2014 | N°09

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°09 Lundi 17 novembre 2014 p.1 et 2 > Du côté des adhérents p.3 > Soutiens GNCR p.4 > soutien ACID/GNCR | soutien ACID p.5 > soutiens AFCAE Actions/Promotion p.6 et 7 > soutiens AFCAE jeune public

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS Abel Ferrara au Café des images le 19 novembre 2014 ! Réservation fortement conseillée auprès du Café des images : Tel : 02.31.45.34.70 | caisse@cafedesimages.fr | plus d'infos sur le site du cinéma ici

18H00 ••• MASTER-CLASS d'Abel Ferrara | Café des Images Au cours de cette rencontre exceptionnelle avec le grand cinéaste américain, nous reviendrons avec lui sur sa longue carrière et lui demanderons comment il en est venu à réaliser un film sur Pier Paolo Pasolini, artiste proche de lui par certains aspects (l'Italie, le goût de la controverse, la croyance dans les pouvoirs du cinéma…) mais aussi éloigné par d'autres (l'époque, l'engagement, le contexte culturel…).

20H00 ••• AVANT-PREMIÈRE de Pasolini suivie d'une RENCONTRE avec Abel Ferrara | Amphi Daure - campus 1

PASOLINI de Abel Ferrara France / Belgique / Italie • 2014 • 1H24 • avec Willem Dafoe, Riccardo Scamarcio, Ninetto Davoli

Capricci films • 31 décembre 2014 Un jour, une vie. A Rome, la nuit du 2 novembre 1975, le grand poète italien et réalisateur Pier Paolo Pasolini est assassiné. Pasolini, le symbole d’un art aux prises avec le pouvoir. Ses écrits sont scandaleux, ses films persécutés par les censeurs, beaucoup l’aiment, beaucoup le détestent. Le jour de sa mort, Pasolini passe ses dernières heures avec sa mère adorée, puis avec ses amis proches et part enfin, au volant de son Alfa Romeo, à la quête d’une aventure dans la cité éternelle. Au lever du jour, Pasolini est retrouvé mort sur une plage d’Ostie, aux abords de la ville.

(…) La résurrection d’un cinéaste via l’adoration d’un autre. Faut-il employer le mot de transsubstantiation ? Ce qu’Abel Ferrara fait des derniers jours de Pier Paolo Pasolini, mort assassiné sur une plage d’Ostie un rude soir de novembre 1975, déroute, intrigue, surprend, fascine puis finit par faire surgir une émotion intense. Et fait entendre la voix prophétique de Pasolini, qui annonçait quelque chose comme la faillite des sociétés capitalistes occidentales - peut-être celle que nous vivons actuellement. Au cœur du film, il y a Willem Dafoe : bien sûr, ses traits singuliers évoquent ceux du poète italien. Mais ici, sans moumoute et maquillage – l'inverse de l'hommage à James Brown – il s'agit d'interprétation et non de mimétisme. Ce qui passe sur son visage, magnifié comme tous ceux du film par la formidable photo de l'Italien Stefano Falivene, c'est une intensité, une intégrité, un dévouement acharné au travail de la pensée et de la création, une idée d'être soi-même jusqu'au bout – même quand le bout est la mort. Ces dernières heures de sursis, Abel Ferrara les nourrit de plusieurs travaux de Pasolini : le grand roman inachevé des combinazione à l'italienne, Petrolio – celui qui, peut-être, scella son sort tragique – le scénario de Porno-Teo-Kolossal, récit fabuleux de la quête d'un nouveau Messie, sa dernière interview, des lettres, etc. On ne peut pas dire que la parole du poète soit toujours intelligible, mais la magie opère et singulièrement via les comédiens, tous engagés dans la même volonté de rendre hommage à Pasolini – un labor of love, diraient les Anglo-saxons. […] Pas besoin d'être un expert en Pasolini pour ressentir l'émotion qui monte peu à peu, et que Ferrara obtient avec des moyens qu'on jugerait ridicules chez d'autres – en bande son, la Callas succède à un classique du Napolitain Roberto Murolo. La balade finale et son épilogue familial tirent les larmes. Les mêmes, au fond, que Nanni Moretti provoquait dans Journal intime, refaisant, en vespa, le trajet nocturne de l'Alfa Romeo de PPP. Pasolini sort le 24 décembre : d'ici là, on a envie de tout voir, tout lire, ce qu'on a bêtement négligé du plus scandaleux, du plus visionnaire des cinéastes italiens. Aurélien Ferenczi • Télérama ici


Cycle de cinéma hispanophone au Quai Dupleix à Quimper En partenariat avec le Comité de Jumelage Quimper / Ourense, Gros plan organise pour la 3ème année consécutive un cycle de 9 films hispanophones. Un film à découvrir chaque mois jusqu'en juin 2015. Plus d'infos sur le site de Gros Plan ici Lundi 13 octobre • 20H30

CON LA PATA QUEBRADA de Diego Galán (Espagne • 2014) En présence de Fernando Ganzo, critique. Lundi 17 novembre • 20H30

PALMA REAL MOTEL de Aarón Fernandez (Mexique / France • 2014) Lundi 15 décembre • 20H30

EL VERDUGO de Luis García Berlanga (Espagne / Italie • 1963 • version restaurée) Lundi 19 janvier • 20H30

RELATOS SALVAJES de Damián Szifron (Argentine / Esp. • 2014 • Compétition officielle Cannes 2014) Lundi 23 février • 20H30

TUER UN HOMME de Alejandro Fernández Almendras (Chili • 2014) Lundi 16 mars • 20H30 GAUDI, LE MYSTÈRE DE LA SAGRADA FAMILIA de Stephan Haupt (Suisse • 2013 • documentaire) Lundi 27 avril • 20H30

LES SOEURS QUISPE de Sebastián Sepúlveda (Chili / France /Argentine • 2014) Lundi 18 mai • 20H30

LA BELLE JEUNESSE de Jaime Rosales (Espagne / France • 2014 • Un Certain regard 2014) Photos ci-dessus de haut en bas : Palma Real Hotel, La Belle Jeunesse et El Verdugo

Lundi 15 juin • 20H30

LES DRÔLES DE POISSONS-CHATS de Claudia Sainte-Luce (Mexique / France • 2014)

« Re(voir) Éric Rohmer » au cinéma Apollo à Chateauroux Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014 Un week-end animé par Noël Herpe Noël Herpe est écrivain et historien du cinéma, membre des comités de rédaction des revues Positif et Vertigo. Il a travaillé dans le cadre de la sélection des films étrangers pour la compétition officielle du Festival de Cannes. Auteur de plusieurs ouvrages, sur le cinéma, il vient de co-signer Éric Rohmer avec Antoine de Baecque (Éditions Stock, 2014)

Chaque film est présenté et suivi d’une rencontre avec le public. Samedi 22 novembre • 17H00

LE SIGNE DU LION France • 1959 • 1h43 • N&B • avec Jess Hahn, Michèle Girardon

À Paris, un musicien américain, insouciant et bohème, apprend qu’il va hériter d’une fortune…

Premier long métrage d’Éric Rohmer, Le Signe du Lion est déjà un conte, qui frappe par la retenue du ton et la noirceur du propos. Samedi 22 novembre • 20H45

L’AMOUR L’APRÈS-MIDI France • 1972 • 1h35 • avec Bernard Verley, Zouzou, Françoise Verley, Daniel Ceccaldi

La vie réglée de Frédéric est bouleversée par l’apparition de Chloé qui avait disparu depuis plusieurs années…

Dernier volet des Six contes moraux, L’Amour l’après-midi est un marivaudage délicieux au récit subtil autour de la tentation de l’adultère. Dimanche 23 novembre • 17H00

PAULINE À LA PLAGE France • 1983 • 1H35 • avec Amanda Langlet, Arielle Dombasle, Pascal Greggory, Feodor Atkine

Marion et sa jeune cousine Pauline terminent l'été dans la villa familiale, sur la côte normande…

Quiproquos et portes qui claquent… Un film du cycle Comédies et proverbes, étincelant, sur la passion. Samedi à 19H45 : buffet, 10€ (réservation au plus tard le jeudi 20 novembre) | Tarifs habituels pour une séance. Carte 3 films : 9 euros. Dimanche à 14H30 : intervention de Noël Herpe consacrée à l’oeuvre d’Éric Rohmer (durée : 2H00, entrée libre, sur inscription). Plus d'infos sur le site du cinéma ici


SOUTIENS GNCR FIDELIO, L'ODYSSÉE D'ALICE de Lucie Borleteau

France • 2014 • 1H37 • avec Ariane Labed, Melvil Poupaud, Anders Danielsen Lie

Pyramide • 24 décembre 2014 Festival de Locarno 2014 : Prix d’interprétation féminine et prix Europa Cinemas

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Alice, 30 ans, est marin. Elle laisse Félix, son homme, sur la terre ferme, et embarque comme mécanicienne sur un vieux cargo, le Fidelio. A bord, elle apprend qu’elle est là pour remplacer un homme qui vient de mourir et découvre que Gaël, son premier grand amour, commande le navire. Dans sa cabine, Alice trouve un carnet ayant appartenu à son prédécesseur...

[…] Ariane Labed est au coeur du premier choc de la compétition, une vraie révélation : Fidelio, l'odyssée d'Alice, de la Française Lucie Borleteau, premier film dont on se demande comment il avait échappé aux radars des sélectionneurs cannois. Elle y joue avec une énergie et une précision impressionnantes une mécanicienne de la marine marchande dont les résolutions amoureuses sont troublées par la vie en mer. L'amant de marin qui l'attend au port sera-t-il supplanté par le capitaine qu'elle a aimé jadis (Melvil Poupaud, qui porte bien l'uniforme) ? Lucie Borleteau rend passionnante l'odyssée singulière d'un femme trouvant sa voie dans un milieu d'hommes, d'un corps qui veut toujours plus d'action – de la salles des machines à l'intimité de sa cabine... Ces interrogations affectives (sur la fidélité, la conjugalité, les amours perdues et retrouvées, etc.) sont au coeur du cinéma d'Eric Rohmer – ou de son disciple oriental Hong Sang-soo, dont on retrouve ici les scènes de cul sans provocations ni apprêts inutiles – mais le cadre singulier et maritime les intensifie, les porte à incandescence. Et si c'est un magnifique portrait de femme d'aujourd'hui, cherchant à vivre pleinement sa vie intime et professionnelle, on dirait aussi, pour les scènes de groupe, le quotidien excellemment rendu de la vie à bord, un film de Howard Hawks, ce cinéaste de l'amitié masculine qui donnait aux filles des rôles de mecs parmi les mecs. Atteindre ce graal de la cinéphilie française (vieille histoire !) avec un premier film d'une grande maîtrise (y compris en termes et production, d'ailleurs), franchement, on reste baba. Retenez le titre – Fidelio, l'odyssée d'Alice –, retenez le nom de la cinéaste - Lucie Borleteau - et celui de son actrice, Ariane Labed, promise à une grande carrière. […] Aurélien Ferenczi • Télérama ici

SUD EAU NORD DÉPLACER de Antoine Boutet France • 2014 • 1H50 | Zeugma films • 28 janvier 2015 Locarno 2014 | Belfort 2014 | Marseille FIDLab 2009 : mention spéciale du jury

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Contact : Marie-Sophie Decout | distribution@zeugma-films.fr | 01 43 87 00 54 Le Nan Shui Bei Diao - Sud Eau Nord Déplacer - est le plus gros projet de transfert d'eau au monde, entre le sud et le nord de la Chine. Sur les traces de ce chantier national, le film dresse la cartographie mouvementée d'un territoire d'ingénieur où le ciment bat les plaines, les fleuves quittent leur lit, les déserts deviennent forêts, où peu à peu des voix s'élèvent, réclamant justice et droit à la parole. Tandis que la matière se décompose et que les individus s'alarment, un paysage de sciencefiction, contre nature, se recompose.

En 2006, vous avez réalisé un film de 30’ intitulé Zone of initial dilution sur la transformation urbaine de la région des Trois-Gorges bouleversée par la mise en oeuvre du plus grand barrage hydraulique du monde. Avec ce nouveau film, souhaitez- vous approfondir le sujet ou l’aborder sous un angle différent?

J’avais envie de reprendre où je m’étais arrêté la dernière fois et d’aller plus loin. Il me semblait que je n’avais fait qu’effleurer le sujet. Sur le tournage de Zone of initial dilution j’avais entendu parler de ce projet de dérivation et je me suis dit que ce serait l’occasion de travailler à l’échelle du pays, de trouver des collaborateurs, de prendre le temps des recherches, de me lancer moi aussi dans un grand projet avec un producteur. Comment le film parviendra-t-il à décrire une histoire universelle à partir du cas très concret de la Chine ?

Ce cas concret est un exemple de géopolitique. La réorganisation des ressources et l’aménagement du territoire, on peut retrouver ça ailleurs, même ici en France à une autre échelle. C’est ce qui lui donne son caractère universel. C’est le temps du chantier que je cherche à montrer, ce moment qui succède à une décision politique mais où rien n’est encore opérationnel. On voit se concrétiser une décision politique dont on me mesure pas encore l’impact. [...] Vous êtes aussi artiste-plasticien, en quoi cela influence-t-il votre traitement du sujet ?

Je crois qu’en tant que plasticien, ma démarche n’est pas très différente, je pars aussi d’un travail de terrain, ensuite je m’éloigne du sujet, j’y reviens, je ne sais pas précisément ce que je recherche et ce que sera le résultat, mais j’en ai une intuition. Je sais aussi ce que je ne sais pas faire, un film d’investigation par exemple, donc je dois me positionner par rapport à mes limites. J’essaye de trouver une manière personnelle d’aborder le sujet, de trouver ce que je veux en dire. C’est une histoire de regard et de cheminement, je découvre à posteriori les raisons qui me poussent à faire ce film. Et je me rends compte que c’est la même approche que pour mon film Le Plein Pays, qui me propulsait dans un environnement inconnu où j’étais un étranger face à un personnage que je ne comprenais pas. Mais en même temps que je le découvrais, mon regard sur lui changeait et le film se construisait. A chaque fois, je cherche ce type de contexte.[...] Extraits d'un entretien réalisé par Catherine Merlhiot et Sylvie Reipau du service de la création du CNC.


SOUTIEN ACID / SOUTIEN GNCR LES RÈGLES DU JEU

de Claudine Bories et Patrice Chagnard

France • 2014 • 1H46 | Happiness distribution • 7 janvier 2015 Programmation ACID Cannes 2014 | Lussas 2014 | Festival du Nouveau cinéma Montréal | Escales documentaires La Rochelle 2014

Edition d'un document d'accompagnement ACID Plus d'infos sur le site du distributeur ici | sur le site de l'ACID ici Lolita n'aime pas sourire. Kévin ne sait pas se vendre. Hamid n'aime pas les chefs. Ils ont vingt ans. Ils sont sans diplôme. Ils cherchent du travail. Pendant six mois, les coachs d'un cabinet de placement vont leur enseigner le comportement et le langage qu'il faut avoir aujourd'hui pour décrocher un emploi. À travers cet apprentissage, le film révèle l'absurdité de ces nouvelles règles du jeu.

[…] Dans leur documentaire précédent, le remarquable Les Arrivants (2009), Claudine Bories et Patrice Chagnard avaient posé leur caméra dans les locaux d’une plate-forme d’accueil pour demandeurs d’asile, pour montrer ce qui se jouait à cet endroit entre l’Etat et ses représentants, et les migrants fraîchement débarqués en France (…) Les Règles du jeu repose sur une idée et un dispositif similaires. Cette entreprise dans laquelle ils s’installent pour filmer, pendant des mois, l’interaction entre les jeunes et leurs conseillers, est un organisme vivant dont les pulsations sont directement branchées sur celles du pays – privatisation progressive des prérogatives de l’Etat, précarisation de l’emploi, misère sociale grandissante… Pour révéler l’étendue et la profondeur du désastre auquel il est en proie, on n’aurait pu trouver mieux. (...) La simple existence de cette structure privée, petite armée de communicants proprets s’exprimant dans une langue contaminée par la logique managériale, en est le premier signe. L’apparition de Lolita, et par la suite de ses camarades aspirant à la demande d’emploi, en sera le second. […] Au fil des mois, Ingeus réussit à donner à chacun les armes nécessaires pour complaire aux demandes des employeurs : bien présenter, mettre en avant ses qualités, savoir parler de ses défauts, se montrer motivé… Et c’est là que le bât blesse. Car ces mots qu’on leur lance ne renvoient pas au sens qu’on nous a appris à leur donner. Interrogée sur ce qui serait son défaut, Lolita, qui se révèle d’une noirceur totalement punk, explique qu’elle contrôle mal sa colère. Un jour, elle a même planté un compas dans l’œil d’un camarade. Malaise chez la conseillère, qui se rattrape aux branches en précisant que personne, surtout, ne s’attend à ce qu’elle parle de ses « vrais défauts ». (...) Quant à la « motivation », c’est un autre terme pour dire la capacité à accepter, la fleur au fusil, de se faire esclave. « Au nom de quoi devrait-on accepter un emploi non payé ? », demande Hamid, qui se voit répondre que cela peut être perçu comme un signal positif par un futur employeur. « Mais tout travail mérite salaire, proteste le jeune homme, plein de bon sens. Je ne suis pas obsédé par l’argent, mais on ne peut pas nier que c’est utile. » Champ aveugle de ce processus qui engage pourtant la vie de ceux qui y participent, la matière humaine finit par exploser, chaque personnage cachant sa propre petite grenade que les cinéastes ont admirablement su dégoupiller. […] Isabelle Régnier • Le Monde ici

SOUTIEN ACID NUITS BLANCHES SUR LA JETÉE de Paul Vecchiali

France • 2014 • 1H34 • avec Astrid Adverbe, Pascal Cervo

Shellac • 28 janvier 2015

Festival du film de Locarno 2014, Festival international du film de La Roche-sur-Yon 2014…

D'après la nouvelle "Nuits blanches" de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski Edition d'un document d'accompagnement ACID Plus d'infos sur le site de l'ACID ici, du distributeur ici Un noctambule se promène chaque nuit sur la jetée du port où il passe une année sabbatique. Là, il rencontre une jeune femme qui attend l’homme de sa vie. Pendant quatre nuits, aussi réelles que fantasmées, ils vont discourir sur la vie et lui tombe petit à petit amoureux d’elle. Mais l’amant attendu finit par arriver…

Avec Nuits blanches sur la jetée, adapté d'une nouvelle de Dostoïevski, on retrouvait le Paul Vecchiali des grands jours, celui sentimental et audacieux des films tournés en décor unique, dans l'élan d'un geste primordial (Femmes femmes ou C'est la vie !) par ce franc-tireur du cinéma français, aujourd'hui octogénaire. A son couple de noctambules échangeant quatre soirs consécutifs dans les recoins bétonnés d'un port silencieux, Vecchiali sculpte une langue précieuse, d'une élégance inactuelle mais propre à recueillir les battements des cœurs , ainsi qu'un théâtre de lumière bouleversant de simplicité (un phare, des lueurs lointaines) taillé sur fond d'obscurité nocturne. Sur le fil d'une épure fragile, il porte la prestation sans filet de deux comédiens funambules, les merveilleux Astrid Adverbe et Pascal Cervo. Mathieu Macheret • Le Monde

(…) le nouveau Vecchiali adapte sobrement, à Marseille, les Nuits blanches de Dostoïevski (déjà passés entre les mains d'Antonioni et Bresson). Frappe d'emblée la joie de Vecchiali de s'emparer de ce décor faussement nu (la jetée du port, donc, quatre nuits de suite), et habillé par la seul grâce de sa mise en scène. Laquelle, ainsi contrainte, déploie des trésors d'invention (le ballet des tâches lumineuses qui, dans le fond, commentent rêveusement le dialogue très fourni). [..] Jérôme Momcilovic • Chronic'art


SOUTIENS AFCAE ACTIONS / PROMOTION LA RANÇON DE LA GLOIRE de Xavier Beauvois

France • 2014 • 1H54 • avec Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem, Séli Gmach, Chiara Mastroianni

Mars films • 7 janvier 2015

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Vevey, une petite ville au bord du lac Léman, 1977. Tout juste sorti de prison, Eddy est accueilli par son ami Osman. Ils ont tous deux convenu d’un marché. Osman héberge Eddy, en échange de quoi celui-ci s’occupe de sa fille de sept ans, Samira, le temps que sa femme Noor subisse des examens à l’hôpital. Mais en cette veille de Noël, le manque d’argent se fait cruellement sentir. Aussi, lorsque la télévision annonce la mort du richissime comédien Charlie Chaplin, Eddy a une idée : subtiliser le cercueil de l’acteur et demander une rançon à la famille !

Quatre ans après le Grand Prix du jury reçu à Cannes pour Des hommes et des dieux, Xavier Beauvois a surpris et enchanté, littéralement, le public de la Mostra de Venise avec son nouveau film (...). En effet, bien qu'il sache toujours y faire entrer la lumière, l'acteur et réalisateur français est connu pour l'austérité de son cinéma (la facture de ses films est toujours aussi rigoureuse que leur ton et les sujets qu'ils abordent sont graves). Or, cette fois, il tranche avec ses habitudes en faisant jaillir, d'un contexte assez gris, l'émerveillement, ce transport formidable qu'on évoque quand on parle de "magie du cinéma". Dès la première minute, le bruit lourd et métallique des portes d'une prison sinistre fait place à l'océan immense qui défile sur un accompagnement orchestral grandiose et on ne peut plus cinématographique. [...] L'hommage au grand Chaplin et la déclaration d'amour d'un réalisateur au Septième Art que représente ce film ne s'expriment pas seulement en surface, dans l'intrigue et dans la fougue des symphonies empruntées aux films de Chaplin – ou la superposition d'un requiem et d'une musique de film noir. Beauvois travaille en profondeur. Les personnages, dans leur misère commune comme dans leurs différences (Osman, soumis et rigide, est résigné à servir quand Eddy ne se laisse rien interdire, et se met en scène), sont deux facettes de la figure de Chaplin, et leur entreprise, désespérée et cocassement absurde à la fois, est bel et bien digne de Charlot. À l'instar de l'illustre personnage, le réalisateur enchevêtre avec brio la tragédie et le rire, glissant sans hoquet d'une scène de refus d'emprunt à la banque à une séquence hilarante où Osman se laisse emporter par Eddy dans une petite danse, sous l'oeil stupéfait et fasciné de Samira, l'intelligente fille du premier. Cette stupéfaction et cette émotion, on la lit dans l'oeil d'Osman et Eddy la nuit où ils commettent leur crime. Cette fascination, on la retrouve dans le regard presque hypnotisé de Samira quand elle voit pour la première fois du Chaplin à la télévision et quand passe le cirque. Ce regard, c'est celui du spectateur médusé et transporté par le mariage de la comédie et du drame, de la mort et du rire, de la vie et du cinéma, et par le lyrisme qui jaillit du croisement de son oeil et de celui de la caméra. Bénédicte Prot • Cineuropa ici

HOPE de Boris Lojkine

France • 2014 • 1h31 • avec Justin Wang, Endurance Newton.

Pyramide • 28 janvier 2015 Semaine de la Critique 2014 : Rail d'or et Prix SACD | Festival d'Angoulême 2014, Valois de la mise en scène et Prix des étudiants | Festival de Hambourg 2014 :Prix de la critique

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d'un protecteur, il n'a pas le cœur de l'abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d'avancer ensemble, et de s'aimer.

Présenté à la Semaine de la critique à la 67ème édition du Festival de Cannes, Hope joue à la fois le réalisme et la fiction pour offrir une vision encore jamais vue des règles implacables que doivent subir les migrants clandestins lors de leur périple vers l'Europe. […] La survie, Boris Lojkine, qui vient du documentaire, la décrit comme personne ne l'a encore fait sur ce sujet, avec une certaine froideur anthropologique, dans toute la cruauté des règles du voyage clandestin : dans chaque ville, des maisons délabrées ou des appartements servent de ghettos-refuges par origine nationale, sous le pouvoir de pasteurs exploiteurs faisant la pluie et le beau temps des êtres et des âmes. Et partout, le mépris, les contrôles, les razzias. Et pour Hope, la prostitution comme unique destin. Mais qui dit que l'amour est impossible en de telles circonstances où l'argent détermine tout rapport ? Sans doute faut-il se détacher d'une vision fleur bleue de la fusion : l'amour est avant tout l'intimité d'une relation, qui peut trouver sa singularité dans l'extrême et la crise. En cela, Hope se fait fiction pour affirmer que même si l'homme reste un loup pour l'homme, que s'il n'y a pas de happy end dans l'univers du drame, un appel à l'humain est présent, que certains peuvent encore saisir. (…) Hope propose sans le nier d'échapper à la seule noirceur d'un réalisme cru. Il n'en demeure pas moins un film-choc, destiné à remettre les pendules à l'heure, qui en rajoute sans le dire une couche sur le scandale et l'absurdité de la fermeture de frontières qui, justement parce qu'elles restent forcément poreuses, ne provoquent que trafics, drames et violence. Tourné au Maroc sur les lieux de ce qu'il décrit, avec des acteurs recrutés sur le tas et jouant le plus souvent en se l'appropriant leur propre rôle, profitant d'une mise en scène sans fioritures mais s'aventurant parfois dans le rythme, les gros plans et les lumières du film d'action, maniant habilement les ellipses et sans voyeurisme sur la violence à l'œuvre, Hope réussit cette délicate alchimie de ne pas sombrer dans le pathos ou le misérabilisme tout en chatouillant les consciences. Sur les traces de Rêves d'or de Diego Quemada-Diez, il décrit une perte d'innocence face à l'implacable et l'insoutenable, tout en rendant à la délicatesse d'un regard ou d'un geste la force de restaurer ce soupçon d'espoir que semble nier le réel. […] Olivier Barlet • Africultures ici


SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC CHARLOT FESTIVAL courts métrages de Charlie Chaplin Etats-Unis • 1916-1917 • 1H20 • à partir de 6 / 7 ans | Tamasa • 5 novembre 2014

Documents à commander auprès du distributeur | Plus d'infos sur le site du distributeur ici

CHARLOT PATINE (The Rink • 24')

Serveur catastrophique dans un grand restaurant, Charlot est un virtuose du patin à roulettes, capable de faire tomber plusieurs personnes d’un coup quand cela s’avère nécessaire.

CHARLOT POLICEMAN (Easy street • 24')

Après avoir assisté à une opération de sauvetage dans le quartier mal famé d’Easy street, où un policier succombe toutes les heures, Charlot a le culot de s’engager...

L'ÉMIGRANT (The immigrant • 25')

À bord d’un paquebot pour l’Amérique, Charlot rencontre une jeune fille qui émigre comme lui. Il la retrouve plus tard, dans un restaurant où il est entré sans un sou.

Animations proposées par l'ADRC > Ciné-Concert L'ADRC propose de nombreux ciné-concerts sur ce programme, du solo au quartet, avec une grande diversité de styles musicaux, mais une approche toujours en adéquation avec l'esprit des films. Solo > C. Bjurström (piano, flûtes) | S. Drouin (guitare, percussions, flûtes, mélodica) | J. Y. Leloup (cinémix) Duo > M. Coceano (piano, mélodica, citharre, objets sonores) et O. Lagodzki (trombone, voix, électro, objets sonores) | Radiomentale (cinémix) Trio > K. Gherbi (contrebasse), A. Gherbi (batterie) et J.-B. Laya (guitare) Quatuor > Il Monstro, C. Paboeuf, D. Paboeuf, L Genty et R. Boulard

> Atelier « la bande son du film » La mission Répertoire de l’ADRC propose à des conditions aménagées des ateliers de découverte de l’image animée. Ces séances sont proposées « clé en main » aux salles de cinéma (associatives, municipales ou privées) qui en font la demande. Destinés particulièrement au jeune public, mais pas seulement, ces ateliers permettent de manière ludique et pratique de parcourir l’histoire du cinéma. L’atelier « La bande son du film est encadré par Jean-Carl Feldis. Bruits, Mots, Musique. Cet atelier très ludique a pour but de faire participer le public, afin de créer et associer tous les bruitages, le doublage voix et la musique d’un extrait de film muet. Tout est improvisé et enregistré en direct durant la projection, puis rediffusé en fin de séance. Des outils pour le bruitage, des instruments de musique et des micros seront mis à disposition des participants sous l’orchestration de Jean-Carl Feldis Durée : 1h30 après la projection du film | Tout public | L’intervenant est techniquement autonome : sonorisation, vidéoprojecteur, instruments de musique, outils pour le bruitage. Pour les modalités de location et de rémunération et les tarifs contactez l'ADRC : Rodolphe Lerambert ou Anne Rioche – département Répertoire | Tél.: 01 56 89 20 30 | repertoire@adrc-asso.org

BON VOYAGE, DIMITRI ! Programme collectif de courts métrages France / Russie • 2014 • 44' (pour les plus petits) ou 55' (pour les plus grands) • à partir de 4 ans

Folimage • 19 novembre 2014

Documents à commander auprès du distributeur Plus d'infos sur le site du distributeur ici Programmation : Isabelle Brocal | 04.75.78.48.66 | i.brocal@folimage.fr Trois pépites du court métrage d’animation qui évoquent le continent africain au gré de délicates histoires où les animaux mènent la danse ! Des fables drôles et vives, aux univers attachants et fantasques…

LE VÉLO DE L’ÉLÉPHANT d’Olesya Shchukina (France • 9')

Un éléphant habite en ville parmi les gens normaux et travaille comme balayeur. Un jour, il voit un panneau d’affichage énorme qui fait la publicité d’un vélo, avec l’air d’être parfaitement à sa taille. A partir de cette minute, la vie de l’éléphant change : il doit à tout prix obtenir ce vélo !

FLOCON DE NEIGE de Natalia Chernysheva (Russie • 5.46')

Un petit garçon africain reçoit une lettre d’un ami et dans cette lettre, il y a un flocon de neige…

DIMITRI À UBUYU d’Agnès Lecreux et Fabien Drouet (France • 26')

Dimitri est un petit oiseau égaré dans une savane africaine. Sur la plaine d’Ubuyu, il va devoir s’adapter à un nouvel environnement, bien différent de celui qu’il connait en Europe. + pour les plus grands, possibilité de programmer un 4ème court métrage :

TULKOU de Mohamed Fadera et Sami Guellaï (France • 11')

Quand Papoo, un vieux pêcheur des îles attrape dans ses filets un homme-mer, il fait un choix surprenant, il l’amène chez lui pour s’en faire un ami. Le vieux pêcheur tout à l’excitation des changements liés à cette présence ne voit pas que l’homme-mer est une créature complètement différente qui dépérit…


LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS-POIS ET PETIT-POINT de Uzi et Lotta Geffenblad Suède • 2013 • 43' • animation • à partir de 3 ans

Les Films du préau • 4 février 2014

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Gros-pois et Petit-point sont de retour pour notre plus grand bonheur ! Dans un univers original, ces personnages attachants changent les événements de la vie quotidienne en des situations cocasses et pleines de fantaisie. Ces deux attachants personnages transforment le quotidien en situations cocasses et débordantes de fantaisie. Un programme de courts métrages doux et original adapté aux plus petits.

C'EST CONTAGIEUX

Petit-point a la varicelle, il a de la fièvre et fait des cauchemars délirants. Heureusement que Gros-pois est là pour prendre soin de lui. Mais attention, c’est contagieux !

TELLEMENT DISCO !

Gros-pois et Petit-point organisent le réveillon du nouvel an. La fête bat son plein sous la boule à facettes. Jusqu’à l’arrivée d’un voisin un peu grincheux...

LA TÊTE À L'ENVERS

Au cirque, Gros-pois et Petit-point s’émerveillent devant les acrobaties des Frères Kaninis, dont ils essaient de reproduire les figures. De retour chez eux, leur vient une drôle d’idée, plutôt renversante !

EN CUISINE

Gros-pois et Petit-point n’ont plus rien à grignoter dans leurs placards. En fouillant, ils trouvent enfin de quoi cuisiner. Ils décident alors de mettre la main à la pâte.

LA CUEILLETTE

Gros-pois et Petit-point partent cueillir des champignons dans la forêt en veillant à ce qu’ils soient comestibles. Mais la nuit tombe, et ils peinent à retrouver le chemin du retour...

LE MARCHAND DE SOULIERS

Comme c’est amusant de sauter dans les flaques, mais les chaussures de Gros-pois et Petit-point sont dans un sale état ! Lorsqu’ils découvrent un étrange magasin de souliers ambulant, ils choisissent de s’y aventurer...

LE PETIT MONDE DE LEO de Giulio Gianini Suisse • 1979 • 30' • animation • à partir de 2/3 ans

Cinéma public films • 11 février 2015

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici 5 contes de Leo Lionni adaptés par Giulio Gianini

UN POISSON EST UN POISSON

Quelle vision du monde peut avoir un petit poisson au fond de son étang ?

CORNELIUS

Un crocodile accomplit un exploit extraordinaire :il tient debout sur deux pattes !

C’EST À MOI

Trois grenouilles discutent sans cesse. Un crapaud les prévient : arrêtez ou bien vous allez le regretter !

PILOTIN

Pilotin était le seul petit poisson noir parmi des milliers de petits poissons rouges. Arriva un gros poisson féroce et affamé...

FRÉDÉRIC

Pendant que les autres mulots font provision de maïs et de noisettes pour l'hiver, Frédéric, lui, fait provision de soleil, de couleurs et de mots… Un ciné-concert a été crée autour de ce programme, avec les musiciens de SZ. Au fil de petites séquences répétitives et évolutives, Damien et Franck Litzler du groupe SZ explorent la matière musicale pour donner naissance à des ritournelles joyeuses au service de l’univers dessiné de Leo Lionni. Une performance à base de sampling agrémentée de percussions, guitares, claviers, voix et objets sonores en tous genres, qui accompagne subtilement les personnages facétieux et colorés de ces histoires animées.


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