L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he
N°01 Jeudi 15 janvier 2015 p.1 > Du côté de l'ACOR p.2 > Soutien ACOR/ACID/GNCR, soutien GNCR p.3 > Soutien GNCR, Recommandations GNCR p.4 > Recommandations GNCR p.5 > Soutiens AFCAE Actions/Promotion p.6 > Soutiens AFCAE Patrimoine/Répertoire (partenariat) p.7 > Soutiens AFCAE Jeune Public
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
L'ACOR AU FESTIVAL PREMIERS PLANS Festival Premiers Plans, 27ème édition, du 16 au 25 janvier 2015 Au programme : des films longs et courts en compétition, des programmations Hors compétition, des rétrospectives (Bertrand Blier, Dino Risi, le Secret au cinéma, Jiri Barta...), des lectures de scénarios, des avant-premières, séances spéciales, des rencontres professionnelles, une programmation jeune public … Pour en savoir plus, cliquez ici
22 janvier 2015 au Centre de Congrès, salle Sable (entrée libre) > 15H00 : Atelier de réflexion autour des outils web existants au service de la diffusion. En partenariat avec l'Opcal Avec la participation de Lucie Girre, coordinatrice du projet SPIDE à l'ARP. Spide est un projet qui rassemble distributeurs, plateformes de distribution en ligne et vendeurs de films sous la coordination de l'ARP pour tester les sorties simultanées sur plusieurs supports dans plusieurs territoires et mesurer l'impact positif qu'elles pourraient avoir sur la circulation des films en Europe à l'ère du numérique.
16 janvier 2015 : journée consacrée à Wang Bing
A l'occasion de la sortie en France, le 11 mars prochain, de son dernier film A la folie, une journée consacrée à Wang Bing, l’un des plus grands cinéastes contemporains, est proposée par l’ACOR.
9H00 à 13H50 ••• Cinéma les 400 Coups à Angers (séance publique)
PROJECTION de A LA FOLIE de Wang Bing documentaire • Chine • 2013 • 3H47 | Les Acacias • 11 mars 2015 (film soutenu par le GNCR)
De janvier à avril 2013, Wang Bing a filmé le quotidien d'un hôpital psychiatrique de la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Les résidents y vivent jour après jour, dans un univers très dur où le lit et le sommeil occupent une place prépondérante. De l'étage des hommes auquel on lui a donné accès, Wang Bing, à travers les grilles, filme aussi la cour et les autres parties du bâtiment. Il enregistre le grand dénuement dans lequel se trouvent ces hommes, les échanges, les négociations, les rituels. La grande surprise qu’apporte ce grand film, c’est qu’au final, règnent au sein de cette communauté une poésie mais aussi, même si cela semble paradoxal, une véritable liberté, une chance, comme le souligne Emmanuel Burdeau dans In Bed with Wang Bing – "Chance de rompre la chaîne pour ne servir à rien sinon à soi ou à son rapport aux autres".
14H30 à 17H00 ••• Salle Sable au Centre de Congrès (entrée libre)
RENCONTRE ET DISCUSSION autour du travail de Wang Bing En présence d'Emmanuel Burdeau, critique (Médiapart), co-auteur avec Eugenio Renzi de l'ouvrage Alors la chine (©Ed. les prairies ordinaires 2014), Arnaud Hée, critique (Etudes, Bref, Images documentaires, Critikat.com). En présence du distributeur, Emmanuel Atlan (Acacias distribution). Les échanges seront enregistrés et transcrits ensuite sur le site de l'ACOR 18H00 ••• stand de la librairie Contact au Centre de congrès (hall)
SEANCE DE SIGNATURES avec Emmanuel Burdeau, co-auteur avec Eugenio Renzi du livre d'entretien Alors la Chine (Ed. Les prairies ordinaires 2014), en partenariat avec la librairie Contact.
DANS LE CADRE DU SOUTIEN AU FILM A LA FOLIE, L'ACOR > a demandé à Emmanuel Burdeau d'écrire un texte sur le film, pour le lire cliquez ici > a demandé à Arnaud Hée d'écrire un texte sur le film, pour le lire cliquez ici > poursuit ses entretiens avec Alain Bergala sur le travail de Wang Bing (l'entretien sur A la folie sera transcrit sur le site de l'ACOR | précédents entretiens sur Les 3 soeurs ici et sur Fengming et le Fossé ici) > a crée un site sur le film ici, ainsi qu'un site sur l'oeuvre de Wang Bing ici
SOUTIEN ACOR / SOUTIEN ACID / SOUTIEN GNCR SPARTACUS ET CASSANDRA de Ioanis Nuguet
France • 2014 • 1H21 | Nour films • 11 février 2015 Sélection ACID Cannes 2014 | Festival International du Film de La Rochelle 2014 | États généraux du film documentaire Lussas 2014| Festival du Nouveau Cinéma de Montréal 2014 : Louve d'Or | DOK - International Leipzig Festival for Documentary and Animated Film 2014 : Prix FRIPESCI...
Edition d'un document d'accompagnement ACID Plus d'infos sur le site du distributeur ici | sur le site de l'ACID ici Entretien vidéo avec le réalisateur sur Universciné.com ici Deux enfants rroms sont recueillis par une jeune trapéziste dans un chapiteau à la périphérie de Paris. Un havre de paix fragile pour ce frère et sa sœur de 13 et 10 ans, déchirés entre le nouveau destin qui s'offre à eux, et leurs parents vivant dans la rue.
Dans le cadre de son soutien, l'ACOR a demandé à Hendy Bicaise (Première, So Film, Cinéaste,Trois Couleurs, Accreds.fr...) d'écrire un texte sur le film (bientôt en ligne sur le site de l'ACOR) dont vous trouverez un extrait ci-dessous : […] Spartacus et Cassandra ne restent pas souvent en place. Quand une descente de police dans leur campement les oblige à rester couchés et cachés, leur impatience est lisible. Vivement qu’ils puissent sortir, arpenter le monde de nouveau. Or, sont-ils seulement les bienvenus sur le territoire français ? A voir le frère et la soeur se déplacer, rien n’est moins sûr. Visiblement, le sol brûle. Ioanis Nuguet les filme fréquemment en hauteur, et en équilibre : perchés dans un arbre, sur un toit, dans un hamac, la pointe des pieds sur une poutre, en suspens sur un trapèze, accrochés à une liane, etc... C’est une tradition des récits de «coming of age» du cinéma japonais qui transparaît ici. Les films de Shinji Sômai dans les années 1980 (Passion, Typhoon Club), de Shunji Iwai les deux décennies suivantes (Picnic, All about Lily ChouChou), de Kôji Fukada aujourd’hui (Au revoir l’été) placent eux aussi leurs héroïnes adolescentes en équilibre, incertaines quant à leur avenir, incapables de fouler sereinement le plancher des vaches. La question est de sentir légitime ou non, sur terre, sur cette terre. Dans Spartacus & Cassandra, l’aîné s’interroge d’ailleurs à haute voix sur le bien-fondé de sa propre existence, et sans doute sa soeur en pense-t-elle autant : « Je ne sais pas pourquoi je suis vivant » grommelle-t-il quand son quotidien s’assombrit, « Je me réveille et me demande si j’ai le droit de vivre ça » se demande-t-il quand s’annoncent des jours plus heureux. Nuguet va peut-être même plus loin que ses homologues japonais quant à la représentation d’une enfance vacillante, ses ados n’étant plus seulement en équilibre mais en apesanteur. Quan d il filme leurs ombres portées et renversées sur le sol, leurs reflets déformés au plafond, ou bien au sol sur un revêtement ruisselant, les corps semblent s’élever, s’envoler, se dérober. L’idée d’un danger affleure par ce filmage. Celui qu’ils n’échappent à ce qui les fait encore tenir - l’un et l’autre, Camille, l’école - et qu’ils ne dérivent vers l’inconnu, irrécupérables. […] Hendy Bicaise
PROCHAIN SOUTIEN ACID : LA DUCHESSE DE VARSOVIE de Joseph Morder (Epicentre • 25 février 2015)
SOUTIENS GNCR RÉALITÉ de Quentin Dupieux
France/Belgique • 2014 • 1H27 • avec Alain Chabat, Elodie Bouchez, Jonathan Lambert Diaphana • 18 février 2015 | Festival de Venise - Section Horizons
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Jason, un cameraman placide, rêve de réaliser son premier film d’horreur. Bob Marshal, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48h pour trouver le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma…
Lorsqu’il ne fait pas dans la « French Touch », Quentin « Mr. Oizo » Dupieux fait dans la méta-comédie aussi absurde que cinéphile. (…) le réalisateur français revient en grand avec Réalité, poupée russe cinématographique se voulant en quelque sorte la suite logique de Rubber (2010) […]. Pour l’occasion, l'auteur construit un autre film casse-tête, une déconstruction hermétique et soigneusement illogique de la mécanique du rêve à l’écran, voire même une satire du « petit » Hollywood, celui des tournages à budget réduit, des talents exportés et des plateaux de télé. À cet égard, et propre à la cinéphilie inhérente à son propos, Dupieux cite à la fois le Lynch de Mullholand Drive (2001) et le Carpenter de They Live (1988), peignant une Californie délavée, étrangement déserte, figée comme le décor d'une boule à neige en verre. On y trouve une jeune fille nommée Réalité (...), perdue sur son propre tournage et fascinée par une VHS trouvée dans les entrailles d’un sanglier. En parallèle, un caméraman (...) cherche le cri parfait pour son film ridicule. Finalement, l’animateur-mascotte d’une médiocre émission de cuisine (...) est assailli d’une crise d’eczéma de l’esprit. Acteurs d’un même cauchemar éveillé sur lequel ils semblent tous exercer une certaine influence, ces personnages sont perdus dans un labyrinthique non-sens jusqu'à ce qu'on en vienne à se demander s’ils ne doivent pas être perçus comme analogues à Dupieux (…). Outre cet effet miroir, l’aspect le plus fascinant de Réalité demeure la facilité avec laquelle le cinéaste confond allégrement sa propre diégèse, y emprisonnant le spectateur au fil de redondances, de faux raccords et de séquences oniriques s’avérant être des fictions (ou simplement des perspectives divergentes sur un même événement). De segment en segment, la notion même de « réalité » diégétique s’effondre complètement, démentie pour devenir en alternance labyrinthe et cauchemar. Ainsi, c’est en gardant le spectateur constamment sur ses gardes (et en refusant de lui donner une quelconque issue) que Dupieux s’offusque en quelque sorte de toute une « logique du rêve » surfaite, traditionnellement surexpliquée par la mise en scène hollywoodienne (on peut penser, par exemple, aux justifications à rallonge d'Inception de Christopher Nolan). [...] Dupieux nous mène en bateau pour mieux voguer avec lui et, de la sorte, nous fait retrouver avec Réalité un univers rempli d’idées foncièrement comiques, peaufinant ici une formule qu’on peut enfin qualifier de maîtrisée. Ariel Esteban Cayer • www.panorama-cinema.com ici
INUPILUK + LE FILM QUE NOUS TOURNERONS AU GROENLAND
de Sébastien Betbeder
France • 2014 • 1H06 (34′+32′) | UFO Distribution • 25 février 2015 INUPILUK : Prix Jean Vigo 2014 | Prix du Public du Festival Clermont-Ferrand 2014 | Prix du Public au Festival Séquence de Toulouse | Prix du jury étudiant au festival de Vendôme 2014
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Entretien vidéo avec le réalisateur sur formatcourt.com ici
INUPILUK (34')
Ce soir, comme 2 ou 3 fois par semaine, Thomas rejoint Thomas au café, là où ils ont leurs habitudes. Mais l’esprit de Thomas est ailleurs : son père, explorateur, immobilisé suite à un accident, l’a chargé d’accueillir ses amis inuit Ole et Adam pour leur 1ère visite à Paris, leur 1ère sortie hors du Groenland…
LE FILM QUE NOUS TOURNERONS AU GROENLAND (32')
Sébastien Betbeder et ses comédiens Thomas Blanchard et Thomas Scimeca se donnent rendez-vous pour imaginer le scénario du film qu’ils tourneront dans un an au Groenland, à Kullorsuaq – une suite à INUPILUK. On y retrouvera les personnages de Ole et Adam, c’est même le fondement du projet, mais ce qui s’y déroulera, ils ne le savent pas encore…
Inupiluk est un objet original dans sa forme : il aurait pu être un simple reportage télévisuel mais non, il n’en n’est rien, ou plutôt, il n’en est que « plus ». Ce film, c’est un projet un peu déjanté de copains qui, à un moment donné, décident de faire converger leurs projets et leurs envies de partage. Nicolas Dubreuil, explorateur, et son frère Frédéric Dubreuil, producteur, partagent les mêmes bureaux. C’est lorsque le réalisateur, Sébastien Betbeder, qui travaille beaucoup avec le second, se met à discuter avec le premier -lors de ses courts passages hors de la banquise- que commence à s’imaginer ce projet commun. Ils décident ainsi de saisir l’opportunité de ce voyage – prévu en amont et de manière externe à tout projet de film - d’Olee et Adam de manière à témoigner, par le cinéma, de ce voyage (initiatique ?) de quelques jours en pays inconnu pour ces deux habitants du Groenland qui n’avaient jamais quitté leur village. Inupiluk a ainsi « la forme d’une fiction dont la singularité est d’associer une approche documentaire (la vie d’Olee et Adam) à un récit cinématographique scénarisé ». Alors que le voyage était déjà prévu et financé par le travail de Nicolas, Sébastien se met à l’écriture d’un scenario qu’il finalise en un mois à peine, tout en prenant le pari de la spontanéité. Ce film, qui a reçu le prix du Public au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2014, parvient en effet à faire naître des scènes plutôt émouvantes et souvent amusantes. Vous n’échapperez pas aux questionnements que ce film, mélangeant subtilement deux genres, suscite chez le spectateur qui s’interroge sur ce qui lui est restitué de ce voyage : est-ce que c’est « vrai » ? comment ont-ils fait pour communiquer ? ; soulevant par la même occasion quelques réflexions plus générales sur les problématiques de « cohabitation » et de « découvertes ». En somme, un pari réussi qui a le mérite de vous laisser une petite trace et de belles images en tête (Passeurs d'images ici)
RECOMMANDATION GNCR / SOUTIEN DOCUMENTAIRE SUR GRAND ECRAN TERRITOIRE DE LA LIBERTÉ de Alexander Kouznetsov
France / Russie • 2013 • 1H07 | Aloest films • 4 février 2015 Festival International du Film d'Amiens 2014 : Prix Documentaire sur Grand Ecran
Plus d'informations sur le site du distributeur ici Programmation : Marie Vachette | 09.52.67.28.26 | programmation@aloest.com Loin de la grisaille et de l'agitation de la ville existe un autre territoire. Un territoire où se mêlent fête, escalade et nature sauvage. Un territoire où se réfugier, s'aventurer, vivre ensemble. Un territoire où l'on vit, où l'on respire ce qui en Russie n'a jamais existé : la liberté.
Hybride ! On ne pourrait définir l’entreprise cinématographique d’Alexander Kouznetsov autrement, sinon en lui faisant l’affront d’enfermer son oeuvre dans une catégorie bien définie, et qui viderait de tout sens l’originalité qu'elle recèle. Le film est un appel à l’éveil des sens – tant visuels qu’auditifs. Territoire de la liberté, outre sa subtile critique du gouvernement russe, n’en reste pas moins un petit condensé de poésie à l’état pur. Un ovni cinématographique Territoire de la liberté porte bien son nom. Car le film, c’est un territoire de liberté. Au-delà du sujet, l’oeuvre incarne cette force autonome, cette empreinte dans un territoire, ici artistique, qui ne se limite pas aux bornes de catégories prédéfinies. La fiction est imprégnée par la pâte documentaire, notamment au travers d’une mise en scène qui témoignage d’images mi-interview mi-confession. On investit les lieux, les hommes, caméra à l’épaule. L’esthétique cinématographique est presque photographique parfois. C’est l’image d’un gris électrisant, celui d’une montagne colossale prise en contre-plongée. Elle nous envoûte de sa brume matinale et nous invite par le panorama à des territoires lointains et sauvages. L’image capture et captive, autant que l’instantané. Si les diaporamas amènent leur touche de poésie, les débats, et l’acte final transforme le film en un véritable essai politique. Mais rien n’est effrontément affirmé, tout est suggéré, avec le sourire. On est entre amis. Le film est enfin une partition musicale, une empreinte folklorique qui nous attache aux lieux, aux hommes, aux traditions russes. Et que la musique soit diégétique ou non, on est embarqués dans leur monde et dans leurs joies. (...) Nul besoin de pouvoir réciter le tout Rousseau pour reprendre son opposition entre nature et culture, entre un monde où règne l’ordre, et un autre le chaos. Cette dichotomie trouve son écho chez Kouznetsov avec des plans qui alternent la sérénité de la montagne, et le tumulte des rues, en braises et révoltées. L’opposition est d’autant plus frappante que les plans de montagne sont repris par des panoramas d’une beauté grandiloquente ; panoramas on ne peut plus contemplatifs. Paradoxalement, le béton est en crise, il est chaotique, l’image est mouvante, troublée par les bruits des manifestations. […] Claire Demoulin • le Passeur critique ici
RECOMMANDATIONS GNCR MON AMIE VICTORIA de Jean-Paul Civeyrac France • 2014 • 1H35 • avec Guslagie Malanda, Nadia Moussa, Catherine Mouchet, Pascal Greggory, Alexis Loret, Pierre Andrau... | les Films du Losange • 31 décembre 2014
Plus d'informations sur le site du distributeur ici Victoria, fillette noire de milieu modeste, n'a jamais oublié la nuit passée dans une famille bourgeoise, à Paris, chez le petit Thomas. Des années plus tard, elle croise de nouveau celui-ci. De leur brève aventure naît Marie. Mais Victoria attend sept ans avant de révéler l’existence de l’enfant à Thomas et à sa famille. Sous le charme de la petite fille, ils lui proposent alors de l'accueillir régulièrement.
[…] L’itinéraire d’une jeune Noire orpheline, relaté depuis un épisode enfantin où la petite Victoria est oubliée au sortir des cours par celui qui devait venir la chercher, aux yeux de qui elle sera d’abord demeurée invisible, précisément parce que sa complexion ne la rend que trop remarquable sur le parvis de l’école. S’ensuit la découverte par la gamine du vaste appartement bourgeois où elle est conviée à séjourner une nuit, où elle éprouve une bonne fois pour toutes le vertige d’un confort dont elle ne soupçonnait pas l’existence et les cruelles délimitations de l’invitation à en jouir. A partir de cette double scène primitive, le film déploie la trame dentelée d’ellipses du récit de la vie de Victoria sur vingt ans, au gré de rencontres et de drames assourdis, de métiers et d’amours enchaînés - devenue jeune femme, elle foule à nouveau les parquets du bel appartement, via la couche d’un des fils de la maison - et repart, aussitôt la passade consumée, enceinte. Par la suite, elle verra sa fille peu à peu lui échapper sous l’effet de l’affection, aussi dévorante que sélective, de sa belle-famille, sans se résoudre à empêcher qu’elle soit accaparée par ceux qui lui promettent une vie plus enviable que la sienne. Péripétie. Instillant à sa mise en scène d’élégants jeux d’échelles et d’actualisations qui décrivent ce qui se transmet, de génération en génération, d’insidieux mécanismes et représentations, le cinéaste délègue son rôle de conteur à une figure de narratrice embarquée, la sœur adoptive aux velléités d’écrivain de l’héroïne. Ainsi sa Victoria s’impose à double titre comme une héroïne de roman, quoiqu’elle ne fasse rien pour l’être, et ne veuille rien savoir de la fable sans pathos que les soubresauts de sa vie nourrissent de chaque nouvelle péripétie. Au gré du portrait chuchoté de ce merveilleux personnage - aux pas flottants duquel le film nous arrime sans jamais percer tout à fait sa réserve ni l’altière opacité de ses choix - se formulent tous les paradoxes du processus d’intégration. Cette manière d’accueillir si pleine d’une bienveillance cruelle, où celui qui est accueilli ne l’est au fond que parce que l’on veut bien l’assimiler et le reconnaître, pour différent qu’il soit, comme l’un des siens. Julien Gester • Libération ici
LES JOURS D'AVANT de Karim Moussaoui France / Algérie • 2013 • 45' • avec Mehdi Ramdani, Souhila Mallem, Mohammed Ghouli
Damned Distribution • 4 février 2015 Premiers Plans 2014 : Grand prix du jury courts métrages français
Site du distributeur ici | Facebook ici Dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 90. Djaber et Yamina sont voisins mais ne se connaissent pas. Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’y rêver. En quelques jours pourtant, ce qui n’était jusque là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux et modifie à jamais leurs destins.
[…] Par contre, la belle découverte du côté des courts est venue d’une valeur « non sûre » concourant pour les Léopards de demain : Les Jours d’avant de Karim Moussaoui. Le film prend place en 1994 dans la banlieue d’Alger où végète une jeunesse désœuvrée ; filles et garçons ne se rencontrent pas. L’immobilité délétère est contredite ces jours-là par la déflagration de la violence qui va lourdement peser sur les destins de Djaber et Yamina. L’approche du récit s’avère originale (mais évidemment pas révolutionnaire) puisque le film est scindé en deux parties, l’une du point de vue – masculin – de Djaber, l’autre de celui – féminin – de Yamina, et ce dans une même temporalité et avec les mêmes événements ; une manière simple mais efficace de figurer ce fossé entre les sexes. Le jeu rentré des excellents comédiens formule avec force les frustrations dissimulées derrière un masque dominé par l’hébétude et l’ennui. Les Jours d’avant est également porté par une mise en scène ambitieuse qui parvient à recréer la lourdeur du climat de ces années de plomb, elle ne se situe jamais dans l’illustration, s’attachant au contraire à des problématiques spatiales fort bien négociées – particulièrement la « seconde » scène dans les toilettes lors de la fête. La musique sacrée qui s’invite régulièrement dans le film pourrait sembler pompeuse et de trop, au contraire, elle intègre et nourrit le propos des Jours d’avant, que l’on peut voir comme un requiem poignant pour une génération perdue. Arnaud Hée, Frédéric Caillard • Critikat ici
MAX & LENNY de Fred Nicolas France • 2014 • 1H38 • avec Camélia Pand’Or, Jisca Kalvanda, Adam Hegazy, Mathieu Demy
Shellac • 18 février 2015
Plus d'informations sur le site du distributeur ici Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d’une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussi à s’en évader.
Ce titre est trompeur. Max & Lenny, sonne un peu comme Bonnie & Clyde. On s'attend à voir l'histoire de deux truands new yorkais, et c'est en fait celle de deux adolescentes de Marseille. Un film brillamment réalisé par Fred Nicolas, dont la plus belle des réussites est qu'il échappe à tous les clichés propres à son sujet, et notamment sur les cités et le rap. En plus, il révèle le talent de Camélia Pand'Or, aussi bonne actrice que rappeuse, et le naturel de Jisca Kalvanda. Propos du directeur artistique
SOUTIENS AFCAE ACTIONS / PROMOTION VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES de Thomas Salvador
France • 2014 • 1H18 • avec Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hajdi
Le Pacte • 18 février 2015 Festival International du Film Indépendant de Bordeaux : Grand Prix du Jury
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.
[…] Vincent n’a pas d’écailles est beaucoup moins farfelu que ce que pourrait laisser croire son séduisant pitch. C’est avant tout une comédie discrètement fantastique, très simple, limpide, modeste – jamais la fantaisie ne paraît forcée ou artificielle. Avec ce premier long-métrage, Thomas Salvador réalise une épure de film de genre, d’une beauté parfois sidérante. [...] L’efficacité du film repose en grande partie sur une économie de paroles. Vincent est un taiseux et le monde qui l’entoure s’accorde à ce trait de caractère. Le silence renforce la puissance comique et magique de l’ensemble – et rend les séquences un peu plus dialoguées d’autant plus efficaces et drôles : la scène où Lucie interroge Vincent sur le fonctionnement exact de ses pouvoirs est absolument irrésistible. Le reste du temps, c’est le burlesque qui l’emporte, un burlesque qui s’incarne totalement dans le visage lunaire et le corps sportif de Thomas Salvador. Tout est léger dans ce long-métrage très court (78 minutes) qui file à toute allure au rythme des courses, des nages de Vincent. [...] C’est un héros qui, au fond, ne fait que chercher sa place dans le monde : puisqu’il n’a pas d’écailles, il lui faut bien essayer de vivre parmi les humains. Même s’il embrasse Lucie « à l’envers » à la manière de Spider-Man (quoique dans cette version c’est elle qui est suspendue en l’air, et lui les pieds bien sur terre), il n’est pas vraiment un super-héros : ni identité secrète, ni costume pour le distinguer du commun des mortels, si ce n’est…(on préfère ne pas aller plus loin). Thomas Salvador s’amuse de ces rapprochements mais son film n’a rien du pastiche ou d’un détournement : Vincent n’a pas d’écailles est avant tout un conte, et le portrait, touchant autant que ludique, d’un inadapté. Anna Marmiesse • Accreds ici Précédents courts métrages de Thomas Salvador disponibles à l'Agence du court-métrage (plus d'infos dans le Premiers Pas de janvier et février 2015 ici)
UNE RUE DANS SA LONGUEUR (2000 • 35mm • 7' • critique dans Bref n°49) | LÀ, CE JOUR (2001 • 35mm • 3' • critique dans Bref n°55) | PETITS PAS (2003 • 35mm • 24' • critique dans Bref n°58) | DE SORTIE (2006 • DCP • 15' • critique dans Bref n°71)
HUNGRY HEARTS de Saverio Costanzo Italie • 2014 • 1H53 • avec Adam Driver, Alba Rohrwacher, Roberta Maxwell, Al Roffe, Geisha Otero | Bac Films • 25 février 2015
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Jude est Américain, Mina Italienne. Ils se rencontrent à New York, tombent fous amoureux et se marient. Lorsque Mina tombe enceinte, une nouvelle vie s’offre à eux. Mais l’arrivée du bébé bouleverse leur relation. Mina, persuadée que son enfant est unique, le protège de façon obsessionnelle du monde extérieur. Jude, par amour, respecte sa position jusqu’à ce qu’il comprenne que Mina commence à perdre contact avec la réalité.
[…] votre récit traverse des genres très différents, passant de la comédie romantique au film d’horreur psychologique. Avez-vous construit votre mise en scène sur cet enchaînement d’univers contrastés ? S.C. : Hungry Hearts est mon quatrième long métrage. Sur les trois premiers, j’avais en amont une idée très précise de mes partis pris en termes de réalisation ainsi que de la manière dont j’allais mener mes récits. Ce ne fut absolument pas le cas sur ce film, où je n’avais à l’inverse aucune idée préconçue de la manière dont j’allais filmer cette histoire, y compris la veille pour le lendemain de chaque jour de tournage. Et ce pour une raison très simple : dans ce film, ce n’est pas moi mais le point de vue des personnages qui décide de la mise en scène. Voilà pourquoi je passe par des registres en effet très différents - une scène d’ouverture comique à laquelle succèdent des moments romantiques avant qu’on ne bascule dans un thriller de plus en plus mystérieux qui tend vers un cinéma d’horreur psychologique – sans que cela influe sur ma manière de réaliser, uniquement guidée par l’évolution du regard que mes personnages portent l’un sur l’autre. Certains films vous ont-ils cependant influencé ? S.C. : Ma principale inspiration pour ce film était le travail de John Cassavetes et tout particulièrement Une femme sous influence, car ce cinéaste ne cherche jamais à créer une atmosphère particulière dans ses films mais capte les émotions exprimées par les acteurs pour en faire le coeur de son récit. C’est ce vers quoi j’ai essayé de tendre, car, je le répète, tout est question de regard dans Hungry Hearts. Il y a en permanence de l’amour pour Mina dans les yeux de Jude, même quand il se pose des questions sur son comportement. Or, c’est la manière dont vous êtes regardé par celui ou celle qui vous aime qui vous définit véritablement. C’est d’ailleurs la première indication que j’ai donnée à Adam Driver sur son personnage : « N’oublie jamais que Jude est totalement fou de Mina et que tu dois la regarder ainsi tout au long du film, même quand ses actions et ses réactions le déstabilisent ». C’était la seule manière d’éclairer les deux facettes de ce personnage de Mina, personnage subversif certes mais aussi extrêmement émouvant. Or, cet équilibre est indispensable au récit. […] Propos du réalisateur • dossier de presse
PROCHAIN SOUTIEN AFCAE ACTIONS-PROMOTIONS : UNE BELLE FIN de Uberto Pasolini (Version Originale • 15 avril 2015)
SOUTIENS (partenariat) AFCAE PATRIMOINE/REPERTOIRE LE CRI DU SORCIER de Jerzy Skolimowski Royaume-Uni • 1978 • 1H26 • avec Alan Bates, Susannah York, John Hurt
Mission distribution • 28 janvier 2015
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Crossley, un voyageur dont le cri peut paralyser à tout instant, débarque dans la petite ville de Devon et décide de s'en prendre à un musicien et sa femme.
Placé sous le signe de Francis Bacon, dont on peut distinguer plusieurs reproductions de tableaux dans le film, Le Cri du Sorcier (The Shout) est à l’image de l’œuvre du fameux peintre anglais : étrange, fascinant et dérangeant. Oeuvre inclassable (…) le sixième long-métrage de Jerzy Skolimowski témoigne de la vivacité du cinéma anglais des années 70, ainsi que de sa capacité à aborder le fantastique avec une approche totalement différente des standards de l’époque. […] Comme souligné plus haut, The Shout est un film déceptif (au bon sens du terme !) qui, jouant sur les attentes du spectateur en matière d’angoisse, va déjouer un à un les clichés du film fantastique pour mieux laisser s’instaurer le trouble. Chez Skolimowski, pas d’effets spéciaux, de monstres, de Diable ou de quelconque autre effet crescendo dans l’horreur… Le film avance à son rythme, lent et posé, laissant le malaise s’installer au fur et à mesure de cadrages étranges et d’effets sonores perturbants. Admirablement mis en son par Tony Banks et Mike Rutherford, alors membres de Genesis, le film de Jerzy Skolimowski est une lente descente dans la démence, le script s’attachant à suivre en détails et circonvolutions narratives la folie de son narrateur : Crossley, fou avéré. Pour cela, le cinéaste fait appel à la grammaire classique du cinéma et non à des effets sanguinolents : cadrages originaux (multiplication de très beaux surcadrages avec encablures de portes, plans de miroirs ou de fenêtres), ralentis bizarres, musique et sons surprenants (le film fut un des premiers, sinon le tout premier, à utiliser le système Dolby, procédé idéal pour la séquence du cri), allers et retours narratifs choquants… La confusion entre imagination et réalité, invention et vérité, donne d’ailleurs tout son sel au film. Raconté par un dément, le récit - composé de flash-backs dont Crossley est le seul maître - navigue constamment entre les frontières du crédible et du fantastique pur. Quel crédit donner au récit d’un fou furieux, qui semble manipuler son auditoire et le public tout au long du film ? C’est là la principale question du film, qui de récit maniaque et démentiel, devient une réflexion sur le cinéma et sur le pouvoir d’un cinéaste à emmener son spectateur aux confins de la crédibilité. […] Xavier Jamet • Dvdclassik ici
RETROSPECTIVE VECCHIALI Shellac • en version restaurée, deux volets : l'un sortant le 11 février 2015 (films réalisés de 1972 à 1979), l'autre le 8 juillet 2015 (films réalisés de 1983 à 1988)
Sortie le 11 février 2015
L'ÉTRANGLEUR France • 1972 • 1H33 Emile est un jeune homme marqué par un terrible traumatisme : plus jeune, il assiste à un meurtre par strangulation sur une jeune femme en larmes avec une écharpe blanche. Aujourd'hui trentenaire, Emile reproduit ce meurtre sans se rendre compte de l'horreur de son acte et compte cinq victimes à son actif. L'inspecteur Simon Dancrey suit la piste du meurtrier et se fait passer pour un journaliste auprès d'Émile afin de le prendre au piège.
FEMMES FEMMES France • 1974 • 2H00
Hélène et Sonia, deux comédiennes cinquantenaires, ne parviennent plus à retrouver le succès. Enchaînant les déboires, les deux amies finissent même à la rue avant d'apprendre que le metteur en scène auquel elles ont toutes les deux été mariées les a incluses dans son testament.
CHANGE PAS DE MAIN France • 1979 • 2H06 Madame Bourgeois, femme importante du milieu politique parisien sur le point de décrocher une place de ministre, se voit victime d'un chantage. En effet, elle reçoit des pellicules de films pornographiques dans lesquels son fils s'adonne au genre comme jamais. Inquiète, elle convoque Mélinda, détective de choc qui, au côté de sa compère Natacha, va tenter de découvrir l'identité de ses maîtres-chanteurs.
CORPS A CŒUR France • 1979 • 2h03
Un jeune garagiste du Kremlin-Bicêtre tombe fou amoureux d'une bourgeoise de cinquante ans. Se sachant atteinte d'une maladie incurable elle accepte cet amour et décide de vivre avec son jeune amant.
Sortie le 8 juillet 2015
EN HAUT DES MARCHES France • 1983 • 1h32
1963 : Françoise Canavaggia est de retour à Toulon. Après bien des années d'exil. Veuve d'un ancien pétainiste, elle revient pour se venger de ceux qui ont dénoncé son époux. Au hasard de ses déambulations, elle se remémore le passé : 1931, l'arrivée du couple à Toulon; la guerre; la libération. Au gré des rencontres, des souvenirs, des fantasmes, ce sont 50 ans d'histoire qui ressurgissent.
ROSA LA ROSE, FILLE PUBLIQUE France • 1988 • 1H28 Rosa est une prostituée, la belle des Halles. Les hommes se bousculent pour une passe avec elle. Rosa est saine, éclatante. Elle ne refuse aucun fantasme. Rien ne lui paraît sale. Aujourd'hui Rosa a 20 ans. Gilbert, son souteneur, a organisé un banquet. C'est alors que surgit Julien, un jeune ouvrier. Le coup de foudre est réciproque. Mais la loi du Milieu va peser sur cet amour inattendu.
ONCE MORE France • 1988 • 1H27
1978. Louis réalise qu'il ne peut plus continuer à vivre avec Sybèle son épouse. Il n'a pas d'autre femme, pas de liaison : il ne supporte tout simplement plus la vie qu'il mène. Un an plus tard, Louis rencontre Frantz, un homosexuel sûr de son charme. Il succombe à ses avances, et tombe follement amoureux. Au fil du temps qui passe, Louis assume de mieux en mieux sa nouvelle sexualité. Mais déjà, les années 1980 sont là, et le sida fait des ravages...
LE CAFÉ DES JULES France • 1988 • 1H10 Une nuit dans un bar de banlieue, plusieurs habitués attendent Christiane, qui a eu des aventures avec quelques-uns d'entre eux.
Photos de haut en bas : Corps à coeur, Femmes femmes, Arrive alors un inconnu, un représentant en lingerie féminine, qui a des problèmes avec sa copine. Une complicité se forme entre Change pas de main, Once more Christiane et cet étranger
SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC SHAUN LE MOUTON de Mark Burton et Richard Starzack Grande-Bretagne • 2014 • 1H24 • À partir de 6 ans Studio Canal • 1er avril 2015
Documents à commander directement auprès du distributeur Plus d'infos sur le site du distributeur ici Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom, sous l'autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n'est que contraintes. Il décide de prendre un jour de congé, avec pour cela un plan qui consiste à endormir le fermier. Mais son plan fonctionne un peu trop bien et il perd rapidement le contrôle de la situation. Une chose en entraînant une autre, tout le troupeau se retrouve pour la première fois bien loin de la ferme et plus précisément : dans la grande ville. Mais comment un mouton peut-il survivre en ville ? Comment éviter d'être reconnus comme étant des moutons, et donc éviter les griffes acérées de Trumper le terrifiant responsable de la fourrière ? Leur journée sera une course à 100 à l'heure, pleine d'aventures incroyables - et très drôles. Quand il rencontre un petit chien orphelin nommé Slip, qui rêve d'avoir des parents, Shaun réalise qu'il serait bien plus heureux avec sa famille de moutons, à la ferme.
LE CHÂTEAU DE SABLE
3 courts métrages de Co Hoedeman
Canada • 1972 à 2004 • Sans paroles • 45' • À partir de 4 ans
Cinéma Public Films • 15 avril 2015
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TCHOU-TCHOU (1972 • 13.52') Fait à partir d’un jeu de construction en bois, ce court métrage d’animation explore un monde imaginaire appartenant aux enfants. Une fille et un garçon s’amusent dans une ville de cubes, de cylindres et de cônes, qu’ils ont eux-mêmes bâtie. Surgit un dragon qui bouscule leurs blocs et dérange tout. Que faire et comment écarter l'intrus? Utilisant différentes astuces, ils réussiront à faire de leur ennemi leur meilleur partenaire. Film sans paroles.
LE THÉÂTRE DE MARIANNE (2004 • 15.45') Film d'animation magique pour petits et grands. Sur la scène d'un grand théâtre apparaît un castelet. Le théâtre de Marianne, domaine d'une petite marionnette fait vivre sous sa baguette trois saltimbanques, silhouettes en volume sorties de son chapeau. Chacun exécute son numéro, non sans difficulté. Puis la maladresse de l'un, l'espièglerie de l'autre autant que l'esprit enflammé du troisième engendrent quelques conflits, jusqu'à provoquer le chaos. Comment créer l'harmonie sans perdre la maîtrise? Le spectacle virerait-il à l'échec? Qui mène vraiment le jeu, la petite marionnette ou bien ses saltimbanques? Un grand spectacle dans un minuscule univers, c'est celui de Co Hoedeman, génie ensorceleur, maître de l'illusion et ici, virtuose de l'éclairage : un spectacle dans un spectacle et tous deux dans un film!
LE CHÂTEAU DE SABLE (1977 • 13.17' • Oscar du meilleur court-métrage d'animation 1978) Un petit homme de sable construit, avec l'aide de ses amis, un château pour se protéger du vent. Mais la tempête arrive et ne lui facilite pas la tâche !