Communiqué N°11 | 2013

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

COMMUNIQUÉ Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

N°11 Vendredi 20 décembre 2013 p.1 du côté des adhérents p.2 dans les régions de l'ACOR p.3 soutiens GNCR p.4 recommandation GNCR | soutien ACID p.5 soutiens AFCAE actions / promotion | soutien AFCAE jeune public p.6 soutien AFCAE jeune public | soutien AFCAE patrimoine / répertoire (partenariat) p.7 infos distributeur

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Simon Fretel • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS Atmosphères 53 présente les Rencontres Cinéma & Santé du 11 au 21 janvier 2014 en Mayenne Pour cette 10e édition, Atmosphères 53 et ses partenaires, la CPAM de la Mayenne, le Centre Hospitalier du Nord-Mayenne et l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Mayenne, le Centre Hospitalier d’Ernée, le Conseil de développement du Pays de Haute Mayenne, les associations Copainville, Agitato, France Alzheimer Mayenne, et les salles de cinéma de Mayenne, Gorron, Saint-Pierre-des-Nids et Ernée vous proposent 6 séances-rencontres autour de films abordant différentes questions de santé, en présence de réalisateurs et spécialistes de la santé qui répondront aux interrogations suscitées par les films.

Programme complet ici

Samedi 11 janvier à 20H00 au Vox de Mayenne

ENTRÉE DU PERSONNEL de Manuela Fresil (Fra. • 2011 • 1H00)

Ces élèves issus de l'école agricole intensive les utilisent depuis les années 50 sur leurs exploitations jusqu'au jour où les maux de tête, la fatigue, les leucémies, les cancers... apparaissent un jour.

Séance-rencontre en présence de la réalisatrice et Albert Servant, ingénieur conseil Carsat

Vendredi 17 janvier à 20H00 au Vox de Mayenne

L'abattoir est loin de tout, tout au bout de la zone industrielle. Au début, on pense qu'on ne va pas rester. Mais on change seulement de poste, de service. On veut une vie normale. Une maison a été achetée, des enfants sont nés. On s'obstine, on s'arcboute. On a mal le jour, on a mal la nuit, on a mal tout le temps. On tient quand même, jusqu'au jour où l'on ne tient plus. Alors l'usine vous licencie. A moins qu'entre temps on ne soit passé chef, et que l'on impose maintenant aux autres ce que l'on ne supportait plus soi-même...

GABRIELLE de Louise Archambault (Canada • 2013 • 1H45)

Mardi 14 janvier à 20H30 à l’Aiglon à Saint-Pierre-des-Nids

Lundi 20 janvier à 20H30 au cinéma municipal de Gorron

BOUTON de Res Balzli (Suisse • 2011 • 1H18)

DONNER/RECEVOIR de Michèle et Bernard Dal Molin

Séance suivie d’un échange avec le public Gabrielle et Martin tombent fous amoureux l'un de l'autre. Mais leur entourage ne leur permet pas de vivre cet amour comme ils l'entendent car Gabrielle et Martin ne sont pas tout à fait comme les autres. Déterminés, ils devront affronter les préjugés pour espérer vivre une histoire d'amour qui n’a rien d’ordinaire.

Séance-rencontre en présence des médecins généralistes de Saint-Pierre-des-Nids

(Fra. • 2013 • 1H15)

JOHANA, une jeune actrice, et BOUTON – la marionnette qu’elle a créée – tentent de surmonter une grave maladie et font face à la situation avec humour. Une ode à la joie de vivre face à la menace d’une fin prochaine.

Ce film propose les histoires de vie de 4 familles qui ont été confrontées aux questions du don d’organes ou de la greffe. C’est le cheminement de la pensée menant à la décision qui est au centre de chaque récit et non la dimension médicale.

Jeudi 16 janvier à 20H30 au Majestic d’Ernée

Mardi 21 janvier à 20H00 au Vox de Mayenne

LA MORT EST DANS LE PRÉ de Eric Guéret (Fra. • 2012 • 52')

A CIEL OUVERT de Mariana Otéro (Fra. • 2013 • 1H50)

Séance-rencontre en présence du réalisateur et du Dr Lesné, Université de Rennes

Séance-rencontre en présence de la réalisatrice

« Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Je n'ai pas de raisons de me taire. » L'agriculteur qui nous parle est atteint d'un cancer à 47 ans. C'est une victime des pesticides qu'il manipule tous les jours. Des centaines d'agriculteurs sont frappés. Victimes des produits phytosanitaires que l'on croyait "anodins".

Séance-rencontre en présence des réalisateurs

Alysson observe son corps avec méfiance. Evanne s’étourdit jusqu’à la chute. Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche. À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés.


DANS LES RÉGIONS DE L'ACOR Festival Premiers Plans à Angers du 17 au 26 janvier 2014 Programme détaillé, infos pratiques, accréditations sur le site du festival ici

LA SÉLECTION OFFICIELLE Détails dans le dossier de presse ici

Les films en compétition Plus de 70 films dans le cadre des 6 sections de la Compétition : Premiers longs métrages européens | Premiers longs métrages français | Premiers courts métrages européens | Premiers courts métrages français | Films d’écoles européens | Plans animés européens

Les lectures de scénarios en compétition Les lectures de scénarios sont un rendez-vous singulier et incontournable du Festival. Elles accompagnent les scénaristes et les réalisateurs dans leurs travaux d’écriture en invitant des comédiens professionnels à lire en public leur scénario de premiers films, avant leur réalisation.

Les films hors compétition Une sélection hors compétition présente une vingtaine de films dans trois catégories : Figures libres (premières oeuvres réalisées hors contraintes et formats), Plans suivants (films réalisés par des cinéastes depuis leur découverte à Premiers Plans) et une sélection de films chinois révélés au Beijing First Film Festival.

HOMMAGES ET RÉTROSPECTIVES

Photos ci-dessous de haut en bas et de gauche à droite : Au hasard Balthazar de Robert Bresson, Melancholia de Lars von trier, Ceux qui m'aiment prendront le train de Patrice Chéreau, Alice de Jan Švankmajer et Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé de B. Podalydès

Robert Bresson

La Métamorphose

Avec seulement 13 longs métrages, le réalisateur français reste une influence majeure des cinéastes et des critiques d'aujourd'hui | ici

En donnant à voir la transformation des corps (artifices, effets spéciaux), le cinéma nous amène à repenser nos propres métamorphoses | ici

Les Anges du péché | Les Dames du Bois de Boulogne | Journal d'un curé de campagne | Un condamné à mort s'est échappé | Pickpocket | Procès de Jeanne d'Arc | Au hasard Balthazar | Mouchette | Une femme douce | Quatre nuits d'un rêveur | Lancelot du Lac | Le Diable probablement | L'Argent

Lars von Trier

L'intégrale des films du réalisateur danois, l'un des cinéastes européens les plus radicaux, audacieux et novateurs d'aujourd'hui | ici Images d'une libération | The Element of Crime | Epidemic | Medea | Europa | L'Hôpital et ses fantômes | Breaking the Waves | L'Hôpital et ses fantômes 2 | Les Idiots | Dancer in the Dark | Dogville | Five Obstructions | Manderlay | Le Direktør | Antichrist | Melancholia | Nymphomaniac

Carte Blanche à Lars von Trier : La Dame de Shanghai de Orson Welles | Ordet de Carl Theodor Dreyer | Mort à Venise de Luchino Visconti | Solaris de Andrei Tarkovsky | India Song de Marguerite Duras | Barry Lyndon de Stanley Kubrick

Patrice Chéreau Hommage à Patrice Chéreau, disparu en octobre 2013 | ici La Chair de l’orchidée | Judith Therpauve | L'Homme blessé | Contre l'oubli | la Reine Margot | Ceux qui m'aiment prendront le train | Intimité | Son frère | Gabrielle | Persécution

Bo Widerberg Présentation de 7 de ses films, dont le ton libre et spontané avait fait de lui le chef de file de la nouvelle vague suédoise | ici Le Péché suédois | Le Quartier du corbeau | Amour 65 | Elvira Madigan | Ådalen 31 | Joe Hill | Un flic sur le toit

Frankenstein de James Whale | Dr Jekyll et Mr Hyde de Victor Fleming | La Féline de Jacques Tourneur | La Belle et la Bête de Jean Cocteau | Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo | Le Loup garou de Londres de John Landis | Zelig de Woody Allen | La Mouche de David Cronenberg | Alice de Jan Švankmajer | Abre Los Ojos de Alejandro Amenábar | Tiens-moi droite de Zoé Chantre | District 9 de Neill Blomkamp | Le Dernier Été de la Boyita de Julia Solomonoff | la Ballade de Genesis et Lady Jaye de Marie Losier | Les Enfants loups de Mamoru Hosoda | les Possibilités du dialogue de Jan Svankmajer | Your Face de Bill Blympton | Contracuerpo de Eduardo Chapero-Jackson | I am a girl de Susan Koenen | Junior de Julia Ducournau

Denis Podalydès Au théâtre avec Le Cas Jekyll et au cinéma avec des titres de sa filmographie, en sa présence | ici Versailles Rive-Gauche de Bruno Podalydès | Dieu seul me voit de B. Podalydès | La Chambre des officiers de François Dupeyron | Liberté-Oléron de B. Podalydès | Candidature de Emmanuel Bourdieu | 8 fois debout de Xabi Molia | Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé de B. Podalydès

SÉANCES SPÉCIALES > Guerre 14-18 : Soirée projection-débat sur la représentation française et allemande de la guerre 14-18 au cinéma, dont on célèbre le centenaire. > Grégoire Solotareff : Exposition : Animal. Grégoire Solotareff, auteur et illustrateur d’albums jeunesse est invité par l’Abbaye de Fontevraud et Le Quai. À cette occasion, le festival programme Loulou et autres loups et U

RENCONTRES PROFESSIONNELLES Les rencontres avec des professionnels du cinéma, ouvertes à tous et gratuites, sont des moments privilégiés du Festival. Pré-programme des tables-rondes, colloques et rencontres professionnelles ici.

AUTRES PROGRAMMATIONS Films d’ici : courts métrages tournés dans la région et/ou réalisés par des cinéastes de la région | Carte blanche à Fontevraud : Lieu de résidence consacré à l’écriture en cinéma d’animation, l’Abbaye présente des courts métrages qu’elle a accompagnés | Carte blanche à l’Institut Français d’Algérie : courts métrages de jeunes cinéastes algériens | cinés-concerts | Programmations jeune public...


SOUTIEN GNCR AT BERKELEY de Frederick Wiseman

USA • 2013 • 4H04 Sophie Dulac Distribution • 26 février 2014 Festival de Venise 2013 : Souris d'argent

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Un semestre sur le campus de la plus prestigieuse université publique américaine : Berkeley. Frederick Wiseman nous montre les principaux aspects de la vie universitaire et plus particulièrement les efforts de l’administration pour maintenir l’excellence académique et la diversité du corps étudiant face aux restrictions budgétaires drastiques imposées par l’État de Californie. A travers les différentes facettes de cette institution mythique, At Berkeley nous donne accès au débat sur l'avenir de l'enseignement supérieur aux États-Unis.

Si les trois films précédents de Frederick Wiseman donnaient la part belle aux chorégraphies humaines en tout genre (La danse, Boxing Gym et Crazy Horse), c’est le discours qui est au cœur de son nouveau At Berkeley. La prise de parole est fondamentale dans la plus ancienne et plus prestigieuse université publique américaine, celle de Berkeley, en Californie. Sous la caméra attentive de John Davey (le complice de Wiseman depuis près de 35 ans), étudiants, professeurs, doyens et administrateurs débattent : du rôle de l’éducation publique, de la diversité sociale et raciale américaine, de l’impact des coupes budgétaires sur l’excellence scolaire, de la légitimité des manifestations étudiantes… Toujours discret mais jamais innocent, Wiseman nous laisse envisager le futur de l’éducation supérieure. Charlotte Selb • Catalogue des Rencontres internationales du documentaire de Montréal ici

La vie sur le campus californien de Berkeley, de réunions d’élèves en réunions de profs, de séminaires en cours, de revendications en manifestations : Frederick Wiseman prend son temps pour décliner toutes les formes possibles d’échanges d’idées, et fait de la parole un torrent démocratique qui grossit et emporte tout. [...] At Berkeley est comme ça : une capsule-temps renfermant le campus californien bien connu pour sa culture de la libre parole. Il propose un instantané de la vie en ce lieu, au début des années 2010. Et comme le lieu en question est colossal, stratifié, et protéiforme, l’instantané dure ce qu’il faut et tient de la très longue pose photographique. Tout y passe ou presque : les cours en amphi, les réunions entre élèves, les réunions entre membres de l’administration, les séminaires, les cours qui ressemblent à des séminaires, les séminaires semblables à des cours, les profs, les étudiants, les intervenants-chercheurs, etc. La parole coule, sans arrêt, car Wiseman ne s’intéresse qu’à elle. […] At Berkeley est le remède à l’envahissante scripted reality et aux documentaires formatés pour la télévision. Il ne romance pas, il ne s’attache pas, ne suit personne en particulier (seul le président de l’université fait plusieurs apparitions). Il ne recherche pas le microcosme – en quoi cette population est représentative de celle du pays – mais crée un prisme, au travers duquel on a une vue d’ensemble de tout un groupe. […] Christophe Beney • Accreds ici

HOLY FIELD, HOLY WAR de Lech Kowalski France/Pologne • 2013 • 1H45 Revolt cinema • mars / avril 2014 FID Marseille 2013 : Prix du GNCR

Contact programmation : Odile ALLARD | REVOLT CINEMA 06.60.29.91.09 ou 01.82.13.10.42 | kingoutlaw@noos.fr Site du réalisateur ici | camerawar.tv ici | facebook ici

[…] Toujours sur la crête, toujours en guerre, le Polonais, muni de sa « camera-war » nous avait habitués ces dernières années à des combats bien éloignés de sa terre polonaise (notamment avec The End of the World Begins With One Lie, 2011, consacré à la catastrophe pétrolière au Mexique). Avec Holy Field Holy War (Prix Georges de Beauregard International, Prix Marseille Espérance et Prix du GNCR), il revient cette fois au plus près d’une terre qu’il connaît par coeur et qui subit de plein fouet une crise à la fois écologique et économique assez peu documentée : celle liée à la main-mise sur le gaz de schiste, qui attire la convoitise de puissants consortium américains. Kowalski mène l’enquête, d’une manière en apparence plus calme que d’habitude. Au début du film, on s’étonne presque de la méthode : des entretiens au long cours, le réalisateur accordant de l'espace à la parole des paysans en lutte, en contrepoint de séquences qui nous montrent la campagne polonaise. C’est nouveau, Kowalski prend son temps. Il filme les paysages comme pour la dernière fois, des paysages qui, contrairement à ceux magnifiés dans Lacrau, sont nimbés de mélancolie. Kowalski porte un regard rempli d’affection sur son pays, qui semble voué à la dislocation. Il ressort des paroles de ces paysans une résignation devant l’inéluctable. Mais le réalisateur propose un contrepoint à la fin de son film, en insistant longuement sur une scène de réunion publique. Les habitants, les paysans, sont confrontés pour la première fois au représentant du consortium américain. Kowalski filme la scène au plus près, et lorsque la tension monte entre les participants, on comprend mieux son projet : démontrer que sous la terre polonaise en apparence paisible et résignée, se tapissent les ferments d’une colère profonde, qui remise la nostalgie au placard. Grand film de révolte, Holy Field Holy War fait la synthèse des questionnements et en quelque sorte de l’esthétique kowalskienne. Gaité Lyrique ici


RECOMMANDATION GNCR GOLTZIUS ET LA COMPAGNIE DU PÉLICAN de Peter Greenaway

Pays-Bas / France / Royaume-Uni / Croatie • 2012 • 2H08 • avec Ramsey Nasr, F.Murray Abraham, Kate Moran Epicentre • 5 février 2014

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Pays-Bas. 16ème siècle. Hendrik Goltzius est un célèbre peintre et graveur d’œuvres érotiques. Il aimerait ouvrir une imprimerie pour éditer des livres illustrés. Il sollicite alors le Margrave (Marquis) d’Alsace et lui promet un livre extraordinaire avec des images et des histoires de l’Ancien Testament regroupant les contes érotiques de Loth et ses filles, David et Bethsabée, Samson et Dalila, Saint JeanBaptiste et Salomé. Pour le séduire davantage, il lui offre alors de mettre en scène ces histoires érotiques pour sa cour.

Véritable tour de Babel artistique, le nouveau Peter Greenaway est un audacieux jeu de poupées gigogne qui brasse toutes les obsessions du cinéaste dans un ensemble aussi brillant sur le plan formel que riche sur le plan intellectuel. Goltzius et la Compagnie du Pélican est le deuxième volet de ce qui est désormais annoncé par le cinéaste Peter Greenaway comme une trilogie sur les Deutsch Masters, à savoir les peintres hollandais les plus réputés. Ainsi, La ronde de nuit auscultait la création de la fameuse toile de Rembrandt sur fond de manigances politiques et de meurtre, tandis que le troisième volet annoncé pour 2016 rendra hommage à l’œuvre de Jérôme Bosch. Pour ce second opus, Greenaway vient revisiter la production du graveur Hendrik Goltzius qui passe pour l’un des propagateurs du maniérisme en Europe. [...] ce qui a surtout intéressé Peter Greenaway dans ce projet est une fois encore de pouvoir jouer avec la grande histoire pour pouvoir déverser le flot de ses obsessions visuelles et thématiques sur l’écran. Revisitant une fois de plus son œuvre personnelle, Peter Greenaway livre un nouvel opus en tout point fidèle à ses créations précédentes. Il retrouve ainsi l’artifice théâtral qui était au cœur de The Baby of Macon pour faire s’entrechoquer réalité et fiction dans le même plan. Toutefois, n’ayant sans doute pas les moyens suffisants pour retracer cette époque (le 16ème siècle hollandais) avec fidélité, l’auteur ajoute à ses compositions picturales savantes des manipulations par l’infographie, comme dans sa trilogie The Tulse Luper Suitcases. (…) Goltzius se rapproche donc sur le plan esthétique des créations les plus audacieuses d’un Derek Jarman au cours des années 80-90. (…) les audaces formelles liées à l’infographie, la déconstruction des plans et la volonté de briser les barrières de la perspective font de ce nouveau long-métrage un pari expérimental aussi déstabilisant qu’enthousiasmant. Sur le plan thématique, les familiers de la Greenaway’s touch ne seront pas dépaysés puisque le réalisateur se livre une fois de plus à la confection d’un film catalogue où l’on annonce à l’avance ce qui va se dérouler. Débutant comme un jeu libertin où une troupe de théâtre cherche à divertir des notables par des tableaux licencieux prenant comme sujet l’Ancien Testament, le long-métrage dérape au fur et à mesure que la fiction contamine le réel. Les jalousies présentées dans la Bible deviennent celles des protagonistes, les amours interdits également. Dans ce grand bal érotique, Greenaway en profite pour stigmatiser l’intolérance religieuse et l’hypocrisie d’une classe dirigeante qui trouvait dans certains thèmes bibliques des échos de leur propre perversité. […] Comme à son habitude, Greenaway amène le spectateur vers une conclusion sanglante et perverse, encore renforcée par l’apparente neutralité du discours et l’extrême froideur du dispositif formel. (...) Virgile Dumez • avoir-alire.com ici

SOUTIEN ACID C'EST EUX LES CHIENS de Hicham Lasri

Maroc • 2013 • 1H25 • avec Hassan Badida, Yahya El fouandi, Lmad Fijjaj, Hassan Hasska Nour films • 5 février 2014 | Sélection ACID Cannes 2013 | FICA de Rabat 2013 : Prix de la Meilleure interprétation masculine | FCAT Cordoba 2013 : Grand Prix (Griot) du Meilleur Film de Fiction | FIFT de Zagora : Grand Prix du Meilleur Film...

Edition d'un document d'accompagnement ACID Plus d'infos sur le site de l'ACID ici L’histoire de Majhoul, emprisonné en 1981 pendant les émeutes du pain au Maroc, qui ressort, 30 ans plus tard, en plein printemps arabe. Une équipe de télévision publique qui réalise un reportage sur les mouvements sociaux au Maroc, décide de le suivre dans la recherche de son passé…

[…] Dans cette fable tragique, Lasri compose un road movie punk, décapant, original, sur les révolutions arabes. Le film traverse une ville dévastée où le corps de la société marocaine reprend rage, conscience. Le « mouvement du 20 février » a-t-il bien eu lieu ? Le tour de force de Lasri est de faire d’une errance erratique un thriller haletant. Grâce du cinéma contre les images du flux médiatique qui produisent de l’oubli. Mise en scène virtuose contre le recouvrement de la mémoire. Grand film sur la renaissance du sentiment de la perception et la possibilité d’une vie au présent. Après la perte des idéaux, il montre l’évidence de leur nécessaire retour. Tant que la révolution n’aura pas été à son terme, ses premières figures héroïques nous hanterons avec insistance. Vertu retrouvée des images de cinéma qui s’opposent à celles qui nous enterrent. Un film viscéral qui hurle la nécessité d’une renaissance. Fleur Albert, cinéaste de l'ACID

Après The End, son premier long-métrage, Hicham Lasri plonge dans les tourments du printemps arabe en suivant la sortie de prison d’un ancien insurgé marocain. (...) C’est eux les chiens télescope habilement les révoltes du passé et celles à venir, tout en menant un vrai travail réflexif sur les trous de la mémoire collective. […] Sur le mode du faux reportage (le personnage principal est suivi par une équipe de télévision) qui permet au réalisateur de restituer habilement le chaos propre à l’enquête, C’est eux les chiens est surtout le portrait émouvant d’un homme durablement blessé dans son intégrité. […] Clément Graminiès • critikat.com ici


SOUTIENS AFCAE ACTION / PROMOTION LULU FEMME NUE de Solveug Anspach France • 2013 • 1H30 • avec Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac Le Pacte • 22 janvier 2014 Adapté de la BD « Lulu FEMME NUE » d’Étienne Davodeau.

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici | facebook du film ici À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne… Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.

Du roman graphique d’Étienne Davodeau, Sólveig Anspach a gardé l’essence, soit le cheminement intérieur d’une femme. Mais, alors que, dans la BD, son histoire était racontée par ses amis, le film passe par ses yeux à elle. […] Chez Sólveig Anspach, les femmes sont fortes même si elles ne le savent pas, et elles se servent toujours de ce que la vie leur donne (ou leur prend) pour avancer. Retrouvant sa réalisatrice de Haut les coeurs !, Karin Viard, dans un rôle moins ouvertement « guerrier », renoue avec une palette d’émotions aux mille nuances. Cette échappée belle habitée de personnages fantasques est tonique, émouvante et encourageante. Isabelle Danel • Première ici

GLORIA de Sebastián Campos Lelio

Chili • 2013 • 1H50 • avec Pauline Garcia, Sergio Hernandez, Diego Fontecilla, Coca Guazzini Ad vitam • 19 février 2013 Festival de Berlin 2013 : Prix de la Meilleure Actrice (Ours d’argent) | Festival de San Sebastián 2012 : Prix Cine En Construcción

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Plus d'infos sur le site du distributeur ici A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l’espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.

Berlinale : une femme chilienne mène le bal ! […] Gloria est effectivement très bien écrit et souvent inspiré : c’est un beau portrait « entre deux âges », comme on aurait dit jadis, cherchant après son divorce, sinon à retrouver l’âme sœur, du moins à profiter des plaisirs de la vie, sexe compris. Pas de bol, l’alter ego qui lui plaît, et qu’elle séduit, n’est pas tout à fait aussi divorcé qu’il voulait le bien dire… Gloria n’est pas un vaudeville pour autant : c’est une chronique énergique – et élégiaque à la fois – sur les pas d’une actrice, Paulina Garcia, qui habite littéralement un personnage et ne quitte quasiment jamais l’écran. Sebastian Lelio, remarqué pour ses deux premiers films (La Sagrada Familia, en 2006, volontairement provocant, et Navidad, plus subtil, en 2009), montre tout – y compris le sexe entre quinquas – et ne juge rien, laissant son héroïne trébucher puis se relever, au gré de ses déceptions amoureuses, ses embrouilles familiales, voire ses disputes avec son voisin. Le résultat est le portrait, forcément touchant, d’une femme libre, plus libre même qu’elle ne le croit, alors qu’autour d’elle chacun paraît enfermé par ses proches ou ses préjugés. La fluidité du récit est servie par d’excellents choix musicaux (...), et une écriture joyeuse, volontiers ironique. […] Aurélien Ferenczi • Télérama ici

SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC TANTE HILDA ! de Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux

France • 2013 • 1H25 • avec les voix de Sabine Azéma, Josiane Balasko et François Morel SND • 12 février 2014 À partir de 8 ans

Edition d'un document ma P'tite cinémathèque Plus d'infos sur SND ici | sur le site de Folimage ici | sur facebook ici Tante Hilda, amoureuse de la nature, conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux, qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole dont les réserves s’épuisent. Mais la catastrophe n’est pas loin…

Après la Prophétie des grenouilles, Mia et le Migou et Une vie de chat, le Studio Folimage présente son nouveau chef d’œuvre d’animation, Tante hilda ! Un télescopage haut en couleurs entre deux femmes de choc, sur fond de lutte pour la préservation de l’environnement. Cette comédie tendre et loufoque séduira tous les publics par son humour et son originalité !


LE PIANO MAGIQUE

Programme de courts métrages • 47' Cinéma Public Films • 19 février 2014 • À partir de 5 ans

Edition d'un document ma P'tite cinémathèque Plus d'infos sur le site du distributeur ici

LE PIANO MAGIQUE de Martin Clapp Chine / Norvège / Pologne • 2011 • 32' Festival Ciné Junior 2013 : Prix CICAE

Alors qu’elle souhaite rejoindre son père, Anna découvre un piano brisé qui se transforme, comme par enchantement, en un engin volant. Accompagné de son cousin, elle grimpe sur le piano magique qui les emmène en voyage aux quatre coins de l’Europe.

« Il nous a importé de promouvoir un film fort, amenant poésie et imaginaire au public du plus jeune au plus confirmé. Les qualités et l’inventivité de la réalisation, la maîtrise technique et la cohésion très forte avec les études de Chopin légitiment notre choix. Le Piano Magique, a qui nous décernons à l’unanimité le prix CICAE dans le cadre du festival Ciné-Junior, joue sur nos cordes et jouera sur celles des spectateurs. Celle d’une émotion à partager sur grand écran. » Jury CICAE • Festival Ciné-Junior 2013

accompagné de deux courts métrages d'animation LES DEMONS DE LUDWIG de Gabriel Jacquel France • 2012 • 10'

Un homme monte sur scène, s’assied sur son tabouret face au piano, et s’apprête à jouer. C’est Beethoven. Nos deux compères Recto et Verso viennent très vite prendre possession du clavier et perturber la prestation du grand maestro…

PL.INK ! d’Anne Kristin Berge Norvège/Pologne • 2010 • 3’22

Un artiste ressent le besoin de se détendre. Son jeune enfant va l’aider en l’entrainant dans ses propres tableaux, où le fantastique et la musique se mêlent en parfaite harmonie.

SOUTIEN PARTENARIAT AFCAE PATRIMOINE / RÉPERTOIRE LES CHEVAUX DE FEU de Serguei Paradjanov

Union Soviétique • 1966 • 1H30 • avec Ivan Mikolaitchouck, Larissa Kadotchnikova, Tatiana Bestaeva Baba Yaga films • 29 janvier 2014

Critiques d'Olivier Bitoun sur Ciné Classik ici, de Bélinda Saligot sur Critikat ici, de Claude Rieffel sur avoir-alire ici Ivan et Maritchka s'aiment malgré la rancœur tenace opposant leurs deux familles. Ces amoureux aux cœurs purs vivent dans un village isolé des Carpates ukrainiennes, monts d'un charme particulier, gracieusement boisés, mais sauvages et de climat rude.

[…] Les Chevaux de feu appartient aux récits séquentiels et non linéaires en vogue dans les années 60-70 (Théorème, La Maman et la Putain, Andreï Roublev). Une mode qu’on regrette amèrement, mais qui reprend du poil de la bête… Cette oeuvre, conte autant que document ethnographique, adaptée des Ombres des ancêtres oubliés de Mikhaïl Kotzioubinski, se déroule parmi les bergers et bûcherons ukrainiens des Carpates. Douze chapitres déclinent synthétiquement autant d’épisodes de l’existence tragique d’Ivan, paysan de légende accablé par le destin et mis à l’écart de sa communauté. On a parlé de “Roméo et Juliette dans les Carpates”, mais le film déborde la geste shakespearienne par son ampleur cosmique et surtout sa sécheresse primitive digne d’une tragédie grecque. Le film offre un formidable mélange de styles : chromo Sovcolor pour certains plans des amoureux, Ivan et Maritchka ; expressionnisme quand le rouge vient gicler sur l’objectif ou teinter les branches des arbres lors d’une mort ; impressionnisme pour le filmage au jugé, les cadrages fantasques et géniaux du chef-op Ilienko. Bref, une oeuvre inclassable qui se joue de tous les codes, y compris picturaux (références à Bruegel) et qui, par un excès d’archaïsme, voire d’obscurantisme, rejoint l’art moderne de l’époque. Désincarné, anti-psychologique, à michemin entre Bresson et Tarkovski, Les Chevaux de feu est un opéra paysan ponctué par des rites et cérémonies religieuses, des choeurs envoûtés et d’aigrelettes musiques païennes. Rien à voir avec un quelconque folklorisme. Rien de riant dans cette terre imprégnée de malédictions ataviques. (...) après que les trépas successifs et violents de ses proches (père, fiancée) ont zombifié Ivan, on bascule du côté sombre du musée des arts et traditions populaires, dans la superstition dure. Tutoyant le Malin, la femme d’Ivan, Palagna épousée par dépit après la mort de Maritchka , devient la maîtresse du sorcier local. Ivan ne survivra pas à ce rival terrible. La vie et le film continueront sans lui. Pas une once de pathos. Les Chevaux de feu est un conte rude et ancien comme nos enfants n’aimeraient pas en entendre. Vincent Ostria • Les inrocks ici


INFOS DISTRIBUTEURS BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN de Joss Whedon

USA • 2012 • 1H44 • avec Amy Acker, Alexis Denisof, Fran Kranz, Jillian Morgese, Reed Diamond Joursdefête • 29 janvier 2014

Plus d'infos sur le site du distributeur ici > Deux dossiers pédagogiques ont été réalisés en partenariat avec La Société Française Shakespeare et Zérodeconduite.net. en ligne ici > Un entretien avec deux universitaires Sarah Hatchuel et Ariane Hudelet, sera également accessible sur ce même lien début janvier. > Un 4 pages numéro de Vocable spécial autour du film pourra également être distribué au public lors de la sortie. De retour de la guerre, Don Pédro et ses fidèles compagnons d'armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l'amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan.

Joss Whedon livre une vision très personnelle et contemporaine de "Beaucoup de Bruit pour Rien", la célèbre comédie de Shakespeare, d'après le texte original. L'histoire des amoureux contrariés Béatrice et Bénédict dévoile la part sombre, frivole et parfois absurde du jeu complexe qu'est l'amour.

TOUT VA BIEN 1ER COMMANDEMENT DU CLOWN de Pablo Rosenblatt et Emilie Desjardins France • 2014 • 1H34 DHR distribution • 19 février 2014

Plus d'infos sur le site du film ici | Contact distributeur : 09 53 77 56 74 | 06 28 65 09 90 | programmation@d-h-r.org Deux ans dans une école de clown. Dix filles et quatre garçons prennent un tournant dans leur vie et se lancent dans une quête : « chercher son clown ». A contre-courant d’une société de la performance, une aventure pour apprendre à faire rire de la condition humaine. En suivant leur évolution, leurs prises de conscience, leurs doutes, leurs moments de grâce, on découvre peu à peu les contours de cet art populaire, vivant et plus que jamais nécessaire.

[…] Tout va bien n’est pas un documentaire d’investigation politique, encore moins une enquête sur l’économie. Il s’agit d’une oeuvre conçue à partir du « métier » et de la diversité des pratiques de ce que l’on nomme « le clown ». […] Par leur film, Pablo Rosenblatt et Emilie Desjardins nous invitent à tutoyer certaines de nos contradictions les plus essentielles, telle l’acceptation d’être à la fois toute notre vie altérés, changés par les autres et leur regard, tout en devenant soi-même. Ce film s’approche de ces contradictions et de nos façons de faire avec ou de les dépasser : changer nos déséquilibres en force, assumer la difficile coexistence de nos êtres individuels-intimes, avec le groupe et la sphère publique, ou encore composer entre nos aspirations les plus nobles et les attentes du marché. […] Tout va bien peut être perçu comme une invitation à se libérer des convenances, des archétypes, à s’accepter tel que nous sommes, à contre-courant du culte du corps parfait et de la performance quantitative. […] Extrait de l'édito • dossier de presse

SE BATTRE de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana France • 2013 • 1H30 Aloest distribution • 5 mars 2014 Contact programmation : Marion Pasquier : mpasquier.prog@gmail.com

Plus d'infos sur le site du film ici | Mention spéciale de l'AFCAE De nombreux Français de tous âges connaissent aujourd’hui des fins de mois difficiles. Nous ignorons presque tout de ces vies, de leur intimité, de leur quotidien, de leur combat pour survivre. Stigmatisés sous des mots trompeurs et injustes, ils sont la face noire et muette de notre société telle que nous sommes en train de l’accepter. Pourtant, en eux, il y a le désir de révolte, les rêves, la rage de vivre, et les mots pour le dire. Seuls à leurs côtés, les bénévoles des associations d’entraide, une véritable armée de l’ombre, se donnent sans compter pour une idée de la justice et du bien commun. Leurs énergies rassemblées nourrissent l’envie de continuer à vivre ensemble et tracent un chemin d’espoir pour tous.

Au départ de ce film il y a le constat, ressenti chaque jour un peu plus, que nous sommes engagés aujourd’hui sur la voie d’une société à deux vitesses, comme si nous en acceptions déjà l’évidence : en effet, selon le Médiateur de la République, 13 millions de français (qu’il nomme les invisibles), ont des fins de mois difficiles et sont en situation de fragilité, déclassés et marginalisés. Ils survivent au quotidien et ce combat se joue dans une indifférence quasi générale. Dans le bruit médiatique de la crise, leurs voix et leurs visages s’estompent, ils ne comptent plus. Nous nous sommes installés plusieurs mois à Givors, une ville de province de 20 000 habitants. Nous avons voulu regarder au plus près ces visages devenus si lointains, écouter leurs mots. Propos des réalisateurs


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