L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
COMMUNIQUE Association des cinémas de l'ouest pour la recherche
N°12 lundi 17 décembre 2012 p.1 dans les régions de l'Acor p.2 du côté des adhérents de l'ACOR | soutiens GNCR p.3 recommandations GNCR | soutien ACID p.4 soutien ACID | AFCAE action-promotion et jeune public p.5 soutien AFCAE patrimoine | info distributeur
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Simon Fretel • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
DANS LES RÉGIONS DE L'ACOR FESTIVAL PREMIERS PLANS du 18 au 27 janvier 2013 à Angers Pour cette 25e édition, la sélection officielle nous proposera près de 100 films de jeunes réalisateurs européens, dont plus de 70 répartis dans les 6 sections de la compétition. Parmis les programmes déjà annoncés, on note un retour sur l'œuvre fascinante et protéiforme de John Boorman. L'occasion de voir ou de revoir au cinéma l'ensemble des films du réalisateur britannique, en sa présence, acompagné par Michel Ciment. Également un hommage à l'immense acteur italien Marcello Mastroianni avec une vingtaine de films présentés, de Visconti à Ruiz en passant par Fellini et de Sica. Le festival nous propose le programme Beau Travail ! De 1924 à nos jours, de Murnau à Loach, 20 films autour du travail et de sa représentation à l'écran. Après Isabelle Carré, c'est Denis Lavant qui sera l'invité du festival et du Nouveau Théâtre d'Angers. Il interprétera Louis-Ferdinand Céline sur scène et présentera en salles plusieurs films, notamment le sublime Beau Travail de Claire Denis ou encore les films de Léos Carax dont il est l'acteur fétiche. Et aussi, un hommage à Claude Miller, les 60 ans de Positif, Michel Ciment, Philippe Rouyer et Yannick Lemarié présenterons une sélection de 5 films, la première du ciné-concert de Saul Williams autour de Aujourd'hui d'Alain Gomis, les œuvres régionales avec les programmes les Films d'ici et les Nouvelles images en régions, la Carte blanche à Fontevraud, lieu unique de résidence consacré à l'écriture en cinéma d'animation, des films an avantpremière, des débats, des rencontres professionnelles, des lectures de scénarios, des ateliers... programmation détaillée ici
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DES CÔTES DE BRETAGNE du 30 janvier au 3 février 2013 au cinéma Rex de Carnac C'est dans le Morbihan que se dérouleront ces 13 e Rencontres cinématographiques. Une vingtaine d'avant-premières, des rencontres, des débats, de nombreux distributeurs et équipes présents pour accompagner les films programmés. Le principe est simple, avant les séances, les distributeurs présentent les films, exposent leurs plans de sorties et font un tour d'horizon de leurs line up. Quand l'équipe du film est présente, un échange a lieu en salle après la projection. Réservé en priorité aux professionnels du cinémas, les Rencontres proposent également quelques séances ouvertes au public. Pour vous inscrire, rien de plus simple, rendez-vous avant le 10 janvier sur le site de la Règle du jeu, organisateur de l'événement pour télécharger le bulletin d'inscritpion. infos et inscription ici
DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS L'ACOR CINÉMAS "STUDIO" DE TOURS, 50 ANS D'AVENTURE, UN LIVRE 9 mars 1963, il y a bientôt 50 ans. Une nouvelle salle de cinéma, le Studio, ouvre à Tours. Aujourd’hui, 7 salles accueillent le public tourangeau. Le chiffre annuel des entrées dépasse les 370 000, avec plus de 25 000 abonnés. Et l’enthousiasme est toujours grand. Cette aventure d’un demi-siècle, pleine de péripéties, cette épopée d’un cinéma hors-norme résolu à affronter les difficultés pour défendre ses idéaux, retrouvez-la dans un livre de 300 pages, accompagné d’une riche iconographie et édité par les Studio. Son titre : Cinémas « Studio » de Tours, 50 ans d’aventure,à paraître début février 2013. À lire absolument pour ceux qui aiment et soutiennent le cinéma, pour ceux qui veulent tout savoir de leur cinéma préféré... Il sera en vente à l’accueil et à la bibliothèque des « Studio », ainsi qu’à la Boîte à Livres.
© univ-tours.fr
le site des « Studio » ici
SOUTIENS GNCR ICI ET LÀ-BAS de Antonio Méndez Esparza Esp / USA • 2012 • 1h50 • avec Teresa Ramírez Aguirre, Pedro De los Santos Juárez ASC Distribution • 6 février 2013 | Semaine de la Critique 2012 – Grand Prix
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Après avoir travaillé aux États Unis, Pedro revient dans son petit village des montagnes du Guerrero, au Mexique. Il y retrouve sa femme et ses filles. Avec ses économies, il aspire enfin à mener une vie meilleure avec les siens, et même à réaliser son rêve : former un petit groupe de musique, les Copa Kings. Mais les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et làbas ne cesse d’occuper l’esprit et le quotidien de Pedro et de ceux qui l’entourent.
Une des raisons qui motivent la présence régulière de films mexicains à Cannes et dans d’autres festivals tient au renouvellement perpétuel du thème de la frontière. […] Ici et là-bas est une nouvelle proposition, délicate et attachante, dans un registre intimiste et quasi documentaire. Ici, pas de frontière physique, pas de barbelés et de minutemen fachos. Pedro en a terminé avec tout cela quand il rentre chez lui. […] Or une nouvelle épreuve l’attend. Reconstruire un foyer que son absence, via l’envoi de mandats, a permis de mettre à l’abri de la misère, mais au sein duquel il est devenu un étranger. […] Pour Antonio Méndez Esparza, l’enjeu de ce premier long métrage tient dans la combinaison de deux exigences. En premier lieu, un travail documentaire mené pendant plusieurs années sur des habitants du sud du Mexique, avec lequel il a nourri le film. […] L’autre contrainte que le film s’est imposée repose sur sa part de fiction qui, à petites touches impressionnistes, évoque la fragilité extrême de la notion de quiétude. Chaque imprévu, chaque trébuchement, est susceptible de faire voler en éclats cette illusion d’un bonheur aussi dérisoire que chèrement acquis. […] Dans un passé récent, d’autres films, dont le saisissant Los Bastardos d’Amat Escalante en 2008, montraient l’enfer qui attendait les clandestins dans l’exil. Ici et Là-bas confirme que leur point de départ est loin d’être un paradis. Bruno Icher • Libération ici
LA POUSSIÈRE DU TEMPS de Theo Angelopoulos Grèce • 2007 • 2h05 • avec Irène Jacob, Michel Piccoli, Willem Dafoe Sophie Dulac • 13 février 2013 | Festival de Berlin 2009
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Fin du XXe siècle, un réalisateur américain d'origine grecque réalise un film qui raconte l'histoire de ses parents. Le récit nous emmène en Italie, en Allemagne, en Russie, au Kazakhstan, au Canada et aux États-Unis. Le personnage principal est Eleni. C'est en même temps un voyage à travers la vaste histoire et les événements des cinquante dernières années.
Il y avait un couple dans Eleni mais le couple, ici, n’est pas le même. Au départ, Eleni devait être la première partie d’une trilogie avec la suite de la même histoire. Mais cela m’a paru trop proche d’une série et cela ne me permettait pas de développer d’autres sujets que des histoires différentes auraient facilité. J’ai donc gardé le nom d’Eleni car, d’une certaine façon pour moi, toutes les femmes s’appellent Eleni comme pour Godard tous les garçons s’appellent Patrick. C’est l’Eleni du mythe, l’Eleni de tous les mythes qui est revendiquée et qui revendique elle-même l’absolu de l’amour. Sans que cela ait une signification spéciale, on pourrait parler d’une trilogie Eleni. Mais si on essaie de trouver quelque chose de commun entre ces deux films et peut-être un troisième à venir, ce serait l’histoire de la deuxième partie du 20 e siècle. L’Histoire n’est pas sur l’avant-scène mais elle ne cesse d’influencer la vie des gens. Quelqu’un dans un débat en Pologne m’a demandé si on était sujet ou objet de l’Histoire. Autrefois, dans notre jeunesse, on aurait dit qu’on était sujet de l’Histoire, que nous faisions l’Histoire. Après tout ce qui s’est passé, je ne sais plus. J’ai l’impression qu’on essaie d’être sujet de l’Histoire mais que finalement, on en est l’objet. […] Michel Ciment, entretien avec Theo Angelopoulos • extrait du dossier de presse
LA FILLE DE NULLE PART de Jean-Claude Brisseau France • 2011 • 1h31 • avec Jean-Claude Brisseau, Virginie Legeay les Acacias • 6 février 2013 | Festival de Locarno 2012 – Léopard d'Or
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR Un professeur de mathématiques retraité recueille une jeune SDF. Dès lors, des phénomènes mystérieux se produisent...
"Faire un film avec rien", voilà l’intention première de Jean-Claude Brisseau avec ce dernier long-métrage. […] Et pourtant l’ambition narrative du réalisateur est inversement proportionnelle à ce coté home-made. […] Mysticisme, croyances, fantômes et réincarnation. Oui, sous les aspects familiers d’une relation ambigüe entre un homme âgé et une toute jeune fille, [...] La Fille de nulle part est aussi, surtout, un film fantastique. […] Cette curieuse alliance entre un fantastique qui ne se cache pas et l’illusion d’ultra-réalisme permanent. C’est justement le coté terre-à terre et presque trivial de certaines scènes […] qui vient paradoxalement mettre en valeur l’émergence brutale du merveilleux en le rendant lui aussi particulièrement tangible. Traités de la même manière que les autres éléments du récit, les mystérieux cris entendus dans le couloir et les visions érotico-mystique deviennent aussi réels que les meubles ou les affiches de films qui tapissent l’appartement. Bien vu. Et ces scènes fantastiques contaminent en retour les scènes les plus quotidiennes : qu’un mégot se retrouve déplacé par le vent et c’est presque un gouffre d’interprétation métaphysique qui s’ouvre. […] Grégory Couteau • Films de Culte ici
RECOMMANDATION GNCR DJECA, ENFANTS DE SARAJEVO de Aida Begic Bosnie • 2012 • 1h30 • avec Ismir Gagula, Marija Pikic Pyramide • 20 mars 2013 | Festival de Cannes 2012 – Un Certain Regard – Menton spéciale du jury
Rahima et son frère Nedim sont des orphelins de la guerre de Bosnie. Ils vivent à Sarajevo, dans cette société transitoire qui a perdu toute compassion pour les enfants de ceux qui sont morts pendant le siège de la ville. Après une adolescence délinquante, Rahima a trouvé un réconfort dans l’Islam, elle espère que Nedim suivra ses pas. Tout se complique le jour où à l’école, celui-ci se bat avec le fils d’un puissant ministre du pays. Cet incident va conduire Rahima à découvrir la double vie de son jeune frère...
[…] Au fil de longues déambulations dans des décors urbains profondément déprimants [...] des plans-séquences parfois virtuoses dessinent peu à peu les strates de la personnalité de Rahima. [...] Avant de se voiler, la jeune femme a été punk. […] La conversion de Rahima est une affaire individuelle, on ne la voit pas à la mosquée. […] C'est que, à Sarajevo, les raisons – d'une situation, d'un comportement, d'une attitude – remontent toujours au même moment, à la guerre. […] La cinéaste utilise surtout la bande-son pour évoquer avec force le poids insupportable de ce souvenir. Les bruits de moteur, […] les réacteurs d'un avion, tout devient détonation, rafale, menace d'agression. […] Face à la réalité sordide de la Bosnie contemporaine, [...] Rahima ne peut opposer que son observance des règles religieuses et surtout ce qu'il reste de sa colère punk. Elle ne rend jamais les armes et retrouve, quand il le faut, son stock de jurons. […] On soupçonne la cinéaste de ressembler à son héroïne, à ceci près qu'elle a la chance de disposer d'une arme supplémentaire : le cinéma. Thomas Sotinel • Le Monde ici
SOUTIEN ACID HIVER NOMADE de Manuel von Stürler Suisse • 2012 • 1h27 • documentaire KMBO • 20 février 2013 | European Film Award du Meilleur documentaire 2012
Plus d'info sur le site du film ici Edition d'un document d'accompagnement ACID / CCAS Pascal, cinquante-trois ans, et Carole, vingt-huit ans, sont bergers. En ce mois de novembre 2010, ils s’apprêtent à entamer leur longue transhumance hivernale : quatre mois pour parcourir 600 km en terre romande, en compagnie de trois ânes, quatre chiens et huit-cent moutons. Commence alors une aventure hors du commun. Cette saga quotidienne sans cesse improvisée révèle un métier rude et exigeant, qui demande une attention de chaque instant à la nature, aux animaux, au cosmos.
[…] Les pas des deux bergers donnent le tempo et le réalisateur sait brillamment traduire le rythme du passage de la petite caravane. On passe de moments paisibles où l’on entendrait presque la neige tomber à des scènes plus entraînantes où bêtes et hommes avancent ensemble au son de la voix enivrante d’Olivia Pedroli. De belles rencontres furtives ou des retrouvailles. [...] Des paysans qui les accueillent un soir ou des amis qui les rejoignent pour la traditionnelle fondue de fin d’année dans les bois. On s’attable alors avec eux, les convives et l’hôte du soir s'entretenant à propos de leurs espoirs et de leurs craintes envers un métier dont la jeune relève devient de plus en plus difficile à trouver. Hiver Nomade s’avère être une vraie aventure humaine. Plus qu’un simple déplacement d’un point à un autre, la transhumance évoque ici une transformation. Après une telle immersion s’opère en nous la résurgence de liens forts, pourtant quelque peu oubliés, avec la nature. Et ça fait du bien. Jeanne Rohner • Clap.ch ici
AB IRATO, SOUS L’EMPIRE DE LA COLÈRE de Dominique Boccarossa France • 2010 • 2h02 • avec Joël le François, Agnès Belkadi, Yann Goven, Antony Coisnard Les Films d'ici • 9 janvier 2013
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement ACID / CCAS Le paysage est délibérément grand et plat. Sans limites. C’est ici, entre le bleu du ciel et l’ocre de la terre, que deux adolescents détiennent en otage le fils d’un riche homme d’affaires.
Dominique Boccarossa est peintre. Je ne connais pas ses tableaux, mais ce film assurément en est un. La caméra relève bien plus du pinceau que de l’enregistreur, le son du matiérisme, les personnages de figures et l’histoire de l’allégorie. Voire de la tragédie grecque, ce qui n’est pas contradictoire, mais avec les ingrédients de la société d’aujourd’hui : inégalités économiques arrogantes, chacun pour soi débridé, disparition de toute empathie, perte inexorable des repères moraux, bref tout ce qui met en colère à l’ouverture du journal. Mais alors que chez d’autres, tout aussi respectables, la colère nous atteint en nous rendant profondément tristes, celle de ce cinéaste-là, qui ne laisse certes pas de nous déranger, nous subjugue aussi par ses partis pris formels rassasiant notre appétit d’art, ses inventions stylistiques osées, puissantes, magistrales. Si, donc, Boccarossa est peintre, c’est par cette prise en main du matériau cinématographique même, et par là qu’il nous offre un incontestable objet de cinéma, étonnant de bout en bout, douloureusement jouissif. [...] Finalement tout n’est pas si noir. Philippe Fernandez, cinéaste • Texte de soutien de l'ACID ici
SOUTIEN AFCAE ACTION / PROMOTION CONG BINH, LA LONGUE NUIT INDOCHINOISE de Lam Lê
France • 2012 • 1h51 • Documentaire • ADR Distribution • 30 janvier 2013
Plus d'infos sur le site du film ici Edition d'un document d'accompagnement AFACE À la veille de la 2e Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l'Indochine française pour venir suppléer dans les usines d’armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias. Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l'Indépendance du pays en 1945. Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Une page de l’histoire entre la France et le Viet Nam honteusement occultée de la mémoire collective.
[…] Le très beau travail du réalisateur vietnamien Lam Lê, Cong Binh, la longue nuit indochinoise obtient le Prix spécial du jury [du festival du films d'Amiens]. […] "Ces hommes, aujourd’hui très âgés, m’ont confié des choses qu’ils n’avaient pas dites, même à leurs propres enfants. J’ai aussi pensé à la phrase de Pasolini : ce sont les fils qui écrivent l’histoire, car ils essaient de comprendre leurs pères ". Fort par son analyse politique pénétrante et par l’émotion dégagée par son formidable groupe de témoins, le film nous emmène aux temps de la bataille pour l’indépendance en Asie, en Indochine, qui deviendra Vietnam en 1954, et sera libéré de la présence américaine en 1976. On a parfois oublié, que ce soit pour le Vietnam ou l’Algérie, que c’est à Paris, paradoxalement, que bien des choses ont commencé. Caroline Pochon • Clap Noir ici
SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC L'OGRE DE LA TAÏGA Programme de 4 courts métrages Russie • 52' | à partir de 4 ans Les Films du Préau • 13 février 2013
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Le Chat et la renarde de Konstantin Broznik (2004) Les Trois chasseurs de Serguey Merinov (2010) La Petite Khavroshka de Inga Korjnera (2007) Gare aux loups ! de Natalia Berezovaya (2005) Le studio Pilot, studio d’animation moscovite, fut, à sa création en 1988, le premier studio indépendant de l’ex-Union soviétique. Fondé par Alexander Tatarsky et un groupe de jeunes gens travaillant pour la télévision d’État, le studio enregistra ses premiers succès au début des années 90 dans la nouvelle Russie. […] Le studio compte plus de 130 films à son catalogue, primés une cinquantaine de fois dans les plus prestigieux festivals internationaux. Extrait du dossier de presse
SOUTIEN PARTENARIAT AFCAE PATRIMOINE 3 TURBULENCES DE LINA WERTMÜLLER un programme de 3 films réédités par Tamasa Distribution CHACUN À SON POSTE ET RIEN NE VA Italie • 1974 • 1h45 • avec Luigi Diberti, Lina Polito, Nino Begnamini • février 2013 Un groupe de jeunes Italiens du Sud, riches de leurs seuls rêves de fortune, vient s'installer à Milan.Ilscherchent à s'intégrer dans la mégapole avec l'enthousiasme et la force de ceux qui n'ont rien à perdre. Mais leurs rêves ne vont pas tarder à se confronter à la cruauté de la grande ville et de la vie moderne.
[…] Relevant donc bien évidemment de ce qu’il est coutume d’appeler le cinéma engagé, [le film] ne se réduit pas pour autant à une exaltation hagiographique du petit peuple en proie à l’oligarchie triomphante. […] C’est donc d’une indéniable liberté de pensée que témoigne le propos politique, certainement militant mais nullement naïf, de Chacun à son poste et rien ne va. Un film tout aussi libre quant à sa forme puisque celle-ci assume avec brio des partis-pris esthétiques a priori aussi périlleux que ceux de l’outrance et de l’hétérogénéité. Pierre Charrel • DVDclassik ici
FILM D'AMOUR ET D'ANARCHIE Italie • 1973 • 2h09 • avec Giancarlo Giannini, Mariangela Melato, Lina Polito • février 2013 La tenancière d'une maison close à Rome accueille un soi-disant cousin qui est en réalité un camarade anarchiste. Ce dernier, un simple paysan nommé Tonino, est chargé de préparer un attentat contre Mussolini. Il ne va pas tarder à s'amouracher d'une des pensionnaires, Tripolina, qui cherche à le détourner de sa mission. Tonino se retrouve alors tiraillé entre ses idéaux politiques et son histoire d'amour contrariée.
[...] Avec Un film d'amour et d'anarchie, le cinéma de Lina Wertmuller trouve un ton, un rythme propre, un style, même si dans l'ensemble, la réalisatrice emprunte plusieurs pistes avec, au fond, un grand souci de cohérence. Film volontairement hybride, il évoque tour à tour Vittorio de Sica, surtout pour l'outrance et le misérabilisme, Valerio Zurlini aussi, pour la retenue faisant suite au débordement impudique, Luigi Zampa pour l'amertume, Federico Fellini pour le grandiose et l'emphatique et même Sergio Leone pour les prises de vue. […] Giancarlo Giannini compose un personnage surréaliste tout droit sorti de l'imagination d'une cinéaste emportée par son sujet. Elie Castel • Séquences n° 189-190 ici
MIMI MÉTALLO, BLESSÉ DANS SON HONNEUR Italie • 1972 • 2h • avec Giancarlo Giannini, Mariangela Melato, Turi Ferro • février 2013 Mimi, un manœuvre sicilien, refuse de se plier aux règles de la mafia. Privé de travail, il s’expatrie, laissant sa femme Rosalia en Sicile. À Turin, Mimi ne tarde pas à être à nouveau contacté par l’Organisation et, comprenant la menace, il se fait plus coopératif. Promu métallo, puis contremaître, il tombe amoureux fou de Fiorella avec qui il a un fils. C’est alors que la mafia le rapatrie en Sicile où sa femme légitime l’attend…
[…] La singularité de Mimi résulte de l’exacerbation – volontaire – de certains des codes de mise en scène alors dominants dans la comédie transalpine. Si, au pays cinématographique des Monstres, une direction d’acteurs jouant la carte du grotesque et de la caricature n’a a priori rien de novateur, Lina Wertmüller la pousse à l’extrême. Et d'abord grâce à Giancarlo Giannini et à Mariangela Melato. […] Pousser ainsi les conventions de la commedia all'italiana dans leurs derniers retranchements permet de conférer à Mimi une étrangeté visuelle détonnant avec les films comiques d’alors. […] Elle constitue aussi un moyen pour Lina Wertmüller de conférer une puissance accrue au propos politique de son film ; c’est-à-dire un discours féministe. S’il est en effet plus que fréquemment question, dans les films militants transalpins d’alors, d’exploitation économico-sociale, il est beaucoup plus rare que ceux-ci s’attaquent à la domination masculine. [ …] Aussi maîtrisé formellement que cohérent thématiquement, Mimi métallo blessé dans son honneur constitue une très belle initiation à la filmographie de Lina Wertmüller. Pierre Charrel • DVDclassik ici
INFOS DISTRIBUTEURS BLANCANIEVES de Pablo Berger Esp / Fra • 2012 • 1h44 • avec Maribel Verdú, Daniel Giménez Cacho, Ángela Molina Rezo Films • 23 janvier 2013
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains Toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de " Blancanieves ". C’est le début d’une aventure qui va conduire Carmen/Blancanieves vers elle-même, vers son passé, et surtout vers un destin à nul autre semblable…
Plus étrange et plus magique que The artist. Loin de nous l'envie de dauber la perle film de Michel Hazanavicius. [...] II n'empêche, Blancanieves, le nouveau film de Pablo Berger après le déjà épatant Torremolinos 73, nous semble supérieur ! II ne s'agit pas de pasticher le cinéma hollywoodien classique pour nous dire le désenchantement du 7e art à l'heure du virtuel, mais d'user de la grammaire cinématographique dans sa pureté originelle pour donner à voir et ressentir le plus magique de sa propre tradition. Sa transposition du conte des frères Grimm dans l'Espagne des années 20 convoque le surréalisme de Bunuel, l'expressionnisme de Lang, Wiene ou Murnau, la monstruosité circassienne de Browning, la force cinétique de Gance, non pour nous parler d'eux mais d'une Andalousie baroque et rurale, mystique et païenne, où la mort semble omniprésente mais comme transfigurée par la puissance du folklore et de la corrida. D'aucuns apprécieront la minutie de la reconstitution baignée d'étrangeté poétique [...] quand d'autres seront estomaqués par la dimension mythologique de cette relecture de Blanche-Neige. Jamais forcée, cette version nous fascine par sa cruauté, touche par sa sincérité, subjugue par sa beauté et atteint à l'universel. […] J. BE. • le Midi Libre Crédits non contractuel | (c) photos : D.R