemption Les Misérables © Lenny Borger

[Ciné-concert] TNT | sam. 13 déc. | 16h | 14 et 25 € lacinemathequedetoulouse.com

Si l'impossible rédemption de Jean Valjean est le nœud de l'intrigue des Misérables, cette avant-première événement raconte aussi l’histoire d’un autre salut : la restauration d’un film-monstre de 1925. a dernière adaptation en date du roman phare de Victor Hugo, comédie musicale starring Wolverine en Jean Valjean, a été responsable d’une épidémie d’oreilles saignantes et de rétines brûlées. C’est dire si toutes les versions des Misérables ne logent pas à la même enseigne. À l’opposée du spectre, le film d’Henri Fescourt serait, lui, le plus fidèle au texte sur la quinzaine d’œuvres parties de la même base (Les Miséroïdes sont hors-jeu). Forcément, le résultat est au prix d’une durée marathon : 32 bobines pour un total de 359 minutes. Sympas, la Cinémathèque et le TNT entrecouperont ce ciné-concert d’un entracte d’1h30, 60 •

histoire de souffler un peu. L’événement devrait en effet laisser sans voix, avec la promesse d’une expérience proche de celle vécue par les spectateurs de 1925. Jusqu’ici uniquement connu dans une durée ramassée et en noir & blanc, le film sera présenté pour la première fois dans sa version intégrale. Fruit de la fusion entre deux copies (l’une possédée par Pathé, l’autre - en couleurs - conservée par la Cinémathèque de Toulouse), cette restauration permettra ainsi de découvrir la richesse des différentes techniques de colorisation et teintes utilisées par le réalisateur. Les Misérables... en toute splendeur. | Baptiste Ostré

et aussi...

Le voleur de Bagdad [Ciné-concert] Musée des Augustins sam. 6 déc. | 20h | 11 et 13 € lacinemathequedetoulouse.com

Après avoir accueilli une séance du festival Séquence Court-métrage (voir Clutch#24), le Musée des Augustins poursuit les passerelles entre son exposition consacrée à l'orientalisme de Benjamin-Constant et le 7e art. La Cinémathèque met à disposition son savoir-faire en matière de cinéconcert et la copie du film Le voleur de Bagdad, muet de Raoul Walsh où la féerie ambiance Mille et une nuits croise les rebondissements du film d’aventure. La bande-sonore sera jouée en live par l’Orchestre Symphonique de l’école d’enseignements artistiques de Tournefeuille. Tapis volants en option. | B.O.

Des jeunes gens modernes [Ciné-concert] Utopia (Toulouse) dim. 7 déc. | 20h | 8 € | cinemas-utopia.org

De la fin des années 70 au début des 80's, une fenêtre s'est ouverte dans le monde de la musique, où le nihilisme punk trouvait son dépassement avec la naissance de la cold wave. Par le biais d'entretiens avec les acteurs principaux de ce mouvement (Daniel Darc, F.J. Ossang, Étienne Daho, Marc Caro) et d’images d’archives, Des jeunes gens modernes s’impose comme le premier docu-référence sur cette brève période, où les mélodies glacées dessinaient les premiers soubresauts de l’électronique. Projection suivie du concert d’Adn’Ckrystall, surprenante formation toulousaine emblématique de l’époque. | B.O.

Festival Freeride

Festival FreeRide © DR

[FESTIVAL] Cauterets | du 10 au 13 déc. | festival-freeride.com

Il y a tout juste dix ans, un passionné de glisse organisait le premier festival international du film de freeride au cœur des Pyrénées. Depuis, l'événement est devenu un rendez-vous majeur, et cette édition anniversaire ne déroge pas à la règle. Parmi la sélection exigeante, tant dans la variété des disciplines abordées (ski, snow...) que par le soin apporté aux films, on remarquera le dernier volet de la trilogie Deeper, Further, Higher. Et direction Les Bains du Rocher, le vendredi soir, pour une projection unique depuis un bassin extérieur ! | B.O. • 61

Fantastique

Road-movie

Thriller indé

Aventure

dvd & blu-ray Cyclone à la Jamaïque

Alexander Mackendrick (Esc)

La Fabrique du cinéma, indispensable recueil des cours donnés par Alexander Mackendrick durant sa carrière d’enseignant, ferait presque oublier son œuvre de cinéaste. Car avant d’apprendre les fondements de la mise en scène à des têtes comme Martin Scorsese, c’est derrière la caméra qu’il mettait la théorie en pratique. Parmi le haut du panier des films sur la psyché de l’enfance, Cyclone à la Jamaïque bénéficie d’une telle maîtrise du langage de l’image qu’il en multiplie les sens de lecture. Selon l’angle adopté, la comédie devient effroi dans ce film de pirates qui surnage bien au-dessus de la mièvrerie d’un Hook. | B.O.

BLUE RUIN

Jéremy Saulnier (Wild Side)

Dwight Evans est ce que l’on nomme communément un vagabond. Après des années à errer entre la plage et sa Pontiac bleue qui lui sert de domicile, notre solitaire décide de reprendre goût à la vie sociale lorsqu’il apprend la sortie de prison du tueur de ses parents. Avec Blue ruin, Jérémy Saulnier signe un « vendetta movie » bien loin des sentiers battus, préférant jouer avec nos nerfs plutôt que de choisir la carte action pure et dure. L’hésitant parcours rempli de désir de vengeance de Dwight (au final, tout sauf un tueur aguerri) reste la force d’attraction principale, grâce à l’intriguant jeu de Macon Blair. | M.L.

Le Canardeur

Michael Cimino (Carlotta)

Premier film de Michael Cimino, Le Canardeur contient en substance tout ce qui explosera au grand jour dans Voyage au bout de l’enfer et La porte du paradis. Déjà cette façon de s’inscrire dans les grands espaces qui ramène le road-movie au Far West. Cette odyssée de deux braqueurs plutôt paumés porte en soi un regard critique sur la société de son époque (1974). Les personnages sont mus par des pulsions impossibles à appréhender. Si le sexe est dans toutes les têtes, le désir ne semble jamais atteindre son point de satisfaction, jusqu’à l’amitié cripto-gay qui unit Clint Eastwood et Jeff « The Dude » Bridges. | B.O.

Christine

John Carpenter (Sony)

Trente ans plus tard, Christine n’a pas une seule ride - ou tâche de rouille, si on préfère. Tout au contraire. Bien aidé par une copie resplendissante (lustrées comme au premier jour, les couleurs pétantes effacent le souvenir pâlot des VHS), cette adaptation de Stephen King pourrait être le film de John Carpenter qui traverse le mieux les âges. D’âge il est d’ailleurs question, dans cette histoire d’amour entre un jeune nerd et une voiture un peu trop jalouse. En recentrant l’intrigue, Carpenter réussit plus qu’un simple film fantastique : la Plymouth 1957 du titre est le vecteur d’une émancipation qui tourne mal. Le meilleur film sur l’adolescence ? | B.O. 62 •

initiative

LES BUBBLIES : KING OF IPPON Au judo, on appelle ça « utiliser la force de l’adversaire ». Inspiré par son incroyable démêlé judiciaire avec l’éditeur de Candy Crush (King, un des plus grands développeurs de jeu vidéo au monde), le groupe de rock toulousain projette de réaliser un 7e album... sous la forme d’un jeu-vidéo collector. e n’est pas tous les jours qu’on reçoit un tel message dans sa boîte aux lettres. Le 14 juin 2013, King Digital Entertainment dépose la marque Bubble Witch et assigne directement en justice Les Bubblies. En raison de similitudes, leur nom « serait de nature à créer un risque de confusion pour un consommateur d’attention moyenne ». Le reflet d’une spirale infernale du copyright menée par certaines multinationales selon Jean-Louis Puyo, bassiste du groupe : « ce qui nous est arrivé est totalement absurde. Le jeu Candy Crush, c’est plus de 7 milliards d’euros côtés en bourse ! Petit groupe que nous sommes, ils pensaient sûrement que nous allions faire profil bas... Après un an de négociations vides de sens, on en a eu marre ». Les Bubblies décident de rendre l’affaire publique sur les

Notre objectif, c’est de créer un précédent, pour que les gens ne se laissent pas faire réseaux sociaux. Contre toute attente, plusieurs centaines d’internautes prennent fait et cause pour le groupe en postant massivement des photos de désinstallation du jeu... jusqu’à la capitulation de King, qui finira par retirer sa plainte. « Ces marques de protestation leur ont posé problème, car leur business est uniquement basé sur le good buzz. Il y a eu un soulèvement populaire incroyable ! Ce qui nous est arrivé a été un vecteur pour la réalisation d’un vrai projet artistique ». Mais sous quelle forme ? Attentifs aux

Une vieille connaissance La partie graphique du jeu vidéo King of Bubble Pop a été confiée à l’illustrateur toulousain Gwen Vibancos, consulté l’année dernière au sujet de l’imagerie métal (voir « Toulouse in Métal », Clutch#14).

nouvelles technologies, les Bubblies n’ont cessé d’expérimenter de nouvelles innovations depuis leurs débuts en 1992. Pour eux en 2014, le jeu vidéo reste un des médias les plus complets dans le domaine créatif. Un projet intÉractif Le nouveau pari du groupe se nomme King of Bubble Pop. Encore au stade de la collecte de fond (sur le site fr.ulule.com), ce « jeu-vidéo album » projette d’associer la musique à l’activité continue d’une communauté en s’appuyant sur le fonctionnement des logiciels open-source. « Une mise en abyme artistique » poursuit Jean-Louis Puyo : « l’open source est une alternative aux licences copyright. Le principe, c’est que toute la communauté peut directement intervenir sur les fichiers, améliorer le jeu, et le personnaliser, car

Visuels : King of Bubble Pop © Gwen Vibancos - Bubblies

les sources sont disponibles. C’est une façon communautaire de travailler sur le développement ». Au croisement de l’animation, de l’écriture de code et de l’illustration, ce jeu-vidéo verra t-il le jour ? Les contributeurs ont jusqu’à midécembre pour en décider. En attendant, les Bubblies se sont mis au travail côté studio pour assurer la réalisation de la partie musicale. Mais s’agit-il seulement de musique ? « Cette affaire a fait parler de nous c’est sûr, mais ces problématiques nous concernent tous. Nous sommes un groupe de rock, on porte un engagement citoyen et politique face aux agissements de certaines multinationales qui veulent tout verrouiller en ayant systématiquement recours aux procédures. Notre objectif, c’est de créer un précédent, pour que les gens ne se laissent pas faire ». | Paul Muselet

concert & club

LA DYNAMO PREND L’AIR CAP AU SUD

Depuis plus de deux ans, la Dynamo organise ses propres concerts, labellisés « La Dynamo prend l’Air », en collaboration avec la commune de Muret. Retour sur la genèse du projet à l’occasion de la venue de Giedré et Oldelaf.

omment un club de centreville et une commune située à 20km de Toulouse en viennent-elles à s’associer ? Pour Ali Tehar de la Dynamo, il s’agit d’abord d’un heureux concours de circonstances : « on voulait trouver un équipement qui nous permette de proposer des concerts qu’on ne pouvait pas faire chez nous, faute de place. La ville de Muret, elle, voulait s’inscrire dans une nouvelle dynamique culturelle ». L’équipement en question : la salle Alizé. Un lieu disposant d’une capacité importante (1 500 places debout), mais n’ayant pas tous les attraits d’une véritable salle de concert. Pourtant, cet ancien gymnase réaménagé dispose d’une acoustique plus que correcte. À vrai dire, ce n’est pas ce qui inquiétait le plus les initiateurs du projet lors du premier concert, en avril 2012 : « qui allions nous toucher ?

Au début on s’est planté, car on visait le public toulousain. Or, la barrière psychologique est importante, car il n’y a pas de continuité urbaine entre Toulouse et Muret ». « Aujourd’hui, nous identifions beaucoup mieux notre public », poursuit Rémi Pousse, chargé des affaires culturelles de la ville. « Muret peut rayonner en touchant sa grande banlieue : Portet-sur-Garonne, Carbonne... et même Saint-Gaudens ! Nous nous tournons vers le sud. Muret, c’est l’entrée toulousaine pour les habitants du Comminges ». Et ça marche. Après le succès d’Oxmo fin 2013, les concerts de BB Brunes et Corneille affichaient complet. Gardons un œil du côté de Muret : le projet faisant office de laboratoire, il se pourrait bien qu’une nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles voie le jour courant 2017-2018. | Paul Muselet

Une option pour une nouvelle Dynamo ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, il se pourrait que la Dynamo ait trouvé un nouveau lieu dans le secteur du centre-ville ! Seule certitude, pour l'instant, la salle quittera les locaux de la rue Amélie le 31 mars (voir Clutch#22).

3 questions à GIEDRÉ [CHANSON] Avec Oldelaf | Salle Alizé (Muret) | jeu. 11 déc. | 20h | 21,70 € ladynamo-toulouse.com

Ne vous fiez pas à son air inoffensif. En attendant le 11 décembre, tentons de percer la carapace d’une Giedré qui ne volerait pas sa mention parental advisory ! Après les bébés congelés et la prostitution, quel est le prochain tabou à briser ? Je ne vois pas vraiment ça comme un « challenge ». Pour moi il est bizarre de ne pas parler de certains sujets. Dans mes chansons, je considère aborder des thèmes normaux. Ça me choquerait de me taire. Pour moi, l’indifférence est la pire des provocations. Faire des blagues sur les nains, c’est beaucoup moins excluant que de ne pas en parler du tout !

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Gied ré © C

Giedré sur scène, au fond, est-ce vraiment Giedré Barauskaité dans le civil ? Tu n’as pas écorché mon nom, c’est bien ! Honnêtement, pour avoir fait du théâtre, je n’ai pas l’impression d’interpréter un personnage. La seule différence par rapport à la vraie vie, c’est que je choisis ce que je veux montrer. Mais c’est bien moi, en mieux maquillée !

or n

Le 11 décembre, tu partageras la scène avec Oldelaf. Te sens-tu proche de cet artiste ? Quelqu’un qui fait une chanson sur un lapin dans un four à micro-onde, avec les yeux qui explosent... je me dis qu’il est forcément mon ami. Ça me touche. Je le trouve très drôle et bien sûr, c’est un excellent musicien.

concert & club

STAFF BENDA BILILI [WORLD] Metronum | mer. 17 déc. 20h30 | 26 € | bleucitron.net

riginaire de Kinshasa, le Staff Benda Bilili a la particularité d’être composé de musiciens atteints de poliomyélite dans leur jeunesse. Persuadés que le handicap est principalement psychologique, les membres du groupe surprennent à chacune de leur sortie avec une musique très dynamique et colorée, à l’image de leurs cousins jamaïcains Israël Vibration, souffrant eux aussi de la même maladie. La vie quotidienne de l’orchestre avait en 2009 été portée à l’écran à travers l’excellent Staff Benda Bilili du duo De La Tullaye-Barret. Mix de rumba, rythm’n’blues, reggae ou encore funk, Très très fort, leur premier album sortait dans la foulée. Depuis, les Congolais ont sorti Bouger le monde, et ne cessent de propager leurs bonnes vibrations aux quatre coins du monde. | Mathieu Laforgue

Fuck les Mayas... Rencontres du 3e type

Tagada Jones © DR

[Festival] Métronum & ConnexionLive | jeu. 18 et ven. 19 déc. | 20h | 10 à 16 € | jerkov.net

is à part deux ou trois névrosés encore planqués dans leur bunker, on l’aura tous bien compris, la fin du monde n’est pas pour tout de suite ! Mais juste au cas où - sait on jamais ! - Jerkov remet le couvert pour une troisième édition de son festival Fuck les Mayas... On est encore là !, une foire dont le but est de partager du bon son indépendant. Planifiée sur deux jours, respectivement au Métronum le 18 décembre et au Connexion Live le 19, la programmation augure davantage d’une rencontre du troisième type que d’un goûter d’anniversaire. L’Envoûtante déclenchera les hostilités, suivie de Soviet Suprem, groupe déjanté assenant ses influences mélant punk, cumbia et hip-hop. La seconde soirée verra Francky Goes to Pointe-à-Pitre et son « heavy coupé-décalé » ouvrir la voie au dinosaure Tagada Jones, point d’orgue du festival. | Quentin Saillant 68 •

concert & club

Symbiose [Electro] Connexion live sam. 13 déc. | 5 € | connexionlive.fr

Rassembler plusieurs acteurs culturels autour d’un même événement. Le concept n’est pas nouveau, mais demeure un bon moyen de casser les codes. Pour cette première Symbiose, le collectif Boussole Music et le webzine Wemusicmusic prennent en charge la prog’ musicale. Et invitent la formation live de Mangabey, mais aussi Bissextile, Croblanx, et Kendal pour des ambiances electro éclectiques. Le collectif Aparté est en charge de son côté d’une exposition de photo atypique, où plusieurs photographes se succèdent en travaillant à partir du cliché d’un autre. | B.O.

FACE B [ROCK] Cri de la mouette | jeu. 18 déc. 21h | 5 € | lecridelamouette.com

Du rock, du vrai, sans fioriture, qui tâche, et tout et tout. Guitares saturées, batteur pas feignant pour un sou, voix qui va bien, Face B n’est pas vraiment du style à faire dans la demi-mesure. Avec des textes d’une rare efficacité qu’ils soient en français (« Des cables »), ou en anglais (« Broken Jewels »), les Toulousains sortaient au printemps dernier un Deuxième round qui semble clairement taillé pour la scène, véritable résidence secondaire du groupe. Au Cri de la mouette avec Octarine, Siann Lofhai et Dj Max Cad : y’aurait pas comme une odeur de K.O. dans l’air ? | M.L.

PATRICE

Patrice © DR

[REGGAE] Bikini | mer. 10 déc. | 20h | 25 à 29 € | lebikini.com

Avec The rising of the son, Patrice confirmait l’an passé tout le bien que la communauté reggae mondiale portait sur lui. Une fois de plus, et au-delà de rester dans la lignée musicale de ses précédentes productions, ce qui marque chez l’artiste c’est la qualité de ses textes, pour preuve l’énorme morceau « Hippies with guns ». De passage dans la ville rose, c’est forcement, le temps d’une soirée au Bikini, une augmentation des normales saisonnières qui s’annonce, tant le natif de Cologne est réputé pour un partage de chaleur humaine sans limite. | M.L. 70 •

et aussi...

BAZAAR BOUTIK

Bazaar Boutik © DR

[WORLD] Espace Croix Baragnon | jeu.11 et ven. 12 déc. | 20h30 | 12 à 21 € | cultures.toulouse.fr

Orchestré par le guitariste Julien Bouttard, Bazaar Boutik invite à un surprenant voyage rythmé par différents instruments à cordes et autres percussions. Sur Leòn, le quartet visite bon nombre de bazars musicaux, du tango au flamenco, en passant par des sonorités allant de l’Afrique aux Balkans. Si la magie semble pouvoir encore plus opérer sur scène, un conseil avant de prendre part à cette expédition sonore : écouter d’urgence le titre éponyme « Leòn », tant il est à lui seul représentatif d’un groupe aux mille et une saveurs musicales. | M.L.

AWEK, LES 20 ANS [Blues] Metronum | sam. 20 déc. 20h30 | 10 et 12 € | awekblues.com

Tu veux tester Awek ? Tous styles confondus, rares sont les groupes pouvant se targuer d’une telle longévité. En 20 ans, les Toulousains aux 1 500 concerts ont sorti 8 albums, et se sont même fait un nom aux États-Unis en arrivant en finale de l’International Blues Challenge de Memphis en 2008. Un parcours que l’on peut revivre dans leur livre fraîchement paru, 20 ans de Blues. Tant qu’à faire, vous pouvez aussi les voir « en vrai » : le groupe fêtera son anniversaire au Metronum en compagnie de grands musiciens de la scène blues française ! | P.M.

FRITZ KALKBRENNER [ELECTRO] Bikini | ven. 12 déc. | 21h 23 à 27 € | lebikini.com

Dans les esprits, l’ombre de Paul ne déteignait quasiment plus sur Fritz Kalkbrenner lors de la sortie de Ways over Water, il y a deux mois. Pourtant, cela faisait déjà bien longtemps que sa techno minimale avait trouvé sa propre identité, sous influences black music et références aux classiques de la Motown. Loin d’être un « frère de », Fritz met à profit sa voix et chante en live, créant des sets solaires aux sonorités chaudes dans la continuité du précédent Sick Travellin, quand vibrations soul se marient à la culture actuelle du dancefloor. | P.M. • 71

concert & club Mehari © Gigsonlive

MEHARI Parés au décollage [INDIE POP] Connexion Live jeu. 11 déc. | 21h | 12 et 14 € connexionlive.fr

La pop aérienne des deux toulousains précédera les anglais de We Have Band, le 11 décembre au Connexion Live. L’occasion d’en savoir plus sur un duo souvent programmé, mais rarement consulté. | Propos recueillis par Paul Muselet

Quelque part entre Moroder et Air, votre dernier EP All this time sonne comme une B.O. de film. Était-ce volontaire ? On est tous les deux fans de musiques de films ! Ce qui sonne Mehari, c’est l’alliage entre les guitares rythmiques et les claviers planants. Il y a peut-être une impression « épique », car on vient de la musique instrumentale. Notre son fait la synthèse entre la musique des années 70, lente et progressive, et les influences space-disco des années 80, avec les outils de production actuels. Votre remix de « Lover’s Cave » du groupe Is Tropical vous a-t-il fait passer un cap ? Nous venions d’investir dans du matériel, et cela nous a fait découvrir de nouvelles possibilités. On a complètement renversé le morceau original, très punk anglais. On en a fait quelque chose de chill-out. Tropical en fait ! Ce morceau ne nous a pas donné plus d’audience, mais il nous a fait progresser en terme de qualité de production. Quels sont vos projets pour 2015 ? Sur la base de l’EP sorti en juin, nous allons réaliser le clip du titre « Long Way Home » en proposant au public une réalisation interactive. Sur une plateforme numérique, les spectateurs pourront influer sur le déroulement du scénario. Il y aura plusieurs fins possibles ! Pour aboutir au projet nous avons lancé une campagne de crowdfunding. La sortie de l’album est également prévue pour l’année prochaine ! Pourquoi « Mehari » ? Pour l’esthétique vintage du mythique modèle Citroën, symbolique de la « touche française » des seventies.

Noise

Post-métal

Hip-hop

Pop rock

disques Laetitia Shériff

Pandemonium Solace & Stars (Yotanka)

La pop française se porte bien, merci. Même s’il lui faut pour cela chanter en anglais. De bout en bout, c’est le cas sur ce troisième album solo de Laetitia Shériff. La chanteuse et bassiste atteint un sommet de raffinement qui fait de Pandemonium Solace & Stars son disque le plus maîtrisé. Que ce soit dans le refrain à la simplicité et l’évidence entêtante de « The Living Dead », les ballades électriques, le spleen au lyrisme rageur (épaulé, notamment, par Carla Pallone, violoniste de Mansfield Tya), ou les orchestrations vénéneuses, toutes ses facettes musicales se retrouvent ici dans une cohérence à tomber. | B.O.

CHILL BUMP

EGO TRIP (La baleine)

Fort de quatre EP remarqués et d’une solide réputation de joyeux trublion sur scène, Chill Bump passe l’épreuve du premier album haut la main avec Ego Trip. Onze morceaux durant, le duo tourangeau oscille entre ombre et lumière pour un voyage hip-hop des plus cohérents. Basé sur des rythmiques minutieusement concoctées par Bankal, Miscellanous balance un flow hallucinant sur les différentes ambiances traversées. « The memo », « Not today » ou encore « One way ticket » s’imposent ainsi comme une ribambelle de tubes en devenir qui font d’Ego trip une des galettes indispensables au pied du sapin. | M.L.

Nojia

Gheist EP (Klonosphere)

Au fil des 3 titres composant l’EP, on se dit que les cinq toulousains ont du être sacrément chamboulés par Marval, la reconversion atmosphérique des genevois de Shora. C’est un compliment, vu l’impact qu’a connu l’album sur la scène post-rock. Car oui, Gheist est une petite merveille de musique instrumentale, une caméra embarquée où les visions aériennes se succèdent, évoquant les grands espaces (« Canyon »), les ambiances orageuses (« Golem ») puis l’hypnose (« Sama ») avec des mélodies finement équilibrées entre ombre et lumière. L’esthétique, le raffinement et la précision d’une montre suisse ! | P.M.

Sec

Que chaque jour soit dimanche (À tant rêver du roi)

En quelques 80 concerts au milieu de la foule (ne pas jouer sur scène est presque une tradition dans la musique noise), le groupe columérin Sec s’est taillé une réputation que le bouche à oreille continue de propager. Ce 2e album continue de prêcher la bonne parole : une formule minimaliste (batterie, basse et en avant les amplis) pour un max de dégâts. Que chaque jour soit dimanche ne s’écoute pas avec une gueule de bois. Sec balaye tout sur son passage, dépouille, tord, martyrise joyeusement dans des compos hyperactives à l’humour vache (le jeu sur les voix de « 3-3-3-4 » vaut le détour). Ce sont vos nuques qui vont être contentes. | B.O 74 •

Space tribal Electro Rap Folk circassienne

Dona Confuse

Beyond the cosmos cover (Believe Digital)

Comment désigner la musique de Dona Confuse autrement que par le terme hasardeux de « space tribal » ? Ce nouvel EP navigue bien loin des débuts électro-rock du groupe toulousain. Beyond the cosmos cover serait-il une tentative de mettre en musique le célèbre raccord de 2001, Odyssée de l’espace, où un os d’animal se changeait en vaisseau spatial ? Proche du sounddesign, les basses et synthétiseurs se retrouvent percutés par des rythmiques africaines (les percussions de « Jupiter Love » et « Darkness ») et des chœurs de voix comme tirés de l’au-delà. Une manière d’insuffler une vie organique à un corps synthétique. | B.O.

Flying Lotus

You’re Dead ! (Warp)

Ayant tous les attributs d’une toile d’art visionnaire un peu gore (le clip du morceau « Ready Err Not » ne l’est pas qu’un peu), le visuel de la pochette annonçait un bon délire psychédélique chez Flying Lotus. Longtemps considéré comme le J-Dilla de la côte ouest, le beatmaker peut à peu près tout se permettre, comme inviter Kendrick Lamar sur un titre (« Never Catch me », chef d’œuvre de l’album), Snoop sur le suivant, puis prendre lui-même le micro sous son alias Captain Murphy. Déglingué, inattendu, décousu et inclassable, comme un bon disque de jazz, quand folie rime avec génie. | P.M.

Stick

Un Mc de Plus (CMF Records)

Pas bête. Pour sortir du lot, pourquoi ne pas se dire « comme les autres » ? Avec un tel titre, le rappeur toulousain prend les réflexes égotrip à revers, optant pour la lucidité (« mon album se vendra pas, c’est trop crado »)... et les instincts dépressifs. Remarquablement servis par les producteurs de son entourage (Swed, Al’Tarba, Toxine...), les textes crus de l’antihéros se logent pleine pommette. Au fil de l’écoute, on comprend mieux ce goût pour l’auto flagellation : les déceptions, cadavres trainés, et autres bâtons dans les roues ne sont que des outils destinés à mieux frapper. | P.M.

Jur

Fossile (L’Autre Distribution)

Deux dimensions s’affrontent chez Jur, groupe nommé d’après sa chanteuse, la catalane Jur Domingo. Né sous les chapiteaux de l’école de cirque du Lido de la rencontre avec le guitariste Julien Vittecoq, le quatuor balance sans cesse entre sol et ciel. Côté pile : l’Espagne. Partie la plus lumineuse de Fossile, mais à rebours d’un exotisme pour touristes (tapas, paella et sangria) : « A boca llena », l’ouverture, place le terrain dans la folk mélancolique et écorchée. Côté face : la France. Pur effet de gravité du chant français : la rythmique se fait plus blues, plus lourde. Terrienne. Double identité d’un album finement ciselé. | B.O.

concert & club

Beardyman - le 13.12

Le 6.12

Tropicalia [Tropical bass] Connexion Live | 21h | 4 € | connexionlive.fr L’hiver vous déprime ? Qu’à cela ne tienne : direction le Connexion Live pour une soirée qui réchauffera à coup sûr. Des rythmes roots à la tropical bass, la Tropicalia promet du rythme coloré et du groove sensuel. Les mix electro-latinos de la Colombienne Mafé seront accompagnés de Vega et Frankito Màs pour une cure sonore réussie. Tobias - Miini - Pitcher [Electro] Cri de la mouette | 23h | 12 € | lecridelamouette.com Jusqu’ici plus discret que d’autres collectifs de la ville rose, Informal n’en est pas moins résolu à faire bouger les lignes électros à Toulouse (voir notre dossier le mois dernier). En invitant le Berlinois (signé sur le label Ostgut) Tobias pour un live, il frappe même un grand coup. D’autant qu’il n’était encore jamais passé dans le sud de la France. Diverses Féminités [Electro] Bikini | 22h | 11 et 12 € | lebikini.com Le dispositif Toulouse in Bikini donne les clefs de la salle de concert aux Productions du Possible pour présenter un de leurs derniers concepts. Comme leur nom l’indique, les Diverses Féminités célèbrent la scène féminine indée : Jennifer Cardini, Dat Politics, Bonnie Lie, Nad Mika et la découverte Shlaasss au rendez-vous (voir Clutch#24).

Le 12.12

Welcome in Tziganie [Balkan music] Connexion Live | 20h | 8 et 10 € | connexionlive.fr Une énergie rock, des touches d’électro, une base de musique tradi... La fanfare (onze musiciens, rien que ça) Mahala Rai Banda revisite le folklore tsigano-roumain avec une virtuosité qui donne des fourmis dans les jambes. Avec en bonus le turbo-klezmer de Kassla Datcha et les sélections de Dj Baba Raspopov, la soirée sera un véritable dépaysement musical.

76 •

AGENDA

Le 12 et 13.12

Original populaire [Chanson-débat] Metronum | 18h (le 12), 14h et 20h30 (le 13) | 12 à 16 € | tactikollectif.org Après avoir bouclé une belle édition de son festival Origines Controlées, le Tactikollectif prend la direction du Metronum pour mettre l’accent sur 30 ans de culture populaire dans les quartiers. Débats et concerts avec Macka B. et les Kalakuta Selectors (le 12), puis Zebda, Raina Rai et Nawel (le 13).

Le 13.12

We Have Noize [Electro] Dynamo | 21h | 10 € | ladynamo-toulouse.com Figure de proue de la scène disco-house parisienne, Cherokee est la tête d’affiche de cette We Have Noize qui fait la part belle à la french touch. Car si les oreilles seront avant tout tournées vers le protégé de l’écurie Roche Musique, il ne sera pas seul. Oxford, signé plusieurs fois chez Kitsuné, et Revolucien sont au menu découverte. Beardyman - Phazz [Beat-boxing] Bikini | 20h | 15 à 17 € | lebikini.com L’attente est récompensée : prévu sur le festival Electro Alternativ en 2009 puis annulé, Beardyman débarque enfin au Bikini ! Accompagné du beatmaker Phazz, il est seul maître dans son domaine. Un art du beat-boxing qu’il pousse dans ses retranchements avec une maîtrise impressionnante. Le concert sera suivi d’une soirée Blackout ambitieuse, avec Black Sun Empire et Misanthrop.

Le 18.12

Un pavé dans le jazz [Jazz world] La Fabrique Culturelle | 20h | 5 à 10 € | unpavedanslejazz.fr Défricher des musiques aventureuses, telle est la mission que s’est assignée Un pavé dans le jazz. D’ailleurs, peut-on encore vraiment parler de jazz ? Le groove afro du quintet qui se produira à la Fabrique du Mirail en garde certes les racines, mais élance ses branches jusqu’à la musique world. Percussions, trompettes, trombones et autres objets transmettent une énergie sans limite. Low-Fact [Electro] Connexion Live | 19h30 | 7 € | connexionlive.fr Les Vj’s de Rabbitkillerz, dont les visuels apportent une dimension interactive indéniable à nombre de soirées electro, sont derrière cette première soirée Low-fact. En mode aferwork, ils présenteront deux jeunes Dj’s coup de cœur : le bordelais Mondowksi, pour sa première à Toulouse avec un set electro-psychédélique, et le local L’Abstek, fidèle à la tradition bass music de la ville.

Le 27.12

We Feed your ears [Electro] Dynamo | 21h | 5 € | ladynamo-toulouse.com Après une soirée What’s hop au top (pour la sortie de l’album d’Al’Tarba, voir Clutch#24), We Feed Your Ears revient avec une soirée à dominante electro-bass féminine. On retrouve le récent collectif Hertz’Hyènes, réunion des Dj’s Miss Leia, Clozee, Sarah Chebi et Messkla, ainsi qu’en invitée Miss Ficel. Tomytong, Broox et les Not4Kids assureront aussi de leur côté.

• 77

AGENDA mer. 3.12

concert & club

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

Jean-Paul Raffit et l’ORchestre de chambre d’hôtes | Jazz Cave Poésie | 19h30 | 8 à 12 € Lucky Charly | Rock, country

Au Chabrot | 19h30 | Grat.

Kawaa | Rencontre autour d'un café

Ô Boudu Pont | 19h30 | Grat.

EPICA - DRAGONFORCE - DAGOBA | Métal

Bikini | 20h | 29 à 33 €

La Dynamo | 20h | 8,7 à 10 €

Cyril Amourette | Guitare solo jazz

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

SON OF DAVE | Blues

Connexion Live | 20h | 8 et 10 €

Quizz Délire L'Évasion | 20h30 | Grat. Festival L'Europe du Piano | Récital

L'Escale (Tournefeuille) | 20h30 | 10 et 14 €

jeu. 4.12

Le Bijou | 21h30 | 10 à 12 €

Pause Musicale | Memento Trio | A cordes et à cris

Salle du Sénéchal | 12h30 | Grat.

KASSLA DATCHA | Turbo klezmer

Centre animation Reynerie | 19h | Grat.

Wooden Child | Folk acoustique

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

Groovy Hours | Carte Blanche à Sergent Papers Gibert Joseph Disques | 19h | Grat.

ClutchORAMA #25 | Sortie du magazine à la MÉDIATHÈQUE JOSÉ-CABANIS Clutch invite... Aller Simple, voyage sans valise (Concert-vidéo | 20h-21h) DJ Ouifonk & DJ 2Spee (Dj Campus FM + Vjing | 21h-23h)

+ EXPOSITION ARTISTE CLUTCH

JEU. 4 DÉC.

DJ Koko Brice | Hip-hop old school

19h-23h | Grat. Père Peinard | 19h30 | Grat.

ARTHUR H | Chanson

Bikini | 20h | 26 à 30 €

Soirée blind test Nain Jaune | 20h | Grat. SEB ET NOUNOURS EN GOGUETTE | Chanson

Le P'tit Truc | 20h | Grat.

MINA TINDLE - FANEL | Pop

Connexion Live | 20h | 10 et 12 €

DJ KOKO BRICE | Hip-hop old school, funky break

Père Peinard | 20h | Grat.

L'Impro | 20h | Grat.

Esther Nourri et Daniel Stec Trio | Jazz vocal

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

78 •

Café de la Concorde | 20h | 2 € L'Escale (Tournefeuille) | 20h30 | 10 et 14 €

Ôbohem | 21h | Grat.

LA KOO MIZIK | Dj set

Petit Voisin | 21h | Grat.

ORIENT EXPRESS | Zic orientale

Le Filochard | 21h | Grat.

LES TONTONS TRINQUEURS | Soul, funk, deeptechno

Blind Tiger (ex Tigre) | 21h | Grat.

Les Cats Fantastiques | Swing

Ô Boudu Pont | 21h | Grat.

BRASSINSOLITE | Chanson-théâtre

Théâtre de la violette | 21h | 8 et 12 €

Scène Ouverte | Jam Pop-rock, soul, jazz

Bistrot de Julie | 21h | Grat.

SABOTAGE - SUBSTITUT - MAKARA | Rock, soul

Cri de la Mouette | 21h | nc

JONAS LION | Electro from belgium

Downtown | 21h | Grat.

Happy Birthday Moloko | Moloko team mix Le Moloko | 21h | Grat. Concert Live | Blues

Le Carson | 21h | Prix du repas

ZARAGRAF | Chanson jazz

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

Stoned Thrusdays | DJ NO BREAKFAST | 50's 60's music

Nasdrovia Bar | 21h30 | Grat.

Human Jukebox | Pub songs ven. 5.12

Mulligan's | 22h | Grat.

Wooden Child | Folk acoustique

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

icoSoundSelectah - Maria Jazmin N Dégustation de bières artisanales et Dj's

Amanita Muscaria | 19h | Part. libre

Jean-Paul Raffit et l’Ochestre de chambre d’hôtes | Jazz Cave Poésie | 19h30 | 8 à 12 € WALNUT GROVE DC | Stoner

L'Autan | 19h30 | Grat.

NASSER - UNDERGANG - ZEDRINE | Electro rock

Le Metronum | 20h | 8 à 12 €

Art'Cade | 20h | 6 à 10 €

HABEMUS TAMTAM | Jazz electrique imprévisible

L'Impro | 20h | Grat.

Rémi Panossian Trio et Guest | Jazz

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

La Gitana tropical | Samba afrocubano

Manding'art | 20h | 3 €

CARLOS VALVERDE et LE FORRO PIFADO | Apéro, bal forro Maison Blanche | 20h | Part. libre GNAUBRA | Fusion gnawa percu brésilienne

Nain Jaune | 20h | Grat.

Le Kalinka se la raconte… en chansons ! | Dîner-spectacle Kalinka | 20h30 | Prix du repas Festival L'Europe du Piano | Récital

L'Escale (Tournefeuille) | 20h30 | 10 et 14 €

BEAR | Pop, folk

L'Évasion | 20h30 | Grat.

Leila Martial Baa Box - Theo Ceccaldi Trio | Hybride Esp. Croix-Baragnon | 20h30 | 5 à 10 € THE BLUE LODGE TRIO | Jazz'n blues

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat.

FaneL - Budapest - Ainamaty | Trip-hop

Cri'Art (Auch) | 21h | Grat.

Open Mic | Hip-hop

Petit Voisin | 21h | Grat.

OJALA - ELM LIVE | Cumbia BRASSINSOLITE | Chanson-théâtre

Ôbohem | 21h | Grat. Théâtre de la violette | 21h | 8 et 12 €

GABRIEL MATHIEU et JEE CAY | Electro DES FOURMIS DANS LES MAINS | Chanson poétique Down in the Subway | Dj Arnaud B | Rythm'n blues Pour le numéro dE JANVIER > envoyez vos dates avant le 19 déc. à agenda@clutchmag.fr

Downtown | 21h | Grat. Espace St-Cyprien | 21h | 3 et 8 € Le Moloko | 21h | Grat.

AGENDA ven. 5.12

concert & club

Merry mix-mas | POLO - TOIZER | Trap, deep house

Ô Coup dans l'Aile | 21h | Grat.

ZARAGRAF | Chanson jazz

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

Cri de la Mouette | 22h | nc

Le Communard | 22h | Grat. Mulligan's | 22h30 | Grat.

sam. 6.12

Wooden Child | Folk acoustique

L'Autre | 01h | Grat.

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

J ean-Paul Raffit et l’Ochestre de chambre d’hôtes Jazz Cave Poésie | 19h30 | 8 à 12 € ARRACH | Punk hcx

L'Autan | 19h30 | Grat.

The Diner | 20h | Grat. L'Impro | 20h | Grat. Bistro des Minimes | 20h | Prix du repas Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas La Mécanique des Fluides | 20h | Grat. Nain Jaune | 20h | Grat.

Musée des Augustins | 20h | 11 et 13 €

KARTIER LIBRE | Punk

La Dernière Chance | 20h30 | Part. libre

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat.

La Loupiote | 21h | Grat.

Théâtre de la violette | 21h | 8 et 12 €

Tropicalia | Mafe - DJ Vega - Frankito Más | Brazilian stuff Connexion Live | 21h | 4 €

80 •

WARM UP BY LYDECKER - DAVID VUNK | Electro

Downtown | 21h | Grat.

D'J | Mix

Petit Voisin | 21h30 | Grat.

LES FANFLURES - LES FANTASTIK | Fanfare jazz, funk

Le Garage | 21h30 | 3 €

Les Concerts du Mulli | Rock, irish

Mulligan's | 22h | Grat.

Père Peinard | 22h | Grat.

Germain et son blind test de merde Ô Boudu Pont | 22h | Grat. Soirée Radio Campus | Battle de djs, afro american grooves

Nasdrovia Bar | 22h | Grat.

Disastro Discoteca | Boudoir Moderne | Mix italo disco

Le Moloko | 22h | Grat.

INFORMAL | TOBIAS LIVE - MIINI et PITCHER | Deep house, electro Cri de la Mouette | 23h | 12 €

dim. 7.12

Les Concerts du Mulli | Rock, irish

Mulligan's | 23h | Grat.

GARY BECK - DUSTIN ZAHN | Electro

L'Inox | 23h45 | 15 €

Les Concerts du Dahu Le Dahu | 15h | Grat. BONSOIR ! | Deep house, electro

La Couleur de la Culotte | 18h | Grat.

lun. 8.12

Le Cactus | 19h30 | Grat.

les Lezard Monique | Duo pop folk

Ô Boudu Pont | 20h | Grat.

Filoworld | Scène ouverte éclectique

Le Filochard | 20h30 | Grat.

RCO | Langue des signes Connexion Jazz | SIX PLUS | Student Jam Session

L'Évasion | 18h30 | Grat. Connexion Live | 18h30 | Grat.

Vernissage expo Nikko KKO Ô Boudu Pont | 19h | Grat. Blind Test au Blind Tiger ! | Spéciale générique séries

Blind Tiger (ex Tigre) | 20h | Grat.

mar. 9.12

Ôbohem | 21h | Grat.

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Le Filochard | 20h30 | Grat. Ôbohem | 20h30 | Grat. Blind Tiger (ex Tigre) | 20h30 | Grat.

Le Carson | 21h | Prix du repas Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 € The Dispensary | 21h30 | Grat.

AGENDA mar. 9.12

concert & club

TOTALLY WIRED | Mix garage post-punk

Connexion Live | 22h | Grat.

Pub Quiz Mulligan's | 22h | Grat.

mer. 10.12

DJ PAÏKAN | Funk, afrobeat

Nasdrovia Bar | 18h | Grat.

Au Chabrot | 19h30 | Grat.

OLYMPIC - LA SECTE DU FUTUR | Post punk, garage

L'Autan | 19h30 | Grat.

ABORTED - ORIGIN - EXHUMED - MIASMAL | Métal

Le Metronum | 19h30 | 17 €

Get Your dose #8 | Electro rock , garage

L'Almanach | 19h30 | Grat.

PATRICE "The Rising of The Son" | Soul, reggae

Bikini | 20h | 25,85 à 29 €

Easy Living | Jazz vocal

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Le Saint T | 20h30 | 30 €

jeu. 11.12

Connexion Live | 22h | Grat.

L'Autan | 19h30 | Grat.

LIVE UNcLE JOE | Apéro mento, calypso

L'Évasion | 19h30 | Grat.

SABATON - KORPIKLAANI - TYR | Métal

Bikini | 20h | 22,55 à 26 €

Les ateliers de l'Impro | Jam musique improvisée

L'Impro | 20h | Grat.

Lovelybones Ô Boudu Pont | 20h | Grat. Entre Deux | Jazz manouche The sheeves ! | Rock qui dépote

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas La Mécanique des Fluides | 20h | Grat.

Café de la Concorde | 20h | 2 €

Le Metronum | 20h30 | 26 € Espace Croix-Baragnon | 20h30 | 5 à 10 € Espace JOB | 20h30 | Part. libre

OMERTA MUZIK - ALI LA CRAPS - METRONOM LIVE BEATMAKING La Dynamo | 20h30 | 5 € Retro Future | DJ VEGA | Hip-hop

Petit Voisin | 21h | Grat.

Filo Unplugged Le Filochard | 21h | Grat. MY GREAT BLUE CADILLAC | Post punk

82 •

Ôbohem | 21h | Part. libre

Not so Dj's | Funk groove

Père Peinard | 21h | Grat.

Scène Ouverte | Jam Pop-rock, soul, jazz

Bistrot de Julie | 21h | Grat.

AFREY MONKO - GET YOUR BLISTER | Afro beat, funk

Cri de la Mouette | 21h | nc

GHASTON ALL NIGHT LONG | Electro

Downtown | 21h | Grat.

Boot y Shake party | Yoogos | Mix disco, soul

Le Moloko | 21h | Grat.

Concert Live | Blues

Le Carson | 21h | Prix du repas

LIOR SHOOV | Chanson circassienne

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

Landry Laundrymix | One half of guachafita

Nasdrovia Bar | 21h30 | Grat.

DJ YEAHMAN | Muundiaalmix

Blind Tiger (ex Tigre) | 22h | Grat.

Human Jukebox | Pub songs

Mulligan's | 22h | Grat.

GENERAL MUSTAFA | Disco, funk, soul

ven. 12.12

La Dernière Chance | minuit | Grat.

L'Impro | 20h | Grat.

Mississippi Jazz Band | Jazz traditionnel

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Welco me in Tziganie | MAHALA RAI BANDA - KASSLA DATCHA - DJ BABA RASPOPOV Musique des balkans Connexion Live | 20h | 8 et 10 € TIWIZA | Gnawa funky

Nain Jaune | 20h | Grat.

IBOGA - GREG THE HORNABILIST | Apéro deep house

Ô Coup dans l'Aile | 20h | Grat.

OPEN MIC EUX = MC - BOUDOIR MODERNE | Hip-hop, electro La Dernière Chance | 20h30 | Grat. SO GROOVY | Groove, funk

L'Évasion | 20h30 | Grat.

Pour le numéro dE JANVIER > envoyez vos dates avant le 19 déc. à agenda@clutchmag.fr

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat. Maison Blanche | 20h30 | Part. libre Espace Croix-Baragnon | 20h30 | 5 à 10 € Espace JOB | 20h30 | Part. libre Bikini | 21h | 23,80 à 27 € Petit Voisin | 21h | 3 €

AGENDA ven. 12.12

concert & club

Le Kalinka se la raconte… en chansons ! | Dîner-spectacle

Kalinka | 21h | 40 €

HertZ'Hyene invite MISTY SKUNKY | Bass music, drum, electro Ôbohem | 21h | Part. libre CAT'S FANTASTIC | Rock'n twist !

Blind Tiger (ex Tigre) | 21h | Grat.

Money Makers | Chicago blues

Bistrot de Julie | 21h | Grat.

UDO.D et DEX | Electro

Downtown | 21h | Grat.

Le Moloko | 21h | Grat.

LIOR SHOOV | Chanson circassienne

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

Sasso Jardim Eclectico | Brazilian grooves

Nasdrovia Bar | 21h30 | Grat.

Les Concerts du Mulli | Rock, irish

sam. 13.12

Mulligan's | 22h30 | Grat.

double E - DJ MS1 - Folklore Crew - lpc players D Grime, hip-hop, techno

Secret place | 23h | 10 €

HED IKS - KRIST'L - KEN AKI - PEHA - VJ CTRL-T | Electro

Cri de la Mouette | 23h | nc

20 ans du BBB | Luc Assens et Thierry Moreira | Mix et expo Les Misérables | Ciné-Concert UIT WAAIEN | Spectacle musical jonglé

Le BBB | 15h | Grat. TNT | 16h | 14 à 25 €

Le Moulin | Roques sur Garonne | 16h | 4 et 6 €

The Diner | 20h | Grat.

I PHAZE - AZAD LAB - TRIBAL TIVE - C09 | Fusion

Art'Cade | 20h | 6 à 10 €

PIERRE BARDOT | Musique de l'Atlantique noir Soul Food Chez Mama | Soirée thématique

L'Impro | 20h | Grat. Bistro des Minimes | 20h | Prix du repas

Soirée Téléthon | Expo, théâtre et concert

Ôbohem | 20h | Part. libre

Calamity Jazz Band | Jazz traditionnel Thirsty For Métal | Apéro métalleux

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas La Mécanique des Fluides | 20h | Grat.

Nain Jaune | 20h | Grat.

BEARDYMAN - PHAZZ | Electro, beatbox

Bikini | 20h | 15 à 17 €

ORKKA - KORE MORONS - ARRACH - GUEST | Punk, rock

Deyme (Le bateau) | 20h | 5 €

L'Évasion | 20h30 | Grat.

THE LOVELY BONES | Pop, soul, jazz MANOUSWING | Jazz manouche

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat. Maison Blanche | 20h30 | Part. libre

Espace JOB | 20h30 | Part. libre

84 •

Lab'Art (Pibrac) | 21h | 4 et 5 € Downtown | 21h | Grat.

EZ3KIEL - MÜ | Magic Screen

Les Docks (Cahors) | 21h | 17 et 20 €

LES FANFLURES - LES FANTASTIK | Fanfare jazz, funk

Amanita Muscaria | 21h30 | 5 €

THE RUMP SHAKALS | Funk, swing

Petit Voisin | 22h | Grat.

DJ JAZMIN | Latino beats !

Blind Tiger (ex Tigre) | 22h | Grat.

Dj Mireille | Hot and groovy

Père Peinard | 22h | Grat.

Loki Tshekissa - DJ's Grobeat | Underground old school

Ô Boudu Pont | 22h | Grat.

Le Coeur de la Meule #14 | DJ 2SPEE | Rare grooves

Nasdrovia Bar | 22h | Grat.

DAWA DE LUXE - THE ROACH - DJ ZOUZOU | Funk

Cri de la Mouette | 22h | nc

Girls Gone Wild | DJ FLORE | Electro, indie, rock

L'Almanach | 22h | Grat.

BLACK MARKET | Panafrican psychédelism révolution

Le Communard | 22h | Grat.

Soul Shake | Dr Wax et Gilles M | Mix northern soul

Le Moloko | 22h | Grat.

Les Concerts du Mulli | Rock, irish

Mulligan's | 23h | Grat.

LACKOUT | BLACK SUN EMPIRE - MYSANTHROP - TEDDY KILLERZ B KARSOUND SYSTEM CREW - FENOM - KICK'S - TOMYTONG - MC KENEDA - MC WAX dnb, jungle Bikini | 23h30 | 15 à 17 €

dim. 14.12

ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE | Classique

Halle Aux Grains | 10h45 | 5 à 20 €

Les Concerts du Dahu Le Dahu | 15h | Grat. ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE | Classique ad Lieutenantes et Siècle (de) poudrE B Concert performance

Halle Aux Grains | 15h | 5 à 20 € Médiathèque José Cabanis | 16h | Grat.

antates sans filet | Ensemble Baroque de Toulouse C Cantates de Bach

Église St-Exupère | 17h | nc

Ô Boudu Pont | 19h | Grat. Le Cactus | 19h30 | Grat.

CATHARS - NORTHERN LIGHT - HEBOIDOPHRENIE | Métal La Dernière Chance | 20h30 | Grat. Filoworld | Scene ouverte éclectique

Le Filochard | 20h30 | Grat.

MeTISs’ART | Impro musique et théâtre

Espace JOB | 20h30 | Part. libre

Pour le numéro dE JANVIER > envoyez vos dates avant le 19 déc. à agenda@clutchmag.fr

AGENDA lun. 15.12

concert & club

RCO | Langue des signes

L'Évasion | 18h30 | Grat.

Connexion Jazz | SIX PLUS | Student Jam Session

Connexion Live | 18h30 | Grat.

mar. 16.12

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Scène ouverte Jazz Manouche | SYLVAIN PEYRIERES Maison Blanche | 20h | Part. libre Filojazz | Scene ouverte jazz

Le Filochard | 20h30 | Grat.

Championnat IMPROVISEM | Impro théâtrale

Ôbohem | 20h30 | Grat.

Dawa Deluxe | Nu-funk, hip-hop

Théâtre de poche (Enac) | 20h30 | Grat.

Soirée Jeux de société L'Évasion | 21h | Grat. Session Irlandaise | Irish jam session

La Mécanique des Fluides | 21h | Grat.

Concert Live | Jazz new orleans

Le Carson | 21h | Prix du repas

The Preposterous Pub Quiz | Quiz déjanté

The Dispensary | 21h30 | Grat.

Pub Quiz Mulligan's | 22h | Grat.

mer. 17.12

After work | FREDDY MASSIF (TOULOUSE SOUL CLUB) Flashing lights

Nasdrovia Bar | 18h | Grat.

Bikini | 20h | 35 €

Alain Angeli et Xavier Faro | Jazz

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Le Metronum | 20h30 | 26 €

Movie Quizz L'Évasion | 21h | Grat. bohem Tour | KRAV BOCA - Rallonge power O Rap mandoline

Ôbohem | 21h | Part. libre

jeu. 18.12

Pause Musicale | Raisins et attentions | Mélodies Brel , Brassens, Ferré | Les fils de ta mère Chanson

Salle du Sénéchal | 12h30 | Grat.

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

La Mécanique des Fluides | 19h30 | Part. libre

Un pavé dans le jazz | Jazz world

La Fabrique Culturelle | 20h | 5 à 10 €

El Bec Trio | Jazz manouche

86 •

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Le Metronum | 20h | 10 à 12 €

PRINcE RINGARD | Punk à chat

Le Communard | 20h | Grat.

Apéros Concerts | Rock, jazz

Café de la Concorde | 20h | 2 €

BEAR | Faye et Gordon | Pop folk La Mala Cabeza - Les Kag | Cabaret déjanté

Ô Boudu Pont | 20h30 | Grat. Espace Croix-Baragnon | 20h30 | 5 à 10 €

TRIPOTE et MASCAGNE (Guitariste Brassen's not dead) Chanson

Ôbohem | 21h | Grat.

DJ KASSHERN - DJ QZ - BASS TALKERS - DJ SHELLER | Dubstep

Petit Voisin | 21h | 4 €

Filo Unplugged Le Filochard | 21h | Grat. BIG DELTA | Rock, garage

Blind Tiger (ex Tigre) | 21h | Grat.

Scène Ouverte | Jam pop-rock, soul, jazz

Bistrot de Julie | 21h | Grat.

FACE-B - SIANN LOFHAI - OCTARINE | Rock

Cri de la Mouette | 21h | nc

B2B HARLOUX | Electro

Downtown | 21h | Grat.

Écran Total | Désirée Louve | Mix B.O. et musiques de films Concert Live | Blues

Le Moloko | 21h | Grat.

Le Carson | 21h | Prix du repas

LES TRASH CROUTES - ZE TIUBE | Pop parodie

Les Docks (Cahors) | 21h | Grat.

MEJ TRIO CHANTE BRASSENS | Chanson

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

DJ BAR BOLIVIEN | Soul, funk, Hip-hop

Nasdrovia Bar | 21h30 | Grat.

Human Jukebox | Pub songs

ven. 19.12

Mulligan's | 22h | Grat.

Rest'Ô Jazz | 20h | Grat.

ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE | Classique

Halle Aux Grains | 20h | 5 à 44 €

uck les Mayas | TAGADA JONES - FRANcKY GOES TO POINTE-A-PITRE F Punk Connexion Live | 20h | 13 à 16 € MITSU HIRATO | Jazz electro psyché

Nain Jaune | 20h | Grat.

Last party before the crack#8 Rio Grande | 20h30 | 5 € La Mala Cabeza - Les Kag | Cabaret déjanté

Espace Croix-Baragnon | 20h30 | 5 à 10 €

LÔMA-H | Duo pop, folk Soirée Choro | Musique instrumentale brésilienne

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat. Maison Blanche | 20h30 | Part. libre

Kalinka | 21h | 40 € L'Évasion | 21h | Grat. Ôbohem | 21h | Grat.

Brasserie l'Annexe | 21h | Part. libre Bistrot de Julie | 21h | Grat.

Le Moloko | 21h | Grat.

AGENDA ven. 19.12

concert & club

Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 €

Rock the Futur | DJ DEUCE | Boogie, deephouse, beats

Nasdrovia Bar | 21h30 | Grat.

DJ SET ALONE WITH EVERYBODY | Psyché, rock, folk

Blind Tiger (ex Tigre) | 22h | Grat.

Mulligan's | 22h30 | Grat.

sam. 20.12

Brel , Brassens, Ferré | Les fils de ta mère Chanson

La Dernière Chance | 1h | Grat.

Théâtre du Grand Rond | 19h | Part. libre

BRAZILIDADJI | Bossa, samba

Au Chabrot | 19h30 | Grat.

Apéro-mix | Dj set Soul Food Chez Mama | Soirée thématique

The Diner | 20h | Grat. Bistro des Minimes | 20h | Prix du repas

The Lady Four | Jazz Thirsty For Métal | Apéro metalleux

Rest'Ô Jazz | 20h | Grat. La Mécanique des Fluides | 20h | Grat.

oirée spéciale abolition de l'esclavage de la Réunion avec Suc de Can S Funky maloya Nain Jaune | 20h | Grat. 20 ans | Awek - Guests | Blues

Le Metronum | 20h | 10 et 12 €

Le Vin au 20 Le petit Vasco | 20h | Grat. LE BARDI MANcHOT | Swing, ragtime

L'Évasion | 20h30 | Grat.

TRIBAL SWING | Jazz manouche ZE et DITO | Musica popular brasileira

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat. Maison Blanche | 20h30 | Part. libre

Bœuf Reggae/Ska La Loupiote | 21h | Grat. THE LOVELY BONES | Soul, groove

Ôbohem | 21h | Grat.

La Berlinoise #4 | Electro

Downtown | 21h | Grat.

Toulouse House Nation #8 | DALE COOPER - GUESTS | House

L'Episode | 22h | Grat.

BLACKOUT SOUND SYSTEM | Reggae

Petit Voisin | 22h | nc

DJ DALAÏ | Latino beats!

Blind Tiger (ex Tigre) | 22h | Grat.

E-Kyos | Jungle, hip-hop

Père Peinard | 22h | Grat.

Germain et son blind test de merde Ô Boudu Pont | 22h | Grat. DJ MAMELLE BENT | Indie rock, indie pop et soirée mousse

Nasdrovia Bar | 22h | Grat.

L'Almanach | 22h | Grat.

Le Communard | 22h | Grat.

Funky Trick et Soul Treat | Dj Faab Le Moloko | 22h | Grat. KERMAN - FRED THENE - PITCHER - POPPA | Electro

La Dynamo | 22h | 5 €

Soirée Années 80 Bikini | 23h | 5 € OIRÉE "PEEP ALL BASS" | DJ SKANK - L'ABSTEK - YO!OMASSiV - SNOTROCKET S House, bass music Cri de la Mouette | 23h | nc

88 •

ndless | TOMMY FOUR SEVEN - ANDY CATALA - ALFA.B - LE BASK - RATUS - THE FOXX E L'Inox | 23h | 20 et 23 € Les Concerts du Mulli | Rock, irish

Mulligan's | 23h | Grat.

Endless After Fest | DASHA RUSH - OSMOZ - Ø [PHASE] - D.MØTION L'Inox | 7h | 20 et 23 €

dim. 21.12

L'Autan | 19h30 | Grat. Le Cactus | 19h30 | Grat.

The Dispensary's Christmas Party The Dispensary | 20h | Grat. Filoworld | Scene ouverte éclectique

lun. 22.12

Le Filochard | 20h30 | Grat.

"Mix Remember # 2" avec UNITY Ôbohem | 20h | Grat. Scène ouverte acoustique George and Dragon | 20h | Grat. Quiz Bilingue De Danu | 20h30 | Grat.

mar. 23.12

Le Filochard | 20h30 | Grat. Le Carson | 21h | Prix du repas

Pub Quiz Mulligan's | 22h | Grat.

mer. 24.12

jeu. 25.12

oirée Barbapapa kitsch de Noël | Dj Code S Mix bubblegum disco

Apéros Concerts | Rock, jazz Concert Live | Blues Human Jukebox | Pub songs

Pour le numéro dE JANVIER > envoyez vos dates avant le 19 déc. à agenda@clutchmag.fr

Le Moloko | 22h | Grat.

Café de la Concorde | 20h | 2 € Le Carson | 21h | Prix du repas Mulligan's | 22h | Grat.

AGENDA ven. 26.12

concert & club

Rémi Panossian Trio | Jazz

Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas

Le Kalinka se la raconte... en chansons ! | Dîner-spectacle

Kalinka | 21h | 40 €

The Return of the Karaoké Killers The Dispensary | 21h | Grat. Général Mustafa | Mix 80's soul

Le Moloko | 21h | Grat.

SAPIN SAPIN | Runky Forz et Vibronique - GonzhI Electro Connexion Live | 22h | Grat. Les Concerts du Mulli | Rock, irish

sam. 27.12

Mulligan's | 22h30 | Grat.

Apéro-mix | Dj set Soul Food Chez Mama | Soirée thématique Rémi Panossian Trio | Jazz Thirsty For Métal | Apéro metalleux

The Diner | 20h | Grat. Bistro des Minimes | 20h | Prix du repas Rest'Ô Jazz | 20h | Prix du repas La Mécanique des Fluides | 20h | Grat.

GORDON | Folk

Le P'tit Truc | 20h30 | Grat.

Downtown | 21h | Grat.

oulitude Music présente FaIRplay | BEATJANGLES et FRIENDS S Musiques éclectiques et sans limites Nasdrovia Bar | 22h | Grat. Dj Broken Pop | Synthpop et kitsch

Le Moloko | 22h | Grat.

OIRÉE ESTHÉTIQUE #1 | DÉMIAN - DRAMA - KHALK - RUNKY FORZ - RST S Electro, dark disco, house Cri de la Mouette | 23h | nc Les Concerts du Mulli | Rock, irish

dim. 28.12

Mulligan's | 23h | Grat.

lun. 29.12

Le Filochard | 20h30 | Grat.

Scène ouverte acoustique George and Dragon | 20h | Grat. Quiz Bilingue De Danu | 20h30 | Grat.

mar. 30.12

Le Filochard | 20h30 | Grat. Connexion Live | 21h | Grat. Le Carson | 21h | Prix du repas Le Bijou | 21h30 | 10 et 12 € The Dispensary | 21h30 | Grat.

Pub Quiz Mulligan's | 22h | Grat.

mer. 31.12

éveillon : apéro et repas par GOURMET trotteur R Dj set de fin d'année Millesim (Lagrave) | 19h | 20 et 60 € sur résa RÉVEILLON : concert & set dj Le Filochard | 19h | Grat.

90 •

L es MiGrations d'Africajarc | Afro Guinguette Réveillon

Salle des fêtes de Cajarc | 20h | nc

Muuuuundi al Orgy All night long | DJ YEAHMAN Mundial grooves

Nasdrovia Bar | 20h | Grat.

Soirée Dansante | Repas et animation musicale

Verdon Café | 20h | 45 €

Le Bijou | 21h30 | sur résa

HAPPY BUBBLE YEAR | Le Bestiaire Ménagerie culturelle rock et booty shake

Connexion Live | 22h | 20 €

Duson Lajoie et Désirée Louve réveillonnent nos oreilles Le Moloko | 22h | Grat. REVEILLON | 32 ans de Musique au BIKINI Mix rock, pop, electro

Bikini | 23h | 12 € avec conso.

AVEILLON | ALEXANDER LEVRIER - JROB - PEHA - JXC - JPHI - ROCKSTROB - ELOY R GREG SLAIHER - NEIL - Miss CARO - FREEDA... Techno, transe Infoline | 06 51 20 04 06 | minuit | nc

jeu. 1.01

The Dispensary | 20h | Grat. Café de la Concorde | 20h | 2 € Le Carson | 21h | Prix du repas

Human Jukebox | Pub songs

ven. 2.01

Le Kalinka se la raconte... en chansons ! | Dîner-spectacle Les Concerts du Mulli | Rock, irish

Pour le numéro dE JANVIER > envoyez vos dates avant le 19 déc. à agenda@clutchmag.fr

Mulligan's | 22h | Grat. Kalinka | 21h | 40 € Mulligan's | 22h30 | Grat.

guides

Le tranchoir 1 bis rue du May | Toulouse | 05 61 21 66 57 | letranchoir.fr | Au coeur historique de Toulouse, dans les petites rues proches du Capitole, un voyage dans le passé qui dure le temps d'une ripaille ! Une excursion dans une auberge médiévale, avec tenues et ornements traditionnels, un festin de plats d'époque, le tout arrosé d'hydromel et d'hypocras : l'idéal pour un bon banquet ! Mar. au sam. 12h-14h/19h30-22h.

Ô Coup dans l'Aile 26 rue du Languedoc | Toulouse | 05 81 34 92 26 | ocoupdanslaile.com | Des recettes 100 % maison au gré des saisons ! Une petite carte basée uniquement sur des produits frais et qui tourne donc régulièrement... Le midi, restauration traditionnelle, et le soir le resto se transforme en bars à vins et tapas à la française, avec ambiance musicale et bonne humeur au rendez-vous ! À découvrir... Du mardi au samedi midi et soir.

LE PETIT MAGRE 4 rue Baronie | Toulouse | 05 61 22 55 48 | lepetitmagre.com | Un salon de thé/resto atypique et charmant où tout est fait maison : sur place ou à emporter. Depuis peu aussi en soirée, 3 plats du jour, buffet d’entrées et de desserts en libre service, tarif à la pesée pour petites et grosses faims (2,5 € les 100gr). Ne prenez que les entrées ou les desserts selon l’envie. En bref : parfait avant un théâtre ou un ciné ! Du mar. au sam, dès 19h.

Ice Café 3 rue Baour Lormian | Toulouse | Le ICE club vous convie à inaugurer le futur lieu de vos débuts de soirées : le “ICE CAFÉ”. Venez déguster une cuisine contemporaine dans un cadre chic et raffiné. Tous les soirs dès 22h30 retrouvez nos meilleurs djs pour des soirées d'exceptions où nous revisiterons les plus grands classiques des cocktails. Métro Esquirol ou Capitole.

COOKY WOOGY 12 rue Alexandre Fourtanier | Toulouse | 05 61 23 42 36 | Glacier et salon de thé : difficile de faire original et pourtant ! Des glaces surprenantes, sucrées et salées, réalisées par Pierre Geronimi (meilleur ouvrier de France). Ici, tout est fait maison, des salades et tartines du midi aux sorbets cocktails du soir. Avec sa déco vintage et ses expos : le parfait mix entre rock'n roll et bons produits ! Mar. au sam.12h-21h.

92 •

Service bar également

LE VER LUISANT 41 rue de la Colombette | Toulouse | 05 61 63 06 73 | leverluisant.fr | Le resto-bistrot de St Aubin ! Un charme vintage et une chaleur humaine comme on aime ! Côté resto : cuisine tradi, raffinée et originale, avec des menus le soir de 18 à 32 €. Côté bistrot : Tapas dès 4 €, 30 bières belges et une belle carte de vins. Pour les amateurs : bonne musique et brunch au sortir du marché le dimanche... Fermé sam. midi, dim. soir et lun.

LE BIJOU 123 avenue de Muret | Toulouse | 05 61 42 95 07 | le-bijou.net | Ici tout est fait maison ! Légumes de saison, produits de qualité, frais et locaux, composent le menu qui change tous les jours... Sans oublier la fameuse entrecôte ou la salade végétarienne ! Depuis peu, une petite boutique de produits équitables (dont le vin servi à table) a vu le jour... Inutile de vous rappeler les découvertes en concerts...

ENOTECA 31 42 rue de la Colombette | Toulouse | 05 31 98 25 47 | Une cave alternative au coeur de Saint Aubin ! On peut citer ses 300 vins et champagnes, ses 120 bières du monde et sa grande cave à Whisky, sélectionnés avec soin, mais ce serait réducteur. Tous les mois, ces sommeliers mélomanes proposent de nouvelles références, et leurs fameuses dégustations et fiestas oenologiques, dans une ambiance Wine & Soul...

AUTOUR D’UNE BIÈRE 259 avenue de Muret | Toulouse | 09 51 56 52 01 | autourdunebiere.fr | Au bord du Tramway, sur l'avenue de Muret, venez fouiller dans nos étagères où siègent près de 400 références de produits houblonnés. Tous les mois, de nouvelles bières pressions sont à découvrir ou à redécouvrir. En décembre, la pression à l'honneur sera la SNAKE DOG de la brasserie Américaine Flying dog. Du mar. au sam. de 10h30 à 12h30 et de 15h à 20h30.

DELECT Bières et affinités 133 av. des Minimes | Toulouse | 09 82 38 87 19 | delect.fr | Bière au Nougat, Bières de soif, Bières Fumées, Bières légères, Bières de dégustation, Bières d'ouvriers, Vin d'orge, Un Barley Wine, Une Gueuze, Un Lambic, Une fermentation basse, Du Nectar, De la densité, Bières fruitées, Bières de moines, Bières en stock, Une Tireuse, Des Fûts, De la Fraîcheur... Du mardi au samedi : 11h-13h et 15h-20h ~ 21h selon humeur

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guides

Un Bout du Monde 18 rue des Pénitents Gris | Toulouse | 05 82 74 22 62 | unboutdumonde.fr | Quelque part entre le Capitole et St-Sernin, c'est un lieu que l'on aime chercher. De bouches à oreilles, les amateurs de bières viennent déguster et emporter quelques raretés directement importées des plus belles brasseries mondiales (plus de 100 références exceptionnelles et déjà incontournables !). Lun. au ven. 12h-15h, jeu. et ven. 18h-23h, sam. midi à minuit.

AU CHABROT 9 rue Cujas | Toulouse | 05 61 38 10 68 | auchabrot-toulouse.fr | Envie de partager des bons produits, boire de bons vins et écouter de la bonne musique vinyle ? Rdv Au Chabrot ! Le midi, régalez vous avec le plat du jour mijoté maison, l'après midi reposez vous au calme (jeux de société, wifi) et le soir profitez des assiettes de charcuterie et fromages... C'est pas cher mais c'est bon ! Mar. dès 18h30, mer. au sam. dès 12h.

THE WILD ROSE 17 rue Maury | Toulouse | 09 81 84 88 06 | An English Pub : 6 bières pressions, happy hour de 18h30 à 20h30, fléchettes, matchs à la télé, soirées mix... mais pas que ! Petit, cosy, entre le rétro et le kitsch avec ses petits coins banquettes et ses bîches aux murs, un charme à l'ancienne, façon madeleine de Proust, s'en dégage... Entre St Aubin et Jean Jaurès, 7/7 dès 17h.

THE DISPENSARY 1 rue Marthe Varsi | Toulouse | 05 61 42 00 88 | Un pub différent dispensant de bonnes cures pour le corps et l'esprit ! En peu de mots : petits plats soignés, brunch le weekend, bières anglaises, spiced rum et autres curiosités... Niveau zik : vieux rock, noise, pop anglaise, punk, Pub Quiz le mardi, concerts à l’occaz... Matchs... Happy Hour à 19h30. Métro St-Cyp. Fermé le midi du lundi au vendredi.

Ô Boudu Pont 1 rue de la République | Toulouse | 09 53 88 49 60 | Il y a à boire et à manger Ô Boudu Pont du matin à tard dans la soirée... Café du matin, plat du jour maison le midi, apéro et tapas le soir avec musique live, et brunch le weekend ! Au cœur de St-Cyprien à deux pas des Carmes, la terrasse, la cave et l’équipe du Ô Boudu Pont vous attendent tous les jours de la semaine dans une ambiance populaire !

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Restauration également

LE TXUS 9 rue St Charles | Toulouse | 08 72 22 76 25 | Suite à une tentative avortée d'ascension tardive du Capitole par notre alpiniste nocturne préféré, le patron du Txus se trouve en arrêt de travail de 45 jours, avec 6 ou 7 fractures du pied et donc fermeture jusqu'à la fin d'année ! Bonnes fêtes à tous et rdv le 6 janvier !

VASCO LE GAMMA 1 place de l’Estrapade | Toulouse | 05 61 50 68 11 | le-vasco.com | Pas de prise de tête au Vasco : emporte ta bonne humeur, ton envie de tapas et tes amis ! Viens jouer à notre fameux Quiz, profite de l'Happy Hour Pichet et du Sous-Bock Surprise... Révèle le CANARD qui est en toi ! (ouvert 7/7 dès 16h).

Le p'tit truc 45 rue Peyrolières | Toulouse | 05 34 44 96 85 | leptitruc.fr | Toute bonne adresse a son concept, ici les apéros gourmands musicaux ! Assiettes et tapas garantis producteurs locaux, bières et vins du coin, concerts acoustiques (chanson, hard swing, bossa, blues...) et rencontres cosmopolites font du P’tit Truc un lieu à (re-)découvrir... Du mardi au dimanche dès 18h. Service continu et tardif. Fermé lundi

L’IMPRO 7 rue Gambetta | Toulouse | 05 61 21 78 94 L'Impro s'est refait une santé ! Nouvelle déco, nouvel aménagement et autres petites surprises mais toujours une atmosphère empreinte de douceur, calme et volupté... Un lieu sympathique où l'on peut se détendre, boire de bonnes bières, apprécier une expo, se laisser bercer par les rythmes jazzy ou assister à un concert... Dès 7h30 du lundi au samedi.

LE PETIT VOISIN 37 rue Peyrolières | Toulouse | 05 61 22 65 22 | Le PV est un lieu de rdv incontournable pour se détendre autour d'un verre avec ses tapas dès 3,50 € et son sublime mojito. Ici, pour 3 € + de 50 shooters, le punch et la pinte le mardi soir ! Sans oublier ses happy hours, ses baby-foot et une prog riche de concerts et soirées éclectiques. Ambiance décontractee et animée, toujours avec le sourire (7h30 à 2h du mat).

Le Petit Vasco 21 place de l’Estrapade | Toulouse | 09 73 58 24 04 | Petit bar convivial, petits vins qui vont bien, petite barmaide accueillante, petite carte sympathique de fromage & charcuterie et petites soirées joviales (apéro campagnard, vin du 20, soirée dégustation, etc...) !

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guides

l'almanach 53 rue de la République | Toulouse | 09 83 87 52 70 | À 20 mètres de la place St-Cyprien, son style néo art deco et sa terrasse ensoleillée, ce nouveau lieu sait recevoir : large choix de bières belge, all. et artisanales (6 pressions), tapas bons et copieux (4 tapas 16,50 €, 19h à 23h). Idéal pour boire un verre entre amis. Dès 17h du mar. au ven. ,18h30 sam. Happy-hour 18h30-20h, bravas offertes, 19h-20h mar., mer., sam.

NASDROVIA 2 rue Maletache | Toulouse | 05 62 88 01 09 | Premier bar à vodka de la ville, en place du Larsen Lupin, il s'affirme dès son ouverture : 15 vodkas de tous les pays, sans oublier les incontournables (cocktails, vins, bières belges, whiskys, shooters...). Lieu de vie, sa prog parle d'elle même : chill out du lun. au mer., Djs à partir du jeu., zik éclectique, décorum tournant... Lun. au sam. dès 17h.

L’Evasion 29 grande rue St Michel | Toulouse | 05 61 52 87 76 | À boire, à manger... mais pas seulement ! Un refuge pour évadés qui aiment partager une bonne assiette, boire un verre (6 pressions et plus de 30 bières à la bouteille) et profiter des quizz du mercredi ou des concerts du week-end ! En face de la prison St Mich'. Du lun. au ven. de 10h30 à 14h30, dès 17h du lun. au sam. Happy hour 7/7 de 18h à 20h.

Ô BOHEM 138 grande rue St Michel | Toulouse | 05 67 68 55 64 | Ici on s'attache aux bonnes choses comme la culture - l'art imprègne les murs : c'est vivant... On y mange aussi (tapas, charcuterie et fromage), un bon verre à la main, dans la bonne humeur ! Un apéro, un repas, une scène, mettez le tout dans un shaker et vous passerez une bonne soirée ! En 2 mots : éclectique et enchanteur ! Du mar. au dim. dès 17h.

LA MECANIQUE DES FLUIDES 1 place Riquet | Toulouse | 06 52 80 51 32 | Effectivement, cette mécanique est fluide ! Il suffit de voir le bar s’animer sous vos yeux (pour de vrai !) ou d’apprécier le travail du barman : il maîtrise 38 shooters différents et 5 pressions de caractère qui changent régulièrement... À découvrir aussi : assiettes grignotage, expos, scène découverte et grande terrasse au calme... Mar. au sam. dès 17h.

LE NAIN JAUNE 13 rue Valade | Toulouse | le-nain-jaune.fr | 09 83 27 39 77 | Lieu de rencontres et d'échanges incontournable, entre St-Cyprien et Arnaud Bernard, ce petit café culturel est plutôt costaud ! Concerts réguliers, du jazz au rock, en passant par le classique ou le maloya, le Nain voyage ! Il ramène aussi des expos tous les mois et sait accueillir avec son happy hour de 19 à 20h ! Du mardi au samedi dès 19h.

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Restauration également

LE BLIND TIGER 61 rue Pargaminières | Toulouse | 05 61 23 90 78 | À deux pas du capitole, l'ex-Tigre vous accueille avec ses larges et généreuses heures joyeuses du lun. au sam. Héritier des bars clandestins prohibés des années 20, il vous ouvre grand sa gueule : cave rock, boudoir et apéro acoustique pour ambiance à tous les étages. La large gamme de spiritueux et de sons rétros pour humeur sauvage vous feront rugir de plaisir !

LE DELICATESSEN 11 rue Riquet | Toulouse | 05 61 62 49 00 | Bar-tapas Le Delicatessen. Ouvert tous les soirs même le dimanche. Happy-Hour de 18h30 à 19h30. Dans le quartier St Aubin, un café à l'atmosphère conviviale, une déco surprenante ! Un voyage dans le temps et l'espace. On y revient pour sa carte de tapas maison et profiter de sa sélection de bières. Réservation pour les groupes uniquement.

Le filochard 6 - 8 place du Pont Neuf | Toulouse | 05 61 52 66 80 | Déjà 15 ans que le Filo distille sa bonne humeur 7/7 et nous offre un des plus beaux couchers de soleil de la ville ! Un bar populaire avec happy-hour de 19h30 à 20h30, équipe festive, concerts le jeudi et DJs le samedi ! Prog complète sur Facebook... NEW : Le Filo vous accueille maintenant toute la journée, à partir de 9h, et propose une petite restauration le midi !

HOLD UP 27 boulevard de la Gare | Toulouse | holduptoulouse.fr | Plongée dans les années 20, ambiance gangster et contrebande pour le bar low cost du centre ville ! Pas d'inquiétude, seule la décoration est digne d'Al Capone et la prohibition est finie : des prix bas toute la nuit ! Cette banque pas comme les autres vous accueille de 12h à 7h du matin.

LE CRI DE LA MOUETTE anal de Brienne - Square Heraclès | Toulouse | 05 62 30 05 28 C lecridelamouette.com | Erich, légende de la nuit toulousaine, vous accueillle sur sa péniche. Tous les jeudis, concert live ! Tous les vendredis et samedis : dj sets toute la nuit. Erich est devenu tellement sourd qu'il écoute même de l'électro (surtout deep house en souvenir de ses années à Ibiza) ! P.A.F : 3 à 5 €. Jeudi de 21h à 2h, ven., sam. et veilles de fêtes de 22h à 5h.

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à la loop...

Flashback – Clutchorama#24

Le rock était à l’honneur de la Clutchorama de novembre. Pas n’importe lequel : sa variante psychédélique, qui fait un retour en force à Toulouse sous l’action du collectif Pyschédélic Révolution. Les concerts d’International Hyper Rythmique et The Telescopes (agrémenté de danse et light painting) ont été l’occasion de découvrir la belle salle de concert de l’Espace Bonnefoy. Un grand merci à tous, partenaires comme public, pour cette belle soirée !

Clutchorama#26

rendez-vous en février au metronum ! Pas de Clutcho’ en janvier ! Les Clutchers s’offrent un (court) moment de répit pour attaquer la nouvelle année. Restez connectés toutefois : on vous prépare quelques petites surprises pour janvier. D’ici là, bonnes fêtes de fin d’année !

en off « Je mets des bouchons d’oreilles car j’ai les ouies sensibles ! » « Arrête de parler de la nourriture comme des femmes ! » « toi tu crois vivre dans un monde où t’es absente »

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- La Carte Clutch : Le Nain Jaune > 1 pinte achetée = 1 pinte offerte - La Carte SoundClutch : la sélection du mois avec Gibert Joseph - Calendrier 2015 Sergent Papers (illustré par Matt Vullo, voir Clutch#21) - Affiche et sticker Vanessa Dakinsky (voir clutchfolio p.20) Le magazine Clutch et d’autres surprises * Série limitée, réserve jusqu’au 28 décembre pour l’abonnement de janvier !

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