hommes et métiers 246

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LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT

N°246 NOVEMBRE 2010 0,46 €

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Hommes & Métiers

Dossier A

: ,

Métier

- Meuse

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PROFESSIONNELS

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Sommaire Éditorial Actualité _ © CMA55

4 Nouveaux artisans : ils viennent de s’installer ! 6 Formations : demandez le programme ! 7 Développement durable : maîtriser les dépenses énergétiques 8 Philippe Parrot : « Instaurer la confiance avec le client »

© CMA55

Métier _

9 Trophées Stars & Métiers de l’artisanat 2010

Dossier _

14 Plâtrier plaquiste : la passion du bel ouvrage Difficile de présenter le métier de plâtrier sans évoquer celui de plaquiste. Les deux métiers sont étroitement liés. Les deux travaillent le plâtre, l’un à partir d’une technique humide, l’autre d’une technique sèche. 16 Éric Rouyer, Terres d’enduits à Vavincourt (55) : un bâtisseur spécialiste des intérieurs

© Fotolia.fr - Franz Pfluegl

Repères _

L’accessibilité : un enjeu pour le futur, un marché pour les artisans La loi du 11 février 2005 relative à l’égalité des droits et des chances exprime le principe « d’accès à tout pour tous ». Une loi qui crée de nouvelles obligations mais qui ouvre également de nouveaux marchés. 10 à 13

17 Paroles d’expert : EIRL, protégez votre patrimoine personnel 17 Les boulangers se mobilisent pour la prévention et le dépistage du cancer du sein 18 Une web TV pour valoriser l’offre l offre de services des CMA

Les défis vont être nombreux !

À

l’heure où vous lisez ce magazine le dénouement des élections a donné son verdict. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat est représentée par un nouveau ou une nouvelle Présidente. Je souhaite, en tout premier lieu, lui présenter mes sincères félicitations. J’ai également à cœur de remercier l’ensemble des personnels de la CMA qui œuvrent chaque jour au plus près de nos entreprises, de nos conjoints, de nos salariés et de nos apprentis. La nouvelle équipe avec son président devra représenter le secteur de l’artisanat auprès des pouvoirs publics. Avec la réforme du réseau des CMA récemment votée par le Parlement, elle devra également travailler à la mise en place d’une nouvelle organisation régionale. Dans un environnement en évolution constante, avec un contexte économique incertain et un vaste mouvement de réformes, les défis vont être nombreux. À nous de bien faire valoir nos intérêts pour que les pouvoirs publics soient à notre écoute et intègrent nos préoccupations dans leurs différents plans d’action. Nous avons consacré le dossier de ce numéro à l’accessibilité des commerces relevant de l’artisanat et des commerces de détails. Cette réglementation soucieuse d’offrir en toute légitimité « l’accès à tout pour tous » doit être intégrée dans vos projets à venir. Ce sont nos confrères plâtriers plaquistes qui exposeront, dans cette édition, toute la variété et la richesse de leur métier. Frédéric Bianchi

18 La recette du chef 18 On a lu…

Crédit couverture : © Clara Dinand - Fotolia.com

Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain. n. esChambres de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des Vosgesphique:: Épinal. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET. Rédaction graphique Pixel Image - Metz. Conception et réalisation : TEMA|presse - Metz. Dépôt légal : N° 1.042 - Novembre 2010. ISSN 2104-4325. Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

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ActualitĂŠ Meuse

JENNIFER FRANÇOIS er Elle s’est installĂŠe le 1 octobre 2010 Savoir-Faire P’tit Le ÂŤ sous l’enseigne au fĂŠminin Âť en tant que peintre en bâtiment Ă Contrisson.

Nouveaux artisans

Ils viennent de ’ !

➼ C : 06 08 17 41 52

ALEXANDRA SCHOLTES Elle a crÊÊ l’entreprise Monuments import gravure en septembre à Nonsard Lamarche dans l’activitÊ de gravure et dÊcoration sur pierre.

FANNY VANOLI ➼ C : 06 15 93 49 02 fannyvanoli@hotmail.fr

➼ C : 06 89 93 51 93 03 29 92 00 85

Š Photos : CMA55

Elle propose ses services de soins esthĂŠtiques Ă domicile Ă partir de novembre Ă Sommedieue sous le nom Bel & Bio.

KEVIN CZAJKA Il propose des prestations de plomberie, sanitaire et chauffage depuis mai 2010 Ă Beney-en-Woevre.

➼ C : 06 82 17 32 11

ROSELINE COLSENET Elle a repris au mois d’aoÝt le salon de coiffure MC Coiffure à Verdun.

➼ C : 03 29 86 28 67

NANCY GRAZIOSO Elle a crĂŠĂŠ son entreprise de stylisme ongulaire Ă domicile Ongles crĂŠation en juillet Ă Lacroix-sur-Meuse.

➼ C : 06 73 30 04 80

ANTOINE LIMOUSIN Il a repris le restaurant Le Libero en aoĂťt 2010 Ă Vilosnes-Haraumont.

➼ C : 06 01 48 19 84 03 29 86 92 89

YOHANN VINCENT Yohann s’est installĂŠ en maçonnerie gĂŠnĂŠrale depuis aoĂťt 2010.

➼ C : 06 45 25 52 99 yohann.55@hotmail.fr

FĂŠlicitations ➼ Jean Marie Rivière ÂŤ Les confitures de Stanislas Âť Ă Houdelaincourt. L C I 2010. ➼ Yves Spaeth Elwart, dirigeant de l’entreprise ÂŤ Sye Entreprise Âť. L ÂŤ R

 8e  L T ’A M ’ .

nfo

Š CMA55

L M E ’ ‌ Vous recherchez un salariÊ, un apprenti‌ une information sur les aides à l’embauche‌ TÊlÊphonez à la Chambre de MÊtiers et de l’Artisanat de la Meuse au 03 29 79 76 63.

4 Hommes & MÊtiers - °246 2010

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FA


CH E FS D’ E NT R EPRIS ES ARTIS AN ALES, CONJ OINT S COLL ABORAT EURS OU A S S OCI ÉS E T AU XILI AIRES FAMILI AUX Formations à la gestion et au développement d’entreprise financées par le Conseil de la Formation de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Région Lorraine

LÔMANTES FORMATIONS DIP BUREAUTIQUE ET E U IQ AT RM FO IN BLE ET FINANCIÈRE A PT M O C N O TI GES TION COMMERCIALISA MAINES RESSOURCES HU RÉGLEMENTAIRES ET ES U IQ D RI JU ASPECTS UES ENTION DES RISQ SÉCURITÉ ET PRÉV NNEMENTALE GESTION ENVIRO D’ENTREPRISE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL DÉVELOPPEMENT

Ces formations sont financées par le Fonds de Formation géré par la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat : ◗ Prise en charge possible* ◗ Aucun dossier préalable de demande de financement * Dans la limite du barême d’intervention du Fonds. Ce taux de prise en charge pourra être révisé en cours d’année en fonction du volume des demandes et du budget disponible (information auprès de votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat).

Modalités d’accès et de prise en charge, dossier de demande... Renseignements auprès de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de votre département : ◗ CMA de Meurthe-et-Moselle au 03 83 95 60 60 ◗ CMA de la Meuse au 03 29 79 20 11 ◗ CMA de la Moselle au 0820 857 057 (0,12 euro TTC/min) ◗ CMA des Vosges au 03 29 69 55 55

Le développement durable de l’entreprise passe par la formation. Celle du chef d’entreprise est prépondérante pour la compétitivité et le dynamisme de son entreprise. En améliorant sa maîtrise des différentes fonctions liées au management, elle contribue à renforcer sa capacité à conduire et à développer son entreprise.

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ActualitĂŠ Meuse Formations - 2e semestre 2010

➼ Contact CMA Laurence Thimouy TÊl. : 03 29 79 76 65 l.thimouy@cma-meuse.fr

Demandez ! INFORMATIQUE - BUREAUTIQUE - INTERNET - MULTIMÉDIA

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Initiation EXCEL

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30 nov. et 2 dĂŠc. 2010

1er semestre 2 011

Perfectionnement EXCEL

1 journĂŠe (7 heures)

1er semestre 2 011

25 novembre 2010

Utiliser Internet et la messagerie

1 journĂŠe (7 heures)

22 novembre 2010

1er semestre 2011

Publisher

2 jours (14 heures)

06 et 07 dĂŠc. 2010

1er semestre 2 011

COMPTABILITÉ – GESTION – JURIDIQUE

DurĂŠe

Bar-le-Duc

Verdun

La comptabilitĂŠ sur GESSI Compta

2 jours (14 heures)

22 et 29 nov. 2010

22 et 29 nov. 2010

MICRO BIC : votre imposition fiscale et votre protection sociale

1 journĂŠe (7 heures)

6 dĂŠcembre 2010

1er semestre 2 011

Calcul du prix de revient

1 journĂŠe (7 heures)

29 nov. ou 14 dĂŠc. 2010 10 nov. ou 22 nov. 2010

ConnaÎtre et vendre l’Êcoconstruction

1 journĂŠe (7 heures)

1er semestre 2011

30 novembre 2010

COMMERCE - VENTE - PUBLICITÉ

DurĂŠe

Bar-le-Duc

Verdun

Savoir vendre et ĂŠtablir des relations constructives avec ses clients

2 jours (14 heures)

22 et 23 nov. 2010

1er semestre 2011

VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE (VAE)

Information et accompagnement

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Š CMA55

Elles ont crÊÊ leur site en quelques jours. Allez plutôt vous rendre compte. • www.bjmetal.fr • www.severine-coiffure.fr • www.idem55.fr S Mlle T 03 29 79 76 65

Portrait d’apprenti

U apprenti mĂŠritant Un Ă Varsovie

K D , CAP P P

P T CFA BTP 54-55 P - -M

. Le CFA a mis en place depuis plusieurs annĂŠes le prix de l’apprenti le plus mĂŠritant du centre. Cette rĂŠcompense nationale attribuĂŠe dans chacun des 93 ĂŠtablissements affiliĂŠs au ComitĂŠ de Concertation et de Coordination de l’apprentissage du BTP met en avant l’apprenti le plus mĂŠritant sur diffĂŠrents critères, comme l’assiduitĂŠ, le comportement, le respect et la tolĂŠrance, mais aussi l’investissement dans la vie extraformation du centre. KĂŠvin, en plus de rĂŠpondre avec brio Ă tous ces points, s’est beaucoup investi dans de nombreuses manifestations comme lors des Coulisses du Bâtiment, les Olympiades des MĂŠtiers ainsi qu’aux portes ouvertes. Dans sa formation, après l’obtention des CAP / BP en peinture et une MC en dĂŠcoration, KĂŠvin a eu envie de se perfectionner dans le secteur de la finition. Il a entrepris un CAP de Plâtrier Plaquiste en un an qu’il vient d’obtenir avec une mention. Cette rĂŠcompense lui a ĂŠtĂŠ remise Ă la rentrĂŠe avec un sĂŠjour culturel de cinq jours Ă Varsovie en octobre dernier. Il est ainsi parti dĂŠcouvrir la capitale polonaise avec une centaine d’autres apprentis, euxmĂŞmes rĂŠcompensĂŠs dans leurs CFA.

Š DR

➼ Vous pouvez aussi fixer vos dates de formation en fonction de vos disponibilitÊs au 03 29 79 76 65.

Sur rendez-vous toute l’annÊe

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D : D Carnet

vert Fiche n°5

H , ’ , H ’

’ .

L La loi du 13/07/2005 fixe les orientations de la politique ĂŠnergĂŠtique. Les chaudières doivent faire l’objet de contrĂ´les rĂŠguliers afin de veiller Ă leur bon fonctionnement et Ă leur efficacitĂŠ ĂŠnergĂŠtique. Les modalitĂŠs de ces contrĂ´les dĂŠpendent du type de chaudières. Les chaudières de faible puissance, celles dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts, sont soumises Ă une obligation d’entretien annuel qui a pour but de favoriser l’efficacitĂŠ ĂŠnergĂŠtique des installations et de prĂŠserver la sĂŠcuritĂŠ des personnes. ➼ Article R 224-41-4 du Code de l’environnement

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La facture ĂŠnergĂŠtique de l’entreprise, peut ĂŞtres diminuĂŠe lorsque quelques prĂŠcautions sont respectĂŠes. Ainsi avec l’arrivĂŠe de la pĂŠriode hivernale, les ĂŠquipements de chauffage vont ĂŞtre sollicitĂŠs de façon importante sur une longue pĂŠriode. Pensez Ă faire un contrĂ´le de la performance ĂŠnergĂŠtique de votre chaudière‌

Cet entretien doit ĂŞtre rĂŠalisĂŠ chaque annĂŠe civile par un organisme professionnel accrĂŠditĂŠ, Ă l’initiative de l’occupant si la chaudière est une chaudière individuelle et sauf stipulation contraire prĂŠvue dans le bail, ou du propriĂŠtaire si la chaudière est collective. Remarque : En cas de remplacement d’une chaudière ou d’installation d’une nouvelle chaudière, le premier entretien doit ĂŞtre effectuĂŠ au plus tard au cours de l’annĂŠe civile suivant le remplacement ou l’installation. ➼ Article R 224-41-7 du Code de l’environnement

L La prestation porte sur : â– la vĂŠrification de la chaudière, â– le nettoyage et le rĂŠglage de la chaudière, â– la fourniture de conseils sur le bon usage, â– les amĂŠliorations possibles de l’installation. ➼ Article R 224-41-6 du Code de l’environnement Ă€ l’issue de l’entretien, l’organisme agrĂŠĂŠ remet au commanditaire une attestation qui doit ĂŞtre conservĂŠe pendant deux ans. ➼ Article R 224-41-8 du Code de l’environnement Les spĂŠcifications techniques de l’entretien et les modalitĂŠs d’accrĂŠditation de l’organisme sont dĂŠfinies dans l’arrĂŞtĂŠ du 15 septembre 2009. ➼ ArrĂŞtĂŠ du 15 septembre 2009 relatif Ă l’entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kilowatts, JO du 31 octobre 2009.

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LL ’ - Objet de multiples controverses, le rĂŠgime de l’auto-entrepreneur reprĂŠsente souvent la panacĂŠe pour le futur crĂŠateur d’une entreprise artisanale. Qu’en est-il vraiment ? La CMA vous invite Ă des rĂŠunions d’information gratuites pour passer au crible le rĂŠgime de l’auto-entrepreneur et en prendre la pleine mesure‌ ➼ Public concernĂŠ : futurs crĂŠateurs d’entreprise artisanale individuelle dont le chiffre d’affaires annuel ne dĂŠpassera pas 80 300 â‚Ź (vente) et/ou 32 100 â‚Ź (prestation services). ➼ Objectifs : • RepĂŠrer les diffĂŠrentes options juridiques fiscales et sociales proposĂŠes au crĂŠateur d’entreprise • ConnaĂŽtre les droits et les obligations liĂŠs au choix du dispositif de l’auto-entrepreneur ➼ Lieux : Chambre de MĂŠtiers et de l’Artisanat de la Meuse, 39 Quai Carnot, 55000 Bar-le-Duc ou 44 rue de RĂť - 55100 Verdun ➼ Dates : • Vendredi 22 octobre 2010 Verdun 9 h – 12 h • Lundi 8 novembre Bar-le-Duc 14 h – 17 h • Vendredi 26 novembre Verdun 9 h – 12 h • Vendredi 3 dĂŠcembre Bar-le-Duc 9 h – 12 h • Vendredi 17 dĂŠcembre Verdun 9 h – 12 h I : B - -D : M -C S 03 29 79 20 11 V : C V 03 29 84 60 07 Hommes & MĂŠtiers - °246 2010 7

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Actualité Meuse Philippe Parrot

« Instaurer avec le client »

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itulaire d’un CAP d’installateur thermique en 1984, M. Pa r r o t a acquis, depuis de nombreuses années, une solide expérience dans le domaine du chauffage et du sanitaire, en tant que salarié. En avril 2010, il décide, après mûre réflexion, de se lancer dans la grande aventure de la création d’entreprise. Son savoirfaire est reconnu à l’extérieur et il bénéficie, à Montmédy, d’un positionnement géographique intéressant, au carrefour des trois frontières (France, Belgique et Luxembourg). Il doit cependant se démarquer au plus vite de la concurrence et, pour cela, il n’hésite pas à jouer à fond deux axes stratégiques : la diversification d’activités et la qualité des produits et des prestations. Concernant le premier axe, il fait le choix de s’investir sur deux créneaux : ■ l’installation de pompes à chaleur, chaudières à mazout, poêles à bois et pellets, en chauffage ; ■ l’aménagement de salles de bains et l’installation d’équipements de balnéothérapie, en sanitaire. Concernant le second, il s’adjoint le concours d’un fournisseur attitré : la société « Rapido ». Cette dernière, basée en Allemagne, est distributeur officiel pour la France. Les premiers contacts

sont immédiatement très positifs. « Entre nous le courant est tout de suite passé. Ce sont des gens sérieux. Leur matériel est de qualité et s’inscrit parfaitement dans les préoccupations actuelles des clients, à savoir le respect de l’environnement et des prix très corrects. Les livraisons se font directement à mon magasin et ne posent aucun problème », affirme M. Parrot. Ces choix stratégiques sont, pour le moment, payants. Il commence à toucher une clientèle de plus en plus nombreuse de particuliers installés en Meuse, Ardennes et Meurthe-et-Moselle et traite aussi avec des maîtres d’œuvre situés en

Belgique. Son planning pour la fin d’année est déjà très chargé, avec de nombreux poêles et chaudières à installer pour la période hivernale. « Il n’y a pas beaucoup de temps mort, en ce moment et je mets aussi un point d’honneur à faire des dépannages 7 jours sur 7 pour satisfaire au mieux ma clientèle. Ma femme, de son côté, est présente toute la journée au magasin. Elle me seconde notamment sur la partie administrative. Je viens enfin de recruter un apprenti pour m’épauler sur les chantiers », confie-t-il. À la question de savoir comment il voyait l’avenir, M. Parrot reste humble : « Certes, le marché est actuel-

lement porteur, mais il faut demeurer vigilant, car rien n’est jamais acquis d’avance et la remise en cause doit se faire constamment. » Pour l’instant, l’artisan souhaite plutôt rester dans le traditionnel, comme la pose de chaudières, mais il compte aussi, un peu plus tard, développer tout ce qui concerne les énergies renouvelables, comme les panneaux solaires ou les pompes à chaleur. Il est bien conscient que ce créneau des nouvelles technologies et de la protection de l’environnement va continuer à être très porteur. Enfin, il considère que la force de son entreprise réside aussi dans la relation de confiance qu’il a avec ses clients. Là, tout est transparent : pas de mauvaise surprise au niveau des tarifs annoncés et de la qualité des services ! « La confiance avec la clientèle est primordiale et elle se gagne dès les premiers contacts. » La meilleure preuve de ce rapport direct et franc avec la clientèle, c’est le nombre de retours positifs qu’il a sur ces devis : plus de 90 %. Un chiffre que beaucoup de chefs d’entreprise aimeraient pouvoir afficher !

➥ Contact : « Chauffage sanitaire des Trois Frontières » M. Philippe Parrot 29 rue Mabille - 55600 Montmédy Tél. : 03 29 88 18 04

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FĂŠlicitations R : !

TrophĂŠes S M

de l’artisanat 2010

RĂŠpertoire des mĂŠtiers SEPTEMBRE 2010 Immatriculations ➼ VILLAIN Patrick Couverture plâtrerie rev. sols murs 55210 CREUE ➼ SANCHEZ Bernard RĂŠp. ĂŠlectronique grand public 55000 LISLE-EN-RIGAULT ➼ DELL’ESSA Sophie Boulangerie-pâtisserie 55120 CLERMONT-EN-ARGONNE ➼ PATRIS Alain Rev. sols murs plâtrerie 55100 VERDUN

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L

e concours ÂŤStars & MĂŠtiersÂť a pour objet de rĂŠcompenser les entreprises artisanales qui se sont particulièrement distinguĂŠes dans l’exercice de leur activitĂŠ dans les domaines tels que l’innovation technologique, la stratĂŠgie globale d’innovation, la dynamique en matière de ressources humaines ou encore la dynamique commerciale. Petite innovation salutaire cette annĂŠe puisque le concours ajoute Ă ses laurĂŠats la catĂŠgorie qui complète la grande

famille de l’artisanat : celle des apprentis. La remise des prix a eu lieu le mercredi 20 octobre à Bar-le-Duc. L

â– Isabelle Louis SARL Taxi Louis.

â– Luc

Pierre Meuse Menuiserie. ■Alain Chillou SARL Garage du Centre ■Nicolas Ferry, apprenti en 2e annÊe CQP Technicien, Électricien, Électricien automobile au Garage Consentino.

➼ KAKIOU Nordine Fab. plats prÊparÊs 55500 LIGNY-EN-BARROIS

➼ FRANQUIN Emmanuelle Coiffure hors salons 55230 SENON

➼ KREIT Moise Peinture - 55200 LEROUVILLE

➼ RAU Isabelle Fab. Plats à emporter 55300 SAINT-MIHIEL

➼ MARTIN Loïc Inst. Chauffage 55200 VADONVILLE ➼ EURL GARAGE OR’NORM MÊcanique 55100 VERDUN ➼ LE NOAN Loïc Nettoyage - 55240 BOULIGNY ➼ FEVEZ ClÊment Installation Êlectrique 55250 EVRES

➼ MOUTHIER Lionel Nettoyage - 55100 VERDUN

➼ AUBIAT Christophe RÊp. Motoculture de plaisance motocycles 55800 REVIGNY-SUR-ORNAIN

➼ PIERRON Sophie Soins de beautÊ hors institut 55200 JOUY-SOUS-LES-CÔTES

➼ PERY Lionel Installation antennes 55000 MONTPLONNE

➼ HENRY Gilles Maçonnerie gĂŠnĂŠrale 55190 BROUSSEY-EN-BLOIS

➼ VINKEL Laurent Rev. sols murs peinture plâtrerie 55290 RIBEAUCOURT

➼ COPPIN Émilie Coiffure hors salons 55170 ANCERVILLE ➼ ÉTIENNE Philippe Fab. plats à emporter 55250 SEUIL D’ARGONNE ➼ COLLET Yann Fab. plats à emporter 55320 DIEUE-SUR-MEUSE ➼ GRAZIOSO Nancy Styliste ongulaire 55300 LACROIX-SUR-MEUSE ➼ STEGMANN William Couverture charpente 55300 TROYON ➼ COLSENET Roseline Coiffure en salon - 55100 VERDUN ➼ HUARD Laure Coiffure hors salons 55700 BEAUCLAIR ➼ FIAUX ClÊment

Une sociĂŠtĂŠ dont le sigle RSI pour ÂŤ RĂŠpertoire des SociĂŠtĂŠs et des IndĂŠpendants Âť envoie des bulletins d’adhĂŠsion Ă des indĂŠpendants. Cette homonymie avec le sigle du RĂŠgime Social des IndĂŠpendants ainsi que la population de leurs prospects laissent peu de doute quant au caractère manifestement fallacieux de la dĂŠmarche. Une ĂŠtude juridique de la Caisse nationale du RĂŠgime Social des IndĂŠpendants est en cours. Chefs d’entreprise, et surtout crĂŠateurs d’entreprise, les cotisations obligatoires pour votre protection sociale - santĂŠ et retraite - sont Ă verser aux centres de paiement du RĂŠgime Social des IndĂŠpendants (en fonction de leur lieu d’activitĂŠ).

RĂŠp motocycles cycles 55000 BAR-LE-DUC

Radiations ➼ DELVERT Clarisse 55000 BAR-LE-DUC Liquidation judiciaire ➼ POTIER JĂŠrĂ´me 55120 CLERMONT-EN-ARGONNE Vente du fonds ➼ VARLET Sylvain 55210 CREUE Cessation pure et simple ➼ FERANDEL Guillaume 55120 FROIDOS Cessation pure et simple ➼ PARISOT Luc 55300 BUXIĂˆRES-SOUSLES-CĂ”TES - Retraite ➼ SARL TOUVENOT 55260 LAHAYMEIX Liquidation judiciaire ➼ MICHE Jean-Charles 55140 PAGNY-LA-BLANCHE-CĂ”TE Cessation pure et simple ➼ NOVELLA Michèle 55000 BAR-LE-DUC - Retraite

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r e i s s o d

L’accessibilitÊ

U , un marchĂŠ pour les artisans

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La loi du 11 fĂŠvrier 2005 relative Ă l’ÊgalitĂŠ des droits et des chances exprime le principe ÂŤ d’accès Ă tout pour tous Âť. Une loi qui crĂŠe de nouvelles obligations mais qui ouvre ĂŠgalement de nouveaux marchĂŠs.

u 1er janvier 2015, toute personne handicapĂŠe, quel que soit son handicap, devra pouvoir accĂŠder librement aux ERP (ĂŠtablissements recevant du public) de catĂŠgorie 5 (ĂŠtablissements qui reçoivent moins de 200 personnes en mĂŞme temps) : commerces, salons de coiffure, boulangers‌ Cette obligation concerne les boutiques mais aussi l’ensemble de la chaĂŽne de dĂŠplacement des personnes (transports, ĂŠtablissements publics‌) et s’Êtend au cadre du bâti. Les entreprises artisanales qui reçoivent du public sont donc concernĂŠes par la rĂŠglementation Ă plusieurs niveaux quelle que soit leur activitĂŠ. Ainsi, tous les ĂŠtablissements recevant du public, publics ou privĂŠs, doivent se soumettre Ă la rĂŠglementation et permettre aux personnes handicapĂŠes de circuler, d’accĂŠder aux ĂŠquipements, de se repĂŠrer et de communiquer, avec la plus grande autonomie. Leur offre de services

doit ĂŞtre accessible aux personnes ayant divers types de handicaps, une large partie de la population ĂŠtant concernĂŠe par une restriction de ses capacitĂŠs (1 Français sur 4 souffre d’une incapacitĂŠ, d’un handicap ou d’une limitation d’activitĂŠ, soit 26,4 % selon une ĂŠtude de l’INSEE rĂŠalisĂŠe en 2002). En 2030, les plus de 65 ans doubleront et les plus de 85 auront triplĂŠ et, tĂ´t ou tard, le vieillissement va s’accompagner d’une limitation des capacitĂŠs visuelles, auditives et motrices. Dans la dĂŠmarche voulue par la loi, tous les types de handicaps (voir ci-dessous) doivent ĂŞtre considĂŠrĂŠs, qu’ils soient moteurs, auditifs, visuels ou cognitifs : g

En consĂŠquence, les conditions d’accès des personnes handicapĂŠes doivent ĂŞtre les mĂŞmes que celles des personnes valides ou Ă dĂŠfaut, prĂŠsenter une qualitĂŠ d’usage ĂŠquivalente. Au-delĂ de cette rĂŠglementation, il s’agit bien pour les commerces de fournir un vĂŠritable accès Ă leurs services qui peut s’avĂŠrer ĂŞtre un moyen de maintenir et d’Êlargir sa clientèle. Qui n’a jamais eu de difficultĂŠs Ă entrer dans un magasin avec une poussette, Ă monter les marches, ou encore Ă lire les ĂŠtiquetages chez son boulanger ? Tant d’exemples qui prouvent qu’une grande partie de la population est concernĂŠe. D

L’obligation d’accessibilitÊ porte sur les parties extÊrieures et intÊrieures des Êtablissements recevant du public (ERP). Les solutions pour rendre accessible votre offre de services dÊpendent de la configuration des lieux.

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TĂŠmoin Š MEEDAT/DGALN/QC1 et QC2 - Illustration : Pierre Antoine Thierry – www.titwane.fr

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A minima, toute personne handicapĂŠe doit pouvoir entrer dans le commerce (pas de seuil supĂŠrieur Ă 2 cm, porte d’entrĂŠe de 0,90 m de large), avoir un endroit rĂŠservĂŠ près de l’entrĂŠe pour accĂŠder aux services de l’Êtablissement (largeur d’encombrement d’un fauteuil roulant, 1,30 m X 0,80 m, et aire de rotation de 1,50 m de diamètre) ou tout simplement trouver une chaise si elle a du mal Ă rester debout. Pour accĂŠder aux caisses par exemple, prĂŠvoyez un cheminement intĂŠrieur de 1,40 m ainsi que la possibilitĂŠ demi-tour (giration de 1,50 m) et un ĂŠclairage suffisant (200 lux sur les caisses). Vous pouvez favoriser l’accès Ă l’information des clients handicapĂŠs visuels, si vous ĂŠcrivez en gros caractères avec un contraste suffisant entre le fond du document et l’Êcrit, les ĂŠtiquettes, les tarifs, les cartes du jour. Diverses situations de handicaps existent.

Si vous effectuez dĂŠjĂ des travaux, vous ĂŞtes concernĂŠs : vous devez remplir une demande d’autorisation de travaux auprès de votre mairie. Des pièces justificatives vous seront demandĂŠes et votre dossier sera examinĂŠ par la Direction DĂŠpartementale des Territoires Ă la PrĂŠfecture. Ă€ noter que si vous effectuez des travaux pour rendre accessible votre commerce, vous anticipez la rĂŠglementation et vous pouvez ainsi bĂŠnĂŠficier d’aides publiques (des subventions sont accordĂŠes pour un bouquet de travaux selon le projet de l’entreprise et avec des investissements minimum – 10 000 et 8 000 euros).

A , A ’ . ÂŤ Avec mon mari, nous sommes Ă dix ans de la retraite. On avait quelques travaux Ă engager, tout en gardant nos niches et notre beau plafond. Avec une bricole par ci et par lĂ , on a finalement tout cassĂŠ et en avons profitĂŠ pour tout refaire Âť, tĂŠmoigne la patronne Élisabeth Adam. Changer les comptoirs d’abord. ÂŤ PlutĂ´t qu’un produit standardisĂŠ, je voulais des comptoirs de chez AMC Ă LunĂŠville dont nous sommes contents depuis plus de 20 ans. Âť S’ensuit la façade extĂŠrieure. ÂŤ Nous avons travaillĂŠ avec Patrick Mantini, l’architecte agenceur lyonnais de notre fournisseur. Âť Une demande est dĂŠposĂŠe en mairie. Très vite, les choses auraient pu se gâter. ÂŤ Je connais quelqu’un de la mairie qui a prĂŠvenu : attention Élisabeth, je te prĂŠviens, ton dossier a ĂŠtĂŠ refusĂŠ. Âť Rapide coup de fil Ă l’architecte, rompu Ă travailler dans des secteurs sauvegardĂŠs et historiques. Il a ĂŠtĂŠ rassurant. En fait, le professionnel a rectifiĂŠ quelques dĂŠtails. ÂŤ C’Êtait notamment une question de largeur de la porte et de hauteur de la rampe d’accès pour les handicapĂŠs. On a anticipĂŠ sur toutes les futures normes, mais il a fallu dĂŠcaisser le sol jusqu’à l’extrĂŞme limite du plafond de la cave. Au fond, nous n’avons pas trop eu de tracas finalement. Âť

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Il est parfois impossible pour les entreprises de rĂŠpondre Ă ce qui est imposĂŠ par la rĂŠglementation. Dans ce cas, pour la rĂŠalisation de travaux

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ÂŤ Si vous effectuez des travaux pour rendre accessible votre commerce, vous anticipez la rĂŠglementation et vous pouvez ainsi bĂŠnĂŠficier d’aides publiques. Âť Hommes & MĂŠtiers - °246 2010 11

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dossier

ou avant le 1er janvier 2015, des dÊrogations peuvent être demandÊes. Trois cas de dÊrogations sont prÊvus : ■impossibilitÊs techniques, ■protection de patrimoine architectural, ■consÊquences excessives sur l’activitÊ de l’Êtablissement. Le dÊlai d’instruction de votre dossier peut prendre jusqu’à trois mois (dÊlai maximum). -

Notre habitat est amenÊ à jouer un rôle important pour notre autonomie. Les modes de vie Êvoluent, le vieillissement de la population, les prÊoccupations de confort et de santÊ sa nÊcessitent pour les entreprip sses artisanales d’adapter leurs d ssavoir-faire et d’intÊgrer de

TĂŠmoin

nouveaux aspects dans leurs pratiques. L’accessibilitĂŠ de l’habitat va essentiellement impacter sur les mĂŠtiers du bâtiment et plus exactement sur les mĂŠtiers du second Ĺ“uvre (ĂŠlectricitĂŠ, sanitaires, menuiserie, revĂŞtement‌). Deux axes de dĂŠveloppement se prĂŠsentent aux artisans du bâtiment : â– l’adaptation du cadre du bâti Ă une dĂŠficience,

l’intĂŠgration lors de la construction, l’amĂŠnagement ou la rĂŠhabilitation de l’habitat en lien avec les capacitĂŠs des occupants. Depuis le 1er janvier 2007, tous les types de handicaps sont pris en compte dans la conception des bâtiments neufs et au 1er janvier 2015, tous les ERP publics ou privĂŠs devront rĂŠpondre aux exigences de l’accessibilitĂŠ. Le budget global de mise en accessibilitĂŠ des 175 000 ĂŠtablissements â–

 On n’a rien pu faire 

Les travaux sur la façade ont ĂŠtĂŠ très contraignants. C’est bien simple, mĂŞme avec le renfort d’un architecte, on n’a rien pu faire. MĂŞme le changement de couleur du beige au chocolat : impossible. Ă€ l’intĂŠrieur, les contraintes du bâtiment et de la copropriĂŠtĂŠ, ont obligĂŠ Ă des contorsions pour installer des toilettes mais aussi la climatisation. Comme il ĂŠtait impossible de l’installer en façade, le groupe de climatisation a ĂŠtĂŠ posĂŠ Ă la cave, ĂŠvidemment avec des surcoĂťts. MĂŞme les volets pliants qui ne se dĂŠplient plus depuis plusieurs dizaines d’annĂŠes. Impossible d’y toucher. Autant dire que l’autorisation de travaux dĂŠposĂŠe Ă la mairie n’autorisait pas grand-chose. Plus embarrassant : Sylvie Gubian voulait anticiper sur les nouvelles normes pour l’accessibilitĂŠ des handicapĂŠs, en installant une rampe. Impossible encore. Nous avons gardĂŠ les deux marches‌ Et nos collègues du quartier sont confrontĂŠs aux mĂŞmes contraintes. Comme moi, ils voient mal comment nous pourrons procĂŠder quand les nouvelles normes entreront en vigueur.

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TĂŠmoin

ÂŤ De vrais obstacles au quotidien Âť

recevant du public est estimĂŠ Ă 15 milliards d’euros TTC, hors frais de maĂŽtrise d’œuvre. De nombreuses communes vont devoir engager des travaux, ce qui reprĂŠsente d’ici 2015 un marchĂŠ significatif pour les entreprises du bâtiment. Grâce Ă leur connaissance du marchĂŠ,

Quand on ĂŠvoque l’accessibilitĂŠ des commerces ou des lieux publics, il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que les personnes ayant un handicap reconnu. Les personnes âgĂŠes, malades, les femmes enceintes ou avec poussette sont ĂŠgalement concernĂŠes et reprĂŠsentent une large partie de la population. Les grandes surfaces sont largement en avance par exemple sur ce sujet. Nous sommes tous des clients potentiels, donc elles se sont adaptĂŠes depuis dĂŠjĂ quelque temps. Les normes sont contraignantes pour les entreprises artisanales, c’est sĂťr, mais un escalier ou des portes non automatisĂŠs sont de vrais obstacles au quotidien !

les artisans pourront permettre Ă une personne dĂŠpendante de conserver

➼ Contacts / Sources :

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Š barrier - Franz Pfluegl

S B , G BJMÉTAL, C

S M , M , ‌

toute l’autonomie dont elle est capable en amÊliorant sa vie.

• CNISAM (Centre National d’Innovation Autonomie SantÊ) - CRMA du Limousin 14 rue de Belfort - Limoges - TÊl. : 05 55 79 45 02 / Fax. : 05 55 79 30 29 contact@cnisam.fr / www.cnisam.fr • CMA 55 - HervÊ Lebon au 03 29 79 75 18 ou h.lebon@cma-meuse.fr • CMA54 - Cnidep au 03 83 95 60 88 • CMA 57 - 0820 857 057 (prix d’un appel local)

Q

5 ? O 2015

1er 2015

â– CAS 1 Si je fais des travaux intĂŠrieurs en conservant le volume ou les surfaces existantes (ÂŤ internes Âť) A minima, je maintiens les conditions initiales d’accessibilitĂŠ, sachant que la loi impose la mise aux normes au 1er janvier 2015. â– CAS 2 Si je crĂŠe des surfaces ou des volumes nouveaux (ÂŤ supplĂŠmentaires Âť) Les parties en travaux doivent respecter les règles du neuf : respect des exigences d’accessibilitĂŠ pour la partie de bâtiment proche de l’entrĂŠe principale (cas 1) et (cas 2). Des attĂŠnuations sont possibles s’il existe des contraintes de structure (arrĂŞtĂŠ du 21 mars 2007).

Une partie du bâtiment ou de l’installation doit fournir l’ensemble des prestations en vue desquelles l’Êtablissement est conçu. Cette partie considĂŠrĂŠe du bâtiment doit ĂŞtre la plus proche possible de l’entrĂŠe principale et doit ĂŞtre desservie par le cheminement usuel. Une partie des prestations peut ĂŞtre fournie par des mesures de substitution.

AccessibilitĂŠ d’une partie du bâtiment avec toutes les prestations respectant les articles R.111-19-2 et 3*

O 2015 â– CAS 3 Si je fais des travaux et mises aux normes, je dois respecter les exigences d’accessibilitĂŠ ÂŤ internes Âť et ÂŤ supplĂŠmentaires Âť pour la partie de bâtiment proche de l’entrĂŠe principale avec attĂŠnuation possible s’il existe des contraintes de structure (arrĂŞtĂŠ du 21 mars 2007). Les parties du bâtiment ou des installations oĂš sont rĂŠalisĂŠs des travaux de modification, sans changement de destination, doivent respecter les dispositions du neuf et ĂŞtre conformes aux articles R.111-19-2 et 3*

*R. 111-19-2 : Cheminements extĂŠrieurs, stationnement des vĂŠhicules, conditions d’accès et d’accueil dans les bâtiments, circulations intĂŠrieures horizontales et verticales Ă l’intĂŠrieur des bâtiments, les locaux intĂŠrieurs et les sanitaires ouverts au public, ĂŠquipements et mobiliers intĂŠrieurs, dispositifs d’Êclairage et information des usagers. *R. 111-19-3 : Établissements et installations comportant des cabines d’essayage, d’habillage et dĂŠshabillage et caisses de paiement disposĂŠes en batterie.

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MĂŠtier

Plâtrier plaquiste

La passion du ⎯ Difficile de prĂŠsenter le mĂŠtier de plâtrier sans ĂŠvoquer celui de plaquiste. Les deux mĂŠtiers sont

ĂŠtroitement liĂŠs. Le premier travaille Ă partir de la poudre de plâtre diluĂŠe dans de l’eau et le deuxième assure le montage de systèmes constructifs. Les deux travaillent le plâtre, l’un Ă partir d’une technique humide, l’autre d’une technique sèche.

S

elon Dominique Bazin, artisan plâtrier depuis plus de 35 ans Ă Savonnières-en-Perthois (55) : ÂŤ Aujourd’hui, la pose de plaques reprĂŠsente 80 % de l’activitĂŠ. Nous sommes dans une rĂŠgion oĂš, culturellement, le plâtre traditionnel n’est quasiment plus employĂŠ, ce n’est pas du tout le cas, par exemple, en Bretagne oĂš le plâtre traditionnel est roi. En revanche, on peut aussi mixer le plâtre et les plaques, ce n’est pas incompatible. Âť U Le plâtrier intervient Ă la fin du chantier, lorsque toutes les rĂŠalisations de gros Ĺ“uvre ont ĂŠtĂŠ effectuĂŠes. Son travail commence lorsque la charpente est posĂŠe ou les fondations fixĂŠes. Le plâtrier arrive sur le chantier juste après les maçons et juste avant les ĂŠlectriciens, installateurs sanitaires, menuisiers et peintres. Ses rĂŠalisations sont essentiellement concentrĂŠes dans les espaces intĂŠrieurs. ÂŤ Pour former un plâtrier il faut au minimum 4 Ă 5 ans, il faut aimer ce mĂŠtier parce qu’il est ĂŠprouvant physiquement. Heureusement, le

matĂŠriel a beaucoup ĂŠvoluĂŠ, les stages de formation permettent ĂŠgalement d’apprendre les bons gestes Âť, affirme Dominique Bazin. Du sol au plafond, en passant par les murs et les cloisons, il amĂŠnage, isole et dĂŠcore. Le plâtrier construit des cloisons en plâtre ou enduit avec du plâtre les murs et les plafonds. Contrairement au maçon qui s’occupe du gros Ĺ“uvre et qui est responsable des fondations de la construction, le plâtrier prend Ă sa charge toutes les cloisons intĂŠrieures. Ces cloisons sont non porteuses : leur objectif est de sĂŠparer les pièces entre elles et non d’assurer le maintien de l’Êdifice, mĂŞme s’il est important de les monter sur une surface complètement plane.

Le plâtrier s’aide alors d’un niveau d’eau pour vĂŠrifier son support. Il est devenu aussi un plaquiste, il rĂŠalise alors des cloisons sèches. Il monte des ĂŠlĂŠments prĂŠfabriquĂŠs, les plaques, vĂŠritables systèmes constructifs incluant des fonctions d’isolation thermique, phonique, de protection contre l’incendie ou de dĂŠcoration. Les plâtriers plaquistes cloisonnent l’espace. Leurs doublages offrent des qualitĂŠs d’isolation. Ils rĂŠalisent des plafonds ou des gaines techniques indispensables au passage des câbles et tuyaux et pour dissimuler ces diffĂŠrents circuits peu esthĂŠtiques, bien entendu. Si le plâtrier monte des ouvrages en briques et carreaux de plâtre, il travaille surtout le plâtre pour rendre

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Le plâtrier gâche le plâtre en poudre en le diluant dans de l’eau, avant de l’Êtaler Ă l’aide d’une taloche, puis de le lisser en appliquant un mĂŠlange encore plus fluide. Travailler le plâtre avant qu’il ne prenne demande de la rapiditĂŠ. ÂŤ En plâtrerie traditionnelle, la gestuelle est très importante, elle dĂŠtermine la qualitĂŠ du travail. En plus, c’est un travail très organisĂŠ dans des temps donnĂŠs par la nature de la gâchĂŠe, qui peut ĂŞtre manuelle, mĂŠcanique avec du plâtre allĂŠgĂŠ ou projetĂŠ. Quoi qu’il en soit la finition est toujours traditionnelle, l’expĂŠrience forge le coup d’œil pour la mise Ă niveau et surtout l’acqui-

ÂŤ N ", , ’ . Âť sition du "coup de patte", il faut sentir la matière et avoir la satisfaction d’avoir rĂŠalisĂŠ un bel ouvrage Âť, explique le professionnel. U De nouveaux produits font leur apparition sur le marchĂŠ : cloisons en bois, en mĂŠtal ou en plastique, plafonds suspendus ou faux plafonds‌ S’il n’a pas modifiĂŠ l’esprit mĂŞme de la profession, cet essor a provoquĂŠ des changements : les plâtriers sont aujourd’hui de plus en plus qualifiĂŠs. Ă€ partir de la plâtrerie, il est possible de diversifier son activitĂŠ dans la continuitĂŠ du mĂŠtier. ÂŤ Moi je ne l’ai pas souhaitĂŠ parce que j’ai personnel-

lement besoin de maĂŽtriser tout ce que je rĂŠalise, l’essentiel est de satisfaire le client dans les règles de l’art. Je suis un plâtrier traditionnel, ce qui me plaĂŽt ce sont les moulures faites sur place, les corniches en staff. En plus, j’ai hĂŠritĂŠ des outils de mon oncle qui ĂŠtait staffeur. Mon regret c’est de ne pas avoir suivi une formation pour apprendre ce mĂŠtier. Afin de pĂŠrenniser notre mĂŠtier, je forme des apprentis et prends rĂŠgulièrement des stagiaires de collèges ou d’organismes de formation. Il est regrettable de constater que certains chantiers sont rĂŠalisĂŠs par des corps d’Êtat non spĂŠcialisĂŠs Âť, conclut l’artisan.

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les surfaces lisses. Son activitĂŠ principale consiste Ă monter des cloisons parfaitement polies pour prĂŠparer au mieux le travail des peintres ou des menuisiers qui interviendront après lui. Ces cloisons seront ensuite peintes ou recouvertes de papier peint par le peintre en bâtiment. La qualitĂŠ du lissage des surfaces est dĂŠterminante pour le travail des corps de mĂŠtiers qui lui succĂŠderont sur le chantier. Bien souvent il doit d’ailleurs enduire les surfaces pour en rattraper les inĂŠgalitĂŠs. Certains vont jusqu’à effectuer un travail de dĂŠcoration en crĂŠant des corniches, des moulures ou des rosaces.

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MĂŠtier Meuse

Éric Rouyer, Terres d’enduits à Vavincourt (55)

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spĂŠcialiste des intĂŠrieurs ⎯ Éric Rouyer, plâtrier meusien, est un spĂŠcialiste des enduits de dĂŠcoration.

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ÂŤ Je suis toujours Ă la recherche de documentations sur les constructions anciennes, les techniques et les matĂŠriaux utilisĂŠs. Le plâtre, la chaux, la terre sont employĂŠs dans le monde entier, chaque culture a ses techniques, ses matières et sa finition (dĂŠcoration). Si on ajoute les innovations proposĂŠes par les industriels, les possibilitĂŠs sont infinies. Si je le dĂŠsire, je peux passer d’une technique traditionnelle sur cloison ou plafond en lattis Ă la

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ester derrière un bureau ce n’Êtait plus mon truc. Âť Éric Rouyer est devenu plâtrier enduiseur, aussi passionnĂŠ que reconnu. En 2002, il se lance et franchi une première ĂŠtape en prĂŠparant un DiplĂ´me Universitaire de gestion et de dĂŠveloppement de la petite entreprise. DiplĂ´me en poche, il valide son expĂŠrience passĂŠe et peut envisager d’Êlargir le champ de ses possibilitĂŠs. ÂŤ Je voulais faire un autre mĂŠtier, concret, crĂŠatif, toujours au contact des personnes. Âť Lorsqu’il dĂŠcouvre le plâtre et les enduits, il prend conscience de sa sensibilitĂŠ pour les matières et les techniques mises en Ĺ“uvre dans ce mĂŠtier. Il suit une formation et obtient le titre de plâtrier en 2005, travaille ensuite comme salariĂŠ pendant 3 ans et crĂŠe enfin son entreprise.

mise en Ĺ“uvre de matĂŠriaux et techniques rĂŠcemment mises sur le marchĂŠ. Âť MĂŞme s’il ĂŠprouve une attirance particulière pour le traditionnel, il n’occulte pas la plâtrerie ÂŤ moderne Âť et participe Ă nombre de Salons, rencontres professionnelles, formations pour pouvoir prĂŠsenter les dernières innovations. ‌ Éric considère qu’il doit ĂŞtre en mesure de conseiller les clients, leur prĂŠsenter des solutions esthĂŠtique, ĂŠconomique, ĂŠcologique et technique en fonction du bâti et de leurs souhaits. Le plâtrier conseille le client en fonction de l’esprit dans lequel a ĂŠtĂŠ pensĂŠe la construction du bâti : ÂŤ Pour restaurer des cloisons d’une maison du XVIIe siècle, on se doit de proposer les matĂŠriaux les plus appropriĂŠs ; on peut aussi casser les cloisons en torchis et mettre des plaques

mais lĂ , ne comptez pas sur moi ! Âť Dans ce type de maison, Éric pense que l’on se doit de respecter l’esthĂŠtique : ÂŤ Un staff qui imitera des pierres apparentes est plus appropriĂŠ pour masquer une boĂŽte de dĂŠrivation en plastique. Âť Tout comme un plâtre teintĂŠ, brossĂŠ ou coupĂŠ en revĂŞtement d’un mur irrĂŠgulier en moellons permettra de garder l’esprit rustique d’une maison de village tout en apportant une dĂŠcoration originale et moderne. ’ Le plâtrier est devenu, au fil des rĂŠglementations, des ĂŠvolutions techniques et surtout des rĂŠcentes prĂŠoccupations ĂŠnergĂŠtiques, un spĂŠcialiste de l’isolation. ÂŤ Les clients sont de plus en plus sensibilisĂŠs Ă l’isolation et ont, Ă juste titre, de plus en plus d’exigences Ă ce niveau.

L’isolation d’un bâtiment doit ĂŞtre pensĂŠe et rĂŠalisĂŠe dans sa globalitĂŠ, toutes les professions doivent y ĂŞtre associĂŠes. Un passage de gaine, de tuyau, une ouverture‌ peuvent rendre totalement inefficace une isolation. Âť Depuis plusieurs annĂŠes, les enduits sont Ă la mode, succèdent aux papiers peints, Ă la moquette, au carrelage‌ Éric s’est donc spĂŠcialisĂŠ dans ce domaine, toujours Ă la recherche de techniques et de matières diffĂŠrentes. Il les teste afin d’en garantir les propriĂŠtĂŠs techniques avant de les proposer aux clients. ÂŤ Je veux offrir un choix adaptĂŠ, faire dĂŠcouvrir ou redĂŠcouvrir les matières en cohĂŠrence et en harmonie, que ce soit dans un bâti ancien ou un pavillon neuf. Âť Éric, passionnĂŠ, pense que son mĂŠtier continuera d’Êvoluer, de quoi nourrir sa soif de dĂŠcouvertes‌

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En bref

Éclairage

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Paroles d’expert

EIRL : protÊgez votre patrimoine personnel ⎯ La loi du 15 juin 2010 surerl’entrepreneur individuel à responsabilitÊ

limitÊe, qui entre en vigueur le 1 janvier 2011, a introduit un nouvel article dans le Code de commerce qui stipule que  tout entrepreneur individuel peut affecter à son activitÊ professionnelle un patrimoine sÊparÊ de son patrimoine personnel, sans crÊation d’une personne morale .

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e nouveau statut d’EIRL (Entreprise Individuelle Ă ResponsabilitĂŠ LimitĂŠe) est avant tout un statut juridique qui permet d’assurer la protection du patrimoine personnel du chef d’entreprise. Il permettra au 1,5 million d’entrepreneurs français qui exercent en nom propre de crĂŠer un patrimoine affectĂŠ Ă leur activitĂŠ professionnelle et donc de protĂŠger leur patrimoine familial en cas de difficultĂŠ professionnelle. Sont notamment visĂŠs les crĂŠateurs d’entreprise, les entreprises prĂŠexistantes et les auto-entrepreneurs. Le patrimoine affectĂŠ de l’EIRL comprend l’ensemble des biens, droits, obligations ou sĂťretĂŠs dont l’entrepreneur individuel est titulaire et qui sont nĂŠcessaires Ă l’exercice de son activitĂŠ professionnelle. Il peut comprendre ĂŠgalement les biens, droits, obligations ou sĂťretĂŠs dont l’entrepreneur individuel est titulaire et qui sont utilisĂŠs (sans y ĂŞtre affectĂŠs par nature) pour ll’exercice exercice de son aactivitĂŠ professionnelle.

PrĂŠvention

Le patrimoine affectĂŠ devra faire l’objet d’une dĂŠclaration d’affectation. Les ĂŠlĂŠments affectĂŠs au patrimoine professionnel dont la valeur est supĂŠrieure Ă 30 000 â‚Ź doivent faire l’objet d’une ĂŠvaluation au vu d’un rapport ĂŠtabli par un commissaire aux comptes, un expertcomptable, une association de gestion et de comptabilitĂŠ ou un notaire (en prĂŠsence d’un bien immobilier et uniquement pour l’Êvaluation de ce bien). Du point de vue fiscal, l’EIRL relève de plein droit de l’impĂ´t sur le revenu, mais une possibilitĂŠ d’option pour l’impĂ´t sur les sociĂŠtĂŠs est offerte au chef d’entreprise. Les experts-comptables de la rĂŠgion se tiennent Ă la disposition des entrepreneurs concernĂŠs par ce nouveau statut. François Petitjean PrĂŠsident du Conseil RĂŠgional de l’Ordre des Experts-Comptables de Lorraine

L boulangers se mobilisent pour la Les prĂŠvention et le dĂŠpistage du cancer du sein

En octobre, l’APCMA et les CMA se sont associĂŠes Ă l’opĂŠration ÂŤ Pour dĂŠpistage suive le dĂŠpistage, suivez la baguette Âť. OrganisĂŠe par la fĂŠdĂŠration des comitĂŠs fĂŠminins pour la prĂŠvention et le dĂŠpistage des cancers, cette opĂŠration avait pour objectif de convaincre les femmes entre 50 et 74 ans d’effectuer tous les deux ans des mammographies, le moyen de plus efficace de lutte contre le cancer du sein. Grâce au soutien de l’Institut National du Cancer, des Caisses d’assurance-maladie, des structures de gestion pour le dĂŠpistage du cancer et de la ConfĂŠdĂŠration Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, l’opĂŠration de prĂŠvention a consistĂŠ en la distribution de sachets Ă pain roses dans les boulangeries, dĂŠlivrant Ă leur clientèle un message en faveur du dĂŠpistage du cancer du sein. Cette campagne de sensibilisation a eu lieu dans le cadre ÂŤ d’octobre rose Âť, un ĂŠvĂŠnement international de sensibilisation. Au total, 25 millions de sachets Ă baguettes ont ĂŠtĂŠ distribuĂŠs par les boulangeries dans toute la France.

Le MusÊe d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne accueille du 15 octobre 2010 au 14 mars 2011 une exposition originale, consacrÊe au design transversal en invitant Maurizio Galante (crÊateur haute couture) et Tal Lancma (prescripteur de tendances). VÊritables conteurs du design, les deux crÊateurs signent de somptueuses installations aux pouvoirs d’histoire. Les œuvres tÊmoignent de leurs rencontres avec Baccarat, Cerutti ou encore la Fondation Cartier pour l’Art contemporain. Fusionnant passÊ, futur, artisanat et technologie en notre prÊsent, les crÊateurs nous racontent les parcours de leurs crÊations,  ces objets amis chargÊs d’Êmotions colorent le quotidien et nous y accompagnent .

MusÊe d’Art et d’Industrie TÊl. : 04 77 49 73 20 mai.musee@saint-etienne.fr

L ’ M6‌ ÂŤ L’Espoir de l’annĂŠe Âť prĂŠsentĂŠ par Karine Lemarchand part Ă la recherche de celui ou celle qui incarne le mieux les couleurs et les valeurs de l’artisanat dans sa profession. Pour lui, ce sera l’opportunitĂŠ de voir son talent reconnu par un jury de professionnels et de porter haut les couleurs de sa profession devant les tĂŠlĂŠspectateurs. Et pourquoi pas susciter des vocations pour ce secteur ? L’Êmission met tour Ă tour Ă l’honneur bouchers (16 novembre), coiffeurs (23 novembre) et pâtissiers (30 novembre)‌

Aide mÊmoire Smic S i horaire h i brut b t: ➼ 8,86 ₏ (depuis le 01/01/10)

Smic mensuel brut ➼ 1 343,77 ₏

SÊcuritÊ Sociale : ➼ Trimestre : ➼ Mensuel :

8 577 â‚Ź 2 859 â‚Ź

Indice du coÝt de la construction INSEE : ➼ 2e trim. 2010 ➼ 1er trim. 2010 ➼ 4e trim. 2009

1 517 1 508 1 507

Indice National Bâtiment BT01 : ➼ Juillet 2010 : 827,8

Taux de l’intĂŠrĂŞt lĂŠgal 2010 : ➼ 0,65 % (JO du 10/02/10) Hommes & MĂŠtiers - °246 2010 17

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On a lu‌

Éclairage

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Une # TV pour valoriser l’offre de services des CMA ⎯  Agir pour rÊussir, ici et maintenant ! , c’est le nom du mini-site prÊsentant en vidÊo l’offre de services des chambres de mÊtiers et de l’artisanat.

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uit vidÊos sont d’ores et dÊjà accessibles sur www.artisanat.fr. Les c ol l a b or a t eu r s de s Chambres de MÊtiers et de l’Artisanat y prÊsentent leur domaine d’expertise, leur accompagnement des artisans au quotidien. D’ici la fin de l’annÊe, deux vidÊos supplÊmentaires viendront enrichir ce mini-site et concerneront les CFE et la formation-rÊorientation. Un dossier spÊcial sur lepoint.fr (w w w.lepoint.fr/dossiers/economie / special-artisans / ), un dispositif publicitaire sur les sites Internet de la presse quotidienne rÊgionale, une campagne d’e-mailings à destination

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➼ Les vidÊos sont accessibles sur www.artisanat.fr/offredeservices

Cassolette d’Êcrevisses aux morilles et au vin jaune Recette pour 6 personnes Par Alain Vincent, boucher-charcutier-traiteur Ă Demange-aux-Eaux (55) IngrĂŠdients â—? 60 ĂŠcrevisses â—? 100 g de beurre â—? 1 carotte â—? 2 ĂŠchalotes â—? 1 tomate â—? 200 g de morilles fraĂŽches â—? 10 cl de vin jaune â—? 25 cl de crème fraĂŽche â—? 1 cuillère d’huile â—? Sel â—? Poivre â—? Ciboulette

Recette Faire revenir dans une sauteuse, sur feu moyen, dans l’huile et la moitiĂŠ du beurre, les ĂŠcrevisses châtrĂŠes (retirer le petit boyau noir) jusqu’à ce qu’elles deviennent rouges. Baisser le feu, ajouter la carotte et l’Êchalote coupĂŠes en dĂŠs, saler et poivrer, ajouter la tomate pelĂŠe, concassĂŠe. rè Laisser ĂŠvaporer quelques secondes l’eau, mouiller avec le vin jaune et la crème, porter Ă ĂŠbullition 5 minutes, retirer les ĂŠcrevisses. DĂŠcortiquer tous les crustacĂŠs, en garder quelques-uns pour garnir les cassolettes, concasser les autres et les mettre en sauce. e 10 minutes u Faire revenir Ă feu doux les morilles dans le reste de beurre ser rĂŠduire, Verser l’eau rendue par les morilles dans la sauce, laisser passer au chinois, rectifier l’assaisonnement. vi RĂŠchauffer sur feu doux les morilles et les ĂŠcrevisses, rĂŠpartir n attendre. Bon appĂŠtit pĂŠtit ! dans les cassolettes avec la sauce et servir sans

Š DR

La recette du chef

d ’artisans et une campagne de rÊfÊrencement sur Google accompagnent le lancement de ce mini-site.

Chez Calmann-LĂŠvy, 19 euros. Le bouleversant destin d’une couturière lorraine au lendemain de la guerre de 1870. Pourquoi Charles s’oppose-t-il soudainement au mariage de son neveu Henri avec Marguerite ? Une question qui ne trouvera rĂŠponse que bien des annĂŠes après, lorsqu’Henri dĂŠcouvrira les circonstances de sa naissance dans le journal intime de sa mère, petite couturière entreprenante et courageuse, prise au piège de sa sincĂŠritĂŠ et victime de l’opprobre dont les filles mères en ce temps-lĂ ĂŠtaient accablĂŠes. Dans cette histoire simple et tragique nourrie de quotidien, et pourtant mystĂŠrieuse, l’auteur a su ressusciter une ĂŠpoque, dans un dĂŠcor minutieusement documentĂŠ et rendu avec prĂŠcision, entre broderies et brasseries.

Chez Albin Michel, 23 euros. En proposant une dĂŠfinition de I’artisanat beaucoup plus large que celle de travail manuel spĂŠcialisĂŠ, Richard Sennett soutient que le programmateur informatique, I’artiste, et mĂŞme le simple parent ou le citoyen font Ĺ“uvre d’artisan. Ainsi pensĂŠ, l’artisanat dĂŠsigne la tendance foncière de tout homme Ă soigner son travail et implique une lente acquisition de talents oĂš l’essentiel est de se concentrer sur sa tâche plutĂ´t que sur soi-mĂŞme. Dans ce livre stimulant, Richard Sennett aborde I’expertise sous toutes ses dĂŠclinaisons - depuis les exigences de la technique jusqu’à l’Ênergie inlassable que nĂŠcessite tout bon travail. Nous voyageons ainsi Ă travers le temps et l’espace, des tailleurs de pierre de la Rome antique aux orfèvres de la Renaissance, des presses du Paris des Lumières aux fabriques du Londres industriel ; nous observons les expĂŠriences de I’informaticien, de l’infirmière, du mĂŠdecin, du musicien ou du cuisinier.

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