2012 communiqué n°11

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

COMMUNIQUE Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

N°11 jeudi 22 novembre 2012 p.1 du côté des adhérents de l'ACOR p.2 l'ACOR à Vendôme p.3 soutiens GNCR p.4 soutiens AFCAE action-promotion | patrimoire-répertoire p.5 soutiens AFCAE jeune public

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Simon Fretel • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS DE L'ACOR LES SEANCES CULTES DU CINEMA DE QUARTIER

nouveau rendez-vous en 2013 au cinéma Omnia République à Rouen12. Toujours en quête de proposer au public rouennais des purs moments d’émotion sur grand écran, l’Omnia République prépare pour 2013 un nouveau rendez-vous autour de quelques grands films cultes dans un cycle baptisé Cinéma de Quartier... Dans l’histoire du cinéma, quelques œuvres ont marqué plus que d’autres leur époque et ont fait vibrer des millions de spectateurs : l’Omnia se propose de vous les faire redécouvrir en salle, dans des copies d’origines pour certaines (en 35 mm) ou dans des copies restaurées et remasterisées (en numérique)... L’Exorciste | Reservoir Dogs | Blade Runner | Le Lauréat | American History X | Le Bon, la brute et le truand | les Prédateurs | Fight Club | Mad Max ... autant de titres qui rappellent des émotions fortes au cinéma ! Rendez-vous le 15 janvier 2013 pour la première séance culte avec Duel (1971) de Steven Spielberg. le site de l'Omnia République ici

CYCLE WERNER HERZOG 30 novembre et 1er décembre au cinéma le Vox à Mayenne Werner Herzog est un survivant. Il aurait dû mille fois mourir : noyé dans un fleuve, brûlé par un volcan, abattu par Klaus Kinski… Mille fois aussi il aurait pu arrêter le cinéma : ne fut-il pas persona non grata pendant dix ans, à la suite du tournage chaotique de Fitzcarraldo ? Mais Werner Herzog n'est pas mort. Le cinéaste munichois, qui vient de fêter ses soixante-dix ans, n'a sans doute jamais été plus actif qu'aujourd'hui. Ni plus populaire et influent... Emmanuel Burdeau et Hervé Aubron Pour ces deux journées consacrées au réalisateur allemand, organisées en partenariat par Atmosphère 53, le Vox à Mayenne et le Concorde de la Roche-sur-Yon, six films seront présentés, couvrant toutes les périodes du cinéaste, des années 70 à nos jours. Le samedi 1er à 14h00 se tiendra la conférence Werner Herzog • Manuel de survie animée par Emmanuel Burdeau et Hervé Aubron auteurs du seul livre d'entretien en français avec le réalisateur (Werner Herzog, Manuel de suvie | ed. Capricci). Vendredi 30 Samedi 1er

| 14h00 - Fitzicarraldo (1982) | 19h00 - Grizzly man (2005) | 21h30 - Echo d'un sombre empire (1990) | 14h00 - Conférence | 16h00 - Bad lieutenant (2009) | 19h00 - Into the Abyss (2011) | 21h30 – la Ballade de Bruno (1976) toutes les infos ici


L'ACOR À VENDÔME Mercredi 5 décembre à 17h45 Le Minotaure (théâtre) | accès sur invitation

Atelier | L'accès aux films "art et essai" porteurs au sein des salles de cinéma indépendantes de portée nationale Premiers constats et éléments d'analyse, au vu d'une étude de cas menée par l'ACOR L'étude attentive de la réalité de l’accès des salles aux films porteurs marque notamment l’urgence d’un changement notable dans la manière dont sont actuellement partagés les films "art et essai" dans le cadre concurrentiel, tout comme ils posent le problème de l’aménagement du territoire au travers de l’implantation de nouveaux établissements cinématographiques dans le cadre de nombreux projets en cours d'aménagements commerciaux. Avec le risque de la disparition de ces cinémas "art et essai" d’importance, ce sont, à terme, des centaines de milliers d'usagers sur chaque territoire qui se verraient alors privés chaque année de l'accès à au moins 200 nouveaux films qui n'intéressent pas le grand marché parce qu'ils n'ont pas de potentiel économique.

Présenté par Catherine Bailhache (ACOR) et Raphaël Pollart (étudiant à la Femis) Tous les ateliers professionnels ici

Jeudi 6 décembre à 18h15 | Le Minotaure (théâtre) Christophe Beney | critique et rédacteur du site Accréds présente

Alps de Yorgos Lanthimos | A3 Distribution • 6 février 2013 Orsella du Meilleur Scénario – Mostra de Venise 2011 Festival de Cannes 2012 – Compétiton Officielle

Alps est le nom d’une société secrète. Alps propose d’étranges services au moment du décès d’un proche. Est-ce qu’il s’agit de tromper la mort ou la vie ? Qu’importe, avant tout, il s’agit d’obéir à Mont Blanc. Et pour Mont Blanc, il faut respecter les règles, toutes les règles…

La tentation est grande d’appréhender le cinéma grec actuel comme une nouvelle vague, nourrie en souterrain par la crise. D’Athina Rachel Tsangari ("Attenberg") à Babis Makridis ("L", inédit pour le moment dans les salles françaises), en passant pas Yorgos Lanthimos, les principaux intéressés réfutent l’appartenance à un quelconque mouvement, malgré quelques noms en commun (Aris Servelatis promène sa moustache dans "Alps" et "L", Ariane Labed sa silhouette menue dans "Attenberg" et "Alps"), encore moins si celui-ci doit être motivé par la seule volonté de rendre compte de la déliquescence du pays. Et pourtant. Tous ces films partagent une même vision : celle d’un monde aride, totalement à l’arrêt, où la fixité du cadre s’impose comme la norme (c’est vrai pour Lanthimos, mais plus encore pour Makridis), où la parole se retrouve mise en échec, où l’absurdité règne, mais en apparence seulement. Un monde en crise, tout simplement, voire même en phase terminale de longue maladie, en tous cas incapable d’opérer la mue indispensable à sa survie. [...] Le texte intégral de Christophe Beney ici

Le Festival de Vendôme c'est aussi, du 30 novembre au 7 décembre, en compétition, le meilleur de la jeune création française à travers une sélection d’une vingtaine de films soutenus par des collectivités territoriales. American Football Morgan Simon (26’, fiction) • Bagni 66 Diego et Luca Governatori (54’, fiction) • Edmond était un âne Franck Dion (15’, animation) • Fais croquer Yassine Qnia (23’, fiction) • Footing Damien Gault (18’, fiction) • Home Run David Lucas (25’, fiction) • Je sens le beat qui monte en moi Yann Le Quellec (33’, fiction) • Jours de poussière Jérémie Reichenbach (19’, documentaire) • Kali le petit Vampire Regina Pessoa (10’, animation) • Konigsberg Philipp Mayrhofer (18’, fiction) • la Bifle Jean Baptiste Saurel (26’, fiction) • le Banquet de la concubine Hefang Wei (13’, animation) • le Dossier 332 Noelle Pujol (43’, documentaire) • le Monde à l’envers Sylvain Desclous (37’, fiction) • les Derniers jours d’Elsa Armand Lameloise (40’, fiction) • Marseille, la nuit Marie Monge (42’, fiction) • Nous ne serons plus jamais seuls Yann Gonzalez (10’, fiction) • Peau de chien Nicolas Jacquet (14’, animation) • Tennis Elbow Vital Philippot (17’, fiction) • The Great Rabbit Atsushi Wada (7’, animation) • Un dimanche matin Damien Manivel (18’, fiction) • Vilaine fille, mauvais garçon Justine Triet (30’, fiction)


SOUTIENS GNCR PARADIS : AMOUR de Ulrich Seidl Fr / Aut / All • 2012 • 2h • avec Margarete Tiesel, Peter Kazungu Happiness Distribution • 9 janvier 2013 | Festival de Cannes 2012 – Compétition

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Sur les plages du Kenya, on les appelle les "sugar mamas", ces Européennes grâce auxquelles, contre un peu d'amour, les jeunes Africains assurent leur subsistance. Téresa, une Autrichienne quinquagénaire et mère d'une fille pubère, passe ses vacances dans ce paradis exotique. Elle recherche l'amour mais, passant d'un "beachboy" à l'autre et allant ainsi de déception en déception, elle doit bientôt se rendre à l'évidence : sur les plages du Kenya, l'amour est un produit qui se vend.

Ce nouveau long métrage d'Ulrich Seidl […] semble à première vue un peu moins glaçant que les précédentes œuvres du réalisateur Autrichien. On y retrouve certes ce saisissant art du cadrage, où semblent se débattre des personnages scrutés par le petit bout de la lorgnette, mais le tableau semble cette fois être plus humain. On y sent du moins une empathie certaine pour son personnage féminin ; plus d'humour aussi. [...] Et pourtant qu'on ne s'y trompe pas, Paradis: Amour raconte bel et bien une descente aux enfers. […] Passée l’une des séquences d'ouverture les plus percutantes vues ces derniers temps sur grand écran, […] le long métrage fait mine dans sa première partie de suivre une piste "convenue". Soit donc une femme au foyer Autrichienne, mère célibataire lambda et pas spécialement riche, arrivant au "paradis": un club vacances sur une plage Kényane. […] Européens/Africains, riches/pauvres, noirs/blancs... […] Car les rapports de force s’inversent, se nuancent, s’entremêlent dans un étouffant labyrinthe. […] Ce qui sauve le film de la caricature de froide perversion qui guette, c'est cette idée brillante : ce n’est jamais le sadisme conscient ou inconscient des uns qui y est choquant (réflexes coloniaux, proxénétisme), mais bien le masochisme de tout le monde. […] Sans jamais tomber dans le manichéisme. […] Cette absence de compromis n’est pas avare en nuances, et au-delà d’une indéniable maitrise plastique, Paradis: Amour est un film qui a l’humilité d’avancer sans donner de réponses toute faites. Grégory Coutaut • Film de culte ici

DANS LA BRUME de Sergeï Loznitsa Russie • 2012 • 2h08 • avec Vladimir Svirski, Vlad Abashin ARP Sélection • 30 janvier 2013 | Festival de Cannes 2012 - Compétition

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Une forêt. Deux résistants. Un homme à abattre, accusé à tort de collaboration. Comment faire un choix moral dans des circonstances où la morale n’existe plus ? Durant la Seconde Guerre mondiale, personne n’est innocent.

[…] My Joy avait déjà démontré le sens de la mise en scène de Loznitsa. Le cinéaste s’inscrit dans la lignée d’un cinéma des états de l’ancien bloc soviétique : des plans-séquences amples, rigoureux, un rythme lent et un caractère mutique constant. Cette radicalité reste très relative. Le film peut être éprouvant pour la patience des spectateurs, certes, mais il dégage une force et une intensité qui ne laissent pas indifférent. Loznitsa interroge la nature profonde de l’être humain, poussé dans ses retranchements en situation extrême, mais sans faire preuve de didactisme où bien en manipulant la conscience des spectateurs par des effets spectaculaires. […] Dans la brume est un film quelque peu aride, qui épouse le tempo de la guerre et son usure. [...] Le film est aussi impressionnant pour sa mise en scène, sèche mais précise. […] Le film est peu bavard et ne comporte aucune note de musique. Cela participe de son aridité présupposée, mais on note un travail méticuleux sur la bande-son qui confère au film toute son ambiance et un caractère presque sensoriel. À tous les niveaux, Loznitsa fait preuve d’une haute ambition de cinéma, que l’on pouvait trouver bancale avec son précédent film, mais qui fait preuve là d’une pleine maîtrise. […] Benoît Thevenin • Lanterna Magica ici

AUJOURD'HUI de Alain Gomis France • 2011 • 1h28 • avec Saul Williams, Djolof Mbengue, Aïssa Maïga Jour2fête • 9 janvier 2013 | Festival de Berlin 2012 - Compétition

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Comme cela arrive parfois, tout le monde savait. Comment ? Personne ne pourrait répondre exactement, l'expérience peut-être. Par ici, il arrive que la mort prévienne encore de sa venue. Cela se passe la veille, comme une certitude qui descend dans les corps et les esprits de celui qui est choisi et de ses proches. Pas de doutes ni de luttes possibles. Aujourd'hui sera la dernière journée de Satché.

Réalisateur du remarqué Andalucia, Alain Gomis a fait sensation avec son dernier film, en compétition au Festival de Berlin 2012, sorte de conte doux-amer sur l'acceptation de la mort. Aujourd'hui se base sur une croyance africaine selon laquelle la Mort s'annonce la veille à chacun. Le futur disparu se réveille ce jour-là dans la maison de sa mère.. Il peut alors faire la paix avec tous ceux qu'il a croisés. Œuvre sensorielle, évoquant de manière frontale et poétique le thème du deuil, Aujourd'hui joue des contrastes, pour mieux faire ressortir douleur et douceur. Douleur de la perte, qui s'exprime en des visages, des pleurs, des cris à peine voilés... Douceur des chants et des couleurs, ou des êtres chers qui, regroupés, vous offrent une main ou une épaule, sans pour autant vous pardonner toutes vos erreurs. […] Alternant scènes intimistes et d’allégresse, élans et règlements de comptes, Alain Gomis sait générer quelques moments de grâce, tout en affichant au passage le profond besoin de pouvoir partir en paix. Un film magique qui donne à sentir les vibrations du monde. Olivier Bachelard • Abus de Ciné ici


SOUTIENS AFCAE • ACTION PROMOTION WADJDA de Haifaa Al Mansour Arabie Saoudite / Allemagne • 2012 • 1h37 • avec Waad Mohammed, Reem Abdullah Pretty Pictures • 6 février 2013 | Mostra de Venise 2012 – Prix de la Critique Internationale

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Wadjda, douze ans, habite à Riyad, dans un milieu conservateur. C’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que de s’acheter le beau vélo qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

[…] La finesse d’Haïfa Al Mansour. Wadjda est non seulement repérable par sa nationalité et le sexe de son auteure, mais en plus, c’est un excellent film ! Wadjda, c’est une fillette de douze ans qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que de s’acheter un vélo. [...] Pour réunir la somme, elle décide de tenter de gagner le concours de la meilleure élève coranique organisée par son école. Finesse subversive du scénario : faire du zèle religieux pour atteindre un objectif proscrit par la religion. Mais tout est subtil et réussi dans ce film : la description de la rigidité des règles religieuses et de leur hypocrisie, les rapports mère-fille, les désirs libertaires des jeunes filles, le recours constant à l’humour. Ce film devrait faire honte à tous les occidentaux souffrant du complexe post-colonial, idiots utiles des oppresseurs, qui pensent “Ne critiquons pas l’intégrisme religieux, c’est leur culture, n’imposons pas nos normes occidentales aux autres, etc.” Or, c’est une cinéaste saoudienne qui nous dit avec douceur, intelligence mais surtout fermeté, “Le fondamentalisme religieux, c’est de la merde, et juste une manière d’opprimer les femmes”. Quand la liberté individuelle étouffe sous des normes sociales ultra-rigides (qui ne sont que l’armature au service d’une caste au pouvoir), la question est universelle et pas exclusivement occidentale. Ouvrant une journée “religieuse” de la Mostra, Wadjda a été accueilli triomphalement : gloire à l’excellente Haïfaa Al Mansour, cousine lointaine des Pussy Riot, héroïne de notre temps. […] Serge Kaganski • Les Inrocks ici

JOURS DE PÊCHE EN PATAGONIE de Carlos Sorin Argentine • 2012 • 1h18 • avec Alejandro Awada, Victoria Almeida, Oscar Ayala Memento Films • 26 décembre 2012

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement AFCAE À la recherche d'un nouveau départ, Marco, la cinquantaine passée, décide de partir en Patagonie et de s'initier à la pêche au requin. Ce nouvel hobby ne semble pas être l'unique raison de son arrivée dans la petite ville de Puerto Deseado...

Il n'y a pas encore d'article de presse sur ce film. Nous tâcherons d'y revenir par la suite.

SOUTIEN – PARTENARIAT AFCAE • PATRIMOINE – RÉPERTOIRE MÈRE JEANNE DES ANGES de Jerzy Kawalerowicz Pologne • 1961 • 1h50 • avec Lucyna Winnicka, Mieczyslaw Voit Baba Yaga Films • 27 février 2013 | Version restaurée | Festival de Cannes 1961 : Prix spécial du Jury

Edition d'un document d'accompagnement avec le distributeur Adaptation par le poète Jaroslaw Iwaszkiewicz de la célèbre affaire des possédées de Loudun. Dans un cloître aux confins de la Pologne du 18e siècle, Mère Jeanne et d’autres sœurs sont possédées par des démons. Le père Suryn est envoyé au couvent pour les exorciser. Naît alors entre lui et Mère Jeanne une violente passion qu’aucun d’eux ne peut, ne sait et ne veut reconnaître.

[…] À l’aide d’une forme épurée au maximum, cette œuvre visionnaire nous invite à plonger dans les tréfonds de l’âme humaine pour un voyage sans retour. […] Voulant clairement atteindre l’universel et l’intemporel, le réalisateur a opté pour un décor minimaliste et une image aux contrastes violents. Alors que le film traite de possession maléfique, il arbore un style très tranché […] totalement contraire aux codes symboliques en vigueur en Occident, Kawalerowicz filme le mal en un blanc immaculé, tandis que la joie et l’innocence sont souvent tapis dans l’ombre. Sans jamais recourir au moindre effet fantastique, le réalisateur parvient à créer une atmosphère étrange et anxiogène à l’intérieur de ce couvent. […] Contrairement à ce que pense l’église catholique, qui a condamné ce long-métrage à sa sortie, l’auteur n’est pas forcément anticlérical, mais il démontre avec force que chaque être humain porte en lui le bien et le mal. Plus sulfureux encore, il nous invite à réfléchir sur la passion amoureuse et prouve que ce sentiment n’est pas obligatoirement une valeur positive puisque l’on peut en venir au meurtre par amour. Distillant son venin progressivement, Mère Jeanne des anges est encore aujourd’hui un film au parfum de scandale. Son traitement épuré, proche de celui d’un Robert Bresson, rend sa vision encore plus forte. […] Là où une œuvre comme les Diables (1971) de Ken Russell traitait le même thème dans un furieux élan de folie baroque, Kawalerowicz a opté pour la simplicité apparente, l’efficacité et la douceur du poison. Voilà un Prix spécial du jury cannois bien mérité. Virgil Dumez • avoir-alire.com ici


SOUTIEN AFCAE • JEUNE PUBLIC SELKIRK : LE VERITABLE ROBINSON CRUSOÉ de Walter Tournier Uruguay • 2012 • 1h15 KMBO Films • 9 janvier 2013

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement Ma p'tite cinémathèque Selkirk, un jeune corsaire indiscipliné, navigue sur les mers du Sud à la recherche de trésors. À bord du navire « L’Espérance » commandé par le Capitaine Bullock, Selkirk se met un jour l’équipage à dos. Le jeune pirate se retrouve alors abandonné sur une île déserte. Il découvre la vie en pleine nature et apprend à se débrouiller pour devenir un véritable Robinson Crusoé.

Selkirk, le véritable Robinson Crusoé est une adaptation de la vraie histoire du marin écossais Alexander Selkirk (1679-1721). Nous avons travaillé sur l’histoire de ce corsaire écossais, qui, après un différent avec son capitaine, fut abandonné sur les îles Juan Fernandez au large de Santiago du Chili. Il y vécut seul pendant quatre ans, jusqu’à ce qu’il soit secouru par un autre navire de corsaires. Quand il revint à Londres, l’écrivain Daniel Defoe entendit parler de l’histoire de Selkirk et décida d’écrire le roman Robinson Crusoé. Nous avons aimé cette histoire. Le fait qu’elle se déroule en Amérique du Sud nous a décidé. […] À travers la première partie du film et le voyage sur le navire, sont exposés les aspirations, les ambitions, les accords et les désaccords de chaque personnage. Sur l’île, ce sont la solitude et l’amélioration de soi qui sont mises en avant. C’est donc quelque part une métaphore critique de la vie en société. L’accent est particulièrement mis sur le changement qui s’opère dans la personnalité du personnage principal de Selkirk. Il surmonte son adversité et s’améliore en tant que personne. Ses valeurs personnelles évoluent. Il les préservera même après son retour dans la société. Walter Tournier • extrait du dossier de presse

JEAN DE LA LUNE de Stephan Schesch Fr / All / Irl • 2012 • 1h35 • avec les voix de Tomi Ungerer, Katharina Talbach, Michel Dodane Le Pacte • 19 décembre 2012 | à partir de 4 ans

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement Ma p'tite cinémathèque D'après le conte Un point c'est tout de Tomi Ungerer (ed. Bayard) Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse. Pour lui échapper, Jean de la Lune va devoir compter sur les enfants et ses amis…

Depuis une trentaine d’années l’œuvre de Ungerer est partout réhabilitée, exposée et célébrée (faisant même l’objet de la création du Musée Tomi Ungerer à Strasbourg) sans que cela n’entame en rien sa créativité. En 2000, Tomi Ungerer est nommé Ambassadeur de Bonne Volonté auprès du Conseil de l’Europe pour l’enfance et l’éducation. "Je sais que je ne peux changer le monde mais je m’applique à faire ce qui demeure en mon pouvoir." Extrait du dossier de presse

LA BALLADE DE BABOUCHKA Programme de 4 courts métrages Russie • 52' | à partir de 2 ans Les Films du Préau • 5 décembre 2012

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement Ma p'tite cinémathèque

Le Rossignol de Alexander Tatarsky (2006) La Maison des biquettes de Eduard Nazarov et Marina Karpova (2009) Histoire d'ours de Mihkail Aldashin (2007) Zhiharka de Oleg Uzhinov (2006) Le studio Pilot, studio d’animation moscovite, fut, à sa création en 1988, le premier studio indépendant de l’ex-Union soviétique. Fondé par Alexander Tatarsky et un groupe de jeunes gens travaillant pour la télévision d’État, le studio enregistra ses premiers succès au début des années 90 dans la nouvelle Russie. […] Le studio compte plus de 130 films à son catalogue, primés une cinquantaine de fois dans les plus prestigieux festivals internationaux. Extrait du dossier de presse Crédits non contractuel | (c) photos : D.R.


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