HORS-SÉRIE ÉTUDIANT #1
2017 - Toulouse Culture / Sorties / Formations
#1
HORS-série étudiant 2017
édito
Depuis quelques années déjà, nous caressions l’idée d’offrir à Clutch un petit frère. Le magazine continue bien sûr de combler notre besoin de mettre tous les mois en avant les forces vives de la culture dans notre ville. Mais l’envie grandissait de compléter nos numéros mensuels par un rendez-vous annuel. Une manière de sortir de notre zone de confort, tenter de nouvelles choses, s’aventurer dans une autre direction. Se faire plaisir, toujours. Tout ça débute avec un changement de format : un hors-série plus grand que le magazine habituel, pour une autre identité graphique et des textes plus longs. Mais ce ne serait rien sans une ligne éditoriale spécifique. L’idée d’un spécial étudiant a très vite vu le jour, comme une évidence. Mais on ne se refait pas : c’est toujours la culture qui reste au centre de nos préoccupations. Ce hors-série est à la fois une façon d’inviter les étudiants à sortir du campus (les « hors-d’oeuvres »), d’aiguiller ceux qui cherchent leur voie artistique (les pages « formation »), et de montrer aussi aux nonétudiants que la culture naît dans les écoles (les « initiatives »). L’élaboration de ce nouvel objet a été pour nous riche en découvertes, et nous espérons qu’il en sera de même à sa lecture. Que l’on soit étudiant, ou non. | Les Clutchers
Couverture : Illustration : © Loïc Laurent & Photo : © Zakari Babel Ouvertures de rubriques : © ZAKARI BABEL | babelteam.fr Une couverture et des images d'ouverture de rubrique iconoclastes et intrigantes. Tout ça, on le doit au talentueux photographe toulousain Zakari Babel, artiste dont la route croise à nouveau la notre après une première collaboration sur le portfolio du magazine Clutch en septembre 2015.
Hors-série #1 du magazine gratuit Clutch édité par la Scop Éditions 138 avec le soutien de l'association Les Clutchers. HORS-SÉRIE ÉTUDIANT Directeur de publication & rédacteur en chef : Baptiste Ostré (baptiste.ostre@clutchmag.fr) • Rédacteur : Paul Muselet • Collaborateurs : Maylis Jean-Préau, Mathieu Laforgue, Valérie Lassus, Nicolas Mathé • Conception & direction artistique : Julie Leblanc aka La Fée Clutchette (pao@clutchmag.fr) • Directeur commercial : Benoît Joyeux (benoit.joyeux@clutchmag.fr, 06 62 19 98 39) • Conspirateur positif : Loïc Blanc Éditions 138 - Société coopérative et participative à responsabilité limitée et à capital variable • RCS de Toulouse 753 921 675 • editions138.fr • 68 avenue de l’URSS, 31400 Toulouse • editions138.fr • N° ISSN : 2262-5542. Dépôt légal à parution. Clutch a choisi un imprimeur éco-responsable : Pure Impression • Imprimé en France par une imprimerie certifiée ISO 14001 (gestion environnementale) dans un bâtiment labellisé HQE (Haute Qualité Environnementale) • Tous droits de reproduction réservés. L'éditeur décline toutes responsabilités quant aux visuels fournis par ses annonceurs et partenaires. Ne pas jeter sur la voie publique.
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14 RENCONTRE / Indéfectible Erich
DataBASE
08 État des lieux 12 PORTRAITs ANCIENS ÉTUDIANTS Zelda Lannes Maxime Donot
16 clutchfolio / Dans les ateliers de... Prép'art
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32 UVRE / RS -D’Œ no O 32 H âtre Sora Thé igal Pierre R / W IE Ludi TERV e / La t n 34 IN ia d étu itiative in 6 Lido 3 ON / Le ATI M R O 38 F matières des e l b a 39 t
68 table des matières - AUTRES FORMATIONS
72 Calendrier 2017
40 que diathè é M / E UVR ORS -D’Œ H édric 0 4 res / Sire C W IE V gina'liv R a E T Im IN / nte 42 étudia ive t eau ia it t Rouss u it t 44 in s In ON / ORMATI F 6 4 matières le des b a t 47 VRES iques LI ron h C 48
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*Chiffres Insee, Toulouse Métropole, Académie de Toulouse, L’Étudiant
ÉTAT DES LIEUX
enquête
La culture
fait de l’œil aux étudiants Trop chère, pour les vieux, pas en phase... En dehors de la musique et du cinéma, la culture reste difficile d’accès aux étudiants. À grands coups d’événements gratuits, du concert au musée à l’apéro dans les coulisses, les structures culturelles toulousaines font tout pour les réconcilier. Un plan drague qui fonctionne ?
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est un jeudi soir comme les autres. Pourtant ce n’est pas Place Saint-Pierre que ça se passe. Comme chaque année, au printemps, de nombreux étudiants se retrouvent pour faire la fête... au musée des Augustins. En 2016, 3 000 jeunes ont foulé le seuil de cet ancien monastère grâce à des événements dédiés. En plus de la Nuit de l’étudiant, qui voit concerts et performances s’emparer du musée des beaux-arts, des ateliers de modèles vivants ou des soirées Murder Party ponctuent la vie du lieu. « Nous voulons que les étudiants puissent découvrir le musée sous un autre angle ! », explique Axel Hémery, le conservateur. Il n’a pas hésité à installer un dancefloor dans l’église pour la Nuit des musées. Des événements gratuits, conçus sur-mesure pour que les jeunes se sentent à l’aise. « Nous voulons déculpabiliser l’accès au musée, tout en évitant la perte de sens : le but c’est d’approfondir la visite du lieu », poursuit le conservateur.
Un blocage psychologique
Pourquoi se donner autant de mal pour les 120 000 élèves des universités et écoles de l’enseignement supérieur toulousain ? Certainement parce que le constat est frappant : peu d’élèves fréquentent les lieux culturels.
D’après une enquête du Crous, 9 % des étudiants vont régulièrement au théâtre contre plus de 60 % pour les salles de cinéma. Si les musiques actuelles ne s’en sortent pas trop mal, avec près de 25 % des étudiants assistant à des concerts une fois par mois, les musées et expositions n’arrivent à attirer que 17 % d’entreeux et la danse seulement 8 %. Pour tout un tas de raisons : manque de temps, manque d’envie, manque d’argent... « Mettre en place la gratuité est un élément important », ajoute Axel Hémery. « Mais ça ne suffit pas, il y a aussi une barrière psychologique ». Le constat dressé par le sociologue Pierre Bourdieu dans les années 60 est toujours d’actualité : la démocratisation culturelle n’est pas la même pour tous. Le facteur déterminant reste l’héritage culturel. Pour faire très court, un jeune issu d’une famille qui lit Télérama et n’a pas peur de l’opéra ira plus naturellement voir une expo qu’un étudiant élevé à Plus belle la vie et cantonné à l’aire de jeux du Mac Do. « Bien-sûr je vais chercher des tarifs pas cher ou préférer le musée le 1e dimanche du mois, mais je vois quand même régulièrement des expos et des pièces. C’est une habitude que j’ai prise depuis toute petite », confirme Alexia, étudiante en biologie.
Objectif affiché des lieux culturels : rajeunir les publics et amener une nouvelle dynamique 8•
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Autre problème de couple entre les étudiants et la culture, la communication. Malgré tout, peu d’étudiants sont au courant des bons plans et nombreux tarifs réduits, voir gratuits, proposés par les lieux culturels. « Je ne suis jamais allé voir un spectacle à Toulouse, je sais que ça coûte cher, que je ne peux pas me le permettre, alors je ne cherche pas à savoir ce qui se fait », explique Mégane, étudiante en master 1 de psychologie à l’université Jean-Jaurès. Nombreux sont les étudiants, primo-arrivants ou non, à ne jamais avoir mis les pieds dans un théâtre ou un musée de la ville. Et comme tous ne lisent pas encore religieusement l’immanquable Clutch chaque mois (oui, c’est nous), la culture doit multiplier les voies de communication. « Nous communiquons via les réseaux sociaux, des journées portes ouvertes, des interventions dans les classes, du réseautage... Pour que ça marche, il faut qu’il y ait un relais auprès des enseignants », précise Axel Hémery. De plus en plus de lieux culturels tentent de voler 5 minutes de cours pour annoncer leur programmation, à l’image du TNT qui présente sa saison à l’école des Beaux-arts mais aussi à Supaero et à l’Insa.
Sangria gratuite
On ne va pas jouer les candides. Rien d’étonnant à ce qu’une écrasante majorité d’étudiants
affirme fréquenter deux fois plus les soirées étudiantes et boîtes de nuits que les lieux culturels. On a connu ça. Pourtant, pour emballer comme pour picoler, on peut aussi trouver son compte à l’opéra ou dans un centre d’art. Car à la suite du musée des Augustins, pionnier en la matière, de nombreux lieux culturels toulousains ont mis en place une réflexion sur la place du public étudiant. En mettant la programmation à leur portée, en établissant des tarifs réduits et en allant les chercher jusque dans les universités, ils tentent de changer la donne. C’est ce qui se passe notamment au musée Saint-Raymond. Chaque année, en octobre, le festival Jardins synthétiques prend possession du musée des antiques, avec une buvette dans le jardin, des expos et des concerts aux envolées techno. Au centre d’art contemporain, le BBB, on a même sorti les bouteilles de pinard pour trinquer avec les étudiants lors des visitesapéros. « C’est une découverte sans prise de tête, on propose aux étudiants de venir boire un coup en discutant des œuvres », explique Zoriana Raymond, chargée des publics. Un mercredi par mois, entre 18h30 et 19h30, on peut passer au BBB, rester 15 minutes ou s’éterniser un peu. Autre activité conviviale et culturelle proposée, la Traversée artistique, ponctuée d’un coup à boire et de deux visites de lieux, ou encore le | HORS-série #1 • 9
ÉTAT DES LIEUX
parcours Art dans l’espace public, pensé pour les étudiants... Au musée des Abattoirs aussi on drague les étudiants en sortant des arguments de choix : nocturnes du jeudi à 2 € et soirées dub avec le Sound System Culture chaque année. Un concept qui marche à plein tubes. « Comme je suis très reggae, je me suis retrouvé aux Abattoirs pour la soirée dub, sans ça je n’aurais pas eu l’idée
Trois questions à... Véronique Prévost Responsable du Pôle culture de l’université Paul Sabatier Vous avez un partenariat avec le Théâtre du Capitole, en quoi cela consiste-t-il ? Cela fait 10 ans que le Forum Opéra existe. Le but est de faire découvrir l’opéra aux étudiants. Ils s’inscrivent pour un seul atelier et peuvent ne jamais revenir ou être très assidus. Ils viennent au Théâtre du Capitole, où JeanLouis Chauzy, qui est scientifique spécialiste des orages et passionné d’opéra, leur présente une œuvre sous la forme d’une discussion. Ils sont ensuite invités à la représentation générale. Arrivez-vous facilement à toucher les étudiants ? Sur le campus, il y a 31 000 étudiants et nous avons en moyenne 25 inscrits aux Forum Opéra pour 30 places disponibles. Beaucoup d’étudiants nous disent que, sans cette proposition, ils n’auraient jamais été à l’opéra. La culture à Paul Sabatier ce n’est pas que les concerts à la salle du Cap ? Non ! On organise d’autres choses, il y a un travail autour de la danse avec des conférences de Pierre Rigal à midi, des matchs d’impro, des expositions autour de la culture scientifique... On fait aussi chaque année un événement avec le festival Made in Asia. Notre but c’est d’avoir des propositions très accessibles pour des étudiants qui n’ont pas d’habitude culturelle.
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d’y rentrer », reconnaît Théo, en licence d’anglais. C’était sa première visite d’un musée toulousain. « Je vais régulièrement écouter des concerts au Bikini et à l’Inox », glisse Céline, en BTS assistant de management. « Mais voir un spectacle jamais ! ». Le spectacle vivant est le grand malaimé des étudiants. Le théâtre serait-il trop ruineux ? Ou seulement desservi par l’image élitiste et vieillotte qui lui colle à la peau ? Il est loin le temps où il fallait dépenser au moins 20 € pour se payer une place. Les théâtres toulousains ont fait de gros efforts sur le tarif. Avec le carnet Plein Feux, valable dans neuf théâtres de la ville, les étudiants payent 18 € pour trois places non nominatives. L’entrée étudiante coûte 11 € au Sorano, 10 € pour les abonnés au TNT. Et si, malgré tout, les étudiants ne viennent pas au théâtre, c’est le théâtre qui vient à eux ! Le théâtre du Pavé par exemple tente de multiplier les contacts avec les enseignants afin d’aller dans les classes parler des pièces jouées. L’équipe est également en train de réfléchir à un parcours de spectateur pour les étudiants, avec visite du théâtre, présentation des métiers, spectacles et rencontres d’auteurs. « Nous avons une mission d’éducation populaire, notre but c’est d’aller chercher les étudiants et de leur proposer carrément autre chose afin qu’ils se sentent ici chez eux », précise Victoire Lizop, chargée de l’accompagnement des pratiques artistiques et culturelles au Pavé.
Le public de demain
Objectif affiché des lieux culturels : rajeunir les publics et amener une nouvelle dynamique. Car la problématique qui se cache derrière toutes ces actions est bien celle du renouvellement. « Elle concerne toutes les disciplines culturelles », indique Fancis Grass, adjoint au Maire chargé de la culture. « Quand on voit le succès de certaines pièces avec un public bourré d’étudiant, on se dit qu’il y a un véritable potentiel ! ». Or, les années étudiantes sont une période charnière. « Au collège et au lycée les sorties culturelles se font dans un cadre obligatoire. À la fac, les élèves sont lâchés et leur pratique peut se stopper complètement », poursuit Zoriana Raymond. Malgré certaines réussites, les actions mises en place ne parviennent souvent à toucher qu’un petit nombre d’étudiants. « Lors des visitesapéros, il y a quelques étudiants, mais ils restent difficiles à toucher sauf s’ils ont un lien direct avec
le thème de l’expo en question », reconnait Zoriana Raymond. Au théâtre du Pavé, un spectacle en castillan de Garcia Lorca a ainsi attiré de nombreux élèves espagnols, tout comme le spectacle Le SAS sur l’emprisonnement a fait venir de futurs éducateurs spécialisés. « Nous avons tout au long de l’année pas mal d’élèves du conservatoire et des étudiants en lettre, mais pour les autres c’est plus compliqué », lance Victoire Lizop. Selon une récente étude, les élèves des classes prépa littéraires, ceux des écoles d’art et les étudiants en lettres et sciences humaines, arrivent dans le top 3 de la fréquentation étudiante du théâtre, de l’opéra et des concerts de musique classique. La pratique culturelle reste quasi essentiellement « professionnelle », en lien avec les études. « Les étudiants scientifiques sont les plus difficiles à toucher », confirme Francis Grass. « C’est pourquoi nous développons des actions autour de la culture scientifique avec des concerts au Muséum ou des soirées dédiées aux étudiants au Quai des savoirs ».
La fac s’en mêle
À chaque rentrée universitaire, en octobre, la Semaine de l’étudiant propose de nombreux événements, concerts et spectacles... À cette occasion, les structures culturelles mettent en place des partenariats avec l’Université de Toulouse. Une façon de se faire connaître par le plus grand nombre. « Nous avons accueilli 60 jeunes pour la visite des coulisses du TNT. Peu connaissaient le lieu et le théâtre en général », raconte Émilie Pradère, chargée des publics au TNT. En plus de ces actions éphémères, tout au long de l’année les structures n’hésitent pas à dépenser du temps pour mettre en place des relations pérennes avec les facs et les écoles. C’est notamment le cas de la Fondation Espace
la culture vient aussi jusque sur le campus Écureuil, de la Cinémathèque de Toulouse ou de la Fondation Bemberg. Au TNT, de véritables parcours de spectateurs sont mis en place. « Via des directeurs d’études ou des Bureaux des élèves, nous proposons aux étudiants des actions au chausse-pied. Cela concerne l’IUT A de Paul Sabatier, studio M, Science Po... », explique Émilie Pradère. Par exemple, le parcours des étudiants en licence information et communication est composé d’un spectacle, d’une visite du théâtre, et d’une rencontre avec les responsables de la communication du TNT. Les élèves du BTS Design d’espace du lycée des Arènes visitent les ateliers décors et rencontrent le chef constructeur du TNT. Si malgré les incitations des lieux et des profs les étudiants n’osent pas pousser les portes du CDC ou du théâtre du Capitole, la culture vient aussi jusque sur le campus. En partenariat avec les structures de la ville, les services culturels des universités ont leur propre programmation. À l’université Jean-Jaurès, le CIAM propose pas moins de 200 événements gratuits par an. À la Fabrique, un lieu dédié notamment à la diffusion artistique, on assiste à des lectures en partenariat avec la Cave Poésie, du cirque avec la Grainerie... Du côté de l’Arsenal on peut même tomber sur des lectures théâtralisées dans la cafet’. Du tout cuit dans l’assiette. Alors, on attend quoi pour se cultiver ?
Visite étudiante par des étudiants Avec les visites-conversations, fini le ton professoral et la leçon d’histoire de l’art poussive. Le musée des Augustins propose le mercredi à 19h une visite gratuite pour les étudiants, peu importe leur filière ou leurs connaissances artistiques. On vient ici pour discuter avec un autre étudiant en art et qui connaît son sujet. Ce temps d’échange permet de répondre aux questions de chacun et de présenter une œuvre, un courant et une époque. Avis aux connaisseurs, le musée recrute à chaque rentrée des étudiants calés pour animer ces visites-conversations.
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PORTRAITS
ET TOI, TES ÉTUDES ?
Zelda Lannes Parcours Cursus : Bac L L3 - Sciences du langage M2 - Sciences de l’Éducation Stage de référence : Semaine de l’Étudiant Métier : Chargée de projet culturel à l’Université de Toulouse
Zelda Lannes © Paul Muselet
Depuis sa majorité, Zelda Lannes n’a jamais vraiment quitté les couloirs des facultés toulousaines : elle est aujourd’hui chargée de projet culturel à l’Université de Toulouse. Portrait d’une ancienne étudiante toujours en quête de projets et de nouvelles rencontres.
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e n’est pas qu’une impression. Visiblement épanouie, Zelda Lannes occupe le poste auquel elle se destinait. Il y a tout juste dix ans à la sortie du lycée, elle sillonnait les allées du salon Infosup avec le même enthousiasme. Curieuse d’apprendre, elle a commencé son cursus à la fac Jean-Jaurès (alors fac du Mirail), en Sciences du langage : « décortiquer les langues avec l’étude des néologismes, de la phonétique... cela m’intéressait beaucoup. J’étais attirée par les métiers du livre, mais c’était encore flou dans mon esprit ». Tout en validant sa 3e année, elle mène un double-cursus en Sciences de l’Éducation. Une fois son Master 2 obtenu, elle décide de s’inscrire en première année d’anglais. « Je n’en avais pas fini avec les études ! J’avais beaucoup plus de temps devant moi, alors j’en ai profité pour faire ce que j’aime, dans le cadre des activités proposées par la fac. J’ai intégré une troupe de théâtre, participé à l’élaboration d’une comédie musicale en anglais, et je me suis investie dans le projet universitaire CAP’ICI ». Soit un laboratoire artistique interdisciplinaire réunissant étudiants et metteurs en scène professionnels. La même année, Zelda découvre la Semaine de l’Étudiant, qu’elle intègre en tant que bénévole. « Je passais tout mon temps libre à l’université, c’était le lieu de tous mes projets ! ».
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Motivée par le festival, elle décroche un stage au sein de l’organisation en 2010. Intéressée par son profil, l’Université Fédérale lui propose un CDD d’assistante de la mission culture. Après 6 ans de bons et loyaux services, la direction fait passer son contrat en CDI, pour un poste de « chargée de projet culturel ». À l’année, ses prérogatives dépassent largement l’organisation de la Semaine de l’Étudiant : « Nous nous occupons de la coordination du magazine Zoom qui passe en revue l’actualité des campus, communiquons autour des initiatives culturelles à l’intérieur des universités, et accompagnons des projets artistiques étudiants ». Et si l’idée de quitter les bancs de la fac l’avait un jour effleurée ? « Pas le moins du monde ! ». Ça se comprend !
Les tops de Zelda Sortie étudiante : Le Filochard Lieux à Toulouse : Théâtre Garonne / Dispensary Album : Robert Wyatt, Rock Bottom Film : Melancholia Couv’ de Clutch : Mademoiselle Kat (#23 - oct. 2014)
ET TOI, TES ÉTUDES ?
Maxime Donot Parcours Cursus : Bac ES | Prépa HEC Master 2 - IEP (Toulouse) Diplôme ENSATT (administration) Stages de référence : Festival Lumière (Lyon) | Théâtre de la Croix-Rousse | TNT Maxime Donot © Paul Muselet
Métier : Chargé des relations publiques au TNT
À seulement 28 ans, Maxime Donot travaille au Théâtre National de Toulouse en tant que chargé des relations avec le public. Portrait d’un ancien étudiant de Sciences-Po passionné par le monde du théâtre, mais qui n’aurait jamais cru en faire un jour son métier.
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nfant déjà, il était sur les planches. Il faut dire que chez lui, du côté de Saint-Étienne, toute la famille fréquentait assidûment les troupes de théâtre amateur. Au lycée, Maxime Donot n’est pourtant pas attiré par le monde de la culture. « Au départ, je n’avais pas d’idée de métier en particulier. Je pensais aux concours de la fonction publique ». Dans cette optique, il passe les examens de Sciences-Po et rejoint l’IEP de Toulouse. Les années suivantes, une succession d’événements le rapprocheront du monde de la culture. En 3e année, sa passion pour le cinéma l’amène à postuler pour un stage à l’Institut Lumière de Lyon, qui retient son CV. Cela tombe plutôt bien : la structure organise la première édition de son « festival Lumière » (avec comme
Les tops de Maxime Sortie étudiante : Le Delicatessen Lieu à Toulouse : Jardin de l’Observatoire Album : Bruce Springsteen, Born to run Film : Blade Runner ouv’ de Clutch : C Arnaud Bauville (#15 - jan. 2014)
invité d’honneur : Clint Eastwood, excusez du peu !). Lors d’un second stage de médiation avec les publics au Théâtre de la Croix-Rousse, il organise un atelier dans le milieu carcéral. « Pour moi, c’était une révélation. J’ai réalisé que même en dehors des théâtres, la pratique artistique pouvait avoir une influence très concrète sur la vie des gens ». Marqué par cette expérience, Maxime retourne à l’IEP de Toulouse pour finaliser son master, avant d’intégrer l’équipe du TNT pour un stage de 5 mois. Son diplôme en poche, il rejoint l’École Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre de Lyon pour consolider ses acquis dans le domaine. « Cette école est la seule à proposer des formations dans toutes les professions du théâtre. Ces deux années d’études étaient passionnantes, car j’ai côtoyé beaucoup d’artistes et de techniciens ». Après un bref passage à la Comédie de Saint-Étienne, il apprend qu’un poste de responsable des publics se libère au TNT. Il décide de postuler et retourne une nouvelle fois à Toulouse pour passer un entretien. L’équipe du théâtre se souvient de lui, et lui propose un CDI de chargé de relations avec le public ! Maxime glisse un sourire : « au final, ne pas avoir d’idée préconçue sur son avenir, ce n’est pas forcément un mal ! ». | HORS-série #1 • 13
RENCONTRE
CRI DE LA MOUETTE
INDÉFECTIBLE ERICH [Péniche Club] Cri de la Mouette du jeu. au sam. | lecridelamouette.com
ERICH © Mathilde Cartoux
Toujours à la barre du Cri de la Mouette, célèbre péniche reconvertie en salle de concert sur les rives du canal de Brienne, le légendaire Erich agite nos agendas culturels locaux depuis maintenant 36 ans ! Entre un café-concert pionnier en centreville, une escale à St-Cyprien puis aux Amidonniers, retour sur le parcours peu commun du marathonien le plus endurant des nuits toulousaines.
Comment a débuté ton aventure toulousaine ? En provenance de Berlin, j’arrive ici en 1981 pour les yeux d’une blonde (Rires) ! J’avais 35 ans et j’étais prof en ingénierie du bâtiment. En Allemagne, il y avait déjà de grands bars qui proposaient des concerts de musique. C’est ce que j’ai fait en montant le Café Métropole avec ma copine, rue de l’Industrie (l’actuel Frog & Rosbif). On projetait des clips-vidéos, des groupes venaient jouer trois fois par semaine... C’était un des premiers cafés-concerts de la ville. Le contexte était particulier en 1981. Il y avait une grande liberté d’expression, moins de problèmes avec les riverains... Il faut dire que notre voisine du haut était sourde ! Quand j’ai divorcé quelques années plus tard, j’étais à la croisée des chemins. Mais j’ai décidé de ne plus repartir. Le coup de foudre valait donc aussi pour Toulouse ? C’est une ville fabuleuse. Et puis, j’avais ma liberté, et j’étais mon propre patron. Le tout au soleil, à deux heures de Cadaqués ! En 1988, j’ai ouvert l’Erich Coffee à Saint-Cyprien, rue Joseph Vié. Je programmais beaucoup de rock, du blues, du flamenco... Il fallait que ça danse ! Après 15 ans d’activité, il était temps de passer à autre chose. Avec le temps, j’étais devenu aigri. Il ne faut pas rester trop longtemps dans une affaire... Ce qui nous amène à l’achat du Cri de la Mouette en 2003... Pour moi, c’était un nouveau départ. L’avantage, c’est que j’avais l’autorisation de nuit pour ouvrir jusqu’à 6 heures du matin. J’ai fait du live pendant longtemps avec beaucoup de rock et de reggae, mais aujourd’hui, ce sont les afters qui priment. Cela fait 3 ans que je programme de la deep house et de la techno mélodique avec des associations pointues dans leurs esthétiques. Si je n’avais pas pris ce virage, je serais mort ! C’est aussi pour cela que les étudiants continuent de venir, même si la retraite me tend les bras ! La retraite, vraiment ? Après réflexion, je resterai ouvert jusqu’à l’été 2017. Les week-ends, je continue à me coucher à 8 heures du matin, et ça commence à devenir un peu dur (Rires) ! Là encore, il est temps de passer à autre chose... 14 •
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© D. Nicolaevsky
clutchfolio
DANS LES ATELIERS DE...
PRÉP'ART
[ÉCOLE] Prép'art Toulouse Prépa privée aux écoles d'arts publiques prepart.fr
Prép'art a accueilli une mémorable Clutchorama en septembre 2016.
À
proximité de lieux culturels phares de Toulouse, Prép'Art s'est établi depuis 2005 dans le regroupement d'anciens bâtiments industriels et d'une académie de dessin. Prép'art est avant tout la seule prépa artistique en un an à Toulouse, indépendante de tout cycle supérieur. Dans ces 1 000m², 150 étudiants (et 350 à Paris) sont formés chaque année autour de trois missions fondamentales : pluridisciplina51 rue Bayard, Toulouse |
rité, conseil à l'orientation dans les arts visuels et le cinéma et préparation aux concours des écoles d'arts publiques en France et en Europe. Une prépa en un an qui favorise l'émergence des personnalités artistiques, grâce à l'appui de ses enseignants-artistes. Résultat ? Chaque année, 90 % des étudiants intègrent une école qui va leur permettre de mener à bien leur projet d’avenir.
Marengo - Jean Jaurès | 05 34 40 60 20 | infosud@prepart.fr
Événements : Portes ouvertes (janvier & décembre) • Journée d’information & d’orientation (mars) • Exposition d’étudiants reçus dans les écoles supérieures d’art publiques (juin-juillet)
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© D. Nicolaevsky
publi-portfolio
© D. Nicolaevsky
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© André An
INTERVIEW - Jeff Mills INITIATIVE ÉTUDIANTE - Les Airs Solidaires FORMATION - Music'halle TABLE DES MATIÈRES Chroniques ALBUMS
HORS-D’ŒUVRE
LE BIKINI Qu’est-ce que c’est ?
psytrance... Autre atout : la diversité des esthétiques musicales représentées, reflets des goûts d’une partie des organisations locales, qu’elles soient electro (Reg@rts), reggae-dub (Talowa), electro-rock (Les Productions du Possible), métal (SPM Prod), chanson et pop (Bleu Citron). Ce qu’on aime par-dessus tout : quand le Bikini fait confiance à de « petites » associations en leur mettant la salle à disposition, afin de continuer à représenter l’ensemble des cultures underground de la ville.
Pourquoi on aime ?
La soirée Curiosités gratuite du mois d’octobre, chaque année dans le cadre de la Semaine de l’Étudiant ! Le reste de l’année, c’est 5 euros le concert de découverte (entrée gratuite pour les adhérents). Autres temps forts au Bikini à des tarifs abordables : les soirées thématiques des années 80-90-2000 (5 € avec une conso), les tribute rock de l’asso Progrès-Son, les Dark Entries (mix goth rock, new-wave), les pool party « Tea Light » et, à l’occasion, des dimanche ensoleillés au bord de la piscine (Dj sets, convention du disque).
Avant d’être un lieu de diffusion de concerts incontournable, le Bikini s’inscrit dans l’histoire des musiques actuelles à Toulouse. De 1983 à 2001, plus de 5000 groupes ont été accueillis à sa première adresse (54 chemin des Étroits), point de ralliement pour les cultures alternatives de la région. Après six ans de fermeture suite à l’explosion de l’usine AZF en 2001, le Bikini trouve un nouveau port d’attache à Ramonville, et devient rapidement le temple des musiques actuelles dans le sud-ouest.
Pour l’atmosphère du lieu et la qualité du son bien sûr ! Particulièrement prisé par le public electro, le Bikini abrite les différents sous-genres issus des cultures électroniques : techno, house, drum’n’bass,
Offre étudiante ?
[Salle de concert] Créé en 1983 (à Ramonville depuis 2007). Ouvert toute l’année. Rue Théodore Monod, Ramonville-Saint-Agne | Ramonville | 05 62 24 09 50 |
lebikini.com
Événements : soirées Curiosités (tous les mois), festival du Weekend des Curiosités (du 2 au 4 juin).
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MUSIQUE
INTERVIEW
Christophe Mangou & Jeff Mills En décembre 2016 à la Halle aux Grains, Jeff Mills et l’Orchestre du Capitole présentaient Light from the Outside World, projet live alliant musique classique et techno sous la direction de Christophe Mangou. Poussés par notre curiosité, nous voulions en savoir davantage sur Planètes, l’autre projet cross-over de Jeff Mills. Entretien exclusif en compagnie du maître d’œuvre et du chef d’orchestre. Votre première rencontre a eu lieu en septembre 2012 pour le projet Light from the Outside World. Comment avez-vous travaillé lors de cette entrevue ? Christophe Mangou : J’avais besoin d’entendre Jeff parler des racines de la techno. Il a insisté sur la difficulté rythmique de cette musique. Je suis aussi percussionniste, et cela l’a apparemment soulagé ! Jeff Mills : Nous avons très rapidement trouvé un terrain d’entente au niveau des traductions possibles entre musique classique et musiques électroniques. C’est fantastique de travailler avec Christophe, car il aime explorer de nouvelles idées tout en restant ouvert aux propositions. Quelles sont les difficultés que l’on rencontre, lorsqu’on interprète pour la première fois un morceau techno avec des musiciens issus du classique ? C.M. : C’est un challenge passionnant ! L’essence même de l’expression de la musique classique est basée sur le constant rubato : le fait que la musique « bouge » en permanence, même si l’on ne s’en rend pas compte. Un être humain, fut-il le meilleur batteur qui soit, est incapable de garder un tempo exact plus de quelques secondes. Ici, les musiciens classiques jouent de la techno avec le « clic » dans l’oreille. Ils ont l’impression d’être pieds et mains liés et de ne pas pouvoir s’exprimer. Le but est de trouver le groove là où nous ne le soupçonnons pas. J.M. : Cela dit, les difficultés sont relatives, car les musiciens classiques sont formés pour interpréter. Ils sont très professionnels et travaillent dur pour être précis. La situation est toujours sous contrôle et bien gérée.
Planètes a été conçu pour fusionner les genres classiques & électroniques, de manière à ne plus les distinguer
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Pourquoi privilégier la position assise pour le live ? C.M. : Pour avoir fait énormément de concerts avec Jeff, dans des lieux, pays, salles de concerts très variés, la réaction du public est à chaque fois différente... J.M. : Il y a des moments où le public est debout, mais je crois que cela fonctionne dans les deux cas. Toutefois, je pense que dans ce contexte, le public est mieux assis. Cela permet à chaque spectateur d’avoir une chance de voir et d’entendre toutes les parties de l’orchestre. On est loin du format club. Il s’agit d’écouter, pas de danser.
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jeff mills © Patrice Nin
Dans cette œuvre, on trouve deux parties bien distinctes : la partie orchestre et les improvisations jouées à la machine. En quoi le projet Planètes se distingue de Light from the Outside World ? J.M. : Light From The Outside World est une rétrospective de mes travaux électroniques ces dernières décennies. Planètes a été conçu pour fusionner les genres classiques et électroniques, de manière à ne plus les distinguer. C’est un parcours didactique qui explore les 9 planètes de notre système solaire et le vide qui les sépare. Cette version moderne utilise des données que nous connaissons au niveau scientifique. Cela a joué un grand rôle dans ma façon de créer les compositions originales. C.M. : Dans Planètes, Jeff n’a pas un rôle de soliste à proprement parler. Grâce au remarquable travail d’arrangement effectué par le compositeur Sylvain Griotto, il y a des moments où l’on ne sait même pas si c’est l’orchestre ou Jeff qui joue. On pourrait presque parler d’un nouveau style, où électro et musique symphonique se rencontrent vraiment. D’ailleurs, lors de la création française de cette œuvre à Lille en 2015, on a parlé de « musique électro-symphonique ». Pourquoi avoir choisi l’œuvre de Gustav Holst ? J.M. : J’ai plus choisi le sujet des planètes que l’œuvre de Holst. C’est un sujet universel. Peu importe qui vous êtes, vous êtes tous conscients que notre planète n’est pas la seule à tourner autour de notre étoile. Holst a utilisé un récit de la mythologie grecque pour décrire les planètes. Or, cette version revisitée utilise la science spatiale. J’ai utilisé des faits connus au sujet de chacune des planètes. Le diamètre a déterminé la durée de la piste. La densité : le choix des sons et l’ambiance générale. La masse : la distance de la planète qu’elle pourrait évoquer à l’auditeur... Voyez-vous cette fusion musicale comme un symbole ? La musique électronique gagnerait-elle enfin en respectabilité ? J.M. : Cela fonctionne très bien et les retours du public sont excellents. C’est un bon présage, mais je ne me préoccupe pas vraiment de la façon dont la musique électronique est perçue ou acceptée. Comme d’autres genres, cette musique existera, que des personnes dévouées la soutiennent ou non. Ce n’est pas un concours de beauté. C’est une forme d’art ! Christophe, quel est votre morceau electro préféré ? C.M. : Dans Light from the Outside World, j’aime particulièrement « Sonic destroyer » et la pièce récemment ajoutée au programme, « Utopia ». Jeff, quel est votre morceau classique préféré ? J.M. : Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss ! | HORS-série #1 • 25
MUSIQUE
INITIATIVE ÉTUDIANTE
LES AIRS SOLIDAIRES [Festival pluridisciplinaire] Le Bikini, Salle du CAP, facultés toulousaines | du 22 au 30 mars | grat. à 8 € |
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lesairssolidaires.org
© Les Airs Solidaires
Né d’une initiative étudiante, le festival interuniversitaire a su s’inscrire parmi les incontournables rendez-vous de la jeunesse toulousaine entre concerts, journées d’animations et sensibilisation aux enjeux de solidarité internationale. En 2017, à la fin du mois de mars, l’événement passe le cap des dix ans. Une bonne raison pour revenir sur la genèse de l’aventure en compagnie d’Azaïs Guerci, pilier des « Airs So » depuis 2008.
T
out a commencé avec deux associations de Sciences Po Toulouse (Assoc’Ya Sound et So Actes) qui ont uni leurs forces pour organiser des concerts en soutien à des projets humanitaires. Nous avons réalisé que des assos de Paul Sabatier faisaient la même chose sur les mêmes dates (Ayuda et Un Etai pour le Vietnam). Nous nous sommes concertés pour organiser trois concerts à la Salle du Cap. En chemin, des membres du master AG Com de l’Arsenal nous ont rejoint, car ils préparaient une semaine d’événements (dont un concert au Bikini) pour soutenir une association malgache. Cette première édition ressemblait à un gigantesque collage, mais c’était déjà un hybride de festival ! Nous avons créé l’association Les Airs Solidaires l’année suivante. Nous étions tellement nombreux pendant les AG qu’il devenait nécessaire de se structurer. Nous n’avions que 19 ans, mais quelques « anciens » nous ont montré comment faire des budgets, monter des dossiers de subvention... Cela n’a pas toujours été facile, mais grâce à ce travail de préparation, les facs nous ont rapidement soutenu alors que nous n’avions pas vraiment de crédibilité dans ce domaine. En organisant cette seconde édition, nous avons vite compris qu’il était primordial de mettre en avant les concerts (principalement rap, electro, dub et musiques du monde) dans notre stratégie de communication, car ils nous permettaient de financer les projets que nous défendions. Depuis la 4e édition, nous nous impliquons davantage dans la mise en place des animations en marge du live. Nous nous concentrons sur une thématique bien précise avec des journées d’échange vivantes et interactives qui incitent les étudiants à venir y participer. Dix ans plus tard, l’événement continue de se maintenir grâce aux anciens membres qui transmettent leur expérience aux nouveaux arrivants. Le festival évolue aussi, car les plus jeunes arrivent avec leur fraîcheur, beaucoup de motivation et de nouvelles idées ! ». 26 •
| HORS-série #1
MUSIQUE
FORMATION
MUSIC'HALLE [École de musique] L'École de musique vivaces | 105 route de Blagnac |
music-halle.com
Après 30 ans d’activité, l’école continue d’agréger les forces vives de la musique amateur à Toulouse en misant sur l’ouverture, le partage et la convivialité. De Pulcinella à Kid Wise, en passant par Anakronic Electro Orchestra et Alfie Ryner, nombreux sont les projets ayant vu le jour grâce aux opportunités de rencontres générées par le lieu.
I
nstallée dans les locaux du « paquebot » JOB depuis 2011, cette école de musique atypique a vu le jour en 1986. Situé à l’époque dans la petite rue Danielle Casanova, le lieu regroupait déjà différentes filières musicales associant les milieux professionnels et amateurs. Selon son créateur Philippe Metz, la structure a toujours eu vocation à être une « plaque tournante de la musique » : « la Halle, c’est bien sûr un clin d’œil aux marchés du Lauragais. C’est une marmite où les gens se rencontrent, apprennent et échangent ensemble ! En devenant officiellement une école
de musique, notre état d’esprit est resté le même. Nous dispensons des cours dans toutes sortes d’esthétiques, avec une pédagogie de transmission particulière ». À l’inverse des schémas traditionnels, cette méthode consiste à laisser jouer l’élève de son l’instrument - si possible en collectif -, avant de la codifier en enseignant la théorie. Depuis son déménagement dans le quartier des Sept-Deniers, l’école est passée de 350 à 550 élèves, avec 60 professeurs, 7 salariés permanents, 10 salles de cours et de répétition, un studio d’enregistrement professionnel (« l’Imprimerie »), et une petite salle de spectacle. Proposant également des ateliers orchestre (en rock, musiques du monde, jazz et musiques improvisées), c’est un des seuls établissements français ayant un département dédié aux musiques arabes.
Offre événementielle & étudiante
© Frédéric Schadoroff
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| HORS-série #1
Depuis plusieurs années, la structure multiplie les initiatives pour toucher le milieu étudiant. L’École supérieure des Beaux-Arts de Toulouse (Isdat) est d’ailleurs partenaire via ses filières musiques actuelles et jazz. À terme, il se pourrait même que les élèves inscrits en cycle long puissent obtenir le statut d’étudiant (actuellement en projet) ! Par ailleurs, si vous êtes impliqués dans un projet de création musicale, l’école devrait bientôt proposer un système d’accompagnement de groupes pour les aider à se développer (aide à la résidence avec le Metronum, réalisation de clips, etc...). Si vous souhaitez simplement découvrir les jeunes talents formés à Music’Halle : rendez-vous les 3 et 4 mai au Théâtre Garonne, du 21 au 24 juin à l’Espace JOB (« Les Festives »), et à la Salle Nougaro au mois d’octobre !
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17 rue Larrey | Capitole conservatoirerayonnement regional.toulouse.fr
• Ispra
4 099 route de Baziège la Lauragaise (Labège) 79, 80 | ispra.fr
• Music’Halle
105 route de Blagnac L1 | music-halle.com
• Isdat
5 quai de la Daurade Esquirol | isdat.fr
Salles de concert • Le Bijou
123 avenue de Muret Croix de Pierre le-bijou.net > Pass découverte 40 €/an rue Theodore Monod (Ramonville) | Ramonville lebikini.com
• Chez ta mère
36 rue Gatien Arnoult Jeanne d’Arc cheztamere.org
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• Connexion Live 8 rue Gabriel Péri Jean-Jaurès connexionlive.fr
• Le Cri de la mouette 78 allée de Barcelone L1 (Héraclès) lecridelamouette.com
• Espace Croix-Baragnon 24 rue Croix-Baragnon Carmes cultures.toulouse.fr
• Halle aux grains 1 place Dupuy François Verdier onct.toulouse.fr
• Le Metronum
2 rpt Mme de Mondonville Borderouge metronum.toulouse.fr
• Mix’art Myrys
12 rue Ferdinand Lassalle Canal du Midi mixart-myrys.org
• Le Rex de Toulouse 15 avenue Honoré Serres Jeanne d’Arc lerextoulouse.com
• Le Saint des Seins 5 place St-Pierre Capitole, St-Cyprien lesaintdesseins.com
• Salle Le Cap
118 route de Narbonne Univ. Paul-Sabatier SalleLeCapServiceCultureUps
• Salle Nougaro 20 chemin de Garric | sallenougaro.com
L1 (Lully)
• Le Taquin
23 rue des Amidonniers L31 | le-taquin.fr
• Théâtre du Capitole Place du Capitole | Capitole theatreducapitole.fr
• Le Zénith
11 avenue Raymond Badiou Cartoucherie
CHRONIQUES
jukebox
LA bande-son étudiante... Prince
Rage Against The Machine
En état de grâce sur cette B.O. du film dont il est le héros, « le kid de Minneapolis » connaît un succès critique et commercial stratosphérique, ce qui est loin d’être une mince affaire en 1984 (encore sous l’ère Michael Jackson après l’onde de choc Thriller). Chantre d’une musique totale, Prince mélange rock, soul et new-wave dans une cohérence kitsch typiquement eighties. Aussi accessible que bizarre, l’univers baroque du « second roi de la pop » est indéniablement plus rock que celui de son rival, ancré dans une tradition musicale moins encline à la déjante. En jouant le rôle du « méchant », Prince tire son épingle du jeu dans un registre sensuel, décalé et provocateur.
En guise de premier album, les californiens nous gratifient d’un bâton de dynamite de dix titres aussi cultes les uns que les autres. Pour synthétiser la bande-son des années 90, les RATM fusionnent le rap au rock sous des influences pimentées au funk metal. Une décharge d’adrénaline courte, efficace et émancipatrice dans le contexte de l’Amérique de l’après-guerre du Golfe. Une bonne partie de la jeunesse occidentale aura mis à l’épreuve la souplesse de sa nuque au gré du chant hargneux de Zach de la Rocha, artificier des scènes à la voix taillée pour le lancement d’hymnes révolutionnaires. La révolte attendue n’a pas vraiment eu lieu, mais on se sera bien amusés.
Daft Punk
Drake
Cinq ans après le séisme Homework, le défi du second album s’annonçait presque insurmontable. Avec Discovery, le binôme réussit le pari fou d’élever la techno et la house au rang de musique populaire. Pour ce faire, les « Daft » distillent un concentré de pop-culture eighties, en réinterprétant ses symboles et ses sonorités dans une capsule futuriste : la leur. Ainsi, les solos de guitare kitsch à la Van Halen (« Aerodynamic ») se frottent sans complexe aux hymnes disco (« High Life ») et aux références synth-pop les plus sucrées (« Digital Love »). Côté image, place au réalisateur japonais Kazuhisa Takenouchi pour un vibrant hommage à Albator. L’album d’une génération.
Avec cet album, le jeune canadien (ancien acteur de sitcom) accède au statut de roi de la pop, du r&b et mètre-étalon de l’échiquier des tendances rap dans les années 2010. Ancré dans l’ère des réseaux sociaux, Drake est l’archétype du rappeur 2.0 : tantôt vulnérable, tantôt gangster, seules les émotions du personnage comptent aux yeux d’un public plus fasciné par le destin de l’anti-héros devenu star que par la crédibilité du personnage. Porté par le tube planétaire « Started From The Bottom », le rap chanté de Drake doit beaucoup à la patte du producteur Noah « 40 » Shebib, maître d’œuvre d’un univers sensuel, froid et vaporeux, sous les gratte-ciels enneigés de Toronto.
House
Discovery (Virgin)
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Fusion
RATM (Sony)
Nothing was the same (OVO)
Rap
Rock, pop
Purple Rain (Warner Bros. Rec.)
INTERVIEW - Pierre Rigal INITIATIVE ÉTUDIANTE - La Ludi FORMATION - Le Lido TABLE DES MATIÈRES
HORS-D’ŒUVRE
LE THÉÂTRE SORANO Qu’est-ce que c’est ?
C’est une sorte de triangle d’or culturel : quand on descend les allées Jules-Guesde vers le terminus du tram, on passe du Quai des Savoirs au Muséum d’Histoire Naturelle avant de tomber sur les quatre imposantes colonnes de la façade du théâtre Sorano. Ancien auditorium du Muséum, le Sorano est riche d’une histoire aux multiples rebondissements : crée en 1964 par Maurice Sarrazin, il est le Centre Dramatique National de Toulouse jusqu’à la création du TNT en 1997. Lié à la troupe Ex-Abrupto et au metteur en scène Didier Carette pendant des années, il fusionne en 2011 avec son proche voisin, le Théâtre Jules-Julien, lors d’une mise sous-tutelle par la Mairie. En 2016, le Sorano a ouvert une nouvelle page de son histoire. Les rênes sont confiées au metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Tabula Rasa, Sébastien Bournac.
Pourquoi on aime ?
Le plaisir commence dès l’entrée : une heure avant les représentations, le bar du Sorano met en condition en permettant de boire un verre et de manger un bout. Entre deux tartines, il ne sera pas impossible de rencontrer l’équipe du théâtre ou les artistes invités. C’est peut-être là qu’est toute l’ambition de Sébastien Bournac pour sa première véritable saison à la tête du Sorano, résumée par une question sous forme d’invitation au jeu : « Voulez-vous ? ». Une manière de rappeler que le théâtre est un art populaire avant tout, et non réservé à une poignée de privilégiés. Une approche qui se décline dans une programmation qui va puiser dans les classiques de nouvelles formes (Molière, Shakespeare et Homère prennent un gros coup de jeune). Outre des spectacles de danse, le Sorano amplifie aussi son ouverture à la musique avec quelques concerts plus ou moins théâtralisés.
Offre étudiante ?
Hormis pour certains spectacles à prix unique, le théâtre Sorano propose un tarif étudiant particulièrement attractif : 11 € la place au lieu des 20 € du plein tarif ! Il est également possible d’opter pour une formule d’abonnement « mini » pour 3 spectacles (et faire tomber ainsi la place à 8 €).
[Théâtre] Crée en 1964. Ouvert de septembre à fin mai 35 allées Jules-Guesde, Toulouse | Palais de Justice | 05 32 09 32 35 |
theatre-sorano.fr
Événements : Antoine & Cléopâtre (mise en scène de Tiago Rodriguez, du 14 au 17 mars), The Tiger Lillies Concert (le 25 mars), Macbeth - The Notes (du 19 au 22 avril)...
| HORS-série #1 • 33
THÉÂTRE
INTERVIEW
PIERRE RIGAL Compagnie dernière minute | pierrerigal.net [Spectacle] Même - TNT | jeu. 19 & ven. 20 jan. | tnt-cite.fr
Depuis son solo Érection, co-mis en scène par Aurélien Bory, qui fit sensation en 2003, tout semble réussir au danseur et chorégraphe Pierre Rigal. Né en 1973 à Moissac, installé avec sa compagnie Dernière minute à Toulouse, il sera chargé de missions auprès de Corinne Gaillard au CDC en 2017. Éclectique dans ses collaborations, il laisse entrevoir la part de risque auquel il faut être prêt pour l’exploration de nouveaux univers. Vous avez un CV qui en jette : athlète spécialiste du 400 m et du 400 m haies à 20 ans, en même temps que vous poursuiviez une maîtrise d’économie mathématique à l’université de l’Arsenal (devenue Toulouse Capitole), avant d’enchaîner sur un DEA de cinéma à l’ESAV... Tout ça pour danser ? C’est vrai que mon cursus universitaire peut paraître impressionnant mais c’est bien l’aspect sportif et la danse - commencée à l’âge de 23 ans - qui ont pris le dessus lorsque je me suis lancé dans la vie active. Bien entendu, en suivant des études qui font sérieux, je ne pensais pas à la carrière que j’ai aujourd’hui. Pourtant, avec le temps, des liens manifestes m’apparaissent : entre les mathématiques et la musique par exemple, entre l’économie et la production d’un spectacle de danse, entre le cinéma, la vidéo, le son. Très tôt, j’ai eu le goût de la géométrie et à présent les correspondances pour moi sont évidentes avec la scénographie, la gestion de l’espace, etc... Quelles sont les relations que vous avez gardé avec le monde étudiant ? À Toulouse, j’ai animé des stages à l’Université du Mirail (aujourd’hui Jean-Jaurès, ndlr) et présenté Micro et Bataille à l’Arsenal. Je donne aussi des conférences et des stages un peu partout, France, Canada, Russie, à l’intention des étudiants en danse, des amateurs ou des curieux. Ce n’est pas un public particulier pour autant, mis à part qu’il ne va pas assez au théâtre à mon avis ! Dans les thèmes que vous abordez dans vos créations, la notion de futur semble significative semble-t-il. En partie, oui, sous deux angles. D’abord, je m’intéresse à l’avenir de l’humanité au sens large, dans son rapport à l’environnement, à la planète. Je trouve important de se demander ce que deviendra l’humain. C’est une idée que l’on peut retrouver dans mes spectacles. Ensuite, il y a une vision plus personnelle, une interrogation sur notre futur en tant qu’individus : comment nous évoluons en vieillissant, comment nous allons mourir. La mort et l’au-delà peuvent intervenir dans mes pièces. Justement, dans Même, il y a cette question sur ce qu’est la fin de vie, le passage, l’instant de la mort, ce que l’on est quand on cesse de vivre. Dans Scandale, ma dernière création, il y a également quelque chose sur le lien entre le monde des vivants et celui des morts, des esprits, des fantômes. Tous ces sujets peuvent alimenter une réflexion sur le futur...
Tout me fait peur, mais tout m’intéresse !
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| HORS-série #1
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même © Pierre Grosboi
Dans vos pièces, il y a un scénario, une trame avec un début, un déroulement, une fin, ce que l’on ne trouve pas toujours en danse contemporaine. C’est en effet récurent dans mes pièces, plutôt narratives. Un récit flou, ouvert, mais qui existe bien avec une évolution, des personnages. On n’est pas dans l’abstraction dure de la danse contemporaine. Ce qui peut être considéré comme une spécificité. Vous surprenez avec presque chacune de vos pièces en utilisant ou en intégrant à vos spectacles des disciplines autres que la danse, comme la musique dans Micro, des dispositifs scéniques particuliers comme dans Press, ou Mobile récemment. Vous vous laissez porter par vos inspirations ou bien c’est le fruit d’opportunités ? J’aime faire des choses différentes à chaque fois et du coup, je suis assez ouvert aux rencontres qui vont orienter mon travail de création. Quand je pars sur un projet, j’apprécie qu’il soit bien distinct du précédent. J’aime collaborer avec des gens différents de moi, différents entre eux. J’ai chorégraphié par exemple pour des danseurs classiques (Salut), pour des danseurs contemporains coréens (Théâtre des opérations). En ce moment, je travaille avec des danseurs de hip-hop pour Scandale. Il m’est arrivé de faire danser un acrobate (Bataille) ou des musiciens (Micro). J’adore varier les plaisirs et ce n’est pas parce que je connais mal un domaine que je n’ai pas envie d’aller chercher dedans. Je pense même qu’avec un rapport un peu naïf à une discipline, on peut faire porter de nouveaux regards sur celle-ci. Cette boulimie de nouveauté est-elle nécessaire pour nourrir votre création ? Non, c’est naturel, je fonctionne comme cela. Là, on me propose de travailler pour un festival de hip-hop, « Suresnes cités danse » et je dis oui. La prochaine fois, ce sera pour le jeune public... Mes inspirations dépendent de l’intention. Par exemple, Même c’est plutôt du théâtre, presque plus de la danse. A priori, avant de me lancer dans une création avec des éléments neufs, tout me fait peur, mais tout m’intéresse ! Donc j’essaie, et j’ai l’impression de découvrir et d’apprendre à chaque fois. | HORS-série #1 • 35
THÉÂTRE
INITIATIVE ÉTUDIANTE
LA LUDI [Théâtre d’impro] Bar Ôbohem | tous les mardis (sauf le premier du mois) | grat. | luditoulouse.org [20 ans] Salle du Cap | du 1 au 3 fév. | 3 à 7 € (étudiant), 5 à 12 €
Incontournable dans le milieu étudiant, la Ligue Universitaire d’Impro de Toulouse fête ses 20 ans, avec des comédiens de talents ayant fait de l’imprévu leur plus grande spécialité ! Coup de projecteur sur une discipline où humour, inventivité et revirements de situations sont rois, avec Pierre Poitier, responsable communication de la structure.
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a LUDI au départ, c’est une petite poignée d’étudiants qui a goûté à l’impro en 1997, quand la pratique commençait à se développer en France. Aujourd’hui, on compte plus de 80 adhérents ! À Toulouse, il y a deux autres associations importantes : la Brique (Trio d’impro, Bric à Brac...) et la Bulle Carrée (Impro-ciné, Festival Impulsez...). Notre particularité, c’est l’attachement aux matchs d’impro. Les mardis, nous organisons notre championnat interne au bar Ôbohem, où 4 équipes s’affrontent sous les yeux du public. Nous proposons également un cabaret burlesque qui se produit occasionnellement au Bijou. Une fois par mois, on présente notre spectacle « officiel » à la Salle du CAP à l’Université Paul Sabatier. L’essence même de l’impro, c’est de raconter des histoires pour faire voyager le spectateur dans des univers différents. Les récits varient selon les envies de l’arbitre, la durée, le nombre de comédiens et les catégories. Le déroulement d’un match est simple : deux équipes s’affrontent en tenue officielle, jogging et maillot de hockey à l’effigie de l’asso. C’est une rencontre de joute verbale avec des impros pouvant aller de 30 secondes à 20 minutes ! À la fin, les spectateurs sont invités à voter avec des cartons remis en début de match. Ce qu’il faut savoir, c’est que des fautes peuvent être sifflées par l’arbitre pour recadrer le jeu d’acteur. Par exemple, quand le joueur fait une blague n’ayant aucun rapport avec le sujet afin de gagner le point (la fameuse technique du « cabot ») ! Si vous êtes intéressés par l’impro, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre fac ou de votre école pour voir si des ligues d’impro s’y développent déjà. Sinon, nous organisons des sessions de recrutement en début d’année scolaire. Après 4 sessions de découverte, on invite les joueurs les plus assidus à adhérer à l’association et à participer à notre championnat tout au long de l’année. Les cours ont lieu tous les mercredis à la faculté Paul Sabatier, de 20h à 23h. Sur Toulouse, la pratique connaît un véritable essor et les salles sont presque toujours pleines ! Venez nous rejoindre ! » 36 •
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THÉÂTRE
FORMATION
LE LIDO [École des arts du cirque] Centre des Arts du Cirque du Lido | 14 rue de Gaillac |
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Installé depuis 2008 dans son fameux chapiteau des Argoulets, le Lido fête ses trente ans d’existence ! Si la qualité de sa formation professionnelle a rencontré une reconnaissance au niveau international, l’école a toujours revendiqué une certaine ouverture à la pratique amateur, quel que soit l’âge des inscrits.
S
i votre pratique circassienne est encore balbutiante, nous ne vous mentirons pas : la formation professionnelle de deux ans est ouverte à ceux qui ont déjà fait une école de cirque. Chaque année lors des sélections du mois de juin, les dossiers de candidature affluent du monde entier pour seulement... 15 places ! Dans le secteur amateur, les enfants y entrent souvent très tôt, dès 7 ans. Et, bien souvent, ces inscrits de longue date restent au Lido pour se perfectionner jusqu’à l’âge adulte. Mais loin de
nous l’idée de vous décourager ! Tous les lundis de 21h à 23h, des ateliers s’adressent aux jeunes « motivés » de plus de 18 ans, débutants ou désireux de se perfectionner dans leur technique de cirque et de vivre une expérience collective dans les domaines de l’équilibre sur matériel (monocycle, fil de fer), de l’aérien (corde, trapèze, tissu...), de l’acrobatie ou du jonglage. Au-delà des rendez-vous hebdomadaires, des groupes de création amateur peuvent se retrouver au sein du programme Kiprocollectifs (le jeudi de 18h30 à 23h30) pour des stages, des week-ends de travail et même des tournées ! Les inscriptions ont lieu chaque année au début du mois de septembre. Aujourd’hui, l’école amateur regroupe plus de 300 inscrits. Vous voyez que c’est possible !
Offre événementielle à l’année
Grande coutume du lieu : les « essais de cirque » tous les mercredis soir à 20h30, de début octobre à la fin du mois de mai. Pendant plusieurs heures, une promotion de 15 élèves teste ses créations en les confrontant aux spectateurs. Entrée libre au public ! Du 19 au 24 juin, il y a aussi la Fête du Lido, une réjouissance de fin d’année réunissant l’ensemble des élèves (amateurs et professionnels) pour des spectacles en soirée la semaine, et toute la journée du samedi. Clou du spectacle : la soirée « Éclats de Cirque » où les anciens circassiens du Lido reviennent à Toulouse pour présenter leurs derniers spectacles sous le format cabaret. Autres rendez-vous occasionnels du Lido à ne pas manquer : ses collaborations avec Circa (Auch) et la Grainerie, ses spectacles ponctuels aux Mazades, et sa traditionnelle intervention du mois de septembre lors du festival de rue de Ramonville. 38 •
| HORS-série #1
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3 rue Homère | Marengo amplitude-danse-toulouse.fr
• CDC
5 avenue Étienne Billières St-Cyp' | cdctoulouse.com
• James Carlès
51b rue des Amidonniers 31, 45 (Amidonniers) jamescarles.com
• Café-théâtre les Minimes 6 rue Gelibert | Barrière de Paris lesminimes.com
• Casino Barrière 18 chemin de la Loge | casinobarriere.com
Empalot
71 rue du Taur | Capitole cave-poesie.com
18 impasse St-Roch St-Agne | ldanse.com
• Léda, l’école de l’acteur 1 imp. de Lapujade | Bonnefoy leda-lecoledelacteur.com
• Le Lido
14 rue de Gaillac Argoulets | circolido.fr
• Par’HazarT Balma
• Le Trait Bleu
1 rue Joutx-Aigues Esquirol | letraitbleu.com
Salles de spectacle • Les 3T Café-théâtre 40 rue Gabriel Péri | Jean-Jaurès 3tcafetheatre.com 1b place Jean-Bellières (St-Orens) altigone.fr
• Le Citron Bleu 18 rue des Paradoux | lecitronbleu.fr
Carmes
• La Comédie de Tlse 16 rue St-Germier | Jeanne d’Arc lacomediedetoulouse.com
• L’Escale
place R. Panouse (Tournefeuille) 63, 65 (Les Chênes) mairie-tournefeuille.fr
• Le Fil à plomb 30 rue de la Chaîne | Compans theatrelefilaplomb.fr
• La Grainerie 61 rue St-Jean (Balma) | la-grainerie.net
Balma
• Grenier Théâtre 14 imp. de Gramont | greniertheatre.org
• Le Ring
151 route de Blagnac 70 Pierre Mounicq theatre2lacte-lering.com
• Théâtre du Chien Blanc
• Cave Poésie
• L Danse
61 rue St-Jean (Balma) | parhazart.org
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• Café-Théâtre le 57
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10 b rue des Teinturiers St-Cyprien | lekalinka.com
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• Odyssud 4 avenue du Parc (Blagnac) Servanty | odyssud.com > Tarif dernière minute 10 €
26 rue du Général Compans Marengo theatreduchienblanc.fr
• Théâtre Garonne
1 avenue du Château d’Eau St-Cyprien theatregaronne.com
• Théâtre du Grand-rond 23 rue des Potiers François Verdier grand-rond.org
• Théâtre des Mazades 10 av. des Mazades | B. de Paris mazades.toulouse.fr
• TNT
1 rue Pierre Baudis Jean-Jaurès | tnt-cite.com
• Théâtre du Pavé
34 rue Maran St-Agne | theatredupave.org
• Théâtre Sorano
35 allées Jules-Guesde Palais de Justice theatre-sorano.fr
• Théâtre de la Violette 67 chemin Pujibet | Borderouge theatredelaviolette.com
INTERVIEW - Sire Cédric INITIATIVE ÉTUDIANTE - Imagina'livres FORMATION - Institut Rousseau TABLE DES MATIÈRES Chroniques LIVRES
HORS-D’ŒUVRE
Médiathèque JOSÉCABANIS Qu’est-ce que c’est ?
La Médiathèque, c’est plus de 200 000 documents à l'emprunt ! Quotidiennement mis à jour, le fond documentaire met à disposition les nouveaux ouvrages de référence, rapidement après leur parution. Centre névralgique du réseau des Bibliothèques de Toulouse, le lieu abrite des infrastructures qu’on ne retrouve pas dans les établissements de quartier (cabines d’autoformation aux langues, accès handicap et websourd, Tv, chaînes câblées, Dvd, auditoriums de rencontres, conférences, projections...). Principalement dédiée à la consultation de documents physiques et numériques, la Médiathèque porte une programmation pluridisciplinaire, entre expos, concerts et conférences. À retrouver en détail dans le programme Manifesta !
Pourquoi on aime ?
L’accès Wifi gratuit (à condition de s’inscrire). Le calme pour travailler, avec les tables pour bosser à plusieurs, au rez-de-chaussée et au rez-de-jardin... Le calme pour la détente aussi ! Pour regarder des films, jouer à la PS4 ou la Xbox (si si), lire des magazines, tester des instruments de musique, jouer au piano sur place... ou même ne rien faire ! Dernière nouveauté : la Music Box au 3e étage. Dans cette salle entièrement vitrée et dédiée à la pratique amateur, on trouve tout le matériel nécessaire pour jouer (batterie numérique, guitare, basse et station MAO), répéter, composer et enregistrer.
Offre étudiante ?
Tarif réduit de 8 € (18-27 ans), pour emporter chez soi 16 documents ou instruments de musique. Dans le cadre des études (ou pas !), la Médiathèque propose le service « Empruntez un bibliothécaire » ! Un professionnel du lieu peut accompagner un inscrit, quel que soit le sujet de sa recherche : de l’aide pour une bibliographie, pour rechercher des infos habilement sur Internet, se documenter sur un sujet pour un exposé... Service disponible du mardi au vendredi à 17h (prise de rdv au 05 62 27 45 83).
[Médiathèque] Depuis 2004. Ouvert toute l’année (fermeture annuelle du 13 au 23 août). 1 allée J. Chaban-Delmas, Toulouse | Marengo-SCNF | 05 62 27 40 00 | bibliotheque.toulouse.fr Événements : concerts acoustiques, conférences, projections et ateliers toute l’année.
| HORS-série #1 • 41
LITTÉRATURE
INTERVIEW
SIRE CÉDRIC sire-cedric.com |
sire.cedric.officiel
Il a souvent été comparé à un Stephen King à la sauce toulousaine. Une référence évidente pour l’écrivain Sire Cédric, qui s’est fait connaître avec deux recueils de nouvelles et sept romans dans lesquels le thriller vire au fantastique. Après le percutant Avec tes yeux, décliné en éditions poche, il sort le 9 mars 2017 un livre plus directement ancré dans le polar : Du Feu de l'Enfer. Une nouvelle manière de poursuivre son exploration de la littérature de genre. Avant de passer au roman, tu as commencé par écrire des nouvelles. Quel a été le déclic de l’écriture ? J’ai toujours été un grand lecteur. Mais, dans les années 80, j’étais aussi à fond sur la musique, le cinéma, la bande-dessinée... En fait, j’adorais les histoires, au sens le plus large. Donc, naturellement comme la plupart des gamins, je me suis mis à en écrire pour moi. Je faisais des copies complètes de ce que je lisais, d’abord Tolkien puis Stephen King, qui a été un grand tournant dans ma vie quand j’avais douze ou treize ans. J’ai tout écrit dans mon coin, sans rien faire lire à personne. À partir de 20 ou 25 ans, j’ai vraiment eu l’envie de faire partager mes histoires, c’est là que j’ai commencé l’écriture de nouvelles. Et j’ai envoyé ça à des émissions de radio - FMR, pour rester toulousain ! À ce moment, j’ai eu l’envie de faire des démos, comme les groupes qui veulent démarcher des salles de concerts ou des labels. J’ai fait des petites plaquettes de trois histoires, qui ont attiré l’attention de magazines. Ça a mis quelques années mais, grâce à ces démos, j’ai vendu mes premiers textes à des anthologies, des revues... Ça a donné lieu en 2005 à mon premier recueil, qui concentrait finalement le meilleur de ces nouvelles de jeunesse. Déchirures a été la conclusion de tous ces tâtonnements, l’époque où je suis passé d’écrire pour moi à écrire pour faire plaisir aux autres. La musique tient-elle encore un rôle dans ton approche d’écrivain ? Il faut dire que je suis un amateur d’heavy metal ! C’est un univers qui a toujours indirectement nourri mon imagination. Si, dans De fièvre & de sang, il y a une scène avec le groupe Moonspell, c’est parce que j’avais assisté au concert la veille. Quand un personnage pratique la magie et à sa voix qui change, devient rocailleuse et inhumaine, c’est inspiré par les chanteurs de death-metal. Et je pourrais continuer sans fin, tant le heavy infuse mon imaginaire de diverses façons. Au départ, le point de bascule a donc été l’envie d’écrire pour les autres ? Tout ce que je fais n’a de sens que si c’est lu, un livre qui n’est pas ouvert ce n’est pas une histoire, juste des tâches noires sur du papier. La rencontre avec les lecteurs c’est essentiel. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir un petit succès qui leur est dû à 100 %. J’insiste là-dessus, sans lecteur je n’existe pas. Je suis un
un livre qui n’est pas ouvert ce n’est pas une histoire, juste des tâches noires sur du papier 42 •
| HORS-série #1
peu comme Peter Pan, qui passe d’un monde à l’autre. Une partie de l’année, je suis enfermé chez moi à écrire, l’autre je suis dans la foule, je rencontre physiquement les gens pour qui j’ai écrit, ça rend les choses concrètes et réelles.
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du réel
Cela peut-il avoir une incidence sur ta manière de raconter ? Pas vraiment, mais c’est important de comprendre ce que les gens ont aimé ou non, se rendre compte à quel moment on s’est planté. J’écoute attentivement tout ce qu'on me dit, sachant que tout le monde a raison. Parce que l’histoire est dans la tête du lecteur, il n’y a pas qu’une vision qui tienne. Et le métier d’écrivain ne se limite pas aux salons ou aux dédicaces en librairie. De plus en plus, des professeurs de lycée m’invitent pour parler à des classes, je fais des interventions en prison, en médiathèque... Grâce à ça, je rencontre des individus radicalement différents, dont certains qui me proposent de découvrir leur métier. Des policiers, une thanatopractrice... À ce niveau, ça peut aller jusqu’à m’inspirer des personnages ou des lieux. Ce sont des expériences nouvelles tout le temps. C’est important de savoir se renouveler ? La promesse que je fais aux lecteurs, c’est qu’ils ne sauront pas à quoi s’attendre mais qu’ils aimeront. Je mets un point d’honneur à ne pas écrire le même livre, comme un groupe qui s’interdit de refaire toujours le même morceau. Ça peut être épuisant, mais le spectre des possibles n’en finit pas. Tout est toujours à réinventer et redécouvrir !
SirE Cédric © DR
J’ai d’ailleurs crû comprendre qu’après Avec tes yeux, qui flirtait déjà plus avec le thriller, ton prochain roman Du Feu de l'Enfer délaisse complètement le fantastique ? Ce sera effectivement une intrigue de slasher, sans fantastique mais très mystérieuse. Et très gore ! Je suis fan de ciné autant que de littérature, alors forcément j’ai des racines dans les films d’horreur, notamment ceux des années 80. Au-delà de ça, on vit dans un monde multimédias, dans lequel on est habitué à des codes, des fléchages de narration très visuels. Ça fait partie de l’écriture d’incorporer ce rythme, ce découpage rapide qui est devenu familier. C’est normal, parce que les histoires sont en perpétuelle évolution. C’est un art vivant !
| HORS-série #1 • 43
LITTÉRATURE
INITIATIVE ÉTUDIANTE
IMAGINA'LIVRES [Salon littératures de l’imaginaire] Université Jean-Jaurès | ven. 17 & sam. 18 mars | grat. | imaginariumasso.wixsite.com
Les événements dédiés aux littératures de l’imaginaire sont rares à Toulouse, pour ne pas dire inexistants. Un vide comblé en 2016 par un salon se déroulant au sein de l’Université Jean-Jaurès, qui a pu compter dès sa première édition sur le soutien d’auteurs de renoms, tel l’écrivain de fantastique Jean-Claude Dunyach. Ses deux fondatrices, les étudiantes Camille Cosnier & Morgane Guichard racontent la genèse d’Imagina’livres.
O
n adore raconter cette histoire. Morgane dessine et écrit, j’écris moi aussi, on est toutes les deux branchées littératures de l’imaginaire, donc on avait déjà des prédispositions pour ce genre d’événement. On travaillait toutes les deux dans un snack à côté de l’université Jean-Jaurès, on était en train de faire cuire nos paninis et on s’est dit : tiens, ce serait cool d’organiser un salon du livre sur la fac ! Forcément, il fallait monter une association pour ça donc, ni une ni deux, on a fait les démarches et l’Imaginarium a été créée deux semaines après. Au départ, on pensait faire venir deux auteurs et deux illustrateurs, et au final on est passées de trois ou quatre invités à 25 ou 30 ! En 2017, ils seront 45, dont Erik Lhomme, sans exagérer l’auteur de fantaisie jeunesse française le plu lu actuellement ! On essaie aussi de plus réfléchir aux tables-rondes et conférences. Comme le festival a lieu dans une université, on peut tabler sur des sujets à débattre, mettre en avant l’aspect professionnel, par exemple sur le fonctionnement d’une maison d’édition. La fac aime bien notre initiative, et on essaie de travailler au maximum avec les différents services. La seule condition, c’était que le salon soit ouvert aux étudiants, qu’ils puissent venir en étant sur le campus. C’est pour ça qu’il se déroule sur deux jours, le vendredi et le samedi où, en plus des étudiants et des professeurs, il y a aussi des familles qui peuvent venir. Pour la première édition, on a eu 400 visiteurs, il y a de grosses communautés de lecteurs qui gravitent autour de cet univers. C’est important pour nous de les faire venir à la fac, de déplacer ce public et ces littératures dans le « prestige » de l’université, ça met en valeur des genres qui sont en général relativement décriés. Des universitaires commencent à travailler dessus, mais ça reste très marginal. En tant qu’étudiante en lettres modernes, je me dis que c’est l’avenir de se tourner vers ce type de littérature. Parce que Baudelaire ou Victor Hugo, on commence à en avoir fait le tour ! Alors que des auteurs comme Tolkien ont été très peu étudiés dans un cadre universitaire, en tout cas en France. Et il y aurait pourtant énormément à dire ! ». 44 •
| HORS-série #1
LITTÉRATURE
FORMATION
Institut Rousseau [BTS Édition] Institut Rousseau | 5 rue de la Passerelle |
rousseau-formation.com
© DR
Pourtant méconnu à Toulouse, ce BTS spécialisé basé dans le quartier des Minimes attire de nombreux étudiants, désireux d’approfondir leurs connaissances dans le domaine de l’édition. Faisant le lien entre services éditoriaux et enjeux de fabrication, ce diplôme de deux ans (unique en France, avec Bordeaux et Paris) est certifié par l’État.
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n tant que magazine papier, nous ne pouvions passer à côté de cette formation proposée par l’Institut privé Rousseau dans le quartier des Minimes, en formation initiale et en alternance, au même titre que les BTS banque, assurance, professions immobilières, et MUC. Pour intégrer ce BTS, il suffit d’avoir son baccalauréat (général, technologique ou professionnel), et d’avoir une appétence particulière pour le livre, bien entendu ! Le titulaire du BTS édition est chargé de coordonner et de contrôler la fabrication d’un projet de livre ou de revue. Dans un premier temps, l’objectif est d’apprendre à tenir compte des impératifs éditoriaux, techniques et commerciaux afin de réaliser un cahier des charges (choix du papier, du procédé d'impression, contrôle de la qualité...). Ensuite, d’établir un projet de fabrication, et enfin, d’en organiser et d’en coordonner la fabrication tout en veillant au respect des plannings (tiens, ça nous rappellerait presque quelque chose !). Au niveau de l’emploi du temps, le travail des étudiants se partage entre les heures dédiées à l’enseignement général (culture gé, économie, droit, gestion et langues 46 •
| HORS-série #1
vivantes) et à l’enseignement professionnel, avec l’apprentissage du marketing, du prépresse (typographie, préparation de maquette, photogravure...), et de l’informatique éditoriale (pack Office, Photoshop, Illustrator, InDesign...). Et au niveau des métiers, qu’est-ce que ça donne ?
Débouchés professionnels
Pour Marion de Sousa, une des responsables de la formation à l’Institut Rousseau, les débouchés sont multiples : « à l’issue de ces deux ans de formation, nos étudiants peuvent bien sûr postuler dans une maison d’édition, mais aussi dans des imprimeries, ou dans des services de communication de grandes entreprises disposant de publications internes ». Les métiers concernés sont les suivants : assistant de communication, d’édition, de rédaction, designer de communication, et enfin : maquettiste PAO ! Pour les plus affûtés du côté des logiciels créatifs, ce métier assure l’exécution de la mise en page en informatique en conformité avec le cahier des charges et la charte graphique. Tout Clutcher le revendique : on est bien plus heureux en créant... demandez-donc à notre chère graphiste !
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• Médiad’Oc
118 route de Narbonne Faculté de Pharmacie crfcb.univ-toulouse.fr
• Université Toulouse Jean-Jaurès
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• Bibliothèque d’Etude & du Patrimoine 1 rue de Périgord Capitole, Jeanne d’Arc
• Croix-Daurade
122 route d’Albi Roseraie, Borderouge
• Duranti
6 rue Lt-Colonel Pélissier Capitole
Avenue et de Mur
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• Espace Bonnefoy
4 rue du faubourg Bonnefoy Marengo
• Fabre 6 rue St-Jean |
Esquirol, Carmes
• Izards 1 place Micoulaud |
Trois Cocus
• Médiathèque Empalot
• Médiathèque Grand M 37 avenue de la Reynerie Bellefontaine
• Minimes
3 place du Marché aux Cochons Minimes Claude Nougaro
• Saint-Cyprien • Serveyrolles
4 place Alex Raymond (Colomiers) 2, 21 (Médiathèque P. Blanc) pavillonblanc-colomiers.fr
• Médiathèque Odyssud 4 avenue du Parc (Blagnac) Servanty | odyssud.com
Bibliothèques universitaires
1 allée Jacques Chaban-Delmas Marengo
63 rue Réclusane |
• Médiathèque Pavillon Blanc
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bibliotheques.toulouse.fr
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40 av. Jean-Moulin | 5 allée Antonio Machado Mirail Université | univ-tlse2.fr • M édiathèque
Bibliothèques & Médiathèques
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31 rue de la Fonderie Carmes, Esquirol ict-toulouse.fr 5 rue de la Passerelle Canal du Midi rousseau-formation.com
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14 rue des Arts Esquirol, François Verdier crl-midipyrenees.fr
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• Centre Régional des Lettres
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• Institut Rousseau
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10 rue Charles Garnier 19 Solidarité
• Bibliothèque de l’Arsenal
11 rue des Puits Creusés Compans-Caffarelli ut-capitole.fr
• Bibliothèque Universitaire de science 118 route de Narbonne Paul-Sabatier scd.univ-tlse3.fr
• Librairie étude Mirail 5 allée Antonio Machado Mirail Université etudesmirail.com
CHRONIQUES
Lecture
Les livres coup de poing Moins que zéro
FIGHT CLUB
De retour dans sa ville natale pour y passer ses vacances d’hiver, Clay retrouve ses amis d’enfance aux mœurs souvent délurées. Drogues, alcool et expériences sexuelles en tous genres composent l’essentiel de soirées plongeant notre jeune étudiant dans ses derniers retranchements. Alors âgé de 21 ans, Bret Easton Ellis dépeint dans Moins que zéro le tableau édifiant d’une jeunesse dorée californienne sans limite et sans aucun scrupule. Le texte est d’une violence rare, à la limite du politiquement correct, parfois même du supportable, mais totalement ancré aux pratiques exercées par les différents protagonistes mis en scène. Un véritable choc littéraire, « le » roman des années 80.
Désireux de rompre la monotonie de sa très peu épanouissante vie quotidienne, un jeune cadre pas vraiment dynamique d’une société automobile fait lors d’un déplacement la rencontre de l’énigmatique Tyler Durden. Quelques bières plus tard, les deux hommes créent le Fight club, groupe de rencontre clandestin où chacun laisse de côté ses tracas du bureau le temps d’une bonne vielle baston à l’ancienne. Critique ouverte de la société de consommation, Chuck Palahniuk balance ici un énorme parpaing dans la face du système économique américain à travers un personnage central psychologiquement perturbé qui aurait bien besoin de quelques heures de sommeil. Attention chef d’œuvre !
PARANOID PARK
LE MARATHON D’HONOLULU
Jared, jeune skater de Portland, mène du haut de ses dix-sept piges une existence somme toute normale. Partagé entre les virées entre potes et les après-midi sous la couette en compagnie de sa petite amie, la vie de l’adolescent bascule lorsqu’il tue accidentellement un agent de sécurité. Aucun témoin, pas de cadavre, les regards de la police se tournent alors rapidement vers Paranoid Park, Mecque des riders locaux attenant à la voie ferrée où le crime a eu lieu. Lui-même originaire de l’Oregon, Blake Nelson livre ici un roman sur fond de culture skate, de musique punk et de jeunesse désenchantée au suspens haletant. Une référence en la matière pour les K.I.D.S de Larry Clark.
Disparu en 2005, Hunter S. Thompson renaît de ses cendres début 2013 avec la publication d’une de ses loufoques aventures dont lui seul avait le secret. Envoyé à Hawaï pour couvrir Le marathon d’Honolulu, le saint père du journalisme gonzo compte bien se la couler douce en compagnie de son acolyte Ralph et de leurs familles, profitant sur place des activités locales, à savoir la pêche et le surf. Mais, comme à l’accoutumée, rien ne va se dérouler comme prévu, et les vacances de rêve initialement entrevues vont rapidement tourner au fiasco total. Coincé dans l’œil du cyclone, le séjour se transforme en crise d’hystérie collective où alcool et paranoïa ne font vraiment pas bon ménage.
Bret Easton Ellis (Robert Laffont)
Blake Nelson (Hachette)
48 •
| HORS-série #1
Chuck Palahniuk (Gallimard)
Hunter S. Thompson (Tristram)
INTERVIEW - Mademoiselle KAT INITIATIVE ÉTUDIANTE - Traverse Vidéo FORMATION - Axe Sud TABLE DES MATIÈRES
HORS-D’ŒUVRE
- CIAM LA FABRIQUE Qu’est-ce que c’est ?
Fondé par Serge Pey et Bertrand Meyer Himhoff, le Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université de Toulouse revendique 40 années d’existence ! Regroupées depuis 2009 dans le bâtiment de la Fabrique à l’entrée de l’Université-Toulouse-JeanJaurès (anciennement du Mirail), les activités du CIAM ne cessent de prendre de l’ampleur grâce à la qualité des équipements mis à la disposition des étudiants. Une équipe de 13 permanents travaille toute la semaine sur site. Pour compléter cette offre, de nouveaux espaces au cœur de l’Université (actuellement en travaux) seront dédiés à l’action culturelle : salles, patios et amphithéâtres équipés pour le spectacle vivant.
Pourquoi on aime ?
Pour la gratuité de l’accès à tous les publics (étudiants ou non), quel que soit le spectacle programmé : concert, théâtre, cirque, danse, poésie, littérature, projection... Équipée pour accueillir des expositions d’ampleur, la Fabrique reste un espace de programmation transversal adapté à toutes les disciplines artistiques. Coup de cœur pour la très belle salle de spectacle, équipée de gradins modulables (176 places assises, et 300 places debout).
Offre étudiante ?
Depuis deux ans, le CIAM travaille pour que les étudiants deviennent acteurs de l’action culturelle au sein de leur propre université (en tant qu’organisateur, technicien ou artiste). Des ateliers de création de projet artistique - s’adressant aux étudiants les plus avertis dans leur domaine - peuvent être entrepris, afin d’être dévoilés au public en fin d’année. Pendant l’année, des résidences d’artiste gratuites sont également proposées. En échange, des ateliers en immersion dans les coulisses de la préparation du spectacle sont régulièrement présentés aux étudiants.
[Plateforme culturelle] Créée en 2009. Ouvert de septembre à mai. Bât. La Fabrique, 5 allée Antonio Machado | Mirail Université | 05 61 50 43 98 |
ciam.univ-tlse2.fr
Événements : Expos, concerts, ateliers et conférences tout au long de l’année universitaire.
| HORS-série #1 • 51
ART
INTERVIEW
MADEMOISELLE KAT mademoisellekat.com |
mademoisellekatofficialsite
La signature Mademoiselle Kat s’est imposée à Toulouse à une époque où peindre sur un mur dans la rue était encore un acte clandestin. Aujourd’hui, ses pin-ups, impossibles à rater avec leurs formes outrancières, sont reconnues comme faisant partie du patrimoine de la ville. Rencontre avec une artiste épanouie, vivant l’évolution de sa discipline avec enthousiasme. Comment s’est déroulée ta découverte de l’art ? C’est une envie qui remonte au plus jeune âge même s’il n’y avait pas vraiment de fibre artistique dans la famille. Au collège, je m’ennuyais profondément et grâce à une rencontre avec un bibliothécaire, je me suis plongée dans l’art à travers les livres. Du coup, c’est moi qui ensuite faisais découvrir les musées à ma famille quand on partait en voyage. J’étais tellement motivée qu’en 3e, je suis allée à Saint-Sernin pour suivre l’option arts-plastiques. Une période épanouissante sur tous les plans, avec un niveau de culture générale très soutenu et des rencontres très intéressantes. Quelles étaient tes inspirations à cette époque ? J’avais déjà beaucoup d’intérêt pour le surréalisme et tout ce qui avait rapport à la place de la femme. J’ai eu également une super prof qui nous faisait découvrir la photographie en noir et blanc. Mais, dans les années 80, c’est l’environnement général qui était très inspirant. La télévision était beaucoup plus créative qu’elle ne l’est aujourd’hui. Je pouvais notamment y découvrir l’univers de David Bowie qui me fascinait. Ma génération a vécu une adolescence très riche en musique et en créativité. Il y avait le punk, le rock, la musique psyché, ça fourmillait de partout. À quel moment le graffiti est-il entré dans ta vie ? Un peu plus tard, après le bac, une fois en fac d’arts plastiques au Mirail. Et encore une fois, c’est une histoire d’ennui. Je m’ennuyais beaucoup dans les bars que l’on fréquente lorsqu’on est étudiant, je ne m’y sentais pas du tout à ma place et je préférais me promener à Toulouse dans les rues et les squats, où commençaient à apparaître les premiers graffitis. En parallèle, j’avais découvert les Ndébélé, une tribu sud-africaine polygame où les femmes peignent leur maison pour s’approprier l’espace. Et j’étais aussi à fond dans la peinture murale revendicative d’Amérique du Sud, notamment Diego Rivera. Bref, j’avais déjà envie de peindre sur un mur, et je suis passée à l’acte via de nouvelles rencontres avec Mosquito, un des tout premiers graffeurs et bien sûr Vanessa (Miss Van, ndlr).
Le graffiti fait partie de la mémoire de la ville au même titre que la brique rouge
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| HORS-série #1
Le graffiti et Toulouse, c’est une histoire forte à laquelle tu as contribué. Quel regard portes-tu aujourd’hui sur cette époque dorée des années 90 ? C’était novateur, interdit, unique. Ce n’était absolument pas médiatisé comme aujourd’hui. Personne ne s’y intéressait à part nous en fait, mais avec l’équipe de la Truskool et d’autres, on faisait ça avec beaucoup de spontanéité et de joie. Il y avait une très belle énergie et j’en parle vraiment sans nostalgie.
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PHOTOS : mademoiselle kat © Butterfly Art News
Le fait que le graffiti se soit en quelque sorte institutionnalisé, est-ce pour toi une évolution logique ? C’est d’abord une reconnaissance populaire due à des années et des années de travail. Personnellement, je n’expose pas tant que ça mais cela ne change rien. Je n’ai jamais fait du graffiti seulement pour le côté sauvage, mon moteur c’est avant tout l’engagement pour l’art dans la rue et l’impression de réparer certaines erreurs dans l’architecture urbaine. Aujourd’hui, il y a un enjeu économique autour de la discipline, les murs attirent le tourisme et les institutions l’ont compris. Les années 90 sont terminées, et le graffiti tel qu’on l’a connu à cette période n’existe plus. Désormais, le travail dans la rue est la plupart du temps autorisé et n’ a donc plus la même résonance, mais le processus de création est le même. Et, honnêtement, ce qu’il se passe aujourd’hui, on en rêvait il y a 20 ans. C’est génial que l’art urbain se développe à Toulouse. C’est une richesse qui doit faire partie de la mémoire de la ville, au même titre que la brique rouge, et qu’il faut donc transmettre. Moi, je suis parfaitement à l’aise avec le côté institutionnel tout en gardant une dimension sociale très importante dans mon travail. La question sociale, justement, n’est pas l’aspect du graffiti que l’on met le plus souvent en avant. C’est parce que nous ne sommes pas si nombreux à porter un message même si, récemment, j’ai participé à une exposition sauvage et collective, initiée par l’artiste Sylvie Récidive dans un camp de migrants à Toulouse. Mettre de l’art dans ce site dépourvu de toute qualité de vie, c’était fort. Dans le sourire de mes personnages, il y a un toujours un rictus symbolique, une attitude à la fois revendicative et positive. Je prône bien sûr une dimension féministe dans mon travail. Ne serait-ce que dans le simple fait de faire ce qu’il me plaît dans la rue, même si ça n’a pas toujours été facile. Mon credo c’est « girls just want to have fun » (cf Cindy Lauper, ndlr). Bref, prendre du plaisir et s’exprimer sans forcément être dans l’opposition. Les filles sexy que je dessine, par exemple, ne sont pas des femmes objets mais des femmes sujets. | HORS-série #1 • 53
ART
INITIATIVE ÉTUDIANTE
TRAVERSE VIDÉO [Art vidéo & ciné expérimental] Prép’art, Lycée des Arènes, Cinémathèque, Goethe Institut, Abattoirs.. du 16 au 20 mars | traverse-video.org
« 20 ans, ce n’est pas rien ». Thème fort à propos de la 20e édition du festival Traverse Vidéo. Près de 1 000 candidatures, 50 à 60 artistes, des œuvres d’étudiants et de professionnels, entre projections, performances et expositions réparties sur treize lieux à Toulouse et en région du 16 au 20 mars 2017. Anniversaire oblige, Traverse Vidéo pourrait se prolonger avec des séances tout au long de l’année, comme des points de suspension. Mais en fait, qu’est-ce que c’est le cinéma expérimental ? Éléments de réponse avec la fondatrice de ce festival né aux Arènes, Simone Dompeyre.
L'
expérimental fait peur. Le problème de ce mot, c’est que quelques-uns le confondent avec « expérience ». Comme si c’était inachevé. C’est bien sûr un cinéma de recherche avant tout. Mais, de même que s’il n’y a pas de laboratoire, il n’y a pas de médicament générique, sans expérimental, le cinéma serait figé. Or, l’expérimental ne se repose pas, on est dans « l’inquiétude », au sens étymologique du terme. C’est très sensitif, c’est le lieu de la métaphore cinématographique. L’idée de Traverse Vidéo, c’est de travailler le cinéma expérimental et l’art vidéo, pour montrer qu’avec un point de départ similaire, les mêmes préoccupations, les écritures donneront des solutions différentes. Parce que le médium a une incidence sur la forme, et c’est la forme qui produit du sens. C’est pour ça qu’il fallait dans le nom du festival cette idée de « traverse ». Vingt ans plus tôt, c’était totalement iconoclaste de programmer du cinéma sur pellicule et de la vidéo dans un même événement. Le festival est né aux Arènes, où j’étais professeur d’analyse filmique. L’intéressant à l’époque en BTS, c’est qu’il n’y avait pas de programme obligatoire, donc la latitude était grande de partir du proto-cinéma pour aller vers le cinéma le plus contemporain, et découvrir le ciné expérimental pour ne pas s’enfermer. La première édition n’a eu lieu que sur un jour. Puis deux, puis trois, et aujourd’hui nous sommes sur un marathon du mercredi au dimanche. À l’origine, Traverse Vidéo rassemblait un public éminemment étudiant, mais il était déjà ouvert à tous. Aujourd’hui, c’est très éclectique, ça va de 3 à 80 ans. Nous ne sommes pas dans la vulgarisation mais dans l’accompagnement des œuvres, comme sur les vernissages où il est possible de discuter avec les artistes qui d’ailleurs sont souvent logés chez les étudiants. Traverse Vidéo, c’est une manière d’aller à la rencontre d’une autre approche du cinéma. Parce que l’expérimental c’est l’école du plaisir, un cinéma de sensations, le parfait exemple d’une libido d’apprendre ! » 54 •
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Joana Ferreira Toucher © Beatriz Matias
ART
FORMATION
AXE SUD [École d’Arts graphiques] 9 rue des Amidonniers | axesud.fr
Actuellement implantée dans le quartier des Amidonniers, l’école Axe Sud est d’origine… marseillaise ! Depuis maintenant 12 ans, l’antenne toulousaine propose à ses inscrits une formation de concepteur-designer graphique. Pour les jeunes créatifs, Clutch dresse le portrait-robot de l’établissement.
A
chez Lazy Dog), Caroline Suarez (créatrice et fondatrice des poupées toulousaines My Name is Simone), la typographe Kitty Sabatier et beaucoup d’artistes intervenants en workshop comme le peintre Ronald Curchod (portfolio du Clutch#19 en mai 2014). Cette année, outre notre soirée Clutchorama du début du mois de mars, l’école ouvre ses portes au public les 3, 4 et 5 mars (expo des travaux des étudiants), et au début du mois de juillet pour dévoiler les œuvres des diplômés !
xée sur l’acquisition des fondamentaux en première année (notamment autour du dessin), l’école n’a qu’un maître mot : la polyvalence. Selon la directrice Anne-Claire Metay, cette qualité est aujourd’hui indispensable, quelle que soit la spécialisation choisie in fine : « de manière générale, nos élèves recherchent une formation pluridisciplinaire autour des métiers de la création visuelle. L’objectif de la formation est de les préparer à l’acquisition d’un savoir-faire varié pour gérer l’ensemble de la communication d’un client : qu’il s’agisse de faire un site, de créer un logo, de réaliser une publicité... Dans le monde du travail, ce souci de polyvalence n’est plus une exception, c’est devenu une règle ! ». Avec des matières allant de l’édition au webdesign, à la publicité, au packaging et à la création de visuels en général, cette formation de 4 ans se distingue d’autres formations plus ciblées comme les BTS. À noter : l’école est accessible aux étudiants de tous niveaux, quel que soit l’âge et la filière du baccalauréat (le diplôme Axe Sud est reconnu par l’état, certifié de niveau 2). Autre spécialité maison : les étudiants peuvent choisir entre un mastère design print et design digital dès le début de leur quatrième année d’étude.
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| HORS-série #1
© DR
Artistes-professeurs
Comme souvent, la réputation de l’école va de pair avec celle de ses professeurs ! Les cours sont dispensés par des intervenants de qualité, comme le professeur de dessin Cédric Le Borgne (également sculpteur de grillage, photographe et vidéaste), Marc Ménager, enseignant en storyboard (réalisateur au sein du collectif La Ménagerie), Boris Igelman pour la communication institutionnelle (graphiste
Aéroconstellation Beauzelle
table ères mati des ART
ZAC Andromède
Place-Georges-Brassens Grand-Noble Borderouge Patinoire Odyssud
Trois-Cocus
Place-du-Relais Pasteur
Aéroport Toulouse -Blagnac
La Vache Balma-Gramont
Guyenne
Daurat
Barrière-de-Paris Nadot
Servanty
Argoulets Minimes
Roseraie
Ancely Canal-du-Midi
formations
Arènes-Romaines
Cartoucherie Patted'Oie Zénith
• Axe Sud
Arènes
SaintCyprien
Fontaine-Lestang Mermoz
François-Verdier
Esquirol
Carmes Île du Fer à Cheval Ramier Déodat
9 rue des Amidonniers 31, 45 (Amidonniers) axesud.fr
Palais-de-Justice
Avenue de Muret
Saint-Agne SNCF Empalot
Mirail-Université
30 rue des Tours (Labège) 79 (Campus de Bissy) ecole-ecran.fr
Basso-Cambo
Faculté-de-Pharmacie
Université Paul-Sabatier
• Isdat
• Le Quai des Savoirs
• Prep’art
Avenue Jean Gonord L1 (Gymnase de l’Hers) cite-espace.com 39 allée Jules-Guesde Palais de Justice quaidessavoirs.fr
• Matou prepart.fr
• Studio M
54 rue du Pech Arènes | studio-m.fr
Musées • Les Abattoirs
76 allées Charles de Fitte St-Cyprien | lesabattoirs.org
• Aéroscopia
Allée André Turcat Beauzelle-Aéroscopia musee-aeroscopia.fr
• Augustins 21 rue de Metz | Carmes, Esquirol augustins.org
Rangueil
Bellefontaine
• Cité de l’Espace
5 Quai de la Daurade Esquirol | isdat.fr
Saouzelong
Reynerie
• Esma / Etpa
50 route de Narbonne (Auzevile-Tolosane) 62 | esma-artistique.com
Saint-Michel
Croix de Pierre
Bagatelle
• Écran
Marengo- SNCF Jean-Jaurès
Capitole
Casselardit
54 boulevard de l’Embouchure Canal du Midi | ecolearies.fr
Jeanned’Arc
CompansCaffarelli
Purpan
• Ariès
51 rue de Bayard Jeanne d’Arc |
Jolimont
58 allées Charles de Fitte St-Cyprien MuséedelAffichedeTOUlouse
• Muséum d’Histoire Naturelle 35 allée Jules-Guesde Palais de Justice museum.toulouse.fr
• St-Raymond
1ter place St-Sernin Capitole, Jeanne d’Arc saintraymond.toulouse.fr
Galeries • Le 50cinq
55 avenue Louis Bréguet 80, 23 (Gonin) | 50cinq.com
Ramonville
• Espace Écureuil 3 place du Capitole | Capitole caisseepargne-artcontemporain.fr
• La Fabrique (Ciam) 5 allée Antonio Machado Mirail Université ciam.univ-tlse2.fr
• Galerie du Château d’eau
1 place Laganne Esquirol, St-Cyprien galeriechateaudeau.org
• Green Galerie
4 rue du Coq d’Inde Carmes, Esquirol GreenGalerieExpo
• Lieu-Commun
25 rue d’Armagnac Marengo | lieu-commun.fr
• Pavillon Blanc
4 place Alex Raymond (Colomiers) 2, 21 (Méd. Pavillon Blanc) pavillonblanc-colomiers.fr
INTERVIEW - Ciné 2000 INITIATIVE ÉTUDIANTE - Concours de Courts FORMATION - ISPRA TABLE DES MATIÈRES Chroniques vidéoclub
HORS-D’ŒUVRE
LA CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE Qu’est-ce que c’est ?
Une fierté locale, et à raison : la rue du Taur abrite la deuxième cinémathèque de France, derrière Paris. Fondée en 1964 par Raymond Borde, la Cinémathèque de Toulouse est scindée en plusieurs activités. Au centre-ville, les projections : plus de 1 000 films par an partagés entre temps forts (les rétrospectives), festivals (Ciné Plein Air), rendez-vous réguliers (Extrême Cinémathèque) et rencontres (Abel Ferrara, rien que ça, en 2016). Outre ses deux salles, elle accueille aussi chaque mois des expositions et demeure un soutien vigoureux pour nombre de festivals de cinéma de la ville. À Balma, la Cinémathèque dispose depuis 2004 d’un Centre de Conservation et de Recherche, abritant des collections qui ne cessent de s’enrichir (environ 43 000 films et 75 000 affiches en 2014). Bon plan : le Centre peut-être visité en groupe.
Pourquoi on aime ?
Ici, pas de jugement à l’emporte-pièce pour décider si une œuvre est respectable ou non. Certes, la Cinémathèque se dédie au cinéma « de patrimoine » mais en n’hésitant pas à sortir des sentiers battus et en le croisant avec les films contemporains. Des grands classiques aux œuvres obscures, du culte au nanar, et de l’international à la production régionale : c’est toute la richesse d’une programmation qui s’est également fait une spécialité des ciné-concerts.
Offre étudiante ?
Très axée sur le scolaire et le lycée, la Cinémathèque a également mis en place des dispositifs pour les étudiants. À commencer par des tarifs préférentiels (6 €), ou via la carte CinéFolie Etudiant : 7 € par mois donnant un accès gratuit à toutes les séances, rencontres et cinés-concerts (exceptés hors les murs) pendant un an. Moins cher qu’un abonnement à Netflix ! Par ailleurs, le festival Extrême Cinéma accueille chaque année un jury composé d’étudiants pour décerner le prix Extrême Cinéma. Pour les étudiants en audiovisuel - ou les simples cinéphiles -, la bibliothèque de la Cinémathèque est indispensable : catalogues de films, blu-ray ou dvd, fonds numérisés de l’Ina et du CNC en accès libre, documents à foison sur le 7e art (archives, dossiers de presse, livres, revues...).
[Cinémathèque] Depuis 1964. Ouvert toute l’année (fermeture les lundis & jours fériés). 69 rue du Taur, Toulouse | Capitole | 05 62 30 30 10 | lacinemathequedetoulouse.com Événements : Rétrospective Akira Kurosawa jusqu’à mars, expo L’affiche de cinéma en Allemagne de l’Est (mars à avril), rencontre avec Jerry Skolimowski (printemps), rétro Frères Coen (juin)...
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CINÉMA
INTERVIEW
CINÉ 2000 cine2000@cine2000.org |
cine2000.org
Dès la fin de l’école, il arrive que certains étudiants s’organisent en collectif. Dans le cas de Ciné 2000 - composé principalement d’anciens étudiants de l’ESAV -, il s’agissait de s’entraider, mais aussi de créer des films, par simple plaisir. Clutch part à la rencontre de ces anciens étudiants en école de cinéma et appuie sur REC. Comment est né Ciné 2000 ? Tout est parti d’un film réalisé par quatre étudiants de l’ESAV en 2008. L’idée était de faire un film collectif sous la forme d’un documentaire-fiction. Une fois l’école terminée, la majorité des étudiants est partie à Paris pour participer à des tournages, monter en grade et se faire une place dans le milieu. Les quatre étudiants de Ciné 2000, eux, ont lancé un appel en local pour réaliser des films avec d’autres personnes qui voulaient rester à Toulouse. En local, est-il possible de trouver sa place ? Le réseau Midi-Pyrénées existe, mais c’est une voie un peu plus compliquée, c’est certain. Le schéma classique, c’est de trouver une boîte de production pour réaliser un court-métrage qui va te servir de carte de visite. Il faut qu’il soit bien produit, bien réalisé, et avec des moyens. Ce qui, idéalement, t’amènerait vers un long-métrage. Ce qu’il faut savoir, c’est que le cinéma fonctionne beaucoup grâce aux aides publiques. Et dans cette configuration, il y a beaucoup de contraintes à respecter. Quel état d’esprit revendique le collectif par rapport à l’industrie du cinéma ? Nous ne nous reconnaissions pas dans le système de travail pyramidal et hiérarchisé que l’on retrouve dans l’industrie. Nous savions aussi ce que nous n’aimions pas : la télé, les productions stéréotypées... Au fur et à mesure, nous avons réalisé comme notre façon de fonctionner comportait beaucoup d’avantages. Tout va plus vite ! Il n’y a pas de système de production, donc pas de chef, et assez peu d’enjeux. Du coup, on peut prendre des risques et aller plus loin dans l’expérimentation. Cette force du nombre vous a-t-elle servi professionnellement ? Dès le départ, nous ne voulions pas créer de salaire avec le collectif. C’est notre terrain de jeu ! L’objectif est plutôt d’investir pour faire de l’autoproduction. Par contre, cela nous a beaucoup servi en termes de réseau. Quand nous menons des projets individuels, on se donne beaucoup de coups de main. Nous sommes sur la même longueur d’ondes. Qu’avez-vous pensé de votre formation à l’ESAV ? Tu peux intégrer l’école directement, du moment que tu as Bac+2. On touche à tous les corps de métiers pendant deux ans. La spécialisation n’arrive qu’en troisième année. Ce n’est pas le genre d’établissement qui te prend par la main, ou qui te remplit le cerveau d’enseignements théoriques. Le tout premier exercice que l’on nous a donné (le « 16 gâchette ») est assez représentatif de son état d’esprit. On te file 30 mètres de pellicule, une vieille caméra... et tu fais ton film ! La contrainte, c’est qu’il n’y a pas de montage. Chaque séquence laisse place au plan suivant. Une fois que tu as tes trois minutes de tournage, tu regardes le résultat. C’est intéressant, car dans une réalisation classique, tout est tourné dans le désordre et monté ensuite. C’est une entrée en matière intéressante, sans « chaperonnage ». La philosophie est à la débrouille ! On nous le dit d’emblée : le cinéma ne se fait pas dans les salles de classe mais sur le terrain. Tu peux faire 50 films dans l’année si tu en as l’envie, avec du matériel à disposition et des profs qui peuvent te conseiller ! Ce n’est pas le cas partout... 60 •
| HORS-série #1
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© Ciné 2000
Quelles sont les autres écoles de cinéma publiques en France ? Il y en a deux autres : la Fémis, et l’École nationale supérieure Louis-Lumière à Paris. Là-bas, on t’apprend tous les rudiments de la production : la gestion, l’administration, le fonctionnement de l’industrie de l’audiovisuel... En sortant de ces écoles, le carnet d’adresse est plus fourni, mais c’est un autre état d’esprit. À la Fémis par exemple, même un film d’étude doit être potentiellement sélectionnable en festival. Il y a plus d’exigences, donc moins de liberté. Aujourd’hui, est-il possible de vivre du cinéma en échappant à certaines contraintes ? Pour faire court, il y a trois manières de vivre du cinéma en France. La première, c’est de monter à Paris et de faire carrière en progressant dans la hiérarchie. La seconde, c’est de faire un peu de tout à droite à gauche (ateliers, régies, captations...) en tant qu’intermittent du spectacle. La troisième, c’est de réaliser ses propres films sans aucune contrainte, tout en ayant un boulot alimentaire à côté. Dans tous les cas, il faut batailler dès la sortie de l’école. C’est un métier de passion ! Que diriez-vous à un jeune qui voudrait se lancer dans le cinéma ? Que l’industrie du cinéma est médiatisée, donc plus visible. Mais en quantité de projets, il en existe quatre fois plus en dehors de ce réseau ! Nous lui dirions : tu peux monter à Paris, et bosser sur des projets professionnels, mais implique-toi dans des projets pour t’épanouir ! Prend ton appareil photo, mets-toi en connexion avec des gens, et crée ! Peut-on citer quelques projets de membres du collectif qui vont bientôt sortir ? Le documentaire Après le Printemps, qui se centre sur la vie des combattants anti-Bachar, en Syrie. Le film a été réalisé avec un sociologue qui s’intéresse à ce quotidien, en marge des combats. Dans un autre registre, un docu-fiction (En cas de sinistre) et un court-métrage (Lâchez les chiens) sont en pleine préparation ! Un dernier mot ? Si des étudiants de l’ESAV se posent des questions sur « l’après », n’hésitez pas à nous contacter ! Nous serions ravis de boire un coup et de discuter de tout ça avec vous ! | HORS-série #1 • 61
CINÉMA
INITIATIVE ÉTUDIANTE
CONCOURS DE COURTS [Festival] 3 projections gratuites de mars à avril Ouverture : Université Toulouse Capitole | jeu. 23 mars | 19h | grat. | concoursdecourts.com
Prenant de plus en plus d’ampleur, Concours de courts est un projet tutoré fondé par l’universitaire Serge Regourd : un festival de courts-métrages intégré au Master 2 AgCom (Administration & Gestion de la Communication) de l’Université Toulouse Capitole. Quelques mois avant l’édition 2017, Clutch est allé à la rencontre du groupe d’étudiants aux commandes.
N
ous sommes sept étudiants en tout, on est arrivés en octobre 2016 pour la 14e édition. Tous les ans cela change : à chaque édition, l’équipe est renouvelée, c’est un autre groupe qui prend en charge le festival. En terme de continuité, ça pourrait être un frein mais il y a un passage de relais qui est mis en place. Du coup, on ne part pas de rien, on récupère ce qui a été fait avant. Mais d’un autre côté, la difficulté est d’apporter notre empreinte, amener de nouvelles actions tout en gardant l’esprit de départ, forcément ça réduit un peu la marge de manœuvre. Mais même si on est suivis par la Fac, ce sera quand même notre festival ! Notre chef d’édition nous avait prévenu au moment de la présentation du projet, elle nous avait dit que ça demanderait beaucoup de travail. Et c’est le cas, mais c’est passionnant parce qu’on touche à plein de domaines. Ça permet également à chacun de mettre ses compétences en avant, parce que nous venons tous d’horizons différents. Pour commencer, il faut trouver un fil directeur. Pour 2017, nous sommes partis sur les premiers courts-métrages. Ensuite, on lance un appel à projet qui dure deux mois. On reçoit en moyenne 350 courts-métrages, en provenance de 24 pays différents. Parce que le festival est une initiative étudiante, il s’adresse à des étudiants mais il diffuse aussi des films professionnels. Donc tout le monde peut y répondre, à condition que le film ne dépasse pas 15 minutes, qu’il soit au format numérique, qu’il ait été réalisé après 2013 et qu’il n’ait pas participé à l’édition précédente. Ensuite, il y a un premier jury qui fait le tri. De notre côté, comme nous ne sommes pas en école de cinéma, on regarde les films mais sans les juger. On retient vingt films pour trois projections. Quatre prix sont ensuite décernés par un jury composé de professionnels du cinéma, et les spectateurs sont aussi appelés à voter. C’est symbolique, parce qu’il n’y a pas d’argent en jeu, mais c’est une manière d’apporter de la valeur à un court-métrage, de la reconnaissance pour des films qui ne sont parfois jamais sortis d’un ordinateur ! À la fin, on doit faire un bilan de l’édition, étudier toutes les retombées, quelles répercussions il a eu. Et après ça... Une autre équipe prendra la suite ! » 62 •
| HORS-série #1
CINÉMA
FORMATION
ISPRA [Métiers de l’image & du son] Centre de formation audiovisuelle | 4 rue Marie Curie (Ramonville) |
ispra.fr
© DR
Anciennement « MAO Center », l’Institut Supérieur Privé de Réalisation Audiovisuelle (Ispra) fait sa petite révolution cette année en créant un pôle d’excellence à Ramonville pour les étudiants titulaires du Bac ! Un coup de tonnerre dans le domaine de l’audiovisuel à Toulouse.
B
asé à Labège depuis ses débuts, l’Ispra forme quotidiennement des sociétés événementielles et des professionnels du spectacle dans les métiers de l’image et du son. En septembre 2017, l’école développe son activité en ouvrant un tout nouveau cursus post-bac pour la création audiovisuelle du côté de Ramonville ! Au-delà de la proximité avec le métro, il s’agit d’une grande nouvelle pour tout étudiant aux velléités créatives selon le président de l’Ispra Yann Sera : « la carence était très importante à Toulouse. Dans le domaine de l’audiovisuel, il n’y avait que le Lycée des Arènes ! C’était le taux de demandes non satisfaites le plus élevé de la Région... ». Dans un bâtiment réaménagé de 800 m² situé à proximité du Bikini, l’Ispra proposera trois BTS « standards » : métiers du son, métiers de l’image, et montage et post-production. La grande nouveauté, c’est le diplôme « European bachelor of Fine Arts major », à l’issue d’une formation de 3 ans spécialisée dans le cinéma et la télévision. « Nous avons longuement patienté pour créer ce cursus, car on peut demander une certification européenne par le label EABHES après 10 ans d’expérience dans un secteur d’activité. 64 •
| HORS-série #1
Grâce à cette accréditation, le bachelor sera homogénéisé avec les autres formations européennes. Les étudiants pourront prolonger leurs études en master dans d’autres pays ». Autre opportunité : celle d’apprendre sous les conseils de pointures dans leur domaine.
Audio creative factory
Dans le cadre de son programme de formation, l’Ispra avait mis en place les Audio creative factory, marque dédiée à l’organisation de master-class. À partir du mois de septembre, les inscrits du pôle post-bac pourront également participer à ces séances de travail : « au niveau pédagogique, cela correspond parfaitement à nos attentes. Le peu de conseils apportés par ces grands noms du cinéma offre une valeur ajoutée considérable au diplôme ». Qu’on se le dise : cette année, des directeurs de la photographie (chef-opérateurs en français) ayant travaillé pendant plus de trente ans avec Clint Eastwood et Steven Spielberg seront de la partie à l’Ispra ! Avis aux intéressés : l’école a libéré 7 journées portes ouvertes, pour visiter ses nouveaux locaux de Ramonville, du 18 mars au 8 juillet (accès privé : inscriptions sur ispra.fr).
table des matières CINÉMA
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• Esav
56 rue du Taur Capitole | esav.fr
• Esma / Etpa
50 route de Narbonne (Auzevile-Tolosane) | 62 esma-artistique.com
• Ima
5 avenue Joliot-Curie 52 (Oncopôle) imatoulouse.fr
• Ispra
4099 route de Baziège la Lauragaise (Labège) 79, 80 | ispra.fr 4 rue Marie-Curie (Ramonville) 111 | ispra.fr
• Studio M
54 rue du Pech Arènes | studio-m.fr
Salles de cinéma • Abc
13 rue St-Bernard Jeanne d’Arc abc-toulouse.com
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Place Émile Mâle Arènes | arenes.entmip.fr
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• American Cosmograph 24 rue Montardy | Capitole american-cosmograph.fr
• Le Central
43 rue du Centre (Colomiers) 34, L2 (Pavillon Blanc) cinemalecentral.com
• Cinémathèque 69 rue du Taur | Capitole lacinemathequedetoulouse.com
• Le Cratère
95 grande rue St-Michel St-Michel cinemalecratere.com
• Gaumont Labège
105 avenue de la Méridienne 79 (Labège Couder) cinemasgaumontpathe.com
• Gaumont Wilson 3 place Wilson | Jean-Jaurès cinemasgaumontpathe.com
• Kinépolis
15 rue des Usines (Fenouillet) 59 (Centre Commercial) kinépolis.fr
• Mega CGR
Zac des Grands Nobles (Blagnac) Grand Noble | cgrcinemas.fr
• Le Rex
Place des arts (Blagnac) Pasteur | cinerex-blagnac.fr
• UGC
9 allée Roosevelt Jean-Jaurès | ugc.fr
• Utopia
Impasse du Château (Tournefeuille) 21, 63, 65 (Les Chênes) cinemas-utopia.org
Librairies spécialisées • Ombres Blanches 33 rue Gambetta Capitole, Esquirol ombres-blanches.fr
• Bibliothèque de la Cinémathèque
69 rue du Taur Capitole, Jeanne d'Arc lacinemathequedetoulouse.com
CHRONIQUES
VIDÉO-CLUB
LES FILMS DE CAMPUS BREAKFAST CLUB
SCREAM
Que se passe-t-il si vous réunissez en salle de colle un sportif, un génie, un rebelle, une névrosée et une fille à papa ? Réponse : un joyeux bordel ! Surveillés par l’hilarant Paul Gleason, nos cinq compères vont faire de cette journée de punition l’un des plus beaux moments de leur vie étudiante, chose totalement improbable quelques heures plus tôt. Scènes mythiques, dialogues croustillants, et enchaînement de situations cocasses orchestré par les tubes de l’époque : l’on retrouve dans Breakfast club toute la folie de John Hughes, désopilant réalisateur de Seize bougies pour Sam. L’histoire du cinéma se souviendra à coup sûr de 1985, l’année de naissance du premier teen movie !
Un patio. Une jolie blonde qui prépare du pop corn. Un téléphone qui sonne. Une question. Une mauvaise réponse. Deux morts. Bienvenue à Woodsboro, petite bourgade paisible du Maryland jusqu’au jour où un tueur en série décide de zigouiller de sympathiques résidents du campus local. Derrière la caméra, un maître du film d’épouvante, Wes Craven qui donne une nouvelle jeunesse au slasher movie. Dans Scream, le créateur de Freddy s’en donne à cœur joie, au grand dam de Drew Barrymore ou Rose McGowan, étudiantes entre autres dépecées par notre vengeur masqué. Hémoglobine, rebondissements à tire larigots, tachycardie assurée... Et sinon, c’est quoi votre film d’horreur préféré ?
LES LOIS DE L’ATTRACTION
SOCIAL NETWORK
Quand le réalisateur de Killing Zoe adapte un roman du gars qui a écrit American Psycho, forcément on ne s’attend pas à un énième American Pie. Situé sur le campus du Camdem College, Les lois de l’attraction retrace la savoureuse histoire d’un triangle amoureux bien complexe, celui de Paul qui aime Sean qui aime Lauren. À la mise en scène, Avary fait des prouesses, donnant littéralement vie au texte déjanté de Brett Easton Ellis. Grâce à des acteurs géniaux utilisés à contre emploi (jubilatoire James « Dawson » Van der Beek), un montage d’images peu orthodoxe et une bande son excellente, l’ami Roger nous délecte d’un film culte estampillé sexe, drugs & rock n’roll !
The Social Network c’est l’histoire d’un mec, Jesse Eisenberg, qui se fait larguer par une meuf, Rooney Mara, et qui du coup, l’alcool et ses potes d’Harvard aidants, va mettre en marche la création du plus grand réseau social du monde : Facebook. Pour porter à l’écran la vie de Mark Zuckerberg et la genèse du site au bandeau bleu, David Fincher signe un long métrage à l’esthétique parfaite, jouant à merveille sur l’ambiguïté des rapports humains. Face au blondinet préféré de la Silicon Valley, Andrew Garfield, copropriétaire désabusé, et Justin Timberlake, collaborateur hystérique à souhait, participent grandement au nouveau coup d’éclat du plus grand réalisateur de ce début de 21e siècle.
Drame
Roger Avary (Metropolitan)
66 •
| HORS-série #1
Slasher
Wes Craven (Studio Canal)
David Fincher (Sony)
Biopic
Comédie
John Hughes (Universal)
table des es matièr AUTRES ONS TI FORMA Universités • Univ. Tlse I - Capitole 2 rue du Doyen-Gabriel-Marty Compans-Caffarelli ut-capitole.fr
• Univ. Tlse II - Jean-Jaurès 5 allée Antonio Machado Mirail-Université | univ-tlse2.fr
• Univ. Tlse III - Paul Sabatier 118 route de Narbonne Université-Paul-Sabatier univ-tlse3.fr
Architecture • École Architecture 83 rue Aristide Maillol (Toulouse) Mirail | toulouse.archi.fr
Artisanat afpa.fr
• CTFPA - 6 rue Jean Monnet ctfpa.fr
Commerce • École Billières 27 rue Ingres | Jeanne d’Arc billieres.com
• Campus IGS 186 route de Grenade (Blagnac) Patinoire | cfa-campus-igs.com
• ESG - 30 rue des Tours (Labège) 79 |
68 •
• École Vidal
210 La Tolosane (Labège) 79 | esicad.com
• ICD International Business school 186 route de Grenade (Blagnac) Patinoire | icd-ecoles.com
• Idrac 12 rue M. Labrousse | ecoles-idrac.com
Basso C.
40 rue de Tunis | iesca.fr
Minimes
600 L’Occitane (Labège) 79 | ifag.com
• Isct 1 impasse Marcel Chalard Basso Cambo | isct.fr
• ISG 40 boulevard de la Marquette Canal du Midi | isg.fr
• ISTEF 24 rue de l’Industrie Jean Jaurès | istef.fr
• Tlse Business School Compans
Communication
esg.fr/ecole-toulouse | HORS-série #1
35 allée Jean-Jaurès J.-Jaurès | ecs-toulouse.com
• Iseg 40 boulevard de la Marquette Compans | mcs.iseg.fr
• Iscom 210 la Tolosane (Labège) 79 Prologue | iscom.fr
• Iscpa 186 route de Grenade (Blagnac) 70 (Pierre Mounicq) iscpa-ecoles.com
• Tlse Business School 20 bvd Lascrosses | tbs-education.fr
Digital & Web • Ariès 54 boulevard de l’Embouchure Canal du Midi | ecolearies.fr
• Axe Sud axesud.fr
• Campus Ynov 22 Impasse Charles Fourier Barrière de Paris | ynov.com
• IFAG
20 bvd Lascrosses | tbs-education.fr
4 place Agapito Nadal Arènes | ecole-vidal.fr
9 rue des Amidonniers Compans-Caffarelli |
• IESCA
• Ecs
• AFPA - 73 rue St-Jean (Balma)
(Saint-Jean) |
• ESICAD
Compans
• Cegos Rue de la Découverte (Labège) 79 | cegos.fr
• Digital Campus L’Occitane (Labège) | 79 digital-campus.fr/ecole/toulouse
• E-Artsup 14 rue Claire Pauilhac Jeanne d’Arc | e-artsup.net
• Epitech 40 Boulevard de la Marquette Canal du Midi | epitech.eu
• E-Campus ICD Toulouse 186 route de Grenade (Blagnac) Patinoire | icd-ecoles.com
• IFOCOP 73 rue Saint-Jean (Balma) Balma-Gramont | ifocop.fr/ centre-formations/toulouse
• Ingésup 22 impasse Charles Fourier Barrière de Paris ingesup.com/campus/toulouse
• IPI Toulouse 186 route de Grenade (Blagnac) Patinoire | ipi-ecoles.com
• SUPDEWEB 35 allées J. Jaurès | Jean-Jaurès supdeweb.com/toulouse
• Tlse Business School 20 bvd Lascrosses | tbs-education.fr
Compans
AUTRES ONS TI FORMA (suite) INFORMATIQUE/RH/QSE
118 route de Narbonne Université-Paul-Sabatier upssitech.ups-tlse.fr
Esthétique & mode • École Marge Verlair 5 impasse St-Aubin Jean-Jaurès | margeverlair.com
• Esimode - 54 rue du Pech
• CESI alternance 16 rue Magellan 79 | cesi-alternance.fr
Écoles d’ingénieur & aéronautique • ei.CESI (Industrie & Services) & exia.CESI (Informatique) 16 rue Magellan 79 | eicesi.fr - exia.cesi.fr
• École Nationale de la Météorologie 42 avenue Gaspard Corioli Basso Cambo | enm.meteo.fr
• EI Purpan - 75 voie du TOEC Pelletier-Purpan |
• UPSSITECH
purpan.fr
Fontaine-Lestang |
esimode.fr
• École Sup. Privée d’Esthétique E. Mario 6 avenue Marcel Langer St-Michel | esthermario.eu
7 avenue Édouard Belin 27, 66, 78, 79 | enac.fr
179 avenue de Muret 34 (Croix de Pierre) | rosecarmin.fr
• Institut Supérieur d’Optique 63 boulevard Lazare-Carnot Jean-Jaurès | iso.fr
• Institut Toulousain d’Ostéopathie 90 rue du Village d’Entreprise (Labège) | 79 (Village d’entreprise) ito-osteopathie.fr
• Sciences Plus 5 rue de la Madeleine Carmes | sciencesplus.fr
• Ejt - 31 rue de la Fonderie Carmes |
ejt.fr
Centre hospitalier Gérard Marchant 134 rte d’Espagne | 3, 11, 52, 117 (Marchant) | erasme.fr
• Institut St Simon
• Iscpa 186 route de Grenade (Blagnac) Patinoire | iscpa-ecoles.com Balma-Gramont |
Social • CRFMS Erasme
Journalisme
isjt.fr
3 av. du G. de Croutte | Basso C. institutsaintsimon.com
• IFRASS - 2bis rue Emile Pelletier Basso Cambo - ifrass.net
• IRFSS 71 chemin des Capelles | Purpan irfss-midi-pyrenees.croix-rouge.fr
Santé
• ENSAT
72 chemin de la Flambère Arènes Romaines | ifec.net
• Rose Carmin
• Isjt - 8 rue Théron de Montaugé
• ENAC
• Institut Franco -Européen de Chiropraxie
Avenue de l’Agrobiopole (Auzeville) • Adonis - 179 av. de Muret • CPES IPRESS 62, 81 | ensat.fr Borderouge | groupe-adonis.fr 10 rue des Arts Carmes - cpes-ipress.com • ICAM • Cours Diderot 75 avenue de Grande Bretagne 8 port St-Sauveur | F. Verdier Zénith | icam.fr coursdiderot.com Tourisme
• INP-ENSEEIHT 2 rue Charles Camichel François Verdier | enseeiht.fr
Carmes |
cpes-ipress.com
• École dentaire française
• INP-ENSIACET 4 allée Émile Monso (Labège) 79 | ensiacet.fr
• INSA - 135 av. de Rangueil Faculté de Pharmacie insa-toulouse.fr
• IPSA - 40 bvd de la Marquette Canal du Midi |
• Cpes-Ipres - 10 rue des arts
ipsa.fr
• ISAE-SUPAERO 10 avenue Édouard Belin 27, 66, 78, 79 | isae.fr
20 rue St Antoine du T Jean-Jaurès, Capitole ecole-dentaire.fr
• École de Diététique et de Nutrition Humaine 8 port St-Sauveur François Verdier |
ednh.fr
• École Nationale Vétérinaire 23 chemin des Capelles L2 (Casteret) | envt.fr
• Grand Sud 76 allée Jean-Jaurès Jean-Jaurès | grand-sud.fr
• Institut Limayrac 50 rue de Limayrac L1 (Pérignon) | limayrac.fr
• Lycée d’Hôtellerie et de tourisme 1 rue de l’Abbé J.-Lemire Zénith hotellerie-tourisme.entmip.fr
• École Vidal 4 place Agapito Nadal Arènes | ecole-vidal.fr
IER
DR CALEN 2017 - janvier Portes ouvertes
l e 21 jan. L’école d’ingénieur Cesi à Labège présente ses formations
Festival CDC [Danse]
du 23 jan. au 4 fév. L’incontournable festival international de danse contemporaine, toujours surprenant !
Détours de chant [Musique]
u 24 jan. au 4 fév. d Un festival pour découvrir le meilleur de la chanson et une foultitude de cafés-concerts.
Cuba Hoy [Musique, spectacle]
du 27 au 29 jan. A Tournefeuille, le début d’année est ensoleillé : trois jours durant, le festival Cuba Hoy propose un moment festif autour des cultures d’Amérique Latine.
La Ludi [Théâtre]
Curiosités [Musique]
Le Metronum An 3 [Musique]
Portes ouvertes
u 1 au 3 fév. d La troupe de théâtre d’impro fête ses 20 ans à la salle du Cap (voir p.36)
u 1 au 5 fév. d La salle de concert Le Metronum (juste à la sortie du métro Borderouge) fête ses 3 ans. Rendez-vous le 3 février pour au passage profiter de la sortie de Clutch avec des concerts gratis !
le 3 & 10 fév. En collaboration avec Cultures en mouvements, un speed-dating entre humains et statues au musée St-Raymond.
Des images aux mots [Cinéma]
u 6 au 12 fév. d Les dix ans du festival de cinéma LGBT de Toulouse, dans les cinémas Abc, American Cosmograph, à l’Institut Cervantès et à la Cinémathèque (voir p.59)
l e 28 & 29 jan. L’école Prép’Art se dévoile dans ses ateliers, rue Bayard (voir p.16)
le 25 fév. Deuxième salve pour l’école Cesi, qui présente ses formations d’ingénieur et d’ingénieur informatique.
MARS
Soirée Mytic [Art visuel]
Portes ouvertes
le 8 fév. 30e édition des soirées Curiosités du Bikini (voir p.23) : Talisco, Herr & Mirror pour seulement 5 € !
Portes ouvertes
du 3 au 5 mars Expositions et rencontres au menu des portes ouvertes de l’école Axe Sud (voir p.56). Et Clutcho' le 2 mars !
In Extremis
du 4 au 31 mars Une fenêtre ouverte sur la création au sens large. Le théâtre Garonne repousse les limites du spectacle avec ce temps fort pluridisciplinaire.
Traverse Vidéo [Art visuel]
du 16 au 20 mars Cinéma expérimental et art-vidéo : le festival Traverse Vidéo fête sa 20e édition ! (voir p.54)
février
T DE...
LA PLAYLIS
Julien Cassarino
Al’Tarba
(Psykup) -
-
Psykup
#1 | öOoOoOoOoOo - « Bark City » #2 | Die Antwoord - « We have candy » #3 | Christopher Young « Prologue and tumor » #4 | Antonio Carlos Jobim « Samba do Avião » #5 | Bruno Mars - « 24K Magic »
soundcloud.com/altarba
#1 | Russ - « Pull the trigger » #2 | INCH « Youri Gabardine » (ft. Sad Vicious) #3 | Stick - « Candyman blanc » #4 | Goune - « Vermine imberbe » #5 | Leftover Crack « The war home »
Imagina’livres [Salon]
le 17 & 18 mars L’université Jean-Jaurès accueille la seconde édition du salon des littératures de l’imaginaire (voir p.44)
Les Airs Solidaires [Musique]
u 22 au 30 mars d Les dix ans du festival interuniversitaire, surprises musicales au rendez-vous ! (voir p.26)
Concours de courts [Cinéma]
le 23 mars Première projection du concours de courts-métrages, à l’université Toulouse Capitole (voir p.62)
Cinélatino [Cinéma]
du 17 au 26 mars 29e édition des Rencontres du Cinéma d’Amérique Latine, dans les salles obscures de la ville.
avril Nuit étudiante [Pluri]
l e 6 avr. Une grande nocturne au Musée des Augustins, pour des visites décalées en spectacles et concerts.
Le Printemps étudiant [Pluri] du 18 au 22 avr.
Un anniversaire à nouveau : les dix ans du Printemps étudiant par l’association l’Agitée.
Made in Asia [Pluri]
du 19 au 22 avr. Toulouse et sa Métropole ont rendez-vous avec l’Asie. Expo, concerts, performances et ateliers.
Disquaire Day [Musique]
le 22 avr. Bons plans, showcases, expo... Chez tous les disquaires de Toulouse, une journée pour célébrer la musique et le travail des indépendants.
TGS Springbreak [Pluri] l e 22 & 23 avr. L’édition printanière du Toulouse Game Show, incontournable rassemblement à l’espace Diagora de Labège des cultures de l’imaginaire (vous avez dit geek ?).
mai Les Jardins du Muséum du 3 mai au 30 oct.
Ouverture de la saison estivale du Muséum dans ses Jardins de Borderouge. Un immense espace naturel en pleine ville.
Le Grand-rond pète les plombs [Septembre]
du 9 au 27 mai Troisième édition avec des spectacles inclassables et déjantés au théâtre du Grand-Rond.
Réplik’arts [Pluri]
le 12 mai Expos, débats, spectacles et concerts ska & punk rock pour cette 2e édition à l’université Jean-Jaurès avec Les Vaches Laitières, Non Servium, The Sexopath ou Charly Fiasco !
Indélébile [Bande-dessinée]
mi-mai Le festival de la bande-dessinée indépendante et de la petite édition !
Nuit des Musées [Pluri] mi ou fin mai Artistes et structures bousculent les mammouths de l’art au cours de ce rendez-vous au succès impressionnant.
THSF [Art visuel, musique] mi-mai Le Toulouse Hackerspace Factory : un festival sur la création numérique et les nouvelles technologies à Mix’Art Myrys.
* les dates sont à titre indicatif et susceptibles d’être modifiées.
François Ier
Chouf
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#1 | Os Tincoãs - « Obaluaê » #2 | Kelis - « Suspended » #3 | Christian Scott - « Tantric » #4 | Dionne Warwick - « Walk on by » #5 | Shabba Ranks - « Respect »
#1 | Hildebrandt - « C’est jamais loin » #2 | Leonard Cohen « Steer your way » #3 | Olivia Ruiz - « Il y a des nuits » #4 | Klô Pelgag - » Les corbeaux » #5 | Tom Waits - « How’s it gonna end »
soundcloud.com/francoisier
soundcloud.com/tetedechouf
IER
DR CALEN 2017 juin
Weekend Curiosités [Musique]
du 2 au 4 juin Tarif à bas prix, Bikini revisité, et groupes composés de découvertes et de coups de cœur. Manquer le Weekend des Curiosités, c’est péché (voir p.23)
Passe ton Bach d’abord [Musique]
du 2 au 4 juin Un marathon musical à travers la ville pour revisiter l’oeuvre de Bach en mini-concerts.
Rio Loco [Musique]
du 15 au 18 juin Après les mondes Celtes en 2016, le festival Rio Loco ! part explorer les îles de l’océan indien et lance la saison estivale toulousaine !
septem
du 28 juin au 2 juil. Un festival de niche et de cœur dédié aux musiques électroniques aventureuses dans la ville.
Map [Art visuel]
u 1e au 30 juin d Map pour Mise Au Point : un festival à ne pas rater pour tout amateur de photographie.
bre
Les Siestes Électroniques [Musique]
Soirée Clutcho’ [Pluri] début sept.
Clutch fête ses 5 ans ! Une soirée surprise (et gratuite) pour la sortie du numéro de septembre.
Electro Alternativ [Musique] début à fin sept.
juillet ût ao Ciné plein air [Cinéma]
du 7 juil. au 19 août Des séances de films cultes au milieu des étoiles dans la cour de la Cinémathèque (voir p.59)
Faîtes de l’image [Art visuel] le 7 & 8 juil.
Dans et autour du centre culturel Bellegarde, l’association Vidéophages célèbre toutes les formes de l’image et du cinéma.
Toulouse d’été [Musique]
du 11 juil. au 4 août Un peu partout, des concerts pour animer la ville en été !
Grandes vacances !
C’est le break et la saison des festivals. Tous les bons plans estivaux à retrouver sur le numéro juillet-août du magazine Clutch !
La rentrée rime désormais avec Electro Alternativ ! Tous les styles de musiques électroniques sont représentés dans une programmation dense et novatrice.
Arto festival [Théâtre] le 16 & 17 sept. Trentième édition du festival de rue de Ramonville !
Fifigrot [Cinéma, musique] mi à fin sept. Toulouse, capitale grolandaise ? C’est le cas en septembre avec une nouvelle édition du festival international du film Grolandais.
La Semaine de l’Etudiant [Pluri]
mi sept. à mi oct. Tout pour découvrir la ville et prendre un bon départ dans ses études avec le festival de l'Université Fédérale (voir p.12)
T DE...
LA PLAYLIS Yeahman !
Ackboo
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#1 | Nicola Cruz - « Cumbia del Olvido » #2 | History of Colour - « Cinder » #3 | Diego Bernal & Ernest Gonzales « Una Vez » #4 | Bill Withers « Time with you » (The Gaff Remix) #5 | Yeahman! - « Bad Time For Cumbia »
#1 | Biga*Ranx - « Liquid Sunshine » #2 | Malone Rootikal - « Everyday » #3 | Mr Zebre « Travelling On The Riddim » (ft. Sensi T) #4 | Twenty One Pilots - « Ride » #5 | Damso - « Amnésie »
soundcloud.com/dj-yeahman
soundcloud.com/ackboo
bre
Méditerranéo [Musique]
du 22 au 24 sept. La ville de Portet croise les cultures méditerranéennes avec ce festival gratuit pour faire le plein de concerts.
re
octob
Jazz sur son 31 [Musique] début à fin oct.
A Toulouse et en Haute-Garonne, l’automne sera jazz ou ne sera pas.
Scientilivre [Salon]
mi-oct. Un temps fort autour de la science et de la lecture à Labège.
Koalition [Musique]
f in oct. Traditionnellement autour d’Halloween, la Koalition rassemble les fans de techno et trance.
La nuit fantastique [Cinéma] le 31 oct.
Halloween toujours : de 21h à l’aube blême, l’Utopia Tournefeuille devient un manoir hanté avec plusieurs films, intermèdes musicaux, déguisements, buffet et bistrot.
novem
Des théâtres près de chez vous [Théâtre] début à mi nov. Un festival pour découvrir les théâtres indépendants de Toulouse grâce à une formule de tarif spéciale.
Entre en scène [Théâtre] début à fin nov.
Un festival interuniversitaire de théâtre en deux temps : reprises de spectacles et étapes de création en novembre, création et diffusion en avril.
Bd Colomiers [Bande-dessinée]
i-nov. m Indispensable et incontournable : le festival Bd Colomiers a fêté ses 30 ans en 2016 et continue de défendre une vision plurielle et indée de la bande-dessinée.
Séquence court-métrage [Cinéma] fin nov.
bre
décem
FIMM [Lecture, spectacle]
début déc. Pendant quelques jours, le théâtre Vent des signes devient l'épicentre de performances entre lecture, spectacle et musique.
Marchés de créateurs [Art] début à mi-déc. Il n’y en a pas que pour la place du Capitole. Un peu partout dans la ville, les marchés de créateurs proposent des idées cadeaux pour Noël.
Noise [Musique]
mi déc. Le théâtre du Ring invite à découvrir des groupes aux frontières du bruit et de l'expérimentation sonore !
Astronautes [Art visuel, science]
A l’Abc ou la Cinémathèque, un festival de courts-métrages qui donne aussi rendez-vous toute l’année pour participer à ses présélections.
jusqu’au 31 déc. 2018 Découvrir le quotidien à bord de la Station Spatiale Internationale, c’est possible à la Cité de l’Espace grâce à laquelle on se prendrait presque pour Thomas Pesquet.
* les dates sont à titre indicatif et susceptibles d’être modifiées.
Nicolas Gardel (The Headbangers)
Augustin Charnet (Kid Wise)
headbangers.fr
soundcloud.com/augustin-charnet
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#1 | Radiohead « Climbing up the walls » #2 | Justice - « Randy » #3 | Does it offend you yeah ? « John Hurt » #4 | David Bowie - « Lazarus » #5 | Erroll Garner - « Laura »
#1 | Vulfpeck - « Animal Spirit » #2 | Vince Staples « Jump Off The Roof » #3 | Bon Iver - « 29 #Strafford APTS » #4 | Frank Ocean - « Self Control » #5 | Yann Tiersen - « Pern »
city guide nes les bon s ! e adress
• Mille et une pâtes
1 bis rue Mirepoix Capitole 1001-pates.com
• Ô Boudu Pont
1 rue de la République St-Cyprien oboudupont.com > 10 % de remise le midi
• ô coup dans l’aile
26 rue du Languedoc | Carmes ocoupdanslaile.com > Tarifs étudiants midi & soir
45 rue Peyrolières Capitole, Esquirol BOCAtlse > Mini sandwich dès 1,20 €
• Borriquito Loco
25 rue des Paradoux Esquirol, Carmes restaurant-borriquito.com > Formules étudiantes
• La Petite Gouaille
44 rue Peyrolières Capitole, Esquirol restaurant-laptitegouaille.fr
• La Plage
60 gde rue St-Michel | laplage-toulouse.fr
St Michel
10 rue des Blanchers Capitole, Compans Caffarelli restaurantleDahu
La Faim des haricots --Buffet à volonté dès 11 € ---
• L’Esquinade
28 rue de la Chaîne Compans Caffarelli lesquinade.fr
• Foxy
2 avenue Paul Séjourné Compans Caffarelli restaurant-foxy.fr > Formules étudiantes
• Le Kalinka
10 rue des Teinturiers St-Cyprien lekalinka.com
• La Kasbah
30 rue de la Chaîne Compans Caffarelli lakasbah.fr > Lundi soir plat à 5 €
• Le Maharaja
46 rue Peyrolières Capitole, Esquirol maharajatoulouse.fr > Tarifs étudiants midi & soir
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| HORS-série #1
• Asian Kanteen
47bis boulevard de Strasbourg Jeanne d’Arc asiankanteen.com
• Batbat
8 rue des Filatiers & 9 rue Jean Suau Capitole, Esquirol, Carmes batbat.fr > Livraison
• Burger à la Une
Resto végétarien
• Le Dahu
133 route de Narbonne Université de Rangueil c rous-toulouse.fr/ les-restos-u-cafeterias
FAST FOOD
22 rue Gabriel Péri Jean-Jaurès lepery.com
• Boca
118 route de Narbonne Université de Rangueil crous-toulouse.fr/ les-restos-u-cafeterias
• Restaurant Universitaire Rangueil 3
• Le PÉry
RESTOS
• Restaurant Universitaire Rangueil 1 & 2
L'état d'esprit : Une Institution, le resto végétarien de Toulouse ! Un menu à composer soi-même à partir du buffet à volonté : 2 choix 12 €, 3 choix 13 €, 4 choix 14 € et ainsi de suite ! on aime... C’est rapide, pratique, pas cher et sain, avec un grand choix de plats !
3 rue du Puits Vert - Toulouse Capitole, Esquirol - lafaimdesharicots.fr
• Burger n’co
20 rue Riquet & 23 rue de la République Jean-Jaurès, F. Verdier, St Cyp' burgernco.fr
• Chez Magda
52 avenue de l’U.R.S.S St Agne SNCF chezmagda.fr
• Chez nous les Libanais
6 rue Jean Suau Capitole, Esquirol cheznousleslibanaistoulouse
• Coyote Burger
• Restaurant Universitaire Arsenal 2 boulevard Armand Duportal Compans Caffarelli crous-toulouse.fr/ les-restos-u-cafeterias
• Restaurant Universitaire Jean-Jaurès 5 allée Antonio Machado | crous-toulouse.fr/ les-restos-u-cafeterias
17 rue Valade & 10 pl. des Carmes Capitole, Carmes burgeralaune.com
3 place du Peyrou Jeanne d’Arc, Compans Caffarelli coyoteburger.fr
• Duck me
10 rue de la Pomme & 7 rue de Rémusat Capitole, Jeanne d’Arc duckme.fr
Mirail • El Dayaa 23 boulevard Lascrosses Compans Caffarelli | el.dayaa
WIFI gratuit
Bon plan étudiant !
• Joe’s Corner (Gibert Joseph)
Ras la tasse
Coffee shop
3 rue du Taur Capitole, Jeanne d’Arc Joescorner
--Dès 9h15 (en semain e) DÈS 12h (dimanche ) ---
• Kebab café
155 boulevard de Strasbourg Jeanne d’Arc 77 allées Forain François Verdier François V. | KiosqueMIO
• Mak Thaï
perlette.fr
• La Reine Margot
13 rue Peyrolières Esquirol | La-Reine-Margot > 100 % sans gluten
l’accueil, le choix de boissons et pâtisseries ! 3 rue du Puits Vert - Toulouse Capitole, Esquirol - lraslatasse.fr
16 rue des Lois Jeanne d’Arc, Compans Caffarelli lesalondeugenie.fr
• So British 11 rue Peyras | Capitole, Esquirol sobritishtoulouse
LIBRAIRIES
• Mijana
173 grande rue Saint-Michel Palais de Justice
• Nan kebab
21 rue des Filatiers Esquirol, Carmes nankebab-toulouse.fr
• L’Oasis
41 rue Pargaminières Capitole, Jeanne d’Arc
• La Petite île 30 rue des Salenques Compans Restaurant-La-Petite-Ile
• Pizza Maestro
Place Edouard Bouillières Basso Cambo
• Pizzeria Alexis
12 rue de la république St-Cyprien pizzeria-alexis.fr
• Sld Café 55 rue des Filatiers | sldcafe55
ceux qui croient qu’un baîllement est un cri silencieux pour un café ! Pour résumer : cool, studieux et cosmopolite, ultra connecté et à la déco soignée ! on aime... La mezzanine et ses canapés,
18 rue Emilie Carthaillac Compans, Jeanne d’Arc Mak-thaï
2 place de la Bourse Capitole, Esquirol -
• Le Salon d’Eugénie L'état d'esprit : Un coffee shop pour
• Le Kiosque MIO
• Perlette
Esquirol,
• V and v bagel
5 place du Parlement Palais de Justice vandvbagel.com
• Yard La Burger Factory 51 rue du Taur | Capitole, J. d’Arc yardburgerfactory.com
SALONS DE THÉ • L’Autre Salon de Thé 45 rue des Tourneurs Capitole, Esquirol Lautre-Salon-de-Thé
• Aux Douces Heures 9 rue des Lois | Jeanne d’Arc, salondethe-auxdoucesheures. blogspot.com 13 rue de la bourse Capitole, Esquirol -
bapz.fr/
• Blue Teapot
5 impasse Colombette Jean Jaurès | blueteapot.fr 8 rue du May | Le-Bol-Bu
24 avenue Étienne Billières St-Cyprien | autre-rive.com
• Bd Fugue
• Bapz
• Le Bol Bu
• L’Autre-Rive
11 rue Ste-Ursule Capitole, Esquirol BdFugueToulouse
• Bédéciné
7 rue Romiguières Capitole | bedecine.fr
loury Frères Capitole, Esquirol • F 36 rue de la Colombette Jean-Jaurès | librairie-floury.fr
• Le Chapristea
• Gibert Joseph
4 rue Jules Chalande Capitole, Esquirol chapristea.com > Bar à chats !
3-21 rue du Taur & 22 rue des Lois Capitole GibertJosephToulouse
• Comptoir du Port
• Imagin’ères
• La Fiancée
• Les Petits Ruisseaux
12 place de la Daurade Capitole, Esquirol Le-Comptoir-Du-Port 54 rue Peyrolières | cafelafiancee
Capitole
11 rue Villeneuve | St-Cyprien LibrairieLesPetitsRuisseaux
• Librairie des Abattoirs
• Flower’s Café
76 allées Charles de Fitte St-Cyprien | lesabattoirs.org
6 place Roger Salengro Capitole, Esquirol theflowerscafe.com
• Mona Lisait
• O3C
54 rue Peyrolières Capitole, Esquirol |
17 rue Ste-Ursule Capitole, Esquirol imagineres.fr
ô3c
• Le Petit Magre 4 rue Baronie | Capitole, Esquirol lepetitmagre.com
18 rue de la bourse Capitole, Esquirol exprmntl.fr/Mona-Lisait-Livres.html
• Oh les beaux jours 20 rue Ste-Ursule | Capitole librairieohlesbeauxjours.fr
nes Les bon s ! e adress (suite) LIBRAIRIES (suite) • Ombres Blanches 50 rue Gambetta Capitole, Esquirol ombres-blanches.fr
• Privat 14 rue des Arts | Esquirol librairieprivat.comv
• La Renaissance
1 allée Saint-Saëns Basso-Cambo librairie-renaissance.fr
• Série B
16 rue Ste-Ursule Capitole, Esquirol librairieserieb.fr
• Terra-Nova
18 rue Gambetta Capitole, Esquirol librairie-terranova.fr
• Terre de Légendes 44 rue Gambetta Capitole, Esquirol terresdelegendes.fr
BARS & PUBS • L’Abbaye de la SAINte Dynamo 8 rue Amélie Jean-Jaurès lasaintedynamo
• L’Almanach
53 rue de la République St Cyprien Lalmanach-bistrot bar-indépendant > Happy-hour 18h30 / 20h
• Au FÛt et à Mesure 20 rue Gabriel Péri Jean Jaurès aufutetamesure.fr
78 •
| HORS-série #1
• Autour d’une Bière 259 avenue de Muret Fer à Cheval autourdunebiere.fr
14 place Arnaud Bernard Compans Caffarelli Le-Communard > Mardi soir plat à 5 €
• L’Autruche
1 rue André Mercadier Jean Jaurès, François Verdier brasseriedubec > Happy-hour 17h/19h
• Baraka Jeux
1 Boulevard de la Gare François Verdier BarakajeuxToulouse > Happy-hour 18h/19h 7 place Saint-Pierre Compans Caffarelli lebarbasquetoulouse
• Le Barboteur
18 rue des Pénitents Gris Capitole, Jeanne d’Arc lebarboteur.bar
• Le Bièrographe
12 rue des Paradoux Carmes, Esquirol lebierographe.com > Happy-hour 17h30/19h
• Le Bistrologue St-Cyprien
• Blind Tiger
61 rue Pargaminières Capitole | letigretoulouse > Happy-hour 18h/22h
• Breughel l’ancien 30 rue de la Chaîne Compans Caffarelli breughel.fr
• Le Cactus
13 boulevard Lascrosses Compans Caffarelli lecactustoulouse.fr
• Le Café Populaire
9 rue de la Colombette Jean Jaurès, François Verdier cafepopulaire.blogspot.com
• Chez ta Mère
36 rue Gatien Arnoult Compans Caffarelli cheztamere.org
• Delicatessen
11 rue Riquet J. Jaurès, F. Verdier delicat.essen > Happy-hour 7/7 18h30 /19h30
• The Dispensary 1 rue Marthe Varsi | St-Cyprien thedispensarypub.com
• Le Dubliners
• Le Bar Basque
2 place du Ravelin | lebistrologue
• Le Communard
46 avenue Marcel Langer St Michel | dubliners.fr
• L’Echanson 8 place de la Trinité | Bar-LEchanson
Esquirol
• L’Episode Café
3 rue des Blanchers Compans Caffarelli, Esquirol Episode-Café
• L’Évasion
29 grande rue Saint-Michel St Michel restaurant-bar-levasion.com
• L’Excale
56 rue des Blanchers Compans Caffarelli -
lexcale.fr
• La Fabrique
6 place du Peyrou Compans Caffarelli brasserie-lafabrique.fr
• Le Filochard 8 place du Pont Neuf | lefilochard.fr
Esquirol
• The George & Dragon 1 place du Peyrou | Compans georgeanddragonpub.fr
• L’Impro
7 rue Léon Gambetta Capitole, Esquirol limprotoulouse
• L’Internazionale
11 avenue Maurice Hauriou Palais de Justice Bar-LInternazionale > Happy-hour tous les jeudis Bon plan étudiant !
• London Town
14 rue des Prêtres Carmes londontownpub.fr
• La Loupiote 39 rue Réclusane | Loupiote
St-Cyprien
• La Chapelle Atelier Idéal
CLUB
36 rue Danielle Casanova Compans C., Jeanne d’Arc atelierideal.lautre.net
• Le Bazar
11 rue des Puits Clos Capitole, Esquirol
• La Dernière Chance
• La Maison Blanche 10 rue Arnaud Bernard Compans Caffarelli cafe-maison-blanche.fr
• Mécanique des Fluides 1 place Riquet | Jean-Jaurès lamecaniquedesfluides
16 place Arnaud Bernard Compans Caffarelli La-Dernière-Chance
• Ice Club 11 rue des Gestes | iceclubfr
Capitole
Le Cri de la Mouette
Club - concerts
• Le Moloko
--Jusqu’à 6h le week-en d & jours fériés ! ---
6 rue Joutx Aigues Carmes, Esquirol LeMolokoBar > Happy-hour 18h/21h
• Mulligans
39 grande rue Saint-Michel St Michel mulligans.pub.free.fr > Pinte de Kro à 4 €
• Le Nasdrovia
on aime... Erich ! Son éclectisme, ses côtés déjantés et les soirées qu’il accueille !
2 rue Maletache Carmes, Esquirol le-nasdrovia.com
78 allée de Barcelone - Toulouse Compans Caffarelli - lecridelamouette.com
138 grande rue Saint-Michel Palais de Justice | obohem.fr > Dimanche soir plat à 5 €
1 rue des Chalets | Le-Pere-peinard
• Le Petit Voisin 37 rue Peyrolières | Le-Petit-Voisin > Cool prices !
8 rue de Bagnolet | Arènes lehangar.eklablog.com
• Mix’art Myrys
12 rue Ferdinand Lassalle Canal du Midi mixart-myrys.org
• Les Pavillons Sauvages 35 avenue Jean Dagnaux Canal du Midi pavillonssauvages
• Samba Résille 38 rue Roquelaine | Jeanne d’Arc samba-resille.org
DO IT YOURSELF CONCEPTION • Les Aiguilleuses
77 rue de la Colombette Jean Jaurès, François Verdier lesaiguilleuses.weebly.com
• Artilect Fablab
• Ô Bohem
• Le Père Peinard
L'état d'esprit : Une péniche qui programme des concerts et se transforme en un club électro de référence le weekend ! Tenue par Erich, maître des lieux et légende des nuits toulousaines !
• Hangar de la Cépière
• La Paillote
3 rue d’Aubuisson Jean Jaurès, François Verdier discotheque.lapaillote
Jeanne d’Arc • Planète Rock 7 chemin de Lanusse Trois Cocus planeterock.fr Esquirol
• Chez Tonton
16 place Saint-Pierre Compans Caffarelli pastisomaitre.com
• Le Txus
9 rue Saint-Charles Compans Caffarelli desbois.cebien > Happy-hour 18h30 à 19h30
• Vasco le Gamma
1 place de l’Estrapade St-Cyprien | le-vasco.fr > Happy-hour pichet 19h/20h
• Le Shanghaï
12 rue de la Pomme Capitole, Esquirol Le-Shanghaï
• Zoom Club
Rue du Puits Vert Capitole, Esquirol toulousezoomclub
LIEUX ALTERNATIFS • Carrefour Culturel Arnaud Bernard
3 rue Escoussières Arnaud Bernard Compans C., Jeanne d’Arc arnaud-bernard.net
27bis allée Maurice Sarraut Patte d’oie, Arènes | artilect.fr
• L’Atelier des bricoleurs 64 rue de Fenouillet Barrière de Paris atelier-des-bricoleurs.net
• Atelier Double Boucle 6 place Lange | St-Cyprien doubleboucle.com
• Fifi Jolipois 11 rue Cujas | Esquirol fifijolipois.com
• Lézard Créatif 5 rue Matabiau | Jeanne d’Arc lezard-creatif.fr
DO IT YOURSELF MÉCANIQUE • Garage pour Tous 31 40 chemin du Prat Long Barrière de Paris garagepourtous.fr
nes Les bon s ! e adress (suite)
• MusÉum d’Histoire Naturelle 35 allée Jules Guesde Palais de Justice museum.toulouse.fr
• Observatoire de Jolimont
1 avenue Camille Flammarion Jolimont | saptoulouse.net
• Quai des Savoirs
DO IT YOURSELF MÉCANIQUE (suite)
39 allée Jules Guesde Palais de Justice quaidessavoirs.fr > Gratuit
• La Maison du Vélo
89 boulevard Pierre Semard Marengo SNCF maisonduvelotoulouse.com > Location de vélos
• Mobilité-e-s
7 impasse Boudeville Zone Thibaud 49 | mobilite-e-s.com
• Self Moto Service
2 avenue d’Atlanta 40 | selfmotoservice.fr
LIVE ESCAPE • Adventure Rooms
8 allée Paul Sabatier François Verdier adventurerooms-toulouse.fr
• Arkanes
4 place de Bologne (proximité Place St-Pierre) Compans Caffarelli arkanes.fr
• La Cellule
RÉSEAUX D’ÉCHANGES • Partageons les jardins ! 36 rue Bernard Mule François Verdier partageonslesjardins.fr
• Trade School tradeschool.coop/toulouse
CULTURE SCIENTIFIQUE • Aéroscopia
Allée André Turcat - Blagnac Beauzelle Aéroscopia musee-aeroscopia.fr
• Cité de l’Espace
Avenue Jean Gonord 16 (Gymnase de l’Hers) 37 (Cité de l’Espace) cite-espace.com
• Les Jardins du MusÉum
24-26 avenue Bourgès Maunoury 36 (Ségla) museum.toulouse.fr
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| HORS-série #1
16 rue des Changes Esquirolla-cellule.fr
• Enigma Escape 34 rue de Bayard | Jeanne d’Arc enigmaescape.fr
• Escape Room Place Occitane | Jean Jaurès escaperoom-toulouse.fr
• I Lock U 6 rue du Prado | Arènes i -lock-u.com escape-room-toulouse
• ToulousEscape
8 rue Maurice Caunes 43, 75, 33 ou 76 (Caunes) toulousescape.fr
DISQUAIRES • Anthology
8 rue des Lois Capitole, Jeanne d’Arc disquaire-toulouse.fr
• Armadillo 32 rue Pharaon | Carmes armadillodisques
• Au Comptoir du Rêve 13 rue Ste-Ursule Capitole, Esquirol comptoirdureve.fr
• Croc Vinyl 7 rue des Lois | Capitole, J. d’Arc recordshop.crocvinyl
• Dj Music 4 rue Genty Magre | Esquirol DJ-MUSIC-Toulouse
• Gibert Joseph
22 rue des Lois Capitole, Jeanne d’Arc gibertjoseph.com/Toulouse
• Innerdisc
37 rue Reclusane St-Cyprien innerdisc.fr
• Le Laboratoire 9 rue de la bourse |
Esquirol
• Made In Jazz 10 rue Cujas | Esquirol MadeInRecordShop
• New Bullit 2 rue des Lois | Capitole, J. d’Arc newbullitt31
• OCD
17 rue des Filatiers Carmes, Esquirol ocd.fr/magasins/ocd-toulouse
• Pandemonium 2 rue Cujas |
Esquirol
• Paul Emile Vinyls 5 rue Temponières | paulemilevinyls
Esquirol
• Vicious Circle 7 rue des Puits Clos | Capitole toulouse.viciouscircle.fr Chaque lieu d’enseignement développe un programme d’activités propres : conférences, spectacles, concerts, rencontres, stages... Contactez le service Culture et/ou la Vie étudiante de votre établissement !
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SES S E R D A utiles SERVICES éTUDIANTS • Welcome desk
41 allée Jules Guesde - Toulouse Palais de Justice univ-toulouse.fr/ accueil-welcome-desk > Tout pour vos démarches administratives !
• Crous
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17 rue de Metz - Toulouse Esquirol - crij.org
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1 rue Sainte-Anne - Toulouse Carmes haute-garonne.gouv.fr
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24 rue Riquet - Toulouse François Verdier caf.fr/caf-de-la-haute-garonne
• Mutuelle VITTAVI
9 rue Matabiau - Toulouse Jeanne d’Arc | vittavi.fr
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36 rue du Rempart St-Etienne Esquirol | lmde.fr
MOBILITé • Vélo Toulouse
0800 112 205 | velo.toulouse.fr > Abonnement 20 €/an
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Bus - Métro - Tram
05 61 41 70 70 | tisseo.fr > 31 jours 10 € pour les - de 26 ans
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05 31 61 63 09 | citiz.coop > Voitures en autopartage
• Sncf
Gare de Toulouse Matabiau 64 boulevard Pierre Sémard Marengo-SNCF voyages-sncf.com > Carte 12-28 ans 50 € : 25 % à 60 % de réduction
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LOGEMENT • Résidences étudiantes privées adele.org
• Logement social d emande-logement-social. gouv.fr
SANTé • SIMPPS
Service Interuniversitaire de Médecine Préventive & de Promotion de la Santé
ups-tlse.fr/simpps Université Tlse I - Capitole 2 rue du Doyen Gabirel Marty Compans | 05 61 63 37 25 Université Tlse II - Jean Jaurès 5 Allée Antonio Machado Mirail Univ. | 05 61 50 41 41 Université Tlse III - Paul Sabatier 118 route de Narbonne Université Paul Sabatier 05 61 55 73 67
• Pharmacie de garde
76 allée Jean Jaurès - Toulouse Jean Jaurès pharmaciedega detoulouse.com
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Place du Dr Joseph Baylac Purpan c hu-toulouse.fr/ -hopital-purpan
• Hopital Rangueil (toulouse) 1 avenue du Professeur J. Poulhès Université Paul Sabatier chu-toulouse.fr/ -hopital-rangueil
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05 61 49 66 66 - 05 61 22 00 00 À appeler en cas d’absence du médecin traitant.
• SOS Médecins 05 61 33 00 00
• Drogues Info-service
7/7 de 8h à 2h du matin Numéro Vert (grat.) : 0 800 231 313
• Dépistage anonyme & gratuit du Sida
La Grave, Place Lange (Pavillon Nanta) | 05 61 77 78 59 Esquirol - St-Cyprien
SéCURITé • Commissariat Central
23 boulevard de l’Embouchure 05 61 12 77 77 | Canal du Midi
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SAMU
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POMPIERS
17
POLICE SECOURS
112
appel d'urgence
114
numéro d'urgence personnes sourdes & malentendantes
| HORS-série #1 • 81
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