Le Monde des Artisans n°83

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LE MONDE DES

RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA

rtisans Gironde

Bimestriel n°83 • juillet-août 2011 • 1 €

ÉDITION

LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES

DES VALEURS, UNE MANDATURE, UN PROJET P. 4

LES CHIFFRES DE L’ARTISANAT GIRONDIN 2010 P. 9


Nouveau Vito Pro. La technologie travaille pour vous. (1)

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P ANORAMA

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MANAGEMENT DU PERSONNEL : GÉRER EFFICACEMENT VOS EMPLOYÉS

Yves Petitjean Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine et de sa section Gironde

Un bon sens de la communication et un peu de travail favorisent ces relations saines et productives avec vos salariés P. 29

■ ÉVÉNEMENT 4 CMARA : DES VALEURS, une mandature, un projet ■ ACTUALITÉS 6 LES ASSISES DE LA SIMPLIFICATION les mesures marquantes 8 DES PRIMES POUR les véhicules utilitaires légers 9 LES CHIFFRES de l’artisanat 2010 10 RESTAURATION 80 000 nouveaux emplois 12 PÔLE EMPLOI AQUITAINE : votre partenaire recrutement 13 UN PARTENARIAT ENTRE l’Ordre des avocats et la CMARA

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L’assemblée générale ordinaire de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA), mercredi 15 juin dernier à Bordeaux, a été l’occasion de présenter aux élus le « projet de mandature régional ». P 4

P RATIQUE

S TRATÉGIES Six apprentis de Gironde, âgés de 17 à 21 ans, ont participé aux 12es Rencontres Sénatoriales de l’Apprentissage, le mardi 17 mai, à Paris. P 37

■ STYLE DE VIE 14 ARTISANS ÉLUS « s’engager pour avancer » ■ ÉCLAIRAGE 17 ASSURANCES PROFESSIONNELLES placez vos garanties sous surveillance ■ 1 JOUR AVEC… 24 UN ARTISAN COUVREUR ZINGUEUR toit et moi ■ CAS D'ENTREPRISE 26 UNE BOUTIQUE pour dix artisans ■ RÉUSSITE 28 FONDERIE DES CYCLOPES à l’écoute des artistes

■ PRESTIGE 42 MAISON FABRE, et toute une famille relève le gant ■ INITIATIVES 44 BOUCHERIE CHEVALINE : lutter contre les idées reçues 45 2e ÉDITION DE LA SEMAINE nationale de la charcuterie artisanale ■ ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES 46 DÉFENDRE LES INTÉRÊTS de chaque branche d’activité artisanale

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Force est de constater que les artisans ont peu d’élus, que ce soit au palais Bourbon ou celui du Luxembourg, alors que l’artisanat en France compte 3,5 millions d’actifs, soit 12,5 % de la population active. P 14

■ PRATIQUE 34 ENVIRONNEMENT déchets : triez responsable 36 L’APPRENTISSAGE AU FÉMININ : une chance pour tous les métiers ■ APPRENTISSAGE 37 SIX APPRENTIS girondins au Sénat le 17 mai 40 COUP DE POUCE à la mobilité internationale des apprentis

R EGARDS

’année 2010 a totalisé 3 094 immatriculations contre 2 309 en 2009, soit une hausse de 34 % des immatriculations, un chiffre record jamais atteint sur les 5 dernières années. 7 % des créateurs sont des auto-entrepreneurs. Le solde des mouvements d’entreprises est positif avec + 827 entreprises. Cette hausse numéraire, qui apparaît comme une preuve de vigueur, doit cependant être relativisée au niveau de l’emploi et de l’apprentissage qui connaissent une légère baisse par rapport aux années précédentes. On observe ainsi une perte d’effectif de 4 144 salariés en 2 ans et une centaine d’apprentis par rapport à 2009, comme c’est le cas dans de nombreux départements. Malgré tous les efforts produits, le nombre d’entrées en apprentissage baisse sur les 4 premiers mois de 2011. Comment tenir ainsi les ambitieux objectifs gouvernementaux ? Chacun sait qu’il faut agir sur plusieurs leviers. Du côté des jeunes et des familles, l’attractivité passe par une amélioration de l’image de l’apprentissage et des métiers. Une grande campagne de communication a démarré. Mais on peut faire plus, notamment sur les foires et Salons où l’artisanat s’expose et sait donner envie. On peut aussi faire mieux et multiplier les initiatives visant à améliorer le statut de l’apprenti : logement, transport, programme d’échange européen, carte d’apprenti… Des conditions qui tendent à s’aligner sur celles des étudiants. Sans oublier qu’un patron sur deux est issu de l’apprentissage. Du côté des entreprises, il faut aussi encourager les recrutements. L’artisan ne forme pas pour le plaisir, il forme car son carnet de commandes se remplit. De ce point de vue, la conjoncture s’améliore. Tous les efforts seront bons pour redresser la barre. Rendez-vous en fin d’année…

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Gironde. Le Monde des artisans n°83 – Juillet-août 2011 – Édition de la Gironde – Président du comité de rédaction des pages locales : Yves Petitjean – Rédacteur en chef pages Gironde : Ludovic Groult – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : c.saintignon@groupe-atc.com - Rédactrice en chef adjointe : Barbara Colas – Ont collaboré à ce numéro : Delphine Payan, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, Véronique Méot, Mélina Darcam, Aude Bressolier – – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : p.saint-etienne@groupe-atc.com – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.jonquieres@wanadoo.fr – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : f.bederstorfer@groupe-atc.com – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2011 – Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

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vénement Gironde L’assemblée générale ordinaire de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA), mercredi 15 juin dernier à Bordeaux, a été l’occasion de présenter aux élus le « projet de mandature régional ». Ce fut aussi l’occasion de faire le point sur l’avancement de la mutualisation des services support.

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE RÉGION AQUITAINE

Des valeurs, une mandatur

I

l est des valeurs sur lesquelles les artisans aquitains ne transigeront pas. » Ainsi s’exprimait Stephan de Ribou, le récent directeur de cabinet de la CMARA, lors de l’assemblée générale, mercredi 15 juin à Bordeaux. En effet, outre les traditionnels rapports des différentes commissions et examens des comptes des chambres départementales, ce dernier y présentait, aux côtés des directeurs de sections départementales, le « projet de mandature pour l’artisanat aquitain ». Celuici définit d’une part de cadre politique de la CMARA et d’autre part les six axes stratégiques de son action. Un document « de qualité et ambitieux », sur lequel de nombreux élus ont pu travailler depuis le début de l’année, notamment au cours de séminaires, ainsi qu’une soixantaine de collaborateurs des CMA (sur près de 500). « La plupart des commissions se sont emparées du sujet », soulignait également le président Yves Petitjean, précisant par ailleurs que l’objectif « n’était pas de s’immiscer dans les départements ni de gommer leurs spécificités mais bien de bâtir une ossature commune. J’en profite pour rappeler que notre démarche est la plus avancée de toutes les autres régions. »

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« Il s’agit de réaffirmer nos éléments fondateurs, notre socle », ajoutait Stephan de Ribou. Ceci dans un contexte de mutation sociologique de l’artisanat, d’évolution rapide des métiers et de l’environnement économique de l’entreprise,

de réforme du réseau… et de raréfaction de l’argent public.

Obligation de résultats Le projet propose ainsi de conforter les artisans comme acteurs de développement du territoire ; de

« L’objectif n’est pas de s’immiscer dans les départements ni de gommer leurs spécificités mais bien de bâtir une ossature commune. »


« Le transfert des agents vers la Chambre régionale ne signifie pas qu’il y aura un changement du lieu de travail. Les agents concernés seront salariés de la CMARA mais continueront à fonctionner dans les départements. »

© CMARA

e, un projet

rapprocher la Chambre des artisans des autres acteurs économiques ; de favoriser la modernisation des entreprises artisanales ; d’accueillir les futurs artisans et salariés ; de produire de la connaissance sur les métiers de l’artisanat et enfin de valoriser les métiers et les acteurs de l’artisanat. Le projet était adopté à la majorité (6 voix contre), certains élus regrettant notamment « de ne pas avoir été impliqués » ou « de ne pas pouvoir voter un document dont ils prenaient à l’instant connaissance ». « Tous les élus ont été sollicités, au minimum par courrier, pour participer à la

réflexion », répliquait Yves Petitjean. Autre temps fort de l’AG, la présentation de l’état d’avancement de la mutualisation des fonctions support au sein des cinq chambres. « Je rappelle que la loi avait fixé une échéance en début d’année et que le Préfet de Région a accordé un délai jusqu’à fin 2011. Vous avez donc obligation de résultat car il n’y aura pas de délai supplémentaire », indiquait Souad Le Gall, responsable de la Direccte Aquitaine et représentante du Préfet de Région. « Nous en sommes parfaitement conscients et tout le monde doit se mobiliser pour "être dans les clous" », la rassurait le président de la CMARA. Les fonctions concernées sont la comptabilité-finances, la gestion de la paye, les marchés publics, la logistique informatique, la communication et les ressources humaines. « Le transfert des agents vers la Chambre régionale ne signifie pas qu’il y aura un changement du lieu de travail. Les agents concernés seront salariés de la CMARA mais continueront à fonctionner dans les départements », précisait Yves Petitjean. Le président concluait d’ailleurs cette AG en soulignant que cette démarche « est une nécessité absolue car c’est cette réorganisation qui nous permettra de mieux utiliser un argent public qui se fera de plus en plus rare ».

◼ Logo modifié pour la section Gironde de la CMARA et une signature commune

La section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine a vu son logo légèrement modifié. La mention Région Aquitaine a été ajoutée au-dessus de la mention départementale. Les sections de la Dordogne et du Lot-etGaronne ont bénéficié du même changement graphique. Le slogan national « Agir pour réussir » a été choisie comme signature commune des 5 entités départementales.

◼ À vos agendas : des assises régionales fin 2011 ou début 2012 L’AG de la CMARA a validé le principe d’organiser des assises régionales de l’artisanat qui permettront aux artisans de faire entendre leur voix auprès des responsables politiques à six mois des présidentielles et des législatives.

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ctualités ◼ Les sept propositions de l’UPA

Dans la perspective des assises de la simplification, l’UPA avait fait sept propositions pour les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité : ● relever à 21 salariés le seuil à partir duquel l’élection d’un délégué du personnel est obligatoire ; ● favoriser l’accès des petites entreprises aux marchés publics, ● faire des CFE le lieu de regroupement des documents concernant les entreprises ; ● réduire le décalage entre les revenus générés par les travailleurs indépendants et la date de paiement des cotisations sociales, ● harmoniser les assiettes des cotisations sociales minimales des travailleurs indépendants ; ● permettre la validation de 4 trimestres pour les travailleurs indépendants ; ● encourager le rôle du conjoint dans l’entreprise.

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RÉGLEMENTATION

LES ASSISES DE LA SIMPLIFICATION F rédéric Lefebvre, secrétaire d’État aux PME et à l’Artisanat a présidé les assises de la simplification pour les PME, le 29 avril dernier. Son objectif affiché était que l’État « devienne un véritable partenaire pour tous les entrepreneurs ». Après trois mois de concertation, plus de 500 entretiens avec des chefs d’entreprise, 22 réunions régionales et 700 propositions recueillies sur le terrain, il a présenté un plan comprenant 80 mesures. Certaines seront effectives dès cet été et l’ensemble devrait faire économiser un milliard d’euros aux entreprises. Parmi les mesures remarquées, le coffrefort électronique devra permettre aux artisans de ne déclarer qu’une seule fois certaines informations, stockées ensuite par l’administration dans cette « armoire sécurisée numérique ». Entre les déclarations préalables à l’embauche, les déclarations annuelles de données sociales, ou encore les attestations de salaires, les chefs d’entreprises ont de quoi occuper leur temps. « La paperasse, c’est 50 jours de travail pour les artisans. Chaque fois qu’on supprime une déclaration, ce sont 27 millions d’euros rendus aux entreprises », explique Frédéric Lefebvre. Fort de ce constat, il propose de passer, à

terme, à une seule déclaration de situation sociale mensuelle. Pour ce projet ambitieux, la création d’un répertoire commun de déclarants sera une première étape.

Un bulletin de salaire simplifié Une des priorités du plan est la simplification du bulletin de paie. En regroupant certaines lignes (cotisations Urssaf, CSG et CRDS…), le gouvernement pense pouvoir réduire de moitié leur nombre. Pour améliorer l’accès des entreprises aux marchés publics, les appels d’offres de ce secteur seront à terme rassemblés sur une plateforme Internet. À noter également, la simplification de l’affiliation aux régimes de sécurité sociale des travailleurs indépendants. Autre mesure emblématique : la création de dates communes d’entrée en vigueur des nouveaux textes réglementaires concernant les entreprises. Le gouvernement envisage deux dates annuelles. De la même manière, les dates d’échéances de paiement des divers impôts pourraient être fusionnées. Enfin, Frédéric Lefebvre propose de dématérialiser et alléger les procédures d’enregistrement des contrats en alternance.

Minefi Patrick Bagein

◼ Rappel


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ctualités Gironde À SAVOIR

◼ Salon aquitain de l’entreprise

DES PRIMES POUR LES VÉHICULES UTILITAIRES LÉGERS

◼ Une présence remarquée pour la CMARA 33 ! La 13e édition du Salon de l’Entreprise se tenait les 8 et 9 juin dernier, au Hangar 14, à Bordeaux. Acteur majeur en ce qui concerne la création et la reprise d’entreprise, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat était présente pour promouvoir l’entrepreneuriat artisanal et accompagner les porteurs de projet du secteur.

L’achat ou la location de longue durée d’un véhicule utilitaire léger, doté de certains équipements de sécurité, peut ouvrir droit à une prime exceptionnelle.

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fin de prévenir le risque routier professionnel, l’assurance-maladie propose une nouvelle aide aux entreprises de 1 à 49 salariés pour l’achat ou la location de longue durée d’un véhicule utilitaire léger doté d’un certain nombre d’équipements de sécurité tels que des airbags passagers, un dispositif d’antiblocage des roues du type ABS ou encore une aide au freinage d’urgence. Précision : constitue un véhicule utilitaire léger tout véhicule destiné au transport de marchandises (du type camionnette) dont le poids total en charge n’excède pas 3,5 tonnes. En pratique, il s’agit d’une prime d’un montant de 3 000 €, pouvant être portée à 4 000 € si l’employeur installe sur le véhicule un dispositif d’indicateur de charge permettant de signaler les éventuelles surcharges. À noter : cette aide ne peut être accordée qu’une seule fois par entreprise.

© CMARA

◼ Artisans du patrimoine, patrimoine de l’Artisanat

Vous êtes artisan, vous exercez dans un bâtiment chargé d’histoire présentant un intérêt pour le public ? Nous souhaitons le répertorier et le valoriser.

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CONTACT

Service communication de la CMA : 05 56 999 134

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Pour avoir droit à cette aide, le chef d’entreprise ou l’un de ses représentants doit s’engager à suivre une formation de deux jours sur l’importance des équipements de sécurité et leur bon usage. Important : les entreprises intéressées ont jusqu’au 31 mai 2012 pour réserver l’aide en adressant une demande par lettre recommandée à leur caisse régionale, accompagnée notamment du bon de commande (ou du contrat de location longue durée) du véhicule énumérant les équipements de sécurité dont il est équipé. Attention toutefois ! Cette offre est proposée dans la limite d’une dotation annuelle, son attribution se faisant par ordre d’arrivée des dossiers de réservation. Ne tardez donc pas trop !

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RENSEIGNEMENT

Votre caisse régionale d’assurance-maladie

Artisans et apprentis participent à la campagne nationale de Radio France « Quel travail voulons-nous ? » La question du travail traverse tous les grands débats de société. Radio France propose à ses auditeurs de traduire la diversité de la réalité du monde du travail en participant jusqu’au 14 juillet, à une grande enquête nationale « Quel travail voulons-nous ? ». L’APCMA et les chambres de métiers s’associent à cette campagne afin d’inciter les artisans et les apprentis

à prendre largement part au débat et ainsi l’enrichir du regard positif qu’ils portent sur leurs métiers. Effectivement, l’artisanat, secteur clé du paysage entrepreneurial français, est composé d’hommes et de femmes de passion. Selon un sondage Opinion Way de septembre 2010, 98 % des artisans se disent fiers de leur métier et 90 % d’entre eux ont à cœur

de transmettre leur savoirfaire aux futures générations. L’enquête en ligne est disponible sur http://espacepublic. radiofrance.fr, le site des auditeurs des radios de Radio France. L’ensemble des témoignages recueilli nourrira les émissions des chaînes et donnera lieu à l’édition d’un livre référent début janvier 2012, ainsi qu’à des débats publics en régions et à Paris.


ZOOM

LES CHIFFRES DE L’ARTISANAT 2010 L ’année 2010 a totalisé 3 094 immatriculations contre 2 309 en 2009, soit une hausse de 34 % des immatriculations, un chiffre record jamais atteint sur les cinq dernières années. 7 % des créateurs sont des auto-entrepreneurs. Le solde des mouvements d’entreprises est positif avec + 785 entreprises. Cette hausse numéraire qui apparaît comme une preuve de vigueur, doit cependant être relativisée au niveau de l’emploi et de l’apprentissage qui connaissent une légère baisse par rapport aux années précédentes. On observe ainsi une perte d’effectifs de 4 144 salariés en deux ans et une centaine d’apprentis par rapport à 2009, comme c’est le cas dans de nombreux départements. Pour compléter ce document, vous pouvez télécharger des statistiques plus complètes sur notre site Internet www.cm-bordeaux.fr, vous y trouverez la répartition des entreprises suivant les 250 métiers, par secteur d’activité et par canton, par secteur d’activité et par commune et les mouvements des immatriculations/radiations par canton.

Plusieurs nouvelles mesures juridiques sont apparues en 2010, impactant l’activité du centre de formalités des entreprises (CFE) et du répertoire des métiers (RM) de notre établissement consulaire.

Janvier 2010 ➜ Instruction de toute demande de validation d’expérience professionnelle, française ou européenne, adressée au président de la CMA, en vue d’attribuer au demandeur une attestation de reconnaissance de qualification.

Mars 2010 ➜ Délivrance à toute personne souhaitant exercer une activité sur la voie publique de la carte d’ambulant, désormais valable quatre ans au lieu de deux. ➜ Instauration du guichet unique administratif : notre centre des formalités traite désormais, outre les déclarations d’entreprises, les demandes d’autorisation spécifique (demande d’autorisation auprès des services vétérinaires pour ouvrir une boulangerie, demande d’habilitation auprès de la préfecture pour manipuler les fluides frigorigènes…).

Avril 2010 ➜ Toute personne (y compris un auto-entrepreneur) déclarant une activité artisanale principale ou complémentaire réglementée doit attester sur l’honneur que son entreprise est qualifiée.

Les immatriculations par secteur d’activité

Immatriculations record, fléchissement de l’emploi et du nombre d’apprentis.

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Chiffres

23 117 entreprises inscrites au Répertoire des Métiers de la Gironde

3 094 immatriculations au Répertoire des Métiers de la Gironde

47 179 salariés

3 608 apprentis

L’évolution par secteur d’activité

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ur trois ans, 80 000 emplois et 20 000 contrats en alternance supplémentaires : voilà le programme. À l’occasion de la signature d’un avenant au contrat d’avenir, le 28 avril dernier, Frédéric Lefebvre a annoncé le bilan du secteur : baisse de 2,15 % sur les prix, 30 000 embauches supplémentaires dont 25 000 sur l’année 2010 et une revalorisation de la grille de salaire de 5 % en moyenne. Le minimum conventionnel supérieur au taux légal du smic, une prime TVA pérenne

aussi engagées à développer le titre de maître restaurateur délivré par l’État, à raison de 1 500 par an. L’objectif est d’atteindre 7 500 maîtres restaurateurs en 2015.

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Un plan d’action pour soutenir les « emplois verts » du Bâtiment Le 16 mai 2011, la Maison de l’emploi de Bordeaux a présenté son plan d’action en faveur de la formation et de l’emploi dans le secteur du Bâtiment et des énergies renouvelables en Gironde. Ce plan va soutenir le développement des « emplois verts » qui seront créés ou transformés par les mutations des secteurs professionnels qui intègrent les normes environnementales du Grenelle de l’environnement. Programmé sur les 3 années à venir,

ce plan est animé par la Maison de l’emploi de Bordeaux et ses partenaires, l’ADEME et l’Alliance Villes Emploi. Les principales actions du dispositif sont : l’information des professionnels du Bâtiment, la mise en place d’une formation « coordinateur chantier vert », la formation de 100 à 200 conseillers sur les métiers du bâtiment, un projet de « chantiers témoins » éphémères dans différentes communes de Gironde, afin de sensibiliser le grand public

à l’utilisation des nouveaux matériaux qui intègrent les contraintes du développement durable, et faire connaître les solutions proposées par les métiers du Bâtiment, la sensibilisation des élus aux objectifs du Grenelle de l’Environnement dans la passation des marchés publics.

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◼ La page Artisans de gironde sur facebook Avec aujourd’hui plus de 1 500 amis, la CMA33 est l’une des premières de France à communiquer sur le réseau social. Elle est même doublement présente sur facebook au travers d’un compte personnel : www.facebook.com/cma.gironde, et d’une page publique : www.facebook.com/ artisans.gironde

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011

EN SAVOIR PLUS :

www.emploi-bordeaux.fr


SIGNATURE DE CONVENTION

UN PARTENARIAT ENTRE L’ORDRE DES AVOCATS ET LA CMARA En mai dernier, Yves Petitjean, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine, et Michel Dufranc, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux, ont paraphé une convention axée sur l’accompagnement juridique des artisans girondins.

© CMARA

tion, l’Ordre proposera une liste d’avocats spécialement formés à la détection et au traitement des difficultés pouvant affecter les entreprises. Rappelons que la CMARA 33 accompagne au quotidien le développement des entreprises artisanales. Elle informe et forme les porteurs de projet dans leur démarche d’installation. Elle développe des partenariats avec des partenaires privés et institutionnels qui complètent son offre de service traditionnelle.

Michel Dufranc, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Bordeaux, et Yves Petitjean, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine.

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oncrètement, la CMARA 33 pourra faire bénéficier à ses ressortissants et à ses agents d’informations et de formations juridiques spécifiques grâce à l’Institut du Droit des Affaires de l’Ordre des Avocats. L’Ordre des Avocats interviendra aussi en proposant des consultations. Le cabinet de l’avocat sera désigné en fonction de la situation géographique de l’artisan demandeur et du type de problème juridique à traiter. En matière de préven-

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ●

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n «clic» sur le site de l’Assemblée nationale, un autre sur celui du Sénat suffisent à illustrer «l’ampleur des dégâts». Sur 577 députés, on dénombre seulement 2 artisans pour 14 agriculteurs et 89 élus issus du fonctionnariat (fonctionnaires de catégorie A, B, C et grands corps de l’État). Dans l’hémicycle du Sénat, la tendance est identique, on dénombre un sénateur artisan pour 24 exploitants agricoles et 54 fonctionnaires. Force est de constater que les artisans ont peu d’élus, que ce soit au palais Bourbon ou celui du Luxembourg, alors que l’artisanat en France compte 3,5 millions d’actifs, soit 12,5 % de la population active. Un constat confirmé par William Chauou, artisan boulanger-pâtissier et candidat aux dernières élections cantonales sur Rennes Centre (Ille-et-Vilaine) .« Sur 10 candidats, il y avait 8 fonctionnaires, 1 médecin et 1 artisan, ce n’est absolument pas représentatif de la population en général. » Et c’est entre autres sur le thème de la proximité que William Chauou a battu la campagne : « parce que lorsque les élus ne représentent pas le peuple, les électeurs s’éloignent, l’abstention progresse », explique le candidat.

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Plusieurs raisons peuvent expliquer cette sous représentation : « Les artisans sont peu présents parce qu’il y a une forme d’élitisme de la part de partis politiques », regrette William Chauou, même si a priori les artisans jouissent d’une certaine forme de notoriété compte tenu de leur ancrage territorial. Être connu oui mais est-ce réellement un avantage ? « Les clients peuvent aussi fuir leur artisan qui affiche des convictions politiques. Lorsque l’on est commerçant, on ne fait pas de politique me conseillait ma grand-mère », se souvient le candidat. Mais l’engagement des uns et des autres n’a pas toujours vocation à porter des messages politiques, ils sont principalement élus de villes et communes de moins de 5 000 habitants. « Nous avons forcément des sensibilités politiques, mais nous sommes plutôt sans étiquette. Dans la gestion quotidienne d’une commune de moins de 5 000 habitants, la politique n’a pas droit de cité », affirme Claude Breton, charcutier traiteur et conseiller municipal de la ville de Deauville (Calvados). « Nous sommes connus sur un territoire, mais il faut s’interdire de faire du prosélytisme au risque de perdre des clients et des marchés », insiste Jean-Claude Borie, artisan plombier et adjoint au maire d’une commune de 1 000 habitants dans le département de l’Aveyron. Pour Emmanuel Ouvrard, à la tête d’une entreprise d’électricité générale dans

les Deux-Sèvres, prudence et retenue sont de rigueur : « Je ne participe pas à la commission d’appel d’offres ou bien l’entreprise ne répond pas pour certains chantiers, pour éviter les conflits d’intérêts, cela peut-être un handicap et il faut être très vigilant sur ce point ».

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Le dénominateur commun de tous ces artisans militants, c’est très souvent l’engagement syndical « pour faire avancer les choses », indique William Chauou. Même motivation pour Claude Breton, qui entre autres mandats, est aussi président régional du syndicat de la charcuterie : « Je me suis engagé dans mon syndicat professionnel pour défendre ma profession, accompagner mes confrères dans la mutation de nos métiers. L’engagement citoyen est ensuite un prolongement et à chaque instant on défend nos métiers, on fait entendre notre voix d’artisan », explique-t-il. Tous s’accordent à dire que l’engagement, quel qu’il soit, est un véritable moyen de s’ouvrir sur le monde. « Cet investissement permet de sortir la tête du guidon ! Il nous donne l’occasion de nous confronter à d’autres milieux socioprofessionnels, s’ouvrir à d’autres horizons. C’est une vraie opportunité pour voir ce qui se fait ailleurs, et éventuellement le transposer dans nos entreprises, ou au contraire analyser nos forces et nos faiblesses, pour toujours aller de l’avant », insiste l’artisan normand.


L’investissement citoyen est un vrai catalyseur pour Emmanuel Ouvrard. Il parle même d’une forme d’évasion : « certains font du sport, moi je veux m’engager à améliorer le quotidien de mes concitoyens en mettant au service de la commune ma compétence de chef d’entreprise. Commune, entreprise, elles se gèrent un peu de la même manière, on travaille avec les mêmes objectifs. Et l’une comme l’autre demande de l’investissement. »

! 9_]f\Y Za]f j]ehdaÀ Lorsque l’on veut assumer un mandat d’élu, il ne faut pas seulement faire acte de présence, mais également y mettre de l’énergie et s’investir réellement », insiste Emmanuel Ouvrard. S’investir réellement… Concrètement comment concilier vie professionnelle et vie « publique » ? Un vrai challenge aux dires de certains : « Je ne suis pas un gros dormeur, heureusement, car ma

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ment de la vie privé « j’empiète sur le week-end inévitablement… », soupire Jean-Claude Borie qui insiste aussi sur la nécessité d’être entouré de gens compétents sur lesquels on peut avoir confiance !

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[gf^j j]k kÌafn]klaj ¿ Tous regrettent aujourd’hui le manque d’artisans dans les différentes instances locales ou nationales, pour toutes les raisons évoquées. Ils lancent donc un appel commun à leurs confrères pour les inciter à s’enga-

ger. « Je sais que pour un jeune qui démarre, c’est compliqué de sortir de son entreprise, pourtant s’ouvrir sur autre chose, c’est un vrai moyen de pérenniser son business », prévient Claude Breton. « Nous avons besoin de jeunes qui nous remplacent, qui arrivent avec leurs compétences avant que l’on nous demande de partir », lance de son côté Jean-Claude Borie. Malgré une sous-représentation de l’artisanat chez nos parlementaires, certains ont fait ce choix de vivre l’engagement citoyen car celui-ci ne rime pas forcément avec politique. Chacun a le choix de s’investir à l’échelle d’une association, de sa commune, de son syndicat professionnel, des instances professionnelles. Peu importe si ce n’est que l’investissement permet de l’avis de tous de s’ouvrir vers d’autres horizons et d’en tirer les fruits pour sa profession.

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es offres dédiées aux professionnels et aux TPE sont souvent packagées et commercialisées sous le nom de « multirisque professionnelle ». Ou plutôt, elles émanent « d’une offre standard et sont adaptées suivant les besoins de l’activité de l’artisan », précise Jean-François Andrjanczyk, directeur du département technique MAAF Assurances. Selon la nature de l’activité en effet, les besoins diffèrent : par exemple, un boulanger doit absolument assurer son four et obtenir à minima une garantie valeur à neuf pendant dix ans alors qu’une esthéticienne doit donner la priorité à sa responsabilité civile professionnelle afin de pallier les éventuelles plaintes liées à une réaction épidermique aux soins. Pour Jean-François Andrjanczyk, « Mise à part la protection de leur personne, les artisans ont

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deux prĂŠoccupations essentielles : la protection du patrimoine de l’entreprise et la protection de leur responsabilitĂŠ Âť. Le patrimoine de l’entreprise est couvert par les garanties d’assurance des locaux, du matĂŠriel (parc de vĂŠhicules, machines), la perte financière, les donnĂŠes informatiques, la protection juridique. La responsabilitĂŠ professionnelle est couverte par une responsabilitĂŠ civile spĂŠcifique. Gilles Grillot, directeur de l’offre aux clients professionnels d’Aviva, fait la distinction entre la responsabilitĂŠ professionnelle d’exploitation et la responsabilitĂŠ civile après livraison : ÂŤ la première permet d’être assurĂŠ pour les dommages rĂŠsultant de l’exercice de la profession (par exemple un plancher est endommagĂŠ lors de travaux rĂŠalisĂŠs dans une habitation) et la seconde prend en charge les consĂŠquences des dommages causĂŠs par le produit livrĂŠ Âť, explique-t-il. Certaines activitĂŠs de conseil (diagnostic par exemple) peuvent mĂŞme donner lieu Ă un

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Face Ă la complexitĂŠ de l’offre, les compagnies communiquent donc sur les fameuses multirisques professionnelles. Mais attention, tous les contrats ne recouvrent pas les mĂŞmes rĂŠalitĂŠs. Certaines clauses font partie des garanties prĂŠsentĂŠes comme des conditions gĂŠnĂŠrales, d’autres des options ou conditions particulières. D’oĂš l’intĂŠrĂŞt de bien les ĂŠplucher avant de souscrire. Premier point, demandez conseil Ă votre assureur en l’invitant Ă distinguer dans son offre les assurances obligatoires des assurances indispensables. Les assurances obligatoires sont celles que vous devez souscrire sous peine de sanctions pĂŠnales : elles couvrent la responsabilitĂŠ civile automobile ou engins en circulation, la protection sociale de vos salariĂŠs, la responsabilitĂŠ dĂŠcennale dans le bâtiment.

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Prenons l’exemple de la décennale, elle couvre la réparation des dommages matériels affectant l’ouvrage lorsque la responsabilité décennale de l’artisan est engagée. Or, la responsabilité décennale relève de la loi qui prévoit une présomption de responsabilité à la charge du constructeur, directement lié au maître d’ouvrage par un contrat de louage d’ouvrage ou contrat d’entreprise, applicable aux désordres graves dans les dix ans suivant la livraison des travaux. Un défaut d’assurance décennale est passible de sanction pénale (peine maximale de six mois d’emprisonnement assortie d’une amende de 75 000 €), sans compter le préjudice porté à l’entreprise et à son client. A contrario, les assurances indispensables sont celles qui protègent votre entreprise, parmi les incontournables : la responsabilité civile ou responsabilité professionnelle d’exploitation. Elle répond à l’obligation de réparer les dommages corporels, matériels ou immatériels causés à un tiers, qu’il soit concerné ou non par les travaux (client, passant) et à des objets qui vous sont confiés. Autres garanties indispensables, la garantie dommages subis par les biens (locaux, automobiles, engins), la perte d’exploitation (qui permet de compenser la perte de chiffre d’affaires en cas d’arrêt de l’activité), et pour ceux qui emploient des salariés, la garantie pour le paiement des indemnités conventionnelles ou légales en cas de licenciement ou d’arrêt de travail.

compagnies, et peut donc, le cas échéant, piocher chez l’une ou chez l’autre pour vous faire bénéficier des meilleures garanties au meilleur prix. Dans tous les cas, privilégier les compagnies proches de votre secteur d’activité vous permet d’avoir accès à des offres conçues en tenant

compte des spécificités du secteur artisanal. Ainsi la MAAF, créée par les chambres de métiers et de l’artisanat, est restée proche du secteur et travaille main dans la main avec des organisations professionnelles comme la Capeb pour mettre au point ses garanties. « Nous nous appuyons sur un réseau de 350 conseillers professionnels et 20 préventeurs qui visitent les entreprises, les premiers pour établir un diagnostic des besoins, les seconds pour ajuster les contrats en cas de risque élevé », précise Jean-François Andrjanczyk.

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Vous pouvez également opter pour une compagnie spécialisée dans votre secteur d’activité : c’est le cas de Pro BTP et de SMABTP pour le bâtiment, de Mapa Mutuelle d’Assurance pour les métiers de bouche. L’accompagnement est primordial. Vérifiez donc bien la présence sur le terrain des équipes ou la proximité de l’agent, intermédiaire entre la compagnie et vous, ainsi que sa disponibilité. Une relation de confiance doit s’établir entre vous. « Si j’étais artisan, mon choix se porterait vers celui qui vient me rendre visite », affirme Gilles Grillot, car précise-til, « connaître une entreprise, ce n’est pas simplement connaître son activité, mais bien la façon dont elle est pratiquée ». L’appréciation de certains éléments ne peut se faire qu’in situ. Faites le point et listez : l’activité ou les activités exercées, la superficie des locaux, l’état général de l’atelier ou du laboratoire, la qualité et l’organisation des postes de travail, l’affichage des consignes de sécurité, les mesures d’hygiène, l’état des zones spécifiques (zone de stockage, zone froide), la gestion des déchets, la signalisation des zones de circulation, l’effectif de l’entreprise, son chiffre d’affaires, si oui ou non vous avez recours à la sous-traitance, l’utilisation de produits dangereux ou de techniques particulières, la participation à des groupements d’artisans, la typologie de votre clientèle,

l’état du matériel et son financement (achat, location), l’état du parc auto… Tous les éléments composant l’entreprise doivent être passés au peigne fin. Cela permet d’affiner le besoin en estimant le risque. Pour Jérôme Rioult, directeur commercial à la SMABTP, « il faut toujours lier l’activité à la typologie de la clientèle et à son environnement ». Par exemple, une entreprise artisanale

du bâtiment qui travaille pour une clientèle de particuliers prend a priori moins de risques qu’une entreprise du même secteur qui travaille sur des chantiers plus sensibles, comme des sites industriels, des centres commerciaux et des grandes surfaces, des banques… Car en cas de dommages, les conséquences sont plus importantes. Plus le conseiller parvient à capter la réalité de l’entreprise dans

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ÂŤ Ce premier diagnostic est fondamental, estime Gilles Grillot, car il permet de comprendre la situation financière de l’artisan et d’adapter l’offre. Âť Par exemple, le montant de la garantie perte d’exploitation dĂŠpend, dans certains cas et selon la volontĂŠ du chef d’entreprise, du niveau de trĂŠsorerie de l’entreprise. Certains artisans refusent de payer cette garantie et assument le risque grâce Ă une trĂŠsorerie largement excĂŠdentaire.

sa globalitĂŠ, mieux il peut aider le chef d’entreprise Ă faire ĂŠmerger les points faibles et arbitrer en consĂŠquence, notamment au niveau des montants des garanties, des montants des franchises, etc. La proposition du conseiller en assurance est bâtie sur les dĂŠclarations de l’artisan. Il arrive qu’en allant visiter les locaux, l’assureur se rende compte d’ÊlĂŠments dont celui-ci n’a pas conscience.

DY na] \]k [gfljYlk ÂŤ La relation de proximitĂŠ permet de suivre la vie de l’entreprise et de rĂŠviser le contrat suivant l’Êvolution de l’activitĂŠ Âť, ajoute Gilles Grillot. Toute diversification d’activitĂŠ, abandon de prestation, modification d’effectif – et donc de postes de travail – investissements, doivent faire l’objet d’une information auprès de la compagnie d’assurance pour adapter les polices en consĂŠquence. Depuis la crĂŠation de son entreprise en 2004, Emmanuel Fortin, peintre Ă

Conday-sur-Sarthe dans l’Orne, rĂŠvise ses polices tous les deux ans environ. ÂŤ Aujourd’hui, nous ĂŠtudions la rĂŠvision de la garantie dĂŠcennale car nous diversifions notre activitĂŠ de ravalement de façade en proposant des travaux d’impermĂŠabilisation, or nous ne sommes pas couverts pour cette activitĂŠÂť, explique l’artisan. Et en cas de pĂŠpin, il risque une dĂŠchĂŠance de garantie. Qu’il s’agisse de dĂŠvelopper l’entreprise ou de serrer les boulons en temps de crise, les contrats s’adaptent, y compris Ă la baisse, s’il est nĂŠcessaire de les minorer pour faire face Ă une mauvaise passe. Au total, faire le point au moins une fois tous les trois ans pour vĂŠrifier si l’Êvolution de l’activitĂŠ, les conditions de son exercice, mais aussi son environnement doivent ou non donner lieu Ă une modification des garanties permet Ă l’artisan de piloter ses contrats. Car aussi fiable que soit votre prestataire, c’est bien Ă vous, chef d’entreprise, de faire attention et de ne pas les laisser dormir dans vos tiroirs.

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« L’avantage de la location partagée est de bénéficier d’un point de vente en ville à un tarif préférentiel. La plupart des artisans n’avaient pas de boutique en dehors de leur atelier et ne pouvaient pas assumer seuls le prix d’un loyer, précise Jean-Pierre Kohut. Avant, pendant les Salons, on ne faisait que des ventes ponctuelles. Maintenant, on a un point de chute où le client peut nous retrouver toute l’année. » Pour attirer davantage de visiteurs, les commerçants se sont servis de leur fichier clients. Si le local est un outil de fidélisation, il est également utilisé pour la prospection. « Les gens rentrent par curiosité, ils peuvent acheter certains de nos produits mais il arrive également qu’ils nous demandent de leur fabriquer un meuble sur mesure ou de restaurer une de leurs pièces de céramique », rajoute-t-il. Habitués et nouveaux venus ont salué l’initiative. « En expliquant notre fonctionnement, on s’attire la sympathie des clients. Ils apprécient de pouvoir acheter de vrais produits

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n pour tous, tous pour dix. Telle pourrait être la devise de la boutique Un jour, un artisan lorrain… Si la devanture vitrée est classique, le fonctionnement du magasin l’est beaucoup moins. Il est géré par une association de 10 artisans créée pour l’occasion. Chacun y expose ses œuvres et profite du point de vente situé en plein centre de Metz. Au départ de cette initiative, la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lorraine, la CMA de la Moselle et la mairie de Metz. Une trentaine d’artisans ont répondu à l’appel d’offres et dix d’entre eux sont allés au bout de la démarche. Ils se sont constitués en association pour pouvoir gérer le local. « On a choisi les personnes avec qui on avait envie de travailler, des personnes solidaires qui ont l’artisanat dans le sang. La seule contrainte était d’éviter d’avoir un corps de métier surreprésenté », détaille Jean-Pierre Kohut, président d’Un jour, un artisan lorrain. L’association est née en juin 2008 et, après de lourds travaux,


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KÌYkkg[a]j hgmj ea]mp k] \ n]dghh]j Pour 130 ` par mois, les artisans d’art bénéficient de leur espace d’exposition.

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Si le loyer est abordable, ce n’est pas l’amour du profit qui guide leur choix. « Certains arrivent juste à payer le loyer, f d’autres dégagent un petit bénéfice.

Mais notre activité est très saisonnière, la plupart de nos ventes se font pendant les fêtes de fin d’année et l’été. Dans tous les cas, cette boutique ne représente pour l’instant qu’une petite partie de notre chiffre d’affaires et de notre temps», constate Jean-Pierre Kohut. Pour autant, les artisans ne désespèrent pas de voir les ventes décoller. L’association a moins de deux ans et les projets, notamment les partenariats, sont nombreux. Un jour, un artisan Lorrain est en contact avec d’autres artisans de la ville pour réaliser un flyer commun et ainsi réduire les coûts de communication. Ils travaillent également sur l’organisation d’un marché de Noël artisanal « digne de ce nom » qui rassemblerait un nombre conséquent d’exposants de qualité. Des réunions en commun avec l’association des commerçants du quartier sont également organisées pour préparer des activités communes. Les projets ne manquent pas, le plaisir de travailler ensemble non plus. Jean-Pierre Kohut résume avec un sourire : « on est bien ici ». Emmanuel Daniel

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épondre aux exigences et au besoin de créativité d’artistes tout en prenant en compte la rigueur nécessaire à la fonderie d’art : c’est le défi quotidien de Nicolas Durand et Frédéric Michel. Pour cela, ils ont su s’entourer d’un personnel passionné. C’est ce qui fait la force de cette entreprise. « Une personne qui n’est pas motivée n’a pas sa place » explique Frédéric Michel, co-fondateur avec Nicolas Durand de la Fonderie des Cyclopes, située à Libourne en Gironde. Depuis 2002, l’entreprise embauche une personne par an. À l’heure actuelle, 9 employés composent cette entreprise artisanale, sans compter les stagiaires qui défilent au sein de cette équipe conviviale. Frédéric insiste sur le fait que les associés offrent une grande liberté aux employés et les invitent à prendre des responsabilités. Une autre singularité de la fonderie est la mixité de son équipe. Ici, il y a autant de femmes que d’hommes, dans un métier traditionnellement masculin. Les femmes de la fonderie ont même été invitées à parler de leur expérience lors du dernier forum sur l’égalité et la mixité des emplois. Après avoir travaillé chacun de leur côté

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sur d’autres continents –l’Inde, l’Afrique, l’Amérique du Nord–, ces deux amis se sont retrouvés en France et ont fini par concrétiser leur projet en construisant un four rudimentaire au charbon. Portés par une énergie sans borne, c’est en 1997 qu’ils ont décidé de créer la fonderie des Cyclopes, après avoir reçu le premier prix du défi jeune national. Les premières pièces sont coulées, ce qui leur permet de s’équiper petit à petit. Trois ans après, l’affaire devient prometteuse et le local de 20 m2 n’est plus suffisant. Il faut prendre une décision pour répondre aux commandes des clients de plus en plus nombreux.

;`Yf_]e]fl \] [Yh « Il n’y avait pas beaucoup de possibilités dans l’Est de la France car il existait déjà beaucoup de fonderies », confie Frédéric. « Les résultats de l’étude de marché statuaient que la localisation idéale était

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soit Paris, soit le Sud-Ouest », rajoute-il. Finalement, les deux associés ont opté pour la deuxième option car cette région était lacunaire sur ce genre d’entreprise et le terrain économique semblait favorable. « On a mis toutes nos vies : personnelles et professionnelles, dans le camion de déménagement et on est parti » raconte Frédéric avec émotion. En 2000, ils se sont donc installés au 51, allée des Castors à Libourne. Depuis, les clients se sont multipliés. Artistes et fondeurs travaillent de concert dans une confiance qui doit être absolue. Les commandes continuent d’affluer, le bouche-à-oreille faisant bien entendu son effet. Les cyclopes n’ont qu’un œil... le bon ! Mélina Darcam

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’est pas bon manager qui veut. « L’artisan d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. Ce n’est plus seulement un artisan, c’est aussi un chef d’entreprise. Il doit se demander qui il est et avec qui il veut travailler », explique Marion Polge, enseignante-chercheuse à l’université de Montpellier et responsable de la licence pro entrepreneuriat. Devenir un bon manager requiert un travail sur soi. « Le chef d’entreprise doit d’abord apprendre à se connaître et à s’assumer afin de pouvoir orienter et conseiller ses salariés sereinement », préconise Paul-Henri Bard, secrétaire général de la CMA du Jura et auteur du Petit traité de management à l’usage des artisans. Pour s’assurer du respect et de la considération de ses employés, l’artisan doit également savoir où il veut aller. Cela passe par la fixation d’objectifs clairs, atteignables, mesurables et limités dans le temps, ainsi que par la définition des moyens à mettre en œuvre pour y arri-

ver. « Nous nous fixons des objectifs à atteindre à l’année, en rapport avec le remboursement de notre investissement de départ, détaille Patrick Franchini, propriétaire de l’hôtel-restaurant Au moulin des écorces, à Dole (39). Nous faisons également des points d’étape tous les trois mois pour voir si nous allons dans la bonne direction. » Une fois votre projet bien défini, il vous reste à fixer les objectifs de vos salariés.

S’il est nécessaire de donner un cadre, « les entrepreneurs doivent savoir faire confiance, assure Paul-Henri Bard. L’hyper-contrôle tue les grandes entreprises. Il faut des objectifs, mais pas au quotidien. L’artisan en BTP ne doit pas demander à son ouvrier de construire 30 mètres de mur dans la journée mais fixer la date de fin de chantier. Ainsi, il laisse la latitude au salarié de fixer ses objectifs par lui-même et d’organiser son temps ».

DY [geemfa[Ylagf ^Y[adal] dY [gehj `]fkagf L’artisan n’est pas seulement un donneur d’ordre. Plus que dans n’importe quelle entreprise, il est en contact direct avec ses salariés. « Le chef d’entreprise artisanale est naturellement proche de ses collaborateurs, constate Paul-Henri Bard. On ne peut que s’enrichir de cette proximité qui facilite l’écoute. » Cependant, ce n’est pas parce que votre porte est constamment ouverte que vos employés oseront la franchir

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pour aborder un problème. Si vous sentez une tension ou que vous avez des reproches à faire à l’un de vos collaborateurs, n’attendez pas. « Il ne faut pas esquiver les conflits ou croire que le problème va s’arranger avec le temps, l’inverse risque de se produire », conseille Paul-Henri Bard. Pour essayer de comprendre les causes du problème et tenter de trouver ensemble une issue, il est important d’être diplomate. Ainsi, pour accroître la réceptivité de votre employé, pensez à mettre en avant ses qualités avant de lui faire part d’un reproche. Il verra ainsi que vous savez faire la part des choses et que le reproche ne remet pas en cause son comportement ou l’ensemble de son travail. Si la communication est facilitée par la petite structure des entreprises artisanales, « l’absence d’entretiens individuels et préparés manque à l’artisanat. Ces derniers permettent d’identifier les besoins en for-

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mation, les problèmes et les éventuels repreneurs », ajoute-t-il. Il est donc pertinent d’organiser des rencontres en tête-à-tête avec ses employés de façon régulière, tous les trois ou six mois par exemple. Ces rendez-vous ont pour vocation de faire le point, de parler de l’avenir de l’employé dans l’entreprise, de mettre à jour des problèmes. Ce sont également des moments adéquats pour remotiver ses troupes et faire remonter des informations issues du terrain qui peuvent aider à la prise de décision. « Dans la discrétion du bureau, les employés se lâchent plus facilement et une relation de confiance s’instaure, surtout dans une structure familiale comme la nôtre », analyse Patrick Franchini. Néanmoins, pour rendre ces entretiens utiles, vous devez prévoir des questions à poser à votre salarié et savoir ce que vous pensez de lui et de son travail. La communication n’est pas seulement utile pour gérer les conflits, elle peut être utilisée pour impliquer vos employés. Ainsi, vous pouvez faire un point avec eux sur les résultats de l’entreprise. Pour autant, il n’est pas conseillé

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de le faire dans toutes les situations. « C’est un perpétuel compromis. Cela dépend de la situation de l’entreprise et de la relation du dirigeant avec ses collaborateurs, précise Paul-Henri Bard. Il vaut mieux en parler à un ancien employé qu’au jeune apprenti qui vient d’arriver. La transparence totale n’est pas bonne, il faut trouver un juste milieu. » En ce qui concerne les investissements, il est utile

d’échanger avec vos salariés pour savoir si une machine supplémentaire augmenterait leur productivité, leur confort ou la qualité de leur travail. En tant qu’utilisateurs des outils, ils sont les plus à même de vous faire remonter des informations utiles au bon fonctionnement de l’entreprise. Pour améliorer encore la synergie entre vos collaborateurs et vous, faites en sorte

de bien les connaître. Profitez de la proximité inhérente aux entreprises artisanales pour vous intéresser à eux, à leur vie personnelle. « Ça passe par de petites attentions, juge Patrick Franchini, comme ouvrir une bouteille pour fêter leur anniversaire ». En développant des activités extra-professionnelles, vous resserrerez également les liens qui vous unissent, tout en apprenant à les connaître.

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S’il est important de crever les abcès et de parler des problèmes pour les résoudre, il est tout aussi essentiel de communiquer autour des points positifs. La souffrance au travail due au manque de reconnaissance (Christophe Dejours, Souffrance en France, 2008) pourrait ainsi être facilement évitée. Inutile d’en faire trop. Le simple fait de remarquer les efforts d’un salarié et de le lui faire savoir contribue à le valoriser et à le motiver. Pour Patrick Franchini, cela passe par des choses très simples. « Je n’hésite pas à faire une remarque quand une belle assiette sort de cuisine, c’est presque aussi valorisant qu’une prime », ironise-t-il. Responsabiliser ses salariés est un autre levier à actionner pour les impliquer dans leur travail et leur montrer votre confiance. « Pendant mon absence, une employée s’occupe de la formation des apprentis. Elle a ainsi l’occasion de transmettre son savoir, ce qui est valorisant pour elle », raconte Cosette Gimenez, co-gérante du salon de coiffure Styl’Magic à Aixles-Bains. Encourager vos salariés à prendre des initiatives est une autre forme de valorisation. En leur permettant de mener à bien des projets qui leur tiennent à cœur (mise en place du tri sélectif, envoi de mails, création d’une

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saire quand les résultats sont là. » La prime peut-être fixe ou indexée aux performances des salariés. Cependant, le risque est de créer des jalousies entre les employés. À ce titre, « Il est prudent de ne pas se laisser guider par l’af-

résultats, une prime de fin d’année peut être envisagée pour faire bénéficier aux employés des fruits de leur travail. « La partie financière est taboue dans les entreprises artisanales, confirme Marion Polge, mais néces-

fectif mais d’agir de manière objective. Un ouvrier qui touche une prime supérieure aux collègues parce qu’il est le beau-frère du patron risque de créer des tensions car le procédé est injuste. Il faut noter les bons résultats au

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fil de l’eau en effectuant un suivi. Cela évitera de supprimer la prime d’un salarié qui est arrivé trois fois en retard à la fin de l’année alors qu’il est irréprochable le reste du temps. » Pour l’universitaire Marion Polge, la situation est à nuancer : « il faut baser les rémunérations sur l’aspect technique, sans oublier le feeling, sinon on n’est plus dans une entreprise artisanale ». Pour s’assurer de la qualité de votre management, il y a quelques indicateurs qui ne trompent pas. Le turn-over (rotation des employés dans l’entreprise) en fait partie. Si vos employés restent longtemps chez vous, il y a de fortes chances qu’ils s’y sentent bien. Au contraire, si les nouveaux arrivants repartent rapidement, votre management n’est sûrement pas irréprochable. La satisfaction des clients en est un autre. « Ce qu’ils ressentent reflète le climat social de l’entreprise. Un salarié content fera du bon travail, ce qui satisfera le consommateur. Le nombre de jours d’arrêt maladie est également à prendre en compte. On peut néanmoins regretter que beaucoup d’artisans ne disposent pas d’outils pour le mesurer », déplore PaulHenri Bard. Enfin, la proximité avec vos employés doit permettre de ressentir leur malaise ou leur bien-être. Le bon management passe tout simplement par un peu de bon sens.



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Im]dd] ]kl nglj] j]khgfkYZadal 7 Si aucun texte ne contraint directement les entreprises à trier ses déchets, dans les faits, il est presque impossible de passer outre. En effet, toute entreprise est responsable de l’élimination de tout déchet produit ou détenu et doit s’assurer de la conformité de son élimination. De plus, il est obligatoire de valoriser les déchets d’emballage non souillés et il est interdit de mélanger intentionnellement certains déchets dangereux.

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sitent donc un traitement spécifique, comme l’envoi vers un site adapté.

Trois grandes catégories de déchets industriels sont identifiées : Les inertes : pierre, gravats, céramique, béton, terre cuite… Ne comportant pas de risque, ils peuvent être déposés directement à la déchetterie. Les non dangereux : bois non traité, plâtre, matières plastiques, carton, papier, métaux… Ces déchets doivent être recyclés ou incinérés pour être valorisés. Généralement des conteneurs sont mis à disposition par la communauté de commune et sont relevés régulièrement. Les dangereux : bois traité, peinture, solvants, produits chimiques. Ils peuvent contenir des substances nocives et néces-

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Prévoyez des réceptacles pour séparer les déchets industriels dangereux des autres. L’idéal étant d’en disposer un à côté de chaque poste de travail. Tous les conteneurs doivent être étiquetés de manière indélébile en précisant la nature du risque engendré par le déchet. L’aire de stockage doit être aérée, à l’abri des eaux de pluie et, pour les déchets inflammables, à l’écart de toute source de chaleur. En outre, de plus en plus de produits doivent être traités spécifiquement (piles, équipements électroniques, huiles usagées…).

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ques, les déchets dangereux doivent être traités spécifiquement. L’entreprise doit remplir un bordereau de suivi des déchets dangereux (BSDD sous la forme du formulaire CERFA n°12571*01), et tenir à jour un registre de suivi indiquant la désignation, le tonnage, le code, la date d’acquisition ainsi que le numéro du BSDD. Pour connaître les collecteurs agréés près de chez vous, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe), ou vous rapprocher de votre CMA ou du Centre national d’innovation pour le développement durable et l’environnement dans les petites entreprises (Cnidep). Ces organismes vous indiqueront comment procéder à l’enlèvement de vos déchets dangereux. "Kgmj[] 2 9\]e]


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P ratique Gironde

L’Institut des Métiers (CFA de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine) s’engage pour développer la formation professionnelle dans le Nord Libournais avec l’association Habitat Jeunes en Pays Libournais (HajPL). Celle-ci accompagne les jeunes âgés de 16 à 30 ans, à faibles revenus, à trouver une solution de logement. Ce partenariat facilitera la mise en place de parcours d’apprentissage pour les jeunes ainsi que des formations professionnelles destinées aux entreprises. En préalable, l’Institut des Métiers et HajPL réalisent une grande enquête auprès d’entreprises de la Communauté de Communes du Nord Libournais pour identifier les besoins en matière d’emploi et en compétences. Artisans du Nord Libournais, votre contribution à cette enquête est primordiale !

L’APPRENTISSAGE AU FÉMININ

UNE CHANCE POUR TOUS LES MÉTIERS L’Institut des Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine en partenariat avec le CIDFF33 et avec le soutien du Conseil Régional d’Aquitaine a mis en place en 2011 une action spécifique pour promouvoir l’intégration des femmes dans les métiers traditionnellement masculins.

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n guise d’illustration, il est important de rappeler que les filles ne représentent qu’un très faible pourcentage des apprentis dans les métiers de l’automobile et de l’alimentaire. Ce qui est bien regrettable dans la mesure où elles sont appréciées pour la diversité qu’elles apportent au sein des équipes. Si rigueur, sérieux et spontanéité sont des notions omniprésentes dans leur esprit, leur présence participe aussi à la valorisation de l’image des métiers. On s’aperçoit rapidement qu’elles se révèlent efficaces et épanouies dans leur tâche. Elles font preuve d’une grande motivation et s’efforcent de prouver aux garçons que leur place est ici au même titre que la leur. Elles refusent

d’être soumises à un traitement de faveur particulier et font preuve d’une motivation sans faille. Fortes d’un projet professionnel clair, à ce jour, toutes les expériences menées en entreprise se sont révélées positives. Pour mettre en valeur ces parcours atypiques et encourager la diversité dans les entreprises, cette action aboutira à la réalisation de deux films destinés à faire évoluer les pratiques et continuer à valoriser les métiers de l’artisanat. Ces vidéos seront disponibles en septembre sur le site

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◼ PARTICIPEZ AU DÉVELOPPEMENT DE L’APPRENTISSAGE EN NORD LIBOURNAIS !

Internet de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région Aquitaine.

Elles font preuve d’une grande motivation et s’efforcent de prouver aux garçons que leur place est ici au même titre que la leur.

Évolution de la convention collective dans les services de l’automobile

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011

signés pour la prochaine rentrée 2011 : ■ Le salaire sera calculé sur la base du SMIC en vigueur selon l’âge du jeune. ■ Une prime de réussite et/ou une prime d’intégration est à verser au jeune. Les chambres syndicales, le CFA et la Chambre de Métiers, l’ANFA pourront vous renseigner utilement sur ces nouveaux aspects.

© Fotolia.com

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es entreprises des services de l’automobile sont concernées par une évolution de leur convention collective (avenant 57) sur la rémunération des jeunes en formation : ■ jeunes apprentis ■ et jeunes titulaires de contrats de professionnalisation. Ce changement doit être pris en compte lors de la signature des contrats qui vont être


A pprentissage Gironde Six apprentis girondins au Sénat le 17 mai

© Photos : CMARA

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ix apprentis de Gironde, âgés de 17 à 21 ans, ont participé aux 12es Rencontres Sénatoriales de l’Apprentissage, le mardi 17 mai, à Paris. Cette manifestation est organisée par le Sénat et l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), sous le haut patronage du Président du Sénat, Gérard Larcher, et en présence d’Alain Griset, Président de l’APCMA. Cette journée, dédiée à l’apprentissage, met en lumière cette voie de formation unanimement reconnue pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Lors de cette journée, sénateurs, apprentis et maîtres-formateurs ont travaillé ensemble sur l’avenir et les évolutions de l’alternance, véritable atout pour l’emploi des jeunes. L’accès au logement et au transport, l’alignement du statut de l’apprenti sur le statut de l’étudiant, la mobilité européenne furent abordés lors de cette séance de travail. Les rencontres se sont terminées par la signature d’une convention d’objectifs pour le développement de l’apprentissage entre Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, Nadine Morano, ministre chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, et Alain Griset, président de l’APCMA.

Le département de la Gironde était représenté lors de cette journée par trois apprenties en BP Coiffure, deux en Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles et un apprenti en CAP Mécanique. Chaque année, 200 000 jeunes sont formés par des entreprises artisanales. À l’issue de leur formation, 80 % des apprentis trouvent un emploi dans leur métier. Actuellement, un chef d’entreprise artisanale sur deux est issu de l’apprentissage. En Gironde, 3 400 apprentis étaient en cours de for-

i au 1er jjanvier i 2011 2011. mation La Chambre de Métiers et de l’Artisanat organise des réunions d’information les mercredis où chaque jeune motivé peut obtenir des conseils d’orientation et un accompagnement vers l’embauche en apprentissage (www.cm-bordeaux.fr).

L’APPRENTISSAGE DANS L’ARTISANAT

QUEL QUE SOIT SON ÂGE, UN(E) APPRENTI(E) DYNAMISE ET PÉRENNISE L’ENTREPRISE

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ecruter un jeune en apprentissage présente de nombreux avantages. Véritable valeur ajoutée, c’est un vecteur de dynamisme et de vigueur avec l’apport de nouvelles compétences. C’est aussi à long terme le seul moyen de pérenniser l’activité artisanale, d’envisager une transmission de l’entreprise. Alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser spontanément à l’artisanat, l’entrée dans la vie active est souvent contrariée en raison de leur âge. Une étude réalisée par l’Institut des

Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA-33) a en effet mis en évidence des réticences basées sur l’âge des jeunes. Les apprentis les plus jeunes, qui ont connu un parcours scolaire « sans faute », sont ainsi perçus, à tort souvent, comme peu mâtures et peu disposés à s’engager rapidement dans une formation. À l’inverse, les entreprises hésitent à embaucher des jeunes âgés de plus de

21 ans qui souhaitent se réorienter au niveau professionnel. Ces derniers jouissent pourtant d’une bonne culture générale favorisant leur adaptation. De plus, leur démarche professionnelle volontariste montre une bonne motivation. Pour lutter contre ces freins psychologiques, le CFA de la CMARA-33 s’efforce de promouvoir l’insertion des jeunes au sein des entreprises. Pour ce faire, deux films sont en cours de réalisation en vue de faire évoluer les mentalités et les pratiques. Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ●

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COUP DE POUCE À LA MOBILITÉ INTERNATIONALE DES APPRENTIS L’Institut des Métiers (CFA) de la section Gironde de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine (CMARA-33) propose une offre structurée de mobilité internationale, répondant ainsi aux politiques nationale, européenne et à celle du Conseil Régional.

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■ En raison des événements, l’échange

’offre de mobilité est ainsi passée du séjour ponctuel de découverte à l’expérience à l’étranger s’intégrant dans le cursus de l’apprenti. Un poste de « référent mobilité » a été créé. Sa principale mission est de coordonner des projets pertinents du point de vue des entreprises en lien avec les jeunes participants. Ce type d’expérience permet au jeune d’acquérir une autonomie, une maturité et une ouverture d’esprit. Pour les entreprises, c’est la possibilité de développer des échanges de savoir-faire avec leurs homologues européens et à développer des partenariats. L’année 2010 a donné lieu à : ■ Trois échanges avec l’Allemagne pour les sections BP coiffeurs, les CAP/ BP bouchers/boulangers, BAC-Pro Maintenance Automobile. Ces échanges se concrétisent tous par un séjour de trois semaines en Allemagne. Une semaine est réservée au centre de formation contre deux en stage en entreprise, ce qui permet au jeune de mettre en pratique directement ses connaissances.

prévu avec le Japon concernant les esthéticiennes est reporté à l’année suivante. ■ Le groupe technique Europe - mis en place par l’organisation professionnelle de l’automobile (ANFA) - s’est mobilisé pour ouvrir une classe Europe, si possible reconnue par la validation de qualification européenne (ECVET). ■ Des visites de prospection en vue de développer de nouveaux partenariats. ■ Une campagne d’information afin de sensibiliser les entreprises lors de la signature du contrat d’apprentissage. ■ Des enquêtes d’impact dédiées aux jeunes apprentis et aux chefs d’entreprise permettant un véritable suivi. L’année 2011-2012 sera ponctuée par un certain nombre de projets comme : ■ La concrétisation et la recherche de nouveaux partenariats : l’Italie pour les carrossiers et les esthéticiennes. La Grèce et l’Allemagne pour les métiers alimentaires. L’Angleterre pour les coiffeurs et la maintenance motos. ■ Une facilité dans les démarches concernant l’organisation : il faudra désormais

inscrire la mobilité dans le projet de l’établissement, créer des classes dédiées à la mobilité, développer de nouveaux partenariats avec les entreprises en n’oubliant pas de poursuivre ceux déjà existants et renforcer le projet groupe Europe.

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011

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’histoire débute en 1924 à Millau. Étienne Fabre crée son entreprise de ganterie chez lui. Rapidement, il se spécialise dans les cuirs blancs. L’entreprise commence à se développer mais c’est 20 ans plus tard qu’elle connaît un réel essor avec l’arrivée de Denis, fils d’Étienne, et de son épouse Rose. Poussée par son envie d’entreprendre, la jeune femme décide de créer une collection faisant la part belle aux couleurs. Elle n’hésite pas à voyager seule dans les plus grandes métropoles étrangères afin de faire connaître leurs produits. Elle séduit ainsi les plus grands noms de la haute couture, d’Yves Saint-Laurent à Balenciaga, en passant par Dior ou Hermès. Cette période florissante voit jusqu’à 300 personnes travailler dans l’entreprise. Mais cet âge d’or ne dure qu’un temps. « Les années 70 ont non seulement été marquées par un changement de mode, mais également par les importations massives venues des pays de l’Est puis de la Chine ou de l’Inde, explique Oliver Fabre. Dans l’indifférence générale, la soixantaine de ganteries millavoises fermaient leurs portes les unes après les autres. Mon père a su sauver la

nôtre en se spécialisant pour les marchés administratifs : pompier, gendarmerie… » Lorsqu’à la fin des années 90, les fils de Louis, Jean-Marc et Olivier, rejoignent l’aventure familiale, l’avenir de la ganterie est malgré tout en péril. « Je suis donc allé à la rencontre de jeunes créateurs pour développer de nouvelles collections. Dès 2001, nous participions au Salon Première Classe à Paris. Le succès a été immédiat ! ». La Maison Fabre renoue alors avec de grands clients internationaux et connaît un nouvel élan toujours intact, comme en témoignent les 28 000 paires vendues chaque année. La nouvelle génération aurait pu se satisfaire de ce succès. Pourtant, un rêve la motive plus que tout : ouvrir une boutique en plein cœur de la capitale, car « l’idée même d’une marque ne peut pas exister sans point de vente. » C’est ainsi qu’ouvre, en 2008, une première boutique dans les Jardins du Palais Royal, suivie en septembre 2010 par une seconde adresse à SaintGermain-des-Prés. Et la famille Fabre ne compte pas s’arrêter là et projette d’en ouvrir également à l’étranger. Le gant semble donc ne pas être prêt de perdre ses lettres de noblesse. Aude Bressolier

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I nitiatives Gironde TALENT

BOUCHERIE CHEVALINE : LUTTER CONTRE LES IDÉES REÇUES À 47 ans, Éric Vigoureux affectionne toujours le métier qu’il exerce depuis maintenant plus de trente ans : boucher chevalin. Une passion qui l’a poussé à « reconvertir » sa femme, Sophie, ancienne programmatrice informatique. Si, aujourd’hui, il lutte contre les idées reçues sur la profession et la viande chevaline tout en tentant de se faire connaître auprès des jeunes, c’est nul sans conteste grâce à son goût prononcé pour le contact humain et le partage. Portrait… beaucoup et nous l’avons bien compris. C’est pourquoi, nous avons eu recours aux relations presse et à des opérations blogs à de nombreuses reprises. Depuis 2009, nous rassemblons des faiseurs d’opinion et des artisans lors de notre traditionnel fooding. Véritable retour aux choses simples et authentiques, nous promouvons les atouts de la viande chevaline à cette occasion. Inutile de dire que tous les ingrédients sont réunis pour savourer une rencontre piquante et étonnante ! Cette manifestation remporte un franc succès depuis sa création, c’est pourquoi nous n’hésitons pas à la réitérer chaque année. L’objectif est donc de conforter la consommation de viande chevaline auprès des clients traditionnels et de sensibiliser les jeunes générations autour des bienfaits de ce produit.

© CMARA

Quel regard portez-vous sur la viande chevaline en Gironde ?

La Foire Internationale de Bordeaux vient de fermer ses portes, pourquoi une telle manifestation ? Nous sommes revenus sur la Foire de Bordeaux que nous avions délaissé il y a cinq ans pour de multiples raisons. Il semblait capital à nos yeux de renforcer notre action menée lors de la Foire de Paris en réassurant cette présence en Gironde. Valoriser la viande chevaline est un défi que nous relevons au quotidien. La communication y est pour

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011

Il faut savoir que c’est un secteur qui a connu une progression de l’ordre de 8 % en 2010. Sur ce produit de niche, la demande est conséquente mais insuffisante à en croire la fermeture successive des boucheries chevalines. En France, nous ne sommes plus que 650 boucheries chevalines ; c’est donc un secteur en voie de disparition. Notre profession est très spécifique et malheureusement peu connue des jeunes générations. De plus, nous tentons de tordre le cou aux idées reçues comme le fait que le boucher soit perçu comme l’idiot de la famille, celui qui est en échec scolaire et dont les résultats insuffisants l’ont empêché de poursuivre des études géné-

ralistes. Nous nous efforçons de casser cette image peu valorisante, c’est un travail de longue haleine mais nous sommes persuadés qu’à long terme nos efforts porteront nos fruits. D’ailleurs, la validation d’un différentiel au sein du CAP de métier de bouche qui inclut désormais des cours de comptabilité vient d’avoir lieu ; nous restons donc confiants quant à la suite des événements.

Qu’en est-il du côté des consommateurs ? Nous sommes conscients que malgré nos efforts, nous ne pourrons jamais toucher tout le monde car des personnes demeurent réticentes et refusent de manger de la viande chevaline par pure conviction. Néanmoins, un amour exacerbé pour notre métier et un désir de transmission nous animent. Lors des dégustations, la convergence des réponses provenant des différents publics (restaurateurs, serveurs, clients, journalistes) permet de tirer des conclusions très intéressantes. Les anciens, qui avaient l’habitude de manger de la viande chevaline mais qui peinent à s’en procurer, reviennent enchantés. Quant aux jeunes, ils veulent à tout prix se faire leur propre opinion et n’hésitent pas à déguster de la viande chevaline ; ce qui est plutôt bon signe ! Nul doute que cela s’apparente davantage à un temps de découverte où la tendreté, le goût différent (saveur sucrée) et les qualités nutritionnelles (composition riche en fer) de la viande chevaline sont enfin reconnus.

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CONTACT :

eric.vigoureux@wanadoo.fr


I nitiatives Gironde CONFÉDÉRATION NATIONALE DES CHARCUTIERS-TRAITEURS ET TRAITEURS

© CMARA

2e ÉDITION DE LA SEMAINE NATIONALE DE LA CHARCUTERIE ARTISANALE

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n prenant la présidence nationale de la CNCT (Confédération Nationale des Charcutiers-Traiteurs et Traiteurs), Joël Mauvigney, par ailleurs membre du bureau de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine, avait en tête le lancement d’une opération de communication d’en-

vergure pour défendre la profession. Ce projet s’est concrétisé dès 2010 avec une première Semaine nationale de la charcuterie artisanale, qui avait permis de mobiliser la profession pour réconcilier le consommateur avec les produits charcutiers. À l’occasion de la 2e édition, du 4 au

12 juin dernier, dans toute la France, des centaines de professionnels ont proposé aux consommateurs des animations, des dégustations, des visites de leurs laboratoires, pour (re)découvrir leurs produits et leur avancée en matière d’innovation et de nutrition. En deux mots : dire stop aux idées reçues. Même si la charcuterie participe à l’identité territoriale du Sud Ouest, et, par extension à l’activité économique, les consommateurs l’ont souvent délaissée lui reprochant notamment sa composition nutritionnelle trop riche. Cette semaine était une nouvelle fois l’occasion pour les artisans charcutiers de prouver que diététique, équilibre et nutrition peuvent rimer avec plaisir et qualité. Une soirée de lancement a permis d’attirer les médias en présence de personnalités connues pour leur gourmandise et leur passion des produits authentiques.

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CONTACT

Pour toute information complémentaire, vous pouvez vous connecter sur le site de la CNCT : www.charcutiers-traiteurs.com Tél. : 01 44 29 90 55

Le 16 juin dernier, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine – Section Gironde et la Banque Populaire du Sud-Ouest ont réitéré leur volonté de travailler ensemble pour l’artisanat. Les conseillers BPSO ont pu rencontrer les agents territoriaux de la Chambre afin de mieux identifier leur correspondant et de cerner plus précisément les attentes et besoins des artisans. Pour rendre cette initiative plus concrète et dans un souci de rapprocher ces deux mondes que sont la Banque et l’Artisanat, quatre artisans ont fait le déplacement et se sont prêtés au jeu des questions – réponses : • Sébastien Crouzat qui a repris une entreprise en janvier 2010 dans la boulangerie/ pâtisserie. • Damien Araujo qui a créé son entreprise en juin 2011 dans la réparation d’équipement frigorifique. • Franck Barbieri, repreneur d’entreprise artisanale en boucherie/charcuterie/ traiteur. • Phillipe Baudras, créateur d’entreprise dans les travaux d’isolation en février 2010.

© CMARA

◾ Rencontre CMARA et BPSO au siège de la CMARA – Section Gironde

Michel Paquier – BREA, responsable des marchés professionnels de la BPSO, Christophe Rieunier, directeur du réseau d’agences, et Yves Petitjean, Président de la CMARA.

Le monde des artisans ● juillet-août 2011 ●

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O rganisations professionnelles Gironde

DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE CHAQUE BRANCHE D’ACTIVITÉ ARTISANALE Les Chambres de métiers et de l’artisanat ont pour vocation de représenter l’Artisanat, d’une manière officielle, auprès des pouvoirs publics. Les Organisations Professionnelles ont quant à elles pour mission de défendre et d’aider les entreprises exerçant un même métier ou appartenant à un même secteur d’activité. Elles constituent également un lieu d’échanges et de rencontres entre professionnels. Une organisation par confédérations, regroupées en organisations interprofessionnelles La majorité des Organisations Professionnelles sont regroupées en Confédérations, correspondant à trois grandes branches de métiers : Alimentation, Bâtiment, Production et Services. Ces Organisations Professionnelles sont chargées de défendre la branche d’activité qu’elles représentent. Elles sont elles-mêmes réunies en Organisations Interprofessionnelles. ■ L’UPA (Union professionnelle artisanale) réunit la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et la Cnams (Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services). ■ La FFB (Fédération française du bâtiment) regroupe les métiers du bâtiment. ■ Le Cidunati (Confédération Intersyndicale de Défense et d’Union Nationale d’Action des Travailleurs Indépendants).

Une mission centrale pour chaque organisation : la défense des intérêts du secteur représenté ■ Chaque organisation professionnelle

siège au sein de nombreux organismes publics où elle porte la voix des métiers qu’elle représente : Commission départementale des impôts, Tribunal des affaires de la Sécurité sociale, Conseil de prud’hommes, Urssaf, Caisse d’assurance-maladie, Caisse d’Assurance vieillesse des artisans, CAF, Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, Éducation nationale, Chambre de métiers et de l’artisanat…

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Le monde des artisans ● juillet-août 2011

■ Les organisations interprofessionnelles

se mobilisent sur les problèmes communs à l’ensemble des secteurs de l’Artisanat, en concentrant efforts et moyens.

Des services pour les adhérents ■ Conseils, informations et soutien ■ Social-Fiscal : salaires, conventions col-

lectives, vérification des impôts et taxes. ■ Économie : études de prix, études de marché, subventions, qualifications. ■ Technique : documentations, normes professionnelles. ■ Formation : stages de perfectionnement des connaissances en matière de gestion et de technique.

Pourquoi adhérer à une organisation professionnelle ? ■ Ne pas être isolé, en rencontrant des

chefs d’entreprise exerçant le même métier, et bénéficier d’échanges fructueux. ■ Donner les moyens à son secteur de se défendre et garantir ses intérêts. ■ Obtenir un soutien efficace en cas de difficultés. ■ Bénéficier de nombreux services d’aide au perfectionnement de son savoir-faire pour offrir un travail de qualité. ■ Disposer de tous les atouts pour la réussite de son entreprise.

◾ Composantes de l’UPA33 (représentées à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Gironde) Capeb 33 Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment • Président : M. Michel Dumon • Adresse : Les bureaux du Lac - Bâtiment 5, 1er étage, 12 avenue de Chavailles, 33525 Bruges Cedex - Tél. : 05 56 11 70 70 - Fax : 05 56 29 19 25 - Mail : capeb33@wanadoo.fr • Site Internet : www.capeb33.fr • Secrétariat ouvert : 8h à 12h30, 13h30 à 17h du lundi au vendredi

CGAD 33 Confédération générale de l’alimentation en détail • Président : M. Joël Mauvigney • Adresse : 3 avenue Jean-Mazarick, 33700 Mérignac - Tél. : 05 56 97 83 64 - Fax : 05 56 12 28 20

CNAMS Gironde Confédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services • Président : M. Éric Agullo • Adresse : 46 avenue Général-de-Larminat, 33000 Bordeaux - Tél. : 05 56 98 80 76 Fax : 05 56 24 30 81

◾ Autres fédérations et confédérations FFB, Fédération française du bâtiment Gironde • Président : M. Jean Soule Dupuy • Adresse : Maison du bâtiment et des travaux publics, Quartier du Lac, 33081 Bordeaux Cedex - Tél. : 05 56 43 61 23 - Fax : 05 56 43 61 26 - Mail : contact@d33.ffbatiment.fr • Site Internet : www.d33.batiment.fr

Union départementale Cidunati de la Gironde • Président : M. Daniel Royer • Adresse : 235 boulevard Alfred-Daney, 33300 Bordeaux, Tél./Fax : 05 56 92 86 39 Tél. : 05 56 31 99 00 - Mail : cidunati@orange.fr


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De nouveaux moteurs TDI performants pour des situations exceptionnelles : votre quotidien. Extrêmement fiable : en complément des 2 ans de garantie, 1 an d’extension de garantie de série ! Dans votre métier, vous pouvez compter sur chacun de vos collègues. Vous pouvez aussi compter sur le nouveau Crafter et ses 3 nouvelles motorisations TDI CommonRail (109, 136, 163 ch.). Et parce que le nouveau Crafter fait preuve d’une fiabilité à toute épreuve, nous vous offrons une troisième année de garantie CarePort (dans la limite des 250 000 km au total des 3 ans). Alors qu’attendez-vous pour venir essayer le nouveau Crafter chez votre distributeur Volkswagen Utilitaires ?

Nouveau Crafter. A toute épreuve.

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Crédit-bail sur 60 mois. 60 loyers de 379 ¤ HT. Offre valable du 13 mai au 30 septembre 2011. *Exemple : Nouveau Crafter Van 30 L2H2 TDI 109 au prix spécial de 22 550 ¤ HT, remise de 4 200 ¤ HT déduite du prix catalogue au 13/05/2011 de 26 750 ¤ HT. Option d’achat finale : 2 255 ¤ HT ou reprise suivant engagement sous conditions de votre distributeur. Réservée à la clientèle professionnelle chez tous les distributeurs Volkswagen Utilitaires présentant ce financement, sous réserve d’acceptation du dossier par Volkswagen Bank GmbH – SARL de droit allemand - RCS Bobigny 451 618 904 – ORIAS : 08 040 267 (www.orias.fr). Modèle présenté : Crafter Van 30 L2H2 TDI 109 ch avec options phares anti-brouillard (186 ¤ HT), jantes 16" Altamont (804 ¤ HT), peinture métallisée (1 332 ¤ HT), portes arrière battantes à ouverture intégrale (482 ¤ HT), système d’aide au stationnement avant et arrière (527 ¤ HT) au prix spécial de 25 360 ¤ HT, remise de 4 721 ¤ HT déduite du prix catalogue de 30 081 ¤ avec options (tarif au 13/05/2011). Crédit bail sur 60 mois. 60 loyers de 427 ¤ HT (hors assurances facultatives). Option d’achat finale : 2 536 ¤ HT ou reprise suivant engagement sous conditions de votre distributeur.

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