Hommes & MĂŠtiers
LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT
N°241 FÉVRIER 2010 0,46 ₏
&
Pensez Ă verser votre taxe d'apprentissage avant le 28 fĂŠvrier 2010 !
MĂŠtier S :
Dossier V : ? Meuse
Sommaire Éditorial Actualité _
Au-delà de la crise V
4 Un nouveau visage chez Norisko
Métier _ 5 Taxe d’apprentissage 2010 : bordereau, mode d’emploi 6 Portes ouvertes sur l’apprentissage : J’aime L’Apprentissage ! 7 À vos scotchs, pistolets à colle, l’étanchéité à l’air des bâtiments en dépend ! 8 Formations : demandez le programme !
Dossier _
14 Scieur : de la sciure dans les veines L’activité scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant technologiques que commerciaux, qui passent désormais par des choix stratégiques. Découverte et présentation du milieu de la scierie. 16 M. et Mme Bellet : observer pour mieux trancher
Repères _
Véhicules utilitaires : comment bien choisir ? L’offre en véhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiée que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions différentes du Peugeot Boxer. Hommes & Métiers vous permet d’y voir un peu plus clair…10 à 13
© Fotolia.com
17 Paroles d’expert : où domicilier son entreprise artisanale ?
18 Loi de finances 2010 : les dispositions majeures pour nos PME 18 La taxe locale sur la publicité extérieure concerne surtout les grandes surfaces
oilà maintenant plus d’un an que la crise touche indistinctement toutes les entreprises. Au vu des enquêtes réalisées, les entreprises artisanales sont cependant celles qui s’en sortent le mieux. Ancrées dans les territoires et fers de lance de l’économie de proximité, elles offrent, en effet, une capacité d’adaptation que n’ont certainement pas celles qui fonctionnent à plus grande échelle. Moins d’inertie et de fatalisme et plus de réactivité et de créativité ; voilà certainement les ingrédients qui leur ont permis de mieux surmonter les difficultés actuelles. Sans tomber dans un optimisme béat et sans baisser la garde, il appartient désormais aux chefs d’entreprise de se projeter au-delà de la crise, pour rebondir et saisir les opportunités. C’est aujourd’hui qu’il faut semer pour récolter demain. À ce propos, le slogan retenu pour la prochaine Semaine nationale de l’artisanat, « Pour vous, l’artisanat invente chaque jour », me semble tout à fait approprié au contexte actuel. Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’une Semaine de l’apprentissage, avec comme point d’orgue une journée « portes ouvertes » le samedi 20 mars dans tous les CFA meusiens, est également une incitation à penser le futur et à donner du sang neuf à nos entreprises, en recrutant des jeunes. Enfin, pour ceux qui envisagent de changer de véhicule, quelques conseils et témoignages dans ce numéro vous permettront d’optimiser votre achat. Bonne lecture ! Le président Frédéric Bianchi
Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain. n. esChambres de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des VosgesARCHE Épinal. Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET. Rédaction graphique : Pixel Image - Metz. Conception et réalisation : TEMA|presse - Metz. Dépôt légal : N° 1.042 - Février 2010. ISSN 2104-4325. Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.
Hommes & Métiers - °241 2010 3
ActualitĂŠ Meuse
Un chez Norisko
⎯ Depuis le 1er octobre 2009, Michel Beauchet a repris le contrôle technique Norisko d’Étain.
C
ette idÊe de s’installer à son compte, il l’avait dÊjà ÊtudiÊe quelques annÊes auparavant mais l’affaire n’avait pas abouti. Ainsi, lorsque Monsieur Louyot lui fait part de la vente de sa structure, il saisit l’opportunitÊ. L’entreprise dans laquelle il travaille proposait au personnel un plan de dÊpart volontaire. Monsieur Beauchet n’hÊsite pas très longtemps, il nÊgocie son dÊpart et se lance avec entrain et dynamisme dans la reprise d’entreprise. Le parcours administratif n’est pas toujours Êvident mais grâce à l’accompagnement et au suivi de la Chambre de MÊtiers et de l’Artisanat de la Meuse tout se dÊroule bien. Il effectue le stage prÊalable à l’installation et bÊnÊficie
Portrait d’apprentie
de soutien lors du montage des dossiers de subventions, prêt d’honneur, etc. En tant que chef d’entreprise, Michel Beauchet souhaite Êtablir une relation de confiance avec sa clientèle constituÊe de particuliers, des garages du secteur et de quelques entreprises. Prochainement, il va rÊaliser des
travaux afin d’agencer un espace dÊdiÊ à la clientèle. Ses mots d’ordre : disponibilitÊ et flexibilitÊ. Il tient Êgalement à privilÊgier l’aspect confidentiel lors de la restitution du diagnostic. Pour informer la clientèle du changement de propriÊtaire, il a fait distribuer plus de 12 000 tracts
avec une offre spÊciale valable sur deux ans, sur 4 cantons (Étain, Fresnes, Spincourt, Damvillers). Des articles de presse sont Êgalement parus dans L’Est rÊpublicain, le journal de la Codecom et le magazine du 3e RHC. Le passage du tÊmoin s’est passÊ dans d’excellentes conditions.  Cette reprise est un bon tremplin. Elle me permet de faire ce dont j’ai toujours eu envie : être à mon compte et en même temps dÊcouvrir le monde de l’artisanat , conclut Michel Beauchet. Pour le rencontrer, n’hÊsitez pas, le contrôle technique vous ouvre ses portes : du lundi au vendredi de 8 h 00 à 19 h 00 et le samedi de 7 h 00 à 12 h 00.
➼ Contacts
Norisko - 4 rue du Pont - Étain TÊl. : 03 29 87 27 27
LLa peinture au fÊminin C CONSTANCE LIGIER, APPRENTIE EN CAP PEINTRE CHEZ PERGENT PEINTURE ET AU CFA BTP 54 55 À PONT À MOUSSON.
Les cheveux courts, noirs, le sourire, la gentillesse, Constance est une ravissante jeune fille de 19 ans, aux objectifs affichÊs : dÊcrocher une mention complÊmentaire en peinture dÊcoration (MC). Un BAC ComptabilitÊ en poche, cette jeune Meusienne s’est inscrite au CFA Bâtiment de Pont-à -Mousson oÚ elle suit sa première annÊe de CAP. Après sa formation initiale, Constance s’est retrouvÊe sans formation et sans emploi. Depuis toujours attirÊe par les mÊtiers manuels, elle participe à une action de dÊcouverte dans diffÊrents secteurs professionnels. Après une pÊriode d’application en peinture, elle choisit de s’investir dans cette voie et contacte l’entreprise Pergent Peinture pour dÊcrocher un contrat d’apprentissage. Elle apprÊcie dans ce mÊtier la diversitÊ et la minutie des travaux qui lui sont proposÊs permettant d’avoir des tâches diversifiÊes. Après l’obtention de son CAP, elle envisage de poursuivre sa formation par un BP Peinture avant la Mention ComplÊmentaire DÊcoration. Elle pourrait Êgalement s’inscrire dès cette annÊe au concours rÊgional des Olympiades des MÊtiers.
4 Hommes & MÊtiers - °241 2010
Taxe d’apprentissage 2010
Bordereau : ’
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. - . .
⎯ Comment remplir le bordereau destinÊ au versement de votre taxe d’apprentissage à la Chambre RÊgionale de MÊtiers et de l’Artisanat de Lorraine ? RÊponse pratique en image‌
NB : Les entreprises ayant rÊglÊ la taxe d’apprentissage 2009 à la Chambre RÊgionale de MÊtiers de Lorraine recevront, courant janvier, un bordereau de collecte personnalisÊ par courrier.
V 2009
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nfo
P ’ 2 CFA ? P Notre CFA Louis-Prioux de Bar-le-Duc et le CFA-BTP de Pont-à -Mousson accueillent plus de 1 000 jeunes par an afin de les former à l’un des mÊtiers de l’artisanat. La taxe d’apprentissage que vous versez est utilisÊe pour financer les filières de formation. Des investissements très importants sont rÊalisÊs pour donner la possibilitÊ aux jeunes d’apprendre un mÊtier dans les mêmes conditions que dans votre entreprise. Si la taxe est un impôt, c’est le seul dont vous pouvez choisir le destinataire. Vous pouvez donc contribuer à former vos futurs salariÊs et peut-être même vos futurs repreneurs.
Vendre ses services en Europe : nouveau mode d’emploi en 2010 V Europe
M METTEZ VOUS Ă€ JOUR DES NOUVELLES FORMALITÉS ADMINISTRATIVES ET DES NOUVELLES RĂˆGLES EN MATIĂˆRE DE TVA DANS L’UNION EUROPÉENNE, PARTICIPEZ AT AUX ATELIERS PRATIQUES Ă€ VERDUN LE 11 MARS ET Ă€ BAR LE DUC LE 16 MARS 2010.
Vous vendez ou achetez des biens et services au sein de l’Union EuropÊenne ? Faites le point sur vos obligations depuis janvier 2010 lors de nos ateliers pratiques (places limitÊes : rÊservation au 03 87 33 60 80) : ➼ FormalitÊs administratives : ce qui change avec la Directive Services. ➼ Facturer HT ou TTC : comprendre les nouvelles règles de facturation en matière de TVA. ➼ La nouvelle DÊclaration EuropÊenne de Services : qui doit la remplir et comment ? ➼ Se faire rembourser la TVA payÊe dans un autre État membre : quelle nouvelle procÊdure ? Les ateliers seront animÊs par un intervenant de l’administration fiscale et l’administration des douanes sur les sites des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de MÊtiers et de l’Artisanat de Meuse.
Hommes & MÊtiers - °241 2010 5
ActualitÊ Meuse Portes ouvertes sur l’apprentissage - samedi 20 mars 2010
J’aime L’A ! ⎯ L’apprentissage a le vent en poupe. Le nombre de jeunes qui choisissent de faire leurs Êtudes par
cette voie est en progression constante. Ce sont surtout les diplômes et les filières post-Bac jusqu’à Bac +5 qui attirent de plus en plus de candidats.
E
n cette pÊr iode d’incertitude, c’est normal que les jeunes fassent des choix concrets et investissent dans les modes de formation qui offrent les meilleurs rÊsultats en termes d’emploi (3 apprentis sur 4 trouvent un emploi à l’issue de leur formation). C’est logique, tous les diplômes et les mÊtiers prÊparÊs dans le cadre du contrat d’apprentissage correspondent à des attentes et des besoins d’entreprises. Le fait d’apprendre son mÊtier en travaillant dans une entreprise et de suivre des cours dans un centre de formation permet aux jeunes de se construire une vÊritable expÊrience
Zoom
professionnelle et percevoir un salaire. C’est bien entendu les atouts majeurs du système de l’alternance. En apprentissage, du CAP à Bac +5, on prÊpare exactement les mêmes diplômes que par
la voie scolaire. C’est juste la mÊthode pÊdagogique qui change. Pour connaÎtre toutes les possibilitÊs de l’apprentissage, les filières, les diplômes du CAP à Bac +5, les entreprises qui forment des apprentis‌ ne
manquez pas  La semaine de L’Apprentissage , du 15 au 21 mars et la journÊe  portes ouvertes  dans tous les CFA meusiens le 20 mars 2010 (voir encadrÊ ci-dessous pour plus de prÊcisions sur ces rendez-vous).
•nfo S L’A
15 21
Portes ouvertes le samedi 20 mars ■À Bar-le-Duc • CFA agricole – EPL Agro • CFA europÊen Louis-Prioux • CFA Bâtiment (dans les CFA Louis-Prioux) • CFA de l’Industrie ■À Verdun CFA agricole – EPL Agro ■À Vigneulles et Stenay Maisons familiales et rurales ➼ R 03 29 79 76 60
Rosa Saraiva, prÊsidente de l’UPA R
L 7 dÊcembre dernier, Rosa Saraiva, actuelle prÊsidente de Le l’Union dÊpartementale de la coiffure de la Meuse, a ÊtÊ dÊsignÊe prÊsident de l’UPA (Union professionnelle artisanale), l’organisation prÊsidente patronale reprÊsentative des 2 400 entreprises artisanales du secteur de mÊtiers de l’alimentation, de la fabrication, des services et du bâtiment. Rosa Saraiva, âgÊe de 47 ans, a commencÊ comme apprentie à Dieue au Salon Daniel. Elle a obtenu son CAP en 1979 et ses BP et BM en 1982 avant d’installer son salon Diminutif à Verdun en 1984. CrÊÊe en 1983 dans le dÊpartement, l’Union professionnelle artisanale est constituÊe des trois organisations dÊpartementales reprÊsentatives des mÊtiers de l’artisanat, à savoir : ■La ConfÊdÊration de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (dite CAPEB) ■La ConfÊdÊration nationale de l’artisanat, des mÊtiers et des services (dite CNAMS) ■La section artisanale de la ConfÊdÊration gÊnÊrale de l’alimentation en dÊtail (dite CGAD). L’UPA a pour objectif de mettre en exergue les incidences des politiques dÊpartementales sur l’activitÊ gÊnÊrale des entreprises du secteur des mÊtiers.
6 Hommes & MÊtiers - °241 2010
À , , Carnet vert Fiche n°4 ’ ’ !
Par le CPIE WoĂŤvre-CĂ´tes de Meuse
Avec l’arrivÊe des labels de type Bâtiment Basse Consommation (BBC-effinergie), l’ÊtanchÊitÊ à l’air des bâtiments est en devenir d’être obligatoirement prise en compte dans les constructions neuves mais aussi dans la rÊnovation.
Pose du premier lĂŠ de la membrane sur une structure raillĂŠe.
Pose de la deuxième partie de la membrane.
L’ÊtanchÊitÊ à l’air qu’est-ce que c’est ? L’ÊtanchÊitÊ à l’air est une rÊduction des flux d’air parasites à travers les discontinuitÊs de l’enveloppe des bâtiments. Cette infiltration d’air parasite dans les bâtiments est due en grande partie aux fissures dans les murs de l’enveloppe, les menuiseries, (les liaisons murs/ fenêtres, seuils de portes, coffres de volets roulants) et l’appareillage Êlectrique (gaines Êlectriques, boÎtiers de prise). En France, deux maisons sur trois prÊsentent une permÊabilitÊ à l’air supÊrieure à 1,3 m3/m².h, alors qu’au niveau de la rÊglementation thermique 2005 la valeur de rÊfÊrence est de 0,8 m3/m².h. À titre indicatif, le label BBC-effinergie doit avoir une permÊabilitÊ à l’air infÊrieure à 0,6 m3/m².h.
L’ÊtanchÊitÊ en pratique Un bâtiment Êtanche à l’air est soit composÊ d’une structure porteuse constituÊe de matÊriaux à très faible permÊabilitÊ, (bois de type KLH aux liaisons soigneusement traitÊes, par exemple), soit doublÊ d’un film d’ÊtanchÊitÊ sur toute la structure. Les films d’ÊtanchÊitÊ se dÊfinissent fondamentalement par leur capacitÊ à favoriser, à rÊguler la migration de la vapeur d’eau entre les diffÊrents milieux et surtout à empêcher les flux d’air traversants. La mise en œuvre de cette membrane,
ÉtanchÊification des lÊs et des passages de gaine à l’aide d’un scotch adaptÊ, mise en œuvre d’un liserÊ de colle sur les parties basses et hautes du mur et autour des ouvertures, fenêtres‌
appelÊe aussi rÊgulateur de vapeur ou encore freine vapeur, nÊcessite un agrafage sur les structures sous jacentes et une solidaritÊ entre les diffÊrents morceaux et à la structure par des rubans adhÊsifs et des colles spÊcifiques. L’ensemble des liaisons sol-mur, mur-plafond, dormant-bâti, passage de câble etc., doit être ÊtanchÊifiÊ à l’aide de manchon Êtanche à coller sur le rÊgulateur de vapeur ou avec un ruban adhÊsif. Lors de la mise en œuvre ou après la pose, toute dÊtÊrioration de la membrane doit être rÊparÊe avec le ruban adhÊsif fourni avec la membrane.
Les intÊrêts d’une bonne ÊtanchÊitÊ L’ÊtanchÊitÊ à l’air permet de rÊduire les besoins ÊnergÊtiques en supprimant les entrÊes d’air traversantes. Elle permet Êgalement une augmentation de la durÊe de vie du bâtiment par l’Êvacuation de la vapeur d’eau qui ne reste pas en stagnation dans les murs, ce phÊnomène est la cause de moisissures‌ Grâce à une ÊtanchÊitÊ parfaite, le confort de vie à l’intÊrieur de l’habitat est meilleur, les parois sont à la même tempÊrature que l’air ce qui entraÎne la suppression des sensations de courants d’air froids.
Une mise en œuvre soignÊe Pour obtenir une ÊtanchÊitÊ à l’air efficace,
Rendu après la pose du BA13.
il est nÊcessaire d’impliquer tous les corps de mÊtiers qui interviennent dans la conception ou la rÊhabilitation d’un bâtiment. Cette implication permettra de travailler avec un même objectif de rÊsultat de manière à ce que les dÊfauts de mise en œuvre, le cas ÊchÊant, ne mettent pas en pÊril l’ÊtanchÊitÊ. Ce nouveau mode constructif sera demain la norme à adopter lors de travaux d’isolation pour rÊaliser des Êconomies d’Ênergie et augmenter le confort thermique de l’habitation. C’est donc dès maintenant qu’il est utile de s’y intÊresser et de l’appliquer !
Qui sommes-nous ? Association Rencontres Services Environnement (ARSEN) est une association loi 1901, labellisÊe sous l’appellation CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), label national attribuÊ aux associations ayant comme missions d’intÊgrer l’environnement dans le dÊveloppement local et d’Êduquer le citoyen à l’environnement. Au CPIE WoÍvre-Côtes de Meuse, la prise en compte de l’environnement est dÊveloppÊe de manière transversale à travers deux missions : l’Êducation à l’environnement et l’amÊnagement des territoires.
➼ En savoir plus : www.cpie-meuse.eu
nfo
L M E ’ ‌ Vous recherchez un salariÊ, un apprenti‌ une information sur les aides à l’embauche‌ TÊlÊphonez à la Chambre de MÊtiers et de l’Artisanat de la Meuse. TÊl. : 03 29 79 76 60
Hommes & MÊtiers - °241 2010 7
ActualitĂŠ Meuse Formations - 1er semestre 2010
➼ Contact CMA
Demandez !
Laurence Thimouy au 03 29 79 76 65 ou l.thimouy@cma-meuse.fr
INFORMATIQUE – BUREAUTIQUE – INTERNET – MULTIMÉDIA
DURÉE
BAR-LE-DUC
VERDUN
DĂŠmarrer en informatique
1 jour / 7 heures
Prochaine session 2e semestre
29 mars
Initiation WORD
2 jours / 14 heures
Prochaine session 2e semestre
12 et 13 avril
Perfectionnement WORD
1 jour / 7 heures
11 mars
29 avril
Initiation EXCEL
2 jours / 14 heures
Prochaine session 2e semestre
31 mai et 1er juin
Perfectionnement EXCEL
1 jour / 7 heures
1er avril
17 juin
Utiliser Internet et la messagerie
1 jour / 7 heures
27 mai
Prochaine session 2e semestre
Publisher
2 jours / 14 heures
07 et 08 juin
21 et 22 juin
RĂŠaliser son site Internet
4 jours / 28 heures
1er, 08, 15 et 22 1er, 08, 15 et 22 fĂŠv. mars / 15, 22, 29 av. 20, 27 mai et 06 mai et 03, 10 juin
COMMERCE – VENTE - PUBLICITÉ
DURÉE
BAR-LE-DUC er
VERDUN
Concevoir des publicitĂŠs efficaces
2 jours / 14 heures
1 et 2 mars
17 et 18 mai
Savoir vendre et ĂŠtablir des relations constructives avec ses clients
2 jours / 14 heures
26 et 27 avril
22 et 23 mars
COMPTABILITÉ – GESTION – JURIDIQUE
DURÉE
BAR-LE-DUC
VERDUN
Initiation Ă la comptabilitĂŠ
2 jours / 14 heures
Prochaine session 2e semestre
Prochaine session 2e semestre
La comptabilitĂŠ sur GESSI Compta
2 jours / 14 heures
Prochaine session 2e semestre
8 et 15 mars
La comptabilitĂŠ sur CIEL
3 jours / 21 heures
17, 18 et 31 mai
19, 20 et 26 avril
La comptabilitĂŠ sur EBP
3 jours / 21 heures
12, 13 et 19 avril
3, 4 et 11 mai
CIEL Gestion commerciale
3 jours / 21 heures
14, 15 et 21 juin
7, 8 et 14 juin
EBP Gestion commerciale
3 jours / 21 heures
26, 27 avril et 3 mai 1er, 2 et 9 mars
MICRO BIC : votre rÊsultat et la dÊclaration d’impôts
1 jour / 7 heures
29 mars
Prochaine session 2e semestre
Lire et interprĂŠter son bilan et son compte de rĂŠsultat
1 jour / 7 heures
31 mai
14 juin
Calcul du prix de revient
1 jour / 7 heures
Prochaine session 2e semestre
28 avril
Évaluer ses risques professionnels, rÊdiger son document unique et faire face aux contrôles obligatoires
1 jour / 7 heures
12 mai
26 mai
ConnaÎtre et vendre l’Êcoconstruction
1 jour / 7 heures
23 juin
Retrouvez le dÊtail des formations de la CMA et des organisations professionnelles sur www.formation-artisanat55.fr ! 8 Hommes & MÊtiers - °241 2010
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r e i s s o d
VĂŠhicules utilitaires
Comment bien ? ⎯ L’offre en vÊhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiÊe que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions diffÊrentes du Peugeot Boxer. Hommes & MÊtiers vous permet d’y voir un peu plus clair‌
U
n artisan qui choisit d’investir dans un fourgon est un professionnel qui recherche un produit qui rÊponde parfaitement à ses besoins. Mais voilà , les VUL (vÊhicules utilitaires lÊgers) sont commercialisÊs sous de multiples versions pour rÊpondre au mieux aux diffÊrents besoins de tous les corps de mÊtiers. En dÊcoulent des gammes particulièrement complexes dans lesquelles se mÊlangent plusieurs motorisations, diffÊrentes longueurs de châssis, deux ou trois hauteurs de caisse, des cabines simples ou doubles pour le transport de personnel, des carrosseries tôlÊes ou vitrÊes et même des châssis nus  habillÊs  ensuite par des carrossiers spÊcialisÊs‌ Difficile de s’y
10 Hommes & MÊtiers - °241 2010
retrouver, sauf à se poser quelques bonnes questions. U ? Un vÊhicule fourgon tôlÊ d’origine ou ÊquipÊ d’une caisse fourgon est utilisÊ pour le transport de marchandises, de matÊriel ou de personnes. Il vous faudra donc adapter votre vÊhicule en fonction de son utilisation, du volume nÊcessaire, des dimensions de caisse, etc. L’usage que vous souhaitez en faire dÊterminera l’Êquipement de votre camion fourgon (dÊmÊnagement, camion magasin, vÊhicule atelier‌). En fonction des marchandises ou des personnes transportÊes, les VUL peuvent aussi être frigorifiques, avec hayon arrière, avec un
amÊnagement porte viande ou des Êtagères rÊglables/repliables, des penderies coulissantes, portes arrière doubles vantaux ou rideau, porte latÊrale, pour le transport de surgelÊs‌ Q ? Aujourd’hui, chaque constructeur propose plusieurs modèles qui varient selon les volumes (minicompact, compact, grand fourgon) et motorisations. Bien souvent, on retrouve l’Êquivalent de chaque modèle chez son concurrent, comme par exemple l’Opel Vivaro qui rÊpond au Nissan Primastar et au Renault Trafic. Le choix se fera donc suivant l’offre du vendeur et surtout selon votre goÝt. On distingue pour autant trois familles :
Ă€ SAVOIR‌ V Volume utile et charge utile sont les donnĂŠes clĂŠs des utilitaires lĂŠgers. Ces deux notions doivent ĂŞtre clairement dissociĂŠes. En effet, un utilitaire disposant d’un important volume de charge avec une carrosserie surĂŠlevĂŠe et un châssis long peut fort bien avoir le mĂŞme poids maximum transportable que sa version ĂŠquivalente ĂŠquipĂŠe d’une carrosserie standard. Autrement dit, il ne faut pas se fier aux apparences. D‘autre part, le PTAC (Poids total autorisĂŠ en charge) et le PTRA (Poids total roulant autorisĂŠ), lorsque le vĂŠhicule est attelĂŠ d’une remorque, peuvent varier de façon considĂŠrable selon les diffĂŠrentes versions proposĂŠes.
■Les fourgonnettes (minicompacts) : Renault Kangoo, Renault Express, Peugeot Partner, CitroÍn Berlingo, Fiat Doblo, Opel Combo, Ford Connect, Volkswagen Caddy‌ ■Les fourgons compacts : Renault Trafic, Peugeot Expert, CitroÍn Jumpy, Fiat Scudo, Opel Vivaro, Nissan Primastar, Volkswagen Transporter, Mercedes Vito‌ ■Les grands fourgons : Renault Master, CitroÍn Jumper et Peugeot Boxer, Mercedes Sprinter, Nissan Interstar, Opel Movano, Ford Transit‌
Q
- ? Les VUL roulent essentiellement au gazole, pour d’Êvidentes raisons Êconomiques et fiscales. Mais fautil encore choisir le bon moteur. Rares sont les constructeurs qui se contentent de proposer un seul niveau de puissance pour un modèle donnÊ. Là encore tout dÊpendra de la charge qu’aura à supporter votre utilitaire, mais aussi de la nature des trajets que vous aurez à accomplir. Sur un
TĂŠmoin
Sans notre vÊhicule, on n’est plus rien !
J -L T ,
 J’ai fait le tour de plusieurs marques, il y a beaucoup de modèles et d’options, j’ai fini par trouver ce que je voulais. J’ai choisi mon vÊhicule en fonction de sa longueur et de sa hauteur. Je voulais dÊjà que la galerie soit pratique et donc simple d’accès, il ne fallait pas que ce soit trop haut. En longueur, j’ai pris le plus grand parce qu’en ÊlectricitÊ on utilise beaucoup de longueur avec les tubes, les moulures‌ En revanche, ce n’est pas simple pour faire des manœuvres. En ce qui concerne l’amÊnagement intÊrieur, j’ai fait des rayonnages avec du cablofil pour ranger les consommables, la visserie‌ Quant à l’outillage il est toujours dans des valises. Comme je n’utilise pratiquement pas l’autoroute, ne fais pas de grands trajets et ne transporte pas de charges lourdes, j’ai optÊ pour une puissance de 110 chevaux. C’est un bon rapport au niveau du prix. Enfin pour la publicitÊ sur le camion, je savais ce que je voulais au niveau des textes, c’est un artisan spÊcialisÊ qui a rÊalisÊ les inscriptions et les visuels. 
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dossier
D - ? Aujourd’hui, de nombreux Êquipements sont fournis de sÊrie sur les VUL (direction assistÊe, vitres Êlectriques‌). Les systèmes de navigation GPS ont Êgalement fait leur apparition même s’ils restent encore trop souvent proposÊs en option. Ils peuvent nÊanmoins vous être d’une grande utilitÊ, surtout lorsqu’ils disposent d’une information en in temps rÊel sur te l’l’Êtat du trafic. LLe hayon ÊlÊvatteur peut aussi ffaire partie des
TĂŠmoin
Š FOTOLIA.COM
grand fourgon, une puissance infÊrieure à 100 Ch peut suffire pour des chargements raisonnables et des trajets urbains et pÊriurbains, tandis qu’une puissance de 120 Ch semble être aujourd’hui le minimum pour assurer sans faiblir des liaisons autoroutières à pleine charge.
Êquipements à ne pas nÊgliger. Il permet de charger et dÊcharger sans effort les plus lourdes charges que certains artisans, notamment dans le bâtiment, peuvent transporter. D - ? Opter pour l’acquisition ou pour la location d’un vÊhicule, c’est en devenir soit propriÊtaire, soit simple utilisateur. La première solution reste la prÊfÊrÊe des
artisans car elle leur permet d’en disposer en toute libertÊ, de l’amÊnager à leur guise, de l’utiliser sans regarder les kilomètres, et surtout de pouvoir le revendre à tout moment. Toutefois, l’incertitude sur l’activitÊ et les hÊsitations sur les investissements à engager dans le contexte de crise Êconomique, font de la location une alternative qui peut sÊduire, surtout face aux difficultÊs d’obtention de crÊdit que peuvent avoir certains
Un bon objet publicitaire P H
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La ComÊdie des Fleurs, possède trois vÊhicules  utilitaires  : une Fiat Scudo, un Mercedes Vito et une Smart. Depuis notre ouverture à Épinal il y a quatre ans, les vÊhicules nous servent non seulement pour les livraisons, mais aussi pour les approvisionnements. La Smart livre les petits bouquets et les deux camionnettes se chargent des grosses plantes ce qui nous Êvite de devoir les coucher et de les abÎmer. PossÊder un vÊhicule utilitaire me permet aussi d’en faire un bon objet publicitaire qui appuie la bonne image de l’entreprise, ils sont toujours propres et entretenus. Comme nos vÊhicules font environ 25 000 km par an, dont les trois quarts sont rÊalisÊs intra-muros, cela nous permet d’être bien identifiÊs et de nous distinguer. C’est un atout non nÊgligeable et indispensable.
12 Hommes & MÊtiers - °241 2010
TĂŠmoin
Ă€ chaque mĂŠtier son vĂŠhicule utilitaire O O
O M , ’ ,
M P .
entrepreneurs. En clair, il vous faut choisir en vous demandant si l’usage que vous aurez de votre VU sera de courte, moyenne ou longue durÊe. L’achat est donc conseillÊ pour ceux qui roulent beaucoup et ceux qui souhaitent conserver longtemps leur vÊhicule. La location est, elle, à privilÊgier pour ceux qui ne disposent pas d’apport, et ceux qui souhaitent changer souvent de vÊhicule. U ? AmÊnager l’intÊrieur de votre VU est indispensable pour protÊger la carrosserie, mais aussi pour gagner en productivitÊ et en sÊcuritÊ. Chaque annÊe, de nombreux accidents de VU trouvent leur origine dans des installations hasardeuses, des mauvais arrimages, voire des surcharges. Pour que du matÊriel ou des outils ne se transforment pas en dangereux projectiles lors d’un choc, il convient de choisir la bonne option. Le bois a l’avantage d’être une solution Êconomique ce qui explique qu’en France 75 % des VU en soient ÊquipÊs. Il coÝte jusqu’à deux ou trois fois moins cher que le mÊtal. La souplesse du bois permet aussi
Vitrines, gradins, tiroirs rÊfrigÊrÊs, lavabos sur tiroir, portes coulissantes, volets Êlectriques‌ Chaque camion magasin rÊalisÊ est un prototype.
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Depuis 56 ans, nous Êquipons le deuxième espace de vie de ces boulangers, bouchers et commerçants qui arpentent les routes et marchÊs de nos rÊgions.
Du sur-mesure pour s’adapter à l’activitÊ de nos clients. Notre premier rôle est de les conseiller ; c’est l’activitÊ qui dÊtermine le choix du vÊhicule et l’agencement ensuite. Snack roulant, boulangerie embarquÊe‌ nous travaillons avec des fourgons de toutes marques jusqu’aux poids lourds. Nous apportons du confort, de l’ergonomie, de la sÊcuritÊ, de l’hygiène et de la durabilitÊ, l’une des forces de notre entreprise. Construites de façon unitaire par notre atelier de menuisiers, mÊcaniciens et peintres, les cellules intÊrieures tout polyester rÊsistent très bien à l’Êpreuve du temps. Un de mes clients est dernièrement venu avec son vÊhicule, 38 ans de bons et loyaux services et seul le châssis est à changer ! Avec les exigences propres aux diffÊrents mÊtiers et celles imposÊes par la rÊglementation, les vÊhicules sont agencÊs tout en conformitÊ.
d’Êpouser les courbes du vÊhicule et d’optimiser l’espace. Le mÊtal constitue, quant à lui, un investissement durable et gagne du terrain en France. Le mobilier installÊ pourra être dÊmontÊ et transfÊrÊ d’un vÊhicule à un autre, ce qui constitue un avantage pour ceux qui changent souvent d’utilitaire. Son autre point fort est aussi la robustesse. Lors d’un choc à 50 km/h les Êtagères en bois ne rÊsistent pas, contrairement à celles en mÊtal. Le seul handicap du mÊtal reste finalement son prix, d’autant plus que les alliages les plus lÊgers sont les plus onÊreux.
L e vÊhicule utilitaire fait aujourd’hui partie de  la caisse à outils  des artisans. Avec 35 000 chefs d’entreprise lorrains, ce marchÊ est porteur d’autant plus que les marques rivalisent d’ingÊniositÊ pour dÊmontrer les atouts de leurs nouvelles gammes et options. Du VUL au châssis cabine, en passant par le fourgon ou le vÊhicule frigorifique, l’offre est considÊrable. Si cela peut nuire au fait d’avoir une vue d’ensemble, elle permet cependant à chaque artisan de trouver  vÊhicule à son pied . Et finalement, c’est bien là l’essentiel. Hommes & MÊtiers - °241 2010 13
MĂŠtier
Scieur
De la sciure ⎯ L’activitÊ scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant
technologiques que commerciaux, qui passent dĂŠsormais par des choix stratĂŠgiques. DĂŠcouverte et prĂŠsentation du milieu de la scierie.
C
omme l’explique Maurice Chalayer, PrÊsident de l’Observatoire des MÊtiers de la Scierie(1) , le mÊtier de scieur a radicalement changÊ.  Même si on touche toujours du bois , le mÊtier est devenu de plus en plus complexe. Le processus de production impose de  faire des choix rapides et prÊcis  pour rÊpondre à un cahier des charges de plus en plus exigeant des clients (quantitÊ, caractÊristiques mÊcaniques, exigences dimensionnelles et esthÊtiques), sans oublier les dÊlais, qui sont de plus en plus courts. S , En France, la quasi-totalitÊ des scieries sont issues d’entreprises à caractère familial. On ne le rÊpÊtera jamais assez : le scieur est un passionnÊ du bois, on a de  la sciure dans les veines , revendique Francis Duhoux, scieur à Ramonchamp. Pour lui, travailler dans le secteur a ÊtÊ plus qu’une passion,  une Êvidence . Mais Êvoluer dans le monde de la scierie c’est aussi accepter un mÊtier exigeant. L’artisan doit produire vite et bien un matÊriau  vivant et noble ,
14 Hommes & MÊtiers - °241 2010
pour rÊussir à le vendre par la suite sur un marchÊ très concurrentiel et dans un contexte d’image individualiste oÚ le manque de reconnaissance se fait sentir. Il est loin le temps oÚ le scieur n’Êtait qu’un  scieur de planches . DÊsormais, il doit s’atteler à la gestion d’un outil de travail performant à la pointe des dernières innovations technologiques. La scierie de village s’est, elle aussi, beaucoup modernisÊe : l’informatique, l’optimisation du dÊbit, la course à la productivitÊ, le marquage CE(2) des produits, la certification PEFC(3) ou encore l’orientation vers des produits plus ÊlaborÊs (traitement, sÊchage, rabotage et même aboutage) ont atteint des niveaux que les entreprises recherchent. U :
 À l’image de la grande distribution, dans notre sociÊtÊ de consommation, l’ensemble de la première transformation est rÊsolument appelÊ à modifier rÊgulièrement ses mÊthodes de travail ,
affirme Thierry Janès, co-dirigeant de la scierie Janès et de l’entreprise Timber avec son frère. Deux alternatives diffÊrentes, mais complÊmentaires, s’offrent aux scieries : emmener la scierie familiale vers du  cube  (volume), et s’orienter vers une augmentation de la production de manière constante, ce qui permet d’assurer une diminution du coÝt de transformation de la matière première pour gagner des parts de marchÊ. Ou ne plus privilÊgier la production et faire du  spÊcial . C’est-à -dire, aller vers l’offre de service et de proximitÊ en axant sa production vers des produits à forte valeur ajoutÊe. Cette dernière option, oblige les scieurs à se tourner de plus en plus vers une commercialisation des savoir-faire. Thierry Janès, pense que  c’est un service qui sera de plus en plus demandÊ . En effet, les clients reviennent à des anciennes valeurs de  contact  avec l’entreprise et apprÊcient d’avoir quelque chose de  spÊcial , d’unique. Deux orientations diffÊrentes stratÊgiquement qui peuvent parfois laisser le scieur perplexe.
Innovation U
Les deux tiers des scieries françaises achètent leur bois aux propriÊtaires forestiers privÊs ou publics de manière à mieux maÎtriser leur approvisionnement. Une autre partie de la profession achète des produits dÊjà sciÊs et se dirige vers des activitÊs de transformation du bois et de commercialisation des produits finis et semi-finis. Or, malgrÊ la diversitÊ des activitÊs de scierie, la moitiÊ des scieries françaises a disparu en moins de trente ans. À cela, dans les Vosges, on peut rapporter  l’effet ciseaux  : une forte pression sur le cours des matières premières qui s’explique par la ressource locale très prisÊe, et des marges qui s’effritent à cause de la crise Êconomique dont souffre le marchÊ de la construction bois. L
En dehors des difficultÊs que rencontre la filière, le monde du sciage possède de nombreux atouts. Les scieries s’ouvrent sur des thÊmatiques tendances comme la gestion durable des produits de la forêt ou encore la valorisation du bois local.  Il faut rÊhabituer les gens à utiliser du bois du pays  d’après Francis Duhoux. Des opportunitÊs rÊelles s’ouvrent sur des secteurs jusqu’ici peu exploitÊs. Dans les Vosges, troisième dÊpartement en termes de rÊcolte de bois,
surnommÊes la  wood valley , de nombreuses initiatives locales illustrent les dÊmarches d’innovation du secteur. À l’exemple de la scierie d’Yves Gaiffe à Champ-le-Duc, qui a su diversifier son activitÊ en proposant des produits rabotÊs ou encore de Benjamin Mathieu à XonruptLongemer qui a adoptÊ une phase de rÊflexion sur un produit fini à utiliser dans la construction bois‌ Les scieurs ne peuvent avoir que des retombÊes positives en s’engageant vers de nouvelles pratiques, de nouveaux marchÊs et en modernisant leur savoir-faire. De plus,  de nombreux dÊtails peuvent faire la diffÊrence  selon l’OMS (Observatoire des MÊtiers de la Scierie) :  PrÊvoir un espace d’accueil pour ses clients, mutualiser les espaces de vente pour tirer profit des zones de chalandises‌  Autant de conseils qui ancreront cette filière clef de la rÊgion, qualifiÊe et rÊputÊe dans le tissu artisanal local. (1) L’observatoire de la scierie - La Mure-sur-Azergue http://chalayer-scierie.chez-alice.fr (2) Le marquage CE est un passeport pour la libre circulation, en France et dans les autres pays de l’UE, des bois de structure (charpente par exemple). Il permet d’exporter sans être obligÊ de faire d’autres certifications, dans les pays frontaliers par exemple. Il garantit aux clients la conformitÊ des bois de structure incorporÊs dans les charpentes ou les constructions aux exigences de sÊcuritÊ indiquÊes dans la norme europÊenne et française NF EN 14081-1. (3) Pour pouvoir garantir au consommateur qu’il achète du bois sans se rendre complice de la dÊforestation, les dÊmarches de certification se sont beaucoup dÊveloppÊes ces dernières annÊes. Le label PEFC garantit au consommateur que les produits ont ÊtÊ fabriquÊs à partir de bois rÊcoltÊs dans une forêt gÊrÊe durablement et que l’achat est  bon pour la planète .
V ,
Afin de rÊpondre aux besoins de la filière artisanale du bois, un centre de ressources a ÊtÊ crÊÊ spÊcifiquement. Sa vocation est d’identifier des solutions adaptÊes aux attentes des petites entreprises et ainsi de les accompagner dans leurs dÊmarches de dÊveloppement par l’innovation.Le CETIFAB travaille actuellement sur deux actions phares : ➼ Le projet  Cœur de Tendon  : il porte sur une extension/rÊnovation d’un groupe pÊriscolaire en milieu rural. Il s’agit de renouer la filière artisanale du bois en concevant un dispositif constructif innovant et reproductible, à partir de bois local transformÊ et mis en œuvre par les artisans locaux. ➼ L’accompagnement des scieurs : un travail de fond auprès des scieurs artisanaux afin de les aider à amÊliorer leur compÊtitivitÊ, à s’adapter, à trouver des produits originaux et à pÊrenniser l’activitÊ en dÊveloppant un service de proximitÊ. POUR TOUT RENSEIGNEMENT, CONTACTEZ LE CENTRE DE RESSOURCES CETIFAB À LA CMA VOSGES AU 03 29 69 55 52.
Hommes & MÊtiers - °241 2010 15
MĂŠtier Meuse
Le mĂŠtier de scieur
O pour mieux trancher ⎯ CrÊÊe avec 2 associÊs en 1984 par Monsieur Bellet, la SociÊtÊ europÊenne de transformation du
bois emploie jusqu’à 15 salariÊs. En 1997, l’entreprise quitte le site de Varney pour s’installer à Musset Val d’Ornain. En 2008, la sociÊtÊ est reprise par la fille de Monsieur Bellet, elle compte aujourd’hui 9 salariÊs et produit des avivÊs, des traverses de charpente et de chemin de fer.
E
n nous prÊsentant le mÊtier de scieur, Mme Bellet insiste sur l’importance de l’Êvaluation visuelle de la qualitÊ du bois à chaque Êtape de la production.
L’ C’est dÊjà à l’achat des grumes que le scieur doit en apprÊcier la qualitÊ du bois. Les grumes sont choisies en fonction de la production souhaitÊe. Par exemple, une pièce qui comporte beaucoup de nœuds ne sera pas utilisÊe pour des avivÊs ou encore des traverses de charpente. Évidemment, d’autres critères de choix sont pris en considÊration. Cette sÊlection des grumes s’opère à partir d’une apprÊciation visuelle expÊrimentÊe. Elle constitue une Êtape majeure du mÊtier de scieur puisqu’elle 16 Hommes &MÊtiers - ° 241 2010
dÊtermine la qualitÊ de la production finale mais aussi la valeur d’achat des grumes. Lorsque celles-ci ne sont pas directement livrÊes par l’exploitant forestier, il appartient au scieur d’organiser le dÊbardage et la livraison en faisant appel à un transporteur spÊcialisÊ. L’
Ce premier sciage permet, là encore, à partir d’une apprÊciation visuelle de distinguer les pièces principales des sciages secondaires c’est-à -dire celles qui en fonction de leurs qualitÊs seront affectÊes à une production plutôt qu’à une autre. L’Êcorceur dÊtermine en fonction de la qualitÊ de la grume les utilisations possibles et fait des choix de coupe
situÊs entre le 1er et le 4e choix. C’est à ce poste que se fait la valeur ajoutÊe, d’oÚ la place stratÊgique de l’Êcorceur. L
Le scieur rÊceptionne les billons (morceaux issus du dÊbit de la grume). Il Êtablit, une fois de plus en fonction de son apprÊciation de la qualitÊ des pièces, la nature de la production. Enfin, lorsque les billons sont transformÊs en traverses ou en avivÊs, la dÊligneuse enlève l’aubier et assure les coupes de finition au niveau des largeurs. Autre poste clÊ de la scierie, le scieur travaille avec un souci constant d’optimiser le sciage afin de rentabiliser au mieux la
matière première en fonction des commandes des clients. L
À cette dernière Êtape, il s’agit de trier les avivÊs pour con stituer de s paquets de 4 choix diffÊrents. Ce travail de sÊlection est tout aussi important puisqu’il doit garantir au client, et notamment au fabricant de parquet, une qualitÊ homogène. L’ Si l’entreprise compte des clients fidèles, elle espère aussi en trouver de nouveaux. Avec la hausse des coÝts de transport, la concurrence chinoise est moins importante, en revanche les entreprises russes qui jusqu’alors manquaient d’homogÊnÊitÊ au niveau du triage, devient plus vive.
En bref
Éclairage Paroles d’expert
C
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O
son entreprise artisanale ?
J
. P -
’ ’ ? Oui, lors de l’immatriculation, si vous exercez votre activitÊ exclusivement à l’extÊrieur, vous pouvez dÊclarer votre activitÊ à l’adresse de votre domicile, et ce malgrÊ les interdictions contractuelle ou lÊgislative Êventuelles (bail, règlement de copropriÊtÊ, plan local d’urbanisme‌). P -
’ ’ ? Oui, vous pouvez exercer votre activitÊ chez vous, dès lors qu’aucune disposition contractuelle ou lÊgislative ne s’y oppose (ex : clause du bail, règlement de copropriÊtÊ). M
’ . Q ? Fiscalement, il est possible de dÊduire du revenu de l’entreprise : ■le montant rÊel des frais d’achat, ■le montant rÊel des frais d’entretien et de rÊparation, ■l’amortissement des constructions. Mais, lors de la revente, le calcul de la plusvalue sera effectuÊ sans apporter de correctif au prix d’achat, et sans exonÊration au titre de la durÊe de dÊtention. Toutefois, il existe des exonÊrations pour les plus-values
rÊalisÊes par des contribuables relevant de l’impôt sur le revenu rÊalisant des recettes annuelles infÊrieures à certains seuils. J . Q ? Vous avez le choix d’inscrire ou non à l’actif de l’entreprise, l’immeuble dont vous êtes propriÊtaire et qui est affectÊ à l’activitÊ de l’entreprise : ■si vous inscrivez l’immeuble à l’actif de l’entreprise, vous êtes dans la situation dÊcrite à la question prÊcÊdente ; ■si vous le maintenez dans votre patrimoine privÊ, vous pouvez, pendant la pÊriode de dÊtention du bien, dÊduire au titre des charges de l’entreprise les sommes correspondant au loyer normal de l’immeuble lorsque l’entreprise relève des BIC ou BNC. Ce loyer est alors dÊclarÊ dans la catÊgorie des revenus fonciers. L’intÊrêt est de rÊduire le bÊnÊfice imposable et donc l’assiette des cotisations sociales. De plus, au moment de la vente de l’immeuble, la plus-value est imposÊe dans les conditions des plus-values des particuliers : abattement de 10 % par annÊe de dÊtention au-delà de la cinquième entraÎnant une exonÊration au bout de 15 ans. Mais toutes les charges liÊes à la propriÊtÊ et au fonctionnement ne sont pas dÊductibles du bÊnÊfice de l’entreprise individuelle.
La RÊgion Lorraine lance un appel aux artisans d’art de Lorraine pour la rÊalisation de trophÊes pour la 50e Édition du Circuit de Lorraine, course cycliste professionnelle qui se dÊroulera du 16 au 23 mai 2010 en 5 Êtapes : ➼ Thionville (57) à Jarny (54), ➼ Pagny-sur-Moselle (54) à Chantraine (88), ➼ Raon l’Étape (88) à Saint-Avold (57), ➼ Parc Wallygator (57) à Belleville (55), ➼ Metz (57) à Hayange (57). Sensible à la nÊcessitÊ d’une promotion de la très haute qualitÊ des savoir-faire lorrains dans les mÊtiers d’art, et à l’intÊrêt du soutien aux dÊmarches de crÊativitÊ dans ce secteur, le Conseil RÊgional souhaite ainsi permettre aux artisans d’art et ateliers d’art de Lorraine d’exprimer tous leurs talents. Ce concours et la promotion attachÊe à ses rÊsultats constituent par ailleurs une opportunitÊ rÊelle de promotion pour les laurÊats. Un règlement avec cahier des charges a ÊtÊ ÊlaborÊ pour ce concours et le budget prÊvu pour la rÊalisation de ces 6 trophÊes similaires, a ÊtÊ fixÊ à 4 000 euros. Le retour des propositions est attendu au plus tard pour le 3 mars 2010. Un jury de sÊlection se rÊunira le vendredi 5 mars pour choisir une proposition. Les trophÊes rÊalisÊs devront être livrÊs à la RÊgion Lorraine pour le 3 mai 2010. Les trophÊes  Circuit de Lorraine 2010  seront remis à titre de rÊcompense à chacun des leaders au classement gÊnÊral à l’issue de chaque Êtape ainsi qu’au vainqueur final pour lequel le trophÊe devra être d’une taille supÊrieure. Le 6e exemplaire sera conservÊ par le Conseil RÊgional à titre de mÊmoire du prÊsent concours et de la manifestation ainsi soutenue. Les artisans intÊressÊs sont invitÊs à demander dans les meilleurs dÊlais le règlement auprès de Christophe De Lavenne, Chef de Projet MÊtiers d’Art d’Inffolor (11 Place de Paris, 54500 Vandœuvre-Lès-Nancy, TÊl. : 03 83 54 58 48, e-mail : cdelavenne@inffolor.org). Hommes & MÊtiers - °241 2010 17
Bravo !
Éclairage
C ’E 2010
’
, ’ !
Loi de finances 2010
Les pour nos entreprises Les seuils d’application du rĂŠgime de la micro-entreprise ont ĂŠtĂŠ rĂŠĂŠvaluĂŠs. Livraisons de biens, ventes Ă consommer et prestations d’hĂŠbergement : le seuil passe de 80 000 â‚Ź Ă 80 300 â‚Ź. Les autres prestations de services : le seuil passe de 32 000 â‚Ź Ă 32 100 â‚Ź. â– Les règles d’application de la TVA sur les prestations de service rĂŠalisĂŠes dans l’Union EuropĂŠenne sont modifiĂŠes. Une rĂŠunion sur cette thĂŠmatique sera organisĂŠe au cours du 1er trimestre avec la Cellule EUROPE de la RĂŠgion pour prĂŠsenter aux entreprises concernĂŠes ces nouvelles dispositions â– L’exonĂŠration d’impĂ´t sur les bĂŠnĂŠfices octroyĂŠe aux entreprises nouvelles est prorogĂŠe jusqu’au 31 dĂŠcembre 2010 â– La rĂŠforme de la taxe professionnelle : cette dernière mesure est sans conteste la mesure phare de la Loi de finances 2010. Depuis le 1er janvier 2010, la taxe â–
professionnelle est remplacÊe par la contribution Êconomique territoriale, qui correspond à la part actuelle de la taxe professionnelle assise sur les valeurs locatives foncières. La cotisation foncière des entreprises reste Êtablie dans chaque commune oÚ le redevable dispose de locaux ou de terrains. Tous les redevables de la cotisation sont assujettis à une cotisation minimum fixÊe par le conseil municipal et compris entre 200 ₏ et 2 000 ₏. La deuxième composante de cette contribution est une cotisation sur la valeur ajoutÊe des entreprises Êgale à une fraction de la valeur ajoutÊe produite par l’entreprise, obtenue en multipliant la valeur ajoutÊe par un taux unique de 1,5 %. À noter : un dÊgrèvement est mis en place pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 152 500 ₏ et 50 millions d’euros.
L’Artisanat, premier partenaire de l’Êquipe de France masculine de handball, est heureux de saluer la victoire des  Experts  et leur titre de Champions d’Europe 2010. Champions olympiques en 2008, Champions du Monde en 2009, Champions d’Europe en 2010. Avec le handball, l’Artisanat collectionne les titres et confirme avec son partenaire le talent et la rÊputation qui font d’eux les ARTISANS de la VICTO VICTOIRE.
Aide mĂŠmoire Smic horaire i h i bbrut :
➼ 8,86 ₏ (depuis le 01/01/10)
Smic mensuel brut ➼ 1 343,77 ₏
SÊcuritÊ Sociale : ➼ Trimestre : ➼ Mensuel :
8 655 â‚Ź 2 885 â‚Ź
Indice du coĂťt de la construction INSEE :
➼ 3e trim. 2008 ➼ 4e trim. 2008 ➼ 1er trim. 2009 ➼ 2e trim. 2009 ➼ 3e trim. 2009
1 594 1 523 1 503 1 498 1 502
Indice National Bâtiment BT01 : ➼ Septembre 2009 : 803
Taux de l’intÊrêt lÊgal 2009 : ➼ 3,79 % (JO du 11/02/09)
RĂŠglementation
L taxe locale sur la publicitĂŠ extĂŠrieure concerne La surtout les grandes surfaces
Dans certaines communes lorraines, les enseignes, prÊ-enseignes et dispositifs publicitaires sont soumis depuis 2009 à la taxe locale sur la publicitÊ extÊrieure (TLPE). Plus l’enseigne est grande, plus la taxe coÝte cher. Les tarifs de droit commun sont les suivants (avec des variations possibles) :
Nombre d’habitants dans la commune
Somme des superficies des enseignes sur un même bâtiment 7 m²
12 m²
12 m² 50 m²
> 50 m²
< 50 000
ExonĂŠration *,
15 â&#x201A;Ź m² / an
30 â&#x201A;Ź / m² / an
60 â&#x201A;Ź / m² / an
50 000 < 199 000
sauf dĂŠlibĂŠration contraire du conseil municipal **
20 â&#x201A;Ź / m² / an
40 â&#x201A;Ź / m² / an
80 â&#x201A;Ź / m² / an
* Ex. : Vandoeuvre-lès-Nancy (54), Metz (57)â&#x20AC;Ś / ** Ex. : Audun-le-Tiche, Bouzonville (57)â&#x20AC;Ś Une application facultative En pratique, les tarifs diffèrent dâ&#x20AC;&#x2122;une ville Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autre et de nombreuses communes nâ&#x20AC;&#x2122;ont pas encore tranchĂŠ, notamment dans la Meuse et dans les Vosges. En effet, les communes qui appliquaient dĂŠjĂ au moins une taxe sur la publicitĂŠ (taxe frappant les affiches, rĂŠclames et enseignes lumineuses, taxe sur les emplacements publicitaires fixes et taxe sur les vĂŠhicules publicitaires) ont deux choix. Soit elles conservent une taxe sur la publicitĂŠ et dans ce cas, la TLPE remplace les prĂŠcĂŠdentes taxes. Soit elles refusent la TLPE et ne peuvent ainsi plus appliquer aucune taxe sur la publicitĂŠ. Les communes qui nâ&#x20AC;&#x2122;appliquaient jusque-lĂ aucune taxe sur la publicitĂŠ peuvent soit poursuivre dans ce sens, soit adopter la TLPE.
â&#x17E;Ľ Pour en savoir plus sur la situation dans votre commune, renseignez-vous auprès de votre mairie - Voir ĂŠgalement une fiche technique sur la TLPE : http://www.cdcf.com/docs_public/doc68.pdf
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