2013 | Communiqué n°03

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

COMMUNIQUÉ Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

N°3 lundi 18 mars 2013 p.1 du côté des adhérents | info Agence du court métrage p.2 soutiens & recommandation GNCR p.3 soutien ACID / GNCR | soutien ACID | soutiens AFCAE action-promotion p.4 soutien AFCAE jeune public p.5 infos distributeurs

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Simon Fretel • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS

7e RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES RETOURS VERS LE FUTUR du 3 au 9 avril | cinéma Apollo-Maison de l'image à Chateauroux

En se consacrant à l’histoire et à la mémoire, à leurs enjeux et représentations, cette manifestation propose de (re)découvrir notre patrimoine cinématographique et audiovisuel. Pendant une semaine, défilent sur l’écran de ce théâtre cinématographique des années 20, des films amateurs conservés en région Centre, des œuvres pionnières, des longs-métrages de répertoire peu diffusés, des films contemporains maniant l’archive ainsi que des réalisations documentant notre histoire ou témoignant du passé. À la diversité des archives répond la variété des démarches pour accompagner ces films et programmes. Différents regards et sensibilités sont convoqués. Des musiciens, historiens, universitaires, comédiens, des témoins de l’histoire de notre territoire sont ainsi invités au sein de nos rencontres pour faire résonner ces images, les partager et les révéler à nouveau. Quelques rendez-vous, au programme de cette 7e édition : le Chagrin et la pitié de Marcel Ophüls, Germinal de Albert Capellani, un focus sur les années 20 et le Pathé-Baby, un autre sur le cinéma d’avant-garde et le cinéma expérimental, Nó de Pablo Larrain, Zelig de Woody Allen... Toutes les infos ici

INFO AGENCE DU COURT MÉTRAGE

CHAPLIN, KEATON, ÉTAIX ET SES PAIRS

Programme de 5 courts métrages burlesques | en salle le 10 avril La collection Une mémoire en courts, initiée par LʼAgence du court métrage en 2001, est un regard sur celles et ceux qui ont œuvré pour que soit faite sa juste place au film court. Trois premiers programmes ont été successivement consacrés aux producteurs Pierre Braunberger et Anatole Dauman puis au réalisateur comédien Jacques Tati (en partenariat avec lʼADRC). Ce nouveau volet est lʼoccasion de mettre en avant les films courts de Pierre Étaix, accompagnés à sa demande par les films de deux maîtres du burlesque américain qui lʼont inspiré : Charles Chaplin et Buster Keaton. Un programme tout public détonnant où il est question de santé, dʼembouteillages et dʼamour(s). En pleine forme – Pierre Étaix (1971-2010) | Charlot fait un cure – Charles Chaplin (1917) | Rupture – Pierre Étaix (1961) | la Maison démontable – Buster Keaton (1920) | Heureux anniversaire – Pierre Étaix (1962) Programmation : Fabrice Marquat | f.marquat@agencecmc.com • 01.44.69.26.60 Toutes les infos ici


SOUTIENS GNCR PEOPLE MOUNTAIN PEOPLE SEA de Shangjun Cai Chine • 2011 • 1h31 • avec Jian Bin Chen, Tao Hong Aramis Films • 19 juin 2013 | 3 Continents 2011 – Montgolfière d'Argent | Venise 2011 – Lion d'Argent de la Mise en Scène

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement GNCR Dans une carrière d’exploitation en Chine a lieu un meurtre au couteau. La police ayant laissé le meurtrier s’échapper, le frère de la victime, Lao Tie, décide de partir sur ses traces, espérant au passage toucher une récompense qui lui permettra de payer une partie de ses dettes.

Inspiré d'un fait divers, le film est un implacable récit de vengeance qui se situe dans la province de Guizhou, une région reculée du Sud-Ouest qui accuse un retard économique et un assujettissement très relatif à la loi du pouvoir central. Cette terre propice à l'affranchissement criminel, avec ses espaces arides et son soleil minéral, fait un excellent décor de western. Ce que ne manque pas d'être, dans une radicale transfiguration, ce film de poursuite impitoyable, laconique et elliptique, qui ferait passer Clint Eastwood pour une pipelette incapable de dominer ses nerfs. C’est du western, mais aussi la Bible et Albert Camus réunis. La traque qui s’ensuit est par ailleurs la chose la plus étonnante qu’on ait vu au cinéma depuis longtemps : une course lente et poétique, la fureur silencieuse du désespoir en marche contre l’injustice, une révolte aux lueurs d’apocalypse. Sidérant ! Jacques Mandelbaum • le Monde

POST TENEBRAS LUX de Carlos Reygadas Mexique • 2012 • 1h55 • avec Adolfo Jimenez, Natalia Acevedo le Pacte • 8 mai 2013 | Festival de Cannes 2012 - Prix de la Mise en Scène

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement GNCR Au Mexique, Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s'installer à la campagne. Là, ils profitent et souffrent d'un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s'ils affrontent inconsciemment pour s'éliminer entre eux.

Il y a des faits et il y a des formes. Taxé d’être incompréhensible, le dernier film de Carlos Reygadas, Prix de la mise en scène, possède pourtant un fil narratif principal sibyllin dont il n’est pas nécessaire de révéler l’issue. […] Pour les formes, la première scène – splendide – résume la situation. […] Tout au long du film, alors qu’alternent épisodes clairs et scènes sans rapports apparents avec les protagonistes […] la tension entre déroulement factuel du scénario et symboles demeurera. […] Quand l’on y regarde de près, la forme du film, sa manière de mettre en scène nature, bêtes, et quelques bribes de mots ambiguës, s’accompagne pourtant d’une histoire réaliste. Ce que fait le spectateur malgré lui, c’est le jeu des croyances, des mythes et prophéties, des religions : enrober une réalité visible de causes invisibles. Reygadas n’évoque pas cette emprise – d’ailleurs également maniériste – pour la dynamiter, lui-même pourrait hésiter sur sa position dissimulée sous le poids de son esthétique. Indéniablement, cette voie qu’emprunte Post Tenebras Lux, est plus riche et sincère qu’on a pu le dire. Camille Pollas • Critikat ici

RECOMMANDATION GNCR EAT SLEEP DIE de Gabriela Pichler Suède • 2012 • 1h44 • avec Nermina Lukac, Eugen Tushi ASC Distribution • 12 juin 2013 | Premiers Plans 2013 – Grand Prix du Jury

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Raisa, une jeune immigrante d’Europe de l’Est devenue ouvrière en Suède se retrouve licenciée malgré son dévouement et sa rigueur professionnels. Elle doit alors faire face à un système qui ne lui convient pas, celui du chômage. Mais sans diplôme et sans permis de conduire, difficile de trouver un nouveau travail. Avec un père à charge, Raisa n’a pourtant pas le choix. Munie de ses bottes de couleur, elle arpente les rues de la ville où elle a grandi, en quête d’un travail, sans jamais baisser les bras…

[…] Raisa est sur le point de perdre son travail, va le perdre, et va devoir en retrouver un. C'est une question de survie, et le titre du film ( Eat Sleep Die, pas la place d'une virgule) montre qu'il n'y a pas d'alternative. L'héroïne, en apparence atypique (une jeune musulmane qui a grandi en Suède), ressemble à de nombreuses héroïnes du "genre": battante, pleine de morgue, toujours en mouvement. La mise en scène de Pichler parvient […] à ne pas être qu'un décalque des Dardenne, et son écriture (Dieu merci) est plus subtile que celle d'une Leïla Kilani ( Sur la planche). Eat Sleep Die, malgré son sujet chaud (Raisa, même si elle vit en Suède depuis toujours, est perçue comme une étrangère et doit se défendre contre les préjugés), réussit à éviter le manichéisme didactique. La relation avec son père aurait pu donner lieu à une caricature (elle est, au contraire, assez tendre), et les gens qui l'entourent ne sont pas tous des monstres. […] Nicolas Bardot • Film de culte ici


SOUTIEN ACID / GNCR ENTRÉE DU PERSONNEL de Manuela Frésil France • 2011 • 59' • Documentaire Shellac • 1er mai 2013 | FID Marseille 2011 – Gand Prix de la Compétition Française

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement ACID/CCAS L’abattoir est loin de tout, tout au bout de la zone industrielle. Au début, on pense qu’on ne va pas rester. Mais on change seulement de poste, de service. On veut une vie normale. Une maison a été achetée, des enfants sont nés. On s’obstine. On a mal le jour, on a mal la nuit. On tient quand même, jusqu’au jour où l’on ne tient plus. C’est les articulations et les nerfs qui lâchent. Alors l’usine vous licencie. À moins qu’entre temps on ne soit passé chef, et que l’on impose maintenant aux autres ce que l’on ne supportait plus soi-même. Mais on peut aussi choisir de refuser cela. Entrée du personnel a été réalisé à partir de récits de vie de salariés et de scènes tournées dans de grands abattoirs industriels, sous la surveillance des patrons.

Usines, ouvriers, mots caducs ? Réalités obsolètes ? Les aubes sinistres qui ouvrent le film de Manuela Frésil, et annoncent un jour encore, à refaire à l’exact les mêmes pauvres gestes, prouvent sans pitié le contraire aux oublieux de l’abattage des êtres. Triste chorégraphie des abattoirs industriels […] En off se succèdent des récits égrainés, vite, à plusieurs voix : valse du personnel, productivité, meurtrissures, douleurs, fatalité acceptée de la rareté des années à survivre à la « retraite ». Dans l’usine, la caméra glisse, épouse les mouvements et leurs chaînes. Dans l’usine, la caméra se fait machine, huilée, efficace, terriblement. Hors l’usine ? La voilà, presque, la caméra, qui se fige. Quel dehors ? Alors, ça recommence, on explique, on refait, on mime à vide les tâches, sur la plage, dans un bureau, sur un terreplein. Du dehors? Aucun vraiment, sinon le timbre des voix, leurs accents, leur débit qui tente de prendre de vitesse la vitesse de l’exploitation. Quelque chose pourtant se dessine sourdement, et ce n’est pas seulement la mer de la conclusion où se pêchent des huîtres bien closes. Nicolas Feodoroff & Jean-Pierre Rehm • Extrait du catalogue du FID ici

SOUTIEN ACID RUE DES CITÉS de Carine May & Hakim Zouhani France • 2011 • 1h08 • Documentaire Zelig Films • 5 juin 2013 | Cannes 2011 – Programmation ACID

Plus d'infos sur le site de l'ACID ici Édition d'un document d'accompagnement ACID/CCAS Adilse a 20 ans. Il vit en banlieue. Sa vie se déroule sur le bitume, entre retape de scooters et glandouille avec son meilleur pote. Ce jour-là, son grand-père a disparu. Il le cherche dans la cité.

"Faites pas les acteurs, jouez naturellement comme d’hab ! ". Aubervilliers ville ouverte dresse ses tours urbaines comme autant de phares venant nous chercher pour nous orienter à leurs pieds et répondre à une mise en scène des clichés et des idées reçues construites de toutes pièces. Des trottoirs naît la promesse d’un rêve, celui de raccorder les écoles où se trouvent des couleurs différentes, de relier les espaces distincts. " Chaque pas perdu" dans ces rues est "un poème de gagné". Une écriture de l’amour où la vie résonne au pluriel. L’ici est dans l’ailleurs et réciproquement. [...] Nul n’est exclu du cadre. Le hors-champ alimente l’image de ses sons et ses appels. Les oiseaux relient la terre au ciel. Une jeune femme déclare à ses copines que son père conduit des avions. Croyance ou vérité ? Qu’importe ! La vie est là. " Si on n’est pas dans l’imaginaire, on n’existe pas." Jean-Baptiste Germain | cinéaste • Texte de soutien de l'ACID ici

SOUTIENS AFCAE ACTION / PROMOTION HANNAH ARENDT de Margarethe Von Trotta All / Fra • 2012 • 1h53 • avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer SDDIS • 24 avril 2013

Plus d'infos sur le site du film ici Édition d'un document d'accompagnement AFCAE 1961 - La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de "La banalité du mal" déclenchent une controverse sans précédent. Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

« Cela fait déjà une dizaine d’années que plusieurs personnes me poussent à faire un film sur Hannah Arendt. Mais j’avais du mal à imaginer comment filmer une femme qui pense. J’ai donc lu non seulement ses livres mais aussi plusieurs livres sur elle et sa correspondance. C’est intéressant les lettres, parce que cela laisse entrevoir différents aspects d’une personnalité, fonction des personnes à qui elle s’adresse. J’ai aussi eu la chance de rencontrer différents témoins, des gens très proches d’elle comme Lotte Köhler. [...] Elisabeth Young-Bruehl, qui a été sa dernière étudiante et sa première biographe, m’a permis de mieux comprendre l’environnement académique, tout comme son assistant à la New School… Progressivement, j’ai vu comment traiter ce sujet : il fallait choisir un épisode précis de son histoire, celui autour du procès d’Eichmann, et des controverses qui ont suivi. Je voulais me servir d’images d’archives pour que le spectateur voie le vrai Eichmann, comme Hannah Arendt le voit, et puisse faire la même analyse qu’elle. »

Margarethe Von Trotta • extrait d'un entretien pour Paperjam.lu ici


MUD de Jeff Nichols USA • 2012 • 2h15 • avec Matthew McConaughey, Tye Sheridan, Reese Witherspoon Ad Vitam • 1er mai 2013 | Cannes 2012 – Sélection Officielle, en Compétition

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Ellis et Neckbone, 14 ans, découvrent, un homme réfugié sur une île au milieu du Mississipi. C’est Mud : un serpent tatoué sur le bras, un flingue et une chemise porte-bonheur. C’est aussi un homme qui croit en l’amour, une croyance à laquelle Ellis a désespérément besoin de se raccrocher, pour tenter d’oublier les tensions entre ses parents. Très vite, Mud met les deux adolescents à contribution pour réparer un bateau qui lui permettra de quitter l’île. Difficile cependant de déceler le vrai du faux dans les paroles de Mud. A-t-il vraiment tué un homme ? Est-il poursuivi par des chasseurs de primes ? Et qui est donc cette fille mystérieuse qui vient de débarquer dans leur petite ville de l’Arkansas ?

Primé à la Semaine de la Critique en 2011 avec Take Shelter, Jeff Nichols ne manque pas son entrée en compétition ce samedi avec un récit initiatique délicieusement romanesque. […] Jeff Nichols s'inscrit ici dans la droite lignée d'une certaine imagerie américaine et d'un pan entier de sa littérature et de son cinéma. Mud est l'enfant du Tom Sawyer de Mark Twain, de Stand by me de Rob Reiner et d'Un monde parfait d'Eastwood. Il réussit le parfait équilibre entre la colonne vertébrale de son récit et son véritable sujet qui se dessine au fil des minutes. D'un côté, la quête d'un amoureux fou en cavale entouré d'un épais mystère [...] et de l'autre, un récit initiatique sur le passage de l'enfance à l'âge adulte. [...] Ces deux aspects du film se nourrissent en permanence l'un l'autre pour donner lieu à une œuvre sensible et portée par un certain souffle romanesque. [...] La force tranquille de la mise en scène de Nichols, qui ne verse jamais dans la facilité de la "jolie" carte postale, et la qualité de sa direction d'acteurs force l'admiration. [...] Thierry Chèze • lexpress.fr ici

STORIES WE TELL de Sarah Polley Canada • 2012 • 1h48 • avec Rebecca Jenkins, Peter Evans, Alex Hatz Eurozoom • 27 mars 2013 | Sundance 2013 | Toronto 2012

Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Sarah Polley a une famille (presque) normale… Et presque comme toutes les familles, la sienne cache un secret. Quand Sarah le découvre, alors qu'elle est déjà une actrice nominée aux Oscars et une réalisatrice reconnue, elle décide de se lancer à la recherche de la vérité. Mais quelle vérité ? Celle de ses parents, acteurs comme elle, celle de ses frères et sœurs, celle des amis d'antan ? Jouant les détectives avec une ironie et un naturel désarmants. À la frontière de plusieurs genres cinématographiques, tordant le cou aux clichés du documentaire et du cinéma vérité, cette œuvre inclassable et si personnelle mêle souvenirs et fiction, mystères et fausses pistes, mensonges et révélations. Bref, l'histoire d'une famille comme les autres !

[…] À travers cet exercice intime, au cours duquel elle interroge les membres de sa famille, la réalisatrice met en lumière les perceptions que peuvent avoir différents individus dotés d'une histoire familiale commune. Du coup, elle s'interroge aussi sur le cinéma. Ces «histoires qu'on raconte» sont celles qui se transmettent au sein d'une même cellule, tout autant que celles avec lesquelles un auteur cinéaste décide de jouer. En abordant des questions très personnelles, Sarah Polley a visiblement choisi de s'amuser avec son histoire, quitte à parfois déstabiliser son public. «Je ne voulais quand même pas confondre le spectateur, affirme la réalisatrice. [...] Mais je l'invite à se poser des questions. Je souhaite qu'il aborde cette histoire de la même manière qu'un individu qui tente de se rapprocher de la vérité dans sa propre histoire familiale.» […]

Marc-André Lussier • lapresse.ca ici

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC LETTRE À MOMO de Hiroyuki Okiura France • 2012 • 2h • Animation les Films du Préau • 25 septembre 2013 | Annecy 2012 | Toronto 2011

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Édition d'un document Ma p'tite cinémathèque À la mort de son père, Momo quitte la ville pour aller vivre avec sa mère sur une île lointaine. Perdue dans cette nature omniprésente, Momo ne cesse de penser à une lettre que son père avait commencé à lui écrire sans jamais pouvoir la finir et qui commençait ainsi: "Chère Momo"...

Douze ans après Jin-Roh, Hiroyuki Okiura retrouve le chemin des salles obscures […] Ici, pas de créatures angoissantes comme dans certains films de Miyazaki, ni de surréalisme cauchemardesque comme chez Satoshi Kon. Gloutons mais gentils, irresponsables mais amusants, nos trois "yokaï" ne peuvent effrayer que les plus impressionnables. Quant aux parents, le film les aidera peut-être à mieux comprendre leur ado. En effet, au-delà de son humour, le film traite avant tout d’un deuil profond, partagé par une mère et une fille qui n’arrivent plus à se parler. La solution, comme souvent, viendra du cœur et d’une meilleure compréhension mutuelle. Rien de très nouveau, encore une fois, mais quand les choses sont bien dites, il n’y a pas de mal à les répéter. Lucas Godignon • levif.be ici


INFOS DISTRIBUTEURS UNE JEUNESSE AMOUREUSE de François Caillat France • 2011 • 1h45 • Documentaire les Films du Tamarin • 4 avril 2013

Plus d'infos sur le site du film ici Récit d’une éducation sentimentale à cœur et corps perdus dans le Paris des années 1970 : celle du narrateur qui vécut là pendant quinze ans les découvertes et excès de sa jeunesse. Une histoire intime autant que l’aventure d’une génération. Un film sur la difficulté d’aimer. Entremêlant des lieux, des images de jeunes femmes et des fragments de lettres, le film construit une géographie amoureuse de Paris. En contrepoint, des photos et films super-8 tournés lors de voyages aux États-Unis dans la contre-culture et au Chili sous la dictature militaire, rappellent ce que fut cette époque.

Film bouleversant d’un homme qui revisite son passé, essaye de comprendre, tente de faire revivre chacune des amoureuses qui peuplent sa vie et qui, ici, n’ont pas de prénom : de la lycéenne maladroite du square d’Alboni, à l'Égyptienne philosophe de la rue des Gâtines, à la dissidente chilienne lumineuse de Nogent-sur-Marne, à la sauvageonne jamais apprivoisée de la rue Basfroi, à la comédienne, ivre d’absolu, de la rue des Rosiers… Une ode à Paris, ses labyrinthes, ses recoins, ses jardins publics, ses angles perdus, ses portes cochères, ses chambrettes mansardées, ses quais de Seine, ses squares délicieux. Toute une géographie amoureuse se déroule sous nos yeux ensorcelés. […] Et finalement - au-delà cette histoire intime et singulière - celle d’une génération qui avait 17 ans en 68. Ce qui m’a toujours bouleversé au cinéma c’est l’art de capter des éclats de vie fugitive qui ne se reproduiront jamais plus, cet art de saisir l’éternité d’un instant face à l’avancée inexorable de la mort. À travers l’innocence des objets et des espaces, refaire vivre, intactes, les traces de l’émerveillement d’une rencontre puis de sa disparition. Pour tenter de ne pas oublier !

Jean-Pierre Thorn • réalisateur ici

LA TRAVERSÉE de Elisaberh Leuvray France • 2011 • 1h45 • Documentaire Shellac • 17 avril 2013 | FID Marseille | Cinéma du Réel

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Chaque été, ils sont nombreux à transiter par la mer entre la France et l’Algérie, entre Marseille et Alger. Des voitures chargées jusqu’au capot… des paquetages de toutes sortes… des hommes chargés de sacs et d’histoires. En mer, nous ne sommes plus en France et pas encore en Algérie, et vice-versa. Depuis le huis clos singulier du bateau, dans le va-et-vient et la parenthèse du voyage, la traversée replace au cœur du passage ces femmes et ces hommes bringuebalés.

À l’écoute des deux rives de la Méditerranée qui sont aussi celles de son histoire personnelle, Elisabeth Leuvrey s’est vite laissée convaincre que c’est là dans le temps d’une traversée de ferry, entre la France et l’Algérie, que les langues avaient le plus de chance de se délier et que la parole de ces "sans histoire" et de ces "sans voix" pouvait être recueillie. La réalisatrice et son équipe ont entrepris, tout au long de 20 traversées, d’être à l’écoute de ce qui se joue dans ce théâtre mobile, dans cet "entre-deux" entre société d’accueil et société d’origine, mais aussi entre passé et présent. […]

algeriades.com ici

ROCK THE CASBAH de Yariv Horowitz Fra / Isr • 2012 • 1h28 • avec Yon Tomarkin, Roy Nik Shellac • 8 mai 2013 | Festival de Berlin – Sélection Officielle – Panorama | Prix SICAE

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Au début de la 1ère Intifada, quatre jeunes israéliens, Tomer, Aki, Iliya, et Isaac, font partie d'une troupe de soldat envoyée à Gaza afin de "rétablir l'ordre". La guerre semble encore être un jeu qui bientôt va se finir, et chacun pourra alors rentrer chez soi. Mais, alors qu'il poursuit un jeune palestinien, un des soldats de la troupe est tué. Assignés sur le toit d'une maison palestinienne pour surveiller le village, retrouver le responsable de la mort de leur camarade et prévenir tout nouveau trouble, les quatre infortunés se trouvent confrontés à la réalité d'une famille qui ne veut pas passer pour collaboratrice des forces occupantes, et à leur propre incapacité à gérer une situation qui va rapidement va compliquer leur vie de jeune soldat.

[…] Le film est né de l'expérience personnelle d'Horowitz, qui a été photographe au sein de l'armée israélienne dans les années 1990. Alors, en Cisjordanie, il avait été témoin de l'état de prostration des soldats novices – il s'agissait souvent d'étudiants effectuant leur service militaire – projetés au beau milieu d'une guerre qu'ils ne comprenaient pas. Rock the Casbah s'ouvre et se ferme sur un acte de violence, car il présente un cercle vicieux impossible à briser. […] Le film, tourné en 22 jours dans deux villages des territoires occupés, a rencontré plus d'un obstacle, compte tenu des thématiques délicates qu'il développe. En Israël, il a d'ores et déjà suscité plus d'une polémique ("Pour la gauche, il donne une représentation trop modérée de l'armée, pour la droite il donne une représentation trop modérée des Arabes", a expliqué le réalisateur après la projection). […] Euromedaudiovisuel.net ici Crédits non contractuel | (c) photos : D.R


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