LE MONDE DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA
rtisans
Bimestriel n°107 • juillet-août 2015 • 1 €
ÉDITION
Deux-Sèvres
Conseils et formation, l’offre de services de votre CMA P. 4 ILS CHERCHENT UN REPRENEUR P. 40
TROIS QUESTIONS À PATRICK SISCO, DIRECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES 79 P. 6
LES FORMATIONS INTERPROS DE LA CMA 79 P. 33 Deux-Sèvres
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VOUS INSTAUREZ UNE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ POUR VOS SALARIÉS, VOTRE BANQUE EST LÀ POUR VOUS DONNER DE L’ASSURANCE. DES EXPERTS SPÉCIALISÉS À VOS CÔTÉS, ÇA CHANGE TOUT !
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P ANORAMA
D OSSIER
É DITO
ASSURANCES : MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR
Jean-Michel Banlier Président de la CMA des Deux-Sèvres
Certains assureurs savent travailler main dans la main avec les entrepreneurs qu’ils représentent et ont à cœur de défendre leurs intérêts. L’artisan doit se poser, à juste titre, beaucoup de questions avant de souscrire à une police d’assurance. P. 29
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Quels que soient votre statut, votre parcours, votre expérience et votre projet, la CMA vous propose une offre de services en formation, accompagnement création reprise et développement d’entreprise, pour faire de votre vie professionnelle votre plus grande réussite. P 4
■ ÉVÉNEMENT 4 ACCOMPAGNEMENT : une offre de services « conseils et formation » pour réussir ■ ACTUALITÉS 6 TROIS QUESTIONS À Patrick Sisco, directeur départemental des finances publiques 7 APPRENTISSAGE : on en parle et on agit sans modération 8 LE PÔLE MÉCANIQUE automobile 9 LES INDÉPENDANTS MÉCONTENTS entendus par la CMA 12 PRIX STARS & MÉTIERS Deux-Sèvres 13 COMMENT TROUVER UN ARTISAN près de chez soi ?
S TRATÉGIES
Grâce à la plateforme « mobilité européenne » mise en place par la CMA et sous l’impulsion des Campus des métiers de la CMA 79, dix garçons et sept filles ont passé deux semaines à Biala Podlaska, en Pologne, en avril dernier. P 16
■ STYLE DE VIE 14 CES ARTISANS QUI CONNAISSENT LE SUCCÈS à l’international ■ ÉCLAIRAGE 16 LA MOBILITÉ EUROPÉENNE, c’est aussi pour vous ! 17 NTIC : n’attendez plus ! 22 CLASSIC RESTORE SPECIALITIES : un site d’e-commerce performant 23 NTIC à suivre de près ■ 1 JOUR AVEC… 24 UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX EN HAUTEUR : il fait bon travailler chez Colibri ■ CAS D’ENTREPRISE 26 SARL JAKUBOWSKI : une entreprise citoyenne ■ RÉUSSITE 28 DBH ÉBÉNISTERIE : restauration collective, agencement individualisé
V P RATIQUE
Les inventives lectures : deux jeunes plumes au campus des métiers de Niort. P 37
■ FORMATION 33 CHEF D’ENTREPRISE, vos prochaines formations interpros ■ JURI-PRATIQUE 34 UN NOUVEAU CONTRAT AIDÉ : le « CIE-Starter » 35 TRAVAUX DANGEREUX : des assouplissements pour les jeunes ■ RETOUR SUR 36 TALENTS DE L’ARTISANAT : des artisans bien titrés 37 CONCOURS DU MEILLEUR apprenti pâtissier ■ FORUM 38 TARIFS DU GAZ : les règles changent 39 ASSURANCES : testez votre niveau ! ■ BOURSE 40 ILS CHERCHENT un repreneur
R EGARDS ■ PRESTIGE 42 TAILLEUR DE CRISTAL : la pensée de l’artisan évolue… ■ INITIATIVES 44 WORLDSKILLS COMPETITION : que sont-ils devenus ? 45 PRIX GOÛT ET SANTÉ APPRENTIS : de plus en plus pro ! ■ OPINION 46 LOUIS SCHWEITZER : président du réseau Initiative France
sont également victimes du recul sévère de la consommation, ce qui impacte directement l’Artisanat. La situation très tendue de 2014 ne semble que très légèrement s’améliorer, à la fois en termes d’activité et d’emplois. Certains d’entre nous ont dû se réorganiser et mettre la main à la poche avec l’espoir que nos difficultés conjoncturelles ne deviennent pas structurelles. Alors que faire pour relancer nos entreprises ? S’attaquer à l’urgence en simplifiant drastiquement les formalités administratives, faire évoluer les règles sociales et fiscales qui ne sont plus adaptées dans la mondialisation où l’on voit l’économie numérique bouleverser l’ordre établi, rétablir l’égalité pour les entrepreneurs, mettre de la cohérence entre les différentes mesures… Les dernières déclarations du président de la République et du gouvernement sur l’apprentissage, l’emploi, la simplification administrative, vont dans le bon sens. La politique reste en décalage avec les réalités économiques. Nous devons y remédier. Les élus de votre CMA et représentants des organisations professionnelles portent les besoins et les attentes des artisans pour un nouveau modèle économique et social avec une fiscalité adaptée à nos entreprises. Passer des paroles aux actes est nécessaire mais il est urgent d’aller plus vite !
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés des Deux-Sèvres. Le Monde des artisans n°107 – Juillet-août 2015 – Édition des Deux-Sèvres – Président du comité de rédaction des pages locales : Jean-Michel Banlier – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat des Deux-Sèvres – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : lemondedesartisans@groupe-atc.com – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Sophie de Courtivron, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Isabelle Flayeux, Guillaume Geneste, Mélanie Kochert, Véronique Méot, Delphine Payan Sompayrac, François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry. jonquieres@wanadoo.fr – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Crédit photos locales sauf mentions contraires : CMA 79 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2015 – Impression : Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
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vénement Deux-Sèvres Quels que soient votre statut, votre parcours, votre expérience et votre projet, la CMA vous propose une offre de services en formation, accompagnement création reprise et développement d’entreprise, pour faire de votre vie professionnelle votre plus grande réussite.
ACCOMPAGNEMENT
Une offre de services « con s pour réussir Pour se former et apprendre un métier L’apprentissage et la formation professionnelle contribuent à l’élargissement des compétences et constituent une avancée stratégique vers la professionnalisation et la performance. Relever les
défis d’aujourd’hui, développer les compétences, anticiper les évolutions des métiers, faire face aux évolutions du marché, développer la compétitivité sont les enjeux majeurs pour les entreprises artisanales. « La formation est et restera la valeur ajoutée de l’entreprise. »
Pour toutes ces raisons, la CMA a su créer une offre de formation variée répondant aux attentes d’un large public. Chefs d’entreprise, conjoints, salariés, demandeurs d’emploi, jeunes à la recherche d’un projet professionnel…, il existe toujours des solutions pour vous former ou améliorer vos compétences dans votre métier. La CMA vous accompagne dans votre parcours de formation. Catalogue des prestations à télécharger sur www.cma-niort.fr.
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CONTACT
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Campus des métiers au 05 49 33 07 60
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Le monde des artisans ● juillet-août 2015
La formation est et restera la valeur ajoutée de l’entreprise. Découvrez notre offre de formation sur www.cma-niort.fr et demandez votre catalogue.
Pour développer son entreprise Artisans, la CMA 79 vous accompagne tout au long de la vie de votre entreprise. Nos conseillers vous apportent leur expertise et leurs conseils en matière de développement technique et économique, de recrutement et de gestion du personnel, de communication, de réglementation, d’innovation, de labellisation, d’acquisition de nouvelles compétences, de qualification et de transmission de votre entreprise. Vous pouvez bénéficier de formations de qualité dans l’un de ces domaines. Le catalogue des prestations à télécharger sur www.cma-niort.fr.
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Service développement qualité - Valérie Brémaud au 05 49 77 87 83 ou v.bremaud@cma-niort.fr
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Service économique - Marion Hovart au 05 49 71 26 36 ou m.hovart@cma-niort.fr
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Quel que soit votre projet de création ou reprise d’entreprise, la CMA vous accompagne. De l’entreprise à créer ou reprendre jusqu’aux formalités d’immatriculation en passant par l’étude de marché, le prévisionnel et les aides au financement, des conseillers économiques et spécialisés vous apportent leurs compétences. Bénéficiez d’une offre ciblée, les « packs » créateur et repreneur, qui regroupent plusieurs prestations à tarif préférentiel, adaptés à chaque projet, pour vous donner toutes les chances de réussir. Profitez des formations pour construire votre projet : mardi de la création/reprise, jeudi de l’autoentrepreneur, atelier de la réussite,
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Pour créer ou reprendre une entreprise
Profitez des formations pour construire votre projet : mardi de la création/reprise, jeudi de l’auto-entrepreneur, atelier de la réussite, stage de préparation à l’installation. Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
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ctualités Deux-Sèvres TROIS QUESTIONS À…
PATRICK SISCO, DIRECTEUR DÉPARTEMENTAL DES FINANCES PUBLIQUES Patrick Sisco est administrateur général des finances publiques et directeur départemental des finances publiques des Deux-Sèvres, en poste depuis le 16 mars dernier. Rencontre. En tant que directeur départemental des finances publiques, quel regard portez-vous sur l’artisanat ?
ratoires à l’installation afin de mieux faire connaître l’administration des finances publiques.
L’artisanat reflète, à mon sens, l’image positive d’un métier valorisant, empreint d’un professionnalisme reconnu au travers d’une relation clients privilégiée et personnalisée. Il se distingue par son caractère innovant en s’adaptant continuellement aux nouvelles technologies. Il joue un rôle déterminant dans la vie économique locale, avec près de 6 000 entreprises et 13 000 salariés pour le département des Deux-Sèvres.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la dématérialisation des échanges avec l’administration fiscale notamment concernant les déclarations que les entreprises artisanales doivent faire ?
Actuellement, des entreprises rencontrent des difficultés financières. Quel conseil et quel accompagnement leur apportez-vous ? Le soutien et l’accompagnement des entreprises, qu’elles soient en difficulté ou non, constituent une des missions prioritaires de la DGFIP (Direction générale des finances publiques). Ainsi, toutes les mesures internes sont prises pour restituer, le plus rapidement possible, les créances des entreprises (remboursement de crédit de TVA, excédent IS, CIR, CICE). Quels que soient sa taille et son secteur d’activité, l’entreprise qui rencontre des difficul-
tés financières doit se signaler le plus tôt possible auprès de son interlocuteur privilégié, à savoir le service des impôts des entreprises dont elle dépend. Ce dernier l’accompagnera avec attention, et selon le principe de confidentialité, dans le règlement de ses dettes fiscales, et l’orientera, le cas échéant, soit vers la CCSF (Commission des chefs des services financiers) en cas de difficulté conjoncturelle plus complexe, soit vers le Codefi (Comité départemental d’examen des difficultés de financement des entreprises) en cas de difficulté structurelle. Toutes les informations sur le soutien aux entreprises et les coordonnées des instances dédiées sont disponibles sur www.impots.gouv.fr. Enfin, dans le cadre du partenariat avec la CMA, mes services participent aux Stages prépa-
Quels que soient sa taille et son secteur d’activité, l’entreprise qui rencontre des difficultés financières doit se signaler le plus tôt possible auprès de son interlocuteur privilégié, à savoir le service des impôts des entreprises dont elle dépend. 6
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À l’exception des micro-entreprises et des auto-entrepreneurs, le recours aux téléprocédures fiscales est obligatoire pour toutes les entreprises depuis le 1er octobre 2014, soit plus de 4 000 professionnels au plan départemental. Ce dispositif permet aux entreprises de transmettre directement leurs données déclaratives et de paiement sur www.impots.gouv.fr ou de déléguer ces démarches à un intermédiaire tel un expert-comptable ou un organisme de gestion agréé. Le service, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, permet des échanges d’informations fiables plus rapides et plus fluides, le tout de manière sécurisée. En outre, le compte fiscal en ligne permet également de visualiser l’ensemble des déclarations, paiements et remboursements des impôts professionnels de l’entreprise, et d’obtenir la délivrance d’attestations fiscales directement en ligne. Cette généralisation est l’aboutissement d’une démarche de simplification des procédures engagée depuis 2009 et d’accompagnement des professionnels par les agents des services des impôts des entreprises, un réseau d’experts à leur service tout au long de l’année.
Les cafés de l’éco’
On en parle et on agit sans modération L’apprentissage, c’est employer et former des jeunes pour les faire grandir en même temps que votre entreprise. Pour recruter des collaborateurs formés ou pour transmettre son entreprise, l’apprentissage est une solution à court et à long terme. Alors, recrutez en apprentissage ! Nous connaissons les jeunes qui veulent se former dans votre activité et ils sont nombreux à rechercher un maître d’apprentissage. Faites-nous connaître dès maintenant votre offre de recrutement. Vous pouvez déposer votre offre sur
à par tir d u 12 juin 2 015 à SaintMaixent
LES CAFÉS DE L’ÉCO
DES RÉUNIONS THÉMATIQUES SUR LE HAUTVAL-DE-SÈVRE
D
e juin à décembre, la CMA 79 et ses partenaires, la CCI et la Communauté de communes HautVal-de-Sèvre, organisent des réunions thématiques pour les chefs d’entreprise. Ces réunions se tiendront dans les locaux de la Communauté de communes Haut-Val-de-Sèvre, 7 boulevard de la Trouillette à Saint-Maixent-l’École, de 8h30 à 10h30.
www.poitou-charentesalternance.fr. Nous pourrons ainsi tendre vers un objectif : mettre le bon jeune dans votre entreprise !
Au programme
◼ La CMA, facilitateur de l’apprentissage
■ 3 juillet : Céder et transmettre son entreprise ■ 18 septembre : Adopter des outils simples de suivi
de son activité
Vous avez un projet de recrutement, vous souhaitez connaître les différents contrats, les aides au recrutement, les formations ? Le développeur de l’apprentissage de la CMA vous répond. La Région Poitou-Charentes et l’État soutiennent l’apprentissage Les dispositifs d’accompagnement (aides financières, exonération de cotisations sociales) allègent le coût de la main-d’œuvre et permettent à votre entreprise de former en toute sérénité.
■ 16 octobre : Améliorer ses techniques de vente ■ 20 novembre : Motiver ses salariés ■ 4 décembre : Développer son e-commerce
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INSCRIPTION
Laure Retailleau au 05 49 77 87 82 ou l.retailleau@cma-niort.fr - www.cma-niort.fr
En mémoire de Claude Lamotte
Pour connaître les nouvelles aides à l’apprentissage
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Contactez le Centre d’aide à la décision, Julie Pasquet au 05 49 77 87 81 ou par mail cad@cma-niort.fr ou Corinne Faucher au 06 37 08 68 75 ou rendez-vous sur www.cma-niort.fr.
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Info
Crédit photo : Fotolia – imprimé par nos soins – ne pas jeter sur la voie publique
Apprentissage
e 17 mai dernier, Claude Lamotte, artisan coiffeur, nous a quittés. Il laissera dans la grande famille de l’Artisanat un souvenir impérissable pour tous ceux qui ont pu le côtoyer. Installé à Niort depuis 1976, Claude Lamotte était très investi dans son métier qu’il pratiquait avec énergie, passion et professionnalisme. Il était également très actif au sein de son organisation professionnelle mais aussi à l’occasion d’actions telles que les « shows coiffure » organisés dans le cadre de la foire-exposition de Niort. La Chambre de métiers et de l’artisanat présente à sa famille ses plus sincères condoléances.
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ctualités Deux-Sèvres LE PÔLE MÉCANIQUE AUTOMOBILE
ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE ET MÉTHODE Avec plus de 37 millions de véhicules en France, 390 000 salariés et 82 000 entreprises, l’automobile reste un secteur particulièrement dynamique. Face aux évolutions technologiques, la formation professionnelle est la solution pour suivre ces changements et garantir l’avenir des entreprises, lesquelles, grâce à la suppression de la prime de fin de contrat, devraient plus aisément accueillir les jeunes et adultes formés dans les métiers de la mécanique auto au campus des métiers de Niort. Un souhait partagé par Frédéric Bourget, responsable du pôle mécanique automobile, qui répond à nos questions. Combien de jeunes sont actuellement formés dans les métiers de la mécanique ? Nous accueillons environ 80 jeunes en formation initiale et une dizaine d’adultes en formation continue avec des projets de reconversion professionnelle. Nos formations vont du CAP au titre de technicien après-vente automobile en passant par le bac professionnel et le certificat de qualification professionnelle dans les métiers de la maintenance et de l’électricité/électronique automobile. Depuis 2013, et après les années difficiles que nous avons connues, le nombre d’apprenants ne cesse de progresser. J’espère que cette tendance va perdurer notamment grâce à la suppression de la prime de fin de contrat qui devrait inciter les chefs d’entreprise à prendre des apprentis.
Quelles sont les qualités requises pour exercer dans les métiers que vous enseignez et quelles sont les évolutions ? Le mécanicien doit faire preuve de méthode, de précision, de réflexion et d’observation. Un esprit d’analyse est indispensable pour déceler une panne et organiser le travail de réparation. Il faut suivre les évolutions technologiques et être à l’écoute d’une clientèle exigeante. À l’heure où l’électronique représente plus de 20 % du prix d’un véhicule, notre secteur a besoin de professionnels de plus en plus qualifiés. Des investissements réguliers en matériels et une équipe de formateurs à la pointe de la technologie garantissent une formation pratique sur des voitures de
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Info
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La prime de fin de contrat, c’est fini ! Profitez-en pour recruter Jusqu’en janvier dernier, l’employeur d’un jeune en apprentissage qui avait obtenu son diplôme devait lui verser une prime de « réussite » ou de « fin de contrat » (entre 50 et 300 % du salaire). Suite à l’accord de branche du 3 juillet 2014, étendu le 11 janvier 2015 (JO du 11 janvier 2015), cette prime a été supprimée.
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LES DIPLÔMES PROPOSÉS AU CAMPUS DES MÉTIERS DE NIORT • CAP maintenance des véhicules automobiles, option véhicules particuliers • Mention complémentaire maintenance des systèmes embarqués automobiles • Bac pro maintenance des véhicules automobiles,
option véhicules particuliers • CQP technicien électricien électronicien automobile • CQP technicien expert après-vente automobile • Titre professionnel technicien après-vente automobile (TAVA)
dernière génération en adéquation avec la constante progression de la profession, tant sur les équipements de confort, de sécurité ou de respect de l’environnement que sur l’intégration des nouvelles motorisations électriques et hybrides.
Quelles sont les perspectives d’emploi ? J’incite les apprentis à suivre une formation la plus complète possible. Le parcours de formation qualifiant proposé par la CMA le permet. Dans nos métiers, le minimum est d’avoir un bac professionnel. Mais les statistiques indiquent que ceux qui ont l’envie, la possibilité et la persévérance pour continuer jusqu’au certificat de qualification professionnelle (CQP) ont 85 % de chance de trouver du travail.
Le 23 mars dernier, à Niort, des artisans manifestaient leur mécontentement devant le siège de la CMA afin de dénoncer le comportement du RSI qu’ils accusent de « racket » et « d’injustice ». Leurs revendications : une baisse des cotisations et un moratoire d’urgence sur le régime des indépendants. Jean-Michel Banlier et JeanClaude Roy, respectivement président et vice-président de la CMA, ont reçu une délégation de manifestants de l’association « Sauvons nos entreprises ». Les élus de la CMA ont entendu les revendications et les difficultés que rencontrent de nombreux artisans. Selon eux, il serait intéressant de réfléchir à une réforme du calcul des cotisations sociales des entrepreneurs qui devrait être effectué sur les prélèvements effectifs de l’artisan et non pas sur le résultat de l’entreprise (BIC). Les cotisations appelées sur de faibles revenus ne sont-
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Info
elles pas en disproportion avec les ressources de l’entrepreneur ? Les entreprises ont-elles encore les moyens de prétendre à des prestations sociales équivalentes à celles des salariés ? À prestations égales, cotisations égales, oui, mais à quel prix ? Toutes ces questions devront faire débat au sein des organisations professionnelles via l’UPA. Ce sont des sujets difficiles, car le coût de la protection sociale est parfois insupportable ! Le gouvernement a engagé un travail sur la question globale des revendications des indépendants (lire encadré ci-dessous) et deux députés en charge de cette mission devraient livrer un rapport définitif dans les mois futurs. Nous ne manquerons pas de vous faire part des conclusions de ce rapport dans une prochaine édition.
Les revendications de l’association « Sauvons Nos Entreprises concernant le RSI » • L’arrêt immédiat des cotisations provisionnelles. • L’arrêt immédiat du calcul des cotisations (N-2 an) pour instaurer un mode de calcul sur le dernier trimestre, et ce même en début d’activité. • Une baisse des charges sociales. • La création immédiate de cellules de crise dans toutes les antennes RSI régionales pour régler rapidement les dossiers litigieux dus aux très nombreux dysfonctionnements. • L’arrêt immédiat des appels surtaxés et la mise en place d’un système téléphonique gratuit avec des personnes formées et compétentes capables de répondre aux affiliés de façon cohérente. • L’obligation de la part du RSI de délivrer tous les semestres un rapport détaillé des cotisations versées, des cotisations restant à payer, de la situation concernant les points retraite.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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Les indépendants mécontents entendus par la CMA
CAFÉ DE L’EMPLOI
VOTRE RETRAITE : QUAND, COMBIEN ET COMMENT LA PRÉPARER ?
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râce au partenariat engagé depuis de nombreuses années avec la mutuelle des artisans (MNRA), la CMA souhaite vous faire bénéficier de l’expérience de ce partenaire pour faire le point sur la retraite et la prévoyance dans l’entreprise artisanale. Nous vous donnons rendez-vous le jeudi 3 septembre, de 8 h 30 à 10 h 30, à l’antenne CMA, boulevard de Poitiers, La Maltière, à Bressuire.
Au programme ■ Contexte économique et outils de gestion des âges
(contrat de génération, nouvelles fiches pénibilité…) par la CMA. ■ Dématérialisation des formalités à connaître pour vos salariés (arrêts maladie professionnelle, inaptitude… sur le portail net-entreprise), par Anita Juignet, déléguée assurance maladie employeurs à la CPAM. ■ Votre retraite (le système, les âges, le calcul, les couvertures), par Johane Asselin de Beauville, experte en protection sociale à la MNRA À l’issue de cette information et sur rendez-vous, la MNRA vous proposera un véritable diagnostic gratuit et personnalisé de votre propre protection sociale.
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POUR S’INSCRIRE
Valérie Brémaud au 05 49 77 87 83 ou v.bremaud@cma-niort.fr
L
e Festilaine de Vasles est une opération organisée par l’École de la laine, soutenue par la CMA 79 dans le cadre de sa mission d’accompagnement des actions liées aux métiers d’art. Il se déroulera du 18 au 20 septembre prochain. L’École de la laine est née en 2006 pour organiser la diffusion des savoir-faire dans les métiers de la laine.
www.sauvonsnosentreprises.fr
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ctualités CONCOURS
LES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE À L’HONNEUR L’APCMA et la MNRA ont célébré, le 2 juin à Paris, les lauréats du premier Prix du maître d’apprentissage.
S
ur les 415 000 apprentis qui préparent en France des diplômes allant du CAP à Bac + 5, près de la moitié le fait dans une entreprise artisanale. Détenteurs d’un de ces diplômes, 85 % seront définitivement employés par l’entreprise formatrice ou dans une entreprise du même secteur d’activité. Les apprentis doivent à leur maître d’apprentissage leur « employabilité ». Le rôle de formateur est intrinsèque à l’artisanat dans lequel on transmet traditionnellement les savoir-faire et gestes professionnels par l’apprentissage. Comme le rappelle Alain Griset, président de l’APCMA, « pour les entreprises artisanales, le recrutement de personnes qualifiées est déterminant. Le rôle des maîtres d’apprentissage est stratégique ». « Quoi
de plus cohérent que de faire en sorte que soient reconnus les maîtres d’apprentissage qui s’investissent au quotidien pour pérenniser et développer le secteur. Car plus que jamais, l’artisanat et l’apprentissage doivent se concevoir comme une voie d’excellence et un outil d’assimilation et d’intégration de nos jeunes », affirme de son côté Serge Crouin, président de la MNRA. Le Prix du maître d’apprentissage, organisé par l’APCMA et la MNRA, a été lancé au moment où les pouvoirs publics s’apprêtent à reconnaître officiellement le rôle de ces formateurs, dont l’exercice devrait se voir prochainement validé par la VAE. À la suite de sélections régionales ayant réuni près de 400 candidatures, le jury national a remis, le 2 juin dernier,
le premier prix du Concours à Paris. Les lauréats ont été récompensés selon cinq catégories pour les démarches exemplaires mises en œuvre dans l’accueil, la formation et l’accompagnement des apprentis dans la construction de leur projet professionnel. ◾ Mobilité internationale : Brice Connesson, La passion du chocolat (Oise) ◾ Échange et transfert de compétences et de technologies : Jean-Yves Lambert, Elbi (Seine-et-Marne) ◾ Valorisation de la mixité : Christophe Thomas, Boucherie Thomas (Gironde) ◾ Jeune maître d’apprentissage : Olivier Abenon, Bac SARL (Guadeloupe) ◾ Engagement du maître d’apprentissage : François Heller, François Heller Mécanicien (Hautes-Alpes)
Rencontre nationale de l’innovation
L’artisanat à la pointe !
Les accompagnateurs des entreprises artisanales étaient nombreux à venir témoigner sur leurs expériences respectives. Plusieurs membres des pôles d’innovation, notamment auteurs des travaux réalisés dans le cadre de l’ouvrage collectif « Marchés & innovations 2020 dans l’artisanat et le commerce de proximité », étaient également conviés aux différentes tables rondes animées par Alexis Govciyan, directeur de l’ISM. Il a tout d’abord été question des marchés porteurs avec le numérique, l’importance de la proximité aujourd’hui, la silver économie et l’éco-
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Le 1er juin a eu lieu la première Rencontre nationale de l’innovation dans l’artisanat et le commerce de proximité. Organisée par l’ISM (Institut supérieur des métiers), avec le soutien de la DGE (Direction générale des entreprises), et en partenariat avec l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) et l’Union Professionnelle Artisanale (UPA), cette journée avait pour objectif de faire le point sur les marchés porteurs et sur les différents types d’innovation. responsabilité. Sur ces sujets, artisans, représentants d’organisations professionnelles et experts de CMA ont présenté leur travail sur le terrain. Concernant les innovations de procédés, de produits et de services, les participants ont discuté des Fablabs, de l’impression 3D, du crowdsourcing et du design. Enfin, la dernière table-ronde était consacrée à l’innovation dans le management. De la mobilité à la coopérative artisanale en passant par la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), les échanges ont été riches en enseignements. blog.innovation-artisanat.fr
La Siagi à Bercy
Bâtiment
Plus de mixité dans le secteur
© Margot Lhermite
U Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, a introduit l’assemblée générale de la Siagi.
Le 20 mai, Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, a introduit l’assemblée générale de la Siagi dont les instances étaient réunies à Bercy, au ministère de l’Économie et des Finances. « La grande force de la Siagi [c’est à la fois] la qualité de son modèle et sa connaissance approfondie de l’ensemble de l’environnement bancaire et financier des TPE mais aussi des attentes, des besoins et des modèles économiques des entreprises qu’elle contribue à soutenir », a déclaré la secrétaire d’État, saluant l’action de la Siagi. Administrateurs et sociétaires, acteurs majeurs du financement et de l’accom-
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Info
pagnement des entreprises de proximité (l’APCMA, les chambres de métiers et de l’artisanat, Bpifrance et les principales banques françaises...) ayant répondu à l’invitation du président Bernard Stalter, l’assemblée générale a délibéré et approuvé ses résolutions annuelles avec un quorum proche des 100 %.
La Siagi, c’est : • 560 M€ de crédits distribués à l’économie de proximité, • 3 500 entreprises garanties , • 250 activités garanties, • 10 000 projets étudiés en 2014 dont 300 issus des réseaux non bancaires, • 5 directions de région et 21 antennes régionales.
n plan pour la mixité dans le secteur de l’artisanat du bâtiment a été signé le 2 juin 2015 entre le gouvernement et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Son objectif : atteindre la mixité dans un tiers des métiers d’ici à 2025. Renouvelant celui de 2007, ce plan pour la mixité s’organise autour de quatre objectifs : ◾ une orientation plus ouverte pour les jeunes filles et les jeunes garçons, notamment avec l’appui du nouveau parcours mis en place au bénéfice des élèves à partir de la rentrée 2015 ; ◾ un travail sur les stéréotypes liés à ces métiers ; ◾ la promotion de la mixité et de l’égalité au sein des entreprises ; ◾ des acteurs publics mobilisés pour créer un environnement favorable à l’engagement des femmes dans ces métiers. www.capeb.fr
Vous êtes invités ! Rendez-vous à Révélations Né en 2013, le Salon des métiers d’art et de la création Révélations revient du 9 au 13 septembre pour un nouveau rendez-vous emblématique. Organisée au Grand Palais à Paris par Ateliers d’Art de France, la biennale rend hommage à l’excellence des savoir-faire des métiers d’art au niveau international. Près de 300 artisans, manufactures d’art, maisons d’excellence, mais aussi des galeries, institutions, fondations françaises et étrangères, embrassent tout l’art de vivre, sous le signe de la création contemporaine et de l’exception.
500 invitations offertes aux lecteurs du Monde des artisans À compter du 1er juillet, 500 invitations électroniques seront proposées au téléchargement sur le site du Salon : www.revelations-grand palais.com Celles-ci donneront droit à l’accès permanent au Salon, durant les quatre jours de l’édition 2015.
Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
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ctualitĂŠs Deux-Sèvres PRIX STARS & MÉTIERS DEUX-SĂˆVRES
DES ENTREPRISES ARTISANALES RÉCOMPENSÉES Le 20 mai dernier au campus des mĂŠtiers de Parthenay, quatre chefs d’entreprise ont ĂŠtĂŠ mis Ă l’honneur par la Banque Populaire Centre atlantique, la Socama et la CMA 79 Ă l’occasion du prix Stars & MĂŠtiers. Une sĂŠlection qui rĂŠcompense des artisans pour leur rĂŠussite dans les domaines de l’innovation, des ressources humaines et de la dynamique commerciale. StratĂŠgie globale d’innovation âžœ Le prix a ĂŠtĂŠ dĂŠcernĂŠ Ă Eddy Fruchard SARL Bois et Paille Ă Vausseroux - Entreprise de charpentes traditionnelles et spĂŠcialisĂŠe en ĂŠcoconstruction La philosophie de l’entreprise se base sur le travail bien fait, le partage et le respect de l’environnement. Eddy Fruchard se revendique ÂŤ semeur de savoirs Âť et met tout en Ĺ“uvre pour transmettre ses valeurs dans les domaines de l’Êcoconstruction et de l’autoconstruction. ✆ 05 49 70 68 64 - eddy.fruchard@orange.fr www.boisetpaille.com
Innovation technologique Dynamique commerciale âžœ Le prix a ĂŠtĂŠ dĂŠcernĂŠ Ă Christian Daunas Soudinox Ă Bressuire - Entreprise de chaudronnerie, tuyauterie et tĂ´lerie Depuis 2012, l’entreprise a conduit un projet d’innovation technologique portant notamment sur la conception d’une plancha Ă combustion bois, ÂŤ friendly cook Âť, et la mise en Ĺ“uvre de nouveaux procĂŠdĂŠs de fabrication porteurs de dĂŠveloppement pour l’entreprise. Grâce Ă cela, l’entreprise espère conquĂŠrir de nouveaux marchĂŠs. ✆ 05 49 74 33 33 - soudinox.eurl@orange.fr
Management des ressources humaines âžœ Le prix a ĂŠtĂŠ dĂŠcernĂŠ Ă Christophe Ayrault SARL Ayrault Ă Saint-Aubin de BaubignĂŠ Maçonnerie neuf et rĂŠnovation, couverture L’entreprise s’est engagĂŠe depuis de nombreuses annĂŠes dans des actions exemplaires de recrutement, de formation, d’organisation et d’adaptation des postes de travail. Les investissements rĂŠalisĂŠs dans des ĂŠquipements et des machines pour amĂŠliorer les conditions de travail des salariĂŠs ont ainsi permis de gagner en qualitĂŠ, en confort et donc en performance. ✆ 05 49 81 47 57 - contact@ayraultsarl.fr
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Le monde des artisans â—? juillet-aoĂťt 2015
âžœ Le prix a ĂŠtĂŠ dĂŠcernĂŠ Ă Jean-Yves Belegou Fromagerie La Revalière - Fromagerie artisanale au Tallud L’entreprise a jouĂŠ la carte de la communication pour dĂŠvelopper son activitĂŠ et trouver de nouveaux clients. L’investissement s’est traduit par une nouvelle identitĂŠ : ÂŤ La Revalière Âť. Les outils de communication crĂŠĂŠs, plaquettes, affiches et conception d’un site internet ont permis d’appuyer les dĂŠmarches commerciales de l’entreprise et de faire connaĂŽtre leurs produits. ✆ 05 49 64 55 60 - fromagerielarevaliere@gmail.com www.fromagerie-la-revaliere.fr
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Info
Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique et CMA Le Prix Stars & MÊtiers est organisÊ depuis près de trente ans par les Banques Populaires et en partenariat avec la Chambre de mÊtiers et de l’artisanat et la Socama. Le jury est composÊ de personnalitÊs Êconomiques sur le dÊpartement qui ont, à ce jour, mis plus de 7 000 artisans à l’honneur en tant que laurÊats rÊgionaux.
L’ARTISANAT, LA QUALITÉ À PROXIMITÉ
COMMENT TROUVER UN ARTISAN PRÈS DE CHEZ SOI ? P our un particulier en quête d’un artisan qualifié, il n’est pas toujours évident de s’y retrouver sur un annuaire téléphonique en ligne ou de se fier uniquement au bouche-à-oreille. C’est pourquoi, depuis quelques mois déjà, le portail des artisans du PoitouCharentes a été lancé pour faciliter la recherche d’un professionnel, valoriser les artisans et les faire connaître plus largement auprès du grand public. ■ Pour le consommateur, www.artisans poitoucharentes.fr est le site de réfé-
rence pour trouver, rapidement et en toute sérénité, le professionnel auquel il pourra faire appel. ■ Pour l’artisan, il s’agit d’une offre de services complète pour mieux faire connaître son entreprise et pour s’assurer une meilleure visibilité auprès du consommateur grâce au référencement gratuit (avec logo du titre de qualification, artisan ou maître artisan), au site vitrine et au site internet.
métiers, une reconnaissance du métier et de la qualification requise pour l’exercer.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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Une carte professionnelle à demander sans hésitation L’annuaire de référencement, le site vitrine et le site internet sont complétés par la carte nationale professionnelle reçue par chaque artisan. La CMA incite les particuliers à demander aux professionnels de leur présenter leur carte. Elle est un gage d’immatriculation au répertoire des
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TÉL. : 06 10 34 81 33 Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ●
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Maroquinière, ébéniste et pâtissiers : le savoir-faire et le dynamisme de ces artisans leur ont ouvert les portes du succès à l’étranger. Quand l’artisanat français transcende les frontières.
STYLE
de vie
Ces artisans qui connaissent le succès à l’international
À
10 ans, Béatrice Amblard était convaincue qu’un jour, elle irait aux ÉtatsUnis. Et l’avenir lui a donné raison. Si, de Longwy à San Francisco, la route fut longue, elle a mené l’artisane jusqu’à l’épanouissement. Titulaire d’un CAP de sellier maroquinier, Béatrice Amblard intègre Hermès à 17 ans. À 21 ans, après être partie en vacances aux États-Unis, elle quitte son travail et s’installe à Los Angeles. Rapidement, l’artisane est recontactée par Hermès pour intégrer une nouvelle boutique à San Francisco. « Après dix ans làbas, j’ai eu envie d’évoluer. Il existait une demande pour la maroquinerie sur-mesure. » En 1998, Béatrice Amblard se lance dans la réalisation d’objets en cuir : sacs à main, portefeuilles, meubles… « Tout est fait main, personnalisable. Je m’appuie sur les valeurs inculquées en France pour créer des produits de luxe inédits. » En 2010, elle ouvre son atelier show room, April in Paris. Ses produits séduisent aux États-Unis et à l’étranger (Australie, Angleterre, Suède…). La maroquinière a plus de 1 600 clients. Un succès qu’elle explique par le « retour en grâce » de l’artisanat et l’envie de se démarquer. « Les gens veulent quelque chose qui corresponde à leur personnalité, analyse-t-elle. L’artisanat
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Jean-Paul Viollet, ébéniste à Brooklyn (New-York) « l’énergie est stimulante pour qui veut y travailler ».
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Le monde des artisans ● juillet-août 2015
satisfait ce besoin. San Francisco par exemple a beaucoup évolué au niveau artisanal : une organisation se développe pour faciliter les petits business. L’industrie de masse ne séduit plus. On en revient aux produits artisanaux, avec du caractère ! »
■ L’école du travail
artisanal du cuir
Béatrice Amblard se revendique volontiers « vieux jeu ». « Je suis intègre dans mon travail. Il est bien fait et les gens ont confiance. Je ne fonctionne d’ailleurs qu’au boucheà-oreille. » Pendant longtemps, la maroquinière a tout fait elle-même. Jusqu’à l’ouverture il y a trois ans de son école, Amblard Leather Atelier, qui l’a amenée à recruter plusieurs personnes. « J’enseigne le
métier du cuir artisanal : réalisation d’un modèle, couture à la main… » Que ce soit en programme standard (douze mois) ou accéléré (6 mois), 50 élèves se pressent chaque semaine aux leçons de Béatrice Amblard qui a également transmis son savoir-faire à sa fille Amélie, 23 ans, devenue sa collaboratrice. Dans sa success story américaine, l’artisane a été aidée par la réputation de son pays d’origine. « Les Américains adorent la France, la sophistication. Pour moi, le luxe est la représentation d’un savoirfaire. L’artisanat. »
■ Le globe-trotter de la pâtisserie Chef pâtissier dans le nord de Londres, Éric Rousseau a passé son CAP à Pontoise (Val d’Oise). « J’ai fait mon apprentissage avec Jacques
Frédéric Cassel, pâtissier-chocolatier
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« Je vends une image de marque »
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Béatrice Amblard a ouvert en 2010 son atelier show room, « April in Paris » à Los Angeles.
Valandon, à qui je dois beaucoup », précise-t-il. Formé chez Dalloyau puis dans un Relais Château à Bournemouth (Royaume-Uni), Éric Rousseau officie ensuite plusieurs années en tant que chef pâtissier sur des bateaux de croisière. Une véritable école, qui lui permet de sillonner le monde. C’est finalement à Londres, « terre fertile pour les jeunes entrepreneurs », qu’il choisit de s’établir. En 2002, il ouvre dans le
Après deux ans chez Paul Manu à Paris pour s’initier à l’art du sucre et six ans chez Fauchon pour explorer les chemins de la Haute Pâtisserie, Frédéric Cassel s’installe à Fontainebleau en 1994. Vingt ans après, celui qui a entraîné l’équipe de France, victorieuse de la 13e Coupe du monde de la pâtisserie, appartient au cercle des pâtissiers haut de gamme que l’on s’arrache. Tout commence au milieu des années 2000, lorsqu’un investisseur japonais sollicite Frédéric Cassel pour ouvrir une boutique à Kyoto. « Nous avons joué le parallèle avec Fontainebleau : deux villes impériales, avec la nature. » Pour le pâtissier, président depuis 2003 de l’Association Relais Desserts (élite mondiale de la Haute Pâtisserie française), cette première présence en Asie est surtout destinée à asseoir son image de marque. « Ce sont les investisseurs qui viennent nous chercher. Ils veulent quelqu’un qui représente la profession, souligne-t-il. La cuisine, c’est mondial. La pâtisserie, c’est français ! ». Un espace dédié aux Galeries Lafayette de Berlin depuis 2009 et dans un grand magasin de Tokyo depuis 2010, une boutique à Casablanca depuis 2010 : la marque Frédéric Cassel se décline sur trois continents. « Je vends une image de marque et une recette. Sur place, il y a toujours un chef français qui part de chez nous. » Si la taille des gâteaux varie en fonction des pays, les saveurs et le principe – deux collections par an comme dans la haute couture – ne changent pas. Prochaine étape pour celui qui réalise plus de 10 % (300 000 €) de son activité à l’étranger : ouvrir une boutique à Singapour.
quartier d’Islington la boulangeriepâtisserie Belle Époque. Hommage aux « grands artisans peintres ou joailliers des années 1879 à 1914, qui avaient un savoir-faire unique ». Dans sa boutique, le chef revisite les saveurs françaises – croissants, gâteaux… - à partir de matières premières très qualitatives importées… de France : farine, chocolat, crème… Le succès est tel qu’Éric Rousseau gère aujourd’hui trois magasins et 28 salariés, et réalise un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros. Pour autant, il garde la tête froide… et le caractère artisanal. « Tout est fait à la main », souligne-t-il ainsi.
■ À la conquête de l’Ouest Si Jean-Paul Viollet, ébéniste à Brooklyn (New-York), a senti un engouement pour les Français, « réputés pour la qualité et le luxe », il met toutefois en garde : « Cela ne suffit pas. Il faut que la qualité suive et que les livraisons soient faites dans les délais. » Retrousser ses manches, l’artisan originaire de Seyssel (Haute-Savoie), en a l’habitude. « L’installation professionnelle a été longue. Je louais un atelier où je travaillais seul presque 7 jours sur 7. » Titulaire d’un bac scientifique et d’un BTS Industries plastiques, Jean-Paul Viollet grandit dans l’atelier de son père et de son grand-père : toute sa famille est
dans le bois depuis 1836. Il attrape rapidement le virus de l’ébénisterie, et celui des voyages. « J’ai quitté la France il y a 35 ans pour découvrir le continent américain, qui me fascinait. J’ai voyagé pendant deux ans : Canada, États-Unis, Amérique du Sud… New York m’a particulièrement attiré. L’énergie est stimulante pour qui veut y travailler. » L’artisan y retourne avec son épouse Sandrine, spécialiste de la marqueterie de paille. « Nous avons choisi Brooklyn, notamment le quartier de Williamsburg, il y a très longtemps, avant l’embourgeoisement. C’était le lieu des artisans, petits commerces et artistes. » En trois décennies, JeanPaul Viollet consolide sa réputation et son expertise pour acquérir confiance et stabilité. Aujourd’hui, il a plusieurs employés et ses meubles, allant de l’Art déco aux années quarante, sont des produits de luxe. Bois, peau : les matériaux proviennent du monde entier. « Les Américains n’hésitent pas à investir sur du beau mobilier. Le style français est plébiscité. Il n’y a pas de pièces typiques, mais des techniques appréciées : parchemin, galuchat… » Pour l’ébéniste, cette implantation aux États-Unis est « une continuation. La perpétuation du sens du travail bien fait et de l’honnêteté dans l’effort, transmis par mon père et mes oncles. » Marjolaine Desmartin
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É clairage Deux-Sèvres « La mobilité européenne, une immersion totale dans un nouvel environnement, une nouvelle culture et un échange enrichissant sur les pratiques professionnelles des chefs d’entreprise européens. »
Artisans, la mobilité européenne, c’est aussi pour vous !
V
ous êtes maître d’apprentissage ? Vous aimez le voyage, la découverte culturelle, l’échange professionnel ? Alors participez au prochain séjour « mobilité européenne » de cinq jours en Pologne, en avril-mai 2016, et vivez une expérience professionnelle et relationnelle unique. Seuls dix artisans seront du voyage ! Alors, si vous êtes intéressé, faites-le nous savoir très rapidement.
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CONTACT CMA
Campus des métiers de Niort - Sophie Meuraillon au 05 49 33 07 60 ou s.meuraillon@cma-niort.fr
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Info
La Chambre régionale des métiers et de l’artisanat, dans la continuité de son action d’ouverture à l’Europe, entend mettre à profit le programme Erasmus + dans sa nouvelle démarche, en y associant les maîtres d’apprentissage (sous réserve d’acceptation du dossier par l’agence Erasmus +).
Des apprentis de retour de Pologne Grâce à la plateforme « mobilité européenne » mise en place par la Chambre régionale des métiers et de l’artisanat et sous l’impulsion des Campus des métiers de la CMA 79, dix garçons et sept filles ont passé deux semaines à Biala Podlaska, en Pologne, en avril dernier. Apprentis en 2e année de formation coiffure, boulangerie, pâtisserie, mécanique auto, génie climatique, électricité, menuiserie, maçonnerie, peinture et métallerie de niveau IV et V des campus des métiers de Niort et Parthenay, ils ont vécu une expérience riche en découverte professionnelle et en rencontres. Pour découvrir leur expérience, rendez-vous sur le blog dédié : http://blogs.cma-niort.fr/artisansdeleurope/pologne-avril-2015/
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É clairage
NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
N’attendez plus ! Le client qui cherche une entreprise ira sur Internet, et les entreprises ne peuvent pas s’épargner une réflexion quant à leur visibilité sur la Toile et sur les outils qu’elle génère. Les CMA proposent de nombreuses formations, très variées, mais aussi des conférences et actions spécifiques, un accompagnement personnalisé sur tous ces sujets qui peuvent aussi être exploités en interne… Ne passez pas à côté de cette manne, renseignez-vous ! Voici en attendant quelques « indispensables » à mettre en place.
L
es artisans dont l’entreprise marche bien ne voient pas la nécessité de s’engager dans les NTIC ; ils sont un peu perdus et réticents par rapport à certaines notions ; et quand ils subissent une baisse de régime ils pensent qu’ils vont redémarrer grâce à cela… », analyse Pascal Daniel, chargé de mission TIC et conseil en économie numérique à la CMA d’Alsace. Erreur. Il faut anticiper. Et il n’est plus temps d’attendre. « Il faudra qu’ils y aillent de toute façon ! », martèle-t-il. Si les jeunes sont plus au fait, ils ne maîtrisent pas non plus complètement l’outil ; « ils connaissent Facebook mais ils ont tendance à mélanger
«
le personnel et le professionnel ; ce n’est pas la même stratégie ! », observe Hélène Bruggeman, formatrice en outils Internet à la CMA de la Charente-Maritime (17).
Étape 1 : utiliser les réseaux sociaux Ils constituent la façon la plus simple d’aborder les NTIC. Ils n’épargnent pas la réflexion, bien au contraire, et une sélection selon l’activité de l’entreprise et le temps que l’on pourra leur consacrer. Car ils sont vivants… et se nourrissent d’actualisations ! Avant toute réflexion, plus le choix aujourd’hui : pour être présent sur Google - l’incontournable moteur de recherche - l’artisan doit remplir
la fiche Google My Business de son entreprise ; « elle est pré-remplie par Google ; l’artisan doit « revendiquer » sa fiche (en cliquant sur la vignette d’inscription ; il reçoit alors un code et devient administrateur de son compte), et mettre à jour ses horaires, mettre des photos… », explique Pascal Daniel. Toutes les informations seront visibles dans les résultats de recherche Google, sur Google Maps et sur Google+. Une exigence : avoir un compte appartenant à Google (Gmail, YouTube…). En complément, une page Facebook (et pas un profil en tant qu’individu) permet de montrer ses compétences et sa spécificité. Si ce que vous faites est particulièrement visuel, ouvrez
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Info
un compte Instagram ou Flickr (partage de photos). Vous êtes dans la restauration ? Soyez sur Trip Advisor, en passe de remplacer tous les guides touristiques et gastronomiques… « Si je travaille pour des professionnels, ma stratégie ‘réseaux sociaux’peut consister à être juste présent sur des forums spécialisés », pointe Philippe Tanguy, responsable du service économique de la CMA de la Manche (50). En B to B, Viadeo est
« LinkedIn m’a permis d’entrer en contact avec de gros clients prescripteurs »,
CONTACTS :
sa facture par exemple, il peut demander un retour sur sa prestation : ‘votez sur ma page Google My Business’ », suggère Pascal Daniel. « Laissez les internautes répondre à ceux qui vous critiquent ; ils seront plus efficaces et crédibles que vous », conseille Édouard Crémer, DG de Sampleo.com (qui crée et diffuse des avis sur le web). Michel Vidal, responsable informatique de la CMA de l’Aisne (02), fait remarquer que « pour les activités de production ou du bâtiment, c’est moins évident d’avoir quelque chose d’interactif, donc un site sera plus intéressant »...
Vous n’êtes pas encore référencé sur l’application/site Internet de géolocalisation Inter-artisans lancé par l’APCMA avec l’agence Youpli ? Allez vite personnaliser votre fiche ! Vous êtes inscrit au répertoire des métiers ? Bonne nouvelle, vous êtes préenregistré sur Inter-artisans. Il ne vous reste plus qu’à cliquer sur « Inscription » et à fournir votre numéro de carte d’artisan pour être authentifié. Un deuxième formulaire vous permettra de donner les informations enrichissant la présentation de votre interface et de vos produits-services. Grâce à Inter-artisans, les artisans sont désormais
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Le monde des artisans ● juillet-août 2015
Les cybercriminels s’intéressent à tout ce qui fait la valeur d’une entreprise : données personnelles, fichiers clients, réponses à des appels d’offres… Leurs principaux moyens sont le canular (hoax), le pourriel (spam), le cheval de Troie (logiciel malveillant), le logiciel espion (spyware) et le mouchard (la consultation d’un site laisse au serveur des informations sur l’utilisateur). 1 Attaque de votre système informatique (SI) par un virus : isoler votre SI d’Internet (éteindre la box), identifier les postes touchés, supprimer le virus. 2 Blocage du SI et demande de rançon : ne pas payer, porter plainte, faire appel à des techniciens pour débloquer le système. 3 Intrusion de votre SI par un agresseur (vol/modification de données) : contacter la gendarmerie ou la police, isoler l’ordinateur concerné sans tenter de le rétablir, préserver les traces et indices laissés, attendre l’intervention d’un technicien habilité. 4 Campagne de désinformation : analyser la source de la rumeur (concurrent, association…), ne pas l’amplifier par une réponse inadaptée.
www.ssi.gouv.fr www.gendarmerie.interieur.gouv.fr (« Nos conseils ») www.intelligence-economique.gouv.fr (« Méthodes et outils »)
I NTER-ARTISANS : l’annuaire national
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4 bons réflexes
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Frédéric Volpon, ébéniste agenceur dans le Rhône. plus « français » que LinkedIn, plus international. « LinkedIn m’a permis de rentrer en contact avec de gros clients prescripteurs qu’il m’aurait été impossible d’atteindre. En outre, les gens que vous démarchez voudront savoir qui vous êtes, cela m’a permis de rassurer des personnes que je suis allé chercher à l’export », souligne Frédéric Volpon, ébéniste agenceur dans le Rhône (SARL Volpon). Pour canaliser votre e-réputation, engagez votre cœur de clientèle en le faisant participer, parlez de lui et partagez des infos intéressantes (ce qui implique de… communiquer régulièrement). Les contacts de vos contacts deviendront vos contacts. « Quand l’artisan envoie
Cyber-risque
Étape 2 : un site optimum En parallèle, il est important d’avoir un site propre, « avec un nom de domaine bien identifiable et bien référencé ; avec un suivi de sa fréquentation (avec l’outil gratuit Google Analytics) ; et qui soit lisible et performant sur tablette et smartphone », résume Hélène Bruggeman. « Avec un prestataire correct, pour moins de 2000 euros on peut avoir une offre très valable. Mais si on veut développer les ventes avec un site de e-commerce, c’est une autre démarche (voir page 22) et un autre prix ». Des solutions pas chères peuvent être parfois suffisantes. « Un maçon qui fait de la
géolocalisables depuis tous types de mobiles (smartphones, tablettes…) ou ordinateurs (c’est aussi un site Internet). Son objectif premier ? Aider le client à trouver simplement et rapidement les artisans à côté de chez lui.
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CONTACT :
www.inter-artisans.fr facebook.com/interartisans Conseiller Inter-Artisans au 09 87 87 04 61 DISPONIBLE SUR
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rénovation de proximité pourra se créer un petit site pour présenter son savoir-faire ; cela donnera confiance aux clients et cela suffira », nuance Philippe Tanguy. Jimdo, Wix, WordPress, E-monsite… sont des outils simples et intuitifs, gratuits à un premier niveau, avec des briques à rajouter selon les besoins (payantes). Mais il faut des compétences en communication, en design et techniques. « Attention à votre image, si le site est bâclé, le client va penser que l’artisan travaille pareillement », avertit Pascal Daniel. Dans chaque CMA, il y a des référents techniques en matière de TIC ; « il faut aller les voir pour trouver des conseils neutres, c’est le plus important », rappelle Philippe Tanguy. « Nous avons une liste de prestataires que nous connaissons bien, nous en sélectionnons pour les artisans qui nous le demandent, qui peuvent ensuite comparer les devis, avec notre aide », évoque Michel Vidal (CMA02). Certaines chambres proposent même des solutions clés en main, comme la CRMA de PoitouCharentes : un site en mode Cloud sur lequel les artisans peuvent intervenir. « Ils bénéficient d’une formation collective de 3 jours. Nous gérons leur nom de domaine, qu’ils choisissent, et leur hébergement (150 euros pendant deux ans, puis 100 euros par an) », précise Hélène Bruggeman (CMA17). Avant d’aller voir un ou des prestataires, « repérez-les en regardant qui a fait les sites que vous trouvez bien ; avant le rendez-vous, définissez l’ob-
L A CLÉ STARTER DE LA CMA DE LA MANCHE (50) La gestion facile Outil d’aide au démarrage et à la gestion, la clé Starter est une clé USB qui contient des informations synthétiques, des applications pratiques et des logiciels libres : une appli de suivi et de déboursé de chantier, des modèles de devis et de facture, un outil de suivi d’activité (tableaux de bord), un indicateur de suivi des charges professionnelles, etc. « Tout ceci permet de comparer le réalisé par rapport au prévisionnel et de stocker les données », explique Philippe Tanguy, responsable du service économique. « Il y a des choses qui peuvent paraître évidentes, mais quand on est dans le jus on ne se rend pas compte ! Je pense à un artisan qui n’avait pas changé ses tarifs depuis 3 ans alors qu’il avait embauché trois salariés, il ne tenait pas compte de ses charges fixes… Ou à cet autre, persuadé de gagner de l’argent sur un chantier et qui facturait moins d’heures qu’il n’en effectuait. » Une fois intégrées, ces nouvelles habitudes révèlent les problèmes de gestion, simplifient la vie quotidienne de l’entreprise et améliorent la trésorerie.
jectif de votre site (vitrine, recrutement de clients…) et à qui vous vous adressez ». Bref, préparez un minicahier des charges ! « Évaluez si le prestataire vous écoute assez, sans vous proposer directement des solutions ; considérez attentivement les contrats proposés : certains peuvent être très attractifs, et dès qu’il y a une modification on la paye cher ; demandez quel accès vous aurez aux statistiques de fréquentation. » Michel Vidal ajoute que « la formation à l’outil d’administration sur lequel l’artisan aura la main pour retravailler le site doit être inclue dans le budget ». Le prestataire doit être disponible et proposer un service aprèsvente de qualité.
Étape 3 : les TIC pour votre gestion interne ? « Nous avons un serveur auquel sont connectés tous nos postes : bases de
« Il faut (…) trouver des conseils neutres, c’est le plus important » Philippe Tanguy,
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responsable du service économique de la CMA50
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données, dossiers, etc. sont communs. Le dossier du client est accessible à tous, du devis à son archivage », témoigne Frédéric Volpon, très satisfait, qui s’est fait accompagner par une association de consultants en conseil et formation. « Elle a mis le doigt sur la lourdeur de notre carcan administratif ; ce fut un énorme travail de mise en commun, d’organisation, de rangement. » Cette nouvelle gestion lui a permis de se développer. « Grâce à cette évolution, j’ai mis en place une structure architecture d’intérieur proposant des projets ‘clés en main’ tous corps d’état. » Le prix du serveur, de sa configuration, du paramétrage de tous les postes de l’entreprise peut osciller entre 5 000 et 10 000 euros. Avantage intéressant, la responsabilité de la sauvegarde repose sur le prestataire qui fournit la solution chaque mois. De plus, comme les données sont sur le Cloud, « on peut récupérer les fichiers sur Internet et travailler à distance », note Frédéric Volpon, qui fut immobilisé plusieurs mois en 2009. Et cela ouvre encore d’autres perspectives. « Il y a deux smartphones à l’atelier, qui sont à disposition de ceux qui vont sur les chantiers (pour aller en temps réel sur le site d’un fournisseur…) ; la tablette permet de montrer des images aux clients, c’est un outil d’aide à la décision précieux pour faire visualiser un futur projet. » Le potentiel des outils de mobilité et des applications existantes, est vaste.
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É clairage
savoir faire une rupture avec ce que l’on avait ! », s’exclame-t-il, fort de son expérience. Le terme « proximité » change aujourd’hui de sens, et prend en compte ces moyens de communication virtuels. Mais ce qui est sûr, c’est que le virtuel mène au réel, conduit les clients dans les commerces et dope le chiffre d’affaires.
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CONTACTS :
• Pour des informations, trouver des outils, etc. consultez le site du CTAI, pôle d’innovation de l’artisanat dans les nouvelles technologies et le multimedia : www.ctai.fr • Google My Business : https://www.google.com/intl/fr/business/ • Facebook entreprise : https://fr-fr.facebook.com/business/overview • jimdo.com ; wix.com ; wordpress.com ; e-monsite.com
Sophie de Courtivron SARL Haguenier (Val-de-Marne)
La force du travail collaboratif
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« Un cheministe prend des photos, qu’il croise avec sa base de données d’ouvrages, et il peut montrer à son client ce que cela donnera », raconte Philippe Tanguy. « À la sortie de chez le client, on peut presque lui envoyer le devis en PDF après avoir fait les métrés »… La géolocalisation des véhicules des entreprises fait économiser des kilomètres et du temps. « Si les plannings sont en ligne, la secrétaire peut mettre une nouvelle mission sur l’agenda synchronisé avec Outlook d’un réparateur qui sera dans les parages d’un client », illustre Pascal Daniel. Telle autre fleuriste gère le planning de ses vendeuses toutes synchronisées avec Google Agenda… avec un SMS de rappel si besoin ! La mobilité sous diverses formes est au programme des formations des CMA. Frédéric Volpon compte franchir un nouveau pas et mettre en place un logiciel de calcul de devis et de gestion de la production ; il lui faut par conséquent changer toute sa logique de devis, « il y a une énorme bibliothèque à remplir pour le faire fonctionner… ». Mais il ne craint pas de changer ses habitudes, « il faut
Créée en 1989, la société Haguenier (décoration, rénovation) a toujours battu le fer tant qu’il était chaud. En plus d’un site généraliste, créé dès qu’Internet est apparu, chaque spécialité de l’entreprise a aujourd’hui le sien (plafond tendu, tapisseriedécoration, solutions acoustiques…). En outre, « nous avons fait développer un progiciel : à partir du client capté sur le site, on a la création d’une fiche client, un suivi commercial, on peut le recontacter, etc. Ce progiciel calcule les devis, gère les dossiers… », explique Stéphane Haguenier, co-fondateur avec son frère Thierry. L’entreprise (30 salariés, 4 millions d’euros de CA) a continué à Thierry prendre de l’avance sur la modernisation de l’outil. « Aujourd’hui (debout) le logiciel me sert de planning, fait la gestion commerciale des et Stéphane commandes. Nous nous sommes créé un back-office : quand le Haguenier. client est capté, c’est visible par tout le monde. » Visionnaires, les deux frères vont relancer le « réseau plafond tendu » qu’ils avaient un temps créé : « c’est un mouvement de professionnels : quand une adresse est captée loin, elle est renvoyée à l’installateur le plus proche ». Cette initiative avait généré pour 2 millions d’euros de devis en ligne. « On va le refaire », poursuit Stéphane, persuadé du bien-fondé et de l’avenir du collaboratif entre professionnels.
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É clairage
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Boris Delaroque restaure des voitures anciennes ; de cette activité très concrète, il a tiré une activité de vente en ligne, bien insérée dans une stratégie TIC globale et cohérente.
CLASSIC RESTORE SPECIALITIES (BRÉHAL, MANCHE)
Un site d’e-commerce performant
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Une vision panoramique Si Boris a la main sur les parties du site dont il a besoin, il a sous-traité sa forme et la technique à une société ; s’il traite les commandes, c’est une plateforme externe d’expédition qui fait les envois… Car il s’occupe aussi des pages Facebook des deux structures (11 000 fans pour la page carrosserie !) ; « c’est moi qui écris, je souhaite contrôler ce qui est dit ». Il se sert beaucoup du site de partage de photos Flickr : « nous faisons des dossiers de restaurations : les clients peuvent consul-
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E-commerce
Une activité complémentaire… à part entière
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epuis cinq ans, Boris, 28 ans, refait une beauté aux vieilles Volkswagen et Porsche en liftant leur mécanique et leur carrosserie (via ses deux structures dédiées : Flat4specialities et Classic restore specialities, soit 8 employés). L’activité mécanique a généré la création d’un site web de vente de pièces « parce que nous n’arrivions pas à nous fournir, et parce que nos clients étaient très demandeurs ». Le site référence 6 000 pièces rangées par catégories, gammes... Plus de 3 000 pages sont vues par mois pour 150 000 euros de chiffre d’affaires annuel, toutes commandes inclues (en ligne via PayPal, par chèque, par téléphone, mail…). Si « le retrait en magasin est possible », ce canal de vente a élargi la zone de chalandise à la France entière !
Attention, gérer un site d’e-commerce demande du temps et une organisation spécifique. Guillaume Hénon (entreprise CERH, dans l’Aisne) en a fait l’expérience. Guillaume Hénon fabrique tout ce qui est métallerie pour le bâtiment et l’industrie. En 2010, il décide d’acheter une activité d’e-commerce de vente de plaques émaillées publicitaires : « il y avait le fil conducteur du métal ; je voulais les développer dans le mobilier ». Il optimise le site existant : « nous sommes passés sur une gestion en open source (Magento), avec plus de paramètres et de possibilités ». L’aventure durera jusqu’à fin 2014 ; il manque en effet à Guillaume, qui travaille 12 à 14 heures par jour la métallerie, un paramètre indispensable : l’engagement. « Nous avions un prestataire extérieur pour rendre le site opérationnel, mais il faut sans cesse mettre les produits en avant, mettre des promotions, des bannières de nouveautés, etc. C’est comme un magasin avec une vitrine : il faut que ça vive, sinon le client ne revient pas. » De plus, il est le seul à pouvoir s’occuper de la logistique et des expéditions : « quand j’étais absent, ça ne partait pas ; les stocks n’étaient pas tout à fait à jour, les temps de réponses étaient longs… ». Les clients, habitués à être livrés en deux jours, furent parfois très virulents dans leur mécontentement. L’entrepreneur, qui finit chaque année à l’équilibre, n’a pu prendre le risque d’embaucher quelqu’un ; il a vendu et le site fut racheté par… un professionnel du e-commerce.
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CONTACT :
www.cerh.fr
ter au quotidien l’avancement de leur voiture, et réagir s’ils veulent que l’on modifie quelque chose ». La prochaine étape TIC de l’entreprise sera la refonte totale du site pour les smartphones et tablettes. « Les agences vous disent que votre site est ‘responsive design’*, mais il n’est pas pour autant optimisé pour la commande des pièces sur ces nouveaux supports. » Le budget ? 10 000 euros, avec le même prestataire, dont il est satisfait après en avoir changé deux fois (pour des raisons techniques : défauts de configuration…) ; il conseille ainsi
de « choisir quelqu’un qui n’est pas loin et de bien regarder les sites qu’il a déjà réalisés ». *Site Web dont la conception offre une expérience de consultation confortable sur différents supports (ordinateur, smartphone, tablette, etc.).
Sophie de Courtivron
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CONTACTS :
• Site : www.flat4specialities.com • Facebook : https://www.facebook.com/ pages/Classic-RestoreSpecialities/197744747026049 https://www.facebook.com/pages/ Flat4Specialities/284401591572043 • Flickr : https://www.flickr.com/ photos/classicrestorespecialities/sets
É clairage NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
À suivre de près En faisant de la veille, vous verrez arriver les nouveautés, et pourrez anticiper les changements à intégrer, au moment voulu, à votre entreprise. Les NTIC qui suivent vous paraîtront peut-être loin de vous… Mais ne pourraient-elles pas être source d’opportunités ? Posez-vous juste la question. Mettre des tags NFC ? Un commerce digitalisé ? Les usages numériques peuvent enrichir ou améliorer le parcours client dans le point de vente. « Pendant la queue, mettez une tablette à disposition des clients, qui pourront laisser un avis sur votre page Facebook », illustre Pascal Daniel, chargé de mission TIC à la CMA d’Alsace. Attention, les dispositifs mis en place doivent « mettre en avant ce qu’Internet ne propose pas : la convivialité et les conseils vendeurs », précise Pierre-Alain Weill, de POPAI France. Pour commencer, « rappelez, par de simples étiquettes sur les produits du magasin, ceux que vous avez mis sur Facebook, Pinterest… », suggère David Barthe, directeur associé du cabinet Albiste ; des écrans peuvent aussi être installés (pour présenter le savoir-faire, etc.) ; et pourquoi pas des « tags NFC » (lire ci-contre)…
Développer une appli ? Par rapport à un site accessible via un smartphone, une « appli »cation apporte un lien direct avec l’utilisateur en étant interactive (prise en compte de ses gestes ou ses déplacements), ultra-personnalisée, très ergonomique (rapide), en présentant différemment les informations, etc. Chaque type de smartphone a son propre système d’exploitation (iOS pour Apple, Android pour Google…), sans oublier les tablettes, et chaque support exige un développement différent. Les mises à jour sont donc fréquentes, sans compter l’évolution des technologies… Le coût ne sera pas anodin, et le besoin et les objectifs doivent donc être très clairs. Il est possible de créer soi-même des applis dans le Cloud (mais leurs fonctionnalités sont limitées) : MyApphone, dans le Cloud Business Store SFR, propose ainsi aux TPE des applis par métier.
Accéder à une promotion, donner des informations produit, renvoyer sur une page Facebook... en approchant son téléphone mobile (équipé NFC) d’une étiquette mise dans le commerce, c’est possible ! Le tag NFC (« near field communication ») est une étiquette intelligente constituée d’une puce électronique stockant des données, et d’une antenne. Le geste du client déclenche une action sur le mobile, qui dépend de la manière dont chaque étiquette a été programmée. De nombreux sites, comme nfctagstore.com (en français), proposent l’achat d’étiquettes en gros ou au détail, avec un usage associé. La gestion du contenu des étiquettes, qui sont reprogrammables (à la différence des QR codes), se fait via une interface très simple, souvent sous le format d’une appli.
Se lancer dans l’e-mail marketing ? Pour fidéliser les clients et faire de la publicité sans trop de frais, l’e-mail marketing « est l’envoi en masse en temps réel d’un message à une base d’abonnés, tout en bénéficiant de statistiques sur ces envois », pose Vincent Martinet, président de Kiwup, société qui a lancé la plateforme d’e-mailing SimpleMail. Qui dit « statistiques » dit « mesure de performance de la campagne » à l’aide d’indicateurs fournis par les outils (ouvertures, clics…). Avant de commencer, l’artisan doit se constituer une base de données de qualité (via son site…) et recueillir le consentement explicite de ses contacts (en B to C, la loi l’exige). Il est recommandé de segmenter les envois en fonction de leur typologie (prospects, nouveaux et anciens clients, adhérents…) et d’émettre des messages attractifs ! Il y a deux types d’outils : le logiciel d’e-mailing installé sur un poste et les plateformes en mode SAAS. Même si la solution est gratuite, le coût sera proportionnel au nombre d’emails envoyés.
Des objets… connectés ? L’intégration de l’Internet dans le réel via les objets du quotidien ? « De nombreux métiers peuvent y réfléchir, affirme Pascal Daniel. On peut imaginer beaucoup d’usages de la connexion des objets vendus par les artisans, qui peuvent se demander en quoi une connexion web donnerait de la valeur ajoutée au service qu’ils apportent ». Les objets connectés sont développés dans un esprit de réponse à un besoin. Des serrures - et tout ce qui est domotique - qui peuvent être commandées à distance ? Des chaussures qui comptent les pas ? Un pot de fleur qui indique quand la plante a soif ? Un artisan peut donc envisager de faire appel à une start-up qui développera une solution adaptée à ce qu’il fabrique. Les artisans qui font des objets fondés sur l’électronique doivent d’autant plus se poser la question de les rendre « intelligents »…
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1 journée avec…
… UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX EN
Il fait bon travaille 2
1 LA SÉCURITÉ AVANT TOUT La sécurité est une des valeurs fondamentales de l’entreprise : « Il est possible d’être commercialement viable tout en assurant un haut niveau de sécurité », assure Baptiste Rio, l’un des cogérants de Colibri. Il est certain qu’une entreprise de travaux en hauteur doit au quotidien gérer les risques pris par ses salariés : « Il est fondamental d’entretenir les compétences de nos cordistes pour assurer leur sécurité. Pour cela, nous avons installé un parcours d’entraînement dans l’entreprise. Les salariés peuvent y répéter les techniques de secours. Cet espace nous permet également de tester les nouveaux embauchés en situation ».
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COMMERCIAL ET SOUS-TRAITANCE
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Le volet commercial représente une grande part de l’activité de Baptiste Rio, l’un des cogérants. Dans cette tâche, il est assisté par Mélanie (en photo ci-dessus) qui gère les devis et l’accueil téléphonique. L’entreprise, créée en 2009, compte aujourd’hui 15 salariés. « Notre activité est cyclique et liée aux saisons, nous avons donc recours à l’intérim en complément. » Son cœur de métier est la technique de travaux sur cordes, associée à un métier comme celui de maçon ou de couvreur. « C’est l’idée de départ de l’entreprise : combiner les deux. Nos clients sont à 95 % des professionnels. » Les activités sont très variées, avec 30 % de syndics d’immeubles, ils peuvent être appelés pour poser un filet anti-pigeons ou nettoyer une fenêtre… Le reste de leur clientèle se compose de professionnels du bâtiment qui font face à une problématique d’accès. « On travaille donc en sous-traitance, car les entreprises ne possèdent pas la compétence du travail sur cordes. »
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CONTACT
Colibri - 57 avenue Vladimir Ilitch Lénine, 94110 Arcueil Tél. : 01 47 46 02 09 www.colibri-cordiste.fr
« Nous sommes sur un marché de niche et nous y avons développé une nouvelle niche », annonce fièrement Baptiste Rio. Pour cela, ils ont misé sur Eventech, un système d’échafaudage spécifique, et l’ont développé commercialement. « Il offre une plus-value en termes de sécurité, représente moins d’encombrement pour les clients puisqu’il n’est pas fixé au sol. Enfin, il est moins lourd qu’un échafaudage tubulaire et sa pose est plus rapide. » L’entreprise propose cette solution technique depuis plusieurs années. « Il n’y a que deux sociétés en France qui le font. Cela nous permet de trouver de nouveaux clients, on leur propose tout d’abord l’installation de l’Eventech et lorsqu’ils voient nos compétences, ils nous appellent ensuite pour des services connexes. »
HAUTEUR
er chez Colibri
INTRANSIGEANT SUR LA SÉCURITÉ ET SOUCIEUX DE VALORISER LES RESSOURCES INTERNES DE L’ENTREPRISE, COLIBRI, ENTREPRISE DE TRAVAUX SUR CORDES, A TROUVÉ LA FORMULE GAGNANTE POUR SES SALARIÉS ET POUR SON CHIFFRE D’AFFAIRES.
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VALORISER LES SALARIÉS
CHAMPIONNATS
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5 INVESTISSEMENT TECHNOLOGIQUE Colibri se veut être une entreprise qui rend ses salariés heureux : « L’idée est que l’on essaie de se mettre à leur place, est-ce qu’on serait motivé si on travaillait dans les mêmes conditions qu’eux ? » Dans cette logique, les gérants ont mis en place un système d’épargne salariale, des primes bi-annuelles, avant les grandes vacances et les vacances de Noël, « proportionnelles à l’investissement de chacun ». La participation à des chantiers prestigieux comme celui des Halles à Paris est un autre levier de motivation pour les salariés : « Cela les intéresse, les enrichit et les valorise ». Une démarche qui permet également au chiffre d’affaires de s’épanouir avec 1,6 million d’euros pour 2014 et 2,2 millions prévus en 2015.
L’une des priorités de l’entreprise est de participer au développement technique de son métier. « Nous sommes présents sur les Salons, nous entretenons des liens forts avec les fabricants afin d’être au courant des dernières innovations. » Mais la vraie motivation est évidemment de réduire la pénibilité du travail. « Améliorer les conditions de travail ne peut se faire qu’en impliquant les salariés », pose Baptise Rio. Des réunions sont donc organisées tous les mois pour parler des problématiques de la sécurité, trouver du nouveau matériel, imaginer des techniques à développer en interne. « Cela nous permet d’être plus compétitifs et de répondre à certaines demandes sur lesquelles nos concurrents n’ont pas développé de solutions. » Un exemple de cette logique : une sangle pour l’amarrage de cordes : « C’est le quatrième modèle qu’on développe et le poids a été divisé par deux ! Nous avons réduit la longueur et l’épaisseur pour optimiser son utilisation. Bientôt une cinquième génération va être terminée : elle utilise un matériau spécial qui permet de diminuer encore la largeur de la sangle. Tout cela n’a été possible que grâce à une réflexion commune avec les salariés. » Par Barbara Colas
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Tous les ans, l’entreprise participe aux championnats de France de travaux sur corde. « En 2015, nous avons été demi-finalistes ! Cela nécessite deux mois d’entraînement, mais ça vaut le coup. Cela crée une vraie émulation chez les salariés, et il est intéressant de travailler sur nos techniques et d’observer la manière de faire des autres participants. » Si Colibri intervient principalement en Île-de-France, elle a désormais la volonté d’exporter ses compétences. « L’international, c’est intéressant et valorisant pour les salariés. En parallèle, cela peut nous permettre de travailler sur nos techniques, de nous enrichir via des échanges avec des professionnels d’autres pays. »
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C as d'entreprise
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Facteur de performance, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) place les ressources humaines au cœur des enjeux stratégiques de l’entreprise. Lauréate en 2014 du prix Stars & Métiers, Dynamique de gestion des ressources humaines, la SARL auvergnate Jakubowski l’a bien compris.
SARL JAKUBOWSKI
C
Une entreprise citoyenne
réée en 1973 par le père du dirigeant actuel, la SARL Jakubowski, spécialisée dans la chaudronnerie-serrurerie pour particuliers et entreprises, a su grandir en taille et en effectif. En 1997, elle rassemble 11 salariés, dont 2 apprentis, dans 1 000 m2 de bâtiments. En 2000, elle emménage dans une nouvelle usine, plus fonctionnelle, de 2 300 m2, agrandie de 900 m2 onze ans plus tard. Aujourd’hui, l’effectif de l’entreprise thiernoise (Puy-de-Dôme) est de 39 salariés, dont 5 apprentis. Elle dispose de son propre bureau d’études, capable de répondre à toutes les demandes - serrurerie, portes sectionnelles, escaliers, volets roulants… -, et est certifiée Qualibat 2014 et ISO 9001. Pour David Jakubowski, ces bons résultats s’expliquent, entre autres, par « l’exemplarité des démarches initiées, les perspectives de développement, les performances commerciales et stratégiques ainsi que la qualité de la gestion, de la formation et du savoir-faire ».
Chiffres clés
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• Création : 1973 • Effectif : 39 salariés, dont 5 apprentis • Chiffre d’affaires 2014 : environ 3 millions d’euros.
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Application des principes du développement durable La SARL s’engage de plain-pied dans la démarche RSE, indissociable aujourd’hui de la stratégie de toute entreprise visant à conjuguer performance globale et pérennité. Dans sa recherche d’amélioration des performances, elle se positionne comme un acteur citoyen sur son territoire. Attaché à la protec-
des préoccupations sociales, économiques et environnementales dans ses activités commerciales et ses relations partenariales (employés, clients, fournisseurs, prestataires, habitants du voisinage, associations locales, autorités publiques) : réduction de son empreinte écologique, contrôle de la qualité des filières d’approvisionnement et de la sous-traitance…
« La valeur ajoutée d’une entreprise artisanale, c’est sa compétence. Il faut former les jeunes et développer en permanence les savoir-faire des salariés pour s’adapter au marché. » David Jakubowski, gérant. tion de l’environnement et de ses salariés, David Jakubowski n’a eu aucune crainte à mettre en œuvre la démarche. « Contrairement à ceux qui prennent le train en marche avec les conséquences économiques que cela suppose, nous étions dans les prémisses ! », soulignet-il. Très engagée dans la démarche Derself (Développement de la responsabilité sociétale des entreprises du Livradois Forez), l’entreprise intègre
La clé : la ressource humaine « Très proche de [ses] gars, en bleu de travail dans l’atelier lorsqu’il n’est pas au bureau », David Jakubowski attache une grande importance à la sécurité et au bien-être de ses employés : meilleure ergonomie des postes, réduction de la pénibilité, prévention des troubles musculo-squelettiques (achat d’un basculeur, fourniture de protections auditives moulées propres à chaque usa-
R ESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES Les TPE et PME restent à convaincre
D’après le baromètre conduit par la Chaire RSE d’Audencia Nantes et OpinionWay*, lorsque l’on évoque la RSE, seuls 39 % des dirigeants déclarent savoir de quoi on leur parle et seuls 10 % voient précisément de quoi il s’agit. Les dirigeants de TPE se sentent très éloignés du sujet : 33 % disent voir de quoi il s’agit et moins d’un sur deux y voit des bénéfices potentiels pour son entreprise, que ce soit d’un point de vue économique, organisationnel ou à l’égard des clients. Ceux de PME se disent plus proches des enjeux de la RSE. Ils sont près d’un sur deux (45 %) à voir de quoi il s’agit et une majorité y voit des bénéfices potentiels pour son entreprise, en matière de relation client et de réduction des coûts. Dans la pratique, peu d’actions d’ampleur en matière de RSE sont mises en place dans les TPE et PME, qui préfèrent le plus souvent des petites mesures correctrices. Améliorer les conditions de travail des salariés, la performance économique et la pérennité de l’entreprise et son impact environnemental sont les trois thématiques bénéficiant le plus d’actions mises en place au sein des entreprises. * Auprès de 404 chefs d’entreprise.
ger…). « La très bonne entente dans les ateliers, l’ambiance familiale entre les différents services » participent aux bonnes conditions de travail et réduisent le stress, source de nombreux troubles. Considérés comme parties prenantes de la prospérité de l’entreprise, les salariés reçoivent félicitations, primes et promotions. Le dialogue et la concertation sont plébiscités. Des réunions journalières, avec mise à jour du planning, sont organisées entre David Jakubowski, les commerciaux et le responsable des chefs de secteur pour « un échange quotidien, constructif et à double sens. » D’autres réunions ont lieu chaque semaine avec l’ensemble du personnel. « L’objectif est de susciter l’engagement et la prise d’initiative des équipes de travail en les responsabilisant et en les intégrant dans la vie de l’entreprise. » Une démarche gagnant-gagnant : heureux, les salariés sont plus motivés et plus productifs, ce qui permet de réduire les coûts et d’être plus compétitif face à la concurrence.
le niveau de sécurité et de compétences des salariés, ainsi que leur flexibilité – ils deviennent polyvalents. Ce centre accueille aussi en permanence une dizaine d’apprentis, tous formés au diplôme de sauveteur-secouriste au travail. Le dirigeant a fait de la formation des jeunes et de leur insertion dans le monde du travail un engagement personnel. Très impliqué dans le club de foot de Thiers, où il côtoie régulièrement des adolescents en rupture scolaire, il croit en leur potentiel. « Si un jeune est très motivé, il peut réussir même sans qualification. » En 2014, l’entreprise a reçu le prix Stars & Métiers dans la catégorie Dynamique de gestion des ressources humaines. Cette année, elle a remporté le Trophée des entreprises du Parc Livradrois-Forez, qui distingue les démarches entrepreneuriales particulièrement dynamiques dans le domaine de la responsabilité sociétale. Preuve que performances sociales et économiques sont loin d’être incompatibles.
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IL A SU
• Engager volontairement une démarche pour contribuer aux enjeux de développement durable. • Intégrer la RSE à la stratégie de l’entreprise et impliquer l’ensemble des salariés. • Devenir une entreprise citoyenne en menant des actions en faveur de l’emploi et de l’environnement. • Faire de la RSE un levier de performance économique.
Info
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CONTACT :
SARL Jakubowski 20 rue du Torpilleur Sirocco 63300 Thiers Tél. 04 73 80 28 71 www.sarl-jakubowski.fr
Pour valoriser et fidéliser encore plus ses employés, David Jakubowski met tout en œuvre pour qu’ils soient en capacité d’évoluer avec les technologies, les métiers et les organisations. Un centre de formation agréé géré par Rémi, le fils, véritable « université technique » interne à l’entreprise, permet d’améliorer
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Des formations avec perspectives d’évolution
David Jakubowski avec sa sœur Lætitia Mendyka, à droite sur la photo, lors de la remise du prix Stars & Métiers.
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R éussite
Le site sera mis en ligne début 2016.
Patrick Bernardini, artisan ébéniste, conçoit et fabrique du mobilier d’agencement. Ses atouts : une clientèle de niche et le recours aux technologies 3D.
DBH ÉBÉNISTERIE
Restauration collective, agencement individualisé
C’
est en 1988 après un BEP et un CAP en ébénisterie que Patrick Bernardini lance son activité de restauration de meubles. Les premières années sont difficiles mais le Marseillais a du nez et organise le virage, au bon moment, vers l’aménagement d’espace menuisé. L’idée tient la route, avec une clientèle au rendez-vous. La petite entreprise, DBH ébénisterie, se développe. Passant de deux à huit salariés, elle s’étend vers la restauration collective, la cafétéria d’entreprise et de grandes surfaces. « Peu d’ébénistes s’étaient attelé à ce marché de niche mais la demande était là. » DBH rayonne aujourd’hui sur tout le Grand Sud de la France, parfois même au-delà, comme lorsque le groupe Alinéa lui commande des cafétérias pour plusieurs magasins en région.
Audace et savoir-faire Misant tout sur la qualité, l’étendue et la précision de son savoir-faire, la société attache une grande importance aux aspects techniques, esthétiques et ergonomiques pour répondre à la demande de
ses clients. Chaque proposition commerciale est accompagnée d’une modélisation 3D du projet, de plans de principe en couleur des différents ouvrages. Grâce à cette méthodologie, DBH est parvenue à fidéliser sa clientèle et à gagner de nouveaux marchés, publics et privés. « Chacun de nos projets d’aménagement est unique », précise l’artisan. « Nous le construisions de A à Z, avec les architectes et les maîtres d’œuvre. Parfois on nous demande des choses folles mais l’on ne se met aucun frein. Pour répondre à toutes les attentes, nous n’hésitons pas à multiplier les matériaux, en travaillant à la fois le bois, le plexi, le verre… Et même l’acier, pour lequel nous disposons d’un petit atelier. En matière d’ergonomie, de forme, nous essayons de nous adapter vraiment au besoin du client. » Grâce à sa montée en puissance, la société a pu investir. Dans de nouvelles machines numériques, notamment, « qui scient, percent, et avancent le travail avant le montage manuel. » Désormais en mesure de choisir ses chantiers, Patrick Bernardini estime : « Nous sommes arrivés à un rythme de croisière, avec un personnel hautement qualifié. »
Le pas de plus En 2014, DBH a reçu le Prix départemental Stars & Métiers de la Dynamique commerciale. Une récompense pour un chef d’entreprise qui a mis en œuvre toutes les stratégies pour s’adapter, évoluer et diversifier son activité sur le marché. « Ce fut une occasion de mieux cownnaître la Chambre de métiers des Bouches-du-Rhône, qui va désormais m’aider à monter le projet que je suis en train de mettre en place. » Car à tout juste 50 ans, le Marseillais fourmille de nouvelles idées. Avec ses deux fils, il élabore depuis un an un produit destiné, cette fois, aux particuliers. « Il s’agit d’un configurateur de meubles, que le client pourra moduler, sur mesure, via Internet. En amont, dans notre bibliothèque paramétrique, nous aurons fabriqué toutes les propriétés des meubles proposés à la vente. Après commande, il ne nous restera plus qu’à mettre en production. » La CMA13 devrait à ce titre assister l’entrepreneur à travers du networking (mise en relation avec des designers, des spécialistes du Web). « Internet est encore une inconnue pour nous… Cela devrait nous permettre d’avancer, de nous armer. » Mélanie Kochert
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Assurances
Mieux vaut prévenir que guérir
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ertains assureurs savent travailler main dans la main avec les entrepreneurs qu’ils représentent et ont à cœur de défendre leurs intérêts. Comment s’y retrouver parmi tous les professionnels ? Que penser de certaines garanties et sur quels critères les comparer ? L’artisan doit se poser, à juste titre, beaucoup de questions avant de souscrire à une police d’assurance. Voici quelques conseils et avis d’experts afin de vous aider à y voir un peu plus clair. □ □ □ Dossier réalisé par Sophie de Courtivron
D ossier ASSURANCES
Assurez vos contrats
Les spécificités de chaque métier doivent être prises en compte par l’assureur, qui ne doit pas pour autant multiplier les garanties. Une réflexion commune s’impose, pour un ciblage efficace.
«
U
n artisan met en œuvre un savoir-faire pointu ; il doit trouver chez son assureur le même service spécialisé, qui répond aux risques qu’il court au quotidien », avance Florent Seiler, directeur commercial à la MAPA, assureur spécialisé dans les métiers de bouche. L’artisan a recours à trois types d’assurances, dont deux concernent son activité.
Les catégories d’assurances D’abord, il y a celle de son local (obligatoire s’il est locataire), et du patrimoine de son entreprise (véhicules professionnels, engins…). « Si le local est indispensable au travail de l’artisan propriétaire, l’assurance l’est aussi ; mais un plombier qui a tout son matériel dans sa camionnette n’en a pas besoin », note Stanislas Groz, agent général Allianz à Dijon. De la même façon, l’assurance contre la perte d’ex-
ploitation (qui couvre la perte de chiffre d’affaires - CA - en cas de sinistre) est liée au fait que le local est nécessaire pour faire du CA. « Vous avez une activité saisonnière ? Vérifiez que la perte d’exploitation est payée dès le premier jour…
extincteurs ; or personne ne fait ça ! » Ensuite, l’artisan doit considérer la responsabilité liée à son activité (voir l’encadré sur l’assurance décennale). « Dans l’absolu, et excepté pour certaines professions, la respon-
« Nous avons des fonds de solidarité et pouvons octroyer de l’argent à un sociétaire s’il n’est pas couvert mais que l’on estime qu’il y a droit. » Florent Seiler, directeur commercial à la MAPA Un chocolatier fermé à Pâques verra 40 % de son CA annuel s’envoler, avertit Florent Seiler. L’artisan qui a un magasin doit penser à assurer la perte de la valeur vénale* de son fonds de commerce. Et surtout, lisez bien les lignes à la fin de vos conditions générales : en cas de feu, le remboursement peut être soumis à la vérification annuelle de l’électricité ou des
sabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire, mais elle est indispensable : dommages en cours de travaux, corporels causés à un tiers ou à l’environnement, objets confiés… Elle va être demandée par les clients si je travaille en B to B ou avec une collectivité par exemple », souligne Philippe Janoueix, responsable des produits professionnels à la MAAF.
Bâtiment
L’assurance décennale
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Elle est obligatoire et couvre la réparation des dommages matériels affectant l’ouvrage à la construction duquel a participé l’artisan dans les dix ans après sa réception. Rachid Moufakkir, de la direction technique produits IARD à SMABTP, insiste sur quelques points : « Il faut bien vérifier que toutes les activités exercées, même de façon occasionnelle, sont bien couvertes par le contrat. Un sous-traitant n’est pas soumis à cette obligation d’assurance mais dans les faits, il a tout intérêt à s’assurer, au risque de ne pas obtenir de marchés. Un artisan qui confie des travaux à un sous-traitant doit vérifier que ce dernier est assuré dans les mêmes conditions que s’il était lui-même titulaire du marché. En complément, il est indispensable de souscrire à une responsabilité civile générale y compris pour les dommages immatériels, à une garantie de bon fonctionnement (éléments d’équipement dissociables) et à une garantie des dommages en cours de travaux (incendie, effondrement…) ».
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Enfin, l’artisan doit s’assurer lui-même, en tant que chef d’entreprise, ainsi que sa famille, et ses salariés (voir p.32). S’il lui arrive quelque chose, la société doit pouvoir continuer à vivre. « Santé (mutuelle) et prévoyance (indemnités journalières - IJ -, rente d’invalidité) en cas d’arrêt de travail sont incontournables », poursuit Philippe Janoueix. « Un jeune artisan qui pourrait envisager de changer de métier suite à une maladie ou à un accident peut prendre des garanties minimums », nuance Stanislas Groz. Mais si non, il devra tenir jusqu’à la retraite, et donc bien évaluer le montant de ses IJ, ainsi que le taux d’invalidité pris en compte pour sa rente. À noter qu’IJ, rente d’invalidité et retraite sont déductibles des impôts dans le cadre de la loi Madelin (sous certaines conditions). Stanislas Groz précise par ailleurs que le capital décès « n’est pas indispensable si l’entrepreneur a beaucoup de capitaux personnels » ; dans le cas contraire, il faut y souscrire. Les artisans qui ont leur atelier ou commerce chez eux doivent opter pour un package global privé/professionnel chez le même assureur ; car deux assureurs peuvent se renvoyer longtemps la balle… « Je préfère mettre tous mes œufs dans le même panier, c’est plus facile à gérer », pointe Jean-Luc Saussois, maçon à Viarmes (95).
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De l’humain, pour du cousu main « Il faut privilégier avant tout les échanges avec son assureur », ajoute Jean-Luc Saussois. Avoir une relation de proximité. Dominique Foucher, conseiller commercial MAPA à Vannes, va voir systématiquement chaque artisan pour faire une visite de risque. « Tout est passé au crible : les activités exercées, la superficie, l’état général et celui des zones spécifiques (stockage, zone froide…), le CA, l’état du matériel et son financement, s’il y a un stock plus important à tel moment, etc. », énumère-t-il. « Si j’appelle mon conseiller, il rappelle tout de suite et passe dans la journée si besoin », se félicite Richard Le Forestier, boulanger à Plouay (Morbihan) ; « il m’a posé les bonnes questions ; mon argent liquide est ainsi dorénavant assuré pendant le trajet jusqu’à la banque ». Un assureur, généraliste ou spécialiste, doit savoir détecter le cas où c’est une SCI qui détient les murs d’un artisan, et donc ne pas l’assurer en son nom propre… À la différence du courtier et de l’assureur généraliste, un assureur mutualiste est géré par des professionnels qui œuvrent dans l’intérêt de leur propre métier. « Nous avons des fonds de solidarité et pouvons octroyer de l’argent à un
C ONTRATS D’ASSURANCE À vérifier au moins une fois par an L’aggravation non déclarée d’un risque peut générer une règle proportionnelle pour l’indemnisation, voire une non-prise en garantie. Vérifiez et déclarez notamment : • Votre activité, le CA, la part du CA que vous réalisez grâce à la sous-traitance, l’utilisation de techniques non courantes, la réalisation de chantiers en groupement… • Biens professionnels : acquisitions, ventes, locations, équipements, vétusté… • Protection personnelle de chef d’entreprise, celle de votre famille et de vos salariés : votre statut juridique, situation matrimoniale, les personnes couvertes par votre contrat, le montant de vos garanties en cas d’arrêt de travail… Source : Les 100 réponses à vos questions d’assurance, FFB et SMABTP.
sociétaire s’il n’est pas couvert mais que l’on estime qu’il y a droit ; on pourra ainsi financer partiellement ou totalement un locataire dont le propriétaire a mal assuré ses locaux », plaide Florent Seiler. Leurs garanties prennent directement en compte certaines spécificités. « Nous avons une responsabilité civile de plusieurs millions d’euros sur les intoxications alimentaires ; pour nous c’est la base, mais cela fera partie des garanties optionnelles chez un assureur généraliste. »
Un contrat est… vivant Au-delà des spécificités « métier », l’assureur doit avoir la capacité de personnaliser son offre. « Je voudrais souscrire à une garantie de CA sur une période donnée pour couvrir la perte si jamais je suis malade ; j’ai demandé à mon assureur de me faire une proposition… »,
témoigne Jean-Luc Saussois. L’assureur doit s’adapter, « il y a des biens spécifiques que l’on peut assurer en tout lieu », illustre Stanislas Groz. Dès qu’il y a une modification du risque (activité qui grossit, nouveau salarié…), il faut refaire le point ; « et en cours d’année si besoin », insiste Philippe Janoueix (encadré ci-dessus). En effet, les contrats
à l’échéance annuelle, avec préavis de deux mois. Côté tarif, « on verra entre 10 et 20 % de différence entre deux assureurs, pour les mêmes garanties ; si c’est plus, c’est que les garanties diffèrent », explique Stanislas Groz. Donc faites jouer la concurrence… Il peut aussi être judicieux de faire regarder son contrat par un autre assureur, qui en détectera les failles. Un artisan averti en vaut deux. Ainsi, par exemple, « le vol d’outils ou les éléments climatiques sur les chantiers peuvent s’assurer, mais vous pouvez parer vous-mêmes aux problèmes en garant votre camionnette loin de tout et en intervenant sur un chantier bâché… Il y a des réflexions à avoir et des actions à mettre en place à défaut d’être assuré », conclut Stanislas Groz. Et ça, c’est gratuit.
« Demandez à votre assureur de vous préciser les assurances qui sont obligatoires, puis celles qu’il estime indispensables. » Philippe Janoueix (MAAF) s’adaptent, y compris à la baisse. Dominique Foucher rencontre ses assurés tous les 12 à 18 mois. Chaque contrat est soumis à une reconduction tacite
*La valeur marchande de ses éléments incorporels : droit au bail, pas-de-porte, clientèle, achalandage…
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POUR ALLER PLUS LOIN :
Les 100 réponses à vos questions d’assurance, édité par la FFB et SMABTP
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D ossier COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
Généralisation : mode d’emploi
Obligatoire à l’horizon 2016, la mutuelle d’entreprise assure aux salariés un remboursement minimum de leurs principaux frais de santé. Ce qu’il faut retenir de cette réforme.
Le panier de soins minimal obligatoire
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Une complémentaire santé d’entreprise doit au moins couvrir : • 100% du ticket modérateur restant à la charge des assurés sur les consultations, actes et prestations remboursables par l’assurance maladie obligatoire, • le forfait journalier hospitalier (frais d’hébergement du séjour), sans limitation de durée, • les frais dentaires prothétiques et orthodontiques à hauteur de 125% du tarif conventionnel, • un forfait tous les 2 ans pour les dépenses de frais d’optique (à hauteur de 100 € pour les verres simples, 150 pour les équipements mixtes et 200 pour les verres complexes).
S
uite à l’accord national interprofessionnel (ANI) signé par les partenaires sociaux en janvier 2013 et à la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, les employeurs se trouvent dans l’obligation de proposer une couverture complémentaire santé à l’ensemble de leur personnel d’ici le 1er janvier 2016. Toutes les entreprises du secteur privé sont concernées, dès le premier salarié, et ce quels que soient leur taille, leur statut et leur secteur d’activité.
Ce qui change pour l’employeur… Financée au minimum à 50% par l’employeur, la mutuelle dite d’entreprise rembourse une partie des principales
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dépenses de santé de chaque salarié non couvertes par la Sécurité sociale. Le solde reste à la charge du salarié. Selon l’article 1 de la loi, l’employeur doit assurer un socle de garanties de base commun à l’ensemble du personnel ainsi que le principe d’égalité de cotisation à couverture égale, quel que soit l’âge du salarié. À défaut d’accord de branche ou d’accord d’entreprise, l’employeur définit par décision unilatérale l’étendue et le niveau de prestations de la mutuelle ainsi que la répartition des cotisations. Il est dans l’obligation d’en informer son personnel par écrit. Si le contrat collectif souscrit est qualifié de responsable, l’entreprise peut bénéficier d’exonérations sociales et fiscales.
Toute entreprise qui dispose déjà d’une complémentaire santé doit s’assurer qu’elle prend en charge le panier de soins minimal. Si les garanties santé sont inférieures au minimum légal, l’entreprise devra se mettre en conformité au plus tard le 1er janvier 2016.
…et pour le salarié L’ensemble des salariés est concerné par la complémentaire santé d’entreprise obligatoire et devra y souscrire dès le 1er janvier 2016. Des dispenses d’affiliation sont toutefois envisageables dans certains cas, sous réserve de formulation de la demande par écrit et de présentation de justificatifs. Financièrement plus intéressantes que les contrats indi-
viduels, les mutuelles d’entreprise garantissent un niveau de protection minimum. La couverture santé est directement négociée par l’employeur. Le salarié peut, s’il le souhaite, souscrire à ses frais des options complémentaires pour augmenter son taux de remboursement, compléter ses garanties santé et couvrir les membres de sa famille. Tout nouvel embauché est dans l’obligation d’adhérer au contrat collectif en place au sein de l’entreprise. Isabelle Flayeux
Conseil
Pas directement concernés par la réforme, les dirigeants non salariés ne doivent pas pour autant négliger leur protection santé.
F ormation Deux-Sèvres
CHEF D’ENTREPRISE, VOS PROCHAINES FORMATIONS INTERPROS La pratique d’une profession nécessite pour chacun l’exploitation de connaissances complémentaires, comme l’informatique, la gestion ou le juridique. La CMA répond à ce besoin et programme régulièrement pour vous et vos collaborateurs des formations transversales à tous les secteurs et tous les métiers. Bureautique et informatique Créer et animer son site internet ● 1er, 8 et 15 juillet (3 jours) ● 5, 12 et 19 octobre (3 jours) ● 16, 23 et 30 novembre (3 jours) ● 7, 14 et 17 décembre (3 jours) Découvrir et maîtriser internet ● 6 juillet - 24 août - 8 octobre (1 jour) Communiquer avec internet ● 31 août - 21 septembre - 4 novembre (1 jour) Actualiser son site internet ● 16 juillet ● 7 et 30 septembre Vendre avec internet ● 28 septembre (1 jour) Se développer grâce au webmarketing et aux réseaux sociaux ● 2 septembre - 21 octobre (1 jour)
Juridique, social, RH et management Lire et interpréter ses documents comptables ● 14 septembre (1 jour) Comprendre sa forme juridique et ses enjeux ● 16 novembre (1 jour) Se former à l’évaluation des risques professionnels (1 jour) ● 25 septembre à Parthenay ● 27 novembre à Niort
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Calculer son prix de revient ● 5 octobre (1 jour) Réglementation commerciale ● 26 octobre (1 jour) Innovation et protection de vos créations ● 11 septembre (1 jour) S’initier à la comptabilité super simplifiée ● 7 décembre (1 jour) Passer d’auto-entrepreneur à artisan ● 2 novembre (1 jour)
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J uri-pratique INSERTION PROFESSIONNELLE
Fiscal • Artisans en société ayant clos un exercice le 31 mars 2015 : versement au service des impôts, le 15 juillet au plus tard, du solde de l’impôt sur les sociétés, sous peine de majoration.
Social • Pour tous les travailleurs indépendants, paiement des cotisations sociales au RSI pour le 5 juillet en cas d’option pour un prélèvement mensuel à cette date (sinon, pour le 20 juillet). • Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 salariés, versement à l’Urssaf, pour le 15 juillet, des cotisations sur les salaires du 2e trimestre 2015 ou sur les salaires de juin, selon la périodicité de paiement choisie. Pour les employeurs de plus de 9 salariés, versement des cotisations sur les salaires de juin dans tous les cas. • Pour tous les travailleurs indépendants, paiement des cotisations sociales au RSI pour le 5 août en cas d’option pour un prélèvement mensuel à cette date (sinon, pour le 20 août). • Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 salariés et payant les cotisations mensuellement, versement à l’Urssaf, pour le 15 août, des cotisations sur les salaires de juillet. Versement identique, dans tous les cas, pour les employeurs de plus de 9 salariés.
◼ JOURS DE RTT NON PRIS Lorsque, au moment de la rupture de son contrat de travail, le salarié n’a pas pris tous ses jours de RTT, il n’a droit à une indemnisation de la part de l’employeur que lorsqu’un accord collectif le prévoit. À défaut d’accord collectif prévoyant une indemnisation, d le l salarié l ne peut être indemnisé de ses jours de RTT non pris que dans le cas où cette situation est imputable à l’employeur, notamment en cas d licenciement de l avec dispense d de d préavis (Cour de cassation, chambre sociale, 18.3.2015, n° 13-16 369).
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L
e CIE-Starter est un contrat d’insertion aidé qui vise à recruter en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en CDD de plus de six mois un jeune de moins de 30 ans sans emploi, rencontrant des difficultés particulières d’accès à un emploi, sélectionné en liaison avec Pôle Emploi ou les missions locales emploi. En pratique, le jeune doit, au choix, résider dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), être bénéficiaire du RSA, être demandeur d’emploi de longue durée, être reconnu travailleur handicapé, être suivi dans le cadre d’un dispositif deuxième chance ou encore avoir bénéficié d’un emploi d’avenir. Toutes les entreprises et les groupements d’employeurs du secteur marchand peuvent recruter en CIE-Starter.
Une aide financière Les avantages financiers de ce contrat ne sont pas négligeables. L’entreprise perçoit une aide pendant six à vingt-quatre mois, selon la durée du contrat, dont le montant s’élève à 45 % du Smic horaire brut. Par exemple, si l’employeur recrute un jeune au Smic, cet emploi lui coûte en théorie chaque mois 2 048,25 €, cotisations sociales comprises (soit 590,75 €). Avec l’aide de l’État à 45 % liée au CIE-Starter, soit 655,90 €, qui s’ajoutent aux autres exonérations de cotisations sociales, l’employeur ne débourse plus 2 048,25 €, mais seulement 982,10 €, soit une réduction de plus de 50 % au total.
L’aide est versée mensuellement sur la base des attestations de présence du salarié.
Les modalités pratiques L’employeur doit prendre contact avec l’agence Pôle Emploi ou la mission locale de son secteur, ou encore avec Cap Emploi s’il souhaite recruter un jeune travailleur handicapé. On lui proposera plusieurs candidats, mais l’employeur peut venir également avec le nom d’une personne et vérifier qu’elle répond bien aux critères du contrat. Une fois le candidat choisi, l’employeur remplit avec son interlocuteur une demande d’aide au contrat CIEStarter comprenant les actions envisagées d’accompagnement et de formation dans le cadre du contrat. 13 000 contrats CIE-Starter sont prévus en 2015.
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POUR EN SAVOIR PLUS
www.pole-emploi.fr
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Le contrat initiative-emploi CIE-Starter permet aux entreprises de recruter des jeunes en situation d’insertion professionnelle et sociale difficile et de bénéficier, en contrepartie, d’une aide financière.
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VOTRE AGENDA SEPTEMBREOCTOBRE 2015
UN NOUVEAU CONTRAT AIDÉ : LE « CIE-STARTER »
Rubrique réalisée par François Sabarly
J uri-pratique
◼ CUMUL DE
RÉGLEMENTATION
TRAVAUX DANGEREUX : DES ASSOUPLISSEMENTS POUR LES JEUNES La réglementation du travail des jeunes de moins de 18 ans a été modifiée et assouplie à la suite de la publication au Journal officiel de deux décrets entrés en application le 2 mai 2015.
C
ertains travaux sont interdits aux jeunes âgés de moins de 18 ans en raison de leur dangerosité. Toutefois, les employeurs peuvent bénéficier d’une dérogation pour les élèves d’un établissement technologique ou professionnel lorsqu’ils effectuent un stage dans leur entreprise, ainsi que pour leurs apprentis. Ces travaux interdits susceptibles de dérogation sont dits « réglementés ». Deux décrets du 17 avril 2015, entrés en vigueur le 2 mai 2015, réforment ces dispositions.
Procédure pour les travaux réglementés Premier changement : l’employeur qui souhaite affecter un jeune de moins de 18 ans à certains travaux dangereux est seulement tenu d’envoyer une déclaration de dérogation à l’inspection du travail. Cette déclaration doit, par la suite, être renouvelée tous les trois ans. Jusqu’alors, l’employeur devait obtenir l’autorisation préalable de l’inspecteur du travail. Attention toutefois : la nouvelle déclaration de dérogation doit être précédée d’une évaluation des risques existants pour la santé et la sécurité du jeune, et de la mise en œuvre des actions de prévention propres à garantir la protection de sa santé et de sa sécurité.
De plus, avant toute affectation d’un jeune à un travail réglementé, l’employeur doit avoir informé celui-ci sur les risques pour sa santé et sa sécurité. Il doit également l’encadrer par une personne compétente et obtenir un avis médical d’aptitude, délivré par le médecin du travail.
Exceptions pour les travaux en hauteur Second changement : les travaux en hauteur. De façon générale, il est toujours interdit d’affecter des jeunes de moins de 18 ans à des travaux en hauteur lorsque la prévention du risque de chute n’est pas assurée par des mesures de protection collective. Mais cette interdiction fait dorénavant l’objet de deux dérogations : ■ le jeune peut utiliser des échelles, escabeaux et marchepieds en cas d’impossibilité de recourir à un équipement assurant une protection collective ou lorsque le risque de chute est faible et qu’il s’agit d’un travail de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif ; ■ pour les besoins de sa formation professionnelle, le jeune peut être affecté temporairement à un travail en hauteur nécessitant un équipement de protection individuelle, sous condition d’en faire la déclaration auprès de l’inspecteur du travail.
Les employeurs peuvent bénéficier depuis le 1er janvier 2015 d’un taux réduit de cotisacotisations d’allocations familiales (3,45 % au lieu de 5,25 %) sur s les salaires inférieurs ou égaux à 1,6 Smic. L’employeur peut cumuler ce taux réduit peut avec d’autres dispositifs d’exonération de cotisations et contributions patronales, par exemple avec l’exonéral’exonération prévue dans les zones franches urbaines. Dans ce cas, il faut appliquer d’abord la réduction du taux d cotisations d’allocations de d ll familiales, et ensuite l’autre dispositif concerné (circulaire DSS 2015-99 du 01/01/2015, diffu diffu-sée sur Légifrance le 21/04/2015).
◼ CRÉDIT
D’IMPÔT MÉTIERS D’ART Pour bénéficier du crédit d’impôt en faveur des métiers d’art (CIMA), une entreprise artisanale doit exercer une activité de création d’ouvrages uniques réalisés en un exemplaire ou en petite série. L’administration rappelle que les entreprises qui réa réa-lisent uniquement des prestaprestations de services, telle l’activi l’activi-té de restauration d’œuvres d’art, ne sont pas éligibles au crédit d’impôt. En effet, ces prestations estations de services se caractérisent principalement par la mise à disposition d’une capacité ca cité technique ou intellectuelle, et non par la fourniture d’un bien tangible à un client (Réponse Bonnot, Bonno JOAN 12/05/2015, p. 3575 3575).
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RÉDUCTIONS RÉDUC DE COTISATIONS
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R etour sur… Deux-Sèvres TALENTS DE L’ARTISANAT
DES ARTISANS BIEN TITRÉS
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aître artisan, maître artisan en métiers d’art, artisan d’art, Meilleur ouvrier de France et maître d’apprentissage sont les titres obtenus récemment par une vingtaine d’artisans. Comme chaque année, la CMA a souhaité les mettre à l’honneur lors d’une cérémonie organisée le 11 juin dernier en partenariat avec le Crédit agricole dans les salons de la préfecture en présence de Jérôme Gutton, préfet des Deux-Sèvres. Pour les chefs d’entreprise concernés, ces qualifications constituent la reconnaissance d’une haute qualité professionnelle et un véritable engagement dans la promotion de l’apprentissage et la pratique d’un métier de l’artisanat.
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PLUS D’INFOS
Retrouvez tous les chefs d’entreprise mis à l’honneur sur www.cma-niort.fr
PRIX GOÛT ET SANTÉ DES APPRENTIS
UNE BELLE FINALE POUR LE CAMPUS DES MÉTIERS DE NIORT
C
ette année, deux équipes d’apprentis en formation mention complémentaire « employé traiteur » au campus des métiers de Niort ont concouru pour la grande finale du Prix Goût et Santé organisé par MAAF Assurances le 18 mai dernier au pavillon Le Nôtre à Paris. Pour la 4e édition de ce concours national, les candidats ont travaillé sur le thème de la « Recette Santé Nomade » offrant des bénéfices santé pour le consommateur et constituant un repas complet et équilibré. Les deux équipes niortaises ont donné le meilleur et se placent première et quatrième de la compétition sur huit équipes finalistes. Un parcours brillant qui les récompense pour leur création : la tartine
« Entre terre et mer » et « La signature Poitou-Charentes ».
Le palmarès Première place pour la tartine « Entre terre et mer » : Clara Nerestan (La Belle Étoile à Niort), Manon Autain (Le Clos Gourmand à Saint-Félix), Caroline Guillemain (Les Délices d’Eden à Loudun). Une quatrième place pour la tartine « La signature Poitou-Charentes » : Adrien Courtin (Ent. Brunet à Sainte-Verge), Antoine Rigaud (Spar de Rouillé), Arthur Delatre (Le Donjon à Niort). ◀ L’équipe féminine niortaise, première de la compétition le jour de la remise des prix à Paris, le 18 mai dernier.
◼ LA CMA SOUTIENT LA CRÉATION AU FÉMININ
30 & 31 mai 2015 Salon de la création et de l’artisanat d’art au féminin
Marie Fillon, « Bouts de papiers », création de luminaires à Lezay, est la lauréate du prix « Expression et savoir-faire » remis par la CMA en tant que partenaire du Salon de la création et de l’artisanat d’art au féminin « Talents de femmes » et organisé par le club des Soroptimist de Niort en mai dernier.
Expo-vente Démonstrations Animations
TEMPLE DE
Organisé par le Club Soroptimist de Niort info : niort@soroptimist.fr
CHAURAY
ENTRÉE : 3 (gratuit pour les moins de 15 ans)
Deux-Sèvres
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R etour sur… Deux-Sèvres CONCOURS DU MEILLEUR APPRENTI PÂTISSIER
PRESQUE UN PODIUM POUR MAËVA GOURMELEN En formation pâtisserie spécialisée au campus des métiers de Niort et apprentie au restaurant « L’Écluse Gourmande » à La Roussille, Maëva Gourmelen s’était qualifiée fin 2014 pour les épreuves nationales du 27 avril dernier. Elle n’est pas sur le podium mais se classe néanmoins 4e ex aequo.
P
armi vingt concurrents venus de toute la France, Maëva Gourmelen représentait la région PoitouCharentes lors de la finale nationale du 27 avril dernier à la prestigieuse école parisienne de gastronomie « Ferrandi » à Paris. Cakes « saveur fruitée », choux parfum caramel « esprit petits fours de prestige » présentés sur une pièce en nougatine et sucre coulé, entremets « tout chocolat » sur présentoirs et macarons aux fruits…, la farandole de desserts à réaliser a dû porter chance à la jeune apprentie qui est revenue avec une belle 4e place ex aequo.
Retour sur la sélection régionale En novembre 2014, à l’issue de huit heures d’épreuves, Maëva Gourmelen, en formation mention complémentaire pâtisserie spécialisée et apprentie au restaurant « L’Écluse Gourmande » à La Roussille, s’est brillamment illustrée lors de la sélection régionale du meilleur apprenti pâtissier, organisée au campus des métiers de Saint-Germain de Lusignan. Sa dextérité et son savoirfaire lui ont permis de réaliser de main de maître des tartelettes sur présentoir
chocolat, des entremets à dominante framboise sur présentoir sucre et des religieuses sur plateau nougatine.
Les inventives lectures : deux jeunes plumes au campus des métiers de Niort
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licia Brisseau et Sarah Durand, apprenties en 1re année de brevet professionnel pharmacie, sont les heureuses lauréates de la première édition du concours « Les inventives lectures », organisé le 28 mai dernier au campus des métiers de Niort. Lancé par la Région Poitou-Charentes, en lien avec le Rectorat de Poitiers, la Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt et le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes, ce concours cible les lycéens et les jeunes en formation. Les deux jeunes filles se sont illustrées parmi vingt finalistes. Après avoir lu deux ou trois livres choisis parmi une
sélection, les candidats devaient rédiger un texte en imaginant une suite ou une fin à l’ouvrage, en composant l’histoire d’un personnage secondaire du récit ou en
restituant un des livres en dix tweets, soit 1 400 petits signes. Une manière ludique de donner goût à la lecture et d’ouvrir les jeunes à la culture littéraire.
◼ CONCOURS DU MEILLEUR CROISSANT Un beau parcours pour Valentin Touret Valentin Touret est apprenti en CAP 2e année de boulangerie au campus des métiers de Niort et chez Laurent Defaye, boulanger à Parthenay. Sa première place lors de la sélection régionale du concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP, le 14 février dernier à Joué-les-Tours, lui a permis de se qualifier pour les épreuves de la finale nationale le 13 mai dernier à Paris. Le jeune apprenti a donné le meilleur de lui dans le travail de pétrissage, tourage, détaillage et cuisson de 24 croissants chauds et se classe 6e ex aequo parmi les vingt candidats finalistes de cette 10e édition.
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F orum TARIFS DU GAZ
LES RÈGLES CHANGENT
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epuis l’ouverture du marché du gaz à la concurrence, deux types d’offres coexistent : les tarifs réglementés de vente, fixés par le gouvernement et proposés par les fournisseurs historiques, et les offres de marché, proposées par l’ensemble des fournisseurs et librement fixées. Afin de se mettre en conformité avec le droit européen, les tarifs réglementés du gaz disparaîtront pour la quasi-totalité des professionnels, artisans compris, d’ici la fin de l’année.
Êtes-vous concerné ? OUI, si vous êtes un professionnel avec un niveau de consommation supérieur à 30 MWh par an (PME, restaurants, bureaux, ateliers, commerce͒ de proximité de petite surface…) et que vous avez actuellement un contrat au tarif réglementé avec un fournisseur historique : GDF-Suez, Tegaz ou une entreprise locale de distribution.
NON, si vous êtes un professionnel dont la consommation annuelle est inférieure à 30 MWh par an, ou que vous avez actuellement déjà un contrat à prix de marché, y compris indexé sur des tarifs réglementés. Tout contrat au tarif réglementé « historique » devenant caduc au 1er janvier 2016, il vous faudra avoir souscrit, en
amont, un nouveau contrat en offre de marché. N’hésitez pas à vous renseigner dès maintenant : la majorité des fournisseurs, historiques et alternatifs, proposent d’ores et déjà des tels contrats, à des tarifs compétitifs.
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INFORMATIONS :
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Oui, je m’abonne au Monde des artisans pour deux ans (12 numéros) au tarif préférentiel de 8 euros (au lieu de 12 euros*) Prénom ...................................................................... Nom.................................................................................................................................. Profession .............................................................................................................................................................................................................. Nombre de salariés .......................................Adresse.................................................................................................................................. ....................................................................................................................................................................................................................................... Téléphone.....................................................................Fax.................................................................................................................................. E-mail ........................................................................................................................................................................................................................ * Prix de vente au numéro. Offre valable jusqu’au 31/12/2015. Tarif d’abonnement 1 an, France : 6 euros. En application de la loi n° 78-17 du 6 juin 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant reproduites ci-dessus. LMA vous précise qu’elles sont nécessaires au bon traitement de votre abonnement.
Q uiz ASSURANCES
Testez votre niveau ! Êtes-vous bien au fait de vos obligations en termes d’assurance ? Nous vous invitons à répondre aux questions suivantes…
1. La création de l’entreprise artisanale
4. La vie de l’entreprise
A. Est-il obligatoire d’être assuré en responsabilité décennale quand je réalise des travaux de BTP ? OUI/NON B. Puis-je prendre d’autres engagements en dehors de mes responsabilités légales ? OUI/NON
G. Mon conjoint est-il automatiquement couvert lorsqu’il travaille avec moi ? OUI/NON H. Puis-je m’assurer contre le coût des indemnités p à verser en cas de licenciement de personnel ? OUI/NON
2. La vie du chantier C. Je participe à un groupement ; est-ce que ue cela modifie la façon dont je dois être assuré ? OUI/NON D. Mon client fournit les matériaux que je e pose, en suis-je responsable ? OUI/NON
3. La vie des contrats d’assurance E. J’ai entrepris une démarche qualité. surance Cela a-t-il un impact sur mon contrat d’assurance professionnelle ? OUI/NON F. Puis-je dans certains cas me dégager de e me mess responsabilités décennales et civiles ? OUI/NON UI/NON
Réponses :
B. Non, car les conséquences d’engagements contractuels que vous prenez au-delà des dispositions légales (par exemple garantir votre ouvrage 20 ans après réception, au lieu des 10 ans prévus par la loi) sont presque toujours exclues de vos contrats d’assurance. C. Non. Vous devez vérifier que votre contrat d’assurance couvre bien, dans le cadre d’un groupement, votre intervention (en responsabilités civile et décennale), avant et après réception. Si vous êtes mandataire commun, vous devez être couvert pour les responsabilités découlant de cette mission particulière. D. Oui. C’est une situation à éviter. D’abord parce que vous restez responsable des matériaux que vous mettez en œuvre, y compris s’ils comportaient un vice. Ensuite, parce que votre contrat peut exclure ces matériaux s’ils subissent des dommages sur le chantier (incendie, tempête…).
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A. Oui. Toute entreprise réalisant des travaux neufs sur un ouvrage ou des travaux de rénovation touchant au clos et couvert est présumée responsable des désordres de nature décennale, c’est-à-dire compromettant la solidité ou rendant l’ouvrage impropre à sa destination. S’il s’agit d’un ouvrage de bâtiment il lui faudra être assurée pour cette responsabilité décennale.
E. Oui. Au même titre qu’un service après-vente efficace ou que de la prévention, cela permet de sécuriser votre activité en limitant les sinistres. C’est un avantage commercial indéniable pouvant aussi vous valoir des avantages tarifaires. F. Pour le tenter, il vous appartient de prouver l’existence d’une cause étrangère : un cas de force majeure (événement imprévisible, irrésistible et extérieur), la faute d’un tiers ou celle de la victime. En matière de responsabilité civile, il appartient au tiers victime d’apporter la preuve d’une faute, d’un dommage et d’un lien de causalité entre faute et dommage. Vous pouvez vous exonérer en démontrant que le dommage provient d’un cas de force majeure ou du fait même de la victime ou d’un tiers.
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G. Non. S’il travaille avec vous de façon régulière, vous devez officialiser son activité professionnelle ; il a le choix entre 3 statuts : conjoint salarié, conjoint collaborateur, conjoint associé. Ainsi, il s’assure une protection juridique et sociale et il peut se constituer ses propres droits à la retraite. H. Oui. Les obligations sociales de l’employeur peuvent engendrer de lourdes charges ; vous pouvez anticiper leur financement en souscrivant une « assurance des engagements sociaux ». Les cotisations versées au titre de ce type de contrat sont déductibles du bénéfice imposable de votre entreprise. Source : Les 100 réponses à vos questions d’assurance, édité par la FFB et SMABTP.
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La machine-outil n’a pas évolué, ce qui évolue c’est la pensée de l’artisan…
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Cristal Benito
En haut : Trois personnes travaillent dans l’entreprise : Franck, Jean-Louis (au 2e plan), et Alain (quarante ans de maison). Ci-dessus à gauche : Quelques meules de polissage. À droite : Ébauche de la future taille. Au centre : L’appareil à calibrer permet à Franck de reproduire de façon régulière ses motifs.
La passion du détail
Dans un atelier inchangé depuis plus de soixante ans, trois hommes transforment des pièces de cristal en de pures merveilles ornées de motifs raffinés. Du dessin à l’intervention éventuelle de sous-traitants, ils contrôlent entièrement la conception de chaque vase, coupe, bol, verre, carafe… 42
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Ci-dessus : Un superbe bar à caviar ou vodka créé par Martin Benito pour le marché russe. Toutes les pièces sortent de l’atelier signées. À droite : Jean-Louis et Franck, avec des pièces sur lesquelles on voit les dessins au crayon des futures tailles.
« Ci-contre : Taille d’une carafe commandée par l’Élysée (cadeau diplomatique). Ci-dessous : Deux vases identiques taillés différemment (en cours).
N
ous sommes des tailleurs de cristal, et ne fabriquons donc pas la matière », explique Franck Benito, 49 ans, fils du créateur de l’entreprise (reprise en 2004). Son dessin d’un vase, annoté de toutes les dimensions nécessaires, est ainsi envoyé dans une cristallerie « en Allemagne, car en France les grandes cristalleries ne travaillent pas pour les artisans », constate-t-il. Sur les pièces lisses reçues, l’artisan va faire des essais et dessiner le ou les motifs choisis au crayon ; « nous nous servons d’un appareil à calibrer pour les reproduire régulièrement, au pinceau, verticalement et horizontalement ». Les motifs peuvent être très classiques (diamant) ou plus modernes (pétales…). « Quand le dessin n’est pas répétitif, nous le faisons à main levée, sans repérage. L’idée est toujours que le décor se marie à la forme. » Vient ensuite la phase critique de l’ébauche, avec une meule qui dégrossit. L’étape suivante, la taille, se fait avec une meule plus fine. « Nous repassons dans les motifs. Pour le polissage, nous utilisons entre autres des meules de liège, de la pierre ponce ; pour finir, des meules de feutre ou de drap. » L’artisan fabrique généralement des séries. « Nous pouvons faire du sur-mesure, mais il y a peu de demande ; nous en faisons donc pour nous, à présenter aux clients. » Ces derniers ont souvent été contactés lors du Salon Maison & Objet (décorateurs, boutiques
de cadeaux, antiquaires, grandes maisons de parfum…). Franck se souvient notamment d’un client de Las Vegas qui avait fait une commande de 150 000 euros (proportionnellement, le chiffre d’affaires de l’entreprise était de 300 000 euros en 2014). 95 % du CA part à l’export, et Franck salue avec gratitude l’aide que lui apporte sa CMA (92), qui finance la moitié de ses frais de prospection à l’étranger via « Objectif export ». Cristal Benito fait aussi quelques restaurations (5 à 10 % du CA). Pour certains objets, Franck fait appel à des sous-traitants (orfèvres, bronziers, émailleurs, etc.). « Nous regroupons tout ici, nous sommes à l’origine de la création. » Tel le bar à vodka conçu par son père qui a nécessité un an de travail, du dessin à la pièce finie ; deux ours bruns sculptés en bronze doré à l’or fin avec des yeux sertis en diamant orangé d’Afrique du Sud soutiennent le bar… La couleur du cristal a été soufflée à chaud par le verrier dans la matière. Depuis quelques années, l’entreprise s’est lancée dans le luminaire ; elle souhaite « créer de plus en plus de pièces uniques, qui sont artistiquement plus gratifiantes que les séries ». C’est en effet là où les années d’expérience de l’artisan peuvent se transformer en art. Et en « or »… Sophie de Courtivron
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CONTACT :
www.cristal-benito.fr
1952
1962
1995
2006
2014
Création de l’entreprise Cristal Frères par Martin Benito, le père de Franck.
Sous l’impulsion de Martin Benito, développement OutreAtlantique, via le bouche-àoreille, à partir de quelques clients américains rencontrés lors de Salons parisiens.
Le rayonnement de l’entreprise devient international (Russie, Arabie Saoudite…).
Cristal Benito est reconnue « Entreprise du patrimoine vivant » dès l’année de la création du label.
Cristal Benito reçoit le Prix Stars & Métiers dans la catégorie « dynamique commerciale » et bénéficie ainsi d’une forte visibilité médiatique.
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I nitiatives WORLDSKILLS COMPETITION
QUE SONT-ILS DEVENUS ? Deux ans après la WorldSkills Competition de Leipzig, trois jeunes finalistes des Olympiades des Métiers font un retour sur leur expérience.
Laurianne Mabit
Après une première expérience en 2011 où elle s’impose aux régionales en Pays de la Loire, Laurianne Mabit transforme, en 2013, l’essai en victoire. Lors Son conseil pour les compétiteurs : de la 42e WordSkills « S’entraîner au maximum ! Quand on Competition, la a donné le meilleur de soi-même, on Nantaise se hisse ne peut jamais rien regretter. » jusqu’au podium de Leipzig, médaille d’argent autour du cou. Elle en retire le souvenir « d’une expérience unique. Une aventure, au niveau professionnel et au niveau humain », aux multiples retombées. Laurianne a notamment gardé des contacts avec des membres de l’équipe des Pays de la Loire, spécialistes en taille de pierre, cuisine ou menuiserie. « Je les revois régulièrement, ce sont devenus des amis. » Sa performance l’a également aidée à ouvrir de nouvelles portes. « L’année d’après, intégrant une licence pro modéliste, j’ai été acceptée en alternance chez Quechua, près de Chamonix », raconte la jeune femme. « Le récit du concours, que j’avais passé au même moment que mon BTS, m’a permis de convaincre mes employeurs. Ils ont vu que j’étais motivée, impliquée, et que je pouvais gérer plusieurs projets en même temps. » Bonne pioche. Très vite intégrée, bien dans son élément, Laurianne poursuit aujourd’hui son aventure dans la filiale d’un grand groupe à la faveur d’un CDD d’un an.
Mathieu Aubert
Jérémy Martini
Mode et création
Fraisage
« Plusieurs jeunes de mon CFA avaient déjà participé. Moi, j’aimais cette idée de compétition, stimulante… Cela m’a motivé. » Originaire de Guénange en Lorraine, Jérémy est déjà, en 2012, bien engagé dans sa formation de fraiseur. « J’ai découvert toutes les qualités de Son conseil pour les compétiteurs : cette profession en « Il faut aller à fond. travaillant, via l’alterLe travail sera toujours payant. » nance, avec des gens expérimentés. » Puis, à travers les Olympiades, de nouvelles rencontres mettent de l’huile dans son moteur. « Certaines personnes issues de ce métier m’ont vraiment beaucoup aidé », se souvient le médaillé d’argent lors de la compétition européenne des EuroSkills. « J’ai senti à quel point j’avais progressé grâce à cette aventure. » La fierté de son métier lui sera donnée de surcroît. « On a parfois une mauvaise image des métiers manuels. Mais pendant ces compétitions, les gens venaient nous voir épatés, ils s’arrêtaient pour prendre des photos, nous dire que c’était fantastique, se renseignaient sur l’orientation… C’était comme une reconnaissance. Une vraie satisfaction. »
Menuiserie
Compagnon du Devoir, Mathieu Aubert a commencé son tour de France en 2008. Rapidement, il entend parler du concours Worldskills, dans lequel se sont investis des confrères. L’envie fait son chemin, tandis que le jeune menuisier poursuit le sien le long des routes de France. Inscrit en Basse-Normandie en 2012, il gravit les étapes de la compétition, avec l’étonnement de celui qui est venu participer pour la beauté du geste, « sans trop de pression. » « Je me disais : je vais juste faire Son conseil pour les compétiteurs : ce que je sais faire », se remémore Mathieu, premier sur« Vous allez vivre quelque chose pris de remporter les Finales Nationales. « Je ne m’y d’extraordinaire… Ne lâchez rien. » attendais pas ! » Puis vient l’entraînement, le vrai, en vue du mondial. « Le contexte changeait, je représentais désormais la France, et mon métier, à l’international. Il fallait se préparer à fond. » Avec le recul, le jeune homme de 23 ans a pleinement conscience des bénéfices de son expérience. « On m’avait dit : tu verras que tu as gagné 3 ans de métier. C’était vrai. » À son tour désormais, Mathieu souhaite donner cette envie à d’autres. Dès septembre, en tant que formateur chez les Compagnons, il transmettra son apprentissage.
Destination Brésil Après Leipzig en 2013, São Paulo ouvrira ses bras du 10 au 16 août prochain aux 1 000 finalistes de la WorldSkills Competition. Les compétiteurs, issus des 72 pays membres, y représenteront une cinquantaine de métiers. L’APCMA et les CMA soutiennent les 45 jeunes de l’Équipe de France, engagés pour une vision dynamique des métiers et la reconnaissance de l’apprentissage comme voie de réussite professionnelle.
Mélanie Kochert
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◾ Conseils aux candidats
I nitiatives
Méfiez-vous d’Internet
MAAF ASSURANCES : PRIX GOÛT ET SANTÉ APPRENTIS 2015
DE PLUS EN PLUS PRO !
© FokalStudio par Khatim Ketfi & Florian Chamaillé
Année après année, les élèves des CFA s’approprient ce concours exigeant. Et le concept du repas nomade, loin de brider leur imagination, semble contribuer à la rendre plus fertile.
Le 1er prix a été décerné à l’équipe 2 du Campus des Métiers de Niort, 100 % féminine.
I
ls étaient dix-huit équipes à tenter l’aventure du 4e Prix MAAF Assurances «Goût et santé» apprentis. Sélectionnés sur dossier de présentation, huit sont parvenus en finale. Non sans quelque appréhension : il faut venir au coeur de Paris, s’installer dans les cuisines d’un des plus prestigieux restaurants de la capitale (le Pavillon Lenôtre, juste en face de l’Élysée), et refaire les gestes longuement répétés : aucune approximation n’est tolérée, et la chance ne se présente pas deux fois. Enfin, son tour venu, l’équipe se présente devant le jury, dont l’apparente cordialité ne masque pas l’exigence. Avantage à celles et ceux qui, fiers du travail accompli, savent aussi trouver les mots pour convaincre.
Niort : une présentation aussi fraîche que la recette elle-même À ce jeu, cette année, ce sont les filles qui l’ont emporté. Clara Nérestan, Caroline Guillemin et Manon Autin, trois élèves du Campus des Métiers de Niort, ont donné une présentation aussi fraîche et riante que leur recette. Mais que l’on ne s’imagine pas que le jury a succombé à leur charme. «Entre terre et mer» est une véritable balade gastronomique : la mer offre une Saint-Jacques en deux manières (marinée et légèrement poêlée), et la terre fournit un succulent magret de
canard accompagné de petits légumes « façon pickles » pour la fraîcheur. Au dessert, une poire pochée sur un carré de nougatine complète un repas évalué à moins de 1 000 kcal, soit la moitié de l’apport énergétique quotidien, et riche en principes actifs (oméga-3 et acides gras). Aux dires des trois candidates, ce repas nomade peut être proposé pour un prix de vente inférieur à 15 euros (coût matières 3,40 HT). Dégusté à l’ombre, sur un banc de square, c’est une belle alternative aux nullités bistrotières qui sont le triste ordinaire des gens de bureau.
Clermont : un trio très « tendance » Second prix, au «Trio géométrique» présenté par Steven Sahut, Émeline Cros et Marianne Rémy, de l’Institut des Métiers de Clermont-Ferrand. Là aussi, on puise dans les ressources locales, mais on se la joue « tendance » et « graphique » : en entrée, l’omble chevalier, cuit « à la fumée chaude » (et donc presque sans gras), est surmonté de jeunes asperges crues, le pain « façon bagel » enveloppe un blanc de poulet sur un lit de piperade, et le dessert vous réserve un ananas Victoria (cuit au miel et flambé au rhum). Bel effort sur un packaging spécifique, avec une boîtetiroir compartimentée.
Valenciennes : repas minceur, mais équilibré Enfin, le troisième prix revient à l’équipe de l’Urma de Valenciennes (Léa Richard, Margot Delannoy et Henri Grymonprez), pour une bavaroise de petits pois et truite fumée sur pain de mie au curry noir, suivie d’un original cheese-cake manguepassion. Un repas-minceur qui sera sans doute apprécié des consommatrices sou-
Comme le rappelle souvent le président du jury, le Dr. JeanMarie Bourre, dans le domaine de l’alimentation, Internet regorge d’informations peu fiables, voire erronées. À manier avec précaution, vu l’importance du dossier santé dans la note finale. L’assistance d’un(e) nutritionniste est un gage de fiabilité.
Soignez l’emballage Ce n’est pas un hasard : 2 des 3 lauréats 2015 ont présenté leur création dans un emballage élégant, fonctionnel et parfaitement réalisé (parfois avec l’aide d’un designer). Un effort qui montre que la démarche « repas nomade » a été suivie jusqu’au bout. Et un atout !
Pensez prix Près de la moitié des membres du jury sont des professionnels en exercice, attentifs à la rentabilité du produit : ne négligez pas cet aspect, en présentant une décomposition chiffrée du coût de la recette. Un coefficient de 2,5 sur coût-matières est considéré comme normal, et, pour être attractif, un « repas nomade » ne doit pas s‘éloigner des 10-15 euros, TVA comprise. Cette année, une équipe avait même réalisé une mini-étude de marché, en testant le produit auprès de consommateurs. Ingénieux !
cieuses de leur ligne. Là aussi, un gros travail a été fourni sur l’emballage, une boîte-plateau alvéolée contenant même un mini-sac biodégradable pour se débarrasser des déchets ! La proclamation du palmarès par Stéphane Duroule, directeur général de MAAF Assurances, a été l’occasion pour les représentants de l’APCMA de souligner la vitalité économique des métiers de bouche, lorsqu’ils sont pratiqués par des artisans de qualité : une proclamation vécue comme un encouragement par les candidats, dont plusieurs ont, déjà, des ambitions ou des projets d’installation. Vivement l’année prochaine ! F. Bussac
◾ Prix 2016
Le 5e prix Maaf Assurances « Goût et santé » apprentis aura lieu début 2016. Inscriptions par l’intermédiaire de la CMA à partir d’octobre 2015. Point d’importance : depuis cette année, tous les candidats parvenus en finale sont récompensés d’une dotation financière. Une raison de plus pour se lancer !
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O pinion Convaincu du rôle clé joué par les très petites entreprises et les PME, notamment artisanales, dans la relance de la croissance et de l’emploi, Louis Schweitzer, ancien P.-D.G. de Renault, s’engage à leurs côtés à travers le réseau Initiative France, dont il est président depuis 2011.
© Christophe Chavan Matignan
Les artisans sont des éléments de vitalité du territoire
Comment faciliter la création d’entreprises ? Essentielle, l’augmentation des créations d’entreprises est à la fois un moyen de lutte contre le chômage et un élément de vitalité pour la société et l’individu. Or, créer une entreprise nécessite de l’argent et un accompagnement. L’idée du réseau Initiative France, qui fête son 30e anniversaire cette année, est d’octroyer des prêts d’honneur, sans intérêts ni garanties, que les bénéficiaires transforment en fonds propres – ce qui leur permet d’obtenir des prêts bancaires supplémentaires – et d’accompagner les créations/reprises grâce à des parrains bénévoles issus du monde de l’entreprise. Ce système couvre aujourd’hui tout le territoire national. En 2014, nous avons soutenu la création ou la reprise de 16 195 nouvelles entreprises, avec comme corollaire la création ou la sauvegarde de 38 466 emplois. L’artisanat est-il concerné et quels sont ses atouts ? Le réseau aide toutes les créations d’entreprises dès lors qu’elles sont viables et ont une activité légitime. En France, une très grande partie des créations d’entreprises relèvent de l’artisanat. Les artisans concilient plusieurs atouts. Ce sont presque toujours au départ des gens qui ont un savoir-faire métier. Ils jouissent d’une image favorable due à leur proximité avec les clients. Il y a d’ailleurs un parallèle entre eux et Initiative France qui, avec ses 228 plates-formes, très souvent partenaires des chambres de métiers et de l’artisanat, est un réseau de proximité
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Louis Schweitzer,
président du réseau Initiative France implanté territorialement. Enfin, les artisans ont déjà une clientèle. Ce sont autant de facteurs de réussite qui font que, sur les 87 % d’entreprises soutenues toujours en activité au bout de trois ans, il y ait beaucoup d’artisans. QUELLE AIDE LE RÉSEAU PEUT-IL APPORTER AUX ARTISANS ?
Nous les assistons dans leur croissance, aussi différente puisse-t-elle être. Une boulangerie dans un petit village aura une ambition de croissance limitée comparé à une entreprise de maçonnerie dans un bourg, qui aura pour première volonté de recruter un apprenti ou un salarié. Rares sont les entreprises artisanales à ne pas avoir un potentiel de croissance. Nous sommes prêts à donner aux artisans des prêts d’honneur croissance pour les aider à développer leur activité et à recruter.
Et comment voyez-vous l’avenir de l’artisanat ? Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de l’artisanat. Dans ce monde numérique et
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BIO
dématérialisé, les gens ont envie de proximité, de stabilité. Autant qu’à un besoin économique, l’artisanat répond à une demande sociale. La répartition de la population sur le territoire pourrait même être, à l’avenir, fonction des artisans. Les gens ne ressentent plus forcément le besoin d’habiter dans de grandes villes. Ils recherchent des lieux où la vie est moins chère, le rythme différent. Cette population dépend des petites entreprises et des artisans pour se développer. La première question que se posent les nouveaux retraités, avant de déménager, est celle-ci : y a-t-il, dans une proximité immédiate, des services dont j’aurai besoin ? Tous ces facteurs vont faire que la demande d’artisans va augmenter. À côté de cela, l’artisanat est évidemment un secteur moteur de développement économique, pourvoyeur d’emplois et de formations concrètes.
Propos recueillis par Marjolaine Desmartin * Ou crowdfunding : récolte de fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet entrepreneurial.
1981 : diplômé de l’École Nationale d’Administration, Louis Schweitzer devient directeur de cabinet de Laurent Fabius, ministre délégué chargé du Budget en 1981, ministre de l’Industrie en 1983 et Premier ministre de 1984 à 1986. De 1992 à 2005 : il occupe le poste de président-directeur général de Renault. De 2005 à 2010 : il préside la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Depuis 2011 : il est le président du réseau Initiative France. 2014 : il est nommé Commissaire général à l’investissement.
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