H et M 241

Page 1

Hommes & MĂŠtiers

LE MAGAZINE DE VOTRE CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT

N°241 FÉVRIER 2010 0,46 â‚Ź

&

Pensez Ă verser votre taxe d'apprentissage avant le 28 fĂŠvrier 2010 !

MĂŠtier S :

Dossier V : ? Meuse



Sommaire Éditorial Actualité _

Au-delà de la crise V

4 Un nouveau visage chez Norisko

Métier _ 5 Taxe d’apprentissage 2010 : bordereau, mode d’emploi 6 Portes ouvertes sur l’apprentissage : J’aime L’Apprentissage ! 7 À vos scotchs, pistolets à colle, l’étanchéité à l’air des bâtiments en dépend ! 8 Formations : demandez le programme !

Dossier _

14 Scieur : de la sciure dans les veines L’activité scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant technologiques que commerciaux, qui passent désormais par des choix stratégiques. Découverte et présentation du milieu de la scierie. 16 M. et Mme Bellet : observer pour mieux trancher

Repères _

Véhicules utilitaires : comment bien choisir ? L’offre en véhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiée que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions différentes du Peugeot Boxer. Hommes & Métiers vous permet d’y voir un peu plus clair…10 à 13

© Fotolia.com

17 Paroles d’expert : où domicilier son entreprise artisanale ?

18 Loi de finances 2010 : les dispositions majeures pour nos PME 18 La taxe locale sur la publicité extérieure concerne surtout les grandes surfaces

oilà maintenant plus d’un an que la crise touche indistinctement toutes les entreprises. Au vu des enquêtes réalisées, les entreprises artisanales sont cependant celles qui s’en sortent le mieux. Ancrées dans les territoires et fers de lance de l’économie de proximité, elles offrent, en effet, une capacité d’adaptation que n’ont certainement pas celles qui fonctionnent à plus grande échelle. Moins d’inertie et de fatalisme et plus de réactivité et de créativité ; voilà certainement les ingrédients qui leur ont permis de mieux surmonter les difficultés actuelles. Sans tomber dans un optimisme béat et sans baisser la garde, il appartient désormais aux chefs d’entreprise de se projeter au-delà de la crise, pour rebondir et saisir les opportunités. C’est aujourd’hui qu’il faut semer pour récolter demain. À ce propos, le slogan retenu pour la prochaine Semaine nationale de l’artisanat, « Pour vous, l’artisanat invente chaque jour », me semble tout à fait approprié au contexte actuel. Dans le même ordre d’idée, l’organisation d’une Semaine de l’apprentissage, avec comme point d’orgue une journée « portes ouvertes » le samedi 20 mars dans tous les CFA meusiens, est également une incitation à penser le futur et à donner du sang neuf à nos entreprises, en recrutant des jeunes. Enfin, pour ceux qui envisagent de changer de véhicule, quelques conseils et témoignages dans ce numéro vous permettront d’optimiser votre achat. Bonne lecture ! Le président Frédéric Bianchi

Magazine édité par l’Association pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat Lorrain. n. esChambres de Métiers et de l’Artisanat de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de la Moselle et des VosgesARCHE Épinal. Directeur de la publication : P. STREIFF. Rédacteurs en chef : I. MOLIN - L. FEDERSPIEL - T. LATARCHE - A. MESSENET. Rédaction graphique : Pixel Image - Metz. Conception et réalisation : TEMA|presse - Metz. Dépôt légal : N° 1.042 - Février 2010. ISSN 2104-4325. Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

Hommes & Métiers - °241 2010 3


ActualitĂŠ Meuse

Un chez Norisko

⎯ Depuis le 1er octobre 2009, Michel Beauchet a repris le contrôle technique Norisko d’Étain.

C

ette idĂŠe de s’installer Ă son compte, il l’avait dĂŠjĂ ĂŠtudiĂŠe quelques annĂŠes auparavant mais l’affaire n’avait pas abouti. Ainsi, lorsque Monsieur Louyot lui fait part de la vente de sa structure, il saisit l’opportunitĂŠ. L’entreprise dans laquelle il travaille proposait au personnel un plan de dĂŠpart volontaire. Monsieur Beauchet n’hĂŠsite pas très longtemps, il nĂŠgocie son dĂŠpart et se lance avec entrain et dynamisme dans la reprise d’entreprise. Le parcours administratif n’est pas toujours ĂŠvident mais grâce Ă l’accompagnement et au suivi de la Chambre de MĂŠtiers et de l’Artisanat de la Meuse tout se dĂŠroule bien. Il effectue le stage prĂŠalable Ă l’installation et bĂŠnĂŠficie

Portrait d’apprentie

de soutien lors du montage des dossiers de subventions, prĂŞt d’honneur, etc. En tant que chef d’entreprise, Michel Beauchet souhaite ĂŠtablir une relation de confiance avec sa clientèle constituĂŠe de particuliers, des garages du secteur et de quelques entreprises. Prochainement, il va rĂŠaliser des

travaux afin d’agencer un espace dĂŠdiĂŠ Ă la clientèle. Ses mots d’ordre : disponibilitĂŠ et flexibilitĂŠ. Il tient ĂŠgalement Ă privilĂŠgier l’aspect confidentiel lors de la restitution du diagnostic. Pour informer la clientèle du changement de propriĂŠtaire, il a fait distribuer plus de 12 000 tracts

avec une offre spÊciale valable sur deux ans, sur 4 cantons (Étain, Fresnes, Spincourt, Damvillers). Des articles de presse sont Êgalement parus dans L’Est rÊpublicain, le journal de la Codecom et le magazine du 3e RHC. Le passage du tÊmoin s’est passÊ dans d’excellentes conditions.  Cette reprise est un bon tremplin. Elle me permet de faire ce dont j’ai toujours eu envie : être à mon compte et en même temps dÊcouvrir le monde de l’artisanat , conclut Michel Beauchet. Pour le rencontrer, n’hÊsitez pas, le contrôle technique vous ouvre ses portes : du lundi au vendredi de 8 h 00 à 19 h 00 et le samedi de 7 h 00 à 12 h 00.

➼ Contacts

Norisko - 4 rue du Pont - Étain TÊl. : 03 29 87 27 27

LLa peinture au fÊminin C CONSTANCE LIGIER, APPRENTIE EN CAP PEINTRE CHEZ PERGENT PEINTURE ET AU CFA BTP 54 55 À PONT À MOUSSON.

Les cheveux courts, noirs, le sourire, la gentillesse, Constance est une ravissante jeune fille de 19 ans, aux objectifs affichĂŠs : dĂŠcrocher une mention complĂŠmentaire en peinture dĂŠcoration (MC). Un BAC ComptabilitĂŠ en poche, cette jeune Meusienne s’est inscrite au CFA Bâtiment de Pont-Ă -Mousson oĂš elle suit sa première annĂŠe de CAP. Après sa formation initiale, Constance s’est retrouvĂŠe sans formation et sans emploi. Depuis toujours attirĂŠe par les mĂŠtiers manuels, elle participe Ă une action de dĂŠcouverte dans diffĂŠrents secteurs professionnels. Après une pĂŠriode d’application en peinture, elle choisit de s’investir dans cette voie et contacte l’entreprise Pergent Peinture pour dĂŠcrocher un contrat d’apprentissage. Elle apprĂŠcie dans ce mĂŠtier la diversitĂŠ et la minutie des travaux qui lui sont proposĂŠs permettant d’avoir des tâches diversifiĂŠes. Après l’obtention de son CAP, elle envisage de poursuivre sa formation par un BP Peinture avant la Mention ComplĂŠmentaire DĂŠcoration. Elle pourrait ĂŠgalement s’inscrire dès cette annĂŠe au concours rĂŠgional des Olympiades des MĂŠtiers.

4 Hommes & MÊtiers - °241 2010


Taxe d’apprentissage 2010

Bordereau : ’

A ! L ’

28 . T

. - . .

⎯ Comment remplir le bordereau destinÊ au versement de votre taxe d’apprentissage à la Chambre RÊgionale de MÊtiers et de l’Artisanat de Lorraine ? RÊponse pratique en image‌

NB : Les entreprises ayant rÊglÊ la taxe d’apprentissage 2009 à la Chambre RÊgionale de MÊtiers de Lorraine recevront, courant janvier, un bordereau de collecte personnalisÊ par courrier.

V 2009

V , S

C T

V

T ’A

A

nfo

P ’ 2 CFA ? P Notre CFA Louis-Prioux de Bar-le-Duc et le CFA-BTP de Pont-Ă -Mousson accueillent plus de 1 000 jeunes par an afin de les former Ă l’un des mĂŠtiers de l’artisanat. La taxe d’apprentissage que vous versez est utilisĂŠe pour financer les filières de formation. Des investissements très importants sont rĂŠalisĂŠs pour donner la possibilitĂŠ aux jeunes d’apprendre un mĂŠtier dans les mĂŞmes conditions que dans votre entreprise. Si la taxe est un impĂ´t, c’est le seul dont vous pouvez choisir le destinataire. Vous pouvez donc contribuer Ă former vos futurs salariĂŠs et peut-ĂŞtre mĂŞme vos futurs repreneurs.

Vendre ses services en Europe : nouveau mode d’emploi en 2010 V Europe

M METTEZ VOUS Ă€ JOUR DES NOUVELLES FORMALITÉS ADMINISTRATIVES ET DES NOUVELLES RĂˆGLES EN MATIĂˆRE DE TVA DANS L’UNION EUROPÉENNE, PARTICIPEZ AT AUX ATELIERS PRATIQUES Ă€ VERDUN LE 11 MARS ET Ă€ BAR LE DUC LE 16 MARS 2010.

Vous vendez ou achetez des biens et services au sein de l’Union EuropĂŠenne ? Faites le point sur vos obligations depuis janvier 2010 lors de nos ateliers pratiques (places limitĂŠes : rĂŠservation au 03 87 33 60 80) : ➼ FormalitĂŠs administratives : ce qui change avec la Directive Services. ➼ Facturer HT ou TTC : comprendre les nouvelles règles de facturation en matière de TVA. ➼ La nouvelle DĂŠclaration EuropĂŠenne de Services : qui doit la remplir et comment ? ➼ Se faire rembourser la TVA payĂŠe dans un autre État membre : quelle nouvelle procĂŠdure ? Les ateliers seront animĂŠs par un intervenant de l’administration fiscale et l’administration des douanes sur les sites des Chambres de Commerce et d’Industrie et des Chambres de MĂŠtiers et de l’Artisanat de Meuse.

Hommes & MÊtiers - °241 2010 5


ActualitÊ Meuse Portes ouvertes sur l’apprentissage - samedi 20 mars 2010

J’aime L’A ! ⎯ L’apprentissage a le vent en poupe. Le nombre de jeunes qui choisissent de faire leurs Êtudes par

cette voie est en progression constante. Ce sont surtout les diplĂ´mes et les filières post-Bac jusqu’à Bac +5 qui attirent de plus en plus de candidats.

E

n cette pÊr iode d’incertitude, c’est normal que les jeunes fassent des choix concrets et investissent dans les modes de formation qui offrent les meilleurs rÊsultats en termes d’emploi (3 apprentis sur 4 trouvent un emploi à l’issue de leur formation). C’est logique, tous les diplômes et les mÊtiers prÊparÊs dans le cadre du contrat d’apprentissage correspondent à des attentes et des besoins d’entreprises. Le fait d’apprendre son mÊtier en travaillant dans une entreprise et de suivre des cours dans un centre de formation permet aux jeunes de se construire une vÊritable expÊrience

Zoom

professionnelle et percevoir un salaire. C’est bien entendu les atouts majeurs du système de l’alternance. En apprentissage, du CAP Ă Bac +5, on prĂŠpare exactement les mĂŞmes diplĂ´mes que par

la voie scolaire. C’est juste la mĂŠthode pĂŠdagogique qui change. Pour connaĂŽtre toutes les possibilitĂŠs de l’apprentissage, les filières, les diplĂ´mes du CAP Ă Bac +5, les entreprises qui forment des apprentis‌ ne

manquez pas  La semaine de L’Apprentissage , du 15 au 21 mars et la journÊe  portes ouvertes  dans tous les CFA meusiens le 20 mars 2010 (voir encadrÊ ci-dessous pour plus de prÊcisions sur ces rendez-vous).

•nfo S L’A

15 21

Portes ouvertes le samedi 20 mars ■À Bar-le-Duc • CFA agricole – EPL Agro • CFA europĂŠen Louis-Prioux • CFA Bâtiment (dans les CFA Louis-Prioux) • CFA de l’Industrie ■À Verdun CFA agricole – EPL Agro ■À Vigneulles et Stenay Maisons familiales et rurales ➼ R 03 29 79 76 60

Rosa Saraiva, prÊsidente de l’UPA R

L 7 dĂŠcembre dernier, Rosa Saraiva, actuelle prĂŠsidente de Le l’Union dĂŠpartementale de la coiffure de la Meuse, a ĂŠtĂŠ dĂŠsignĂŠe prĂŠsident de l’UPA (Union professionnelle artisanale), l’organisation prĂŠsidente patronale reprĂŠsentative des 2 400 entreprises artisanales du secteur de mĂŠtiers de l’alimentation, de la fabrication, des services et du bâtiment. Rosa Saraiva, âgĂŠe de 47 ans, a commencĂŠ comme apprentie Ă Dieue au Salon Daniel. Elle a obtenu son CAP en 1979 et ses BP et BM en 1982 avant d’installer son salon Diminutif Ă Verdun en 1984. CrĂŠĂŠe en 1983 dans le dĂŠpartement, l’Union professionnelle artisanale est constituĂŠe des trois organisations dĂŠpartementales reprĂŠsentatives des mĂŠtiers de l’artisanat, Ă savoir : â– La ConfĂŠdĂŠration de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (dite CAPEB) â– La ConfĂŠdĂŠration nationale de l’artisanat, des mĂŠtiers et des services (dite CNAMS) â– La section artisanale de la ConfĂŠdĂŠration gĂŠnĂŠrale de l’alimentation en dĂŠtail (dite CGAD). L’UPA a pour objectif de mettre en exergue les incidences des politiques dĂŠpartementales sur l’activitĂŠ gĂŠnĂŠrale des entreprises du secteur des mĂŠtiers.

6 Hommes & MÊtiers - °241 2010


Ă€ , , Carnet vert Fiche n°4 ’ ’ !

Par le CPIE WoĂŤvre-CĂ´tes de Meuse

Avec l’arrivĂŠe des labels de type Bâtiment Basse Consommation (BBC-effinergie), l’ÊtanchĂŠitĂŠ Ă l’air des bâtiments est en devenir d’être obligatoirement prise en compte dans les constructions neuves mais aussi dans la rĂŠnovation.

Pose du premier lĂŠ de la membrane sur une structure raillĂŠe.

Pose de la deuxième partie de la membrane.

L’ÊtanchĂŠitĂŠ Ă l’air qu’est-ce que c’est ? L’ÊtanchĂŠitĂŠ Ă l’air est une rĂŠduction des flux d’air parasites Ă travers les discontinuitĂŠs de l’enveloppe des bâtiments. Cette infiltration d’air parasite dans les bâtiments est due en grande partie aux fissures dans les murs de l’enveloppe, les menuiseries, (les liaisons murs/ fenĂŞtres, seuils de portes, coffres de volets roulants) et l’appareillage ĂŠlectrique (gaines ĂŠlectriques, boĂŽtiers de prise). En France, deux maisons sur trois prĂŠsentent une permĂŠabilitĂŠ Ă l’air supĂŠrieure Ă 1,3 m3/m².h, alors qu’au niveau de la rĂŠglementation thermique 2005 la valeur de rĂŠfĂŠrence est de 0,8 m3/m².h. Ă€ titre indicatif, le label BBC-effinergie doit avoir une permĂŠabilitĂŠ Ă l’air infĂŠrieure Ă 0,6 m3/m².h.

L’ÊtanchĂŠitĂŠ en pratique Un bâtiment ĂŠtanche Ă l’air est soit composĂŠ d’une structure porteuse constituĂŠe de matĂŠriaux Ă très faible permĂŠabilitĂŠ, (bois de type KLH aux liaisons soigneusement traitĂŠes, par exemple), soit doublĂŠ d’un film d’ÊtanchĂŠitĂŠ sur toute la structure. Les films d’ÊtanchĂŠitĂŠ se dĂŠfinissent fondamentalement par leur capacitĂŠ Ă favoriser, Ă rĂŠguler la migration de la vapeur d’eau entre les diffĂŠrents milieux et surtout Ă empĂŞcher les flux d’air traversants. La mise en Ĺ“uvre de cette membrane,

ÉtanchÊification des lÊs et des passages de gaine à l’aide d’un scotch adaptÊ, mise en œuvre d’un liserÊ de colle sur les parties basses et hautes du mur et autour des ouvertures, fenêtres‌

appelĂŠe aussi rĂŠgulateur de vapeur ou encore freine vapeur, nĂŠcessite un agrafage sur les structures sous jacentes et une solidaritĂŠ entre les diffĂŠrents morceaux et Ă la structure par des rubans adhĂŠsifs et des colles spĂŠcifiques. L’ensemble des liaisons sol-mur, mur-plafond, dormant-bâti, passage de câble etc., doit ĂŞtre ĂŠtanchĂŠifiĂŠ Ă l’aide de manchon ĂŠtanche Ă coller sur le rĂŠgulateur de vapeur ou avec un ruban adhĂŠsif. Lors de la mise en Ĺ“uvre ou après la pose, toute dĂŠtĂŠrioration de la membrane doit ĂŞtre rĂŠparĂŠe avec le ruban adhĂŠsif fourni avec la membrane.

Les intĂŠrĂŞts d’une bonne ĂŠtanchĂŠitĂŠ L’ÊtanchĂŠitĂŠ Ă l’air permet de rĂŠduire les besoins ĂŠnergĂŠtiques en supprimant les entrĂŠes d’air traversantes. Elle permet ĂŠgalement une augmentation de la durĂŠe de vie du bâtiment par l’Êvacuation de la vapeur d’eau qui ne reste pas en stagnation dans les murs, ce phĂŠnomène est la cause de moisissures‌ Grâce Ă une ĂŠtanchĂŠitĂŠ parfaite, le confort de vie Ă l’intĂŠrieur de l’habitat est meilleur, les parois sont Ă la mĂŞme tempĂŠrature que l’air ce qui entraĂŽne la suppression des sensations de courants d’air froids.

Une mise en œuvre soignÊe Pour obtenir une ÊtanchÊitÊ à l’air efficace,

Rendu après la pose du BA13.

il est nĂŠcessaire d’impliquer tous les corps de mĂŠtiers qui interviennent dans la conception ou la rĂŠhabilitation d’un bâtiment. Cette implication permettra de travailler avec un mĂŞme objectif de rĂŠsultat de manière Ă ce que les dĂŠfauts de mise en Ĺ“uvre, le cas ĂŠchĂŠant, ne mettent pas en pĂŠril l’ÊtanchĂŠitĂŠ. Ce nouveau mode constructif sera demain la norme Ă adopter lors de travaux d’isolation pour rĂŠaliser des ĂŠconomies d’Ênergie et augmenter le confort thermique de l’habitation. C’est donc dès maintenant qu’il est utile de s’y intĂŠresser et de l’appliquer !

Qui sommes-nous ? Association Rencontres Services Environnement (ARSEN) est une association loi 1901, labellisĂŠe sous l’appellation CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement), label national attribuĂŠ aux associations ayant comme missions d’intĂŠgrer l’environnement dans le dĂŠveloppement local et d’Êduquer le citoyen Ă l’environnement. Au CPIE WoĂŤvre-CĂ´tes de Meuse, la prise en compte de l’environnement est dĂŠveloppĂŠe de manière transversale Ă travers deux missions : l’Êducation Ă l’environnement et l’amĂŠnagement des territoires.

➼ En savoir plus : www.cpie-meuse.eu

nfo

L M E ’ ‌ Vous recherchez un salariÊ, un apprenti‌ une information sur les aides à l’embauche‌ TÊlÊphonez à la Chambre de MÊtiers et de l’Artisanat de la Meuse. TÊl. : 03 29 79 76 60

Hommes & MÊtiers - °241 2010 7


ActualitĂŠ Meuse Formations - 1er semestre 2010

➼ Contact CMA

Demandez !

Laurence Thimouy au 03 29 79 76 65 ou l.thimouy@cma-meuse.fr

INFORMATIQUE – BUREAUTIQUE – INTERNET – MULTIMÉDIA

DURÉE

BAR-LE-DUC

VERDUN

DĂŠmarrer en informatique

1 jour / 7 heures

Prochaine session 2e semestre

29 mars

Initiation WORD

2 jours / 14 heures

Prochaine session 2e semestre

12 et 13 avril

Perfectionnement WORD

1 jour / 7 heures

11 mars

29 avril

Initiation EXCEL

2 jours / 14 heures

Prochaine session 2e semestre

31 mai et 1er juin

Perfectionnement EXCEL

1 jour / 7 heures

1er avril

17 juin

Utiliser Internet et la messagerie

1 jour / 7 heures

27 mai

Prochaine session 2e semestre

Publisher

2 jours / 14 heures

07 et 08 juin

21 et 22 juin

RĂŠaliser son site Internet

4 jours / 28 heures

1er, 08, 15 et 22 1er, 08, 15 et 22 fĂŠv. mars / 15, 22, 29 av. 20, 27 mai et 06 mai et 03, 10 juin

COMMERCE – VENTE - PUBLICITÉ

DURÉE

BAR-LE-DUC er

VERDUN

Concevoir des publicitĂŠs efficaces

2 jours / 14 heures

1 et 2 mars

17 et 18 mai

Savoir vendre et ĂŠtablir des relations constructives avec ses clients

2 jours / 14 heures

26 et 27 avril

22 et 23 mars

COMPTABILITÉ – GESTION – JURIDIQUE

DURÉE

BAR-LE-DUC

VERDUN

Initiation Ă la comptabilitĂŠ

2 jours / 14 heures

Prochaine session 2e semestre

Prochaine session 2e semestre

La comptabilitĂŠ sur GESSI Compta

2 jours / 14 heures

Prochaine session 2e semestre

8 et 15 mars

La comptabilitĂŠ sur CIEL

3 jours / 21 heures

17, 18 et 31 mai

19, 20 et 26 avril

La comptabilitĂŠ sur EBP

3 jours / 21 heures

12, 13 et 19 avril

3, 4 et 11 mai

CIEL Gestion commerciale

3 jours / 21 heures

14, 15 et 21 juin

7, 8 et 14 juin

EBP Gestion commerciale

3 jours / 21 heures

26, 27 avril et 3 mai 1er, 2 et 9 mars

MICRO BIC : votre rÊsultat et la dÊclaration d’impôts

1 jour / 7 heures

29 mars

Prochaine session 2e semestre

Lire et interprĂŠter son bilan et son compte de rĂŠsultat

1 jour / 7 heures

31 mai

14 juin

Calcul du prix de revient

1 jour / 7 heures

Prochaine session 2e semestre

28 avril

Évaluer ses risques professionnels, rÊdiger son document unique et faire face aux contrôles obligatoires

1 jour / 7 heures

12 mai

26 mai

ConnaÎtre et vendre l’Êcoconstruction

1 jour / 7 heures

23 juin

Retrouvez le dÊtail des formations de la CMA et des organisations professionnelles sur www.formation-artisanat55.fr ! 8 Hommes & MÊtiers - °241 2010



&

r e i s s o d

VĂŠhicules utilitaires

Comment bien ? ⎯ L’offre en vÊhicules utilitaires (VU) est aujourd’hui si diversifiÊe que l’on pourrait presque s’y perdre. À titre d’exemple, il existe plus de 180 versions diffÊrentes du Peugeot Boxer. Hommes & MÊtiers vous permet d’y voir un peu plus clair‌

U

n artisan qui choisit d’investir dans un fourgon est un professionnel qui recherche un produit qui rĂŠponde parfaitement Ă ses besoins. Mais voilĂ , les VUL (vĂŠhicules utilitaires lĂŠgers) sont commercialisĂŠs sous de multiples versions pour rĂŠpondre au mieux aux diffĂŠrents besoins de tous les corps de mĂŠtiers. En dĂŠcoulent des gammes particulièrement complexes dans lesquelles se mĂŠlangent plusieurs motorisations, diffĂŠrentes longueurs de châssis, deux ou trois hauteurs de caisse, des cabines simples ou doubles pour le transport de personnel, des carrosseries tĂ´lĂŠes ou vitrĂŠes et mĂŞme des châssis nus ÂŤ habillĂŠs Âť ensuite par des carrossiers spĂŠcialisĂŠs‌ Difficile de s’y

10 Hommes & MÊtiers - °241 2010

retrouver, sauf Ă se poser quelques bonnes questions. U ? Un vĂŠhicule fourgon tĂ´lĂŠ d’origine ou ĂŠquipĂŠ d’une caisse fourgon est utilisĂŠ pour le transport de marchandises, de matĂŠriel ou de personnes. Il vous faudra donc adapter votre vĂŠhicule en fonction de son utilisation, du volume nĂŠcessaire, des dimensions de caisse, etc. L’usage que vous souhaitez en faire dĂŠterminera l’Êquipement de votre camion fourgon (dĂŠmĂŠnagement, camion magasin, vĂŠhicule atelier‌). En fonction des marchandises ou des personnes transportĂŠes, les VUL peuvent aussi ĂŞtre frigorifiques, avec hayon arrière, avec un

amĂŠnagement porte viande ou des ĂŠtagères rĂŠglables/repliables, des penderies coulissantes, portes arrière doubles vantaux ou rideau, porte latĂŠrale, pour le transport de surgelĂŠs‌ Q ? Aujourd’hui, chaque constructeur propose plusieurs modèles qui varient selon les volumes (minicompact, compact, grand fourgon) et motorisations. Bien souvent, on retrouve l’Êquivalent de chaque modèle chez son concurrent, comme par exemple l’Opel Vivaro qui rĂŠpond au Nissan Primastar et au Renault Trafic. Le choix se fera donc suivant l’offre du vendeur et surtout selon votre goĂťt. On distingue pour autant trois familles :


Ă€ SAVOIR‌ V Volume utile et charge utile sont les donnĂŠes clĂŠs des utilitaires lĂŠgers. Ces deux notions doivent ĂŞtre clairement dissociĂŠes. En effet, un utilitaire disposant d’un important volume de charge avec une carrosserie surĂŠlevĂŠe et un châssis long peut fort bien avoir le mĂŞme poids maximum transportable que sa version ĂŠquivalente ĂŠquipĂŠe d’une carrosserie standard. Autrement dit, il ne faut pas se fier aux apparences. D‘autre part, le PTAC (Poids total autorisĂŠ en charge) et le PTRA (Poids total roulant autorisĂŠ), lorsque le vĂŠhicule est attelĂŠ d’une remorque, peuvent varier de façon considĂŠrable selon les diffĂŠrentes versions proposĂŠes.

■Les fourgonnettes (minicompacts) : Renault Kangoo, Renault Express, Peugeot Partner, CitroÍn Berlingo, Fiat Doblo, Opel Combo, Ford Connect, Volkswagen Caddy‌ ■Les fourgons compacts : Renault Trafic, Peugeot Expert, CitroÍn Jumpy, Fiat Scudo, Opel Vivaro, Nissan Primastar, Volkswagen Transporter, Mercedes Vito‌ ■Les grands fourgons : Renault Master, CitroÍn Jumper et Peugeot Boxer, Mercedes Sprinter, Nissan Interstar, Opel Movano, Ford Transit‌

Q

- ? Les VUL roulent essentiellement au gazole, pour d’Êvidentes raisons ĂŠconomiques et fiscales. Mais fautil encore choisir le bon moteur. Rares sont les constructeurs qui se contentent de proposer un seul niveau de puissance pour un modèle donnĂŠ. LĂ encore tout dĂŠpendra de la charge qu’aura Ă supporter votre utilitaire, mais aussi de la nature des trajets que vous aurez Ă accomplir. Sur un

TĂŠmoin

Sans notre vÊhicule, on n’est plus rien !

J -L T ,

ÂŤ J’ai fait le tour de plusieurs marques, il y a beaucoup de modèles et d’options, j’ai fini par trouver ce que je voulais. J’ai choisi mon vĂŠhicule en fonction de sa longueur et de sa hauteur. Je voulais dĂŠjĂ que la galerie soit pratique et donc simple d’accès, il ne fallait pas que ce soit trop haut. En longueur, j’ai pris le plus grand parce qu’en ĂŠlectricitĂŠ on utilise beaucoup de longueur avec les tubes, les moulures‌ En revanche, ce n’est pas simple pour faire des manĹ“uvres. En ce qui concerne l’amĂŠnagement intĂŠrieur, j’ai fait des rayonnages avec du cablofil pour ranger les consommables, la visserie‌ Quant Ă l’outillage il est toujours dans des valises. Comme je n’utilise pratiquement pas l’autoroute, ne fais pas de grands trajets et ne transporte pas de charges lourdes, j’ai optĂŠ pour une puissance de 110 chevaux. C’est un bon rapport au niveau du prix. Enfin pour la publicitĂŠ sur le camion, je savais ce que je voulais au niveau des textes, c’est un artisan spĂŠcialisĂŠ qui a rĂŠalisĂŠ les inscriptions et les visuels. Âť

Hommes & MÊtiers - °241 2010 11


dossier

D - ? Aujourd’hui, de nombreux ĂŠquipements sont fournis de sĂŠrie sur les VUL (direction assistĂŠe, vitres ĂŠlectriques‌). Les systèmes de navigation GPS ont ĂŠgalement fait leur apparition mĂŞme s’ils restent encore trop souvent proposĂŠs en option. Ils peuvent nĂŠanmoins vous ĂŞtre d’une grande utilitĂŠ, surtout lorsqu’ils disposent d’une information en in temps rĂŠel sur te l’l’Êtat du trafic. LLe hayon ĂŠlĂŠvatteur peut aussi ffaire partie des

TĂŠmoin

Š FOTOLIA.COM

grand fourgon, une puissance infĂŠrieure Ă 100 Ch peut suffire pour des chargements raisonnables et des trajets urbains et pĂŠriurbains, tandis qu’une puissance de 120 Ch semble ĂŞtre aujourd’hui le minimum pour assurer sans faiblir des liaisons autoroutières Ă pleine charge.

ĂŠquipements Ă ne pas nĂŠgliger. Il permet de charger et dĂŠcharger sans effort les plus lourdes charges que certains artisans, notamment dans le bâtiment, peuvent transporter. D - ? Opter pour l’acquisition ou pour la location d’un vĂŠhicule, c’est en devenir soit propriĂŠtaire, soit simple utilisateur. La première solution reste la prĂŠfĂŠrĂŠe des

artisans car elle leur permet d’en disposer en toute libertĂŠ, de l’amĂŠnager Ă leur guise, de l’utiliser sans regarder les kilomètres, et surtout de pouvoir le revendre Ă tout moment. Toutefois, l’incertitude sur l’activitĂŠ et les hĂŠsitations sur les investissements Ă engager dans le contexte de crise ĂŠconomique, font de la location une alternative qui peut sĂŠduire, surtout face aux difficultĂŠs d’obtention de crĂŠdit que peuvent avoir certains

Un bon objet publicitaire P H

, P

La ComĂŠdie des Fleurs, possède trois vĂŠhicules ÂŤ utilitaires Âť : une Fiat Scudo, un Mercedes Vito et une Smart. Depuis notre ouverture à Épinal il y a quatre ans, les vĂŠhicules nous servent non seulement pour les livraisons, mais aussi pour les approvisionnements. La Smart livre les petits bouquets et les deux camionnettes se chargent des grosses plantes ce qui nous ĂŠvite de devoir les coucher et de les abĂŽmer. PossĂŠder un vĂŠhicule utilitaire me permet aussi d’en faire un bon objet publicitaire qui appuie la bonne image de l’entreprise, ils sont toujours propres et entretenus. Comme nos vĂŠhicules font environ 25 000 km par an, dont les trois quarts sont rĂŠalisĂŠs intra-muros, cela nous permet d’être bien identifiĂŠs et de nous distinguer. C’est un atout non nĂŠgligeable et indispensable.

12 Hommes & MÊtiers - °241 2010


TĂŠmoin

Ă€ chaque mĂŠtier son vĂŠhicule utilitaire O O

O M , ’ ,

M P .

entrepreneurs. En clair, il vous faut choisir en vous demandant si l’usage que vous aurez de votre VU sera de courte, moyenne ou longue durÊe. L’achat est donc conseillÊ pour ceux qui roulent beaucoup et ceux qui souhaitent conserver longtemps leur vÊhicule. La location est, elle, à privilÊgier pour ceux qui ne disposent pas d’apport, et ceux qui souhaitent changer souvent de vÊhicule. U ? AmÊnager l’intÊrieur de votre VU est indispensable pour protÊger la carrosserie, mais aussi pour gagner en productivitÊ et en sÊcuritÊ. Chaque annÊe, de nombreux accidents de VU trouvent leur origine dans des installations hasardeuses, des mauvais arrimages, voire des surcharges. Pour que du matÊriel ou des outils ne se transforment pas en dangereux projectiles lors d’un choc, il convient de choisir la bonne option. Le bois a l’avantage d’être une solution Êconomique ce qui explique qu’en France 75 % des VU en soient ÊquipÊs. Il coÝte jusqu’à deux ou trois fois moins cher que le mÊtal. La souplesse du bois permet aussi

Vitrines, gradins, tiroirs rÊfrigÊrÊs, lavabos sur tiroir, portes coulissantes, volets Êlectriques‌ Chaque camion magasin rÊalisÊ est un prototype.

Š Masson Polyfroid

Š FOTOLIA.COM

Depuis 56 ans, nous Êquipons le deuxième espace de vie de ces boulangers, bouchers et commerçants qui arpentent les routes et marchÊs de nos rÊgions.

Du sur-mesure pour s’adapter Ă l’activitĂŠ de nos clients. Notre premier rĂ´le est de les conseiller ; c’est l’activitĂŠ qui dĂŠtermine le choix du vĂŠhicule et l’agencement ensuite. Snack roulant, boulangerie embarquĂŠe‌ nous travaillons avec des fourgons de toutes marques jusqu’aux poids lourds. Nous apportons du confort, de l’ergonomie, de la sĂŠcuritĂŠ, de l’hygiène et de la durabilitĂŠ, l’une des forces de notre entreprise. Construites de façon unitaire par notre atelier de menuisiers, mĂŠcaniciens et peintres, les cellules intĂŠrieures tout polyester rĂŠsistent très bien Ă l’Êpreuve du temps. Un de mes clients est dernièrement venu avec son vĂŠhicule, 38 ans de bons et loyaux services et seul le châssis est Ă changer ! Avec les exigences propres aux diffĂŠrents mĂŠtiers et celles imposĂŠes par la rĂŠglementation, les vĂŠhicules sont agencĂŠs tout en conformitĂŠ.

d’Êpouser les courbes du vĂŠhicule et d’optimiser l’espace. Le mĂŠtal constitue, quant Ă lui, un investissement durable et gagne du terrain en France. Le mobilier installĂŠ pourra ĂŞtre dĂŠmontĂŠ et transfĂŠrĂŠ d’un vĂŠhicule Ă un autre, ce qui constitue un avantage pour ceux qui changent souvent d’utilitaire. Son autre point fort est aussi la robustesse. Lors d’un choc Ă 50 km/h les ĂŠtagères en bois ne rĂŠsistent pas, contrairement Ă celles en mĂŠtal. Le seul handicap du mĂŠtal reste finalement son prix, d’autant plus que les alliages les plus lĂŠgers sont les plus onĂŠreux.

L e vĂŠhicule utilitaire fait aujourd’hui partie de ÂŤ la caisse Ă outils Âť des artisans. Avec 35 000 chefs d’entreprise lorrains, ce marchĂŠ est porteur d’autant plus que les marques rivalisent d’ingĂŠniositĂŠ pour dĂŠmontrer les atouts de leurs nouvelles gammes et options. Du VUL au châssis cabine, en passant par le fourgon ou le vĂŠhicule frigorifique, l’offre est considĂŠrable. Si cela peut nuire au fait d’avoir une vue d’ensemble, elle permet cependant Ă chaque artisan de trouver ÂŤ vĂŠhicule Ă son pied Âť. Et finalement, c’est bien lĂ l’essentiel. Hommes & MĂŠtiers - °241 2010 13


MĂŠtier

Scieur

De la sciure ⎯ L’activitÊ scierie se trouve dans un tournant important. Elle vit de profonds changements, tant

technologiques que commerciaux, qui passent dĂŠsormais par des choix stratĂŠgiques. DĂŠcouverte et prĂŠsentation du milieu de la scierie.

C

omme l’explique Maurice Chalayer, PrĂŠsident de l’Observatoire des MĂŠtiers de la Scierie(1) , le mĂŠtier de scieur a radicalement changĂŠ. ÂŤ MĂŞme si on touche toujours du bois Âť, le mĂŠtier est devenu de plus en plus complexe. Le processus de production impose de ÂŤ faire des choix rapides et prĂŠcis Âť pour rĂŠpondre Ă un cahier des charges de plus en plus exigeant des clients (quantitĂŠ, caractĂŠristiques mĂŠcaniques, exigences dimensionnelles et esthĂŠtiques), sans oublier les dĂŠlais, qui sont de plus en plus courts. S , En France, la quasi-totalitĂŠ des scieries sont issues d’entreprises Ă caractère familial. On ne le rĂŠpĂŠtera jamais assez : le scieur est un passionnĂŠ du bois, on a de ÂŤ la sciure dans les veines Âť, revendique Francis Duhoux, scieur Ă Ramonchamp. Pour lui, travailler dans le secteur a ĂŠtĂŠ plus qu’une passion, ÂŤ une ĂŠvidence Âť. Mais ĂŠvoluer dans le monde de la scierie c’est aussi accepter un mĂŠtier exigeant. L’artisan doit produire vite et bien un matĂŠriau ÂŤ vivant et noble Âť,

14 Hommes & MÊtiers - °241 2010

pour rĂŠussir Ă le vendre par la suite sur un marchĂŠ très concurrentiel et dans un contexte d’image individualiste oĂš le manque de reconnaissance se fait sentir. Il est loin le temps oĂš le scieur n’Êtait qu’un ÂŤ scieur de planches Âť. DĂŠsormais, il doit s’atteler Ă la gestion d’un outil de travail performant Ă la pointe des dernières innovations technologiques. La scierie de village s’est, elle aussi, beaucoup modernisĂŠe : l’informatique, l’optimisation du dĂŠbit, la course Ă la productivitĂŠ, le marquage CE(2) des produits, la certification PEFC(3) ou encore l’orientation vers des produits plus ĂŠlaborĂŠs (traitement, sĂŠchage, rabotage et mĂŞme aboutage) ont atteint des niveaux que les entreprises recherchent. U :

ÂŤ Ă€ l’image de la grande distribution, dans notre sociĂŠtĂŠ de consommation, l’ensemble de la première transformation est rĂŠsolument appelĂŠ Ă modifier rĂŠgulièrement ses mĂŠthodes de travail Âť,

affirme Thierry Janès, co-dirigeant de la scierie Janès et de l’entreprise Timber avec son frère. Deux alternatives diffĂŠrentes, mais complĂŠmentaires, s’offrent aux scieries : emmener la scierie familiale vers du ÂŤ cube Âť (volume), et s’orienter vers une augmentation de la production de manière constante, ce qui permet d’assurer une diminution du coĂťt de transformation de la matière première pour gagner des parts de marchĂŠ. Ou ne plus privilĂŠgier la production et faire du ÂŤ spĂŠcial Âť. C’est-Ă -dire, aller vers l’offre de service et de proximitĂŠ en axant sa production vers des produits Ă forte valeur ajoutĂŠe. Cette dernière option, oblige les scieurs Ă se tourner de plus en plus vers une commercialisation des savoir-faire. Thierry Janès, pense que ÂŤ c’est un service qui sera de plus en plus demandĂŠ Âť. En effet, les clients reviennent Ă des anciennes valeurs de ÂŤ contact Âť avec l’entreprise et apprĂŠcient d’avoir quelque chose de ÂŤ spĂŠcial Âť, d’unique. Deux orientations diffĂŠrentes stratĂŠgiquement qui peuvent parfois laisser le scieur perplexe.


Innovation U

Les deux tiers des scieries françaises achètent leur bois aux propriĂŠtaires forestiers privĂŠs ou publics de manière Ă mieux maĂŽtriser leur approvisionnement. Une autre partie de la profession achète des produits dĂŠjĂ sciĂŠs et se dirige vers des activitĂŠs de transformation du bois et de commercialisation des produits finis et semi-finis. Or, malgrĂŠ la diversitĂŠ des activitĂŠs de scierie, la moitiĂŠ des scieries françaises a disparu en moins de trente ans. Ă€ cela, dans les Vosges, on peut rapporter ÂŤ l’effet ciseaux Âť : une forte pression sur le cours des matières premières qui s’explique par la ressource locale très prisĂŠe, et des marges qui s’effritent Ă cause de la crise ĂŠconomique dont souffre le marchĂŠ de la construction bois. L

En dehors des difficultĂŠs que rencontre la filière, le monde du sciage possède de nombreux atouts. Les scieries s’ouvrent sur des thĂŠmatiques tendances comme la gestion durable des produits de la forĂŞt ou encore la valorisation du bois local. ÂŤ Il faut rĂŠhabituer les gens Ă utiliser du bois du pays Âť d’après Francis Duhoux. Des opportunitĂŠs rĂŠelles s’ouvrent sur des secteurs jusqu’ici peu exploitĂŠs. Dans les Vosges, troisième dĂŠpartement en termes de rĂŠcolte de bois,

surnommĂŠes la ÂŤ wood valley Âť, de nombreuses initiatives locales illustrent les dĂŠmarches d’innovation du secteur. Ă€ l’exemple de la scierie d’Yves Gaiffe Ă Champ-le-Duc, qui a su diversifier son activitĂŠ en proposant des produits rabotĂŠs ou encore de Benjamin Mathieu Ă XonruptLongemer qui a adoptĂŠ une phase de rĂŠflexion sur un produit fini Ă utiliser dans la construction bois‌ Les scieurs ne peuvent avoir que des retombĂŠes positives en s’engageant vers de nouvelles pratiques, de nouveaux marchĂŠs et en modernisant leur savoir-faire. De plus, ÂŤ de nombreux dĂŠtails peuvent faire la diffĂŠrence Âť selon l’OMS (Observatoire des MĂŠtiers de la Scierie) : ÂŤ PrĂŠvoir un espace d’accueil pour ses clients, mutualiser les espaces de vente pour tirer profit des zones de chalandises‌ Âť Autant de conseils qui ancreront cette filière clef de la rĂŠgion, qualifiĂŠe et rĂŠputĂŠe dans le tissu artisanal local. (1) L’observatoire de la scierie - La Mure-sur-Azergue http://chalayer-scierie.chez-alice.fr (2) Le marquage CE est un passeport pour la libre circulation, en France et dans les autres pays de l’UE, des bois de structure (charpente par exemple). Il permet d’exporter sans ĂŞtre obligĂŠ de faire d’autres certifications, dans les pays frontaliers par exemple. Il garantit aux clients la conformitĂŠ des bois de structure incorporĂŠs dans les charpentes ou les constructions aux exigences de sĂŠcuritĂŠ indiquĂŠes dans la norme europĂŠenne et française NF EN 14081-1. (3) Pour pouvoir garantir au consommateur qu’il achète du bois sans se rendre complice de la dĂŠforestation, les dĂŠmarches de certification se sont beaucoup dĂŠveloppĂŠes ces dernières annĂŠes. Le label PEFC garantit au consommateur que les produits ont ĂŠtĂŠ fabriquĂŠs Ă partir de bois rĂŠcoltĂŠs dans une forĂŞt gĂŠrĂŠe durablement et que l’achat est ÂŤ bon pour la planète Âť.

V ,

Afin de rĂŠpondre aux besoins de la filière artisanale du bois, un centre de ressources a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ spĂŠcifiquement. Sa vocation est d’identifier des solutions adaptĂŠes aux attentes des petites entreprises et ainsi de les accompagner dans leurs dĂŠmarches de dĂŠveloppement par l’innovation.Le CETIFAB travaille actuellement sur deux actions phares : ➼ Le projet ÂŤ CĹ“ur de Tendon Âť : il porte sur une extension/rĂŠnovation d’un groupe pĂŠriscolaire en milieu rural. Il s’agit de renouer la filière artisanale du bois en concevant un dispositif constructif innovant et reproductible, Ă partir de bois local transformĂŠ et mis en Ĺ“uvre par les artisans locaux. ➼ L’accompagnement des scieurs : un travail de fond auprès des scieurs artisanaux afin de les aider Ă amĂŠliorer leur compĂŠtitivitĂŠ, Ă s’adapter, Ă trouver des produits originaux et Ă pĂŠrenniser l’activitĂŠ en dĂŠveloppant un service de proximitĂŠ. POUR TOUT RENSEIGNEMENT, CONTACTEZ LE CENTRE DE RESSOURCES CETIFAB Ă€ LA CMA VOSGES AU 03 29 69 55 52.

Hommes & MÊtiers - °241 2010 15


MĂŠtier Meuse

Le mĂŠtier de scieur

O pour mieux trancher ⎯ CrÊÊe avec 2 associÊs en 1984 par Monsieur Bellet, la SociÊtÊ europÊenne de transformation du

bois emploie jusqu’à 15 salariÊs. En 1997, l’entreprise quitte le site de Varney pour s’installer à Musset Val d’Ornain. En 2008, la sociÊtÊ est reprise par la fille de Monsieur Bellet, elle compte aujourd’hui 9 salariÊs et produit des avivÊs, des traverses de charpente et de chemin de fer.

E

n nous prÊsentant le mÊtier de scieur, Mme Bellet insiste sur l’importance de l’Êvaluation visuelle de la qualitÊ du bois à chaque Êtape de la production.

L’ C’est dĂŠjĂ Ă l’achat des grumes que le scieur doit en apprĂŠcier la qualitĂŠ du bois. Les grumes sont choisies en fonction de la production souhaitĂŠe. Par exemple, une pièce qui comporte beaucoup de nĹ“uds ne sera pas utilisĂŠe pour des avivĂŠs ou encore des traverses de charpente. Évidemment, d’autres critères de choix sont pris en considĂŠration. Cette sĂŠlection des grumes s’opère Ă partir d’une apprĂŠciation visuelle expĂŠrimentĂŠe. Elle constitue une ĂŠtape majeure du mĂŠtier de scieur puisqu’elle 16 Hommes &MĂŠtiers - ° 241 2010

dÊtermine la qualitÊ de la production finale mais aussi la valeur d’achat des grumes. Lorsque celles-ci ne sont pas directement livrÊes par l’exploitant forestier, il appartient au scieur d’organiser le dÊbardage et la livraison en faisant appel à un transporteur spÊcialisÊ. L’

Ce premier sciage permet, lĂ encore, Ă partir d’une apprĂŠciation visuelle de distinguer les pièces principales des sciages secondaires c’est-Ă -dire celles qui en fonction de leurs qualitĂŠs seront affectĂŠes Ă une production plutĂ´t qu’à une autre. L’Êcorceur dĂŠtermine en fonction de la qualitĂŠ de la grume les utilisations possibles et fait des choix de coupe

situÊs entre le 1er et le 4e choix. C’est à ce poste que se fait la valeur ajoutÊe, d’oÚ la place stratÊgique de l’Êcorceur. L

Le scieur rĂŠceptionne les billons (morceaux issus du dĂŠbit de la grume). Il ĂŠtablit, une fois de plus en fonction de son apprĂŠciation de la qualitĂŠ des pièces, la nature de la production. Enfin, lorsque les billons sont transformĂŠs en traverses ou en avivĂŠs, la dĂŠligneuse enlève l’aubier et assure les coupes de finition au niveau des largeurs. Autre poste clĂŠ de la scierie, le scieur travaille avec un souci constant d’optimiser le sciage afin de rentabiliser au mieux la

matière première en fonction des commandes des clients. L

Ă€ cette dernière ĂŠtape, il s’agit de trier les avivĂŠs pour con stituer de s paquets de 4 choix diffĂŠrents. Ce travail de sĂŠlection est tout aussi important puisqu’il doit garantir au client, et notamment au fabricant de parquet, une qualitĂŠ homogène. L’ Si l’entreprise compte des clients fidèles, elle espère aussi en trouver de nouveaux. Avec la hausse des coĂťts de transport, la concurrence chinoise est moins importante, en revanche les entreprises russes qui jusqu’alors manquaient d’homogĂŠnĂŠitĂŠ au niveau du triage, devient plus vive.


En bref

Éclairage Paroles d’expert

C

Š Fotolia.com

O

son entreprise artisanale ?

J

. P -

’ ’ ? Oui, lors de l’immatriculation, si vous exercez votre activitĂŠ exclusivement Ă l’extĂŠrieur, vous pouvez dĂŠclarer votre activitĂŠ Ă l’adresse de votre domicile, et ce malgrĂŠ les interdictions contractuelle ou lĂŠgislative ĂŠventuelles (bail, règlement de copropriĂŠtĂŠ, plan local d’urbanisme‌). P -

’ ’ ? Oui, vous pouvez exercer votre activitĂŠ chez vous, dès lors qu’aucune disposition contractuelle ou lĂŠgislative ne s’y oppose (ex : clause du bail, règlement de copropriĂŠtĂŠ). M

’ . Q ? Fiscalement, il est possible de dÊduire du revenu de l’entreprise : ■le montant rÊel des frais d’achat, ■le montant rÊel des frais d’entretien et de rÊparation, ■l’amortissement des constructions. Mais, lors de la revente, le calcul de la plusvalue sera effectuÊ sans apporter de correctif au prix d’achat, et sans exonÊration au titre de la durÊe de dÊtention. Toutefois, il existe des exonÊrations pour les plus-values

rĂŠalisĂŠes par des contribuables relevant de l’impĂ´t sur le revenu rĂŠalisant des recettes annuelles infĂŠrieures Ă certains seuils. J . Q ? Vous avez le choix d’inscrire ou non Ă l’actif de l’entreprise, l’immeuble dont vous ĂŞtes propriĂŠtaire et qui est affectĂŠ Ă l’activitĂŠ de l’entreprise : â– si vous inscrivez l’immeuble Ă l’actif de l’entreprise, vous ĂŞtes dans la situation dĂŠcrite Ă la question prĂŠcĂŠdente ; â– si vous le maintenez dans votre patrimoine privĂŠ, vous pouvez, pendant la pĂŠriode de dĂŠtention du bien, dĂŠduire au titre des charges de l’entreprise les sommes correspondant au loyer normal de l’immeuble lorsque l’entreprise relève des BIC ou BNC. Ce loyer est alors dĂŠclarĂŠ dans la catĂŠgorie des revenus fonciers. L’intĂŠrĂŞt est de rĂŠduire le bĂŠnĂŠfice imposable et donc l’assiette des cotisations sociales. De plus, au moment de la vente de l’immeuble, la plus-value est imposĂŠe dans les conditions des plus-values des particuliers : abattement de 10 % par annĂŠe de dĂŠtention au-delĂ de la cinquième entraĂŽnant une exonĂŠration au bout de 15 ans. Mais toutes les charges liĂŠes Ă la propriĂŠtĂŠ et au fonctionnement ne sont pas dĂŠductibles du bĂŠnĂŠfice de l’entreprise individuelle.

La RĂŠgion Lorraine lance un appel aux artisans d’art de Lorraine pour la rĂŠalisation de trophĂŠes pour la 50e Édition du Circuit de Lorraine, course cycliste professionnelle qui se dĂŠroulera du 16 au 23 mai 2010 en 5 ĂŠtapes : ➼ Thionville (57) Ă Jarny (54), ➼ Pagny-sur-Moselle (54) Ă Chantraine (88), ➼ Raon l’Étape (88) Ă Saint-Avold (57), ➼ Parc Wallygator (57) Ă Belleville (55), ➼ Metz (57) Ă Hayange (57). Sensible Ă la nĂŠcessitĂŠ d’une promotion de la très haute qualitĂŠ des savoir-faire lorrains dans les mĂŠtiers d’art, et Ă l’intĂŠrĂŞt du soutien aux dĂŠmarches de crĂŠativitĂŠ dans ce secteur, le Conseil RĂŠgional souhaite ainsi permettre aux artisans d’art et ateliers d’art de Lorraine d’exprimer tous leurs talents. Ce concours et la promotion attachĂŠe Ă ses rĂŠsultats constituent par ailleurs une opportunitĂŠ rĂŠelle de promotion pour les laurĂŠats. Un règlement avec cahier des charges a ĂŠtĂŠ ĂŠlaborĂŠ pour ce concours et le budget prĂŠvu pour la rĂŠalisation de ces 6 trophĂŠes similaires, a ĂŠtĂŠ fixĂŠ Ă 4 000 euros. Le retour des propositions est attendu au plus tard pour le 3 mars 2010. Un jury de sĂŠlection se rĂŠunira le vendredi 5 mars pour choisir une proposition. Les trophĂŠes rĂŠalisĂŠs devront ĂŞtre livrĂŠs Ă la RĂŠgion Lorraine pour le 3 mai 2010. Les trophĂŠes ÂŤ Circuit de Lorraine 2010 Âť seront remis Ă titre de rĂŠcompense Ă chacun des leaders au classement gĂŠnĂŠral Ă l’issue de chaque ĂŠtape ainsi qu’au vainqueur final pour lequel le trophĂŠe devra ĂŞtre d’une taille supĂŠrieure. Le 6e exemplaire sera conservĂŠ par le Conseil RĂŠgional Ă titre de mĂŠmoire du prĂŠsent concours et de la manifestation ainsi soutenue. Les artisans intĂŠressĂŠs sont invitĂŠs Ă demander dans les meilleurs dĂŠlais le règlement auprès de Christophe De Lavenne, Chef de Projet MĂŠtiers d’Art d’Inffolor (11 Place de Paris, 54500 VandĹ“uvre-Lès-Nancy, TĂŠl. : 03 83 54 58 48, e-mail : cdelavenne@inffolor.org). Hommes & MĂŠtiers - °241 2010 17


Bravo !

Éclairage

C ’E 2010

’

, ’ !

Loi de finances 2010

Les pour nos entreprises Les seuils d’application du rĂŠgime de la micro-entreprise ont ĂŠtĂŠ rĂŠĂŠvaluĂŠs. Livraisons de biens, ventes Ă consommer et prestations d’hĂŠbergement : le seuil passe de 80 000 â‚Ź Ă 80 300 â‚Ź. Les autres prestations de services : le seuil passe de 32 000 â‚Ź Ă 32 100 â‚Ź. â– Les règles d’application de la TVA sur les prestations de service rĂŠalisĂŠes dans l’Union EuropĂŠenne sont modifiĂŠes. Une rĂŠunion sur cette thĂŠmatique sera organisĂŠe au cours du 1er trimestre avec la Cellule EUROPE de la RĂŠgion pour prĂŠsenter aux entreprises concernĂŠes ces nouvelles dispositions â– L’exonĂŠration d’impĂ´t sur les bĂŠnĂŠfices octroyĂŠe aux entreprises nouvelles est prorogĂŠe jusqu’au 31 dĂŠcembre 2010 â– La rĂŠforme de la taxe professionnelle : cette dernière mesure est sans conteste la mesure phare de la Loi de finances 2010. Depuis le 1er janvier 2010, la taxe â–

professionnelle est remplacĂŠe par la contribution ĂŠconomique territoriale, qui correspond Ă la part actuelle de la taxe professionnelle assise sur les valeurs locatives foncières. La cotisation foncière des entreprises reste ĂŠtablie dans chaque commune oĂš le redevable dispose de locaux ou de terrains. Tous les redevables de la cotisation sont assujettis Ă une cotisation minimum fixĂŠe par le conseil municipal et compris entre 200 â‚Ź et 2 000 â‚Ź. La deuxième composante de cette contribution est une cotisation sur la valeur ajoutĂŠe des entreprises ĂŠgale Ă une fraction de la valeur ajoutĂŠe produite par l’entreprise, obtenue en multipliant la valeur ajoutĂŠe par un taux unique de 1,5 %. Ă€ noter : un dĂŠgrèvement est mis en place pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 152 500 â‚Ź et 50 millions d’euros.

L’Artisanat, premier partenaire de l’Êquipe de France masculine de handball, est heureux de saluer la victoire des  Experts  et leur titre de Champions d’Europe 2010. Champions olympiques en 2008, Champions du Monde en 2009, Champions d’Europe en 2010. Avec le handball, l’Artisanat collectionne les titres et confirme avec son partenaire le talent et la rÊputation qui font d’eux les ARTISANS de la VICTO VICTOIRE.

Aide mĂŠmoire Smic horaire i h i bbrut :

➼ 8,86 ₏ (depuis le 01/01/10)

Smic mensuel brut ➼ 1 343,77 ₏

SÊcuritÊ Sociale : ➼ Trimestre : ➼ Mensuel :

8 655 â‚Ź 2 885 â‚Ź

Indice du coĂťt de la construction INSEE :

➼ 3e trim. 2008 ➼ 4e trim. 2008 ➼ 1er trim. 2009 ➼ 2e trim. 2009 ➼ 3e trim. 2009

1 594 1 523 1 503 1 498 1 502

Indice National Bâtiment BT01 : ➼ Septembre 2009 : 803

Taux de l’intÊrêt lÊgal 2009 : ➼ 3,79 % (JO du 11/02/09)

RĂŠglementation

L taxe locale sur la publicitĂŠ extĂŠrieure concerne La surtout les grandes surfaces

Dans certaines communes lorraines, les enseignes, prÊ-enseignes et dispositifs publicitaires sont soumis depuis 2009 à la taxe locale sur la publicitÊ extÊrieure (TLPE). Plus l’enseigne est grande, plus la taxe coÝte cher. Les tarifs de droit commun sont les suivants (avec des variations possibles) :

Nombre d’habitants dans la commune

Somme des superficies des enseignes sur un même bâtiment 7 m²

12 m²

12 m² 50 m²

> 50 m²

< 50 000

ExonĂŠration *,

15 â‚Ź m² / an

30 â‚Ź / m² / an

60 â‚Ź / m² / an

50 000 < 199 000

sauf dĂŠlibĂŠration contraire du conseil municipal **

20 â‚Ź / m² / an

40 â‚Ź / m² / an

80 â‚Ź / m² / an

* Ex. : Vandoeuvre-lès-Nancy (54), Metz (57)‌ / ** Ex. : Audun-le-Tiche, Bouzonville (57)‌ Une application facultative En pratique, les tarifs diffèrent d’une ville Ă l’autre et de nombreuses communes n’ont pas encore tranchĂŠ, notamment dans la Meuse et dans les Vosges. En effet, les communes qui appliquaient dĂŠjĂ au moins une taxe sur la publicitĂŠ (taxe frappant les affiches, rĂŠclames et enseignes lumineuses, taxe sur les emplacements publicitaires fixes et taxe sur les vĂŠhicules publicitaires) ont deux choix. Soit elles conservent une taxe sur la publicitĂŠ et dans ce cas, la TLPE remplace les prĂŠcĂŠdentes taxes. Soit elles refusent la TLPE et ne peuvent ainsi plus appliquer aucune taxe sur la publicitĂŠ. Les communes qui n’appliquaient jusque-lĂ aucune taxe sur la publicitĂŠ peuvent soit poursuivre dans ce sens, soit adopter la TLPE.

➼ Pour en savoir plus sur la situation dans votre commune, renseignez-vous auprès de votre mairie - Voir ĂŠgalement une fiche technique sur la TLPE : http://www.cdcf.com/docs_public/doc68.pdf

18 Hommes &MÊtiers - °241 2010




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.