Le Monde des Artisans Gironde janvier 2011

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LE MONDE DES

RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA

rtisans ÉDITION

Gironde

Élections CMA

35 artisans au service des artisans QUESTIONS PRATIQUES

L’UTILITÉ DE FLÉCHER LA TAXE D’APPRENTISSAGE P. 8

CROC’VIANDE, LA CAMPAGNE DE PUB POUR LA VIANDE P. 36


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P ANORAMA

D OSSIER RÉFORME DU SYSTÈME DE RETRAITES : ARTISANS, QU’EST CE QUI VA CHANGER POUR VOUS ? Recul de l’âge légal de départ à la retraite, augmentation de la durée de cotisation et prise en compte de la pénibilité sont des points importants de la réforme des retraites. Retour sur ce que la réforme va changer pour vous. p29

Les élections des chambres de métiers et de l’artisanat se sont déroulées du 29 septembre au 13 octobre, par correspondance, partout en France. P 4

■ ÉVÉNEMENT 4 ÉLECTIONS AUX CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT : Yves Petitjean, président départemental et régional 6 TROMBINOSCOPE des élus ■ ACTUALITÉS 7 « ÉCO-DÉFIS » : au cœur de la rencontre avec les acteurs économiques cenonnais 8 L’UTILITÉ DE « FLÉCHER » la taxe d’apprentissage 10 TAXE D’APPRENTISSAGE 2011 SUR SALAIRES 2010 ayez le réflexe centre de formation 12 LES ARTISANS DE LA RÉPARATION au service de la réduction des déchets

S TRATÉGIES

Il faut réussir à évaluer le surplus d’activité lié au développement de votre entreprise et embaucher en conséquence. p17

■ STYLE DE VIE 14 DE TPE À PME les artisans qui rêvent de grandeur ■ ÉCLAIRAGE 17 DÉVELOPPEMENT artisans, faites grandir votre entreprise ■ 1 JOUR AVEC… 24 UN ARTISAN BRASSEUR à la cuve, au moulin, au magasin ■ RÉUSSITE 28 LABORATOIRE D’AUDITION BENOÎT entrepreneur, une autre dimension

P RATIQUE Q

To tes les no Toutes nouveautés vea tés d du CFA de la CMA 33 po pourr la rentrée 2010/2011. P 41

■ PRATIQUE 33 REMISE DE PRIX sur le Salon Viv’Expo 2010 34 RELATION CLIENT faire de votre carte de vœux un outil de communication 36 CROC’VIANDE, la campagne de pub pour la viande 37 PROFESSIONNELS des Métiers d’Art ■ MÉTÉO 38 BRÈVES et tableau de bord ■ FORUM 40 QUESTIONS pratiques ■ FORMATION 41 COUP D’ESSAI TRANSFORMÉ au CFA de la CMA 33

R EGARDS ■ PRESTIGE 42 MARCEL BRETOU : le MOF de l’ouvrage en staff et stuc ■ INITIATIVES 44 DES ARTISANS, STARS dans leurs métiers 45 DES PRIMES à l’innovation ■ ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES 46 DÉFENDRE LES INTÉRÊTS de chaque branche d’activité artisanale

É DITO Yves Petitjean Président de la CMA de la Gironde

n oc octo tobr bree de dern rnie ierr, aave vecc vo votr tree so sout utie ien n, jj’aai eu l’honneur d’être reconduit en tant que président de votre Chambre départementale, puis à la tête de la Chambre régionale. Vous pouvez compter sur vos élus pour diriger ces établissements avec la volonté de défendre vos intérêts. Nous souhaitons renforcer les services rendus aux artisans, promouvoir la proximité artisanale auprès des consommateurs et développer l’apprentissage. La régionalisation de nos services et nos moyens permettra de peser plus fortement auprès des pouvoirs publics sur les dossiers qui concernent l’artisanat. La majorité présidentielle corrige petit à petit le régime de l’auto-entrepreneur, notre combat commence à porter ses fruits. Nos parlementaires commencent à prendre en compte les écueils de ce statut au terme de deux années d’application. À la faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011, la limitation du régime dans le temps et l’obligation de déclarer son chiffre d’affaires aux Urssaf, y compris si celui-ci est nul, ont enfin été adoptées. Après notre victoire sur le maintien de la TVA à 5,5 % au mois de septembre, nous pouvons nous réjouir que notre lutte pour faire évoluer ce statut commence à avoir des résultats. Le nouveau statut « EIRL », ancienne revendication de nos organisations professionnelles, créé cette année, devrait mettre à égalité de traitement tous les entrepreneurs. Nous suivrons avec une attention toute particulière les décrets d’application de la loi. Il ne faudrait pas que le texte voté au Parlement soit dénaturé de manière insidieuse. Nous ne voulons pas que les banques soient tentées de réduire leurs financements. La prudence des banques n’est pas nouvelle. Pour y remédier, des dispositions ont été prises pour éviter qu’elles refusent d’accorder des financements. La société de caution mutuelle Siagi va être recapitalisée et va travailler avec Oséo. Ces organismes accorderont des garanties à hauteur de 70 %. Les banques devraient ainsi facilement amplifier les prêts aux artisans. Nous mettrons la pression sur les établissements qui exigeront, en dépit de cette garantie institutionnelle, une caution personnelle. Les signes de reprise pour notre secteur nous mettent du baume au cœur en cette nouvelle année. Je vous adresse tous mes vœux de réussite professionnelle et personnelle en 2011.

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Gironde. Le Monde des artisans n°80 – Janvier-février 2011 – Édition de la Gironde – Président du comité de rédaction des pages locales : Yves Petitjean – Rédacteur en chef pages Gironde : Ludovic Groult – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : c.saintignon@groupe-atc.com – Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, Florent Lacas, Cécile Poulain, Véronique Méot – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 42 74 28 96, e-mail : p.saint-etienne@groupe-atc.com – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.jonquieres@wanadoo.fr – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : f.bederstorfer@groupe-atc. com – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : décembre 2010 – Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

Le monde des artisans ● janvier-février 2011 ●

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vénement Gironde

Les élections des chambres de métiers et de l’artisanat se sont déroulées du 29 septembre au 13 octobre, par correspondance, partout en France. Dans notre département, trois listes se disputaient la faveur des électeurs : l’UPA (Union professionnelle artisanale), la FFB (Fédération française du bâtiment) et le Cidunati (Confédération intersyndicale de défense et d’union nationale d’action des travailleurs indépendants).

ÉLECTIONS AUX CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT

Yves Petitjean, président départemental et régional

C

Yves Petitjean (médaillon) a été réélu à la présidence de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Gironde (photo principale).

4

e vote aboutit à l’élection de 35 administrateurs (cf page 6). La participation au vote en Gironde affiche un taux de 18,4 % contre un taux national moyen de 20 %. Le dépouillement en préfecture du 18 octobre a donné la liste UPA gagnante. Rappelons que l’UPA regroupe trois confédérations : ■ la Capeb, Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, ■ la Cnams, Confédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services, ■ la CGAD, Confédération générale de l’alimentation en détail. Avec un total de 35 membres, le conseil d’administration girondin réunit 25 élus pour l’équipe UPA, 5 élus pour la FFB et 5 pour le Cidunati. 17 élus sur ces 35 participeront à la vie de l’artisanat en région. L’UPA envoie 13 élus de son équipe, la FFB comme le Cidunati 2 élus. Réunis le 4 novembre dernier en présence de Dominique Schmitt, Préfet de la Région Aquitaine, les 35 membres ont réélu Yves Petitjean comme président pour un mandat de cinq ans. C’est un deuxième mandat

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Les 20 membres du nouveau Bureau régional • Président : Petitjean Yves – président CMA 33 (UPA) • 1er vice-président : Bazzoli Philippe - président CMA 47(UPA) • 2e vice-président : Gouraud Didier (UPA 24) • 3e vice-président : Mauvigney Joël (UPA33) • 4e vice-président : Lagourgue Sauveur - président CMA 64 (UPA) • 5e vice-président : Labeque Jean-Noël (FFB - Cidunati 40) • Trésorier : Meynier Patrick – président CMA 24(UPA) • Trésorier-adjoint : Blanchet Jean-François (UPA 47) • Secrétaire : Hébrard Patrick (UPA 47) • 1er Secrétaire-adjoint : Dumon Michel (UPA 33) • Secrétaire-adjoint : Bittard Jean-François (UPA 24) • Secrétaire-adjoint : Liaud Yves (UPA 24) • Secrétaire-adjoint : Bouffet Claude (UPA 33) • Secrétaire-adjoint : Larche Marcel – président CMA 40 (UPA) • Secrétaire-adjoint : Bourdenx Daniel (UPA 40) • Secrétaire-adjoint : Guillaume Gilles (FFB - Cidunati 40) • Secrétaire-adjoint : Feltre Bruno (UPA 47) • Secrétaire-adjoint : Pascual Christian (UPA 64) • Secrétaire-adjoint : Pallu Philippe (UPA 64) • Secrétaire-adjoint : Ducasse Céline (UPA 64)

◼ Les 4 axes de la nouvelle mandature départementale 1. Une CMA plus proche des artisans Aucun artisan ne doit plus ignorer ce que peut faire pour lui sa Chambre de métiers. La CMA doit mieux connaître les besoins des artisans.

2. Des artisans plus proches de leurs clients Rapprochons l’artisanat des consommateurs, aidons l’artisanat à s’adapter aux nouveaux modes de consommation.

3. Développer l’apprentissage Nous devons améliorer le statut des jeunes et développer l’attractivité des filières en tension

4. Intensifier le lobbying de la CMA Plus rien ne doit se décider dans la sphère économique du département sans compter avec les artisans et leurs entreprises.

◼ À noter à la tête de la CMA 33 pour Yves Petitjean, menuisier, qui conduisait la liste UPA arrivée en tête du vote clôturé mi-octobre. Il s’est engagé à « poursuivre le travail entamé », estimant qu’il s’agit d’une « véritable reconnaissance pour le travail accompli par toute une équipe entre 2005 et 2010 ». Il a proposé à la nouvelle assemblée de se mettre rapidement au travail autour du renforcement des services rendus aux artisans, de la promotion de la proximité artisanale auprès des consommateurs, du développement de l’apprentissage et de l’influence institutionnelle de la Chambre et du secteur des métiers. La Chambre de métiers est un établissement public administré par des artisans élus par leurs pairs au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le fait qu’ils soient eux-mêmes des artisans leur permet de mieux connaître et comprendre les besoins et problématiques du secteur. Ils consacrent une partie de leur temps à la représentation et à la défense des intérêts de l’Artisanat. En tant qu’artisan/chef d’entreprise immatriculé au Répertoire des métiers, votre participation est très importante. Le nouveau bureau départemental, est composé de six membres :

■ Président : Yves Petitjean (menui-

sier), ■ Vice-président : Éric Agullo (taxi), ■ Trésorier : Joël Mauvigney (char-

cutier-traiteur), ■ Trésorier-adjoint : Jean-Louis Carpentier (coiffeur), ■ Secrétaire : Michel Dumon (charpentier), ■ Secrétaire-adjoint : Richard Manciet (boucher). Ces 17 élus siégeant à la fois à la CMA et à la Chambre Régionale se sont ensuite réunis le 17 novembre pour élire le bureau régional avec leurs collègues des autres départements. Les 85 élus départementaux ont élu Yves Petitjean président. L’étape suivante sera dans les prochaines semaines la mise en place de la fusion des établissements de la Dordogne, de la Gironde, du Lot-etGaronne et de la Chambre régionale en une seule Chambre de métiers et de l’artisanat de région aux prérogatives élargies et à laquelle seront rattachées les Chambres des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. Au moment où nous mettions sous presse en décembre, le décret officiel régissant l’organisation de la Chambre de région n’était pas encore paru.

Le CFE est en mesure d’attribuer le Siren et Siret immédiatement au moment de l’immatriculation des personnes physiques et personnes morales. Nous délivrons le Récépissé de Dépôt de Création d’Entreprise (RDDCE) qui mentionne le numéro unique d’identification. Un nouveau décret (n°2010-1223) vient de paraître pour clarifier la situation des « taxis » à 2/3 roues. En effet, à ce jour, seul les transports de personnes à titre onéreux « à 4 roues » exigeaient une carte professionnelle. Désormais, les 2/3 roues qui transportent des personnes à titre onéreux devront obtenir une carte professionnelle auprès de la préfecture. Les exigences pour obtenir cette carte professionnelle sont plus light : • possession d’un permis A, • d’un casier judiciaire sans certains délits réprimés par le code de la route • aptitude physique (vérification médicale). À noter qu’une signalétique spécifique sera exigée (attente d’un arrêté pour sa forme). Ils seront inscrits au RM sous le code APRM 4932ZA et doivent suivre le stage de préparation à l’installation. Pour l’instant, cette carte professionnelle ne permet pas l’attribution de la qualité d’artisan (point en suspens, en attente de complément d’information de notre réseau).

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vénement Gironde

Les élus siégeant à la CMA et à la CRMA

Yves Petitjean UPA Gironde Bâtiment

Yves Guillemaut UPA Gironde Fabrication

Joël Mauvigney UPA Gironde Alimentation

Éric Agullo UPA Gironde Services

Jean-Luc Cailleau UPA Gironde Bâtiment

Élisabeth Turpin UPA Gironde Bâtiment

Chantal AricaudViacroze UPA Gironde Services

Richard Manciet UPA Gironde Alimentation

Pierre Duten UPA Gironde Services

Claude Bouffet UPA Gironde Services

Bruno Garabos FFB Bâtiment

Michel Dumon UPA Gironde Bâtiment

Claude Gaudin FFB Services

Delphine Bussier UPA Gironde Services

Jean-Louis Carpentier Cidunati Services

Pierre Mirgalet UPA Gironde Alimentation

Frédéric Richou Cidunati Alimentation

Les élus siégeant uniquement à la CMA

Thierry Rivière UPA Gironde Services

Guy Thomas UPA Gironde Bâtiment

M-Hélène Arhan Pradeau UPA Gironde Alimentation

Michel Cougouille UPA Gironde Fabrication

Éric Vigoureux UPA Gironde Alimentation

Dominique Labat UPA Gironde Services

Laetitia ProustMoreau UPA Gironde Bâtiment

Didier Mucignato UPA Gironde Bâtiment

Hervé Beyrolle UPA Gironde Alimentation

Christian Paviot UPA Gironde Services

Lydie ValléeBourdin UPA Gironde Bâtiment

Antonio Perez UPA Gironde Alimentation

Thierry Gasteuil FFB Bâtiment

Nathalie MoulardeLaporte FFB Bâtiment

Jean-Claude Mendes FFB Services

Manuel Montes Cidunati Services

Rita-Sylvie Martin Cidunati Fabrication

Philippe Martinie Cidunati Services

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Le monde des artisans ● janvier-février 2011


« Éco-défis »

Au cœur de la rencontre avec les acteurs économiques cenonnais En décembre dernier, la rencontre annuelle des acteurs économiques portée par la ville de Cenon a mis à l’honneur l’opération pilote coordonnée par la Chambre de métiers de la Gironde : les « Éco-défis », une première en Aquitaine. Partie intégrante du dispositif du Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (Fisac), les Éco-défis au nom évocateur ont pour ambition de créer une dynamique commerciale en incitant commerçants et artisans à investir et s’investir dans des actions concrètes inscrites dans une logique respectueuse de l’environnement.

Expliquer pour mieux accompagner Préserver son environnement, limiter ses déchets et sa consommation d’énergie est aujourd’hui une évidence. La conscience est là, même s’il n’est pas toujours simple de savoir comment s’y prendre ni par où commencer, a fortiori lorsque l’on est à la tête d’une TPE ou d’un commerce. Dans cette optique, la Chambre de métiers de la Gironde, sollicitée par la ville de Cenon, expérimente pour la première fois en Aquitaine, les « Éco-défis ». Une liste d’actions concrètes à mener parmi 19 propositions thématisées, chacune récompensant le postulant d’une à trois étoiles selon le niveau d’investissement nécessaire. Des démarches simples, des

+

Info

conseils et guides pratiques par des institutions reconnues telles que la Chambre de métiers et de l’Artisanat, l’Ademe, les Points Infos Énergie… Et, en bout de parcours, une labellisation visible et mise en valeur garantissant aux clients potentiels les bonnes pratiques du commerçant ou de l’artisan. La rencontre avec les acteurs économiques 2010 est donc une aubaine pour expliquer aux entrepreneurs, commerçants et artisans, les raisons de s’engager et les moyens mobilisés pour le faire savoir.

PRÉVENTION

UNE RÉUNION POUR ANTICIPER LES RISQUES FINANCIERS

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ne centaine de jeunes entreprises artisanales de la CUB a répondu favorablement à l’invitation à une réunion sur la prévention des risques financiers, le 29 novembre, au siège de la CMA33. Proposée par la Chambre de métiers et de l’artisanat, dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil général, cette rencontre avait pour but de donner une information la plus complète possible pour éviter des situations financières difficiles aux entreprises de moins de cinq ans. Des techniciens de l’établissement consulaire, le président du Tribunal de Commerce de Bordeaux, des représentants de la Banque de France, de l’Ordre des experts-comptables, de l’Ordre des avocats et du RSI y ont prodigué leurs conseils et répondu aux questions.

Le Fisac, un dispositif incitatif Dispositif mis en place par l’État, le Fisac a pour but de valoriser et dynamiser l’activité commerciale et artisanale de proximité. Le service économie de la ville agit donc comme un moteur et un catalyseur afin de mobiliser les énergies et susciter actions et partenariats bénéfiques pour la vie économique cénonaise, à l’image du partenariat initié entre les commerçants et le Rocher de Palmer. Ainsi, 2011 devrait voir paraître l’édition d’un annuaire des commerçants… un annuaire inhabituel, enrichi des portraits artistiques de commerçants. Un projet qui a déjà fédéré une trentaine de commerces souhaitant se prêter au jeu.

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RENSEIGNEMENTS

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Nouveau Un guide pour les bouchers, charcutiers et traiteurs pour gérer les déchets et les effluents liquides. Le monde des artisans ● janvier-février 2011 ●

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ctualités

Gironde ◼ Renault ◼ Don de

4 voitures neuves pour le CFA

L’UTILITÉ DE « FLÉCHER » LA TAXE D’APPRENTISSAGE Depuis quelques années, l’apprentissage fait l’objet de toutes les sollicitations. On lui découvre toutes les vertus.

L Le constructeur français par l’intermédiaire de sa direction générale sud-ouest a fait don de 4 véhicules neufs au pôle automobile du CFA de la CMA33 (Isfora). Les apprentis peuvent apprendre leur métier sur des véhicules La délégation Renault a remis officiellement les véhicules au président de la CMA33, Yves Petitjean, au cours d’une cérémonie en novembre dernier. Celui-ci a remercié chaleureusement les représentants du siège du constructeur « sans qui notre CFA ne pourrait avoir la crédibilité et la réputation auprès des professionnels de la région ». À noter que la marque fait très régulièrement des dons de véhicules à notre centre de formation, à l’occasion.

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es Centres de Formation d’Apprentis sont reconnus pour la qualité de leur enseignement, mais aussi pour la bonne insertion professionnelle des jeunes diplômés. Pourtant, malgré cela, les financements ne suivent pas. L’État et les collectivités territoriales peinent à équilibrer leur budget, les fonds européens sont orientés vers les nouveaux États membres. L’Artisanat et ses Centres de Formation d’Apprentis doivent donc compter sur leurs propres ressources. La taxe d’apprentissage en est une déterminante. Alors qu’elle a tendance à être dispersée vers des établissements étrangers à l’Artisanat, il est essentiel que les artisans participent au financement des Centres de Formation d’Apprentis en lien avec leur métier. Les apprentis formés intégreront ensuite leur secteur d’activité et quelques-uns pourront même devenir futurs repreneurs d’entreprise artisanale. Les Centres de Formation d’Apprentis utilisent les produits de la taxe d’apprentissage pour financer des investissements en équipements de plus en plus onéreux et indispensables pour suivre l’évolution des métiers et de leur environnement technologique. La mise aux normes, le développement du numérique, le recours aux

outils informatiques… constituent autant de dépenses importantes. Adapter l’équipement du CFA aux attentes des entreprises, aux nouveaux programmes de formation, à la nouvelle donne issue de la réforme de la filière professionnelle est devenu impératif pour pouvoir former des jeunes dans des conditions optimales et les amener au niveau de compétences souhaité. Votre Chambre de métiers et de l’artisanat de Gironde est habilitée à collecter la taxe d’apprentissage. N’oubliez pas le Centre de Formation d’Apprentis !

Les apprentis de la CPAG à l’honneur Chaque année, la Chambre Professionnelle des Artisans de la Gironde (27 rue Furtado à Bordeaux) met à l’honneur les apprentis de ses adhérents. Le 17 novembre dernier, cette manifestation, toujours attendue et suivie, s’est tenue dans les salons du Conseil régional, en présence d’une nombreuse assistance composée de Maîtres d’apprentissage, de profession-

Le monde des artisans ● janvier-février 2011

nels, d’enseignants, d’élus, des parents des lauréats et des membres du Conseil d’administration, venue entourer les 20 lauréats de leurs adhérents, reçus au CAP 2010, en Sanitaire, Chauffage, Climatisation et Couverture Zinguerie. Ils ont chacun reçu une superbe caisse d’outillage bien garnie, avec les félicitations de l’assemblée et du Président Jean-Pierre Arnaud, qui a rappelé dans son allocu-

tion que cette tradition se perpétue depuis plus de 60 ans, soutenue par les collectivités territoriales, locales et les fournisseurs, qu’il remercie de leurs soutiens. La réunion s’est terminée par des échanges d’idées, de nouvelles, de projets, permettant à tous les participants de mieux se connaître, de montrer leur attachement à la CPAG pendant le non moins traditionnel pot de l’amitié.


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AYEZ LE RÉFLEXE CENTRE DE FORMATION DES APPRENTIS La taxe d’apprentissage est l’un des rares impôts dont vous pouvez choisir l’affectation. C’est une ressource précieuse pour former les apprentis de demain. Vous devez la verser avant le 28 février 2011. Renseignez-vous auprès du service apprentissage de votre CMA. Voici à peu près tout ce que vous devez savoir à son sujet.

L

a taxe d’apprentissage est un impôt obligatoire qui constitue un véritable investissement pour l’avenir de vos entreprises puisqu’il participe à la formation des jeunes. Elle ne doit pas être confondue avec la contribution des employeurs à la formation professionnelle continue. Bien souvent, vous payez cette taxe mais ne savez pas toujours à qui elle est reversée, sauf si vous avez clairement exprimé votre choix à votre comptable ou directement sur le bordereau.

À qui la verser ? Choisir de la verser au centre de formation n de votre chambre de métiers et de l’artisanat,, c’est les aider à dispenser un enseignement dee qualité aux apprentis qui seront peut-être voss salariés de demain. Les responsables des sec-tions de formation en font bon usage à traverss l’achat d’équipements pédagogiques, infor-matiques ou autres. Concrètement, votre taxee d’apprentissage permet aux CMA, si elles gèrent un CFA, d’investir annuellement dans la modernisation des équipements pédagogiques et techniques et d’entreprendre, si besoin, des travaux de rénovation et de réhabilitation. Si votre CMA ne gère pas directement un CFA, elle choisit librement d’affecter les sommes récoltées aux CFA de son territoire. Elle permet donc aux entreprises d’agir en entreprisescitoyennes en soutenant financièrement les formations

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Info

C’est quoi exactement ? La taxe d’apprentissage (TA) est un impôt obligatoire basé sur la masse salariale n-1, versé avant le 1er mars de chaque année par l’employeur au titre de l’année civile. Elle a pour objectif de faire participer les entreprises au financement des formations.

initiales des enseignements technologiques et professionnels. Cet impôt présente deux particularités : chaque entreprise a la liberté de choisir et de désigner le ou les bénéficiaire(s) de son versement. Et son versement se fait obligatoirement auprès d’un Organisme collecteur de la taxe d’apprentissage (OCTA) qui sert d’intermédiaire. Son montant ? 0,5% de la masse des salaires bruts versés en 2010.

Sont exonérées… notamment Toutes les entreprises employant au moins un salar sont soumises au paiement de cette taxe. Seules rié l entreprises employant au moins un apprenti et les l lorsque sa masse salariale annuelle brute n’excède p 6 fois le Smic annuel (soit 96 751,44 € pour pas 2 2010) en sont exonérées. La taxe d’apprentissage contribue directement à la qualité de l’apprentissage. Les chambres de métiers en ont besoin pour renouveler les équipements de leurs centres de formation.

Pourquoi la verser à votre CMA ?

Comment la verser ?

Vous agissez ainsi pour le développement des métiers de l’artisanat, en permettant de moderniser et de développer les équipements et de rémunérer les formateurs. Vous participez ainsi directement à la formation des futurs artisans. De manière plus pratique, votre CMA établit pour vous la répartition selon vos souhaits, édite et vous renvoie un reçu de versement. Vous n’avez aucun frais d’affranchissement à votre charge puisque l’enveloppe T vous permet de renvoyer vos bordereaux complétés. Si vous avez besoin d’un renseignement, n’hésitez pas à contacter votre CMA ou à vous rendre sur son site Internet qui propose souvent des formulaires de saisie en ligne.

C’est simple et facile ! Pour que votre taxe d’apprentissage soit véritablement versée au profit du centre de formation de votre CMA, vous devez utiliser le bordereau taxe d’apprentissage d’un organisme collecteur officiel, comme votre CMA, si celle-ci gère un CFA, et indiquer dans la rubrique « affectations aux établissements d’enseignement » le bénéficiaire des versements : « CFA de la CMA de… ». Et le renvoyer impérativement avant le 28 février 2011. Possibilité de télécharger le bordereau sur le site web de votre CMA. Si vous ne la versez pas à temps, vous devrez la payer aux services fiscaux, assortie d’une pénalité de retard !

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ctualités

Gironde ◼ Partenariats

ENVIRONNEMENT

◼ Convention

LES ARTISANS DE LA RÉPARATION AU SERVICE DE LA RÉDUCTION DES DÉCHETS Durant la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD),

avec la Société Générale

La CMA33 et la Société Générale ont signé deux conventions de partenariat. La banque participe financièrement aux opérations de promotion de l’artisanat girondin. Dans ce cadre, elle met en place des produits dédiés visant les créateurs d’entreprises et les apprentis.

Signature des conventions par Yves Petitjean, Président de la CMA33, et Philippe Ravier, directeur régional de la Société Générale.

le 24 novembre dernier, une journée consacrée à la réparation des objets a eu lieu dans les locaux du Conseil général de la Gironde.

C

ette initiative de l’Ademe, du Conseil général et de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Gironde avait pour objectif de démontrer que les artisans des métiers de services, et en particulier de la réparation, sont des acteurs à part entière de la réduction des déchets. Comment ? En contribuant à donner à vos objets une seconde vie, et c’est ce que six artisans girondins se sont engagés à faire, pour que cette journée soit un véritable succès : ■ deux cordonniers : Messieurs Viacroze et Soares, ■ deux couturières : Mesdames Dupin Gilet et Rousselle, ■ un réparateur de cycles : Monsieur Barbier, ■ un réparateur de matériel informatique (PC, Fax, imprimantes…) : Monsieur Gire. La journée a commencé par l’inauguration, en présence d’Éric Agulo, Vice-président de la CMA 33, d’Alain Renard, Vice-président du Conseil général de la Gironde et de M. Berger, Délégué régional de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Et pour 2 € (contribution totalement symbolique), les salariés du Conseil général et de la

Chambre de métiers sont venus faire réparer leurs objets cassés plutôt que les abandonner et les jeter à la poubelle. Résultat : 64 paires de chaussures, 13 vêtements, 11 vélos et 4 ordinateurs et imprimantes sont passés dans les mains expertes des artisans et ont retrouvé une seconde vie. En tout, c’est 240 kg d’objets qui n’ont pas rempli nos poubelles ! Pour comparaison, ce chiffre représente un peu plus de la moitié de la production annuelle de déchet d’un particulier. Aussi, fort de cette première expérience, la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Gironde souhaite soutenir davantage les entreprises de la réparation en leur proposant de participer à un événement similaire mais sur une durée plus longue… Alors, rendez-vous en 2011 pour une enquête sur les pratiques et évolutions de ces métiers afin d’organiser, en 2012, une semaine dédiée à la réparation !

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CONTACT :

Pôle Environnement – Marianne Caritez au 05 56 99 91 42 ou marianne.caritez@cm-bordeaux.fr

2 ateliers et un bureau disponibles à la pépinière d’artisans de Bordeaux Cette pépinière fait partie du plan de maintien et de développement de l’artisanat dans le centre-ville mis en place dans le cadre d’un partenariat entre la ville et la Chambre de métiers de la Gironde. Aménagée par la mairie avec la participation d’institutions publiques et animée

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par la CMA33, la pépinière abrite des créateurs d’entreprises qui sont répartis dans quatre ateliers et cinq bureaux. Ils bénéficient de services communs à la carte : permanence téléphonique, matériel informatique, Internet, véhicule de livraison électrique. Ils profitent aussi d’un

accompagnement dans les domaines juridiques comptables, commerciaux, etc.

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CONTACT

11 rue du Port, 33800 Bordeaux Tél. : 05 56 91 75 37 / 06 08 33 06 70 http://web.mac.com/cma33/Pepiniere/ Initiative_.html


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STYLE

de vie

La plupart des entreprises artisanales, par goût de l’indépendance, ne dépasse pas le seuil des dix salariés. D’autres décident de se lancer dans le défi de la croissance. Quelles sont leurs motivations et les étapes qu’elles doivent franchir ?

DE TPE À PME

Les artisans qui rêvent de grandeur

Q

u’est-ce qui pousse un artisan, amoureux de son métier, proche de ses outils, à passer de plus en plus de temps loin de son atelier et de ses premiers amours ? On pourrait trouver absolument contradictoire l’idée qu’un homme ayant décidé de se mettre à son compte, par goût de l’indépendance, finisse par retrouver le grand monde en faisant grandir son entreprise. La plupart du temps, il s’agit pourtant moins d’un reniement, que d’une envie d’ailleurs. Le démon de la croissance qui s’empare de vous ! Jean-Luc de la Bernardie est le dirigeant des Ateliers DLB (Brest, 25 salariés), entreprise de menuiserie, agencement et charpente. Il se souvient de ses débuts, où pendant sept ans il était seul à l’atelier. « Je faisais un métier qui me plaisait déjà, m’occupais de tout et cherchais à atteindre la perfection », commente-t-il. À l’époque, il n’était pas question pour lui que son entreprise grandisse. Mais de ce tableau, il a fini par se lasser. Quelles ont été les raisons qui l’a conduit à structurer son entreprise qui a été choisie pour restaurer le portail de l’Assemblée nationale ? « Je n’avais plus envie de rester seul dans mon atelier, de supporter la charge de travail. Je voulais m’ouvrir sur autre chose, par curiosité, investir, me créer une motivation, un challenge. »

■ 5 % des artisans

emploient plus de 10 salariés Une chose est sûre : dans l’artisanat, relativement peu de chefs d’entreprise s’aventurent dans la croissance d’entreprise. D’après les statistiques de l’Insee (2008), la moitié des 937 550 entreprises du secteur n’emploie aucun salarié, alors que 5 % en ont recruté plus de dix. « Un certain nombre de dirigeants ne souhaite pas faire ‘grandir’

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Info

Grandir, oui, mais jusqu’où ? Si l’on sait à peu près ce qui va entraîner une entreprise vers le chemin de la croissance, on sait moins ce qui va freiner son développement. Selon Christian Ridet, directeur du service économique de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Ain, le chef d’entreprise doit « dimensionner la taille de sa société selon ses capacités de management ». C’est important dans le sens où « chaque seuil est délicat à passer, surtout dans le cadre d’une entreprise de petite taille, disposant de moyens financiers limités. Certains entrepreneurs préfèrent garder une maîtrise importante avec moins de personnel ». Il y a aussi la possibilité pour une entreprise artisanale d’être rachetée par un groupe plus important, chose rare, mais qui arrive « aux sociétés qui sont très rentables », selon Christian Ridet.

leur entreprise du fait de la complexité d’organisation et de la lourdeur administrative qui en découle », explique la chambre de métiers et de l’artisanat du Val-de-Marne. « Le territoire est aussi une donnée importante car il est plus ou moins porteur », ajoute Natalie Gay, directrice du service économique de la CMA du Rhône. Ajoutons que la plupart des artisans n’ont suivi qu’une formation technique, pas suffisante pour appréhender sereinement une croissance d’entreprise.

■ Déléguer, au risque

de perdre en qualité

Une fois la décision prise de grandir, l’un des obstacles les plus importants est le cap psychologique qu’il faut franchir pour accepter de déléguer. « Au-delà de certains seuils, le métier de chef d’entreprise n’est plus le même », explique Natalie Gay (CMA

Rhône). « Le rôle est alors tourné vers la gestion, le commercial et le management, on consacre moins de temps à la production. » Jean-Luc de la Bernardie y est arrivé progressivement, en faisant évoluer son idée de la perfection. « Si l’on veut passer à la vitesse supérieure, on est dans l’obligation de déléguer des taches qu’on maîtrisait soi-même parfaitement. Et déléguer, c’est accepter que quelqu’un d’autre arrive au même résultat que vous, mais à sa manière. Au prix, parfois, de la qualité. Plus on est nombreux, plus il est compliqué de maîtriser cette qualité. » Ce qui ne signifie pas, bien évidemment, qu’il faille la sacrifier sur l’autel de la croissance. La charcuterie Vérot a été créée en 1997 par Gilles et Catherine Vérot, à moins de dix salariés. Aujourd’hui, elle en emploie des dizaines, de Paris à New York en passant par Londres. Pour Catherine Vérot, ce n’est que le

« Les entreprises artisanales ne dépassent qu’assez rarement le seuil des 11 salariés. Au-delà, des obligations législatives s’imposent à elles, notamment la mise en place de délégués du personnel. »


© ArTo - Fotolia.com

Diriger une entreprise de croissance fera évoluer le métier du chef d'entreprise, qui risque de passer plus de temps au téléphone qu'avec ses outils.

« début de l’aventure ». Une aventure depuis toujours placée sous le signe de la qualité. « Nous resterons artisans, jusqu’au bout, sans perdre notre âme », promet-elle. « Aux États-Unis, nous avons souhaité trouver les meilleurs

à la tête d’une entreprise plus grande est une source d’épanouissement. Et un moyen d’absorber plus facilement le poids économique des charges et des investissements. « Les charges fixes sont moins lourdes à supporter quand

« Plus votre capacité financière se développe, plus vous pouvez investir. » cochons, ceux du Missouri. » Pour maintenir un savoir-faire haut niveau, le gérant devra aussi soigneusement choisir ses salariés. « Le dirigeant, qui ne peut plus tout gérer, doit s’entourer de personnes de confiance », affirme la CMA du Var. Mais une équipe en qui l’on fait confiance, c’est autant de pouvoir décisionnaire en moins pour le gérant, comme l’a constaté Jean-Luc de la Bernardie. « J’ai recruté des collaborateurs de confiance. Aujourd’hui, j’ai beaucoup délégué, et je me dois de prendre en compte l’avis des personnes qui ont pris des responsabilités. » Une perte d’indépendance toute relative, puisqu’à côté de ça, être

on est nombreux. Les investissements également : mon premier équivalait à 100 000 €, c’était énorme pour moi à l’époque. Aujourd’hui, nous avons investi deux millions, et leur impact est relatif. » Une entreprise qui croît est ainsi entraînée dans un cercle vertueux : plus sa puissance financière se développe, plus elle peut investir, plus elle a besoin d’embaucher, et plus elle aura des facilités pour recruter les meilleurs… Pour un résultat dont ne bénéficiera pas seulement le gérant, mais un groupe. « Je travaille autant qu’à mes débuts. Mais le résultat profite à une société, une équipe », explique Jean-Luc de

L E RÔLE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES On insiste souvent sur le rôle des nouvelles technologies dans la croissance d’une entreprise. La chambre de métiers et de l’artisanat du Val-de-Marne confirme leur utilité dans plusieurs domaines. « Utilisées par des personnes averties et formées, les TIC permettent de gagner du temps, d’obtenir une meilleure productivité, de faire des économies (e-mails à la place des courriers), de toucher de nouveaux marchés et de nouvelles cibles (site Internet, boutique en ligne) et d’établir une meilleure organisation (planning des salariés, amélioration de la transversalité des équipes, meilleure communication interne à l’entreprise…). » Il ne faut pourtant pas ignorer les risques que font courir ces mêmes outils technologiques : piratage, absence de sauvegarde des données, perte de celles-ci…

la Bernardie. « En grandissant, on se consolide, et le rapport de force avec ses partenaires s’équilibre. » En ce sens, grandir, c’est aussi un moyen de montrer qu’en résistant, on peut rester artisan. Même dans la cour des grands. Florent Lacas

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Diversifier l’activité, prospecter de nouveaux clients, faire connaître son savoir-faire à l’export, les pistes ne manquent pas pour dynamiser l’entreprise artisanale. Toutes paraissent séduisantes. À condition de vous faire accompagner pour gérer la croissance et la financer. Dossier réalisé par Véronique Méot

© Andres Rodriguez / fotolia

É clairage

Il faut réussir à évaluer le surplus d’activité lié au développement de votre entreprise et embaucher en conséquence.

DÉVELOPPEMENT

Artisans, faites grandir votre entreprise

L

« Développer l’activité commerciale et la capacité de production »

© DR

’union fait la force. C’est ce qu’a pu constater JeanLou Fradet, maître artisan paysagiste pépiniériste à Chauvigny (86), depuis qu’il a créé une coopérative d’artisans pour faire face à la concurrence des entreprises de services à la personne. Ces dernières disposant de l’agrément nécessaire pour faire profiter leur clientèle de la réduction fiscale (50 % de la dépense engagée). Jean-Lou Fradet avait dès lors du mal à maintenir ses parts de marché et encore plus à les développer. « Nous avons failli créer une seconde entreprise dédiée entièrement aux services à la personne pour obtenir l’agrément mais cette solution nous a paru trop complexe c’est pourquoi nous avons opté pour la création d’une coopérative en contactant des confrères et surtout la chambre de métiers et de l’artisanat qui nous a bien aidés lors du montage de la structure », explique l’artisan. Un an plus tard, la coopérative « Artisans à domicile Vienne » est en place. Elle regroupe 21 artisans. Jean-Lou Fradet a renoué avec le succès, retrouvé sa clientèle et attiré de nouveaux clients.

Yannick Garet, imprimeur à Breteuil (60) Depuis la création de son imprimerie en 1982, Yannick Garet n’a de cesse de la développer. Suivant les conseils des services de la CMA de l’Oise, il a créé neuf emplois au cours de sa carrière. L’année dernière, anticipant les effets de la crise sur son chiffre d’affaires et suivant les prescriptions d’un audit réalisé par la CMA, il a décidé de créer un service commercial. « J’ai recruté un cadre chargé d’établir les devis en fonction de la demande et de les négocier et une téléprospectrice pour prendre ses rendez-vous. Mon premier objectif étant de maintenir le chiffre d’affaires, il fallait à la fois travailler la relation client et en recruter de nouveaux », explique-t-il. Mission accomplie. Un an plus tard, le chiffre d’affaires n’a pas cillé alors que la baisse annoncée – suivant le ralentissement de l’activité des clients de l’imprimerie – était de l’ordre de 30 %. « Lorsque l’on recrute un commercial, il faut prévoir une augmentation de l’activité, j’ai donc en même temps développé l’outil de production », raconte l’artisan, prudent et visionnaire. « Aujourd’hui, mon objectif est de dynamiser l’entreprise en vue de sa transmission à mes fils ». À 56 ans, Yannick Garet anticipe une nouvelle fois les événements à venir. Résultat, l’atelier affiche des capacités de production suffisantes pour absorber une activité multipliée par deux.

Pour Christelle Bigaud, coiffeuse à Chatellerault (86), développement rime avec prudence. Celle qui a repris l’entreprise qui l’employait comme salariée en 2005 avance pas à pas. « J’ai besoin que les choses se fassent naturellement », précise-t-elle. Pour autant lorsque l’opportunité de

racheter l’entreprise s’est présentée, elle n’a pas hésité. Et, cinq ans plus tard, lorsque pour le propriétaire des murs il est temps de vendre, elle contracte un prêt et place ses économies dans le rachat des murs. « Le loyer supporté était élevé et le placement immobilier est un complément

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É clairage

pour ma retraite », glisse celle qui a constitué une SCI sur les conseils de son expert-comptable. « Dès le mois de février 2011, la SCI louera le premier étage de l’immeuble à une esthéticienne », ajoute-telle. Au rez-de-chaussée, le salon de coiffure va s’agrandir courant 2011 pour doubler sa surface et passer de 30 à 60 m 2. « Je réfléchis à l’embauche d’une personne supplémentaire, actuellement nous sommes trois », explique Christelle Bigaud qui hésite entre une ouvrière supplémentaire et un(e) apprenti(e). Pas facile de quantifier le surplus d’activité lié à l’agrandissement ni de se projeter dans l’avenir !

Qui pour vous aider ? Le développement de la TPE artisanale est un exercice complexe. Il faut transformer la structure de façon à l’adapter à la nouvelle activité ou à la montée en puissance de l’activité historique. Le développement ne va pas sans poser des problèmes organisationnels. Pour les régler, l’artisan doit s’entourer de conseils et commencer, bien souvent, par

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Sylvie Boudet, directrice des engagements à la Direction régionale Nord Est de la SIAGI : « La garantie d’un prêt a un coût ».

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Pour adapter votre entreprise au développement de son activité, il faut transformer sa structure.

un diagnostic de l’existant, via par exemple le dispositif « Capea », le cycle d’amélioration des performances proposé par les CMA. Celui-ci peut ouvrir sur trois programmes : « Initiative » pour renforcer la relation client, « action » pour réfléchir aux modalités du développement de l’entreprise (définir une stratégie) et « développement » pour optimiser les performances. « Quels que soient le projet engagé et le dispositif d’aides sollicité, en tant que service instructeur de la demande, nous procédons à un diagnostic global, c’est notre cœur de métier », déclare Martine Quillevere, directrice du service de développement économi-

que à la CMA des Yvelines. Pour développer une entreprise artisanale, plusieurs pistes existent. Ainsi, relate Philippe Tanguy, responsable du service développement économique à la CMA de la Manche, « nous intervenons à plusieurs niveaux pour aider les artisans ». Et l’expert de lister les domaines de compétences du service qu’il dirige : aide à l’innovation (mise aux normes, environnement), conseil en innovation et technologie (propriété industrielle), technique de communication (création d’un site Web), développement commercial (diagnostic stratégique), lancement d’une activité à l’export, aide au

Trouvez l’aide qu’il vous faut L’Institut Supérieur des Métiers (ISM) a créé en 2004 le site Web de l’Observatoire des aides aux entreprises et du développement économique afin de référencer en une seule base de données toutes les aides publiques aux entreprises (Europe, État, régions, départements, fonds locaux de proximité, etc.) et d’améliorer l’information des chefs d’entreprises ainsi que des réseaux d’accompagnement. Principaux utilisateurs du site, les créateurs – repreneurs d’entreprises et les dirigeants de TPE-PME qui représentent 80 % des accès ccès identifiés. Ils viennent y collecter l’information dont ils ont besoin pour leur projet. L’Observatoire répertorie près de 4 000 dispositifs d’aides publiques mis à jour en continu. Pour chacun, vous y trouverez le montant de l’aide, son objectif, ses conditions d’éligibilité, les opérations ou dépenses concernées. Des résultats de recherche géo-localisés des aides – de l’Europe jusqu’aux communes – sont proposés ainsi que 5 000 points de contacts locaux. Enfin, le site regorge d’informations complémentaires, d’études thématiques pour approfondir la réflexion.

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CONTACT :

L’Observatoire des aides aux entreprises sur www.aides-entreprises.fr

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É clairage

© CMA Alsace

Et si vous vous lanciez à l’export À plus grande échelle, vous pouvez décider de développer votre entreprise à l’étranger. Plus familier des entreprises artisanales proches des frontières, le développement de l’activité commerciale à l’export peut s’envisager dès la création d’un site de e-commerce. De plus en plus d’artisans se lancent avec succès dans l’aventure. De nombreuses activités sont concernées : habitat, décoration, agencement d’intérieur, restauration du patrimoine, facture instrumentale, agroalimentaire, équipements et accessoires industriels, service à l’industrie, sous-traitance mécanique et électronique, fabrication de cosmétiques, etc. Les CMA organisent régulièrement des forums dédiés à l’export pour vous informer sur la législation, les aides, les garanties financières, etc. Elles peuvent également vous apporter un premier diagnostic sur les capacités de votre entreprise à se lancer à l’export. En Alsace, la CMA développe un véritable programme d’accompagnement transfrontalier pour ses ressortissants depuis plus d’une dizaine d’années. Ici, les artisans travaillent en France mais aussi en Allemagne et en Suisse. Un animateur économique les guide pour juguler les embûches administratives. « Par ce biais, nous avons pris conscience que de nombreuses entreprises – labellisées Entreprise du Patrimoine Vivant notamment – cherchaient à se développer à l’export », Bertrand Stalter, président de la CMA d’Alsace. explique Bertrand Stalter, président de la CMA d’Alsace. Les chambres consulaires travaillent en étroite collaboration afin de mutualiser leurs moyens. À l’occasion de l’Exposition universelle de Cette dernière développe Shanghai 2010, trois entreprises – un facteur d’orgue, une entreprise de plâtrerie et un carrossier un véritable programme spécialisé dans la restauration de voiture de prestige – ont rejoint le pavillon alsacien pour présenter d’accompagnement leur savoir-faire et prospecter à l’international. Le gouvernement a mis en place, en 2008, l’Équipe de transfrontalier pour France de l’export qui regroupe, sous la houlette d’Ubifrance (www.ubifrance.fr), les acteurs clés de les entreprises. l’accompagnement des entreprises à l’international. Parmi ses missions, l’information des entreprises et l’aide à l’accès aux marchés. Pour approfondir vos connaissances sur un marché, contactez Ubifrance. Cette institution, organisée en filière (infrastructures, transports, industries/mode, habitat, santé/industrie agroalimentaire/nouvelles technologies, innovation, services), dispose de 64 bureaux installés dans le monde.

recrutement, soutien à l’investissement (recherche des aides et financement appropriés au projet). Le panel est large. Vous avez l’embarras du choix. Il existe des dispositifs nationaux initiés par l’APCMA, des dispositifs

régionaux initiés par les chambres régionales de métiers et de l’artisanat ou par les régions, ou encore créés dans un département puis étendu aux autres,

etc. Dans tous les cas, l’accompagnement apporté par les chambres consulaires est personnalisé. D’autres intervenants peuvent être forces de conseils : l’expert-comptable parce qu’il connaît sur le bout des doigts le niveau d’équilibre de


É clairage

Fixez vos objectifs et votre stratégie La phase de diagnostic ou d’audit peut vous aider à y voir plus clair en termes d’objectifs et de moyens à mettre en œuvre. S’agit-il de réorganiser l’entreprise pour diversifier ses activités ? Prenons un exemple. Dans le secteur du bâtiment, certains corps de métiers souffrent de l’état du marché de la construction, dans lequel les tarifs sont tendus depuis la crise. Les professions comme les peintres, enduiseurs, façadiers, peuvent diversifier leur activité en pro-

Helder Almeida/fotolia

votre entreprise, le banquier parce qu’il évalue ses capacités financières. Vous pouvez également faire appel à votre organisation professionnelle. La Capeb, par exemple, milite et forme les artisans du bâtiment pour qu’ils décrochent le label Éco-artisan ® et développent leur politique commerciale autour du thème du développement durable et de la performance énergétique. Tout comme la FFB avec leur label des Pros de la performance énergétique qui propose une formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du bâtiment (Feebat). Enfin, vous pouvez, le cas échéant, avoir recours à des consultants spécialisés dans votre secteur d’activité.

Il faut vous faire accompagner et conseiller pour développer votre entreprise.

posant aux particuliers une solution qui a le vent en poupe en rénovation : l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). L’ITE est en croissance car elle répond aux contraintes des réglementations thermiques et des bâtiments basse consommation, voire à énergie positive. Avant de se lancer, bon nombre d’artisans se tournent vers les clubs ou réseaux créés par les

fournisseurs pour former leurs équipes ou vers la FFB ou la Capeb pour suivre des formations. Puis, leur stratégie consiste à communiquer auprès de leur cible via un site Internet et des encarts dans la presse locale et à prospecter les prescripteurs à travers une campagne d’e-mailing, idéalement suivi de phoning. La formation précède l’action commerciale.

« Un site Internet pour développer l’activité traiteur »

© DR

Dominique Duval, maître artisan boucher à Saint-Georges Montcoq (50) Dominique Duval a dû débourser 3 000 € pour s’offrir le site Internet dont il a besoin pour diversifier son activité de boucherie charcuterie traiteur, créée il y a 3 ans. « Je n’ai reçu aucune aide », lâche-t-il un brin désabusé. Le site, mis en ligne depuis dix-huit mois, permet aux clients de faire un premier choix. « La préparation d’un repas de mariage par exemple demande du temps. En proposant à nos clients de prendre connaissance de notre offre sur le site Internet, nous savons que lorsqu’ils viennent au magasin, ils ont déjà une idée de ce qu’ils veulent », explique Dominique Duval. Derrière l’ordinateur, c’est l’épouse de l’artisan qui gère les e-mails et y répond tous les jours. Le site Web a une autre vocation : la prospection d’une clientèle jeune, habituée à surfer. « Mon objectif est de développer la vente en ligne dès 2011 », indique l’artisan. Mais, pour se lancer dans la vente à distance, d’autres investissements sont à prévoir. Il doit transformer son site en e-commerce – coût de l’opération 1 500 € – proposer le paiement sécurisé, et adapter son véhicule de livraison pour y installer du froid (coût estimé à 4 000 € HT). « Le point de vente est un peu excentré, les clients étant toujours pressés, il me semble que développer la vente à distance me permettra de développer mon chiffre d’affaires et d’embaucher un boucher », glisse le chef d’entreprise. L’artisan envisage de livrer les colis deux fois par semaine, à 50 kilomètres à la ronde.

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CONTACT :

www.traiteur-duval.com

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É clairage Où trouver les fonds ? Les dispositifs d’aides au développement diffèrent selon les régions et les territoires (lire notre encadré sur les aides répertoriées par l’ISM page 18). Le département des Yvelines compte par exemple le Parc naturel de la Haute Vallée de la Chevreuse – communauté d’agglomérations – porte l’Orac (Opération de restructuration du commerce et de l’artisanat). Il soutient ainsi la modernisation des entreprises de métiers de bouche notamment (investissement dans l’outil de production) en allouant une subvention égale à 20 % du montant total HT de l’investissement. À côté des subventions, un certain nombre d’organismes sont susceptibles d’apporter leur concours pour garantir un prêt et/ou le co-financer, etc. C’est le cas de la SIAGI (Société de caution mutuelle de l’artisanat et des activités de proximité), de la Socama (Société de caution mutuelle artisanale) et d’Oséo notamment. Attention, la garantie a un coût, qui peut atteindre « entre 2,75 % et 3 % du montant total du prêt pour couvrir 50 % du risque », selon Sylvie Boudet, directrice des engagements à la Direction régionale Nord Est de la SIAGI. En 2010, au niveau national, la SIAGI a garanti 4 459 dossiers pour un engagement de 175 millions d’euros et 569 millions d’euros de prêts garantis au 30 septembre. La SIAGI travaille avec toutes les banques, ses garanties couvrent de 50 à 70 % du risque grâce au Fonds européen d’investissement ou aux concours des collectivités territoriales et des régions. Solvabilité, marché, moyens mis en œuvre, tels sont les critères d’instruction des dossiers, systématiquement étudiés au cas par cas. À partir du 1er janvier 2011, la SIAGI élargit son offre de garanties aux EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée). « Nous souhaitons rassurer des banques qui risquent de se montrer plus friandes en termes de garanties face au risque que représente pour elles la répartition de l’affectation du patrimoine entre le domaine privé et l’entreprise, choisie par le dirigeant », indique Sylvie Boudet. De son côté, la Socama ne garantit que les prêts bancaires accordés par le groupe Banque Populaire. Enfin, Oséo apporte plutôt des réponses aux besoins des PME mais peut, dans certains cas, soutenir le développement de l’entreprise artisanale, notamment en cas de croissance externe (reprise d’une entreprise).

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Dans d’autres secteurs – métiers de bouche par exemple – il faudra prévoir l’agrandissement des locaux, la création d’un poste de travail supplémentaire, l’achat d’un véhicule, etc. Pas question de renforcer la politique commerciale sans avoir prévu en amont le renforcement de la capacité de production. Vous pouvez alors penser à recruter un commercial. Vous devez vous poser les questions suivantes afin de bien cibler vos besoins : quels sont vos objectifs ? Pour quelle clientèle ? Comment la prospecter ? La nouvelle activité nécessite une prospection commerciale soutenue (conquête) ou le renforcement de la gestion de la relation client et du service après-

Les centres de gestion agréés (CGA) apportent une assistance à la gestion d’entreprise à leurs adhérents, qui bénéficient par ailleurs d’une réduction fiscale. Chaque année, ils leur remettent un dossier complet comprenant les indicateurs-clés de la situation économique de l’entreprise ainsi qu’un commentaire des comptes annuels mettant en avant ses points forts et ses points faibles. Ce dossier peut vous servir de base pour votre projet de développement. Le CGA peut également vous fournir des statistiques professionnelles qui vous permettent de situer le niveau de votre entreprise par rapport à la concurrence et à son marché. Les CGA commercialisent une offre de formation adaptée aux besoins des TPE et à leur développement avec, entre autres, des sessions dédiées à la gestion, au marketing, à Internet, au management, à l’exportation.

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vente (fidélisation) ? Selon les réponses, le profil du commercial à recruter diffère : un jeune en contrat de professionnalisation, un technico-commercial ayant acquis une première expérience. Et selon le contexte : vendeur assis, téléprospecteur, commercial itinérant. Comment envisagez-vous la relation : avez-vous les moyens de recruter un salarié ou préférez-vous faire appel à un agent commercial ? « Nous avons créé un espace emploi et compétences pour apporter aux artisans des conseils pratiques en

Phovoir

© DR

Rodolphe Houdoyer, directeur du service de développement économique à la CMA de la Vienne : « Un espace emploi et compétences pour apporter aux artisans des conseils pratiques en matière de ressources humaines. »

L E SOUTIEN DES CENTRES DE GESTION AGRÉÉS

Avant d’entreprendre toute action commerciale, il faut vous former.

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matière de ressources humaines », indique Rodolphe Houdoyer, directeur du service de développement économique à la CMA de la Vienne. Définition précise du profil, recherche d’un candidat, présélection des CV, aide à l’entretien, le processus de recrutement y est décortiqué étape par étape et de manière individualisée. « L’artisan a parfois du mal à définir le niveau et l’expérience à exiger pour le poste à pourvoir, explique Rodolphe Houdoyer, nous sommes là pour l’aiguiller. »



1 journée avec…

… UN ARTISAN BRASSEUR

À la cuve, au moul

Photos : Laurent Theeten / Pixel Image

CAP SUR LE GRAIN

UNE VIE HYPERACTIVE

DE L’ORGE AU MALT

La double activité d’agriculteur et de brasseur étire l’emploi du temps quotidien de Denis Sargeret de 5h30 jusqu’à 19h-20h, week-end compris, au cours duquel il vend ses bières en direct sur sa ferme du Nord-Ouest de l’agglomération parisienne. « Mon emploi du temps ? Un temps complet de brasseur et un tiers-temps d’agriculteur ! » Aidé par sa femme et son fils qui le secondent depuis l’installation de l’activité brasserie en 2001, il court des cuves au moulin… Semis de l’orge, étiquetage des bières, traitement de l’orge, filtration du moût, moisson de l’orge, fermentation du malt…

Il récolte son orge, en juillet. Il a un an de stock de la céréale en avance - au cas où - pour pourvoir toujours travailler avec ses orges car il souhaite garder son aspect terroir, très valorisable auprès des clients. Denis Sargeret l’envoie ensuite à un brasseur belge pour l’opération de maltage. Cette étape entraîne un début de germination de l’orge qui synthétise alors des enzymes qui transforment l’amidon de la graine d’orge en glucose. Ce dernier sera ensuite consommé par les levures lors de l’opération de fermentation de l’orge pour donner l’alcool.

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Les heures les plus calmes de ce paysan passionné sont celles assises sur son tracteur. Il produit sur 20 hectares ses 35 tonnes d’orge qui serviront à alimenter les cuves de sa brasserie. Blé, orge, maïs, colza, féverole et betteraves s’étendent sur les autres parcelles de son exploitation de 170 hectares, typique du bassin parisien. Il les exploite de manière raisonnée, en limitant au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires. « La crise agricole 2009 a touché notre exploitation, mais notre activité brasserie a été épargnée. Elle a permis d’absorber le déficit de la ferme » observe Denis Sagenet.

Le marché des brasseries industrielles est plutôt en stagnation ou en diminution selon les années alors que le créneau des bières spéciales et des bières artisanales est en forte augmentation.

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« PAYSAN-BRASSEUR » DEPUIS DIX ANS, DENIS SARGERET PRODUIT ET TRANSFORME, DE L’ORGE EN « BIÈRE DU VEXIN » QU’IL VEND ENSUITE DIRECTEMENT SUR SON EXPLOITATION. UNE RÉUSSITE PROFESSIONNELLE COURONNÉE DE MÉDAILLES AU CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE.

in, au magasin DU MALT À LA BIÈRE

LE FRUIT DE SON LABEUR

VENDRE

Le malt est ensuite réacheminé à la ferme. Il y subit l’étape de saccharification : la famille Sargeret le concasse, y ajoute de l’eau puis le chauffe. « Ce mélange est cuit pendant deuxtrois heures avec différents paliers de température pour extraire différents sucres », explique Denis Sargeret, habitué à faire découvrir son travail aux touristes et clients de passage. Suit ensuite l’opération de houblonnage, puis de fermentation. « Il est ensuite filtré -on lui enlève ses drèchespuis porté à ébullition avec le houblon. Brassé pendant six-sept heures, il fermente puis est filtré, mis en bouteille et étiqueté » ajoute le brasseur qui va jusqu’à produire 4 000 litres de bière en une semaine.

Installé depuis 1974 sur l’exploitation de son grand père, Denis Sargeret a créé cet atelier de brasserie artisanale en circuit court : « à l’époque de mon grand-père, les voisins aimaient venir chercher le lait au pis des vaches. Avec les normes d’hygiène, c’est devenu impossible. Je rêvais moi aussi de transformer ma propre production pour la vendre en direct ». Au final, 60 % de sa production sont vendus sur l’exploitation, dont 40 % aux visiteurs « du coin », dans les épiceries ou relais de distribution voisins. « Les consommateurs veulent des produits naturels avec un caractère bio et bien être. Dans ce contexte, ils sont à la recherche d’établissement dans lesquels ils vont pouvoir retrouver de la bière, discuter avec les agriculteurs et acheter pourquoi pas d’autres produits de l’exploitation », analyse Fabrice Belin, responsable du département formations de l’IFBM, Institut français des boissons de la brasserie et de la malterie. Denis Sargeret refuse d’expédier et de livrer : pas de temps à perdre dans les transports en région parisienne.

150 à 250 personnes se pressent sur la ferme tous les week-ends pour goûter les bières ambrées, ambrées au miel, blanches, blondes, six fois couronnées au concours général agricole depuis 2003. La demande en bière du Vexin continue de croître tous les ans… Parallèlement à sa production. L’objectif initial de 500 hectolitres de bières produits par an a été depuis longtemps dépassé, pour atteindre en « rythme de croisière » les 900 hectolitres annuels. Denis Sargeret a, depuis septembre, augmenté sa capacité de production… Qui lui permettra de réduire son rythme de travail.

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Bertrand Benoît est aujourd’hui à la tête d’un réseau de près de 20 boutiques et de 30 salariés spécialisés dans les appareils auditifs. Portrait d’une entreprise florissante et d’un chef d’entreprise qui a appris à mener ses troupes. LABORATOIRE D’AUDITION BENOÎT

« Entrepreneur, une autre dimension »

«

Ê

tre à la fois un bon professionnel, un bon manager et un bon chef d’entreprise. » C’est tout cela à la fois que tente d’être Bertrand Benoît, qui dirige les laboratoires d’audition éponymes qui proposent des appareils auditifs à amplification numérique miniature. Ce chef d’entreprise à l’âme d’entrepreneur a choisi de miser sur un marché en pleine expansion, avec de réelles opportunités de développement – 6 % des Français souffriraient aujourd’hui de déficience auditive et seulement 15 % seraient appareillés – À travers 18 laboratoires implantés en Picardie, dans le Nord, le Val-d’Oise et l’Aisne, l’entreprise poursuit son maillage du territoire.

La co-construction d’un projet Comptabilisant 5 millions d’euros de CA en 2010, l’entreprise connaît un développement continu depuis sa création en 1992. Bertrand Benoît explique ce succès par le déclic qu’il a eu lorsqu’il a entamé un processus de formation pour devenir un véritable manager et chef d’entreprise et par sa capacité à se remettre en question en permanence : « Les technologies évoluent vite, les attentes des patients sont de plus en plus précises, il nous faut suivre le rythme et adapter sans cesse notre outil de travail. » Outre des formations techniques

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liées à ces évolutions, Bertrand Benoît a suivi, pendant deux ans, la formation Copernic proposée par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) qui lui a permis de « voir les choses sous le prisme de la qualité, de la diversité, de l’innovation. C’est grâce à [ces formations] que je gère aussi bien mon temps. Cela me permet de manager mon équipe en continu et d’être efficace. » Car aujourd’hui, il avoue ne consacrer que 5 % de son temps à sa fonction de chef d’entreprise, le reste étant occupé par son métier d’audioprothésiste. Elles lui valent aujourd’hui de « ne pas être toujours dans l’action, de prendre le recul nécessaire et de beaucoup déléguer. » Et d’avoir adopté une stratégie de projet impliquant chacun des salariés. Lorsque l’entreprise en a un à réaliser, c’est l’ensemble des collaborateurs qui participent à son élaboration. Chacun devant donner son avis afin que le projet remporte une adhésion globale et que le porteur de projet puisse le mettre en place rapidement.

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BIO

Dans cette dynamique de formation continue, Bertrand Benoît en fait également bénéficier ses équipes, tant sur les produits et les processus que sur les métiers ou l’accueil en magasin. L’entreprise s’est d’ailleurs dotée d’une charte qualité établie à la suite d’une démarche de certification en qualité, « Qualité A » entreprise avec sa CMA en 2004. Une action qui a permis à l’entrepreneur de changer son état d’esprit et de prendre en compte de nouveaux paramètres, tels que la communication, les relations avec les médecins, caisses de Sécurité sociale et mutuelles. La charte résume à elle seule l’esprit de l’entreprise : le sens de l’écoute décliné en sens de la proximité, de l’accueil, du service et du conseil. C’est tout ce que recherche Bertrand Benoît avec sa clientèle, une « relation durable, pas seulement commerciale mais également humaine. » CdS

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CONTACT :

03 44 54 43 44

1986 : Bertrand Benoît est salarié dans une entreprise parisienne d’audioprothésiste. 1992 : Ouverture de son premier laboratoire à Senlis. 2004 : Démarche d’une certification en qualité : « Certification Qualité A » avec la chambre de métiers et de l’artisanat. 2009 : Élu audioprothésiste de l’année France par un jury d’indépendants.


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ossier

Réforme du système de retraites

Artisans, qu’est ce qui va changer pour vous ? Recul de l’âge légal de départ à la retraite, augmentation de la durée de cotisation et prise en compte de la pénibilité sont des points importants de la réforme des retraites. En tant qu’artisans, vous serez vous aussi impactés. Chef d’entreprise ou salarié, chacun verra sa situation évoluer. Retour sur ce que la réforme va changer pour vous. □□ □ Dossier réalisé par Emmanuel Daniel


D ossier RÉFORME DU SYSTÈME DES RETRAITES

« Des aménagements nécessaires mais pas suffisants »

L

a réforme du système de retraites, approuvée par 88 % des dirigeants de TPE/PME a été promulguée le 10 novembre par le président de la République. Des changements notables sont à prévoir, avec pour but l’équilibre du régime de retraites en 2018. L’Union professionnelle artisanale (UPA) s’est félicitée : « les conditions sont réunies pour assurer la pérennité du système de retraites par répartition ». Même si l’organisation professionnelle ne la considère « pas suffisante ». Elle déplore en effet que certains points aient été peu ou pas pris en compte. D’ailleurs, de nouveaux aménagements sont déjà étudiés et cette réforme n’est que le début d’un travail de fond sur notre système de retraites. En attendant, voici expliqués les principaux bouleversements auxquels les artisans devront faire face.

Âge légal de départ à 62 ans L’âge légal de départ à la retrai-

Comment estimer le montant de ma pension Pour évaluer le montant de vos droits et ainsi pouvoir préparer votre retraite, il vous faudra réunir vos fiches de paie et vous munir d’une calculatrice. Voici les points à prendre en considération lors de votre calcul. 1. Retraite de base : elle est calculée selon la formule suivante : Revenu annuel moyen x Taux x nombre de trimestres cotisés après 1972/durée de référence 2. Revenu annuel moyen : il est calculé sur la base de vos meilleures années. Le nombre d’années prises en compte pour ce calcul varie selon l’année de naissance (voir tableau 1). À partir de 2013, le nombre d’années de référence sera automatiquement de 25, quelle que soit l’année de naissance. 3. Taux de retraite : il est fixé à 50 % et le taux minimum est égal à 25 %. Vous pouvez en bénéficier une fois que vous avez cotisé le nombre d’années nécessaires (voir tableau). À 65 ans (67 ans à partir de la génération 1956), la retraite à taux plein est accordée, quelle que soit la durée de cotisation.

te, une des dispositions clé de la réforme, a bien été repoussé. Le recul se fera progressivement de 60 à 62 ans, d’ici 2018, à raison de quatre mois supplémentaires par année à compter du 1er juillet 2011. Cette modification ne concerne donc que les assurés appartenant à la génération 1951 et plus. Cependant, le dispo-

Décote : Si l’assuré veut prendre sa retraite entre l’âge légal et l’âge de départ à taux plein et qu’il n’a pas cotisé suffisamment, son taux sera minoré en fonction du nombre de trimestres manquants et de son année de naissance. La décote appliquée au taux sera de 1,25 % par trimestre manquant (soit 5 % par an). Pour les années antérieures, se reporter au tableau de l’Arrco. Surcôte : En cas de prolongement de carrière au-delà de l’âge légal et alors que l’assuré bénéficie du nombre de trimestres suffisant, il bénéficie d’une majoration de pension de 0,75 % par trimestre supplémentaire, soit 3 % par an. 4. Validation de trimestres : elle est calculée en fonction des revenus cotisés et non en fonction du temps de travail. Si le montant de la cotisation est insuffisante (minimum 200 fois le SMIC horaire par trimestre), l’assuré ne comptabilisera qu’un seul trimestre au lieu de quatre. 5. Durée de référence : Variable selon le nombre d’années cotisées (voir tableau 1).

sitif carrières longues a été étendu, ce qui permettra aux personnes ayant commencé à travailler entre 14 et 17 ans de partir à la retraite à taux plein en justifiant de 43 ans de cotisation et un trimestre, soit deux ans de plus que pour le régime classique. Si les conditions sont remplies, un départ à la retraite sera donc envisa-

geable à 60 ans ou avant. Un report légitime pour Jérôme Boutel, 47 ans, artisan chocolatier à Caen : « On a tous envie de partir le plus tôt possible mais il faut être réaliste, il nous faut travailler plus même si des aménagements sont à faire en termes de pénibilité. Je suis d’ailleurs prêt à payer pour ça. »

E XEMPLE Virginie, employée chez un artisan fleuriste est née en 1954, elle doit donc cotiser 165 trimestres pour espérer une retraite à taux plein. Elle a commencé à travailler à 16 ans et a subi 3 trimestres de chômage involontaire (donc comptabilisés). Son salaire annuel moyen

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est de 19 500 € (sur la base de ses 25 meilleures années). Elle pourra partir à la retraite à taux plein à 59 ans et demi. En effet, pour bénéficier de la mesure de départ à la retraite anticipée pour cause de carrière longue, il faut avoir cotisé 9 trimestres de plus que la normale soit

174 trimestres pour Virginie (165+9). Ayant commencé à 16 ans, elle pourra donc solder sa retraite à taux plein à 59,5 ans. 19 500 x 0,5 x (174/164) = 10 344,50 € Virginie pourra donc partir à la retraite à 59,5 ans avec une pension d’un montant de 10 344,50 €.


mbus

© Fotolia - Ni

Financement de la réforme

Repères pour la retraite de base (Tab. 1) Année de naissance

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À partir de 1953

Nombre de trimestres d’assurance nécessaires pour le taux plein

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Nombre de meilleures années pour le revenu annuel moyen

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Durée de référence

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Source : Régime social des indépendants

Âge d’ouverture des droits et de départ à taux plein (Tab. 2) Ouverture des droits Date d’effet Âge possible à partir de

Pour les assurés nés :

Âge

Taux plein Date d’effet possible à partir de

er

Entre le 1 juillet et le 31 décembre 1951

60 ans et 4 mois

Novembre 2011

65 ans et 4 mois

Novembre 2016

En 1952

60 ans et 8 mois

Septembre 2012

65 ans et 8 mois

Septembre 2017

En 1953

61 ans

Janvier 2014

66 ans

Janvier 2018

En 1954

61 ans et 4 mois

Mai 2015

66 ans et 4 mois

Mai 2020

En 1955

61 anset 8 mois

Septembre 2016

66 ans et 8 mois

Septembre 2021

62 ans

Janvier 2018

67 ans

Janvier 2023

En 1956 et après

Source : Observatoire des retraites

Durée de cotisation rallongée La durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera progressivement repoussée pour atteindre 41 ans en 2012 et 41 ans et un trimestre en 2013 contre 40 années à l’heure actuelle. Des aménagements seront ensuite apportés en fonction de l’évolution de l’espérance de vie (41,5 ans en 2020 selon les statistiques de l’Insee). L’augmentation de la durée de cotisation semble rési-

gner Christian Bouquin, artisan carreleur dans la Nièvre : « J’ai commencé à 14 ans et dans le bâtiment c’est difficile physiquement. De toute façon on n’a guère le choix, la réforme est votée que nous le voulions ou non, il faudra donc s’y faire. »

Départ à taux plein repoussé Le départ à la retraite à taux plein est lui repoussé de 65 à 67 ans, d’ici 2016, pour les personnes ne bénéficiant pas

de suffisamment de trimestres cotisés. C’est principalement les femmes, en raison d’arrêts durant leur carrière dus par exemple à des congés parentaux, ainsi que les travailleurs ayant connu une carrière hachée qui sont touchés par cette mesure. Un sentiment d’injustice face à la pénibilité du travail ressort chez certains artisans comme JeanChristophe Hermann, 59 ans, potier en Haute-Savoie. Il ne se sent pas directement concerné par cette réforme car il a

« La réforme des retraites ne prévoit pas de taxes supplémentaires pour les entreprises artisanales », confirme Antoine Devienne, administrateur-adjoint au Sénat chargé des questions d’assurance vieillesse, d’épargne retraite et de protection sociale complémentaire. Il confirme ainsi la volonté du gouvernement de ne pas faire peser plus lourdement le poids de la solidarité sur les épaules des chefs d’entreprise. Cette réforme sera d’abord financée par les différents reculs d’âge qui permettront d’engranger plus de cotisations. Aucun impôt ou taxe supplémentaire n’est prévu dans le projet de loi. Le système de retraites sera donc intégralement financé par le Fonds de réserve pour les retraites créé en 1999. Le but du gouvernement est de revenir à l’équilibre du système en 2018, néanmoins, celui-ci ne sera rétabli que si les prévisions gouvernementales sont exactes. À savoir, un retour au plein-emploi en 2024 (4,5 % de chômage) et une croissance de la productivité du travail de 1,5 %. Cependant, le financement du régime de retraites après 2018 n’a pas été évoqué et il faudra donc trouver de nouvelles mesures pour lutter contre le déficit.

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M ICRO TROTTOIR

« choisi son travail » et déclare : « je pense mourir dans mon atelier mais l’inégalité est flagrante. On n’est pas tous logés à la même enseigne. Les fonctionnaires manifestent, pourtant ils partiront à 55 ans alors que nous, on n’est pas prêts de la prendre notre retraite ! »

Ce que pensent les artisans ● Dominique Bousquet, 37 ans. Ferrailler-métallier - Gers « J’ai 37 ans, je n’y pense pas encore et je ne me languis pas d’y être. Je verrai à 65 ans et j’espère que je serai encore en forme car le métier comporte beaucoup de contraintes physiques. Je pense néanmoins que tout le monde devrait partir au même âge, à 60 ans. » ● Abdelilah Lapemer, 59 ans. Artisan commerçant – Ardennes « Je ne suis pas contre la réforme car si on réforme c’est que ça va mal quelque part. Le travail c’est la santé, celui qui ne travaille pas n’a pas la santé. Quand on ne fait rien, on rouille rapidement. Mais les personnes qui souffrent au travail devraient pouvoir partir plus tôt. »

Invalidité Le départ à la retraite à 60 ans sera toujours possible pour les salariés souffrant d’une usure professionnelle impliquant une incapacité physique égale ou supérieure à 20 %, voire 10 %. L’existence d’un lien direct entre l’incapacité et l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels devra être avérée. L’effectivité de ce lien et le droit à départ anticipé seront appréciés par une commission pluridisciplinaire. Les médecins du travail établiront un carnet de santé au travail pour les salariés exposés.

● Jérôme Billon, 32 ans. Artisan boulanger - Oise « Évidemment ça ne m’enchante pas de devoir travailler plus longtemps mais si c’est nécessaire je le ferai. Ce qui me pose problème c’est que le cadre et l’ouvrier sont traités de la même façon alors que le travail n’est pas le même. » ● Jean-Claude Balaran, 54 ans. Charcutier - Var « J’ai commencé à 14 ans et dans un pays d’égalité comme le nôtre, j’ai l’impression que l’on est en train de monter les gens les uns contre les autres. Je considère aussi que nous ne sommes pas assez informés sur la réforme, personne ne nous a demandé notre avis ! »

liaux. Une artisan travaillant la porcelaine confirme, « les femmes ayant eu des enfants sont lésées et des mesures doivent être prises pour ne pas les discriminer. » Si la mesure prise constitue une avancée, elle est « trop restrictive et ne concerne qu’une minorité de femmes », juge-t-elle.

Femmes ayant eu trois enfants ou plus Les mères (ou pères) de trois enfants nés entre 1951 et 1955 inclus et justifiant d’un an d’arrêt de travail dans les trois ans suivant la naissance d’un ou de tous les enfants pourront continuer à prétendre à un départ à la retraite à 65 ans sans décote. La même mesure est prise pour les aidants fami-

Emploi des seniors Un dispositif d’aides à l’em-

bauche pour les seniors de plus de 55 ans a été mis en place pour lutter contre le chômage des actifs proches de la retraite. Une incitation à l’embauche est prévue pour les entreprises recrutant un employé de 55 ans ou plus en CDI ou en CDD de plus de six mois. Des dispositifs de parrainage d’un jeune par un plus ancien seront également étudiés.

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PLUS D’INFORMATIONS :

Tableau des décotes : www.lea.generali.fr/lea-marketing/ patritheque/html/ret_rss_calcul_taux.htm Mises à jour liées à la réforme : www.retraite.cnav.fr/ www.retraites2010.fr/

Retraites complémentaires En plus de la retraite de base, les artisans bénéficient également d’une retraite complémentaire obligatoire. En contrepartie des cotisations salariales, vous accumulez des points de l’Association des régimes de retraites complémentaires (Arrco) qui détermineront le montant de votre retraite complémentaire. Le relevé de points est disponible en ligne auprès de votre groupe paritaire de protection sociale*. Le calcul du montant de la retraite complémentaire s’effectue comme suit : ● Nombre de points x valeur du point : la valeur du point est fixée tous les ans par décret (1 point Arrco = 1,1884 € en avril 2010). Le nombre de points est fonction du montant cotisé auprès de l’Arrco, le relevé est disponible sur Internet. Le calcul de votre montant de pension est amené à évoluer. En effet, les partenaires sociaux et les caisses d’assurance vieillesse débattent en ce moment d’une refonte du système de calcul des retraites complémentaires. Leur décision sera probablement rendue publique avant la fin de l’année et mise en application à partir du 1er janvier 2011. ● À noter : Si au cours de votre carrière vous avez cotisé en tant que cadre, vous devrez calculer séparément vos points Arrco et Agirc (points cadres). Vous pouvez solder votre retraite complémentaire indépendamment de votre retraite de base, notamment si vous n’avez pas atteint le taux plein. *http://www.retraite-repartition.fr/dopli/

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PLUS D’INFOS :

http://www.agirc-arrco.fr/

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Quels problèmes restent à résoudre ? « Nous allions droit dans le mur, les dettes s’accumulaient et les retraites étaient payées par l’emprunt. Ce n’est pas aux futurs actifs de payer. Je considère donc cette réforme comme une véritable avancée. Les deux années de travail supplémentaires répondent à une évolution démographique de la population française. Aujourd’hui, nous avons une génération de jeunes gens de 60 ans. Cependant, le problème de la pénibilité n’a pas été résolu », témoigne Mme Rosé, présidente de la Fédération nationale des retraités de l’artisanat (Fenara). Si cette réforme permettra en théorie de revenir à l’équilibre du système de retraites en 2018, certains points n’ont toujours pas été traités et des questions restent en suspens. ● Réforme systémique : La question d’un changement en profondeur de notre régime de retraites n’a pas encore trouvé de réponse. Il est prévu que le système de retraite par capitalisation, également appelé par points, soit étudié à l’horizon 2013 pour une possible rentrée en vigueur en 2020. ● Problème de la validation de trimestres : Il ne suffit pas de travailler pendant une année pour valider quatre trimestres. Le montant cotisé est en effet ce qui vous permettra de les valider. Il faut compter 800 fois le Smic horaire dans l’année pour les valider. Selon Mme Rosé, « ce problème fait grincer des dents les petits cotisants. Malheureusement, c’est inhérent aux métiers de l’artisanat. En effet, il n’est pas rare que les carnets de commandes subissent les aléas de la conjoncture économique ou de la météo. Dans ce genre de situation, ce sont les petites structures qui en pâtissent. » ● Cas des polypensionnés : La situation des polypensionnés, personnes ayant cotisé à plusieurs régimes de retraites, n’a pas été traitée par cette réforme. Cependant, un rapport a été commandé au gouvernement sur la question, celui-ci est attendu avant la fin d’année 2011.


P ratique Gironde « Bonnes pratiques environnementales »

Remise de prix sur le Salon Viv’Expo 2010 Le 1er septembre dernier, le comité de sélection de l’appel à projet relatif à la mise en avant des bonnes pratiques environnementaless de l’Artisanat girondin s’est réuni et a choisi de récompenser 13 entreprises sur les 25 dossiers étudiés.

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our mémoire, cet appel à projet a été lancé au début du mois de juin jusqu’au 20 août 2010. Il avait pour objectif de mettre en avant les artisans qui mènent ou projettent de mener, dans leur entreprise, des actions visant à réduire leur impact sur l’environnement (gestion des déchets, de l’eau, maîtrise de l’énergie…) et à les présenter au grand public. Dans ce sens, chaque entreprise lauréate bénéficie d’une reconnaissance visuelle créée à cette occasion : « Économie Artisan Engagé Environnement », d’une présence sur le Salon Viv’Expo 2010 pour y présenter ses actions et d’un article dans le prochain magazine de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde Pro Girondins & Environnement qui sera disponible en début d’année 2011. La remise des prix a eu lieu le 8 octobre dernier sur le stand de la CMA de la Gironde. L’occasion de présenter les actions menées par l’ensemble des lauréats…

Secteur Alimentaire ■ Les Saveurs d’antan, boulanger à Noaillan : fabrication de pains traditionnels bio certifiés Écocert. ■ Ogizo, fabricant de confitures à Hourtin : fabrication de confitures par cuisson solaire.

Secteur Production ■ Pixagram, imprimeur à Lormont : suppression des révélateurs

et fixateurs et mise en place d’une charte développement durable. Lauréat du Prix spécial de 1 500 € pour avoir su concilier les trois piliers du développement durable. ■ Les Grès de Gascogne, fabricant de pavés en grès à Le Barp : création du Pav’Éco, pavé conçu pour capter le CO2. ■ Couture et Nature, couturière à Bordeaux : choix de ses fournisseurs suivant les critères du développement durable (filière courte et produits bio). ■ Maumy Impression, imprimeur à La Réole : suppression des révélateurs et fixateurs et réduction de l’utilisation de produits dangereux (alcool isopropylique).

Secteur Bâtiment ■ JP Sun, installateur d’énergies renouvelables à Saint-Loubès :

mise en place d’une charte d’engagement pour le développement durable au sein de l’entreprise. ■ Marcologie, constructeur de maison bois à Mérignac : exemplarité de son domaine d’activité appliquée à son propre bureau, isolation à partir de matériaux écologiques (liège, ouate de cellulose, fibre de bois) et mise en place d’un poêle à bois.

■ Art et décor, peintre décorateur à Blaye : acquisition d’un système de nettoyage sans eau des outils du peintre.

Secteur Services ■ Salon M. David, coiffeur à Bordeaux : acquisition du label

développement durable, Mon coiffeur s’engage. ■ JL Invest, pressing, blanchisserie à Langon, Bazas et La

Réole : changement des machines de nettoyage à sec pour supprimer le perchloroéthylène, solvant toxique, par le KWL et le Siloxane moins dangereux. ■ Garage MCR, réparation et carrosserie automobile à SaintSymphorien : Garage « Vert » : limitation de l’utilisation de solvants organiques, mise en place d’un récupérateur d’eau de pluie, projet de mise en place d’énergie photovoltaïque. ■ Aelyos, services automobiles à Bordeaux : nettoyage automobile écologique sans eau. Merci aux membres du comité de sélection pour leur disponibilité et leur engagement dans le choix des lauréats de cet appel à projet : la Cnams, l’Ademe, le Conseil Général de la Gironde, la CUB, Lyonnaise des Eaux, les organisateurs de Viv’Expo 2010 et la CMA33. Merci aussi à l’association La ronde des quartiers de Bordeaux pour sa mise à disposition de sacs cabas et de poches en amidon de maïs, et à la pépinière d’entreprise de Bordeaux Sainte-Croix pour son prêt de véhicule électrique.

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Le monde des artisans ● janvier-février 2011 ●

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P ratique RELATION CLIENT

FAIRE DE VOTRE CARTE DE VŒUX UN OUTIL DE COMMUNICATION Adresser ses vœux à ses clients et partenaires est un exercice délicat et constitue pour beaucoup d’entre vous un rituel synonyme de corvée… Pourtant, c’est un passage obligé en matière de communication et une formidable occasion de fidéliser ses clients et d’une manière générale, de renouer contact avec l’ensemble de vos partenaires professionnels. À condition que votre carte ne soit pas commercialement agressive…

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our bon nombre d’entre vous, les occasions de rencontrer vos clients et de sortir du cadre strictement professionnel sont rares. Le début de l’année est alors une bonne occasion de fidéliser vos meilleurs clients, approcher des prospects, remercier vos fournisseurs ou rassurer vos partenaires financiers. La carte de vœux constitue simplement un moyen de vous rappeler au bon souvenir de vos clients et contacts professionnels en général. « C’est une marque de considération importante » affirme Jacques Flottef, directeur commercial des Éditions du curieux, spécialiste des objets de communication des entreprises. Et d’ajouter qu’ « Au niveau de l’entreprise, c’est le seul moyen de communiquer au moins une fois par an. » Les destinataires ne pourront être que touchés par cette marque d’attention et de politesse qui permettra de faciliter ou consolider vos relations pour l’année à venir. Outre de véhiculer l’image de votre entreprise, cela permet, de manière plus pragmatique, de remettre à jour votre fichier clients et vos contacts professionnels. Quoi de mieux que le début d’année pour prendre de bonnes résolutions ?

Un but non commercial Vous pouvez éventuellement utiliser la carte de vœux pour faire part à vos clients

Des vœux pour chaque type de clients Selon Pascal Chauvin, expert en communication, il y a deux types de clients et donc deux façons de souhaiter la bonne année. Il faut donc choisir vos destinataires de manière stratégique. Les vœux sont une période privilégiée pour gérer votre réseau. En plus du reste de l’année, où vous devez communiquer avec vos clients au moins 3 ou 4 fois par an. ● Les clients qui ont un potentiel d’achat. Pour ce type de clientèle, prenez cinq minutes pour leur téléphoner et leur souhaiter une bonne année. Vous établirez ainsi une relation vraiment personnelle avec eux et les clients seront surpris en bien et s’en souviendront. Sans entamer de démarche commerciale, cela peut constituer un moyen de récupérer de nouveaux contrats. ● À ceux qui ont un réseau, il faut leur envoyer une carte de vœux nominative et individuelle, par courrier ou par mail. Il ne faut pas vous contenter de mettre simplement un texte personnalisé mais proposer au moins une animation, un diaporama photos… Vous ferez ainsi fonctionner le bouche à oreille. Ce type de clientèle pourra vous parrainer auprès de son réseau personnel. Cela a en outre le mérite de vous obliger à remettre à jour votre base de données clients.

d’une annonce quelconque concernant votre entreprise : journée portes ouvertes, présentation d’un nouveau produit, nouvelle équipe, changement d’adresse, horaires aménagés, nouveau logo… C’est l’occasion de mettre en valeur votre savoir-faire, votre expérience, votre professionnalisme et de présenter quelques-unes de vos activités et de vos prestations. Est cependant exclu toute promotion agressive et publicité mercantile. Pas la peine donc de joindre un catalogue ou une plaquette publicitaire présentant l’ensemble votre offre et vantant

vos produits. « C’est une opération de relation publique qui doit paraître totalement désintéressée » avertit Jacques Flottef. Le but n’est pas de vendre mais bel et bien de communiquer d’une façon différente, une fois n’est pas coutume, avec vos clients. La règle d’or : ne passer aucun message à caractère ouvertement commercial, comme une grille tarifaire par exemple. Pensez également à toujours bien indiquer vos coordonnées complètes (adresse, téléphone, e-mail, site Internet).

Une présentation soignée

« Plus votre carte de vœux aura une présentation professionnelle, plus le travail de votre entreprise sera perçu comme professionnel. » Pascal Chauvin, spécialiste de la communication pour les entreprises 34

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Pour marquer les esprits, vous devez opter pour une jolie carte, sophistiquée, originale, sur du beau papier. Choisissez un visuel pertinent et accrocheur, en lien avec votre activité. L’univers graphique doit être particulièrement soigné. Vous devez surprendre votre destinataire, démontrer votre créativité et y ajouter votre logo et, pourquoi pas, un montage photos de vos dernières réalisations. Il ne faut également pas hésiter à investir pour inclure de nouvelles couleurs, comme du


P ratique C Carte vœux traditionnelle tr VS électronique V ● Traditionnelle Les + - manuscrite - petit mot personnalisé - humanise la relation pr professionnelle Les - im image parfois surannée - ré rédaction fastidieuse

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●É Électronique Les + - pratique p - pas pa de frais d’envoi Les - éphèmère - non personnalisée

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Des e-cartes de vœux signées Éditions du curieux, à personnaliser avec votre logo et votre message

doré ou de l’argenté, caractéristiques des fêtes de fin d’année. N’hésitez pas également, pour les personnes auxquelles vous souhaitez manifester une attention particulière, à écrire un mot manuscrit et personnalisé, en ajoutant brièvement quelque chose sur le travail que vous avez réalisé pour eux. Enfin, ne vous contentez pas d’une enveloppe blanche classique. Distinguez-vous en la personnalisant, car c’est la première impression qu’aura le client. Bien que vous ayez la possibilité d’adresser vos vœux jusqu’à la fin du mois de janvier, nous vous conseillons de les

adresser dans la première quinzaine de janvier. On est toujours plus sensibles aux premières cartes reçues. Vous pouvez même les envoyer avant Noël et en profiter pour souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année.

Pourquoi pas une e-card ? Si la carte de vœux classique a gardé ses lettres de noblesse, vous pouvez également les envoyer par courrier électronique pour ne pas perdre trop de temps. Pratique, économique et rapide, l’envoi des cartes de vœux virtuelles s’est démocratisé. Il est donc primordial

aujourd’hui de trouver des cartes originales pour sortir du lot et marquer l’esprit du destinataire ! Les envoyer ne nécessite que quelques clics, si vous avez un carnet d’adresses e-mail à jour. Vous en trouverez des ludiques sur de nombreux sites internet comme www.photovoeux.com, www.ooprint.fr ou encore www.photosud.fr. Une carte virtuelle présente cependant un caractère plus éphémère et léger en termes de communication qu’une carte de vœux envoyée par la Poste. D’autre part, elle peut être confondue avec un énième spam publicitaire et expédiée à la corbeille sans même avoir été ouverte. Ou tout simplement êêtre noyée dans la masse de mails que reçoit votre destinataire. D’autre part, elle risque d’être détruite après avoir été lue. Attention également au format. Vous devez limiter votre fichier, s’il est joint, à quelques Mo afin qu’il puisse être reçu. Sinon, pourquoi ne pas l’afficher sur votre site Internet et envoyer le lien par mail ? Vous ferez ainsi connaître votre site. En tout état de cause, ne vous contentez surtout pas d’un simple message envoyé par e-mail avec, en pièce jointe, une illustration ou une photo de mauvaise qualité. Vous devez rester professionnel et en cohérence avec votre activité et le message que vous souhaitez faire passer. Le monde des artisans ● janvier-février 2011 ●

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P ratique Gironde MÉTIERS DE BOUCHE

CROC’VIANDE, LA CAMPAGNE DE PUB POUR LA VIANDE L’opération « Croc’Viande », au cours de laquelle les artisans ouvriront leurs portes au public, se déroulera du 7 au 9 avril.

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rganisée par la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat, les Chambres départementales de métiers et de l’artisanat et le Conseil régional d’Aquitaine, l’opération Croc’Viande devrait permettre pendant trois jours aux bouchers, charcutiers et conserveurs de se mobiliser pour valoriser leur savoir-faire et transmettre les messages forts propres à leur filière : l’excellence des produits, les circuits courts, le bon rapport qualité prix, les produits sains. Ceci afin de créer du trafic et d’attirer une nouvelle clientèle jeune à la recherche d’authenticité. Cet événement au cœur du paysage culinaire aquitain réservera des découvertes gourmandes. Les artisans feront participer le public aux animations de leur choix : dégustations diverses (produits méconnus, nouveautés, spécialités), conseils pratiques (cuisson, conservation, recettes), visites des ateliers, démonstrations (découpes, préparations faciles et rapides), origine des produits (fournisseurs, types d’ingrédients utilisés). Tous les éléments seront réunis pour créer un véritable moment d’échange entre l’artisan et ses clients. Pour l’occasion, une stratégie de communication offensive sera mise en place avec un concept accrocheur « Vous êtes mordus, sortez les crocs ! » et comme signature : « Goûtez le meilleur des Viandes ». Pour garantir le succès de l’événement, les médias leaders ont été sélectionnés : campagne radio avec France Bleu, deux parutions dans Elle Aquitaine en face de la fiche cuisine du magazine, un kit de communication complet (flyers et affiches) pour les participants, un blog interactif et des relations presses personnalisées selon les départements. Vous serez contactés prochainement pour la présentation du projet par les chargés de mission de votre Chambre départementale de métiers et de l’artisanat.

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POUR EN SAVOIR PLUS

Béatrice Secondy au 05 56 999 949

Vous êtes attendus, sortez vos tabliers !

◼ RENCONTRE L’association des bouchers abatteurs se donne un nouveau président Didier Ferrand a été élu président par ses pairs à la rentrée de septembre 2010. Depuis, il milite pour la défense de son métier et la qualité des prestations. « Nous défendons notre idée de la boucherie locale. » Voilà, bien résumé, le programme du nouveau président de l’association des bouchers abatteurs. Au lieu de faire parcourir des kilomètres aux marchandises, il est plus durable de travailler en local. Non seulement, explique le président Ferrand, cette stratégie permet « de baisser les coûts de transport » mais elle contribue également « à faire vivre les éleveurs de la région ». Mieux, martèle Didier Ferrand, « en travaillant ainsi nous garantissons la qualité des produits pour notre clientèle ». Bref, tout le monde est gagnant. Reste à rencontrer les éleveurs pour les mettre en relation avec les bouchers. L’association a du pain sur la planche : pour inciter les éleveurs à travailler davantage de bêtes, il faut leur assurer des achats à des prix corrects. « Notre objectif est de ne pas dépendre de groupes, de trouver des marchés porteurs et de faire travailler les éleveurs », ajoute Didier Ferrand. Un beau programme qui pourrait bien illustrer l’avenir de la filière viande !

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Le monde des artisans ● janvier-février 2011


P ratique Gironde Professionnels Métiers d’Art Le site Internet des Métiers d’Art en Aquitaine est en ligne ! Réalisé par le Conseil Régional d’Aquitaine et le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat aquitain, dont la CMA de la Gironde, il a pour vocation de vous faire connaître du grand public et des prescripteurs, mais aussi de vous faciliter l’accès à certaines informations, type événements, formations, etc. L’intérêt de cet outil pour le consommateur dépend en grande partie de l’attractivité des informations mises en ligne. Inscrivez-vous, déposez votre profil, mettez à jour vos actualités, sans oublier vos photos. Vous pouvez mettre un lien avec votre propre site Internet si vous en avez un ou mettre en ligne vos événements : salons, foires, expositions. Si vous appartenez à une association de professionnels Métiers d’Art, vous pouvez aussi l’inscrire. N’hésitez pas, inscrivez-vous !

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Contact

laurence.martin-saldou@crm-aquitaine.fr

Journées Nationales des Métiers d’Art Les Journées Nationales des Métiers d’Art qui sont maintenant annualisées, se dérouleront les 1er, 2 et 3 avril 2011. Le but de ces journées est de promouvoir les Métiers d’Art auprès du grand public et des jeunes, de leur faire découvrir la diversité et la richesse des talents qui les entourent. Ces journées sont basées sur différentes actions : portes ouvertes dans les ateliers, expositions collectives, démonstrations, interventions dans les écoles et collèges. Ces journées sont les vôtres, participez à la promotion des Métiers d’Art.

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Contact :

laurence.martin-saldou@crm-aquitaine.fr

Salon Métiers d’Art Foire Internationale de Bordeaux Du 28 mai au 5 juin 2011, un courant d’art va souffler dans les allées de la Foire Internationale de Bordeaux avec le

© Dieudonné

www.metiersdart-aquitaine.fr

Salon des Métiers d’Art. Organisée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde et Congrès et Expositions de Bordeaux, cette 7e édition réunira plus de 90 créateurs pour mettre en lumière les talents des professionnels des métiers d’art qui font la richesse de notre patrimoine national. La Foire Internationale de Bordeaux attire plus de 300 000 visiteurs qui découvrent avec plaisir et intérêt cet espace dédié aux professionnels Métiers d’Art.

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Contacts

• Congrès et Expositions de Bordeaux : m.afonso@bordeaux-expo.com • laurence.martin-saldou@crm-aquitaine.fr

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M étéo ■ CROISSANCE POSITIVE POUR L’ARTISANAT Les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont amorcé un mouvement de reprise. Pour la première fois depuis la fin 2008, elles enregistrent une croissance positive de leur activité. Ainsi leur chiffre d’affaires global a progressé de 0,5 % entre le 3e trimestre 2009 et le 3e trimestre 2010. Les bons résultats enregistrés par les artisans de la fabrication (+2 %) et dans une moindre mesure par les artisans du bâtiment et des services (+0,5 % chacun) ont compensé une baisse d’activité chez les artisans et commerçants de l’alimentation (-1,5 %) qui étaient restés jusqu’alors à l’écart de la crise. Une nouvelle fois, les entreprises de plus de 10 salariés se montrent mieux armées (+1 à +1,5 %) que les plus petites entreprises (-2 à -0,5 %). Par ailleurs, la trésorerie des artisans et commerçants de proximité reste un vrai sujet de préoccupation, 22 % d’entre eux faisant encore état d’une détérioration de la situation financière de l’entreprise (34 % à la fin 2009) et 12 % constatant au contraire une amélioration (contre 4 % début 2009). Enquête de l’Institut I+C pour l’UPA, octobre 2010

■ MOINS D’UNE TPE SUR DIX PRÉVOIT D’EMBAUCHER EN 2011 Les prévisions des dirigeants de très petite entreprise (TPE) en matière d’embauche ne sont guère optimistes. Seuls 9 % d’entre elles envisagent d’augmenter leurs effectifs en 2011. Des prévisions de recrutement au plus bas depuis janvier 1997. Elles marquent également un recul de 5 points par rapport à la même période de l’an dernier. Même s’ils ne sont que 3 % à envisager des suppressions de postes dans leur entreprise. Si la prudence domine sur le front de l’emploi, c’est que les TPE naviguent encore à vue. « Le manque de visibilité nuit à l’investissement et à l’emploi », souligne Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial. Signe d’espoir néanmoins, « pour la première fois depuis 2008 », les patrons de très petite entreprise anticipent, en moyenne, une hausse de leurs ventes. Mais celle-ci s’annonce extrêmement modeste

Ils ont dit

(+ 0,5 % pour les trois mois à venir). Quant à l’an prochain, les TPE qui se risquent aujourd’hui à émettre des prévisions d’activité tablent, en moyenne, sur une croissance de 2,4 %. À ce manque de visibilité s’ajoute une situation financière encore très fragile. Presqu’un tiers des TPE (31 %) la jugent préoccupante. Au final, le solde d’embauches devrait tout de même être positif. Baromètre de conjoncture réalisé par l’Ifop pour Fiducial, octobre 2010

■ UN TIERS DES AUTO-ENTREPRENEURS VEUT PASSER À UN RÉGIME CLASSIQUE Les auto-entrepreneurs seraient de plus en plus nombreux à vouloir évoluer vers un statut d’entreprise classique. Ils sont aujourd’hui 32 % à envisager cette mutation (contre 18 % en 2009) dont 39 % veulent la concrétiser dans moins d’un an. La moitié de celles ayant exprimé cette volonté de progression devrait évoluer vers un régime individuel (28 % en EIRL et 21 % en EURL). Le seuil légal de revenus lié au statut de l’auto-entrepreneur est leur première motivation (60 %), suivi de l’impossibilité d’embaucher des salariés (13 %) et l’impossibilité de récupérer la TVA (9 %). L’autre enseignement à retenir : la « féminisation » des auto-entrepreneurs (de 23 % en 2009 à 28 % cette année). L’auto-entrepreneur type reste tout de même un homme (72 % des cas), d’environ 40 ans, exerçant une activité liée aux services (61 %). Il réalise la plupart du temps moins de 20 K€ de chiffre d’affaires. 3e édition du baromètre Ciel de l’auto-entrepreneur, septembre 2010

TABLEAU DE BORD SOCIAL • Smic au 1er janvier 2010 : 8,86 €/heure soit 1 343,80 €/mois (35 heures) • Minimum garanti : 3,31 € • Plafond mensuel de la Sécurité sociale 2010 : 2 885 € • Taux de chômage : 9,5 % au 3e trimestre 2010 • Barèmes de frais 2010 : repas hors des locaux de l’entreprise : 8,20 € ; repas lors d’un déplacement professionnel : 16,80 € ; logement et petit déjeuner 44,70 € (60,30 € à Paris et dans les départements 92, 93, 94)

PRIX • Indice des prix à la consommation en octobre 2010 : 121,39 (+ 1,5 % sur un an) Ensemble des ménages, tabac inclus, base 100 en 1998

« S’agissant des années 2011 et suivantes, les ministres feront des propositions afin que les commerçants et artisans qui ont de très faibles chiffres d’affaires, quel que soit leur statut, ne puissent pas se voir imposer une cotisation foncière manifestement excessive au regard de leur activité. » Frédéric Lefebvre, nouveau secrétaire d’État aux PME et à l’Artisanat sur la CFE réclamée aux auto-entrepreneurs et aux artisans « Le nombre de PME qui travaille à l’international est en déclin depuis une décennie. Il faut qu’un entrepreneur qui a une idée puisse avoir un guichet unique à l’export pour le conseiller » Pierre Lellouche, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur

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• Indice du coût de la construction au 2e trimestre 2010 : 1 517

FINANCE • Taux d’intérêt Euribor 3 mois (1er décembre) : 1,0280 % • Taux d’intérêt Euribor 12 mois (1er décembre) : 1,53 % Ces taux servent de base au calcul des financements proposés par les banques et à l’indexation des crédits à taux variable. • Taux fiscal des intérêts de retard : 0,05 % par mois (0,65 % par an)

FEU VERT La diffusion des chèques-vacances est opérationnelle dans les TPE-PME grâce aux partenariats conclus avec des partenaires privés

FEU ROUGE 150 000 jeunes sortent sans qualification des formations initiales chaque année

Source : Agence nationale des chèques vacances

FEU ORANGE De très nombreux artisans commencent à mesurer, en recevant leur feuilles de taxation, que le remplacement de la taxe professionnelle par la Contribution économique territoriale (CET) aboutit à l’augmentation de leurs prélèvements. Ils considèrent que l’engagement de faire baisser la taxe professionnelle n’a donc pas été traduit dans les faits et demandent que cette situation soit revue.


PHOTOS : © SCULPIES © KEI U © CHLOROPHYLLE © MONKEY BUSINESS - FOTOLIA.COM

PUBLI REPORTAGE

COMMUNICATION : sortez

des clichés !

L’image envahit tous les supports de communication… Alors, vous aussi, enrichissez vos outils de prospection et de fidélisation d’illustrations. Fotolia, présente en France depuis 2004, révolutionne le secteur en rendant ses services accessibles à tous les budgets.

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our prospecter ou fidéliser la clientèle, il est essentiel de l’informer sur votre savoir-faire et/ ou sur vos nouveaux produits. C’est pourquoi la communication prend de plus en plus de place dans l’entreprise artisanale. Or, au XXIe siècle, pas de communication sans images ! Qu’il s’agisse de créer un prospectus pour annoncer la mise en vente d’un nouveau produit, de mettre en ligne un site Internet e-commerce pour diversifier votre activité, ou plus simplement d’envoyer un mailing invitant vos clients à une journée portes ouvertes, tous vos supports de communication ont besoin d’être illustrés. L’image est devenue un élément stratégique. Elle marque les esprits, favorise la mise en scène des produits, bref elle fait vendre. C’est pourquoi Fotolia, banque d’images leader en Europe, propose une offre adaptée aux besoins des petites entreprises.

Des images à partir de 0,75 E l’unité Lorsque les artisans ont besoin d’images, les uns – amateurs de photos - prennent leurs photos eux-mêmes au risque de sacrifier la qualité et les autres les récupèrent sur Internet via Google par exemple. « Mais attention, dans ce cas, ils sont en parfaite illégalité au regard du droit de la propriété intellectuelle et ils risquent jusqu’à 300 000 euros d’amende », prévient Guillaume Le Bleis, Directeur Général de Fotolia. Sur son marché, Fotolia propose une offre à des tarifs tout à fait abordable. Les images sont en effet téléchargeables en basse défi nition pour une utilisation sur le Web à partir de 0,75 E l’unité et jusqu’à environ 7,50 E en hau-

TÉMOIGNAGE Bernadette Sinnaeve Boulangère pâtissière à Lille

Personnaliser les coffrets cadeaux À la cinquantaine, le couple Sinnaeve exploite une entreprise basée à Lille, mais s’apprête à s’installer à Arcachon. Depuis que madame a découvert Fotolia sur Internet, elle utilise la banque d’images pour décorer son point de vente et l’emballage de ses produits à moindre frais. « Je télécharge sur Fotolia des images que je fais ensuite imprimer soit sur toile soit sur plexi par le biais d’un site spécialisé et cela me permet de changer de décor suivant les saisons et les fêtes », explique Bernadette Sinnaeve. Les murs de la pâtisserie se tapissent ainsi de tableaux représentant des macarons, des sapins de Noël, des bougies. Mieux, la pâtissière propose des boîtes personnalisées : « À l’automne des photos de bogues et de marrons décorent les boîtes de chocolat, au printemps je glisse l’image d’un brin de muguet sur les sachets cristal », confie-t-elle encore. « Les clients adorent, s’exclame-t-elle, car ils achètent une boîte qui est unique ! » te défi nition pour une impression grand format (affiche 4 x 3 par exemple). Mieux, avec Fotolia, vous bénéficiez de photographies de qualité professionnelle en toute légalité, puisque le prestataire respecte les droits liés à la propriété intellectuelle (droits d’auteurs et droits de propriété industrielle) ainsi que les droits à l’image. Les images sont libres de droits, vous pouvez donc les utiliser sur tous vos supports et sans limite dans le temps ni de nombre de diffusions. Quelque 11 millions d’images sont ainsi disponibles. La banque d’images présente son offre par catégories : architecture, transport, gastronomie, loisirs, etc. Vous pouvez trouver la photo d’une baguette de pain, celle d’un casque de chantier, mais aussi des images créées par des graphistes. « Fotolia propose des images localisées, dont les prises de vue sont réalisées en France. Elles véhiculent ainsi les valeurs françaises en matière de cachet des bâtiments, goûts alimentaires par exemple », précise Guillaume Le Bleis. Un plus, qui permet aux artisans de dénicher des images ca-

pables de coller à leur entreprise et à son environnement. Enfi n, Fotolia dispose d’un service clients qui accompagne les utilisateurs dans leurs choix : informations sur le bon usage des images, taille des images à choisir selon le support de communication, recherche par mots clés, modes de paiement…

Fotolia en bref Date de création : 2004 Nombre de contributeurs (photographes, créatifs, vidéastes) : 115 000 dans le monde dont 15 000 en France Implantations locales : 13 pays Catalogue : 11 millions de photos, illustrations vectorielles et vidéos libres de droits Clients : 2 millions d’utilisateurs Site Internet : www.fotolia.fr


F orum Gironde

QUESTIONS PRATIQUES Solutions patrimoniales

Santé Comment gérez-vous votre stress ?

Deux familles de produits, indépendantes l’une de l’autre, peuvent permettre aux artisans de sécuriser leur patrimoine et de protéger leur famille : les produits bancaires et d’assurance et l’immobilier de rapport. Problème, l’artisan ne sait pas toujours comment arbitrer la répartition de ses avoirs. Or, martèle Christian Hérault, président de la société conseil en solutions patrimoniales Winner-Winner, basée à Coutras, « il est indispensable de réaliser un bilan patrimonial ». Et le conseiller, lui-même chef d’entreprise, d’argumenter « en France, les banques et les assureurs recommandent les produits qu’ils doivent vendre au gré des campagnes de commercialisation, ce n’est pas comme ça que l’on conseille correctement un artisan ». Au contraire, l’expert milite pour un audit, puis des arbitrages réalisés en connaissance de cause. Winner-Winner dispose d’une équipe d’avocats fiscalistes capables de décrypter les avantages de telle ou telle autre solution. Souvent, le résultat se traduit par un panachage des placements. « Trop de familles se retrouvent en difficulté parce que le conjoint n’est pas déclaré et ne bénéficie pas d’une protection sociale convenable ou parce que lors d’un second mariage, l’artisan n’a pas pensé à protéger sa nouvelle épouse », témoigne Christian Hérault. Préparation de la retraite, protection du conjoint, des enfants, le chef d’entreprise artisanale n’est jamais assez prudent. Winner-Winner propose une analyse patrimoniale gratuite afin de prescrire des solutions au cas par cas. Pourquoi ne pas en profiter ?

Troubles du sommeil, sensation de lassitude, douleurs physiques, tous ces maux proviennent du stress. Pour éviter de fumer ou de consommer des excitants (café, alcool) qui procurent un semblant d’apaisement, pourquoi ne pas être à l’écoute de son corps ? Les artisans, chefs d’entreprise, ont maintes occasions de stresser : exigences des clients, délais de paiement des fournisseurs, difficultés à négocier, gestion du personnel, pression des banques, etc. Seul maître à bord, l’artisan encaisse. Or, le stress est mauvais pour la santé. « Prenez du temps pour vous, accordezvous une pause pour prendre du recul et préserver votre santé et au-delà votre entreprise », conseille Clara Cartaso, sophrologue réflexologue. Et la praticienne d’expliquer « le stress peut être positif lorsqu’il est bien géré et qu’il aide à avancer ». En revanche, lorsqu’il est ignoré, il est source de pathologies. La sophrologie (technique de relaxation) et la réflexologie (technique d’approche énergétique des pieds, mains et oreilles) contribuent à soigner le stress. « Nous aidons les personnes à se ressentir et à détecter les messages émis par leurs corps », explique Clara Cartaso. Quelques séances suffisent, une dizaine, pour mieux comprendre son corps et anticiper ses réactions. La praticienne enseigne les techniques qui peuvent, par la suite, être pratiquées chez soi. Être à l’écoute de soi pour être en bonne santé et finalement mieux gérer l’entreprise, c’est possible, pensez-y !

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POUR EN SAVOIR PLUS

Winner-Winner SAS Christian Herault www.winner-winner.fr Tél. : 05 57 51 36 99 / 06 62 96 17 12

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Le monde des artisans ● janvier-février 2011

© Fotolia.fr

N’attendez pas qu’il soit trop tard pour vous organiser !

Services à domicile CNAMS, c’est parti ! La coopérative Artisans à domicile 33 a démarré ses activités, elle regroupe une vingtaine d’artisans qui offrent des prestations de services à la personne. Bricolage, jardinage, ménage, assistance informatique, esthétique, la coopérative girondine propose un large panel de services à la personne. Les artisans se sont regroupés l’année dernière sous la houlette du Conseil Régional et de la CMA à Bordeaux pour créer Artisans à domicile 33. C’est chose faite. L’idée est de permettre aux artisans de conserver leur marché ou de prospecter de nouveaux clients tout en faisant bénéficier leurs clientèles de particuliers de prestations à domicile et des avantages fiscaux s’y rapportant. Tout comme le font les grandes enseignes nationales. La coopérative n’accepte comme adhérents que des artisans inscrits au répertoire des métiers, une garantie pour la qualité des services proposés, la formation des prestataires et leurs compétences. Chaque artisan conserve sa propre entreprise. La coopérative leur permet d’offrir les prestations ouvrant droit au crédit d’impôt. Le client reçoit une facture émise par la coopérative sur laquelle figurent les coordonnées de l’artisan - à conserver et à remettre éventuellement aux services fiscaux en cas de demande. Artisans à domicile 33 devrait se développer dans les mois à venir en accueillant de nouveaux adhérents afin de pouvoir diversifier davantage ses offres.

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RENSEIGNEMENTS

Clara Cartaso, sophrologue réflexologue www.clara-cartasso.fr Tél. : 06 33 59 82 21


F ormation Gironde RENTRÉE 2010-2011

COUP D’ESSAI TRANSFORMÉ AU CFA DE LA CMA 33 Depuis deux ans, pour satisfaire au mieux les besoins en compétences des artisans du département, le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde a développé son offre de formation, par l’ouverture de diplômes de niveau supérieur, conjuguée à la mise en place de trois parcours de formation complémentaires (acquisition du geste professionnel, professionnalisation, entreprenariat). Succès pour cette rentrée 2010-2011, le CFA connaît une hausse de près de 8 % (98 contrats) de ses effectifs. Métiers de l’alimentation L’Institut des Saveurs propose désormais la possibilité de compléter le CAP par des formations complémentaires plus spécialisées, ainsi que des brevets professionnels. Il en est ainsi de la mention complémentaire Pâtisserie spécialisée (doublement des effectifs en deux ans) et des BP Boucher et BP Boulanger. Les effectifs en alimentation ont progressé de 20 % depuis un an.

Automobile, maintenance, carrosserie et peinture

L’Institut Supérieur des Formations Automobiles (Isfora), partenaire de l’ANFA, a relevé le défi de la réforme du Baccalauréat professionnel de 2009. Depuis cette date, le Baccalauréat est accessible après la classe de 3e du collège et se prépare en trois ans (seconde, première, terminale). Le jeune diplômé d’un CAP peut accéder directement en classe de 1re. Faisant figure d’exception en Aquitaine, l’Isfora bénéficie d’une rentrée très satisfaisante en seconde et connaît une hausse spectaculaire de 33,8 % de ses effectifs en Baccalauréat professionnel. Probablement, le résultat de davantage de proximité avec les entreprises et du travail de présentation du nouveau dispositif réalisé par les professeurs lors des visites, qui a trouvé un écho favorable avec la prise de conscience des chefs d’entreprise de recruter des jeunes d’un meilleur potentiel de compétence.

Ainsi, si le CAP reste malgré tout un bon diplôme d’entrée dans le métier, il ne saurait la plupart du temps se suffire à luimême et trouve toute sa pertinence lorsque l’apprenti complète sa formation par une mention complémentaire, un Baccalauréat professionnel ou un certificat de qualification professionnelle propre à la branche automobile (CQP : + 22 %).

Beauté/Soins à la personne, coiffure et esthétique Après l’essoufflement constaté l’an dernier, les effectifs apprentis sont repartis à la hausse (+3,13 %). L’offre de formation s’est complétée d’un Brevet de maîtrise (Bac+2) en coiffure et d’un Baccalauréat professionnel en esthétique. Par ailleurs, même s’il est prématuré de mesurer les retombées de l’action menée auprès des apprentis en début de formation pour les inviter à adopter un comportement plus professionnel en entreprise, soutenant ainsi le manager de salon dans son rôle de formateur aux exigences professionnelles, on peut estimer que les efforts entrepris ont contribué à lever les réticences exprimées lors des recrutements d’apprentis. Une déception toutefois, le Baccalauréat professionnel en esthétique n’a pas obtenu le succès escompté. La section n’a pas été ouverte cette année, faute de postes à pourvoir en entreprise. De nombreux jeunes de bon niveau étaient candidats, mais ont éprouvé les plus grandes difficultés pour être recrutés en entreprise. Décision a dû être prise de convertir les contrats de Baccalauréat professionnel en CAP préparé en un an.

Création d’un Centre d’Enseignement Individualisé Autre fait notable pour cette rentrée et en constante progression depuis quelques

années, le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde connaît une forte demande de jeunes déjà diplômés soucieux de rejoindre les métiers de l’artisanat. Forts de leur niveau initial, ils bénéficient de la construction de parcours individualisés (aménagement de formation, dispense de matières, réduction de la durée de formation). À cet égard, le CFA envisage de créer, dès septembre 2011, un centre d’enseignement individualisé (CEI). Il sera le lieu privilégié de formation de tout un chacun dès qu’il aura un profil atypique et fera largement recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Les personnes ainsi formées, souvent plus âgées et de bonne maturité, auront développé une capacité d’autonomie et de responsabilité et sauront être des candidats crédibles à la reprise d’entreprise. Enfin le CFA de la CMA33, acteur de l’orientation depuis septembre 2009, grâce à l’ouverture de son espace accueil orientation (EAO) proposera pour la prochaine rentrée une formation destinée aux jeunes en situation de réorientation universitaire. Ils pourront dans le même temps acquérir des gestes professionnels et des savoirs managériaux, tout en validant un niveau de diplôme Bac+2. Ces offres de formation et de parcours (du CAP au Bac + 3, en passant par des parcours taillés sur mesure) seront présentées lors des Salons de l’étudiant (du 7 au 9 janvier) et Aquitec (3, 4 et 5 février), où le CFA sera exposant pour une première prise de contact. Renouveler le succès de septembre 2010 pour la rentrée 20112012 se prépare dès le début du premier trimestre !

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RENSEIGNEMENTS

www.institutdemetiers.com

Le monde des artisans ● janvier-février 2011 ●

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PRESTIGE PLÂTRIER

Marcel Bretou

© Véronique Méot

Le MOF de l’ouvrage en staff et stuc

Ci-dessus : Le magasin situé rue Albert Pitres à Bordeaux regorge de rosaces, colonnes et objets de décoration fabriqués dans l’atelier ou provenant de la marque Sorale dont il est dépositaire. Ci-contre : Les modèles, collectionnés au fil des ans et des chantiers, permettent de produire des pièces originales À droite, en haut : Grâce aux moules en silicone fabriqués dans l’atelier, l’artisan peut restituer à l’identique des pièces abîmées À droite, en bas : Dans l’atelier, les Compagnons travaillent sur plan à la rénovation d’un chantier.

Un travail de précision dans la lignée des anciens Corniche, rosace, colonnes, figurines staff, stuc pierre, gypserie, stuc marbre, l’artisan bordelais crée et restaure des éléments de décoration depuis plus d’un demi-siècle. Il rénove et restaure des monuments historiques et les demeures de particuliers, partout en France, pourvu que le chantier soit noble. 42

Le monde des artisans ● janvier-février 2011


Ci-dessus : Quand la matière témoigne de la patience, de la méticulosité et du savoir-faire de l’artisan. À droite : Pièces uniques ou produites en série, les appliques commercialisées présentent des styles différents, classiques ou contemporains

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n juin dernier, il recevait le « Trophée Plâtre » des 7es Trophées Internationaux Saint-Gobain-Gyproc, palmarès valorisant le savoir-faire des entreprises de métiers du plâtre et de l’isolation. Ce prix lui a été attribué pour la rénovation du grand foyer, baptisé salon Gérard Boireau du Grand Théâtre de Bordeaux. La rénovation à l’identique de ce salon de 500 m2 prolongeant la salle de spectacle à l’italienne a permis à Marcel Bretou et à ses compagnons de démontrer une fois de plus leur talent en restaurant les décors et ornements néoclassiques très abîmés par le temps et des fuites d’eau provenant de réservoirs installés dans les combles. Dans un autre registre, en septembre Marcel Bretou recevait le Prix Stars & Métiers dans la catégorie « Dynamique ressources humaines » 2010 décerné par la Banque Populaire du SudOuest (cf page 44). « C’est en forgeant qu’on devient forgeron », déclare Marcel Bretou, l’œil rieur et l’air malicieux, pour raconter sa formation - il a fait le tour de France des Compagnons - et celle des autres qu’il a souvent accompagnée ! L’artisan, depuis ses débuts, s’est intéressé à la décoration et à la rénovation des monuments et de leurs éléments décoratifs. Il a parcouru la France

entière pour le plaisir de participer à un beau chantier et s’est imposé comme l’un des spécialistes de la création et de la rénovation en plâtre, staff et stuc en France. Il a formé des dizaines d’apprentis, avec patience. « Il faut passer du temps à l’ouvrage », ditil humblement. « Les ouvriers qui restent dans l’entreprise apprennent notre métier. » Aujourd’hui, l’entreprise emploie neuf salariés. L’artisan, installé rue Albert Pitres, dans le quartier des Chartrons, dispose d’un magasin où est entreposé le stock et d’un atelier. Les plâtriers restaurent les éléments déposés et créent également des pièces à partir des moules récupérés ici ou là. Près de 150 modèles de moulures sont ainsi fabriqués grâce à des moules en silicone créés spécifiquement. Le showroom regorge aussi de colonnes, d’appliques, de rosaces, de figurines et autres éléments décoratifs. L’essentiel de l’activité est tourné vers une clientèle de particuliers, qui représente près de 98 % du chiffre d’affaires. À 71 ans, celui qui aimerait bien tirer sa révérence, a néanmoins son carnet de commandes plein, avec notamment des projets de rénovation dans des châteaux du Médoc et à Saint-Émilion en attendant de pouvoir laisser les clés de l’entreprise à un repreneur, mais à condition que ce soit quelqu’un du métier !

1969

1976

1980

1989

2009

Création de l’Entreprise Marcel Bretou

Meilleur Ouvrier de France

Installation dans l’atelier au 65, rue Albert Pitres à Bordeaux, son adresse actuelle

Changement de statut juridique, création d’une Sarl

Lauréat des Trophées Placo®

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I nitiatives Gironde PRIX STARS & MÉTIERS

DES ARTISANS, STARS DANS LEUR MÉTIER ! Le 30 septembre 2010, quatre chefs d’entreprise artisanale ont reçu le Prix Stars & Métiers de la Banque Populaire du Sud-Ouest. « Dynamique ressources humaines » Marcel Bretou, Responsable de l’Eurl Staffs et Plâtres à Bordeaux L’entreprise restaure des monuments historiques, des chantiers qui nécessitent patience et professionnalisme. Elle emploie 11 salariés dont 3 compagnons, 6 ouvriers qualifiés et 2 apprentis qui ont participé aux concours du Meilleur Apprenti de France et aux Olympiades des métiers. Depuis sa création, en 1969, l’entreprise a formé plus de 50 apprentis dont certains sont devenus chefs d’entreprises (lire en pages 42-43). 65 rue Albert Pitres - 33000 Bordeaux Tél. : 05 57 87 10 23

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rganisés en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Gironde, la Société de Caution Mutuelle Artisanale du Sud-Ouest (Socama), le Régime Social des Indépendants (RSI) et l’Ordre des experts-comptables d’Aquitaine, les prix Stars & Métiers récompensent des artisans pour leur réussite en matière de stratégie et d’innovation technologique, de gestion des ressources humaines, de dynamique commerciale et de création, reprise ou transmission. Le Prix Stars & Métiers est né de la fusion du Prix de la Dynamique artisanale organisé depuis près de trente ans par les Banques Populaires et du Prix Artinov mis en place par les Chambres de métiers et de l’artisanat. Le jury, composé de membres qui sont au cœur du dynamisme et de l’économie du département, s’est réuni en avril dernier pour étudier les dossiers de candidature. À ce jour, plus de 7 000 artisans ont été mis à l’honneur en tant que lauréats régionaux. La Banque Populaire du Sud-Ouest en Gironde représente 63 agences (avec Biscarrosse et Mimizan) dont 34 dans la Communauté Urbaine

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de Bordeaux, 328 collaborateurs et 124 232 clients dont 53 780 sociétaires. Voici les lauréats girondins par catégorie.

« Stratégie globale d’innovation » Patrick et Jean-Philippe Peyssard, responsables de la Sarl Peyssard Fils à Izon Peyssard Fils, entreprise de ferronnerie, serrurerie pour le bâtiment, partenaire des châteaux viticoles aménage également des chais sur mesure en inox. Pour répondre à la demande de sa clientèle, l’entreprise a développé un « pigeur » pour la vinification. Ce procédé consiste à enfoncer le chapeau de marc formé au-dessus de la cuve de fermentation dans la partie liquide (moût) afin que les tanins et les parties colorantes entrent bien en contact. Amovible et facile d’utilisation, ce pigeur est moins coûteux. Présenté au Salon Mondial Vinitech fin 2010, 10 à 15 exemplaires seront commercialisés d’ici 2011. Actuellement, l’entreprise emploie six salariés, deux nouveaux seront embauchés en 2011. 78 route d’Anglumeau - 33450 Izon - Tél. : 05 57 74 86 63 - peyssard-fils@wanadoo.fr

« Création, reprise ou transmission » Jean-Michel Lauret, responsable de la Sarl SMP à Bordeaux L’entreprise SMP, créée en 2007, est spécialisée dans les chantiers de serrurerie et travaille avec des promoteurs, architectes et organismes HLM. Elle conçoit et fabrique également des produits en acier, fer forgé, inox et aluminium pour les particuliers. Elle emploie 12 salariés avec un chiffre d’affaires en 2009 de 1 251 273 euros. 51 rue Suffren - 33300 Bordeaux Tél. : 05 56 29 10 05 www.boutiqueduferronnier.com

« Dynamique commerciale » Lucien Dolleans de la Sarl Beceb à Ludon Médoc. Entreprise créée en 2005, la Sarl Beceb conseille, vend, installe et assure le service après-vente pour tous travaux de toiture et de bardage pour les entreprises. Depuis 2007, elle emploie cinq salariés afin de faire face à une augmentation importante des commandes. Le chiffre d’affaires a été multiplié par 4 en 2008, un résultat économique très positif, qui permet à l’entreprise d’être performante. 7 rue de l’Azgue Négree 33290 Ludon Médoc - Tél. : 05 56 58 07 17


I nitiatives Gironde CONCOURS INNOVER POUR GAGNER EN GIRONDE

DES PRIMES À L’INNOVATION

◾ Les métiers de bouche honorés Joël Mauvigney a reçu l’insigne de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite

Le Concours Innover pour gagner en Gironde - Aliénor des métiers a fêté sa cinquième édition en 2010. La remise des prix s’est déroulée le 18 décembre dernier. En novembre dernier, Joël Mauvigney a reçu sa distinction des mains de Michel SainteMarie, député-maire de Mérignac, en présence de nombreux élus et de proches. Joël Mauvigney, Meilleur Ouvrier de France, Maître Artisan, est président national du Syndicat des Charcutiers-Traiteurs (CNCT). Il est membre des bureaux des Chambres de métiers et de l’artisanat de la Gironde et d’Aquitaine. Joël Mauvigney a repris l’entreprise familiale à Mérignac. Il emploie 10 personnes.

Sur les traces du patron…

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e concours permet de détecter les projets innovants dans les entreprises et de les accompagner dans le cadre de notre offre de services sur la gestion d’u projet innovation, la propriété industrielle, les normes et la réglementation… Les trois lauréats girondins dans les catégories Alimentaire, Bâtiment, Production et Services, défendront leur

Catégorie alimentaire Bières artisanales en bouteilles ou en fûts à l’ancienne au miel de Gascogne et aux pruneaux

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CONTACT

Brasserie Gasconha M. Vincent Soulas 218 av. du Haut-Lévêque Château Bersol bat 5 33600 Pessac Tél. : 06 70 12 61 14 Courriel : contact@gasconha.fr Site : www.gasconha.fr

chance lors du grand jury régional. Ces trois chefs d’entreprise empochent chacun un chèque de 1 000 € et bénéficieront d’un accompagnement technique de la CMA et de ses partenaires pour mener à bien leur projet. Prochaine étape : se confronter aux lauréats des quatre autres départements d’Aquitaine en mars 2011.

Catégorie production et bâtiment Gamme de cheminées décoratives fonctionnant au bioéthanol avec système de réglage et de sécurité

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CONTACT

Aquidep M. Xavier Couepel 13 rue Francois Coli 33290 Blanquefort Tél. : 05 56 45 73 02 Courriel : xavier.couepel@ aquidep.fr Site : www.pliageemboutissage.fr

Catégorie activités de services Traitement écologique du bois en chambre froide permettant de tuer les insectes et larves dans les meubles ou tous autres objets en bois

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CONTACT

Cryobois M. Jean-Christophe Jullien 80B Bd Jean-Jacques Bosc - 33130 Bègles Tél. : 05 56 89 83 55 Courriel : contact@cryobois.fr Site : www.cryobois.fr

Apprenti chez Joël Mauvigney, Meilleur Ouvrier de France des charcutiers traiteurs, Aurélien Laurier a remporté le concours national Jeune Espoir, l’automne dernier. À 19 ans, il est le gagnant du 17e Concours national Jeune Espoir des charcutiers traiteurs, organisé par le Ceproc (Centre européen des professions culinaires), parrainé par l’animateur Jean-Pierre Coffe.

◾ Chevalier du Mérite Lundi 11 octobre à 18h, Pierre Meyer, ancien Maître Artisan Plombier Zingueur à Bordeaux, recevait la distinction de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite par M. Hugues Martin, adjoint au maire chargé des finances, des ressources humaines et de l’administration générale à la mairie de Bordeaux.

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O rganisations professionnelles Gironde

DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE CHAQUE BRANCHE D’ACTIVITÉ ARTISANALE Les Chambres de métiers et de l’artisanat ont pour vocation de représenter l’Artisanat, d’une manière officielle, auprès des pouvoirs publics. Les Organisations Professionnelles ont quant à elles pour mission de défendre et d’aider les entreprises exerçant un même métier ou appartenant à un même secteur d’activité. Elles constituent également un lieu d’échanges et de rencontres entre professionnels. Une organisation par confédérations, regroupées en organisations interprofessionnelles La majorité des Organisations Professionnelles sont regroupées en Confédérations, correspondant à trois grandes branches de métiers : Alimentation, Bâtiment, Production et Services. Ces Organisations Professionnelles sont chargées de défendre la branche d’activité qu’elles représentent. Elles sont elles-mêmes réunies en Organisations Interprofessionnelles. ■ L’UPA (Union professionnelle artisanale) réunit la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et la Cnams (Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services). ■ La FFB (Fédération française du bâtiment) regroupe les métiers du bâtiment. ■ Le Cidunati (Confédération Intersyndicale de Défense et d’Union Nationale d’Action des Travailleurs Indépendants).

Une mission centrale pour chaque organisation : la défense des intérêts du secteur représenté ■ Chaque organisation professionnelle

siège au sein de nombreux organismes publics où elle porte la voix des métiers qu’elle représente : Commission départementale des impôts, Tribunal des affaires de la Sécurité sociale, Conseil de prud’hommes, Urssaf, Caisse d’assurance-maladie, Caisse d’Assurance vieillesse des artisans, CAF, Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, Éducation nationale, Chambre de métiers et de l’artisanat…

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Le monde des artisans ● janvier-février 2011

■ Les organisations interprofessionnelles

se mobilisent sur les problèmes communs à l’ensemble des secteurs de l’Artisanat, en concentrant efforts et moyens.

Des services pour les adhérents ■ Conseils, informations et soutien ■ Social-Fiscal : salaires, conventions col-

lectives, vérification des impôts et taxes. ■ Économie : études de prix, études de marché, subventions, qualifications. ■ Technique : documentations, normes professionnelles. ■ Formation : stages de perfectionnement des connaissances en matière de gestion et de technique.

Pourquoi adhérer à une organisation professionnelle ? ■ Ne pas être isolé, en rencontrant des

chefs d’entreprise exerçant le même métier, et bénéficier d’échanges fructueux. ■ Donner les moyens à son secteur de se défendre et garantir ses intérêts. ■ Obtenir un soutien efficace en cas de difficultés. ■ Bénéficier de nombreux services d’aide au perfectionnement de son savoir-faire pour offrir un travail de qualité. ■ Disposer de tous les atouts pour la réussite de son entreprise.

◾ Composantes de l’UPA33 (représentées à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde) Capeb 33 Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment • Président : M. Yves Petitjean • Adresse : Les bureaux du Lac - Bâtiment 5, 1er étage, 12 avenue de Chavailles, 33525 Bruges Cedex - Tél. : 05 56 11 70 70 - Fax : 05 56 29 19 25 - Mail : capeb33@wanadoo.fr • Site Internet : www.capeb33.fr • Secrétariat ouvert : 8h à 12h30, 13h30 à 17h du lundi au vendredi

CGAD 33 Confédération générale de l’alimentation en détail • Président : M. Joël Mauvigney • Adresse : 3 avenue Jean-Mazarick, 33700 Mérignac - Tél. : 05 56 97 83 64 - Fax : 05 56 12 28 20

CNAMS Gironde Confédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services • Président : M. Éric Agullo • Adresse : 46 avenue Général-de-Larminat, 33000 Bordeaux - Tél. : 05 56 98 80 76 Fax : 05 56 24 30 81

◾ Autres fédérations et confédérations FFB, Fédération française du bâtiment Gironde • Président : M. Jean Soule Dupuy • Adresse : Maison du bâtiment et des travaux publics, Quartier du Lac, 33081 Bordeaux Cedex - Tél. : 05 56 43 61 23 - Fax : 05 56 43 61 26 - Mail : contact@d33.ffbatiment.fr • Site Internet : www.d33.batiment.fr

Union départementale Cidunati de la Gironde • Président : M. Daniel Royer • Adresse : 235 boulevard Alfred-Daney, 33300 Bordeaux, Tél./Fax : 05 56 92 86 39 Tél. : 05 56 31 99 00 - Mail : cidunati@orange.fr


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